Archive pour résistance colonialisme canada

Résistance au colonialisme: A l’assemblée (coloniale) de nations premières, la solution finale au « problème indien » toujours à l’ordre du jour (MNN)

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La grande tantine blanche rameute ses ouailles

 

Mohawk Nation News

 

28 avril 2018

 

url de l’article original:

http://mohawknationnews.com/blog/2018/04/28/great-white-auntie-calls-in-her-chips/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

“Eh les filles, le temps est venu d’aider votre tantine que je puisse rester généreuse avec vous !” miaule Carolyn Bennett, la ministre canadienne des affaires indiennes. Les filles “moi, moi, moi” que sont les “chefs” (NdT: élus du système entrepreneurial colonial et non pas traditionnels et n’ayant donc aucune légitimité…) sont appelés à se rassembler pour une harangue de leur tantine et de ses sbires au sujet de la “reconnaissance et de la mise en application des droits indigènes [en accord avec l’entreprise coloniale étrangère].” appelées aussi “ma méthode expéditive vers la solution finale du problème indien” [Ducan Campbell Scott]. C’est le 30 avril, la veille de l’Assemblée des Nations Premières (ANP), alias l’assemblée des escrocs, qui se réunit les 1er et 2 mai courant au casino de Gattineau Hull à Ottawa. Tantine Carolyn a dit: “Non les filles, nous ne prendrons aucun risque sur ce qui pourrait bien être votre dernière performance..

L’ANP est une organisation criminelle organisée par le gouvernement colonial qui remplit les fonctions de couverture pour leurs rackets, de maintenir les INDIENS sous contrôle et les véritables autochtones tranquilles. Ses membres signent des accords tous plus illégaux les uns que les autres et sont tous impliqués dans les paris, casinos, prêts usuriers, trafic de cannabis et autres crimes.

Le Canada est une corporation privée qui n’a aucune terre, aucune langue naturelle et aucune constitution, le canada n’est qu’une entreprise coloniale gérée par l’armée sous charte commerciale [Canada ISO #1366-2 CA 1867]. Donc, tantine Bennett doit rappeler aux filles comment elles doivent mentir pour aider à maintenir les affaires entrepreneuriales coloniales. Seuls tewatatawi ou les vrais souverains de la terre, peuvent intervenir dans toutes affaires impliquant le peuple, notre terre, l’eau, l’air et les ressources.

Tout le reste n’est que FRAUDE.

Deux filles ignorantes mohawk de Kahnawake régies par l’Indian Act [loi fédérale sur les Indiens] vont expliquer leur fausse connaissance au sujet de la “constitution iroquoise” sur laquelle elles ont été informées par des agents du gouvernement. Personne ne peut parler pour nous, le véritable peuple libre, seuls nous-mêmes pouvons le faire. Onowarekeh ou l’Île de la Grande Tortue est tenue par les femmes onkwehonweh réelles. Ces femmes traîtresses ont vendu leur droit de naissance et aident le Canada à nous privatiser, nous et nos communautés. Notre terre-mère ne peut pas être privatisée !…

Vous, les filles de l’Indian Act, vous vous êtes aliénées votre nom, clan, droits naturels et n’avez absolument rien à dire. Vous avez quitté le canoê et vous êtes embarquées sur le navire ennemi. Vous n’êtes que des lobbyistes payées par le gouvernement pour faire la promotion du génocide de notre peuple.

Vous pouvez revenir au sein de votre véritable peuple et vous assoir le dos au mur de la Longue Maison sans plus avoir votre mot à dire. Vous nous avez montré que vous êtes capables d’abandonner les vôtres. Les rotiskenratekeh (NdT: littéralement “ceux qui portent la charge de la paix”, c’est à dire les “guerriers” en langue occidentale, terme qui n’existe pas dans les langues autochtones des Amériques, les mots “guerre”, “guerrier” sont des créations linguistiques de l’occident impérial(iste)…) ont reçu le mandat de vous éliminer pour nous avoir causé du tort, si cela devenait nécessaire.

Vous aidez le Canada à faire, briser et imposer chaque règle fasciste émise pour nous contrôler, nous détruire, nous voler et nous tuer. Lorsque votre forfaiture est exposée, vous aurez ce que vous méritez. Bon nombre d’entre vous iront croupir en prison aux côtés de la cohorte de votre enfoirés de complices. Un terme sera mis à toutes vos manœuvres de guerre et de trahison contre votre propre peuple et toute vie.

Vous n’avez jamais tenté d’arrêter la mise sur liste noire et le chantage fait à ceux et celles qui essaient de stopper l’oppression et l’élimination de notre peuple. Vous voulez des félicitations, des accolades de notre ennemi afin de vous sentir confortable et satisfait. Si vous ne pouvez pas voir la souffrance et le tourment que vous causez à essayer de nous rendre sans terre et pauvre alors c’est que vous êtes en état de mort clinique ; vous n’avez plus la capacité de penser, de raisonner.

Les filles, nous sommes libres et sommes tewatatawi, nous nous occupons de nous-mêmes. Dites-vous bien une chose: ces cordes que vous aidez nos ennemis à nous passer autour du cou… jamais vous ne parviendrez à nous les mettre, çà n’arrivera pas.

 

 

Lectures complémentaires:

kaianerekowa Grande Loi de la Paix

La Grande Loi du Changement (Taiaiake Alfred)

Païens en terre promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverte

si-vous-avez-oublie-le-nom-des-nuages-vous-avez-oublie-votre-chemin

Un_manifeste_indigène_taiaiake_alfred

Meurtre par décret le crime de génocide au Canada

Effondrer le colonialisme

Comprendre-le-systeme-legal-doppression-coloniale-pour-mieux-le-demonter-avec-steven-newcomb1

Comprendre-le-systeme-legal-de-loppression-coloniale-pour-mieux-le-demonter-avec-peter-derrico1

 

Résistance au colonialisme: La trahison des petits chefs de conseils entrepreneuriaux aux états coloniaux canadien et états-unien…

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Une chefferie pathétique

 

Mohawk Nation News

 

22 avril 2016

 

url de l’article original:

http://mohawknationnews.com/blog/2016/04/22/pitiful-chiefs/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Nos communautés sont la propriété des entreprises coloniales que sont les conseils de bandes (Canada) et de tribus (USA). Ces positions de chefs de corporations/d’entreprises coloniales sont créées de toute pièce par les occupants. Les banquiers sont les actionnaires de toutes les municipalités de la corporation de CANADA, incluant les réserves INDIENNES. Le boulot des conseils de bandes/tribus est de fournir à ces actionnaires des dividendes toujours croissants, ainsi qu’aux actionnaires de l’entreprise appelée “Mohawk Council of Kahnawake Inc.” ou “Conseil Mohawk de Kahnawake SARL” / CMK SARL.

Pour un “salaire et des primes” le boulot assigné du “chef” est de signer les ventes de nos biens communautaires sur l’Île de la Grande Tortue à la corporation en tant que collatétal à leurs investissements privés.

Contemplez quelques unes des caractéristiques des attitudes psychopatiques des conseils de bandes/tribaux entrepreneuriaux:

  1. Indifférence rugueuse pour les gens. Ils s’impliquent dans des projets secrets sans nous le dire tout en liquidant nos biens.
  2. Aucune relation réelle avec leur peuple. Ils nous observent et rapportent nos faiblesses à leurs maîtres entrepreneuriaux. Ils s’assoient même parmi nous dans nos longues maisons. Le super “Iroquois Caucus SARL” a été créé pour imiter la confédération iroquoise/rotin’noshonni et pour usurper notre pouvoir inhérent.
  3. Aucune préoccupation pour notre sécurité. Ils ouvrent les portes de la taxaton/imposition, de la confiscaton, de l’emprisonnement et de la violence contre nous. Ils aident les forces de l’autorité coloniale à planifier leurs attaques et à nous menacer. Ils montent les familles les unes contre les autres
  4. Mensonge et abus. Leurs propagandistes disséminent la désinformation à notre sujet par l’infiltration. Ils rapportent leurs critiques.
  5. Abus de nos droits. Ils ouvrent la porte à bien des entités non-indigènes dans nos communautés afin qu’elles opèrent des affaires abusant nos droits collectifs.
  6. Aucun sens de la culpabilité. Des systèmes institutionalisés sont amenés de l’extérieur comme par exemple des tribunaux, une police, l’armée, loi et ordre et une “guerre de basse intensité”. Du travail bon marchee est créé pour peupler les sweatshops, longues heures, bas salaires, pas de bénéfices. On nous maintient dans la peur du harcèlement, de la perte de nos enfants, de la perte de nos emplois, de nos maisons, de nos bénéfices et services, acquis sociaux.
  7. Usurpation d’identité. Ils n’aiment pas être appelés des “vendus”. Ils s’appellent eux-mêmes une “nation” ou un “chef”. Ces prédateurs nous imitent pour voler notre infrastructure culturelle et notre identité.

