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Nouveau message de Hassan Nasrallah aux fous et extrémistes du gouvernement sioniste (Al Manar)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, colonialisme, crise mondiale, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, pédagogie libération, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , on 8 janvier 2023 by Résistance 71

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Hassan Nasrallah adresse un nouveau message au gouvernement israélien composé de fous et d’extrémistes

Al Manar

3 janvier 2023

Url de l’article original : https://french.almanar.com.lb/2524007

Le secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah a affirmé, ce mardi 3 janvier, que le projet américain dans la région consiste à imposer son hégémonie et à s’emparer des richesses pétrolières et gazières de la région.

Dans un discours prononcé à l’occasion du troisième anniversaire du martyre du chef de l’axe de la résistance Qassem Soleimani et Abou Mahdi Al-Mohandes, le numéro un du Hezbollah a déclaré que le but de l’assassinat de Soleimani et de ses compagnons était de briser la résistance et d’affaiblir les partis de l’axe de la résistance.

Abordant la formation du nouveau gouvernement israélien, le chef du Hezbollah a assuré qu’il ne nous effraie pas. « Un gouvernement regroupant un mélange de corrompus et de criminels fous et extrémistes hâtera inchallah la fin de l’entité temporaire (sioniste) ». « La stupidité des membres de ce gouvernement et leur atteinte aux lieux saints islamiques et chrétiens poussera la région toute entière à l’explosion », a-t-il mis en garde.

Au niveau local, Sayed Nasrallah a appelé à la nécessité d’élire un président libanais et de ne pas parier sur l’étranger.

Voici les principaux points de son discours :

Je m’excuse auprès de tous ceux qui se sont inquiétés pour mon état de santé et je remercie tous ceux qui ont prié pour mon rétablissement. Après les rumeurs propagées dans les médias israéliens et ceux du Golfe, je voudrais vous rassurer qu’il n’y a absolument aucune raison de s’inquiéter. Tous ceux qui me connaissent savent que je souffre depuis plus de 30 ans d’allergie pulmonaire.

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Personnalité de Soleimani

Lorsque Haj Qassem Soleimani est venu au Liban et désigné à la tête de la force al-Qods il avait trois facteurs en sa faveur. L’un de ces facteurs est la personnalité même de Haj Qassem qui n’en avait cure de toutes les séductions de la vie ici-bas. L’un des indices qui révèle l’essence d’une personnalité et sa grandeur est ses actions et ses réalisations.

Le deuxième facteur est qu’il était le soldat de la wilayat. Il ne s’est jamais présenté comme un général mais comme un soldat.

Hélas, certains croient encore que les Etats de l’Axe sont des sujets de l’Iran alors qu’ils ne sont pas ceci mais sont profondément patriotiques.

Le troisième facteur est lié aux projets américains hégémonistes dans la région. Haj Qassem en a connu deux versions. Il a été capable, grâce à son esprit, à sa présence constante et à sa persévérance, de relier les forces de l’Axe entre elles et de créer une forte coordination renforçant leur puissance.

Haj Qassem a contribué à donner de l’espoir dans l’adversité en étant présent toujours sur les premières lignes.

Première version du projet US

La première version du projet américain a débuté en 2001 après la prise du pouvoir par le président américain à l’époque Georges W Bush.

L’Afghanistan ne devrait pas faire partie du projet américain. Il en a fait partie en raison des attentats d’al-Qaida aux USA.

Le projet était destiné à occuper 7 Etats dont la Syrie, le Liban, l’Irak, la Libye, la Somalie, l’Iran et le Soudan.

Les évènements du 11 septembre ont donné un coup de pouce au projet américain dont le cœur est « Israël», pour frapper l’Afghanistan et l’Irak et s’approcher de l’Iran et de la Syrie.

Ils ont entrepris de frapper la résistance en Palestine puis la résistance au Liban en 2006. Le plan avait pour but de réaliser une invasion et d’imposer des forces multinationales dans l’aéroport, le port et les frontières du Liban.

