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Résistance à l’empire: L’antre du colonialisme euro-chrétien…

Posted in actualité, altermondialisme, colonialisme, France et colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , on 7 janvier 2016 by Résistance 71

« Pour croire à la pieuvre, il faut l’avoir vue.
Comparées à la pieuvre, les vieilles hydres font sourire.
[…] 
Cette bête s’applique sur sa proie, la recouvre, et la noue de ses longues bandes. En dessous elle est jaunâtre, en dessus elle est terreuse ; rien ne saurait rendre cette inexplicable nuance poussière ; on dirait une bête faite de cendre qui habite l’eau. Elle est arachnide par la forme et caméléon par la coloration. Irritée, elle devient violette. Chose épouvantable, c’est mou.

Ses nœuds garrottent ; son contact paralyse.
Elle a un aspect de scorbut et de gangrène ; c’est de la maladie arrangée en monstruosité. »
~ Victor Hugo ~

Nous avons un énorme respect pour le poulpe, animal fascinant et d’une très grande intelligence, mais cette description d’Hugo est une parfaite métaphore pour décrire l’église catholique et son GQG: le Vatican, pour lequel nous n’avons ni la fascination, ni le respect que nous réservons de bonne grâce au poulpe, car si la description d’Hugo de celui-ci est fantasmagorique, il n’en est malheureusement rien du Vatican.

Antonio Gramsci est moins poétique qu’Hugo, mais sa précision descriptive du monstre tentaculaire « poulpus vaticanus » est convaincante.

~ Résistance 71 ~

 

 

Le Vatican

Antonio Gramsci

“La Correspondance Internationale” du 12 Mars 1924

(Note de R71: l’Italie est alors sous le régime fasciste de Mussolini qui devint premier ministre italien en 1922, Antonio Gramsci fut emprisonné de longues années sous le régime fasciste entre 1926 et 1934 et malade, fut mis en liberté conditionnelle. Il mourut en 1937 à l’âge de 46 ans. Gramsci était le 1er secrétaire du PCI au moment de son arrestation, mais ses idées critiques qui firent de lui sans doute le plus grand penseur “marxiste” justement parce qu’il s’en détachait, lui aurait certainement valu, d’après certains spécialistes, d’être expulsé du PCI s’il avait vécu…)

Une formidable organisation réactionnaire – Son rôle dans la politique italienne – Monsignore Ratti devenu Sa Sainteté Pie XI est une Sainteté fasciste – Bénédictins, jésuites et autres abrutisseurs…

Le Vatican est sans doute la plus vaste et la plus puissante organisation privée qui ait jamais existé au monde. Il a, par certains aspects, le caractère d’un État, il est reconnu comme tel par nombre de gouvernements. Quoique le démembrement de la monarchie austro-hongroise ait considérablement diminué son influence, il n’en demeure pas moins une des forces politiques les plus efficientes de l’histoire moderne. La base d’organisation du Vatican est en Italie. C’est là que résident les organes dirigeants des organisations catholiques dont le réseau complexe s’étend sur une grande partie du globe.

L’appareil ecclésiastique du Vatican se, compose, en Italie, d’environ 200 000 personnes, ce chiffre est imposant, surtout si l’on pense qu’il comprend des milliers et des milliers de personnes, supérieures par leur intelligence, leur culture, leur habileté, consommée dans l’art de l’intrigue et dans la préparation et la conduite méthodique et silencieuse des desseins politiques. Beaucoup de ces hommes incarnent les plus vieilles traditions d’organisation de masses et de propagande que l’histoire connaisse. Le Vatican est, par conséquent, la plus grande force réactionnaire existant en Italie, force d’autant plus redoutable qu’elle est insidieuse et insaisissable. Le fascisme, avant de tenter son coup d’État, dut se mettre d’accord avec lui. On dit que le Vatican, quoique très intéressé à l’avènement du fascisme au pouvoir, a fait payer très convenablement l’appui qu’il allait donner au fascio. Le sauvetage de la Banque de Rome où étaient déposés tous les fonds ecclésiastiques a coûté, à ce qu’on dit, plus d’un milliard de lires au peuple italien.

Comme on parle souvent du Vatican et de son influence sans connaître exactement sa structure et sa force d’organisation réelle, il n’est pas sans intérêt d’en donner quelque idée précise. Le Vatican est un ennemi international du prolétariat révolutionnaire. Il est évident que le prolétariat italien devra résoudre en grande partie par ses propres moyens le problème de la papauté ; mais il est également évident qu’il n’y arrivera pas tout seul, sans le concours efficace du prolétariat international. L’organisation ecclésiastique du Vatican reflète bien son caractère international. Elle constitue la base du pouvoir de la papauté en Italie et dans le monde. En Italie, nous trouvons deux types d’organisation catholique différents : 1° l’organisation de masse, religieuse par excellence, officiellement basée sur la hiérarchie ecclésiastique ; c’est l’« Union populaire des catholiques italiens » ou, comme l’appellent communément les journaux, l’« Action catholique 2 » ; 2° un parti politique, le « Parti populaire italien », qui fut sur le point de soulever un grand conflit avec l’« Action catholique ». Il devenait en effet, de plus en plus, l’organisation du bas clergé et des paysans pauvres, tandis que l’«Action catholique » se trouve entre les mains de l’aristocratie, des grands propriétaires, et des autorités ecclésiastiques supérieures, réactionnaires et sympathiques au fascisme.

Le pape est le chef suprême tant de l’appareil ecclésiastique que de l’« Action catholique ». Cette dernière ne connaît ni congrès nationaux ni autres formes d’organisation démocratique. Elle ignore, du moins officiellement, tendances, fractions et courants d’idées différents. Elle est construite hiérarchiquement de la base au sommet. Par contre, le « Parti populaire » est officiellement indépendant des autorités cléricales, accueille dans ses rangs même des non-catholiques – tout en se donnant entre autres pour programme la défense de la religion -, subit toutes les vicissitudes auxquelles est soumis un parti de masse, a déjà connu plus d’une scission, est le théâtre de luttes de tendances acharnées qui reflètent les conflits de classes des masses rurales italiennes.

