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La marche accélérée vers l’annihilation planétaire, les jeux sont-ils faits ? (Dominique Muselet)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, chine colonialisme, colonialisme, crise mondiale, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, N.O.M, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, politique et social, politique française, résistance politique, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , on 4 mars 2023 by Résistance 71

ApocalypseNow1

« La machine de l’État est oppressive par sa nature même, ses rouages ne peuvent fonctionner sans broyer les citoyens, aucune bonne volonté ne peut en faire un instrument du bien public ; on ne peut l’empêcher d’opprimer qu’en le brisant. »
~ Simone Weil ~

Seuls des fanatiques sont capables de ne pas donner de valeur à leur propre existence à moins qu’elle ne serve la cause collective ; réagir contre la subordination de l’individu au collectif implique qu’on commence par refuser de subordonner sa propre destinée au cours de l’histoire. Afin de se résoudre à faire un tel effort d’analyse critique, tout ce dont on a besoin est de réaliser que ce qui permet d’échapper à la contagion de la folie et de l’excitation collectives est de réaffirmer de soi-même, par dessus la tête de l’idole sociale, le pacte originel entre l’esprit et l’univers.
~ Simone Weil ~

“La guerre est un racket.” (Général Smedley Butler, USMC)

Les jeux sont faits ! La troisième guerre mondiale est déclarée

Dominique Muselet

28 février 2023

Source : https://www.mondialisation.ca/les-jeux-sont-faits/5675537

Selon l’Internaute l’expression, « les jeux sont faits« , est récente (début du 20e siècle) et « elle puiserait ses origines dans les jeux de hasard et notamment dans le jeu de la roulette où le croupier indique que « les jeux sont faits » lorsqu’il n’est plus possible de miser. On peut la rapprocher du célèbre « Alea jacta est » ».

J’avais d’abord pensé mettre en titre le prestigieux « Alea jacta est » (le sort en est jeté), prononcé par César en franchissant d’un pas décidé le Rubicon, mais ce n’était pas possible car là, chez nous, en Occident, il n’y a pas de César décidé, il n’y a, aux manettes, que des psychopathes dominés par des passions tristes comme la haine, la cupidité, l’arrivisme, l’hubris.

La formule « le vin est tiré » me plaisait bien aussi. Après tout la France est connue pour être une terre de tradition vinicole qui offre une large variété de vins prestigieux plus gouleyants les uns que les autres, mais ce n’était pas possible car là, chez nous, en France, il n’y a plus de tradition, ni de variété, ni de prestige, et il n’y aura bientôt plus rien à boire ni à manger vu que les Américains se seront accaparé toutes nos terres et nos productions comme ils ont accaparé celles de l’Ukraine, ce qui fait que la seconde partie de l’expression « il faut le boire » avec un bon fromage de préférence, sonne comme une provocation.

Toutes ces expressions expriment l’idée que les choses ont pris un tour irréversible, mais, en plus, « les jeux sont faits« , « les dés sont jetés« , qui évoquent les jeux de hasard et d’argent, dénient clairement à la volonté humaine toute part dans le cours des évènements. Dans la vision polarisée occidentale, il n’y a rien entre la soumission des hommes à leur destin et la liberté triomphante du surhomme qui crée « sa propre réalité » comme dit Bush. « Le manichéisme serait même la nouvelle idéologie libérale. La guerre en Ukraine serait une sorte de bataille entre la lumière et les forces des ténèbres », selon Alistair Crooke. C’est sans doute pour cela que nous les surhommes, pardon surfemmes, qui avons été nourris au lait de l’exceptionnalisme américain, n’avons qu’une seule ambition : réduire les autres, tous les autres, en esclavage. 

Les Anciens étaient plus nuancés. Dans la tragédie antique, « les hommes sont les jouets des dieux, mais ils sont aussi des héros dans la façon dont ils succombent au Destin qui leur est assigné… » Et « je dirais même plus » – c’est sûrement le savoureux sketch Tintin à Rungis de Naïm sur l’époustouflante prestation de Macron à Rungis, prélude à son époustouflante prestation au Salon de l’agriculture qui a rappelé à ma mémoire ce célèbre tic des Dupond et Dupont – c’est dans la mesure où ils restent fidèles à eux-mêmes, à leur idée de bien, du beau, du juste et de la vérité qu’ils peuvent, malgré leurs déterminismes, devenir des héros. J’ai déjà parlé des héros grecs dans d’autres articles. Mais il s’en lève maintenant aussi chez nous, alors que les puissants occidentaux resserrent la vis sur des populations qui les haïssent. 

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La guerre de l’OTAN contre la Russie et la Chine était inéluctable

La différence entre le destin des Anciens, le Karma des bouddhistes et notre déterminisme, c’est uniquement une différence d’approche de l’existence, spirituelle pour les uns, philosophique ou matérialiste pour les autres, mais dans tous les cas, la conclusion est la même : l’univers et tout ce qu’il contient est régi par des lois qui nous dépassent à tel point qu’il nous est impossible de les comprendre et de les contrôler. Il est donc tout aussi impossible de prévoir avec certitude le résultat de nos actions. 

Que faire alors ? Eh bien, faire la volonté de Dieu diraient les croyants, faire de notre mieux diraient les autres, puis lâcher prise et faire confiance à la providence, à dieu, à la vie pour que le résultat soit honorable. Faire de son mieux, en effet, ne garantit pas du tout le résultat, car nous ne nous connaissons pas plus que nous ne connaissons l’univers et, moins nous nous connaissons, plus nous sommes esclaves de nos passions-pulsions-habitudes-déterminismes-préjugés-émotions-etc. Et même si nous sommes parvenus, par la connaissance de soi, à un certain contrôle de nous-mêmes qui nous permet de garder l’esprit clair et de ne pas se laisser emporter par la folie ambiante, il y a des logiques, des enchaînements de cause à d’effet, auxquels on ne peut pas échapper. 

Par exemple un banquier a une logique de banquier comme le note Bruno Bertez : 

« L. Blankfein, PDG de Goldman Sachs a dit : « Je ne suis qu’un banquier qui accomplis l’œuvre de dieu (God’s Work) ». Il voulait dire qu’il accomplissait la logique du système du pognon. » Il est vrai que l’argent est notre nouveau dieu…

On s’étonne souvent que les gens changent en changeant de condition. Les gens ne comprennent pas qu’Olivier Dussopt, qui est né dans une famille ouvrière veuille maintenant imposer deux ans de travail de plus à ses anciens camarades ouvriers. C’est pourtant bien normal, en passant dans le camp de Macron, il a adopté la logique du camp de Macron. Il passe du camp des opprimés au camp des oppresseurs. Tout le monde comprend qu’il ne peut pas garder la même logique.

Les individus ont des logiques internes différentes selon leur appartenance à une classe, une religion, un peuple, une époque, et ne peuvent pas y échapper, sauf rares exceptions. Patrick Reymond cite Chris Hedges :

« Nous vivons maintenant dans un pays où les médecins détruisent la santé, les avocats détruisent la justice, les universités détruisent le savoir, les gouvernements détruisent la liberté, la presse détruit l’information, la religion détruit la morale, et nos banques détruisent l’économie » et note que Chris Hedges « reprend simplement des propos plus anciens, ceux d’Ivan Illitch ». 

C’est vrai qu’Ivan Illitch était un sacré visionnaire. Il n’aurait pas été surpris, s’il avait été encore en vie, par le projet fou d’éradiquer un virus, qui a conduit les pays (sauf une bonne partie des Africains) à la folie liberticide et meurtrière et qui a complètement discrédité le monde scientifique et médical, lui qui avait écrit, il y a 25 ans : 

« Dans les pays développés, l’obsession de la santé parfaite est devenue un facteur pathogène prédominant. » 

Dans tous les domaines, il y a des visionnaires du même calibre mais je ne les qualifierais pas de héros, car, même s’ils ont certainement subi des critiques, ils n’ont pas eu à choisir entre l’honneur et la mort sociale comme des opposants au Covidisme et à l’Ukrainisme ont dû et doivent toujours le faire.  

Les systèmes, les civilisations, les peuples, les états aussi ont une logique interne, des aspirations, des besoins auxquels ils ne peuvent pas échapper. 

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Les États-Unis ont pris l’habitude de vivre, comme des cigales, aux dépens des autres peuples grâce au dollar, au pillage et aux valeurs progressistes. Les milliardaires qui ont pris le pouvoir en Occident comme le note, entre autres, Mike Whitney, ne veulent pas perdre les avantages que leur procure la position hégémonique des Etats-Unis. Pour maintenir leur hégémonie, les États-Unis ne connaissent qu’une seule méthode : la force. C’est dans leurs gènes. Et quand la force ne marche pas, ils rajoutent plus de force. Pour changer cela il faudrait soit des siècles soit un grand choc.

La Russie et la Chine telles des fourmis industrieuses, habiles et prévoyantes, sont désormais en mesure d’opposer un niet officiel et définitif à l’empire du chaos, du mensonge, du pillage et des valeurs inversées. Ces deux pays n’aiment pas la guerre, ils préfèrent le commerce et la paix, mais le seul choix que l’Empire leur laisse, c’est se soumettre ou se battre. Ils se battront donc. C’est fait pour la Russie. C’est imminent pour la Chine. Le Rapport sur l’hégémonie des États-Unis et ses dangers est, comme l’explique Pepe Escobar, la version chinoise de la déclaration de guerre : 

« Cette énumération cinglante de toutes les folies meurtrières de l’hégémon, depuis des décennies, constitue un point de non-retour pour la diplomatie chinoise de marque, jusqu’ici caractérisée par la passivité, l’ambivalence, la retenue réelle et la politesse extrême.

« Il s’agit en fait d’une proclamation morale, philosophique et politique justifiant une guerre d’une grande gravité, ce qui dans l’univers chinois signifie une guerre ordonnée par une Puissance Supérieure capable de restaurer la Justice et l’Harmonie dans un Univers altéré. »

On assiste à un alignement de planètes. La Russie a enfin compris « que le pivot de la Russie vers l’Est, vers le soleil levant, désormais irréversible, était la seule voie logique », et il « était prévisible que, tôt ou tard, les héritiers de la civilisation chinoise en auraient assez – et se rallieraient à l’analyse de Poutine, pour qui l’hégémon est la première source de chaos, d’inégalité et de guerre sur la planète. 

« Pour le dire crûment, dans un langage de rue, au diable ces conneries américaines d’hégémonie justifiée par la « destinée manifeste ».

« Alors nous y voilà. Vous voulez une guerre hybride ? La voilà ! »

La guerre est inéluctable. L’Occident va la perdre et la Russie et le Chine érigeront le monde multipolaire que 85% de la planète appelle de ses vœux. L’Occident va la perdre, mais rien ne l’empêchera de la faire, car c’est tout simplement dans sa logique de fonctionnement. Les États-Unis ne connaissent rien d’autre et l’Europe ne compte pas. Souvenez-vous, c’est pour ça que John F. Kennedy a été assassiné le 22 novembre 1963, peu après son discours d’ouverture à l’American University de Washington DC, le 10 juin 1963, qui portait sur :

« Le sujet le plus important sur terre : la paix mondiale. De quel genre de paix est-ce que je parle ? Quel genre de paix recherchons-nous ? Pas une Pax Americana imposée au monde par les armes de guerre américaines. Pas la paix de la tombe ou la sécurité de l’esclave. Je parle de paix véritable, le genre de paix qui rend la vie sur terre digne d’être vécue, celle qui permet aux hommes et aux nations de grandir, d’espérer et de construire une vie meilleure pour leurs enfants – pas seulement la paix pour les Américains, mais la paix pour tous les hommes et toutes les femmes – pas seulement la paix à notre époque, mais la paix pour toujours ».

C’est pour ça aussi que Jaurès a été assassiné le 31 juillet 1914. Le complexe militaro-industriel et tous ceux qui ont intérêt à la guerre n’aiment pas les pacifistes.

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L’Europe dans le piège…

Et l’Europe là-dedans ? 

Dans un article du 27 février 2023 intitulé « « Zeitenwende! », le tournant militariste d’une Europe disparue », Karine Bechet-Golovko nous donne la réponse, et elle n’est pas gaie : 

« L’on pourrait penser que l’Europe est passée en un an d’un extrême à l’autre : de la vie rose des Bisounours, vivant dans une vision maladive de la « paix », à l’annonce du passage à l’économie de guerre et au réarmement accéléré. Il n’y a aucune contradiction, cette paix artificielle était alimentée par les sédatifs de l’OTAN et la domination américaine. Désormais, le patient est prêt, il peut aller se battre non pas pour défendre l’intérêt national de la France, qui lui mériterait d’être défendu, mais l’intérêt supérieur de la domination globaliste. Et cela passe par une confrontation en Ukraine.

« La question, qui se pose dans ces cas-là, est toujours la même : à qui profite le crime ? Aux États-Unis, dans leur dimension de centre atlantiste. L’Ukraine a été poussée à faire la guerre au Monde russe, afin d’entraîner l’Europe dans ce conflit, de l’affaiblir en la détachant de la Russie, en brisant l’équilibre du Continent européen et en poussant la Russie à la confrontation, ce à quoi elle se refusait désespérément.

« Comme on peut le lire dans le NYT ce matin, l’Europe, qui avait de bonnes relations, pragmatiques, avec la Russie c’est fini. Le commerce et l’énergie en Europe, c’est fini. La paix, la vie facile et tranquille, c’est fini. Et cela fait manifestement le bonheur du pouvoir globaliste, qui est arrivé à sa fin en Europe, en la dominant totalement. »

Les enfants des Ukrainiens vont tous y passer, puis ceux des Polonais, et après ce sera les nôtres… Tout ça au profit des États-Unis… Faut-il qu’on les aime !