Si la guerre sioniste l’avait emporté au Liban, elle se serait poursuivie pour achever la Syrie mais ceci n’a pas eu lieu.

Si la Syrie ne tenait pas ferme et qu’il n’y avait pas de volonté de résister en Irak, et s’il n’y avait pas de Soleimani et de (Imad) Moghniyeh, les USA auraient occupé la région.

Dans cette version du projet US hégémoniste, Haj Qassem Soleimani se trouvait sur les premières lignes.

Si nous collectons ce que la résistance irakienne a réalisé, la persévérance de l’Iran et de la Syrie ainsi que de la résistance au Liban et en Palestine, nous pouvons en conclure que la première version du projet US a échoué.

L’une des conséquences de la première version du projet US a été le retrait américain de l’Irak qui a été imposé par la résistance irakienne.

Deuxième version du projet US

La 2ème version du projet US est la plus dangereuse car elle se caractérise par la provocation des conflits internes entre les peuples eux-mêmes.

Dans cette version, les USA convoitaient que les Etats et les peuples s’entretuent et détruisent tout dans la région pour qu’ils reviennent en tant que sauveurs.

La seconde version du projet américain s’est aussi soldée par un échec grâce à la résistance des peuples et à la présence de Haj Qassem et Abou Mahdi al-Mohandes sur le terrain.

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Raison de l’assassinat de Soleimani

Face à ces deux échecs importants et historiques du projet américain, nous arrivons à (l’ex-président américain Donald) Trump qui a vu qu’il lui fallait asséner un coup fatidique à l’Axe en tuant les deux commandants Soleimani et Mohandes.

L’objectif stratégique de l’assassinat était d’écarter le danger le plus stratégique qui guette l’entité sioniste.

Le but de l’assassinat était de briser la résistance, de terroriser les Irakiens et d’affaiblir les partis de l’axe de la résistance en Syrie, en Iran, au Liban et en Palestine.

Le martyr Qassem Soleimani s’est transformé après son martyre en un symbole inspirant, ses funérailles ont été les plus importantes de l’histoire.

Après son martyre, l’accord du siècle a échoué, et le Liban a fixé les règles d’engagement, tandis que la Syrie a fixé les règles politiques.

Quant à la 3eme version du projet américain, je l’aborderai dans mon prochain discours, après quelques jours.

Message au nouveau gouvernement israélien

Concernant la formation du nouveau gouvernement israélien, nous avons déjà essayé Netanyahu. Mais, le nouveau dans ce gouvernement c’est qu’il regroupe un mélange de corrompus et de criminels fous et extrémistes. Le nouveau gouvernement israélien ne nous effraie pas. Par contre, il nous amène à être plus optimiste. Inchallah Dieu hâte la fin de l’entité temporaire (sioniste) grâce à ce gouvernement et aux stupidités qu’il commettra. La politique des fous et des extrémistes envers la colonisation, l’atteinte à la mosquée d’AlAqsa et aux lieux saints islamiques et chrétiens poussera la situation au danger de l’explosion non pas en Palestine mais dans toute la région.

Si les USA ne veulent pas d’une deuxième guerre autre que celle en Ukraine, il faut qu’ils contrôlent ces fous et extrémistes.

S’agissant de la politique du gouvernement israélien envers le Liban, nous ne permettrons pas de changer les règles de confrontation. Il n’y aura aucune tolérance, en cas de n’importe quelle atteinte au statu quo régissant la situation sécuritaire au Liban.

Nous n’avons également aucune crainte concernant l’accord sur la démarcation des frontières maritimes.

L’œil doit rester rivé sur ce qui se passera à l’intérieur de la palestine occupée, d’AlQuds, la mosquée d’AlAqa et en Cisjordanie.

Un président qui ne poignarde pas la résistance

S’agissant du dossier de l’élection d’un président au Liban, dans mon dernier discours, je n’avais pas dit que nous cherchons un président qui défend ou protège la résistance, mais un président qui ne poignarde pas dans le dos la résistance. C’est-à-dire, c’est une des caractéristiques qui s’ajoutent au candidat à la présidentielle.