Pie XI, le pape actuel, est le 260e successeur de saint Pierre. Avant d’être élu pape, il avait été cardinal à Milan. Au point de vue politique, il appartenait à cette espèce de réactionnaires italiens qu’on connaît sous le nom de « modérés lombards », groupe composé d’aristocrates, de grands propriétaires et de gros industriels qui se placent plus à droite que le Corriere della Sera. Le  pape actuel, quand il s’appelait encore Félicien Ratti et qu’il était cardinal à Milan, manifesta maintes fois ses sympathies pour le fascisme et Mussolini. Les « modérés » milanais intervinrent auprès de Ratti, élu pape, pour assurer son appui au fascisme, au moment du coup d’État.

Au Vatican, le pape est secondé par le Sacré Collège, composé de 60 cardinaux, nommés par le pape et qui à leur tour désignent le pape chaque fois que le trône de saint Pierre devient vacant. De ces 60 cardinaux, 30 au moins sont toujours pris dans le clergé italien, pour assurer l’élection d’un pape de nationalité italienne. Après viennent les Espagnols avec 6 cardinaux, les Français qui en ont 5, etc. L’administration internationale de l’Église est confiée à un collège de patriarches et archevêques qui se partagent les différents rites nationaux reconnus officiellement. La cour pontificale rappelle l’organisation gouvernementale d’un grand État. Environ 200 fonctionnaires ecclésiastiques président les différents départements et sections ou font partie des diverses commissions, etc. La plus importante des sections, c’est, sans doute, le secrétariat d’État qui dirige les affaires politiques et diplomatiques du Vatican. À sa tête se trouve le cardinal Pierre Gasparri qui avait déjà exercé les fonctions de secrétaire d’État auprès de deux prédécesseurs de Pie XI. Le Parti populaire fut constitué sous sa  production. C’est un homme puissant, très doué et, à ce qu’on dit, d’esprit démocratique. La vérité est qu’il a été en butte aux attaques furieuses des journaux fascistes qui ont même exigé sa démission. 26 États ont leurs représentants auprès du Vatican, qui à son tour, est représenté auprès de 37 États.

C’est en Italie et particulièrement à Rome que se trouve la direction centrale de 215 ordres religieux, dont 89 masculins et 126 féminins, dont un grand nombre existent depuis 1 000 et même 1 500 ans et qui possèdent des couvents et forment des congrégations dans tous les pays. Les bénédictins, par exemple, qui se sont spécialisés dans l’éducation, avaient dans leur ordre, en 1920, 7 100 moines, répartis dans 160 couvents, et 11 800 religieuses. L’ordre masculin est administré par un primat et compte les dignitaires suivants : un cardinal, 6 archevêques, 9 évêques et 121 prieurs. Les bénédictins entretiennent 800 églises et 170 écoles. Ce n’est qu’un des 215 ordres catholiques ! La Sainte Société de Jésus (l’ordre jésuite) compte officiellement 17 540 membres dont 8 586 pères, 4 957 étudiants et 3 997 frères laïques. Les jésuites sont très puissants en Italie. Grâce à leurs intrigues, ils réussissent quelquefois à faire sentir leur influence jusque dans les rangs des partis prolétariens. Pendant la guerre, ils cherchèrent, par l’intermédiaire de François Ciccotti, alors correspondant de l’Avanti ! à Rome, aujourd’hui partisan de Nitti, à obtenir de Serrati que l’Avanti  !    cessât sa campagne contre leur ordre qui s’était emparé de toutes les écoles privées de Turin.

À Rome réside encore la Congrégation de la Propagande de la Foi catholique qui, par ses missionnaires, cherche à propager le catholicisme dans tous les pays. Elle a à son service 16 000 hommes et 30 000 femmes missionnaires, 6 000 prêtres indigènes et 29 000 catéchistes, ceci seulement dans les pays non chrétiens. Elle entretient, en outre, 30 000 églises, 147 séminaires, avec 6 000 élèves, 24 000 écoles populaires, 409 hôpitaux, 1 183 dispensaires médicaux, 1 263 orphelinats et 63 imprimeries.

La grande institution mondiale l’« Apostolat de la Prière » est la création des Jésuites. Elle embrasse 26 millions d’adhérents, divisés en des groupes de 15 personnes avec à la tête chacun un « fervent » et une « fervente ». Elle édite une publication centrale périodique qui paraît en 51 éditions diverses et en 39 langues, dont 6 dialectes de l’Inde, un de Madagascar, etc., a 1 million et demi d’abonnés et est tirée à 10 millions d’exemplaires. L’« Apostolat de la Prière » est, sans doute, une des meilleures organisations de propagande religieuse. Ses méthodes seraient très intéressantes à étudier. Elle réussit par des moyens très simples à exercer une énorme influence sur les larges masses de la population rurale, excitant leur fanatisme religieux et leur suggérant la politique qui convient aux intérêts de l’Église. Une de ses publications, certainement la plus répandue, coûtait avant la guerre deux sous par an. C’était une petite feuille illustrée de caractère à la fois religieux et politique. Je me rappelle avoir lu en 1922, dans un numéro de cette feuille, le passage suivant : « Nous recommandons à tous nos lecteurs de prier pour les fabricants de sucre traîtreusement attaqués par les soi-disant antiprotectionnistes, c’est-à-dire les francs-maçons et les mécréants. » C’était l’époque où le parti démocrate en Italie menait une vive campagne contre le protectionnisme douanier, heurtant ainsi les intérêts des sucriers. Les propagandistes du libre-échange étaient, à cette époque, souvent attaqués par les paysans, inspirés par les jésuites de l’« Apostolat de la Prière ».

Résistance au colonialisme: Vatican, doctrine chrétienne de la découverte et intégration des bulles papales du XVème siècle dans la loi fédérale sur les Indiens…

Posted in actualité, altermondialisme, colonialisme, démocratie participative, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , , , on 10 octobre 2015 by Résistance 71

Rejoignez le mouvement pour la répudiation des bulles papales colonialistes, plus nous mettrons de pression sur la hiérarchie cléricale jusqu’au Vatican et plus ces diktats papaux auront de chance d’être répudiés.