Conclusion

A mon sens les jeux sont faits… La Chine s’apprête à rejoindre la Russie dans le conflit contre l’Occident collectif, et le monde va être coupé en deux, aussi irrémédiablement que pendant la guerre froide, mais en proportion inverse. Nous, en France et en Europe, nous allons passer un sale quart d’heure sous la férule des néocons étasuniens et de leur Kapo, l’UE, qui sont en train de nous enfermer dans une dictature qui se durcira au fil de la décadence étasunienne. Nous avons échappé aux Nazis allemands grâce principalement à de Gaulle et à la Russie, mais nous n’échapperons pas aux néocons US/UE/OTAN. 

Il faut mieux, pour protéger sa santé mentale, lâcher prise et prendre du recul. S’acharner à vouloir moraliser/changer/corriger le système occidental est vain. Il n’est plus maîtrisable. Le capitalisme s’effondre comme l’avait prédit Marx sous le poids de ses contradictions, mais l’humanité ne disparaîtra pas et elle sera meilleure une fois libérée de ce cancer, au moins dans les premiers temps de sa libération. Il faut donc à mon sens, s’occuper surtout de nous-mêmes et de ceux qui nous entourent, comme on ferait dans un naufrage. Ce n’est pas pour rien que le Titanic est dans tous les esprits…

Quant aux organisations internationales, on continuera, sans doute, dans l’Occident que dirige d’une main de fer des élites aveuglées par l’arrogance, l’ignorance, la lâcheté et la cupidité, de les appeler internationales, même alors que les 85% du reste du monde en auront créé d’autres (c’est déjà commencé avec les BRICS, etc.)

La civilisation occidentale est devenue monstrueuse sous l’égide anglo-saxonne et personne ne la regrettera, même pas la Caste qui aura quitté le navire bien avant qu’il ne sombre tout à fait.

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NdR71 : Bonne analyse certes de Dominique Muselet, mais nous nous devons ici d’y mettre notre note d’analyse : nous pensons de longue date qu’historiquement, depuis les guerres de l’opium, la Chine est inféodée à la City de Londres (puis de sa succursale de Wall Street). La Chine fait partie du système du Nouvel Ordre Mondial mis en place, louée par le couple Rockefeller/Kissinger dès 1971 pour sa maîtrise du contrôle du peuple, érigée en modèle de dictature dystopique, la Chine est l’outil des globalistes pour faire muter le système capitaliste qui se meurt en une hydre de la corporatocratie supranationale toute puissante. La Russie diffère en cela qu’elle veut être sur un pied d’égalité, ce qui lui est refusé, elle doit donc être combattue. La Chine servira à contrôler à terme la Russie sous couvert des transactions commerciales et de l’écoulement des matière énergétiques dont la Russie deviendra dépendante envers la Chine si énergivore. La Chine le fera pour le nouvel empire sur le point de sortir de sa chrysalide, le tout est de savoir si ce sera avant ou après la guerre. Dominique Muselet voit la guerre arriver et semble penser qu’elle sera “libératrice”. Nous ne comprenons pas ce mode de pensée. La guerre reste la guerre, un racket pour le profit toujours de quelqu’un, de toujours les mêmes. La Chine est partie intégrante du Nouvel Ordre Mondial, elle est partie du problème en l’état actuel des choses et en rien de la solution. Une fois de plus on nous mène par le bout du nez, par l’illusion… Si nous les laissons faire, les ordures psychopathes aux manettes iront au bout de la logique systémique implacable, la 3ème guerre mondiale verra des milliards de personnes mourir, ce qui est un des buts et si elle n’est pas encore en cours c’est parce que la pourriture de la caste privilégiée craint quand même une guerre nucléaire qui les verrait disparaître de la surface de la terre pour vivre dans des bunkers sous-terrains pour les 10 000 prochaines années, adieu yachts, îles paradisiaques, hôtels de luxe, paradis fiscaux, jets et îles privés, partouzes aux quatre coins de la planète… C’est ça qui les emmerde et les fait réfléchir… certainement pas le fait qu’ils seront responsables de la mort de plusieurs milliards de personnes. Çà, ça les réjouit au contraire !

en 2015, nous publiions ceci : [Maurice Strong] Mort d’une ordures (2 parties)

Rappelons toujours ce texte on ne peut plus d’actualité jour après jour :

Manifeste_de_linternationale_anarchiste_contre_la_guerre

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¡Ya Basta!

“La division majeure de la société, celle qui fonde toutes les autres, y compris sans doute la division du travail, c’est la nouvelle disposition verticale entre la base et le sommet, c’est la grande coupure politique entre détenteurs de la force, quelle soit guerrière ou religieuse et les assujettis à cette force. La relation politique du pouvoir précède et fonde la relation économique d’exploitation. Avant d’être économique, l’aliénation est POLITIQUE, le pouvoir est avant le travail, l’économique est une dérive du politique, l’émergence de l’État détermine l’apparition des classes.
~ Pierre Clastres ~

“il faut sinon se moquer, en tout cas se méfier des bâtisseurs d’avenir. Surtout quand pour bâtir l’avenir des hommes à naître, ils ont besoin de faire mourir les hommes vivants. L’homme n’est la matière première que de sa propre vie. Je refuse d’obéir.”
~ Jean Giono ~

Il n’y a pas de solution au sein du système ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

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Le N.O.M / Great Reset… Tout se prépare depuis 30 ans…

24 février 2022 ~ 24 février 2023 : un an de guerre en Ukraine et…

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Il n’y a pas de solution au sein du système et ne peut en aucun cas y en avoir… La destinée de l’humanité est entre les mains des seuls peuples et de leur capacité, désir profond d’émancipation de la merdasse étatico-marchande.
A bas l’État ! A bas la marchandise ! A bas l’argent et à bas le salariat !
Résistance 71
25 février 2023

A_ni_poutine_ni_OTAN
Manifeste_de_linternationale_anarchiste_contre_la_guerre(PDF)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

Terrorisme d’état : Les Etats-Unis et la Norvège ont détruit NordStream I et II (Seymour Hersh via Réseau Voltaire)

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Tonton Joe « le sénile » à la manœuvre…

Comment les Etats-Unis ont détruit NordStream

Seymour M. Hersh

11 février 2023

Source de l’article en français : https://www.voltairenet.org/article218827.html

Le centre de plongée et de sauvetage de l’US Navy se trouve dans un endroit aussi obscur que son nom, dans ce qui était autrefois une route de campagne dans la ville rurale de Panama, une station BALNÉAIRE en plein essor dans le sud-ouest de la Floride, à 70 miles au sud de l’Alabama. .

Le complexe du centre est aussi indescriptible que son emplacement ; une structure en béton terne datant de la Seconde Guerre mondiale qui ressemble à un lycée professionnel du côté ouest de Chicago. Une laverie automatique et une école de danse se trouvent de l’autre côté de ce qui est maintenant une route à quatre voies.

Le centre-ville de Panama, qui possède la deuxième plus grande piscine intérieure des Amériques, était l’endroit idéal pour recruter les meilleurs, et les plus taciturnes, diplômés de l’école de plongée qui ont réussi l’été dernier ce qu’ils avaient été autorisés à faire 260 pieds sous la surface de la mer Baltique. 

Le centre forme depuis des décennies des plongeurs en eau profonde hautement qualifiés qui, une fois affectés à des unités militaires US dans le monde entier, sont capables de plonger techniquement pour faire le Bien —en utilisant des explosifs C4 pour nettoyer les ports et les plages des débris et des munitions non explosées— ainsi que le Mal, comme faire sauter des plates-formes pétrolières étrangères, encrasser des soupapes d’admission de centrales électriques sous-marines, détruire des écluses sur des canaux de navigation cruciaux.

En juin dernier, les plongeurs de la Marine, opérant sous le couvert d’un exercice de l’Otan largement médiatisé en plein été connu sous le nom de « BALTOPS 22 » [1] ont posé les explosifs déclenchés à distance qui, trois mois plus tard, ont détruit trois des quatre pipelines Nord Stream, selon une source ayant une connaissance directe de la planification opérationnelle

Deux des pipelines, connus collectivement sous le nom de Nord Stream 1, fournissaient à l’Allemagne et à une grande partie de l’Europe occidentale du gaz naturel russe bon marché depuis plus d’une décennie. Une deuxième paire de pipelines, appelée Nord Stream 2, avait été construite mais n’était pas encore opérationnelle.

Maintenant que les troupes russes se massent à la frontière ukrainienne et que la guerre la plus sanglante d’Europe depuis 1945 se profile, le président Joseph Biden a vu dans ces pipelines un moyen pour Vladimir Poutine de militariser le gaz naturel pour ses ambitions politiques et territoriales.

Invitée à commenter, Adrienne Watson, porte-parole de la Maison-Blanche, a déclaré dans un courriel : « C’est une fiction fausse et complète ». Tammy Thorp, porte-parole de la Central Intelligence Agency (CIA), a écrit de la même manière : « Cette affirmation est complètement et totalement fausse ».

La décision de Biden de saboter les pipelines est intervenue après plus de neuf mois de débats très secrets au sein de la communauté de la sécurité nationale de Washington sur la meilleure façon d’atteindre cet objectif. Pendant la majeure partie de ce temps, la question n’était pas de savoir s’il fallait faire la mission, mais comment la mener à bien sans que l’on puisse avoir la moindre idée de qui en était responsable.

Il y avait une raison bureaucratique vitale de compter sur les diplômés de l’école de plongée hardcore du centre de Panama City. Les plongeurs étaient uniquement de la Marine, et non des membres du Commandement des Forces spéciales US, dont les opérations secrètes devaient être signalées au Congrès et communiquées à l’avance aux dirigeants du Sénat et de la Chambre —le soi-disant « Gang des huit ». L’administration Biden devait faire tout son possible pour éviter les fuites car la planification a eu lieu à la fin de 2021 et dans les premiers mois de 2022.

Le président Biden et son équipe de politique étrangère —le conseiller à la Sécurité nationale Jake Sullivan, le secrétaire d’État Tony Blinken et Victoria Nuland, la sous-secrétaire d’État à la Politique— avaient exprimé leur hostilité à l’égard des deux pipelines, qui s’étendaient côte à côte sur 750 miles sous la mer Baltique à partir de deux ports différents du Nord-Est de la Russie près de la frontière estonienne, passant près de l’île danoise de Bornholm avant de se terminer dans le nord de l’Allemagne.

La route directe, qui contournait tout besoin de transiter par l’Ukraine, avait été une aubaine pour l’économie allemande, qui bénéficiait d’une abondance de gaz naturel russe bon marché —suffisamment pour faire fonctionner ses usines et chauffer ses maisons tout en permettant aux distributeurs allemands de vendre l’excès de gaz, avec profit, dans toute l’Europe occidentale. Une action qui pourrait être attribuée à l’administration violerait les promesses des États-Unis de minimiser les conflits directs avec la Russie. Le secret était essentiel.

Dès ses débuts, Nord Stream 1 a été considéré par Washington et ses partenaires anti-russes de l’Otan comme une menace pour la domination occidentale. La société holding derrière elle, Nord Stream AG [2], a été constituée en Suisse en 2005 en partenariat avec Gazprom, une société russe cotée en bourse générant d’énormes profits pour les actionnaires, dominée par des oligarques connus pour être sous l’emprise de Poutine. Gazprom contrôlait 51 % de la société, quatre sociétés énergétiques européennes—une en France, une aux Pays-Bas et deux en Allemagne se partageant les 49 % restants du stock et ayant le droit de contrôler les ventes en aval du gaz naturel bon marché à des distributeurs locaux en Allemagne et en Europe occidentale. Les bénéfices de Gazprom ont été partagés avec le gouvernement russe, et les revenus du gaz et du pétrole de l’État ont été estimés dans certaines années à s’élever à jusqu’à 45 % du budget annuel de la Russie.

Les craintes politiques de l’Amérique étaient réels : Poutine disposerait désormais d’une source de revenus majeure supplémentaire et indispensable, et l’Allemagne et le reste de l’Europe occidentale deviendraient dépendants du gaz naturel à bas prix fourni par la Russie tout en diminuant la dépendance européenne vis-à—vis des États-Unis.

En fait, c’est exactement ce qui s’est passé. De nombreux Allemands ont vu Nord Stream 1 comme faisant partie de la délivrance de la célèbre théorie de l’Ostpolitik [3] de l’ancien chancelier Willy Brandt, qui permettait à l’Allemagne d’après-guerre de se redresser et de redresser d’autres nations européennes détruites pendant la Seconde Guerre mondiale, entre autres initiatives, en utilisant du gaz russe bon marché pour alimenter un marché et une économie prospères en Europe occidentale.

Nord Stream 1 était assez dangereux, de l’avis de l’Otan et de Washington, mais Nord Stream 2, dont la construction s’est achevée en septembre 2021 [4], devait être approuvé par les régulateurs allemands. Il le serait encore plus en doublant la quantité de gaz bon marché qui serait disponible pour l’Allemagne et l’Europe occidentale. Le deuxième gazoduc fournirait également suffisamment de gaz pour plus de 50 % de la consommation annuelle de l’Allemagne. Les tensions montaient constamment entre la Russie et l’Otan, soutenues par la politique étrangère agressive de l’administration Biden.

L’opposition à Nord Stream 2 a éclaté à la veille de l’investiture de Biden en janvier 2021, lorsque les Républicains du Sénat, dirigés par Ted Cruz (Texas), ont soulevé à plusieurs reprises la menace politique du gaz naturel russe bon marché lors de l’audition de confirmation de Blinken au poste de secrétaire d’État. À ce moment-là, un Sénat unifié avait adopté avec succès une loi qui, comme Cruz l’a dit à Blinken, « a stoppé [le pipeline] dans son élan ». Il y avait une énorme pression politique et économique de la part du gouvernement allemand, alors dirigé par Angela Merkel, pour mettre en ligne le deuxième pipeline.

