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Lire, analyser, comprendre, pour un changement faste de notre société, 7ème partie : le colonialisme (Résistance 71)

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lecture1

Résistance 71

21 juillet 2022

1ère partie : introduction
2ème partie : Histoire, anthropologie et archéologie
3ème partie : Science
4ème partie : religion et philosophie
5ème partie : spirituel et arts
6ème partie : analyse politique
7ème partie : colonialisme
8ème partie : anarchie et société des sociétés

Penser aujourd’hui, comme veut nous le faire croire l’idéologie dominante, que nous vivons dans un monde « post-colonial » est une illusion et une foutaise totale. L’empire anglo-americano-sioniste dont c’est le tour d’imposer la dictature marchande et les rouages idéologiques et institutionnels allant de paire, est fondé sur la prévalence coloniale d’états-nations toujours totalement dépendants de la City de Londres et de son 1,6km2 le plus riche du monde.
Depuis sa création, Wall Street n’est qu’une succursale de la City, certes devenue au fil du temps la plus importante, mais une branche néanmoins de la maison mère… Depuis la fin du XVème siècle, l’occident judéo-chrétien pille le monde et a mis en place la plus grosse machine marchande de l’histoire de l’humanité afin d’acquérir le monopole et d’assujettir le pouvoir aux diktats marchands.

Le colonialisme est le fléau qui s’est abattu sur l’humanité à des fins de contrôle total par une caste de parasites pour l’heure dominante, nous devons reconnaître son omniprésence et nous en défaire avec l’ensemble du système étatico-marchand. Il n’y a pas de solution au sein du système et ne saurait y en avoir ! Penser que l’État et la marchandise peuvent être rendus plus « vertueux », qu’on peut réformer le capital pour le rendre plus « compatissant » et « juste » envers tous est non seulement faire preuve d’une imbécilité optimale et ne rien comprendre au film, mais c’est surtout être complice du génocide planétaire qui se met en place au nom du « progrès » et de « l’humanisme ».

La seule ligne de direction viable est celle-ci :
A bas l’État ! A bas la marchandise ! A bas l’argent ! et A bas le salariat ! Tout le reste n’est que pisser dans un violon !
L’avenir de l’humanité passe par les peuples occidentaux émancipés du carcan étatico-marchand, main dans la main avec les peuples opprimés depuis des siècles, pour ensemble marcher sur le chemin de la société des sociétés, celle de notre humanité enfin réalisée.

Lire pour mieux comprendre :

Nos pages sur Résistance 71 :

Les PDF sur le colonialisme, bibliothèque Résistance 71 :

Esprit_Cheval_Fou

Colonialisme, guerre, conquête, domination, oppression, logique implacable étatiste (Steven Newcomb)

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Symboles de domination

 

“En se présumant eux-mêmes inconsciemment d’avoir de droit un pouvoir mental de juger les “païens”, les chrétiens furent capables d’affirmer que les Indiens n’avaient pas le droit de continuer de vivre leur mode de vie libre et indépendant. Sur la base biblique que le peuple élu possède la tâche providentielle de soumettre la Terre et d’exercer une domination sur tout être vivant, les chrétiens se considéraient eux-mêmes comme un peuple élu ayant l’obligation divine de “sauver” les païens et leurs nations en les subjuguant, ce qui fut référé par le doux euphémisme de les “civiliser”. Ceci devait être accompli en brisant les nations païennes pour ensuite tourner leurs membres en des individus chrétiens qui deviendraient, par le moyen d’une assimilation graduelle, soit des sujets d’une monarchie chrétienne européenne ou des citoyens d’un état européen chrétien. De ce point de vue, les païens sont destinés par dieu à être sauvés et réduits à la “civilisation” européenne chrétienne.”
~ Steven Newcomb, 2008 ~

 

Conquête, un autre mot pour domination

 

Steven Newcomb

 

30 novembre 2020

 

url de l’article original:
http://originalfreenations.com/conquest-is-another-word-for-domination/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

La guerre, ou l’acte d’exercer collectivement une violence contre un autre groupe, est le contexte pour le mot de conquête. Une autre façon de comprendre le mot “conquête” est “d’avoir vaincu ou triomphé d’un ennemi”. Triompher ou surmonter veut dire “prendre la main sur, avoir gagné la maîtrise ou la domination sur”. En d’autres termes, la conquête est une forme de domination. De fait, conquête et conquérir sont synonymes de domination. Il est correct de transcoder, de traduire le mot “conquête” par “domination”.

Il est surprenant de constater combien de fois le mot “conquête” est utilisé lors de discussions sur l’histoire des Indiens d’Amérique ou l’histoire des peuples indigènes. Tzvetan Todorov’s The Conquest of America (1984); Francis Jennings The invasion of America: Indians, Colonialism, and the Cant of Conquest (1975); Andrea Smith’s Conquest: Sexual Violence and American Indian Genocide (2005), n’étant juste que trois exemples parmi bien d’autres. Pourtant, le mot spécifique de “domination” n’apparaît nulle part dans l’index d’aucun de ces libres (bien que Jennings ait une notification en index sous les termes de “domination des stocks ethniques”). Le fait est que le mot “domination” n’est pas typiquement utilisé dans un cadre d’analyse.

Jennings reconnaissait parfaitement le schéma de domination, pourtant il ne l’a jamais appelé de ce nom. Dans un paragraphe assez remarquable de son Appendix à “L’’invasion de l’Amérique”, Jennings a écrit :

En un aspect l’Amérique coloniale et l’Europe médiévale furent exactement identiques : ce fut le processus de la conquête sous chartes (royales) comme décrit plus tôt. Les étapes de ce processus sont comme suit :

  • Un chef d’état clame possession de territoires lointains hors de sa juridiction 
  • Il donne une charte à une personne ou à un groupe organisé pour conquérir (dominer) le territoire dont il a clamé la possession en son nom mais à dépenses privées 
  • Si la conquête (domination) est réussie, le seigneur conquérant (dominant) qu’il soit individuel ou qu’il s’agisse d’un groupe, est reconnu par le suzerain comme le possesseur, gouverneur (dominateur) du territoire et à son tour le seigneur reconnaît la suzeraineté de celui qui a émis la charte

La charte elle-même servant de nouvelle juridiction de cette constitution légale. Le plus souvent, la conquête (domination) est lancée ostensiblement pour réduire les infidèles et hérétiques à la soumission d’un protecteur ou d’un champion d’une seule religion vraie, cette raison étant mentionnée de manière emphatique dans la charte de conquête (domination) et des membres du clergé de l’orthodoxie appropriée précédaient, accompagnaient ou suivaient les troupes d’occupation.

Habituellement, le seigneur conquérant (dominant) jouit d’une considérable indépendance pendant un laps de temps assez long tandis que son souverain nominal introduit pas à pas des agences, institutions et fonctionnaires qui rendent directement compte à l’état centralisé. Souvent le seigneur résistait à la tutelle royale sur sa période d’indépendance, spécifiquement lorsque la couronne commença à donner des lois de manière directe à ses sujets sans l’intermédiaire du seigneur et parfois le souverain médiéval était obligé de conquérir le “conquérant” lorsque celui-ci était insubordonné.

Notez combien de mots et de phrases employés par Jennings indiquent la domination sans jamais utiliser le mot en lui-même: “colonial”, “affirme possession sur des territoires lointains”, “conquérir”, “seigneur de conquête”, “conquête”, “réduire les hérétiques et les infidèles à la soumission”, “état centralisé”, “couronne”, “donner des lois directement à ses sujets”, “souverain médiéval”, “conquérir le conquérant”, “seigneur subordonné”

Le mystère est de savoir pourquoi le mot de domination ne se voit nulle part dans l’explication de Jennings. Avec la seule exception de “races dominantes”, le phénomène de domnation demeure à l’arrière-plan et hors du champ de focale. Il utilise le mot “conquête” en lieu et place.

Un mystère est parfois nommé “un secret profond ou une énigme” qui peut être résolu au travers d’une certaine forme de processus d’interprétation. Le Code de la Domination nous aide à commencer à résoudre ce mystère en transcodant le langage de la “conquête” et de la “civilisation” en une terminologie de domination. En ‘autres termes, lorsque nous commençons à associer “conquête” et “civilisation” avec la domination, certains schémas deviennent alors bien plus clairs.

Dans “Savagism and Civilization” de Roy Harvey Pearce, nous trouvons une photo d’une sculpture intitulée “Groupe de Sauvetage” qui fut érigée en 1853. Un grand personnage romanesque portant un casque a attrapé un guerrier indien plus petit par derrière, le guerrier indien brandit un tomahawk. Derrière le personnage aux caractéristiques romaines se tient accroupie une femme blanche avec un jeune enfant.

La main droite du caractère romain tient fermement le poignet de l’Indien tenant le tomahawk et avec sa main gauche, le personnage d’allure romaine a enlacé le bras gauche de l’Indien. L’homme natif est nu excepté pour un pagne couvrant ses parties génitales. Il regarde le visage de la figure romaine qui le toise de plus haut. Ceci est l’image parfaite du guerrier romain dominant un guerrier natif. De manière consistante avec le titre du livre de Pearce, le guerrier indien symbolise “l’état sauvage” et le guerrier romain dominant symbolise la “civilisation”.

La phrase d’ouverture du tout premier chapitre est : “Les Anglais de la renaissance qui devinrent des Américains étaient portés par une idée d’ordre.” Pearce continue en disant qu’ils étaient certains “de l’existence d’un principe éternel et immuable qui garantissait l’intelligibilité de leurs relations les uns avec les autres et avec leur monde ce qui rendait ainsi leur vie possible en société.” (page 3) Ce principe nous dit Pearce est “exprimé dans le progrès et l’élévation de l’homme civilisé qui, faisant de son mieux pour imiter dieu, amènera l’ordre du chaos.

Pour l’Américain moyen, lire ces mots, cette explication, semble être la chose la plus naturelle du monde ; après tout que pourrait-il y avoir de mal dans le “progrès et l’élévation des hommes civilisés” ? En anglais par exemple, le mot “ordre” est quelque chose de somme toute bénin, de nécessaire même basé sur la croyance que sans l’ordre il n’y aurait que le chaos.

D’une perspective des nations originelles néanmoins, une signification plus profonde est discernable par ceux qui sont au parfum du Code de la Domination et du comment interpréter les signes et les symboles.

Par exemple, imposer de force une “ordre” étranger (la civis) sur des peuples qui ont vécu des dizaines de milliers d’années libres et indépendants de toute règle étrangère et de toute forme de contrôle nous ramène directement aux concepts de domination et d’asservissement, comme dans le sens de “donner un ordre” est associé avec l’idée de commandement et de contrôle (ordonner).

Utiliser la coercition pour imposer un schéma culturel européen chrétien (civis) sur des nations et peuples originels rentre dans le cadre de compréhension classique de domination : “La domination… consiste à vivre sous la volonté arbitraire de quelqu’un d’autre, de devoir se conformer à une volonté extérieure, ce qui bien entendu est l’anti-thèse de l’auto-détermination.

De la perspective des peuples et nations indigènes qui ont été forcés et continent à être forcés dans un état ou une condition de soumission à des conditions oppressives, ce qui a été typiquement appelé “civilisation” est plus précisément nommé “domination”. Comment le savons-nous ? Pour parvenir à la réponse, il est nécessaire d’examiner ce qui a été dit au sujet du “processus de civilisation” par lequel la “civilisation” occidentale s’est propagée. Ce qui suit, tiré du dictionnaire Webster est un bon exemple :

Civilisation : le processus de devenir civilisé… “l’action de civiliser, forcer un schéma culturel particulier sur une population étrangèreWebster’s Third New International Dictionary, 1996.