Il est plus que grand temps de rejoindre nos frères Amérindiens et de mettre un terme à l’ignominie coloniale occidentale qui perdure et cancérise toujours e monde aujourd’hui. Quiconque croit vivre dans un monde « post-colonial » comme la propagande veut nous le faire avaler, est sérieusement naïf et à terme complice des crimes commis par l’occident hier et aujourd’hui.

— Résistance 71 ~

 

Le pape François 1er et les peuples indigènes

 

Steven Newcomb

 

8 Octobre 2015

 

url de l’article original:

http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2015/10/08/pope-francis-and-indigenous-peoples

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Le 23 Septembre, l’avion du pape François se posait en territoire traditionnel et ancestral de la nation Piskataway (Washington D.C). De là, il voyagea en territoire traditionnel de la nation Lenape (à New York City et à Philadelphie). La visite du pape en Amérique du Nord a été célébrée par les catholiques et par ceux qui admirent sa prise de position sur des affaires comme le changement climatique (anthropique), la pauvreté, les droits des homosexuels, le besoin d’une responsabilité corporatrice et entrepreneuriale et la réforme du Vatican.

Pour ceux d’entre nous qui sont issus des nations “originelles” indiennes de ce sous-continent américain, la visite du pape soulève l’histoire sombre et complexe de l’église catholique dans sa relation avec nos peuples et nations originels. Alors qu’il était en visite en Bolivie au mois de Juillet dernier, le pape François 1er fit allusion au passé houleux avec les nations premières. Dans une déclaration se voulant de contrition, la pape a déclaré: “Je demande humblement le pardon, pas seulement pour les crimes de l’église elle-même, mais aussi pour les crimes commis contre les peuples natifs durant la soi-disant conquête des Amériques.”

Les crimes de l’église contre les peuples indigènes sont très bien illustrés dans bien des documents publiés par le saint siège des décennies avant et peu après le premier voyage de Christophe Colomb. (NdT: Colomb fit 4 voyages sur le continent américain: 1492, 1493, 1498 et 1502, il en partît chaque fois chargé d’esclaves Arawak, Tainos, Caribs etc dont les nations et cultures furent exterminées) Ces documents déclaraient la guerre contre les non-chrétiens/païens où qu’ils se trouvent. En 1452 par exemple, le pape Nicolas V autorisa le roi Alphonse du Portugal de voguer vers l’Afrique et toute autre terre non-chrétienne. Le pape exhorta le monarque portugais à “envahir, capturer, vaincre et subjuguer tous les sarazins et les païens, de réduire leurs personnes en esclavage perpétuel” et aussi “de prendre et saisir toutes leurs possessions et propriétés.

Une lecture attentive des versions latine et anglaise des documents papaux émis au XVème siècle révèle un fait capital: l’institution catholique du Saint Siège autorisait spécifiquement ce que le pape François a appelé “la soi-disante conquête des Amériques”. En 1493, le pape Alexandre VI (NdT: Rodrigo Borgia…) appela à ce que “les nations barbares” soient dominées, soient “subjuguées”, en tant qu’élément de la “propagation/extension de l’empire chrétien (“imperii Chiristiani propagationem”).

La mention faite par le pape François des “crimes de l’église” se prend dans un sens bien plus profond lorsque nous lisons la version latine de la bulle Inter Caetera du 3 Mai 1493 émise par le pape Alexandre VI/Borgia, qui plaça tout son pouvoir apostolique derrière l’Espagne et sa proposition de “réduire” et de “soumettre” les “îles et terriroires” non-chrétiens, ainsi que “leurs habitants à la règle chrétienne”. Le pape Alexandre VI qualifia la proposition de la couronne espagnole de réduire et de soumettre les nations barbares de “sacrée” et de “méritoire”.

Le 24 Septembre, le New York Times rapportait que le pape François félicitait les Etats-Unis pour leur “dévotion dans la liberté du culte”. Clairement le pontife n’est pas au courant qu’il a fallu attendre 1978 pour que le congrès des Etats-Unis ne passe la loi American Indian Religious Freedom Act. Une telle législation était nécessaire à cause de l’héritage de l’ancienne bulle du Vatican intégrée dans la loi états-unienne. Cette connexion très peu connue et pour cause, fut rendue claire par le juge de la cour suprême Joseph Story dans son Commentaire sur la Constitution des Etats-Unis de 1833. Le chapitre 1 est intitulé: “Origine et titre de propriété des territoires des colonies”. Là, Story établît une connexion directe entre la version latine de la bulle papale de 1493 Inter Caetera et la décision de la cour suprême des Etats-Unis en 1823 dans l’affaire Johnson contre M’Intosh.

Paraphrasant Johnson c. M’Intosh, Story écrivit: “l’autorité papale aussi fut amenée à l’aide de ces grands desseins [de la colonisation chrétienne] et dans le but de renverser le paganisme et de propager la religion catholique, le pape Alexandre VI, dans une bulle émise en 1493, accorda à la couronne de Castille l’entièreté de l’immense territoire découvert alors ou encore à découvrir, aussi loin que ces territoires n’étaient pas déjà possédés par un prince chrétien.

Story a ensuite connecté ce langage papal au “droit de la découverte” exprimé par son patron juge de la cour suprême John Marshall dans la décision de Johnson contre M’Intosh. Jusqu’à ce jour, la décison de la cour suprême dans l’affaire Johnson définit le titre sur la terre original indien de nos nations comme n’étant qu’une “simple occupation des sols” dans la loi états-unienne, sujette à une réquisition de ce que Story a appelé “la domination absolue” comme “un droit acquis par la découverte”. En d’autres termes, la cour suprême des Etats-Unis a affirmé que la “prétention” de la découverte chrétienne sur des terres non-chrétiennes a eu pour résultat l’octroi par les colonisateurs à eux-mêmes d’un droit de domination envers le sol. Le ministère de la justice des Etats-Unis a appliqué cet argument à la cour suprême en 1954 dans l’affaire des Indiens Tee-Hit-Ton contre les Etats-Unis. Dans sa décision émise en 1955, la cour suprême cita “Les éléments de la loi internationale” de Henry Wheaton: “Les nations païennes des autres quartiers du monde étaient le butin légal et la proie de leurs conquérants civilisés.