Biden tiendrait-il tête aux Allemands ? Blinken a dit oui, mais a ajouté qu’il n’avait pas discuté des spécificités des points de vue du nouveau président. « Je connais sa forte conviction que Nord Stream 2 est une mauvaise idée », a-t-il déclaré. « Je sais qu’il voudrait que nous utilisions tous les outils de persuasion dont nous disposons pour convaincre nos amis et partenaires, y compris l’Allemagne, de ne pas aller de l’avant ».

Quelques mois plus tard, alors que la construction du deuxième pipeline touchait à sa fin, Biden a cligné des yeux. En mai, dans un retournement stupéfiant [5], l’administration a renoncé aux sanctions contre Nord Stream AG. Dans les coulisses, des responsables de l’administration qui essayaient d’arrêter le pipeline par des sanctions et la diplomatie n’avaient pas renoncé. Des responsables de l’administration auraient exhorté le président ukrainien Volodymyr Zelensky, alors menacé d’invasion russe, à ne pas critiquer la décision [6].

Il y a eu des conséquences immédiates. Les Républicains du Sénat, dirigés par Cruz, ont annoncé un blocage immédiat de toutes les confirmations des candidats de Biden à des fonctions diplomatiques et ont retardé l’adoption du projet de loi annuel sur la Défense pendant des mois, au plus profond de l’automne. Plus tard, Politico a dépeint le revirement de Biden sur le deuxième gazoduc russe comme « la seule décision, sans doute plus encore que le retrait militaire chaotique d’Afghanistan, qui a mis en péril [son] agenda » [7]. L’administration pataugeait, malgré un sursis à la crise à la mi-novembre, lorsque les régulateurs allemands de l’Énergie ont suspendu l’approbation du deuxième gazoduc Nord Stream [8].

Les prix du gaz naturel ont bondi de 8 % en quelques jours [9], alors que l’Allemagne et l’Europe craignent de plus en plus que la suspension du pipeline et la possibilité croissante d’un conflit entre la Russie et l’Ukraine entraînant un Hiver Froid très indésirable. Il n’était pas clair pour Washington où se situait Olaf Scholz, le chancelier nouvellement nommé d’Allemagne.

Quelques mois plus tôt, après la chute de l’Afghanistan, Scholz avait publiquement approuvé l’appel du président français Emmanuel Macron pour une politique étrangère européenne plus autonome, suggérant clairement une moindre dépendance à l’égard de Washington et de ses actions mercuriales.

Pendant ce temps, les troupes russes s’étaient progressivement et de manière inquiétante constituées aux frontières de l’Ukraine et, à la fin du mois de décembre, plus de 100 000 soldats étaient en position de frapper depuis la Biélorussie et la Crimée. L’alarme grandissait à Washington, y compris une évaluation de Blinken selon laquelle ces effectifs pourraient être « doublés en peu de temps ».

L’attention de l’administration s’est une fois de plus concentrée sur Nord Stream. Tant que l’Europe restait dépendante des pipelines pour le gaz naturel bon marché, Washington craignait que des pays comme l’Allemagne hésitent à fournir à l’Ukraine l’argent et les armes dont elle avait besoin pour vaincre la Russie.

C’est à ce moment trouble que Biden a autorisé Jake Sullivan à réunir un groupe inter-services pour élaborer un plan. Toutes les options devaient être sur la table. Mais une seule devait émerger.

PLANIFICATION

En décembre 2021, deux mois avant l’entrée des premiers chars russes en Ukraine, Jake Sullivan a convoqué une réunion d’un groupe de travail nouvellement formé —des hommes et des femmes du Comité des chefs d’État-major, de la CIA et des départements d’État et du Trésor— et a demandé des recommandations sur la façon de répondre à l’invasion imminente de Poutine.

Ce serait la première d’une série de réunions top secrètes, dans une salle sécurisée au dernier étage de l’Immeuble du Vieux Bureau Exécutif, adjacent à la Maison-Blanche, qui abritait également le Conseil consultatif du Renseignement extérieur du président (PFIAB). On a assisté au va-et-vient habituel qui a finalement conduit à une question préliminaire cruciale : la recommandation transmise par le groupe au président serait-elle réversible, comme une autre couche de sanctions et de restrictions monétaires, ou irréversible, c’est-à-dire qu’il s’agirait d’actions qui ne pourraient pas être annulées ?

Ce qui est devenu clair pour les participants, selon la source ayant une connaissance directe du processus, c’est que Sullivan avait l’intention que le groupe élabore un plan pour la destruction des deux pipelines Nord Stream et qu’il réponde aux désirs du président.

Au cours des réunions suivantes, les participants ont débattu de toutes des options pour une attaque.

La Marine a proposé d’utiliser un sous-marin nouvellement mis en service pour attaquer directement le pipeline. L’Armée de l’Air a discuté du largage de bombes avec des dispositifs retardés qui pourraient être déclenchés à distance. La CIA a fait valoir que quoi qu’il soit fait, cela devrait être secret. Toutes les personnes impliquées ont compris les enjeux. « Ce ne sont pas des trucs pour enfants », a déclaré la source. Si l’attaque est traçable jusqu’aux États-Unis, « C’est un acte de guerre ».

À l’époque, la CIA était dirigée par William Burns, un ancien ambassadeur aux manières douces en Russie qui avait été secrétaire d’État adjoint dans l’administration Obama. Burns a rapidement autorisé un groupe de travail de l’Agence dont les membres ad hoc comprenaient, par hasard, quelqu’un qui connaissait les capacités des plongeurs en haute mer de la Marine à Panama City. Au cours des semaines suivantes, les membres du groupe de travail de la CIA ont commencé à élaborer un plan pour une opération secrète qui utiliserait des plongeurs en haute mer pour déclencher une explosion le long du pipeline.

Quelque chose de ce genre avait déjà été fait auparavant. En 1971, la communauté du Renseignement US a appris de sources encore non divulguées que deux unités importantes de la Marine russe communiquaient via un câble sous-marin enfoui dans la mer d’Okhotsk, sur la côte extrême-orientale de la Russie. Le câble reliait un commandement régional de la Marine au quartier général du continent à Vladivostok [10].

Une équipe triée sur le volet d’agents de la Central Intelligence Agency (CIA) et de la National Security Agency (NSA) a été réunie quelque part dans la région de Washington, sous couverture profonde, et a élaboré un plan, en utilisant des plongeurs de la Marine, des sous-marins modifiés et un véhicule de sauvetage sous-marin profond, qui a réussi, après de nombreux essais et erreurs, à localiser le câble russe. Les plongeurs ont installé un dispositif d’écoute sophistiqué sur le câble qui a intercepté avec succès le trafic russe et l’a enregistré sur un système d’enregistrement.

La NSA a appris que des officiers supérieurs de la Marine russe, convaincus de la sécurité de leur lien de communication, discutaient avec leurs pairs sans cryptage. L’appareil d’enregistrement et sa bande devaient être remplacés mensuellement et le projet a joyeusement duré une décennie jusqu’à ce qu’il soit compromis par un technicien civil de la NSA âgé de quarante-quatre ans nommé Ronald Pelton qui parlait couramment le russe [11]. Pelton a été trahi par un transfuge russe en 1985 et condamné à la prison. Il n’a été payé que 5 000 dollars par les Russes pour ses révélations sur l’opération, ainsi que 35 000 dollars pour d’autres données opérationnelles russes qu’il a fournies et qui n’ont jamais été rendues publiques.

Ce succès sous-marin, nommé Ivy Bells, était innovant et risqué, et a produit des renseignements inestimables sur les intentions et la planification de la Marine russe.

Pourtant, le groupe inter-agences était initialement sceptique quant à l’enthousiasme de la CIA pour une attaque secrète en haute mer. Il y avait trop de questions sans réponse. Les eaux de la mer Baltique étaient fortement surveillées par la Marine russe et il n’y avait aucune plaque-forme pétrolière pouvant servir de couverture pour une opération de plongée. Les plongeurs devraient-ils se rendre en Estonie, juste de l’autre côté de la frontière où se trouvent les quais de chargement de gaz naturel de la Russie, pour s’entraîner pour la mission ?

Tout au long de « toutes ces intrigues », a déclaré la source, « certains travailleurs de la CIA et du département d’État disaient : Ne faites pas ça. C’est stupide et ce sera un cauchemar politique si ça se sait ».

Néanmoins, au début de 2022, le groupe de travail de la CIA a présenté un rapport au groupe inter-agences de Sullivan : « Nous avons un moyen de faire sauter les pipelines ».

Ce qui est arrivé ensuite était magnifique. Le 7 février, moins de trois semaines avant l’invasion russe apparemment inévitable de l’Ukraine, Biden a rencontré dans son bureau de la Maison-Blanche le chancelier allemand Olaf Scholz, qui, après quelques hésitations, faisait désormais partie intégrante de la coalition « américaine ». Lors de la conférence de presse qui a suivi, Biden a déclaré avec défi « Si la Russie envahit (…) il n’y aura plus de Nord Stream 2 ».

Vingt jours plus tôt, la sous-secrétaire Nuland avait livré le même message lors d’une audition du département d’État, avec peu de couverture médiatique. « Je veux être très claire pour vous aujourd’hui », a-t-elle déclaré en réponse à une question. « Si la Russie envahit l’Ukraine, d’une manière ou d’une autre, Nord Stream 2 n’ira pas plus loin ».

Plusieurs personnes impliquées dans la planification de la mission du pipeline ont été consternées par ce qu’elles considéraient comme des références indirectes à l’attaque.

« C’était comme poser une bombe atomique par terre à Tokyo et dire aux Japonais que nous allons la faire exploser », a déclaré la source. « Le plan était que les options soient exécutées après l’invasion et non annoncées publiquement avant. Biden ne l’a tout simplement pas compris ou l’a ignoré ».

Les indiscrétions de Biden et de Nuland auraient pu frustrer certains des planificateurs. Mais cela a aussi créé une opportunité. Selon la source, certains hauts responsables de la CIA ont déterminé que faire sauter le pipeline « ne pouvait plus être considéré comme une option secrète parce que le président venait d’annoncer que nous savions comment le faire ».

Le plan de faire sauter Nord Stream 1 et 2 a été soudainement rétrogradé d’une opération secrète exigeant que le Congrès soit informé à une opération considérée comme une opération de Renseignement hautement classifiée avec le soutien militaire US. En vertu de la loi, a expliqué la source, « Il n’y avait plus d’obligation légale de signaler l’opération au Congrès. Tout ce qu’ils avaient à faire maintenant était de l’exécuter, mais cela devait encore être secret. Les Russes ont une surveillance exceptionnelle de la mer Baltique ».

Les membres du groupe de travail de l’Agence n’avaient aucun contact direct avec la Maison-Blanche et étaient impatients de savoir si le président pensait ce qu’il avait dit, c’est-à-dire si la mission était maintenant lancée. La source a rappelé : « Bill Burns revient et dit « Faites-le » ». Les membres du groupe de travail de l’Agence n’avaient aucun contact direct avec la Maison-Blanche et étaient impatients de savoir si le président pensait ce qu’il avait dit, c’est-à-dire si la mission était lancée.

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L’OPÉRATION

La Norvège était l’endroit idéal pour la mission.

Au cours des dernières années de crise Est-Ouest, l’armée US a considérablement étendu sa présence à l’intérieur de la Norvège, dont la frontière occidentale s’étend sur 1 400 milles le long de l’océan Atlantique-Nord et se confond avec la Russie au-dessus du cercle polaire arctique. Le Pentagone a créé des emplois et des contrats bien rémunérés, au milieu d’une localité controversée, en investissant des centaines de millions de dollars pour moderniser et agrandir les installations de la Marine et de l’Armée de l’Air US en Norvège. Les nouveaux travaux comprenaient un radar à synthèse d’ouverture avancé situé loin au Nord, capable de pénétrer profondément en Russie et mis en ligne au moment même où la communauté du Renseignement US perdait l’accès à une série de sites d’écoute à longue portée en Chine.

Une base sous-marine US récemment rénovée, en construction depuis des années, était devenue opérationnelle et de plus en plus de sous-marins étaient désormais en mesure de travailler en étroite collaboration avec leurs collègues norvégiens pour surveiller et espionner une importante redoute nucléaire russe à 250 miles à l’Est, sur la péninsule de Kola [12] [13]. L’« Amérique » a également considérablement agrandi une base aérienne norvégienne dans le Nord [14] et livré à l’Armée de l’Air norvégienne une flotte d’avions de patrouille P8-Poseidon construits par Boeing dans le Nord et les lui a livrés pour renforcer son espionnage à longue portée sur tout ce qui concerne la Russie [15].

En retour, le gouvernement norvégien a provoqué la colère des libéraux et de certains modérés de son parlement en novembre dernier en adoptant l’Accord supplémentaire de coopération en matière de Défense (SDCA). En vertu du nouvel accord, le système judiciaire US aurait compétence dans certaines « zones convenues » au Nord sur les soldats états-uniens accusés de crimes hors de leur base, ainsi que sur les citoyens norvégiens accusés ou soupçonnés d’interférer avec le travail à la base. [16].

La Norvège a été l’un des premiers signataires du Traité de l’Otan en 1949, au début de la Guerre Froide. Aujourd’hui, le commandant suprême de l’Otan est Jens Stoltenberg, un anticommuniste engagé, qui a été Premier ministre de la Norvège pendant huit ans avant d’accéder à son poste élevé avec le soutien des États-Unis, en 2014.

Il était intransigeant sur tout ce qui concernait Poutine et la Russie et avait coopéré avec la communauté du Renseignement US depuis la guerre du Vietnam. On lui a fait entirement confiance depuis. « Il est le gant qui va à la main états-unienne », nous dit notre source.

