Archive pour théorie pétrole abiotique

Comprendre la « crise énergétique » comme une autre supercherie organisée… Retour sur l’origine abiotique du pétrole

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abioticoil

« Il n’y a jamais eu d’observations faites d’une génération spontanée de pétrole naturel (brut) à partir de matière biologique à basse pression, dans quelque laboratoire que ce soit, où que ce soit, jamais. »
~ J.F. Kenney ~

Résistance 71

1er novembre 2021

En 2011, nous publiions la traduction d’une série de 6 articles démontrant la supercherie avérée de la théorie du « pic pétrolier » pondue par un ingénieur de la Shell dans les années 1950, suivant la théorie dite « biotique » ou « organique » du pétrole du scientifique russe Lomonossov en 1757.
L’oligarchie du système étatico-capitaliste manipule une nouvelle fois les « marchés » bidons pour créer une crise énergétique en utilisant deux supercheries en une: la théorie affirmant faussement que le pétrole et le gaz naturels sont « fossiles » et dérivés de matières organiques décomposées et donc « limitées » dans leurs stocks disponibles, combinée à la seconde théorie fabriquée que la planète Terre se réchaufferait intensément et exponentiellement dû aux émissions de gaz carbonique humaines essentiellement dues à la consommation effrénée d’hydrocarbures.
Le prix du pétrole et du gaz est fondé sur une spéculation qui résulte sur une manipulation du marché. Pétrole et gaz ne sont pas « devenus rares », il ne s’amenuisent pas, de fait nous nageons dedans et ne savons pas quoi en faire ! Le prix réel du baril de brut devrait être 4 ou 5 fois moins cher que ce qu’il est aujourd’hui, ce qui mettrait fin à la domination et au monopole des géants énergétiques.
Pour en savoir plus sur cette vaste supercherie et manipulation, nous avons combiné en 2017, les 6 articles traduits en un PDF mis en page par Jo. Nous pensons qu’il est plus qu’important de le ressortir aujourd’hui devant l’ampleur de ce que l’oligarchie nous prépare à l’orée de l’hiver 2021-2022. Arrêtons de gober les mouches, la (r)évolution vers un nouveau paradigme de la société des sociétés passe par la connaissance, une réappropriation du savoir juste et correct afin d’agir en conséquence.
En voici un exemple :

Le pétrole abiotique et sa théorie scientifiquement soutenue à l’encontre de la théorie « fossile »
Version PDF

Notre dossier complet « Pétrole abiotique »

petroleabiotique
… pas plus rare que la connerie humaine, de fait nous nageons dedans !

La science falsifiée: la fadaise du « pétrole fossile » ou la théorie prouvée de l’origine abiotique profonde des hydrocarbures

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source énergétique abiotique, non « fossile »…

 

Résistance 71

 

27 février 2020

 

En août 2011, nous traduisions et publiions une série d’articles scientifiques sur l’origine abiotique (non « fossile ») profonde de tous les hydrocarbures plus lourds que le méthane. Compilés sous format PDF, par Jo quelques années plus tard, nous vous représentons cette information vitale qui expose la falsification scientifique de la fameuse théorie du « pic pétrolier » et démontre que le prix de « l’or noir » et autre gaz naturels ou tout hydrocarbure plus lourd que le méthane, basé sur une rareté induite et la peur fabriquée du « manque » énergétique, n’est que pure spéculation enrichissant une oligarchie devenue toute puissante au fil du temps. La réalité est que nous baignons littéralement dans cette mixture et que si le prix du baril était à sa juste valeur (probablement de l’ordre de 15 à 20 euros max), alors il n’y aurait plus de guerre pour son appropriation spéculative…

Une info stupéfiante à assimiler et à diffuser sans aucune modération…

L’origine abiotique profonde du pétrole et hydrocarbures
format PDF

« Les hydrocarbures ne sont pas la biologie retravaillée par la géologie (comme le voudrait la vision traditionnelle), mais plutôt la géologie retravaillée par la biologie. En d’autres termes, les hydrocarbures sont primordiaux [issus de matériaux et de conditions existant à la formation de la planète], mais alors qu’ils s’infiltrent dans la croûte terrestre depuis les profondeurs du manteau, la vie microbiologistes les envahit. »
~ Dr Thomas Gold, professeur de physique à l’université de Cornell, enseignant à Cambridge et Harvard, membre de l’académie des sciences ~
Auteur de « The Deep Hot Biosphere, the Myth of Fossil Fuels », Copernicus Books, 1999

 


Le pétrole n’est pas fossile…

Escroquerie scientifique et totalitarisme: le cas de l’origine du pétrole…

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Résistance 71

 

7 mai 2018

 

Nous replions ci-dessous  la compilation en version pdf de nos traductions datant de 2011 des articles du membre de l’académie des sciences de Moscou, J.F Kenney concernant la théorie russo-ukrainienne de l’origine abiotique profonde du pétrole et de fait de tout hydrocarbure plus lourd que le méthane.
Une fois de plus une guerre se trame au Moyen-Orient, guerre qui visera à détruire l’Iran pour s’accaparer ses ressources énergétiques, cette guerre a pour origine un conflit larvé qui fait pourtant rage depuis des années dans la région: la guerre du gaz et aussi du pétrole, guerre pour son appropriation mais aussi son transport.
Pour mieux comprendre l’absurdité de toute cette affaire criminelle de pillage en règle pour le profit du plus petit nombre, il convient de s’attacher à sa racine: que sont pétrole et gaz naturel ? Y a t’il une raison quelconque pour que l’humanité en manque et en rapport à cela, les fluctuations du prix de ces produits sont-elles normales ou artificiellement induites ?
Réponses ci-dessous pour ceux qui le découvriraient… préparez-vous à un choc. Nous vous demandons de bien lire notre article d’introduction qui explique en détail le fait que nous ne sommes en aucun cas « pro pétrole » et « payés par le lobby pétrolier » et questionnons la problématique de son remplacement, nous envisageons aussi le fait que tout n’est pas si simple dans la mesure où le pétrole n’est pas seulement une source énergétique, en fait il est PARTOUT dans nos vies, sous forme de produits dérivés, est-ce bien ? Bien sûr que non. Cela pollue t’il ? Bien sûr que oui. Commençons donc par la science derrière le produit pour y découvrir la supercherie et de là, lâcher-prise de cette  saloperie qui nous pourrit la vie.

En dédicace des articles qu’il publie sur son site internet, l’ingénieur Kenney (Ph.D) nous dit ceci:

« Ces articles sont dédiés en première instance à la mémoire de Nikolaï Alexandrovitch Koudriatsev, qui a le premier énoncé en 1951 ce qui est devenu la théorie moderne russo-ukrainienne des origines abiotiques profondes du pétrole et des hydrocarbures. Après Koudriatsev, tout le reste a suivi.
Ces articles sont aussi dédiés plus généralement au nombre de géologues, de géochimistes, de géophysiciens et d’ingénieurs pétroliers de l’ancienne URSS, qui, durant le dernier demi-siècle, ont développé la science pétrolière moderne. Ce faisant, ils ont sorti leur nation de ce qu’elle était en 1946, une nation pauvre en matière de production énergétique pétrolière pour l’amener à la plus grande nation productrice et exportatrice de ces produits dans le monde d’aujourd’hui.
Ces articles sont aussi spécifiquement dédiés à feu l’académicien des sciences Emmanuil Bogdanovitch Chekaliouk, le plus grand statisticien thermodynamiste qui ait jamais tourné son formidable intellect vers le problème de la génèse pétrolière et gazière. Durant l’été 1976, des profondeurs de la guerre froide entre l’Est et l’Ouest et au prix d’un danger incommensurable, l’académicien Chekaliouk a choisi de répondre, au travers d’un gouffre hostile, à une lettre non sollicitée d’un PDG américain d’une petite entreprise pétrolière basée à Houston au Texas. Depuis et pour maintenant près de 15 années, l’académicien Chekaliouk a été mon professeur, mon mentor, mon collaborateur et mon ami.
~ J.F. Kenney (http://www.gasresources.net ) ~

Bonne Lecture !

Dossier « pétrole abiotique » (version PDF) :

Théorie Russo Ukrainienne de l’Origine Profonde Abiotique du Pétrole

 

Résistance politique et économique: La vérité sur le pétrole (abiotique) et l’escroquerie du « pic pétrolier » mettra fin à une grande partie des guerres impérialistes…

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Si Engdahl avait déjà abordé le sujet du pétole abiotique par le passé, nous avions également, en juin 2011, mené une enquête et traduit quelques articles scientifiques étonnants en provenance notamment du Dr. J.F Kenney, un américain membre de l’académie des sciences russe depuis la fin des années 1970 et qui travaille depuis plus de 40 ans avec les meileurs experts russes et ukrainiens en ce domaine.
Tout comme pour Engdahl, notre série de 6 articles couvrant le sujet et intitulée “Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le pétrole (abiotique)…” est devenue un des plus gros succès de lecture de l’histoire de Résistance 71. Nous vous invitons à (re)lire cette série qui en explique plus long que les articles de Engdahl ainsi que de consulter notre dossier “Pétrole Abiotique” sur ce blog. Nous le disons depuis 6 ans: l’affaire du “pic pétrolier” et de la “rareté” du pétrole, du gaz et en fait de tout hydrocarbure plus lourd que le méthane, ne sont que des mythes, inventés et savamment entretenus par les pétroliers à des fins spéculatives et justificatrices de domination coloniale.
Le pétrole n’est pas “fossile” (biotique), il est abiotique, il n’est pas rare, on nage dedans, littéralement et tous les ans les “nouvelles découvertes” de champs pétroliers et gaziers “étonnent” les “experts” Pinnochio du système. Le véritable prix d’un barril de “brut” est sans doute de l’ordre de 8 à 10 US$ et à ce prix, ce n’est plus rentable et il devient normal de trouver une source énergétique de remplacement, ce qui ruinerait de facto les majors de cette arnaque du pétrole. Il faut que le public, partout, pose les questions qui dérangent, les questions qui tueront une grande partie des revenus de l’oligarchie criminelle aux manettes.
Les scientifiques russes et ukrainiens, le pr. Kenney, William Engdahl, nous, et tous ceux comme le SF qui relaient cette information vitale et censurée depuis des années, remplissent leur devoir de vérité envers l’humanité. Que cette information devienne générale et ce sont des millions de vie qui seront sauvées, ce seront autant de guerre qui ne seront plus menées pour une commodité énergétique n’ayant plus aucune valeur (ce qui ne résoudra pas le problèmes des produits dérivés rapportant des millairds à la pétrochimie, contrôlée par le même cartel criminel bien entendu, mais on peut produire des polymères dérivés depuis du pétrole synthétique, il y a toujours une solution quand on veut vraiment…).

Qu’on se le dise !!

~ Résistance 71 ~

 

Rex Tillerson, mythes, mensonges et guerres autour du pétrole

 

William Engdahl

 

29 janvier 2017

 

url de l’article en français:

http://lesakerfrancophone.fr/rex-tillerson-et-les-mythes-mensonges-et-guerres-autour-du-petrole

 

Rex Tillerson, l’ancien PDG du géant pétrolier ExxonMobil, n’a pas été désigné secrétaire d’État en raison de son expérience diplomatique. Il est là parce qu’il est évident que les patriarches qui sont derrière le projet Trump, Warren Buffett, David Rockefeller, Henry Kissinger et d’autres, veulent une personne venant de la grande industrie pétrolière pour guider la politique étrangère américaine pendant les quatre prochaines années. À peine devenu président, Trump a donné son feu vert aux controversés pipelines KeystoneXL qui ne livreront pas de pétrole étasunien, mais les coûteux sables bitumineux canadiens. Son Agence de protection de l’environnement adopte une attitude amicale face aux dangers environnementaux dûs à la production de gaz de schiste. Mais le plus important, avec le secrétaire Tillerson, est que les États-Unis planifient une réorganisation majeure du contrôle du pétrole, revenant à la déclaration souvent citée de Kissinger : « Si vous contrôlez le pétrole, vous contrôlez des nations entières ou des groupes de nations. »

Je voudrais raconter ici le récit de mon propre changement de conviction au sujet de la genèse des hydrocarbures, car je pense qu’il deviendra de plus en plus important dans un proche avenir, de saisir précisément en quoi consiste vraiment le jeu des quatre grands géants pétroliers anglo-américains, ExxonMobil, Chevron, Shell et BP. Il s’agit de créer des mythes, des mensonges et, finalement, des guerres pétrolières fondées sur ces mythes et ces mensonges.

Cela se passe à la fin de l’année 2002, alors que l’administration américaine Bush-Cheney était déterminée à détruire l’Irak et à renverser Saddam Hussein. Le fait que le gouvernement américain risquait une rupture potentielle avec ses alliés européens et ses autres alliés importants pour une menace irakienne, réelle ou imaginée, me laissait fort perplexe. Il devait y avoir quelque chose de plus profond, me suis-je dis.

Puis, un ami m’a envoyé l’article d’un site aujourd’hui fermé, From The Wilderness, fondé par feu Mike Ruppert. L’article exposait un argument majeur, disant que le volume de pétrole dans le sol est limité et disparaît rapidement. Il soutenait que le plus grand gisement de pétrole de l’histoire, Ghawar en Arabie Saoudite, était tellement appauvri qu’il y avait besoin d’injecter des millions de barils d’eau par jour pour obtenir une production, toujours en baisse, de pétrole brut. Il affirmait que la Russie avait dépassé son « pic » pétrolier.

 

Il illustrait cette notion avec le célèbre graphique en cloche, dit courbe de Gauss [Aussi connu sous le nom de Pic de Hubbert, NdT]. Le monde, après plus d’un siècle dans l’ère des hydrocarbures, avait consommé tellement de pétrole que nous étions proches du « pic absolu ». Voilà sa thèse.

Quel pic absolu ?

J’ai creusé plus profond, trouvé d’autres articles sur le thème du pic pétrolier. Cela offrait une explication plausible pour cette stupide guerre en Irak. Après tout, l’Irak, selon les estimations, possédait la deuxième plus grande réserve de pétrole non exploitée au monde, après l’Arabie saoudite. Si le pétrole devenait si rare, cela permettait d’expliquer les motifs de cette guerre.

J’ai donc décidé d’approfondir une question aussi cruciale que l’avenir du pétrole mondial et son impact potentiel sur la guerre et la paix dans le monde, la prospérité mondiale ou la famine.

J’ai assisté à la conférence annuelle de l’Association pour l’étude du pic pétrolier (ASPO), qui s’est tenue en mai 2004 à Berlin. Là, j’ai rencontré les gourous du pic pétrolier, Colin Campbell, géologue à la retraite de Texaco, dont les recherches sur la production des puits donnait au pic pétrolier une base scientifique apparente ; Matt Simmons, un banquier du monde pétrolier du Texas qui a écrit un livre intitulé Twilight in the desert, dans lequel il prétend que le site de Ghawar a largement dépassé son pic de production. Mike Ruppert était également présent, comme l’était l’auteur sur les pics pétroliers, Richard Heinberg.

Loin d’être menée comme une démonstration géophysique de haut niveau pour expliquer le pic pétrolier, j’ai été très déçu d’être le témoin de batailles verbales amères et acharnées entre les critiques du pic pétrolier, comme cet expert de l’Agence internationale de l’énergie de Paris et les avocats du pic pétrolier, qui en sont arrivés à lancer des attaques ad hominem contre l’expert parisien, plutôt que de développer des arguments scientifiques sérieux.