Le Jeudi 24 Septembre de cette année, le pape François 1er s’est adressé aux deux chambres du Congrès des Etats-Unis et d’après Tim Murphy de la revue “Mother Jones”, François “fit un pas vers la reconnaissance du traitement souvent horrible que les Etats-Unis (et l’église) réservèrent aux Amérindiens,” lorsqu’il déclara: “Ces premiers contacts furent souvent turbulents et violents”, mais il ajouta: “Il est difficile de juger le passé avec les critères du présent.” Un tel langage prend finement à contre-pied le fait que les prédecesseurs de ce pape émirent des documents pontificaux qui appelaient à la propagation de l’empire chrétien et la domination des nations et des peuples au nom de l’évangélisation des païens.

Le pape François et le Congrès des Etats-Unis doivent reconnaître qu’en 2015, le langage de domination des anciens documents (bulles) pontificaux sert de support et de guide pour la loi et politique indienne fédérale des Etats-Unis. Ceci demeure une des manifestations de ce “traitement souvent horrible” de nos nations auquel le pape a fait référence. Il est temps pour le pape François de saisir l’opportunité de reconnaître pleinement devant le monde entier et de répudier les documents (bulles) pontificaux de domination et de déshumanisation desquels ont résulté un héritage incessant d’injustice, de dépossession et de traumatisme pour nos nations et peuples originels de ce continent.

Vatican, colonialisme et doctrine chrétienne de la découverte: la débauche toute chrétienne d’un pape à un autre, de Borgia à Bergoglio…

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Au cureton en chef Bergoglio: Les crimes contre l’humanité sont UNIVERSELS ET IMPRESCRIPTIBLES. Un génocide au XVème siècle = un génocide au XXème ou XXIème siècle ! L’église catholique est génocidaire, forçons-la à enfin le reconnaître !…

Rejoignez le mouvement pour la répudiation des bulles papales colonialistes, plus nous mettrons de pression sur la hiérarchie cléricale jusqu’au Vatican et plus ces diktats papaux auront de chance d’être répudiés.

— Résistance 71 ~

 

Le pape François n’est pas chrétien. Appliquez les traités

 

Steve Melendez, Pyramid Lake Paiute

President, American Indian Genocide Museum

 

25 Septembre 2015

 

url de l’article original:

http://bsnorrell.blogspot.com/2015/09/paiute-steve-melendez-pope-francis-is.html

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

En l’an 1501, Johann Burchard, maître de cérémonies au Vatican écrivit dans son journal secret: “Dimanche soir, ce 30 Octobre, Don Cesare Borgia donna un souper dans ses appartements du palais apostolique; il y avait une cinquantaine de prostituées et de courtisanes en attendance, qui après le repas dancèrent avec les serviteurs et les autres présents, d’abord habillées puis nues.

Après le souper, des lampes sur pied avec des bougies allumées furent placés sur le sol et des marrons y furent éparpillés, que les prostituées nues et à quatre pattes devaient ramasser en marchant à quatre pattes entre les lampes. Le Pape (NdT: Rodrigo Borgia/Alexandre VI, père de Cesar et Lucrèce Borgia..), Don Cesare et Donna Lucrezia étaient présents et regardaient les ébats. Finalement, des récompenses furent offertes: des gilets de soie, des chaussures, des chapeaux et autres vêtements, pour les hommes qui avaient le plus de succès avec les prostituées. Cette performance se tint dans la Sala Reale et ceux qui y participèrent ont dit qu’en fait les prix furent présentés à ceux qui gagnèrent le concours.

Il est intéressant de noter que les enfants du pape, César et Lucrèce étaient présents à cette orgie au Vatican.

Aussi bizarre que cela puisse paraître, Rodrigo Borgia alias pape Alexandre VI, n’est pas commémoré pour sa débaucherie ou ses actes incestueux mais pour avoir publié une bulle/édit pontifical qui tira une ligne de séparation de la planète du pole nord au pole sud, qui donna la plus grande partie du continent des Amériques à l’Espagne et une partie, le Brésil, au Portugal. La salacité de Rodrigo Borgia était bien connue à cette époque. En tant que Cardinal, il reçût une réprimande du pape Pie II, écrite de sa propre main en Juin 1460.

Nous avons entendu qu’il y a trois jours, un certain nombre de femmes de Siène se sont rassemblées dans les jardins de Giovanni Bichi et que vous, oubliant vos responsabilité de saint office, étiez avec eux de une heure à 6 heures de l’après-midi. Votre compagnon était un de vos collègues dont l’âge, sinon son respect pour la saint siège apostolique, aurait dû lui rappeler ses devoirs. Nous avons été informés qu’il y a eu des danses, que des débaucheries amoureuses ne manquèrent pas et que vous vous êtes comporté de manière plus que cavalières. La décence nous interdit ici d’entrer dans les détails de ce qu’il s’est passé, car ce furent choses dont le nom même est indigne de votre rang. Les maris, frères et pères qui accompagnaient ces filles se virent l’entrée interdite de façon à ce que vous et quelques uns de vos intimes puissiez vous vautrer à votre aise dans le stupre et la luxure. Il est dit que ceci est un sujet majeur de conversation à Siène et que tout le monde se gausse de votre vanité…

Nous vous laissons seul juge de savoir si courtiser de jeunes filles, faire envoyer des fruits et des vins à la femme de votre choix, et passer des jours entiers à observer toute sorte de débaucherie pour finalement faire renvoyer les maris pour être plus libre dans vos mouvements, est compatible avec votre dignité. Nous sommes blâmés de votre faute, et votre oncle Callixtus est également blâmé pour vous avoir fait confiance pour tant d’honneur et de représentation… rappelez-vous de votre dignité et n’essayez pas de conquérir la réputation d’un galant vain parmi les hommes et les femmes… Ici à Bignio, il y a bien des ecclésiastiques et des gens du commun pour lesquels vous êtes devenu synonyme de luxure…

Bien des gens dans ce pays pensent que l’Amérique fut fondée comme une “nation chrétienne” mais personne ne doute du fait qu’il n’y avait rien de chrétien dans ce pape Alexandre VI.