Notre Mère et nous-mêmes allons reprendre l’Île de la Grande Tortue en suivant les instructions originelles.

Les INDIENS entrepreneuriaux ont vendu leurs âmes au magasin. Ils ne sont aucunement nos leaders, même s’ils se pavannent dans leurs chemises à frou-frou parés des logos des entreprises.

Résistance au colonialisme: La police continue son boulot génocidaire au Québec… et ailleurs

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Un flic québecois tue un Ongwe’hon:weh au Lac Simon

 

Mohawk Nation News

 

10 Avril 2016

 

url de l’article original:

http://mohawknationnews.com/blog/2016/04/10/quebec-cops-kill-onkwehonweh-at-lac-simon/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Manifestez en solidarité avec la communauté Anishnabeg du Lac Simon ce lundi à Montréal. Nous sommes en ce moment en deuil depuis le meurtre le 6 avril de Jean-Pierre Bony, tué par une balle en plastique tirée par la force SPVM du nord de Montréal.

Le 7 avril la police récidiva. Cette nuit là, Michel, 25 ans, est mort. Il a été brutalement assassiné par la police entrepreneuriale de la réserve anaishnabeg de Lac Simon au Québec, près du Val-d’or. Il aurait montré un objet que les policiers auraient pris pour une arme. La police l’a renversé avec son véhicule puis il a été abattu. La police avait déjà tué son plus vieux frère en 2009. Les meurtres de jeunes Ongwe’hon:weh dans le nord du Québec, comme les meurtres de personnes de race noire dans le nord de Montréal, proviennent d’un racisme institutionnalisé. Des non-blancs sont victimes de liquidations extra-judiciaires..

Dans le sillage de cette tragédie, les gens du Lac Simon, après des années de harcèlement par la police, se sont immédiatement rassemblés et ont demandé à la police d’immédiatement quitter leur territoire. La police du Québec est intervenue. Les médias furent interdits d’y aller et de couvrir l’évènement dans la zone du meurtre pour cause d’enquête. L’interdiction de reportage est devenue une routine. Après les récentes révélations sur les atrocités sexuelles commises par des policiers de la Sûreté du Québec aux alentours du Val d’Or, la SQ est désespérée de pouvoir cacher sa violence systémique contre nos hommes, femmes et enfants. La soi-disante “police aborigène” est retournée au Lac Simon, après qu’elle fut forcée de partir après la mort d’un des leurs en février dernier. Anthony Raymond Papatie, 22 ans, l’ayant abattu avant de se suicider.

Shootings leave Lac Simon reeling

La police refuse de voir la nature de la survie des gens. Les actions de la police sur les réserves font parties du plan général du génocide à notre encontre. En solidarité avec la famille de Sandy Michel et la communauté du Lac Simon, une manifestation de solidarité est organisée le Lundi 11 Avril à 19h au métro Saint-Laurent à Montréal. Indigenous Lives Matter”, Contactez anarchives@riseup.net pour info.

Comme le fait remarquer de manière si vibrante le groupe The Muse, il est temps pour un soulèvement, peuple: ““Paranoia is in bloom. The p.r. transmissions will resume. They’ll try to push drugs to keep us all dumbed-down and hope that we will never see the truth around. Another promise, another scene, another packaged lie to keep us trapped in greed. And all the green belts wrapped around our minds and endless red tape to keep the truth confined. They will not force us.They will stop degrading us. They will not control us. We will be victorious. … rise up and take the power back. I’s time the fat cats had a heart attack!”

[traduction française littérale, sans rimes]: “La paranoïa est en fleur. Les transmissions de RP vont reprendre. Ils vont essayer de nous gaver de médocs pour nous maintenir dans l’abrutissement et vont espérer que nous n’entrevoyions jamais la vérité. Une autre promesse, une autre scène, un autre mensonge bien enpaqueté pour nous maintenir piègés dans la veulerie. Et toutes les ceintures vertes enroulées autour de nos esprits et la censure sans fin pour confiner la vérité. Ils ne nous forceront pas. Ils arrêteront de nous avilir. Ils ne nous contrôleront pas. Nous serons victorieux… Soulevez-vous et reprenez le pouvoir. Il est grand temps que les gros porcs aient un infar !”

[The Muse]

Note de Résistance 71: Nous mettons en section commentaires la vidéo avec la chanson sur fond de “Los Indignados” en Espagne (2011)

Si vous ne pouvez pas vous rendre à la manif’, dites à ces politiciens le fond de votre pensée:

Surete du Quebec, 514-598-4141 http://www.sq.gouv.qc.ca/english/contact-us/to-contact-us-surete-du-quebec.jsp

Quebec Minister of Justice Stephane Valee, 418-643-5140, 1-800-536-5140 informations@justice.gouv.qc.ca

Prime Minister Justin Trudeau j.trudeau@parl.gc.ca 

RCMP HQ 613-993-7267 http://www.rcmp-grc.gc.ca/cont/index-eng.htm

CSIS 613-993-9620 https://www.csis.gc.ca/contact-en.php

Minister of Indian Affairs, Carolyn Bennett, minister@aadnc-aandc.gc.ca

Bureau of Indian Affairs 202-208-5116 Washington DC http://www.bia.gov/ContactUs/index.htm

http://pm.gc.ca/eng/contactpm

Résistance à l’impérialisme occidental: Le colonialisme et la dépendance étatique ~ 1ère partie ~ (Taiaiake Alfred)

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“Transcrire le sens éthique et l’idée de façon à avoir une philosophie politique concise est un peu difficile ; je suggérerai de le conceptualiser comme un anarcho-indigénisme… Les deux éléments qui viennent à l’esprit sont ‘indigène’, évoquant l’enracinement culturel et spirituel en ce territoire et la lutte d’Onkwe’honweh pour la justice et la liberté et la philosophie politique, le mouvement qui est fondamentalement anti-institutionnel, radicalement démocratique et commis à prendre action pour forcer le changement: l’anarchisme.”
~ Taiaiake Alfred, Wasasé, 2009 ~

Note de Résistance 71: Nous invitons les lecteurs à transcrire les passages que nous avons mis en caractères gras dans le contexte de nos vies quotidiennes occidentales et à y réfléchir… N’y voyez-vous pas grande similitude ?… Ne sommes-nous pas tous des colonisés à des degrés coercitifs différents ? Ainsi n’avons-nous pas cause commune contre la même oligarchie?

L’avenir de l’humanité passe par l’union des peuples colonisés avec les peuples occidentaux émancipés œuvrant dans un nouveau paradigme politico-social égalitaire et en associations libres.

 

Le colonialisme et la dépendance étatique (Extraits)

 

Taiaiake Alfred, Ph.D

Directeur de l’École de Gouvernance Indigène, Université de Victoria (Colombie Britannique, Canada)

 

Article publié dans le “Journal de la santé autochtone”

 

Novembre 2009

 

~ Extraits traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Note: Le professeur Alfred est membre de la nation Mohawk de Kahnawake, clan de l’ours.

 

1ère partie

2ème partie

 

Résumé:

 

Cet article conceptualise le colonialisme d’une perspective indigène et analyse les effets de la colonisation sur les nations premières avec une insistance particulière sur l’explication des racines fondamentales des crises psycho-physiques et de la dépendance des nations premières vis à vis de l’état. Central à cette analyse est l’effet des dérangements culturels colonialement générés, qui accroissent les effets de la dépossession, ceci créant une dépendance quasi totale sur le plan psychologique, physique et financier envers l’état.

[…]

Au travers d’une étude et considération de la littérature scolastique, il est possible d’identifier une relation directe entre les lois gouvernementales et leurs politiques appliquées aux peuples indigènes ainsi que la myriade de problèmes de santé physiques et mentaux couplés aux privations économiques. L’article conclut sur un set de recommandations afin de développer des réponses à la politique de situation orientées vers le soutien et la facilité de la reconnexion des peuples indigènes avec leurs territoires, la restauration de pratiques culturelles fondées sur l’ancrage à la terre et la reconstruction des communautés indigènes.

Introduction

Les luttes incessantes indigènes contre le colonialisme consistent essentiellement dans les efforts pour redresser l’injustice fondamentale d’avoir été expulsés de force de leur terre ou de se voir refuser l’accès à la terre afin de continuer leurs activités culturelles traditionnelles. Pourtant, il y a un autre aspect du colonialisme qui est souvent ignoré dans le discours public et qui ne constitue certainement pas un point d’attention majeur de l’organisation des nations premières ni des efforts politiques du gouvernement canadien. Cet aspect est le dérangement culturel colonialement généré affectant les nations premières, qui accroit les effets de la dépossession afin de créer un état de dépendance psychologique, physique et financier quasi total envers l’état.