Quelques semaines plus tard, j’ai décidé de m’entretenir avec le président d’ASPO International, le physicien atomique suédois Kjell Aleklett, dans son université d’Uppsala, en Suède, pour tenter d’obtenir une argumentation scientifique plus approfondie au sujet du pic pétrolier. Là, Aleklett m’a montré son dernier diaporama. Il soutenait que comme le pétrole était un combustible fossile, nous savions, par l’étude de la tectonique des plaques, où se trouvaient tous les principaux gisements de pétrole. Puis, citant l’épuisement de la production dans la mer du Nord, à Ghawar, au Texas et dans quelques autres endroits, Aleklett a proclamé : « Voilà ! L’affaire est prouvée. » Pour moi, c’était tout sauf prouvé.

Un autre point de vue

À ce moment-là, après la démonstration d’Aleklett, qui ne peut être décrite que comme un diaporama chargé d’assertions non prouvées, j’ai commencé à remettre en question ma conviction antérieure au sujet du pic pétrolier. Des mois auparavant, un ami chercheur allemand m’avait envoyé l’article d’un groupe de géophysiciens russes sur ce qu’ils appelaient les « origines abiotiques » des hydrocarbures. Je l’avais mis de côté pour une future lecture, alors je l’ai ouvert et je l’ai lu. J’ai été impressionné, pour dire le moins.

Au fur et à mesure de ma recherche de traductions de journaux scientifiques sur les abiotiques russes, j’ai creusé le sujet plus en profondeur. J’y ai appris que les recherches hautement confidentielles de l’ère soviétique avaient commencé dans les années 1950, au début de la Guerre froide. Staline avait donné mandat aux principaux géo-scientifiques soviétiques pour, tout simplement, s’assurer que l’URSS était entièrement autosuffisante en pétrole et en gaz. Elle ne devait pas répéter l’erreur fatale qui avait coûté deux guerres mondiales à l’Allemagne à cause de sa non-autosuffisance pétrolière.

Étant des scientifiques sérieux, ils n’ont rien pris pour acquis. Ils ont commencé leur travail par une recherche exhaustive dans la littérature scientifique mondiale pour trouver une preuve rigoureuse de la genèse des hydrocarbures, à commencer par la théorie largement acceptée des combustibles fossiles. À leur grande surprise, ils n’ont pas trouvé de preuve scientifique sérieuse dans toute cette littérature.

J’ai alors lu les recherches interdisciplinaires menées par des universitaires comme le professeur V.A. Krayouchkine, directeur du département d’exploration pétrolière de l’Institut des sciences géologiques de l’Académie des sciences ukrainienne à Kiev, l’un des principaux scientifiques abiotiques.

Krayouchkine a présenté un exposé, après la fin de la guerre froide, à une conférence du DOSECC (Forage, observation et échantillonnage de la croûte continentale de la terre) à Santa Fe, Nouveau-Mexique, en 1994. Krayuchkine y a présenté ses recherches menées dans la région de Dniepr-Donetsk, en Ukraine. La géologie traditionnelle et commune aurait soutenu que cette région est stérile en pétrole ou en gaz. Les géologues traditionnellement formés ont soutenu qu’il était insensé de chercher du pétrole ou du gaz là, à cause de l’absence complète de toute « roche mère » – les formations géologiques spéciales qui, selon la théorie géologique occidentale, sont des roches uniques où des hydrocarbures ont été produits ou sont susceptible d’être générés – vraisemblablement, les seuls endroits où le pétrole pourrait être trouvé, d’où le terme « mère ».

Ce que Krayouchkine a présenté à l’auditoire incrédule de géologues et de géo-scientifiques américains allait à l’encontre de toute leur formation sur la genèse pétrolière. Krayouchkine a soutenu que les découvertes de pétrole et de gaz dans le bassin d’Ukraine provenaient de ce que les géologues ont appelé le « sous-sol cristallin », des roches profondes où la théorie géologique occidentale prétend que le pétrole et le gaz (qu’ils ont appelé « combustibles fossiles ») ne peuvent être trouvés. Aucun fossile de dinosaure ni aucun reste d’arbre n’aurait pu être enterré si profondément, selon la théorie occidentale.

Pourtant, les Russes y ont trouvé du pétrole et du gaz, quelque chose d’équivalent à Galilée disant à la Sainte Inquisition que le Soleil – et non la Terre – était le centre de notre système. Selon un participant, le public n’a pas du tout été intéressé par les implications de la géophysique russe.

L’orateur de Kiev a ensuite déclaré aux scientifiques présents à Santa Fe, que les efforts de l’équipe ukrainienne pour chercher du pétrole là où la théorie conventionnelle prétend que l’on ne peut pas en trouver, ont en réalité réussi et permis d’exploiter des champs pétroliers et gaziers commerciaux.

Il a décrit en détail les tests scientifiques qui ont été menés sur le pétrole découvert, pour évaluer leur théorie selon laquelle le pétrole et le gaz ne provenaient pas de la surface – comme le suppose la théorie classique des combustibles fossiles –, mais plutôt d’une profondeur de quelque deux cents kilomètres. Les tests ont confirmé que le pétrole et le gaz provenaient en effet d’une grande profondeur.

L’orateur a clairement expliqué que la compréhension des scientifiques russes et ukrainiens sur l’origine du pétrole et du gaz était aussi différente de celle des géologues occidentaux que le jour de la nuit.

Encore plus choquant pour le public, le rapport de Krayouchkine indiquait qu’au cours des cinq premières années d’exploration de la partie nord du bassin de Dniepr-Donetsk, au début des années 1990, un total de 61 puits ont été forés, dont 37 furent commercialement productifs, un taux de réussite de plus de 60%. Pour une industrie pétrolière où le taux de réussite de 30% est la moyenne, 60% est un résultat impressionnant. Il a décrit, puits par puits, les profondeurs, les flux de pétrole et les autres détails.

Plusieurs de ces puits allaient jusqu’à une profondeur de plus de quatre kilomètres, une profondeur d’environ 13 000 pieds dans la Terre et certains produisaient jusqu’à 2 600 barils de pétrole brut par jour, soit près de 3 millions de dollars par jour aux prix du pétrole en 2011.

Après cette conférence, je suis entré personnellement en contact avec l’un des principaux scientifiques abiotiques russes, Vladimir Koutcherov, professeur à l’Institut royal suédois de technologie, le MIT suédois. Nous nous sommes rencontrés plusieurs fois et il m’a formé sur l’origine de tous les hydrocarbures. Ils ne viennent pas de dinosaures morts ni de détritus de restes d’origines biologiques. Le pétrole est plutôt constamment généré dans les profondeurs du noyau terrestre, dans ce four nucléaire géant que nous appelons le noyau. Sous l’effet d’une température et d’une pression énormes, le méthane primaire est forcé à remonter à la surface en passant par ce qu’ils appellent des canaux de migration situés dans la croûte terrestre. Effectivement, Koutcherov a démontré que les puits de pétrole « à sec » existants, si on les laisse non exploités pendant plusieurs années, peuvent se « recharger » avec du nouveau pétrole neuf venant des profondeurs. Selon les conditions environnantes, le méthane migre vers le haut, et peut rester gaz, devenir pétrole brut, goudron ou charbon.

Les implications de cette genèse terrestre des hydrocarbures ont été profondes et m’ont forcé à changer de croyance. J’ai lu ensuite les fascinantes théories géophysiques du brillant scientifique allemand Alfred Wegener, le véritable découvreur de ce qui, dans les années 1960, a été nommé théorie des plaques tectoniques. Je me suis rendu compte que notre monde, comme l’a fait remarquer l’économiste pétrolier néerlandais Peter O’Dell, « ne manquait pas de pétrole, mais devenait du pétrole ». Partout, du Brésil à la Russie, à la Chine, au Moyen-Orient. J’ai écrit ce qui est devenu l’un de mes articles en ligne les plus lus, « Confessions d’un ex-croyant en pic pétrolier », en 2007.

En fait, je me suis rendu compte que les fondements de la géologie pétrolière occidentale étaient une sorte de religion. Plutôt que d’accepter la Naissance divine, les croyants du pic pétrolier ont accepté la Divine Origine fossile. Aucune preuve nécessaire, il suffit d’y croire. À ce jour il n’existe pas un seul document scientifique sérieux prouvant la genèse fossile des hydrocarbures. Le scientifique russe Mikhail Lomonosov l’avait proposée comme simple hypothèse, dans les années 1760. Elle a servi à l’industrie pétrolière américaine, en particulier la famille Rockefeller, pour construire une immense fortune basée sur le mythe de la pénurie de pétrole.

Aujourd’hui, la nouvelle Administration américaine du Président Trump, avec son Secrétaire d’État,  un ancien d’ExxonMobil, Rex Tillerson, retourne à l’ère du Big Oil après huit ans d’Obama et ses stratégies alternatives. Si notre monde doit éviter encore plus de carnage et de guerres inutiles alors que le pétrole abonde, il serait important d’étudier la véritable histoire de notre Âge du pétrole. En 2012, j’ai publié un livre basé sur ce travail, intitulé « Mythes, mensonges et guerres du pétrole ». Pour ceux qui sont intéressés, je suis convaincu que vous y trouverez une vision alternative utile.

Résistance politique: L’escroquerie du « pic pétrolier »… Un conte à dormir debout au profit des spéculateurs !

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Ceci nous ramène à notre dossier sur l’origine abiotique du pétrole, que nous avons traité ici-même en Juin et Juillet 2011. Engdhal parle dans son article ci-dessous de l’origine abiotique du pétrole sans la nommer. Son argumentation paraît un peu légère, nous invitons donc notre lectorat à en savir plus sur le sujet en suivant les liens ci-dessous tout en recherchant le sujet de manière indépendante également. Très vite, vous vous rendrez compte qu’une fois de plus, l’enfumage officiel est total (sans mauvais jeu de mot..). C’est au nom de sources énergétiques surabondantes et inépuisables à l’échelle humaine que des guerres et des millions de personnes meurent depuis plus de 100 ans, au nom de la spéculation et des méga-profits générés pour la classe des oligarques pétro-financiers monopolistes (Rockefeller Exxon-Mobil, Rothschild Royal Dutch Shell and co…) afin que ceux-ci continuent de ruiner et dominer le monde.

Rien que cette idée devrait susciter des vocations révolutionnaires !…

A (re)lire donc parce qu’on ne peut plus d’actualité:

https://resistance71.wordpress.com/petrole-abiotique/

Notre introduction au sujet du 12 Juin 2011:

https://resistance71.wordpress.com/2011/06/12/tout-ce-que-vous-avez-toujours-voulu-savoir-sur-le-petrole-abiotique/

~ Résistance 71 ~

 

“La suggestion que le pétrole puisse être dérivé d’une sorte de transformation de poisson compressé ou de détritus biologique est certainement la notion la plus idiote qui a été entretenue par un nombre substantiel de personnes pendant un laps de temps étendu.”

— Fred Hoyle (1982) –

 

“Il n’y a jamais eu d’observations faites d’une génération spontanée de pétrole naturel (pétrole brut) à partir de matière biologique à basse pression dans quelque laboratoire que ce soit, où que ce soit, jamais.”

— J.F. Kenney —

 

Oh pétrole où est ton pic

 

F. William Engdahl

 

28 Octobre 2015

 

Sources de l’article en français:

http://www.mondialisation.ca/oh-petrole-ou-est-ton-pic/5485221

http://lesakerfrancophone.net/oh-petrole-ou-est-ton-pic/

 

Il y a deux grands mythes utilisés au cours des dernières années pour convaincre le monde de la catastrophe imminente si nous ne changeons pas radicalement notre style de vie vers plus d’austérité. Les deux mythes sont basés sur une fraude scientifique et sur leur propagation dépourvue d’esprit critique par des médias complaisants et même par certains médias alternatifs. L’une est l’idée que le climat du monde se réchauffe, ou tout au moins change, en raison presque exclusivement de notre comportement, par nos émissions anthropiques. Le deuxième grand mythe, a été lancé en 1956 à Houston au Texas par un employé de l’une des plus grandes compagnies pétrolières du monde, puis il a été dépoussiéré il y a 15 ans au début de l’administration Dick Cheney-Bush. Il a été appelé la théorie du pic pétrolier.

La bonne nouvelle est que nos villes côtières ne sont pas sur le point d’être emportées par la fonte des icebergs ou la hausse du niveau des océans, et que notre approvisionnement en pétrole conventionnel et en gaz, hydrocarbures ou équivalent ne va pas s’interrompre avant des siècles ou plus. Cela n’a rien à voir avec l’extraction très dommageable et très coûteuse du pétrole de schiste, mais avec l’abondance du pétrole conventionnel dans le monde entier, qui doit encore être découvert en grande partie ou même cartographié.

Les découvertes les plus spectaculaires de ces nouvelles réserves de pétrole et de gaz au cours des dernières années sont venues de la Méditerranée dans les zones proche de Chypre, d’Israël et du Liban et il est possible qu’il y en ait aussi près des côtés de la Grèce. En 2010, Israël et la société de Houston au Texas, Noble Energy, ont découvert le plus grand champ gazier offshore, le Léviathan. C’était la plus grande découverte de gaz dans le monde depuis une décennie, avec suffisamment de gaz pour fournir Israël pendant au moins un siècle. Les relevés géophysiques des zones offshore autour de la Grèce suggèrent que ce malheureux pays pourrait également avoir plus qu’assez de pétrole et de gaz pour rembourser la totalité de sa dette extérieure et plus encore. Sans surprise, le FMI, manipulé par Washington, a exigé que la Grèce privatise ses entreprises pétrolières et gazières étatiques. C’est une quasi-certitude que les grandes entreprises pétrolières occidentales ont caché leur développement comme elles l’ont déjà fait au cours des dernières décennies, quand les baux d’exploitation sont arrivés à échéance en 2004 et ont repassé au gouvernement grec.

En 2006, Petrobras, une entreprise brésilienne, a fait la plus grande découverte de pétrole, au large des côtes, de ces 30 dernières années, détenant au moins 8 milliards de barils de pétrole dans le bassin de Santos à 250 kilomètres de Rio de Janeiro. Le président Lula da Silva a alors proclamé qu’il donnerait une seconde indépendance au Brésil, en arrêtant les importations pétrolières occidentales. En 2008, à proximité, Petrobras, société d’État, a aussi découvert un grand champ de gaz naturel appelé Jupiter près de leur découverte de pétrole sur le bassin de Santos. Sous la présidence de Lula, le Parlement a adopté des mesures pour s’assurer que le développement du pétrole resterait dans les mains brésiliennes avec Petrobras et non pas dans celles des majors pétrolières étrangères américaines et britanniques entre autres. En mai 2013, après que Lula a pris sa retraite pour être remplacé par Dilma Rousseff en tant que présidente, le vice-président américain Joe Biden s’est déplacé au Brésil pour la rencontrer, elle et les responsables de Petrobras. Selon des sources brésiliennes, M. Biden a demandé à Dilma Rousseff de supprimer les lois qui empêchaient les majors pétrolières américaines de contrôler les énormes découvertes de pétrole et de gaz. Elle a poliment refusé et, peu après, le Brésil a été frappé par une vague de déstabilisation majeure sous forme d’une Révolution de couleur à l’américaine qui continue à ce jour, et sans étonnement, avec un scandale autour de Petrobras au centre du jeu.

