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Les chiens de l’empire: pour en finir avec les Al-Saoud…

Posted in actualité, colonialisme, France et colonialisme, guerre iran, guerre Libye, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, N.O.M, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, police politique et totalitarisme, politique et lobbyisme, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , on 16 janvier 2016 by Résistance 71

Pour en finir aussi avec nos États criminels soutenant ces monarchies rétrogrades et sanguinaires du Golfe, avec nos politiciens corrompus, vendus, achetés, puis jetés après emploi, avec l’asservissement forcé du peuple français aux diktats des émirats du Golfe par le truchement d’investissements de ces derniers dans les campagnes politiques et les entreprises du CAC40. Pour en finir avec l’impérialisme occidental qui met en place et utilise les pires dictateurs pour maintenir son emprise et hégémonie mondiale.

— Résistance 71 —

 

Régime saoudien ou la kleptocratie en décomposition

 

Georges Stanechy

 

14 janvier 2016

 

url de l’article original:

http://stanechy.over-blog.com/2016/01/regime-saoudien-kleptocratie-en-decomposition.html

 

A coups de sabre, dans la même journée, les bourreaux du régime saoudien ont tranché la tête de 47 condamnés à mort.

Pourquoi s’en offusquer ?… Pratique favorite de notre allié et ami, dira-t-on.

C’est ainsi que personne ne s’en est ému sous nos latitudes. Même pas nos zélés barytons et cantatrices des Droits de l’Homme. Laissant les protestations aux habitants de la région qui se sentiraient concernés…

Protestations et agitations n’ont pas manqué. Aussi bruyantes que violentes. Sur fond de gesticulations et ruptures diplomatiques musclées. Jusqu’à incendier ou bombarder des ambassades : saoudienne à Téhéran, iranienne à Sanaa au Yémen, etc. (2)

Nous savons que nos « démocraties » soutiennent sans faille cette tyrannie moyenâgeuse. Depuis sa création artificielle. « Ex nihilo », comme on disait dans le temps : à partir de rien… Notre propagande, devant ce qui commençait à faire désordre pour l’image de ce clan familial despotique, ne cesse donc de se répandre en doctes explications. Tentant de nous convaincre, combien ce ramassis de « princes », aussi sanguinaires que dépravés, agit selon les normes internationales en vigueur et dans la juste défense de ses légitimes intérêts.

Autrement dit, pour ne rien changer, voulant nous faire prendre un grille-pain à manivelle pour une imprimante laser.

D’après nos propagandistes, l’Arabie saoudite serait ainsi une puissance régionale en mesure de rivaliser dans une guerre à l’encontre de l’Iran… Ou encore, dans une martiale posture d’égal à égal vis-à-vis de son partenaire US, souhaitant assumer un rôle historique dans le destin, ou le « reformatage », de la région. Et, cerise sur le gateau de l’imposture : exerçant un magistère religieux sur l’ensemble des musulmans sunnites. Face aux méchants chiites, dans une guerre religieuse comparable à celle que notre continent a connue entre catholiques et protestants. Et, blablabla…

De quoi rire de ce charlatanisme informationnel, si le contexte n’était aussi dramatique…

Pour remettre les pendules à l’heure, et garder en mémoire que l’Arabie Saoudite n’est qu’un décor en carton-pâte animé par des polichinelles dont les ficelles sont tirées par les occidentaux, rappelons quelques points clés :

  1. Guillotiner l’Abbé Pierre ou Jaurès

Parmi ces suppliciés, figurait un éminent religieux musulman d’obédience chiite, Nimr al-Nimr, accusé de « sédition » par les dirigeants saoudiens. Argumentaire complaisamment relayé par notre industrie de la désinformation en Occident, pour justifier cette exécution. Qui n’est, en fait, que l’assassinat d’un opposant, pacifique, non violent, mais redoutable pour les despotes en place par son influence morale et politique.

Exemple : Euronews (3). N’hésitant pas, en copié-collé de la rhétorique de l’extrême-droite US, à caricaturer, ou à noircir, cette personnalité aimée et respectée, pour son intelligence et son courage mais aussi pour sa quiétude et sa compassion, en employant tous les qualificatifs mensongers possibles. Jusqu’à le faire passer pour un fanatique agitateur à la solde de l’Iran… :
« … défendait la cause chiite… prêchant en 2011 en faveur d’une sécession de l’est de l’Arabie Saoudite et de sa fusion avec le royaume proche de Bahreïn, alors en ébullition, etc. ».

Ce qui est faux.

Dans la sphère francophone, un des rares portraits sérieusement documenté sur Nimr al-Nimr, a été esquissé par Salah Lamrani dans un article où il cite les passages essentiels de son célèbre discours du 7 octobre 2011, à la suite duquel il a été emprisonné et sauvagement torturé. (4) Si atrocement que les « autorités » ont refusé de rendre le corps à la famille. Certains « milieux bien informés » affirment qu’il serait, en fait, mort sous la torture…

Nimr al-Nimr était saoudien. Il n’avait même pas la double nationalité iranienne. Il n’a jamais prêché la sédition, n’a jamais prôné la séparation de sa province natale, Qatif, avec le reste du pays.

Rappelons que Qatif est située sur les rives du Golfe Persique, dans une province qui contient les plus grandes réserves de pétrole de l’Arabie Saoudite. Les chiites y sont persécutés par la minorité wahhabite au pouvoir (et non pas la majorité  sunnite), exclus en grande partie de tout emploi, notamment des postes de responsabilité, dans la fonction publique, les forces armées, et les sociétés pétrolières. Au point même qu’il est toujours refusé, à Qatif, la création d’une université, entre autres mesures de persécution, d’humiliation et d’oppression.

Nimr al-Nimr n’a, encore moins, encouragé la violence. Au contraire, sachant que le régime n’attend que ce prétexte pour déchaîner sa terreur.

Avec calme, une impressionnante sérénité, il dénonçait les atteintes systématiques à la dignité humaine, par ce régime policier, clan mafieux et « hyperviolent » au pouvoir, notamment l’emprisonnement arbitraire et la torture. Contre l’injustice sociale et économique. Rejoignant ces grandes figures courageuses, à l’exceptionnelle force morale, que nos sociétés de brutes génèrent, heureusement, de temps en temps : un Abbé Pierre ou un Jaurès en France, un Gandhi en Inde…

Son prestige était considérable, tant en Arabie Saoudite, que dans les autres pays du Golfe Persique et au-delà. Jusqu’au Pakistan, ou en Indonésie. Dans toutes les communautés musulmanes écrasées de spoliation, par des régimes corrompus au service de la prédation  des pays occidentaux.

Ce qui devenait intolérable pour les despotes saoudiens et leurs protecteurs occidentaux. Entendre les revendications présentées par Nimr al-Nimr les faisait trembler de rage :

« Nous avons trois revendications essentielles :

–  des réformes politiques dans le sens de plus de liberté et de dignité pour le peuple,

–  la libération des prisonniers politiques arrêtés pour leur simple participation à des manifestations, dont certains sont emprisonnés depuis plus de 16 ans,

–  et la fin de la répression au Bahreïn. »  (5)

D’autant plus qu’il les présentait non seulement au nom de la communauté chiite persécutée, mais aussi au nom de la majorité sunnite spoliée des richesses du pays par les « princes » wahhabites :

« Qui a prétendu que les chiites sont les seuls à être opprimés ?
Devrions-nous nous taire parce que nous ne sommes pas les seules victimes des arrestations et de la répression ?
Mais c’est pire encore ! En quoi cela serait-il une excuse (pour le régime) ?
Devrions-nous tolérer qu’ils arrêtent (injustement) des sunnites ? Sur quelle base ? Pourquoi arrêtent-ils ces milliers de personnes (sunnites et chiites) ?
Nous sommes tous victimes (de ce régime). Où est l’argent, où sont les milliards ?
Le chômage, l’emprisonnement, le dénuement touchent toute la population… Nous continuerons à réclamer les droits de tous les opprimés. » (6)

Que l’on comprenne bien le symbole et sa portée.

Que l’on mesure, par la même occasion, l’étendue du cynisme et de l’ignominie de nos gouvernements, avec leurs médias. Complices. Seuls, ceux « achetés », soudoyés, corrompus, par l’argent saoudien peuvent défendre, soutenir, promouvoir, un régime aussi abject.