De retour à Washington, les planificateurs savaient qu’ils devaient aller en Norvège. « Ils détestaient les Russes, et la Marine norvégienne était pleine de marins et de plongeurs superbes qui avaient des générations d’expérience dans l’exploration pétrolière et gazière en haute mer très rentable », a déclaré la source. On pouvait également leur faire confiance pour garder la mission secrète.

Les Norvégiens avaient peut-être aussi d’autres intérêts. La destruction de Nord Stream, si les États-uniens y parvenaient, permettrait à la Norvège de vendre beaucoup plus de son propre gaz naturel à l’Europe.

En mars, quelques membres de l’équipe se sont envolés pour la Norvège pour rencontrer les Services secrets et la Marine norvégiens. L’une des questions clés était de savoir où exactement dans la mer Baltique se trouvait le meilleur endroit pour planter les explosifs. Nord Stream 1 et 2, chacun des deux ensembles de pipelines, sont séparés par un peu plus d’un mile alors qu’ils se dirigent vers le port de Greifswald à l’extrême Nord-Est de l’Allemagne .

La Marine norvégienne n’a pas tardé à trouver le bon endroit, dans les eaux peu profondes de la mer Baltique à quelques kilomètres au large de l’île danoise de Bornholm. Les pipelines ont couru à plus d’un mile l’un de l’autre le long d’un fond marin qui n’avait que 260 pieds de profondeur. Ce serait bien à la portée des plongeurs, qui, opérant à partir d’un chasseur de mines norvégien de grande classe, plongeraient avec un mélange d’oxygène, d’azote et d’hélium s’écoulant de leurs réservoirs, et planteraient des charges de C4 sur les quatre pipelines avec des couvercles de protection en béton. Ce serait un travail fastidieux, long et dangereux, mais les eaux au large de Bornholm avaient un autre avantage : il n’y avait pas de courants de marée majeurs, Ce qui aurait rendu la tâche des plongeurs beaucoup plus difficile.

Après quelques recherches, les Américains étaient tous d’accord et prêts à être de la partie.

À ce stade, l’obscur groupe de plongée en profondeur de la Marine à Panama City est de nouveau entré en jeu. Les écoles de haute mer de Panama City, dont les stagiaires ont participé à Ivy Bells, sont considérées comme un marigot indésirable par les diplômés d’élite de l’Académie navale d’Annapolis, qui recherchent généralement la gloire d’être affectés en tant que Seal, pilote de chasse ou sous-marinier. Si l’on doit devenir un Black Shoe – c’est-à-dire un membre du commandement de navire de surface le moins souhaitable – il y a toujours au moins un poste sur un destroyer, un croiseur ou un navire amphibie. Le moins glamour de tous est la guerre des mines. Ses plongeurs n’apparaissent jamais dans les films hollywoodiens, ou sur la couverture des magazines populaires.

« Les meilleurs plongeurs avec des qualifications de plongée profonde forment une communauté étroite, et seuls les meilleurs sont recrutés pour l’opération et doivent se tenir prêts à être convoqués à la CIA à Washington », a déclaré la source.

Les Norvégiens et les États-uniens avaient un emplacement et des agents, mais il y avait un autre soucis : toute activité sous-marine inhabituelle dans les eaux au large de Bornholm pourrait attirer l’attention des Marines suédoise ou danoise, qui pourraient la signaler.

Le Danemark avait également été l’un des premiers signataires de l’Otan et était connu dans la communauté du Renseignement pour ses liens particuliers avec le Royaume-Uni. La Suède avait demandé son adhésion à l’Otan et avait démontré sa grande habileté à gérer ses systèmes de capteurs sonores et magnétiques sous-marins qui suivaient avec succès les sous-marins russes qui apparaissaient occasionnellement dans les eaux reculées de l’archipel suédois et étaient forcés de remonter à la surface.

Les Norvégiens se sont joints aux États-uniens pour insister sur le fait que certains hauts fonctionnaires au Danemark et en Suède devaient être informés en termes généraux des éventuelles activités de plongée dans la région. De cette façon, quelqu’un de plus haut placé pourrait intervenir et surveiller hors de la connaissance de la chaîne de commandement, isolant ainsi l’opération. « Ce qu’ils ont dit et ce qu’ils savaient étaient délibérément différents », m’a dit la source. (L’ambassade de Norvège, invitée à commenter cette histoire, n’a pas répondu.)

Les Norvégiens ont joué un rôle clé pour résoudre d’autres obstacles. La Marine russe était connue pour posséder une technologie de surveillance capable de repérer et de déclencher des mines sous-marines. Les engins explosifs US devaient être camouflés de manière à ce qu’ils apparaissent au système russe comme faisant partie de l’arrière-plan naturel ce qui nécessitait de s’adapter à la salinité spécifique de l’eau. Les Norvégiens avaient une solution.

Les Norvégiens avaient également une solution à la question cruciale de savoir quand l’opération devait avoir lieu. Chaque mois de juin, depuis 21 ans, la Sixième Flotte US, dont le navire amiral est basé à Gaeta, en Italie, au sud de Rome, parraine un exercice majeur de l’Otan en mer Baltique impliquant des dizaines de navires alliés dans toute la région. L’exercice annuel, tenu en juin, serait donc choisi pour l’opération

L’exercice, tenu en juin, serait connu sous le nom de « Baltic Operations 22 », ou « BALTOPS 22 » [17]. Les Norvégiens ont proposé que ce soit la couverture idéale pour planter les mines.

Les États-uniens ont fourni un élément essentiel : ils ont convaincu les planificateurs de la Sixième Flotte d’ajouter un exercice de recherche et développement au programme.

L’exercice, tel que rendu public par le Navy [18], impliquait la Sixième Flotte en collaboration avec les centres de recherche et de guerre de la Marine. L’événement en mer se tiendrait au large des côtes de l’île de Bornholm et impliquerait des équipes de plongeurs de l’Otan posant des mines, des équipes concurrentes utilisant les dernières technologies sous-marines pour les trouver et les détruire.

C’était à la fois un exercice utile et une couverture ingénieuse. Les garçons de Panama City feraient leur travail et les explosifs C4 seraient en place à la fin des « BALTOPS 22 », avec une minuterie de 48 heures attachée. Tous les États-uniens et Norvégiens seraient partis depuis longtemps au moment de la première explosion.

Les jours passaient. « L’horloge tournait et nous approchons de la mission accomplie », a déclaré la source.

Et puis : Washington a eu des doutes. Les bombes seraient toujours posées pendant les « BALTOPS », mais la Maison-Blanche craignait qu’une fenêtre de deux jours pour leur détonation soit trop proche de la fin de l’exercice. Il serait évident que les USA y étaient impliqués.

Au lieu de cela, la Maison-Blanche avait une nouvelle demande : « Les gars sur le terrain peuvent-ils trouver un moyen de faire sauter les pipelines plus tard sur commande ? » 

Certains membres de l’équipe de planification ont été irrités et frustrés par l’indécision apparente du président. Les plongeurs de Panama City s’étaient entraînés à plusieurs reprises à planter le C4 sur des pipelines, comme ils le feraient pendant les « BALTOPS », mais maintenant l’équipe norvégienne devait trouver un moyen de donner à Biden ce qu’il voulait : la possibilité de donner un ordre d’exécution à un moment de son choix.

Être face à un changement arbitraire de dernière minute était quelque chose que la CIA avait l’habitude de gérer. Mais cela a également renouvelé les inquiétudes partagées par certains sur la nécessité et la légalité de l’ensemble de l’opération.

Les ordres secrets du Président ont également évoqué le problème de la CIA à l’époque de la guerre du Vietnam, lorsque le président Johnson, confronté à un sentiment croissant anti-guerre du Vietnam, a ordonné à l’Agence de violer sa charte —qui lui interdisait spécifiquement d’opérer aux USA— en espionnant les dirigeants anti-guerre pour déterminer s’ils étaient contrôlés par la Russie communiste.

L’Agence a finalement accepté de trahir sa charte et, tout au long des années 1970, il est devenu clair qu’elle était prête à aller jusqu’au bout. Il y a eu des révélations ultérieures dans les journaux à la suite des scandales du Watergate sur l’espionnage par l’Agence des citoyens états-uniens, son implication dans l’assassinat de dirigeants étrangers et sa sape du gouvernement socialiste de Salvador Allende…, mais peu importe.

Ces révélations ont conduit à une série dramatique d’auditions au milieu des années 1970 au Sénat, dirigée par Frank Church (Idaho), qui a clairement montré que Richard Helms, le directeur de l’Agence à l’époque, considérait qu’il avait l’obligation de faire ce que le président voulait, même si cela signifiait violer la loi.

Dans un témoignage inédit à huis clos, Helms a tristement expliqué que « Vous avez presque une Conception Immaculée lorsque vous faites quelque chose » sous les ordres secrets d’un président. « Qu’il soit juste que vous l’ayez, ou faux que vous l’ayez, [la CIA] fonctionne selon des règles et des règles de base différentes de celles de toute autre partie du gouvernement ». Il disait essentiellement aux sénateurs qu’en tant que chef de la CIA, il comprenait qu’il travaillait pour la Couronne et non pour la Constitution.

Les États-uniens au travail en Norvège ont opéré dans la même dynamique et ont consciencieusement commencé à travailler sur le nouveau problème —comment faire exploser à distance les explosifs C4 sur ordre de Biden. C’était une mission beaucoup plus exigeante que ceux de Washington ne l’avaient compris. Il n’y avait aucun moyen pour l’équipe norvégienne de savoir quand le président pourrait appuyer sur le bouton. Serait-ce dans quelques semaines, dans plusieurs mois ou dans six mois, ou plus encore ?

Le C4 attaché aux pipelines serait déclenché par une bouée sonar larguée par un avion à court préavis, mais la procédure impliquait la technologie de traitement du signal la plus avancée. Une fois en place, les dispositifs de temporisation différée fixés à l’un des quatre pipelines pourraient être déclenchés accidentellement par le mélange complexe de bruits de fond océaniques dans toute la mer Baltique très fréquentée —provenant de navires proches et lointains, de forages sous-marins, d’événements sismiques, de vagues et même de créatures marines.

Pour éviter cela, la bouée sonar, une fois en place, émettrait une séquence de tonalités uniques à basse fréquence —un peu comme ceux émis par une flûte ou un piano— qui seraient reconnus par le dispositif de chronométrage et, après quelques heures de retard prédéfinies, déclencheraient les explosifs. (« Vous voulez un signal suffisamment robuste pour qu’aucun autre signal ne puisse envoyer accidentellement une impulsion qui a fait exploser les explosifs », m’a dit le Dr Theodore Postol, professeur émérite de science, technologie et politique de sécurité nationale au MIT. Postol, qui a été conseiller scientifique du chef des opérations navales du Pentagone, a déclaré que le problème auquel le groupe était confronté en Norvège en raison du retard de Biden était dû au hasard : « Plus les explosifs seront longs dans l’eau, plus il aura de risque qu’un signal aléatoire les déclenche ».)

Le 26 septembre 2022, un avion de surveillance P8 de la Marine norvégienne a effectué un vol apparemment de routine et a largué une bouée sonar. Le signal s’est propagé sous l’eau, d’abord vers Nord Stream 2, puis vers Nord Stream 1. Quelques heures plus tard, les explosifs C4 de forte puissance ont été déclenchés et trois des quatre pipelines ont été mis hors service. En quelques minutes, des mares de méthane qui restaient dans les canalisations fermées ont été vues se répandre à la surface de l’eau et le monde a appris que quelque chose d’irréversible s’était produit.

LA CHUTE

La Russie a été citée à plusieurs reprises comme un coupable probable [19], stimulée par des fuites calculées de la Maison-Blanche, mais sans jamais établir de motif clair pour un tel acte d’auto-sabotage, au-delà de la simple rétribution.

Quelques mois plus tard, lorsqu’il est apparu que les autorités russes avaient discrètement obtenu des estimations du coût de réparation des pipelines, le New York Times [20]a décrit la nouvelle comme « compliquant les théories sur qui était derrière » l’attaque. Aucun grand journal états-unien n’a cité les menaces antérieures contre les pipelines proférées par Biden et la sous-secrétaire d’État Nuland. On n’a jamais compris pourquoi la Russie aurait cherché à détruire son propre pipeline, un pipe line aussi lucratif ! Une justification plus révélatrice de l’action du président est venue du secrétaire d’État Blinken.

Interrogé lors d’une conférence de presse en septembre dernier sur les conséquences de l’aggravation de la crise énergétique en Europe occidentale, Blinken a décrit le moment comme potentiellement bon :

« C’était une formidable opportunité de supprimer une fois pour toutes la dépendance vis-à-vis de l’énergie russe et ainsi d’enlever à Vladimir Poutine la militarisation de l’énergie comme moyen de faire avancer ses desseins impériaux. C’est très important et cela offre une formidable opportunité stratégique pour les années à venir, mais en attendant, nous sommes déterminés à faire tout notre possible pour nous assurer que les conséquences de tout cela ne soient pas supportées par les citoyens de nos pays ou d’ailleurs autour du monde » [21].

Plus récemment, Victoria Nuland a exprimé sa satisfaction face à la disparition du plus récent des pipelines. Témoignant lors d’une audience de la commission sénatoriale des Affaires étrangères, fin janvier, elle a déclaré au sénateur Ted Cruz : « Comme vous, je suis, et je pense, que l’Administration est très heureuse de savoir que Nord Stream 2 est maintenant, comme vous aimez le dire, un morceau de métal au fond de la mer. »

La source avait une vision beaucoup plus avisée de la décision de Biden de saboter plus de 1 500 miles de pipeline Gazprom à l’approche de l’hiver. « Eh bien », dit-il en parlant du président, « je dois admettre que le gars a une paire de couilles. Il a dit qu’il allait le faire, et il l’a fait ».

