Archive pour résistance sionisme

Effondrer le colonialisme: La falsification sioniste de l’histoire

Posted in actualité, documentaire, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , on 27 septembre 2019 by Résistance 71

“Après 70 ans d’excavations et de fouilles extensives sur la terre d’Israël, les archéologues ont trouvé que les actions du patriarque sont des histoires de légende ; nous n’avons pas séjourné en Egypte, ni fait un exode, nous n’avons pas conquis la terre. Il n’y a pas non plus de mention de l’empire de David et de Salomon. Ceux qui s’y intéressent savent tout cela depuis des années, mais Israël est un peuple têtu et ne veut pas en entendre parler.”
~ Professeur Ze’ev Herzog, chef du département d’archéologie et d’études de l’ancien Proche-Orient à l’université de Tel-Aviv, dans un entretien avec le magazine Ha’aretz le 29 octobre 1999

“Le sionisme a sécularisé et nationalisé le judaïsme. Pour y parvenir, les penseurs sionistes affirmèrent la possession du territoire biblique et recréèrent, en fait le réinventèrent, comme le berceau de leur nouveau mouvement nationaliste. Comme ils le voyaient, la Palestine étaient occupée par des ‘étrangers’ et avaient été repossédée. ‘Étrangers’ ici voulait dire tout non-juif qui avait vécu en Palestine depuis la période romaine. En fait pour bien des sionistes, la Palestine n’était même pas une terre ‘occupée’ quand ils arrivèrent dessus en 1882, mais plutôt une terre ‘vide’: les natifs palestiniens qui vivaient là leur étaient invisibles ou sinon, ils faisaient partie de la dureté et des obstacles de la nature et à ce titre devaient être conquis et retirés du paysage. Rien, ni pierres, ni Palestiniens, devaient se mettre sur le chemin de la ‘rédemption’ nationale de la terre convoitée par le mouvement sioniste. Jusqu’à l’occupation de la Palestine par la Grande-Bretagne en 1918, le sionisme était un mélange d’idéologie nationaliste et de pratique colonialiste…”
~
Ilan Pappe, professeur et chaire d’histoire à l’université d’Exeter, “The Ethnic Cleansing of Palestine”, 2006 ~

 

 

Sionisme… Un siècle de falsification

 

Pierre Stambul

 

Février 2010

 

Source:

https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Dossier-Palestine-Sionisme-Un

 

Le sionisme est une forme de messianisme dévoyé qui a voulu créer un « homme nouveau » en éradiquant son passé. Pas étonnant donc qu’en matière d’invention pure et simple de mythes nationaux, Israël batte tous les records. Archéologues et « nouveaux historiens » israéliens l’ont bien mis en lumière ces dernières années.

Le sionisme est un nationalisme particulier : il a inventé une histoire, une langue et une identité. Comme tous les nationalismes, il pratique la négation de l’autre. C’est un colonialisme sans métropole qui ne vise pas à asservir le peuple colonisé mais à l’expulser. C’est une idéologie qui instrumentalise l’antisémitisme et le génocide nazi : les sionistes cultivent le complexe de Massada [1]. Ils et elles ont « peur de ne plus avoir peur » et la peur permet toutes les exactions. L’idéologie sioniste a créé un État sur des bases contraires à l’égale citoyenneté de toutes et tous et en a fait un pion avancé de l’Occident au Proche-Orient.

Une histoire merveilleuse mais inventée

Les fondateurs du sionisme pour la plupart n’étaient pas croyants, mais ils sont allés chercher dans la Bible les justifications d’un projet colonial. L’archéologie a établi avec certitude que les Hébreux sont un peuple autochtone. Ils ne sont pas venus de Mésopotamie et n’ont jamais été en esclavage en Égypte. Les trompettes n’ont jamais sonné à Jéricho. La conquête sanglante de Canaan par Josué qui sert aujourd’hui de justification aux colons religieux de Cisjordanie est une fiction. Le grand royaume unifié de David et Salomon que les sionistes ont voulu reconstruire n’a pas existé. À l’époque présumée de Salomon et de son temple, Jérusalem n’était qu’un village.