[…]

Comme cela est typique dans toutes les sociétés coloniales, les nations premières aujourd’hui sont caractérisées comme dépendances retranchées en termes physique, psychologique et financier, des mêmes gens qui ont causés la quasi éradication de notre existence et qui sont parvenus à nous dominer.

[…]

Dans l’arrangement des affaires sociales canadiennes, seuls les Indiens assimilés se sont vus offrir l’opportunité, l’espérance de bien-être. Pour ceux qui ont résisté ou refusé les ‘bénéfices’ de l’assimilation, les politiques du gouvernement leur ont assuré une vie ayant une certaine indignité. Ceci est l’essence même de la vie dans la colonie: assimilez-vous et soyez comme nous les colons ou souffrez des conséquences de votre résistance.” (Kirmayer & Valaskakis, 2009, p.xi)

[…]

Afin d’aller au cœur du problème du colonialisme au Canada, il est nécessaire de comprendre que l’oppression expérimentée sur un tel long laps de temps affecte l’esprit des gens de manière particulièrement négative. Des discussions sensées sur le sujet de faire diminuer les maux que la colonisation a amené demande une vision au-delà du colonialisme en tant que processus historique de changements sociétaux ou d’une bordée d’évènements militaires et légaux. Cela veut dire reconnaître que les injustices coloniales et l’oppression ont eu des effets sur à la fois les individus et les collectivités et que se préoccuper de ces effets nécessite des perspectives et des stratégies qui situent les nations premières non seulement comme des groupes d’individus au sein du Canada, mais aussi comme membres de communautés culturelles de la terre. Comprendre cette histoire du colonialisme, les aspects politiques et économiques du changement de relation entre les peuples indigènes et le peuple européen, qui résulta en la subjugation des nations premières aux puissances européennes est, en un sens fondamental, moins important qu’apprécier les dégâts occasionnés à l’intégrité culturelle et mentale ainsi que sur la santé des gens et des communautés qui composent ces nations.

[…]

Cet article considère une approche radicalement différente concernant le changement, consistant dans l’effort de réintégrer les caractéristiques et bénéfices essentiels d’une reconnexion à une patrie, un territoire et des pratiques culturelles “traditionnelles” basées et fondées sur la terre, qui ont prouvées dans bien des cas être une clef à la restauration d’une santé spirituelle, physique et psychologique ainsi qu’à l’avènement de communautés caractérisées par l’harmonie, la paix et la force.

Les institutions politiques et sociales, comme les conseils de bandes/tribus et les agences de services financés par le gouvernement qui gouvernent et influencent la vie des nations premières aujourd’hui (comme hier), ont été pour l’essentiel, moulées et organisées pour servir les intérêts de l’état canadien. Leurs structures, responsabilités et autorité se conforment aux intérêts du gouvernement canadien, tout comme leurs sources de légitimité se fondent dans la loi canadienne et non pas dans les lois et intérêts des nations premières.

[…]

Les transformations commencent avec chaque personne, mais la décolonisation ne commence à devenir une réalité que lorsque les gens rejettent individuellement, collectivement et en toute conscience les identités coloniales, les institutions qui sont le contexte même de la violence, de la dépendance et de la discorde dans les communautés indigènes… La réconciliation et la conscience politique au travers du développement économique et comme résultats attendus de cela, les processus d’autogestion, les accords sur les terres, les droits aborigènes et les stratégies légales de recouvrement des titres fonciers, ne se sont pas matérialisées.

[…]

Les approches conventionnelles sont fondées sur une accession à l’agenda capitalisto-colonial en respect des peuples indigènes et de leurs terres. Cet agenda est lourdement promu par des médias pro-assimilationnistes dans les grandes largeurs ainsi que des universitaires non-indigènes du consensus ; l’intégration dans une économie de marché et une assimilation culturelle avancée sont vues comme les seules voies viables pour une meilleure vie des peuples et nations premiers ainsi que leurs communautés. Cette perspective est aussi au centre même de la politique interne du gouvernement et il est juste de dire que cela forme également la vision de la plus vaste majorité de la population canadienne.

La confiance dans les promesses de l’intégration et de l’assimilation forme aussi une sorte de panacée pour le complexe de colonisation et les souffrances sociales résultantes au sein même du leadership des nations premières.

[…]

Les approches courantes [de règlement de problèmes relationnels autochtones-colons] sont souvent basées sur des concepts de cicatrisation, de réconciliation ou de la construction de la capacité à le faire ; cela en vient toujours à problématiser les personnes et jamais l’attitude de l’état, ainsi de telles approches ne sont pas faites pour changer les causes sous-jacentes coloniales des attitudes destructrices et malsaines ayant cours dans les communautés des nations premières.

Dans l’histoire, les gens qui ont réussis à dépasser les effets de la colonisation et qui ont recouvert leur diginité ainsi que leur capacité à être auto-suffisant et autonome n’ont pu le faire qu’après avoir soutenu un effort de respiritualisation, de revitalisation et de régénération culturelle. Dans la vaste majorité des cas, ils ont pu le faire lorsque les colons s’étaient physiquement retirés de leur espace indigène. Les peuples autochtones dans notre région du monde possèdent ce potentiel de résurgence, bien que cela soit rendu plus complexe du fait de la présence persistante des occupants coloniaux.

[…]

Le colonialisme au Canada

L’invasion et l’éventuelle domination du sous-continent de l’Amérique du Nord par les empires européens, que nous connaissons sous le vocable de colonisation est mieux compris dans sa forme de culmination de milliers d’années de développements sociétaux différents sous des conditions environnementales spécifiques. Ceci a résulté en différentes caractéristiques émergeant parmi des peuples variés, dont certaines confèrent un certain avantage relatif et d’autres un certain désavantage relatif, lorsque les gens entrent en contact les us avec les autres et commencent à contester l’essence même de l’existence des sociétés: la terre.

Il n’y a aucune preuve de la quelconque supériorité d’un groupe de gens par rapport à un ou plusieurs autres (Diamond, 2003). Ceci bien compris, toute notion de “prédestinations” génétiques ou divines pour dominer doit être rangée au placard en faveur d’analyses des particularités de la relation et des attitudes instrumentales des peuples alors qu’ils intervenaient dans le développement de la relation entre les peuples indigènes et européens dans cette partie du monde.

Ce que nous nommons le “colonialisme” est en fait un cadre théorique pour la compréhension des complexités de la relation qui s’est produite et a évoluée entre les peuples indigènes et les peuples européens alors qu’ils sont venus en contact les uns avec les autres et qui ont par la suite maintenu ces relations initiales dans la construction d’une nouvelle réalité pour ces deux peuples en Amérique du Nord. De manière plus spécifique, le colonialisme est le développement d’institutions et de politiques par les gouvernements colons impérialistes européens et euro-américain, dirigés contre les peuples autochtones. Ce processus a commencé avec le développement de rationalisations religieuses et séculières du simple fait que la présence européenne en amérique du Nord, basée sur la doctrine du Terra Nullius (le principe de la “terre vide” affirmant que l’Amérique du Nord n’était pas habitée ar des humains avant l’arrivée des Européens) et la dépossession “légale” des peuples indigènes de leurs terres ancestrales originelles.

L’affirmation légale du Canada à un territoire est basée sur la doctrine de terra nullius (NdT: et de la doctrine chrétienne de la découverte que le professeur Alfred ne semble pas avoir étudiée en détail… Terra nullius n’est pas la seule doctrine justifiant l’accaparement frauduleux de la terre indigène par les colons parasites), des traités de paix et d’amitié avec les peuples indigènes et un certain nombre de proclamations royales assumant une prérogative impérialiste pour prévenir la reconnaissance de la terre aux indigènes ; la Grande-Bretagne et la France avant elle, ont sécurisé le contrôle contre d’autres puissances coloniales potentiellement prétendantes en reconnaissant nations et souveraineté indigènes a la fois de manière rhétorique et en pratique, car les Européens étaient incapables de vaincre militairement les nations autochtones et avaient besoin d’alliance avec des nations indigènes pour confronter leurs rivaux coloniaux. Une fois que la GB a obtenu la prépondérance du contrôle effectif sur l’Amérique du Nord, elle a ignoré toutes les reconnaissances antérieures de nation et souveraineté aux peuples autochtones, ainsi que toute garantie légale de propriété et d’accès à leur terre, choses qui étaient prévues et établies dans les traités.

[…]

En analyse finale, les puissances européennes et le Canada en tant qu’héritage de l’impérialisme européen en Amérique du Nord (avec les Etats-Unis) ont eu l’objectif consistant centré sur la saisie, le contrôle et l’utilisation des terres indigènes en soutien d’une industrie extractive basée sur les ressources naturelles afin de générer des profits d’abord pour les régimes européens, plus tard pour également la population résidente euro-américaine métropolitaine et plus récemment pour des entreprises/corporations globalisées. La politique des gouvernements européens puis euro-américains depuis le premier contact avec nos nations n’a pas seulement été égarée par des notions fallacieuses de supériorité raciale et de fadaises de droits divins pour la domination , mais aussi largement par et pour les besoins d’un mode capitaliste de production.

