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Stop au pape : les dessous de la visite pontificale au Canada le 23 juillet 2022 (Kevin Annett)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, militantisme alternatif, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , on 20 juillet 2022 by Résistance 71

Bergoglio_Videla
Double effet Jorge… 
Bergoglio absout Videla…

Jorge Mario Bergoglio non seulement soutenait la dictature militaire Argentine, mais il a aussi joué un rôle direct et complice dans la ‘sale guerre’ (la guerra sucia), en liaison avec le chef de la junte militaire Argentine le général Jorge Videla, menant à l’arrestation, la torture, l’emprisonnement et la disparition de prêtres catholiques progressistes et de citoyens opposés à la règle militaire sévissant en Argentine.”
~ Michel Chossudovsky ~

Il (le général Videla) informait la hiérarchie catholique du pays au sujet de la politique de “disparition” des opposants politiques de son régime et que les hauts dignitaires catholiques le conseillaient sur la façon de “gérer” cette politique.”
~ Général Jorge Videla dans un entretien avec le journal El Sur ~

Sous les jupes : qui est Jorge Mario Bergoglio alias le pape François 1er, notes sur un pape du Nouvel Ordre Mondial 

Kevin Annett

19 juillet 2022

Texte reçu par courriel

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

MaJ 26 juillet 2022 : « J’accuse », lettre ouverte à Mary Simon GG du Canada (Kevin Annett)

MaJ 1er août 2022 : « Le pape admet le génocide au Canada ! » (TICEE / Kevin Annett)

On doit se poser des questions au sujet d’un type qui se promène tout le temps en robe blanche…

Le grand romancier de série noire et magnat du pétrole raté Raymond Chandler, qui savait de quoi il retournait sur la nature sordide du pouvoir, avait observé que vous pouvez toujours remarquer le plus gros gangster de la ville de la façon dont “il s’habille pour plaire.” L’évêque de Rome actuel semble être un très bon élève de Chandler.

Jorge Bergoglio a toujours été quelqu’un qui projette une très bonne image publique, sans aucun doute à cause du sillage de meurtre et de corruption qu’il laisse derrière lui. Depuis l’époque de ses salades comme grand ami et homme de paille de relation publique de la junte militaire assassine argentine, Bergoglio s’est fié à son visage souriant et débonnaire pour distraire de tous les squelettes entassés dans son placard. Ceci est peut-être pourquoi son surnom parmi les évêques d’Amérique latine est “El Cameleon” ou “le caméléon”

Changer d’image est une spécialité de l’homme aujourd’hui appelé “pape François”. Son ascension rapide de petit prêtre à la tête des jésuites et archevêque de Buenos Aires est due à son amitié avec des bouchers comme Jose Lopez Rega, fondateur des escadrons de la mort qui torturèrent et tuèrent des milliers d’Argentins, y compris les propres prêtres de Bergoglio, durant la “sale guerre” des années 1970-80. Bergoglio fut si souvent vu en la “bonne” compagnie du dictateur général Jorge Videla, qu’ils furent surnommés “los gamelos Jorges” ou “les jumeaux Jorge / Georges”. Pourtant ces associations bien sanglantes, n’ont pas empêché Bergoglio de poser simultanément, comme il le fait maintenant, comme réformateur de l’église et défenseur politiquement correct des droits de l’Homme.

Clairement, un magouilleur comme  ce curieux Georges était destiné pour une encore plus grande criminalité au sein de l’église de Rome, spécifiquement avec le pape Benoît XVI tombé en disgrâce et déposé début 2013 et le besoin impérieux de contrôle des dégâts. Jorge Bergoglio fut juste ce dont une papauté chancelante et affaiblie avait besoin et demandait.

Et bien, El Chameleon remet le couvert la semaine prochaine dans une autre performance théâtrale publique. Bergoglio arrive au Canada le 24 juillet, soi-disant pour faire couler quelques larmes de crocodile sur les légions d’enfants indigène que son église a massacré pour leur bien bien entendu. Hypocrisie et pirouette mises à part, il est très curieux pour Bergoglio de le faire dans la mesure où il ne voit absolument rien de mal dans l’assassinat “d’infidèles païens”. La dernière fois que le pape François est venu en Amérique du Nord, en 2017, il a “béatifié” Junipero Serra, un missionnaire catholique qui a réduit en esclavage et épuisé au travail plus de 100 000 Indiens dans les plantations californiennes. Bergoglio avait fait remarquer en cette occasion : “Nous sommes inspirés par son zèle…

Alors pourquoi le génocide est-il un fait béni en Californie mais sujet à de soi-disantes “excuses” au Canada ? Bizarre Georges, vraiment bizarre…

Nonobstant tous les dupes suiveurs de Bergoglio qui avalent les couleuvres comme ce deux poids deux mesures de la même manière qu’ils croient qu’on trouve dieu dans une espèce de gaufrette de communion, le reste d’entre nous doit se demander le véritable but de cette visite du pape ce mois-ci au Canada.

La réponse tient en deux mots : Chine et fric, plein de fric…

Vous vous rappelez comment le président Joe Biden a rampé récemment à Rome pour cirer les pompes de Bergy. Joe n’était pas la seulement pour obtenir des voix catholiques ou pour pourrir le premier amendement de la constitution des États-Unis sur la séparation de l’église et de l’État. Son véritable but était de mettre un coup d’arrêt au transfert de très grosses réserves d’or du Vatican des Etats-Unis et d’Italie vers Pékin. Car sous Bergoglio, la papauté est en train de passer d’un bateau à un autre et de passer sur l’embarcation chinoise et de favoriser financièrement la mise sous tutelle de l’économie nord-américaine.

Ce qui nous amène à Prince Rupert, Colombie Britannique.

D’après des sources vaticanes, un jour avant l’apparition programmée de Bergoglio à Edmonton le 24 juillet, l’entourage pontifical va rencontrer sur la côte ouest canadienne des hauts fonctionnaires chinois et signer un accord de crédit. Cet accord va fournir 700 milliards de dollars des fonds du Vatican pour financer l’expansion du contrôle chinois sur le pétrole, le gaz naturel et l’infrastructure de transport canadiens et états-uniens. Bergoglio sera accompagné dans sa mission par le secrétaire d’état du Vatican Pietro Parolin, qui est le plus puissant soutien de l’alliance de Rome et de Pékin et qui a fait se réaliser l’accord de Prince Rupert.

Une autre indication de ce mouvement est le très curieux arrêt de Bergoglio pendant trois heures à Iqaluit, Nunavut (territoire Inuit), à la fin de son itinéraire canadien. Il n’y a pas grand chose dans cette région des îles Baffin à part des glaces flottantes et des ours polaires, sauf que ceci est placé au dessus de plus d’un quart des réserves pétrolières non exploitées du Canada. De la même manière, la première étape officielle de Bergoglio est au cœur de la région des sables bitumeux en Alberta juste à côté d’Edmonton.

Rien de tout cela ne vient vraiment par surprise, quand on considère  que le Vatican est la plus grande banque, la plus secrète au monde et la plus grande blanchisserie d’argent sale. Mais l’apparition personnelle de Bergoglio pour finaliser cet accord n’est pas juste à propos de gros sous. C’est un signe de l’importance stratégique de la nouvelle alliance politique entre Rome et Pékin afin de consolider la nouvelle tyrannie globale connue sous le vocable de corporatocratie.

Après tout, l’église de Rome est la plus vieille corporation au monde. Elle est aussi l’architecte historique du fascisme et de son système corporatiste, entrepreneurial totalitaire, qui fut le pionnier de ce qui est aujourd’hui le Nouvel Ordre Mondial. Le Vatican est un allié naturel de la Chine et son système maoïste-mandarin d’adoration d’empereur et de règle de parti unique qui reflètent le système de la papauté. Ceci fut rendu évident lorsque, dans un coup sans précédent en septembre 2018, le pape François signa un accord avec le gouvernement chinois permettant à ce dernier de nommer des évêques catholiques chinois : un tel pouvoir décisionnaire généralement est l’apanage exclusif de Rome.

Cette action fut immédiatement suivie par une série de transferts de fonds entre le Vatican et Pékin pour un total de 2 milliards de dollars par an, d’après l’ex-haut fonctionnaire chinois Guo Wengui.

Les banquiers ne sont pas le type de personnes à faire confiance pour leurs largesses à des leaders douteux, spécifiquement lorsque cela touche une opération majeure comme la Banque du Vatican qui détient et gère une majorité des dépôts financiers mondiaux. Le dernier pape qui n’a pas joué le jeu des gnomes de Zurich a terminé mort après un mois de pontificat (NdT : Jean-Paul 1er, cardinal Albino Luciani, élu en août 1978, décédé au Vatican en septembre 1978)…

Mais le pape François n’est pas Jean-Paul I. Le simple fait que le fourbe argentin est toujours perché sur le “trône” pontifical après une décennie est qu’il va siéger personnellement avec les Chinois le 23 juillet, veut simplement dire qu’il est juste ce que les banquiers ont aussi ordonné.

Il n’y a rien de plus traître que la politique romaine, vaticane, spécifiquement pour quelqu’un si personnellement compromis que Jorge Bergoglio. Son passé entaché de sang en Argentine, incluant son rôle déterminant dans le trafic des enfants des prisonniers politiques et l’obtention du financement du Vatican pour soutenir la junte militaire et l’achat des missiles Exocet français pour l’Argentine contre l’Angleterre dans la guerre des Malouines de 1982, est bien exploité par ses adversaires du collège des cardinaux.

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Bergoglio fait face à une opposition renforcée parmi les cardinaux traditionnellement pro-occident autour de l’ex-pape Benoît XVI, Joseph Ratzinger, dont les alliés parmi les évêques canadiens ont bloqué la tentative de visite de Bergoglio au Canada l’an dernier, apparemment avec l’aide des Etats-Unis. Son voyage à venir a été menacé par les conseils des anciens des nations premières avec le lancement d’une campagne “Stop au pape” qui planifie de bloquer et de perturber les évènements pontificaux.

En plus de ça, il y a aussi cette petite affaire de la très curieuse relation entre Georges et Maxima Zorreguieta, la reine de Hollande. Il semble que Maxima, citoyenne argentine, qui connaît Bergoglio depuis qu’elle est enfant, lui a fait des versements de fonds réguliers depuis 2008 de l’ordre de 12 000 à 15 000 euros chaque mois ! Lorsqu’il devint pape en 2013, Maxima lui donna en plus 128 000 euros ou quelques 160 000 US$(Source: Dutch journalist Ella Ster and others)

Lorsqu’il fut confronté à ce fait en juin 2019, le bureau de presse du Vatican a d’abord nié, puis confirmé la relation financière entre le pape et la reine hollandaise ; mais il a refusé de commenter sur la documentation montrant que Bergoglio l’a aidé à purger un casier judiciaire qu’elle avait contracté en Argentine, ce afin de lui permettre de se marier à un membre de la famille royale hollandaise. Mais la gangrène est plus profonde.

Le père de Maxima Zorreguieta est Jorge Zorreguieta, qui fut membre du cabinet ministériel dans la junte militaire de Videla pendant la sale guerre et était un ami proche du présent pape François. Zorreguieta fut forcé de démissionner de la junte en 1981 lorsque des allégations firent surface comme quoi il était personnellement impliqué dans le rapt et la torture de citoyens argentins, incluant une femme journaliste qui fut très critique à la fois de la junte militaire et de Bergoglio et qui fut assassinée en prison.

