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Résistance au colonialisme au Canada: L’hypocrisie du système judiciaire colonial

Posted in actualité, altermondialisme, colonialisme, France et colonialisme, guerres hégémoniques, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , on 11 juillet 2014 by Résistance 71

Une fois de plus, le fléau de la « doctrine chrétienne de la découverte » à l’œuvre. Ce qui est quand même notable est la notion de droit coutumier en référence dans l’affaire légale. Si la cour suprême du Canada a fait mieux que celle du pays du goulag levant, cela est loin d’être suffisant. Les bases du colonialisme ont été protégées. Nous adhérons avec la conclusion de d’Errico.

— Résistance 71 —

 

Le système judicaire canadien au corps à corps avec les territoires autochtones, préserve la domination de la couronne

 

Peter d’Errico

 

 

9 juillet 2014

url de l’article original:

http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2014/07/09/canadian-supreme-court-halts-attempt-subvert-native-land-rights

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

La cour suprême du Canada a récemment élaboré des règles légales affectant l’empiètement non-aborigène sur les territoires autochtones. La décision unanime Tsilhqot’in Nation v. British Columbia, a affirmé un challenge légal Tsilhqot’in envers une licence de déboisement provinciale de la Colombie Britannique sur des terres se situant au sein du territoire Tsilhqot’in. La nation Tsilhqot’in a fait part du titre de propriété aborigène de la terre, ce qui fut contesté par à la fois le gouvernement provincial de Colombie Britannique et le gouvernement fédéral (d’Ottawa).

La presse canadienne a décrit l’affaire comme une “décision historique avec des implications très importantes”, ajoutant, “cette décision phare est la première de la cour suprême concernant le titre de propriété aborigène et s’appliquera dès qu’il y aura des demandes de propriété non résolues.”

Wilf Adam, chef de la nation du lac Babine a dit: “les gouvernements de Colombie Britannique et du Canada et toute partie qui chercheraient à se développer dans le territoire de Lake Babine doivent commencer par reconnaître le titre de propriété aborigène en s’engageant avec nous de manière respectueuse et en proposant un arrangement sensé pour Lake Babine.

Une procédure de cinq ans a fini par trouver un titre de propriété aborigène, mais la cour d’appel de la Colombie Britannique a abrogé la décision, utilisant une doctrine étriquée demandant la preuve d’une utilisation très spécifique de l’endroit au moment où la souveraineté coloniale (“colonie de la couronne”) fut affirmée.

La cour suprême a abrogé la décision de la cour d’appel et a réinstauré la décision initiale du tribunal disant que: “la tâche est d’identifier comment les droits de pré-souveraineté et des intérêts peuvent trouver une terminologie dans les termes de la loi commune/droit coutumier moderne.” La cour a défini ceci comme regarder “la culture les pratiques aborigènes et de les comparer de manière culturellement sensible avec ce qui était requis dans le droit coutumier afin d’établir le titre (de propriété) sur la base de l’occupation des sols.

La décision a insisté de manière répétitive que les tribunaux “doivent faire attention de ne pas perdre ou déformer la perspective aborigène en forçant des pratiques ancestrales dans des cadres conceptuels de droit coutumier rigides, ce qui aurait pour effet de frustrer le but de traduire de manière fidèle les intérêts aborigènes pré-souveraineté dans leur équivalent moderne de droit.” La cour décida que “Les doubles perspectives du droit coutumier et du groupe aborigène ont le même poids dans l’évaluation d’un titre de propriété aborigène.

De plus la cour a dit que “Le risque légal à considérer est d’identifier comment les droits et les intérêts possédés sous la loi et la coutume traditionnelles aborigènes peuvent trouver une expression correcte en termes de droit coutumier.” La cour a défini le titre (de propriété) aborigène comme “les droits légaux pré-existants du peuple aborigène qui utilisait et occupait la terre avant l’arrivée des Européens.

La presse tout comme les leaders indiens semblent ne pas voir que la décision n’a fait que perpétuer la “doctrine chrétienne de la découverte”, dans la mesure où “la couronne a acquis le titre radical ou sous-jacent de toute la terre dans la province dès son affirmation de souveraineté coloniale.” La notion de “titre radical” préserve une position de domination sur les peuples aborigènes.

Comme le résumé de la cour le prescrit: “Les titulaires aborigènes du titre ont le droit des bénéfices associés à la terre, de l’utiliser, d’en profiter dans son développement économique. Ainsi, la Couronne ne retient aucun intérêt bénéficiaire du titre de propriété aborigène… La Couronne détient une devoir fiduciaire envers les peuples aborigènes en ce qui concerne les terres aborigènes et le droit de s’implanter sur le titre aborigène si le gouvernement peut réconcilier les intérêts aborigènes avec les plus larges intérêts publics, en prouvant un objectif gouvernemental substantiel et sans équivoque montrant que l’action du gouvernement est consistante avec le devoir fiduciaire que doit la Couronne au groupe aborigène.

Le “devoir fiduciaire “ de la couronne reflète les doctrines “fiduciaire” et de “mise sous tutelle” qui se sont développées à partir de la doctrine de la “découverte chrétienne.” Proclamée au XVème siècle dans des bulles papales et adoptées dans des “chartes royales” par les puissances chrétiennes européennes. La “doctrine chrétienne de la découverte” a donné une excuse pour affirmer le “dominion” ou la “domination coloniale”. Ceci survint de la supposition que “païens et infidèles” ne pouvaient pas maintenir leur propre domination après avoir été “dévouverts” par une puissance chrétienne.

Le travail du professeur de droit Kent McNeil dont le livre “Le droit coutumier du titre de propriété aborigène”, fut cité par la cour suprême, montre bien le dilemme auquel doivent faire face les régimes coloniaux anglais: Sous le droit coutumier, “chaque possession est présumée être légale à moins de prouver le contraire”. Le droit coutumier rend pratiquement impossible de saisir le titre de propriété contre des occupants de terres, d’où l’aphorisme “la possession représente les 9/10 de la loi.”

“La doctrine chrétienne de la découverte” a donné aux Anglais un moyen de contourner cette règle coutumière de l’occupation des sols et de la remplacer par une catégorie moindre, celle appelée de “l’occupation aborigène des sols”. Ce contre-pied a brisé le droit coutumier. Les puissances coloniales, après avoir nié la priorité de la domination et de la possession native de la terre, ont réinstauré le processus de droit coutumier, mais cette fois avec une rupture inhérente.

Cette rupture, qui est l’héritage de la “doctrine chrétienne de la découverte”, bien qu’elle ne fut pas mentionnée par la décision canadienne, est la cause de l’appel de la cour pour la “réconciliation”, dont elle dit qu’elle “identifiera comment les droits et intérêts de pré-souveraineté peuvent trouver une juste expression en termes de droit coutumier moderne.” La cour a aussi déclaré que “le cadre du tire aborigène et le devoir fiduciaire de la couronne, permet une réconciliation de principe des droits aborigènes avec les intérêts de tous les Canadiens.

Quelle type de réconciliation peut se produire sous la domination affirmée d’une des parties ? Cette structure empêche la réconciliation du régime colonial avec toute possession et domination territoriales des Indiens natifs.

Du point de vue de la Cour, “aborigènes et non-aborigènes sont tous là pour y demeurer et doivent donc par nécessité aller de l’avant dans un processus de réconciliation.” Mais ceci ne veut pas dire une réconciliation entre égaux, car la Cour déclare également: “Les sociétés distinctes aborigènes existent au sein et font partie, d’une communauté sociale, politique et économique plus large.” Les gouvernements non-aborigènes réprésentent de manière supposée la “plus large” communauté et possède une domination. Dans cette façon de formuler la chose, la “réconciliation” inclut en fait très facilement “l’infraction”.