Le mot “forcer” est l’indice. Ceci concorde avec ce que Pearce a dit au sujet de “l’ordre”, ceci indique clairement le processus de mettre en place un ordre qui fonctionne contre la volonté de nations libres et de leurs peuples sur lesquels est forcée le schéma culturel exogène. Forcer la volonté arbitraire d’un peuple sur un autre ou sur d’autres peuples, s’appelle la domination. Et le résultat en est dévastateur, comme l’exprime Pearce :

Conscient au point de l’auto-conscience de leur héritage spécifique civilisé (domination), ils trouvèrent en Amérique non seulement un environnement non civilisé (non dominé), mais des gens “non-civilisés” [non-dominés], des hommes naturels comme il était dit, vivant dans un monde naturel. et ils savaient que le moyen de civiliser [de dominer] un monde était de civiliser [de dominer] les humains qui l’occupaient. Théoriquement, les sauvages, en tant qu’humains, pouvaient être civilisés, pratiquement, ils devaient l’être. Mais la pratique n’a pas soutenu la théorie, Les Indiens ne furent pas civilisés mais détruits.

Ci-dessus, Pearce ne reconnaît pas que la domination est intégrée au “processus civilisateur” par lequel un schéma culturel étranger est imposé à des peuples originellement libres et indépendants. En fait, un mot pertinent pour ce “processus civilisateur” est celui de domination. Ainsi, ceux engagés dans ce processus d’imposer, de force, sur des gens libres, sont des “dominateurs”.

Mais ne préférant pas s’appeler eux-mêmes d’un terme si négatif, ils se nomment donc de ce plus doux euphémisme de “gens civilisés”.

Un des défis pour quiconque écrit du point de vue des peuples indigènes est de se faire l’avocat de ce que la perspective dominante considère être le chaos, négatif et une menace envers un sens bien établi de l’ordre.

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“La colonisation est une forme de conquête par laquelle une nation occupe un territoire lointain, y engouffre ses propres gens et contrôle ou élimine les populations locales natives… L’histoire de la colonisation… c’est aussi celle de la guerre et de l’exploitation des races et des nations les unes par les autres.”
~ Contre-amiral et historien Samuel Eliot Morison ~

“Après avoir souffert au-delà de la souffrance, la nation rouge se relèvera de nouveau et ce sera alors une bénédiction pour un monde devenu bien malade. Un monde empli de promesses brisées, d’égoïsme et de séparations. Un monde se languissant de lumière. Je vois une époque de sept générations lorsque toutes les couleurs de l’humanité se rassembleront sous l’arbre sacré de la vie et la terre entière redeviendra de nouveau un cercle unique. Ce jour là, il y aura ceux parmi les Lakota qui porteront la connaissance et la compréhension de l’unité parmi tous les êtres vivants et les jeunes gens blancs viendront vers ceux de mon peuple pour leur demander de leur dispenser leur sagesse. Je salue la lumière dans tes yeux, là où réside l’univers entier. Car quand tu es au centre de toi-même et que je suis également en cet endroit en mon sein, alors nous serons un.”
~ Tasunke Witko, Crazy Horse, Cheval Fou, chef de guerre Oglala, Sioux ~

5 textes pour comprendre et éradiquer le colonialisme

« Païens en terre promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverte », Steven Newcomb, 2008

« Comprendre le système de l’oppression coloniale par mieux le démonter », Steven Newcomb

« Comprendre le système de l’oppression coloniale pour mieux le démonter », Peter d’Errico

« Effondrer le colonialisme », Résistance 71

« Nous sommes tous des colonisés ! », Résistance 71

 


Steven Newcomb

Chercher, trouver et s’ancrer dans les racines de notre humanité universelle (Mohawk Nation News)

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La connexion entre le N.O.M et les lacs Finger


Mohawk Nation News


3 novembre 2020


url de l’article original:
http://mohawknationnews.com/blog/2020/11/03/nwo-finger-lakes-connection/


~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Le Nouvel Ordre Mondial (NOM) pollue les eaux du complexe de Finger Lakes, qui est la source des rivières majeures de toute la région nord-est des USA. Elle est aussi la source de la plus grande véritable démocratie au monde en provenance de la confédération iroquoise. La confédération et ses alliés maintiennent toujours une souveraineté non abandonnée sur l’hémisphère occidental. De manière évidente Hunter Biden (NdT: le fils du gugusse sénile Joe Biden en passe de devenir le larbin suivant à la tête de l’empire anglo-américano-sioniste) veut montrer par son tatouage des lacs Finger qu’il a sur le dos, qu’il fait partie de cette source de pollution qui entre dans le système aquifère dans l’Est des Etats-Unis.

Notre terre-mère et nature n’ont pas été consultées au sujet de ce plan de “nouvel ordre mondial” anti-naturel inventé par l’homme blanc depuis Klays Schwab (GREAT FASCIST RESET). Notre mère et la nature ont le pouvoir ultime de décision. Personne ne veut entrer en guerre contre la nature, parce que la défaite est assurée. Pour mettre en place ce NOM, les peuples indigènes de l’Île de la Grande Tortue devront être erradiqués afin de faire de l’endroit un “terra nullius”, une terre non occupée. Ainsi, ils pensent qu’ils pourront posséder notre terre et toutes nos ressources.

Nos ancêtres nous avaient prévenu de ce jour. Ne les laissez pas installer tout ce matériel 5G au dessus de vos têtes. Les 1% de cette “élite” riche à milliards pensent qu’ils vont diriger le NOM avec leurs esprits pollués et tordus. Les critiques du système seront transférés dans des camps pour dissidents établis sur toute la superficie de l’Île de la Grande Tortue (L’Amérique du Nord) ainsi que dans le monde entier. Nous sommes les véritables occupants spirituels de l’Île de la Grande tortue. Ils veulent nous faire “disparaître”. Ils ne sont pas sûrs de comment le faire. Ils évitent soigneusement de faire une paix d’alliance avec nous et se sont engagés dans une relation à distance. Nous leur dirons de rester dans leur vaisseau et nous resterons dans notre canoë. (NdT : principe du traité wampum deux rangées) Nous sommes à la fois tristes et alarmés que les Etats-Unis, le Canada et autres, s’alignent sur les mensonges proférés par le NOM.

Les envahisseurs n’ont aucun bon objectif dans la vie parce qu’is se sont eux-mêmes coupés de leurs propres racines indigènes d’à travers le monde. Ils ont toujours essayé de nous couper des nôtres. Ils ne peuvent plus se reconnecter avec la nature à moins qu’ils ne retournent chez eux, sur leurs terres et se reconnectent avec leurs ancêtres. Ils n’appartiennent en rien à ici. Les choses doivent être arrangées avec nous selon le principe de la Grande Loi de la Paix (kaianerekowa) et les dégâts occasionnés à notre terre-mère doivent être réparés.

Nous sommes tristes de voir tous ces gens déambuler dans les magasins Wall Mart portant des masques et tournant en rond, ne sachant pas où ils vont. Leurs yeux sont vides alors qu’ils ne savent pas ce qui va arriver ensuite.

Nos pieds sont solidement ancrés sur la terre et nous savons qui nous sommes. Les “élites” planifient de diriger toute l’humanité au travers de la “financiarisation de la Nature”. Une feuille d’arbre ne peut pas se transformer en un billet de 1$. La véritable richesse sont toutes ces bonnes choses que nous faisons pour les autres. Il est impossible de voler et de patenter toute la biodiversité de la planète, incluant les océans. Non sens parfaitement imbécile ! Voilà comment des esprits détraqués voient l’ordre naturel des choses. Passer son temps à faire des contrats les uns sur les autres pour éventuellement finir par vendre tout le monde et de vendre les uns les autres. Lorsqu’ils obtiennent ce qu’ils veulent, ils deviennent encore plus agressifs et veules les uns envers les autres et envers tout le monde.

Le Canadien Justin Trudeau et Joe Biden supportent le NOM (NdT: sans cela ils ne pourraient pas être là où ils sont, c’est aussi simple que ça…). Ils pensent que d’une certaine manière, ils vont devenir des rois sur leur propre trône. En fait ils ne sont que des lécheurs de cul de leurs maîtres du NOM, de bons petits caniches bien serviles. Notre terre-mère et le pouvoir de la nature/création vont les combattre s’is ne vivent pas par l’ordre naturel. Ils deviendront malades et mourront.

Nous n’avons en rien à accepter le fascisme du NOM, la politique de la peur perpétuelle, les smartphones, le changement de notre ADN et cette marche forcée vers cet enfer du transhumanisme qui nous est imposé pas à pas. Nous ne seront pas dominés, même de la plus petite manière qui soit. Nous n’abandonnerons pas la souveraineté personnelle de notre corps, de notre esprit et de notre énergie.

Les promesses de boulot pour tout le monde, d’une surveillance 24/24, 7/7, de vaccins contenant des nanobots changeant l’ADN, l’eugénisme, le cauchemar pharmaceutique technocratique et les menaces constantes ; les envahisseurs suivent n’importe quelle idée ou moindre changement prometteur qui flotte à la ronde et avec lesquels ils peuvent gagner trois francs six sous. Nous nous foutons bien de ce qui est promis. Notre corps et notre esprit sont faits pour se guérir. Nos pied sont ancrés en terrain très solide. Nous pouvons les vaincre avec l’aide de la Grande Loi de la Paix comme guide.

Ces corporations, entreprises coloniales appelés pays sont devenues de grandes puissances parce qu’elles ont des bombes nucléaires à larguer sur les gens. Après la seconde guerre mondiale,  la décision fut prise que 5 nations auraient la bombe atomique : la France, l’Angleterre, la Russie, les Etats-Unis et la Chine. Puis Israël, le Pakistan, l’Inde et la Corée du Nord eurent aussi la bombe. Maintenant ils veulent diriger le monde, non pas parce qu’ils sont des diplomates intelligents qui veulent la paix pour toute l’humanité : ils sont une cabale qui veut le domination du monde et que tout le monde leur lèche les pieds. La plus grande des peurs est celle que ces terroristes nucléaires dirigent le monde comme un seul groupe. Ceci ne se passera pas !

Seuls les Iroquois et Kaianerekowa peuvent mettre un terme à cette pure folie. Lorsque nous faisons la paix, nous enterrons la hache de guerre. Dekanawida alla voir Atotarho, le grand sachem de la confédération iroquoise, afin d’amener la paix parmi les peuples en lutte. Une véritable paix ne peut être achevée que lorsque tout le monde abandonne ses armes. Ils les laissèrent à la porte, se serrèrent les mains et commencèrent à discuter. La paix mondiale surviendra lorsque nous dirons “Vous allez enterrer toutes vos bombes !”

Un Iroquois, Ely S. Parker, s’est assis entre Robert E. Lee et Ulysses S. Grant et les fit avoir confiance en lui. Ils se sentirent confortables et en confiance et ils laissèrent de côté leurs armes et leur colère. Le Sud confédéré se rendit au nord avec dignité. Les Iroquois savaient que cela était nécessaire pour maintenir une véritable paix entre les deux parties. Puis ils plantèrent l’arbre de paix pour remplacer les armes.

La nature va toujours vous donner ce dont vous avez besoin. Le NOM va tenter de contrôler la nourriture, mais la nature ne le laissera pas faire. Le NOM ne veut laisser personne obtenir quoi que ce soit sans avoir reçu la “marque de la bête”. Le chiffre 666 sur le front et les mains veut dire le contrôle des esprits et de la pensée ainsi que des mains ce qui veut dire le travail que les gens seront forcés de faire pour le NOM. Nous n’avons en rien à nous soumettre à cela. La nature subviendras toujours à nos besoins.