Du génocide des populations natives que Christophe Colomb perpétra sur l’île actuelle de Haïti (Hispagnolia) au refus du gouvernement d’honorer les traités avec les nations indiennes, tout cela remonte à ce pervers, incestueux et licencieux pape Alexandre VI/Borgia. Comme nous le verrons, toute l’histoire depuis le Christ est remplie d’hommes professant être chrétiens, mais qui ne l’étaient certainement pas. C’est l’église catholique qui est la plus responsable du détournement du christiansime. La bulle papale de l’Espagnol Rodrigo Borgia du 4 Mai 1493, Inter Caetera, fut la base même de la doctrine chrétienne de la découverte, qui fut écrite dans la loi même des Etats-Unis. Le dictionnaire du droit Black définit la “découverte” comme “la fondation de l’affirmation de propriété nationale ou de souveraineté, la découverte est la trouvaille d’un pays, d’un continent, d’une île, auparavant inconnus ou seulement connu préalablement par des habitants non civilisés.

Qu’un pape espagnol ait pu donné le continent des Amériques à l’Espagne et au Portugal n’est qu’un vol de territoire à l’échelle d’un continent. Criminaliser les propriétaires et bénir les voleurs est simplement profondément satanique.

Aujourd’hui, le pape François 1er s’est adressé au congrès des Etats-Unis. Parlant des maux historiques faits aux peuples indigènes des Amériques, il a montré qu’il n’était pas plus chrétien que ne l’était le pape Alexandre VI/Borgia. Il y a dit: “Tragiquement, les droits de ceux qui étaient ici bien avant nous ne furent pas toujours respectés. Pour ces peuples et leurs nations, du cœur de la démocratie américaine, je veux leur réaffirmer ma plus grande estime et appréciation. Ces premiers contacts furent souvent turbulents et violents, mais il est difficile de juger le passé avec les critères du présent.

L’anté-christ est quelqu’un qui oppose ou prend la place de Jesus Christ et l’église catholique prend exactement cette fonction ! Si le saint esprit fut dans ces deux hommes, alors ils sauraient que le “critère” de la bible ne change jamais. Le bien et le mal ne changent jamais. La propriété volée doit être rendue. C’est la règle de la loi. Les traités doivent être mis en application. C’est la loi. Les lois injustes doivent être condamnées ; c’est la chose la plus juste à faire.

L’hypocrisie ensoutanée continue

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Résistance 71

 

13 Avril 2015

 

Le pape vient de nous gratifier d’un autre deux poids, deux mesures avec sa déclaration sur le génocide arménien. Si le pape a qualifié et à juste titre de génocide, ce massacre de plus d’un million d’Arméniens placés sous le joug Ottoman au début du siècle dernier, nous sommes en droit de nous attendre à ce que ce même pape reconnaisse publiquement le génocide des peuples et nations du continent des Amériques à partir de 1492 et de la soi-disante “découverte” du “nouveau monde” par les envoyés des royautés européennes et donc du pape.

Le plus grand génocide de l’histoire de l’humanité s’est tenu entre la fin XVème et fin XIXème siècles sur le continent américain qui vit le massacre de 70 à 100 millions d’Amérindiens (selon les sources) en grande partie sous l’égide de l’église catholique apostholique et romaine et des roitelets européens mandatés par les bulles Romanus Pontifex (Nicolas V 1455) et Inter Caetera (Alexandre VI 1493), qui furent intégrés au système légal nord-américain dans le premier quart du XIXème siècle (cf notre traduction de larges extraits de l’ouvrage de Steven Newcomb à ce sujet “Païens sur la terre promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverte” récemment publiée sur ce blog…).

L’Église aura t’elle le courage:

  • De reconnaître ses torts ?
  • De reconnaître sa responsabilité légale ?
  • De faire face aux conséquences qui s’imposent ?

 

Le pape est-il sur la voie d’une véritable réconciliation ou ne fait-il que diversion sur les malversations et turpitudes de l’église perpétrées au nom d’une mythologie religieuse ?

Les églises, catholique dans un premier temps, suivie de ses consœurs protestantes, qui ont assimiliées la doctrine chrétienne de la découverte telle qu’énoncée dans les édits papaux, sont responsables des vols, pillages, assassinats, de l’évangélisation et de l’enlèvement forcé des enfants indigènes qui moururent par dizaines de milliers dans des pensionnats-prisons aux Etats-Unis et au Canada (plus de 50 000 enfants morts/disparus au seul Canada, ce qui est un chiffre conservateur, dans ses pensionnats pour Indiens gérés pour l’essentiel par les églises catholique, anglicane, méthodiste et unifié du Canada) entre les années 1867 et 1996, date de la fermeture du dernier pensionnat pour Indiens au Canada.

Reconnaître le génocide d’un empire c’est bien, reconnaître celui de son propre empire (la chrétienté), c’est encore mieux. Allez cureton en chef, encore un effort, répudie ces bulles qu’enfin soient rendues caduques, nulles et non avenues toutes les lois sur la propriété au « nouveau monde » dont les terres ont été usurpées, volées, pillées et qui doivent être rendues à leurs propriétaires naturels: les peuples et nations originels du continent américain!