Quoi qu’il en soit, d’après une sœur en retraite qui servit à Buenos Aires au bureau du diocèse sous les ordres de l’archevêque d’alors, Jorge Bergoglio, Zorreguieta était un participant régulier avec son ami Bergoglio, “d’étranges cérémonies” dans les sous-bassements de la cathédrale de la Plaza del Mayo, impliquant le viol rituel, la torture et le meurtre d’enfants. Et apparemment, Maxima Zorreguieta fut utilisées dans ces rites lorsqu’elle était enfant, dans ce qui fut découvert être un réseau sacrificiel inter-générationnel au sein de l’église catholique romaine et connu sous le nom du Neuvième Cercle.

Toos Nijenhuis est une Hollandaise qui a été élevée au sein d’une famille catholique du Neuvième Cercle à Utrecht et elle fut rituellement violée et torturée dès l’âge de quatre ans. Lorsqu’elle eut 9 ans, elle fut témoin d’un viol et d’un meurtre perpétré par l’archevêque Jorge Bergoglio sur une petite fille du Neuvième Cercle dans la crypte d’un château en dehors d’Utrecht. Elle témoigne aussi avoir vu le cardinal Alfrink et l’ex-reine de Hollande Beatrix, la mère du mari actuel de Maxima Zorreguieta et roi de Hollande Guillaume-Alexandre, participer à ce rituel. ((481) ITCCS – Testimony of Toos Nijenhuis – Ritual Child Sacrifice in the Vatican – YouTube)

Ces faits placent la réunion du pape François à Prince Rupert sous une nouvelle lumière bien glaciale. Car la route allant de là à sa prochaine destination circule justement au travers de ce qui est appelé “la route des larmes”, région où des familles entières natives sont portées disparues de manière routinière.

D’après l’ex-gendarme de la police montée du Canada (GRC), George Brown, qui a travaillé avec moi dans une enquête citoyenne sur des femmes portées disparues, beaucoup de cadavres de natifs retrouvés le long de la route des larmes entre Prince Rupert et Prince George, avaient des organes qui manquaient et présentaient des signes de dépeçage rituel. Mais ces faits ont été effacés des rapports de police et légistes et totalement censurés par les médias.

De la même importance est le fait que les rituels du Neuvième Cercle tendent à se produire les 23ème ou 24ème jour de certains mois, d’après les arcanes de dates rituelles romaines. Jorge Bergoglio va arriver au Canada et rencontrer les officiels chinois associés, précisément durant ces jours du mois de juillet ; car les macabres cérémonies du Neuvième Cercle sont faites pour coïncider avec des évènements importants dans l’ancienne croyance que le sang des innocents assure et sanctifie leur succès.

Après tout, une telle croyance en le pouvoir rédempteur du sacrifice d’enfants est le fondement même de la foi catholique et est personnifiée dans sa “messe” où il est cru que le corps et le sang du fils sacrifié, Jésus, sont consommés pour donner la vie éternelle. La ligne séparant une telle pratique de celle du cannibalisme d’enfants qui se produit lors des messes sataniques du Neuvième Cercle est si ténue, qu’elle est quasiment non-existante.

Je suis toujours très perplexe concernant le fait que quiconque ayant une connaissance du génocide religieux ou de la politique officielle de l’église catholique qui assume et protège le viol d’enfants et leur torture, trouverait difficile de croire que des hommes “saints” en robes blanches sont couverts du sang des autres. Jorge Bergoglio a trempé dans des affaires de meurtre depuis des années et sous ses jupes se trouvent la preuve à peine voilé, comme Jésus le décrit :

“Que la malédiction soit sur vous, prêtres et pharisiens, hypocrites ! Car vous êtes tels les tombes qui paraissent si belles du dehors, mais qui sont emplies des os des hommes morts et de toutes les impuretés !”

Que Bergoglio et ses complices de l’église et de l’état soient arrêtés et menées devant la justice ou pas, va déterminer combien encore d’enfants vont mourir aux mains de l’église qui a mené au massacre officiel de 60 000 enfants natifs dans les “pensionnats pour Indiens” du Canada. Quoi qu’il en soit, la justice du ciel a prononcé son propre verdict contre la plus vieille conspiration criminelle de notre planète et sur le tueur nommé Jorge Mario Bergoglio, dont le titre officiel est celui de “vicaire du Christ”, Vicari Christi ou : “Celui qui remplace le Christ”…

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Lectures complémentaires :

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La révocation des bulles pontificales Dum Diversas, Romanus Pontifex et Inter Caetera par le pape François 1er (fiction politique)

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“Lorsque Cortez arriva au nouveau monde et d’après les chercheurs de l’université de Berkeley, Californie, Cook et Borah, 25,2 millions d’indigènes vivaient dans la partie centrale du Mexique, une zone d’environ 125 000 km2. Peu de temps après, la démographie s’effondra. Dans les années 1620-25, il n’y avait plus qu’environ 730 000 indigènes dans la région, c’est à dire approximativement 3% de son importance d’avant l’arrivée de Cortez et des Espagnols.”
~ Charles C. Mann, “1491”, p.143, 2005 ~

“La société primitive [originelle], première société d’abondance, ne laisse aucune place au désir de surabondance. Les sociétés primitives sont des sociétés sans État parce que l’État y est impossible… Le chef ne dispose d’aucune autorité, d’aucun pouvoir de coercition, d’aucun moyen de donner un ordre. Le chef n’est pas un commandant et les gens de la tribu n’ont aucun devoir d’obéissance.”
~ Pierre Clastres, “La société contre l’État”, p.175, 1974 ~

“Le déplacement des Indiens, comme cela a été poliment appelé, a nettoyé le terrain pour l’occupation des blancs… Le coût en vies humaines ne peut pas être mesuré avec précision, la souffrance ne peut même pas être estimée.”
~ Howard Zinn ~

 

Quand le pape François 1er révoque les bulles pontificales

 

Steven Newcomb

 

3 septembre 2016

 

url de l’article original:

http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2016/09/03/when-pope-francis-revokes-papal-bull

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

En 1491, au travers de l’immense zone géographique appelée communément aujourd’hui “l’hémisphère occidental”, nos nations originelles libres existaient de manière totalement indépendante de toute affirmation de domination en provenance des chrétiens d’Europe et ce dans n’importe lequel de nos territoires nationaux. Au cours de notre existence jusqu’à ce point de l’histoire, nos ancêtres développèrent et firent évoluer nos langages, nos cultures, nos cérémonies et nos traditions spirituelles, nos histoires/mythologies d’origine, nos systèmes de connaissance et de sagesse, nos économies et nos valeurs profondes.

Dans son livre “The American Holocaust” (1992), l’historien David Stannard dit que dès le XVème siècle, il devait y avoir approximativement entre 90 et 100 millions d’habitants sur le continent des Amériques (Nord, Sud, centrale et îles caraïbes). Il dit qu’après 1492, en moyenne, quelques 95% de ces vies furent terminées “après la fin du bain de sang” amené au moyen de maladies, de travail forcé et de simples massacres et assassinats gratuits.

Comme nous le savons tous, l’amiral espagnol (d’origine certes italienne) Cristobal Colón ou “Colonisateur porteur de la croix”, amena, au nom de la couronne de Castille et d’Aragon, trois vaisseaux à travers l’océan atlantique vers ces îles appelées maintenant “Caraïbes” (NdT: du nom des Indiens “Caribs” habitant certaines de ces îles, notons au passage que depuis bien longtemps, il n’y a plus d’Indiens natifs originels des îles caraïbes dans ces îles, ils ont tous été exterminés…). En mai 1493, le pape Alexandre VI (Rodrigo Borgia) émît quelques décrets/bulles pontificaux, qui appelaient les nations non-chrétiennes à être mise sous la domination (deprimantur, subjicere, reducere) de l’”Empire Chrétien” (imperii Christiani).

A partir du XVIème siècle et plus tard, des monarchies et états variés de la chrétienté comme le Portugal, l’Espagne, l’Angleterre, la France, la Hollande, la Suède et la Russie, souscrivirent tous à l’attitude de domination impérialiste dans leurs façons de gérer nos ancêtres non-chrétiens, nos nations et nos territoires nationaux.

Les historiens occidentaux et autres narrateurs aiment à dire que 1492 marque la date du commencement de la “conquête des Amériques”. Par la “conquête” ils veulent dire que les voyages de Colón (Colomb) furent le début de ce qu’ils regardent comme la grande victoire, le triomphe du monde chrétien sur les nations païennes de nos ancêtres. Le message implicite est clair: En résultat des voyages de Christophe Colomb (Cristobal Colón) et de bien des aventuriers colonisateurs et en résultat d’actes très brutaux de domination et de déshumanisation, les chrétiens d’Europe ont assumé que la chrétienté était investie d’exprimer et d’endorser un droit permanent de domination sur nos nations et sur nos territoires.

Sur la base de ce droit assumé de dominer nos existences, les successeurs politiques de la chrétienté occidentale (commes les Etats-Unis, le Canada etc…) considèrent maintenant que nos nations originellement libres et indépendantes sont toujours obligées de vivre sous le droit affirmé péremptoirement de domination par ces états variée émergés de la chrétienté occidentale.

Imaginez maintenant que le pape François 1er, leader spirituel de l’église apostolique catholique et romaine, chef du Vatican, de la ville état du Vatican (NdT: à l’instar de ses deux complices de la City de Londres et de Washington D.C), dise au monde en 2016 de manière inéquivoque: “Je désire ajouter à mes récentes excuses en Bolivie aux peuples indigènes, je désire reconnaître que mes prédécesseurs pontificaux ont eu entièrement tort de clâmer un droit de domination sur les nations originelles libres des autres ewndroits de la planète comme en Afrique, en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Imaginez si le pape François allait encore plus loin en disant au monde: “Mes prédécesseurs n’avaient absolument aucun droit d’appeler, comme ils l’ont fait, à ce que les nations non-chrétiennes soient réduites et soumises à la domination de l’empire chrétien (“imperii christiani”). L’affirmation du droit de domination par les puissances chrétiennes, autorisée par le Saint siège, n’était en rien en accord avec les enseignements de Jésus Christ.

Imaginez si le pape François devait reconnaître que le langage de domination utilisé dans les décrets pontificaux du XVème siècle et plus tard inscrit dans les systèmes politique et légaux des états, n’a jamais eu de valeur légale, ni de validité. Et si le pape reconnaissait que les systèmes politiques, tel que celui des Etats-Unis, qui ont émergés de la chrétienté occidentale, n’ont aujourd’hui aucun droit valide d’affirmer un quelconque droit de domination sur nos nations originelles libres et indépendantes ? Ceci mettrait fin à toute affirmation étatique de l’exercice d’une quelconque autorité sur nos nations et sur nos vies.

Imaginez si le pape François devait soutenir notre contention qu’il n’existe pas une telle chose qu’un “droit de domination” sur des peuples et des nations. Le pape annoncerait par là-même au monde ce que nous savons déjà: Nos nations originelles sont toujours libres de plein droit de toute affirmation de domination politique revendiquée par des états dominants contre nos nations et peuples et que de ce fait, de telles affirmations par les états sont illégales et inacceptables. Une telle reconnaissance par le pape François enverrait un message important et puissant au monde !

