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Résistance au colonialisme: Canada et « affaires indiennes » une entreprise coloniale militaire (Mohawk Nation News)

Posted in actualité, altermondialisme, colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , on 6 novembre 2019 by Résistance 71

 

Le piège à rats [du ministère] des affaires indiennes

 

Mohawk Nation News

 

4 novembre 2019

 

url de l’article original:

http://mohawknationnews.com/blog/2019/11/03/indian-affairs-rat-trap/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Qu’est-ce que le Canada ? Rien d’autre qu’une occupation militaire de la terre onkwehonweh (native), gérée depuis le bureau des Affaires Indiennes (AI) qui est un département de l’armée.

En 1968, quelques kanionkehaka’onwe [Mohawks} allèrent à Ottawa pour protester le fait que 33 communes de Montréal entreposaient leurs ordures sur Kahnawake (territoire mohawk). Les AI appelaient cela une “décharge sanitaire”, gérée par la mafia. Nous voulions montrer comment le Canada notre soi-disant fiduciaire, permettait que des dizaines de milliers d’hectares de terre, d’eau et de détritus toxiques empoisonnaient et mettaient en feu les sous-sols. Les Kanionkehaka capturèrent dans leurs maisons rats et souris et les emmenèrent à une réunion avec les AI qui était à l’époque localisées à Ottawa. Pendant la réunion, les rats s’échappèrent accidentellement de leurs boîtes et se cachèrent. Ils commencèrent à se reproduire à grande vitesse et finirent par détruire le bâtiment (en le rendant insalubre). En 1973, un(e) des onkwehonweh qui délivra les rats eut un travail au département des AI.

En 1978, le Canada construisit un nouveau bâtiment de 27 étages à Hull, aujourd’hui appelé Gatineau. Tout fut tranquillement déménagé dans le nouveau bâtiment. Ceci eut lieu durant le temps fort du mouvement séparatiste du Québec. A cette époque, nous les natifs, discutions de la possibilité de la séparation corporatrice par les Québecois. Les séparatistes établirent un plan secret pour prendre le Canada.

Les Affaires Indiennes sont le département et le bâtiment les plus importants de l’entreprise coloniale du gouvernement du Canada. Chaque document enregistrant le vol de l’Île de la Grande Tortue, notre terre à travers tout le Canada, est enregistré et archivé dans ce bâtiment. Tous les documents d’extraction des ressources sont aussi enregistrés et archivés là. Toutes les archives de tous les biens et ressources volés aux peuples natifs par le gouvernement colonial  Canada sont au 10 Wellington, Gatineau.

Récemment, après que le Québec ait gagné 32 sièges aux dernières législatives de 2019, le Parti Québecois (BQ) a déclaré qu’il ne faisait pas partie du Canada, mais a déclaré le Québec comme nation indépendante (NdT: en fait le Bloc Québecois s’est aligné sur le vision politique du premier ministre québecois pour un Québec “autonome” et non pas “séparé”, salade réformiste électorale usuelle…). Cette séparation corporatrice validée, tous les documents remontant aux 200-300 dernières années seront détenus en dehors du Canada et contrôlés par le Québec. Ils peuvent les brûler, les passer à la machine à confettis ou changer le texte.

En 1978, Pierre Trudeau a donné ces bâtiments au Québec. Dans toute dispute entre le Québec et le Canada, le Québec contrôlera toutes les terres et les ressources du Canada.

Trudeau père planta les graines. En 1968, nous avons prévenu le monde de ce qui arriverait lorsque nous avons relâché ces rats dans le bâtiment. Ils ont pris le dessus sur le département des Affaires Indiennes.

En ce moment même, “l’état major de guerre” est au 14ème étage des Affaires Indiennes et est géré par l’armée canadienne. L’armée du Québec va prendre le relai.

Le monde sait que 100% d’Onowarekeh (l’Île de la Grande Tortue), est terre native et qu’il n’existe pas de pays appelés “Canada” ou “Québec”. Les banquiers de la City de Londres possèdent à la fois l’entreprise coloniale du “Canada” mais aussi celle appelée “United States of America”. Ces parasites pompent la vie de l’Île de la Grande Tortue”. Notre terre-mère et la création/nature sont en train de réagir. Nous avons d’abord accueillis ces immigrants, maintenant ils nous pressent si fort que nous ne pouvons plus respirer. Le monde céleste et la paix vont revenir.

