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Analyse de la pathologie psychique sioniste par une psychiatre et psychothérapeute de Jérusalem

Posted in actualité, altermondialisme, colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, militantisme alternatif, pédagogie libération, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , on 19 novembre 2017 by Résistance 71

« Israël et ses lobbies ont publiquement focalisé sur la shoah nucléaire à venir. Cette obsession pathologique est étrange considérant le fait que le Hezbollah a vaincu la ‘puissante’ FDI au Liban (NdT: en 33 jours en 2006) avec seulement de l’armement léger et des tactiques de terrain intelligentes. Il a aussi réussi à paniquer la société israélienne avec rien d’autre que des roquettes de moyenne-portée Katioucha. En fait, les ennemis d’Israël n’ont aucun besoin d’atomiser le pays, tout ce qu’ils ont à faire est d’envoyer un message aux juifs du monde disant qu’Israël est tout ce que vous voulez sauf un havre de paix et un abri. En fait, la résistance arabe et islamique n’est que cela: un message métaphysique plutôt qu’un appel au judéocide… Le traitement des Palestiniens est un exemple dévastateur de ce que disait Otto Weininger: ‘Nous haïssons chez les autres ce que nous n’aimons pas dans ce que nous sommes.’ Plus les Palestiniens  sont sans défenses et sans espoir et plus les Israéliens sont vicieux et méchants et pourtant, plus l’Israélien devient méchant et plus il ou elle est horrifié par la ‘terreur.’ En réalité, les Israéliens sont en fait horrifiés par leur propre cruauté. »
~ Gilad Atzmon, 2011 ~

 

La culpabilité de ceux qui haïssent et l’innocence de ceux qui ont peur

 

Samah Jabr*

 

17 novembre 2017

 

url de l’article en français:

http://chroniquepalestine.com/culpabilite-ceux-qui-haissent-innocence-ceux-qui-ont-peur/ 

 

Dans les nombreuses discussions publiques auxquelles j’ai participé avec des Occidentaux au sujet de la violation des droits des Palestiniens, une question est toujours posée : « Qu’en est-il de la peur des Israéliens ? »

De même, combien de fois avons-nous entendu des médias occidentaux, et même le président des États-Unis, parler de « haine palestinienne » ? Ces mots considèrent comme allant de soi la culpabilité de ceux qui sont dans la haine et l’innocence de ceux qui ont peur. Mais en réalité, nous ne pouvons comprendre ces préoccupations à propos des craintes des Israéliens sans une analyse préalable des accusations de haine palestinienne.

L’un des problèmes que pose cette dichotomie est la présomption d’un état fixe et statique, comme si les peurs des Israéliens et la haine des Palestiniens étaient des traits permanents, innés et ne variant pas selon les membres des deux groupes. Présupposer des caractéristiques éternelles et unanimes permet de maintenir la relation oppressive entre l’occupant et l’occupé, et d’entraver tout changement politique. Pour trouver un moyen de s’extraire de ce présupposé, cet essentialisme doit être contextualisé et déconstruit.

Commençons par clarifier la disproportion des craintes des Israéliens au regard des dommages réels que les Palestiniens leur infligent. Israël dispose depuis longtemps de l’une des armées les plus puissantes au monde. Il donne en outre des « leçons de sécurité » à d’autres pays et leur fournit des armes qui leur servent à opprimer les autres. Et pour favoriser son occupation violente et réprimer la résistance naturelle et instinctive des natifs de Palestine, Israël a enfermé les Palestiniens désarmés entre des murs et a délégué à certains Palestiniens le rôle d’imposer ordre et silence dans ces cages. Grâce à des stratégies durables et sophistiquées destinées à détruire l’identité collective palestinienne, Israël a fait infiltrer tous les quartiers palestiniens par des espions et des collaborateurs. Dans chacune des confrontations, le nombre de victimes palestiniennes est cent fois plus élevé que le nombre de victimes israéliennes. Des milliers de Palestiniens se trouvent dans des prisons israéliennes, et non pas l’inverse. Des milliers de maisons palestiniennes, et non pas israéliennes, ont été démolies par des bulldozers. Et pourtant, ce sont les Palestiniens désarmés et apatrides qui sont invités à se montrer prévenants vis-à-vis des peurs israéliennes !