Il est de notre droit naturel d’exiger un président qui ne poignarde pas la résistance dans le dos. La résistance au Liban n’a pas besoin de protection.

Un président qui ne poignarde pas la résistance ne mène pas le pays à la guerre civile, mais plutôt au dialogue et au consensus, et c’est dans l’intérêt national.

Je répète une énième fois aussi, en réponse à ceux qui croient que la présidentielle libanaise est en lien avec le dossier nucléaire iranien. La République islamique ne négocie que sur le dossier nucléaire, et cela a été prouvé ces dernières années.

Mais ce sont les Américains qui essaient d’introduire d’autres dossiers. Ce qui n’est pas le cas pour les Iraniens.

Donc, ceux qui parient sur le nucléaire devraient peut-être attendre des dizaines d’années.

Certaines réunions bilatérales qui ont eu lieu la semaine dernière au Liban ont été bonnes en l’absence d’un dialogue inclusif de la manière demandée par le président du parlement Nabih Berri.

La responsabilité des forces politiques libanaises et des blocs parlementaires est plus grande que jamais pour mener à bien la présidentielle.

Ceux qui attendent une entente saoudo-iranienne sur le Liban devraient attendre longtemps. Car l’Iran n’intervient pas au Liban depuis 40 ans. Lorsque les Saoudiens négocient avec les Iraniens, leur priorité va pour le Yémen et non le Liban.

Concernant notre différend avec le Courant patriotique libre (CPL), nous veillons à le régler par la communication et nous veillons à cette relation. Certains de nos alliés nous critiquent publiquement mais nous ne préférons pas procéder de la sorte car nous préférons en discuter entre nous.

S’agissant de notre relation avec le Courant patriotique libre, j’affirme que nous y tenons fermement. Il y aura des réunions prochainement. Nous ne retirerons jamais notre main des mains de nos alliés. Sauf s’ils le veulent. Je disais souvent au ministre Gebrane Bassil que si vous sentez que votre alliance avec nous vous embarrasse vous pouvez vous en dégager.

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A (re)lire pour comprendre la géopolitique au Moyen-Orient au-delà des inepties propagandistes occidentales :

“Hezbollah, son histoire de l’intérieur”, Naïm Qassem, le PDF

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Guerre du gaz en continu: le Hezbollah va empêcher l’entité sioniste de piller le gaz libanais au large de ses côtes

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Gisement offshore de Karish : Le Hezbollah va empêcher Israël de piller le gaz libanais

« Tel Aviv » sait qu’il a le soutien de Washington sur la question des gisements d’hydrocarbures —plus précisément le champ gazier offshore de Karish— et que les États-Unis ne permettent ni au Liban ni à la Syrie de bénéficier de leurs propres ressources.

Par Robert Inlakesh

Source : Al Mayadeen English, le 14 juin 2022

Traduction : lecridespeuples.fr

Juillet 2022

Les tentatives d’ « Israël » d’imposer sa volonté au Liban et d’exploiter les ressources naturelles du champ de Karish se solderont par un échec retentissant. Sachant cela, le régime sioniste de « Tel Aviv » poussera-t-il cette affaire au bord de la guerre comme seule stratégie ?

Le 5 juin, le président libanais, Michel Aoun, a averti « Tel Aviv » que son activité prévue dans la zone frontalière maritime contestée représente « une provocation et une action agressive ». Cet avertissement a été lancé par les dirigeants libanais à la suite de l’incursion d’un navire grec dans la zone où se trouve le gisement de Karish, riche en ressources.

Dans les médias occidentaux, le champ de Karish a été décrit comme étant « à l’ouest de Haïfa », ce qui est la description israélienne officielle de ce site riche en pétrole et en gaz. En réalité, cette description du champ de Karish est géographiquement incorrecte, et il est clair que le champ se trouve plus au nord de la ville de Haïfa, occupée par Israël. Depuis octobre 2020, « Tel Aviv » et Beyrouth entrent et sortent de négociations, via un intermédiaire américain, sur la délimitation exacte de la frontière maritime entre le Liban et le régime colonial occupant la Palestine. « Israël » exploite déjà les ressources de tous les autres champs pétroliers et gaziers, souvent appelés champs Léviathan, mais s’est longtemps abstenu d’explorer les ressources naturelles du seul champ revendiqué comme territoire libanais.