Certes, tout n’est pas faux dans le discours biblique. La Palestine antique a toujours été peuplée par plusieurs peuples (Hébreux, Cananéens, Moabites, Iduméens, Philistins…) avec des religions différentes [2], mais cette réalité contredit le récit sioniste.

Pour les sionistes, le peuple juif a été expulsé de sa terre en 70 après J.-C. par l’empereur Titus et s’est dispersé dans le monde. Or la religion juive était déjà présente dans différentes régions, de Babylone à Alexandrie ou Rome. C’est la religion qui s’est dispersée, pas le peuple. La religion juive a été prosélyte pendant des siècles et c’est la victoire du christianisme qui l’a obligée à cesser de l’être. Les conversions au judaïsme se sont poursuivies en Afrique du Nord (les Berbères) ou entre Caspienne et mer Noire (les Khazars) très tard. Bref, les Juifs d’aujourd’hui sont majoritairement des descendants de convertis. Il n’y a eu ni exil, ni retour [3]. Et les descendants des Hébreux de l’Antiquité sont essentiellement… les Palestiniens.

Une fausse réponse à l’antisémitisme

Le centre des histoires juives, c’est la diaspora. Les langues, les traditions, les rites et les cultures des différentes communautés juives viennent de Pologne, du Maghreb, d’Espagne, d’Allemagne, de Salonique ou du Yémen. Dans le monde chrétien, les Juifs ont vécu massacres, expulsions, discriminations, enfermement. Avec le début de l’émancipation des Juifs en Europe à la fin du XVIIIe siècle, l’antijudaïsme chrétien s’est transformé en antisémitisme racial, les Juifs personnifiant pour tous les nationalistes l’obstacle à leurs rêves fous de nations ethniquement pures. Les références des Juifs à la Palestine sont purement symboliques. D’ailleurs, quand l’Empire ottoman a ouvert ses portes aux Juifs espagnols, très peu sont allés en Palestine.

À la fin du XIXe siècle, la moitié des Juifs vivent dans un seul pays : l’Empire russe. Prolétarisés, beaucoup ont abandonné la religion et adhéré à diverses idéologies socialistes dont celle du Bund [4]. C’est dans ce contexte que naît le sionisme.

Une théorie de la séparation et un effaceur d’identité

Parodiant les nationalismes européens qui vont mener à la boucherie de 1914 ou au nazisme, les sionistes considèrent que l’antisémitisme est inéluctable et renoncent a priori à tout combat pour l’émancipation ou l’égalité des droits. Le sionisme postule l’impossibilité du mélange, clame que les Juives et les Juifs ne peuvent vivre qu’entre eux, que la diaspora n’est qu’une parenthèse. Il ne combatte pas l’antisémitisme, il l’utilise pour convaincre les Juifs de partir. Lord Balfour qui a voulu en Palestine un « foyer national juif » était un antisémite. Son but était à la fois d’implanter un morceau d’Occident au Proche-Orient et de se débarrasser de ses Juifs.

Le sionisme repose sur toute une série de mensonges fondateurs : « une terre sans peuple pour un peuple sans terre » ; « En 1948, les Arabes sont partis d’eux-mêmes » ; « du désert, nous avons fait un jardin »…

Pour créer l’Israélien nouveau, il a fallu tuer la figure du Juif cosmopolite, universaliste, engagée dans la société et dans les luttes et le remplacer par un nationaliste militariste, chauvin et imbu de sa supériorité. Il a fallu effacer les langues, les traditions et les cultures juives. Il a fallu inventer une solution territorialiste, reposant sur un processus de conquête coloniale, de négation, de marginalisation et d’expulsion de l’indigène. Le courant dit révisionniste du sionisme qui naît vers 1930 avec Jabotinsky [5] a imposé ses idées aujourd’hui : le « transfert » de tous les Palestiniens au-delà du Jourdain.

En fait, le sionisme a gommé les différences idéologiques. Toutes les institutions qu’il a créées, y compris le syndicat Histadrouth n’ont eu qu’un seul but : créer et renforcer un État pour les Juifs excluant les autochtones.