L’admission candide du pape sur la mauvaise nature des décrets et prononcements de ses prédécesseurs, comme les papes Nicolas V (Romanus Pontifex) et Alexandre VI (Inter Caetera), serait un grand pas en avant vers la destruction une bonne fois pour toute du fondement même d’un droit clâmé de dominer et de déshumaniser nos nations. Son admission éliminerait le point de départ des arguments politiques et des précédents légaux de domination toujours utilisés contre nos nations à ce point précis de l’histoire, des précédents légaux qui maintiennent dans notre ère, les bias de domination et les bigotteries passéistes de la chrétienté occidentale.

L’admission du pape nous soutiendrait dans notre contention de dire que les systèmes politiques des Etats-Unis, du Canada ou bien d’autres pays, n’ont jamais eu et n’ont toujours pas de “droit” d’imposer unilatéralement leurs concepts, valeurs et définitions à nos nations. Ceci inclut les idées induites de “tribus primitives”, de “pouvoir lénier”, de “nations domestiquement dépendantes”, de “simple occupation des sols”, de “titre de propriété de la couronne” et de la “souveraineté de la couronne”. Nos peuples et nations n’ont jamais été validement et légalement sujets aux concepts d’envahisseurs, d’idées, de labels et d’étiquettes ou de leur stupide “cérémonies de domination” (“prise de possession”).

Une admission par le pape que le langage de domination des bulles pontificales était et est invalide, couperait net par exemple l’argument principal utilisé contre nous par des gens comme Joseph Story lorsqu’il était juge à la cour suprême des Etats-Unis. Dans ses commentaires sur la Constitution des Etats-Unis, Story cita la version latine de la bulle pontificale Inter Caetera de 1493 et dit que les chrétiens avaient appelé unilatéralement nos ancêtres des “païens, infidèles et des sauvages”. Il a dit que les chrétiens, sur la base de leur religion (la bible), ont refusé de reconnaître nos nations comme étant “absolues, souveraines et indépendantes”.

Ceci et d’autres arguments nous ont laissé sans défense contre les affirmations de l’état d’un droit de domination sur notre existence au sein de nos propres territoires nationaux. Avec tant de mensonges passés à la trappe, la vérité est révélée: Nos nations sont toujours libres de plein droit de toute affirmation d’un quelconque “droit de domination”. Nos nations ont toujours été en possession des prérogatives dérivées de notre existence originelle libre, ce qui inclut le droit inhérent de vivre libre de tout présupposé drot de domination sur nos terres, nos vies et nos territoires.

Il est temps pour le pape François d’annoncer publiquement ce que nous savons déjà: le langage pontifical de domination des ses prédécesseurs était invalide. En annonçant cela publiquement, le pape François 1er reconnaîtra ainsi publiquement que les états ont utilisé des arguments invalides contre nos nations et ce pendant des siècles, sur la base d’un prétendu droit de domination trouvé dans ces anciens documents pontificaux et les chartes royales qui dupliquèrent ce langage.

L’annonce du pape et sa révocation formelle et cérémonielle de ces décrets pontificaux reconnaîtra que jamais dans le passé les états et les monarchies de la chrétienté n’ont eu un droit légitime de domination et de suprématie sur nos nations originellement libres et indépendantes sur la terre-mère. Ainsi, les états actuels, qui sont des systèmes de domination qui ont détruit des écosystèmes délicats entiers sur nos territoires traditionnels et ont empoisonné les eaux précieuses, son sang de vie, n’ont aucune chaîne de titre de propriété valide en relation de nos nations et de nos territoires natioaux. De tels systèmes de pensée et de comportement toxiques sont fondés sur rien d’autre qu’une “chaîne” de fausses prétentions et d’illusions de grandeur.

=*=

Rejoignez le mouvement pour la répudiation des bulles papales colonialistes, plus nous mettrons de pression sur la hiérarchie cléricale jusqu’au Vatican et plus ces diktats papaux auront de chance d’être répudiés.

~ Résistance 71 ~

Résistance au colonialisme: Steven Newcomb rencontre le pape François à Rome dans le cadre de la remise de la déclaration de la Longue Marche sur Rome…

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Face à face avec le pape François 1er pour la révocation de la bulle pontificale Inter Caetera

Steven Newcomb

6 Mai 2016

url de l’article original:

http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2016/05/06/face-face-pope-francis-get-inter-caetera-papal-bull-revoked-164399?page=0%2C0

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Le 4 Mai 1493, le pape Alexandre VI (NdT: Rodrigo Borgia, père de Cesare et Lucrèce Borgia…) a émis la bulle pontificale Inter Caetera qui appela les nations non-chrétiennes à être réduites et subjuguées (“barbare nationes deprimantur”). Le 4 Mai 2013, 200 ans après que notre grand leader Shawnee Tecumseh fusse tué sur le champ de bataille le 5 Octobre 1813, la Dr Debra Harry (nation Paiute), Sharon Venne (nation Cree, traité 6) et moi-même, avons vu deux parchemins originaux de la bulle pontificale aux archives générales des Indes occidentales de Séville en Espagne.

Le 4 Mai 2016, j’ai eu la très rare opportunité de demander en personne, sur la place St Pierre de Rome, au pape de révoquer formellement ce document. Nos plus de 20 ans d’effort pour faire révoquer ce décret pontifical en tant que document représentatif d’une série de documents, n’est pas du tout un pas vers ce qui a été appelé à tort une “réconciliation”, mais vers une décolonisation et une rectification. C’est une action visant à mettre fin au système de domination linguistique que le pape Alexandre VI a dirigé contre nos ancêtres non-chrétiens, nos nations originelles libres et qui fut un langage et un héritage de dévastation et d’oppression qui perdurent à ce jour.

D’après l’utilisation du concept de la “Terre-Mère” par le pape François dans sa déclaration encyclique “Laudato Si”, dans sa déclaration de contrition en Bolivie sur le traitement terrible enduré par les nations originelles et infligé par l’église catholique et d’autres forces coloniales, ainsi que dans ses appels variés pour la réforme, le pape François est le parfait candidat pour une révocation de la série de bulles pontificales de domination. L’archevêque Silvano Tomasi du Conseil Pontifical pour la Justice et la Paix a rencontré notre groupe durant deux heures, une délégation très variée de nations originelles qui se sont réuni pour l’évènement de la Longue Marche sur Rome afin d’y discuter de l’appel toujours en cours pour la révocation des bulles pontificales, démarche qui commença avec l’Institut Légal Indigène et ses efforts en ce sens dès 1992. La Longue Marche sur Rome s’est terminée à Florence et à Rome du 30 Avril au 4 Mai 2016.

Après avoir dit une brève prière dans notre langue Lenape, j’ai dit au pape: “Pape François voici un livre que j’ai écrit au sujet de la bulle pontificale Inter Caetera du 4 Mai 1493 (NdT: “Païens en Terre Promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverte”, dont nous avons traduit de très larges extraits que l’on peut lire ici...). Aujourd’hui il y a 523 ans depuis que ce document a été publié, appelant pour la domination de nos nations originelles et des peuples de l’Île de la Grande Tortue ainsi que toutes les autres nations non-chrétiennes sur la planète. Ce document pontifical a été très destructeur pour nos nations et nos peuples depuis plus de cinq siècles. Nous vous appelons à révoquer formellement ce document afin que vous puissiez libérer l’esprit de cette énergie négative que le Vatican a placé sur nous.” Le pape François a répondu: “Je vais le lire.” J’ai poursuivi: “Merci. Voici une déclaration que nous avons compilée. Je vous remercie grandement d’avoir accepté de nous rencontrer.”

Cela fait 24 ans que Birgil Kill Straight, un chef traditionnel de la nation Oglala Lakota et moi-même avons commencé notre effort de voir la bulle pontificale révoquée. Birgil avait arrangé pour que nous voyagions avec des alliés italiens dans une tournée conférencière dans les villes du nord de l’Italie. Maintenant nous avons formellement délivré cet appel à la révocation directement au cœur et à l’esprit du pape François, qui a choisi son nom de pape en honneur de St François d’Assise, quelqu’un qui s’identifiait avec révérence à la nature et aux animaux.

Birgil et moi sommes allés à Assisi en Italie vers le milieu des années 1990, lorsque Birgil fut approché pour faire partie d’une équipe de rédaction du préambule de la Charte de la Terre. Il fut invité par le père polonais Perzywozny à s’assoir avec d’éminents universitaires de cette équipe de rédaction. Birgil amena avec lui un essai qu’il avait écrit au sujet des cérémonies traditionnelles Oglala ainsi que leur spiritualité. Il expliqua par implication que l’église catholique n’avait pas réussi dans sa tentative de détruire la langue et les traditions cérémonielles du peuple Oglala Lakota et que par le moyen de ces deux aspects de leur existence, ils communiquaient toujours avec les animaux tout comme il est dit que St François d’Assise le faisait. Le père Perzywozny fut très peu réceptif à ce message, mais les scientifiques eux ne le furent pas, tant ils comprenaient la condition délabrée dans laquelle se trouvait et se trouve toujours notre Terre-Mère et Ô combien important sont devenus les enseignements centrés sur le respect de la Terre. De là Birgil s’en fut au Vatican où il y rencontra le pape Jean-Paul II.

Dans son encyclique Laudato Si (lettre encyclique sur la maintenance de notre maison commune), le pape François a déclaré: “Bien qu’il soit vrai que nous, chrétiens, avons certaines fois mal interprêté les écritures, nous devons de nos jours rejeter la notion que notre être créé à l’image de dieu et à qui fut donné la domination sur terre justifie une domination absolue sur toutes les autres créatures.Il n’y a pas de meilleur exemple de l’affirnation par l’église que la chrétienté possède le droit absolu de domination sur les non-chrétiens que le phrasé trouvé dans les bulles du pape Nicolas V. Il y exhortait le roi Alphonse du Portugal “d’envahir, de capturer, de vaincre, de subjuguer tous les sarazins, païens et ennemis du christ et de réduire leurs personnes en perpétuel esclavage ainsi que de saisir tous leurs biens et propriétés.” Les bulles pontificales de 1493 contiennent le même type de langage et de système de domination et de déshumanisation. Elles utilisent les mots d’empire, de domination, de subjugation, de réduction et nous vivons toujours aujourd’hui sous les effets et circonstances drastiques de cet horrible système sémantique.

Nous avons proposé à l’archevêque Tomasi qu’une conférence internationale se tienne ayant pour trait un dialogue continu spécialement focalisé sur les thèmes de la domination et de la déshumanisation, ainsi que l’examen détaillé du langage de domination employé dans les bulles pontificales en question. Je lui ai dit “sauf votre respect, il y a beaucoup de votre histoire que vous ne connaissez pas.Je lui ai demandé s’il avait déjà lu les bulles pontificales auxquelles nous faisons référence. Il a dit que non . Je l’ai alors informé en grand détail de la nature de ces documents.

