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Avec le Tribunal International contre les Crimes de l’Église et de l’État (TICEE) pour mettre fin à la terreur contre les enfants ~ Opération Rachat ~

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 » ‘Voilà ce que j’ai fait’ dit ma mémoire. ‘Je n’ai pu faire cela’ dit mon orgueil qui reste inflexible. Et finalement, c’est la mémoire qui cède. »
~ Friedrich Nietzsche ~

 

Mettez fin au reigne de la terreur contre les enfants

Opération Rachat

 

A partir du 15 avril 2018: Jour du souvenir de l’holocauste enfanticide

Le trafic, la torture et l’assassinat routiniers d’enfants sont devenus une industrie mondiale très lucrative dans laquelle bien des entreprises ecclésiastiques sont profondément impliquées. Le Vatican, l’église anglicane et d’autres églises ont été condamnées par des tribunaux de droit coutumier pour ces crimes et d’autres actions génocidaires. En finançant et en adhérant à ces églises criminelles, vous permettez à leur malfaisance de perdurer.

Le 15 avril 2018, des gens dans de nombreux pays vont prendre part à une action directe pour mettre fin à ces crimes en frappant à leur source. L’opération Rachat va mettre en marche un mécanisme d’arrestation citoyenne contre des violeurs d’enfants reconnus et leurs protecteurs au sein de l’église, l’opération va organiser une occupation pacifique des églises et dépendances afin de perturber leurs opérations et va aussi mettre fin au financement et à la protection légale qui permettent à ces entités criminelles de fonctionner. Ces églises ont trahi leur responsabilité sociale et ont perdu tout droit de fonctionner sous la loi des nations. Nous, le peuple, ne permettrons plus à de tels loups dans une peau de brebis d’exploiter et de brutaliser nos enfants.

Vous pouvez aider à sauver des vies innocentes en vous joignant à cet effort mondial. Voici comment:

1. BOYCOTTEZ les églises catholique romaine, anglicane / épiscopalienne et unifiée en leur refusant toute participation et financement.

2. DEMANDEZ à ce que votre gouvernement révoque le statut d’exonération fiscale et les privilèges légaux de ces églises.

3. EDUQUEZ-VOUS et les autres sur ce crime et l’histoire cachée de ces églises criminelles. Voir http://www.itccs.org and www.murderbydecree.com .

et en français : https://resistance71.files.wordpress.com/2017/07/meurtre_par_decret.pdf et https://resistance71.wordpress.com/meurtre-par-decret-le-crime-de-genocide-au-canada/ 

4. REJOIGNEZ le groupe d’action de l’OPERATION RACHAT le plus proche de chez vous et mettez directement fin aux activités de ces églises assassines. Contact itccsoffice@gmail.com pour nous rejoindre.

Partagez ce pamphlet avec un ami. Agissez dès maintenant pour mettre fin à la guerre menée contre nos enfants !

Commandité par l’International Tribunal of Crimes of Church and State (ITCCS) ou Tribunal International contre les Crimes de l’Eglise et de l’Etat (TICEE)

itccsoffice@gmail.com , thecommonland@gmail.com , http://www.itccs.org

= = =

Ce pamphlet en format PDF pour diffusion à toute fin utils:

TICEE_Operation_Rachat_2018

A lire: « Meurtre par décret, le crime de génocide au Canada » (PDF):

Meurtre par décret le crime de génocide au Canada

Rejoignez le mouvement pour la répudiation de la doctrine chrétienne de la découverte, fondement du colonialisme passé et présent.

Païens en terre promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverte

Censure de la conférence de Kevin Annett à l’Oxford Union sur le thème: « Le bien existe t’il dans l’église catholique ? »…

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“Je termine ici et je prononce mon jugement. Je condamne le christianisme, j’élève contre l’Église chrétienne la plus terrible des accusations, que jamais accusateur ait prononcée. Elle est la plus grande corruption que l’on puisse imaginer, elle a eu la volonté de la dernière corruption imaginable. L’Église chrétienne n’épargna nulle part sa corruption, elle a fait de toute valeur une non-valeur, de chaque vérité un mensonge, de chaque intégrité une bassesse d’âme. Qu’on ose encore me parler de ses bienfaits « humanitaires ». Supprimer une misère était contraire à son plus profond utilitarisme, elle vécut de misères, elle créa des misères pour s’éterniser…”
~ Friedrich Nietzsche, “L’antichrist”, 1895 ~

“Quant aux dogmes chrétiens, ils furent élaborés comme on sait, dans une série de travaux théologiques, littéraires et dans les conciles, principalement par les néo-platoniciens convertis à l’Orient… Pendant 10 siècles, le christianisme, armé de la toute puissance de l’église et de l’État et sans concurrence aucune de la part de qui que ce fût, put dépraver, abrutir et fausser l’esprit de l’Europe..”
~ Michel Bakounine ~

 

Censure: La conférence de Kevin Annett à L’Oxford Union qui n’a jamais eu lieu

Le sujet de la conférence: “Le bien existe t’il dans l’église catholique ?”

 

Kevin Annett

 

10 janvier 2018

 

url de l’article original:

http://kevinannett.com/2018/01/10/censored-news-the-oxford-union-lecture-by-kevin-annett-that-didnt-happen-until-now/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Bonjour et bienvenue. Je m’appelle Kevin Annett. Il y a peu de temps, j’ai reçu une invitation officielle de la plus vieille société colloquiale au monde, l’Oxford Union, pour y venir débattre d’une plutôt étrange question, à savoir s’il y avait “quelque chose de bien” dans l’église catholique. Juste une semaine avant le débat programmé et de la même manière qu’en bien d’autres occasions, mon invitation pour donner ce discours fut annulée sans aucune explication. Voici donc ce que je prévoyais de présenter au débat de l’Oxford Union.

