Nous avons reçu cette compilation/analyse par courriel d’un de nos lecteurs assidus. Il y a effectivement grand péril en la demeure, ceci ne fait que reprendre le schéma régressif que l’empire a déjà appliqué à son propre système éducatif outre-Atlantique. On va droit dans le mur à Mach 12.
Il n’y a pas de solutions au sein du système, n’y en a jamais eu et ne peut pas y en avoir, donc il importe de mieux comprendre avant d’agir. Nous proposons depuis Octobre 2017 quelques fragments dans ce manifeste:
Manifeste de la societe des societes
~ Résistance 71 ~
Poursuivre la mobilisation contre la sélection à l’université, contre le site Parcours Sup, contre la réforme du Bac le 14 février 2018, le 15 février 2018 et le 17 février 2018
Auteur anonyme (article/compilation reçu par courriel)
16 Février 2018
Les chercheurs doctorants sont contre la sélection à l’université et dénoncent l’arnaque de la loi Vidal et Blanquer. Résultat, le gouvernement a fait censurer leur site https://precairesesr.fr/
Vous pouvez les connaître en allant sur leur compte twitter
https://twitter.com/PrecairESRLille
https://twitter.com/PrecairesESR
et voir comment travaillent ces précaires doctorants de l’enseignement supérieur qui dénoncent les contrats à bas tarif de l’heure et voir pourquoi ils sont contre la sélection, ce piège à cons qui va faire supprimer des filières, des postes d’enseignants chercheurs
Et pour les étudiants faire augmenter les tarifs d’inscriptions
Le patron du Medef Pierre Gattaz a publié un article pour soutenir la réforme du Bac de Blanquer et la sélection à l’Université
Le patron du MEDEF veut la fin de l’université pour tous
sources
Macron veut instaurer le service militaire obligatoire pour les jeunes qui coûtera à la France, 23 milliards d’euros par an
Service militaire obligatoire pour les jeunes lancé par Macron
Nous, citoyens français, refusons de devenir chairs à canon
les multinationales tous partenaires des universités lancent la sélection pour faire que les universités se privatisent
Le gouvernement continue à disloquer l’éducation nationale et ses diplômes à sa guise
Car voir la masse des 99% prolétaire acquérir la connaissance universitaire est la hantise de l’élite pour qui la connaissance est la clé du pouvoir. Ils ne peuvent laisser aux 99% de la population, l’universel savoir,
Dans les universités, ils préparent des OGM et virus dans les laboratoires
Afin de les rejeter dans la nature, pour causer chez l’homme ignorant contaminé, le désespoir.
Voilà pourquoi ils ferment les universités qui deviennent comme les sociétés secrètes.
Voilà pourquoi après la sélection des universités, ils voudront la censure d’internet.
Pour garder toujours la connaissance universelle à l’écart des masses populaires et de pouvoir les embrigader dans les armés en les laissant ignorantes pour les faire taire.
L’élite veut emprisonner les masses populaires ignorantes dans un smart grid planétaire.
Sans que personne ne pourra apprendre de ses chaînes à s’en défaire car l’intelligence artificielle est la prochaine menace de l’humanité et seul une élite choisi par l’université en aura le contrôle privilégié.
On a toujours de l’argent pour abrutir, mais on en trouve jamais pour instruire.
Laissez les jeunes le soin de décider leur avenir.
Allez vous, faire de leurs vies un martyr ?
Pour satisfaire vos colonialistes désirs?
Jeunes, ne devenez ni soldat ni ne vous laissez gouverner par leurs tirs,
Avec le service militaire obligatoire, on a plus le droit d’étudier, mais de mourir.
Sous les coups d’ordonnance des maitres du monde qui élaborent un sinistre avenir.
il est temps que les universités s’ouvrent à tous bacheliers pour permettre la connaissance universelle.
Si on veut des citoyens éclairés, ne pouvant être manipulés par aucun cupide industriel aimant l’artificiel.