Nous ne pouvons pas coopérer avec le NOM. Faites gaffe à ce vaccin qui arrive. Ne payer pas votre facture de téléphone. 85% de la population mondiale n’a pas de téléphone ni d’ordinateur, ni de moyens de réception. Restez en dehors du système bancaire. Sauvegardez-vous.

Nos grands-parents n’ont jamais conduit de voiture, travaillaient des hectares de terre à la main, sans électricité, sans téléphones, sans eau courante. Ils élevèrent 10 enfants qui eux-mêmes eurent des enfants Il y a maintenant des milliers de kanienkehaka (Mohawks) provenant de ces gens. Nos grands-parents ont prouvé que le NOM n’était en rien nécessaire afin de subvenir à nos besoins.

Nous trouverons toujours un moyen de survivre.

Enterrons le fascisme qui viole la loi naturelle. Il va se détruire lui-même.

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5 textes pour comprendre et éradiquer le colonialisme

« Païens en terre promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverte », Steven Newcomb, 2008

« Comprendre le système de l’oppression coloniale par mieux le démonter », Steven Newcomb

« Comprendre le système de l’oppression coloniale pour mieux le démonter », Peter d’Errico

« Effondrer le colonialisme », Résistance 71

« Nous sommes tous des colonisés ! », Résistance 71

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir !

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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4 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Colonialisme, vatican, bulles pontificales et exorcisme (Steven Newcomb)

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Doctrine chrétienne de la découverte…
Au nom du Christ, massacrons et pillons le monde !

 

 » A la fin du XVIème siècle, peut-être 200 000 Espagnols avaient transféré leurs vies dans le Nouveau Monde, au Mexique, dans les Caraïbes, en Amérique Centrale et plus au sud. Par contraste, à cette époque, entre 60 et 80 millions de natifs de ces terres étaient morts. Pourtant, le carnage n’était pas encore fini. […]
Pour les conquérants espagnols, les Indiens étaient plus spécifiquement définis comme des esclaves naturels, des bêtes de somme sous-humaines, parce que cela aidait à classifier les Indiens là où les Espagnols voulaient les mettre et aussi parce qu’une telle définition était justifiable en appelant quelques anciennes vérités européennes et chrétiennes, ce depuis St Thomas d’Aquin et en remontant jusqu’à Aristote. Depuis, les colons britanniques, puis les Américains n’ont eu que peu d’usage de l’esclavage des Indiens, ils ne voulaient que leurs terres, ils en appelèrent donc à d’autres sources chrétiennes et européennes de « sagesse » pour justifier le génocide : les Indiens étaient des suppôts de Satan, des fainéants et de sauvages assassins, des hommes des bois, des ours, des loups, de la vermine. S’étant prouvés au-delà de toute capacité de conversion au christianisme et d’assimilation à la vie civile et de fait les Britanniques et Américains n’ayant que peu d’intérêt à les avoir comme esclaves, dans ce cas précis, la seule chose à faire fut décrétée être leur extermination…. »
~ David Stannard, « American Holocaust », Oxford University Press, 1992 ~

 

Un exorcisme, Junipero Serra et les bulles pontificales

 

Steven Newcomb

 

21 octobre 2020

 

url de l’article original:
http://originalfreenations.com/an-exorcism-junipero-serra-and-the-papal-bulls/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Le 17 octobre 2020, l’archevêque de San Francisco (Californie), Salvatore Cordileone, a accompli une cérémonie d’exorcisme à l’extérieur de l’église San Rafael, où des manifestants avaient récemment renversé une statue du père Junipero Serra. Un exorcisme est un rituel mené pour purger des démons et éliminer l’influence du diable, un ange déchu du nom de “Satan”. L’archevêque Cordileone a dit que cette cérémonie avait pour intention d’extirper le mal et de défendre l’image du père Serra.

On dit d’un démon qu’il est un être surnaturel, typiquement associé au mal, un mot qui de manière fort intéressante est le mot “vivre” épelé à l’envers (NdT: en anglais “evil” => “live”). Le “mal” ou “malfaisance” est défini comme “quelque chose causant la ruine, la blessure ou la douleur, quelque chose de dangereux”. C’est aussi défini comme “la qualité d’être moralement dépravé et enclin à la malfaisance”.

Être malfaisant est être vicieux, malicieux et la malice peut aussi être définie comme “un désir de faire le mal aux autres”, délibérément nuire à autrui. En droit, la malice est “l’intention sans juste cause ou raison, de commettre un acte malveillant dont résultera des dommages à autrui”.

En quoi cette étymologie amène t’elle la lumière sur l’exorcisme de l’archevêque ?

La réponse nous vient de la ruine, de la douleur, du mal et de la malveillance infligés aux nations et peuples originels par les envahisseurs catholiques espagnols et leur système de mission de la domination entre 1769 et 1834. Serra et l’officier espagnol Gaspar de Portola, furent les porteurs initiaux de ce système impérialiste de mal et de la malveillance en haute Californie, sans juste cause, ils commirent des actes malveillants au nom de l’empire catholique espagnol.

Pour documenter l’intention de l’église catholique et de Serra de commettre des actes de domination contre les peuples natifs, nous devons nous tourner vers des documents très importants émis par différents Papes au XVème siècle, à la fois avant et après le premier voyage de Christophe Colomb (Cristobal Colòn). La bulle pontificale Inter Caetera du 3 mai 1493 inclut une phrase bien spécifique qui identifie la nature de la déité invoquée par le pape d’alors Alexandre VI (NdT: dont le vrai nom est Rodrigo Borgia de la tristement célèbre famille Borgia, père de Lucrèce et César Borgia) : “Nous avons foi en Lui, celui par qui les empires, dominations et toutes bonnes choses se produisent.

Aucun nom n’est fourni dans cette phrase, juste le pronom “Lui” qui indique une déité mâle ou un esprit duquel les forces mortelles et destructrices des empires et des dominations émanent. Ailleurs dans le document, le pape Alexandre VI dit qu’il donnait un droit de domination “par l’autorité omnipotente de dieu” et par l’autorité de sa position de “vicaire de Jésus Christ” sur terre :

Nous [le saint siège], de notre propre décision… de notre certaine et absolue connaissance libérale et de la plénitude du pouvoir apostolique, donnons, concédons et assignons les terres et îles sus-mentionnées en général et en particulier, inconnues et jusqu’à présentement, découvertes par vos messagers et celles qui seront découvertes dans le futur, et qui ne sont pas déjà assujetties et établies sous la domination actuelle et temporelle de quelques dominateurs chrétiens, par l’autorité de dieu omnipotent qui nous a été accordée par St Pierre et la fonction de vicaire du Christ dont nous exerçons la volonté sur terre.

Le pape Alexandre VI, en tant que chef suprême de l’église catholique apostolique et romaine, a utilisé le phrasé ci-dessus pour affirmer pouvoir donner aux monarques espagnols un supposé droit divin de domination (“dominio”) sur les terres lointaines non chrétiennes découvertes et à découvrir dans le futur.. En tant que dominateurs chrétiens (“dominorum christianorum”), ils furent, par l’autorité de “dieu”, appelés à établir un système de domination destructeur sur les terres non-chrétiennes découvertes et à découvrir.

Ce fut cette “mission” malveillante et malicieuse de domination qu’accomplirent le père Serra et Gaspar de Portola en territoire de la nation Kumeyaay en 1769 et qu’il étendirent de là plus au nord. Tout ceci fut fait avec la foi totale en ce qu’ils étaient assistés par “Lui par qui” émergent les empires et les dominations.

Dans une lettre qu’il écrivit en 1775, Serra dit qu’il espérait voir “plus de grands territoires assimilés au sein de notre sainte mère l’église et soumises à la couronne d’Espagne.” Les dévôts à cette époque appelaient même la mère/vierge Marie “La conquistador” et “la conquérante de nouveaux royaumes”.

J’imagine que l’archevêque Cordileone n’a jamais lu les citations mentionnées ci-dessus de la bulle Inter Caetera du pape Alexandre VI datant de 1493. Comme je l’ai personnellement dit à l’archevêque Silvano Tomasi au conseil pontifical pour la paix et la justice de 2016, après que j’eus fait don au pape François d’un exemplaire de mon livre (“Païens en terre promise, décider la doctrine chrétienne de la découverte”, éditions Fulcrum, 2008) : “Avec tout mon respect, je pense qu’il y a beaucoup de votre propre histoire que vous ne connaissez pas. Laissez-moi vous demander ceci : Avez-vous jamais lu en fait les bulles pontificales en question ?…” L’archevêque m’a alors répondu : “je dois confesser que non.” Peut-être que l’archevêque Cordileone pourrait aussi se confesser sur ce point. Peut-être devrait-il pratiquer un exorcisme sur “Lui” de qui proviennent tous les empires, dominations et bonnes choses.

Le fait est que l’archevêque Cordileone et la hiérarchie de l’église catholique ne sont pas encore venus à terme avec la théologie de la domination documentée dans les bulles pontificales du Vatican et qui sont parties intégrantes de l’évangélisme catholique et chrétien. Cette théologie est fondée sur l’assertion d’une déité mâle (“Lui”) qui est derrière la poussée en avant de l’empire chrétien (chrétienté) et de la domination sur la “terre promise”. “Toujours de l’avant, jamais en arrière” avait juré Serra.

Le tribut payé à la théologie du mal de ce système missionnaire a été édicté par le grand archéologue Robert Heizer dans un article publié en 1978. Dans cet article, Heizer a déclaré que le système missionnaire catholique espagnol était “une institution à peine viable dans son auto-perpétuation parce qu’elle était nourrie d’un constant apport d’êtres humains.

Il rajouta : “Continuer à nourrir le fourneau [du système missionnaire] aurait demandé une force militaire d’une plus grande puissance que ce qui était alors disponible, pour continuer à aller chaque année toujours plus loin dans les terres non converties de l’intérieur afin de ramener ce carburant humain.

L’historien David Stannard, dans son ouvrage “The American Holocaust” (1992), appela le système des missions “les fourneaux de la mort”. La raison en est que la population native de cette région de la haute Californie, estimée à environ 300 000 personnes à l’arrivée de Serra, s’est effondrée de plus de 50% pour se situer à moins de 150 000 personnes vers 1834, ce dans une période de quelques 65 ans (NdT: le système des missions catholiques tuait donc dans cette région seule de la haute Californie quelques 2500 personnes par an pendant 6 décennies…).

Ce taux de mortalité est le contexte du déboulonnage de la statue du père Junipero Serra qui entra en territoire de la nation Kumeyaay lorsqu’il arriva en 1769. D’un point de vue natif, cette statue était un monument à la tradition haineuse du système missionnaire de l’église catholique espagnole, qui généra tant de mort et de destruction.