Bonsoir. Laissez-moi commencer par dire que c’est une agréable surprise pour moi d’être capable de me joindre à vous ce soir. La dernière fois que j’ai essayé de parler en public en Angleterre, dans une manifestation à Londres contre le trafic d’enfants mené par l’église et l’état, votre police des frontières privées avait jugé bon de m’arrêter, de prendre mes empreintes digitales et de m’expulser de ce pays sans aucune raison tangible. Je vous remercie donc de m’avoir invité ici ce soir.

Le sujet du débat de ce soir est formulé de manière non équivoque: “Y a t’il quelque chose de bien/bon dans l’église catholique ?” et donc de manière présumée dans son entreprise mère, la holding du Vatican Inc. Le phrasé même de la question implique que non, il n’y a rien de bien, alors essayons d’en trouver. Bien entendu, essayer de localiser une quelconque intégrité dans une entreprise corporatiste revient à essayer de trouver l’amour dans un bordel. Donc peut-être que la question de ce soir a déjà reçu sa réponse, mon boulot est terminé, nous pouvons tous rentrer à la maison.

Quoi qu’il en soit, le libellé du débat de ce soir prête quelque peu à confusion et ce à commencer avec le mot “bien/bon”, qui est après tout un terme complètement subjectif, relatif et moralement ambigu.

Les conquistadores espagnols et leurs prêtres catholiques bénissant les massacres ont pensé qu’ils faisaient le bien en exterminant des millions de non-catholiques pour leur propre bien. L’inquisition vaticane qui a passé au barbecue et a torturé à mort des chrétiens qui n’étaient pas d’accord avec Rome portait le titre officiel d’Auto da Fe ou acte de foi. Même le pape actuel, soi-disant “libéral”, François 1er, Jorge Bergoglio, parle de “la bonté et du zèle” des missionnaires franciscains qui ont fait travailler à mort des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants aborigènes, comme esclaves dans leurs plantations de Californie. Bergoglio a récemment pardonné quelques 10 000 de ses propres ouailles prêtres violeurs d’enfants, sans aucun doute toujours dans le même esprit de “faire le bien” : du moins, le bien pour son institution. Les êtres humains, spécifiquement lorsque pressés et ayant la religion pour justification, emballent toujours leurs crimes d’un halo de bonté.

J’ai une expérience personnelle de ce sont je parle. Pendant plus de 20 ans au Canada, ai-je vécu et travaillé et documenté les histoires de bien des survivants des camps de la mort appelés les “pensionnats pour Indiens” et qui étaient essentiellement gérés par l’église catholique (NdT: mais aussi par l’église anglicane, rattachée au Vatican et à l’église Unifiée du Canada). Plus de 60 000 enfants autochtones moururent dans ces camps. La moitié des enfants incarcérés ne revinrent jamais parce qu’ils étaient rituellement torturés aux mains des prêtres et des bonne-sœurs qui géraient ces centres ; ils étaient routinièrement affamés (NdT: afin de compromettre leur système immunitaire et de les rendre plus vulnérables aux maladies telles la TB qui étaient rampante dans ces endroits…), trafiqués, ils servaient de cobayes humains pour des expériences médicales, ils étaient fouettés, violés en réunion et assassinés en masse avec l’aide de la variole et de la tuberculose. Pas un seul prêtre catholique n’a jamais été incarcéré au Canada pour ces crimes et ils ne le seront jamais. Ces assassins sont au-dessus des lois et ayant eu l’infortune de discuter avec bon nombre d’entre eux, je sais que ces membres du clergé complices sont toujours convaincus qu’ils essayaient de faire le bien pour ces pauvres sauvages bronzés, en tuant leurs corps pour sauver leurs âmes, pour citer le fondateur de la théologie catholique Thomas D’Aquin.

Alors peut-être devons nous redéfinir le terme de “faire le bien” de bien meilleure façon, en utilisant cette simple définition: faire le bien signifie ne pas nuire à autrui et le laisser tranquille. Bien sûr, sous cette définition, on condamne immédiatement l’église catholique romaine., qui a tué plus de gens que n’importe quelle autre institution dans l’histoire de l’humanité. Le nombre de morts aux mains de l’église de Rome, depuis qu’elle est devenue cette vaste entreprise légale par l’empereur Constantin en 317 de notre ère, dépasse les 50 millions. D’accord, c’est peut-être vrai, rétorqueront les souteneurs de Rome, personne n’est parfait ! Mais regardez toutes ces œuvres de charité que l’église accomplit également ! N’est-ce pas bien ?…

Alors dans ce sens là, le sujet de ce soir aurait peut-être dû être libellé en: “Y a t’il eu quelque chose de bien avec Pablo Escobar, le patron du grand cartel de la drogue de Medelin en Colombie ? Car Pablo s’est engagé dans beaucoup d’œuvres charitables pour les pauvres de Colombie. Tout comme l’église catholique romaine de laquelle il fut toujours un loyal serviteur payant son écot, Pablo utilisa une partie de son butin malfaisant pour faire construire des refuges pour les sans abris, des parcs de jeu pour les enfants des bidonvilles et des soupes populaires pour les affamés. Il est certain que cet argent charitable était couvert de sang et était une rétribution de biens des morts prématurées de ces mêmes pauvres gens par addiction à la drogue, mais Hé, cela faisait le bien non ?…

Mon analogie entre Pablo Escobar et le Vatican fait mieux qu’être pertinente, car la Banque du Vatican est elle-même lourdement investie dans les cartels de la drogue internationaux ainsi que dans les trafics d’armes, d’êtres humains, lesquelles vont toutes la main dans la main. Les entreprises de la transformation génétique (OGM), l’industrie pharmaceutique, la plus grosse entreprise de petites armes au monde, Beretta Limited, et même quelques douzaines d’entreprise pornographiques de l’internet… ont toutes pour point commun 100% d’investissements et paient pour les produits distribués à ces pauvres gens qui embrassent la pince que les nourrit.