 

Résistance au colonialisme: Elections canadiennes, wampum deux rangées, entreprise coloniale et piège électoral (Mohawk Nation News)

Posted in actualité, altermondialisme, canada USA états coloniaux, colonialisme, démocratie participative, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, militantisme alternatif, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , , on 18 octobre 2019 by Résistance 71

Nous avons traduit ci-dessous les trois derniers textes de Mohawk Nation News pour leur pertinence et leur inter-connexion alors que le Canada est dans une nouvelle grand-messe de l’illusion démocratique électorale. Nous avons reproduit sous le premier texte notre traduction du wampum 59 de Kaianerekowa qui traite de la façon de remettre les « chefs errants » dans le droit chemin. Cela donne bien à réfléchir et montre qu’une déviance du pouvoir peut parfaitement se contrôler, pourvu qu’on s’en donne les moyens…
Bonne lecture !

~ Résistance 71 ~

 

 

Wampum deux rangées… Soyez libres, restez dans le canoë

 

Mohawk Nation News

 

13 octobre 2019

 

url de l’article original:

http://mohawknationnews.com/blog/2019/10/13/two-row-be-free-stay-in-the-canoe/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Les Canadiens vont voter pour perpétuer l’illusion de la liberté. Tous les candidats ont le même script, “Je peux faire mieux, non vous ne pouvez pas, si je le peux !” Les citoyens de l’entreprise coloniale (corporation) votent, comme ça ils peuvent continuer à recevoir leur part du butin dérobé. Le plus grand holocauste qu’a connu l’humanité ne s’arrêtera pas tant que le serpent colonial et les immigrants européens ne vivent complètement dans le respect de Kaianerekowa, la Grande Loi de la Paix ou qu’ils partent de l’Île de la Grande Tortue. Kasatstensera kowa sa oiera,, le grand pouvoir naturel, protègera le chemin de la Nature.

Teiohateh: le wampum deux rangées stipule que nous ne devons pas nous embarquer sur la navire de l’ennemi.

Les comités inféodés de l’entreprise coloniale appelés “les conseils de bandes des premières nations” (Indian Act) ne peuvent pas nous représenter, faute de légitimité. Ils ont quitté le canoë et se sont engagés à perpétrer le génocide en tant qu’agents de l’ennemi (Indian Act). Le wampum 59 de Kaianerekowah fournit la base légale et la procédure pour exécuter les traîtres.

Le mandat prescriptif de Kaianerekowa est de ne pas suivre et de ne pas diriger/régner. Rotiia’neson (les porte-paroles des clans) écoutent les gens et révèlent la voix collective des familles (tewatatawi). Tous sont égaux et ont une voix à exprimer sa volonté. Tous sont impliqués profondément dans l’amélioration des conditions de vie de ceux qui suivent Kaianerekowa.

La famille est le feu principal, otsira. Les femmes, les hommes, le peuple, chacun a son feu.

Le feu des femmes, katihontsa’tiokwenio, travaille de concert avec celui des hommes, rotiskenraketeh, tous prennent leur directive des gens, du peuple.

Pour prendre une décision, tous les hommes, les femmes, les enfants, fouillent dans l’esprit des autres pour trouver des réponses. Notre décision est fondée sur une communion des esprits sur ce qui est bon pour les gens, pour le peuple dans son intégralité (bien commun), maintenant et pour le futur.

Notre langue (langage) décompose ce que nous voyons, en donne la signification naturelle et est discuté par les gens. En 1710, nous avons envoyé 5 de nos représentants/chefs au delà de l’océan pour informer les Européens de l’existence de kaianerekowa et du comment nous pourrions fonctionner ensemble afin d’amener la paix sur le monde. Les Européens rejetèrent l’idée parce que cela signifiait aussi que les femmes seraient égales.

Les aiguilles de pin. Quand nous négligeons nos enfants et la nature/création, notre arbre se dessèche. Nous, qui avons complété six phases de notre vie, sommes les racines, ion kwa ni shonni onwe, les rati’sotas, grands-mères et grands-pères. Les aiguilles du sapin tombent sur le sol, pourrissent et retournent à la terre. Les aiguilles continuent de pousser, d’être remplacées, ainsi nous survivrons. Notre voie est bonne pour tout le monde. Nous comprenons ohenton kariwa tekwen,, les mots qui viennent avant toute chose. Nous sommes placés mentalement et physiquement dans une vie naturelle totalement libre. Les réponses sont dans nos esprits.

ni io ri wa ke ia te tsi kwa ni kon ra.