[…]

La plupart des Canadiens sont complètement ignorants de cette histoire. Ceci est bien lamentable mais absolument pas surprenant, étant donné qu’ une caractéristique commune des sociétés coloniales est le retranchement des colons dans les notions de supériorité raciale et culturelle. La culture canadienne et les notions dominantes formant l’auto-preception nationaliste canadienne sont surchargées de privilèges coloniaux et des mensonges les plus éhontés et auto-décepteurs (Alfred, 2005). En termes de gouvernement et de législation, ceci s’est manifesté dans des constructions légales fictives qui légitiment l’usurpation coloniale des hommes blancs et par une légitimité feinte est ainsi construite pour normaliser la structure du racisme construite sur les notions que les peuples indigènes n’ont aucun droit à la terre ni de droits politiques. En tant que projet intellectuel, l’arrogance impérialiste prend la forme de littérature, de bourse d’étude et d’art pour démontrer les éminents mérites et pour répliquer les fait simplement fabriqués ainsi que les narratifs nécessaires pour justifier les privilèges coloniaux.

[…]

Devant ceci, l’autogestion et le développement économiques sont inefficaces pour confronter le colonialisme, car plutôt que de s’attaquer aux racines mêmes du problème, ils ne font que perpétuer une relation dualiste et dépendante entre les premières nations et l’état… L’isolation forcée et la pauvreté sur les réserves ne sont pas différentes de l’exploitation destructrice de la terre d’une perspective indigène ; tout cela décime les possibilités de vivre sa vie en accord avec les valeurs culturelles traditionnelles indigènes et leurs mandats spirituels.

[…]

La résurgence d’une conscience indigène est un potentiel explosif capable de transformer les individus et les communautés en altérant les conceptions basiques de soi et dans la relation avec les autres peuples du monde. Ses éléments sont la régénération des identités consistant avec l’enseignement sacré qui vient de la terre, de l’implication à se relever pour soi-même et de la juste restitution pour les maux et les torts que nos peuples ont endurés.

A suivre…

Résistance politique: Vers la fin du colonialisme… Le chemin n’est peut-être pas si long qu’on le croit…

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Gueule de bois coloniale

 

Mohawk Nation News

 

24 mars 2015

 

url de l’article original:

http://mohawknationnews.com/blog/2015/03/24/colonial-hangover/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Que se passe t’il pour les ploutocrates et leurs suiveurs quand le colonialisme s’arrête ? Une énorme gueule de bois. Après des siècles d’oppression, ces parasites souffrent atrocement de déshydratation, de maux de tête, de vertiges, de fatigue, d’hyper-excitation et d’angoisse. Ils ne peuvent pas vivre sans nous harceler, sans nous pomper le sang et nos vies. Leur fausse matrice s’effondre et ne peut plus les soutenir. Ils ont besoin d’esclaves pacifiés et apeurés pour pouvoir fonctionner. La bête de guerre est hystérique et mène ses guerres coloniales de la dernière chance afin d’essayer de perpétuer leur illusion meurtrière.

L’occident souffre de la gueule de bois du jour d’après. Il ne peut pas vivre sans le colonialisme. Ils n’ont rien sans voler et sans faire trimer les autres pour eux. Ils feront tout pour rester dans l’ancienne donne. La France, l’Angleterre, l’Espagne, la Hollande, le Portugal et l’Allemagne sont les plus gros prédateurs de l’histoire. Ils ont attaqué, pillé, violé Ongwe’hon:weh (peuples naturels et originels). Ils ont tout obtenu au travers de la propagation de la guerre et du chaos dans leur soif perpétuelle de sang. Maintenant la colonie américaine est en train de coloniser l’Europe. La Russie une fois de plus, se trouve au centre de leurs aspirations fascistes. Les oligarques peuvent compter sur un nombre toujours décroissant d’esclaves, qui sont de moins en moins obéissants… Les victimes se rendent compte qu’elles peuvent se protéger en disparaissant, en n’allant plus au travail, en faisant la grève du zèle, en réduisant la productivité, en diminunant sciemment les performances et en dépensant moins.

Quelques complications de ces gueules de bois coloniales proviennent de l’amnésie collective au sujet de leurs tactiques brutales de colonisation. Leurs mécanismes de contrôle disparaissent parce que leurs sous-traitants qui font tout le boulot deviennent inutiles. Les banquiers qui connaissent tous les rouages intérieurs de la matrix disparaissent. Les scientifiques qui développent toutes les armes génocidaires sont éliminés.

La Chine et la Russie ont le vent en poupe, mettant des bâtons dans les roue des plans de l’Occident. Elles ne suivent pas la structure de pouvoir pyramidale de l’occident contrôlé par la Vatican. La Russie se prépare à la guerre nucléaire parce qu’elle a vu le pire des oligarques occientaux au cours de deux guerre mondiales. Nous, les Kanion’ke:haka/Mohawks, remercions le peuple russe pour avoir mis fin aux deux premières guerres mondiales créées par les banquiers. Nia:wenkowa !

Jigosaseh, la mère des nations, avait averti Dekanawida (le faiseur de paix) au sujet de l’homme dangereux qui mange les autres humains et fait obstacle à la paix. Dekanawida a dit que c’était le devoir de tous de mettre fin à tant de malfaisance de façon à ce que les gens puissent se déplacer d’un endroit à un autre sans peur et sans crainte.

 

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Solution économique évidente

 

Mohawk Nation News

 

23 mars 2015

 

Source:

http://mohawknationnews.com/blog/2015/03/23/obvious-economic-solution/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

N’importe quel enfant peut voir la solution. Dekanawida nous avait mis en garde contre le serpent noir cherchant la guerre avec un pays après l’autre. Nous, Ongwe’hon:weh, regardons ce qu’il se passe tandis que nous soignons et cicatrisons nos plaies dans les collines. Les nouvelles d’une attaque nucléaire planifiée des Etats-Unis sur la Russie sont étoufées dans les médias de masse (merdias). Tout le monde en a plus qu’assez des banquiers et de leur bras armé de Washington D.C. Quand les Etats-Unis et leurs alliés criminels de l’OTAN largueront la première bombe, ils peuvent s’attendre à être vaporisés de leurs patries. Les Européens sont de nouveau en accord avec ce qu’il se passe et autorisent que ceci se passe sur leur terre. Ils obéissent aux dirigeants Rothschild de la City de Londres.

La Banque du Canada a perdu son affaire légale pour conspiration avec le FMI, FSB et la BRI pour voler la souveraineté financière et monnétaire du Canada.

Le premier ministre Harper espère faire transiter du pétrole brut dans des oléoducs en provenance de l’Ouest, par voies de chemin de fer et par bateaux. Les raffineries pourraient très bien être construites là où provient le pétrole pour le transformer sur place. Il serait même bien mieux qu’ils laissent ce pétrole dans le sous-sol et développe de vraies sources d’énergie alternatives aux hydrocarbures. Qui se tient vraiment derrière le vol de la propriété des Lubicon Cree ?

L’oléoduc transcanada d’Irving Oil ne pasera pas par Kahnawake ou quelque territoire Kanion’ke:haka (Mohawk) que ce soit. Ils n’extraieront pas cette saloperie de bitumes des sables pour le transférer dans des raffineries à des milliers de kilomètres à travers nos terres, détruisant au passage Ono’ware:geh / Île de la Grande Tortue (Amérique du Nord). Cette ressource naturelle apartient à nos peuples qui s’en occupent pour les générations futures. Le peuple norvégien suit la Grande Loi de la Paix (Kaiane’re:kowa). Leur pétrole appartient à leurs enfants non encore nés. Norway oil fund.

Aucun politicien n’a jamais mentionné pourquoi le pétrole n’est-il pas gardé sur place et la valeur ajoutée sur place. Au lieu de cela, les grandes entreprises énergétiques veulent que le brut soit transporté vers eux, transformé en carburant dans leurs raffineries et ensuite retourné au gens à des prix exhorbitants. Des raffineries peuvent être construites avec des emprunts sans intérêt de la Banque du Canada. Il n’y a plus jamais besoin d’importer du pétrole ou du carburant au Canada, plus jamais.

Dekanawida a dit qu’il y aura un accès commun à toute matière première pour notre peuple. “Nous aurons un plat commun dans lequel nous placerons une queue de castor, nous en auront un droit co-égalitaire. Il n’y aura ni couteau ni objet tranchant près du plat, car cela pourrait provoquer une effusion de sang en coupant quelqu’un.