Confrontons donc directement la suggestion que l’église catholique romaine, en tant que corporation la plus riche et la plus irresponsable au monde, joue un rôle majeur dans la charité donnée aux plus nécessiteux du globe. Demandons-nous donc quel pourcentage des revenus annuels de l’église vont de fait dans ses œuvres caritatives ? C’est une question très importante, pas seulement pour le débat de ce soir, mais aussi parce que c’est la SEULE base légale exonérant l’église d’impôts sous la loi des nations, qui veut qu’elle doit dévouer tous ses revenus, pas seulement une partie, mais tous ses revenus collectés soit pour l’avancement de la religion ou pour la pratique de la charité. Bon, rien que là, vous pouvez laisser tomber l’église catholique romaine, à moins que quelqu’un ne veuille expliquer ce que le blanchiment d’argent de la mafia, l’achat de missiles de croisière pour des dictateurs du tiers monde, ou payer des pot-de-vin routiniers à des politiciens et des gouvernements partout dans le monde, a quoi que ce soit à faire avec la religion ou la charité.

Quel pourcentage des revenus de l’église catholique est reversé à la charité ? Moins de 1%, du moins en Amérique. De fait, c’est le seul pays au monde où l’église publie de manière consistante ses déclarations financières. Après tout, le Vatican est un corps constitué fermé, qui s’auto-gère, s’auto-gouverne et qui ne rend de comptes à absolument personne, comme toute société secrète qui se respecte. Mais cette notion inconvéniente et persistante de la soi-disante “séparation de l’église et de l’État” qui figure dans la constitution des Etats-Unis demande que même l’église catholique se doit de créer ne serait-ce que l’apparence d’une certaine transparence. Et donc, d’après le gouvernement des Etats-Unis, en 2013, l’église catholique aux Etats-Unis a eu un revenu net de 13,4 milliards de dollars. Ceci juste dans un pays (NdT: où le catholicisme est minoritaire…) et où on ne trouve que 15% des catholiques du monde.

Par projection, le revenu annuel du Vatican doit-être de centaines de milliards de dollars, pas seulement des quêtes faites dans les églises et du denier du culte, mais de cet énorme porte-feuille d’investissement mondial et ses accords de concordat de financement secret avec plus de 100 nations dont les gouvernements dirigent un pourcentage régulier de leurs revenus fiscaux directement à la Banque du Vatican (NdT: sise à la City de Londres, dont les intérêts et investissements sont gérés par la famille Rothschild… Rappelons-nous du “banquier de dieu” très proche du Vatican. Roberto Calvi, retrouvé pendu sous un pont de Londres en 1982…).

Pour en revenir aux Etats-Unis, le seul pays où un semblant de lumière éclaire les eaux turbides de monde parallèle des finances du Vatican: d’après le même audit fait par l’église elle-même, des 13,4 milliards de dollars engrangés en 2013, seulement 1,1% allèrent aux œuvres caritatives. Mais comme la moitié de cette somme provenait de donations gouvernementales aux sociétés d’aides catholiques, en réalité on peut dire que seulement 0,6% des revenus de l’église allèrent à ses œuvres caritatives. Mais comme ces charités sont pratiquement toutes propriétés de l’église, cela veut aussi dire en clair, qu’un tentacule de la grosse pieuvre vaticane en nourrit un autre.

La moitié d’un pourcent mes amis. La vérité est que l’église catholique n’est en rien une force de travail charitable. Elle est en fait une gigantesque entreprise de racket, un entreprise financière qui pompe le fric et qui est maintenue à flot par chaque contribuable du monde.

Bon, voyons l’autre base sur laquelle l’église ne paie pas un sou d’impôts: l’avancement de la religion. Quel pourcentage de son temps et de ses revenus sert à faire avancer son sacerdoce qu’on peut qualifier d’extrêmement violent ? Moins de 10%. C’est le temps que chaque semaine un prêtre passe à dire des prières publiques, des messes ou à enseigner des classes de catéchisme, d’après les propres déclarations du Collège des Cardinaux du Vatican, qui en 2014, a émis un rapport interne concernant la formation et l’ordre de ses prêtres. Le travail principal du clergé, d’après les cardinaux eux-mêmes, est la maintenance matérielle et sociale de l’église, la sauvegarde de ses traditions et opérations et l’expansion de ses revenus et de ses membres. Quelqu’un peut-il me dire où dieu sans même parler de Jésus, a quoi que ce soit à faire avec tout cela ?…

Strike no2. Ah c’est un terme de baseball, désolé je ne joue pas au cricket. Le 3ème et dernier strike contre l’église catholique réside dans sa nature réelle et non pas celle imaginée, une fois que ses énormes prétention et mensonges sont dévoilés et que nous l’observons pour ce qu’elle est véritablement, historiquement et aujourd’hui. Mais pour ce faire, et pour percer le brouillard mental entourant cette entreprise du Vatican Inc. nous devons comprendre que l’église catholique n’est pas du tout une église chrétienne. Bien au contraire, elle est en tous points un culte d’adoration d’un empereur dérivé du 3ème siècle de notre ère, pas de celui de Jésus ni de l’église chrétienne primordiale. Ce fait est crucial à comprendre si nous voulons comprendre le niveau de confusion mentale de bien des gens, incluant les athées, qui se demandent toujours : “Mais comment un corps qui prêche l’amour de Jésus peut-il être responsable d’assassinats de masse, de génocide et du viols d’enfants institutionnalisés ?…