Trancher la tête de Nimr al-Nimr c’est guillotiner l’Abbé Pierre ou Jaurès, pour « terrorisme » et « sédition »…

  1. Une Chevauchée de Pillards

Les Saoud forment un clan familial, adepte de ce type de violence depuis des décennies. Ils se sont emparés de l’Arabie, qu’ils considèrent comme leur propriété familiale, par la sauvagerie. Ils la conservent par la terreur.

Bédouins du désert du Nejd, haut plateau quasi désertique, au centre de la péninsule arabique, hormis quelques oasis. Pendant des siècles la région était relativement prospère grâce à l’important trafic caravanier qui la traversait à longueur d’année. Le développement du transport maritime et la découverte de nouveaux continents provoquèrent, progressivement, la disparition de ce fructueux transport terrestre.

L’Histoire en témoigne… Le Prophète Mohamed (Mahomet, pour les ringards) trouva son premier CDI de l’époque dans une de ces florissantes sociétés de transport et de commerce caravaniers, dont le siège social était à La Mecque et le PDG une femme : Khadija Bint Khuwaylid… Elle devint sa  première épouse (en 595), sa première disciple dès le début de sa prédication, lui donna six enfants, et le laissa veuf après 25 ans de vie commune.

Pour compenser la perte de leurs ressources, les bédouins prirent pour habitude d’effecteur des raids, assortis de massacres et de pillages sur les oasis et les ports de la région. Divisés en clans rivaux, aussi mafieux que sanguinaires, ils s’entretuaient à intervalles réguliers pour la répartition des zones de pillage. L’Empire Ottoman occupa les côtes, succédant aux Portugais dans le Golfe Persique, et contint, tant bien que mal, ces pillards à l’intérieur du Nejd ; qui ne l’intéressait pas du fait de sa configuration désertique et son manque de ressources.

Le clivage, ou l’inconscient collectif, entre des bédouins incultes, vivant en vase clos, dans la frugalité et la violence du désert, et les populations côtières du Golfe Persique ouvertes au monde extérieur, aux fructueux échanges avec d’autres nations, marque fortement l’évolution historique de la péninsule arabique. Souvent d’intrépides navigateurs, leurs habitants ouvrirent des comptoirs sur toutes les côtes de l’Océan indien. Comme Oman, avec son implantation à Zanzibar ; carrefour de son commerce d’épices, le clou de girofle en particulier.

En 1727, les Saoud réussirent enfin à exterminer les clans rivaux et devenir seuls maîtres des lieux. Dariya, près de la capitale actuelle Riyad, devint leur fief.  Pressentant le déclin de l’empire Ottoman, les Saoud décidèrent de prendre sa place en Arabie. Cette expansion à partir du désert du Nejd ne pouvait se justifier, comme toute conquête, qu’habillée d’une idéologie.

Un prédicateur illuminé, ou un tartufe sans foi ni loi assurent certains, Mohammed ben Abdelwahhab, la leur fournit sur un plateau : « le retour » à une pratique « fondamentaliste » de l’Islam. Où puritanisme, rigorisme, farouche opposition à toute innovation ou réflexion, forment une bouillie similaire à celle du prêcheur dominicain  Savonarole, qui plongea Florence dans la terreur au XV° siècle…

Ainsi fut créé le « Wahhabisme », par une alliance officielle avec les Saoud en 1744. Secte ultraviolente, qui devint la religion officielle du régime, n’ayant qu’un lointain rapport avec l’Islam vécu par ses deux grandes obédiences : Sunnisme et Chiisme. (7)

Les Ottoman, en difficulté, donnant la priorité à leurs intérêts en méditerranée et sur le continent européen, allégeaient leurs garnisons dans le Golfe Persique, laissant des cités quasiment sans défense, du fait qu’ils interdisaient aux populations locales d’avoir équipement et entraînement militaires. Tendance qui s’accéléra avec leur rapide déclin au début du XX° siècle.

Aidés des britanniques « par l’odeur du pétrole alléchés« , ce fut alors la ruée des Saoud prônant « l’union de l’Arabie », dans une sauvagerie indescriptible. Destinée à épouvanter ceux qui prétendraient résister. Des villes entières ont été pillées, les hommes massacrés, femmes et enfants emmenés en esclavage, comme à Taëf au Hedjaz en 1803.

Entre 1901 et 1932, outre 40.000 exécutions publiques et 350.000 amputations, cette « réunification » aurait provoqué au moins 500.000 morts ; chiffre plus que considérable, pour des régions faiblement peuplées. (8)

Suite à cette avalanche de sang et d’horreurs, l’union de l’Arabie est réalisée. Prenant le nom du clan Saoud, pour bien officialiser « l’acte de propriété » de la possession familiale, « l’Arabie Saoudite » est fondée le 22 septembre 1932, avec pour premier roi Abdelaziz ben Abderrahmane Al Saoud ; plus connu sous le nom Ibn Saoud.

  1. La Caverne d’Ali Baba des Ferrailleurs

Au XX° siècle, on assistait donc à la création d’une féroce féodalité architecturée sur un clan familial et une théocratie. Constituée dans la terreur et la spoliation des ressources du pays,  au seul profit d’une famille. Sur fond d’effondrement de l’Empire Ottoman, dépecé par les puissances victorieuses de la 1ere guerre mondiale ; les Turcs ayant eu la malencontreuse idée de s’allier aux Allemands.

Ce fut le Traité de Sèvres du 10 août 1920, révisé par le Traité de Lausanne du 24 juillet 1923. La Grande-Bretagne prenait l’Irak et ses champs de pétrole, la Jordanie et la Palestine. Les autres champs pétrolifères du Golfe Persique, sous l’administration directe des compagnies pétrolières anglo-américaines, étaient érigés en protectorats de micro-Etats artificiellement créés, dont « l’indépendance théorique » fut tardive : Koweït (19 juin 1961), Bahreïn (15 août 1971), Qatar (3 septembre 1971), Emirats Arabes Unis (2 décembre 1971).

Pas de pétrole pour la France, les britanniques s’y opposant habilement, mais un lot de consolation : la « Grande Syrie » dont la province la plus riche, à l’époque, était le Liban !… De quoi satisfaire l’ego déjanté de nos traîneurs de sabre se prenant pour des Templiers, au temps des Croisades…

Dans ce contexte, le Régime Saoudien ne pouvait monopoliser à son seul avantage les colossales richesses pétrolières de la région dont il s’était emparé par la force. Une telle aberration historique et géopolitique n’avait de chance de survie que si elle s’intégrait dans un rapport mafieux multinational.

Tout comme le « silence », une « protection » s’achète. D’ordinaire, quelle que soit la nature du « trafic », spoliation criminelle, ou source de revenu facile, une mafia locale ou internationale l’assure. L’essentiel étant que tout le monde y trouve son compte.

Grosso modo, le modèle économique ou le « business plan » mafieux s’appliquant à « une boutique » ou à un « business » (suivant les cas : armes, drogue, voitures volées, discothèque, contrebande, prostitution, blanchiment d’argent, évasion fiscale, exploitations minières clandestines, et autres « fontaines à cash »…) repose sur une répartition égale des revenus. En trois volets : 1/3 pour les poches du tenancier de la boutique, 1/3 pour le fonctionnement de la boutique et 1/3 pour les protecteurs de la boutique.

Les rapports internationaux, les occupations de pays par des puissances étrangères, sont régis par cette règle. Souvent, si ce n’est « toujours », avec l’aide d’authentiques mafieux.

Un exemple ?…

Lisez le livre passionnant (20 ans de recherches…) de David Kaplan et Alec Dubro, « Yakuza – La Mafia Japonaise » : l’occupation américaine au Japon et en Corée du Sud s’est réalisée en étroite collaboration avec les mafias locales. Dont les représentants sont au pouvoir… Tout particulièrement, dans le cadre de la Guerre Froide, pour briser grèves, revendications sociales et exigences d’élections libres (non truquées…), etc. (9)

Cette « protection » fut instaurée le 14 février 1945, sous forme d’un accord entre les USA et les Saoud, connu sous le nom de Pacte du Quincy. La Grande-Bretagne, affaiblie par la deuxième guerre mondiale, empêtrée dans les problèmes de liquidation de son Empire, avec le soulèvement de l’Inde, leur avait passé la main sur l’Arabie Saoudite.