Les 1er et 6 février 2018 , des milliers de lycéen-ne-s, étudiant-e-s, de personnels du 2nd degré et du supérieur se sont mobilisé-e-s contre la sélection à l’université. Assemblées générales, manifestations et grèves ont marqué ces journées et enclenché un début de mobilisation qu’il faut maintenant poursuivre et développer.
Contre la sélection à l’université
Le rouleau compresseur médiatique du gouvernement a tenté de faire passer la mise en place de la sélection pour l’accès au supérieur comme une réforme technique limitée à un changement de plateforme informatique. Il contestait jusqu’à la notion même de sélection. Le débat s’est maintenant déplacé et il est acquis qu’il s’agit bien de sélectionner les étudiant-e-s. C’est d’ailleurs à cette aune qu’il faut lire le rapport Mathiot qui prépare la future réforme du lycée et du bac qui sera présentée le 14 février en conseil des ministres. Elle semble entièrement pensée pour faire des économies (réduction des horaires disciplinaires, recours aux « MOOC », attaques contre le statut) et pour enrôler pleinement le lycée dans le processus de sélection en intégrant largement dans « ParcourSup » les résultats des épreuves anticipées ou les appréciations des conseils de classe du lycée.
Pour le service public
Laisser mettre en place la sélection c’est accepter une dégradation radicale du service public. L’enseignement supérieur est déjà fortement touché par la loi LRU de 2007 de Sarkozy et on voit d’ores et déjà que des officines privées ont flairé le filon et vendent leurs services de conseil en orientation contre quelques centaines d’euros. Sans compter les bachelier-e-s recalé-e-s à l’entrée de l’université qui se tourneront vers le privé pour celles et ceux qui en ont les moyens…
Ancrer la mobilisation
Alors que la période des vacances scolaires approche, il importe d’ancrer la mobilisation. Les discussions doivent se poursuivre pour informer sur les projets du gouvernements et convaincre de la nécessité de se mobiliser sans attendre. La période des conseils de classe du deuxième trimestre approche et cela va offrir des occasions de mener des discussions dans les lycées. SUD éducation dénonce la surcharge de travail qui incombe aux personnels et rappelle sa consigne : refuser de remplir les « Fiches avenir » lorsque le rapport de force le permet ou avis les plus favorables pour toutes et tous les élèves. Il est hors de question que les enseignant-e-s décident pour les lycéen-ne-s de leur orientation !
SUD éducation et une large interfédérale (FSU, FO, CGT, syndicats étudiant-e-s et lycéen-ne-s) appellent à la mobilisation le 15 février. Un préavis couvre les personnels de l’éducation (enseignement scolaire comme supérieur).
Il est important d’être aux côtés des lycéen-ne-s et étudiant-e-s qui se mobilisent, notamment devant les lycées pour éviter les violences policières. SUD éducation rappelle également que les lycéen-ne-s disposent d’un droit de réunion et d’expression qui doit être garanti. Les sanctions prises contre des élèves, y compris pour des interventions dans les cours, sont scandaleuses. Les enseignant-e-s doivent veiller à garantir le respect de ces droits élémentaires.
Mobilisations contre la sélection & l’école du tri social
• 12 février 2018 Assemblée Générale à Paris Sorbonne (P4), campus Malesherbes.
• 14 février 2018 Journée de grève et de manifestation en Ile-de- France, à l’appel de plusieurs assemblées générales, en convergence avec le secteur social.
• 14 février 2018 Assemblée Générale à l’université Paris-10 Nanterre, 10h30 salle à déterminer.
• 14 février 2018 3ème Assemblée Générale inter-éducation Idf, 17h00 à la Bourse du travail, 3 rue du Château d’eau.
• 15 février 2018 Journée de mobilisation nationale, à l’appel de plusieurs assemblées générales et de l’intersyndicale.
• 15 février 2018 Assemblée Générale à l’Université Paris 8 Saint-Denis, 10h lieu à déterminer.
• 17 février 2018 Troisième Coordination nationale de l’éducation
Manifs & actions:
• 14 février 2018 & 15 février 2018 , blocage de l’université Paris 1 site Tolbiac
• 14 février 2018 Cortège contre la sélection dans la manifestation du travail social en lutte, 12h métro Saint-Jacques.