La position du gouvernement libanais a été de s’abstenir d’explorer ces ressources dans le champ de Karish, en raison de l’absence d’accord sur les frontières maritimes, ce qu’ « Israël » aurait également accepté comme statu quo. Pourtant, la semaine dernière, « Tel Aviv » a provoqué non seulement l’État libanais, mais aussi le peuple libanais, en envoyant un navire dans la zone contestée, mais aussi en affirmant que l’endroit où le navire est entré était la zone économique exclusive d’ « Israël ».

« Israël » n’a pas besoin des ressources du champ de Karish ; cette question est loin d’être aussi litigieuse que les différends relatifs au territoire terrestre dans des endroits comme le plateau du Golan occupé, la Cisjordanie et Al-Quds. D’autre part, le Liban souffre d’une crise économique et d’une crise politique écrasantes, sans compter que le pays est également écrasé par des puissances extérieures. Le gisement de Karish est un trésor potentiel pour le Liban, capable de sortir le pays de l’effondrement économique et des pénuries d’électricité.

Pour « Israël », revendiquer les ressources du champ de Karish n’est pas une question de vie ou de mort en termes économiques, mais militairement, c’est une toute autre question. En réponse aux provocations israéliennes, le Secrétaire Général adjoint du Hezbollah libanais, Cheikh Naïm Qassem, a déclaré que la Résistance était prête à utiliser la force pour empêcher « Israël » de piller les ressources du champ. En réponse, « Tel Aviv » a annoncé qu’il était prêt à défendre le navire, qui serait prêt à commencer les efforts d’extraction d’ici 3 mois. Puis, mercredi, le Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, a prononcé un discours télévisé dans lequel il a assuré que le champ de Karish était tout aussi précieux à libérer que le territoire libanais dans le passé, exhortant le peuple libanais à se mobiliser contre la provocation. Nasrallah a déclaré que la Résistance « a la capacité d’empêcher l’ennemi de commencer à extraire de Karish, et toutes les actions de l’ennemi ne seront pas en mesure de protéger ce navire. » Malgré les préparatifs israéliens, des informations militaires ont été divulguées sur l’incapacité d’ « Israël » à protéger le navire du Hezbollah.

La réalité est qu’ « Israël » est dépassé par les événements, car il sait qu’il ne pourra jamais extraire le pétrole et le gaz du champ de Karish et que les menaces du Hezbollah, à elles seules, en font déjà une entreprise beaucoup plus coûteuse. Ce qu’ils essaient de faire maintenant, c’est de pousser les choses à bout, mais pas plus loin ; ils veulent voir jusqu’où ils peuvent aller sans que la situation ne dégénère en une véritable guerre.

« Tel Aviv » sait qu’il a le soutien de Washington sur la question des gisements d’hydrocarbures —plus précisément le champ gazier offshore de Karish— et que les États-Unis ne permettent ni au Liban ni à la Syrie de bénéficier de leurs propres ressources [même celles qui ne font pas l’objet de disputes territoriales]. L’armée israélienne a également tenté d’intimider la défense civile libanaise le long de la frontière terrestre avec le Liban, dans une tentative de démonstration de force, utilisant même ses chars pour faire de petites incursions dans le sud du Liban. Le soutien américain place les Israéliens dans une position de négociation forte, mais ce soutien américain ne pourra pas l’emporter sur la force des armes de la résistance libanaise.

Immédiatement après les menaces du Hezbollah contre les tentatives d’ « Israël » de s’emparer des ressources des champs de Karish, « Israël » s’est tourné vers son punching-ball habituel, la Syrie. Les dernières frappes aériennes israéliennes, lancées sans provocation une fois de plus, ont visé l’aéroport international de Damas, détruisant les pistes d’atterrissage civiles et militaires. La télévision israélienne a affirmé que « Tel Aviv » cherchait à envoyer un message à l’Iran à propos de ce qu’elle prétend être des livraisons d’armes au Hezbollah.