La cour exemplifie ceci: “Le développement de l’agriculture, de la conservation et exploitation forestière, de l’extraction minière, des ressources hydroélectriques, du développement économique général de l’intérieur de la province de Colombie Britannique, la protection de l’environnement ou des espèces en voie de disparition, la construction d’infrastructure et la mise en place de populations étrangères pour remplir ces buts, sont le type mêmes d’objectifs qui sont consistants avec ce but et par principe, peuvent justifier d’une infraction sur le titre aborigène.

Cette liste justifie un grand nombre d’intrusions sur les terre indiennes et d’infractions possibles sur le titre de propriété aborigène avec en contre-partie, aucune liste justifiant une infraction aborigène sur une domination non-aborigène.

Bien qu’elle ait maintenu le concept de domination de la couronne dans son rendu, la Cour Suprême du Canada a édicté une position plus protectrice des terres natives que sa contre-partie américaine, qui en 1955, dans son verdict de l’affaire Tee-Hit-Ton, avait stipulé que le “titre indien” veut dire “permission pour les blancs d’occuper”, titre plus loi défini comme “juste une possession qui n’est pas reconnu comme une propriété par le congrès des Etats-Unis.

La décision de la Cour Suprême des Etats-Unis conclut que le titre (de propriété) indien “peut-être annulé et ces terres mises pleinement à disposition du souverain lui-même sans aucune obligation légale de compenser les Indiens en quoi que ce soit.” En ce qui concerne le “devoir fiduciaire”, la Cour dit alors: “Il est présumé qu’en cette matière, les Etats-Unis seraient gouvernés par de telles considérations de justice qui contrôleraient un peuple chrétien dans son traitement d’une race ignorante et dépendante. Quoi qu’il en soit, la propriété ou la justice de ses actions envers les Indiens en respect de leurs terres est une question de politique gouvernementale.

Ces deux affaires de Tsilhqot’in et de Tee-Hit-Ton étaient liés à l’exploitation forestière de l’industrie du bois dans les deux territoires indiens. Là où la Cour américaine a refusé toute compensation sur la base de la doctrine de la découverte, la Cour Suprême canadienne a trouvé un manque à ses devoirs de la couronne, avant même que le titre des Tsilhqot’in ne fut confirmé. Tandis qu’à la fois la loi canadienne et américaine sont issues de la violation de la domination aborigène de la terre en vertu de la doctrine chrétienne de la découverte, seul le Canada paraît être en lutte avec cette histoire bizarre reconnaissant des enquêtes basées sur les faits, les limites du “pouvoir de la couronne” et un questionnement du droit coutumier “moderne”.

Si les nations aborigènes veulent faire annuler la “découverte chrétienne”, elles devront approcher des forums légaux qui ne sont pas enracinés dans la domination coloniale. Vu que le cadre existant du droit international dérive des régimes dominant coloniaux, la perspective pour de véritables résolutions des conflits entre les nations natives et les états (spécifiquement des états coloniaux ou ex-coloniaux) demeure un processus engagé.

Peter d’Errico est diplômé de la fac de droit de Yale (Yale Law School) en 1968. Il fut l’avocat de Dinebeiina Nahiilna Be Agaditahe Navajo Legal Services, 1968-1970, à Shiprock. Il a enseigné le droit à l’University of Massachusetts, Amherst, 1970-2002. Il est avocat conseil sur les affaires indigènes.

Résistance politique: La voie légale à la chute de l’empire… Les Mohawks montrent le chemin…

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Encore un hiver

 

Mohawk Nation News

 

28 Mai 2014

 

url de l’article:

http://mohawknationnews.com/blog/2014/05/28/one-more-winter/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Le système de conseil de bande (tribu) entrepreneurial fait partie intégrante de la corporation, de l’entreprise Canada. La mission de l’entreprise est de distribuer la pauvreté parmi nos peuples afin de pouvoir accélérer les extractions des ressources de nos territoires pour leurs entreprises multinationales. Pour que notre peuple récupère son pouvoir inhérent et ses possessions, le conseil de bande doit dissoudre la grille du pouvoir entrepreneurial.

Les chefs corporatistes essaient finalement d’arrêter le vol constant de notre toujours croissant Indian Trust Fund (fond fiduciaire indien). 50% du bénéfice sur chaque caillou, arbre et ressource naturelle, sont partis dans nos fonds fiduciaires depuis que les envahisseurs sont arrivés les mains vides sur nos côtes. L’entreprise de la Couronne (City de Londres) appelée “Canada” a commis un génocide et nous a placé dans des camps de prisonniers appelés “réserves” tandis qu’elle volait toutes nos possessions.

Les chefs entrepreneuriaux peuvent instantanément dissoudre leur entité de conseil de bande (tribu) ~ NdT: qui est un système étatique fédéral de contrôle des populations autochtones. Les conseils de bandes (tribus aux USA), n’ont aucune validité dans le système de gouvernance traditionnel des nations autochtones. Ces conseils sont des fabrications de l’administration coloniale pour contrôler le processus de prise de décision des peuples indigènes sous domination ~
Procurez-vous la paperasserie, remplissez-la et allez en personne au Registre Général pour dissoudre l’entité de conseil de bande entrepreneurial. Dès que ceci est fait, allez immédiatement à la banque et retirez tout du compte et ferme-le. De là, chaque communauté envoie une facture à l’entreprise “Canada” pour sa part des quelques 950 000 milliards de dollars du fond fiduciaire indien, part bien sûr “payabe en or seulement”.

Lorsque le Canada refuse de payer la facture, une action en justice peut-être commencée au Tribunal Arbitral International de La Hague.

La guerre coloniale de plus de 500 ans est presque finie. Comme le dit le juge Murray Sinclair de la Commission Vérité & Réconciliation (CVR) dans ses communiqués: le mandat de la CVR est de trouver la vérité et de développer une stratégie de réconciliation. La commission et ses membres n’ont aucun mandat pour faire payer la couronne.

Ils ne le peuvent pas parce que tous les tribunaux du Canada sont contrôlés par l’amirauté au travers du Vatican, qui est la couronne (NdT: voir le lien entre la City de Londres et le Vatican. La City de Londres a été créée par le Vatican il y a plus de 800 ans et gère ses intérêts…)
Des plaintes peuvent être déposées pour abus de confiance et génocide contre l’entreprise de la couronne “Canada” devant le Tribunal Arbitral International de La Hague. Ce tribunal n’est pas un tribunal de l’amirauté contrôlé par la couronne/Vatican.

Plantez plus de cultures parce que nous allons avoir un mauvais hiver. Rien ne peut-être pire que les expériences brutales que nos ancêtres ont vécues il y a deux générations de cela aux mains de ces envahisseurs sans pitié.

La guerre est bientôt finie. Encore un dur hiver froid à passer. Comme le chante Vera Lynn: “We’ll meet again. Don’t know where, don’t know when. But I know we’ll meet again, some sunny day. Keep smiling through, just like you always do. Til the blue skies drive the dark clouds far away”.

Corpo Chiefs kill education bill.