À la lumière de ces faits, il est injuste et insultant que la question des « craintes des Israéliens » puisse être posée à un Palestinien, dans la mesure où la question elle-même révèle un déni profond du long historique de la violence israélienne. Le plaidoyer pour l’empathie et la compréhension, lorsqu’il est adressé à la victime même de l’occupation israélienne, est simplement absurde. Il est pourtant attendu des Palestiniens qu’ils fassent preuve de compréhension et apportent leur réconfort face à ces peurs. Le fait de s’y refuser est considéré comme une preuve supplémentaire de la haine palestinienne, ce qui viendrait confirmer que les Israéliens ont raison de les craindre.

Je comprends fort bien les peurs d’origine traumatique causées par l’histoire des Juifs européens au cours du siècle dernier. Mais pourquoi devrais-je, moi Palestinienne, être appelée à apaiser ces peurs passées alors que je suis quotidiennement confrontée au présent traumatisant de la Palestine occupée ? Comment éprouver une grande empathie pour cette tragédie historique européenne alors que les menaces israéliennes sur mon existence et ma sécurité sollicitent continuellement mon attention la plus urgente ?

La peur des Israéliens n’est pas simplement l’innocent héritage d’un passé traumatique ; c’est un instrument politique suspect, une manipulation abjecte justifiant le traitement cruel des Palestiniens. L’invocation des peurs israéliennes fait taire les protestations, qui insistent sur le fait que l’ensemble des Israéliens est impliqué dans l’occupation, indépendamment d’éventuelles hésitations individuelles à ce sujet. Et pire encore, il va de soi qu’une telle peur instrumentalisée ne peut être apaisée tant que les Palestiniens n’auront pas complètement disparu.

Le prétexte de la peur offre une excuse pour le crime et absout de leur responsabilité les criminels « effrayés », en attribuant faussement la responsabilité du crime aux victimes « effrayantes ». N’est-ce pas ce qui est impliqué par la mal nommée « islamophobie » ? Pourquoi les préjugés et les crimes dirigés contre les juifs sont-ils qualifiés d’antisémitisme, alors que les préjugés et les crimes contre les musulmans – dont beaucoup sont également des sémites – ne sont pas qualifiés de crimes et de haine antimusulmans ? On y préfère le terme minimisant d’« islamophobie », qui sous-entend que la haine, le racisme et le passage à l’acte criminel de l’agresseur sont justifiés parce qu’il souffrirait d’anxiété et de peurs irrationnelles.

Pour être juste, un certain degré de peur de la part des Israéliens n’est pas sans raison : la crainte qu’une petite partie de leur violence puisse se retourner contre eux les hante. Cette crainte prend rarement la forme de fusées ou de bombardements, mais plutôt celle d’un jeune Palestinien essayant de punir Israël en lançant une pierre ou en poursuivant un soldat israélien avec un tournevis. Et de tels événements se produisent parce que les Nations unies et les dirigeants palestiniens se montrent incapables de tenir les Israéliens pour responsables de leurs crimes.

Attribuer un sentiment de peur aux Israéliens favorise une identification et une empathie à leur égard, tandis qu’attribuer le caractère dégradant de la haine aux Palestiniens engendre répulsion et aversion à leur encontre.