Interrogé sur les raisons pour lesquelles il pensait que les Russes n’avaient pas répondu, il a répondu cyniquement : « Peut-être sont ils contents d’avoir ainsi la capacité de faire les mêmes choses que les États-Unis ».

« C’était une belle histoire d’opération secrète », a-t-il poursuivi. « Il y avait une opération secrète qui plaçait des experts sur le terrain et des équipements qui fonctionnaient sur un signal secret. La seule faute a été de prendre la décision de l’exécuter. »

[1] « BALTOPS 22, the premier Baltic Sea maritime exercise, concludes in Kiel », Navy Press Office, January 17, 2022.

[2] « Who We Are », Nord Stream AG.

[3] « Nord Stream 2 : The Dead-End of Germany’s Ostpolitik », German Council on Foreign Relations, February 20, 2019.

[4] « U.S. waives sanctions on Nord Stream 2 as Biden seeks to mend Europe ties », Andrea Shalal, Timothy Gardner & Steve Holland, Reuters, May 19, 2021.

[5] « U.S. waives sanctions on Nord Stream 2 as Biden seeks to mend Europe ties », Andrea Shalal, Timothy Gardner & Steve Holland, Reuters, May 19, 2021.

[6] « U.S. urges Ukraine to stay quiet on Russian pipeline », Betsy Woodruff Swan, Alexander Ward & Andrew Desiderio, Politico, July 20, 2021.

[7] « Nord Stream 2 turning into Biden’s No. 1 problem », Alexander Ward & Quint Forgey, Politico, January 12, 2021.

[8] « Germany suspends approval for Nord Stream 2 gas pipeline », Jillian Ambrose, The Guardian, November 16, 2021.

[9] « Price of European gas surges as Russia pipeline suffers setbacks », Vladimir Soldatkin & Susanna Twidale, Reuters, November 17, 2021.

[10] « The Mission Behind Operation Ivy Bells and How It Was Discovered », Matthew Carle, Military.com.

[11] « Ronald Pelton, spy convicted of selling secrets to Soviets », Emily Langer, Washington Post, September 16, 2022.

[12] “Norway, US Bolster Russian Sub Watching With New Bases”, Paul McLeary, Breaking Defense, April 19, 2021.

[13] “Norway Expands Key Arctic Port For More US Nuke Sub Visits”, Paul McLeary, Breaking Defense, September 3, 2020.

[14] “U.S. Navy will build airport infrastructure in northern Norway to meet upped Russian submarine presence”, Thomas Nilsen, The Barents Observer, April 16, 2021.

[15] “Norway takes delivery of Boeing P-8 submarine-hunter aircraft”, Eric M. Johnson, Reuters, November 19, 2021.

[16] “New Norway – USA Defense Agreement Allows Extensive US Authority in the North”, Astri Edvardsen, High North News, June 6, 2022.

[17] « BALTOPS 22, the premier Baltic Sea maritime exercise, concludes in Kiel », Navy Press Office, January 17, 2022.

[18] “BALTOPS 22 : A perfect opportunity for research and testing new technology”, Navy Press Office, June 12, 2022.

[19] « Sabotaged Pipelines and a Mystery : Who Did It ? (Was It Russia ?) », New York Times, September 28, 2022.

[20] “In Nord Stream Mystery, Baltic Seabed Provides a Nearly Ideal Crime Scene”, The New York Times, December 26, 2022.

[21] “Secretary Antony J. Blinken And Canadian Foreign Minister Mélanie Joly At a Joint Press Availability”, US Department of State, September 30, 2022.

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Guerre impérialiste par procuration en Ukraine : Zelensky piégé par Moscou et Washington (Thierry Meyssan)

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De la vie d’une marionnette…

Zelensky piégé par Moscou et Washington

Thierry Meyssan

22 novembre 2022

Url de l’article original : https://www.voltairenet.org/article218419.html

Article précédent : “Ukraine : qui sont les nationalistes intégraux ?” (Thierry Meyssan)

L’évolution du rapport de forces sur le champ de bataille ukrainien et l’épisode tragique du G20 de Bali marquent un retournement de situation. Si les Occidentaux croient toujours vaincre prochainement Moscou, les États-Unis ont déjà débuté des négociations secrètes avec la Russie. Ils s’apprêtent à lâcher l’Ukraine et à faire porter le chapeau au seul Volodymyr Zelensky. Comme en Afghanistan, le réveil sera brutal.

Discutant , il y a une dizaine de jours à Bruxelles, avec un chef de file des députés européens que l’on dit ouvert d’esprit, je l’écoutais me dire que le conflit ukrainien était certes complexe, mais que la chose la plus évidente était que la Russie avait envahi ce pays. Je lui répondis en observant que le droit international faisait obligation à l’Allemagne, à la France et à la Russie d’appliquer la résolution 2202, ce que Moscou, seul, avait fait. Je poursuivais en lui rappelant la responsabilité de protéger les populations en cas de défaillance de leur propre gouvernement. Il me coupa la parole et me demanda : « Si mon gouvernement se plaint du sort de ses ressortissants en Russie et attaque ce pays, vous trouverez cela normal ? ». Oui, lui répondis-je, si vous avez une résolution du Conseil de sécurité. En avez-vous une ? Décontenancé, il changea de sujet. Trois fois, je lui demandais si nous pouvions aborder la question des « nationalistes intégraux » ukrainiens. Trois fois, il refusa. Nous nous séparâmes avec courtoisie.

La question de la responsabilité de protéger aurait dû être nuancée. Ce principe n’autorise pas à une guerre, mais à une opération de police, menée avec des moyens militaires. C’est pourquoi le Kremlin veille à ne pas désigner ce conflit comme une « guerre », mais comme une « opération militaire spéciale ». Les deux manières de parler désignent les mêmes faits, mais « opération militaire spéciale » limite le conflit. Dès l’entrée de ses troupes en Ukraine, le président russe, Vladimir Poutine, a précisé qu’il n’entendait pas annexer ce territoire, mais uniquement libérer les populations persécutées par les « nazis » ukrainiens. Dans un long article précédent, j’ai indiqué que, si l’expression « nazis » est juste au sens historique, elle ne correspond pas à la manière dont ces gens se désignent. Ils utilisent l’expression : « nationalistes intégraux ». Rappelons que l’Ukraine est le seul État au monde à disposer d’une Constitution explicitement raciste.

Le fait d’observer que le droit international donne raison à la Russie ne signifie pas qu’on lui donne un blanc-seing. Chacun doit critiquer la manière dont elle applique le droit. Les Occidentaux trouvent toujours la Russie « asiatique », « sauvage » et « brutale », même s’ils se sont montrés eux-mêmes bien plus destructeurs en de nombreuses occasions.

RENVERSEMENT DE SITUATION

Les points de vue russe et occidentaux ayant été précisés, force est de constater que plusieurs évènements ont suscité une évolution occidentale.
Nous entrons dans l’hiver, une saison rude en Europe centrale. La population russe a conscience, depuis l’invasion napoléonienne, qu’elle ne peut pas défendre un pays aussi grand. Aussi a-t-elle appris à utiliser précisément l’immensité de son territoire et les saisons pour vaincre ceux qui l’attaquaient. Avec l’hiver, le front est figé pour plusieurs mois. Chacun peut constater que, contrairement au discours selon lequel les Russes sont vaincus, l’armée russe a libéré le Donbass et une partie de la Novorussia.
Avant que l’hiver ne tombe, le Kremlin a replié la population libérée qui habitait au Nord du Dniepr, puis a retiré son armée, abandonnant la partie de Kershon située sur la rive Nord du Dniepr. Pour la première fois, une frontière naturelle, le fleuve Dniepr, marque une frontière entre les territoires contrôlés par Kiev et ceux contrôlés par Moscou. Or, durant l’entre-deux-guerres, c’est l’absence de frontières naturelles qui a fait tomber tous les pouvoirs successifs en Ukraine. Désormais, la Russie est en position de tenir.
Depuis le début du conflit, l’Ukraine peut compter sur l’aide illimitée des États-Unis et de leurs alliés. Or, les élections de mi-mandat aux USA ont enlevé la majorité de l’administration Biden à la Chambre des Représentants. Désormais, le soutien de Washington sera limité. Identiquement, l’Union européenne trouve aussi ses limites. Ses populations ne comprennent pas la hausse des coûts de l’énergie, la fermeture de certaines usines et l’impossibilité de se chauffer normalement.
Enfin, dans certains cercles de pouvoir, après avoir admiré les talents de communiquant de l’acteur Volodymyr Zelensky, on commence à s’interroger sur les rumeurs concernant sa soudaine fortune. En huit mois de guerre, il serait devenu milliardaire. L’imputation est invérifiable, mais le scandale des Pandora Papers (2021), la rend crédible. Est-il nécessaire de se saigner aux quatre veines pour ne pas voir arriver les dons en Ukraine, mais disparaître dans des sociétés off shore ?

Les Anglo-Saxons (c’est-à-dire Londres et Washington, NdR71 : c’est à dire la City de Londres et sa succursale de Wall Street...) souhaitaient transformer le G20 de Bali en sommet anti-Russe. Ils avaient d’abord fait pression pour que Moscou soit exclu du Groupe comme ils y sont parvenus au G8. Mais si la Russie avait été absente, la Chine, de très loin le premier exportateur mondial, ne serait pas venue. Aussi, c’est le Français Emmanuel Macron qui a été chargé de convaincre les autres invités de signer une déclaration sanglante contre la Russie. Durant deux jours, les agences de presse occidentales ont assuré que l’affaire était dans le sac. Mais, en définitive, la déclaration finale, si elle résume le point de vue occidental, ferme le débat en ces mots : « Il y avait d’autres points de vue et différentes évaluations de la situation et des sanctions. Reconnaissant que le G20 n’est pas le forum pour résoudre les problèmes de sécurité, nous savons que les problèmes de sécurité peuvent avoir des conséquences importantes pour l’économie mondiale ». En d’autres termes, pour la première fois, les Occidentaux ne sont pas parvenus à imposer leur vision du monde au reste de la planète.

Cia-Azov

Le piège

Pire : les Occidentaux ont imposé une intervention vidéo de Volodymyr Zelensky comme ils l’avaient fait, le 24 août et le 27 septembre, au Conseil de sécurité des Nations unies. Or, alors que la Russie avait vainement tenté de s’y opposer en septembre à New York, elle l’a accepté en novembre à Bali. Au Conseil de sécurité, la France, qui détenait la présidence, avait violé le règlement intérieur pour donner la parole à un chef d’État par vidéo. Au contraire, au G20, l’Indonésie tenait une position absolument neutre et ne risquait pas d’accepter de lui donner la parole sans autorisation russe. Il s’agissait à l’évidence d’un piège. Le président Zelensky, qui ne connaît pas le fonctionnement de ces instances, y est tombé.

Après avoir caricaturé l’action de Moscou, il a appelé à l’exclure du… « G19 ». En d’autres termes, le petit Ukrainien a donné, au nom des Anglo-Saxons, un ordre aux chefs d’État, Premiers ministres et ministres des Affaires étrangères des 20 plus grandes puissances mondiales et n’a pas été entendu. En réalité, le litige entre ces dirigeants ne portait pas sur l’Ukraine, mais sur leur soumission ou pas à l’« ordre mondial américain ». Tous les participants latino-américains, africains et quatre asiatiques ont dit que cette domination était finie ; que désormais le monde est multipolaire.

Les Occidentaux ont dû sentir le sol trembler sous leurs pieds. Ils n’ont pas été les seuls. Volodymyr Zelensky a vu, pour la première fois, que ses parrains, jusqu’ici maîtres absolus du monde, le laissaient tomber sans hésiter pour maintenir quelques temps encore leur position.

Il est probable que Washington a été de mèche avec Moscou. Les États-Unis constatent qu’à l’échelle du monde, les choses tournent à leur désavantage. Ils n’auront aucune hésitation à faire porter le chapeau au régime ukrainien. William Burns, directeur de la CIA et opposant à la ligne straussienne, a déjà rencontré Sergueï Narychkine, le directeur du SVR, en Turquie. Ces entretiens font suite à ceux du straussien Jacob Sullivan, le conseiller national de Sécurité US, avec plusieurs officiels russes. Or, Washington n’a rien à négocier en Ukraine. Deux mois avant le conflit en Ukraine, j’expliquais que le fond du problème n’avait aucun rapport avec ce pays, pas plus qu’avec l’Otan. Il porte essentiellement sur la fin du monde unipolaire.

Aussi ne faut-il pas s’étonner que, quelques jours après la gifle du G20, Volodymyr Zelensky ait contredit, pour la première fois en public, ses parrains états-uniens. Il a accusé la Russie d’avoir lancé un missile sur la Pologne et a maintenu ses propos lorsque le Pentagone a indiqué qu’il avait tort, c’était un contre-missile ukrainien. Il s’agissait pour lui de continuer à agir dans la droite ligne du Traité de Varsovie, conclu le 22 avril 1920, par les nationalistes intégraux de Symon Petlioura avec le régime de Piłsudski ; de pousser la Pologne à entrer en guerre contre la Russie. C’est la seconde fois que Washington faisait sonner une clochette à ses oreilles. Il ne l’a pas entendue.

Probablement, ces contradictions ne vont plus se manifester en public. Les positions occidentales vont s’assouplir. L’Ukraine est prévenue : dans les prochains mois, elle va devoir négocier avec la Russie. Le président Zelensky peut prévoir dès à présent sa fuite car ses compatriotes meurtris ne lui pardonneront pas de les avoir dupés.