Pensionnat pour Indiens: Ethnocide / génocide organisé
Taux de mortalité: 50%+

Nous serons ce que nous sommes. Les envahisseurs immigrants [européens] n’ont aucune terre, pas de langage propre [langues européennes] ni du culture sur l’Île de la Grande Tortue. Ils nous ont délibérément brutalisé. Le nouveau “cadre d’accord” (Framework Agreement) est fait pour nous forcer à nous municipaliser et à imposer, taxer tout ce que la création nous fournit. Nous n’abandonnerons jamais notre liberté naturelle, notre identité et nos pensées.

Kaianerekowa, la Grande Paix, se charge de ces traîtres qui aident le serpent à nous tromper et à abuser de nous. La violence, la peur et la menace sont leurs armes constantes. Ion ki ni kon ra ien, ils essaient de tuer notre esprit de façon à ce que nous ne puissions plus nous protéger comme la nature/création l’exige.

ia te io swa ton veut dire arrêter la lumière qui nous connecte avec notre terre-mère et la création. Pas de pollinisation, toute vie naturelle va périr. Les personnes qui ont envahi l’Île de la Grande Tortue abusent constamment de nous physiquement et mentalement. Nous les avons accueillis, nous les avons aidés à se nourrir et les avons éduqués en ces nouvelles contrées, tandis que nous souffrions.

Les ignorants et les lâches sont un fardeau pour ceux qui veulent (sur)vivre comme la nature l’a préconisé.

Allonger les poutres d’un toit agrandi la maison. Les immigrants ont envahi notre maison et nous ont apporté la loi de l’amirauté, le génocide, les religions (NdT: chrétiennes, catholique et protestante) et la veulerie pour nous détruire. Tout comme la nature, Kaianerekowa est la réalité parfaite qui nous fut donnée par la nature et nos ancêtres, ce très très longtemps avant l’arrivée des immigrants sur ce continent (NdT: Kaianerekowa a été daté du XIIème siècle).

La nature/création, la loi universelle, nous aidera à accomplir nos responsabilités. Nos feux ne sont pas éteints. Ion kwa tsi ri ton. ia te io swa ton.

Ion kwa ro ron – matérialiste. Sa o iera onwe veut dire dans la direction de la nature pour toujours. Les impérialistes et l’Indian Act appellent notre terre “la patrie” et le “grand père blanc”. Nous appelons l’Île de la Grande Tortue notre mère. Nous dirons toujours notre vérité. Laissez-nous brûler le tabac, remercier, un des plus grands cadeaux de la création. Le tabac n’a jamais existé ailleurs dans le monde (NdT: le tabac est une plante de cérémonie détournée de sa fonction à des fins à la fois commerciale et addictive par les européens, toujours dans cette voie distinctive de la destruction et de l’abus généralisés…). Pendant ce temps, les représentants du serpent ont mis en place un spectacle électoral organisé afin de tromper les électeurs. Tous ont le même marionnettiste entrepreneurial.

Note de Résistance 71: Nous reproduisons ci-dessous le wampum 59 de Kaianerekowa évoqué par MNN. Réflexion: si nous appliquions ceci à nos “chefs”, ne pensez-vous pas que ça filerait plus droit et pour le bien commun ? Kaianerekowa est en chacun de nous parce qu’inspiré du bon sens naturel des choses et de la vie en société de bien commun.

Kaianerekowa, Wampum 59:

“Une ceinture tissée de nacres de coquillages wampum d’une largeur de trois mains, la moitié supérieure blanche, la moitié inférieurs noire, faite à contribution égale par les hommes des cinq nations, sera la manifestation physique de ce que les les gens ont fusionné en une tête, un corps et une pensée ; cela symbolisera aussi leur ratification du pacte de paix de la confédération, où les chefs des Cinq Nations ont établi la Grande Paix.

La portion blanche des nacres représente les femmes tandis que la portion noire représente les hommes. La portion noire est de plus le signe du pouvoir investi chez les hommes des Cinq Nations.

Cette ceinture wampum investit le peuple du droit de corriger leurs chefs errants. Dans le cas d’une partie où tous les chefs s’engagent sur un chemin qui n’est pas embrassé par le peuple et qu’ils ne considèrent toujours pas le troisième avertissement donné par les femmes de leurs familles, alors l’affaire devra être porté devant le conseil général des femmes des Cinq Nations. Si les chefs notifiés et avertis trois fois ne rentrent toujours pas dans le rang, alors l’affaire devra être portée devant les hommes des Cinq  Nations. Les chefs de guerre devront alors, par droit et suivant l’autorité qui leur est conférée, entrer le conseil ouvert, pour avertir le ou les chefs de retourner sur le droit chemin. Si les chefs incriminés entendent le conseil, ils devront dire: “Nous répondrons demain”. Si une réponse favorable est ensuite donnéee en faveur de la justice et en accord avec la Grande Loi de la Paix, alors les chefs devront de nouveau prêter allégeance en fournissant chacun les ceintures wampum requises. Alors les chef de guerre ou les chefs devront exhorter les chefs errants d’être juste et bon.