J’ai dit à l’archevêque Tomasi qu’une fois que ces idées et comportements ont été institutionnalisés en lois et politiques, l’Église ne peut simplement plus évoquer le concile de Vatican II par exemple et ne pas regarder en arrière et prendre responsabilité pour les ruines laissées dans le sillage de ces bulles pontificales de la domination. Aussi que l’Institut de Droit Indigène est concerné, ce travail n’est pas au sujet de la “réconciliation”, un euphémisme du système sémantique de domination pour parfaire et continuer le but des colons de nous assimiler et de nous incorporer dans leur corps politique de l’État. Les bulles pontificales et la domination des pensionnats pour Indiens (NdT: à la fois aux Etats-Unis et au Canada), ont eu pour intention de nous incorporer et de nous absorber dans leur système colonial. Les bulles démontrent un mensonge de base trouvé dans le concept de “vérité et réconciliation”: Les archives historiques ne montrent aucune “bonne relation” ou “amitié préalable” avec les oppresseurs devant être restaurées. Ainsi, sous la surface, réside la signification cachée de la “vérité et du mensonge”.

Ce travail et cette démarche sont à propos de la libération de nos nations et de nos peuples des schémas comportementaux et d’un système sémantique de domination. C’est au sujet de la restauration et de la cicatrisation de nos nations et de nos peuples fondées sur notre amour et la connexion spirituelle à la terre, nos langues, nos endroits sacrés et cérémonieux et notre existence originale libre et indépendante en tant que nations remontant bien avant la notion même du temps occidental.

Colonialisme, Vatican et l’héritage de la domination

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Rejoignez le mouvement pour la répudiation des bulles papales colonialistes, plus nous mettrons de pression sur la hiérarchie cléricale jusqu’au Vatican et plus ces diktats papaux auront de chance d’être répudiés.

— Résistance 71 ~

 

Un héritage de domination dans les décrets de l’église catholique

Steven Newcomb

12 avril 2016

url de l’article original:

http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2016/04/12/legacy-domination-catholic-church-decrees

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

La Canadian Conference of Catholic Bishops (CCCB) ou Conférence Canadienne des Évêques Catholiques (CCEC) comprend quatre organisations catholiques du Canada. Le 19 mars 2016, la CCEC a publié “The ‘Doctrine of Discovery’ and Terra Nullius: A Catholic Response.” Ou “La doctrine de la découverte et Terra Nullius: une réponse catholique”, écrite en partie en réponse à Calls to Action #46 et #49 du rapport final de la Commission Vérité et Réconciliation (CVR) ; la déclaration catholique est dite “répudier les concepts utilisés pour justifier la souveraineté européenne sur les terres et peuples autochtones, tels que ceux de la doctrine de la découverte et de terra nullius.

Il y a 24 ans, mon ami et mentor Birgil Kills Straight (Oglala Lakota Nation) et moi-même avons démarré une campagne globale contre la Doctrine de la Découverte. Nous avions commencé par appeler le pape Jean-Paul II pour qu’il révoque le décret pontifical (bulle) Inter Caetera du 4 Mai 1493. Pourquoi ? C’était un parmi plusieurs documents du Vatican qui appelait à la domination (chrétienne) des nations non-chrétiennes. Parce que nous persistons avec notre travail international à ce niveau et sur ces documents, nous avons quelque chose à dire au sujet de la déclaration récente de l’église catholique sur cette doctrine de la découverte.

Malheureusement, le rapport final de la CVR n’inclut pas le point de focus de notre campagne ; le rapport n’utilise pas une seule fois le mot “domination”. Pendant plus de deux décennies nous avons utilisé les bulles pontificales du XVème siècle comme méthode d’éducation des nations et peuples autochtones ici et ailleurs autour du monde, pour faire mieux comprendre au sujet des schémas courants de domination et de déshumanisation que l’on peut tracer aux textes mêmes de ces vieux documents du Vatican. Pendant des siècles, les schémas dominants de pensée et de comportement ont été imbriqués dans les systèmes légaux et politiques de pays tels que les Etats-Unis, le Canada (et d’autres), où ils persistent aujourd’hui. Ce qui est typiquement et quelque peu ineptement appelé la doctrine de la découverte est un système de langage et de domination perdurant, qui est toujours utilisé à ce jour contre nos peuples et nos nations autochtones et originels.

Le 24 mars 2016, l’évêque Donald Bolen, du diocèse catholique de Saskatoon, a été interviewé au sujet de la déclaration publique de la CCEC. Ceux-ci révèlent que l’église catholique ne reconnaît pas les bulles pontificales comme étant des documents de domination. Plus encore, lorsqu’il lui fut demandé: “Quelle est la relation entre la doctrine de la découverte et les déclarations pontificales remontant au XVème siècle ?” Il répondit: “Il n’y a aucune relation directe.” Puis il continua de la sorte: “Il y a eu plusieurs bulles pontificales en cette fin de XVème siècle qui effectivement accordèrent des droits aux pays européens le droit sur des territoires d’autres peuples.” L’affirmation de l’évêque Bolen qu’il n’y a “aucune relation directe” entre les bulles pontificales et la doctrine est contredite par le phrasé spécifique de ces documents même: une gratification pontificale de “découvrir” et de “dominer” les territoires d’autres nations fut un droit affirmé de domination explicitement fondé sur le fait que nos nations n’étaient pas chrétiennes.

En Mai 2013, la Dr. Debra Harry (de la nation Paiute), l’avocate Sharon Venne (de la nation Cree) et moi-même, nous sommes rendus dans la ville de Séville en Andalousie, dans le sud de l’Espagne. Là, nous avons visité les Archives Générales des Indes (occidentales). Le directeur des archives nous a très gentiment accordé la permission de voir le parchemin pontifical original datant de 1493, émis par le pape Alexandre VI (NdT: Rodrigo Borgia, père de Cesar et Lucrèce Borgia…), que nous avons examiné exactement 520 ans jour pour jour après sa date d’émission le 4 Mai 1493. Au dos d’un des deux documents, nous y avons vu une anotation écrite par le secrétaire royal d’Espagne il y a plus de cinq siècles.

L’anotation royale dit en espagnol que le décret pontifical est un don du pape Alexandre VI pour “ganaran y conquistaron de las Indias” (“pour gagner et conquérir [dominer] les Indes.” Lorsque comprise dans le contexte du texte original en latin, cette anotation nous permet de saisir l’intention du pape à savoir que les monarques catholiques partiraient à la recherche de terres non-chrétiennes “à être découvertes”, avec pour but le “dominorum Christianorum” (dominateurs chrétiens), forçant les terres des “nations barbares” sous la domination chrétienne. Nos nations vivent maintenant avec/sous l’héritage de la tradition de la chrétienté de chercher un “nouveau monde” et de nouvelles terres à envahir et à dominer.

L’affirmation de l’évêque Bolen disant “aucune relation directe” entre les décrets pontificaux du XVème siècle et la doctrine de la découverte mène à une conclusion des plus importantes: La CCEC a échoué dans la compréhension que l’utilisation par la chrétienté de la domination comme moyen de tenter de détruire les nations non-chrétiennes a mené aux problèmes actuels expérimentés par nos peuples et nations originels. (NdT: ou la CCEC feint de ne pas comprendre… c’est notre position…) Le traumatisme concourant qui a résulté de ces décrets pontificaux (ex: la déshumanisation et la mort d’enfants de nos nations originelles dans les pensionats pour Indiens aux Etats-Unis et au Canada), est un des facteurs qui ont mené à la création d’une Commission pour la Vérité et la Réconciliation au Canada. Le mot “vérité” dans le titre de cette commission doit impérativement être au sujet de dire la vérité historique et non pas de la démanteler.

L’évêque Bolen a aussi dit que les bulles pontificales “adressèrent un conflit entre l’Espagne et le Portugal pas ceux qui colonisèrent ce qui est maintenant le Canada.” Il ne semble pas réaliser que l’Angleterre était toujours catholique en 1496 lorsque le roi Henri VII imita les bulles pontificales de 1493 en émettant une charte royale à John Cabot afin qu’il “subjugue” (domine) les terres des “païens et des infidèles”. Ce document résulta en l’assomption que la “souveraineté de la couronne” (la “domination”) est toujours affirmée aujourd’hui en relation de ce qui est maintenant typiquement appelé le “Canada” et “l’Amérique du Nord”. La France était catholique lorsque le pape Clément VII donna la permission au roi François 1er de s’engager dans ses propres voyages de colonisation chrétienne (avec, par exemple, le voyage de Jacques Cartier en 1534 dans la région maintenant appelée le fleuve Saint-Laurent).

L’église catholique manque totalement d’une perspective historique du point de vue des nations originelles de la terre quant à la domination que l’on trouve exprimée (NdT: et qui fut mise en pratique directement et violemment…) dans les décrets pontificaux du XVème siècle. Il est plus que grand temps que se réunisse une conférence internationale majeure au sujet de ces documents et des conséquences qu’ils ont eu sur nos peuples et nations originels. Un tel évènement créera une opportunité pour établir un dialogue plus profond entre le Saint Siège et nos leaders spirituels indigènes, se rassemblant avec nos universitaires et érudits et ceux que le Vatican choisira lui-même.

Nous n’avons pas besoin de réconciliation, nous avons besoin de décolonisation.

Résistance au colonialisme: Le super mensonge du Vatican à l’ONU concernant la bulle pontificale Inter Caetera de 1493 fondatrice du colonialisme occidental…

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A lire et diffuser sans modération notre dossier « Colonialisme et doctrine chrétienne de la découverte ».

Participez au mouvement d’abolition de l’empire.

 

Le super mensonge du Saint Siège à l’ONU

 

Steven Newcomb

 

16 Février 2016

 

url de l’article original:

http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2016/02/16/holy-sees-whopper-falsehood-un

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Le 25 Novembre 2015, le Saint Siège (Vatican) est venu devant l’ONU et son Committee on the Elimination of Racial Discrimination (CERD). Répondant à une intervention sur la doctrine de la découverte faite par le groupe Apache-Ndee-Nee Working Group, le membre du CERD Carlos Manuel Vazquez demanda au Saint Siège de clarifier sa position sur le document de la bulle pontificale Inter Caetera de Mai 1493 et sur la doctrine de la découverte. Mr Vasquez demanda qu’une répudiation de la bulle papale “soit discutée à la réunion de haut niveau devant se tenir à Rome entre le pape et les représentants des peuples indigènes.” (CERD/C/SR.2395, Report of December 1, 2015, p. 8).

L’archevêque Tomasi répondit pour le Saint Siège. Il dit alors que le traité de Tordesilla de 1494 entre l’Espagne et le Portugal avait rendu “effectivement” la bulle papale “inopérante”. “Changer les conséquences historiques de l’idéologie réfléchie dans ces instruments nous demanderait de changer le traité plutôt que la bulle pontificale”, fit remarquer Tomasi (p.8). En droit, le terme “inopérant” veut généralement dire “sans effet, sans force pratique, invalide”. Si le Saint Siège a raison, il devrait alors être impossible de trouver des preuves que la couronne de Castille ou tout autre gouvernement, aient considéré la bulle papale Inter Caetera comme toujours opérationnelle et donc valide après 1494 ; alors nous devons dire que l’affirmation faite par le Saint Siège devant le CERD de l’ONU est clairement fausse.