Pour de plus amples informations sur les crimes génocidaires perpétrés par l’église sur le continent des Amériques, veuillez consulter ces documents:

https://resistance71.wordpress.com/genocide-pensionnats-indiens-canada-kevin-annett/

https://resistance71.wordpress.com/colonialisme-doctrine-chretienne-de-la-decouverte/

https://resistance71.wordpress.com/2012/09/12/howard-zinn-ou-lhistoire-sous-bonne-influence-christophe-colomb-et-la-civilisation-occidentale1ere-partie/

https://resistance71.wordpress.com/2012/09/20/howard-zinn-ou-lhistoire-sous-bonne-influence-christophe-colomb-et-la-civilisation-occidentale-2eme-partie/

https://resistance71.wordpress.com/?s=colonialisme

Les bulles papales responsables de la doctrine chrétienne de la découverte, Romanus Pontifex (1455) et Inter Caetera (1493):

https://resistance71.wordpress.com/2013/10/09/lorigine-profonde-du-colonialisme-occidental-les-bulles-pontificales-romanus-pontifex-1455-et-inter-caetera-1493/

 

 

Colonialisme et révocation des bulle papales Romanus Pontifex et Inter Caetera: Pape François 1er, gardien du dogme sous la soutane du faux-semblant…

Posted in actualité, altermondialisme, démocratie participative, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, pédagogie libération, philosophie, police politique et totalitarisme, politique et lobbyisme, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , on 26 décembre 2013 by Résistance 71

« Le clergé vit au détriment
Du peuple qu’il vole et qu’il gruge;
Et que finalement,
Il juge. »
~ Georges Brassens ~

Voici un article d’un journaliste iroquois, Mohawk, que nous avons traduit et qui résume parfaitement notre point de vue, exposé sur ce blog. C’est toujours mieux de le voir du côté des intéressés et des opprimés.

Nous répondrons à la question du titre: Le nouveau pape est une baudruche, en fait un leurre. Un « Obama » de l’église romaine, un poseur, chargé à la fois d’un côté de donner un « espoir » aux masses, et de l’autre, en tant que jésuite et donc garde-chiourme en chef du dogme, de renforcer la doctrine et verrouiller le système qui est sous attaque de partout.

Les nations autochtones des Amériques posent les bonnes questions et ont le potentiel de faire chuter cette ignominie cléricale responsable de génocides, de mise en esclavage, de pillage, de vols, de viols, de tortures et de crimes de sang ignobles dans le monde au cours de plus de 5 siècles d’histoire sanglante, entretenant le dogme du mensonge et de la fourberie à l’état pur.

Voir: doctrine de a découverte et l’importance de la lutte de l’occident contre son colonialisme

— Résistance 71 —

 

Le pape François 1er baudruche ou rédempteur ?

 

John Kane (journaliste et animateur radio Mohawk)

 

23 décembre 2013

 

url de l’article:

http://tworowtimes.com/opinions/columns/lets-talk-native/pope-francis-gimmick-game-changer/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Nous entendons beaucoup de choses au sujet de ce nouveau pape et de son soutien radical aux pauvres, mais la vérité est qu’il demeure des failles béantes dans sa prise de position et ce tant que les bulles papales responsables de la doctrine chrétienne de la “découverte” ne soient convenablement adressées. Seule une répudiation totale des bulles papales de Nicolas V (1455 Romanus Pontifex) et d’Alexandre VI  (1493 Inter Caetera) pourrait vraiment faire tenir les déclarations péremptoires du pape François pour sérieuses au lieu de mots totalement creux pour les peuples autochtones des Amériques.

Le pape François 1er va peut-être gagner le prix nobel de la paix pour faire la paire avec sa nomination comme “homme de l’année 2013” par le magazine Time, mais soyons honnêtes, ces honneurs ont bien moins à faire avec un vrai changement qu’avec de la pure propagande. Et pourtant, le pape a toujours l’opportunité de suivre le Conseil Mondial des Eglises et de produire une déclaration des plus fortes à ce sujet.

Ce n’est pas suffisant pour l’église catholique que de juste suggérer, comme elle l’a fait, que les bulles du XVème siècle ne sont plus la doctrine de l’église aujourd’hui. Le Vatican a commencé cette ignominie et il est du devoir du pape de faire une déclaration définitive rejetant une bonne foi cette doctrine raciste qui continue d’être la cause de tant de cette pauvreté dont il est si prompt à parler.

Bien sûr, de grosses déclarations des églises ou du Vatican seuls ne vont pas défaire le mal occasionné. Les Nations-Unies ont fait leur déclaration s’arrêtant juste à la limite d’une condamnation de la doctrine de l’église dans sa Déclaration des Droits des Peuples Indigènes (UNDRIP), mais l’intention y était clairement énoncée, La troisième affirmation de l’UNDRIP stipule:

Que toutes les doctrines, politiques et pratiques fondées ou se faisant les avocates de la supériorité de peuples ou d’individus sur la base d’une origine nationale, raciale, religieuse, ethnique ou de différences culturelles, sont racistes, scientifiquement fausses, légalement invalides, moralement condamnables et socialement injustes.”

Mais alors que les Etats-Unis rejettent l’opinion mondiale ou la loi internationale confrontant leurs lois “moralement condamnables et socialement injustes”, il semblerait qu’ils n’aient eu aucun problème à codifier dans leur loi la doctrine de l’église qui est clairement en conflit avec la prétention des Etats-Unis à séparer l’église et l’état.

Les Etats-Unis et le Canada se sont acculés eux-mêmes dans un coin sur ce sujet. Alors que ces deux pays essaient de se promouvoir eux-mêmes comme l’autorité morale du monde, alors même que l’équilibre de domination du monde leur échappe et qu’ils continuent à activement détruire la terre, l’eau et l’air dans leur poursuite effrenée des dollars, leur laide histoire et systèmes judiciaires fondés sur le dogme raciste de l’église ne peuvent pas ou plus être ignorés.