Bien sur, la réponse simple à cela est que c’est toujours le pire violeur d’enfants qui a la réputation la plus immaculée. Ce qui est utile comme couverture pour tout escroc: plus grand est le crime, plus douce et châtoyante sa couverture. La parole, mes amis, est des plus faciles, surtout depuis une chaire…

Mais n’oublions pas ce que Jésus avait dit pour nous avertir: “Bien des faux prophètes viendront en mon nom et diront ‘je suis le christ’. Ne vous y trompez pas, vous les reconnaîtrez par leurs œuvres.”

Nous pouvons aussi voir la papauté à l’œuvre: conquête, brutalité en tout genre, guerres, génocide, inquisition et l’écrasement de l’esprit humain. Tout cela commença lorsque les empereurs romains Aurélien et Constantin créèrent l’église catholique romaine sur les os du premier mouvement chrétien. Cette église de Rome fut une extension et une continuation de cette autre machine à massacrer que fut l’empire romain. Pour preuve, vous ne devez pas aller plus loin que le titre même du pape qui est Pontifex Maximus ce qui veut dire en latin, “grand pont”, entre la terre et les cieux. C’était le titre latin des empereurs à Rome, à commencer avec Aurélien en l’an 275, qui assuma aussi le titre de “ Deus et Dominus”: Dieu et Maître. Un homme qui est devenu dieu. D’abord ce fut l’empereur et maintenant, pour un catholique, le pape. Le christ n’est plus le lien vers dieu, mais un homme l’est, élu et élevé de manière blasphématoire au dessus de l’humanité, même au dessus de dieu, par d’autres vieux bonshommes portant un drôle d’accoutrement.

De manière non surprenante, chaque pape nouvellement élu reçoit le titre de “vicaire du christ” ou vicarii christi, ce qui veut dire en latin: “le remplacement du christ”.

C’est là, noir sur blanc: le catholicisme est le remplacement du christianisme, un empire de conquête (hérité de l’empire romain) et de richesse se reposant sur les moyens terrestres et non pas la voie du christ. Regardez simplement cette entité et écoutez ces admissions de culpabilité, directement de la bouche des chevaux: des déclarations de multiples papes au cours des siècles qui n’ont jamais été contredites ni répudiées par quelques successeurs que ce soit:

Pape Boniface en 1302: “Nous déclarons l’utilité pour chaque créature humaine d’être sujet du souverain pontife.”

Pape Léon en 1520: “Le pape est le christ lui-même sur terre.”

Pape Pie en 1929: “Le fascisme est simplement les doctrines de notre foi faites loi et gouvernement.”

Pape Jean en 1962: “Personne ne peut entrer dans le christ à moins qu’il n’y soit mené par le souverain pontife.”

Pape Jean-Paul II en 1996: “N”ayez crainte lorsque des hommes m’appellent le christ sur terre car je le suis.”

Pape Benoît en 2008: “Vous n’avez pas besoin d’aller au christ pour la rédemption ; venez à moi.”

Pape François en 2016: “Le christ a pêché, est devenu le diable pour notre rédemption. Seule l’église et sa magisterium peuvent clâmer la sainte infaillibilité.”

Vous en avez assez ?…

Pas étonnant qu’une telle religion mégalonaniaque et obsédée par le pouvoir fasse qu’elle ne rende de compte à personne, ne voit rien de mal dans ses crimes et utilise les images et les mots du christ pour tromper et enfumer ses dizaines de millions de croyants dans cette illusion qu’une petite communion, une ostie ou une bénédiction pontificale, ou la bonne somme d’argent délivrée dans les coffres de l’église, achèteront leur passage au paradis, comme si on le pouvait ?…

Je l’ai vu par moi-même lorsque j’ai été pour la dernière fois à Rome en 2011: là, au musée du Vatican, un panneau d’annonces pour l’achat d’indulgences, tout comme lors du jour de Martin Luther. (NdT: les églises protestantes ne sont pas non plus en reste dans l’imposture, les massacres et les bûchers… mais ce n’est pas ici le sujet, Kevin Annett, ex-prêtre de l’église unifiée du Canada, protestante, n’en est pas non plus dupe comme il l’a souvent montré. Il lutte de la même manière contrer l’imposture et les crimes protestants contre l’humanité…) Une bénédiction pontificale pour seulement 150 euros !!… Imaginez ! Plus vous dépensez et au plus près de toi mon dieu ! Mais attention: apparemment “dieu” préfère les cartes de crédit à l’argent liquide.

A quel point le pape Léon avait-il raison lorsqu’il a dit en 1520: “Ce mythe du christ nous a bien servi.”

Le groupe le plus dangereux au monde est un culte super riche qui se voit lui-même comme étant dieu, comme étant supérieur à tout le monde et donc est justifié de faire quoi que ce soit d’utile pour se protéger et pour régner sur le monde. Un culte, en d’autres termes, comme l’église de Rome.