Il existe une haine de l’État d’Israël parmi les Palestiniens, mais cette haine n’excède pas la haine inévitable que tout groupe opprimé et colonisé ressent à l’égard du collectif qui perpètre contre lui des crimes sans fin. Les Palestiniens ne détestent pas les Israéliens en tant que juifs, mais comme participants au système responsable de leur oppression politique. Les Palestiniens ne sont pas nés avec de la haine ; la haine se développe comme une réaction appropriée à l’ensemble des expériences odieuses qui caractérisent la vie sous occupation. Le peuple de Palestine n’est pas connu pour son antisémitisme ; il a accueilli les pèlerins d’Afrique comme les réfugiés d’Arménie. Avant l’occupation, de nombreux Palestiniens musulmans et chrétiens étaient mariés à des juifs vivant en Palestine. Mais, comme toute nation, les Palestiniens exècrent le vol de leur terre, les souffrances et les humiliations que l’occupation leur inflige. C’est une haine légitime, qui distingue ce qui blesse de ce qui protège, et encourage la résistance à l’oppression plutôt que la soumission au désespoir.

S’attendre que les Palestiniens soient exempts de haine ou de sentiments négatifs à l’égard d’Israël, c’est comme s’attendre à ce qu’une femme violée ait de l’empathie pour son violeur. Ce serait un exemple du syndrome de Stockholm – au mieux une dissociation du Moi –, psychologiquement plus dangereux encore que la haine elle-même. Ce syndrome entraînerait finalement une intériorisation de cette haine, qui s’exprimerait alors de manière destructrice au sein de la communauté opprimée.

Ce qu’Israël craint réellement, c’est sa propre « ombre » obscure, c’est sa violence et sa haine immenses, non assumées et projetées sur les Palestiniens.

Ce n’était pas la peur mais la haine qui a permis à Israël de commettre des massacres pour évacuer brutalement les villes et villages de Palestine, et qui motive les soldats à tuer des prisonniers menottés ou des blessés inconscients. C’est la haine qui incite les colons à brûler vifs des Palestiniens et à déraciner les vieux arbres de Palestine. C’est bien un discours de haine que profèrent les soldats israéliens qui traitent les Palestiniens de « bêtes à deux pattes », de « cafards drogués » et de « crocodiles réclamant toujours plus de chair ». C’est un discours de haine qui non seulement encourage les actes haineux commis au nom de l’occupation, mais légitime aussi le nettoyage ethnique. Car n’est-ce pas là le traitement que l’on se doit de réserver aux cafards ?

Plutôt que de critiquer les Palestiniens pour leur haine et d’excuser les Israéliens pour leur peur, le plus constructif serait d’aider Israël à distinguer la réalité du fantasme. Cela impliquerait d’admettre la haine et la cupidité d’Israël, et de reconnaître que la fin de son odieuse occupation constitue le seul recours contre ses peurs.

* Samah Jabr est psychiatre et psychothérapeute à Jérusalem. Elle milite pour le bien-être de sa communauté, allant au-delà des problèmes de santé mentale. Elle écrit régulièrement sur la santé mentale en Palestine occupée.

L’état colonial et d’apartheid d’israël arrête et emprisonne de plus en plus d’enfants palestiniens…

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Israël interpelle et détient régulièrement des enfants palestiniens

 

Press TV

 

4 decembre 2014

 

url de l’article original:

http://www.presstv.ir/detail/2014/12/04/388665/more-palestinian-kids-in-israeli-jails/

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Le régime israélien met quotidiennement en état d’arrestation des enfants palestiniens dans une tentative d’intimider les familles sous occupation, rapporte Press TV.

“Environ 1200 Palestiniens ont été arrêtés, la plupart étant des enfants. Beaucoup ont été attaqués et molestés durant leur arrestation”, a dit un activiste mercredi.

Il a aussi dit que Tel Aviv ne respectait pas la loi israélienne ce faisant.

“Même les méthodes d’arrestation font face à de sévères critiques à tous les niveaux, y compris au niveau de la loi israélienne qui dicte qu’il est interdit d’arrêter des enfants seuls ou de les interroger seuls. Il est aussi interdit d’arrêter des enfants la nuit. Toutes ces procédures existent aujourd’hui au grand jour afin de terroriser les familles et les enfants.”

Parmi les enfants arrêtés récemment, il y avait un jeune garçon qui avait été envoyé par sa mère chercher du lait lorsqu’il a été arrêté par les forces israéliennes pendant des échauffourées dans Jérusalem-Est. Il a été battu dans la rue et blessé par balle à la jambe.