Sur les photographies aériennes de l’aéroport international de Damas, les dégâts montrent clairement que l’attaque israélienne n’a pas touché d’équipement militaire. Cela peut être facilement observé car il n’y a aucune marque de brûlure suggérant qu’une explosion secondaire s’est produite quelque part, de sorte que les frappes aériennes israéliennes n’ont pas réellement détruit d’armes à l’aéroport même. Au lieu de cela, l’attaque a entraîné la suspension des vols. L’aéroport a été déclaré non opérationnel, et tous les vols ont été détournés vers la ville d’Alep. Outre le fait qu’il n’y a aucune preuve qu’ « Israël » visait des armes iraniennes ou envoyait un message à la Syrie, à Téhéran et au Hezbollah concernant les transferts d’armes, les preuves basées sur la logique semblent pointer dans une autre direction. Il serait plus logique de croire qu’ « Israël » s’en est pris à la Syrie pour saper le sentiment de sécurité générale du peuple syrien, en plus de fournir une occasion de prouver au public israélien qu’il répondrait de manière forte aux menaces du Hezbollah. Si « Israël » avait vraiment frappé l’aéroport à cause de transferts d’armes, pourquoi frapperait-il la piste civile et pourquoi ne viserait-il pas les armes qui, selon la presse israélienne, y sont introduites en contrebande ?

Tant que la Résistance restera au Liban, il n’y a aucune chance qu’ « Israël » parvienne un jour à créer une réalité dans laquelle il pourrait exploiter le champ de Karish, et bientôt « Tel Aviv » se rendra compte qu’il doit abandonner son petit jeu.

= = =

A (re)lire et à diffuser : « Le Hezbollah, son histoire de l’intérieur », Naïm Qassem
Vous ne verrez plus la géopolitique moyen-orientale avec les mêmes yeux une fois lu ce livre…

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25 mai 2000 ~ 25 mai 2022 : 22 ans de libération du Sud-Liban par le Hezbollah… (Robert Fisk et Hassan Nasrallah)

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Petite confidence d’un membre de Résistance 71 : en mai 2000, cette personne était à Beyrouth et a été invitée à suivre les évènements de la débandade sioniste au sud-Liban, malheureusement des engagements n’ont pas rendu possible son déplacement avec des journalistes indépendants sur les lieux au sud-Liban. Elle savait qu’elle allait manquer un évènement historique retentissant, mais ne pouvait malheureusement pas changer son emploi du temps. Elle a néanmoins participé à la liesse populaire dans quelques quartiers de Beyrouth et en garde un souvenir impérissable…
~ Résistance 71 ~

25 mai 2000 ~ 25 mai 2022 

22ème anniversaire de la libération du Liban par le Hezbollah : “Israël plus fragile qu’une toile d’araignée” (Hassan Nasrallah)

25 mai 2022

Source en français :
https://lecridespeuples.fr/2021/05/25/21e-anniversaire-de-la-liberation-du-liban-israel-est-plus-fragile-quune-toile-daraignee/

Ce 25 mai 2022 marque le vingt-deuxième anniversaire de la Libération du Liban par le Hezbollah, une faction armée libanaise de quelques centaines d’hommes, soutenue par l’Iran et la Syrie, qui infligea à Israël la première défaite de son histoire. Une déroute humiliante obtenue par la seule force des armes, sans aucune négociation – car le Hezbollah ne négocie pas avec l’Occupant sioniste.

En attendant la Victoire finale et la Libération inéluctable de toute la Palestine, revivons ces instants avec un témoin direct des événements, le journaliste Robert Fisk (dont les ouvrages Liban, nation martyre et La Grande guerre pour la civilisation sont incontournables), et avec le fameux discours de la toile d’araignée prononcé par Sayed Hassan Nasrallah le jour de la Libération. Cette formule célèbre a eu un tel impact psychologique sur Israël que durant la guerre de juillet 2006, l’entité usurpatrice temporaire a subi de lourdes pertes en essayant vainement de s’emparer de Bint Jbeil, dont la seule importance « stratégique » était que Nasrallah y avait prononcé ce discours.