Un peu d’histoire de France… de Nouvelle-France… du Québec… du Canada… vue par les opprimés autochtones: La paix de Montréal 1701…

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L’histoire qui n’est pas dans les bouquins d’école, ni en France, ni au Québec, ni au Canada, une histoire vue de l’autre bout de la lorgnette chère à Howard Zinn. Une histoire que nous devons connaître, parce que si nous ne sommes pas responsables de ce qu’on fait nos ancêtres à titre individuel, il y a néanmoins une notion très à la « mode » ces temps-ci: celle du devoir de mémoire collectif. C’est à nous Français, Québecois, Canadiens (et Américains) de comprendre cette histoire et de corriger les torts et les crimes commis. Le Canada, les Etats-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande sont toujours aujourd’hui en 2014 des colonies, des pseudo-nations où règnent toujours la loi coloniale et nous devons y mettre fin pour que le monde reparte enfin du bon pied. Il est dit ci-dessous: « Kaiareneko:wa est la grande médecine qui vient de l’esprit même de l’humanité pour créer la paix et l’entre aide mutuelle. » La solution existe, du moins en Amérique du Nord, elle a été appliquée (brièvement) en 1701 comme expliqué dans cet article que nous avons traduit. Elle avait été appliquée auparavant avec les Hollandais, premiers « signataires » européens du Guswentha fin XVIIème siècle. Il suffit de l’adapter au monde moderne.

Nous demeurons de plus en plus persuadés que la salut de l’humanité passe par la prise de position d’une portion des peuples occidentaux émancipés de l’idéologie coloniale hégémonique, se tenant debout, côte à côte dans la lutte des peuples autochtones pour un retour à la souveraineté originelle. Ce sera la fin de l’empire et le monde renaîtra.

— Résistance 71 —

 

La Grande Paix de Montréal de 1701

 

Mohawk Nation News

 

28 Juin 2012

 

url de l’article original:

http://mohawknationnews.com/blog/2012/06/28/1701-great-peace-of-montreal/#comment-2733

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

La Grande Paix de Montréal fut établie le 25 Juin 1701. C’est le traité qui a établi le droit des envahisseurs de vivre ici. L’histoire canadienne l’omet complètement.

Les Français demandèrent la paix pour mettre fin à leur guerre de 92 ans avec nous, appelées guerres franco-indiennes.

Ce traité légitima leur présence sur l’Île de la Grande Tortue (NdT: l’Amérique du Nord). Tous les immigrants acceptèrent de vivre en accordance avec kaianereko:wa ou la Loi de la Grande Paix et au travers de Guswentha ou le traité wampum deux rangées. Ils resteraient dans leur bateau, figurativement parlant, sans interférer avec nous, pour vivre en paix perpétuelle tout en ne pouvant jamais posséder aucun de nos territoires.

Nos jeunes frères furent d’accord de devenir un avec le monde naturel. Kaiareneko:wa est la grande médecine qui vient de l’esprit même de l’humanité pour créer la paix et l’entre aide mutuelle.

Ceci est le seul tenant légal par lequel quiconque autre que Ongwehonwe (NdT: les habitants originels de l’Île de la Grande Tortue) peut vivre ici,

De l’Arctique au Golfe du Mexique, de l’Atlantique au Pacifique, les nations indigènes prirent part dans des cérémonies solennelles de ratification.

En Juillet 1701, nous avons amené les ceintures wampum chez les Anglais à Albany, ceux-ci avaient repris la colonie des Hollandais qui fondèrent la Nouvelle Amsterdam en 1684. Ils furent d’accord sur les mêmes termes. De là, le traité de Nanfan de 1701 donna aux Anglais la permission de vivre avec nous en paix.

En 1710, cinq chefs iroquois de chaque nation Haudenosaunee (iroquoise) allèrent en Europe pour la première et la seule fois. Un chef mourut durant le voyage. Ils prirent les ceintures Wampum pour expliquer et ratifier le traité Guswentha avec les monarques. Les 13 lignes de sang royales y participèrent, Teeyeeneenhogarow, Sagaweathquatiethtow, Honeeyeathtawnorow et Etowohkoam furent appelés les “quatre rois indiens”.

Les têtes de la hiérarchie européenne transformèrent la visite en un grand cirque. Ces personnes ne voulaient pas la paix, seulement la guerre. Ordo ab Chao.

En tant que société patriarcale, ils ne pouvaient pas concevoir l’exercice du pouvoir féminin. Sans cela, la paix ne pouvait pas être adoptée.

La révolution américaine fut le premier faux-drapeau. Elle fut engagée pour détruire la grande Loi de la Paix, la constitution de la paix pour la transformer en constitution de la guerre américaine. En 1779 (NdT: 3 ans après “l’indépendance” donc…), les Américains envoyèrent 13 000 soldats à Onondaga, la capitale de la confédération iroquoise, pour essayer de détruire la paix à tout jamais. Ils ne purent jamais éteindre le feu du peuple.

Les Anglais firent relâche avec leurs navires au Québec et prirent une année sabbatique afin que les Américains puissent essayer d’en finir avec nous.

Selon la loi internationale, quand un tel traité est brisé, tout redevient comme au jour d’avant la ratification du traité. Dans ce cas présent, au 24 Juin 1701. Nous n’avons JAMAIS donné ou rendu quoi que ce soit. Ils ont renié leur chance de vivre en paix. Ce ne sont que des squatters.

Une fois que leur hiérarchie aura cessé d’exister et qu’ils auront donné leurs droits à leurs femmes, ils pourront alors tracer leur chemin vers l’arbre de la paix et établir la paix avec nous.

Les Mohawks n’ont pas été à Onondaga depuis 1779. Nous avons dû quitter nos communautés pour sauver notre peuple et maintenir la paix. Le Canada nous met en prison ici pour continuer leur illusion de liberté, que cette guerre était réelle. Ce ne fut que du théâtre. Les Mohawks retourneront à Onondaga pour redresser l’arbre de la paix.

C’est à ce moment que nos traîtres devront retourner à un bon esprit avec nous. Les femmes donneront trois avertissements aux leaders errant. S’ils ne tiennent pas compte de ces avertissements, le chef de guerre lâchera le wampum noir. Ils pourront le rattraper avant qu’il ne touche le sol et se racheter. S’il touche le sol, les guerriers les frapperont sur la tête avec leur massue de guerre pour retirer leurs esprits errant.

Petit précis de l’histoire coloniale de la (Nouvelle) France… Vu du côté Indien…

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Important parce que cela montre comment l’histoire est vue de l’autre côté de la barrière coloniale, du côté des opprimés et laissés pour compte si chers à l’historien Howard Zinn. C’est ainsi que les Indiens voient (en grande partie) l’histoire du nouveau-monde et la trahison dont ils ont été victimes.

Tout ceci n’est pas de « l’histoire ancienne » car comme nous le disons à répétition sur ce blog, les points d’ancrage du colonialisme passé et présent se situent dans des textes de loi faisant sans cesse référence aux textes passés comme base de la pseudo-légalité du vol, pillage et génocide dont furent victimes tous les peuples colonisés. La solution existe depuis 1701 pour le Québec et depuis la fin du XVIIème siècle pour les Hollandais qui adoptèrent les premiers de vivre sous les auspices du traité ceinture à deux rangées ou Guswentha. Ce traité de non-ingérence réciproque permet la vie en harmonie sur des terres partagées et développées conjointement. Ce traité, que les Indiens considèrent être le seul traité de valeur a été bafoué et brisé par les européens à maintes reprises. Il existe toujours. La Hollande l’a renouvelé récemment. Qu’on arrête d’en faire un folklore et qu’on s’attache à vraiment le mettre en pratique, c’est la seule solution viable pour non seulement les Amériques mais pour le monde car cela annihilerait de facto l’impérialisme mégalo-maniaque génocidaire occidental.