Officiellement, il s’agissait de l’échange d’une protection militaire des occidentaux, et plus particulièrement des USA, contre un « accès » aux immenses ressources pétrolières  du pays.

En fait, cette « protection-racket » avait des ramifications, un engrenage, une finalité, beaucoup plus complexes et profonds, en termes géopolitiques pour la région que le simple prétexte énoncé. L’observation des évolutions socio-économiques, depuis la signature de cet accord, en éclaire les composantes réelles. Car, la stratégie des occidentaux était rigoureusement circonscrite.

Une comparaison, pour comprendre les subtilités de cette mécanique…

A la suite de leur échec pour s’emparer de la Corée du nord, au lendemain de la 2eme guerre mondiale, les USA avaient décidé d’ériger la Corée du sud en vitrine du merveilleux « Libéralisme Economique ». Face, non seulement, à la Corée du nord, mais surtout à la Chine de Mao. Les Philippines, par exemple, trop éloignées du balcon chinois, n’ont pas eu ce privilège et sont restés plongées dans la misère, en dépit de ce même « Libéralisme Economique » qui en assure la gestion depuis des siècles…

La Corée du sud (aujourd’hui 50 millions d’habitants), entièrement détruite à la fin de la guerre dite « de Corée » en 1953, sans aucune ressource au départ, devint en peu de temps, grâce à des investissements massifs, un géant, un « dragon », de la croissance économique. Rien à voir avec la vulgate destinée aux imbéciles heureux croyant en la miraculeuse « main invisible du marché et de l’esprit d’entreprise »…

D’abord dans l’industrie lourde : sidérurgie, construction automobile, énormes chantiers navals (1er rang mondial pour la construction navale), tout particulièrement. Ensuite, dans les nouvelles technologies : électronique grand public, informatique, télécommunications, etc.

Pas question d’appliquer ce modèle pour le Moyen-Orient !…

Au contraire, l’objectif premier était qu’aucune puissance industrielle, économique, technologique, et donc militaire, ne puisse émerger ; et, affirmer potentiellement la moindre velléité d’indépendance par rapport au projet colonial occidental. Les énormes flux financiers, générés par l’exploitation du sous-sol de l’Arabie, ne devaient surtout pas être réinvestis dans la région.

En conséquence, le Pacte du Quincy s’articulait sur l’instauration d’un modèle de « Non Développement » au Moyen-Orient.

Amplifié par d’incessantes opérations de « déstabilisation », de guerres suscitées, civiles ou entre voisins, voire de « chaos » entretenus. Un des effets collatéraux majeur, et voulu, étant d’en « casser » la croissance démographique. Le tout camouflé, ou justifié, sur le plan idéologique, par une propagande systématique, méthodique, permanente, centrée sur « l’islamophobie ».

De fait, en contrepartie de la protection militaire des USA et de leur suzeraineté sur l’Arabie Saoudite, les engagements réciproques deviennent évidents. Une dizaine peuvent être recensés, parmi les fondamentaux :

  1. i) Mise à disposition de l’intégralité des ressources en hydrocarbures du pays au profit des compagnies pétrolières américaines, et accessoirement d’autres intervenants agréés par les USA : quantités à extraire, à stocker, à commercialiser (ventes obligatoirement en dollars); fixation des cours selon les intérêts stratégiques occidentaux (variable d’ajustement pour contrer ceux de la Russie ou de la Chine, etc.).
  2. ii) Affectation des recettes du pétrole, en priorité, dans le circuit financier occidental (pétrodollars) : investissements, selon les exigences du moment, sur les marchés boursiers, Bons du Trésor, placements immobiliers, marchés de l’Art et du Luxe, en général.

iii)  Limitation des investissements dans le pays aux infrastructures d’extraction, de transport et d’expédition des hydrocarbures ; de leur gestion et de leur maintenance. Industries locales strictement limitées aux productions agro-alimentaires.

  1. iv) Interdiction de tout investissement dans les pays de la région pouvant contribuer à la création d’une industrie « lourde » (« industrialisante », dans le jargon économiste) ou de transformation, au développement d’activités de recherches ou industrielles dans les hautes technologies.
  1. v) Les USA, et leurs auxiliaires, s’interdisent toute immixtion dans les affaires intérieures du régime. Acceptant ainsi un totalitarisme officiel : aucun système électoral, ni parti politique, ni presse indépendante, ni liberté d’opinion et d’expression.
  2. vi) Les USA, et leurs auxiliaires, déterminent la politique et les relations extérieures de l’Arabie Saoudite, tant commerciales que diplomatiques.

vii)  Hors « police politique ou religieuse » intérieure, tous les services spéciaux, ainsi que les forces armées dans leur ensemble avec leurs budgets, sont supervisés et encadrés par les USA.

viii)  L’Arabie Saoudite met à la disposition des services spéciaux des USA, sur simple notification, les fonds nécessaires à toutes opérations spéciales dans la région.

  1. ix) L’Arabie Saoudite s’engage à participer, sous forme financière principalement, aux opérations de déstabilisation ou de renversement des « régimes » dans la région, décidées par les USA et leurs auxiliaires.
  2. x) Les achats annuels de la défense nationale de l’Arabie Saoudite sous forme d’armes et d’équipements, terrestres, maritimes et aéronautiques, seront effectués selon les programmes élaborés par les USA, y compris les quotas alloués à leurs auxiliaires. Avec interdiction de la création d’une industrie autonome, ou nationale, d’armement.

Mission accomplie…

Les Saoud ont financé avec application, détermination, tous les « chaos » possibles dans les pays musulmans ; jusqu’au Pakistan et en Indonésie.

Leur servilité à l’égard de l’Occident, tout spécialement de l’extrême-droite américaine raciste et colonialiste, et leur capacité de nuisance ont parfaitemment réussi : en termes de puissance industrielle, technologique et commerciale, exception faite de l’Iran, le Moyen-Orient n’arrive pas à la cheville de la Corée du sud…

Pour compenser cette réalité, reste le « shopping » des gadgets militaires !…

Le Régime Saoudien empile donc les armements par milliards de dollars, à ne plus savoir qu’en faire. Une fois le suzerain rassasié, ce sont ses auxiliaires qui viennent faire la queue pour recevoir leur obole, sous forme de contrats d’armement  en milliards de dollars (avec pour objectif primordial : les royales « commissions » dans les paradis fiscaux pour nos marchands de canon, financiers et politiciens…), ajustée selon les injonctions du maître.

D’après les chiffres officiels, l’Arabie Saoudite dépense annuellement entre 80 et 100 milliards de dollars en contrats d’armement. Pour ce pays de 30 millions d’habitants, cela représente le budget annuel de la Russie. Ou, plus des 2/3 du budget militaire de la Chine (216,4 $ US milliards en 2014) avec ses 1,4 milliards d’habitants. En pourcentage du PIB par habitant, il représente le plus important du monde : 10,4 %, contre 2,06 % pour la Chine (source SIPRI).

Quand on sait que ce régime, détesté de son peuple, à l’exemple des autres pétromonarchies, ne fait appel, à part les hommes de son clan, qu’à des mercenaires pour tous les postes de responsabilité de ses forces armées, y compris les pilotes de ses avions de combat…

Les Saoud, une force militaire, une « grande puissance » régionale, le « leadership » du Moyen-Orient ?…

N’importe quoi.

Des sybarites avachis sur un tas de ferraille.

  1. La Tartuferie Fanatisée

Détestés de leur peuple, les Saoud sont tout autant méprisés par l’ensemble des musulmans dans le monde, arabes et non arabes, Sunnites et Chiites. Sans exception.

Le wahhabisme, qu’ils ont imposé en tant que religion officielle de l’Arabie Saoudite n’est qu’une dérive sectaire, obscurantiste, de l’Islam. Tout musulman « authentique » la rejette sans hésitation.

La propagande internationale qu’ils financent, et les prêcheurs qu’ils achètent, en déversant des dizaines de millions de dollars, veulent faire croire qu’ils représentent le Sunnisme ; la majorité des musulmans dont ils assureraient la protection et l’autorité religieuse, le magistère. Le chercheur britannique Charles Allen estime que les Saoud ont investi, depuis 1979, plus de 70 milliards de dollars dans la diffusion de cette arnaque. (10)

Opération de désinformation similaire à celle constatée, à plus petite échelle, pour le bouddhisme : médias et officines de Relations Publiques s’acharnant à nous présenter le Dalaï-lama en « pape » de cette religion. Alors qu’il n’est reconnu que par, tout au plus, un minuscule 1% des bouddhistes de la planète…

Les musulmans rejettent la tartuferie fanatisée de cette « petite caste aux dents longues, avide et vorace », pour paraphraser Frantz Fanon (11), aux portefeuilles boursiers équivalents aux PNB de dizaines de pays, aux multiples résidences en forme de palais, se vautrant dans les plus grands yachts du monde.