Si les chefs devaient refuser d’entendre le troisième avertissement, deux options sont alors possibles: soit les hommes peuvent décider en conseil de déposer le ou les chefs  ou de les frapper à mort avec leurs massues de guerre. S’ils décident dans leur conseil de prendre la première option, le chef de guerre devra s’adresser aux chefs intéressés et leur dire: “Puisque vous, chefs des Cinq Nations, avez refusé de retourner dans le bon processus de la constitution, nous déclarons dès maintenant vos positions vacantes, nous vous retirons vos bois de cerf, symboles de votre chefferie et d’autres devront être choisis pour siéger à vos places, laissez donc place libre.”

Si les hommes en conseil devaient choisir la seconde option, le chef de guerre devra ordonner à ses hommes d’entrer dans le conseil et de prendre positions aux côtés des chefs errants, s’asseyant entre eux si possible. Lorsque ceci est fait, le chef de guerre tiendra alors à bout de bras le wampum noir et dira aux chefs errants: “Et bien maintenant, chefs des Cinq Nations, oyez ces derniers mots de vos hommes. Vous n’avez pas tenu compte des avertissements des femmes de vos familles, vous n’avez pas tenu compte des avertissements du conseil général des femmes et vous n’avez pas non plus tenu compte des avertissements des hommes de vos nations, qui tous insistaient pour que vous retourniez sur le chemin de l’action juste. Puisque vous êtes déterminé à resister et à ne pas rendre justice à votre peuple, il n’y a plus qu’une seule façon d’agir pour nous.” A ce moment, le chef de guerre laissera tomber le wampum noir et les hommes devront se lever d’un bond et battre à mort les chefs errants. Chaque chef errant peut se soumettre avant que le wampum noir ne soit lâché. Son exécution sera immédiatement suspendu.

Le Wampum Noir ici utilisé symbolise que le pouvoir d’exécuter est enterré mais qu’il peut encore être déterré par les hommes. Il est enterré, mais lorsque l’occasion se présente, ils peuvent le déterrer et en dériver leur pouvoir et leur autorité pour agir comme ici prescrit.

(Traduction Résistance 71 )

 

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L’entreprise coloniale du gouvernement du Canada, incorporée en 1982

 

Mohawk Nation News

 

14 octobre 2019

 

url de l’article:

http://mohawknationnews.com/blog/2019/10/14/corporation-of-govt-of-canada-inc-1982/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Tout comme les plantes et les animaux, les humains sont mis sur la terre pour laquelle ils sont faits. Onowaregeh, l’Ile de la Grande Tortue a été créée par kasatstensera kowa sa oiera, la grande puissance naturelle de l’univers qui a placé onkwehonweh, le peuple naturel véritable sur notre terre-mère d’un pôle à l’autre et d’un océan à l’autre.

Les villes coloniales mortelles sont les plantations et les quartiers pour esclaves de notre ennemi envahisseur. Ils sont venus ici sans aucune invitation pour y commettre le génocide et se goinfrer de notre terre et de nos ressources. Il semble qu’ils ne s’arrêteront jamais.

Rotikstenha, ceux qui ont vécu bien des phases de leur vie, ont essayé de nettoyer la dévastation délibérément causée par nos ennemis, parfois avec nos mains nues. La nouvelle génération fait reluire le chemin pour nous tous. Pour venir à terme avec la brutalité à laquelle nous faisons face, nous faisons la cérémonie des petites condoléances. Nous prenons un morceau du plus fin des cuirs pour essuyer nos yeux afin de voir clairement. Nous prenons une plume d’aigle et nous essuyons nos oreilles afin d’entendre et d’écouter tout ce qui se dit. Nous buvons l’eau la plus pure afin de nous rincer la gorge et de ne dire que de bonnes paroles. Puis nous nettoyons et purifions nos corps pour restaurer l’énergie de notre esprit.