“Il était paralysé de peur. Je l’ai entendu hurler tout le temps que les Israéliens le frappaient,” a dit sa mère.

Résistance palestinienne et le parallèle justifié ghetto de Varsovie… ghetto de Gaza…

Posted in actualité, colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , on 25 juillet 2014 by Résistance 71

Gaza et le ghetto de Varsovie

Des communautés civiles terrorisées par l’occupant

 

Melvin Goodman

 

25 juillet 2014

 

url de l’article en français:

http://www.info-palestine.eu/spip.php?article14757

 

Le ghetto de Varsovie était le plus grand de tous les ghettos juifs dans l’Europe sous occupation nazie pendant la Deuxième Guerre Mondiale. 
La bande de Gaza est le plus grand ghetto au Moyen-Orient et il figure parmi les parties les plus densément peuplées au monde.

Les Allemands ont fermé le ghetto au monde extérieur en 1940. 
Israël s’est désengagé de Gaza en 2005, mais y maintient le contrôle exclusif de l’espace aérien et des eaux territoriales. Il contrôle les mouvements de population et de marchandises dans ou hors de Gaza. Par conséquent, l’Union Européenne et Human Rights Watch ainsi que les agences des Nations Unies considèrent que Gaza reste sous occupation israélienne.

Le chômage a été un problème majeur dans le Ghetto de Varsovie et plus de 100.000 résidents du Ghetto sont morts de maladie ou de faim et de privations. 
Le blocus israélien et égyptien de Gaza a dévasté l’économie et causé une pénurie de médicaments et d’équipements médicaux de base.

En 2010, le Premier Ministre britannique David Cameron a dit que « les biens humanitaires et les personnes doivent circuler dans les deux directions. On ne peut pas et on ne doit pas permettre que Gaza reste un camp de prisonniers ».

Il va de soi que les comparaisons ne sont jamais tout à fait concluantes. Parmi les habitants du Ghetto, le nombre de morts résultant de déportations vers des camps de concentration et la destruction du Ghetto ont fait plus de 300.000 victimes. Le Ghetto lui-même avait été entièrement rasé pendant le soulèvement de 1943, quand les Allemands ont brûlé et fait sauter les bâtiments du Ghetto, bloc après bloc, raflant ou tuant tous les rescapés qu’ils ont pu attraper.

Malgré tout, les attaques israéliennes incessantes et compulsivement répétitives de la dernière décennie suggèrent que les Israéliens font payer à d’innocents Palestiniens la sauvagerie des nazis il y a 70 ans.

Les crimes d’Israël contre les Palestiniens, en fait, ont commencé dès 1948 avec la Nakba, le désastre, quand des centaines de milliers de Palestiniens ont été chassés de chez eux au cours de la guerre israélo-arabe. Les Palestiniens sont donc les seuls réfugiés au monde qui ont reçu un statut héréditaire de réfugiés.

Le massacre israélien de Chejaya, avec ces enfants palestiniens porteurs de drapeaux blancs courant pour leur vie devant les tanks et l’artillerie des Israéliens, rappelle le massacre de Varsovie.

Selon un médecin norvégien qui tente d’offrir une assistance médicale à Gaza : « L’impunité israélienne est un important problème médical. Chaque enfant et adulte tué, et toutes les blessures, toutes les amputations sont évitables à 100 %. Ceci est un désastre créé par l’homme, planifié cyniquement et exécuté brutalement par le gouvernement d’Israël ».

Benjamin Netanyahou : de la rage au carnage

Il y a deux facteurs irréfutables qui ressortent de tout examen de la crise à Gaza : l’intransigeance persistante du Premier Ministre Benjamin Netanyahou, et la volonté israélienne de ne pas rechercher une solution diplomatique et politique à la tragédie palestinienne.