Résistance au colonialisme au Canada: L’hypocrisie du système judiciaire colonial

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Une fois de plus, le fléau de la « doctrine chrétienne de la découverte » à l’œuvre. Ce qui est quand même notable est la notion de droit coutumier en référence dans l’affaire légale. Si la cour suprême du Canada a fait mieux que celle du pays du goulag levant, cela est loin d’être suffisant. Les bases du colonialisme ont été protégées. Nous adhérons avec la conclusion de d’Errico.

— Résistance 71 —

 

Le système judicaire canadien au corps à corps avec les territoires autochtones, préserve la domination de la couronne

 

Peter d’Errico

 

 

9 juillet 2014

url de l’article original:

http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2014/07/09/canadian-supreme-court-halts-attempt-subvert-native-land-rights

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

La cour suprême du Canada a récemment élaboré des règles légales affectant l’empiètement non-aborigène sur les territoires autochtones. La décision unanime Tsilhqot’in Nation v. British Columbia, a affirmé un challenge légal Tsilhqot’in envers une licence de déboisement provinciale de la Colombie Britannique sur des terres se situant au sein du territoire Tsilhqot’in. La nation Tsilhqot’in a fait part du titre de propriété aborigène de la terre, ce qui fut contesté par à la fois le gouvernement provincial de Colombie Britannique et le gouvernement fédéral (d’Ottawa).

La presse canadienne a décrit l’affaire comme une “décision historique avec des implications très importantes”, ajoutant, “cette décision phare est la première de la cour suprême concernant le titre de propriété aborigène et s’appliquera dès qu’il y aura des demandes de propriété non résolues.”

Wilf Adam, chef de la nation du lac Babine a dit: “les gouvernements de Colombie Britannique et du Canada et toute partie qui chercheraient à se développer dans le territoire de Lake Babine doivent commencer par reconnaître le titre de propriété aborigène en s’engageant avec nous de manière respectueuse et en proposant un arrangement sensé pour Lake Babine.

Une procédure de cinq ans a fini par trouver un titre de propriété aborigène, mais la cour d’appel de la Colombie Britannique a abrogé la décision, utilisant une doctrine étriquée demandant la preuve d’une utilisation très spécifique de l’endroit au moment où la souveraineté coloniale (“colonie de la couronne”) fut affirmée.

La cour suprême a abrogé la décision de la cour d’appel et a réinstauré la décision initiale du tribunal disant que: “la tâche est d’identifier comment les droits de pré-souveraineté et des intérêts peuvent trouver une terminologie dans les termes de la loi commune/droit coutumier moderne.” La cour a défini ceci comme regarder “la culture les pratiques aborigènes et de les comparer de manière culturellement sensible avec ce qui était requis dans le droit coutumier afin d’établir le titre (de propriété) sur la base de l’occupation des sols.

La décision a insisté de manière répétitive que les tribunaux “doivent faire attention de ne pas perdre ou déformer la perspective aborigène en forçant des pratiques ancestrales dans des cadres conceptuels de droit coutumier rigides, ce qui aurait pour effet de frustrer le but de traduire de manière fidèle les intérêts aborigènes pré-souveraineté dans leur équivalent moderne de droit.” La cour décida que “Les doubles perspectives du droit coutumier et du groupe aborigène ont le même poids dans l’évaluation d’un titre de propriété aborigène.

De plus la cour a dit que “Le risque légal à considérer est d’identifier comment les droits et les intérêts possédés sous la loi et la coutume traditionnelles aborigènes peuvent trouver une expression correcte en termes de droit coutumier.” La cour a défini le titre (de propriété) aborigène comme “les droits légaux pré-existants du peuple aborigène qui utilisait et occupait la terre avant l’arrivée des Européens.

La presse tout comme les leaders indiens semblent ne pas voir que la décision n’a fait que perpétuer la “doctrine chrétienne de la découverte”, dans la mesure où “la couronne a acquis le titre radical ou sous-jacent de toute la terre dans la province dès son affirmation de souveraineté coloniale.” La notion de “titre radical” préserve une position de domination sur les peuples aborigènes.

Comme le résumé de la cour le prescrit: “Les titulaires aborigènes du titre ont le droit des bénéfices associés à la terre, de l’utiliser, d’en profiter dans son développement économique. Ainsi, la Couronne ne retient aucun intérêt bénéficiaire du titre de propriété aborigène… La Couronne détient une devoir fiduciaire envers les peuples aborigènes en ce qui concerne les terres aborigènes et le droit de s’implanter sur le titre aborigène si le gouvernement peut réconcilier les intérêts aborigènes avec les plus larges intérêts publics, en prouvant un objectif gouvernemental substantiel et sans équivoque montrant que l’action du gouvernement est consistante avec le devoir fiduciaire que doit la Couronne au groupe aborigène.

Le “devoir fiduciaire “ de la couronne reflète les doctrines “fiduciaire” et de “mise sous tutelle” qui se sont développées à partir de la doctrine de la “découverte chrétienne.” Proclamée au XVème siècle dans des bulles papales et adoptées dans des “chartes royales” par les puissances chrétiennes européennes. La “doctrine chrétienne de la découverte” a donné une excuse pour affirmer le “dominion” ou la “domination coloniale”. Ceci survint de la supposition que “païens et infidèles” ne pouvaient pas maintenir leur propre domination après avoir été “dévouverts” par une puissance chrétienne.

Le travail du professeur de droit Kent McNeil dont le livre “Le droit coutumier du titre de propriété aborigène”, fut cité par la cour suprême, montre bien le dilemme auquel doivent faire face les régimes coloniaux anglais: Sous le droit coutumier, “chaque possession est présumée être légale à moins de prouver le contraire”. Le droit coutumier rend pratiquement impossible de saisir le titre de propriété contre des occupants de terres, d’où l’aphorisme “la possession représente les 9/10 de la loi.”

“La doctrine chrétienne de la découverte” a donné aux Anglais un moyen de contourner cette règle coutumière de l’occupation des sols et de la remplacer par une catégorie moindre, celle appelée de “l’occupation aborigène des sols”. Ce contre-pied a brisé le droit coutumier. Les puissances coloniales, après avoir nié la priorité de la domination et de la possession native de la terre, ont réinstauré le processus de droit coutumier, mais cette fois avec une rupture inhérente.

Cette rupture, qui est l’héritage de la “doctrine chrétienne de la découverte”, bien qu’elle ne fut pas mentionnée par la décision canadienne, est la cause de l’appel de la cour pour la “réconciliation”, dont elle dit qu’elle “identifiera comment les droits et intérêts de pré-souveraineté peuvent trouver une juste expression en termes de droit coutumier moderne.” La cour a aussi déclaré que “le cadre du tire aborigène et le devoir fiduciaire de la couronne, permet une réconciliation de principe des droits aborigènes avec les intérêts de tous les Canadiens.

Quelle type de réconciliation peut se produire sous la domination affirmée d’une des parties ? Cette structure empêche la réconciliation du régime colonial avec toute possession et domination territoriales des Indiens natifs.

Du point de vue de la Cour, “aborigènes et non-aborigènes sont tous là pour y demeurer et doivent donc par nécessité aller de l’avant dans un processus de réconciliation.” Mais ceci ne veut pas dire une réconciliation entre égaux, car la Cour déclare également: “Les sociétés distinctes aborigènes existent au sein et font partie, d’une communauté sociale, politique et économique plus large.” Les gouvernements non-aborigènes réprésentent de manière supposée la “plus large” communauté et possède une domination. Dans cette façon de formuler la chose, la “réconciliation” inclut en fait très facilement “l’infraction”.

La cour exemplifie ceci: “Le développement de l’agriculture, de la conservation et exploitation forestière, de l’extraction minière, des ressources hydroélectriques, du développement économique général de l’intérieur de la province de Colombie Britannique, la protection de l’environnement ou des espèces en voie de disparition, la construction d’infrastructure et la mise en place de populations étrangères pour remplir ces buts, sont le type mêmes d’objectifs qui sont consistants avec ce but et par principe, peuvent justifier d’une infraction sur le titre aborigène.

Cette liste justifie un grand nombre d’intrusions sur les terre indiennes et d’infractions possibles sur le titre de propriété aborigène avec en contre-partie, aucune liste justifiant une infraction aborigène sur une domination non-aborigène.

Bien qu’elle ait maintenu le concept de domination de la couronne dans son rendu, la Cour Suprême du Canada a édicté une position plus protectrice des terres natives que sa contre-partie américaine, qui en 1955, dans son verdict de l’affaire Tee-Hit-Ton, avait stipulé que le “titre indien” veut dire “permission pour les blancs d’occuper”, titre plus loi défini comme “juste une possession qui n’est pas reconnu comme une propriété par le congrès des Etats-Unis.