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« Amérique empire », entretien avec Nikola Mirkovic (vidéo, TVL)

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Résistance 71

30 octobre 2022

Très bon entretien de l’analyste Nikola Merkovic sur TVL, bon décorticage de la doctrine yankee de domination globale sur toile de fond de guerre russo-ukrainienne et d’une 3ème guerre mondiale. Bref résumé de ce qu’il faut savoir pour comprendre, du complexe militaro-industriel à l’état profond en passant par les doctrines Wolfowitz et Brzezinski, panorama efficace en 27 minutes chrono devant un journaliste qui laisse parler son interlocuteur. Petit reproche, Mirkovic ne comprend pas que la Chine fait partie intégrante de l’empire en mutation et que le modèle de contrôle chinois EST LE MODELE qui sera imposé par la clique aux manettes du Nouvel Ordre Mondial / Great Reset, si on les laisse faire. Mirkovic doit encore faire un petit effort, il y est presque et quand il y sera, il viendra à la conclusion inévitable disant qu’il n’y a pas de solution au sein du système et ne saurait y en avoir ! Il faut en sortir par la voie de la société des sociétés, celle des associations libres riches de leur complémentarité.

A voir et diffuser sans modération :

Il n’y a pas de solution au sein du système ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

4 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

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Sergent Vil E. Coyote, petit soldat de l’empire anglo-americano-sioniste

L’empire Vile Coyote, connerie anglo-americano-sioniste ambiante et guerre du gaz… (Veterans Today)

Posted in 11 septembre, 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, économie, colonialisme, crise mondiale, guerre iran, guerre ukraine, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, média et propagande, militantisme alternatif, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , , , , , , on 7 octobre 2022 by Résistance 71

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Est-ce que l’Oncle Sam, alias Vile Coyote, a fait péter le mauvais gazoduc ?

Kevin Barrett

5 octobre 2022

Url de l’article original: https://www.veteranstoday.com/2022/10/05/uncle-wile-e/

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Après que des “parties pas si inconnues que ça” aient fait péter les gazoduc Nord Stream, Anthony Blinken (NdT : ministre des affaires étrangères américain en poste) a célébré la “superbe opportunité”. Il pensait que toute l’opération Nord Stream était hors d’usage. Ceci aurait donné aux producteurs américains la chance de faire des milliards de dollars en volant l’Europe au coin du bois en lui vendant un gaz hors de prix.

Mais Blinken s’est peut-être réjoui trop tôt. D’après Bloomberg News: “Gazprom prêt à fournir du gaz via Nord Stream 2…”

Après le sabotage suspecté du réseau  la semaine dernière dans une série d’explosions, Gazprom a dit ce lundi que trois des lignes ont été affectées mais qu’une ne l’est pas. Le géant gazier a baissé la pression dans la ligne B du Nord Stream 2 non-affectée pour inspecter la structure pour des dégâts et des fuites potentielles, a dit l’entreprise dans une déclaration sur son compte Télégram.

Un commentateur de Unz Review commenter a expliqué:

La surfaite marine américaine s’est chiée dessus. Dans les profondeurs glauques de la Mer Baltique, ils ont implanté leurs explosifs pour faire sauter **Quatre** gazoduc du NS 1&2 (vous ne saviez pas qu’il y avait 4 pipelines n’est-ce pas ?… moi non plus…). Mais il apparaît qu’ils se sont plantés et ont placé deux de leurs explosifs sur un pipeline du NS2 — Ligne A— laissant l’autre pipeline —Ligne B— sans aucune charge explosive et donc par conséquent ** Sans dégâts**. La ligne B est donc **Prête à l’usage** avec une capacité de 27,5 milliards de m3 par an, ce qui représente en comparaison 50% de la capacité totale du NS1, qui comme vous vous le rappelez a dû réduire sa capacité et son flot d’acheminement récemment à 20% avant d’être fermé complètement. Ceci représente quand même 2,75x la capacité du nouveau pipeline qui vient de s’ouvrir entre la Norvège et la Pologne…” (NdT : tiens, tiens, à qui profite, en partie, le crime ?… et aussi, cette “boulette” n’est-elle pas aussi voulue et ne serait donc pas vraiment une boulette…)

Donc, si l’Allemagne est ennuyée par cette arrogante tentative terroriste des Etats-Unis de piller et de détruite son économie, tout ce que les Allemands ont à faire est d’annuler leurs sanctions envers la Russie et de demander à Poutine de rouvrir la vanne, ce qui aura pour effet très rapide de voir l’OTAN s’effondrer. Si cela se produit, l’attaque terroriste sur le Nord Stream se transformera en le pire but contre son camp de l’histoire de la stratégie.

Même si le pire des scénarios (du point de vue américain) ne se matérialise pas de suite, le sabotage en partie foiré du Nord Stream pourrait bien avoir un effet boomerang dévastateur sur ses perpétrateurs. Couper la ligne de vie au gaz russe de l’Allemagne pour la remplacer par des quantités inadéquates de gaz américain au prix fort pouvait paraître être une bonne idée sur le court terme, car cela forcerait le dollar contre l’euro et maintiendrait l’UE en vassal des Etats-Unis, coupée des vastes ressources russes. Mais sur le moyen terme, alors que les nations non-occidentales continuent de gagner une toujours plus grande part du PNB global alors que l’occident décline, saboter l’économie de votre plus grand vassal semble être se tirer une balle dans le pied, ce, même s’il est fort peu probable que les Européens décident de résister. (NdT : question pertinente si on oublie ou ignore le fait que le but est de détruire l’Europe que l’empire anglo-américano-sioniste voit comme son seul rival international dans une logique où l’alliance Europe-Russie, à terme est d’une logique économico-géographique implacable. Le plan est la destruction de l’Europe par la destruction de ses deux plus grandes puissances : l’Allemagne et la France, France qui est l’ennemi de l’empire depuis que De Gaulle a viré les bases yankees et de l’OTAN du sol français, comme l’a pertinemment rappelé Thierry Meyssan récemment.)

Le fiasco terroriste du Nord Stream fait partie d’une longue série d’actions incroyablement stupides de la part de l’hégémon mondial. Les Etats-Unis auraient pu s’épanouir dans l’après guerre froide en faisant des accords où tout le monde y gagne avec toutes les majeures nations et civilisations. Au lieu de cela, Poutine a fait observer dans son discours la semaine dernière, que les Etats-Unis sont parvenus à s’aliéner la vaste majorité du monde avec son arrogance psychopathe sans borne et son vandalisme criminel répandant le sang. En pillant la Russie et en poussant l’OTAN toujours plus vers l’Est dans les années 90, lançant une attaque faux-drapeau sur l’islam en septembre 2001 et plus récemment s’aliénant simultanément la Russie, la Chine, l’Iran et tout le monde musulman (NdT : sauf les états wahabites du Golfe qui n’existent que par la volonté de l’empire anglo-americano-sioniste depuis l’après première guerre mondiale dans la grande braderie colonialiste que fut le démantèlement de l’empire ottoman…), les génies stratèges qui gèrent les Etats-Unis et sa sécurité nationale semblent vouloir délibérément créer la mère de toutes les coalitions anti-occidentales. (NdT : une fois de plus, ceci est normal et logique si on regarde les faits et leur déroulement du point de vue des nouveaux cons(ervateurs) trotsko-straussiens qui mènent le bal des vampires impérialistes…)

Est-ce que l’empire abrite un désir de mort caché ? Une culpabilité inconsciente (de trahir la république américaine et de massacrer des millions de gens) qui pousse le brain trust de la sécurité nationale à l’auto-destruction ? Peut-être. Mais considérons deux autres explications, une évidente et une autre plus conspirationniste…

D’abord la plus évidente :  L’état de sécurité nationale permanent américain a été absolument corrompu par le pouvoir absolu. Lorsque la guerre froide a pris fin et que les Etats-Unis en sont sortis comme le grand-maître unipolaire, les gérants de l’empire ont commencé à croire que “Nous sommes un empire maintenant et quand nous agissons, nous créons notre propre réalité”. Ceci est au mieux de l’hubris, de la psychose au pire. Ils ont commencé à penser qu’il pouvait échapper à toute conséquence de leurs actions néfastes. De telles folies des grandeurs ont déclenché une curée chez ceux qui se gorgent des mannes du complexe militaro-industriel. La corruption et l’incompétence dansent ensemble la gigue dans une vaste farandole d’auto-satisfaction et d’auto-plébiscite. Personne n’a vraiment eu à se soucier des conséquences et répercussions dans le monde réel, celui de ceux d’en-bas, de toutes ces mauvaises décisions prises, parce que “nous vivons notre propre réalité” d’omnipotence apparente.

Mais la politique américaine a été si décidément auto-destructrice qu’il est difficile de ne pas se demander si cela ne serait pas de fait, intentionnel. Une puissance hostile se serait-elle emparée du cerveau américain et mènerait-elle la nation à son auto-destruction, de la manière dont les parasites de toxoplasmose s’emparent du cerveau des souris et les rendent amoureuses des chats ?…

La nation la plus en vue de profiter de l’auto-défaite des Etats-Unis est la Chine. Qui a décidé de transférer la puissance de production américaine en Chine, puis de gaspiller plus de 7000 milliards de dollars à combattre les musulmans sans aucune raison, puis a cherché des noises à la Russie en Ukraine, pourrait bien avoir été un agent chinois dormant. Même la soi-disante guerre commerciale anti-chinoise de 2019, suivie par la supposée attaque COVID sur Wuhan, furent si indécemment inefficaces, que cela aurait tout aussi bien pu être écrit dans une version du Dr Fu Manchu par le PCC.

Mais il n’y a aucune preuve que le PCC gère secrètement la politique étrangère américaine. (NdT : de fait, il faudrait arrêter ce délire de voir la Chine piloter tout en sous-main… La Chine, depuis le XIXème siècle et les deux guerres de l’opium menées par la City de Londres et ses succursales commerciales, est inféodée à l’empire anglo-américain actuel et le modèle de contrôle social chinois est le modèle que la clique d’oligarques veut imposer au monde pour son Nouvel Ordre Mondial / Great Reset… La Chine fait partie de l’empire, de fait de sa métamorphose en hydre totalitaire planétaire) S’il y a un parasite de type toxoplasmose dans le cerveau de l’Oncle Sam, ce serait plutôt celui des néo-cons sionistes. Ces gugusses sont chargés comme des mules de l’idéologie toxique malfaisante du philosophe Leo Strauss. Toute la notion de situation gagnant-gagnant et de savoir donner pour prendre leur est totalement inconnue. Ils n’ont jamais rencontré un acte extrême de chutzpah impérialiste qu’ils n’ont pas aimé. Des attentats du 11 septembre aux guerres que ces actions avaient pour mission de déclencher, à la de facto déclaration de guerre à la Russie de 2014 par le coup d’état du Maïdan de Kiev, en passant par les attaques biologiques de la fin 2019 sur Wuhan et Qom en Iran, pour finir récemment avec la tentative de rendre inutilisable de manière permanente le gazoduc Nord Stream, les neo-cons continuent de faire leurs folles imbécilités afin de renforcer l’empire américain, mais l’handicapant et le minant sous cape.

Les Neo-cons sionards ont-ils pour plan de détruire les Etats-Unis pour ensuite dominer le Nouvel Ordre Mondial qui surgira de ses cendres ? Ou bien sont-ils si imprégnés et endoctrinés par leur arrogance fanatique pro-impérialisme américain, qu’ils continent contre vents et marées de faire et de produire les mêmes folies contre-productrices ?…

= = =

Lire notre dossier « Guerre du gaz »

et aussi…

« Les Etats-Unis déclarent la guerre à la Russie, l’Allemagne, les Pays-Bas et la France » (Thierry Meyssan)

« Une Europe totalement soumise aux Etats-Unis » (Réseau International)

NSgazoduc

bidenNS

La Russie publie les coordonnées de tir sur les centres de décision occidentaux… (Réseau Voltaire)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, crise mondiale, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, militantisme alternatif, pédagogie libération, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , on 30 juin 2022 by Résistance 71

Fuck_NATO

La Russie menace les centres de décisions occidentaux

Réseau Voltaire

28 juin 2022

Source: https://www.voltairenet.org/article217472.html

Alors que les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Otan se réunissent à Madrid et envisagent une Troisième Guerre mondiale contre la Fédération de Russie, la société publique russe de l’espace, Roscosmos, a publié sur sa chaîne Telegram les coordonnées des centres de décision de l’Occident.

On peut y voir les photos satellitaires de la Maison-Blanche et du Pentagone (États-Unis), du siège de l’Otan (Belgique) [photo], du centre de congrès où se tient le sommet de l’Otan (Espagne), du ministère de la Défense (Royaume-Uni), du Reichstag et de la Chancellerie fédérale (Allemagne), ou encore du palais de l’Élysée (France).

Le site précise les coordonnées de tir :
⠀🇺🇸 38.897542, -77.036505 (USA)
⠀⠀🇺🇸 38.870960, -77.055935 (USA)
⠀⠀🇬🇧 51.503049, -0.127727 (GB)
⠀⠀🇫🇷 48.870433, 2.316842 (France)
⠀⠀🇩🇪 52.519903, 13.368921 (Allemagne)
⠀⠀🇧🇪 50.879986, 4.425771 (Belgique)

Dmitry Rogozin, le directeur de Roscosmos, est l’ancien ambassadeur russe auprès de l’Otan.

Interrogé par des journalistes, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré : « Je ne devinerai pas ce qu’espère le président Zelensky – peu importe ce qu’il pense, ce qu’il espère. Il ne prend pas de décisions. Les décisions sont prises à Washington, et en aucun cas au niveau présidentiel. Des responsables bien connus prennent des décisions au département d’État, et probablement même dans l’administration présidentielle ».