Plus récemment, l’Islande, récupérant de sa crise bancaire, a commencé sérieusement la recherche en mer de pétrole et de gaz sur le récif Jan Mayen au nord du cercle polaire arctique en 2012. La géophysique est la même que pour la production offshore en mer du Nord et un ancien haut fonctionnaire islandais du gouvernement m’a dit, lors d’une visite il y a cinq ans, qu’une étude géologique privée indiquait que l’Islande pourrait être une nouvelle Norvège. Selon l’US Geological Survey, l’Arctique pourrait contenir 90 milliards de barils de pétrole, en grande partie inexploités. La Chine a fait de l’Islande un partenaire clé, et les deux ont signé un accord de libre-échange en 2013 après que le chinois CNOOC avait signé une joint-venture en 2012 pour l’exploration offshore.

En avril 2015, la société d’exploration britannique Oil & Gas Investissements a annoncé qu’elle avait foré près de l’aéroport de Gatwick et trouvé ce qu’ils ont estimé pouvoir atteindre 100 milliards de barils de pétrole. Par comparaison, la totalité de la mer du Nord a fourni quelques 45 milliards de barils en 40 ans. Ainsi, en mai, la compagnie pétrolière britannique Rockhopper a annoncé une nouvelle découverte de pétrole dans les eaux contestées des îles Falkland au large de l’Argentine, censée contenir jusqu’à un milliard de barils de pétrole.

Maintenant, en août 2015, la compagnie pétrolière italienne ENI a annoncé la découverte d’un gisement de gaz supergéant dans l’offshore égyptien, le plus grand jamais trouvé en mer Méditerranée, plus grand que le Léviathan d’Israël. La société a annoncé que le champ pourrait contenir un potentiel de 30 milliards de pieds cubes  de gaz sec sur une surface couvrant une superficie d’environ 100 kilomètres carrés. Zohr est la plus importante découverte de gaz jamais faite en Égypte et en mer Méditerranée.

Il y a d’énormes réserves inexploitées de pétrole et de gaz dans les Caraïbes, la zone d’un cratère d’impact a provoqué de nombreuses fissures et trois plaques tectoniques actives s’y rejoignent et en partent. Haïti est l’une de ces régions, comme Cuba. En mai, le gouvernement cubain a publié une étude qui a estimé que les eaux territoriales au large de Cuba contiennent quelques 20 milliards de barils de pétrole. La filiale pétrolière de la Russie, Gazprom Neft, a déjà investi dans une concession dans les eaux cubaines, et durant la visite en juillet 2014 du président russe Vladimir Poutine à La Havane, pendant laquelle la Russie a annulé 90% de la dette cubaine de l’ère soviétique d’une valeur de quelque 32 milliards de dollars, Igor Sechin, le PDG de Rosneft, entreprise d’État russe, et la plus grande compagnie pétrolière du monde, ont signé un accord avec Cupet, la compagnie pétrolière d’État cubaine, pour explorer conjointement le bassin au large de la côte nord de Cuba. Cette participation de la Russie dans l’énorme effort de recherche de pétrole cubain pourrait expliquer la ruée soudaine de l’administration Obama pour réchauffer les relations avec Cuba.

Comment le pétrole est 

L’explication sur l’industrie pétrolière, qui fait référence, est que le pétrole est une ressource finie, un soi-disant combustible fossile, d’origine biologique, qui a été créé il y a des centaines de millions d’années par la mort des dinosaures dont les restes, par quelque procédé physique non encore identifié, ont été transformés en hydrocarbures. L’idée est que les détritus biologiques concentrés se sont en quelque sorte enfoncés profondément dans le sol, le puits de pétrole le plus profond dans le monde se trouve dans la région de Sakhaline en Russie, foré par Exxon, et il plonge a plus de 12 kilomètres de profondeur. Là, le pétrole a coulé dans des poches souterraines qu’ils appellent des réservoirs. D’autres disent aussi que les algues et les feuilles d’arbres et d’autres matières en décomposition biologique se sont ajoutées au processus.

Dans les années 1950, un groupe de scientifiques soviétiques a été chargé de rendre l’URSS autosuffisante en pétrole et en gaz en pleine guerre froide. La première étape dans leur recherche a consisté à étudier de façon critique toute la littérature scientifique sur les origines connues des hydrocarbures. Comme ils ont regardé de près la théorie dite des combustibles fossiles du pétrole, ils ont été surpris à quel point elle n’était pas scientifique. Un physicien a estimé que pour l’immense quantité de pétrole qui est sortie d’un puits géant comme Ghawar, en Arabie saoudite, il faudrait un tas de dinosaures morts, en supposant une conversion à 100% de la viande et des os en pétrole, qui atteindrait 30 km cube. Ils ont vite cherché d’autres explications à la naissance du pétrole.

Ils ont fait des tests exhaustifs dans les laboratoires de recherche enterrés de l’armée soviétique à Moscou. Ils ont développé l’hypothèse brillante que le pétrole est constamment créé dans les entrailles de la Terre sous le manteau de la croûte terrestre. Il est poussé vers la surface en passant par des lits de divers éléments tels que la ferrite. Les scientifiques ont reproduit les expériences de laboratoire en produisant des hydrocarbures sous les mêmes conditions de température et de pression que dans le manteau terrestre. Ces voies de migration, comme les scientifiques soviétiques les ont appelées, étaient des fissures dans le manteau causées par les millions d’années d’expansion de la terre et forcées par les températures et les pressions énormes à l’intérieur du manteau. Le chemin suivi par le méthane à l’origine des hydrocarbures vers le haut et la surface détermine comment il émerge et se concentre sous forme de pétrole ou de gaz, de charbon, de bitume comme dans les sables bitumineux de l’Athabasca au Canada, ou même sous forme de diamants qui sont également des hydrocarbures. Les scientifiques russes et ukrainiens ont également découvert, sans surprise, que chaque champ pétrolifère géant avait des propriétés d’auto-remplissage, qui est la conséquence des injections nouvelles du pétrole ou du gaz constamment poussé vers le haut à l’intérieur du manteau via les failles ou les voies de migration pour remplacer le pétrole extrait. Les vieux puits de pétrole à travers la Russie ont été pompés bien au-delà de leur taux maximum naturel durant la fin de l’ère soviétique, lorsque la production maximale a été considérée comme la plus haute priorité. Ils ont ensuite été fermés et considérés comme épuisés. Vingt ans plus tard, selon les géophysiciens russes dont je viens de parler, ces puits taris ont été rouverts et, tenez vous bien, ils étaient complètement remplis d’un pétrole tout neuf.

Les Russes ont testé leur hypothèse jusqu’à nos jours, mais avec bien peu de soutien jusqu’à présent de leur propre gouvernement, dont les entreprises pétrolières peuvent peut-être craindre une surabondance de ce nouveau pétrole qui provoquerait l’effondrement des prix. A l’Ouest, la dernière chose qu’Exxon ou d’autres grandes compagnies pétrolières anglo-américaine voudraient, ce serait de perdre leur poigne de fer sur le marché mondial du pétrole. Ils n’auraient aucun intérêt à promouvoir une théorie qui serait en contradiction avec leur théorie du pic pétrolier.

Aujourd’hui, une décision géopolitique par l’Arabie saoudite pour effacer la récente émergence gênante des États-Unis sur le marché, comme le plus grand producteur de pétrole du monde en raison de l’augmentation importante de la production de pétrole de schiste, a temporairement effondré les prix mondiaux du pétrole de plus de $100 le baril en juillet 2014 à environ $43 aujourd’hui sur le marché américain. Cela conduit à un arrêt spectaculaire de l’exploration pétrolière dans le monde entier. Dans un monde juste, le pétrole et le gaz devraient être disponibles à des prix abordables pour tous les pays afin de servir leurs propres besoins énergétiques et non pas être le monopole d’un petit cartel d’entreprises britanniques ou américaines. Il est bon de savoir que le pétrole et le gaz sont là en sur-abondance et que nous ne devons pas geler dans le noir ou nous tourner vers les moulins à vent jusqu’à ce que, avec le temps, l’humanité développe des formes d’énergie complètement différentes qui sont propres et écologiques. Les guerres pour contrôler le pétrole ou le gaz deviendraient sans intérêt.

Article original en anglais :  Oh Oil, where is thy peak, Journal Neo, le 9 octobre 2015

Version française : Le Saker francophone

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le pétrole (abiotique)… Seconde addition au dossier… (Dr J.F. Kenney)

Posted in actualité, écologie & climat, économie, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, politique et lobbyisme, politique et social, science et nouvel ordre mondial, sciences et technologie, sciences et technologies, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , on 26 mars 2014 by Résistance 71

Nous avons expliqué dans notre introduction à ce dossier sur l’origine abiotique (non-« fossile ») du pétrole et de tous les hydrocarbures plus lourds que le méthane en accord avec la théorie russo-ukrainienne de l’origine abiotique profonde du pétrole, que nous ne sommes pas « pro » pétrole, mais que le chemin vers son remplacement comme source énergétique passe par la reconnaissance du fait que pétrole et gaz naturel sont d’origine non biologique, qu’ils sont créés sous très hautes pressions et températures dans le manteau de la Terre et qu’ainsi leurs réserves terrestres sont de fait quasi inépuisables à l’échelle humaine. Reconnaître cela c’est reconnaître que la théorie du pic pétrolier et de la « rareté » du produit ne sont que des escroqueries qui permettent de contrôler gisements et prix par la classique méthode spéculative du capitalisme criminel.

Nous avons retrouvé et traduit ci-dessous, un autre article du Dr. Kenney, ingénieur et chercheur américain membre de l’académie des sciences de Moscou , écrit en 1996 et qui synthétise très bien l’affaire de l’origine du pétrole. Ceci est toujours on ne peut plus d’actualité au vu de la situation en Ukraine et de la « découverte » de gisements importants de gaz en Ukraine de l’Ouest et en Mer Noire, gisements qui seront exploités par Exxon et Chevron. Dans cet article, Kenney explique que la théorie russo-ukrainienne de l’origine abiotique profonde du pétrole et hydrocarbures plus lourds que le méthane, n’est ni une théorie « marginale », ni même une théorie sujette à débat en Europe de l’Est, le débat scientifique ayant eu lieu entre 1951 et la fin des années 70, avec pour résultat sa validation scientifique, chose des plus importantes à noter…

Pour arrêter la guerre du pétrole et les guerres à cause du pétrole, il suffit que cette origine abiotique inépuisable devienne enfin un acquis définitif pour que la spéculation s’arrête, ce qui provoquerait une chute rapide des prix du baril et ouvrirait une véritable fenêtre d’opportunité pour des énergies plus saines et moins polluantes, pourvu qu’on empêche les habituels criminels capitalistes (privés ou d’état, c’est la même chose) de pouvoir spéculer sur la ou les nouvelles sources…

Lisez notre dossier sur la question et diffusez sans modération. La diffusion de la vérité nous fera sortir de la spirale mortifère de spéculation, de mensonge et de contrôle, induite par les majors du pétrole et les banquiers pour contrôler le monde , les ressources énergétiques et les peuples.

Dossier « pétrole abiotique »

 

— Résistance 71 —

 

Considérations sur les récentes prédictions de pénurie de pétrole à venir évaluées d’après la perspective de la science pétrolière moderne.

 

J. F. Kenney

1996

 

JOINT INSTITUTE OF THE PHYSICS OF THE EARTH

RUSSIAN ACADEMY OF SCIENCES, Moscow;

GAS RESOURCES CORPORATION, Houston.

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

RÉSUMÉ:

Pendant près d’un siècle, des prédictions variées ont été faites sur ce que la race humaine allait être à court de pétrole de manière imminente. Le temps a prouvé que toutes ces prédictions étaient foncièrement fausses. Il est noté ici comment toutes ces prédictions dépendaient en fait fondamentalement d’une hypothèse formulée au XVIIIème siècle, disant que le pétrole était (miraculeusement) issu de la décomposition de détritus biologiques et en conséquence limité quant à son abondance. Cette théorie a été remplacée ces 40 dernières années par la théorie russo-ukrainienne de l’origine profonde abiotique du pétrole, qui a établi que le pétrole est matériau primordial provenant des grandes profondeurs de la Terre. Ainsi, l’abondance en hydrocarbures n’est limitée que par la quantité de matériaux primordiaux incorporés à la formation de la Terre et que leur disponibilité ne dépend que du développement technologique et de la compétence en matière d’exploration et d’exploitation.

 

“L’huile de roche se forme alors que de petits corps d’animaux, enfouis dans les sédiments, qui sous l’influence d’une température et d’une pression plus élevées agissant pendant une longue période, se transforment en huile de roche [pétrole ou pétrole brut]”

Académicien Mikhailo V. Lomonosov, « Slovo o reshdenii metallov ot tryaseniya zemli, » Proceedings of the Imperial Academy of Sciences, St. Petersburg, 1757.

 “L’abondante prépondérance des preuves géologiques amène inévitablement à la conclusion que le pétrole brut et le gaz naturel n’ont aucune connexion intrinsèque avec la matière biologique originaire à proximité de la surface de la Terre. Ils sont des matériaux primordiaux qui ont éruptés des grandes profondeurs.”

Académicien Professeur Vladimir B. Porfir’yev, senior petroleum exploration geologist for the U.S.S.R., at the All-Union Conference on Petroleum and Petroleum Geology, Moscow, 1956.

“L’analyse statistique thermodynamique a clairement établi que les molécules d’hydrocarbures dont fait partie le pétrole demande de très hautes pressions pour pouvoir se former, des pressions qui sont comparables à celles requises pour la formation du diamant. En ce sens, les molécules d’hydrocarbures sont des polymorphes à haute pression du système de carbone réduit, comme le diamant l’est du carbone élémentaire. Toute notion qui suggère que les molécules d’hydrocarbures se développent spontanément dans des régimes de températures et de pressions caractérisés par ceux qui sont proches de la surface de la Terre, qui sont les régimes de création du méthane et de la destruction des hydrocarbones, ne mérite même pas d’être considérée.”

Professeur Emmanuil B. Chekaliuk, at All-Union Conference on Petroleum and Petroleum Geology, Moscow, 1968.

“Les onze plus un grands champs gaziers et pétroliers décrits ici, ont été découverts dans une région qui aurait, il y a 40 ans, été condamnée comme région n’ayant aucun potentiel pour la production pétrolière. L’exploration pour l’exploitation de ces champs a été conduite exclusivement dans la perspective de la théorie russo-ukrainienne de l’origine abiotique profonde du pétrole. Le forage y fut volontairement prolongé jusque dans la roche cristalline et il s’avère que c’est dans cette région cristalline que les plus grandes réserves existent. Ces réserves sont estimées à au moins 8200 millions de tonnes de pétrole accessible et d’au moins 100 milliards de m3 de gaz exploitable. Ces réserves sont en cela comparables à celles du nord de l’Alaska. Il est estimé de manière conservatrice, que l’exploitation optimisée de ces champs couvrira plus de 30% des besoins énergétiques de l’Ukraine industrielle.”