Dans le sillage d’une longue tradition des politiciens israéliens, Netanyahou est en faveur de l’humiliation totale du peuple palestinien. Il est également disposé à humilier la seule nation dans le monde qui accepte de soutenir les Israéliens par une assistance militaire et économique – les Etats-Unis. Netanyahou a ignoré les appels des Etats-Unis à cesser la construction illégale de colonies en territoires occupés, et Israël va jusqu’à annoncer le calendrier des nouvelles implantations en présence de hautes autorités étatsuniennes en Israël, notamment le Vice-Président Joe Biden.

Netanyahou s’est toujours opposé au prétendu processus de paix et il s’attribue le mérite particulier d’avoir détruit le processus d’Oslo. En 1997, au cours de son premier mandat de leader israélien, il a insisté pour ne poursuivre les pourparlers que moyennant l’ajout d’une clause disant qu’Israël n’aurait pas à se retirer de « sites militaires » indéfinis. Selon Gideon Levy, un Israélien qui a publié « La Punition de Gaza » [non traduit en français], Netanyahou a été enregistré en train de se vanter : »Pourquoi c’est important ? Parce qu’à partir de ce moment-là j’ai stoppé les Accords d’Oslo ».

L’ancien Ministre des Affaires Etrangères Abba Eban a dit un jour que les Palestiniens « ne manquent jamais une occasion de manquer une occasion ». Maintenant on peut en dire autant des Israéliens. Le Premier Ministre Benjamin Netanyahou a mis dans l’embarras de façon répétée le Président palestinien Mahmoud Abbas qui se consacre à résoudre pacifiquement la crise. Le Président Abbas a offert à Netanyahou une occasion de plus en avril dernier, quand il a créé un gouvernement palestinien de « consensus national » avec le Hamas.

L’Autorité Palestinienne et le Président Abbas ont posé les conditions pour le nouveau gouvernement, incluant un engagement palestinien de non violence, l’adhésion aux accords passés et même la reconnaissance d’Israël. Ces conditions étaient conçues non seulement pour plaire à Israël mais pour rencontrer les exigences des Etats-Unis et de ses alliés européens.

Selon Nathan Thrall, un analyste confirmé à l’International Crisis Group couvrant Gaza, Israël, la Jordanie et la Cisjordanie, Israël s’est opposé à la reconnaissance étatsunienne du nouveau gouvernement et a cherché à isoler les Palestiniens au niveau international.

Netanyahou utilise à présent une force militaire écrasante pour terroriser une communauté civile afin de revenir au statu quo antérieur qui restreint à Gaza l’électricité, l’oblige à envoyer les eaux usées dans la mer, s’assure que l’eau reste imbuvable et organise la pénurie de carburant qui contraint les usines d’épuration à fermer. Bref, il assure la perpétuation du désespoir parmi ceux qui sont obligés de vivre dans ces conditions. Un tel désespoir conduirait tout être humain à croire que la résistance violente est le seul recours qui lui reste.

Peut-être la comparaison avec le Ghetto de Varsovie n’est-elle pas complètement tirée par les cheveux, après tout.

Consulter également :

Je suis juif, et aujourd’hui j’ai honte – 13 janvier 2009

 

Melvin A. Goodman est un ancien cryptographe et analyste de la CIA, professeur en Sécurité Nationale et membre du think tank « Center for International Policy ». Il est l’auteur notamment de « National Insecurity : The Cost of American Militarism » (City Lights Publishers, 2013).

Colonialisme, sionisme, Israël ou la perpétuation de l’état psychopathe…

Posted in actualité, colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, philosophie, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , on 24 juillet 2014 by Résistance 71

Nous avons à maintes reprises qualifié le pays du goulag levant (ex-USA), son satellite israélien (de fait creation de la City de Londres et des Rothschild) et toute leur clique sioniste dirigeante de psychopathes et de sociopathes… Le toujours excellent Georges Stanéchy quant a lui `en a fait un article jubilatoire, que nous reproduisons ci-dessous.