— Résistance 71 —

 

Les périls de Pauline

 

Mohawk Nation News

 

12 mars 2014

 

url de l’article original:

http://mohawknationnews.com/blog/2014/03/12/perils-of-pauline/

 

~Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

La première ministre du Québec Pauline Marois promet un Québec séparé sans frontières ni droits de passage. Pauline fait la promotion du tourisme au Québec. Le Québecois propriétaire/milliardaire Pierre Karl Peladeau a lancé son chapeau et pris parti dans le cercle séparatiste. Comme tous les Canadiens qui sont passés par le lavage de cerveau du système éducatif, il croit que celui qui a le plus d’argent fait les règles du jeu.

Leur intérêt principal est les ressources de notre terre. Pauline veut un gouvernement à la majorité élu le 7 Avril . MNN. “Who owes who?”

Seuls Onkwehonweh (NdT: “les vrais habitants” en Mohawk, les autochtones) sont souverains. Onowaregeh (L’Île de la Grande Tortue) est notre mère. Le Québec ne peut pas avoir nos terre et ne peut pas être souverain d’après la loi internationale. Il est une réminiscence de la mésaventure coloniale française. A moins qu’il ne se tienne à nos côtés sous les auspices de Guswentha (NdT: Le traité wampum à deux rangées), nous devrons alors traiter avec eux comme le stipule Kaianereko:wa (NdT: La Loi de la Grande Paix ou constitution de la confédération iroquoise). Les lois votées par le gouvernement du Québec ne sont juste que des règlementations entrepreneuriales, corporatrices. Nous sommes souverains. Ils ne le seront jamais ! Le Québec obtient sa pseudo-autorité de la reine d’Angleterre.

Les ancêtres des Québecois se sont engagés le 25 Juin 1701, sur l’Île de Montréal, à vivre en paix sous les auspices de Guswentha (wampum deux rangées). Ses tactiques de façade (de la première ministre du Québec) vont briser cet ancien accord entre tous les Ongwehonwe de l’Île de la Grande Tortue (NdT: Amérique du Nord) et tous les immigrants parlant français maintenant ici. Elle (la PM) et ses officiers et directeurs de gouvernement entrepreneurial sont responsables. Elle rit de vouloir une Union Européenne ici, encore une autre violation de la loi de la terre.

Lorsque Jacques Cartier est arrivé dans la ville de Québec en 1534, il a kidnappé des enfants autochtones qui ne sont jamais revenus. Aujourd’hui, nous attendons le retour de ces enfants et une enquête sur tous ceux qui sont portés disparus et ont été assassiné jusqu’à aujourd’hui. Samuel de Champlain a été envoyé ici pour créer et générer la tactique du “diviser pour mieux régner”. Lorsqu’il vit pour la première fois les Mohawks, il fit ouvrir le feu à Saratoga sur le lac Champlain en 1609, tuant les trois chefs.

Les Français se sont ensuite alliés avec les Américains. Les Britanniques signèrent des accords illégaux à Paris (NdT: Traité de Paris de 1763 suite à la guerre de 7 ans entre la France et l’Angleterre perdue par la France) pour donner libre cours aux envahisseurs et l’escalade inexorable de leur saisie coloniale des terres. Les Québecois et les Canadiens se vantent de la saisie de nos territoires lors de la guerre révolutionnaire. Ce crime fait partie de leur histoire et de leur identité.

Les Québecois furent d’accord de vivre selon Guswentha/wampum deux rangées

Nous leur avons donné le droit de parler leur propre langue, de pratiquer leur culture, d’avoir leur propre gouvernement local et le droit de vivre sur la terre (avec nous). Nous les avons aidé à survivre. Ils n’avaient aucun droit de mener notre canoë ou de nous imposer quelque manière de faire que ce soit.

Comprendre le pouvoir colonial actuel et passé et son fondement « domination/subordination »…

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Si ceci s’applique aux peuples dominés, cela s’applique aussi aux peuples dominants, car n’oublions jamais que nous sommes tous des colonisés de l’idéologie suprémaciste, raciste, coloniale. Si un petit nombre y trouve toujours son compte, les crimes d’hier et d’aujourd’hui perpétrés au nom des peuples occidentaux, sont avant tout rendus possible par la propagande du consentement généralisé.

L’avenir de l’humanité réside en cela dans les peuples occidentaux débarrassés de l’idéologie raciste coloniale, se tenant côte à côte avec les nations indigènes colonisées, génocidées et exploitées.

Plus tôt le plus grand nombre s’en rendra compte et au plus tôt nous pourrons vraiment changer de paradigme et retrouver le droit naturel de l’égalité (politique et sociale), de la liberté et de la poursuite du bonheur. Tout le reste n’étant que perte de temps et frivolités aristocratiques au service du plus petit nombre.

— Résistance 71 —

 

« Pourquoi prendriez-vous de force ce que vous pouvez obtenir par amour ? Pourquoi voulez-vous nous détruire, nous qui vous nourrissons ? Que pouvez-vous obtenir par la guerre ? Nous sommes désarmés et avons la volonté de vous donner ce que vous demandez, si vous venez de manière amicale. »
~ Powhatan, Confédération Algonquine à John Smith, 1609 ~

 

Domination et le pipeline du Northern Gateway (Passage Nord)

 

Steven Newcomb

 

27 janvier 2014

 

url de l’article original:

http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2014/01/27/domination-and-northern-gateway-pipeline

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

J’ai lu avec intérêt “Could First Nations still stop the Northern Gateway pipeline?” d’Anna Tremonti, la version texte de son programme radio  “The Current Review” passé sur les ondes de la radio canadienne  CBC Radio 1 le 20 décembre 2013.

Le sujet de l’article de Mlle Tremonti démontre la trame de DOMINATION et de SUBORDINATION qui définit le mieux ce que veut dire d’être étiqueté “d’autochtone”. La domination est en fait définie comme “une nation ou un peuple exerçant un contrôle arbitraire sur un autre peuple ou nation et ainsi le rendant sujet à la volonté de celui qui le domine.”

La phrase suivante illustre la rengaine à laquelle je réfère: “Une population indigène possède toutes les caractéristiques d’une minorité nationale subjuguée par une société dominante.” (Sadruddin Aga Khan and Hassan bin Talal, Indigenous Peoples: A Global Quest for Justice, A Report for the Independent Commission On International Humanitarian Issues, 1987, p. 9)

Les termes clef dans cette phrase: “indigène”, “population”, “minorité”, “nationale”, “subjuguée par” et “société dominante”, sont tirés d’un paradigme de la domination qui est utilisé de manière constante contre les nations et peuples étiquetés “indigènes ou autochtones” (i.e “dominés”).

La phrase suivante de l’article de Mlle Tremonti sur la situation dans le contexte canadien démontre clairement le manque de pouvoir pour les nations et peuples labellisés “indigènes”: Après 180 jours de débats dans 21 communautés de Colombie Britannique et d’Alberta le Join Review Comittee fédéral (comité de révision) a signé hier sur la proposition de pipeline. Ceux qui sont nommés comme “premières nations” dans l’histoire de Mlle Tremonti ne sont pas ceux qui ont eu la décision finale en regard de ce qui est leurs propres territoires. Pourquoi ? Parce que le processus de décision finale est caractérisé comme étant “à la volonté” de ceux qui sont étiquetés preneurs de décision “fédéraux” à Ottawa.

“Ottawa” est le nom de la capitale du Canada, c’est un nom utilisé par le système canadien de gouvernement, considéré comme le preneur de décision “ultime”. Le SYSTÈME DE DOMINATION déclare les “premières nations” comme étant “subordonnées” aux décisions prises par le gouvernement des officiels d’Ottawa, qui sont assis dans la position “dominante” du pouvoir.