• 15 février 2018 Manifestation contre la sélection 11h place de la Sorbonne.
Recours en justice commun contre ParcourSup
Solidaires étudiant-e-s, syndicats de luttes (SESL), et l’Union nationale lycéenne – syndicale & démocratique (UNL-SD), ont déposé le 11 février une requête en référé, préparée par Maître Jérémy Afane-Jacquart, dirigée contre le système ParcourSup.
Nos organisations contestent la légalité de la plateforme mise en place par le gouvernement. Nous estimons, sur l’analyse de Me Jérémy Afane Jacquart, que les bases juridiques qui devraient permettre la mise en place de « ParcourSup » ne sont pas assurées, et qu’elles ne le seraient pas, même si le projet de loi voulu par le ministère venait à aboutir.
Nos organisations sont déterminées, dans nos lieux d’études, dans la rue comme dans les instances, et même en justice, à démontrer que les arguments du gouvernement ainsi que la mise en place dans la précipitation de cette plateforme ne sont ni légales, ni souhaitables et ne répondent pas aux objectifs de l’université qui sont énoncés dans l’article 2 de la loi Savary :
« – le développement de la recherche, support nécessaire des formations dispensées, et à l’élévation du niveau scientifique culturel et professionnel de la nation et des individus qui la composent ; […]
– la réduction des inégalités sociales et culturelles et à la réalisation de l’égalité entre les hommes et les femmes en assurant à toutes celles et à tous ceux qui en ont la volonté et la capacité l’accès aux formes les plus élevées de la culture et la recherche ».
Nous appelons le gouvernement à l’arrêt immédiat du site internet et à l’arrêt de toutes les procédures visant instaurer une sélection à l’entrée de l’université. Nos organisations donnent rendez-vous aux lycéen·nes, aux étudiant·es, aux salarié·es, aux enseignant·es le 15 février partout en France, en Assemblées Générales, et selon les modalités d’actions qu’ils et elles auront choisies…
Le secrétariat fédéral de Solidaires Étudiant-e-s :
contact@solidaires-etudiant-e-s.org – 06 86 80 24 45
L’Équipe Nationale de l’UNL-SD :
sg@unl-sd.org – 06 12 15 62 51
Pour les questions juridiques et techniques :
https://paris.demosphere.eu/rv/60051
Dégage Parcours Sup avant qu’il ne te dégage
https://paris.demosphere.eu/files/docs/f-360edd3180-empty-filename.pdf
Après la mise en place des diplômes à points (réforme LMD) ouvrant la voie à la destruction de la valeur des diplômes nationaux, favorisant ainsi l’embauche et des salaires à la tête, après la mise en place du financement privé de la recherche et de la possibilité de contraindre les jeunes chercheurs à multiplier les CDD (Pacte de la Recherche), le gouvernement de Sarkozy vote la loi de l’ »autonomie » des universités LRU: cette loi qui permettra la privatisation progressive des universités.
Sarkozy avait aussi tenté à cette époque en même temps que la privatisation des universités de lancer la sélection des universités.
« Alors que depuis près de quarante ans, les principales tentatives des différents gouvernement d’instaurer la sélection à l’université ont été balayées par des grèves et manifestations, la réforme Précresse-Sarkozy sur l’université revient sur le droit à étudier dans la filière de son choix »
https://www.legrandsoir.info/LRU-Reforme-Pecresse-Sarkozy-de-l-Universite-unite-pour-exiger.html
« A cette pré-oreintation musclée s’ajoute un autre type de sélection déguisée : la pluridisciplinarité, mise en place lors d’une réforme précédente. En fin de première année, les étudiants doivent choisir une seule des deux matières qu’ils ont suivies ; ce choix peut être influencé par le biais des notes. Une fois l’autonomie des universités acquises, cette « influence » pourra être exercée selon les besoins de l’université et donc du patronat local.