À bon entendeur salut !

globeguerre
Le monde marchand

Guerre contre la Fédération de Russie : en marche! (Paul Craig Roberts)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, économie, colonialisme, crise mondiale, guerre ukraine, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, média et propagande, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , , , , , , on 26 juin 2022 by Résistance 71

cauchemar-non

Nous n’avons plus traduit Paul Craig Roberts (PCR) depuis bien longtemps. Nous fûmes des pionniers dans la traduction de ses textes il y a plus de 10 ans. PCR est un insider, il a travaillé au plus haut sommet du gouvernement américain sous l’ère Reagan et les reaganomics. Il connaît bien le système de l’intérieur et c’est tout à son honneur qu’il ait décidé à un moment donné, de dire la vérité et de participer à une critique et un éveil massifs concernant la turpitude et le mensonge ambiant. A Résistance 71, nous sommes les pionniers de la traduction de ses analyses en français depuis 2010 et le respectons pour le chemin qu’il a pris. Depuis quelques années, nous avons cessé de le traduire pour une raison simple : nous donnons depuis un bon moment la priorité aux solutions en plus de la critique du système étatico-marchand. Roberts, comme Pepe Escobar, John Pilger, Thierry Meyssan et tant d’autres, sont de bons analystes, mais ne savent faire que cela : analyser pour mieux faire comprendre. C’est bien, mais pas, ou plus suffisant, nous devons maintenant penser aux solutions… Comment radicalement sortir de cette merde systémique dont l’aboutissement implosif final est programmé dans sa propre “mécanique” ? Comment reprendre la barre du bateau ivre et mener la société humaine sur la voie émancipatrice de l’exploitation, de la répression, du mensonge perpétuel et de la division politico-sociale qui entretient le système dans sa dérive et décadence permanentes, sachant qu’il n’y a pas de solution en son sein, ce que Roberts et autres critiques ne voient pas ou ne veulent pas voir… Ceci dit, PCR est correct dans son évaluation de la croisée des chemins à laquelle mène cette énième crise politico-marchande résolue dans la guerre. Les stratèges yankees l’ont dit depuis des lustres : le seul ennemi dangereux de l’empire anglo-américano-sioniste n’est ni la Russie, ni la Chine… mais l’Europe, qui seule a la capacité économique et technologique de rivaliser avec l’empire et si l’Europe s’alliait avec la Russie dans un élan unificateur politico-économique, ce serait très vite la fin de l’hégémonie anglo-saxonne et de ses vassaux. Elle doit donc être détruite. Ainsi donc, cette guerre en Ukraine est un piège qui se referme sur la Russie et l’Europe, qui a terme, verra le triomphe de la marchandise mondialisée et de sa dictature planétaire achevée… si, une fois de plus, nous les laissons faire !
La solution est hors système, dans la reprise en main des affaires politiques, économiques et sociales par les peuples du monde, unis en une vaste Commune Universelle, une société des sociétés horizontale, non-hiérarchique et non coercitive. Roberts et consort sont incapables de comprendre cela parce que ce sont d’indécrottables réformistes, des sbires du système, critiques certes, mais sbires quand même puisque pour eux, rien n’existe et ne saurait exister hors du moule, ce qui les rend invalides et obsolètes… Nous ne devons rien attendre d’eux, la solution est en nous et nous seuls. Personne ne viendra nous aider. C’est à nous de (re)prendre nos affaires en main comme les Zapatistes l’ont fait il y a 28 ans et continuent de montrer la marche à suivre à un monde aveuglé et distrait par l’illusion marchande et son spectacle perpétuel.
~ Résistance 71 ~

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Reprendre la barre et foutre le système par dessus bord !…

Guerre contre la Fédération de Russie

Paul Craig Roberts

24 juin 2022

Url de l’article original :
https://www.paulcraigroberts.org/2022/06/24/war-with-the-russian-federation/

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Je me souviens lorsque l’on félicitait mes analyses et dires. Le gouvernement français de François Mitterrand m’a décerné la légion d’honneur pour la restauration de la science économique. Le président Reagan envoya son directeur du budget, Jim Miller, à la cérémonie de remise de la médaille avec une lettre de Reagan me donnant crédit pour la politique économique réussie de Reagan qui aida à résoudre la stagflation. Le ministère de l’économie américain m’a donné sa médaille d’argent pour “une remarquable contribution à la politique économique des Etats-Unis.” Le Who’s Who des Etats-Unis me donna son Lifetime Achievement Award. Le Club de la Presse du Mexique m’a donné sa palme du journalisme international. Lorsque mes enfants sont nés, des lettres de félicitations s’amassèrent en provenance de personnalités telles que le chef des opérations de la marine américaine et le chef d’état-major des armées, etc, etc.

Aujourd’hui, on ne me félicite plus, je dois le faire moi-même, ce que je n’ai jamais fait, mais vais le faire. Je me suis ruiné à dire la vérité et on ne me donne même pas le crédit de cela.

Hier (23 juin), The Saker (Andrei Raevsky) a écrit que cela devenait indéniable que ce qui avait commencé comme une opération militaire russe limitée en Ukraine avait tourné en une guerre ouverte et totale entre la Russie et l’occident.

Je fus la première personne qui écrivit que l’aspect “limité” de l’intervention russe au Donbass n’était qu’une illusion. Washington, avais-je dit, ne permettrait jamais que cela soit limité. Pour cette analyse correcte, Andrei m’a dénoncé comme un anti-russe. Dmitry Orlov m’a traité de barjot qui voulait une guerre nucléaire. En d’autres termes, le fait que je pointais du doigt un mauvais calcul du Kremlin qui résulterait en une guerre plus large n’était pas le bienvenu, ce malgré la vérité évidente que cela annonçait.

Et bien, alors qu’Andrei maintenant le reconnaît, la guerre plus large que j’avais prédite est sur nous. La réceptivité du Kremlin aux provocations les a amené à la situation où un pays insignifiant, du moins militairement, a bloqué les provisions russes vers une partie de la Russie, Kaliningrad. Si le Kremlin, toujours tolérant envers les provocations, tolère ceci, La Russie est finie. Si le Kremlin ne l’accepte pas, la Lithuanie est finie.

Comme la Lithuanie est un membre de l’OTAN, l’OTAN et ses mauvaises décisions devra entrer en guerre ou reculer. Les néo-conservateurs juifs qui contrôlent la politique étrangère américaine ne les laisseront pas reculer. Washington paienbeaucoup pour l’obéissance et s’attend à ce que l’OTAN acquiesce et obéisse.

En d’autres termes, Les “leaders” européens vont certainement très bientôt devoir prendre une décision : détruisons-nous l’Europe ou abandonnons-nous notre pognon américain ?

Ils vont prendre l’oseille et se tirer, mais où ?

En tant qu’ancien guerrier de la guerre froide, en tant qu’ex-membre d’un comité d’enquête présidentiel (NdT : dans l’ère Reagan) pour évaluer les vues de la CIA sur la capacité militaire et économique de l’URSS, je peux dire en toute confiance, qu’il n’y a nulle part où aller, nulle part où se planquer.

A moins que l’emprise hégémonique sur la politique étrangère des Etats-Unis et donc de l’occident, tenue par les juifs néo-conservateurs ne soit brisée, l’Occident et la Russie sont en marche pour une guerre nucléaire.

La guerre sera nucléaire, parce que l’occident est trop faible pour gagner une confrontation conventionnelle contre la Russie. L’occident ne le sait pas, parce que l’intervention russe dans le Donbass n’implique que peu de troupes russes et celles-ci bougent lentement dans des manœuvres d’encerclement. Normalement, une force d’invasion table sur une supériorité numérique de 3 pour 1, mais dans le conflit du Donbass, les Ukrainiens étaient probablement bien plus nombreux que les Russes, la masse de l’armée russe elle, attendant en renfort dans l’éventualité d’une intervention des troupes de l’OTAN.

Il n’y a absolument aucun doute que la Russie va nettoyer le Donbass de toutes forces militaires ukrainiennes. Le boulot est presque fini du reste ; mais pas le conflit plus large.

“L’UE et l’OTAN forment une coalition pour une guerre contre la Russie” – Lavrov

Le ministre des affaires étrangères russe a dit aujourd’hui : “Hitler a rallié une portion significative si pas la plupart des nations européennes sous sa bannière pour mener une guerre contre l’Union Soviétique,” ajoutant “maintenant, L’UE avec l’OTAN sont en train de former une autre coalition, moderne, pour un défi, plus ultimement, une guerre contre la Fédération de Russie.

https://www.rt.com/russia/557741-nato-europe-coalition-war-moscow/

AmAzNazflag

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Il n’y a pas de solution au sein du système ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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4 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

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Deux communiqués sur la guerre en Ukraine à diffuser sans modération :

ne-pas-abandonner-cest-la-vie

Guerre en Ukraine : des nouvelles des nazis d’Azov soutenus par l’OTAN et l’UE…

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, colonialisme, guerre ukraine, guerres hégémoniques, ingérence et etats-unis, neoliberalisme et fascisme, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , , on 20 juin 2022 by Résistance 71

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On nous pète les plombs quotidiennement avec les mensonges systématiques des merdias occidentaux au sujet de la guerre en Ukraine (entre autre) , voici des nouvelles de l’autre côté de la barrière… sans aucun doute plus fiables, concernant le sort des nazillons d’Azov soutenus par l’OTAN et l’UE.
~ Résistance 71 ~

Les commandants du bataillon ukrainien Azov qui se sont rendus aux forces russes à Marioupol transférés dans un centre de détention à Moscou

Agence Tass

20 juin 2022

Url de l’article original :
https://tass.com/society/1468175?utm_source=rense.com&utm_medium=referral&utm_campaign=rense.com&utm_referrer=rense.com

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

MOSCOU,  20 juin 2022 /TASS/. 

Plusieurs commandants du bataillon nazi ukrainien Azov, qui se sont rendus lors de la bataille de Marioupol, ont été transférés au centre de détention Lefortovo de Moscou, a indiqué à l’agence TASS, une source des agences de sécurité russes ce dimanche.

“En ce moment, plusieurs commandants d’Azov, qui furent faits prisonniers lors des batailles de Marioupol, ont été transférés à Lefortovo”, a dit la source, mais elle n’a pas indiqué les noms des détenus.

D’après de précédents rapports, Svyatoslav Palamar (indicatif radio Kalina), commandant adjoint du bataillon Azov et Sergei Volynsky 8indicatif radio Volyna), le commandant de la 36ème brigade de fusiliers marins des forces armées ukrainiennes, qui se sont rendus au terme de la bataille de Marioupol, ont été transférés en Russie à des fins d’enquête.

Plus de 1000 soldats ukrainiens qui se sont rendus à Marioupol, ont été transférés en Russie à des fins d’enquête. Une source des forces de sécurité a dit à l’agence TASS que plus de 100 soldats faits prisonniers ÷a l’issue de la bataille de l’usine Azovstal, incluant des mercenaires étrangers, pourraient être détenus à Moscou.

D’après le ministère de la défense russe, quelques 2439 soldats ukrainiens et membres du bataillon Azov, se sont rendus aux forces russes le 16 mai après avoir été bloqués dans l’usine Azovstal pendant plus d’un mois. Le 20 mai 2022, les forces russes ont totalement libéré toute la zone territoriale de l’usine.

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Nouvel ordre Mondial : Nouvelle guerre en préparation (Thierry Meyssan) et mise de l’analyse géopolitique en perspective dans le grand plan oligarchique en cours de réalisation (Résistance 71)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, colonialisme, crise mondiale, guerre Libye, guerre ukraine, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , , , , on 25 mai 2022 by Résistance 71

La guerre en Ukraine en une vision géopolitique panoramique, celle d’un Thierry Meyssan affuté et lucide. Cette très bonne analyse doit aussi être intégrée à une analyse plus large incluant l’ensemble du plan oligarchique eugéniste mondialiste. La famine annoncée et les pénuries mondiales serviront au renforcement de politiques internes liberticides et de contrôle et la mise en place accélérée de la grille de contrôle technotronique d’un monde qui sera confiné, selon les désirs oligarchiques, à des relations néo-féodales de domination et de soumission. Toutes ces pièces du puzzle géant se mettent en place : guerres, renforcement des pouvoirs coercitifs, pénuries, famines et pandémies planifiées et provoquées, accélération de la diffusion de technologies nocives et liberticides (nanotechnologie, injections OGM à ARNm, connexion 5G etc…) indispensables à la mise en place de la grille de contrôle pour une dictature technotronique, faisant de chaque endroit connecté, nos corps inclus, des cellules à géométrie variable et inter-connectées d’un goulag planétaire, qui sera plus facile à gérer lorsque le troupeau humain aura été réduit de 95%, ce qui est en cours de réalisation depuis le début des “remèdes” à ARNm mortifères. Pour les oligarques, argent et technologie ne sont plus un problème, leur problème, c’est nous… les peuples. Vous pensez que tout ceci est un grand délire de science-fiction ? (Re)lisez “La ferme des animaux”, “1984”, “Le meilleur des mondes”, “Fahrenheit 451” et les écrits des idéologues straussiens, le NSSM200 de Kissinger (1974), l’éditorial de David Rockefeller dans le New York Times (1971) où il vantait les “immenses qualités du timonier Mao” et l’érigeait en modèle, les écrits de psychopathes comme Richard Perle, Zbigniew Brzezinski, Dick Cheney, Paul Wolfowitz, Donald Rumsfeld, tous impliqués jusqu’au cou dans Big Pharma, le complexe militaro-industriel et les attentats (nucléaires) du 11 septembre 2001 ainsi que la création de groupes terroristes comme Al Qaïda et l’EIIL / Daesh, leur légion arabe d’entretien de la peur. (Re)lisez l’analyse de l’historien Anthony Sutton sur la planification et l’implication de longue date de l’oligarchie industrio-financière de la City de Londres et de sa succursale de Wall Street dans les mises en place de régime totalitaires tels que la Russie bolchévique (capitalisme d’état) et l’Allemagne nazie, dont les retombées bandéristes ukrainiennes minent ce monde jusqu’ici’ à nos jours.
Tout se tient, tout n’est que continuité. La pourriture aux manettes fait tout ce qu’elle dit, elle œuvre sans relâche pour notre mise en esclavage définitive, du moins de ce qui restera de l’humanité une fois la grande tonte réalisée. Les sionistes occupant de la Palestine ont une expression pour exprimer leur répression armée génocidaire du peuple palestinien, ils disent “il est l’heure de tondre la pelouse”. Ce n’est que la réalisation géo-localisée d’un plan qui se veut réalisé à l’échelle planétaire. Pour l’oligarchie, il est l’heure de tondre la pelouse du monde. Ce qu’ils disent et planifient, ils le font, le feront.. Si, bien sûr, nous les laissons faire !
Conclusion ?
~ Résistance 71 ~

si-le-peuple-se-leve-le-jeu-est-fini

Une nouvelle guerre se prépare pour l’après-défaite face à la Russie

Thierry Meyssan

24 mai 2022

Url de l’article original : https://www.voltairenet.org/article217006.html

La guerre en Ukraine est un trompe l’oeil. Derrière les apparences de l’unité de l’Otan et de sa consolidation par de nouveaux adhérents, plusieurs gros joueurs ménagent la chèvre et le chou. En réalité tous ceux qui ne sont pas aveuglés par leur propre propagande savent que leur camp va perdre et qu’il planifie déjà d’autres ennemis sur d’autres champs de bataille. Washington fait contre mauvaise fortune bon cœur et utilise la pression russe pour serrer les rangs.