***

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Source : Robert Fisk, Pity the Nation

Traduction : lecridespeuples.fr

En mai 2000, Israël implémenta enfin la résolution 425 de l’ONU, qui appelait à un retrait total des forces israéliennes du Sud-Liban. De l’aveu de tous, ils sont partis avec 22 ans de retard – la résolution 425 fut adoptée en 1978. Mais personne ne pourrait dire qu’ils ne sont pas partis précipitamment. Au début du mois, les hommes de l’Armée du Sud-Liban [ASL, collaborationnistes avec l’occupant sioniste] commencèrent à déserter leurs positions le long de la ligne de front israélienne. Ils abandonnèrent artillerie, tanks et fortifications, laissant les troupes israéliennes se débrouiller seules. Les Israéliens demandèrent un cessez-le-feu au Hezbollah afin de permettre un retrait en ordre. Le Hezbollah refusa. Ils combattraient jusqu’au dernier instant. Alors, durant une semaine entière, les Israéliens se faufilèrent hors du Liban, en tenant leur base du vieux château des Croisés à Beaufort jusqu’à la fin. Lorsque des milliers de villageois du Sud-Liban revinrent en masse à leurs domiciles, beaucoup d’hommes de l’ASL s’enfuirent pour sauver leur vie. Certains d’entre eux se livrèrent au Hezbollah. Abandonnés par leurs alliés, nombre d’Israéliens quittèrent leurs postes sous le couvert de l’obscurité – afin d’éviter des embuscades de guérilla – et retournèrent chez eux, en Israël, à travers champs. (…)

Durant les derniers moments de cette retraite, les dernières forces israéliennes furent extraites de Beaufort par hélicoptère juste avant que des jets israéliens apparaissent et bombardent leurs bunkers. Des centaines d’hommes de l’ASL cherchèrent asile en Israël – deux furent abattus par des troupes israéliennes paniquées en essayant de traverser la frontière – et nombre d’entre eux obtinrent refuge. A Khiam, des foules forcèrent l’entrée de la prison abandonnée et trouvèrent les prisonniers toujours enfermés dans leurs cellules. Submergés par l’émotion, ils défoncèrent les portes. A l’intérieur, il y avait des hommes qui avaient été détenus sans procès depuis plus de dix ans. Les câbles électriques employés pour la torture étaient toujours en place. Seuls les générateurs de courant avaient été emportés. C’était une véritable débâcle.

Et pour le Liban, ce fut une libération. A Taibe, je vis un homme du Hezbollah courir vers une maison recouverte de vignes et se jeter dans les bras d’une femme. Sa mère pleura sur son épaule. « Je ne l’ai pas vue depuis 15 ans, me dit-il. » Je marchai avec les foules à travers Taibe, avec des hommes du Hezbollah et leurs familles – armés et pleurant de joie –, des religieux chiites, des villageois âgés, des centaines d’enfants ; tous voulaient rejoindre le sommet de la colline qui surplombait la ville. Et lorsqu’ils y parvinrent et purent voir la longue route frontalière devant eux, ils se tinrent tous debout, incrédules. Car face à eux s’étendant Israël, la vallée de Galilée baignée dans une pâle brume bleue. Ils avaient attendu ce moment durant tant d’années. En 1982, lorsque l’armée israélienne se fraya un chemin jusqu’à Beyrouth en ravageant tout sur son passage, personne n’aurait pu rêver de cela. Le Hezbollah avait dit que ce moment viendrait. Je ne les croyais pas. Mais je me trouvais maintenant avec eux à la frontière, leurs drapeaux jaunes flottant sous la brise. (…)

Le Hezbollah a démontré que la reddition n’est pas nécessaire, que l’armée la plus puissante du Moyen-Orient peut être humiliée. Les Libanais l’avaient démontré durant le siège de Beyrouth en 1982. Les Palestiniens ont compris la leçon. A Gaza, je découvris que la plupart des Palestiniens regardaient la chaîne satellite du Hezbollah, Al-Manar, qui émettait depuis Beyrouth. Elle montrait des vidéos de leurs propres attaques contre des bases israéliennes, filmées par leurs combattants. Elle exhortait les Palestiniens à combattre comme les Libanais avaient combattu. Elle leur disait que Dieu était de leur côté.