Pourquoi sélectionner ? Sarkozy donne lui-même la réponse : « Vous avez le droit de faire de la littérature ancienne, mais le contribuable n’a pas forcément à payer vos études de littérature ancienne si au bout il y a 1000 étudiants pour deux places. » Si la bourgeoisie a besoin d’étudiants, en sciences dures, elle se moque éperdument d’en avoir en sciences humaines et sociales car ces étudiants ne sont pas rentables, coûtent chers (sur les 1,3 millions d’étudiants en université hors IUT, près de 40% sont en sciences humaines et sociales) et sont dangeureux (pensons simplement au rôle des étudiants dans la mobilisation contre le CPE). En outre, les entreprises devant payer plus cher la main d’oeuvre quand il n’y en a pas assez, la sélection a pour objectif de tenter de gérer les flux d’étudiants dans les filières en fonction des besoins des entreprises, pour faire baisser le coût de la main d’oeuvre.
Cette réforme s’attaque également au statut des enseignants-chercheurs : ceux-ci ne seront plus recrutés par une commission de spécialistes mais par un comité, comprenant des non-spécialistes du domaine et établi par le président et le Conseil d’Administration. Le président peut dorénavant recruter en CDD ou en CDI des agents contractuels pour faire le travail des fonctionnaires de catégorie A (fonctions techniques et administratives) et également des enseignants, des chercheurs et des enseignants-chercheurs…sur les postes de fonctionnaires ouverts au concours ! En outre le président pourra attribuer des primes et le CA créer des dispositifs d’intéressement (modalités à préciser par décret). Enfin le président a le droit de veto sur presque toutes les affectations du personnel au sein de son université.
Cette réforme a donc l’objectif ouvert de casser le statut de fonctionnaire, et ainsi de faire baisser le coût du personnel, d’accroître la concurrence entre enseignants-chercheurs, entre employés de catégorie A. Elle va à l’encontre du principe même de recherche fondamentale (travail le plus souvent en équipe …), à l’encontre d’un enseignement de qualité (comment effectuer un enseignement précis si l’on n’est pas spécialisé et chercheur ?), à l’encontre de la qualité des services techniques, déjà dégradés par le manque de moyens.
L’orientation forcée, la casse du statut des fonctionnaires à l’universités s’inscrivent et sont permises par l’ » autonomie » des universités. Cette autonomie est une autonomie financière : l’Etat ne subventionnera l’université plus que sous forme de contrat pluriannuel, les « fondations universitaires » et « fondations partenariales » permettront le financement privé de (au moins) certaines filières universitaires, les biens mobiliers et immobiliers pourront être obtenus gratuitement par les universités, loués et vendus ! L’autonomie est également administrative : comme une entreprise, à la tête de cette université il y aura un CA dont le nombre de membres est divisé par deux, un président aux pouvoirs accrus. Ainsi, avec l’autonomie il y aura concurrence entre les universités, inégalité des moyens, des financements, des diplômes délivrés et, tôt ou tard, liquidation des diplômes nationaux (amorcée par la réforme LMD) et des statuts des enseignants-chercheurs.
Les universités ne sont ni responsables du chômage ni du manque de moyen qu’elles subissent depuis plusieurs années qui s’ajoutent aux moyens antérieurement retirés en collège et lycées. Ce n’est pas d’une réforme mais de plus de personnel et plus de moyens dont elles ont besoin, distribués nationalement et équitablement entre les universités. Il est déjà prévu que cette loi socle soit complétée par d’autres réformes, qui, il va sans dire accentueront les traits ici présentés, et dont pâtiront personnels et étudiants, avec une baisse du coût et de la qualité de vie pour la plupart du personnel et une augmentation des frais des inscriptions et de la qualité des enseignements pour de nombreux étudiants. Cela fait 20 ans que toute la communauté universitaire attend cette réforme » s’est exclamée Valérie Pécresse ! La dame rappelle par ces mots l’échec cuisant de la bourgeoisie qui avait dû, lors de la grève générale de 1986, reculer sur le projet Devaquet qui visait…à instaurer la sélection et l’autonomie à l’université. Mais, depuis 1986, le paysage politique a bien changé…fort de sa victoire à la présidentielle Sarkozy assène le maximum de coup à nos acquis sociaux et les dirigeants syndicaux acceptent des dîners qu’il leur offrent »
https://www.legrandsoir.info/LRU-Reforme-Pecresse-Sarkozy-de-l-Universite-unite-pour-exiger.html
Quand le Medef pose son cartable à l’université
Merci patron ! Depuis un an et demi, le gouvernement, sous couvert de favoriser l’insertion professionnelle des étudiants, n’en finit plus de confier les clés des facs aux entreprises. Pas un mois ne passe sans que la ministre de l’Enseignement supérieur, ne célèbre ce « rapprochement » entre les universités et « les acteurs économiques » (les entreprises) .