Professeur Vladilen A. Krayushkin, Chairman of the Department of Petroleum Exploration, Institute of Geological Sciences, Ukrainian Academy of Sciences, Kiev, and leader of the project for the exploration of the northern flank of the Dnieper-Donets Basin, at the VII-th International Symposium on the Observation of the Continental Crust Through Drilling, Santa Fe, New Mexico, 1994.

Le but de cet article est de présenter une perspective par laquelle les données existantes sur les réserves connues de pétrole et leur exploitation pourraient être au mieux évaluées. Le sujet particulier de cet article est l’application d’une évaluation de la théorie russo-ukrainienne de l’origine abiotique profonde du pétrole, qui est un corps de connaissance très vaste, connu et développé depuis 40 ans. Cet article doit donc être compris comme s’occupant du contexte de certaines données statistiques impliquant l’industrie pétrolière plutôt que de s’attarder sur le contenu détaillé de quelque partie de ces données que ce soit. Les données spécifiques concernant les quantités connues de pétrole exploitable présentées récemment par plusieurs auteurs, seront largement prises sans commentaires additionnels. Mais, un bon nombre de conclusions tirées de ces données, particulièrement celles qui prétendent prédire le futur des réserves pétrolières disponibles et de l’industrie pétrolière elle-même, seront évaluées et rejetées du point de vue de la perspective de la science pétrolière moderne.

A travers l’histoire de l’industrie pétrolière, il y a eu de nombreux articles ou rapports écrits prédisant un arrêt imminent de cette industrie sur les assomptions que le stock de pétrole brut capable d’être exploité dans le monde était supposé se tarir rapidement et serait donc bientôt à la fin de sa durée d’exploitation (Campbell 1991; Fuller 1993; Campbell 1994; Campbell 1995) . brièvement, le monde était (si l’on en croit tout ceci) “à court de pétrole”. Heureusement, toutes ces prédictions se sont avérées fausses et ce sans aucune exception.

Les statistiques de l’industrie internationale pétrolière ont au contraire établi que, loin de diminuer, les réserves nettes exploitables ont considérablement accru ces 50 dernières années. Ces statistiques montrent que, chaque année depuis 1946, l’industrie pétrolière a découvert au moins 5 nouvelles tonnes de pétrole exploitable pour chaque 3 tonnes consommées. Comme l’a dit le professeur P. Odell de manière succinte, au lieu “d’être à court de pétrole”, la race humaine “nage dedans”.

(Odell 1984; Odell 1991; Odell 1994)

Ces faits remarquables concernant toutes ces erreurs de prédictions sur le pétrole disponible à l’encontre de sa disponibilité réelle demande une explication. Un des buts de cet article est de fournir cette explication. Celle-ci est en deux parties, les deux obtenues à partir d’un corps extensif de connaissances qui de manière bizarre, demeure peu connu en dehors de ses pays d’origine (i.e la Russie et l’Ukraine). La première partie de cette explication vient simplement par le fait de montrer la simple et unique fausse assomption sur laquelle a été fondé l’ensemble de toutes ces fausses prédictions au sujet du mythe de la rareté du pétrole. La seconde partie consiste en montrant encore plus simplement les statistiques de mesure des réserves connues de pétrole et qu’elles sont consistantes avec ce qui est attendu à la lumière de la théorie moderne de la science pétrolière.

Les erreurs concernant l’abondance du pétrole sur Terre viennent toutes d’une mauvaise compréhension fondamentale au sujet du pétrole lui-même. Toutes les prédictions sur la raréfaction du pétrole ne tiennent qu’au fil d’une vieille croyance remontant au XVIIIème siècle, qui a été prouvée fausse ce siècle-ci: la notion que le pétrole aurait pour origine des détritus organiques se transformant près de la surface de la Terre. Cette première hypothèse sur la génèse du pétrole fut émise en premier lieu par le célèbre scientifique russe Mikhailo Vassilietvitch Lomonossov en 1757 (citation ci-dessus). Cette notion d’une origine organique, biologique du pétrole a causé un certain nombre de mauvaises terminologies à son sujet comme par exemple le vocable de “carburant fossile” (ou source d’énergie fossile) et a été associée avec des phrases menant à la confusion comme par exemple “source énergétique tarissable, ou en voie de disparition”. Parce que le volume de matière biologique sur terre est en soit limité, la mauvaise interprétation du fait que le pétrole proviendrait de la transformation de matière organique, augmente le sentiment que le pétrole suivrait la même destinée et serait donc limité de manière similaire et que ceci serait quelque part en relation avec la quantité de matériel organique contenu dans les sédiments.

L’hypothèse qui dit que le pétrole pourrait être originaire de détritus organiques se situant dans les sédiments proches de la surface de la Terre est une hypothèse complètement fausse. Il doit être noté que Lomonossov lui-même n’a jamais voulu que cette hypothèse ne soit tenue pour autre chose qu’une suggestion raisonable, qui devait être testée contre de plus grandes observations et expériences en laboratoire.

“L’hypothèse de l’origine biologique du pétrole”  a été rejetée ce siècle par les géologistes de la science pétrolière parce qu’elle est incroyablement inconsistante avec les archives géologiques de terrain qui existent. Cette hypothèse a aussi été rejetée par des physiciens, des chimistes et des ingénieurs parce qu’elle viole des lois fondamentales de la physique.

L’hypothèse de Lomonossov au XVIIIème siècle d’une origine biotique, organique du pétrole a été remplacée ces dernières 40 années par la théorie moderne de l’origine profonde abiotique, un formidable corps de connaissance scientifique qui s’est développé dans l’ancienne URSS et particulièrement en Russie et en Ukraine. La théorie moderne russo-ukrainienne du pétrole a établi que le pétrole est un matériau primordial d’origine très profonde, qui a érupté des profondeurs dans la croûte terrestre.

Avec l’élimination de cette erreur que le pétrole serait une sorte de manifestation de la transformation somme toute limitée de matière organique, biologique ayant pour origine la surface de la Terre, les erreurs conséquentielles connectées avec ses supposées limites à la fois en quantité et en location géologique, disparaissent. En conséquence, les erreurs des prédictions du “jour de la fin du pétrole”, qui ne s’est jamais produit, sont expliquées ou plus simplement, éliminées.

Parce que l’explication des erreurs en connexion avec les prédictions du manque de pétrole s’obtient simplement de la théorie russo-ukrainienne de l’origine abiotique profonde du pétrole et parce que cette théorie est peu connue en dehors de l’ancienne URSS, ce sujet mérite au moins une petite mention.

La théorie moderne russo-ukraine de l’origine abiotique profonde du pétrole est un corps de connaissance scientifique extensif qui couvre le sujet de la génèse chimique des molécules d’hydrocarbures, les processus physiques qui occasionnent leur concentration terrestre, les processus de la dynamique des mouvements de ces substances vers les réservoirs pétroliers, la géo-location et le production économique de ce pétrole. Comme explicité auparavant, la théorie a établie que le pétrole est un élément primordial de la Terre d’origne profonde, qui est transporté à haute pression vers la croûte terrestre par des processus d’ “éruption froide”. La théorie moderne russo-ukrainienne est presque unique dans ce qui passe souvent pour “théories” dans le champ de la géologie (surtout aux Etats-Unis), car elle est fondée non seulement sur une masse importante d’observation géologique, mais aussi sur un processus de raisonnement analytique sérieux, rigoureux en matière de physique. La vaste majorité de cette théorie s’est développée depuis les sciences de la chimie et de la thermodynamique et en conséquence, la théorie moderne a tenu de manière récurrente comme pilier central que la génèse des hydrocarbones doivent se confirmer aux lois générales de la thermodynamique de la chimie, comme le doit tout le reste de la matière.

A l’exception du méthane, l’alcane au potentiel chimique le plus bas de tous les hydrocarbures et aussi de manière moindre, l’éthène, l’alcane au plus bas potentiel chimique de séries moléculaires analogues, le pétrole n’a aucune relation intrinsèque avec des matières biologiques. Le méthane est thermodynamiquement stable dans les condtions de température et de pression proches de la surface de la terre et peut y être généré spontanément, comme cela peut s’observer dans le cas des marais et des égouts. Mais le méthane est quasiment la seule molécule hydrocarbonée possédant de telles caratéristiques thermodynamiques en ce type de régime, presque toutes les autres molécules hydrocarbonées réduites à l’exception des plus légères, sont des polymorphes à haute pression du système hydrogène-carbone. La génèse de ces hydrocarbones plus lourds se fait dans un environnement à régimes hautes pressions multi-kilobars.

La théorie russo-ukrainienne de l’origine abiotique profonde du pétrole n’est plus un sujet de débat académique parmi les membres des facultés universitaires de l’ancienne URSS. Ce corps de connaissance scientifique est maintenant vieux de près d’un demi siècle et a considérablement évolué au delà des stades de la recherche universitaire et des tests scientifiques. Aujourd’hui, la théorie moderne est appliquée en tant qu’outil très utile et est un guide dans l’exploration pétrolière sur l’ensemble des territoires de l’ex-URSS. Ceci fut le point remarqué dans un article qui fut présenté dans une conférence internationale à Santa Fé au Nouveau Mexique en Mai 1994, article qui concernait la découverte des 11 plus 1 champs pétroliers et gaziers géants du bassin Dniepr-Donetsk .(Krayushkin, Tchebanenko et al. 1994).

A cause du manque de familiarité avec la théorie russo-ukrainienne en dehors de l’ancienne URSS, quelques faits immédiats au sujet de cette théorie doivent être mis d’emblée en avant:

 

  • La théorie russo-ukrainienne de l’origine abiotique profonde du pétrole n’est pas nouvelle ou récente.

Cette théorie fut en premier lieu énoncée par le professeur Nikolaï Koudriavtsev il y a près de 50 ans (Koudryatsvev 1951) et a subi un développement intensif, un raffinement et une application depuis son introduction. Il y a eu plus de 4000 articles publiés dans les journaux scientifiques soviétiques et beaucoup de livres écrits sur la théorie moderne. Cet auteur est en train de co-écrire un livre sur le sujet en ce moment même sur le développement et les applications de la théorie pétrolière moderne, livre pour lequel la bibliograhie demande trente pages à elle seule.

  • La théorie moderne russo-ukraineinne de l’origine abiotique profonde du pétrole n’est pas le travail d’un seul homme, ni mêmes de quelques personnes. Cette théorie moderne fut développée par des centaines de scientifiques dans ce qui fut l’URSS, incluant les meilleurs géologues, géochimistes, géophysiciens et themodynamistes de cete nation. Il y a eu plus de deux générations maintenant de géologues, de physiciens, de chimistes et autres scientifiques en URSS qui ont travaillé et conribué au développement de cette théorie.

(Kropotkin 1956; Anisimov, Vasilyev et al. 1959; Kudryavtsev 1959; Porfir’yev 1959; Kudryavtsev 1963; Raznitsyn 1963; Krayushkin 1965; Markevich 1966; Dolenko 1968; Dolenko 1971; Linetskii 1974; Letnikov, Karpov et al. 1977; Porfir’yev and Klochko 1981; Krayushkin 1984)ƒ

  • La théorie moderne russo-ukraineinne de l’origine abiotique profonde du pétrole n’est pas vierge de tout test ou spéculative. Bien au contraire, cette théorie moderne a été longuement et savamment mise au défi par un grand nombre de géologues traditionnels de renom au moment de son introduction. Dans la décennie qui suivit son introduction, elle fut examinée sous toutes les coutures, révisée de manière extensive, analysée, puissamment débattue et testée de manière très rigoureuse. Chaque année après 1951, il y eut de grandes conférences organisées à travers l’URSS afin de débattre, d’analyser et d’évaluer la théorie moderne, son développement et ses prédictions. Les conférences générales entre les années 1952 et 1964-5 se sont particulièrement occupées de ce sujet. Durant cette période de scrutinisation de la théorie moderne pétrolière, quelques-unes des personnes en charge des tests dirent que la théorie traditionnelle de l’origine biologique/biotique pétrolière ne fut jamais autant testée que la théorie moderne.

 

  • La théorie russo-ukrainienne de l’origine abiotique profonde du pétrole n’est pas une vague hypothèse qualitative, mais se tient comme une théorie analytique rigoureuse au sein des sciences de la physique moderne. En cela cette théorie moderne diffère grandement non seulement de la théorie biotique, mais aussi des hypothèses géologiques traditionnelles. Depuis le XIXème siècle, des physiciens, chimistes, géologues et thermodynamiciens de renom ont regardé avec de grandes réserves (voire même du dédain pour certains), la suggestion que des molécules d’hydrocarbones hautement réduites et possédant une haute enthalpie libre (constituants du pétrole brut), pourraient spontanément évoluer depuis une base de molécules biologiques hautement oxidées possédant une basse enthalpie libre. Depuis 1964, les scientifiques de l’URSS ont procédé à des analyses statistiques en thermodynamique qui ont établie de manière explicite que l’hypothèse de l’évolution des molécules d’hydrocarbures (sauf le méthane) depuis des molécules biotiques dans des conditions de pression et de température proches de celles de la croûte terrestre, est en violation flagrante de la seconde loi de la thermodynamique. Ils ont aussi déterminé que l’évolution de molécules considérablement réduites ne peut se faire que dans des conditions de pression (profondeur) qu’on ne peut trouver que dans le manteau terrestre. Dans la seconde partie de son développement, la théorie moderne fut complètement revampée d’un point de vue d’argument qualitatif basé sur la synthèse de beaucoup de faits qualitatifs en un argument quantitatif basé sur les arguments analytiques de la mécanique  statistique quantique et de la théorie de la stabilité thermodynamique .(Chekaliuk 1967; Boiko 1968; Chekaliuk 1971; Chekaliuk and Kenney 1991; Kenney 1995) . Avec la transformation de la théorie moderne russo-ukrainienne d’une théorie géologique synthétique argumentant par persuasion en une théorie physique analytique argumentant par compulsion, la géologie pétrolière est entrée dans le courant de pensée de la science moderne.

 

  • La théorie russo-ukrainienne de l’origine abiotique profonde du pétrole n’est pas controversive et ne présente pas de sujet à débat académique.

La période de débat scientifique sur cette théorie qui présente un corps de connaissance extensif est terminée depuis environ 2 décennies (~ Simakov 1986). La théorie moderne est de fait extensivement appliquée dans tous les pays de l’ancienne URSS comme étant la perspective guidant l’exploration pétrolière et les projets de développement. Il y a en ce moment plus de 80 champs pétroliers et gaziers dans la Mer Caspienne seule, qui furent développés et exploités en appliquant les perspectives de la théorie moderne et qui produise du pétrole depuis la roche cristalline .(Krayushkin, Chebanenko et al. 1994) Similairement, une exploration du bassin d’effondrement de la faille cratonique de la Sibérie occidentale a développé 90 champs pétroliers dont 80 produisent partiellement ou entièrement depuis la roche cristalline (NdT: Ce qui est impossible en considérant la théorie biotique de l’origine du pétrole pour laquelle pétrole et gaz ne peuvent se situer que dans des bassins sédimentaires…). L’exploration et la découverte des champs pétroliers et gaziers du Dniepr-Donetsk de la même manière ont déjà été mentionnées. Il y a en ce moment même des projets de forage profond en Azerbaïdjan, au Tatarstan et en Sibérie asiatique, dirigés pour tester le potentiel des réservoirs de gaz et de pétrole dans le sous-sol cristallin.