Une vision de la vérité sur le sujet peut être acquise en regardant le territoire qui fut d’abord saisi par l’Espagne puis, basé sur le droit international de succession de la terre, par le Mexique puis ultimement par les Etats-Unis. Ce chemin de succession est tacitement trouvé dans le traité de Guadalupe Hidalgo de 1848 entre le Mexique et les Etats-Unis. A cause de ce transfert, le ministère des affaires étrangères états-unien écrivit le 3 Avril 1849 sur la nécessité de rassembler des informations fiables “au sujet de la condition du titre de propriété sur les terres de Californie”. Le ministère déclara qu’il “est important que les archives de ce territoire (Californie) et aussi de la ville de Mexico (aussi loin qu’elle soit concernée avec ces territoires) soient examinées et rapportées par des personnes compétentes.” Le juriste William C. Jones fut commissionné pour la tache “sous l’autorité du département d’état” (John Rockwell, A Compilation of Spanish and Mexican Law, 1851, p.425).

Quatre-sept ans plus tard, en 1895, 402 ans après Inter Caetera, un avocat de Californie nommé Frederick Hall publia son livre “The Laws of Mexico”. De manière consistante avec les directives du département d’état à Jones, Hall a compilé la plupart de sa recherche à Mexico City, où il reçut l’assistance d’Ignacio L. Vallarta, l’ancien patron et juge de la Cour Suprême du Mexique et de Don Justino Rubio, le conservateur en chef des archives du Mexique.

La table des matière de Hall s’ouvre comme suit:
“Compilation and Treatise on the Laws of Mexico,” “Part First. Crown Lands of Spain, Public Lands of Mexico, and Mines,” “Chapter I. Possession and Early Government of Mexico By Spain, § 1. Grant by the Pope to the Crown of Spain. § 2. Right by Discovery”. Dans le premier paragraphe du livre de Hall nous trouvons ceci:
Afin de mettre fin au paganisme et de faire avancer la religion catholique romaine, le pape Alexandre VI émît une bulle en 1493, donnant au royaume de Castille l’entièreté du vaste domaine qui venait d’être découvert, ou de ceux à découvrir entre les pôles Nord et Sud, ou tout ce qui pouvait l’être n’appartenant pas déjà à une puissance chrétienne.

Hall cite ensuite un peu de la bulle pontificale en latin:
Ut fides Catholica et Christiana religio nostres praesertim temporibus exaltetur, etc., ac barbarae nationes deprimantur, et ad fidem ipsam reducantur,’ sont les termes de la bulle. Traduction par Haz. Coll.3. Le latin appelle à ce que les “nations barbares” soient dominées en étant réduite à la foi catholique et la religion chrétienne. Le livre de Hall s’ouvre en citant en premier lieu la bulle du pape parce que, en accord avec la loi internationale de succession, les Etats-Unis sont le successeur des bulles du pape vaticanes en relation avec bien des domaines qui furent clâmés par la couronne de Castille.

Le fait que la bulle pontificale de 1493 Inter Caetera est toujours active et opérante a aussi été vérifié dans un livre que le gouvernement des Etats-Unis a fait lui-même publier depuis son imprimerie nationale en 1909. Le livre fut compilé et édité “sous la loi du congrès du 30 Juin 1906 et son titre en est: The Federal and State Constitutions[,] Colonial Charters, and Other Organic Laws of the States, Territories, and Colonies Now or Heretofore Forming The United States of America.” L’auteur du livre est Francis Newton Thorpe.

Dans la table des matières du livre de Thorpe se trouve une liste de documents qui constituent la loi organique des Etats-Unis. Des zones qui furent clâmées par l’Espagne, à savoir: le Texas, la Floride, le Nouveau-Mexique, l’Arizona, le Nevada et la Californie, sont tracées dans le livre vers deux des documents qu’on trouve en exergue dans la table des matières: “Privileges and prerogatives granted to Christopher Columbus—1492” et “Bull of Pope Alexander—1493.” Cette documentation démontre très clairement que l’idéologie de domination de la bulle pontificale Inter Caetera est toujours opérante et active et qu’elle est traitée jusqu’à ce jour, comme une part critique du système légal organique des Etats-Unis.

De plus, dans son livre “A Violent Evangelism (1992),” le théologien Luis Rivera Pagán déclare: “Dans le domaine juridique, les bulles du pape Alexandre ont maintenu leur caratère d’autorité, comme vu par la première phrase de la première loi du premier chapitre du troisième livre de la ‘the Compilation of the Leyes de Indias’ (1680), qui reconnaît ces bulles papales comme la première fondation de la possession à perpétuité des Amériques par la couronne de Castille.” (p.32)

Rivera-Pagán dit que Leyes de Indias “est fondé sur les déclarations royales consécutives de Carlos V et de Philippe II d’Espagne, qui au cours du XVIème siècle martelèrent la doctrine de la domination castillane à perpétuité sur les peuples ibéro-américains. Toutes ces déclarations font allusion aux bulles alexandriennes comme point de référence crucial” (Ibid.). Dans ce qui est une contradiction majeure et significative avec la déclaration du Saint Siège devant le CERD de l’ONU en 2015, Rivera-Pagán déclare: “Bien que nous ne puissions pas élaborer sur ce point, il est cependant tout à fait approprié de montrer qu’au début du XIXème siècle, le don pontifical à perpétuité fut utilisé comme justification pour discréditer le mouvement d’indépendance latino-américain…” Rivera-Pagàn aussi cite les Leyes de Indias comme suit:

“Par don du Saint Siège apostolique… nous sommes le seigneur des Indes Occidentales, des îles et des terres émergeant de l’océan, découvertes ou qui seront découvertes et incorporées à notre couronne royale de Castille… [de façon] à ce qu’elles demeurent toujours unifiées pour leur plus grande perpétuité et établissement, nous interdisons qu’elles nous soient retirées.

Bref, la déclaration de l’archevêque Tomasi devant le CERD de l’ONU en Novembre 2015 était totalement fausse lorsqu’il déclara que la bulle du pape Alexandre de Mai 1493 Inter Caetera n’était plus active ou opérante à cause du traité de Tordesilla. Si la bulle pontificale n’avait plus de force ni d’effet pratique depuis 1494 comme stipulé, il n’y aurait eu aucune raison pour les lois de Castille des Indes Occidentales depuis 1680 de reconnaître “un don du siège apostolique”, par lequel la couronne de Castille se considérait elle-même “Seigneur des Indes Occidentales, des îles et des terres émergeant de l’océan, découvertes et à découvrir”. De plus, le don papal fut fait aux héritiers de Castille et leurs successeurs, à perpétuité ou pour toujours, c’est pourquoi ce don pontifical apparaît également dans les livres de Hall et de Thorpe.

Dans son livre de 2005 “On Bullshit” (“Sur la connerie”), le philosophe de Princeton Harry G. Frankurt remarque que “Un des traits de caractères les plus saillants de notre société dominante est qu’il y a tant de connerie.” Je doute que nous ne sachions un jour à quel point le saint siège croit vraiment en sa propre connerie au sujet de la bulle papale Inter Caetera. Il a faussement affirmé en 2007 que le traité de Tordesilla entre deux puissances civiles, l’Espagne et le Portugal, avait en fait abrogé la bulle Inter Caetera. En 2015, le Vatican perpétue la même fausse affirmation devant le CERD de l’ONU, disant que le traité de Tordesilla a rendu le docuement de la bulle Inter Caetera de 1493 totalement “inopérant”. La bonne nouvelle est que nous continuerons inlassablement à rappeler au saint siège sa connerie.

Résistance à l’empire: L’antre du colonialisme euro-chrétien…

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« Pour croire à la pieuvre, il faut l’avoir vue.
Comparées à la pieuvre, les vieilles hydres font sourire.
[…] 
Cette bête s’applique sur sa proie, la recouvre, et la noue de ses longues bandes. En dessous elle est jaunâtre, en dessus elle est terreuse ; rien ne saurait rendre cette inexplicable nuance poussière ; on dirait une bête faite de cendre qui habite l’eau. Elle est arachnide par la forme et caméléon par la coloration. Irritée, elle devient violette. Chose épouvantable, c’est mou.

Ses nœuds garrottent ; son contact paralyse.
Elle a un aspect de scorbut et de gangrène ; c’est de la maladie arrangée en monstruosité. »
~ Victor Hugo ~

Nous avons un énorme respect pour le poulpe, animal fascinant et d’une très grande intelligence, mais cette description d’Hugo est une parfaite métaphore pour décrire l’église catholique et son GQG: le Vatican, pour lequel nous n’avons ni la fascination, ni le respect que nous réservons de bonne grâce au poulpe, car si la description d’Hugo de celui-ci est fantasmagorique, il n’en est malheureusement rien du Vatican.

Antonio Gramsci est moins poétique qu’Hugo, mais sa précision descriptive du monstre tentaculaire « poulpus vaticanus » est convaincante.

~ Résistance 71 ~

 

 

Le Vatican

Antonio Gramsci

“La Correspondance Internationale” du 12 Mars 1924

(Note de R71: l’Italie est alors sous le régime fasciste de Mussolini qui devint premier ministre italien en 1922, Antonio Gramsci fut emprisonné de longues années sous le régime fasciste entre 1926 et 1934 et malade, fut mis en liberté conditionnelle. Il mourut en 1937 à l’âge de 46 ans. Gramsci était le 1er secrétaire du PCI au moment de son arrestation, mais ses idées critiques qui firent de lui sans doute le plus grand penseur “marxiste” justement parce qu’il s’en détachait, lui aurait certainement valu, d’après certains spécialistes, d’être expulsé du PCI s’il avait vécu…)

Une formidable organisation réactionnaire – Son rôle dans la politique italienne – Monsignore Ratti devenu Sa Sainteté Pie XI est une Sainteté fasciste – Bénédictins, jésuites et autres abrutisseurs…

Le Vatican est sans doute la plus vaste et la plus puissante organisation privée qui ait jamais existé au monde. Il a, par certains aspects, le caractère d’un État, il est reconnu comme tel par nombre de gouvernements. Quoique le démembrement de la monarchie austro-hongroise ait considérablement diminué son influence, il n’en demeure pas moins une des forces politiques les plus efficientes de l’histoire moderne. La base d’organisation du Vatican est en Italie. C’est là que résident les organes dirigeants des organisations catholiques dont le réseau complexe s’étend sur une grande partie du globe.

L’appareil ecclésiastique du Vatican se, compose, en Italie, d’environ 200 000 personnes, ce chiffre est imposant, surtout si l’on pense qu’il comprend des milliers et des milliers de personnes, supérieures par leur intelligence, leur culture, leur habileté, consommée dans l’art de l’intrigue et dans la préparation et la conduite méthodique et silencieuse des desseins politiques. Beaucoup de ces hommes incarnent les plus vieilles traditions d’organisation de masses et de propagande que l’histoire connaisse. Le Vatican est, par conséquent, la plus grande force réactionnaire existant en Italie, force d’autant plus redoutable qu’elle est insidieuse et insaisissable. Le fascisme, avant de tenter son coup d’État, dut se mettre d’accord avec lui. On dit que le Vatican, quoique très intéressé à l’avènement du fascisme au pouvoir, a fait payer très convenablement l’appui qu’il allait donner au fascio. Le sauvetage de la Banque de Rome où étaient déposés tous les fonds ecclésiastiques a coûté, à ce qu’on dit, plus d’un milliard de lires au peuple italien.