Les première nations sont fortement concernées que le pipeline du passage nord (northern gateway) résultera dans l’empoisonnement et la contamination des eaux et des vies des nations originelles de l’Île de la Grande Tortue (NdT: langage autochtone pour l’Amérique du Nord). Mais si les preneurs de décision siégeant à Ottawa ne sont pas d’accord avec l’évaluation des premières nations, le SYSTÈME DE DOMINATION accorde aux preneurs de décision fédéraux le droit parfait d’ignorer les préoccupations des nations premières en favorisant les intérêts entrepreneuriaux et le pipeline.

Le système auquel je me réfère est fait de telle façon que les décisions et les intérêts économiques de ceux qui ont “une autorité décisionnaire supérieure” prévalent toujours. C’est pour cela qu’ils sont appelés “dominant”. Ils se considèrent eux-mêmes comme les “cadors” si on veut.

Si et quand une telle décision a été prise, je peux juste entendre quelques guignols impérieux dire: “Ce sont les règles. Vous ne les aimez peut-être pas, mais elles sont ce qu’elles sont.”. Ainsi, en tant qu’expérience, disons que ceci “est la règle”. Une question se pose alors: “Comment ces règles et leurs assomptions de DOMINATION-SUBORDINATION ont-elles vu le jour en première instance ?”

Répondre à cette question demande de penser en arrière vers l’établissement du début de ce système de domination dans cette région géographique connue aujourd’hui sous le nom de “Canada”. Ce système n’est pas seulement le contexte du débat au sujet du pipeline du Nothern Gateway ; mais en fait le contexte de toute décision clef qui a été prise à tout moment par le “gouvernement canadien” en ce qui concerne les nations originelles de l’Île de la Grande Tortue.

Je veux en venir à ceci: répondre à la question au sujet d’où proviennent le SYSTÈME DE DOMINATION et ses “règles”, demande que nous réfléchissions au temps où les chrétiens européens accostèrent sur nos côtes en provenance de l’autre côté de l’océan Atlantique. Ils amenèrent avec eux les assomptions au sujet de leur “droit divin” de coloniser (et de dominer) toutes les terres non-chrétiennes et les nations à travers “Les Amériques” et nous étions tous des non-chrétiens à cette époque. (NdT: Ce “droit divin” ayant été écrit de la main des papes, vicaire de dieu dans leurs bulles Romanus Pontifex et Inter Caetera du XVème siècle)

L’arrivée des plus invasives de la chrétienté fut la génèse de la DOMINATION de l’Île de la Grande Tortue. Faire cette connexion à l’heure actuelle est d’une importance capitale, considérant le fait que le premier ministre canadien Stephen Harper est un chrétien fondamentaliste. Il est membre de la Christian and Missionnary Alliance d’Alberta au Canada. La secte chrétienne de Harper ne fait pas confiance à la science. Ainsi, c’est plus qu’une coïncidence que le gouvernement Harper ait brûlé ou jeté dans des décharges, des archives sur l’environnement. Un tel comportement rappelle celui des fascistes en Europe dans les années 1930.

Une telle attitude si questionable est faite pour demeurer en adéquation avec la première règle du fondamentalisme chrétien qui se trouve dans la Genèse de la bible avec son langage de DOMINATION-SUBORDINATION: “Soumet la terre et domine les oiseaux du ciel et les poissons de la mer et toutes les choses rampantes et grouillantes de la terre”. Les mots “soumet” et “domine” dans ce passage biblique portent en eux-mêmes le SYSTÈME DE DOMINATION que le premier ministre Harper et le gouvernement canadien utilisent contre les nations originelles et les peuples qui sont étiquettés “indigènes”. Même si vous enleviez l’origine chrétienne, le schéma de domination est toujours en place. Ce qui est important est ceci: Il est grand temps de dire au système de gouvernement canadien d’arrêter de se comporter en termes de DOMINATION envers les nations et les peuples originels de l’Île de la Grande Tortue.

Steven Newcomb (Shawnee, Lenape) est le co-fondateur et co-directeur de l’Indigenous Law Institute et auteur du livre “Pagans in the Promised Land: Decoding the Doctrine of Christian Discovery (Ed Fulcrum, 2008).

Résistance politique: Solution à la fraude de l’entreprise « Canada »…

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, économie, démocratie participative, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , on 30 janvier 2014 by Résistance 71

Piloter la révolution

 

Mohawk Nation News

 

29 janvier 2014

 

url de l’article original:

http://mohawknationnews.com/blog/2014/01/29/steering-the-revolution/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistsance 71 ~

 

Le Canada et les mondialistes essaient de voler l’agenda au travers d’”Idle No More Inc”. Lorsque Idle No More s’est déclarée entrepreneuriale, l’association est devenue enregistrée comme une sous-entreprise assujettie aux règles de l’entreprise “Canada”. Idle no More Inc n’est pas un mouvement de la base, la base n’a pas des millions de dollars pour démarrer des douzaines d’ateliers à travers le pays en même temps. Les globalistes sont en charge. “Idle No More Inc.”

Il est grand temps de virer cette machine à fric des banquiers. Sans cela, rien ne changera jamais. Pierre Elliott Trudeau a plongé le Canada dans l’esclavage de la dette avec les banquiers internationaux. En 1974, il a frauduleusement donné le pouvoir aux banques privées d’imprimer l’argent à intérêt. Pour la première fois dans l’histoire canadienne, les Canadiens ont eu à apprendre la signification du mot “déficit”. Chaque enfant canadien doit dès sa naissance 85 000 dollars aux banksters, à la Couronne (NdT: La City de Londres et sa Banque d’Angleterre, contrôlée par la famille Rothschild). Regardez sur internet la part de chaque personne dans le déficit national. Le plan est que personne ne s’échappera plus jamais de la dette.

Aujourd’hui, le fils de Trudeau, Justin, veut devenir le nouveau PDG de l’entreprise “Canada”. Il devrait arranger ce que son père a cassé. Quand la machine à fric aura cessé d’exister, alors les banquiers seront accusés de fraude et de vol et mis en prison, comme ils le furent dans un pays comme l’Islande. . “Iceland Revolution”. La dette est une fiction. Elle n’existe pas. Personne ne leur doit un centime.

Il est l’heure maintenant de dissoudre la grille des conseils de bandes et de tribus qui “supervise” nos terres et nos ressources et qui sert l’entreprise “Canada”. Sans ces injuns entrepreneuriaux, l’entreprise “Canada” devra traiter directement avec ses véritables propriétaires.

Pour nos frères victimes de ce système de corruption britannico-canadien, les citoyens canadiens, la solution est pour chaque communauté de former un conseil auto-suffisant, autogéré, pour prendre soin de tout à chacun au travers des options offertes par Guswentha ou le Traité Wampum à Deux Rangées sous la Loi de la Grande Paix, Kaiainerehko:wa, la véritable loi de ce territoire.

Pete Seeger. Two Row Wampum supporter. Pete Seeger, 1919-2014 a dit: “Les chansons  sont de drôles de choses. Elles peuvent traverser les frontières, proliférer en prison, pénétrer de dures carapaces. J’ai toujours pensé que la bonne chanson, chantée au bon moment pourrait changer l’histoire.”   Pete Seeger. “Turn, turn, turn.” 