Quoi d’autre qu’un culte peut opérer en accord avec une politique criminelle telle que Crimen Sollicitationas, qui est une loi liant l’église catholique depuis 1929 ? Cette politique dit qu’à chaque fois qu’un enfant est violé ou meurtri par un prêtre catholique, la police ne doit pas en être informée et la victime doit être réduite au silence et que quiconque parle des dommages faits devra faire face à l’excommunication. Clairement, le dieu de Rome, tout comme la mafia, ne peut pas tolérer une dénonciation. Mieux en fait de fonctionner sous une conspiration mondiale criminelle à aider et protéger les violeurs d’enfants et les assassins plutôt que de causer des poursuites judiciaires à l’église ou sauver la vie d’un enfant. Malgré tous ces arrangements criminels, le monde continue à se demander pourquoi y a t’il autant de viols d’enfants au sein de l’église de Rome. Sommes-nous si aveugles ? Pensons-nous qu’un lion ne dévorera pas les agneaux ?…

Le pouvoir absolu corrompt absolument a dit le politicien britannique John Acton. Il faisait allusion à l’église de Rome lorsqu’il fit cette déclaration, quelque chose qui fut laissé en dehors des livres d’histoire de manière bien utile. L’église catholique est absolument corrompue, mais elle corrompt également quiconque navigue dans son entourage, comme tous ceux qui y participent, qui la financent, qui s’associent avec elle, lui loue ses salles ou sourient et acquiescent à ses politiques ou à ses manœuvres de relation publique.: tous ceux qui suivent ce schéma participent eux-mêmes à la corruption et sous la loi de dieu et de l’humanité, ces accessoires humains sont aussi coupables de tous ces crimes. La seule bonne chose qui puisse être dite sortir de ce corps constitué le plus violent, corrompu et anti-christ dans l’histoire est comment sa malfaisance éveille les gens au besoin d’un retour aux mots simples, au témoignage et esprit de Jésus qui a toujours été un adversaire de Rome.

Jésus a fondé une communauté des justes, un résidu non pas de ce monde, une congrégation, pas une église. Nulle part Jésus n’a parlé de papes, d’évêques, de rites ni de cérémonies par lesquels quelqu’un pourra servir d’intermédiaire envers lui, dieu et autres. Il a dit que le royaume des cieux est en chacun de nous et non pas en dehors, pas dans une ostie de communion ni dans un rituel religieux. Ce royaume intérieur du christ seul est le guide de tous véritables chrétiens, qui doivent sortir et se séparer de toutes ces fausses et violentes églises qui nient dieu dans la pratique. Et ceci est la tâche de toute âme trompée toujours prise dans la poigne fatale de Rome et de ses illusions blasphématoires et dépravées.

Comme l’ont dit les pères fondateurs des Etats-Unis (NdT: tous de riches propriétaires d’esclaves œuvrant pour leurs intérêts personnels…), “nous tenons cette vérité pour évidence” ; et un de ces hommes, le second président John Adams a dit: “Un gouvernement libre et la religion catholique romaine ne peuvent jamais exister ensemble dans n’importe quel pays ou nation. Liberté et papauté sont opposées.” La nature d’un vieux mal corporatiste comme l’église de Rome ne change pas avec le temps, elle altère simplement son apparence parce qu’elle provient des sombres dirigeants de ce monde, ceux dont Jésus disait “Il est un mensonge depuis le début car il est le père des mensonges.”

C’est une bonne chose de nous libérer d’un si gros mensonge que ce catholicisme romain. En tant qu’hommes et femmes libres de naissance nous sommes faits pour embrasser la vérité et donc quand nous la reconnaissons, nos cœurs et nos esprits respirent librement et nous retournons à notre état naturel d’indépendance et de liberté. Depuis cet endroit de liberté nous avons le pouvoir d’agir pour arrêter les criminels en haut lieu, qu’ils soient papes, présidents ou premiers ministres. Car nous, les peuples, sommes la source de toute souveraineté, du gouvernement, de la loi et de la véritable religion. Nous devons et pouvons arrêter, et empêcher de nuire les prêtres violeurs d’enfants lorsque la police et les tribunaux refusent de le faire. Nous devons et pouvons fermer les églises qui trafiquent les enfants et qui ont caché leurs crimes pendant des siècles. Car la vie d’un enfant est bien plus sacrée que toutes les fanfares et rituels de quelque église que ce soit, n’importe où.

La prescription de Jésus pour les meurtriers d’enfants était simple: “Quiconque devrait faire du mal à un de ces innocents devra avoir une pierre à moudre le grain attachée autour du cou et devra être jeté dans la mer.” Je me demande donc ce que dirait Jésus au sujet d’une entière institution qui se moque de dieu, assassinent en toute impunité, viole et tue des enfants et protège ceux qui l’ont fait. Y a t’il une pierre à moudre assez grosse pour punir une telle abomination ?

Il y en a une. C’est nous, le peuple.

Merci de votre attention.

= = =

Lectures connexes:

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Le système odieux de défense de l’église catholique

 

Paul Aries

 

20 mars 2016

 

url de l’article:

http://www.legrandsoir.info/le-systeme-odieux-de-defense-de-l-eglise-catholique.html

 

L’église de France est à son tour prise dans des affaires de pédophilie et d’agression sexuelle. J’explique dans La face cachée du pape François (Max Milo, 2016) comment la Vatican a élaboré son système de défense pour fuir ses propres responsabilités et accuser l’esprit de « Mai 68 » d’être le vrai coupable.

Est-ce pourtant anecdotique si un des prêtres lyonnais accusé d’agression sexuelle est aussi celui qui animait des messes pour la mémoire de Louis XVI ? Est-ce aussi un hasard si Mgr Barbarin, déjà célèbre pour avoir déclaré au sujet des crimes pédophiles que « la majorité des faits, grâce à Dieu, sont prescrits » est proche idéologiquement de l’Ordre occulte des Chevaliers de Colomb, cette mouvance ultraconservatrice nord-américaine qui est parvenue à faire canoniser en septembre dernier par le pape un prêtre génocidaire des indiens ? Ces champions de la « Manif pour tous » devraient balayer devant leurs portes avant d’accuser les partisans de l’égalité des droits d’être immoraux !