Le 12 octobre, Justin Trudeau (NdT: le premier sinistre canadien) s’est tenu devant une audience portant un gilet pare-balles et entouré de barbouzes parce qu’il avait peur des gens. Il a montré qu’il travaillait pour les banquiers de la City de Londres et qu’il avait peur pour sa vie.

En 1970, le père de Justin, Pierre Trudeau, déclara la loi martiale contre le peuple de Montréal avec un évènement faux-drapeau appelé la “crise de FLQ”. En 1974, il retira à la Banque du Canada son droit d’imprimer la monnaie sans intérêt. Il donna ce rôle aux banquiers internationaux de la City de Londres avec le système de loyer de l’argent, d’intérêts sur l’argent créé et “prêté” à l’état. En 1975, le Canada enregistra son tout premier déficit de 180 miliards de dollars, juste pour imprimer la monnaie. Les banksters ne pourront jamais être payés. 

Cet argent est garanti exclusivement par l’extraction illégale par le Canada des terres et des ressources des peuples autochtones.

Le Canada est toujours une colonie (NdT: un “dominion” de la “couronne”/City de Londres) comme stipulé par le British North America Act (BNAA) de 1867, qui est une loi votée par le parlement britannique pour organiser la colonie outre-mer du Canada.

Le rôle principal de l’armée est de protéger la “trésorerie” dans chaque pays. En 1982, Pierre Trudeau s’en alla à la City de Londres pour dissoudre l’entreprise coloniale connue sous le nom de “Dominion of Canada” Inc. 1867. Il créa une nouvelle entreprise (coloniale) appelée le “gouvernement du Canada” Inc. 1982.

Pierre Trudeau ramena une copie du BNAA remis à jour et la “proclama” comme étant la constitution du peuple du Canada. Il ne prêta jamais serment et ne demanda jamais au peuple de la ratifier. Les citoyens n’ont aucun droit. Les banques possèdent les gens en délivrant des certificats de naissance. Capitus diminutio maxima. Tout nom en lettres capitales d’imprimerie signifie entreprise, corporation.

Comme une entreprise, pour le Gouvernement du Canada Inc., Le CEO de l’entreprise est le gouverneur général ; son président le premier ministre, le vice-président est le leader de l’opposition au pouvoir, le secrétaire trésorier est le ministre des finances. La mission est: continuer l’illusion de la liberté pour le peuple, qui paie constamment des impôts et autres taxes aux actionnaires sur le compte des dividendes sis à la City de Londres.

Tous les tribunaux de l’amirauté sont fondés sur la loi bancaire, commerciale. Tous les tribunaux aux Etats-Unis, au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande sont des tribunaux de l’amirauté britannique. Ils font la guerre à tous les pays qui ne leur permettent pas de contrôler leur système bancaire et leurs banques au travers de la loi de l’amirauté.

Toutes les corporations que sont les municipalités ont les banques comme trustees, qui sont les actionnaires de l’entreprise.

L’entreprise du gouvernement du Canada est la propriété des banquiers de la City de Londres. Quiconque vote dans ce système soutient de facto le génocide et le vol.

 

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Au Canada… et partout ailleurs !

 

Le piège électoral

 

Mohawk Nation News

 

17 octobre 2019

 

url de l’article original:

http://mohawknationnews.com/blog/2019/10/17/the-vote-trap/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Un grand nombre de ceux qui ont vécu pour la cause ne sont plus parmi nous: Clinton Rickard, Mad Bear Anderson, Louis Hall karonhiaktajeh, Peter Diome, Richard Oaks, Russell Means, Dennis Banks, kakwirakeron, Vernon Bellecourt, Anna Mae Aquash, bien des rotiskenraketeh sur les lignes de front, Harriet Boots, des femmes et des hommes qui se tinrent côte à côte, Sugar Montour, Mad Jap, Le General, Dick Hill, Kevin Stanger, Jakwadeh, Lasagna, Deskaheh, et tous ceux que je n’ai pas mentionnés, ce sont tous des héros.

Leur travail n’est pas achevé. Nous entendons toujours leurs voix bien que leurs corps soient maintenant poussière. Fermez les yeux. Ecoutez leurs voix. Leurs paroles ne mourront jamais.

On nous a toujours encouragé à vivre dans les villes afin de nous assimiler à la culture des colons.


Le système nerveux central de l’empire

Les banquiers possèdent toute la terre, l’air, l’eau et les citoyens de l’entreprise coloniale appelée “gouvernement du Canada”. Voter signifie être d’accord avec les politiques pour établir des coûts de vie toujours plus élevés, des standards de vie bas, une chute du taux de natalité, d’exterminer notre race, de subir toute sorte de maladies, d’avoir une espérance de vie en chute, la pauvreté, de vivre dans les rues barbares des quartiers pour esclaves, des entreprises criminelles, de voir nos familles vivre au tréfond de la société à cause de la couleur de notre peau et de voir l’extinction finale de notre culture.