Le “château de cartes” que représente leur loi fédérale sur les Indiens ne peut pas survivre à toute observation légitime et leurs politiques oppressives incluant les raids, l’abus physique, les tribunaux kangourous et la criminalisation générale de tout ce qui est autochtone, deviennent de plus en plus difficiles pour eux à justifier comme n’étant ni plus ni moins qu’une forme plus “douce” de génocide. Dans le même temps, nos peuples continuent de défendre la terre et le future de tous nos enfants tandis que les Etats-Unis et le Canada continuent de perdre leur crédibilité devant quiconque n’est pas dans leur poche (par corruption…)

Je ne suis pas de ceux qui clâment aux réparations pour toutes les injustices passées ou pour une seconde chance sur les 500 ans écoulés. Ceci serait un grand rêve et aucune des deux propositions n’est réaliste. En fait, certains de nos propres peuples seraient victimes d’un renversement du château de cartes sur lequel les Etats-Unis et le Canada sont construits. Je pense que notre levier sur leurs faiblesses doit être utilisé pour pousser à des négociations honnêtes et efficaces afin de résoudre les conflits émergeant de la nature oppressive de ces deux bêtes. (NdT: Kane ici, sans aucune doute, fait allusion au traité déjà existant mais bafoué depuis plus de 400 ans: le Wampum Deux Rangées…)

Il y a beaucoup de travail que nous devons faire pour retourner à nos voies de résolution des problèmes. Rejeter les diktats et interférences de la “loi sur les Indiens” et du Bureau des Affaires Indiennes est un bon début (NdT: La bonne vieille désobéissance civile…). Nous devons aussi repousser l’impôt et tout contrôle de notre propre développement économique (NdT: Boycott de l’impôt et des institutions comme nous le préconisons pour la société occidentale…) et bien sûr l’obtention d’un siège à la table des négociations concernant tous les problèmes environnementaux est impératif. (NdT: C’est par le levier écologique que nous les occidentaux, devons principalement adhérer et soutenir les causes autochtones). L’accès sans restrictions aux ressources de nos territoires et les pratiques qui continuent à placer le futur de nos enfants en danger doit prendre fin et toute discussion pour aller de l’avant à ce niveau doit impérativement nous inclure.

Aussi raisonnable que cela puisse paraître au peuple autochtone, les Etats-Unis et le Canada sont loin, très loin d’être raisonnables sur ces sujets. Seule une répudiation de la doctrine chrétienne de la “découverte” et des décisions et opinions (biaisées) de la cour suprême des Etats-Unis commençant avec l’affaire Johnson contre McIntosh en 1823, peut gifler le bon sens à des pays qui ont permis une doctrine ecclésiastique “raciste, scientifiquement fausse et légalement invalide” de devenir le fondement des lois foncières de ces pays. Ceci est littéralement leur seule base légale et juridique pour atténuer et éradiquer la souveraineté autochtone.

Alors fais un effort “l’homme de l’année” et prends de grandes mesures pour vraiment prendre soin de la pauvreté. Après tout, c’est le Vatican et les autres entreprises des nations chrétiennes qui sont assis sur des richesses et ressources qui ont été tirées et continuent d’être tirées des terres des peuples autochtones et c’est cette accumulation et consolidation de cette richesse qui sont responsables de la pauvreté. Ce sont les bulles papales de papes du passé qui ont tracées la route de cette subjugation illégale qui continue aujourd’hui même.

Balaie le pas de ta porte pape François, et nous prendrons en charge la suite des évènements.

Résistance au colonialisme occidental: Révoquez les bulles pontificales de 1455 et de 1493 justifiant esclavage et colonialisme… 2ème partie

Posted in actualité, documentaire, France et colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , on 23 octobre 2013 by Résistance 71

1ère partie

 

Revoquez la bulle Inter Caetera

 

Valerie Taliman

 

Source: http://ili.nativeweb.org/ricb.html

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

On refuse au peuple indien (natif des Amériques) leurs droits aujourd’hui simplement parce qu’ils n’étaient pas chrétiens à l’époque de l’arrivée européenne sur le continent.
L’universitaire Shawnee/Lenape Steven Newcomb a fait froncer plus d’un sourcil quand il fit cette déclaration au parlement des religions mondiales, qui s’est tenu à Chicago en Septembre (NdT:1994). Cette congrégation historique fut suivie par plus de 7700 leaders spirituels et participants et avait l’intention de proposer un forum pour accentuer la compréhension spirituelle et la paix dans le monde.

Newcomb et Bill Kills Straight, un Sioux Oglala de Kyle dans le Dakota du Sud (Pine Ridge), représentait l’Indigenous Law Institute” et parlèrent dans un panel appelé “Les voix des dépossédés”. Ils furent rejoints par Julio Revolorio, un Maya du Guatemala et Tupac Amaro Indi, de la nation Quiche de l’amazone, qui partagèrent leurs visions sur la perte des terres indigènes.

La présentation de Newcomb et de Kills Straight fut la première fois que des gens entendirent parler de la relation entre le vol de terres natives et les doctrines anciennes de l’église catholique. Ces doctrines, appelées bulle pontificales ou bulles papales (NdT: toujours en vigueur aujourd’hui, la méthode est ancienne mais pas abandonnée…), sont toujours en vigueur aujourd’hui plus de 500 ans plus tard et forment la base d’un schéma de subjugation incessant qui a été incorporé dans les lois fédérales sur les Indiens en Amérique.

Dans une lettre ouverte, l’Indigenous Law Institute a appelé le pape Jean Paul II à formellement révoquer ces documents afin “de démontrer une solidarité avec les nations indigènes et de montrer la volonté d’honorer et de respecter  les droits inhérents des nations indigènes à la liberté, la justice et la paix.

Les deux documents principaux discutés par Newcomb sont le décret pontifical de Nicolas V en 1455 qui appelait le roi Alphonse du Portugal “à envahir, rechercher, capturer, vaincre et subjuguer tous les sarazins et les païens… et autres ennemis du Christ.” Le pape Nicolas décréta également que la terre en possession de ces peuples soit confisquée et que les non-chrétiens soient “réduits en esclavage perpétuel”.

Newcomb a expliqué que ce document fut suivi par une seconde doctrine énoncée dans la bull pontificale Inter Caetera de 1493, dictée par le pape Alexandre VI qui décrivait le désir du pape de voir les “nations barbares renversées” et que ces nations “découvertes” par la chrétienté  soient subjuguées et réduites à la foi catholique “afin de propager la religion chrétienne”. Ces décrets, vieux de 500 ans, mirent en place la scène d’une guerre de conquête qui dure depuis plus d’un demi millénaire, se faisant l’avocat de la guerre et non de la paix contre les peuples autochtones et rendirent impossible pour le monde chrétien de respecter les nations indigènes du continent des Amériques, a t’il dit.