La décision de la Cour Suprême des Etats-Unis conclut que le titre (de propriété) indien “peut-être annulé et ces terres mises pleinement à disposition du souverain lui-même sans aucune obligation légale de compenser les Indiens en quoi que ce soit.” En ce qui concerne le “devoir fiduciaire”, la Cour dit alors: “Il est présumé qu’en cette matière, les Etats-Unis seraient gouvernés par de telles considérations de justice qui contrôleraient un peuple chrétien dans son traitement d’une race ignorante et dépendante. Quoi qu’il en soit, la propriété ou la justice de ses actions envers les Indiens en respect de leurs terres est une question de politique gouvernementale.

Ces deux affaires de Tsilhqot’in et de Tee-Hit-Ton étaient liés à l’exploitation forestière de l’industrie du bois dans les deux territoires indiens. Là où la Cour américaine a refusé toute compensation sur la base de la doctrine de la découverte, la Cour Suprême canadienne a trouvé un manque à ses devoirs de la couronne, avant même que le titre des Tsilhqot’in ne fut confirmé. Tandis qu’à la fois la loi canadienne et américaine sont issues de la violation de la domination aborigène de la terre en vertu de la doctrine chrétienne de la découverte, seul le Canada paraît être en lutte avec cette histoire bizarre reconnaissant des enquêtes basées sur les faits, les limites du “pouvoir de la couronne” et un questionnement du droit coutumier “moderne”.

Si les nations aborigènes veulent faire annuler la “découverte chrétienne”, elles devront approcher des forums légaux qui ne sont pas enracinés dans la domination coloniale. Vu que le cadre existant du droit international dérive des régimes dominant coloniaux, la perspective pour de véritables résolutions des conflits entre les nations natives et les états (spécifiquement des états coloniaux ou ex-coloniaux) demeure un processus engagé.

Peter d’Errico est diplômé de la fac de droit de Yale (Yale Law School) en 1968. Il fut l’avocat de Dinebeiina Nahiilna Be Agaditahe Navajo Legal Services, 1968-1970, à Shiprock. Il a enseigné le droit à l’University of Massachusetts, Amherst, 1970-2002. Il est avocat conseil sur les affaires indigènes.

Résistance politique: La voie légale à la chute de l’empire… Les Mohawks montrent le chemin…

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Encore un hiver

 

Mohawk Nation News

 

28 Mai 2014

 

url de l’article:

http://mohawknationnews.com/blog/2014/05/28/one-more-winter/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Le système de conseil de bande (tribu) entrepreneurial fait partie intégrante de la corporation, de l’entreprise Canada. La mission de l’entreprise est de distribuer la pauvreté parmi nos peuples afin de pouvoir accélérer les extractions des ressources de nos territoires pour leurs entreprises multinationales. Pour que notre peuple récupère son pouvoir inhérent et ses possessions, le conseil de bande doit dissoudre la grille du pouvoir entrepreneurial.

Les chefs corporatistes essaient finalement d’arrêter le vol constant de notre toujours croissant Indian Trust Fund (fond fiduciaire indien). 50% du bénéfice sur chaque caillou, arbre et ressource naturelle, sont partis dans nos fonds fiduciaires depuis que les envahisseurs sont arrivés les mains vides sur nos côtes. L’entreprise de la Couronne (City de Londres) appelée “Canada” a commis un génocide et nous a placé dans des camps de prisonniers appelés “réserves” tandis qu’elle volait toutes nos possessions.

Les chefs entrepreneuriaux peuvent instantanément dissoudre leur entité de conseil de bande (tribu) ~ NdT: qui est un système étatique fédéral de contrôle des populations autochtones. Les conseils de bandes (tribus aux USA), n’ont aucune validité dans le système de gouvernance traditionnel des nations autochtones. Ces conseils sont des fabrications de l’administration coloniale pour contrôler le processus de prise de décision des peuples indigènes sous domination ~
Procurez-vous la paperasserie, remplissez-la et allez en personne au Registre Général pour dissoudre l’entité de conseil de bande entrepreneurial. Dès que ceci est fait, allez immédiatement à la banque et retirez tout du compte et ferme-le. De là, chaque communauté envoie une facture à l’entreprise “Canada” pour sa part des quelques 950 000 milliards de dollars du fond fiduciaire indien, part bien sûr “payabe en or seulement”.

Lorsque le Canada refuse de payer la facture, une action en justice peut-être commencée au Tribunal Arbitral International de La Hague.

La guerre coloniale de plus de 500 ans est presque finie. Comme le dit le juge Murray Sinclair de la Commission Vérité & Réconciliation (CVR) dans ses communiqués: le mandat de la CVR est de trouver la vérité et de développer une stratégie de réconciliation. La commission et ses membres n’ont aucun mandat pour faire payer la couronne.

Ils ne le peuvent pas parce que tous les tribunaux du Canada sont contrôlés par l’amirauté au travers du Vatican, qui est la couronne (NdT: voir le lien entre la City de Londres et le Vatican. La City de Londres a été créée par le Vatican il y a plus de 800 ans et gère ses intérêts…)
Des plaintes peuvent être déposées pour abus de confiance et génocide contre l’entreprise de la couronne “Canada” devant le Tribunal Arbitral International de La Hague. Ce tribunal n’est pas un tribunal de l’amirauté contrôlé par la couronne/Vatican.

Plantez plus de cultures parce que nous allons avoir un mauvais hiver. Rien ne peut-être pire que les expériences brutales que nos ancêtres ont vécues il y a deux générations de cela aux mains de ces envahisseurs sans pitié.

La guerre est bientôt finie. Encore un dur hiver froid à passer. Comme le chante Vera Lynn: “We’ll meet again. Don’t know where, don’t know when. But I know we’ll meet again, some sunny day. Keep smiling through, just like you always do. Til the blue skies drive the dark clouds far away”.

Corpo Chiefs kill education bill.

Comprendre le pouvoir colonial actuel et passé et son fondement « domination/subordination »…

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Si ceci s’applique aux peuples dominés, cela s’applique aussi aux peuples dominants, car n’oublions jamais que nous sommes tous des colonisés de l’idéologie suprémaciste, raciste, coloniale. Si un petit nombre y trouve toujours son compte, les crimes d’hier et d’aujourd’hui perpétrés au nom des peuples occidentaux, sont avant tout rendus possible par la propagande du consentement généralisé.

L’avenir de l’humanité réside en cela dans les peuples occidentaux débarrassés de l’idéologie raciste coloniale, se tenant côte à côte avec les nations indigènes colonisées, génocidées et exploitées.

Plus tôt le plus grand nombre s’en rendra compte et au plus tôt nous pourrons vraiment changer de paradigme et retrouver le droit naturel de l’égalité (politique et sociale), de la liberté et de la poursuite du bonheur. Tout le reste n’étant que perte de temps et frivolités aristocratiques au service du plus petit nombre.

— Résistance 71 —

 

« Pourquoi prendriez-vous de force ce que vous pouvez obtenir par amour ? Pourquoi voulez-vous nous détruire, nous qui vous nourrissons ? Que pouvez-vous obtenir par la guerre ? Nous sommes désarmés et avons la volonté de vous donner ce que vous demandez, si vous venez de manière amicale. »
~ Powhatan, Confédération Algonquine à John Smith, 1609 ~

 

Domination et le pipeline du Northern Gateway (Passage Nord)

 

Steven Newcomb

 

27 janvier 2014

 

url de l’article original:

http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2014/01/27/domination-and-northern-gateway-pipeline

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

J’ai lu avec intérêt “Could First Nations still stop the Northern Gateway pipeline?” d’Anna Tremonti, la version texte de son programme radio  “The Current Review” passé sur les ondes de la radio canadienne  CBC Radio 1 le 20 décembre 2013.

Le sujet de l’article de Mlle Tremonti démontre la trame de DOMINATION et de SUBORDINATION qui définit le mieux ce que veut dire d’être étiqueté “d’autochtone”. La domination est en fait définie comme “une nation ou un peuple exerçant un contrôle arbitraire sur un autre peuple ou nation et ainsi le rendant sujet à la volonté de celui qui le domine.”

La phrase suivante illustre la rengaine à laquelle je réfère: “Une population indigène possède toutes les caractéristiques d’une minorité nationale subjuguée par une société dominante.” (Sadruddin Aga Khan and Hassan bin Talal, Indigenous Peoples: A Global Quest for Justice, A Report for the Independent Commission On International Humanitarian Issues, 1987, p. 9)

Les termes clef dans cette phrase: “indigène”, “population”, “minorité”, “nationale”, “subjuguée par” et “société dominante”, sont tirés d’un paradigme de la domination qui est utilisé de manière constante contre les nations et peuples étiquetés “indigènes ou autochtones” (i.e “dominés”).