La règle des 51% de majorité n’est ni la démocratie ni le consensus. C’est du corporatisme. Votre vote donne le feu vert à l’entreprise pour continuer ses crimes.

Nous essayons constamment de créer une attention au niveau international sur notre situation génocidaire. Nous ne pouvons pas faire revenir ceux qui ont travaillé si dur pour notre survie, nous ne pouvons pas non plus restaurer la santé de notre terre-mère juste par nous-mêmes. Ils sont toujours avec nous ne serait-ce que par les messages qu’ils nous ont laissés. Notre jeunesse essaie de nous délivrer de l’esclavage et de ce génocide final qui est attenté sur nous. Le cadre d’accord (Framework Agreement) va retirer l’intérêt original indien de l’Ile de la Grande Tortue, ainsi les banquiers pourront totalement contrôler toute notre terre.. Les titres émis par le bureau du cadastre n’enregistrera plus que “l’assertion de la couronne” qui est propriété et taxée par les banquiers. Ils espèrent que sous les 10 ans à venir, le désespoir nous force dans leurs villes. Nos communautés furent fabriquées par l’entreprise coloniale afin qu’elles ne puissent pas avoir d’économie viable, ainsi notre peuple sera à la dérive pour juste survivre.

Les riches vivront dans des forteresses, emmurés dans les campagnes afin d’échapper à la sale vie brutale qu’ils ont créée dans les villes et pour contrôler toute révolution en développement.

Les villes sont un système politiquement corrompu par construction. Elles sont planifiées pour la saisie du pouvoir et pour être gérées par l’armée. Le pouvoir de la ville est fondé sur la concentration de la manufacture et du commerce, pour vivre sur le dos des pauvres. Cela s’appelle l’extinction, l’assimilation, la réconciliation, la destruction des identités et du langage des peuples originels.

Les immigrants gravitent vers un gouvernement fasciste pour sortir du chaos qu’ils ont créé, ils se sauvent de leur pays.

Seuls la végétation, les animaux et les peuples originels demeureront sur l’Ile de la Grande Tortue. La poussée actuelle pour le français est parce qu’ils vont devoir retourner à la maison mère. Pour rester ici, ils doivent vivre selon Kaianerekowa, la voie originelle de cette terre et parler une langue native pour pouvoir communiquer avec notre mère.

Nous avons un droit de naissance ancestral à protéger, un nom natif, une terre, nos familles. En votant pour maintenir leur système entrepreneurial corporatiste, nous mettons notre destinée entre les mains de l’ennemi. Kaianerekowa, la Grande Loi de la Paix est contournée. Demeurer avec la vérité et la réalité est un défi.

En accord avec la loi de l’amirauté, lorsque le peuple indigène vote, il confirme son assimilation au système.

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Lectures complémentaires:

Nous_sommes_tous_des_colonisés (PDF)

Pierre_Clastres_De l’ethnocide

Pierre_Clastres_Echange-et-pouvoir-philosophie-de-la-chefferie-indienne

Paulo_Freire_La_pedagogie_des_opprimes

Aime_Cesaire_Discours_sur_le_colonialisme

Manifeste pour la Société des Sociétés

La_City_de_Londres_au_coeur_de_lempire

Comprendre-le-systeme-legal-de-loppression-coloniale-pour-mieux-le-demonter-avec-peter-derrico1

Comprendre-le-systeme-legal-doppression-coloniale-pour-mieux-le-demonter-avec-steven-newcomb1

Meurtre par décret le crime de génocide au Canada

Un_manifeste_indigène_taiaiake_alfred

kaianerekowa Grande Loi de la Paix

La Grande Loi du Changement (Taiaiake Alfred)

petit_precis_sur_la_societe_et_letat

si-vous-avez-oublie-le-nom-des-nuages-vous-avez-oublie-votre-chemin

Païens en terre promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverte

 

Résurgence politique = Terre + Culture ou la formule naturelle de désintoxication de l’idéologie coloniale…

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, colonialisme, démocratie participative, documentaire, guerres hégémoniques, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, philosophie, politique et lobbyisme, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , on 24 février 2016 by Résistance 71