Newcomb qui a passé 10 ans à rechercher extensivement les origines de la loi fédérale sur les Indiens a dit que ces doctrines anciennes servent de base légale à la politique fédérale sur les Indiens qui refuse aux Indiens leurs droits à leurs terres ancestrales simplement parce qu’ils n’étaient pas chrétiens lors de l’arrivée des Européens sur le continent. “Ces anciennes lois de la chrétienté ont été incorporées dans une décision de la cour suprême des Etats-Unis en 1823 dans l’affaire Johnson contre McIntosh, qui fit la distinction entre les chrétiens et les païens”, a dit Newcomb. Le terme de “païens”, nota t’il, s’appliquait aux personnes dont la religion n’était ni chrétienne, ni juive , ni musulmane, ce qui bien sûr s’appliquait virtuellement à toutes les nations indigènes.

“Ce qui rend ceci si critiquement important pour les peuples indigènes des Etats-Unis et pour tous les peuples indigènes du monde est que le raisonnement de la cour suprême dans l’affaire Johnson contre McIntosh était fondé sur la distinction entre les chrétiens et les païens et la Doctrine de la Découverte fut formellement inscrite dans les lois des Etats-Unis par la cour suprême”, a t’il expliqué.

“Il dit que la première nation chrétienne qui ‘découvre’ une terre peuplée de païens et d’infidèles (bêtes de proie), possède le droit de domination ultime sur ces terres et que les païens n’ont que le droit de l’occuper.”

Il a insisté sur l’importance du mot “dominion” dérivé du latin “domo”, qui veut dire “subjuguer, domestiquer, placer en état de soumission, coloniser”.

Newcomb a aussi noté qu’en accord avec la loi internationale chrétienne, les terres qui n’avaient pas de propriétaires chrétiens étaient considérées comme terres vacantes, même si elles étaient habitées par des non-chrétiens. “Ainsi les terres que Christophe Colomb et les autres conquérants prirent en leur possession étaient considérées n’appartenir à personne car elles n’étaient pas la propriété d’une autre nation chrétienne”, a écrit Newcomb dans un essai intitulé “Païens en terre promise” (NdT: depuis devenu un excellent livre…)

Dans la décision judiciaire de l’affaire Johnson contre McIntosh, le juge suprême John Marshall cita les chartes variées de l’Angleterre pour documenter l’acceptance de la doctrine de la découverte et a dit que les nations européennes qui firent de telles découvertes n’avaient pour obligation légale que de reconnaître “le titre précédent de tout peuple chrétien qui aurait pu avoir fait la découverte”, d’après la recherche de Newcomb.

“En bref, les chrétiens avaient le titre de propriété, les païens ne faisaient qu’occuper la terre” (NdT: Juste un cas “légal” d’éviction de squatters en quelque sorte…). “Peu de personnes réalisent vraiment que la distinction établie par la cour suprême des Etats-Unis entre chrétiens et païens est toujours la loi suprême qui commande à la propriété foncière aujourd’hui.”

“Ainsi, sur cette base, les Etats-Unis continuent de nier que les peuples Indiens ont le véritable droit de propriété de leurs terres ancestrales et qu’ils ont droit a la souveraineté complète en tant que nations indépendantes.”

Kills Straight relia la vision du monde industrialisé de la terre et la destruction qui s’en suivit des lois édictées par l’Homme, fondées sur des économies capitalistes et la domination de la nature.

“En 500 ans, plus de 96 millions d’indigènes ont été perdus à cause de cette destruction”, a t’il dit, ainsi que la connaissance traditionnelle dont ils étaient les détenteurs. Il a rappelé que la compréhension de la nature et de ses lois ainsi que de la Terre-Mère par les peuples autochtones en tant qu’entité spirituelle est critiquement importante à partager en ces temps où tant d’espèces sont dévastées et menacées.

“Il est bon de voir la spiritualité redevenir forte dans nos communautés. Nous avons besoin d’un changement ou la vie sur Terre va cesser d’exister. Le reste du monde a l’habitude de penser qu’il n’y a rien à apprendre des peuples autochtones de ce continent, mais cela est en train de changer.

En révoquant la bulle Inter Caetera de 1493, le pape peut montrer son soutien aux peuples indigènes par ses actions, pas seulement par des mots. Cela mettra un terme symbolique à cette tradition de la subjugation que nos avons subie depuis plus de 500 ans.

C’est un effort spirituel que nous entreprenons et ce n’est pas juste à propos du pape et de l’église catholique, c’est à propos du manque d’honneur et de compassion et d’attention qui sont si marquant dans ce monde industriel.

Ceci est un premier pas de l’église et du reste de la chrétienté vers le premier principe indigène: Le respect de la Terre et de notre Mère et avoir un regard sacré pour tout le vivant ; et ceci veut dire pour nos femmes, nos enfants et les générations futures.

Note de l’auteur:

Durant cette congrégation, les 60 délégués de nations autochtones ont développé une « Declaration of Vision » qui incluait un appel à la hiérarchie de l’église catholique romaine de révoquer la bulle pontificale Inter Caetera de 1493. La déclaration fut présentée à l’assemblée générale du parlement mondial par Charlotte Black Elk et fut endorsée comme résolution par un vote unanime. Quoi qu’il en soit, le Dr. David Ramage Jr, président du conseil de la congrégation, annula plus tard le vote dans une réunion post-congrégation, disant que les résolutions passées au cours de l’AG n’étaient pas valides car l’assemblée n’avait pour intention que “d’échanger des points de vue et non de prendre des décisions de groupe”. Il n’est pas clair quelle action sera prise à la suite de cette déclaration.

DOCUMENT SOURCE: Taliman, Valerie. « Revoke the Inter Cetera Bull. » Turtle Quarterly. Fall-Winter 1994, p. 7-8.

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