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5 textes pour comprendre et éradiquer le colonialisme

« Païens en terre promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverte », Steven Newcomb, 2008

« Comprendre le système de l’oppression coloniale par mieux le démonter », Steven Newcomb

« Comprendre le système de l’oppression coloniale pour mieux le démonter », Peter d’Errico

« Effondrer le colonialisme », Résistance 71

« Nous sommes tous des colonisés ! », Résistance 71

Lire notre dossier sur « Les bulles pontificales »

Notre page « Colonialisme et doctrine chrétienne de la découverte »

 


« Le plus grand génocide de l’histoire humaine
ne s’est pas déroulé dans l’Allemagne nazie, mais sur
le sol américain.
100 million de natifs américains furent massacrés
et perdirent leur terre. Fait historique :
La plupart des gens qui accomplirent ce massacre étaient chrétiens.
Désolé si vous ne pouvez pas regarder la vérité en face. »

La révocation des bulles pontificales Dum Diversas, Romanus Pontifex et Inter Caetera par le pape François 1er (fiction politique)

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“Lorsque Cortez arriva au nouveau monde et d’après les chercheurs de l’université de Berkeley, Californie, Cook et Borah, 25,2 millions d’indigènes vivaient dans la partie centrale du Mexique, une zone d’environ 125 000 km2. Peu de temps après, la démographie s’effondra. Dans les années 1620-25, il n’y avait plus qu’environ 730 000 indigènes dans la région, c’est à dire approximativement 3% de son importance d’avant l’arrivée de Cortez et des Espagnols.”
~ Charles C. Mann, “1491”, p.143, 2005 ~

“La société primitive [originelle], première société d’abondance, ne laisse aucune place au désir de surabondance. Les sociétés primitives sont des sociétés sans État parce que l’État y est impossible… Le chef ne dispose d’aucune autorité, d’aucun pouvoir de coercition, d’aucun moyen de donner un ordre. Le chef n’est pas un commandant et les gens de la tribu n’ont aucun devoir d’obéissance.”
~ Pierre Clastres, “La société contre l’État”, p.175, 1974 ~

“Le déplacement des Indiens, comme cela a été poliment appelé, a nettoyé le terrain pour l’occupation des blancs… Le coût en vies humaines ne peut pas être mesuré avec précision, la souffrance ne peut même pas être estimée.”
~ Howard Zinn ~

 

Quand le pape François 1er révoque les bulles pontificales

 

Steven Newcomb

 

3 septembre 2016

 

url de l’article original:

http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2016/09/03/when-pope-francis-revokes-papal-bull

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

En 1491, au travers de l’immense zone géographique appelée communément aujourd’hui “l’hémisphère occidental”, nos nations originelles libres existaient de manière totalement indépendante de toute affirmation de domination en provenance des chrétiens d’Europe et ce dans n’importe lequel de nos territoires nationaux. Au cours de notre existence jusqu’à ce point de l’histoire, nos ancêtres développèrent et firent évoluer nos langages, nos cultures, nos cérémonies et nos traditions spirituelles, nos histoires/mythologies d’origine, nos systèmes de connaissance et de sagesse, nos économies et nos valeurs profondes.

Dans son livre “The American Holocaust” (1992), l’historien David Stannard dit que dès le XVème siècle, il devait y avoir approximativement entre 90 et 100 millions d’habitants sur le continent des Amériques (Nord, Sud, centrale et îles caraïbes). Il dit qu’après 1492, en moyenne, quelques 95% de ces vies furent terminées “après la fin du bain de sang” amené au moyen de maladies, de travail forcé et de simples massacres et assassinats gratuits.

Comme nous le savons tous, l’amiral espagnol (d’origine certes italienne) Cristobal Colón ou “Colonisateur porteur de la croix”, amena, au nom de la couronne de Castille et d’Aragon, trois vaisseaux à travers l’océan atlantique vers ces îles appelées maintenant “Caraïbes” (NdT: du nom des Indiens “Caribs” habitant certaines de ces îles, notons au passage que depuis bien longtemps, il n’y a plus d’Indiens natifs originels des îles caraïbes dans ces îles, ils ont tous été exterminés…). En mai 1493, le pape Alexandre VI (Rodrigo Borgia) émît quelques décrets/bulles pontificaux, qui appelaient les nations non-chrétiennes à être mise sous la domination (deprimantur, subjicere, reducere) de l’”Empire Chrétien” (imperii Christiani).

A partir du XVIème siècle et plus tard, des monarchies et états variés de la chrétienté comme le Portugal, l’Espagne, l’Angleterre, la France, la Hollande, la Suède et la Russie, souscrivirent tous à l’attitude de domination impérialiste dans leurs façons de gérer nos ancêtres non-chrétiens, nos nations et nos territoires nationaux.

Les historiens occidentaux et autres narrateurs aiment à dire que 1492 marque la date du commencement de la “conquête des Amériques”. Par la “conquête” ils veulent dire que les voyages de Colón (Colomb) furent le début de ce qu’ils regardent comme la grande victoire, le triomphe du monde chrétien sur les nations païennes de nos ancêtres. Le message implicite est clair: En résultat des voyages de Christophe Colomb (Cristobal Colón) et de bien des aventuriers colonisateurs et en résultat d’actes très brutaux de domination et de déshumanisation, les chrétiens d’Europe ont assumé que la chrétienté était investie d’exprimer et d’endorser un droit permanent de domination sur nos nations et sur nos territoires.

Sur la base de ce droit assumé de dominer nos existences, les successeurs politiques de la chrétienté occidentale (commes les Etats-Unis, le Canada etc…) considèrent maintenant que nos nations originellement libres et indépendantes sont toujours obligées de vivre sous le droit affirmé péremptoirement de domination par ces états variée émergés de la chrétienté occidentale.

Imaginez maintenant que le pape François 1er, leader spirituel de l’église apostolique catholique et romaine, chef du Vatican, de la ville état du Vatican (NdT: à l’instar de ses deux complices de la City de Londres et de Washington D.C), dise au monde en 2016 de manière inéquivoque: “Je désire ajouter à mes récentes excuses en Bolivie aux peuples indigènes, je désire reconnaître que mes prédécesseurs pontificaux ont eu entièrement tort de clâmer un droit de domination sur les nations originelles libres des autres ewndroits de la planète comme en Afrique, en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Imaginez si le pape François allait encore plus loin en disant au monde: “Mes prédécesseurs n’avaient absolument aucun droit d’appeler, comme ils l’ont fait, à ce que les nations non-chrétiennes soient réduites et soumises à la domination de l’empire chrétien (“imperii christiani”). L’affirmation du droit de domination par les puissances chrétiennes, autorisée par le Saint siège, n’était en rien en accord avec les enseignements de Jésus Christ.

Imaginez si le pape François devait reconnaître que le langage de domination utilisé dans les décrets pontificaux du XVème siècle et plus tard inscrit dans les systèmes politique et légaux des états, n’a jamais eu de valeur légale, ni de validité. Et si le pape reconnaissait que les systèmes politiques, tel que celui des Etats-Unis, qui ont émergés de la chrétienté occidentale, n’ont aujourd’hui aucun droit valide d’affirmer un quelconque droit de domination sur nos nations originelles libres et indépendantes ? Ceci mettrait fin à toute affirmation étatique de l’exercice d’une quelconque autorité sur nos nations et sur nos vies.

Imaginez si le pape François devait soutenir notre contention qu’il n’existe pas une telle chose qu’un “droit de domination” sur des peuples et des nations. Le pape annoncerait par là-même au monde ce que nous savons déjà: Nos nations originelles sont toujours libres de plein droit de toute affirmation de domination politique revendiquée par des états dominants contre nos nations et peuples et que de ce fait, de telles affirmations par les états sont illégales et inacceptables. Une telle reconnaissance par le pape François enverrait un message important et puissant au monde !

L’admission candide du pape sur la mauvaise nature des décrets et prononcements de ses prédécesseurs, comme les papes Nicolas V (Romanus Pontifex) et Alexandre VI (Inter Caetera), serait un grand pas en avant vers la destruction une bonne fois pour toute du fondement même d’un droit clâmé de dominer et de déshumaniser nos nations. Son admission éliminerait le point de départ des arguments politiques et des précédents légaux de domination toujours utilisés contre nos nations à ce point précis de l’histoire, des précédents légaux qui maintiennent dans notre ère, les bias de domination et les bigotteries passéistes de la chrétienté occidentale.

L’admission du pape nous soutiendrait dans notre contention de dire que les systèmes politiques des Etats-Unis, du Canada ou bien d’autres pays, n’ont jamais eu et n’ont toujours pas de “droit” d’imposer unilatéralement leurs concepts, valeurs et définitions à nos nations. Ceci inclut les idées induites de “tribus primitives”, de “pouvoir lénier”, de “nations domestiquement dépendantes”, de “simple occupation des sols”, de “titre de propriété de la couronne” et de la “souveraineté de la couronne”. Nos peuples et nations n’ont jamais été validement et légalement sujets aux concepts d’envahisseurs, d’idées, de labels et d’étiquettes ou de leur stupide “cérémonies de domination” (“prise de possession”).

Une admission par le pape que le langage de domination des bulles pontificales était et est invalide, couperait net par exemple l’argument principal utilisé contre nous par des gens comme Joseph Story lorsqu’il était juge à la cour suprême des Etats-Unis. Dans ses commentaires sur la Constitution des Etats-Unis, Story cita la version latine de la bulle pontificale Inter Caetera de 1493 et dit que les chrétiens avaient appelé unilatéralement nos ancêtres des “païens, infidèles et des sauvages”. Il a dit que les chrétiens, sur la base de leur religion (la bible), ont refusé de reconnaître nos nations comme étant “absolues, souveraines et indépendantes”.

Ceci et d’autres arguments nous ont laissé sans défense contre les affirmations de l’état d’un droit de domination sur notre existence au sein de nos propres territoires nationaux. Avec tant de mensonges passés à la trappe, la vérité est révélée: Nos nations sont toujours libres de plein droit de toute affirmation d’un quelconque “droit de domination”. Nos nations ont toujours été en possession des prérogatives dérivées de notre existence originelle libre, ce qui inclut le droit inhérent de vivre libre de tout présupposé drot de domination sur nos terres, nos vies et nos territoires.

Il est temps pour le pape François d’annoncer publiquement ce que nous savons déjà: le langage pontifical de domination des ses prédécesseurs était invalide. En annonçant cela publiquement, le pape François 1er reconnaîtra ainsi publiquement que les états ont utilisé des arguments invalides contre nos nations et ce pendant des siècles, sur la base d’un prétendu droit de domination trouvé dans ces anciens documents pontificaux et les chartes royales qui dupliquèrent ce langage.

L’annonce du pape et sa révocation formelle et cérémonielle de ces décrets pontificaux reconnaîtra que jamais dans le passé les états et les monarchies de la chrétienté n’ont eu un droit légitime de domination et de suprématie sur nos nations originellement libres et indépendantes sur la terre-mère. Ainsi, les états actuels, qui sont des systèmes de domination qui ont détruit des écosystèmes délicats entiers sur nos territoires traditionnels et ont empoisonné les eaux précieuses, son sang de vie, n’ont aucune chaîne de titre de propriété valide en relation de nos nations et de nos territoires natioaux. De tels systèmes de pensée et de comportement toxiques sont fondés sur rien d’autre qu’une “chaîne” de fausses prétentions et d’illusions de grandeur.

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Rejoignez le mouvement pour la répudiation des bulles papales colonialistes, plus nous mettrons de pression sur la hiérarchie cléricale jusqu’au Vatican et plus ces diktats papaux auront de chance d’être répudiés.

~ Résistance 71 ~

Chrétienté, colonialisme, « réconciliation » et guerre perpétuelle contre les païens… (Steven Newcomb)

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A lire, notre dossier sur la « Doctrine Chrétienne de la Découverte »

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La Résolution 2621 XXV, du 12 octobre 1970 des Nations Unies affirme « le droit inhérent des peuples colonisés à lutter par tous les moyens nécessaires contre les puissances coloniales qui répriment leur aspiration à la liberté et à l’indépendance.»

Résolution 37-43 des Nations Unies : « Tout peuple a le droit de résister à l’oppression, l’occupation, l’annexion ou colonisation par une force étrangère. Cette opposition légitime est la résistance armée. « 

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Réconciliation et la guerre perpétuelle de la chrétienté contre les infidèles

Steven Newcomb

14 juin 2016

url de l’article original:

http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2016/06/14/reconciliation-christendoms-perpetual-war-against-infidels

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Ces temps-ci, le mot “réconciliation” a pris profondément racine dans le discours contemporain entre le gouvernement du Canada et bien des nations premières de cette partie de l’Île de la Grande Tortue. Dans le même temps, dans une contradiction apparente, le gouvernement du Canada continue de maintenir son assomption de la “souveraineté de la couronne” et du “titre [de propriété] de la couronne” en relation avec cette vaste étendue géographique de l’Île de la Grande Tortue, maintenant connue sous le vocable “d’Amérique du Nord”.