“Une existence indigène ne peut pas se réaliser sans respecter toutes les facettes de la tradition: culture, spritualité et gouvernement. Les mystiques qui ignorent la politique et vivent leur identité seulement au travers de leurs arts sont tout aussi perdus que les matérialistes dont les vies sont dénuées de spiritualité.”
“Une raison qui fait que nous avons perdu notre voie est que le système de valeur matérialiste courant nous a aveuglé et nous empêche de voir la beauté subtile des systèmes indigènes fondés sur un profond respect de l’équilibre.”
~ Taiaiake Alfred ~

“Toute personne indigène comprend que nous sommes tous intrinsèquement parties d’un système qui n’est pas au-dessus ou en-dehors ou séparé du monde naturel et de sa loi naturelle ; nous faisons partie de la mosaïque de la vie… Il n’y a aucune honte dans la nature et de vivre par la loi naturelle, il n’y a que de la dignité.”
~ Russell Means ~

 

Conversation avec Taiaiake Alfred au festival Hay de Médelin en Colombie

Entretien avec Erika Valero le 28 Janvier 2016

 

url de l’article original:

http://taiaiake.net/2016/02/05/hay-festival-medellin-interview/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Note: Taiaiake Alfred (Ph.D) est professeur de science politique à l’université de Victoria en Colombie Britannique, Canada. Il est Mohawk, clan de l’Ours du territoire de Kanahwake.

 

Taiaiake Alfred sur Résistance 71

 

Comment décririez-vous votre communauté, les Mohawk ?

Je suis quelqu’un qui a grandi dans une réserve indienne, dans un environnement de terre perdue, de pollution et avec tous les problèmes sociaux qui vont avec. Mais en même temps, je viens d’une communauté qui est très fière et aime se battre pour la justice. J’en ai fait ma propre mission dans la vie que de me battre pour notre terre, pour la nettoyer et pour permettre à nos enfants d’être encore plus indigènes que nous de façon à ce que nous soyons de nouveau en équilibre avec le monde naturel.

Au Canada, nous sommes devenus très résistant au colonialisme, nous y avons gagné la réputation d’être une des nations qui recherche toujours la confrontaton, ce qui est vrai. Ils ont essayé de nous retirer notre terre et notre gouvernement.

Les Mohawks sont aussi connus à New York pour être ceux qui travaillent l’acier, qui construisent les grattes-ciel comme les tours jumelles du WTC et autres bâtiments très hauts. Mon père a fait cela, tous mes copains aussi. C’est ce que les gens pensent de nous à New York lorsque vous dites “Mohawk”…

Dans votre travail, vous parlez au sujet de la revitalisation de la jeunesse et de la culture, pouvez-nous nous expliquer ce concept ?

Mon travail consiste en l’observation de chaque nation et de trouver des opportunités pour qu’elle puisse maintenir une connexion avec leurs pratiques ; ou si ces pratiques culturelles sont perdues, nous essayons de trouver des façons pour ces gens de réapprendre des autres tribus. Le modèle de base est celui du “maître et de l’apprenti”, comme pratiqué avec les langues ou les arts. Beaucoup de nos jeunes sont perdus, à cause de la perte de la terre et des assauts racistes répétés sur notre culture. Ils sont natifs, autochtones, mais ils ne savent pas ce que cela veut vraiment dire. Ils ont perdu les connexions avec leurs traditions. Il y a beaucoup de frustration et de colère, donc il y a beaucoup de violence dans nos communautés aussi bien que des violences latérales et des abus de substances (alcool et drogues).

J’ai été très impliqué dans la politique dans ce qui fut appelé la reivindicación de la tierra (NdT: en espagnol dans le texte original, Alfred donne cet entretien en Colombie rappelons-le). Ceci impliqua le processus légal et politique pour récupérer nos terres. Ce fut mon travail lorsque j’ai commencé ce travail il y a plus de 10 ans. Lorsque je suis passé à la revitalisation culturelle, ce fut lorsque nous ramenions notre jeunesse à des pratiques culturelles et de langues sur la terre que nous avions récupérée.

Il y a 12 ans, j’ai commencé à travailler avec une communauté en particulier. Nous avons essayé de comprendre une nouvelle façon d’impliquer les jeunes et de les maintenir motivés, qu’ils aient un but et qu’ils soient fiers d’être indigènes. Il ne s’agit pas de retourner 100 ans ou plus en arrière, mais d’intégrer notre vécu dans la vie moderne, un nouvel équilibre. Cela fait deux ans maintenant et nous avons observé des changements extraordinaires chez ces jeunes et dans leurs familles.