Les erreurs impliquées dans les prédictions au sujet de la disponibilité future du pétrole, inévitablement occasionnées par une application inappropriée de l’hypothèse rococo que le pétrole se produit miraculeusement depuis des volumes limités de matière organique et sont obtenues par la notion de “matériel fossile limité”. On devrait plutôt reconnaître correctement qu’il n’y a plus de raisons de s’attendre à une pénurie future de pétrole car:

(1.)    Le potentiel de produire du pétrole depuis le sous-sol cristallin, depuis les structures volcaniques, depuis les structures d’impact et des régions non-sédimentaires, a généralement été négligé

(2.)    Le potentiel pétrolier des zones de suture riftogénique, à la fois sous-marines et terrestres a été largement négligé.

(3.)    Le pétrole qui existe certainement et sera sûrement produit depuis des réservoirs en dessous de ceux qui sont en ce moment même exploités a été pratiquement entièrement négligé.

(4.)    Le potentiel de produire du pétrole et du gaz depuis des réservoirs sous les zones d’hydrate de méthane a été complètemet négligé, tout comme l’ont été les réserves d’hydrates de méthane elles-mêmes.

(5.)    Le potentiel que certains champs pétroliers qui produisent actuellement pourraient bien attirer des hydrocarbures pressurisés d’une faille ouverte et active ou d’un conduit depuis le manteau terrestre et ainsi n’être jamais taris§ a été complètement négligé, tout comme le potentiel de développer des champs ne se tarissant jamais par forage très profond  (Mahfoud and Beck 1995)

En vue de ces considérations, il n’y a aucune raison de s’inquiéter et encore moins de “planifier” pour une chute future de l’industrie pétrolière fondée uniquement sur une disparition des réserves pétrolières ou gazeuses. Au contraire, ces considérations appellent à un investissement supplémentaire et au développement de la technologie et de la technique des forages profonds, de la mesure sismique profonde et des propriétés des réservoirs se situant dans le sous-sol cristallin et des pratiques associées de complétion et de production qui devraient être appliquées dans ces réservoirs non traditionnels.

Non seulement les prédictions que le monde “est à court de pétrole” sont fausses et éronées, mais aussi le sont les suggestions que l’exploration pétrolière et l’industrie de production pétrolière sont arrivées à “maturité” ou sont “sur le déclin”. L’expérience de l’auteur de cet article, expérience gagnée à travailler dans l’ancienne URSS durant les cinq dernières années, a fourni la preuve irréfutable que l’industrie du pétrole n’est en fait que seulement en train d’entrer dans sa période d’adolescence.

*  *  *

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Comme le diamant peut-être créer dans un laboratoire à basses pressions en utilisant un processus de plasma acétylène, on peut produire des hydrocarbures par le procédé de Fisher-Tropsch. Mais aucun de ces deux processus n’est imité dans des circonstances naturelles et sous de telles conditions thermodynamiques de synthèse, les hydrocarbures produits sont instables et se décomposeraient dans un envionnement naturel.

ƒ Dans chaque bibliographie abrégée est donnée une sélection des travaux les plus récents sur les sujets de ces personnes en particulier. Par exemples Krayouchkin et Porfiriev ont chacune publié plus de 200 articles scientifiques et monographes sur le sujet.

Un tel négligé se produit maintenant 45 ans après que Koudriatsvev ait appris à l’industrie pétrolière l’existence de ces réservoirs !

  • On doit ici faire remarquer qu’un tel négligé continue malgré que ces possibilités aient été amenées à l’attention  de l’industrie pétrolière internationale  dans des journaux occidentaux spécialisé. (Mahfoud and Beck 1995)

L’origine abiotique profonde du pétrole: Le « pic pétrolier » est un dogme spéculatif…

Posted in actualité, écologie & climat, économie, crise mondiale, sciences, sciences et technologies, technologie et totalitarisme with tags , , , , , on 16 avril 2012 by Résistance 71

Pour faire suite à notre dossier de l’origine abiotique abyssale du pétrole (1 et 2), nous avons traduit ici de larges extraits d’un article important des professeurs Krayushkin et Kutcherov, respectivement de l’académie des sciences de Kiev, Ukraine et de l’Institut Royal de Technologie de Stockholm en Suède, article plus récent (2010) que ceux du professeur Kenney traduits ici-même.

Cet article illumine sur l’aspect théorique et empirique de la théorie et prouve que la vaste majorité des gisements d’hydrocarbures de notre planète ne peuvent pas avoir une origine biotique (biologique). La conclusion de l’article établit explicitement l’infinité des produits à l’échelle humaine, ce qui ne veut pas dire que « le pétrole est bien », mais que le pétrole est inépuisable et que le dogme du « pic pétrolier » de Hubbert (ingénieur à la Shell) établi en 1956, se confirme n’être qu’un outil spéculatif qui n’a servi qu’à contrôler les prix du pétrole pour maximiser les profits du tout petit nombre comme à l’accoutumée. La chaîne de Wall Street: Bloomberg reconnaissant ces faits en Février de cette année, c’est tout dire !

Ceci n’enlève rien au problème de la pollution lié à l’exploitation et à la transformation des hydrocarbures par la pétrochimie dont le monde est tellement dépendant. Ce problème est réel, contrairement au mythe de la « pollution » par CO2 (le CO2 n’est pas un « polluant »), que la pseudo-science rend responsable d’un « réchauffement climatique anthropique » imaginaire. De fait, si la dépendance énergétique peut être contrée par le développement de sources d’énergie alternatives, la dépendance mondiale envers la pétro-chimie omniprésente sera bien plus difficile. Le pétrole et ses dérivés semblent être attachés à nos vies pour encore un bon moment. Alors que l’origine abiotique des hydrocarbures soit enfin reconnue et que la spéculation sur les prix cessent et remette la valeur réelle de ces produits à sa juste place.

Combien de millions de gens son-ils morts pour « l’Or noir » qui n’est qu’une commodité à la valeur artificiellement gonflée ?…

La valeur réel d’un barril de pétrole se situe sûrement entre 5 et 10 US$. Le produit n’est pas rare, sa rareté est induite par l’humain à des fins spéculatives et donc économico-politiques.

Cela demeure le problème central dans un monde kidnappé pour le pouvoir du plus petit nombre. Cela fera du bien quand çà s’arrêtera non ?

— Résistance 71 —

 

L’origine abiotique profonde du pétrole: de l’évaluation géologique à la théorie physique (larges extraits)

 

Par Vladimir G. Kutcherov de l’Institut Royal de Technologie, Stockholm, Suède et Vladilen A. Krayushkin de l’Institut des Sciences Géologique, Académie Nationale des Sciences, Kiev, Ukraine

 

Publié dans la Revue de Géophysique de l’Union Américaine de Géophysique, Mars 2010

 

Source: http://www.agu.org/pubs/crossref/2010/2008RG000270.shtml

 

~ Extraits traduits de l’anglais par Résistance 71 ~

 

La théorie de l’origine abyssale abiotique du pétrole est une partie importante des théories scientifiques modernes se préoccupant de la formation des hydrocarbures. Ces théories incluent l’identification des systèmes naturels d’hydrocarbures, les processus physiques menant à leur concentration terrestre et les processus dynamiques contrôlant la migration de ces matériaux dans les réservoirs géologiques de produits pétroliers. La théorie de l’origine abyssale abiotique du pétrole reconnaît que le gaz naturel et le pétrole sont des éléments primordiaux d’origine profonde qui ont migrés dans la croûte terrestre. Des résultats expérimentaux et des recherches géologiques présentés dans cet article confirme de manière convaincante les postulats principaux de la théorie et nous permettent de réexaminer la structure, la taille et les lieux de distribution des réserves d’hydrocarbures mondiales.

1. Introduction

Le but de cet article est de résumer les conclusions de la science pétrolière moderne se préoccupant de la formation, de la structure, de la taille et de la localisation des ressources mondiales potentielles de pétrole et de gaz naturel et d’apporter des arguments convaincants supportant la théorie de l’origine abyssale abiotique du pétrole, à la fois depuis des expériences de laboratoires et de données géologiques concrètes […]

2. Les principes de la théorie de l’origine abyssale abiotique du pétrole et sa confirmation expérimentale

2.1 La théorie

La théorie de l’origine abyssale abiotique du pétrole est un corps de connaissance scientifique extensif qui couvre les sujets comme suit:

a)     La génèse chimique des molécules d’hydrocarbures

b)    Les processus physiques menant à leur concentration terrestre

c)     Les processus dynamiques plaçant les hydrocarbures dans les réservoirs naturels

d)    La localisation et la production commerciale des hydrocarbures

La théorie de l’origine abyssale abiotique du pétrole reconnaît que le pétrole et les hydrocarbones sont des matériaux primordiaux émanant d’origine profonde (manteau terrestre). Cette théorie qui a été développée ces 50 dernières années en Russie et en Ukraine, explique que les composants hydrocarbonés se forment dans le manteau terrestre et migrent par des failles profondes dans la croûte terrestre. Là, ils forment des dépôts de gaz et de pétrole dans n’importe quel type de roche (sous-sol cristallin, volcanique ou roches sédimentaires volcanogéniques) et dans n’importe quel type de position structurelle.

Ainsi, l’accumulation de pétrole et de gaz est considéré comme faisant partie d’un processus naturel de dégazage de la Terre, ce qui fut en son temps, responsable de la création de son hydrosphère, atmosphère et biosphère.

Jusqu’à récemment, l’obstacle qui se présentait pour accepter la théorie de l’origine abyssale abiotique du pétrole, était le manque de résultats expérimentaux fiables et consistants, confirmant la possibilité de la synthèse des systèmes d’hydrocarbures complexes dans les conditions du manteau supérieur de la Terre. D’après cette théorie, les conditions suivantes sont nécessaires pour la synthèse d’hydrocarbures:

a)     Une haute pression et haute température adéquates

b)    Des donneurs / sources de carbone et d’hydrogène et

c)     Un environnment thermodynamique favorable à la réaction

Les calculs théoriques fondés sur les méthodes modernes de la statistique thermodynamique ont établi que:

a)     La polymérisation des hydrocarbures se réalisent dans une fourchette de températures de l’ordre de 600 à 1500oC et sous des pressions de 20 à 70 kbar (Kenney et al, 2002) et que

b)    Ces conditions sont prévalentes à des profondeurs terrestres de l’ordre de 70 à 250 km (Carlson et al., 2005)

Les sources de carbone et d’hydrogène sont les suivantes: le gaz carbonique (CO2), le graphite, la magnésite (MgCO3) et le calcite (CaCO3) pour le carbone et l’eau comme fluide supercritique et un groupe hydroxyl de quelques minéraux (biotite et muscovite) pour l’hydrogène. Tous ces éléments sont présents en quantité suffisante dans le manteau terrestre (Murakami et al., 2002; Isshiki et al., 2004), bien que les estimations quantitatives de leur abondance varient.

L’environnment thermodynamiquement favorable à la réaction pourrait-être créé par la présence de FeO dans les roches basiques et ultrabasiques du manteau supérieur comme documenté (Anderson, 1989) […]

[…] Dans la théorie de l’origine abyssale abiotique du pétrole la création des accumulations des déposits pétroliers se produit en quatre étapes comme suit:

  1. Les fluides hydrocarbonés sont générés dans le manteau supérieur de la Terre
  2. Lorsque les roches supérieures de la croûte terrestre se craquent, les fluides à composants pétroliers remontent du manteau terrestre en suivant les failles profondes et leurs jointures plumes ou fissures
  3. La pression énorme injecte les fluides pétrolifères depuis les failles et fissures dans toute roche ayant un espace poreux par nature (roches sédimentaires) ou fracturé (roches de sous-sol) et
  4. Les fluides pétrolifères remplissent les réservoirs naturels (voir section 3 pour détails)

Ces conditions favorables pour la génèse d’hydrocarbures profonds n’existent pas partout dans le manteau terrestre. Ceci explique la non uniformité spatiale des dépôts d’hydrocarbures sur Terre.

2.2 Les expériences de laboratoire

Puisque le pétrole est généré à hautes pressions et hautes températures, un appareil spécial à haute pression qui permet des recherches à des pressions de 50 kbar et des températures de l’ordre de 1200oC a été spécialement construit […]

Note du traducteur: suit ici le mode opératoire et le descriptif des expériences répétées en laboratoire —

[…] Des expériences qui démontrent la génèse sous haute pression d’hydrocarbures ont été effectuées en utilisant de l’oxyde de fer solide, pur à 99,9% (FeO) et du marbre CaCO3, mouillé à l’aide d’une eau distillée deux fois. Il n’y a eu aucun composant biotique ou hydrocarboné admis dans la chambre de réaction.

A une pression de 50 kbar et une température de 1200oC, la synthèse est dûe à la réaction suivante:

nCaCO3 + (9n + 3)FeO + (2n + 1) H2O —> nCa(OH)2 + (3n + 1)Fe3O4 + CnH2n+2

[…] Toutes les expériences ont été répétées deux fois à 6 mois d’intervalle afin de confirmer leur fiabilité et leur reproductabilité. Les résultats des analyses chromatographiques (Kutchrov et al., 2002) montré dans le tableau 1, indiquent que les mixtures des membres d’alkanes initiaux, alkènes et hydrocarbones aromatiques ont été obtenus tout au long par le résultat des réactions chimiques dans le système CaCO3-H2O-FeO à des pressions de 30-50 kbar et des températures de 900 à 1200oC. Les caractéristiques des inclusions de gaz-liquide des roches granitoïdes du champ pétrolier du Tigre Blanc (White Tiger) au Vietnam, présentés dans le tableau 1 (Areshev et al., 1997), montrent que durant les expériences à haute pression, le système a évolué spontanément des mixtures d’hydrocarbures dans des distribution caractéristiques du pétrole naturel […]

[…] Les nouveaux résultats présentés confirment que la synthèse des hydrocarbones ne dépend pas du type de donneur de carbone. Une chute dans la vitesse de refroidissement produit la formation d’hydrocarbures plus lourds et augmente le nombre d’hydrocarbures saturés détectés dans les produits de la réaction. Les résultats expérimentaux obtenus par des groupes indépendants de chercheurs dans d’autres laboratoires, confirment un des postulats majeurs de la théorie de l’origine abyssale abiotique du pétrole, à savoir que les systèmes complexes d’hydrocarbures peuvent être générés spontanément profondément dans la terre sous les conditions règnant dans son manteau supérieur.

3. La formation des champs de pétrole et de gaz naturels à la lumière de l’origine abiotique du pétrole

La théorie de l’origine abyssale abiotique du pétrole nie la migration latérale du pétrole et du gaz dans leurs réservoirs à moins qu’il n’y ait un mouvement de fluide hydrodynamique (hydraulique) existant… Ceci a été confirmé par les modèles d’expérimentation respectifs (Krayushkin, 1967, 1989) […]

[…] En accord avec la théorie abyssale abiotique du pétrole, les champs de gaz et de pétrole naissent comme suit: remontant des zones sous la croûte terrestre en suivant les failles profondes et leurs fissures, les fluides pétroliers du manteau terrestre sont injectés à haute pression dans tout type de roche et répartis là. La composition des hydrocarbures et les accumulations de pétrole et de gaz formées de cette manière dépendent de la vitesse de refroidissement des fluides pendant leur injection dans les roches de la croûte terrestre. Là et quand l’apport d’hydrocarbures injectés s’arrête, les fluides ne migrent plus dans quelque forme de la croûte terrestre que ce soit (anticline, syncline et lits horizontaux ou inclinés) sans la reprise des injections de fluides pétroliers abyssaux.