Sur le devant de la scène, l’Otan assure avoir été renforcée par la « folie de Poutine ». L’Ukraine, puissamment armée par les Occidentaux, mène une contre-offensive et repousse l’« envahisseur ». Au plan international, les sanctions portent leur fruit. La Finlande et la Suède, se sentant menacées, ont décidé d’adhérer à l’Alliance atlantique. Bientôt les Russes renverseront le « dictateur » du Kremlin.

Cette magnifique narration est contredite par les faits : seul un tiers environ des armes occidentales parviennent au front. Mais l’armée ukrainienne est épuisée. Presque partout elle recule et quelques exploits ne changent rien au tableau global. Les deux tiers des armes occidentales, notamment les plus lourdes, sont déjà disponibles au marché noir dans les Balkans, particulièrement au Kosovo et en Albanie devenus les principales places du trafic en la matière. Les sanctions occidentales font peser un risque de famine, non pas en Russie, mais dans le reste du monde et particulièrement en Afrique. La Turquie et la Croatie s’opposent à l’adhésion de nouveaux membres dans l’Otan. Il est possible de les convaincre, mais au prix de changements politiques radicaux auxquels les Occidentaux se sont toujours opposés.

Même si la Russie aura la sagesse de célébrer trop fort sa victoire, comme elle a su le faire en Syrie, celle-ci apparaîtra comme l’échec de la plus grande force militaire de l’Histoire, l’Otan. Une victoire sans appel puisque l’Alliance atlantique s’est physiquement impliquée dans le combat, tandis qu’elle se tenait alentour des champs de bataille en Syrie. De nombreux États vassaux de Washington vont tenter de s’affranchir. Il est probable que leurs dirigeants civils resteront mentalement tournés vers l’Occident, tandis que leur chefs militaires se tourneront plus rapidement vers Moscou et Beijing. Dans les années à venir, les cartes seront redistribuées. Il ne s’agira pas de passer d’un alignement sur Washington à un autre alignement sur les nouveaux vainqueurs, mais de créer un monde multipolaire où chacun sera responsable de lui-même. Ce qui se joue, ce n’est pas une redéfinition des zones d’influence, mais la fin de la mentalité établissant une hiérarchie entre les peuples.

De ce point de vue prospectif, il est fascinant d’observer la rhétorique occidentale. Quantité d’experts de l’ancien monde expliquent que la Russie veut reconstruire son empire. Ils assurent qu’elle a déjà reconquis l’Ossétie et la Crimée et attaque aujourd’hui le Donbass. Ils reconstruisent l’histoire, citations falsifiées du président Poutine à l’appui. Tous ceux qui étudient la Russie contemporaine et vérifient les données savent que c’est faux. L’adhésion de la Crimée à la Fédération de Russie et celles à venir de l’Ossétie, du Donbass et de la Transnistrie n’ont rien à voir avec un empire, mais avec la reconstitution de la nation russe, démembrée au cours de l’effondrement de l’Union soviétique.

Dans ce contexte, une petite partie des dirigeants occidentaux commence à contester les choix de leur suzerain états-unien. Le même phénomène avait eu lieu durant un trimestre, à la fin du mandat du président français Nicolas Sarkozy. Celui-ci voyant le désastre humain qu’il avait contribué à provoquer en Libye et son échec en Syrie avait accepté de négocier une paix séparée avec Damas. Cependant Washington, furieux de son indépendance, organisa sa défaite électorale au profit de François Hollande. Dans les jours suivant son accession à l’Élysée, ce dernier relança la machine de guerre occidentale pour une décennie. C’est précisément à ce moment-là que la Russie s’est engagée à intervenir en Syrie. Durant deux ans elle a fini de mettre au point de nouvelles armes, puis est venue combattre les jihadistes armés par les Occidentaux et dirigés par l’Otan depuis son Allied Land Command en Turquie.

Si les mots d’ordre de l’Otan ont triomphé dans la presse occidentale, nos études sur l’histoire, l’importance et la place des bandéristes dans l’Ukraine contemporaine ont largement circulé dans les milieux dirigeants du monde entier. De nombreux « alliés » de Washington refusent désormais de soutenir ces « Ukrainiens » qu’ils savent néo-nazis. Ils considèrent que, dans ce combat, c’est la Russie qui a raison. Déjà l’Allemagne, la France et l’Italie ont autorisé certains membres de leur gouvernement à discuter avec la Russie sans que cela ne change la politique officielle de leur pays. Au moins ces trois membres de l’Alliance atlantique mènent avec prudence un double jeu. Si les choses tournent mal pour l’Otan, ils seront les premiers à retourner leur veste.

Identiquement le Saint-Siège, qui a failli prêcher une nouvelle croisade contre la « Troisième Rome » (Moscou) et a diffusé des photographies du pape priant avec des épouses de bandéristes du régiment Azov, a également pris contact non seulement avec le patriarche Cyril, mais aussi avec le Kremlin.

Tous ces contacts, aussi discrets soient-ils, insupportent Washington qui essaye déjà de faire écarter les émissaires secrets. Mais précisément, le fait d’être officiellement limogés donne plus de latitude à ces émissaires pour négocier. L’important est qu’ils puissent rendre compte à qui de droit de ce qu’ils font. Il s’agit là d’un jeu dangereux comme le prouve la défaite électorale du président Sarkozy lorsqu’il tenta de s’affranchir de son sponsor états-unien.

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HYPOTHÈSE 1 : L’ÉLARGISSEMENT DE L’OTAN CONFIRMERAIT SON NOUVEL OBJECTIF

Essayons de prendre un peu de distance avec les événements et de voir comment ils pourraient évoluer.

Pour que la Turquie et la Croatie acceptent l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan, il faudrait que l’Otan souscrive à leurs conditions. Celles-ci sont pour la Turquie (1) l’inscription du PKK et de l’Hizmet (Fethullah Gülen) sur les listes d’organisation terroristes, l’arrestation et l’extradition de leurs membres (2) le rétablissement de son industrie d’armement dans le programme de fabrication des F-35, et pour la Croatie (3), le changement des lois électorales en Bosnie-Herzégovine afin d’accorder l’égalité politique à sa minorité croate.

Le PKK ne représente pas les Kurdes en général, mais uniquement certains d’entre eux. Il s’agissait au départ d’un parti marxiste-léniniste combattant la dictature militaire turque durant la Guerre froide. Puis, après l’arrestation de son chef et la dissolution de l’URSS, il a changé de camp pour devenir un parti libertaire au service du Pentagone au Moyen-Orient. Aujourd’hui, c’est une milice mercenaire qui sert de couverture à l’occupation US en Syrie. Le considérer comme une organisation terroriste signifierait évacuer les GI de Syrie et restituer les puits de pétrole à Damas.

Fethullah Gülen est le père spirituel d’une vaste organisation caritative, présente dans de nombreux pays. L’extrader des États-Unis et considérer son organisation comme terroriste priverait la CIA de relais dans de nombreux pays africains et asiatiques turcophones. Cela ne pourrait se concevoir pour Washington que si l’AfriCom était déployé sur le continent Africain au lieu d’être exilé en Allemagne. Des négociations sont en cours pour l’établir au Somaliland, qui deviendrait un État internationalement reconnu.

Compte tenu de la longue série d’attentats que le PKK a perpétrée en Turquie et de la tentative d’assassinat du président Erdoğan suivie de la tentative de coup d’État en juillet 2016 dans lequel le Hizmet a joué un rôle central pour le compte de la CIA, Ankara est légitime dans ses demandes.

Le rétablissement de la Turquie parmi les nations fabriquant le F-35 ne coûte rien, mais sa radiation était une sanction face à l’achat par l’armée turque des armes antiaériennes russes S400. Donner satisfaction à Ankara pour élargir l’Otan face à la Russie serait pour le moins contradictoire et illisible. En outre faire fabriquer des F-35 par une puissance qui ne s’est pas gênée pour en critiquer la prétendue qualité peut aussi s’avérer gênant.

La Bosnie-Herzégovine a été créé par les Straussiens (Richard Perle n’était pas membre de la délégation états-unienne, mais bosniaque, aux accords de Dayton). Elle a été imaginée comme une entité homogène conformément à la pensée des Straussiens. La minorité croate (15 % de la population) y a donc été ostracisée. Leur langue n’est pas reconnue et ils ne disposent pas de représentants politiques. Accéder à la demande que la Croatie formule en leur nom signifierait remettre en cause les raisons pour lesquelles les Straussiens ont organisé les guerres de Yougoslavie (séparer les ethnies et créer des populations homogènes). Or, ce sont les Straussiens qui sont à la manœuvre en Ukraine.

À supposer que ces trois conditions soient remplies ou que les dirigeants politiques qui les ont formulées soient renversés, l’élargissement de l’Alliance atlantique à la Finlande et à la Suède confirmerait le changement de nature de l’Otan. Il ne s’agirait plus du tout d’une structure visant à stabiliser la région de l’Atlantique-Nord ainsi que le stipule le Traité, ce qui avait conduit, en 1995, le président Boris Eltsine à envisager sérieusement d’y faire adhérer son pays. L’Otan achèverait sa mutation en une administration militaire US de son empire occidental.

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HYPOTHÈSE 2 : LES SANCTIONS ET L’AIDE MILITAIRE OCCIDENTALES SONT DESTINÉES À PRÉPARER D’AUTRES CONFLITS

Observons maintenant les conséquences réelles des sanctions occidentales. Les mesures d’exclusion de la Russie du système financier international ne l’atteignent pas. Elle continue à importer et à exporter autant que de besoin, mais elle est contrainte de changer de fournisseurs et de clients. Elle met rapidement en place l’équivalent du SWIFT avec les Brics (l’Afrique du Sud, le Brésil, la Chine et l’Inde) mais elle ne peut plus commercer directement avec le reste du monde. D’ores et déjà, il est impossible d’acheter des engrais à base de potasse en Afrique. En effet, la Russie et la Biélorussie en sont les principaux exportateurs. Une famine se prépare. Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a déjà sonné l’alarme. Il demande que les Occidentaux admettent une exemption à leur embargo pour ce qui concerne les engrais à base de potasse.

Dans le cas le plus probable, celui selon lequel Washington ne changera rien à sa politique, la famine suscitera de nouvelles guerres et de vastes migrations vers l’Union européenne.

Il est pour le moins surprenant qu’après la chute de Marioupol, les États-Unis aient eu la volonté d’envoyer pour 40 milliards de dollars supplémentaires en Ukraine où ils en avaient déjà perdu pour 14 autres milliards de dollars. En réalité les deux tiers ne sont jamais parvenues à destination. Ces sommes ont été détournée. Bientôt pour environ 18 milliards de dollars d’armes seront disponibles au Kosovo et en Albanie. Soit l’on considère que le Pentagone jette l’argent par les fenêtres, soit qu’il investit en soustrayant ce gigantesque arsenal aux yeux du Congrès.

La sous-secrétaire d’État US aux Affaires politiques, la Straussienne Victoria Nuland, s’est donc rendue au Maroc, le 11 mai, pour présider une réunion de la Coalition globale contre Daesh. 85 États y participaient au niveau de leurs ministres des Affaires étrangères. Comme prévisible, Madame Nuland a dénoncé la reformation de Daesh, non plus au Moyen-Orient, mais au Sahel. Elle a invité tous les participants à se joindre aux USA pour combattre cet ennemi. Cependant chacun ayant constaté en Iraq et en Syrie le soutien massif du Pentagone aux jihadistes, tous les diplomates présents ont bien compris que l’orage ne tarderait pas à éclater. Il manquait des armes et le Pentagone ne souhaite pas se retrouver pris sur la fait d’en livrer à nouveau aux jihadistes. Il lui faudra juste les faire acheminer depuis les Balkans où elles attendent leurs utilisateurs finaux encore dans leurs caisses.

Une guerre au Sahel ne posera aucun problème : elle épargnera les grandes puissances et ne fera que des victimes africaines. Elle durera le temps qu’on l’alimentera et aucun allié ne se permettra de remarquer que ce conflit n’existe que depuis qu’ils ont envahi et détruit la Libye. Tout pourra continuer comme avant : pour une partie de l’humanité, le monde restera unipolaire avec Washington pour centre.

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Il n’y a pas de solution au sein du système ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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4 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

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Deux communiqués sur la guerre en Ukraine à diffuser sans modération :

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