La phrase suivante de l’article de Mlle Tremonti sur la situation dans le contexte canadien démontre clairement le manque de pouvoir pour les nations et peuples labellisés “indigènes”: Après 180 jours de débats dans 21 communautés de Colombie Britannique et d’Alberta le Join Review Comittee fédéral (comité de révision) a signé hier sur la proposition de pipeline. Ceux qui sont nommés comme “premières nations” dans l’histoire de Mlle Tremonti ne sont pas ceux qui ont eu la décision finale en regard de ce qui est leurs propres territoires. Pourquoi ? Parce que le processus de décision finale est caractérisé comme étant “à la volonté” de ceux qui sont étiquetés preneurs de décision “fédéraux” à Ottawa.

“Ottawa” est le nom de la capitale du Canada, c’est un nom utilisé par le système canadien de gouvernement, considéré comme le preneur de décision “ultime”. Le SYSTÈME DE DOMINATION déclare les “premières nations” comme étant “subordonnées” aux décisions prises par le gouvernement des officiels d’Ottawa, qui sont assis dans la position “dominante” du pouvoir.

Les première nations sont fortement concernées que le pipeline du passage nord (northern gateway) résultera dans l’empoisonnement et la contamination des eaux et des vies des nations originelles de l’Île de la Grande Tortue (NdT: langage autochtone pour l’Amérique du Nord). Mais si les preneurs de décision siégeant à Ottawa ne sont pas d’accord avec l’évaluation des premières nations, le SYSTÈME DE DOMINATION accorde aux preneurs de décision fédéraux le droit parfait d’ignorer les préoccupations des nations premières en favorisant les intérêts entrepreneuriaux et le pipeline.

Le système auquel je me réfère est fait de telle façon que les décisions et les intérêts économiques de ceux qui ont “une autorité décisionnaire supérieure” prévalent toujours. C’est pour cela qu’ils sont appelés “dominant”. Ils se considèrent eux-mêmes comme les “cadors” si on veut.

Si et quand une telle décision a été prise, je peux juste entendre quelques guignols impérieux dire: “Ce sont les règles. Vous ne les aimez peut-être pas, mais elles sont ce qu’elles sont.”. Ainsi, en tant qu’expérience, disons que ceci “est la règle”. Une question se pose alors: “Comment ces règles et leurs assomptions de DOMINATION-SUBORDINATION ont-elles vu le jour en première instance ?”

Répondre à cette question demande de penser en arrière vers l’établissement du début de ce système de domination dans cette région géographique connue aujourd’hui sous le nom de “Canada”. Ce système n’est pas seulement le contexte du débat au sujet du pipeline du Nothern Gateway ; mais en fait le contexte de toute décision clef qui a été prise à tout moment par le “gouvernement canadien” en ce qui concerne les nations originelles de l’Île de la Grande Tortue.

Je veux en venir à ceci: répondre à la question au sujet d’où proviennent le SYSTÈME DE DOMINATION et ses “règles”, demande que nous réfléchissions au temps où les chrétiens européens accostèrent sur nos côtes en provenance de l’autre côté de l’océan Atlantique. Ils amenèrent avec eux les assomptions au sujet de leur “droit divin” de coloniser (et de dominer) toutes les terres non-chrétiennes et les nations à travers “Les Amériques” et nous étions tous des non-chrétiens à cette époque. (NdT: Ce “droit divin” ayant été écrit de la main des papes, vicaire de dieu dans leurs bulles Romanus Pontifex et Inter Caetera du XVème siècle)

L’arrivée des plus invasives de la chrétienté fut la génèse de la DOMINATION de l’Île de la Grande Tortue. Faire cette connexion à l’heure actuelle est d’une importance capitale, considérant le fait que le premier ministre canadien Stephen Harper est un chrétien fondamentaliste. Il est membre de la Christian and Missionnary Alliance d’Alberta au Canada. La secte chrétienne de Harper ne fait pas confiance à la science. Ainsi, c’est plus qu’une coïncidence que le gouvernement Harper ait brûlé ou jeté dans des décharges, des archives sur l’environnement. Un tel comportement rappelle celui des fascistes en Europe dans les années 1930.

Une telle attitude si questionable est faite pour demeurer en adéquation avec la première règle du fondamentalisme chrétien qui se trouve dans la Genèse de la bible avec son langage de DOMINATION-SUBORDINATION: “Soumet la terre et domine les oiseaux du ciel et les poissons de la mer et toutes les choses rampantes et grouillantes de la terre”. Les mots “soumet” et “domine” dans ce passage biblique portent en eux-mêmes le SYSTÈME DE DOMINATION que le premier ministre Harper et le gouvernement canadien utilisent contre les nations originelles et les peuples qui sont étiquettés “indigènes”. Même si vous enleviez l’origine chrétienne, le schéma de domination est toujours en place. Ce qui est important est ceci: Il est grand temps de dire au système de gouvernement canadien d’arrêter de se comporter en termes de DOMINATION envers les nations et les peuples originels de l’Île de la Grande Tortue.

Steven Newcomb (Shawnee, Lenape) est le co-fondateur et co-directeur de l’Indigenous Law Institute et auteur du livre “Pagans in the Promised Land: Decoding the Doctrine of Christian Discovery (Ed Fulcrum, 2008).

Luttes des Indiens du Canada pour les terres et l’environnement: Concert de soutien de Neil Young…

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Concert de Neil Young au profit des mouvements de lutte autochtones contre l’exploitation des gaz de schistes d’Atthabaska… Tel père, tel fils…

— Résistance 71 —

 

Scott Young et “la discussion des Iroquois”

 

Mohawk Nation News

 

13 janvier 2014

 

url de l’article original:

http://mohawknationnews.com/blog/2014/01/14/scott-young-iroquois-speak/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

C’était une chaude journée d’Octobre 1965, lorsque Scott Young, journaliste du Globe & Mail, parla à un ancien et à moi-même à Toronto. Nous venions juste d’arriver de Kahnawake pour une conférence de 3 jours, “The Iroquois Speak”, à l’hôtel Royal York. Nous avions lutté avec une vieille voiture pour venir ; la porte côté passager se fermait à l’aide d’un porte-manteau métallique. Aucune publicité de l’évènement. Seules des lettres avaient été envoyées à nos frères et sœurs Haudenosaunee (Iroquois). La même lettre fut envoyée aux médias de masse. Seul Scott Young du Globe & Mail vint.

Scott Young nous a écouté 14 heures durant. Nous avions pourtant invité tout le monde à venir. Il écrivit un papier très favorable au sujet de nos efforts et le publia dans le quotidien du Globe & Mail. Puis arrivèrent les anciens traditionnels et un bon nombre de jeunes autochtones des six nations, curieux, des deux côtés de la “ligne imaginaire”. Les anciens s’asseyèrent à une longue ligne de tables dans la grande salle de réunion. Chaque jour en amenait toujours plus ; nous parlions d’histoire, du traité Wampum Deux Rangées, la Grande Loi de la Paix, des relations entre les autochtones et les Britanniques et Français, de la loi illégale canadienne sur les Indiens. Ce fut une réunion historique qui se tint à Toronto, chose qui n’avait pas été faite depuis bien longtemps !

Lorsque la conférence prît fin, chacun retourna chez soi, les anciens également ainsi que moi. Peu de temps après, l’hôtel Royal York me contacta et me demanda de payer l’addition. Personne n’avait d’argent. Je leur ai conseillé d’envoyer les factures au ministère des affaires indiennes, qui tenait notre argent indigène dans un trust. Les factures continuaient à m’arriver ; je les faisais suivre au ministre des affaires indiennes de l’époque, Arthur Laing. Il paya finalement toutes les factures.

A l’époque où Scott Young écrivit son article, son fils, Neil Young, avait 18 ans et commençait sa carrière d’auteur-compositeur. Il vivait à Toronto et se rappelle probablement de cette réunion au sujet de laquelle son père écrivit un long article.

Les années ont passé et nous avons continuellement adressé les mêmes problèmes. On nous maintint dans l’invisibilité à dessein. Nos enfants furent assassinés dans les camps du programme fédéral des pensionnats, tandis que les écoles de l’entreprise coloniale Canada enseignaient à ses enfants que nous, les Iroquois, étions extincts, disparus de la face de la terre.

Hier, le bureau du premier ministre Harper a répondu à la conférence de presse donnée par Neil Young au sujet des sables bitumeux d’Athabaska (province d’Alberta). Cet artiste a touché un nerf sensible du complexe militaro-industriel.

L’article du père de Neil, Scott, il y a longtemps dans le quotidien du Globe & Mail a beaucoup aidé la cause indienne. Son exposition à la Grande Loi de la Paix lui a ouvert l’esprit. Il est évident que son fils était à l’écoute. Neil montre maintenant qu’il tinen beaucoup de son père:

“Old man take a look at my life, I’m a lot like you were. Old man take a look at my life, I’m a lot like you were.”

“L’ancien observe ma vie, je ressemble beaucoup à ce que tu étais.