L’italien Massimo Introvigne, délégué général de l’Alleanza Cattolica, une organisation d’extrême-droite, diplômé de l’Université pontificale grégorienne, enseignant au Regina Apostolorum Atheneum appartenant aux légionnaires du Christ, bien connu en France pour être le meilleur défenseur des sectes comme la scientologie, s’est fait aussi l’avocat de l’église dans ces affaires de pédophilie à travers la parution d’un ouvrage et d’un texte intitulé « L’ONU déclare la guerre à l’Église » dans lequel il s’en prend au Comité pour les droits de l’Enfance. Ce spécialiste autoproclamé, est célèbre pour avoir défendu Marcial Maciel, gourou des légionnaires du Christ, avant que son mouvement et le Vatican ne soient bien obligés de reconnaître la gravité et l’ampleur des crimes commis.

Tout en compatissant naturellement avec les victimes de ces crimes, Massimo Introvigne déploie le système de défense devenu celui de Rome. Il explique que les accusations contre l’église relèvent d’un cas de « panique morale », c’est-à-dire d’une « hyper-construction sociale » (sic). Le problème, lorsqu’il existe, ne serait pas celui du célibat des prêtres mais de l’homosexualité. L’église aurait souffert d’une trop grande tolérance à l’égard de l’homosexualité dans ses séminaires, notamment dans les années 1970. La faute incomberait donc aux idées de libération sexuelle et à « mai 68 ». Rome a entendu Introvigne puisque désormais les candidats prêtres qui présentent des tendances homosexuelles enracinées ne peuvent accéder à l’ordination . Nous avons donc là une nouvelle preuve que cette église qui parle de l’existence d’un lobby Gay en son sein est bien une église ultraréactionnaire. Ultraréactionnaire d’abord parce qu’elle établit un lien entre homosexualité et crime pédophile, ultraréactionnaire aussi parce qu’en faisant de la pédophilie non pas une conséquence de son propre fonctionnement (le célibat, entre autres) mais de la libération sexuelle, elle reporte la responsabilité du crime pédophile sur le reste de la société. L’église oublie chemin faisant que le principal reproche n’est pas d’avoir hébergé malgré elle des prêtres pédophiles mais de les avoir protégés, d’avoir fait pression sur les familles des victimes. Parler d’un lobby Gay au sein de la Curie, à propos des affaires de pédophilie, c’est faire des crimes commis dans l’église une affaire qui ne concerne pas l’église, c’est poser l’église en victime et même en solution. Les accusateurs de l’église ne chercheraient d’ailleurs pas tant à protéger les enfants qu’à défendre la pilule RU 486 (abortive), l’euthanasie, la reconnaissance des unions homosexuelles : « Ces lobbies plus ou moins maçonniques soulignent la puissance sinistre de la technocratie évoquée par Benoît XVI dans l’encyclique Caritas in veritate, et la dénonciation de Jean-Paul II lui-même dans le Message pour la Journée mondiale de la Paix 1985 , à propos de « desseins cachés » – à côté d’autres « ouvertement propagés » – « visant à assujettir tous les peuples à des régimes dans lesquels Dieu ne compte pas. En vérité, il s’agit d’une heure de ténèbres, qui nous rappelle la prophétie d’un grand penseur catholique du XIXe siècle, Emiliano Avogadro della Motta (1798-1865), selon lequel, aux ruines causées par les idéologies laïques, succéderait une authentique « demonolâtrie » qui se manifesterait notamment dans l’attaque à la famille et au véritable concept du mariage ».

François poursuit la même orientation lorsqu’il déclare en juillet 2013 qu’existe bien un lobby gay au sein du Vatican. Rome et François sont en train de (re)construire une machine de guerre anti-homosexuelle, à la fois pour laver l’église des accusations de protection des pédophiles, mais aussi comme contre-feu contre toutes les scandales financiers et politiques à répétition, tout en empochant le bénéfice d’apparaître plus « moral » que les autres, davantage intègre que tous ceux qui pactisent avec l’esprit de mai 68.

Paul ARIES

Politologue et socio-économiste, rédacteur en chef du mensuel « Les Z’indignés », adepte de la décroissance et du « buen vivir », Paul Ariès a écrit une trentaine de livres dont «  Daniel Cohn-Bendit, l’imposture », éditions Max Milo, 2010 et « Nos rêves ne tiennent pas dans les urnes, éloge de la démocratie participative », Golias, 2013. 
Le 30 mars 2016, on trouvera en librairie son essai : « La face cachée du pape François » (éditions Max Milo).

(1) http://www.croire.com/Definitions/Mots-de-la-foi/Vocation/Homosexualit…
(2) http://Ben

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La doctrine chrétienne de la découverte fondement de la doctrine colonialiste occidentale depuis le XVème siècle sur Résistance 71

 

Résistance à l’empire: L’antre du colonialisme euro-chrétien…

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« Pour croire à la pieuvre, il faut l’avoir vue.
Comparées à la pieuvre, les vieilles hydres font sourire.
[…] 
Cette bête s’applique sur sa proie, la recouvre, et la noue de ses longues bandes. En dessous elle est jaunâtre, en dessus elle est terreuse ; rien ne saurait rendre cette inexplicable nuance poussière ; on dirait une bête faite de cendre qui habite l’eau. Elle est arachnide par la forme et caméléon par la coloration. Irritée, elle devient violette. Chose épouvantable, c’est mou.