L’anthropologue politique français Robert Jaulin disait ceci en 1970: “Si le génocide définit l’extermination physique d’un groupe humain, l’ethnocide en décrit son extermination culturelle et cette extermination culturelle est souvent le fait d’une seule civilisation qui extermine toutes les autres: la civilisation occidentale.” L’État psychopathe moderne en est simplement son instrument.

~ Résistance 71 ~

 

 

L’état psychopathe

 

 

Georges Stanéchy

 

 

21 juillet 2014

 

 

url de l’article original:

http://stanechy.over-blog.com/2014/07/l-etat-psychopathe.html

 

 

« Deux doctrines, deux systèmes se disputent aujourd’hui l’empire du monde, la doctrine de la liberté et la doctrine de l’absolutisme ; le système qui donne à la société le droit pour fondement et celui qui la livre à la force brutale. »
Lamennais

Nous devons « déclarer la guerre au peuple Palestinien dans son intégralité, y compris les vieux et les femmes, leurs villes et leurs villages, leurs biens et leurs infrastructures. » (1)

« Ce sont tous des combattants ennemis, et leur sang doit être sur leur tête. A présent, on doit y inclure les mères de ceux qui sont morts, qui les envoient en enfer avec des fleurs et des embrassades.
Elles doivent connaître le même sort que leurs fils, rien ne peut être plus juste.
Elles doivent être éliminées, tout comme leurs habitations dans lesquelles elles élèvent les serpents.
Sinon, ce seront d’autres petits serpents qui y seront élevés. »  (2)

Ces déclarations d’une personnalité politique israélienne, appelant au génocide du Peuple Palestinien, n’ont pas de quoi surprendre, même si elles choquent toujours autant par leur degré d’hallucinante barbarie. Tellement elles sont fréquentes, dans la banalisation de l’horreur.

Evidemment, nos « milieux de la désinformation » ont méticuleusement veillé à ne pas répercuter l’information. De nombreux médias étrangers, heureusement, ont eu le courage de la diffuser, sans en masquer l’inhumaine sauvagerie. (3)

Cet appel au génocide et au meurtre des « Mères  Palestiniennes » a, en effet, été relevé, le 7 juillet dernier, sur la page Facebook d’un parlementaire israélien.

Plus effrayant par sa symbolique, l’auteur, 38 ans, ingénieur informatique, membre du parti « HaBavit Ha Yehdi », parlementaire de la Knesset, est : une « femme ».

Encore plus atterrant, « mère » de deux enfants :
Ayelet Shaked

Comment une « éducation », une « modernité », une « rationalité », peuvent-elles produire de tels monstres de fanatisme et de cruauté ?…  Au XXI° siècle ?…

Monstruosité imbibant, structurant, cette mentalité coloniale férocement incarnée par ces israéliens venant, avec leurs fauteuils et glacières, prendre l’apéritif sur les collines surplombant le camp de concentration de Gaza. Applaudissant et criant de joie à chaque missile ou passage d’avions l’écrasant sous les bombes. (4)

La journaliste américaine de CNN, Diana Magnay, venue faire un  reportage à partir de la colline de Sderot en a été révoltée d’indignation. Son témoignage a fait le tour du monde via Youtube. Ainsi que son tweet, où elle traite ces « jouisseurs » de l’horreur de « scum ». Qu’on peut traduire par « racaille », certains ont traduit par « ordures ».

Naturellement, sa direction l’a obligée à retirer son tweet (5) et immédiatement mutée à Moscou. Opération « cosmétique » de transition, avant son probable licenciement… (6)

Saluons son courage, si rare dans la profession !

Encore plus rare chez nos nomenklaturas dans nos pays occidentaux, en France tout particulièrement… Tout en y étant habitués, il est à chaque fois stupéfiant de voir notre caste politique, tous partis confondus, au gouvernement ou dans « l’opposition », soutenir dans la Bonne Conscience, pareils comportements : appels au meurtre, au massacre, à la dévastation, au génocide.