L’ancien observe ma vie, je ressemble beaucoup à ce que tu étais.

 Neil Young. “Old Man”.,

Fadaises religieuses (et commerciales) de fin d’année: Parlons un peu de l’inquisition moderne… Eglise catholique et torture d’enfants au Canada…

Posted in actualité, guerres hégémoniques, militantisme alternatif, pédagogie libération, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , on 24 décembre 2013 by Résistance 71

Oui, alors que les imbécilités de fêtes de fin d’année vont déverser leur lot annuel de bondieuseries et d’hypocrisies en tout genre, penchons-nous un peu (voire beaucoup même) sur les nombreux crimes toujours impunis perpétrés par la fange étatico-religieuse depuis des siècles.

Cet article que nous avons traduit, relate des faits d’abus, de violence, de viols et de tortures, commis sur des enfants autochtones dans un pensionnat canadien d’Ontario sous gérance de l’Église catholique. Comme nous l’avons vu dans notre présentation et traduction partielle du livre de Kevin Annett sur le génocide perpétré au Canada par le truchement des « écoles résidentielles pour indiens » entre 1850 et 1996, les crimes commis ne sont pas les faits de « brebis galeuses » d’un système comme on tend toujours à essayer de le faire croire (la belle affaire !…). Ceci, comme le programme eugéniste d’élimination systématique nazi, fut le résultat d’un programme pensé, et mis en application par l’état canadien (un programme similaire existait aux Etats-Unis et en Australie et dans bien des colonies…) et dont la gérance fut confiée en ce qui concerne la Canada, essentiellement aux églises catholique, méthodiste, anglicane et unifiée. Le cas présenté ci-dessous implique l’église catholique, mais il est prouvé que les autres églises se sont rendues tout aussi coupables de crimes contre l’humanité en participant à un génocide planifié des enfants autochtones du Canada dont au moins 50 000 (chiffe très conservateur) perdirent la vie dans les pensionnats/camps de rééducation mandatés par l’état. 

En cette période de fin d’année, si propice aux « bondieuseries » ineptes et à la résurgence d’une ferveur religieuse chrétienne, il serait très bon de connaître et reconnaître les crimes de l’église et pour ceux qui écouteraient encore le « message » du cureton en chef appelé « pape », qu’ils se rappellent que si l’ancien appartenait à la Hitler Jugend, le nouveau fut un des piliers de la répression militaire en Argentine lors de la « sale guerre » en apportant son soutien inconditionnel de jésuite en chef à la junte militaire fasciste qui sévissait alors, arrêtait, torturait et faisait disparaître tant et tant de citoyens argentins…

Il est vraiment plus que temps d7appeler un chat un chat et d’exposer ces crimes impunis.

Voir notre dossier complet sur la question du génocide passé et présent au Canada.

— Résistance 71 —

 

Justice refusée aux enfants autochtones torturés au pensionnat de Sainte Anne (Ontario, Canada)

 

Jennifer Mt Pleasant

 

20 décembre 2013

 

url de l’article original:

http://tworowtimes.com/news/national/justice-denied-children-tortured-st-annes-residential-school/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Entre 1936 et 1984, le pensionnat scolaire de Sainte Anne près de James Bay en Ontario (Canada) était sous l’autorité de l’église catholique. Depuis des décennies, les victimes de Sainte Anne ont narré leurs histoires tragiques. Un des fils conducteurs qui semble être imbriqué dans chaque histoire est celui de l’abus (sexuel) et de la torture.

Un des surviants et ancien chef de la première nation de Fort Albany, Edmund Matatawabin, avait 7 ans lorsqu’il fut violemment attaché sur une chaise électrique bricolée au pensionnat de Sainte Anne.

Metatawabin se rappelle de la procédure de la chaise électrique. Les garçons étaient amenés dans une pièce et alignés selon leur âge. “Les plus petits d’abord”, se rappelle t’il. “J’étais aux alentours du numéro 7 ou 8”. Metatawabin a expliqué qu’un par un, les enfants étaient forcés de s’assoir sur un siège en bois avec les bras sanglés sur le fauteuil métallique. Un membre du personnel de l’école se tenait près d’une boîte en bois avec une manivelle, prêt à envoyer la charge électrique dans la chaise et la pauvre âme qui y était attachée.

Il se rappelle de manière très vivide, bien qu’il fût très jeune à l’époque, que les jambes des enfants, qui pendaient du siège, étaient projettées en tous sens lorsque la charge électrique passait dans la chaise. Les missionnaires se tenaient tout à côté et riaient. Il a dit qu’après que tous les garçons aient été choqués, la  chaise électrique était ensuite emmenée dans le quartier de filles où la même procédure était répétée.

Metatawabin a expliqué que bien que cette méthode de torture fut le plus souvent utilisée à des fins punitives, il nota également qu’en fait tout était punissable. Il se rappelle des enfants passés à la chaise pour avoir ri trop bruyamment, pour avoir souri ou pour avoir marché trop lentement. Le chaise électrique était aussi utilisée pour le divertissement du personnel et des dignitaires en visite.

Finalement, vers le milieu des années 1990, après beaucoup de pression des victimes et de leurs supporteurs, la police provinciale de l’Ontario (OPP) se livra à une grosse enquête sur Sainte Anne. Ceci pris 5 ans et fut une des plus grosses enquêtes de police sur les abus sexuels (viols) de l’histoire de la province.

Une fois l’enquête terminée, le gouvernement scella les résultats. Les survivants de Sainte Anne ont lutté des années pour voir les résultats de l’enquête de l’OPP diffusés par le département des affaires aborigènes (DAA). Quoi qu’il en soit, alors , même que les survivants et le public ne furent pas autorisés à voir les résultats, l’OPP arrêta cinq anciens employés de l’école, qui furent tous éventuellement condamnés.

Lorsque les survivants demandèrent des compensations par le comité de la vérité et de la réconcilaition, ils demandèrent au DAA les archives de l’OPP. Non seulement on ne leur donna aucun accès aux rapports de police mais le DAA leur dit qu’il n’avait aucun de ces documents, ce qui fut prouvé être un mensonge. Mardi dernier, le gouvernement a fait une demande devant la cour supérieure de l’Ontario et a argumenté que la province aurait dû révélé les documents alors même qu’en 2008, le gouvernement fédéral a été ordonné de diffuser tous les documents au Comité pour la Vérité et la Réconcilation, aux victies et à leurs familles. Depuis lors, le gouvernemnt a fait tout ce qu’il pouvait pour ralentir et bloquer ce processus. Le problème de l’interdiction de publication et de l’ordre de mise sous scellé a pris la vaste majorité du mardi. Le juge Paul Perell a entendu les arguments des deux parties, incluant les avocats des survivants du pensionnat de Sainte Anne et le juge Perell du comité vérité et réconciliation trancha sur l’interdiction de publication en fin de journée: “Aucun nom de personnes impliquées dans l’évaluation indépendante ne peut être divulgué sous quelque forme que ce soit, pas même sur internet, sauf autorisation exprimée des intéressés. Le juge Perell a dit qu’il ne présidera pas sur la procédure du litige sur l’ordre de scellé avant l’année prochaine.

Ce que nous savons des documents divulgués jusqu’ici est que les enfants autochtones ont été soumis à des expériences médicales. Plus spécifiquement, les enfants furent privés de nourriture riche en nutrients afin d’étudier la carence en vitamine. Certains prédisent qu’avec la divulgation de plus de documents, des horreurs bien pires seront révélées incluant les tactiques de torture comme la chaise électrique qui fut utilisée au pensionnat de Sainte Anne.

D’après un rapport récent du gouvernement, le DAA a dépensé plus d’argent en procédure de litigation que tout autre département gouvernemental. Rien qu’en 2012, la facture du département des affaires aborigènes en frais de justice était de 106 millions de dollars.

Les survivants essaient d’obtenir des compensations au travers de l’IAP qui est un processus hors tribunal pour la résolution des demandes de compensation pour abus sexuels, violence sérieuse et conséquences psychologiques à long terme. D’autres survivants ont rejoint le mouvement en se constituant parties civiles.

De quelque manière que ce soit et afin de soutenir leur cas, les survivants ont besoin des documents de l’enquête de l’OPP, documents auxquels ils sont incapables d’avoir accès pour le moment. L’enquête a résulté en plus de 7000 pages et documents, incluant les déclarations écrites de plus de 1000 témoins.

Les survivants de programme de l’école résidentielle pour indigène du Canada, qui cherchent à obtenir des compensation et la réconciliation, doivent montrer des documents pour justifier et valider leur demande. Metatawabin a dit que les survivants deviennent de plus en plus frustrés des tactiques d’étouffement de la procédure employées à la fois par les gouvernements provincial et fédéral et que le temps vient à manquer pour les anciens qui veulent que la vérité soit faite sur tout cela et recherchent justice et réconciliation.