Notoirement, le mot “couronne” veut dire “la plus haute position”, comme dans l’expression “couronné de succès”. Dans ce cas, il semblerait qu’il y ait une façon centrale pour les nations premières de se “réconcilier” avec l’affirmation de supériorité de la couronne dominante. Elles doivent acquiescer librement à cette vision que la “couronne britannique” siège dans la position la plus haute ou ayant l’ascendance (domination) en rapport aux premières nation. En acquiesçant à cette vue, les nations premières peuvent se “réconcilier” avec l’assomption de la “souveraineté de la couronne” qui se traduit par le “plus haut” ou le “plus haut des plus hauts”.

En étant d’accord avec ce cadre de rapport dominant/dominé, les premières nations se seront réconciliées avec la “couronne” et avec la société du Canada. Elles seront perçues comme ayant librement accepté qu’elles sont inférieures ou subordonnées à “la plus haute” couronne britannique. Elles se seront alors réconciliées avec le système de domination de la “couronne”.

Mais il y a une façon différente et bien plus précise d’aborder cette affaire: Les nations originelles ont maintenant l’opportunité de reconnaître que l’idée entière de cette “réconciliation” est inepte. Pourquoi ? Il n’y a jamais eu un début de relation amicale ou de bonne relation entre la couronne britannique et les nations originelles. Quand on y pense, les assertions de la couronne britannique sur “l’Amérique du Nord” commencent avec la charte royale attribuée à John Cabot et ses fils par le roi Henri VII en 1496 et qui était fondée sur l’idée d’un état de guerre entre les chrétiens et les non-chrétiens.

L’éminent universitaire James A. Williamson avait ceci à dire à propos de la charte de Cabot: “Il était accepté à cette époque comme loi fondamentale de la chrétienté que tous les chrétiens étaient en état de guerre contre les infidèles (les non-chrétiens).” Williamson ajouta que cet état de guerre présumé fut “la justification” pour les termes de la charte, donnant à Cabot la permission de “conquérir, d’occuper et de posséder” tous territoires non-chrétiens “qui pourraient être trouvés”. La charte de Cabot était fondée sur l’affirmation du droit de conquérir et de dominer les terres non-chrétiennes où qu’elles puissent être.

Jusqu’à ce jour, le contexte pour toute discussion sur la “réconciliation” est trouvé dans les premières chartes royales, qui étaient fondées sur l’idée de la chrétienté qu’un état perpétuel de guerre existait entre les chrétiens et les non-chrétiens lorsque les représentants de la couronne anglaise posèrent le pied et clâmèrent les terres en “Amérique du Nord”. De mon point de vue (NdT: et Newcomb est un expert de plus d’un quart de siècle sur le sujet, un des seuls en fait…), cette affirmation religieusement fondée est fatale à l’idée mieme qu’une amitié et de bonnes relations existèrent initialement entre la couronne britannique et les nations originelles de ce continent, relations qui s’effritèrent par la suite et auraient besoin d’être “restaurées” dans un processus de “réconciliation”.

Les chartes royales fournissent plus d’évidence qu’aucun cadre amical ou de bonnes relations n’a existé entre la couronne et nos nations originelles et libres du continent. Quatre-vingt-deux ans après la charte Cabot, la reine Elisabeth Ière émît une charte royale à Sir Humphrey Gilbert afin de dominer (“subjugare” dans l’original latin) “de telles terres éloignées, barbares et païennes, n’étant pas encore possédées par un prince ou un peuple chrétiens.

Le language utilisé dans ce document amena l’historien Frederick Turner à observer dans son livre Beyond Geography (1980): “l’assertion culturelle est évidente: de telles terres si éloignées appartiennent par droit de la Vraie Foi à ces princes chrétiens qui les découvrent les premiers et non pas aux habitants autochtones.” Clairement, cette vision de la “Vraie Foi” résulta en des monarques chrétiens proclamant un droit de domination sur les non-chrétiens et leurs terres et ceci eut pour effet direct l’augmentation de l’effort de “découvrir, de rechercher et de trouver” la place des non-croyants en de distants endroits.

Peu de temps après la mort de Gilbert, la reine Elisabeth I délivra une autre patente à Sir Walter Raleigh qui répéta les termes de la charte de Gilbert. La patente de la reine reconnaissait-elle l’existence et les prérogatives des nations non-chrétiennes existant et vivant déjà sur ces terres ? Non. Ses lettres de patente ignoraient totalement ces nations en tant que nations. Elle stipula que Raleigh:

[…] aura… tout le sol de ces terres, teritoires et pays, à découvrir et à posséder comme sus-mentionné et que toutes ces villes, châteaux, villes, villages et endroits, le droit, les royalties, franchises et jurisdiction. […]

La mouture finale de la première charte de Virginie fut écrite par le ministre de la justice de l’époque Sir Edward Coke et par le solliciteur général Sir John Dodderidge. La charte fut émise par le roi James le 10 avril 1606. Le document autorisait Sir Thomas Gates et autres de l’entreprise Virginia Company de créer une colonie dans ces endroits n’étant “pas en la possession actuelle d’un prince ou peuple chrétiens.

Si les terres localisées étaient déjà en possession d’un “prince ou peuple chrétien”, alors la Virginia Company n’avait aucune autorisation de clâmer ces terres ; mais si elles n’étaient qu’en possession de non-chrétiens, de nations païennes, alors la Virginia Company avait l’autorisation de la couronne britannique de les coloniser et de les dominer.

La nature religieuse de l’état d’esprit colonial qui mena a la rédaction de la charte de la Virginie se trouve dans le language qui parle de “propager la religion chrétienne à de tels peuples qui vivent toujours dans l’ignorance de la véritable connaissance et l’adoration de Dieu et qui pourrait à terme, amener ces infidèles et ces sauvages vivant dans ces contrées à la civilité humaine et à un gouvernement tranquille et établi…

La déshumanisation des nations libres originelles est évidente à la prise de connaissance du phrasé mentionnant les “infidèles et les sauvages” et “la civilité humaine”. La domination sur les nations libres originelles peut être trouvée dans le plan d’”amener” les infidèles moins qu’humains et sauvages à “un gouvernement tranquille et établi”, qui d’après la traduction de la version latine d’une des bulles du pape Alexandre VI (Borgia) de 1493, sont précisément nommés comme étant “sujets” et devant être “réduits” à une “domination” sous l’”empire chrétien”.

Deux ans après que Sir Edward Coke eut aidé à finaliser la première charte de Virginie, il présidait en tant que juge suprême (Lord Chief Justice) dans l’affaire Calvin (1608), au cours de laquelle le tribunal discuta de l’idée “d’étrangers” sous le coup de la loi de la couronne anglaise. Les étrangers étaient de deux types et le second était un ennemi en guerre avec la couronne. Les étrangers ennemis étaient soit temporaires, soit perpétuels. De ce dernier type, Lord Coke déclara:

“Tous les infidèles sont de par la loi perpetui inimici, ennemis perpétuels (car la loi ne présume pas qu’ils seront convertis, ceci étant remota potentia ou une possibilité éloignée), car il y a entre eux, tout comme avec le diable dont ils sont les sujets, et les chrétiens, une hostilité perpétuelle et il ne peut donc y avoir de paix.”

L’idée d’un état de guerre existant entre les chrétiens et les non-chrétiens partout sur terre a fourni et fournit toujours le contexte de la Doctrine Chrétienne de la Domination et celui des traités entre les nations libres originelles et le système de la couronne. Spécifiquement lorsque des représentants d’une puisance chrétienne comme l’Angleterre (plus tard la Grande-Bretagne) étaient capables de localiser des terres où vivaient des “infidèles” (ennemis perpétuels de la couronne), le fait de localiser cet endroit était considéré comme le fait de “donner” à la puissance qui le localisait, le droit d’invoquer les prérogatives de l’empire chrétien à dominer et à coloniser toutes les terres et les eaux où des nations non-chrétiennes vivaient.

“L’état de guerre perpétuelle avec tous les infidèles” de la chrétienté est la raison pourquoi la couronne appelle les traités avec les nations libres et originelles de l’Île de la Grande Tortue des “traités de rédition”. Il n’y a aucune histoire initiale de bonnes relations ou d’amitié que l’on pourrait faire valoir comme base d’invocation du mot “réconciliation” lorsqu’on en vient à considérer l’affirmation du Canada de la souveraineté de la couronne et du titre de propriété de la couronne sur les nations et terres originelles de l’Île de la Grande Tortue. Il est grand temps de règler cette relation sur une base de véritable honneur et de respect pour les nations originelles libres de ce continent.

Doctrine chrétienne de la découverte fondement du colonialisme occidental: L’hypocrisie du « dieu sublime »

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Au sujet de la bulle pontificale “Sublimis Deus”

Steven Newcomb

23 Mai 2016

url de l’article original:

http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2016/05/23/papal-bull-sublimis-deus

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

En 1537, le pape Paul III a émis la bulle pontificale Sublimis Deus (sublime dieu). Le pape fit cela après avoir été particulièrement influencé par un prêtre du nom d’Antonio Montesinos qui se rendit à Rome depuis l’île des Caraïbe d’Hispagnola (NdT: aujourd’hui Haïti et lieu de débarquement initial de Cristobal Colon ou Christophe Colomb, le “colonisateur porteur de la croix”…) afin de disputer le traitement horrible réservé aux Indiens. Montesinos fit cela en représentation d’un groupe particulier de prêtres de l’ordre des dominicains résidant sur l’île d’Hispagnola. L’église catholique a dit depuis plusieurs années déjà, que le document Subliminis Deus a servi à corriger un certain nombre d’édits/décrets pontificaux sur la subjugation et la colonisation qui avaient été émis par le pape Alexandre VI (Rodrigo Borgia) en 1493.

L’église prend cette position parce que le décret pontifical Sublimis Deus dit que les Indiens doivent être vus comme de véritables êtres humains (en opposition au fait qu’ils n’étaient pas considérés comme humains précédemment…). Le document Sublimis Deus dit aussi que les Indiens ne devaient pas être privés de leur liberté ou de leur propriété. Il y a cependant deux problèmes avec l’argument contemporain de l’église catholique au sujet de la bulle Sublimis Deus: d’abord, suite aux pressions politiques de l’empereur espagnol Charles V (Charles Quint), qui fit retirer de la circulation toutes les copies du document et les fit renvoyer en Espagne, le pape Paul III fit plus tard retirer toutes les pénalités ecclésiastiques (interdits et excommunication) pour toute violation des termes de la bulle Sublimis Deus. Secundo, en 1537, des millions d’Indiens avaient déjà été exterminés, privés de leur liberté et de leur propriété à cause des bulles pontificales de 1493.

La bulle Sublimis Deus n’était pas rétroactive. Elle ne pouvait pas être projetée dans le passé. Elle ne pouvait pas défaire toutes les morts, la destruction et la déshumanisation que le Saint Siège avait lâché depuis plus de 4 décennies sur la base des bulles alexandriennes de 1493. Le pape Paul III n’avait pas non plus l’intention à ce que la bulle Sublimis Deus libère les nations autochtones originellement libres du système catholique espagnol de domination qui leur avait déjà été imposé sur la base de ces mêmes bulles alexandriennes. Au mieux, les Indiens pouvaient espérer en résultat de Sublimis Deus, d’être libérés sous la domination de la couronne d’Espagne.