Comme on parle souvent du Vatican et de son influence sans connaître exactement sa structure et sa force d’organisation réelle, il n’est pas sans intérêt d’en donner quelque idée précise. Le Vatican est un ennemi international du prolétariat révolutionnaire. Il est évident que le prolétariat italien devra résoudre en grande partie par ses propres moyens le problème de la papauté ; mais il est également évident qu’il n’y arrivera pas tout seul, sans le concours efficace du prolétariat international. L’organisation ecclésiastique du Vatican reflète bien son caractère international. Elle constitue la base du pouvoir de la papauté en Italie et dans le monde. En Italie, nous trouvons deux types d’organisation catholique différents : 1° l’organisation de masse, religieuse par excellence, officiellement basée sur la hiérarchie ecclésiastique ; c’est l’« Union populaire des catholiques italiens » ou, comme l’appellent communément les journaux, l’« Action catholique 2 » ; 2° un parti politique, le « Parti populaire italien », qui fut sur le point de soulever un grand conflit avec l’« Action catholique ». Il devenait en effet, de plus en plus, l’organisation du bas clergé et des paysans pauvres, tandis que l’«Action catholique » se trouve entre les mains de l’aristocratie, des grands propriétaires, et des autorités ecclésiastiques supérieures, réactionnaires et sympathiques au fascisme.

Le pape est le chef suprême tant de l’appareil ecclésiastique que de l’« Action catholique ». Cette dernière ne connaît ni congrès nationaux ni autres formes d’organisation démocratique. Elle ignore, du moins officiellement, tendances, fractions et courants d’idées différents. Elle est construite hiérarchiquement de la base au sommet. Par contre, le « Parti populaire » est officiellement indépendant des autorités cléricales, accueille dans ses rangs même des non-catholiques – tout en se donnant entre autres pour programme la défense de la religion -, subit toutes les vicissitudes auxquelles est soumis un parti de masse, a déjà connu plus d’une scission, est le théâtre de luttes de tendances acharnées qui reflètent les conflits de classes des masses rurales italiennes.

Pie XI, le pape actuel, est le 260e successeur de saint Pierre. Avant d’être élu pape, il avait été cardinal à Milan. Au point de vue politique, il appartenait à cette espèce de réactionnaires italiens qu’on connaît sous le nom de « modérés lombards », groupe composé d’aristocrates, de grands propriétaires et de gros industriels qui se placent plus à droite que le Corriere della Sera. Le  pape actuel, quand il s’appelait encore Félicien Ratti et qu’il était cardinal à Milan, manifesta maintes fois ses sympathies pour le fascisme et Mussolini. Les « modérés » milanais intervinrent auprès de Ratti, élu pape, pour assurer son appui au fascisme, au moment du coup d’État.

Au Vatican, le pape est secondé par le Sacré Collège, composé de 60 cardinaux, nommés par le pape et qui à leur tour désignent le pape chaque fois que le trône de saint Pierre devient vacant. De ces 60 cardinaux, 30 au moins sont toujours pris dans le clergé italien, pour assurer l’élection d’un pape de nationalité italienne. Après viennent les Espagnols avec 6 cardinaux, les Français qui en ont 5, etc. L’administration internationale de l’Église est confiée à un collège de patriarches et archevêques qui se partagent les différents rites nationaux reconnus officiellement. La cour pontificale rappelle l’organisation gouvernementale d’un grand État. Environ 200 fonctionnaires ecclésiastiques président les différents départements et sections ou font partie des diverses commissions, etc. La plus importante des sections, c’est, sans doute, le secrétariat d’État qui dirige les affaires politiques et diplomatiques du Vatican. À sa tête se trouve le cardinal Pierre Gasparri qui avait déjà exercé les fonctions de secrétaire d’État auprès de deux prédécesseurs de Pie XI. Le Parti populaire fut constitué sous sa  production. C’est un homme puissant, très doué et, à ce qu’on dit, d’esprit démocratique. La vérité est qu’il a été en butte aux attaques furieuses des journaux fascistes qui ont même exigé sa démission. 26 États ont leurs représentants auprès du Vatican, qui à son tour, est représenté auprès de 37 États.

C’est en Italie et particulièrement à Rome que se trouve la direction centrale de 215 ordres religieux, dont 89 masculins et 126 féminins, dont un grand nombre existent depuis 1 000 et même 1 500 ans et qui possèdent des couvents et forment des congrégations dans tous les pays. Les bénédictins, par exemple, qui se sont spécialisés dans l’éducation, avaient dans leur ordre, en 1920, 7 100 moines, répartis dans 160 couvents, et 11 800 religieuses. L’ordre masculin est administré par un primat et compte les dignitaires suivants : un cardinal, 6 archevêques, 9 évêques et 121 prieurs. Les bénédictins entretiennent 800 églises et 170 écoles. Ce n’est qu’un des 215 ordres catholiques ! La Sainte Société de Jésus (l’ordre jésuite) compte officiellement 17 540 membres dont 8 586 pères, 4 957 étudiants et 3 997 frères laïques. Les jésuites sont très puissants en Italie. Grâce à leurs intrigues, ils réussissent quelquefois à faire sentir leur influence jusque dans les rangs des partis prolétariens. Pendant la guerre, ils cherchèrent, par l’intermédiaire de François Ciccotti, alors correspondant de l’Avanti ! à Rome, aujourd’hui partisan de Nitti, à obtenir de Serrati que l’Avanti  !    cessât sa campagne contre leur ordre qui s’était emparé de toutes les écoles privées de Turin.

À Rome réside encore la Congrégation de la Propagande de la Foi catholique qui, par ses missionnaires, cherche à propager le catholicisme dans tous les pays. Elle a à son service 16 000 hommes et 30 000 femmes missionnaires, 6 000 prêtres indigènes et 29 000 catéchistes, ceci seulement dans les pays non chrétiens. Elle entretient, en outre, 30 000 églises, 147 séminaires, avec 6 000 élèves, 24 000 écoles populaires, 409 hôpitaux, 1 183 dispensaires médicaux, 1 263 orphelinats et 63 imprimeries.

La grande institution mondiale l’« Apostolat de la Prière » est la création des Jésuites. Elle embrasse 26 millions d’adhérents, divisés en des groupes de 15 personnes avec à la tête chacun un « fervent » et une « fervente ». Elle édite une publication centrale périodique qui paraît en 51 éditions diverses et en 39 langues, dont 6 dialectes de l’Inde, un de Madagascar, etc., a 1 million et demi d’abonnés et est tirée à 10 millions d’exemplaires. L’« Apostolat de la Prière » est, sans doute, une des meilleures organisations de propagande religieuse. Ses méthodes seraient très intéressantes à étudier. Elle réussit par des moyens très simples à exercer une énorme influence sur les larges masses de la population rurale, excitant leur fanatisme religieux et leur suggérant la politique qui convient aux intérêts de l’Église. Une de ses publications, certainement la plus répandue, coûtait avant la guerre deux sous par an. C’était une petite feuille illustrée de caractère à la fois religieux et politique. Je me rappelle avoir lu en 1922, dans un numéro de cette feuille, le passage suivant : « Nous recommandons à tous nos lecteurs de prier pour les fabricants de sucre traîtreusement attaqués par les soi-disant antiprotectionnistes, c’est-à-dire les francs-maçons et les mécréants. » C’était l’époque où le parti démocrate en Italie menait une vive campagne contre le protectionnisme douanier, heurtant ainsi les intérêts des sucriers. Les propagandistes du libre-échange étaient, à cette époque, souvent attaqués par les paysans, inspirés par les jésuites de l’« Apostolat de la Prière ».

Voyage du cureton en chef au pays du goulag levant (ex-USA): Le criminel Bergoglio continue de justifier les crimes génocidaires de la chrétienté…

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L’esquive prudente du pape François

 

Steven Newcomb

 

26 Septembre 2015

 

url de l’article original:

http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2015/09/26/pope-franciss-careful-side-step

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Durant son discours au congrès des Etats-Unis le 24 Septembre dernier, le pape François a fait allusion à une collision entre les nations colonisatrices de la chrétienté et nos nations originelles de ce continent. Dans un exemple typique de louvoiement bureaucratique, le pape a dit: “tragiquement, les droits de ceux qui étaient ici bien avant nous ne furent pas toujours respectés.” Cela veut-il dire qu’il est suggéré un instant que les droits de nos ancêtres et de nos nations furent principalement respectés, mais simplement pas toujours ? L’histoire nous fournit bien des preuves que le droit de nos nations de vivre libres de toute domination et de toute déshumanisation n’a quasiment jamais été respecté par les sociétés dominantes, comme les Etats-Unis.

Le pape François a également dit ceci: “Ces premiers contacts furent souvent turbulents et violents, mais il est difficile de juger le passé avec les critères du présent.” En regard de la loi fédérale US sur les Indiens et la politique des Etats-Unis les concernant, le pontife de Rome a fait deux erreurs de logique avec cette simple déclaration. Les affaires auxquelles nous avons a traité ici en regard de la “doctrine chrétienne de la découverte” et la domination ne sont pas “dans le passé”. La doctrine de la domination chrétienne s’est maintenue, a été maintenue au fil du temps de génération en génération dans la société. Elle est toujours bien maintenue aujourd’hui en 2015.

De plus, aucune réforme n’a jamais été faite en argumentant qu’un schéma injuste de pensée et d’attitude du passé doivent être continués dans le présent. Si cela était le cas, il n’y aurait pas eu de décision de la cour suprême des Etats-Unis dans l’affaire Brown contre le comité directeur de l’éducation, parce que la décision de Plessy contre Ferguson n’aurait pas été abrogée. En cela, la ségrégation serait toujours la loi de la terre aux Etats-Unis. Aucun mouvement de réforme n’a jamais réussi à créer une réforme en étant d’accord avec la proposition qu’un système d’injustice se doit d’être maintenu dans le présent parce qu’il fut créé dans le passé et qu’il a été perpétué continuellement et scrupuleusement jusqu’au temps présent par ceux-là même qui bénéficient de ce système injuste.

Lord Acton a dit cette phrase célèbre: “Tout pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument.” Il condamnait aussi ceux qui utilisaient cet argument foireux qu’une attitude ou action mauvaise ou injuste du passé ne pouvaient pas être jugées avec les standards du présent. Il avait pris pour exemple les “hérétiques” brûlés vifs sur les bûchers de l’inquisition, omettant de manière fort à propos la perspective et le critère de ceux-là même qui furent brûlés vifs ainsi que la perspective de la famille de ces personnes, il est possible de prétendre que seul le point de vue de l’inquisiteur existe. D’après la logique papale, nous ne pouvons pas utiliser nos critères de jugement d’aujourd’hui pour dire que l’inquisiteur a eu tort de faire brûler telle ou telle personne innocente. On ne peut regarder l’affaire que du point de vue de la “sainte inquisition”.

En regard de la mention du pape “ceux qui étaient ici longtemps avant nous”, le pape a dit “pour ces gens, ces peuples et ces nations, depuis le cœur de la démocratie américaine, je souhaite réaffirmer ma plus haute estime et mon appréciation.” Il fit cette déclaration juste un jour après avoir déclaré la “sainteté” de Junipero Serra, pour avoir mis en application avec grand zèle ce que le pape Alexandre VI (Borgia) avait appelé le but “sacré… et méritoire” de “subjuguer”, de “réduire”, les “nations barbares” aux fins de “propagation de l’empire chrétien”.