On le comprend. Le patronat, qui a toujours cherché à peser sur les destinées étudiantes, n’a pas à se plaindre. Sa vision de l’université – le fournisseur d’une main-d’œuvre collant au plus près des besoins du marché – est désormais aussi celle du gouvernement. Avec zèle, ce dernier défend la même vision « adéquationniste » de l’enseignement supérieur. Et assoit chaque jour un peu plus l’influence des milieux économiques
Pris dans sa logique de désengagement de l’État et de réduction de la dépense publique, le gouvernement encourage les établissements à se tourner vers le privé pour qu’il assure les financements. »
« Vers une logique du “qui paie décide” »
Pour les entreprises, c’est l’opportunité d’avancer leurs exigences et de se tailler des formations sur mesure.
Ces dernières années, les universités, en partenariat avec les milieux professionnels, ont mis sur pied une multitude de licences et masters « pro » à l’intitulé évocateur. Un exemple : on peut décrocher une licence manager de rayon, formation cogérée par 18 entreprises de la grande distribution et rebaptisée « licence Carrefour » par les étudiants… Pour Anne Mesliand, c’est clair : « On s’éloigne de la logique de coopération qui a toujours existé entre le monde économique et l’université pour aller vers une logique du “qui paie décide”. » Geneviève Fioraso a annoncé son souhait de voir, d’ici à 2020, le nombre d’étudiants en alternance passer de 7 à 17 %
« On donne de plus en plus les rênes au monde économique », déplore Marc Neveu, cosecrétaire du Snesup-FSU. À ses yeux, l’université, qui a la préoccupation d’articuler savoirs, recherche et insertion professionnelle, perd peu à peu la maîtrise au profit d’acteurs économiques
Une visée dangereuse. Comme le soulignent plusieurs études, l’adéquation entre la spécialité de formation et les premiers emplois est peu élevée. « Selon les cursus, seuls 30 à 60 % des jeunes sont dans un emploi en correspondance avec leur spécialité trois ans après la sortie du système éducatif », relève le Céreq. L’insertion après la fac n’en demeure pas moins correcte (lire notre encadré ci-dessous). « Si c’est le cas, c’est justement parce que l’enseignement universitaire permet de s’adapter et d’évoluer dans les métiers, assure Anne Mesliand. Le réduire à une formation étriquée est une grave erreur. »
https://www.humanite.fr/societe/quand-le-medef-pose-son-cartable-l-universite-555864
Les patrons azuréens aux Universités d’été du Medef
Depuis l’élection d’Emmanuel Macron à la Présidence de la République, une vague d’optimisme s’est emparé des patrons
Ce mardi et mercredi donc, près de 7.500 chefs d’entreprise sont attendus sur le campus d’HEC à Jouy-en-Josas, près de Paris
*Les ministres présents aux Universités d’été du Medef: Muriel Pénicaud (Travail), Bruno Le Maire (Economie), Gérald Darmanin (Budget), Jean-Yves Le Drian (Europe et Affaires étrangères), Michel Blanquer (Education), Frédérique Vidal (Enseignement supérieur et Recherche).