La preuve la plus convaincante du mécanisme mentionné ci-dessus des formations de dépôts est l’existence de champs gaziers géants comme Deep Basin, Milk River et San Juan. Ils sont localisés dans la province d’Alberta au Canada et dans le Colorado aux Etats-Unis. La formation de ces champs gaziers géants pose la question de l’existence de toute migration latérale du pétrole ou du gaz pendant le processus d’accumulation du gaz et du pétrole […]

[…] Ces champs ont été formés suite à la migration de fluide pétrolifère du manteau terrestre, depuis les grandes profondeurs jusqu’à la surface de la Terre.

4. Le gaz naturel et le pétrole dans les récents centres de purge sous-marine

Du pétrole d’origine abiotique abyssale et son emplacement dans la croûte terrestre peut se produire dans les récents centres de purge du fond des océans… Jusqu’à maintenant plus d’une centaine de “cheminées” d’évacuation sous-marines noires ou blanches ont été identifiées et étudiées au cours d’expéditions scientifiques dans l’Atlantique, le Pacifique et l’Océan Indien, utilisant des bathyscaphes comme l’Alvin, le Mir, le Nautile. Elles ont fait des observations concernant l’origine abiotique abyssale du pétrole.

Des cheminées sous marines laissent échapper de l’eau chaude, du méthane, d’autres gaz et des fluides hydrocarbonés. Sur le site arc-en-ciel sur la crète abyssale atlantique la présence de ces subastances fut démontrée par chromatographie et spectrométrie de masse: CH4, C2H6, C3H8, CO, CO2, H2, H2S et N2 ainsi que des alcanes pétroliers n-C16-nC29, avec des alcanes ramifiés et diaromatiques (Charlou et Donval, 1993; Charlou et al., 2002). La science contemporaine ne connaît pas encore de microbes qui génèrent vraiment des alcanse n-C11-nC22, phytan, pristan et des hydrocarbures aromatiques […]

[…] Du méthane non biotique est relàché à raison d’environ 1 million de m3 par an d’une fissure au large de la Jamaïque (Brooks, 1979). Une recherche récente le long de la crête sous-marine mid-Atlantique 3 500 km à l’Est de la Floride confirme que les fluides riches en hydrogène qui s’échappent du fond de l’océan Atlantique dans e champ hydrotherma de la cité perdue sont produits par une synthèse abiotique d’hydrocarbures provenant du manteau terrestre (Proskurowski et al., 2008). De manière quantitative, les centres de purge des fonds marins fuitent quelques 1,3 milliards de m3 d’hydrogène et 160 milliards de m3 de méthane par an (Welhan et Craig, 1979).

Les données abordées dans cette section confirment les faits suivants: les roches mères justifiant le volume de produits pétroliers fuité tel que décrit ne sont pas présentes; les fluides pétroliers et gazeux présents dans ces centres de purge océaniques abyssaux peuvent être expliqués comme le résultat de la migration verticale des fluides provenant du manteau terrestre.

5.Fluides pétroliers et gaz naturel dans les les boucliers cristallins précambriens

Une autre preuve confirmant l’origine abyssal abiotique du pétrole est l’abondante présence de gaz naturel et de fluides pétrolifères dans les boucliers cristallins du Précambrien en Afrique, Baltique, Canada, Groënland, la région sino-coréenne et l’Ukraine et ce sans la présence de roches sources […]

Note du traducteur: s’ensuit ici les résumés d’études de ces régions…

5.7 Conclusions

Les exemples discutés dans les sections 5.1 à 5.6 indiquent que:

a)     Des dépôts de pétrole ont été trouvés dans les boucliers cristallins du Précambrien autour du monde

b)    La présence de dépôts de pétrole et de gaz dans les boucliers cristallins du Précambrien sans présence de roches sédimentaires ne peut pas être expliquée par le point de vue traditionnel de l’origine biotique du pétrole

c)     Le fluide pétrolifère du manteau terrestre pourrait-être la seule source possible de dépôts pétroliers dans les boucliers cristallins précambriens.

6.Les inclusions de fluide pétrolifère dans des minéraux d’origine éruptive et autres roches cristallines

Note du traducteur: cette section adresse les études faites au sujet de différentes régions du globe: Victoria, Australie; Russie et Ukraine; Antarctique; Afrique; boucliers brésilien et de la baltique; Etats-Unis.

6.7 Conclusions

Les exemples des sections 6.1 à 6.6 montrent ceci:

a)     Le contenu de fluide pétrolifère des roches du manteau terrestre incluant les premières inclusions a été créé dans les conditions du manteau terrestre.

b)    La présence d’hydrocarbures complexes dans les roches du manteau terrestre confirme que l’origine abyssale abiotique des hydrocarbures est une réalité

c)     Le contenu en CO, CH4 et autres hydrocarbones dans les xénolithes indique que dans certaines parties du manteau supérieur, des conditions de réduction favorables nécessaires pour la synthèse non biotique d’hydrocarbones peuvent être présentes (Matson et Muenow, 1984)

7. Bitume et hydrocarbones dans les diamants natifs, carbonades et kimberlites

Une présence de bitume (goudron) et d’hydrocarbures dans les diamants natifs, diamants noirs (carbonado) et les kimberlites peut être prise en considération comme preuve confirmant l’origine abiotique abyssale du pétrole. En étudiant ces éléments sous microscope, plusieurs scientifiques de plusieurs pays différents, ont trouvé de nombreuses inclusions de fluide primaire. Les contenus de ces fluides d’inclusions ont été collectés sans aucune contamination et ont été étudiés sous spectrométrie de masse et chromatographie des gaz […]

[…] La recherche des inclusions de fluide primaire dans les diamants a montré la présence de bitume/goudron dans les diamants. Les inclusions primaires préservées dans les diamants sont des goudrons bitumeux et contiennent des hydrocarbures du manteau terrestre. Ceci est la preuve que les matériaux de source pour la synthèse abyssale naturelle des diamants étaient des fluides hydrocarbonés qui ont saturés le manteau dégazant et ont permis aux silicates du manteau terrestre d’être réduits à l’état de métaux natifs […]

8. Produits pétroliers dans les cratères d’impact des météores

Les réserves en produits pétroliers des cratères de météores possèdent un excellent potentiel. En ce moment, il y a environ 170 cratères d’impact de météores identifiés sur tous les continents et au fond des océans. Il y a parmi eux des géants ayant des diamètres de plusieurs centaines de kilomètres. Les fractures d’impacts peuvent se produire jusqu’à 35-40km de profondeur et pénétrer le manteau terrestre […]

[…] Quand un objet cosmique de grande taille impacte la surface de la Terre avec une vélocité de l’ordre de 15 à 70 km/s, cela est accompagné d’une explosion. Une météorite avec une densité de 3500kg/m3, une masse de 2,5 x 10 puissance 14 g, une vélocité de 20 km/s et un diamètre de 500m, libèrera au moment de l’impact 5 x 10 puissance 19 Joules d’énergie cinétique. Ceci est l’équivalent de l’explosion de 12 x 10 puissance 9 tonnes de TNT. Un tel impact de météorite occasionne un cratère de 10 à 15km de diamètre (Masaitis et al., 1980, Donofrio, 1981; Kyte et al., 1988, Margolis et al., 1991); cet impact très rapide crée des températures de l’ordre de 3000oC et des pressions de l’ordre de 600 à 900 kbar dans des roches de différentes compositions ce qui génère leur désintégration, leur pulvérisation, vaporisation, oxidation et transformation hydrothermale. Ceci a pour résultat que l’impact du météorite (comète), transforme toute roche non réservoir en une roche poreuse réservoir et perméable (Curran et al., 1977; Masaitis et al., 1980; Donofrio, 1981) […]

[…] Le cratère d’impact de météore le plus riche en produits hydrocarbures est celui de Cantarell au Mexique. Sa production cumulative est de 1,1 milliard de m3 de pétrole et 83 milliards de m3 de gaz. Les réserves actuelles recouvrables et exploitables sont égales à 1,6 milliards de m3 de pétrole et 146 milliards de m3 de gaz dans trois zones de production. Elles produisent actuellement 206 687 m3/jour de pétrole et 70% de cela sont seulement récupérés du carbonate de breccia […]

[…] Le pétrole et le gaz des cratères d’impacts ne peuvent pas être biotiques puisque: toutes les roches source intercratère sont détruites, désintégrées, fondues, et pulvérisées ensemble avec toutes les autres roches du site de l’impact du météorite (Masaitis et al., 1980); de plus, après l’impact, toute migration latérale d’hydrocarbures des zones n’appartenant pas au cratère vers le cratère par des levers de terrain concentriques de 100 à 300m de haut, qui entourent la levée centrale du cratère, n’est pas permise.

9. Potentiel commercial du pétrole issu des roches volcaniques et volcano-sédimentaires

[…] Il y a 46 volcans enfouis dans le monde produisant du pétrole et du gaz naturel…

… Les réserves prouvées de ces champs pétroliers et gaziers volcaniques sont équivalentes à un total de 4,1 x 10 puissance 12 m3 de gaz naturel et 10,6 x 10 puissance 9 tonnes de pétrole, représentant approximativement 6% des réserves mondiales connues de pétrole au 1er Janvier 2007.

Note du traducteur: Le tableau 7 de l’article donne une liste des pays où se trouvent des dépôts géants d’hydrocarbures, essentiellement de gaz naturel de sources volcaniques ou de roches sédimentaires volcaniques. Le premier champ gazier se trouvant en Algérie (Hassi R’Mel), les trois suivants au Royaume-Uni, les trois suivants aux Etats-Unis, le 8ème au Japon, 9ème en Chine et 10ème en Italie, celui-ci étant un champ gazeux et pétrolier.

[…] La présence de dépôts de pétrole et de gaz dans les roches volcaniques et volcaniques-sédimentaires peut soutenir la théorie de l’origine abiotique des hydrocarbures là où il n’y a pas de preuve géo-chimique confirmant la connexion génétique entre le pétrole et le gaz dans les roches volcaniques et cristallines et les roches sources (mères) correspondantes. Ceci est à haute probabilité là où le pétrole accumulé dans les roches volcaniques exposées à la surface de la terre sans roches source potentielles alentours.

10. Champs de pétrole et de gaz dans le sous-sol cristallin précambrien des bassins sédimentaires

La croûte cristsalline de la terre est le sous-sol de 60 bassins sédimentaires ayant des dépôts commercialement exploitables de pétrole et de gaz dans 29 pays du monde. De plus, il y a 496 champs de pétrole et de gaz dans lesquels les réserves commercialisables sont en partie ou totalement dans les roches cristallines du sous-sol. 55 d’entr’eux sont classifiés comme gisements géants (plus de 500 megabarrils) avec 16 gisements non associés de gaz, 9 mixtes et 30 champs pétroliers sous-saturés parmi eux […]

[…] Une des histoires la plus amène à montrer l’application de la théorie de l’origine abysale abiotique du pétrole est l’exploration du Bassin Dniepr-Donetstk (BDD) en Ukraine (Chebanenko et al., 2002)… La structure du flanc nord du BDD exclut toute migration latérale d’hydrocarbures provenant soit de Donetsk Foldbelt ou du BDD Dnieper Graben.

En conséquence, le flanc nord du BDD fut disqualifié au début de toute prospection pétrolière à cause de l’absence de toute “roche source de produits pétroliers” et aussi à cause de la nappe phréatique artésienne très dynamique […]

[…] A la fin des années 1980 et au début des années 1990, 61 puits furent creusés dans le flanc nord du BDD; 37 d’entr’eux prouvèrent être commercialement exploitable (le succès exploratoire est de l’ordre de 57%)… Au total, 12 gisements gaziers et pétroliers furent découverts pour une valeur de 4,4 milliards de dollars en 1991 et 26,3 milliards de dollars en valeur de 2008. Pour avoir découvert ces nouveaux champs d’accumulation d’hydrocarbures les professeurs Chebanenko, Krayushkin, Klochko, Dvoryanin, Krot, Pavlenko, Ponomarenko et Zabello reçurent la récompense suprême de l’état ukrainien dans le domaine de la science et de la technologie en 1992…

[…] Aujourd’hui, il y a 50 champs d’exploitation gaziers et pétroliers dans la zone du flanc nord du Bassin Dniepr-Donetsk […]

[…] Le forage exploratoire du flanc nord du BDD est toujours en progrès et continue à être couronné de succès dans cette bande pétrolifère de 100km x 600km. Ses réserves prouvées sont de 289 millions de tonnes (230 milliards de dollars à 50 US$/barril). Prospectivement, les ressources seraient de 13 000 millions de tonnes de pétrole, équivalent à une surface de 48 000 km2. Le potentel pétrolier de la partie sud du BDD ne doit pas être non plus négligé, avec une estimation de pétrole existant d’environ 6000 millions de tonnes de pétrole pour un équivalent surface de 22 000 km2 […]

[…] Des hydrocarbures abyssaux abiotiques ont également été découverts en Chine: le gisement géant du Xinjiang contient environ 400 x 10 puissance 12 m3 de gaz naturel abiotique (Zhang, 1990).

En conclusion:

a)     En accord avec l’hypothèse de la théorie biotique de l’origine du pétrole, le flanc nord du BDD était classifié pour n’avoir absolument aucun potentiel pour la production pétrolière

b)    Sur la base de la théorie de l’origine abyssale abiotique du pétrole, 50 gisements exploitables commercialement furent découverts en cet endroit; ceci constitue la meilleure preuve empirique confirmant la théorie.

11. La présence d’hydrocarbures dans les roches sédimentaires profondes et ultra profondes

Dans cette section nous discutons comment la distribution, la localisation, la distance et les conditions des réservoirs pour les dépôts profonds et ultra-profonds peuvent être expliqués par la théorie traditionnelle de l’origine biotique du pétrole. Les points importants sont comme suit:

a)     Les champs pétroliers profonds et ultra-profonds sont en dessous de la zone principale de formation du pétrole déterminée par la traditionnelle théorie de l’origine biotique du pétrole, typiquement dans des zones de 2 à 4 km et dans des cas exceptionnels à une profondeur maximale de 6km

b)    La température de réservoir de ces champs est plus élevée que la fenêtre de températures optimales de l’hypothèse biotique traditionnelle pour la formation d’hydrocarbures

c)     L’hypothèse biotique suggère qu’avec une augmentation de la profondeur et de la température, les hydrocarbures sont détruits et la porosité des réservoirs rocheux diminue de manière signifiante. La présence de plus de 1000 dépôts pétroliers à des profondeurs de 5 à 10 km à travers le monde contredit ces points, comme vu dans les sections 11.1 à 11.4 suivantes […]

11.1 La Russie

Un bon nombre de gisements de pétrole et de gaz a été découvert dans la zone de 4000 à 4600m de profondeur en Russie. La production cumulée de ces gisements est égale à 421 millions de tonnes de pétrole et 45,5 milliards de m3 de gaz associé au pétrole et 641 millions de m3 de gaz naturel. Bien que ces gisements ne soient pas des réservoirs ultra-profonds, ils  sont intéressants de notre point de vue, car ils sont associés avec des failles profondes qui intersectent l’ensemble de la séquence des roches sédimentaires. Les “racines” de ces failles profondes s’étendent bien au dessous de la partie du sous-sol de la lithosphère… Il a été établi que toutes traces de migration d’hydrocarbures sont totalement absentes à l’extérieur de ces crêtes anticlines (Istratov, 2004).