Comment utilisez-vous le conte de tradition orale, la langue et l’art pour ramener les jeunes vers leurs traditions ?

Je fais pas mal de choses différentes, mais c’est toujours le même chemin. J’avais l’habitude d’écrire des choses plus académiques et plus politiques dans ce but, mais maintenant, j’écris plus créativement et narrativement.

Il y a pas mal de gens qui le font en utilisant la langue, mais pour nous c’est plus en parlant à des groupes et en communiquant à leur niveau, ce qu’ils n’ont pas l’habitude d’entendre. A l’école, ils étudient l’histoire et le leadership. C’est très politique. Mais lorsque je vais y faire des cours, je leur parle de la grande Terre, parce que je vis dessus. J’ai souffert ce qu’ils ont souffert. J’essaie de les convaincre que toutes les réponses que le gouvernement leur donne ne vont pas les aider. La seule chose qui va les aider à se sentir entier de nouveau est d’être dans une saine relation de respect avec leur territoire, leur terre, et respecter la vision de leurs ancêtres au sujet du fait d’être indigène.

Quelle est la vision ancestrale d’être indigène ?

C’est très simple. Juste d’être respectueux, durable et d’honorer la relation avec tous les autres éléments du monde naturel ; de ne pas mettre l’humain au-dessus de quoi que ce soit d’autre, de regarder cette relation comme une arme secrète inter-connectée. Les relations qui existent et maintiennent cet équilibre sont sacrées. Les humains sont en bonne santé lorsque l’environnement est en bonne santé, il en va de même pour les animaux. C’est très simple mais très profond dans le même temps.

Il est presque impossible d’avoir cette vision maintenant à cause du capitalisme. Ce système voit tout comme une commodité, une marchandise, ceci inclut les personnes. Il est très difficile d’avoir une vision de respect des uns des autres dans ce contexte. Donc, nous créons ces espaces non-capitalistes où les gens peuvent expérimenter ce que cela veut vraiment dire d’être une personne indigène.

Comment décririez-vous votre travail en tant qu’éducateur ?

Mon travail à l’université de Victoria en Colombie Britannique est d’enseigner le leadership indigène. J’éduque, je forme des leaders au niveau de la maîtrise et du doctorat, ainsi ils peuvent retourner dans leurs communautés avec une connaissance et un baguage culturel. Ces leaders sont déjà dans les deux mondes (indigène et colonial), mais nous sentons qu’ils doivent être responsables de la tradition indigène et non pas d’une autre idée de progrès ou du capitalisme. La plupart des autochtones au Canada sont victimes de la ségrégation, un peu de la même façon que les indigènes d’ici en Colombie. Il n’y a rien pour eux. Ils sont isolés dans des zones climatiques dures et froides ; ils ont le plus souvent été expulsés et relocalisés des bonnes terres (ancestrales) vers des terres marginales de façon à ce que d’autres personnes prennent possession et tirent avantages des resseources naturelles. C’est çà le colonialisme.

Au Canada, l’option donnée à ces gens est de quitter leurs terres et d’aller à l’école, à l’université. Pour moi, c’est une destruction de leur identité nationale et même avec cette option, ils n’y arrivent pas. Ils doivent en plus aller dans la bonne université. Il y a pas mal d’écoles donc nous essayons de nous occuper de leur éducation politique de façon à ce qu’ils puissent tirer le meilleur parti des deux mondes.

Pensez-vous qu’il soit possible de vivre entre deux cultures et d’avoir une vision indigène de la vie dans votre système économique et social actuel ?

C’est très difficile, vous devez faire des sacrifices et vous impliquer. Vous ne pouvez juste pas avoir une vie normale et vous attendre à en avoir le bénéfice. Vous devez sacrifier quelque part du confort et des récomprenses matérielles qui viennent en participant à ce système afin de maintenir cette connexion. C’est du temps et de l’argent, mais c’est possible.

Quand je vais à la chasse, j’emmène parfois des gamins, mes gamins ou d’autres personnes pour maintenir la connexion. Cela coûte de l’argent mais cela vaut le coup parce que vous pouvez avoir une toute autre relation avec ce que vous mangez, avec ce que vous cuisinez et avec la conservation de la viande. On a juste besoin de tirer un élan (orignal) et on a de la viande pour un an pour toute la famille. Nous utilisons des fusils et des munitions qui ne font pas souffrir l’animal. Il y a plusieurs façons de conserver la viande, maintenant nous la congelons essentiellement.