La propagande médiatique de la pressetituée atlantiste bat son plein pour mettre la pression sur l’ONU et forcer une résolution du CS pour autoriser une intervention armée de l’Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord en Syrie.
Cet article de Silvia Cattori montre à quel point les médias français manquent, à dessein bien sûr, de la déontologie la plus basique sur le métier (comme vérifier les sources par exemple…). De fait, la presse française est engagée sans espoir de retour dans une vaste opération d’enfumage des citoyens. Ce fut le cas pour la Libye, c’est le cas pour la Syrie, avec toujours en toile de fond le cautionnement d’une agression supplémentaire sur l’Iran.
La pressetituée franchouillarde aux ordres des banquiers et des vendeurs d’armes remplit la pathétique mission de propagande que ses maîtres payeurs lui ont assignée. Ce n’est pas un hasard si les pitres de sarkoland ne perdent jamais une occasion de démontrer leur volonté de museler la toile, instrument de leur perte.
Le sénateur américain Jay Rockefeller avait dit publiquement il y a plusieurs années déjà: « nous n’aurions jamais dû inventer l’internet » et pour cause les médias alternatifs et citoyens sont devenus la première source d’information de contre-propagande de masse, freinant voire empêchant parfois, la marche en avant oligarchique pour un Nouvel Ordre Mondial néo-féodal post-industriel.
Plus dure sera la chute pour les criminels de la politique-finance.
— Résistance 71 —
La ville de Homs « sous un déluge de feu » le 23 mars ?
Selon le journaliste Jérôme Bastion la ville de Homs a été bombardée le 23 mars 2012 ; et elle serait assiégée, coupée du monde, privée de communication avec l’extérieur, depuis début février. Selon un témoin interrogé par Silvia Cattori il n’y aurait eu aucun bombardement à Homs le 23 mars. Qui dit vrai ? A chacun de juger.
25 MARS 2012
Silvia Cattori
Au journal de 18 heures du 23 mars de radio France culture [1] nous avons appris que, la ville de Homs avait été bombardée par les troupes gouvernementales le jour même. Ceci se fondant sur ce que rapportait Jérôme Bastion d’un habitant de Homs interrogé le jour même par communication satellite.
Nous avons tout de suite contacté l’un de nos correspondants qui habite dans le quartier Akrama à Homs. Premier constat. La ville de Homs ne serait pas encerclée ni privée de communication avec l’extérieur. Elle est atteignable par un simple téléphone. Deuxième constat. Homs n’aurait pas été bombardée par l’armée nationale le 23 mars ni les jours précédents.
Un habitant de Homs [non associé à la rébellion] répond à Silvia Cattori le 23 mars à 19 heures.
« Nous n’avons entendu aucun bruit. Il n’y a eu aucun bombardement aujourd’hui. Tout est calme. Je suis sorti voir des amis. Homs n’est pas encerclée, toutes les routes sont ouvertes. Les gens peuvent quitter Homs sans problème. Ma mère est allée à Damas il y a une semaine. Depuis plusieurs semaines nous vivons en sécurité. L’armée ne bombarde pas. Ce sont les milices de la soi-disant « Armée syrienne libre » (ASL) qui continuent de tuer des militaires et des civils. Encore aujourd’hui un soldat a été tué. Je le sais car il habitait mon quartier ».
« Depuis que notre armée a réussi à déloger les milices et à reprendre les choses en main, les gens reviennent chez eux dans les quartiers qui étaient presque vides. L’insécurité demeure dans trois quartiers, notamment à Khaldiyeh, où l’armée nationale continue de pourchasser les milices qui maintiennent en otage de nombreuses familles. Mon oncle qui avait été kidnappé il y a deux mois est revenu hier à la maison très mal en point, très éprouvé, mais s’estimant très chanceux. Il est à l’hôpital. De nombreuses autres personnes enlevées ne sont pas revenues et les familles sont sans nouvelles d’elles . »
Compte rendu de France culture retranscrit par nos soins
« Homs, toujours bombardée depuis des semaines car il s’agit de l’épicentre de la contestation. Jérôme Bastion a recueilli le témoignage d’un habitant qui habite aux abords de Khaldiyeh au nord de la ville où l’armée concentre ses attaques. Comme beaucoup cet homme cherche à fuir la ville. Depuis les semaines de l’assaut lancé contre Baba Amro, la ville de Homs a été coupée du reste du monde, privée de communication. Juste ce matin grâce à une communication satellite cet habitant dit que l’armée continue de pilonner la ville près de chez lui ».
La traduction du témoignage de l’habitant interrogé par Jérôme Bastion :
« La situation est pire qu’auparavant. Les bombardements aujourd’hui sont d’une intensité incroyable, ça tombe de partout ; ils utilisent toute sorte d’artillerie, la plupart du temps des chars modèle T72, mais aussi souvent des roquettes. On manque de tout, la ville est encerclée…il n’y a aucun moyen de sortir d’ici…Les bombardements continuent de faire des blessés par dizaines… » [2]
Conclusion
La presse internationale depuis le début des troubles en Syrie ne s’appuie que sur des sources liées à l’opposition islamiste, notamment l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) et les Comités locaux de coordination (LCC). Elle ne vérifie pas l’authenticité des informations qu’ils livrent ; elle ne prend jamais en compte le point de vue des victimes des exactions commises par les opposants islamistes armés. En n’attribuant les exactions qu’aux forces de Bachar el-Assad les journalistes participent d’une propagande -comme on l’a vu en Irak et en Libye- qui conditionne l’opinion publique de manière à justifier une intervention extérieure. [3]
URL de cet article : http://www.silviacattori.net/article3018.html
Silvia Cattori
[1] France Culture, 23 mars. Retranscrit plus bas par nos soins. Voir également l’article de Jérôme Bastion paru le lendemain, 24 mars, reprenant ce qu’il a été rapporté sur France culture : « En Syrie, Homs, coupée du monde, reste sous un déluge de feu », RFI, 24 mars 2012. http://www.rfi.fr/moyen-orient/20120324-syrie-homs-coupee-monde-subir-deluge-feu
[2] Un habitant de Homs (situé dans un quartier contrôlé par les rebelles) joint par communication satellite le 23 mars matin, répond à Jérôme Bastion.
Le Monde n’est pas en reste. Le 23 mars 2012 il rapporte, sans le mettre au conditionnel, ce que dit une source non fiable : « Homs, autre place forte des rebelles, deux civils ont été tués par des tirs de roquette de l’armée sur le quartier de Bab Sbaa, selon l’OSDH ».
[3] Selon le politologue Pierre Piccinin « Les événements de Syrie constituent un cas d’école extrême de désinformation médiatique, peut-être plus encore que la guerre du Golfe de 1991, voire même que la guerre de Yougoslavie, dans les années 1990’, ou celle d’Irak de 2003, ou que l’intervention atlantique en Libye en 2011. » http://www.pierrepiccinin.eu/article-syrie-desinformation-massive-100255439.html