11.2 Ukraine

17 champs pétroliers et gazeux géants ont été découverts dans les strares de grès du bas carbonifère du BDD à une profondeur de 4500-6287m. A ces profondeurs, les reserves prouvées totales de gaz naturel sont de 142,6 milliards de m3 (Gozhik et al., 2006)

11.3 Le bassin de la Mer du Nord

Du gaz commercial, du condensé et des champs pétroliers ont été découverts à une profondeur variant de 4880 à 5760m dans les strates de grès du jurassique du bassin de la Mer du Nord. Tous ces dépôts ont des températures de réservoirs anornalement hautes de l’ordre de 200 à 340oC (Lasocki et al., 1997).

11.4 Les Etats-Unis

Sur le territoire des Etats-Unis, plus de 7000 forages furent creusés à des profondeurs supérieurs à 4575m entre 1963 et 1979. Des découvertes récentes Jack-1 et Jack-2 sur le Walker Ridge du Golfe du Mexique, confirment la présence de réservoirs pétroliers exploitables à une profondeur de 8-9000m (Choudhury et Borton, 2007) […]

[…] Dans la zone plus profonde du Golfe du Mexique aux Etats-Unis, 20 gisements pétroliers et gaziers ultra-profonds ont été découverts à des profondeurs s’étalant entre 7300 et 10 500m. Leurs réservoirs sont essentiellement de l’Oligocène, de l’Eocène et du Paléocène. La zone pétrolière est équivalent à 40 000 km2 avec des réserves exploitables estimées entre 1,43 millions et 2,38 millions de m3. Ceci correspond à 42-70% des réserves récentes prouvées aux Etats-Unis (au 1er Janvier 2007)

Un total de 40 gisements géants et super géants d’hydrocarbures ont été découverts de part le monde entre 4500 et 10 500m de profondeur.

12. Les gisements de pétrole et de gaz super-géants à la lumière des théories de l’origine du pétrole

Un des problème majeurs de l’hypothèse traditionnelle de l’origine biotique (biologique) du pétrole est l’identification des sources biotiques et de l’équilibre matériel de la génération d’hydrocarbure pour la plupart de ces gisements pétrolifères et gaziers super-géants.

12.1 Le Moyen-Orient

[…] Les réserves prouvées de l’Arabie Saoudite sont de 36 milliards de tonnes de pétrole et 7000 milliards de m3 de gaz naturel (Oil and Gas Journal, 2006). La vaste majorité de ces réserves sont contenues dans dix gisements super-géants (Nccaslin, 1976; Alhaji, 2001; Foreign Policy, 2006).

Ces gisements géants produisent du pétrole depuis des carbonates granuleux de l’époque jurassique-crétacé. Tous ces pétroles bruts ont une composition très similaire référant à une source commune […]

[…] Faisons un calcul de la quantité de pétrole qui aurait pu être générée à l’intérieur des bassins de l’Arabie Saoudite avec une estimation de l’”Original Oil in Place” ou OOIP de 127 milliards de m3 (Oil and Gas Journal, 2006). Les zones des bassins sédimentaires où le kérogène (NdT: substance mixte contenant des détritus organiques) est mature (dont le ratio H/C est de 0,8 à 1,3) ont été cartographiées (Ayres et al., 1982) et multipliées par l’épaisseur des zones source. Ce calcul simple donne un volume de roches source d’hydrocarbones aussi élevé que 5000 km3. Si nous acceptons que:

a)     Le volume de kérogène est égal à 10% du volume de roche source pétrolière

b)    Que le coefficient de transformation de kérogène en bitumen est égal à 15% et que

c)     10% de ces bitumen peuvent migrer en dehors des rouches sources pétrolifères

Nous venons à la conclusion que seulement 7,5 milliards de m3 de pétrole pourrait migrer en dehors des roches sources pétrolifères. Ceci ne représente que moins de 6% des réserves en place de pétrole de l’Arabie Saoudite. Notons que que si les paramètres de transformation du kérogène sont deux fois plus élevés que ceux pris en compte ici (20%, 30%, puis encore 20%), l’OOIP est toujours de 60 milliards de m3, de fait la moitié de la valeur reconnue.

D’où viennent les 94% du pétrole exploitable d’Arabie Saoudite ? Cette question n’est pas réthorique parce que toutes autres sources de substrat pétrolier sont absentes du sous-sol de l’Arabie Saoudite ainsi que de tous les autres pays mentionnés, en accord avec Ayres et al., 1982 et Backer et Dickey, 1984. Le Bahreïn, l’Iran, l’Irak, le Koweït, Oman, le Qatar, l’Arabie Saoudite, La Syrie, les Emirats Arabes Unis et le Yémen résident tous dans le même bassin sédimentaire, le bassin arabo-iranien, où Dunnington (1958, 1967) a établi la relation commune de la source de tous les pétroles bruts.

12.2 le Canada

[…] Cette accumulation super-géante de gaz sur plusieurs couches de 670km de long et 170km de large s’étend du sud-est au nord-ouest de manière parallèle aux montagnes rocheuses et sub-parallèle à la zone de sable bitumeux d’Athabasca (Masters, 1979). S’il n’y a pas d’autre roche source pétrolifère à part les argiles et schistes de Mannville, d’où viennent donc ces 12 500 milliards de m3 de gaz de ce bassin profond ?

Dans la partie finale occidentale du bassin profond de cette accumulation de gaz se trouve une faille profonde, qui constitue la frontière tectonique entre les montagnes rocheuses et le vaste bassin canadien occidental (Masters, 1979). D’après Tilley et al., 1989, le gaz naturel sature des pores, les murs qui sont parsemés de plusieurs orifices hydrothermaux (170-195oC) de cristaux de quartz. Ces cristaux contiennent les inclusions de fluide primaires incluant le méthane, l’éthane, et le propane, qui sont également les composants essentiels du bassin profond de gaz naturel. L’histoire thermale du bassin profond donne la preuve que les fluides chauds ont migré du bas dans la dépression sur des conglomérats perméables et en suivant les fractures le long du lit. La relation évidente entre les fluides chauds et la partie occidentale du bassin profond indique que la chaleur convective hydrothermale et un transfert de masse ne peut se produire qu’à travers des dizaines de kilomètres des roches de crétacé inférieur et ne peut être sujette qu’à un flot abondant de fluides provenant de la faille profonde.

12.3 le Vénézuéla

Quelque chose de similaire peut-être observé avec le gisement pétrolier Bolivar Coastal au vénézuéla. D’après Bockmeulen et al., 1983, la roche source pétrolifère est ici le calcaire La Luna datant du Crétacé. Les réserves pétrolières sont estimées à 4,8 milliards de m3 (Foreign Policy, 2006) avec une densité du pétrole de 820 à 1000 kg/m3. Le même type de calcul utilisé pour l‘Arabie Saoudite dans la section 12.1 nous donne le résultat suivant:

Un mètre cube de roche générant le pétrole contient 2,5 x 10 puissance -2 m3 de kérogène, qui peut généré 2,5 x 10 puissance -3 m3de bitumen, donnant 1,25 x 10 puissance -4 m3 de pétrole, ce en considérant le modèle accepté de formation biotique (biologique) du pétrole. Ayant ce potentiel de génèse pétrolière de 4,8 milliards de m3 en réserve estimée de ce gisement Bolivar Coastal comme point de départ, le volume nécessaire de roche source pétrolifère devrait être égal à 3,84 x 10 puissance 13 m3. Ceci est consistant avec un bassin générateur de pétrole de 110km de large si la roche source a une épaisseur de 1000m. L’épaisseur moyenne de la strate calcaire de La Luna a été mesurée à seulement 91m (Bockmeulen et al., 1983). Le diamètre de bassin générateur pétrolier serait donc de 370km et la surface de ce bassin serait équivalent à environ 50% de la surface du Vénézuéla, ce qui est géologiquement hautement improbable.

Les données géologiques mentionnées ci-dessus confirment ce qui suit:

a)     Une source biotique suffisante pour la plupart des dépôts d’hydrocarbures géants et super-géants est inconnue

b)    Les bassins sédimentaires des zones mentionnées ci-dessus sont situés dans le sous-ol cristallin, qui est disséqué par un réseau de failles et de fissures profondes

c)     Les pétroles de chaque zone mentionnée ci-dessus sont génériquement similaires, à savoir qu’ils proviennent d’une même source

d)    La présence de failles profondes en dessous des dépôts géants et super-géants et la similarité des produits encontrés, correspondent à la théorie de l’origine abyssale abiotique des hydrocarbures: des fluides émanant du manteau terrestre ont migré au gré des failles et fissures profondes du sous-sol cristallin, ont pénétré les roches sédimentaires et créé ces gisements géants et super-géants.

13. Les hydrates gazeux; meilleure source d’hydrocarbures abiotiques

Les hydrates gazeux sont des clathrates. Ils ressemblent à de la glace et consistent en gaz et en eau où les molécules formant le gaz sous forme d’hydrate de gaz (comme Ar, CH4, C2H6, C3H8, iso-C4H10, CO, CO2, He, H2S et N2) sont pressurisés à des pressions de 25 MPa et plus dans les interstices de la cage cristalline aquifère (glace), sans aucune liaison chimique entre les molécules d’eau et de gaz. Ceci a pour résultat si on fait fondre 1 m3 d’hydrate de gaz au niveau de la mer, cela produit 150-200 m3 de méthane gazeux et 0,87 m3 d’eau douce. Bien sûr, la formation des hydrates gazeux se fait sous une grande vélocité de mouvement des fluides et sous certaines cnditions de température et de pression. Par exemple, l’hydrate de méthane se développe dans des conditions de l’ordre de -236oC et à 2 x 10 puissance -5 MPa et 57oC et 1146 MPa (Klimenko, 1989; Makogan, 1997, Lowrie et Max, 1999; Makogan et al., 2005) […]

[…] Les hydrates gazeux représentent une énorme ressource de base non-conventionnelle. Celle-ci peut représenter 113 x 10 puissance 17 m3 de méthane d’après l’US Geological Survey (Oil and Gas Journal, 1999c) Les ressources mondiales de gaz naturels au sein du combustible glacé étaient inconnues pendant très longtemps […]

[..] En appliquant ces ratios aux ressources mondiales d’hydrates  de méthane  (113 x 10 puissance 17 m3), les ressources mondiales de méthane au sein de la couche d’hydrate de méthane pourait être de l’orde de 40 x 10 puissance 17 à 53 x 10 puissance 17 m3 de méthane. Le total mondial d’hydrate de méthane et de gaz naturel sous-jacent à la couche d’hydrate de méthane sont de 152 à 166 x 10 puissance 17 m3 de méthane […]

[…] La masse globale de carbone qui n’est pas sous forme de carbonates est:

a)     La masse organique de l’atmosphère est de: environ 3,6 milliards de tonnes

b)    La masse organique du biotope marin est de: environ 3 milliards de tonnes

c)     La masse de matière organique sur terre est de: environ 830 milliards de tonnes

d)    La masse de matière détritus est d’environ 60 milliards de tonnes

e)     La masse de matière vaseuse est d’environ 500 milliaerds de tonnes

f)     La masse de matière organique dissoute dans l’eau est d’environ 980 milliards de tonnes

g)    La matière organique dans le sol est d’environ 1400 milliards de tonnes

h)    La masse de carburants fossiles exploitables ou non (charbon, pétrole ou gaz) est d’environ 5000 milliards de tonnes. Le carbone organique dispersé tels le kérogène et les bitumen représentent environ 1000 fois le total mentionné ci-dessus (Kvenvolden, 1993) tout ensemble, cela représente environ 8,8 x 10 puissance 15 tonnes.

Le ratio de masse atomique entre carbone et hydrogène dans la molécule de méthane est de 0,75. Avec un tel ratio, les réserves totale mondiales de carbone dans les ressources mondiales d’hydrates gazeux et gaz libre sous-jacents serait égal à environ 114 x 10 puissance 17 tonnes. En d’autres termes, la masse de carbone dans les hydrates gazeux et les gaz libres sous-jacents est environ 1300 à 1400 fois plus importante que la quantité totale de carbone organique concentré dans l’atmosphère, la terre, et le biotope marin, tout autre élément inclus. Il est ainsi clair que la matière organique de la terre ne peut pas être le matériau source des réserves mondiales d’hydrates de gaz et de gaz libres sous-jacents […]

[…] En accord avec la théorie de l’origine abyssale abiotique du pétrole et des hydrocarbures toutes les accumulations d’hydrate gazeux et de gaz libre sous-jacent ont été formées à cause “d’un évènement mondial commun”, à savoir: une migration verticale du fluide abyssal abiotique du manteau terrestre au travers des failles et fissures profondes, des fractures, pores des roches et des sédiments marins. A cette époque, il y a environ 200 000 ans, ces failles, fractures, fissures et pores furent transformés par un géofluide super-critique (une mixture d’eau super-critique et de méthane) dans un médium/environnement conducteur, accumulateur et inter-communicant. Agissant comme un “facteur de fracture” naturel le géo-fluide abyssal a ouvert des cavités dans les clivages et les interstices du lit rocheux ainsi que sédimentaire.

D’après Dillon et al., 1993, la migration verticale du gaz naturel, se déroule toujours de nos jours sur le plateau continental atlantique des Etats-Unis […]

[…] Les réserves prouvées de gaz naturel mondiales sont équivalentes à 175 x 10 puissance 12 m3 (Oil and Gas Journal, 2006m). Ceci représente 85 000 à 95 000 fois moins que les ressources globales d’hydrate de méthane et gaz libre sous-jacent. En 2006, la production mondiale de gaz naturelle était de 2386 milliards m3 (Oil and Gas Journal, 2007b). Ainsi, les réserves globales d’hydrate de méthane ainsi que les réserves globales de gaz libre sous-jacent à cet hydrate de méthane seraient suffisantes pour les prochaines 5 à 6 millions d’années si la consommation reste à son niveau actuel.

14. Les accumulations d’éthane et de propane dans les roches sédimentaires

Il y a quelques nouvelles découvertes qui peuvent être prises dans le sens de l’étayage de la théorie de l’origine abyssale abiotique du pétrole […]

[…] Un  dépôt d’éthane pur peut ne pas être généré par des matériaux organiques. D’où vient-il ? des scientifiques de l’université d’état du Minnesota ont établi que le méthane, l’éthane et quelques hydrocarbures peuvent être générés naturellement de manière non biogénique sous le fond des océans le long des crêtes du milieu des océans… Les hydrocarbures tels le méthane, l’éthane et le propane peuvent parvenir à la surface de minéraux riches en fer et en chrome, d’après une réaction chimique CO2 + H2 sous une température de plus de 371,4 oC et une pression de 41,5 MPa (Fisher, 2005)

15. Le potentiel hydrocarbure du manteau terrestre

Quelle est l’importance des ressources d’hydrocarbures du manteau terrestre ? Giardini et al., 1982 ont étudié le fluide d’inclusions primaire et les inclusions de minéraux solides dans les diamants naturels D’Afrique, du Brésil et d’Arkansas aux Etats-Unis, et ils sont arrivés à ces conclusions:

a)     Environ 52% du volume de phase gazeuse dans ces inclusions consistent en des matériaux de formation d’hydrocarbures tels que: H2O, CO2, CO, CH4, etc…

[…]

e)     Durant les dernières 3 millions d’années, environ 3 millions de tonnes d’hydrocarbures non-biotiques ont été dégazés de chaque km2 de la surface de la planète. Ceci a pour résultat que l’intérieur abyssal de la planète a perdu 10 puissance 16 tonnes d’hydrocarbures, alors que ses ressources résiduelles pétrolifères non biotiques sont égales à 10 puissance 15 tonnes dans la région située sous la croûte terrestre (Guardini et al., 1982)

[…] Il est possible de considérer que le manteau total de la planète terre est une substance porteuse de diamant et de produits pétrolifères. La masse du manteau terrestre d’après Markhinin (1985) est de 4,05 x 10 puissance 21 tonnes. Avec une concentration totale (2356-9187 g/t) d’hydrocarbures dans les kimberlites, le potentiel de produits pétroliers du manteau de la terre est mesuré à environ 95 à 372 x 10 puissance 17 tonnes.