Deux fourberies, tragiques, colossales, perverses, ne leur sont pas, et ne leur seront jamais, pardonnées par les croyants musulmans, et même par les non musulmans :

=>   La Destruction des Lieux Saints de l’Islam

S’autoproclamant « Gardiens des Lieux Saints de l’Islam« , les Saoud n’ont cessé au contraire de les détruire et supprimer depuis des années. A croire qu’ils agissent docilement sur injonction des pires paranoïaques « islamophobes » de l’extrême-droite US, et occidentale en général, tellement le niveau de dévastation est sidérant…

Entre 1985 et 2014, plus de 98% des sites et vestiges historiques, remontant à la fondation de l’Islam et de ce fait appartenant au patrimoine de  l’Humanité, ont été rasés !… (12)

Dans le silence de « La Communauté Internationale »… L’UNESCO, luxueuse organisation de l’ONU habituellement si vigilante sur la préservation des patrimoines culturels sur la planète, garde son bec hermétiquement clos…

Ces centaines de destructions de sites liés à « l’Islam précoce » sont accomplies au nom de la « pureté » de la religion. (13) En fait, pour de sordides opérations immobilières de luxe, permettant de mirobolantes plus-values pour leurs promoteurs.

Un ravage dans les villes saintes de La Mecque et de Médine : mosquées des premiers temps de l’Islam, tombes ou mausolées des disciples et compagnons du Prophète, cimetières des premières communautés musulmanes, maisons natales des proches du Prophète, etc.

Quelques exemples : la maison historique de l’oncle du Prophète, appelé Hamza (au rôle fondamental lors des premiers temps difficiles de l’Islam), a été passée au bulldozer pour construire un hôtel. Un autre hôtel (Hilton) a été construit sur l‘emplacement de la maison du premier, et vénéré, calife Abou Bakr. La maison de la première épouse du Prophète que j’ai évoquée, Khadija, a été détruite pour y construire des toilettes publiques… (14)

Liste interminable…

Atterrant. Dans cette folie destructrice, figurent en « projet » tous les vestiges et lieux liés au Prophète lui-même…

Le site le plus saint de l’Islam, la Kaaba, est à présent surplombé d’un des ensembles de gratte-ciels les plus hauts du monde, dont le Mecca Royal Clock Tower (601 mètres de haut). Avec 5 étages de galeries marchandes, hôtels et résidences de grand luxe, garages, parkings, etc.

Illustration des délires du « puritanisme religieux »…

Ou, de la tartuferie en béton d’une bande de voyous.

=>  L’incitation à la guerre religieuse entre Sunnites et Chiites

Comment considérer une seule seconde que ces Saoud soient des musulmans ?…

  1. Jarman l’a courageusement (son livre édité n’a trouvé en France aucune librairie pour le proposer à la vente…) écrit  (15) :

« Les wahhabites sont à la fois une dynastie théocratique et une secte politico-religieuse. Pour eux « la raison d’État » l’emporte sur le Livre d’Allah et la Tradition de Son Prophète, cela quel que soit le nombre et l’herméneutique des versets dénigrant leur comportement, le nombre et le degré de fiabilité des hadiths les contredisant ».

Non seulement ils trahissent, détruisent, les fondements de la religion, mais ils se positionnent au cœur, par leur capacité de financement, d’une opération de manipulation d’ampleur considérable. Au coût humain et psychologique effroyable.

Un des axes majeurs de la propagande occidentale pour assurer sa mainmise coloniale sur le Moyen-Orient est, dans une stratégie plus globale du « chaos » organisé et entretenu avec changement de régime, la création artificielle d’un conflit entre Sunnites et Chiites. Leurs services spéciaux faisant sauter des mosquées ou lieux de pèlerinage, fréquentés par l’une et l’autre obédience, pour attiser des conflits interreligieux. Comme on le constate en Irak et en Syrie. Collatéralement, les différentes communautés chrétiennes sont elles-mêmes l’enjeu de ces opérations spéciales et criminelles.

Or, sunnites et chiites se rejoignent dans le respect des croyances de chacun, comme le font protestants et catholiques sur d’autres continents. Tous, rejetant cette propagande mensongère, organisée par les occidentaux, assortie de tueries et de massacres par leurs commandos, et financée par les Saoud.

Retenons deux témoignages, sur des milliers. Qui, bien entendu, ne sont jamais portés à la connaissance des opinions publiques occidentales.

En premier, écoutons, avec respect et émotion, les propos du saoudien Chiite Nimr al-Nimr avant sa décapitation, s’adressant aux Saoud (16) :
 « Nous ne voyons aucun problème entre les sunnites ou les chiites, entre les différents pays sunnites et l’Iran.

Le seul problème c’est vous, et vous vous moquez du monde [en instrumentalisant cette prétendue rivalité sectaire].
Il n’y a pas de problèmes entre les sunnites et les chiites, ce ne sont que des mensonges et des falsifications dont vous vous servez pour tromper les ignorants d’entre vos partisans et les brutes qui se prétendent ‘salafistes’ :

– les ‘salafistes’ de Nayef,

– les ‘salafistes’ des Saoud, qui n’accordent aucune considération à la religion,

– le ‘salafisme’ qui se base sur le meurtre, le viol de l’honneur, la trahison, le collaborationnisme avec les Etats-Unis, tel est leur ‘salafisme’.

Tels sont les Saoud. »

Le deuxième, une des grandes autorités religieuses Sunnite, mondialement connu (vivant actuellement en Malaisie, auteur de nombreux ouvrages il participe à des conférences dans de multiples pays), Imran Nazar Hosein.

Cette sommité de l’Islam, qui n’hésite pas à dénoncer le manque de courage des  « notables musulmans » en Occident tétanisés de peur face aux campagnes islamophobes, a toujours dénoncé la manipulation d’un conflit entre Chiites et Sunnites, et œuvré en permanence pour un renforcement de leur solidarité face à l’obscurantisme de la secte wahhabite.

Dans une vidéo (minute 6.23), il le déclare avec force en parlant des Saoud (17) :
« Ils sont des traîtres.

Ils sont des traîtres envers l’Islam.

Je suis impatient de voir le jour où ils retourneront à la poubelle (garbage bin) d’où ils n’auraient jamais dû sortir. »

Le « Régime Saoudien » ?… Une kleptocratie en décomposition.

Mais, « avant de regarder la paille dans l’œil du voisin« …

Somme toute : ce régime, aussi sanguinaire que dépravé, n’est-il pas, en miroir, dans un « qui se ressemble s’assemble« , le reflet de nos propres oligarchies prédatrices et liberticides en Occident ?…

Notes:

  1. Léon-Gontran Damas, « Pigments« , Présence Africaine, 1962, pp. 39-40
  2. En bombardant l’ambassade d’Iran à Sanaa (capitale du Yémen), les avions de la « coalition saoudienne » (les pilotes sont tous des mercenaires), qui dévastent le Yémen depuis près de 10 mois, ont pratiqué la même méthode que l’OTAN bombardant l’ambassade de Chine à Belgrade ; lors du chaos organisé pour provoquer l’éclatement de la Yougoslavie…
  3. Chiites et Sunnite, iraniens et Saoudiens : la fracture, Euronews, 5 janvier 2016,
https://fr.news.yahoo.com/video/chiites-et-sunnites-iraniens-et-185455606.html
  4. Salah Lamrani, Exécution de Nimr al-Nimr, Arabie Saoudite et Iran : conflits religieux ou politiques ?, 4 janvier 2016,
http://sayed7asan.blogspot.fr/2016/01/execution-dun-clerc-chiite-en-arabie.html
  5. Nimr al-Nimr, discours du 7 octobre 2011, in Salah Lamrani, Op. Cit.
  6. Nimr al-Nimr, discours du 7 octobre 2011, in Salah Lamrani, Op. Cit.
  7. Pour ceux qui voudraient franchir le barrage de la désinformation ambiante répandue par les charlatans de « l’arc chiite contre l’arc sunnite », et comprendre ce qu’est le Chiisme (des abrutis, autoproclamés « islamologues » dans nos médias, vont jusqu’à prétendre que « le Chiisme n’a rien à voir avec l’Islam »…), je recommande la lecture de l’ouvrage fondamental du philosophe Henry Corbin (il l’a étudié pendant 40 ans…) publiée en 4 volumes :
En Islam Iranien: aspects spirituels et philosophiques, Gallimard, 1978, 2e édition.
  8. Laurent Murawiec, L’Arabie saoudite : un businesse familial, L’Histoire, n° 286, avril 2004, pp. 18-19.
  9. David Kaplan & Alec Dubro, Yakuza – La Mafia Japonaise, Editions Philippe Picquier, 2002.
  10. Pierre Bouvier, Aimé Césaire & Frantz Fanon – Portraits de Décolonisés, Editions Les Belles Lettres, 2010, p. 180.
  11. Carla Power, Saudi Arabia Bulldozes over its Heritage, Time, 14 novembre 2014,
http://time.com/3584585/saudi-arabia-bulldozes-over-its-heritage/
  12. Destruction de sites liés à l’Islam précoce, https://fr.wikipedia.org/wiki/Destruction_de_sites_li%C3%A9s_%C3%A0_l’Islam_pr%C3%A9coce
  13. Ziauddin Sardar, The Destruction of Mecca, The New York Times, 30 septembre 2014,
http://www.nytimes.com/2014/10/01/opinion/the-destruction-of-mecca.html?_r=0
  14. M. Jarman, La vérité sur les salafites depuis Muhammad ibn ‘Abd al-Wahhâb à Nâsir ad-Dîn al-Albânî, Conseil Islamique de France C.I.S, (122 pages), téléchargeable gratuitement en format pdf :
https://ecolehanafite.files.wordpress.com/2015/02/at-tawhid-net-la-verite_sur_les_salafites-derniere-version.pdf
  15.  Nimr al-Nimr, discours du 7 octobre 2011, in Salah Lamrani, Op. Cit.
  16. Imran Hosein, vidéo / Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=eulfGcEeS_4, mn 6.23

Yémen: Crime contre l’humanité… Le cargo humanitaire iranien bloqué à Djibouti…

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J’ai été témoin d’un crime contre l’humanité: Un message de Caleb Maupin un journaliste américain depuis le port de Djibouti

 

Caleb Maupin

 

24 Mai 2015

 

url de l’article en français:

http://www.agenceinfolibre.fr/jai-ete-temoin-dun-crime-contre-lhumanite-un-message-de-caleb-maupin-journaliste-americain-depuis-le-port-de-djibouti/

 

Depuis le port de Djibouti dans la corne de l’Afrique, c’est avec une grande tristesse et un sentiment de révolte que je vous annonce que le voyage du navire d’aide iranien Iran Shahed est terminé. Nous n’atteindrons pas notre destination, le port de Hudeida au Yémen, afin de livrer l’aide humanitaire.

L’échec de notre mission est le fruit d’une seule chose : le terrorisme saoudien soutenu par les Etats-Unis.

Hier, alors que notre arrivée était imminente, les forces saoudiennes ont bombardé le port de Hudeida. Ils n’ont pas bombardé le port qu’une ou même deux fois. Les forces saoudiennes ont bombardé le port d’Hudeida huit fois en une seule journée !

Le bilan définitif d’innocents dockers, marins, magasiniers et autres passants tués lors de ces huit frappes est toujours en cours d’évaluation.

De plus, les révolutionnaires yéménites ont arrêté 15 personnes hier, qui faisaient parti d’une conspiration afin d’attaquer notre vaisseau. Le plan était d’attacker l’Iran Shahed à notre arrivée, et tuer tout le monde à bord, moi y compris.

Avec ses si nombreuses actions et menaces criminelles, le régime saoudien envoyait un message à l’équipe de docteurs, techniciens médicaux, anesthésistes, et autre volontaires du Croissant Rouge à bord du navire. Le message était : « Si vous essayez d’aider les enfants affamés du Yémen nous vous tueront. »

Ces actes, faits pour terroriser et intimider ceux qui souhaitent livrer de l’aide humanitaire, sont une violation claire du droit international. Je peux dire, sans aucune hésitation, que j’ai été témoin d’un crime contre l’humanité.

Dans le contexte des menaces extrêmes des saoudiens, et après de longues négociations qui se sont tenues à Téhéran, il a été conclu que le Croissant Rouge ne pourrait accomplir sa mission. Les 2 500 tonnes de matériel médical, de nourriture et d’eau sont maintenant déchargés et confiés au Programme Alimentaire Mondial, qui s’est engagé à les livrer à notre place d’ici le 5 juin.

Djibouti et l’impérialisme américain.

Ici à Djibouti, je peux clairement voir ce que les peuples du Yémen et d’Iran combattent depuis si longtemps. Au contraire de Téhéran, ici à Djibouti je vois des foules de gens affamés. Des africains appauvris, qui cherchent désespérément une journée de travail, font la queue à l’extérieur du port. Ils sont rejoints par les réfugiés yéménites qui ont fuit les combats et fait la traversé. Ces réfugiés vivent dans des villes de tentes.

Il y a une base militaire américaine énorme ici à Djibouti, et ce petit pays de seulement 3 millions d’habitants et bien sous contrôle du néo-libéralisme occidental. Ce pays a été essentiellement créé par les impérialistes. Comme les pilleurs européens se sont partagés le continent africains entre eux, ils ont créé ce petit pays afin que des bases navales puissent être installées dans un endroit stratégique.

Les impérialistes ont faussement dessiné les frontières du continent africain de la même manière qu’ils ont divisé les peuples arabes et les peuples d’Amérique latine. Les cartes ont été dessinées afin de servir les colonisateurs, et déterminer qui avait le droit de voler et subjuguer les peuples de chaque région spécifique.

Les conditions de vie que je vois ici à Djibouti sont horribles en comparaison à l’Iran. L’Iran a brisé les chaînes de l’impérialisme, et se développe de façon indépendante. En Iran, je n’ai vu que peu de personnes mendier du travail, et ceux qui j’ai vu étaient des réfugiés venant d’Afghanistan.

Depuis l’invasion américaine de l’Afghanistan, la République Islamique d’Iran a accueilli trois millions de réfugiés, qui ont pour la plupart un emploi. Les réserves de pétroles de l’Iran sont entre les mains d’un gouvernement sorti d’une révolution populaire massive. Les revenus du pétrole ont été utilisé pour créer un vaste système de programmes sociaux.

L’un des volontaires du Croissant Rouge m’a dit : « Le gouvernement iranien a un ministère qui s’assure que toute personne souhaitant travailler dans le pays puisse travailler ». Les mères iraniennes se voient accorder des bourses garanties pour chacun de leurs enfants. L’éducation dans les universités iraniennes est totalement gratuite, et le Ministère de la Santé assure les soins de tous dans le pays.

Comparé aux millions de travailleurs immigrés mis en esclavage en Arabie Saoudite ou dans les Emirats, ou aux peuples appauvris du continent africain, même les iraniens les plus pauvres sont très, très riches. En se libérant du néo-libéralisme, l’Iran a réussi à garantir à tout son peuple un accord de sécurité économique.

Le Guide Suprême de la Révolution islamique a fortement dénoncé le système capitaliste, et a dit que les principes religieux et la compassion pour ceux qui sont dans le besoin, devraient toujours être la priorité par rapport aux profits et à la finance.

Protéger l’opprimé

Si les forces de la résistance arrivent à vaincre l’assaut saoudien, le Yémen rejoindra bientôt l’Iran comme pays indépendant. Le logo de l’organisation Ansarullah montre un homme tenant un fusil afin de représenter la résistance armée. Perpendiculairement au fusil sur le logo de Ansarullah se trouve un épi de blé, pour représenter le « développement économique. »

Tout le monde sait que les Yémen a de vastes réserves de pétroles inexploitées. Si les forces de la résistance arrivent à vaincre, ils pourraient s’emparer de ces ressources et s’en servir pour construire la société yéménite. Le Yémen pourrait alors commencer à faire de que le peuple du Venezuela a fait, et transformer leur pays avec une gestion publique des ressources naturelles.