Ses nœuds garrottent ; son contact paralyse.
Elle a un aspect de scorbut et de gangrène ; c’est de la maladie arrangée en monstruosité. »
~ Victor Hugo ~

Nous avons un énorme respect pour le poulpe, animal fascinant et d’une très grande intelligence, mais cette description d’Hugo est une parfaite métaphore pour décrire l’église catholique et son GQG: le Vatican, pour lequel nous n’avons ni la fascination, ni le respect que nous réservons de bonne grâce au poulpe, car si la description d’Hugo de celui-ci est fantasmagorique, il n’en est malheureusement rien du Vatican.

Antonio Gramsci est moins poétique qu’Hugo, mais sa précision descriptive du monstre tentaculaire « poulpus vaticanus » est convaincante.

~ Résistance 71 ~

 

 

Le Vatican

Antonio Gramsci

“La Correspondance Internationale” du 12 Mars 1924

(Note de R71: l’Italie est alors sous le régime fasciste de Mussolini qui devint premier ministre italien en 1922, Antonio Gramsci fut emprisonné de longues années sous le régime fasciste entre 1926 et 1934 et malade, fut mis en liberté conditionnelle. Il mourut en 1937 à l’âge de 46 ans. Gramsci était le 1er secrétaire du PCI au moment de son arrestation, mais ses idées critiques qui firent de lui sans doute le plus grand penseur “marxiste” justement parce qu’il s’en détachait, lui aurait certainement valu, d’après certains spécialistes, d’être expulsé du PCI s’il avait vécu…)

Une formidable organisation réactionnaire – Son rôle dans la politique italienne – Monsignore Ratti devenu Sa Sainteté Pie XI est une Sainteté fasciste – Bénédictins, jésuites et autres abrutisseurs…

Le Vatican est sans doute la plus vaste et la plus puissante organisation privée qui ait jamais existé au monde. Il a, par certains aspects, le caractère d’un État, il est reconnu comme tel par nombre de gouvernements. Quoique le démembrement de la monarchie austro-hongroise ait considérablement diminué son influence, il n’en demeure pas moins une des forces politiques les plus efficientes de l’histoire moderne. La base d’organisation du Vatican est en Italie. C’est là que résident les organes dirigeants des organisations catholiques dont le réseau complexe s’étend sur une grande partie du globe.

L’appareil ecclésiastique du Vatican se, compose, en Italie, d’environ 200 000 personnes, ce chiffre est imposant, surtout si l’on pense qu’il comprend des milliers et des milliers de personnes, supérieures par leur intelligence, leur culture, leur habileté, consommée dans l’art de l’intrigue et dans la préparation et la conduite méthodique et silencieuse des desseins politiques. Beaucoup de ces hommes incarnent les plus vieilles traditions d’organisation de masses et de propagande que l’histoire connaisse. Le Vatican est, par conséquent, la plus grande force réactionnaire existant en Italie, force d’autant plus redoutable qu’elle est insidieuse et insaisissable. Le fascisme, avant de tenter son coup d’État, dut se mettre d’accord avec lui. On dit que le Vatican, quoique très intéressé à l’avènement du fascisme au pouvoir, a fait payer très convenablement l’appui qu’il allait donner au fascio. Le sauvetage de la Banque de Rome où étaient déposés tous les fonds ecclésiastiques a coûté, à ce qu’on dit, plus d’un milliard de lires au peuple italien.

Comme on parle souvent du Vatican et de son influence sans connaître exactement sa structure et sa force d’organisation réelle, il n’est pas sans intérêt d’en donner quelque idée précise. Le Vatican est un ennemi international du prolétariat révolutionnaire. Il est évident que le prolétariat italien devra résoudre en grande partie par ses propres moyens le problème de la papauté ; mais il est également évident qu’il n’y arrivera pas tout seul, sans le concours efficace du prolétariat international. L’organisation ecclésiastique du Vatican reflète bien son caractère international. Elle constitue la base du pouvoir de la papauté en Italie et dans le monde. En Italie, nous trouvons deux types d’organisation catholique différents : 1° l’organisation de masse, religieuse par excellence, officiellement basée sur la hiérarchie ecclésiastique ; c’est l’« Union populaire des catholiques italiens » ou, comme l’appellent communément les journaux, l’« Action catholique 2 » ; 2° un parti politique, le « Parti populaire italien », qui fut sur le point de soulever un grand conflit avec l’« Action catholique ». Il devenait en effet, de plus en plus, l’organisation du bas clergé et des paysans pauvres, tandis que l’«Action catholique » se trouve entre les mains de l’aristocratie, des grands propriétaires, et des autorités ecclésiastiques supérieures, réactionnaires et sympathiques au fascisme.

Le pape est le chef suprême tant de l’appareil ecclésiastique que de l’« Action catholique ». Cette dernière ne connaît ni congrès nationaux ni autres formes d’organisation démocratique. Elle ignore, du moins officiellement, tendances, fractions et courants d’idées différents. Elle est construite hiérarchiquement de la base au sommet. Par contre, le « Parti populaire » est officiellement indépendant des autorités cléricales, accueille dans ses rangs même des non-catholiques – tout en se donnant entre autres pour programme la défense de la religion -, subit toutes les vicissitudes auxquelles est soumis un parti de masse, a déjà connu plus d’une scission, est le théâtre de luttes de tendances acharnées qui reflètent les conflits de classes des masses rurales italiennes.