Colonialisme d’hier et d’aujourd’hui… En sortir par et pour les peuples (analyse Taiaiake Alfred)

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, militantisme alternatif, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , on 13 décembre 2013 by Résistance 71

Cette excellente analyse du professeur de science politique Taiaiake Alfred de l’université de Victoria (Canada) nous sensibilise à la vision de l’autre côté de la barrière coloniale. Le but étant de détruire cette « barrière » qui divise et détruit peuples et nature.

Notre dossier « colonilaisme et luttes indigènes« 

En savoir plus sur la pensée de l’auteur

— Résistance 71 —

 

Ce que la terre veut dire pour nous

 

Taiaiake Alfred

 

13 décembre 2013

 

url de l’article:

http://nationsrising.org/what-does-the-land-mean-to-us/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Un guerrier est celui qui peut utiliser les mots de façon à faire penser que tous font partie d’une même famille. Un guerrier dit ce qui est dans le cœur des gens, parle de la signification de la terre pour eux, les rassemble afin  qu’ils combattent pour elle.

– Bighorse, Diné

Si les buts de la décolonisation sont la justice et la paix, comme cela est souvent explicité par les gouvernements et les gens dans la politique autochtone, alors le processus de parvenir à ces buts doit refléter une clause fondamentale à la fois de la part des Onkwehonwe (NdT: Les autochtones, littéralement les habitants de l’île de la Grande Tortue) et des colons afin d’honorer l’existence de l’un l’autre. Cet honnorification ne peut pas se produire lorsqu’on demande à une des parties de sacrifier son héritage et son identité en échange de la paix. C’est pourquoi la seule possibilité d’une relation juste entre les Onkwehonwe et la société des colons est la conception d’une relation de nation à nation entre les peuples, le type de relation reflétée dans les anciens traités de paix et l’amitié consacrée entre les peuples indigènes et les nouveaux venus, lorsque les hommes blancs commencèrent à arriver sur nos territoires.

Les colons réfutent les tentatives de raisonnement logique du problème. Des disputes courantes au sujet de la restitution (payer pour les crimes et restituer les terres) et de la réconciliation (créer la paix), se sont toujours terminées en la défense conservatrice des injustices pourtant évidentes et ce contre les arguments les plus fondés et objectifs en faveur d’une restitution. Tolérer le crime encourage la criminalité. Mais l’argument des colons actuels présume que comme les injustices sont historiques et le passage du temps a mené au changement de circonstances pour les perpétrateurs des crimes et leurs victimes, et donc que le crime s’est estompé, effacé et qu’il n’y a plus d’obligation de payer pour celui-ci. Ceci est la version sophistiquée du sentiment commun du colon: “Les Indiens l’ont eu certes dur, mais ce n’est pas de ma faute: je n’étais pas ici il y a plus de 100 ans”, ou “J’ai acheté mon ranch légalement au gouvernement, tout est carré, boulon…”

Mais cette idée, si communément tenue par les blancs est fausse ; cela assume que le passage du temps mène à un changement de circonstances. Ceci est fonfamentalement faux, spécifiquement lorsqu’on a affaire à la relation entre Onkwehonwe et les sociétés colonisatrices et ce qu’il s’est passé entre nous. Entre le début de ce siècle et le début du siècle dernier, les vêtements des gens ont peut-être changés, leur nom est peut-être différent, mais les jeux joués sont les mêmes. Sans un véritable changement des réalités de notre relation, il n’y a aucune manière pour que nous considérions les mauvaises choses qui ont été faites et qui sont devenues faits historiques. Le crime du colonialisme perdure aujourd’hui et ses perpétrateurs sont présents parmi nous.

Où en sommes-nous sur ces questions maintenant en tant qu’Onkwehonwe ? Quand nos demandes sont avancées devant les gouvernements colons de manière précise, et non pas de manière cooptée ou adoucies par les collaborateurs autochtones avec le pouvoir blanc, Onkwehonwe au travers de tout le continent des Amériques a trois demandes essentielles:

1.     La gouvernance sur un territoire bien défini.

2.    Le contrôle des ressources au sein de ce territoire, avec l’attente de partager les dividendes du développment avec l’état et

3.    La reconnaissance légale et politique des croyances cultureles d’Onkwehonwe et ses façons d’étre et de se comporter sur ce territoire.

Qui a t’il de si radical là-dedans ? Il n’est que juste et correct qu’Onkwehonwe soit reconnu dans notre patrie même.

Mais “radical” est le comment les colons ont répondu à nos demandes. Leurs réponses aux demandes d’Onkwehonwe ont été les mêmes au-delà des frontières parmi mêmes les états colons soi-disant “progressistes” comme le Canada et les Etats-Unis. Ces gouvernements ont refusé d’arrêter l’érosion de notre base territoriale ; ils insistent à bénéficier financièrement de toutes les ressources au sein des territoires d’Onkwehonwe, ils défendent la suprématie légale et constitutionnelle de leurs gouvernements sur les notres et ils insistent sur l’équivalence des droits entre nous et les colons sur nos territoires ancestraux.

De Nunavut dans l’Arctique (NdT: pays et terres Inuits) à la Terre de Feu (du Chili) et au travers du Pacifique sur Aotearoa (NdT: “pays du long nuage blanc” ou appelée du nom colonial de Nouvelle-Zélande…), il y a constance dans ce schéma de demande et de réponse.

Certains peuvent penser que la lutte de nos peuples a changé ces dernières années. Mais non, frères et sœurs, c’est toujours la même chose. La terre, la culture, la communauté… Ce sont les champs de bataille de notre survie. Les colons le savent pertinemment et nous nous le rappellerons ou bien ils réussiront dans leur ancienne mission de nous déposséder de nos terres, de notre héritage et de de l’histoire.

Mais il y a danger que de laisser la colonisation n’être que la seule histoire des vies indigènes.

Le colonialisme est un cadre analytique efficace, mais il est limité en tant que théorie de la libération. C’est un narratif dans lequel le pouvoir du colon est fondamental et n’est pas remis en cause ; il limite la liberté des colonisés en cadrant, définissant leurs mouvements comme actes de résistance ou des résultats du pouvoir colonial. Pour les autochtones, les systèmes coloniaux ont toujours été des méthodes pour contrôler et maintenir le contrôle sur des peuples indigènes et sur leurs terres pour le bien des notions occidentales de progrès et des intérêts des colons. Nous vivons maintenant dans une époque de manipulation coloniale post-moderne ; les instruments de la domination ont évolué et les élites inventent de nouvelles méthodes pour effacer les identités indigènes et leurs présences. Bien que subtiles et non-violentes en surface, ces stratégies refusent la capacité aux peuples indigènes d’agir sur leurs identités authentiques, coupant les vies autochtones de leurs connexions vitales avec la terre, la culture et la communauté en n’offrant aux autochtones qu’une seule option: dépendence ou destruction.

Loin d’être dans une ère post-coloniale, la survie même des nations indigènes est menacée aujourd’hui tout comme auparavant, dans ces ères plus brutales d’oppression coloniale. Le discours actuel est le cadrage des peuples indigènes du Canada est un exemple de cette nouvelle réalité. On utilise une “façade” de “réconciliation” afin de renforcer, de consolider la suprématie blanche, de pacifier et de coopter le leadership indigène et de faciliter un accès total aux terres autochtones afin d’en extraire les ressources. Contre cela, un mouvement ancestral a re-émergé parmi les autochtones et leurs alliés penseurs et activistes colons d’Amérique du Nord: la résurgence indigène.

Nous nous dédions à la refonte de l’identité et de l’image des peuples indigènes en termes qui soient authentiques et sensés afin de régénérer et d’organiser une conscience politique radicale, de réoccuper la terre et obtenir la restitution, de protéger l’environnement naturel et de restaurer une relation de nation à nation entre les nations indigènes et celles des colons établis.