La sélection à l’université et la réforme du Bac et le site Parcours Sup sont donc bien des réformes voulus par le MEDEF. Vidal et Blanquer assistent aux universités d’été du Medef qui donne ses ordres aux ministres sur comment programmer les futures lois du gouvernement.
Un nouveau partenariat entre BAYER ( le propriétaire de Monsanto) et l’université de Paris Sud
Le lundi 9 mai 2016 a eu lieu une rencontre entre la Faculté de Pharmacie de l’Université Paris-Sud et le groupe BAYER pour célébrer une convention de partenariat.
Le Medef critique les formations universitaires et réclament qu’elles répondent davantage aux besoins des entreprises
le Medef signe un partenariat avec l’Université de Bretagne Sud.
Le Medef signe des partenariats avec les universités de Versailles
http://www.ac-versailles.fr/cid113317/partenariat-avec-medef.html (bizarrement la source a été censurée)
Le Medef signe un partenariat avec L’Université Jean Monnet
Le Medef signe un partenariat avec l’université de Lille
http://www.univ-lille1.fr/Accueil/Entreprise/partenaires/
Le Medef signe un partenariat avec l’université Lyon 1
Le Medef signe un partenariat avec l’université d’Evry
http://alaune.univ-evry.fr/evenement/partenariat-medef-ueve/
Le Medef signe un partenariat avec l’université de Nanterre
http://www.parisnanterre.fr/presentation/partenaires-552928.kjsp
Le Medef signe un partenariat avec l’université Paris Descartes
http://www.mondedesgrandesecoles.fr/l%e2%80%99action-du-medef-ile-de-france/
http://www.masterirh.org/le-master/notoriete/
Le Medef a signé un partenariat avec l’université Clermont-Auvergne (voir présentation formation)
Une université de Versailles et son partenaire entreprise industriel Valeo ont été récompensés ensemble par Pierre Gattaz, président du MEDEF dans le cadre des meilleures initiatives partagées universités/entreprises.
http://www.uvsq.fr/l-uvsq-et-son-partenaire-industriel-valeo-ont-ete-recom
l’Université de Lyon fait des partenariats avec BAYER- Monsanto et le MEDEF et la banque populaire
http://iut.univ-lyon3.fr/partenariats-174193.kjsp?RH=1202810969654&RF=1203588127902
Safran l’industrie militaire française et l’Université Paris-Sud signent une convention de partenariat
http://www.publicnow.com/view/712A83F2EF49DFA1B814ED1112381625E07F4FA5
Thales et Safran s’associent dans l’optronique militaire
M. Sarkozy avait appelé à cette consolidation du secteur de la défense.
Bayer- Monsanto fait un partenariat avec l’université de Strasbourg
Le Medef encourage les universités à devenir dépendantes des entreprises industriels pour leur formation.
L’objectif principal du Medef est de mettre en place un Comité d’Orientation Université-Entreprises Régional comprenant des représentants du Medef et d’obtenir une sorte de « label Medef » dans la construction et la réhabilitation de ces diplômes
les licences pro deviennent, progressivement, le modèle des licences en général, c’est progressivement toutes les
formations qui devront être « certifiées Medef » avant l’envoi des maquettes au ministère.
Le Medef souhaite pouvoir délivrer la bonne parole dans les universités. (ça y est, le Medef se prend pour Jésus, « délivrer la bonne parole »)la demande réelle du Medef est d’intervenir directement sur les formations, en amont même de leur demande d’habilitation, afin de les soumettre aux exigences des entreprises locales des régions. Comment Pouvons-nous accepter une vue aussi étriquée de ce qu’est une formation universitaire ?
https://fsu-nancy2.blogspot.fr/
la Banque de France et le MEDEF Périgord font des accord pour investir dans certaines entreprises
https://www.linkedin.com/pulse/convention-de-partenariat-medef-p%C3%A9rigord-banque-france-perigord
Le Medef est en route pour créer une smart grid planétaire pour l’agenda 2030:
Le Medef lance le premier Forum de la Jeunesse et de l’Entrepreneuriat entre l’Afrique et la France
la déclaration « Africa 2030, manifeste pour entreprendre le futur », en partenariat avec le Club Afrique 2030.