Le groupe religieux qui dirige Ansarullah; les Zaidis, a un slogan qui est « Un vrai imam est un imam combattant. »

Leurs croyances religieuses contrastent avec celles des Wahabbites qui dirigent l’Arabie Saoudite. Les dirigeants religieux saoudiens disent que les musulmans doivent éviter de se révolter et de manifester car cela mène à l’instabilité et au chaos. Ils font allégeance aux membres du gouvernement

Les Zaidis, qui mènent Ansarullah et sont au centre de la révolution en cours au Yémen, appuie sur le fait qu’un dirigeant religieux ne fait pas le travail de Dieu, sauf s’il prend une épée ou une arme afin de « combattre pour l’opprimé. »

Alors que je prépare mon retour à Téhéran je suis encore plus convaincu par la nécessité de se débarrasser du système occidental de monopole capitaliste. Je suis revigoré dans ma conviction qu’une alliance entre toutes les forces combattant l’impérialisme est nécessaire. Peu importe qu’ils soient marxiste-léninistes, bolivariens, anarchistes, chiites, sunnites, chrétiens, ou nationalistes russes, toutes les forces qui s’opposent à la domination permanente de la planète par les banquiers de Wall Street doivent fermement faire front ensemble.

Le peuple du Yémen, comme toutes les forces de résistances dans de si nombreuses parties du monde, ont refusé de se rendre. Alors qu’ils font face à une atroce attaque avec des bombes saoudiennes fabriquées aux Etats-Unis, j’espère qu’ils ont entendu parler de notre mission humanitaire pacifique. J’espère qu’ils sont conscients que dans leur lutte contre le roi saoudien, les banquiers de Wall Street, et toutes les forces du mal, ils ne sont pas seuls. Il y a des millions de personne sur la planète qui sont de leur côté.

L’impérialisme est voué à l’échec, et toute l’humanité devrait bientôt être libre !

Caleb Maupin

En complément d’information :

Yémen: un avion iranien d’aide humanitaire empêché d’atterrir à Djibouti

Moyen-Orient: La guerre du Yémen menée pour le cartel pétrolier…

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, colonialisme, guerre iran, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, N.O.M, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, politique et social, résistance politique, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , on 28 avril 2015 by Résistance 71

La guerre au Yémen est une guerre pour le cartel pétrolier Rothschild/Rockefeller

 

Dean Henderson

 

26 Avril 2015

 

url de l’article original (interview on Press TV, cliquez sur le lien dans l’article original):

http://hendersonlefthook.wordpress.com/2015/04/26/press-tv-interview-yemen-war-on-behalf-of-rothschildrockefeller-oil-cartel/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71~

 

Les Etats-Unis soutiennent l’action militaire de l’Arabie Saoudite contre le Yémen parce que cette opératon est menée pour les grandes compagnies pétrolières, explique un commentateur politique.

“Le Yémen a toujours été une sorte de paillasson dans cette région. Le peuple yéménite a toujours été gravement exploité par les nations membres du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) et les royaumes du Golfe Persique”, a dit Dean Henderson dans un entretien avec Press TV dimanche.

“Essentiellement, les grosses compagnies pétrolières coopèrent dans cette région, donc la campagne de bombardement meurtrière de l’Arabie Saoudite… est faite pour le bénéfice des grosses entreprises pétrolières.”

Vendredi, le ministres US des AE John Kerry a soutenu les raids aériens contre le Yémen.

Le chef de la diplomatie américaine a félicité la monarchie saoudienne d’être passée d’une campagne de bombardement totale aux bombardements ciblés lorsque les combattants d’Ansrallah du mouvement Houthi essaient de saisir plus de territoire au Yémen. Henderson a aussi expliqué d’autres raisons pour lesquelles Kerry aime la campagne de bombardement saoudienne

“Les Houthis sont les ennemis d’al Qaïda dans la péninsule arabe (AQPA) et nous devons nous rappeler que les Saoudiens, les Etats-Unis, les Britanniques et Israël soutiennent tous Al-Qaïda, ont créé Al Qaïda,” a t’il dit.

“Donc en diminuant le pouvoir des Houthis, vous écrasez les ouvriers, les gens qui en ont marre d’être toujours exploités par ces royaumes pétroliers,” a noté l’analyste. Henderson a aussi dit que les ennemis du Yémen renforcent AQPA, qui est l’outil qu’ils utilisent pour maintenir le Yémen sous le joug et maintenir les gens dans un état de sous-développement, divisés et ainsi s’assurer que ces gens ne puissent pas devenir une nation elle aussi développée.

Henderson a décrit la situation comme étant un autre cas d’intervention néo-coloniale de l’occident.

L’Arabie Saoudite a commencé son agression militaire contre le Yémen le 26 mars, sans aucun mandat de l’ONU, afin de mettre un terme au mouvement Houthi Ansurallah et de restaurer au pouvoir le président fugitif Abd Rabbuh Mansour Hadi, un proche allié de Ryadh.

Plus de 1000 personnes incluant au moins 115 enfants ont été tuées au yémen depuis que L’Arabie Saoudite a commencé son offensive militaire illégale, a dit vendredi l’ONU.

Ingérence impérialiste au Moyen-Orient: Le bourbier yéménite terrorise la maison des Saoud…

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Au Yémen, défaite des Saoudiens et victoire de l’axe de la résistance !

 

IRIB

 

22 Avril 2015

 

url de l’article:

http://french.irib.ir/analyses/articles/item/366601-yémen-défaite-des-saoudiens,-victoire-de-l’axe-de-la-résistance

 

Selon le site d’information libanais, Al-Ahd, l’annonce de la fin de l’agression saoudienne contre le Yémen, est le signe de la défaite de la coalition formée par Riyad, et de la victoire de l’axe de la Résistance.

Le site d’information libanais, Al-Ahd, estime qu’après 2.415 missions des avions de l’armée saoudienne et des pays qui ont adhéré la coalition, formée par Riyad, les Saoudiens ont dû admettre l’échec total de leur agression militaire contre le Yémen.

Nous reproduisons ici un extrait de l’article d’Al-Ahd.

***

En effet, l’Arabie saoudite n’a pu réaliser aucun de ses objectifs, et ses attaques contre le Yémen n’ont eu d’autre résultat que le massacre des civils, (dont de nombre defemmes, enfants et personnes âgées), et la destruction des infrastructures du pays. Les Saoudiens prétendaient vouloir faire revenir la légalité et la légitimité, au Yémen. Où est maintenant leur protégé, à savoir, Abd Rabbo Mansour Hadi ? En réalité, l’Arabie saoudite a subi une défaite cuisante, face à la volonté et la résistance du peuple yéménite.

Ce qui s’est produit, au Yémen, est la suite des victoires de l’axe de la Résistance : en 2006, les combattants de la Résistance libanaise ont infligé une lourde défaite aux Sionistes, et en avril 2015, les Yéménites ont fait goûter le fiel amer de la défaite aux agresseurs saoudiens.

A présent, les Saoudiens, qui commencent à admettre leur défaite, supplie que le monde les soutienne. Il est intéressant de savoir que quelques heures avant l’annonce de la fin des raids aériens contre le Yémen, par l’Arabie saoudite, c’étaient les autorités iraniennes qui en avaient annoncé la nouvellen à Téhéran. Ce que les dirigeants saoudiens appelaient la «tempête décisive» s’est tourné contre eux et l’Arabie saoudite se sent, plus que jamais, isolée, à l’intérieur de ses frontières.

Après avoir pris leur décision d’agresser, militairement, le Yémen, les dirigeants saoudiens ont essayé de former une coalition arabe, quoique très fragile, pour justifier leur action. Ils ont fait la sourde oreille aux conseils qu’on leur donnait, pour cesser leurs attaques sauvages contre la population civile. Après les raids aériens, des attaques balistiques, maritime et d’artillerie, pendant 27 jours, l’Arabie saoudite n’a pas réussi à réaliser ses buts, au Yémen. Le protégé des Saoudiens, le Président démissionnaire Abd Rabbo Mansour Hadi, se trouve à Riyad, est il est dans l’impossibilité de rentrer, à Sanaa ou à Aden, pour se mettre à la tête du pouvoir, comme le souhaitaient les dirigeants saoudiens.