Ce résultat correspond aux données de l’US Geological Survey (Oil and Gas Journal, 1996c), où il fut estimé que les ressources totales de méthane se chiffreraiet aux alentours de 113 x 10 puissance 17 m3 et ce rien que dans le corps superficiel de l’hydrate gazeux terrestre.

16. Conclusions

Les données géologiques présentées dans cet article ne répondent pas aux questions principales se relatant à l’hypothèse de l’origine biotique (biologique) du pétrole et des hydrocarbures. Seule la théorie de l’origine abyssale abiotique du pétrole donne une explication convaincante de toutes les données présentées. Les résutats expérimentaux de cet article confirment que le système CaCO3-FeO-H2O génère spontanément la suite d’hydrocarbones caractéristique du pétrole naturel. Des considérations scientifiques modernes à propos de la génèse des hydrocarbures confirmées par les résultats des enquêtes et recherches géologiques de terrain, donnent une compréhension du fait qu’une partie des composés d’hydrocarbures peuvent être générés dans les conditions du manteau terrestre et migrer par le réseau des failles et fissures profondes dans la croûte terrestre, où ils forment des gisements de pétrole et de gaz dans n’importe quel type de roche, dans n’importe quelle structure positionnelle. Les résultats expérimentaux présentés placent la théorie de l’origine abyssale abiotique du pétrole parmi les théories de la physique et la chimie modernes et ouvrent les portes d’énormes applications pratiques. La théorie de l’origine abyssale abiotique du pétrole confirme la présence de ressources énormes, inépuisables d’hydrocarbures dans notre planète et nous permet de développer une nouvelle approche méthodologique pour l’exploration pétrolière et de réexaminer la structure, la taille et la localisation des réserves d’hydrocarbures terrestres.

— Fin —

Note de s traducteurs:

S’ensuit ici dans l’article original, 6 pages de références (~ 250) à des articles scientifiques publiés dans des revues scientifiques spécialisées en Russie, Ukraine, Etats-Unis, Grande-Bretagne, Suède, Chine, Indonésie, Canada, Australie, Ouzbekhistan, Arabie Saoudite, Bahreïn, Emirats Arabes Unis…

Ces études ne sont pas “marginales”, elles participent d’un grand corps de connaissance mondiale sur le sujet même si les Russes et les Ukrainiens sont les plus pointus sur la question pour l’avoir étudié en détail depuis plus de 50 ans; qu’elles ne soient pas divulguées au public (occidental) est une autre histoire dont la cause est politico-économique et non pas scientifique.

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le pétrole (abiotique)… Commentaires…

Posted in actualité, sciences, sciences et technologie, sciences et technologies with tags , , on 10 août 2011 by Résistance 71

Nous voulons remercier le lectorat de Résistance 71 qui est jusqu’à ce jours très réceptif à notre étude et notre tentative faite pour mieux faire comprendre la théorie russo-ukrainienne de l’origine abiotique profonde du pétrole.

Notre série d’articles / traductions a été reprise sur quelques blogs et commentée de manière parfois passionnée. Nous voulons ici dire quelque chose qui se rapporte aux statistiques de ces articles, en ce qui concerne notre blog en tout cas:

La première partie a été très abondemment lue, la seconde également mais de manière signifiante bien moins que la première, les autres parties ayant un lectorat à volume moyen. Il est très important pour bien comprendre tous les tenants de l’affaire et sa présentation scientifique par le Professeur Kenney et al. de lire TOUS les articles, les six parties de la saga.

Nous pensons que les 3ème et 4ème parties en disent très long sur la science du pétrole abiotique tout en démontant scientifiquement les hypothèses de la théorie biotique qui n’est qu’une hypothèse, jamais réellement démontrée scientifiquement.

Nous encourageons vivement les gens intéressés par cette affaire somme toute incroyable, car si la théorie abiotique est juste, tout ce qui a été dit sur le pétrole jusqu’à aujourd’hui, surtout les ramifications économiques telle la fameuse théorie du « pic pétrolier », ne seraient que mensonges et balivernes créés pour satisfaire des besoins particuliers de contrôle et de profit au détriment de la science !

A tous nos lecteurs intéressés, merci de lire l’ensemble des six parties de cette étude afin d’avoir tous les éléments valides sur le sujet. Merci de votre soutien et de l’immense intérêt que vous portez à ce sujet !

Théorie russo-ukrainienne de l’origine profonde du pétrole:

1ère partie

2ème Partie

3 ème partie 

4ème partie

5ème partie

6ème partie

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le pétrole (abiotique)… 4ème partie

Posted in actualité, sciences et technologie, sciences et technologies with tags , , on 27 juin 2011 by Résistance 71

1ère partie

2ème partie

3ème partie

5ème partie

6ème partie

 

L’évolution des systèmes à multi-composants sous hautes pressions: VI. La stabilité thermodynamique du système hydrogène-carbone, la génèse des hydrocarbones et l’origine du pétrole

 

Par

J.F. Kenney (Ph.D), de l’Institut de la physique de la Terre, académie des sciences de Russie et Gas Resource Corporation, Houston, Texas

Vladimir Kutcherov (Ph.D) de l’université russe du gaz et du pétrole, Moscou

Nikolai Bendeliani (Ph.D) et Vladimir Alekseev (Ph.D), de l’institut de physique des hautes pression, académie des sciences de Russie, Moscou

Extraits de l’article publié par la revue “Proceedings of the National Academy of Science” (USA) le 20 Août 2002, traduit de l’anglais par Résistance 71

Les parties de calculs de physique sont sur l’article original, nous ne les avons pas reproduit dans notre traduction. Les matheux peuvent les consulter directement sur le site du professeur Kenney (lien ci-dessous).

 

Référence de l’article:

http://pnas.org/cgi/doi/10.1073/pnas.172376899

 

Url de l’article original complet en anglais:

http://www.gasresources.net/alkaneGenesis.htm

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Abstract:

La génèse spontanée des hydrocarbones comprenant le pétrole naturel a été analysée au moyen de la théorie de la stabilité thermodynamique chimique. Les restrictions imposées sur l’évolution chimique par la seconde loi de la thermodynamique sont brièvement revues et la prohibition de la transformation de molécules biologiques en des hydrocarbones plus lourds que le méthane dans le régime de conditions de températures et de pressions régnant dans la zone de la croûte terrestre y est reconnue. Pour l’analyse théorique de ce phénomène, une équation de principe primordial générale a été développée par l’extension de la théorie de la réduction des particules (“scaled particle theory” dans le texte) et en utilisant la technique de la fonction de partition à facteur (NdT: “factored partition function” dans le texte) de la théorie simplifiée de la chaîne dure perturbée. Les potentiels chimiques et l’affinité thermodynamique respective ont été calculés pour les composants typiques du système H-C et ce dans une fourchette de pressions variant de 1 à 100 kbar (1kbar = 100 MPa) et à des températures consistantes avec celles trouvées à la profondeur terrestre correspondant à ces pressions. Les analyses théoriques établissent que les alcanes normaux, le groupe d’hydrocarbones homologues au plus bas potentiel chimique ne se développe qu’à des pressions supérieures à 30 kbar, à l’exception exclusive du plus léger, le méthane. La pression d’environ 30 kbar correspond à une profondeur d’environ 100 km. Pour la vérification expérimentale des prédictions déduites de l’analyse théorique, un appareil spécial à haute pression a été construit, qui permet des recherches à des pressions de l’ordre de 50 kbar et des températures de l’ordre de 1500 oC et qui de surcroi permet un refroidissement rapide tout en maintenant des hautes pressions. La génèse d’hydrocarbones pétroliers sous hautes pressions a été démontrée en n’utilisant que les agents de réaction solides que sont l’oxyde de fer, FeO, et le marbre, CaCO3 pur à 99,9% et mouillé avec une eau résultant d’une triple distillation.

[…]

Introduction:

[…] Le problème scientifique majeur concernant le pétrole a été l’existence et la génèse des molécules d’hydrocarbones individuelles elles-mêmes: comment et sous quelles conditions thermodynamiques peuvent évoluer des molécules si hautement réduites et à un si haut potentiel chimique ?[…]

[…] Cet article est organisé en cinq parties. La première partie résume brièvement le formalisme de la théorie moderne de la stabilité thermodynamique et le cadre théorique pour l’analyse de la génèse des hydrocarbones et du système H-C, de manière similaire à tout autre système.

La seconde partie examine en appliquant les restrictions de la thermodynamique, la notion que les hydrocarbones peuvent provenir spontanément de molécules d’origine biologiques. Ici sont décrits les spectres des potentiels chimiques des molécules d’hydrocarbones, particulièrement celles se produisant naturellement dans le pétrole…

[…] La troisième partie décrit les principes premiers, le formalisme de statistique mécanique développés de l’extension de la représentation de la théorie des particules réduites (SPT) appropriée pour les mélanges de molécules asphériques combinée avec une représentation de champ-moyen du composant attractif à longue portée du potentiel inter-moléculaire.

Dans la quatrième section de cet article, l’affinité thermodynamique développée en utilisant ce formalisme établit que les molécules d’hydrocarbones péculiaires au pétrole naturel sont des polymorphes à haute pression du système H-C, de la même manière que le diamant et le lonsdaleite le sont au graphite pour le système de carbone élémentaire et qu’ils ne se développent que sous des régimes thermodynamiques de pressions supérieures à 25-50 kbar (1kbar = 100 MPa).

La cinquième section se rapporte aux résultats expérimentaux obtenus en utilisant des équipements spécifiquement créés pour tester les prédictions des sections précédentes. De l’application de pression de 50 kbar et des températures de 1500oC sur des éléments solides (et évidemment abiotiques) de CaCO3 et de FeO humidifiés avec une eau résultant d’une triple distillation, le tout en absence totale de toute molécules d’hydrocarbone ou de molécules biotiques, résulte la suite de fluides pétroliers: méthane, éthane, propane, butane, pentane, hexane, des isomères de ces composants et les plus légers des séries n-alcane[…]

[…] 2. Le spectre énergétique thermodynamique du système H-C et la prohibition effective de la génèse d’hydrocarbones à basse pression.

[…] Les propriétés du spectre d’énergie thermodynamique des systèmes H-C et H-C-O, combinées avec les contraintes de la seconde loi (Eq.2) établissent trois propriétés cruciales du pétrole naturel:

  • Le système H-C qui constitue le pétrole naturel est métastable dans un état de déséquilibre. A basses pressions, toutes les molécules d’hydrocarbones plus lourdes sont thermodynamiquement instables contre leur décomposition dans du méthane et du carbone, comme l’est de manière similaire le diamant dans le graphite.
  • Le méthane ne se polymérise pas en molécules d’hydrocarbones plus lourdes à basses pressions et à n’importe quelle température. Au contraire, augmenter la température (sous basses pressions), doit augmenter le ratio de décomposition des hydrocarbones plus lourds dans le méthane et le carbone.
  • Tout composé d’hydrocarbone généré à basses pression et plus lourd que le méthane, serait instable et conduit dans l’état d’équilibre stable du méthane et du carbone.

Ces conclusions ont été amplement démontrées depuis un siècle de pratique d’ingénierie du rafinage. La troisième conclusion a été démontrée par de nombreuses tentatives expérimentales infructueuses de convertir des molécules biotiques en des hydrocarbones plus lourds que le méthane[…]

[…] Les propriétés déjà citées du pétrole naturel et la prohibition effective par la seconde loi de la thermodynamique de sa génèse spontanée à partir de molécules biologiques oxydées et de bas potentiel chimique étaient déjà clairement comprises dans la seconde moitié du XIXème siècle par des chimistes et thermodynamiciens tel que Berthelot et ensuite confirmé par bien d’autres incluant Sokolov, Biasson et Mendeleev[…]

[…] La résolution de ce problème dut attendre un autre siècle de développement de la théorie atomique et moléculaire moderne, de la mécanique statistique quantique (quantuum statistical mecanics) et de la théorie pluri-corpusculaire. Ce problème a maintenant été résolu de manière théorique par la détermination des potentiels chimiques et de l’Affinité thermodynamique du système H-C en utilisant la théorie de la mécanique statistique quantique et a aussi mantenant été démontré expérimentalement avec l’utilisation d’appareils spécifiques[…]

[…] 4. L’évolution des alcanes normaux, éthane, hexane et décane depuis le méthane sous hautes pressions

[…] Les résultats de l’analyse sont montrés graphiquement pour la température de 1000oK (fig.2). Ces résultats démontrent clairement que toutes les molécules d’hydrocarbones sont instables chimiquement et thermodynamiquement en relation avec le méthane à des pressions inférieures à environ 25 kbar pour le plus léger, l’éthane et 40 kbar pour le n-alcane le plus lourds montrés, le décane.

Les résultats de cette analyse graphiquement illustrés sur le Fig.2 établissent clairement ce qui suit:

  • A l’exception du méthane, les molécules plus lourdes d’hydrocarbones à potentiels chimiques plus importants ne sont pas générés spontanément dans le régime de basse pression lié à la synthèse du méthane.
  • Toutes les molécules d’hydrocarbones autres que le méthane sont des polymorphes à hautes pressions du système H-C et ne se développent spontanément que sous hautes pressions, plus importantes que le minima de 25 kbar et ce même sous les circonstances les plus favorables.
  • Au contraire des expériences des opérations de rafinerie conduites à basse pression, les alcanes les plus lourds ne sont pas instables et ne se décomposent pas nécessairement à des températures élevées. Bien au contraire, à hautes pressions, le méthane se transforme en alcanes plus lourds et les processus de transformation sont améliorés par des températures plus élevées.

[…] 6 Discussion et conclusions

[…] Quoi qu’il en soit, toutes les analyses de la stabilité chimique du sytème H-C ont montré des résultats qui sont qualitativement identiques et quantitativement très similaires: tout montre que les hydrocarbones plus lourds que le méthane ne peuvent pas évoluer spontanément à des pressions de moins de 20-30 kbar.

Le sytème H-C ne produit pas spontanément des hydrocarbones lourds à des pressions de moins de 30 kbar et ce même dans un environnement des plus favorables thermodynamiquement. Le système H-C produit des hydrocarbones sous des pressions identiques à celles que l’on trouve dans le manteau de la Terre et à des températures consistantes de cet environnement.

FIN de l’article.

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