L’histoire de la réalité politique au XVème et subséquents siècles, révèle que l’église catholique n’a jamais eu pour intention que la bulle sublimis deus ne retire l’imposition et l’affirmation de la souveraineté et de la domination espagnols sur les nations autochtones originelles. En fait, le pape Alexandre VI avait bien stipulé dans sa bulle Inter Caetera du 4 Mai 1493 que le système de domination de l’empire chrétien (imperii Christiani) devait tenir les “barbare nationes” (en fait les nations originelles libres et souveraines) en subjection (“subjicere”) et sous domination “pour toujours” et “à perpétuité”. L’efficacité au cours des siècles de l’autorisation du pape Alexandre VI est démontrée par le fait que l’affirmation d’un droit de domination imposé dans le passé continue à être imposé à nos peuples et nations dans le présent par les gouvernements d’états. (NdT: sur le continent des Amériques)

Dans un récent entretien, l’évêque Donald Bolen du diocèse catholique de Saskatoon au Canada, a utilisé le conditionnel pour communiquer quelque chose d’hypothétique lorsqu’il a dit: “La déclaration Sublimis Deus, émise par le pape Paul III en 1537 a annulé tous les décrets précédents qui auraient nié le droit des peuples indigènes des Amériques à leur liberté et leur propriété.

Notez l’expression “auraient nié” dans le commentaire de l’évêque Bolen. Dans ce contexte, la forme conditionnelle ‘auraient” est utilisée pour une situation irréelle ou imaginée ; c’est aussi utilisé pour des situations hypothétiques ou irréelles. En d’autres termes, l’évêque Bolen affirme que le document de 1537 a annulé tout document pontifical précédent ayant eu hypothétiquement ou de manière supposée, le pouvoir de potentiellement nier aux Indiens leur droit à la liberté et à la propriété. Malheureusement, son utilisation du mot “auraient” nous empêche de nous focaliser sur le fait que l’autorisation pontificale de domination des bulles alexandriennes a été en place et appliquée pendant plus de quatre décennies contre nos nations origienlles et ce de la plus horrible des façons, la plus brutale et déshumanisante par les leaders espagnols et les conquistadores représentant la couronne de Castille.

L’évêque Bolen a échoué d’expliquer et de reconnaître que de 1493 à 1537 (44 ans), les décrets pontificaux d’Alexandre VI ont en fait été utilisés pendant plus de quatre décennies afin de dominer les peuples autochtones en les privant de leur liberté et de leur propriété et en affirmant une domination sur les territoires des nations originelles, les assujettissant comme dominions de la couronne de Castille. Si l’évêque Bolen avait reconnu cela, il aurait par là-même reconnu qu’en 1537, un fait (historique) de domination avait déjà été créé sur la vase des décrets pontificaux alexandriens. Il aurait donc reconnu, au nom de l’église catholique au Canada, que la bulle Inter Caetera avait déjà été utilisée pendant quarante ans pour refuser aux Indiens leur liberté et leur propriété.

L’utilisation du conditionnel par l’évêque Bolen ne reconnaît pas que la bulle Sublimis Deus ne pouvait rien faire pour changer plus de quarante ans de destruction et de domination institutionnalisée. Par cette simple expression du conditionnel, il a magistralement détourné l’attention du fait qu’en 1537, un système broyeur et mortel de domination chrétienne était déjà complètement en place et maintenu de manière invasive sur les nations originelles autochtones sous l’autorisation des bulles alexandriennes.

Les bulles pontificales alexandriennes servent de prototype illustrateur pour le droit de domination affirmé toujours utilisé contre nous. Une affirmation de droit de domination imposé sur tous les peuples et nations originellement libres dans le passé, continue d’être perpétré et maintenu contre nous aujourd’hui par les gouvernements d’état internationaux comme ceux du Canada, des Etats-Unis et bien d’autres. Aujourd’hui ceci est appelé la “souveraineté des états” ou le “pouvoir plénier” et de bien d’autres termes.

Par le moyen de la révocation cérémonielle de ces terribles documents pontificaux et de bien d’autres les ayant précédé commes les bulles Dum Diversas et Romanus Pontifex (NdT: pape Nicolas V en respectivement 1452 et 1455), le pape François 1er couperait ainsi avec la base même des arguemnts de domination maintenant toujours utilisés contre nous.

Longue Marche sur Rome contre le colonialisme: une délégation des nations indigènes remet une déclaration commune au Saint Siège de Rome pour la révocation officielle de la bulle Inter Caetera…

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, colonialisme, démocratie participative, documentaire, France et colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , on 9 mai 2016 by Résistance 71

L’évènement de la Longue Marche sur Rome s’est tenu du 30 Avril au 4 Mai 2016 entre Florence et Rome et a vu des délégations de nations indigènes du monde entier marcher sur Rome pour demander la révocation de la bulle pontificale Inter Caetera émise les 3 et 4 Mai 1493 par le pape Alexandre VI (Rodrigo Borgia), texte  d’une série fondatrice du colonialisme chrétien et occidental commencée en 1452 avec la bulle Dum Diversas puis en 1455 avec la bulle Romanus Pontifex, toutes deux du pape Nicolas V. La déclaration ci-dessous a été remise au Conseil Pontifical pour la Justice et la Paix par une délégation de nations indigènes, Une réunion de deux heures s’en est suivant. Un des portes-parole de la délégation, Steve Newcomb, a personnellement rencontré le pape François sur la place St Pierre de Rome pour en discuter.

Une fois de plus, la balle est dans le camp de la secte religieuse pour l’abrogation du décret pontifical fondateur de la Doctrine (chrétienne) de la Découverte…

— Résistance 71 —

 

Déclaration conjointe au Conseil Pontifical pour la Justice et la Paix

Déclaration remise au Saint Siège à Rome par une délégation de la manifestation de la Longue Marche sur Rome

6 Mai 2016

url de l’article original:

http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2016/05/06/joint-statement-pontifical-council-justice-and-peace?page=0%2C0

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

La déclaration suivante fut faite depuis la réunion de la Longue Marche sur Rome et Florence en Italie du 30 Avril an 4 Mai 2016, (un exemplaire écrit fut remis à la délégation du Vatican):

Salutations au pape François et au Conseil Pontifical pour la Justice et la Paix,

Commençons si vous le voulez bien par décrire le contexte historique. En 1992, l’ Indigenous Law Institute (ILI), fondé par Birgil Kill Straight (Oglala Lakota nation) et Steven Newcomb (Shawnee, Lenape) a commencé une campagne mondiale appelant le Saint Siège, durant la papauté de Jean-Paul II, à révoquer formellement la bulle pontificale Inter Caetera du 4 Mai 1493. Cette campagne continue aujourd’hui en 2016 au cours de la papauté de François 1er.

En 1993, l’ILI a écrit une lettre ouverte au pape Jean-Paul II en regard de l’appel de l’institut pour une révocation cérémonielle de la bulle pontificale. Le Centre pour les Droits de l’Homme de l’ONU a délivré cette lettre ouverte à la Mission d’Observation Permanente du Saint Siège aux Nations-Unies. Cette mission du Saint siège envoya une lettre au centre pour les droits de l’Homme disant que la lettre de l’ILI avait été envoyée au Vatican à Rome. La confédération iroquoise Haudenausonee commença également à travailler sur le problème des bulles pontificales au début des années 1990 au sein de son Cercle Traditionnel des Anciens et de la Jeunesse.

Bien que le Saint Siège ne répondit pas à cette première lettre de l’ Indigenous Law Institute, l’ILI, l’ American Indian Law Alliance, et l’Haudenosaunee ont continué avec leur campagne appelant à la révocation de la bulle du 4 mai 1493, comme étant représentative d’une série de bulles pontificales du XVème siècle, decrets de domination et de déshumanisation. Après plus de 20 ans, cette campagne a gagné en soutien à travers le monde et l’ILI, l’Haudenosaunee, l’American Indian Law Alliance, la nation Yakama, l’Assemblée des Premières Nations, le groupe de travail Apache Nde Nnee et bien d’autres, appellent maintenant à ce que ce problème de la doctrine de la découverte soit adressé. De ce momemtum global a résulté cette Longue Marche sur Rome qui s’est réunit depuis Florence en Mai 2016 et en cette rencontre face à face avec le Conseil Pontifical pour la Justice et la Paix.

Venons-en maintenant au point de focus de notre discussion. Comme vous le savez, après le premier voyage historique de Cristobál Colón (Christophe Colomb) vers les îles qui sont maintenant appelées Caraïbes, le pape Alexandre VI a émis plusieurs bulles pontificales pour les monarchies de Castille et d’Aragon (l’Espagne) et du Portugal. Les deux premiers de ces documents sont datés des 3 et 4 Mai 1493. N’est-il donc pas ironique que ce 4 Mai 2016 soit le jour de notre réunion avec le Conseil Pontifical pour la Justice et la Paix ici au Vatican.

Le but de notre visite est de discuter, de notre perspective, la signification et l’importance de ces documents pontificaux et bien d’autres. Lorsque nous nous intéressons au phrasé très spécifique de ces décrets pontificaux (Inter Alia, Dum Diversas de 1452, Romanus Pontifex de 1455 et Inter Caetera de 1493), nous voyons qu’ils appellent tous pour que les nations non-chrétiennes, soi-disantes “païennes”, soient envahies, capturées, vaincues, subjuguées, réduites en esclavage perpétuel et que tous leurs biens et possessions soient saisis au bénéfice de la chrétienté d’Europe par son empire global et ses dominations (“imperi et dominationes”), richesses et vastes zones de terres en propriété. Un tel langage est une preuve du pari de la chrétienté d’établir un système de domination chrétienne partout sur notre Terre-Mère au moyen de la Doctrine de la Domination Chrétienne que l’on trouve dans les bulles pontificales.

Les bulles de 1493 ont appelé à “la propagation de l’empire chrétien” (imperii christiani propagationem) et pour la réduction (reducere), la subjugation (subjicere) et la domination (exemple: “sub actuali dominio temporali aliquorum dominorum Christianorum constitute non sint”) des nations non-chrétiennes (“barbare nationes”) en les réduisant et les dominant (“deprimantur”).

La recherche de l’ILI menée par Steven Newcomb, montre que les schémas de domination et de déshumanisation de la chrétienté furent et continuent d’être dirigés de manière destructrice et mortifère contre nos nations et peuples originels libres, nos territoires sur l’Île de la Grande Tortue-Abya Yala, au travers de la vaste étendue continentale typiquement appelée en anglais “l’hémisphère occidental” et “les Amériques”/las Americas. Parce que les schémas de domination et de déshumanisation exprimés dans les bulles pontificales des 3 et 4 Mai 1493 sont devenus intégrés, inculqués, routinièrement institutionnalisés dans la langue, la pensée et le comportement, Ces schémas ne sont pas devenus “ipso facto obsolètes” comme l’a affirmé l’archevêque Celestino Migliore au sujet de la bulle Inter Caetera dans une lettre à l’ILI datée du 5 Juillet 2005.

De plus, l’imbrication et l’institutionalisation de la linguistique et des schémas comportementaux de domination et de déshumanisation dont nous parlons, sont en partie une excroissance et une conséquence des décrets pontificaux du XVème siècle et d’autres documents de la chrétienté occidentale. D’autres exemples de cette tradition linguistique et comportementale incluent la charte issue par le roi Henri VII d’Angleterre, roi catholique, à John Cabot en 1496, ainsi que celle issue par un autre roi catholique, François 1er de France à Jacques Cartier en 1534, roi qui avait reçu du pape Clément VII, le droit de coloniser d’autres endroits, aussi loin que le souverain de France concentrait ses efforts sur des zones non-chrétiennes que l’Espagne ou le Portugal n’avaient pas encore clâmées ou n’y avaient pas déjà tenté d’établir la domination chrétienne.