Comment notre pays en arrive-t-il à s’associer à pareilles entreprises, à mépriser à ce point La Dignité Humaine ?…

Normal… Notre « inconscient collectif », dira-t-on, est formaté depuis des siècles dans le mépris de « l’Autre » : le plus faible que soi sur le plan militaire, qu’on exploite et qu’on massacre s’il résiste. Dans le mépris, l’arrogance de la « race supérieure ». Depuis les Croisades, les Grandes Conquêtes coloniales, appelées pudiquement dans nos livres d’histoire : les « Grandes Découvertes ».

Tout comme nos partenaires occidentaux qui ont eu des « empires » coloniaux : Espagne, Grande-Bretagne, Pays-Bas, Portugal, Italie, Allemagne, etc. Ex-possessions coloniales qu’ils régentent encore, pour la plupart, via des accords économiques, militaires, derrière la façade d’une indépendance politique guignolesque.

Facteur aggravant, pour la France, dans ce formatage : la Guerre d’indépendance de l’Algérie, avec le fanatisme de « l’Algérie française », architecturé dans son atrocité par sa milice armée : l’OAS. Ces colons hyperviolents souhaitaient, rappelons-le, une Algérie qui soit « française ».

En clair, que le pays appartienne aux colons (meilleures terres, zones de pêche, exploitations forestières, transports, commerce extérieur et intérieur, pétrole, gaz, etc.) et que les « indigènes », comme ils les appelaient alors, n’aient ni la nationalité française, encore moins le droit de vote. Ce qui les empêchait, évidemment, d’avoir accès aux postes de responsabilité, dans la fonction publique ou l’enseignement, aux professions libérales et même à l’exploitation de concessions (automobiles, etc.).

Sauf les « indigènes juifs » qui bénéficiaient automatiquement de la naturalisation française en vertu de l’application de la loi Crémieux de 1870.

Phénomène à étudier (mais qui ne le sera pas avant longtemps…) par nos sociologues ou politologues, la quasi-totalité de notre nomenklatura actuelle, caste politique navigant entre différents gouvernements et médias notamment, est issue de familles ayant vécu dans les « anciennes colonies » et participé de ce fait, de près ou de loin, à l’exploitation coloniale. La majorité en Afrique du nord.

Ce formatage colonial fondé sur un obscurantisme viscéral mais structurant pour la justification de toute prédation, racisme anti-arabe et analphabétisme islamophobe dans le cas du Maghreb et du Moyen-Orient (en Nouvelle-Calédonie ce sera le « Canaque anthropophage », etc.), trouve naturellement, souvent par filiation ou réseau familial, son exutoire, ou sa revanche, dans le soutien aveugle à l’extrémisme sioniste.

Ainsi le président de la république française, François Hollande, dont le père (Georges Gustave Hollande) fut un hiérarque de l’OAS, au lieu de promouvoir une politique, une diplomatie, fondées sur une ambition, une volonté, de pondération, de respect du droit international (Conventions de Genève pour la protection des populations civiles, résolutions de l’ONU imposant le respect des biens et personnes de la Nation Palestinienne non appliquées à ce jour) et d’appel à la paix, adopte une position partisane, choisissant publiquement « son camp », en exprimant « la solidarité de la France avec Israël ».

Devenant la risée du reste de la planète, provoquant la pitié à l’égard de notre pays devant son abaissement, sa soumission, sa complicité, face à des crimes de guerre inadmissibles. (7)

Le caricaturiste Brésilien Carlos Latuff met lucidement en scène cette servilité en portraiturant Hollande en uniforme de garde-frontière israélien avec, derrière lui, une pancarte « Bienvenue en France » sous les couleurs du drapeau israélien.

Oui, la France réduite à une « colonie » sioniste.