Pie XI, le pape actuel, est le 260e successeur de saint Pierre. Avant d’être élu pape, il avait été cardinal à Milan. Au point de vue politique, il appartenait à cette espèce de réactionnaires italiens qu’on connaît sous le nom de « modérés lombards », groupe composé d’aristocrates, de grands propriétaires et de gros industriels qui se placent plus à droite que le Corriere della Sera. Le  pape actuel, quand il s’appelait encore Félicien Ratti et qu’il était cardinal à Milan, manifesta maintes fois ses sympathies pour le fascisme et Mussolini. Les « modérés » milanais intervinrent auprès de Ratti, élu pape, pour assurer son appui au fascisme, au moment du coup d’État.

Au Vatican, le pape est secondé par le Sacré Collège, composé de 60 cardinaux, nommés par le pape et qui à leur tour désignent le pape chaque fois que le trône de saint Pierre devient vacant. De ces 60 cardinaux, 30 au moins sont toujours pris dans le clergé italien, pour assurer l’élection d’un pape de nationalité italienne. Après viennent les Espagnols avec 6 cardinaux, les Français qui en ont 5, etc. L’administration internationale de l’Église est confiée à un collège de patriarches et archevêques qui se partagent les différents rites nationaux reconnus officiellement. La cour pontificale rappelle l’organisation gouvernementale d’un grand État. Environ 200 fonctionnaires ecclésiastiques président les différents départements et sections ou font partie des diverses commissions, etc. La plus importante des sections, c’est, sans doute, le secrétariat d’État qui dirige les affaires politiques et diplomatiques du Vatican. À sa tête se trouve le cardinal Pierre Gasparri qui avait déjà exercé les fonctions de secrétaire d’État auprès de deux prédécesseurs de Pie XI. Le Parti populaire fut constitué sous sa  production. C’est un homme puissant, très doué et, à ce qu’on dit, d’esprit démocratique. La vérité est qu’il a été en butte aux attaques furieuses des journaux fascistes qui ont même exigé sa démission. 26 États ont leurs représentants auprès du Vatican, qui à son tour, est représenté auprès de 37 États.

C’est en Italie et particulièrement à Rome que se trouve la direction centrale de 215 ordres religieux, dont 89 masculins et 126 féminins, dont un grand nombre existent depuis 1 000 et même 1 500 ans et qui possèdent des couvents et forment des congrégations dans tous les pays. Les bénédictins, par exemple, qui se sont spécialisés dans l’éducation, avaient dans leur ordre, en 1920, 7 100 moines, répartis dans 160 couvents, et 11 800 religieuses. L’ordre masculin est administré par un primat et compte les dignitaires suivants : un cardinal, 6 archevêques, 9 évêques et 121 prieurs. Les bénédictins entretiennent 800 églises et 170 écoles. Ce n’est qu’un des 215 ordres catholiques ! La Sainte Société de Jésus (l’ordre jésuite) compte officiellement 17 540 membres dont 8 586 pères, 4 957 étudiants et 3 997 frères laïques. Les jésuites sont très puissants en Italie. Grâce à leurs intrigues, ils réussissent quelquefois à faire sentir leur influence jusque dans les rangs des partis prolétariens. Pendant la guerre, ils cherchèrent, par l’intermédiaire de François Ciccotti, alors correspondant de l’Avanti ! à Rome, aujourd’hui partisan de Nitti, à obtenir de Serrati que l’Avanti  !    cessât sa campagne contre leur ordre qui s’était emparé de toutes les écoles privées de Turin.

À Rome réside encore la Congrégation de la Propagande de la Foi catholique qui, par ses missionnaires, cherche à propager le catholicisme dans tous les pays. Elle a à son service 16 000 hommes et 30 000 femmes missionnaires, 6 000 prêtres indigènes et 29 000 catéchistes, ceci seulement dans les pays non chrétiens. Elle entretient, en outre, 30 000 églises, 147 séminaires, avec 6 000 élèves, 24 000 écoles populaires, 409 hôpitaux, 1 183 dispensaires médicaux, 1 263 orphelinats et 63 imprimeries.

La grande institution mondiale l’« Apostolat de la Prière » est la création des Jésuites. Elle embrasse 26 millions d’adhérents, divisés en des groupes de 15 personnes avec à la tête chacun un « fervent » et une « fervente ». Elle édite une publication centrale périodique qui paraît en 51 éditions diverses et en 39 langues, dont 6 dialectes de l’Inde, un de Madagascar, etc., a 1 million et demi d’abonnés et est tirée à 10 millions d’exemplaires. L’« Apostolat de la Prière » est, sans doute, une des meilleures organisations de propagande religieuse. Ses méthodes seraient très intéressantes à étudier. Elle réussit par des moyens très simples à exercer une énorme influence sur les larges masses de la population rurale, excitant leur fanatisme religieux et leur suggérant la politique qui convient aux intérêts de l’Église. Une de ses publications, certainement la plus répandue, coûtait avant la guerre deux sous par an. C’était une petite feuille illustrée de caractère à la fois religieux et politique. Je me rappelle avoir lu en 1922, dans un numéro de cette feuille, le passage suivant : « Nous recommandons à tous nos lecteurs de prier pour les fabricants de sucre traîtreusement attaqués par les soi-disant antiprotectionnistes, c’est-à-dire les francs-maçons et les mécréants. » C’était l’époque où le parti démocrate en Italie menait une vive campagne contre le protectionnisme douanier, heurtant ainsi les intérêts des sucriers. Les propagandistes du libre-échange étaient, à cette époque, souvent attaqués par les paysans, inspirés par les jésuites de l’« Apostolat de la Prière ».