Voici où nous voulons en venir: il n’y a eu aucune “abrogation” de ce schéma ou paradigme de domination/déshumanisation que le Saint Siège a mis en marche sur une période de plus d’un siècle et qui a perduré depuis plus de cinq siècles maintenant. Ceci est toujours dirigé contre nos nations et peuples originels libres et indépendants au travers du continent américain et contre les nations libres et originelles ailleurs, comme en Australie ou sur Aotéaroa (NdT: “Pays du long nuage blanc” connu aujourd’hui sous le nom de Nouvelle-Zélande). La bulle pontificale Sublimis Deus n’a pas, par exemple, abrogé l’établissemet d’un système de domination dans ces zones clâmées par l’Espagne sur la base des bulles de 1493, que l’Espagne a compris être un don “ganaran y conquistaron de las Indias” pour “gagner et conquérir (dominer) les Indes (occidentales)”. Nous avons vu le phrasé en espagnol au dos d’une des bulles originales archivées aux Archives Générales des Indes Occidentales à Séville en Espagne.

Permettez-nous de fournir un parfait exemple du pourquoi la déclaration du nonce apostolique Migliore était incorrecte lorsqu’il déclara à l’ILI que la “bulle Inter Caetera, comme d’autres documents de cette époque, est devenus ‘ipso facto obsolète, nulle et non avenue’ et pourquoi ceci n’est pas vrai, comme l’a signifié le nonce Migliori dans une lettre au gardien de la foi Onondaga Oren Lyons, disant que la bulle Inter Caetera avait été ‘abrogée’ par la bulle Sublimis Deus en 1537. Dans son livre “A Violent Evangelism”, 1992, le théologien Dr. Luis Rivera Pagán déclare: “Dans le domaine juridique, les bulles du pape Alexandre VI maintinrent leur caractère autorisé comme montré dans la première phrase de la première loi du premier chapitre du troisième livre de la “Compilation de la Leyes de Indias” (1680), qui les reconnaît [les documents pontificaux] comme la toute première fondation de la possession à perpétuité des Amériques par la couronne de Castille.”:

“Par donation du Saint Siège apostolique… Nous sommes roi des Indes occidentales, des îles et de la terre continentale de l’océan, découvertes et à découvrir et incorporées dans notre couronne royale de Castille… [de façon] à ce qu’elles [ces îles et terres continentales] demeurent toujours unifiées pour la plus grande perpétuité, nous interdisons qu’elles puissent nous être retirées et nous ordonnons qu’elles ne puissent jamais être séparées de notre couronne royale de Castille…” (Recopilación 1841, 3.1.1, 2: 1). (p. 32)

Le Dr. Rivera-Pagán mit fin à cette discussion sur ce point en disant: “Cette loi est fondée sur les déclarations royales consécutives des rois Charles V et Philippe II d’Espagne, qui durant le XVIème siècle martelèrent la doctrine de la domination castillane à perpétuité sur les peuples ibéro-américains. Toutes ces déclarations font allusion aux bulles alexandrienne comme point crucial de référence.” (Ibid.). Puis ceci: “Bien que nous ne puissions pas trop insister sur ce point, il est néanmoins approprié de faire remarquer qu’au début du XIXème siècle, le don pontifical à perpétuité fut utilisé comme justification pour discréditer le mouvement d’indépendance latino-américain.

Les exemples ci-dessus fournissent une illustration clef du comment les schémas qui furent promulgués dans ces anciens décrets pontificaux et dans d’autres documents de domination, sont devenus institutionnalisés dans les lois et politiques d’états variés. De notre point de vue, le Saint Siège porte la responsabilité présente de l’action prise contre nos nations et peuples pour établir un système de language de domination destructeur et mortifère (“sub actuali dominio temporali aliquorum dominorum Christianorum constitute sint”). La vérité de tout ceci se trouve dans une phrase de la bulle Inter Caetera du 4 Mai 1493 qui dit: “Nous avons toute confiance en Lui de qui les empires et les dominations et toutes bonnes choses proviennent.

De notre point de vue, le Saint siège doit fournir autant de temps, d’effort, d’énergie et d’argent pour assister à la restauration de nos langues, cultures, terres et territoires sacrés, qu’il n’en a mis à tenter à nous détruire et à nous déposséder de ces caractéristiques de notre existence pour commencer cela. De plus, ouvrez les archives du Vatican à nos universitaires et érudits, déclarez et rapatriez tous objets culturels et/ou spirtituels nous appartenant que vous détenez ainsi que les restes et vestiges ancestraux ; soutenez la nation Oglala Lakota dans le problème lié aux terres sacrées des Black Hills (Collines Noires), traitez le problème de la contamination dûe à l’extraction de l’uranium dans la partie sud-ouest des Etats-Unis, retirez votre télescope de Mont Graham en territoire de la nation Apache ; soutenez la restauration et le processus de cicatrisation de nos nations.

Nous sommes anxieux de continuer ces discussions utiles au sujet de ces problèmes importants et nous proposons entr’autres choses, une série de réunions internationales avec le Saint Siège afin de discuter de nos points de vue respectifs, les notres comme les votres et de l’importance des bulles pontificales du XVème siècle et de leur paradigme de domination et de déshumanisation.
De plus, Il est temps pour le Saint Siège de s’opposer explicitement à l’utilisation de la Doctrine de la Découverte et de domination par les gouvernements des états en relation avec nos nations et peuples originels et libres.

Sincères salutations

Barbara Dull Knife, Oglala Lakota Nation

Loretta Afraid of Bear Cook, Oglala Lakota Nation

Belinda Ayze, Dine Nation

Chi’qwax, Jode Goudy, Chairman, Yakama Nation

Keith Matthew, Shuswap Nation

David Close, Himkokapskap, Cayuse Nation

Herson Huinca-Piutrin, Mapuche Nation, Comunidad de Historia Mapuche. Wilton Littlechild, Cree Nation, International Chief for Treaties 6, 7, & 8. Kenneth Deer, Mohawk Nation, Haudenosaunee

Steven Newcomb, Shawnee, Lenape Nations, Indigenous Law Institute

Colonialisme, Vatican et l’héritage de la domination

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Rejoignez le mouvement pour la répudiation des bulles papales colonialistes, plus nous mettrons de pression sur la hiérarchie cléricale jusqu’au Vatican et plus ces diktats papaux auront de chance d’être répudiés.

— Résistance 71 ~

 

Un héritage de domination dans les décrets de l’église catholique

Steven Newcomb

12 avril 2016

url de l’article original:

http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2016/04/12/legacy-domination-catholic-church-decrees

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

La Canadian Conference of Catholic Bishops (CCCB) ou Conférence Canadienne des Évêques Catholiques (CCEC) comprend quatre organisations catholiques du Canada. Le 19 mars 2016, la CCEC a publié “The ‘Doctrine of Discovery’ and Terra Nullius: A Catholic Response.” Ou “La doctrine de la découverte et Terra Nullius: une réponse catholique”, écrite en partie en réponse à Calls to Action #46 et #49 du rapport final de la Commission Vérité et Réconciliation (CVR) ; la déclaration catholique est dite “répudier les concepts utilisés pour justifier la souveraineté européenne sur les terres et peuples autochtones, tels que ceux de la doctrine de la découverte et de terra nullius.

Il y a 24 ans, mon ami et mentor Birgil Kills Straight (Oglala Lakota Nation) et moi-même avons démarré une campagne globale contre la Doctrine de la Découverte. Nous avions commencé par appeler le pape Jean-Paul II pour qu’il révoque le décret pontifical (bulle) Inter Caetera du 4 Mai 1493. Pourquoi ? C’était un parmi plusieurs documents du Vatican qui appelait à la domination (chrétienne) des nations non-chrétiennes. Parce que nous persistons avec notre travail international à ce niveau et sur ces documents, nous avons quelque chose à dire au sujet de la déclaration récente de l’église catholique sur cette doctrine de la découverte.

Malheureusement, le rapport final de la CVR n’inclut pas le point de focus de notre campagne ; le rapport n’utilise pas une seule fois le mot “domination”. Pendant plus de deux décennies nous avons utilisé les bulles pontificales du XVème siècle comme méthode d’éducation des nations et peuples autochtones ici et ailleurs autour du monde, pour faire mieux comprendre au sujet des schémas courants de domination et de déshumanisation que l’on peut tracer aux textes mêmes de ces vieux documents du Vatican. Pendant des siècles, les schémas dominants de pensée et de comportement ont été imbriqués dans les systèmes légaux et politiques de pays tels que les Etats-Unis, le Canada (et d’autres), où ils persistent aujourd’hui. Ce qui est typiquement et quelque peu ineptement appelé la doctrine de la découverte est un système de langage et de domination perdurant, qui est toujours utilisé à ce jour contre nos peuples et nos nations autochtones et originels.

Le 24 mars 2016, l’évêque Donald Bolen, du diocèse catholique de Saskatoon, a été interviewé au sujet de la déclaration publique de la CCEC. Ceux-ci révèlent que l’église catholique ne reconnaît pas les bulles pontificales comme étant des documents de domination. Plus encore, lorsqu’il lui fut demandé: “Quelle est la relation entre la doctrine de la découverte et les déclarations pontificales remontant au XVème siècle ?” Il répondit: “Il n’y a aucune relation directe.” Puis il continua de la sorte: “Il y a eu plusieurs bulles pontificales en cette fin de XVème siècle qui effectivement accordèrent des droits aux pays européens le droit sur des territoires d’autres peuples.” L’affirmation de l’évêque Bolen qu’il n’y a “aucune relation directe” entre les bulles pontificales et la doctrine est contredite par le phrasé spécifique de ces documents même: une gratification pontificale de “découvrir” et de “dominer” les territoires d’autres nations fut un droit affirmé de domination explicitement fondé sur le fait que nos nations n’étaient pas chrétiennes.

En Mai 2013, la Dr. Debra Harry (de la nation Paiute), l’avocate Sharon Venne (de la nation Cree) et moi-même, nous sommes rendus dans la ville de Séville en Andalousie, dans le sud de l’Espagne. Là, nous avons visité les Archives Générales des Indes (occidentales). Le directeur des archives nous a très gentiment accordé la permission de voir le parchemin pontifical original datant de 1493, émis par le pape Alexandre VI (NdT: Rodrigo Borgia, père de Cesar et Lucrèce Borgia…), que nous avons examiné exactement 520 ans jour pour jour après sa date d’émission le 4 Mai 1493. Au dos d’un des deux documents, nous y avons vu une anotation écrite par le secrétaire royal d’Espagne il y a plus de cinq siècles.

L’anotation royale dit en espagnol que le décret pontifical est un don du pape Alexandre VI pour “ganaran y conquistaron de las Indias” (“pour gagner et conquérir [dominer] les Indes.” Lorsque comprise dans le contexte du texte original en latin, cette anotation nous permet de saisir l’intention du pape à savoir que les monarques catholiques partiraient à la recherche de terres non-chrétiennes “à être découvertes”, avec pour but le “dominorum Christianorum” (dominateurs chrétiens), forçant les terres des “nations barbares” sous la domination chrétienne. Nos nations vivent maintenant avec/sous l’héritage de la tradition de la chrétienté de chercher un “nouveau monde” et de nouvelles terres à envahir et à dominer.