Ce recadrage de l’indigénéité comme Résurgence fournit les bases éthiques, culturelles et politiques pour un mouvement de transformation qui a le potentiel d’enlever la marque du colonialisme de la terre et de pareillement libérer les esprits des Peuples Originaux et des Nouveaux-Venus.

Taiaiake Alfred  est un membre du clan de l’Ours de la nation Mohawk de Kahnawake. Il est professeur titulaire de Gouvernance Indigène de la faculté de sciences politiques de l’université de Victoria en Colombie Britannique. Il a publié trois ouvrages :Wasáse: indigenous pathways of action and freedom (Broadview, 2005); Peace, Power, Righteousness (Oxford University Press, 1999/2009); and Heeding the Voices of Our Ancestors (Oxford University Press, 1995).

Vous pouvez le suivre sur Twitter: @Taiaiake.

Colonialisme et chrétienté: Le dogme de la « doctrine de la découverte » toujours à la source de l’oppression coloniale d’aujourd’hui…

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La révocation des bulles Romanus Pontifex et Inter Caetera par le Vatican et l’abandon de la « doctrine de la découverte » chrétienne comme fondement de la loi coloniale sont les deux piliers de la solution du marasme de nos sociétés et de la destruction de la planète Terre au nom du profit et de la concentration ultime du pouvoir.

— Résistance 71 —

 

Clyde Warrior et le combat des Indiens d’Amérique pour être libres

 

Steven Newcomb

 

20 Novembre 2013

 

url de l’article original:

http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2013/11/20/clyde-warrior-and-american-indian-fight-be-free

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

En 1971, Alvin Josephy publiait son désormais classique “Red Power: the Americian Indians’ Fight for Freedom”, qui est une compilation de différents articles et de dialogues par des personnalités variées autochtones et non-autochtones. L’idée des Indiens luttant pour être “libres” dans ce soi-disant “pays des hommes libres”, était probablement plus compris comme quelque chose d’ironiques il y a quatre décennies de cela.

Le chapitre “Nous ne sommes pas libres” contient un discours donné en Février 1967 par le grand et éloquent Clyde Warrior (Ponca), qui était alors le président du National Indian Youth Council (Conseil National de la Jeunesse Indienne) et qui mourut un an plus tard à l’âge précoce de vingt-huit ans. Il parla devant la commission national de conseil du président sur la pauvreté rurale à Memphis (Tennessee). “La plupart des membres du Conseil National de la Jeunesse Indienne”, a dit Warrior, “peut se rappeler que lorsque nous étions enfants, nous passions des heures aux pieds de nos grands-pères, écoutant leurs histoires du temps où les Indiens étaient un grand peuple, du temps où ils étaient libres, riches et menaient une belle vie.” Il continua:

Dans le même temps, nous écoutions des histoires de sécheresses, de famines et de pestilence. Ce n’est que très récemment que nous avons compris qu’il y avait sûrement de grandes privations ces jours là, mais que nos peuples anciens se sentaient riches parce qu’ils étaient libres. Ils étaient riches en spiritualité, mais s’il y a une chose qui caractérise la vie indienne aujourd’hui c’est bien la pauvreté des esprits. Nous avons toujours des passions humaines et une profondeur sentimentale (qui peut-être toutefois bien rare de nos jours), mais nous sommes spirituellement pauvres parce que nous me sommes plus libres, libres au sens le plus basique du mot.”

Clyde Warrior ne retint pas ses coups: “Il y a 50 ans, le gouvernement fédéral vint dans nos communautés et emporta de force la grande majorité de nos enfants vers de lointains pensionnats. Mon père et bon nombre de personnes de sa génération vécurent leur enfance dans une atmosphère quasi-carcérale.” Et il ajouta:

“Beaucoup retournèrent sans même être capable de parler de nouveau leur propre langue. D’autres retournèrent pour devenir des poivrots. La plupart haïssait les blancs et plus pathétique de tous les Indiens modernes, haïssait les Indiens. Très peu échappèrent à la confusion mentale et devinrent des individus ambivalents et statiques, jamais capables de réconcilier les tensions et les contradictions qui furent implantées en eux par des institutions extérieures.”

Il ne fait aucun doute que des Indiens aujourd’hui argumenteront que les choses se sont bien améliorées en territoire indien dans les décennies qui ont suivies le discours de Warrior, spécifiquement dans ces secteurs qui ont de bons revenus comme les casinos. Mais une question se pose à l’aune du discours de Clyde Warrior: “Les nations indiennes sont-elles libres ? Sont-elles libres dans le sens le plus basique ?”

Quand on regarde ce qui constituait conceptuellement le lit de la loi fédérale indienne (Indian Federal Law) à l’époque de Clyde Warrior et son incroyable discours et qu’on le compare avec le concept du fondement de cette loi aujourd’hui, on se rend compte que les concepts de la fondation même de la domination (dominion) chrétienne et de la subordination non-chrétienne n’ont pas changé d’un iota. Pour cette simple raison, nos nations et nos peuples ne sont pas plus libres de la domination des Etats-Unis, de leur pouvoir pléniaire, aujourd’hui qu’il ne l’était en 1967.

Un très bon indicateur que nos nations et nos peuples ne sont pas libres se trouve démontré avec la profonde implication, compréhensible, de l’acceptation de la cour suprême des Etats-Unis de l’affaire de l’État du Michigan contre Bay Mills Indian Community et la préoccupation de l’immunité de la souveraineté de la nation indienne. Le contexte de ce litige particulier et de tant d’autres conflits légaux concernant les territoires autochtones, est le point de vue toujours sujet à discussion, que les Etats-Unis ont sur le fait qu’ils disposeraient d’un droit indiscutable de définir de notre existence, de sceller notre destin de quelque manière que ce soit qui leur convient. Ceci à son tour devenant le prémisse de l’affirmation des Etats-Unis que notre indépendance originelle en tant que nations a été “réduite” de manière permanente ou “diminuée” par la doctrine de la “découverte” (du continent).

Un exemple clair de cette présomption se trouve dans le rendu de la cour suprême des Etats-Unis en 1987 dans l’affaire Oliphant contre Squamish Indian Tribe. A ce moment là, 20 ans s’étaient écoulés depuis le discours de Clyde Warrior. Le juge suprême Rehnquist écrivit l’opinion de la cour comme suit: “Leurs droits de souveraineté complète, en tant que nation(s) indépendante(s), [sont] nécessairement diminués.”. Les crochets nous disent que le juge avait remplacé un plus vieux mot de la citation originale avec le mot “sont”. La phrase que Rehnquist citait et revisitait était du verdict de l’affaire Johnson contre MacIntosh (1823): “Leurs droits à la souveraineté complète en tant que nations indépendantes, furent nécessairement diminués par le principe original fondamental que la découverte donna le titre de propriété à ceux qui la firent.”

Malgré le prémisse du juge Rehnquist sur son affirmation que l’indépendence indienne avait été “diminuée, réduite” par la phrase du cas Johnson, Rehnquist n’a pas rendu explicite le “droit de la découverte”. Dans Johnson contre M’Intosh, le juge Marshall avait fondé la décision du tribunal sur le fait que l’indépendance indienne avait été réduite de par le “droit de la découverte”. Marshall avait dit que le droit “était confiné aux pays alors inconnus de tous les peuples chrétiens”, utilisant plusieurs chartes anglaises pour illustrer ce point précis.