Retour au crime fondateur

L’ouverture des archives a établi avec certitude ce que les Palestiniennes et les Palestiniens ont toujours dit : l’expulsion de 800 000 personnes en 1948 était délibérée et il n’y aura pas de solution à cette guerre sans réparation de ce crime fondateur. La confiscation des terres, les villages rasés dont les traces ont été effacées et le refus du retour des expulsés étaient prémédités. Le remplacement des Palestiniens par les Juifs venus du monde arabo-musulman a été organisé. Le sionisme a construit un État ethnique où les non-Juifs sont des sous-citoyens. Il a fait de cet État une tête de pont de l’Occident. La conquête de 1967 n’est pas accidentelle, c’est la gauche sioniste qui a décidé la colonisation et qui a aidé à la création du courant national-religieux pour la réaliser. La colonisation est devenue le centre de la politique israélienne et 500 000 Israéliennes et Israéliens habitent aujourd’hui les territoires conquis en 1967.

Le sionisme ne s’est pas achevé avec la création d’Israël. Ce qui est à l’œuvre aujourd’hui, c’est « l’achèvement de la guerre de 1948 », la tentative de faire en sorte que les Palestiniens, comme les Aborigènes d’Australie, ne puissent plus jamais revendiquer leurs droits.

Ce qui rend le crime possible, c’est un travail idéologique en profondeur, la destruction des identités juives, le complexe de Massada qui persuade les Israéliens que les Palestiniens poursuivent l’œuvre des nazis et que les seules victimes, ce sont les Juifs. C’est une exploitation organisée de la mémoire du génocide alors que la résistance juive au nazisme n’était en général pas sioniste. C’est la certitude entretenue qu’« il n’y a pas de partenaire pour la paix » et que tout compromis signifie « les Juifs à la mer ».

Le sionisme est à la fois criminel pour les Palestiniens et suicidaire pour les Israéliens. Sans rupture avec le sionisme ou passage à un postsionisme, il n’y aura pas de paix.

Pierre Stambul

  • Pierre Stambul est militant de l’Union juive française pour la paix et Ami d’AL.

[1] À Massada, les zélotes révoltés contre Rome en 74 après J.-C. ont préféré le suicide à la reddition.

[2] Israël Finkelstein, Neil Asher Silberman, La Bible dévoilée, les nouvelles révélations de l’archéologie, Bayard, 2002.

[3] Shlomo Sand, Comment le peuple juif fut inventé, Fayard, 2008.

[4] Parti socialiste révolutionnaire juif en Europe orientale, très hostile au sionisme.

[5] Vladimir Jabotinsky (1880-1940), leader sioniste inspiré par le fascisme mussolinien.

= = =

Lectures complémentaires:

Nous_sommes_tous_des_colonisés (PDF)

Pierre_Clastres_De l’ethnocide

La Bible Déterrée Israel Finkelstein

Effondrer le colonialisme

Ashraf Ezzat Mythe Biblique

 

La domination sioniste en France… une plaie même pour VT (Gordon Duff)

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Gordon nous le fait… à la Pilger: au dessus des lunettes

 

Le problème juif européen de Veterans Today (VT)

 

Gordon Duff (Senior Editor)

 

25 février 2019

 

url de l’article original:

https://www.veteranstoday.com/2019/02/25/vts-european-jewish-problem/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Lecture connexe de VT:

« 3ème guerre mondiale: L’empire se prépare à bombarder l’Iran en avril-mai 2019 »

 

Veterans Today (VT) est à l’heure actuelle, la source de renseignement la plus efficace au monde. VT fut construit des contacts et des amis que nous avons autour du monde, certains en provenance de la communauté du renseignement, certains du milieu de la finance et des banques, certains du commerce comme le vin, le pétrole et le gaz naturel, l’extraction minière et autres. D’autres bien entendu, en provenance des contractants et sous-traitants de la défense.

Au fil du temps, nous avons aussi récupéré des retraités du journalisme, du monde universitaire et académique, de la diplomatie et un bon nombre d’espions proches de la limite d’âge. Nous avons même un éditeur qui est fonctionnaire à l’ambassade de Russie à Paris et qui partage un espace avec notre chef de bureau ‘juif”. A partir de là, ça devient compliqué…

Je dis ceci en préambule parce que nous avons un problème juif, spécifiquement en Europe. Ce problème a deux têtes. Des patrons des bureaux de VT, un bon nombre sont juifs. Ils sont tous des amis personnels et l’ont été depuis bien des années.