Le système de mission catholique espagnol que Junipero Serra fonda en haute Californie, eut pour résultat la mort de plus de 150 000 Indiens dans ces missions et pourtant le pape François n’a rien dit, pas un mot de sympathie pour les morts des nations californiennes à qui il dit après coup, vouloir “réaffirmer sa plus haute estime et appréciation.” Quelqu’un devrait informer lae pape que des actions ont bien plus de portée que des mots et qu’il n’est pas possible d’estimer et d’apprécier des nations distinctes en manquant de respect à leurs morts et ce tout spécifiquement lorsque votre propre institution a déchaîné sur la planète un système de domination et de déshumanisation sans précédent qui mena à la mort de ces centaines de milliers d’ancêtres. Si le pape François veut tangiblement démontrer son estime et son appréciation auprès des nations et peuples originels de ce continent, il doit révoquer les bulles/décrets pontificaux du XVème siècle.

Voyage de l’ensoutané en chef Bergoglio sur l’Île de la Grande Tortue (Amérique du Nord)…

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Le pape sera t’il arrêté par Interpol cette semaine ?

 

Un mandat d’arrêt valide contre le pape Jorge Bergoglio a été remis au State Department des Etats-Unis par le bureau d’Interpol de Bruxelles – Un mandat similaire avait provoqué la démission de l’ancien pape Benoît XVI

 

url de l’article original:

http://itccs.org/2015/09/21/will-the-pope-face-arrest-by-interpol-this-week/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Washington DC:

Juste avant l’arrivée aux Etats-Unis du pape François 1er, Jorge Bergoglio, le gouvernement américain a reçu d’Interpol la copie d’un mandat d’arrêt à mettre en application contre Bergoglio, mandat issus par le Tribunal International de Droit Coutumier le 18 Juillet 2014. A cette date, Bergoglio fut déclaré coupable de deux accusations d’avoir commis et aidé des crimes contre l’humanité, incluant le trafic d’enfants et fut condamné par contumace (in abstentia) à 25 ans de prisons.

D’après une source à Interpol, une copie du mandat d’arrêt a été délivrés au State Department (ministères des affaires étrangères) américain par courier spécial vendredi dernier, le 18 Septembre, avec une demande formelle pour le gouvernement américain d’appliquer les termes du mandat d’arrêt et de mettre en détention le criminel nommé Jorge Bergoglio.

L’émission d’un mandat similaire par un gouvernement européen au Vatican début Février 2013, déclencha la démission soudaine de l’ancien pape Benoît XVI, Joseph Ratzinger, qui fut condamné similairement ce même mois par le Tribunal International de Droit Coutumier.

Le pape François/Bergoglio fait déjà l’objet de protestations et de perturbations pour son séjour de cinq jours aux Etats-Unis suite à sa décision controversive de “canoniser” un missionnaire catholique génocidaire et pour se rendre à une réunion à Philadelphie qui est réputée être le nid d’un réseau de trafic d’enfants de l’église catholique.

“Ces controverses vont rendre difficile pour le gouvernement Obama d’ignorer la notification d’Interpol concernant le mandat d’arrêt”, a commenté Kevin Annett aujourd’hui depuis New York où il se trouve avec une délégation du Tribual de Droit Coutumier pour une réunion avec des officiels de l’ONU concernant la visite de Bergoglio.

“Jorge Bergoglio est un criminel dûment condamné et le mandat émis par le Tribunal (et relayé par Interpol) possède la force du droit international avec lui. En l’ignorant, les Etats-Unis peuvent être mis en accusation, à juste titre, pour complicité et recel de criminel recherché par la justice et de complicité avec des crimes contre l’humanité.”

Issued by the Central Office of the International Tribunal into Crimes of Church and State (ITCCS)

21 September, 2015

Aux sources du colonialisme occidental: L’usurpation des terres de l’empire fondée sur les prérogatives données à Colomb et consolidées par les bulles papales de 1493

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Nous l’avons dit et le répétons: L’empire actuel n’a aucune validité légale territoriale. Pour la première fois de l’histoire, l’empire est sans terre, il est temps de s’en rendre compte et de mettre fin à cette supercherie et aux crimes engendrés depuis le XVème siècle. Les peuples natifs et originels de l’Île de la Grande Tortue ont besoin de l’appui des occidentaux émancipés de l’idéologie coloniale pour qu’ensemble nos  reprenions nos vies et la planète en main dans l’intérêt commun.

La seule solution au Nouvel Ordre Mondial, qui s’impose par la force est de se tenir debout, la main dans la main avec nos frères aborigènes de tous les continents. L’oligarchie est au bout du rouleau et elle le sait. Aidons ceux qui luttent contre le terrorisme depuis 1492 ! La Terre-Mère nous le rendra au centuple !

— Résistance 71 —

 

Terres sacrées apaches, métaphores et le sénateur John McCain

 

Steven Newcomb

 

17 Août 2015

 

url de l’article original:

http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2015/08/17/sacred-apache-lands-metaphors-and-senator-mccain

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Sur la base de la bigoterie chrétienne, du racisme, et du dominium (domination) des générations antérieures, les Etats-Unis se sont arrogés la permission et se l’arrogent toujours de prendre pour eux-mêmes et pour les entreprises commerciales de leur choix, les terres, territoires et ressources naturelles de nos nations et peuples originels. Nos voyons ceci aujourd’hui se dérouler devant nos yeux avec l’affaire des terres sacrées apaches en Arizona, des terres sacrées que les Etats-Unis ont déclaré être la “Tonto National Forest” dont une partie appelée Oak Flat, est maintenant programmée pour un projet d’extraction minière de cuivre. Cet exemple démontre une fois de plus ce qu’est le jeu de cette société fondée sur la domination que sont les Etats-Unis: utiliser créativement des métaphores pour étendre leur contrôle du territoire afin d’avoir accès et de profiter au maximum des ressources naturelles et de toutes choses de valeur se trouvant sur les territoires de nos nations originelles.

Faire des métaphores implique de nommer une chose par un nom qui appartient à quelque chose d’autre ou penser à une chose en termes de quelque chose de différent. Le philosophe du droit Steven L. Winter a dit que pour nous humains, “les métaphores sont notre façon d’avoir une réalité.” Mon ancien professeur C.A. Bowers a montré que les métaphores font avancer et maintiennent dans notre époque les idées problématiques (erronées, mal interprétées) du passé. Les Etats-Unis ont utilisé et continuent d’utiliser des métaphores pour créer une réalité du présent dans laquelle nos nations originelles sont maintenant attendues de vivre “recluses” (ce qui est en soi déjà une métaphore…)

Le peuple des Etats-Unis doit toujours comprendre et admettre la réalité de domination que les Etats-Unis ont construite comme moyen de tenir nos nations et peuples originels dans une forme de “captivité sémantique”, au nom d’un précédent politique et légal.

Un exemple de telles manipulations rendues possibles par les métaphores et une telle captivité sémantique est l’accord pour le moins douteux auquel est parvenu en décembre dernier le sénateur républicain de l’État d’Arizona John McCain (NdT: la même ordure néo-con va t’en guerre qui chante en public “bombardons, bombardons l’Iran” et qui a déclaré il y a quelques mois “être en contact permanent avec les rebelles/terroristes en Syrie”…) et quelques uns de ses acolytes du congrès US. Ils ont fait rajouter en catimini une provision, section 3003, dans la National Defense Authorization Act (NdT: NDAA, loi liberticide passée par le congrès…), sur le tard avant que la loi ne soit votée tard dans la nuit. La provision permet une subtilisation des terres sacrées apaches en Arizona pour les donner à une énorme transnationale minière: Rio Tinto (NdT: L’entreprise est un énorme conglomérat minier anglo-australien dont le QG est à Londres. L’entreprise fut rachetée en 1873 au gouvernement espagnol. Rio Tinto veut dire “Rivière Rouge” en espagnol. Elle est active sur tous les continents mais concentre ses activités minières essentiellement sur l’Australie et le Canada, sur les terres volées aux nations aborigènes. Ses liens avec la City de Londres et Wall Street sont très développés…) et sa succursale du cuivre: Resolution Copper. Se focaliser sur de telles entités colonisatrices nous amène à la racine du terme “colon”, qui peut-être pensée comme étant un énorme système digestif, celui d’un corps envahisseur (corpo), qui a l’intention de dévorer, d’assimiler, de digérer (de profiter) les territoires des nations originelles de ce continent.

Le mot “colon” peut–être divisé en “colo”, qui mène à l’imagerie métaphorique de “filtration des impuretés dans le processus de l’extraction minière (digérer).” Métaphoriquement, un processus “digestif” de l’extraction minière du sol, pour l’accumulation de richesse et de pouvoir, ceci est le contexte sous-jacent et le but des opérations de colonisation engagées par les entreprises comme Rio Tinto et Resolution Copper.

En ce qui concerne les terres sacrées d’Oak Flat, que Resolution Copper va détruire et “digérer” pour le profit, il en vient à la question de savoir qui a le droit de contrôle (subjuguer et dominer) le sol et d’en extraire la richesse. En remontant les systèmes politique et légal des Etats-Unis et de l’Arizona jusqu’à la source de l’empire espagnol, ceci révèle l’extension de ces métaphores déshumanisantes et dominantes créées il y a des siècles et qui continuent d’être maintenues par les Etats-Unis contre nos nations originelles dans le temps présent. Les anciennes idées au sujet des relations entre “le sol”, “la terre” et les nations originelles continuent d’être profondément d’influence en notre époque, spécifiquement en termes judiciaires, législatifs, exécutifs et d’attitudes entrepreneuriales envers nos nations originelles.

Quelques-unes de ces idées et attitudes colonisantes passées au sujet des relations entre “le sol” et les nations natives libres et indépendantes (“sauvages et nomades”), furent exprimées dans un rapport écrit en 1849 par William Carey Jones. Mr Jones fut nommé par le ministre des affaires étrangères des Etats-Unis et le sécrétariat à l’intérieur pour enquêter et rapporter sur la nature des titres fonciers dans la vaste zone couvrant le traité de Guadalupe Hidalgo, une zone dont ce qui est appelé l’Arizona fait partie. (NdT: ce traité fut signé le 2 Février 1848 et mit fin à deux ans de guerre entre les Etats-Unis et le Mexique. Les Etats-Unis annexèrent près de la moitié du “territoire” mexicain – terres aborigènes également ne l’oublions pas, volées préalablement par la couronne d’Espagne – dont la Californie, l’Arizona, le Nouveau-Mexique, le Nevada et l’Utah. 90% de la population “mexicaine” de ces territoires choisît alors de devenir américaine…)

A un moment donné dans son rapport, Jones dit ceci: “En ces tribus sauvages et nomades la loi espagnole ne reconnaît aucun titre de propriété de la terre que ce soit.” Ceci est une attitude métaphorique datant de siècles en arrière, que Jones applique aux nations natives, incluant la nation apache, en 1849. Cette attitude est toujours maintenue aujourd’hui par le sénateur McCain et les autres membres du congrès des Etats-Unis en ce qui concerne les terres sacrées apaches d’Oak Flat. La doctrine stipulant que la loi espagnole ne reconnaît pas de titre sur la terre en ces nations “sauvages et nomades” existantes libres et indépendantes, peut-être tracée à au moins deux sources anciennes de droit fondamental sur lequel se repose toujours les Etats-Unis aujourd’hui.

1) Les prérogatives royales accordées à Cristobal Colón par la reine Isabelle et le roi Ferdinand de Castille.

et

2) Les bulles pontificales du Vatican émises par le pape Alexandre VI en 1493.