L’affirmation de l’évêque Bolen disant “aucune relation directe” entre les décrets pontificaux du XVème siècle et la doctrine de la découverte mène à une conclusion des plus importantes: La CCEC a échoué dans la compréhension que l’utilisation par la chrétienté de la domination comme moyen de tenter de détruire les nations non-chrétiennes a mené aux problèmes actuels expérimentés par nos peuples et nations originels. (NdT: ou la CCEC feint de ne pas comprendre… c’est notre position…) Le traumatisme concourant qui a résulté de ces décrets pontificaux (ex: la déshumanisation et la mort d’enfants de nos nations originelles dans les pensionats pour Indiens aux Etats-Unis et au Canada), est un des facteurs qui ont mené à la création d’une Commission pour la Vérité et la Réconciliation au Canada. Le mot “vérité” dans le titre de cette commission doit impérativement être au sujet de dire la vérité historique et non pas de la démanteler.

L’évêque Bolen a aussi dit que les bulles pontificales “adressèrent un conflit entre l’Espagne et le Portugal pas ceux qui colonisèrent ce qui est maintenant le Canada.” Il ne semble pas réaliser que l’Angleterre était toujours catholique en 1496 lorsque le roi Henri VII imita les bulles pontificales de 1493 en émettant une charte royale à John Cabot afin qu’il “subjugue” (domine) les terres des “païens et des infidèles”. Ce document résulta en l’assomption que la “souveraineté de la couronne” (la “domination”) est toujours affirmée aujourd’hui en relation de ce qui est maintenant typiquement appelé le “Canada” et “l’Amérique du Nord”. La France était catholique lorsque le pape Clément VII donna la permission au roi François 1er de s’engager dans ses propres voyages de colonisation chrétienne (avec, par exemple, le voyage de Jacques Cartier en 1534 dans la région maintenant appelée le fleuve Saint-Laurent).

L’église catholique manque totalement d’une perspective historique du point de vue des nations originelles de la terre quant à la domination que l’on trouve exprimée (NdT: et qui fut mise en pratique directement et violemment…) dans les décrets pontificaux du XVème siècle. Il est plus que grand temps que se réunisse une conférence internationale majeure au sujet de ces documents et des conséquences qu’ils ont eu sur nos peuples et nations originels. Un tel évènement créera une opportunité pour établir un dialogue plus profond entre le Saint Siège et nos leaders spirituels indigènes, se rassemblant avec nos universitaires et érudits et ceux que le Vatican choisira lui-même.

Nous n’avons pas besoin de réconciliation, nous avons besoin de décolonisation.

Résistance au colonialisme: Le super mensonge du Vatican à l’ONU concernant la bulle pontificale Inter Caetera de 1493 fondatrice du colonialisme occidental…

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A lire et diffuser sans modération notre dossier « Colonialisme et doctrine chrétienne de la découverte ».

Participez au mouvement d’abolition de l’empire.

 

Le super mensonge du Saint Siège à l’ONU

 

Steven Newcomb

 

16 Février 2016

 

url de l’article original:

http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2016/02/16/holy-sees-whopper-falsehood-un

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Le 25 Novembre 2015, le Saint Siège (Vatican) est venu devant l’ONU et son Committee on the Elimination of Racial Discrimination (CERD). Répondant à une intervention sur la doctrine de la découverte faite par le groupe Apache-Ndee-Nee Working Group, le membre du CERD Carlos Manuel Vazquez demanda au Saint Siège de clarifier sa position sur le document de la bulle pontificale Inter Caetera de Mai 1493 et sur la doctrine de la découverte. Mr Vasquez demanda qu’une répudiation de la bulle papale “soit discutée à la réunion de haut niveau devant se tenir à Rome entre le pape et les représentants des peuples indigènes.” (CERD/C/SR.2395, Report of December 1, 2015, p. 8).

L’archevêque Tomasi répondit pour le Saint Siège. Il dit alors que le traité de Tordesilla de 1494 entre l’Espagne et le Portugal avait rendu “effectivement” la bulle papale “inopérante”. “Changer les conséquences historiques de l’idéologie réfléchie dans ces instruments nous demanderait de changer le traité plutôt que la bulle pontificale”, fit remarquer Tomasi (p.8). En droit, le terme “inopérant” veut généralement dire “sans effet, sans force pratique, invalide”. Si le Saint Siège a raison, il devrait alors être impossible de trouver des preuves que la couronne de Castille ou tout autre gouvernement, aient considéré la bulle papale Inter Caetera comme toujours opérationnelle et donc valide après 1494 ; alors nous devons dire que l’affirmation faite par le Saint Siège devant le CERD de l’ONU est clairement fausse.

Une vision de la vérité sur le sujet peut être acquise en regardant le territoire qui fut d’abord saisi par l’Espagne puis, basé sur le droit international de succession de la terre, par le Mexique puis ultimement par les Etats-Unis. Ce chemin de succession est tacitement trouvé dans le traité de Guadalupe Hidalgo de 1848 entre le Mexique et les Etats-Unis. A cause de ce transfert, le ministère des affaires étrangères états-unien écrivit le 3 Avril 1849 sur la nécessité de rassembler des informations fiables “au sujet de la condition du titre de propriété sur les terres de Californie”. Le ministère déclara qu’il “est important que les archives de ce territoire (Californie) et aussi de la ville de Mexico (aussi loin qu’elle soit concernée avec ces territoires) soient examinées et rapportées par des personnes compétentes.” Le juriste William C. Jones fut commissionné pour la tache “sous l’autorité du département d’état” (John Rockwell, A Compilation of Spanish and Mexican Law, 1851, p.425).

Quatre-sept ans plus tard, en 1895, 402 ans après Inter Caetera, un avocat de Californie nommé Frederick Hall publia son livre “The Laws of Mexico”. De manière consistante avec les directives du département d’état à Jones, Hall a compilé la plupart de sa recherche à Mexico City, où il reçut l’assistance d’Ignacio L. Vallarta, l’ancien patron et juge de la Cour Suprême du Mexique et de Don Justino Rubio, le conservateur en chef des archives du Mexique.

La table des matière de Hall s’ouvre comme suit:
“Compilation and Treatise on the Laws of Mexico,” “Part First. Crown Lands of Spain, Public Lands of Mexico, and Mines,” “Chapter I. Possession and Early Government of Mexico By Spain, § 1. Grant by the Pope to the Crown of Spain. § 2. Right by Discovery”. Dans le premier paragraphe du livre de Hall nous trouvons ceci:
Afin de mettre fin au paganisme et de faire avancer la religion catholique romaine, le pape Alexandre VI émît une bulle en 1493, donnant au royaume de Castille l’entièreté du vaste domaine qui venait d’être découvert, ou de ceux à découvrir entre les pôles Nord et Sud, ou tout ce qui pouvait l’être n’appartenant pas déjà à une puissance chrétienne.

Hall cite ensuite un peu de la bulle pontificale en latin:
Ut fides Catholica et Christiana religio nostres praesertim temporibus exaltetur, etc., ac barbarae nationes deprimantur, et ad fidem ipsam reducantur,’ sont les termes de la bulle. Traduction par Haz. Coll.3. Le latin appelle à ce que les “nations barbares” soient dominées en étant réduite à la foi catholique et la religion chrétienne. Le livre de Hall s’ouvre en citant en premier lieu la bulle du pape parce que, en accord avec la loi internationale de succession, les Etats-Unis sont le successeur des bulles du pape vaticanes en relation avec bien des domaines qui furent clâmés par la couronne de Castille.

Le fait que la bulle pontificale de 1493 Inter Caetera est toujours active et opérante a aussi été vérifié dans un livre que le gouvernement des Etats-Unis a fait lui-même publier depuis son imprimerie nationale en 1909. Le livre fut compilé et édité “sous la loi du congrès du 30 Juin 1906 et son titre en est: The Federal and State Constitutions[,] Colonial Charters, and Other Organic Laws of the States, Territories, and Colonies Now or Heretofore Forming The United States of America.” L’auteur du livre est Francis Newton Thorpe.

Dans la table des matières du livre de Thorpe se trouve une liste de documents qui constituent la loi organique des Etats-Unis. Des zones qui furent clâmées par l’Espagne, à savoir: le Texas, la Floride, le Nouveau-Mexique, l’Arizona, le Nevada et la Californie, sont tracées dans le livre vers deux des documents qu’on trouve en exergue dans la table des matières: “Privileges and prerogatives granted to Christopher Columbus—1492” et “Bull of Pope Alexander—1493.” Cette documentation démontre très clairement que l’idéologie de domination de la bulle pontificale Inter Caetera est toujours opérante et active et qu’elle est traitée jusqu’à ce jour, comme une part critique du système légal organique des Etats-Unis.

De plus, dans son livre “A Violent Evangelism (1992),” le théologien Luis Rivera Pagán déclare: “Dans le domaine juridique, les bulles du pape Alexandre ont maintenu leur caratère d’autorité, comme vu par la première phrase de la première loi du premier chapitre du troisième livre de la ‘the Compilation of the Leyes de Indias’ (1680), qui reconnaît ces bulles papales comme la première fondation de la possession à perpétuité des Amériques par la couronne de Castille.” (p.32)

Rivera-Pagán dit que Leyes de Indias “est fondé sur les déclarations royales consécutives de Carlos V et de Philippe II d’Espagne, qui au cours du XVIème siècle martelèrent la doctrine de la domination castillane à perpétuité sur les peuples ibéro-américains. Toutes ces déclarations font allusion aux bulles alexandriennes comme point de référence crucial” (Ibid.). Dans ce qui est une contradiction majeure et significative avec la déclaration du Saint Siège devant le CERD de l’ONU en 2015, Rivera-Pagán déclare: “Bien que nous ne puissions pas élaborer sur ce point, il est cependant tout à fait approprié de montrer qu’au début du XIXème siècle, le don pontifical à perpétuité fut utilisé comme justification pour discréditer le mouvement d’indépendance latino-américain…” Rivera-Pagàn aussi cite les Leyes de Indias comme suit:

“Par don du Saint Siège apostolique… nous sommes le seigneur des Indes Occidentales, des îles et des terres émergeant de l’océan, découvertes ou qui seront découvertes et incorporées à notre couronne royale de Castille… [de façon] à ce qu’elles demeurent toujours unifiées pour leur plus grande perpétuité et établissement, nous interdisons qu’elles nous soient retirées.

Bref, la déclaration de l’archevêque Tomasi devant le CERD de l’ONU en Novembre 2015 était totalement fausse lorsqu’il déclara que la bulle du pape Alexandre de Mai 1493 Inter Caetera n’était plus active ou opérante à cause du traité de Tordesilla. Si la bulle pontificale n’avait plus de force ni d’effet pratique depuis 1494 comme stipulé, il n’y aurait eu aucune raison pour les lois de Castille des Indes Occidentales depuis 1680 de reconnaître “un don du siège apostolique”, par lequel la couronne de Castille se considérait elle-même “Seigneur des Indes Occidentales, des îles et des terres émergeant de l’océan, découvertes et à découvrir”. De plus, le don papal fut fait aux héritiers de Castille et leurs successeurs, à perpétuité ou pour toujours, c’est pourquoi ce don pontifical apparaît également dans les livres de Hall et de Thorpe.

Dans son livre de 2005 “On Bullshit” (“Sur la connerie”), le philosophe de Princeton Harry G. Frankurt remarque que “Un des traits de caractères les plus saillants de notre société dominante est qu’il y a tant de connerie.” Je doute que nous ne sachions un jour à quel point le saint siège croit vraiment en sa propre connerie au sujet de la bulle papale Inter Caetera. Il a faussement affirmé en 2007 que le traité de Tordesilla entre deux puissances civiles, l’Espagne et le Portugal, avait en fait abrogé la bulle Inter Caetera. En 2015, le Vatican perpétue la même fausse affirmation devant le CERD de l’ONU, disant que le traité de Tordesilla a rendu le docuement de la bulle Inter Caetera de 1493 totalement “inopérant”. La bonne nouvelle est que nous continuerons inlassablement à rappeler au saint siège sa connerie.