LE MEDEF SIGNE UNE CONVENTION DE PARTENARIAT AVEC L’ORDRE DES AVOCATS DU BARREAU DE SAINT-PIERRE
Sarkozy a lancé la loi LRU en 2007 pour ruiner les universités et les obliger à se privatiser. Les conséquences de la privatisation c’est la sélection. Pour défendre le service public, nous devons lutter contre la Loi LRU de 2007, contre la sélection pour que les universités dépendent des étudiants et non des entreprises. Car les universités qui font des partenariats avec les entreprises du CETA, du TAFTA ne peuvent plus être humanistes et respecter la nature (tant les êtres humains que les animaux). Ce sera le clonage dans les laboratoires pour servir les intérêts privés des entreprises, etc…
Frédérique Vidal, la ministre de l’enseignement supérieur a été la première en tant que directrice de l’université de Sophia Antipolis à lancer la privatisation. Elle a détruit Sophia Antipolis et l’a obligé à faire des partenariats avec des écoles de businness et de commerce. C’est cette association de Sophia Antipolis avec les écoles de commerce qui a donné le jour à une nouvelle université répondant aux critères de l’Union Européenne et du medef. » c’est à Frédérique Vidal que l’on doit la création en mars 2015, de l’Université Côte d’Azur, un ensemble qui réunit outre l’Université Nice Sophia-Antipolis, les écoles de management Skema Business School et Edhec Business School Une réunion de compétences de bon aloi qui va jouer un rôle non négligeable lorsque s’engage le processus d’obtention de la labellisation Idex la même année.
C’est avec le projet UCA JEDI (pour Joint, Excellence Dynamic Initiative) que Frédérique Vidal va monter au front, s’engageant notamment à convaincre les entreprises azuréennes de participer au projet de l’université Sophia Antipolis. Elle n’hésitera pas à expliquer et réexpliquer pourquoi il était important que les PME comme les grands groupes industriels apportent leurs implications à l’université et leurs projets d’entreprises privés industriels dans le projet université. L’objectif avait alors été de convaincre 150 d’entre elles d’écrire noir sur blanc de quelle façon leurs propres investissements s’inscrivaient en droite ligne dans les axes définis par l’Université Côte d’Azur (l’université côté d’azur est l’association de l’université Sophia Antipolis avec les écoles de commerce) notamment sur le numérique, l’espace, l’environnement, ou le territoire intelligent.
Ce regard bienveillant de Frédérique Vidal, directrice de l’université côte d’azur envers les entreprises c’est aussi ce qui a permis à Frédérique Vidal d’emporter les suffrages du côté du patronat. Philippe Renaudi, le président de l’UPE06, estime que la nomination de Frédérique Vidal est « une excellente nouvelle ». Car justement, « elle a le souci et l’inquiétude des besoins des entrepreneurs, elle sait être à l’écoute ».
Frédérique Vidal s’est aussi fortement engagée auprès de l’entreprise industriel cluster EducAzur- EdTech qui veut devenir le n°1 français
Frédérique Vidal arrive donc au gouvernement, auréolée de ses actions fortes pour le territoire azuréen. Appliquera-t-elle la même méthode du mariage des universités avec les entreprises au niveau national ? Il va sans dire que tous ceux qui militent pour l’abolition de la frontière entre le monde universitaire et le monde économique des entreprises sont désormais tournés vers Paris
Pour l’Afrique:
http://www.africanewsagency.fr/2017/03/08/africa-2030-une-feuille-de-route-pour-le-medef/
Cela a le mérite d’être clair. Le vrai but de la privatisation des universités, la sélection, et le partenariat des universités avec les entreprises c’est pour lancer le smart grid planétaire (le territoire intelligent). C’est donc à l’université que va se décider la smart grid française. Voilà pourquoi ils ne veulent pas que les 99% de la masse populaire puissent aller à l’université, car ils verront comment le futur camps de concentration smart grid planétaire sera fait.