Après leur défaite militaire, les Saoudiens parlent, maintenant, d’un certain «retour de l’espoir». Mais l’espoir auquel ils font allusion est le retour de Mansour Hadi au pouvoir. Si c’est le cas, il faut admettre que les rêves des dirigeants saoudiens sont tombés à l’eau, pour toujours. L’idée du retour de Mansour Hadi à la tête du pouvoir n’est qu’un mirage.

L’autre but de l’agression saoudienne contre le Yémen était d’empêcher que l’armée yéménite et les comités populaires, formés par le mouvement Ansarrallah, puissent prendre ne main le contrôle d’autres provinces du pays, notamment, celle de la province d’Aden. Mais là encore, les Saoudiens ont subi une lourde défaite.

La coalition formée par l’Arabie saoudite a essayé de justifier son intervention militaire, au Yémen, sous divers prétextes : l’effort pour faire revenir la légitimité et la légalité, au Yémen, neutraliser les menaces yéménites contre la sécurité nationale de l’Arabie saoudite, empêcher l’occupation du Yémen, par l’Iran, etc… Mais ce qui en reste n’est qu’une défaite totale, pour l’axe saoudien.

En revanche, le mouvement révolutionnaire Ansarrallah a su résister aux attaques saoudiennes, et garder sa supériorité, sur le terrain. Les efforts de Riyad, pour louer les armées d’autres pays, afin de déclencher une offensive terrestre contre le Yémen, ont, également, échoué. L’Arabie saoudite est restée seule, au sein de la coalition qu’elle avait formée. L’armée saoudienne n’a pas pu progresser, dans le territoire yéménite, même d’un centimètre. Maintenant, les Saoudiens doivent répondre de la longue liste des crimes qu’ils ont commis contre le Yémen.

Le porte-parole saoudien, qui a annoncé la fin de l’opération de l’opération «Tempête décisive» a eu, vraiment, du mal à justifier ces agressions militaires, qui n’ont laissé que des destructions. Près de 2.600 Yéménites sont tombés en martyrs, et des milliers d’autres ont été blessés, lors des attaques militaires saoudiennes. Le porte-parole n’avait rien à dire, pour justifier la mort d’innocents.

Les forces saoudiennes ont obligé des dizaines de milliers de Yéménites à fuir leurs foyers. Elles ont empêché l’acheminement d’aides humanitaires aux sinistrés. Elles ont violé toutes les lois et conventions internationales, en matière des droits de l’Homme et l’interdiction des crimes de guerre, en massacrant les civils. Les Saoudiens ont violé la souveraineté nationale du Yémen et son intervenus, brutalement, dans les affaires intérieures de ce pays. Ce qu’ils ont commis contre les Yéménites est, parfaitement, comparable aux crimes commis par les terroristes takfiris de Daesh.

Les dirigeants saoudiens ont prouvé qu’ils avaient une perception erronée de la volonté et des revendications politiques et sociales de leurs voisins yéménites. Ils ne connaissaient pas, non plus, les sentiments patriotiques des Yéménites et leur résistance. L’armée yéménite et les comités populaires n’ont pas été affaiblis, après 27 jours d’attaques de l’armée saoudienne ; et les Yéménites ont créé une nouvelle épopée, en brisant la tentative saoudienne de dominer et coloniser le Yémen.

Géopolitique au Moyen-Orient: La fin de la maison des Saoud est-elle (enfin) venue ?…

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Sommes-nous en présence de la fin programmée de la maison féodale et sanguinaire des Al-Saoud au profit de l’empire ? Si c’est le cas, Israël suivra… Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas de place au soleil pour deux « peuples élus » autoproclamés… l’empire du goulag levant a proclamé sa supériorité raciale et culturelle en prenant possession du sous-continent de l’Amérique du Nord. Comme nous l’avons vu récemment avec l’excellent ouvrage analytique « Païens en terre promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverte », les Etats-Unis ont devancé l’idéologie sioniste en se réclamant « peuple élu du dieu » et conquérant, possesseur de « droit divin » du sous-continent nord-américain afin de régner sur le monde. Il n’y a aucune authenticité, ni temporalité dans la mythologie biblique, mais néanmoins les frapadingues suprématistes yankees ne voient dans le sionisme qu’un outil de leur hégémonie, outil qui sera jeté en temps et en heure, pour que (dans leurs esprits ravagés du moins) il n’en reste plus qu’un (de « peuple élu »). La doctrine de la « destinée manifeste » est profondément ancrée dans la psychée nord-américaine et leurs élites y font référence en permanence.

Les masques tombent, la métamorphose de l’empire actuel épuisé en méga-empire passe par l’alliance avec la Chine et l’écrasement du reste du monde. Les psychopathes aux manettes semblent être convaincus que la Chine jouera le jeu car elle ne peut plus faire autrement, possible, mais pas si sûr… Il semble que les évènements se déroulant au Moyen-Orient depuis plusieurs semaines (incluant le rapprochement du pays du goulag levant avec l’Iran afin de piéger ce dernier) soit une manœuvre de mise au rancart de certains alliés de l’empire devenus trop encombrants. A suivre donc…

— Résistance 71 —

 

L’Iran contrôle t’il déjà le transit du pétrole saoudien ?

 

IRIB

 

13 avril 2015

 

url de l’article:

http://french.irib.ir/info/moyen-orient/item/365638-l-iran-contrôle-t-il-déjà-le-transit-du-pétrole-saoudien

 

Depuis le vote du parlement pakistanais en faveur de la neutralité dans le dossier yéménite, les pans entiers de la confiance en soi de Riyad se sont écroulés. on parle que très peu de cet accord militaire qui unit depuis 40 ans Islamabad à Riyad et qui engage le premier à apporter secours au second. alors comment est-ce possible que cet accord là devient caduc dans le cas yéménite bien que Riyad soit diablement mis à mal par les combattants de sable que sont les yéménites? Pour justifier son refus de s’engager aux côtés de l’Arabie dans son aventure yéménite, le Pakistan a subtilement eu recours à une clause, celle qui affirme  » que Islamabad n’intervient pas directement dans un conflit en faveur de Riyad que lorsque ce dernier est militairement attaqué.

Or Riyad n’est ni attaqué par l’Iran ni pris pour cible par Ansarallah . c’est plutôt l’inverse qui s’est produit. or pour Riyad qui mène depusi 20 jours une campagne de bombardement insensée qui n’a fait que détruire plus de 2500 maisons et provoquer la mort de 1200 civils, le refus pakistanais équivaut à de la capitulation. pour Riyad il ne reste plus aucun choix si ce n’est le recours à la solution politique. Riyad pourrait parvenir à la conclusion suivante : diviser le  Yémen en deux parties sud et nord avec le nord pour Ansarallah et le sud pour les sunnites. en tout cas la poursuite de la guerre dans l’état actuel des choses est impossible.

La campagne de bombardement saoudienne s’est avérée en revanche une calamité pour Riyad puisque très curieusement elle a permis à ansarallah et aux forces de l’armée de gagner du terrain dans le sud en repoussant les qaidistes et les pro Hadi. Aden est presque tombé tout comme d’autres grandes villes entre les main des comités populaires. c’est une calamité dans la mesure où ces avancées assurent une plus grande influence iranienne dans les ports d’Aden de hadida et sur les cotes yéménites avec en toile de fond davantage de contrôle iranien non seulement sur le détroit d’Hormuz mais aussi à Bab al Mandeb . or il s’agit là de voies traditionnelles de transit du pétrole saouiden qui tombent de la sorte sous l’emprise iranienne . c’est d’ailleurs pour cette raison que Riyad s’est engagé si follement si raeusement dans la guerre .. l’Iran a déjà en partie sous son contrôle le transit du pétrole saoudien.

Yémen: Les Russes forcent le blocus naval de l’empire et évacuent des civils !…

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, guerre iran, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, N.O.M, résistance politique with tags , , , , , , , on 14 avril 2015 by Résistance 71

Les navires russes forcent le blocus maritime du yémen !

 

IRIB

 

13 avril 2015

 

url de l’article:

http://french.irib.ir/info/moyen-orient/item/365592-les-navires-russes-ont-brisé-le-blocus-maritime-du-yémen

 

Tout en ignorant le blocus des pays agresseurs, commandité par l’Arabie saoudite, les navires russes sont entrés dans les eaux territoriales du Yémen.