Ceux d’Europe et particulièrement en France, se sont retrouvés sous les attaques de ceux qui démontrent un ostracisme ouvert envers les juifs. Je n’utiliserai pas le faux terme impliquant le mot “sémite”. Aucun juif travaillant pour RT est “sémite” et ils le savent tous et s’en moquent tout le temps.

Mais, surtout en France, nous avons été les récipients de harcèlement de la part du gouvernement et ce à tous les niveaux et nous en avons vraiment plein les bottes. J’ai personnellement un très long historique de travail avec les plus hauts niveaux du contre-terrorisme en France et de la communauté de la défense et devrait être traité avec une certaine déférence, celle-ci devant fort justement passer aux membres de nos bureaux.

Je peux vous dire ceci: la “puissante” communauté juive de Paris, la vraie, n’a aucun pouvoir. Il y a là une très forte présence sioniste et du Mossad et cela n’a rien de bon pour les juifs [de France], bien au contraire.

Ceci m’amène au second point de discussion. Nous avons également des sources islamiques, des écrivains, des érudits, des universitaires, certains en France d’autres ailleurs. Ceux-ci sont profondément opposés à l’influence sioniste en France et en Grande-Bretagne. Ceci n’est pas un problème en GB, car il y a toujours une forme de liberté de la presse et une certaine civilité. Londres possède une puissante communauté juive où VT a de très puissants amis et où nous discutons pleinement de véritables différences. C’est particulièrement rafraîchissant.

En France, nos frères musulmans qui pourraient ne pas comprendre la communauté juive si bien, mais qui attaquent ouvertement l’influence sioniste sur Macron et ses sbires, chose que nous tous voyons comme le nez au milieu de la figure, sont attaqués.

Certains sont des universitaires, d’autres ont des liens avec les services de renseignement français ayant travaillé en Afrique du Nord et ailleurs. Nous vivons notre propre version du film “Vol au dessus d’un nid de coucou”. Ceci sort en droite ligne de “Mengele”.

Ils sont arrêtés et certains sont mis en asile psychiatrique et mis sous substances sédatives pour être “haineux envers les juifs”.

L’anti-sionisme n’est en rien la “haine des juifs”. Celle-ci me met du reste en colère.

C’est une maladie, la haine est une maladie. Au début en Allemagne, nous avions pris l’habitude de mettre un Menorah à notre fenêtre, un sur une place de la ville et un sur le plus actif des marchés de Noël en Allemagne chaque année. Il y avait une raison à cela. Vous pouvez la deviner.

Il y a des années, en Tchécoslovaquie (avant la scission), nous avons établi la première distribution de nourriture kosher pour une population juive quasi non-existante et bien sûr, avons produit la première bière kosher d’Europe de l’Est.

La règle principale de VT est de se dresser contre la haine, l’ostracisme et l’exclusion sous toutes leurs formes. En Israël, cela fait de nous des gens politiquement modérés, et étant modérés, cela fait de nous des “haïsseurs de juifs”

En France, on en a ras le bol de Macron et de ses petits jeux, petit laquais des extrémistes de droite et du crime mondial organisé (NdT: la banque et haute finance internationales qui entre autre, lavent toujours plus blanc le fric de tous les trafics que ce soit de came, d’êtres humains ou d’armes…). Il rend la vie impossible pour tout le monde, juif, musulman et ah oui, ne l’oublions pas… Il y a encore des Français qui ne sont ni l’un ni l’autre…

Voyez-vous, en France, cela n’est pas supposé avoir une importance. Pour VT, les petits jeux de Macron nous rappellent les nazis, pareil pour Netanyahou en Israël, nettoyage ethnique et guerre raciale. Nous reconnaissons cela, nous ne sommes pas des idiots, ni nos lecteurs du reste… Voilà, voilà.

 

Lecture connexe de VT:

« 3ème guerre mondiale: L’empire se prépare à bombarder l’Iran en avril-mai 2019 »

 


Le sionisme pyromane !