La patente donnée à John Cabot et ses fils fut la première charte que Marshall utilisa pour illustrer “le droit de la découverte”. D’après James A. Williamson, “Nous pourrions conclure en notant une grande implication de la patente [de Cabot]. Ceci fut à l’époque accepté comme une loi fondamentale de la chrétienté stipulant que les chrétiens étaient en état de guerre avec tous les infidèles. Ceci fut la justification de la permission de “conquérir, occuper et posséder”, tous les territoires non-chrétiens qui pourraient être rencontrés.” (The Cabot Voyages and Bristol Discovery Under Henry VII [1962, Cambridge, MA: Published for the Hakluyt Society, p. 53])“

Le commentaire de Williamson nous permet d’identifier la logique tacite du tribunal de Rehnquist dans l’affaire Oliphant et la logique explicite de Marshall dans l’affaire Johnson, pour dire que notre indépendance a été “réduite”: La cour suprême a raisonné dans l’affaire Johnson en disant que “les droits indiens à une souveraineté complète, en tant que nations indépendantes, étaient (sont) nécessairement réduits” sur la base “d’une loi fondamentale de la chrétienté établissant que les chrétiens étaient en état de guerre avec les infidèles”. En bref, l’argument de la cour suprême des Etats-Unis pour dire que l’indépendance originelle de nos nations fut réduite par la “découverte”, est fondé sur le christianisme, lui-même fondé sur la bible.

La déclaration de Williamson ci-dessus explique clairement le fond religieux de couverture avec lequel la cour suprême des Etats-Unis (NdT: et des autres pays colons comme le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, qui fonctionnent sur les mêmes principes “légaux”…) décide et rend ses arrêts sur chaque décision de justice concernant les Indiens, comme par exemple dans l’affaire de l’État du Michigan contre Bay Mills Indian Community. Le juge associé Joseph Story, qui était au tribunal au moment du rendu de la décision concernant l’affaire Johnson contre MacIntosh, a exprimé ce fond religieux dans son livre de 1883 Commentaries on the Constitution of the United States: “Parce qu’ils étaient infidèles, païens et sauvages, les Indiens ne furent pas autorisés par les chrétiens à posséder les prérogatives appartenant aux nations abolues, souveraines et indépendantes”, a t’il écrit. Aujourd’hui, en résultat de de ce processus de raisonnement archaïque et inacceptable, fondé sur un état de guerre de la chrétienté avec les infidèles, il est présumé que la cour suprême des Etats-Unis (NdT: et toutes les instances équivalentes au Canada, Australie et Nouvelle-Zélande, qui fonctionnent sur la même base juridique…) puisse légitimement pontifier sur l’immunité souveraine de nos nations indiennes originellement libres.

Steven Newcomb (Shawnee, Lenape) est le co-fondateur et co-directeur de l’Institut de Loi Indigène et il est l’auteur de l’ouvrage “Pagans in the Promised Land: Decoding the Doctrine of Christian Discovery” (2008, Fulcrum Publishing).

Résistance politique: La solution au problème colonial n’est pas dans l’extrémisme communautaire…

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Cet article que nous avons traduit ci-dessous se situe à une extrême du problème colonial en Amérique du Nord en général et au Canada en particulier. Si les arguments présentés sont tout à fait valides, la conclusion quant à l’issue nous paraît être à la fois démesurée et surtout irréaliste. En effet, il apparaît au travers de l’histoire et des recherches effectuées à cet effet, que la solution au problème colonial ne soit pas seulement dans le camp des pays et peuples colonisés sous une forme de révolte ou une autre, mais également et peut-être essentiellement dans le camp des colons. Pour effectivement débarrasser le monde du colonialisme et de son fondement radicalement raciste et hégémonique, il est de la plus haute importance que les peuples occidentaux embrassent le concept de l’éradication de l’idéologie dominante en les gagnant définitivement à la cause indigène et donc anti-coloniale. Ce n’est donc pas en clâmant: « Les blancs dehors comme ils sont venus c’est à dire sans rien… » que cela fera gagner le momentum nécessaire au mouvement anti-colonial global. Une fois de plus nous y voyons les limites tracées immanquablement par toute forme d’extrêmisme idéologique. Cette conclusion en est une. De fait, la solution est de gagner une majorité de colons à la cause anti-coloniale en insistant sur la nécessité à la fois de la reconnaissance des torts coloniaux et de la restitution des terres et ressources autochtones tout en suivant une « voie du milieu », celle déjà proposée et acceptée en 1613 par les premiers colons hollandais puis anglais, du traité Wampum à deux rangées. Ceci représente la solution la plus réaliste et viable pour tous au delà de tout extrêmisme néfaste. Cette idée a été parfaitement exprimée par la professeur de science politique Mohawk Taiaiake Alfred du l’université de Victoria en Colombie Britannique, lorsqu’il étudia le problème de la restitution à des fins de réconciliation véritable. Une autre de ses études sur la solution coloniale ici.

Les solutions viables à nos problèmes sociétaires se trouvent à la fois hors de la « boîte », mais également de manière réfléchie, non épidermique et hors de tout extrêmisme néfaste.

— Résistance 71 —

 

Dissoudre le Canada

 

Mohawk Nation News

 

15 Novembre 2013

 

url de l’article original:

http://mohawknationnews.com/blog/2013/11/15/dissolving-canada/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Nous, peuples indigènes, pouvons forcer à la dissolution de la corporation, de l’entreprise Canada. Nous pouvons demander le paiement total pour solde de tout compte de notre toujours croissant Indian Trust Fund évalué à 500 000 milliards de dollars. Les entreprises corporations n’existent que pour fournir des profits toujours plus accrus à leurs actionnaires. Leurs actions les révèlent pour ce qu’ils sonts en tant que voyous entrepreneuriaux tels les Harper, Ford, Duffy et le reste de cette clique qui ne sont dans ce jeu que pour l’argent,  notre argent et encore et toujours notre argent !

Notre agenda est de décoloniser les colons. La corporation doit se dissoudre quand elle ne peut plus nous payer sa dette. Alors, ils doivent rendre ces actionnaires de la corporation de Canada qui détient  tous nos fonds. Si non, l’entreprise est en banqueroute pour protéger ses actionnaires, alors les actionnaires seront mis en accusation pour vol et le génocide de notre peuple.

L’entreprise corporation du Canada a été enregistrée comme telle à Washington D.C le 1er Juiller 1867 sous le numéro de registre #0000230098 CANADA DC SIC: 8880. Les actionnaires de l’entreprise sont les 13 familles économiques royalistes. A une époque elles furent les monarchies européennes bannies qui ré-émergèrent comme banquiers internationaux.

L’entreprise artificielle du Canada sera dissoute. D’après l’article 1 de la convention de Montevideo de 1932, le Canada n’est pas un pays. Le Canada n’a pas:

  • De population permanente (la population n’a pas ses racines ici)
  • De territoire défini (qui n’a jamais été abandonné par nous)
  • De gouvernement (le canada est officiellement une entreprise commerciale coloniale)
  • De relations internationales valides avec d’autres états

http://www.taiwandocuments.org/montevideo01.htm

Les actionnaires sont légalement responsables. Ou ils rendent leurs parts ou ils déclarent la banqueroute. Alors l’entreprise corporation “Canada” est dissoute.

Nous aimerions avoir tout avis ou conseil de personnes compétentes en la matière pour nous aider sur ces problèmes légaux.

Les envahisseurs sont venus avec rien et ils repartiront avec ce qu’ils avaient en arrivant ici: rien !

Billy Preston connait la musique: “Nothin’ from nothin’ leaves nothin’/You gotta have somethin’”.
 Billy Preston. “Nothin’ from Nothin’!”