Selon l’agence de presse Mehr, citant des sources politiques, à Sanaa, les navires de guerre russes ont brisé le blocus de la coalition arabe, commanditée par les Saoudiens, et sans aucune autorisation, ont pénétré dans les eaux territoriales yéménites. A en croire ces sources, suite à la décision arbitraire de la Coalition arabe d’interdire aux avions russes d’atterrir à l’aéroport de Sanaa, pour évacuer les ressortissants russes du Yémen, la Russie a décidé de diriger ses navires vers les eaux territoriales du Yémen, intimidant, ainsi, les navires de la coalition arabe, qui n’ont pas osé arrêter la Marine russe. Par ailleurs, plus de 300 personnes de différentes nationalités ont été évacuées, dimanche, du Yémen, par un navire militaire russe, qui fait route vers Djibouti, a annoncé le ministère russe de la Défense.

Au total, 308 personnes sont montées à bord du bâtiment, parmi lesquelles 45 Russes, 18 Américains, cinq Britanniques, 159 Yéménites, ainsi que des citoyens de pays de l’ex-Union soviétique et du Moyen-Orient. « Toutes les personnes évacuées sont saines et sauves, à bord du navire russe, qui les ramènera à Djibouti, dans la matinée », a précisé le Porte-parole du ministère de la Défense, Igor Konachenkov, cité par les agences russes.

Ingérence impérialiste occidentale au Yémen: Le pays du goulag levant (ex-USA) et sa marionnette saoudienne volent au secours de leurs progénitures de l’EI et d’Al Qaïda…

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, colonialisme, guerre iran, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , on 27 mars 2015 by Résistance 71

Les Etats-Unis et les Saoud au secours de l’EI et d’Al Qaïda au Yémen

 

Bahar Kimyongür

 

26 mars 2015

 

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Dans le monde arabe et musulman, rien de nouveau. On se bat entre Arabes et musulmans au plus grand bonheur de leurs ennemis américains et israéliens. Les USA et les Saoud sont à l’offensive dans tous les pays qui leur résistent principalement en Syrie, en Irak et au Yémen.

En Syrie, les forces saoudiennes attaquent sur 2 fronts : le Nord et le Sud. 

Au Nord, la ville loyaliste et majoritairement sunnite d’Idlib est encerclée par des milices liées à Al Qaeda. Ces milices utilisent des armes américaines notamment des missiles TOW pour venir à bout de la résistance de l’armée syrienne et des forces populaires qui défendent leur ville et leurs terres. L’un des commandants Al Qaeda de l’opération d’Idleb est un cheikh saoudien dénommé Abdallah al Mouhaisni. 

Au Sud, c’est la ville antique de Bosra al Cham au cœur de laquelle trône un amphithéâtre romain, qui vient de tomber aux mains d’une coalition de groupes djihadistes pilotés par le Front al Nosra, filière d’Al Qaeda en Syrie. 

Alors que le commandement US se gargarise de discours antiterroristes, aucun avion de l’Axe US/UE/CCG (*) n’a été aperçu dans le ciel syrien au-dessus d’Idleb ou de Bosra al Cham. 

Comme le révèle la dépêche Reuters du 23 mars dernier signée Tom Perry, les armées occidentales ont même intensifié leurs livraisons d’armes à Al Qaeda sur le Front Sud.

C’est par la frontière jordano-syrienne que ces armes, pour la plupart offertes par l’Arabie saoudite, le plus grand importateurs d’armes au monde, parviennent à la coalition anti-Assad du Front Sud. Israël n’est pas en reste puisque des sources officielles reconnaissent désormais fournir de l’aide aux forces anti-Assad dont Al Qaeda dans le Mont Bental sur le plateau du Golan (Yaroslav Trofimov, Wall Street Journal, 12 mars 2015).

Ainsi donc, nos belles âmes occidentales éprises d’art et de raffinement, celles-là même qui se lamentent des destructions des musées et du patrimoine de l’Orient par les djihadistes de Daech ont offert à al Qaeda, Bosra al Cham, une ville antique classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. 

En Irak, les USA sentent qu’ils perdent pied dans la résistance contre Daech. Forces kurdes, chiites et sunnites appuyées par le voisin et allié iranien ont réussi à former une alliance antiterroriste qui porte ses fruits. 

Plusieurs villes et villages des provinces de Salaheddine et Anbar ont ainsi pu être libérés de la présence terroriste. Craignant cette unité supra-ethnique et supra-confessionnelle, l’aviation US a bombardé cette nuit les positions de Daech dans la ville de Tikrit par crainte de perdre pied dans ce pays devenu allié de l’Iran.

Cette intervention US à Tikrit a été conspuée par les milices chiites qui rejettent toute forme d’alliance avec Washington. 

Certains miliciens liés à l’Armée du Mahdi de Moqtada Sadr et aux Brigades du Hezbollah irakien ont même décidé de se retirer des combats. 

Sur le front de Tikrit, il y a donc non pas assistance comme le laissent entendre de nombreux analystes mainstream mais concurrence entre l’Iran et les USA, un peu comme celle qui exista entre l’Armée soviétique et les troupes du général Patton face à l’Empire hitlérien. 

Par hostilité atavique envers l’Iran, les Saoud ont longtemps encouragé Daech. Aujourd’hui, la dynastie wahhabite cultive l’attentisme avec une crainte grandissante face au prestige accumulé par Téhéran parmi les populations de Syrie et d’Irak vivant sous le joug de Daech.

C’est finalement au Yémen, leur arrière-cour, que les Saoud ont décidé de lancer leurs bombardiers contre la résistance anti-Daech. 

Naguère terrain d’affrontement entre marxistes et panarabes d’une part et forces réactionnaires pro-Saoud d’autre part, le Yémen est aujourd’hui le théâtre d’une guerre entre les milices houthistes d’inspiration chiite d’une part. 

Ces derniers jours, les milices houthistes d’Ansar Allah ont mené une avancée spectaculaire vers Aden, la grande ville du Sud du Yémen où s’est refugié le président déchu et agent soudien Abd Rabbo Mansour Hadi. 

Contrairement à ce qu’affirment les médias occidentaux, les milices houthistes ne mènent pas une politique confessionnaliste mais remplissent une mission patriotique. 

Malgré leur identité confessionnelle, ils cultivent une vision panislamique et panarabe, gagnant ainsi de la sympathie d’une large frange de l’armée nationale yéménite, y compris de la Garde républicaine et de nombreuses tribus sunnites, ce qui explique leur incroyable progression.

Alors que Daech a massacré près de 200 chiites dans une quadruple attaque kamikaze visant les mosquées vendredi dernier, alors qu’Al Qaeda dans la Péninsule arabique (AQPA) massacre à tour de bras, cette nuit, le régime wahhabite a lancé une opération militaire aérienne contre les forces rebelles du Yémen. 

Ce n’est pas le ministre saoudien de la défense, le prince Mohammed Bin Salman ou le Roi d’Arabie saoudite Salman Ben Abdel Aziz qui a annoncé l’entrée en guerre de son pays contre la souveraineté du Yémen mais l’ambassadeur saoudien à Washington. Le scénario est digne d’un film arabe de série B. 

Pour l’heure, les médias arabes, notamment Al Mayadeen, parlent d’une vingtaine de civils yéménites massacrés par les bombardements saoudiens. 

Du temps du héros tiers-mondiste égyptien Jamal Abdel Nasser, le régime collabo et décadent des Saoud combattait les forces de gauche arabes (marxistes, nationalistes, panarabes) avec l’appui US. 

Après avoir détruit les derniers vestiges du socialisme arabe, les Saoud s’en prennent à présent aux seules forces de résistance panarabes encore debout, du Hezbollah libanais à Ansar Allah yéménite en passant par le Baas syrien.

Dans un article alarmiste paru dans le Washington Post le 23 novembre 2012, la secrétaire d’Etat US de l’ère Bush Condoleezza Rice qualifiait l’Iran de « Karl Marx d’aujourd’hui ». 

Si l’Iran équivaut à Marx comme l’affirme la fauconne de l’impérialisme US, le régime des Saoud, lui, incarne depuis sa création en 1744 la contre-révolution et la tyrannie d’Adolphe Tiers, le fossoyeur de la Commune de Paris. 

(*) CCG : Conseil de coopération du Golfe. Alliance regroupant les 6 pétromonarchies du Golfe.