Ces deux documents peuvent-être trouvés dans l’American Charters Constitutions and Organic Laws 1492-1908, de Francis Newton Thorpe, “Compiled and Edited under the Act of Congress of June 30, 1906.” Ces deux documents peuvent aussi être trouvés dans le Federal and State Constitutions Colonial Charters and Other Organic Laws of the United States, d’abord publié en 1877 par ordre des prédécesseurs de McCain au sénat des Etats-Unis. Ces deux livres furent publiés à Washington D.C par l’imprimerie nationale des Etats-Unis et ces deux livres tracent la loi organique américaine aux prérogatives données à Christophe Colomb (celles de “découvrir et de conquérir”) et à une version latine d’un des décrets pontificaux de 1493.

Les manœuvres législatives menées par le sénateur McCain sur la base des publications ci-dessus mentionnées, démontrent comment les Etats-Unis continuent d’appliquer dans les zones du traité de Guadalupe Hidalgo, la loi fondamentale des Etats-Unis, à savoir, les prérogatives en provenance de Colomb et les bulles pontificales de 1493. Ces documents, incluant leur langage de domination, servent de contexte de couverture légale pour la provision ajoutée par le congrès en regard des endroits sacrés de la nation Apache. Ces documents ont servi de base pour regarder la loi espagnole comme ne reconnaissant pas de titre de propriété du sol aux nations natives et en l’occurence à la nation Apache. Les Etats-Unis sont les successeurs de cette vision de ce qui est nommé les “tribus sauvages et nomades” existant dans la zone du traité de Guadalupe Hidalgo.

Les deux livres ci-dessus mentionnés, publiés par le congrès des Etats-Unis au travers de l’imprimerie nationale du gouvernement, sont là pour rappeler à quiconque l’existence de ces documents qui forment la base des lois fondamentales des Etats-Unis. Ces sources nous permettent de voir que les schémas idéologiques de domination trouvés dans les prérogatives données à Christophe Colomb ainsi que les bulles pontificales du XVème siècle, sont toujours maintenues aujourd’hui même par les Etats-Unis comme la base de la réalité existante pour nos nations originelles en regard de la loi américaine et de la politique des Etats-Unis.

Le commentaire subtil de C.A. Bowers au sujet des métaphores du passé continuant les idées et les attitudes des temps anciens nous permet de focaliser notre attention sur un point clef: Les concepts de domination et de déshumanisation du XVeme siècle, imbriqués dans la loi américaine existante, sont toujours utilisés aujourd’hui pour créer une forme subjective de la réalité pour nos nations et peuples originels de ce continent. Ces conceptions sont appliquées à la nation Apache en 2015 en ce qui concerne leurs terres sacrées d’Oak Flat. C’est sur cette base que les terres sacrées apaches sont appelées “terres publiques” des Etats-Unis.

Résistance au colonialisme: Doctrine chrétienne de la découverte et « extinction » de la souveraineté des nations…

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“Raviver les braises de la souveraineté qui se sont éteintes il y a longtemps”

 

Steven Newcomb

 

31 Juillet 2015

 

url de l’article original:

http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2015/07/31/rekindling-embers-sovereignty-long-ago-grew-cold

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Quand Cristobal Colón (NdT: la nom hispanisé de Christophe Colomb dans le texte original, qui veut dire “le colonisateur porteur de la croix”) posa le pied sur une plage sablonneuse des Caraïbes, il y planta les étendards royaux de Castille et d’Aragon et y fit un rituel cérémonieux de “découverte et de prise de possession”. Les “Standards” qu’il planta dans le sable furent des étendards certes physiques, mais ils symbolisaient également les idées de la chrétienté et les standards de jugement que Colón et les autres envahisseurs avaient l’intention d’imposer sur la nouvellement “découverte” terre et sur les nations non-chrétiennes libres et indépendantes qui existaient déjà en la place.

En 2005, la cour suprême des Etats-Unis a étendu l’idée de ces “standards” de la chrétienté dans l’affaire City of Shemill contre la nation indienne Oneida (iroquoise) de l’état de New York, lorsqu’elle cita: “Nous tenons pour acquis que ‘les standards de la loi fédérale indienne et la pratique d’équité fédérale’ rendent impossible pour la tribu [la nation indienne Oneida] de raviver les braises de la souveraineté qui s’éteignirent il y a longtemps.” Un conseil du feu traditionnel était le cadre de référence pour l’expression utilisée par la cour suprême “raviver les braises de la souveraineté” et un “feu déclinant” est le cadre de référence pour le terme “braises” et son allusion à l’idée d’un “feu déclinant, mourant” ; ceci rappelle à l’esprit qu’un “feu mourant” est en train de “s’éteindre”. Les deux sens du mot “éteindre ou extinction” sont reliés parce qu’il y a longtemps, le titre foncier, le titre de la terre des nations originelles fut dit “éteint” (par la découverte chrétienne) ; il s’en suit de ce fait que généralement, le feu du conseil des nations autochtones ne pouvait plus être trouvé sur leur terre parce que les gens avaient été déportés de leurs territoires traditionnels ancestraux.

L’utilisation par la cour suprême des mots “raviver” et “braises” évoque une image mentale idéalisée du conseil du feu d’une nation originelle. Ceci implique une toile de fond, qui par implication, vît la cour suprême écrire le faire-part de décès de la nation Oneida et, par extension, celui de chacune de nos nations originelles. La cour semble vouloir dire ceci:

Il était une fois un peuple qui avait un feu de souveraineté vif et ardent en tant que nation libre et indépendante, mais nos ancêtres ont réussi à éteindre ce feu. Ils le firent de telles manière que ne restait plus que quelques braises de votre feu de conseil mourant. Puis, le temps passant, ces braises sont devenues froides alors que la chaleur restante de votre feu de conseil graduellement disparaissait. Nos ancêtres ont éteint avec succès votre feu de souveraineté nationale et ils ont construit un système idéaliste appelé la loi fédérale indienne, qui fut créée de telle façon que cela rende impossible pour votre nation de jamais pouvoir raviver votre feu de conseil pour la souveraineté en tant que nation et peuple indépendants. Nous avons hérité de nos prédécesseurs de cette loi fédérale indienne et de ce système de pensée ainsi que leurs standards de pratique et nous avons parfaitement l’intention de continuer à l’utiliser contre vous.

D’une génération à l’autre, les nations colonisatrices de la chrétienté passèrent les idées dominantes, les valeurs et les standards de jugement qu’ils avaient pour intenton de “planter” dans le sol de vos territoire originaux libres. Aujourd’hui, les Etats-Unis (NdT: et le Canada et en Océanie, l’Australie et la Nouvelle-Zélande…) continuent d’imposer ces idées dominatrices, ces valeurs et ces standards de pratique et de jugement sur vos nations. Derrière l’utilisation par la cour demeure cette présomption clef: Nos nations et peuples originels et initialement libres et indépendants sont maintenant vus comme étant sous le coup du processus mental (idée et standards de jugement) du gouvernement des Etats-Unis de manière générale et de la cour suprême des Etats-Unis en particulier. C’est par le moyen de ces processus mentaux (prenant la forme à la fois d’idées et de décisions de “justice”), que les Etats-Unis prétendent maintenir nos peuples et nations originels captifs et de maintenir le jugement, la vue de l’esprit, que ces mêmes Etats-Unis ont “éteint” avec succès les conseils des feux de notre indépendance nationale.

La cour suprême a aussi utilisé la doctrine de la découverte pour le contexte de ce qu’elle a avancé au sujet des “braises de la souveraineté” dans son rendu de l’affaire City of Sherill de 2005. La note de bas de page numéro 1 dit ceci: “Sous la doctrine de la découverte… le titre de propriété des terres occupées par les Indiens lorsque les colons arrivèrent fut assigné au souverain…” La note continue en ces termes: “d’abord la nation européenne découvreuse puis ensuite les états originaux et enfin les Etats-Unis.” Le juge Ginsberg tira ce langage de la décision de 1974 dans l’affaire Oneida Indian Nation v. County of Oneida (414 US.661) dont le phrasé stipule:

“Il fut accepté très tôt cette doctrine dans cette cour stipulant que, bien que le titre des terres occupées par les Indiens lorsque les colons arrivèrent devint possession du souverain, d’abord la nation européenne découvreuse puis plus tard les états originaux pour finir avec les Etats-Unis, un droit d’occupation des sols pour les tribus indiennes fut néanmoins reconnu.”

Dans la décision de 1974 d’Oneida Nation que le juge Ginsberg utilisa pour Sherrill, la cour suprême en vint à faire remarquer que dans l’affaire Etats-Unis contre Sante Fe Railroad Company de 1941, elle avait “succintement résumé” unanimement “l’essence des affaires passées relevantes à ce sujet”. Dans son rendu de l’affaire de Santa Fe Railroad, la cour stipulait:

“Ce fut la politique du gouvernement fédéral de manière incontestable et ce depuis le début que de respecter le droit d’occupation des sols des Indiens, ce qui ne peut-étre interféré avec ou déterminé que par les Etats-Unis eux-mêmes.” Cramer v. United States, 261 U. S. 227. Cette politique fut pour la première fois reconnue dans le rendu de l’affaire Johnson v. M’Intosh, 8 Wheat. 543, en 1823 et a été réaffirmé à maintes reprises depuis.

Ainsi, le fait que le juge Ginsberg se soit appuyé sur la doctrine de la découverte dans l’affaire City of Sherrill v. Oneida Indian Nation of New York, nous mène directement au rendu de la cour suprême dans Johnson & Graham’s Lessee v. M’Intosh en 1823. Cette même décision de la cour suprême remonte à la cérémonie des étendards, de la prise de possession des terres et de l’impostion des “standards chrétiens” sur le sol de nos nations et sert de pierre angulaire aux “standards de la loi fédérale indienne”, que le juge Ginsberg, pour la majorité de la cour, a utilisé pour rendre impossible pour la nation Oneida et par implication, toute autre nation indigène, de raviver son feu de conseil de l’indépendance.

En d’autres termes, “Les standards de la loi fédérale indienne” auxquels se réfère le juge Ginsberg dans City of Sherrill, remontent à ce que le juge Marshall appelait “le droit à la découverte” dans son rendu de l’affaire Johnson contre M’Intosh de 1823. La Cour Suprême a dit que la proclamation du “droit à la découverte” (et de “domination ultime”) était exclusif au peuple chrétien lorsque la cour trancha que cela était un “droit” confiné aux “pays alors inconnus de tous les peuples chrétiens”. Imbriquée dans le rendu de l’affaire City of Sherrill v. Oneida Indian Nation of New York se trouve l’idée que les “standards” de la domination chrétienne (que le juge Marshall dénomma “L’ascendance”) empêchent nos nations originelles à ce continent de raviver nos feux de conseils de l’indépendance et nous empêchent d’être reconnues comme nations ayant droit de vivre et d’exister librement et indépendamment des proclamations des nations chrétiennes et de leur domination.
Les concepts, métaphores et catégories élucubrées par la cour suprême des Etats-Unis en regard des droits “d’ascendance” et de “domination ultime” doivent être rejetés, répudiés et démantelés. Au minimum en partie de notre travail pour insister sur et actualiser le droit de nos nations de vivre libres de toute forme de domination que ce soit, nous devons donc développer de puissants arguments contre toutes ces fausses proclamations.