Car comment peut-on laisser martyriser une Nation sans que la France ou la mythique « Communauté Internationale », habituellement si vibrionnantes dès qu’il s’agit « d’ingérence humanitaire », n’exigent de l’ONU une « force d’interposition internationale » pour soustraire les populations civiles à l’arbitraire des sanguinaires colons sionistes ?…

Une certitude…

Ces appels au génocide, ces actes de barbarie, scient la branche sur laquelle l’idéologie sioniste est installée à califourchon, se croyant éternelle. Dans l’aveuglement de son triomphe provisoire, protégée, encouragée par l’OTAN, ses armes et sa propagande. (8)

Le sionisme ne pourra jamais durer, s’intégrer en Palestine et dans la région, par la violence, la spoliation et la destruction. Ses délires de domination absolue ne seront jamais acceptés même si, pour le moment, ils sont subis. Histoire et Humanité dans leur évolution actuelle ne peuvent s’accommoder d’un tel niveau d’atrocité, de cruauté, de férocité. L’esclavage est un concept dépassé… (9)

Souvenons-nous des Royaumes Latins d’Orient constitués, implantés, imposés, au cours des Croisades, dont le plus puissant : le Royaume de Jérusalem. Pour « sauver le tombeau du Christ »… Se délitant au fil du temps, et des intérêts fluctuants de leurs propres sponsors.

Mais, nous martèle la propagande, il s’agit de la « seule démocratie de la région » !…

Sans rire… Rassembler 100 fous furieux, fanatiques, paranoïaques, dans une salle pour élire leur leader, ils éliront le pire d’entre eux. Est-ce cela, un « Etat démocratique » ?…

Dans la typologie des Etats dangereux, figure en tête de liste : « l’Etat Voyou« .

En niveau de dangerosité, hors catégorie, il est dépassé par :
 »l’Etat Psychopathe« .

 

 

 

1.http://en.wikipedia.org/wiki/Ayelet_Shaked

2.  Daily Sabah, “Mothers of All Palestinians Should Also Be Killed” – Says Israeli Politician, [Les Mères de Tous les Palestiniens Devraient Etre Aussi Tuées – Déclare une Personnalité Politique Israélienne], 14 juillet 2014,
http://www.dailysabah.com/mideast/2014/07/14/mothers-of-all-palestinians-should-also-be-killed-says-israeli-politician
Citation :
“They are all enemy combatants, and their blood shall be on all their heads. Now this also includes the mothers of the martyrs, who send them to hell with flowers and kisses. They should follow their sons, nothing would be more just. They should go, as should the physical homes in which they raised the snakes. Otherwise, more little snakes will be raised there. »

3.  Exemple : Daily Sabah, Op. Cit.

4.  Mathieu Dejean, Pourquoi des Israéliens acclament depuis les collines de Sderot les roquettes qui tombent sur Gaza, Slates, 18 juillet 2014,
http://www.slate.fr/story/90043/israeliens-acclament-rockets-gaza#xtor=RSS-2

5.  Il peut être retrouvé en suivant le lien :
http://www.mediaite.com/tv/cnn-reporter-deletes-tweet-calling-israelis-cheering-missile-strikes-scum/

6.  Gaza : Une journaliste de CNN mutée après avoir traité des israéliens « d’ordures », PureMedias, 20 juillet 2014
http://www.ozap.com/actu/gaza-une-journaliste-de-cnn-mutee-apres-avoir-traite-des-israeliens-d-ordures/454364

7. Jim W. Dean, Fake Democracies Backing Israeli Terror [Les Démocraties Bidons qui Soutiennent la Terreur Israélienne], Press TV, 18 juillet 2014,
http://www.presstv.ir/detail/2014/07/18/371749/fake-democracies-backing-israeli-terror/

8.  Voir, en ce moment, le colossal travail de propagande et « d’action psychologique » pour discréditer toutes les manifestations de solidarité avec Gaza : amalgames systématiques avec l’antisémitisme ou la « judéophobie », désordres et vandalismes par des agents provocateurs et « mercenaires-casseurs », etc.

9.  Francis A. Boyle, Gaza Genocide and Criminal Rogue Israel, Press TV, 11 juillet 2014,
http://www.presstv.ir/detail/2014/07/11/370869/gaza-genocide-and-criminal-rogue-israel/