***

Discours du Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 25 mai 2000, au jour de la Libération du Sud-Liban de l’occupation israélienne. 

Transcription :

[…] Cette victoire, nous l’offrons à notre peuple opprimé en Palestine occupée, et aux peuples de notre communauté arabe et islamique. Et depuis ce lieu, depuis la ville de Bint Jbeil libérée (de l’occupation sioniste), je m’adresse au peuple Palestinien opprimé, persécuté et torturé : ô notre peuple en Palestine, ton destin est entre tes mains. Ton destin est entre tes mains. Tu es capable de récupérer ta terre par ta volonté, par le choix de Izzedine al-Qassam [martyr contre l’Occupation coloniale britannique et sioniste], par le sang de Fathi Chiqaqi et Yahya ‘Ayyach [cadres du Jihad Islamique et du Hamas assassinés par Israël], tu es capable de récupérer ta terre, sans attendre que ces sionistes t’ « accordent » telle petite place, ou tel petit village. Vous pouvez rapatrier vos familles dans leurs maisons avec fierté et honneur, sans solliciter l’intercession de quiconque. Vous êtes capables d’obtenir votre terre et vos droits légitimes, même si le monde entier vous a abandonnés.

Laissez ces excuses et prétextes de côté. Car la voie vers la Palestine, ô peuple Palestinien… Votre voie vers la liberté est la voie de la Résistance et de l’Intifada, de la Résistance sérieuse et de l’Intifada authentique. Non pas l’Intifada limitée au cadre des accords d’Oslo, ni l’Intifada au service des négociateurs défaitistes de Stockholm, mais l’Intifada et la Résistance (authentiques) qui n’acceptent rien d’autre que l’ensemble de vos droits, tout comme le Liban. Au Liban, tout le Liban refuse de laisser ne serait-ce qu’un petit morceau de son territoire sous l’occupation (sioniste).

Ce modèle libanais glorieux, nous l’offrons à notre peuple en Palestine.

Oui, vous les Palestiniens opprimés, vous les Palestiniens abandonnés et isolés, vous les Palestiniens assiégés, vous êtes capables d’imposer aux envahisseurs sionistes de retourner d’où ils viennent. Que les Falachas (Juifs éthiopiens) retournent en Ethiopie – il y a beaucoup de place en Ethiopie, il y a des coins sympas –, que les Juifs russes retournent en Russie, etc.

Quoi qu’il en soit, le choix est entre vos mains, et le modèle à suivre est sous vos yeux. Une Résistance sincère et authentique peut vous permettre de façonner l’aube de la Libération, ô nos frères, nos bien-aimés et chers frères de Palestine.

Je vous déclare, ô notre peuple en Palestine, cet Israël, qui possède des armes nucléaires, et la plus puissante force aérienne de la région, je le jure par Dieu, Israël est plus fragile qu’une toile d’araignée. Par Dieu, Israël est plus fragile qu’une toile d’araignée.

Mais si vous voulez vous en remettre à l’Union Soviétique comme c’était le cas auparavant, vous n’obtiendrez aucun résultat. Si vous attendez une intervention de la communauté internationale, vous n’obtiendrez aucun résultat. Si vous comptez sur les diverses équations (régionales et internationales), vous n’obtiendrez aucun résultat.

Mais, ô peuple de Palestine, « Si vous défendez la cause de Dieu, il vous soutiendra et affermira vos pas. » (Coran, 47, 7). O peuple de Palestine, « Si Dieu vient à votre secours, nul ne pourra vous vaincre. » (Coran, 3, 160)

A nos peuples arabes et islamiques, nous déclarons : ô communauté arabe, ô notre monde arabe et islamique, la honte, la défaite, l’humiliation et le déshonneur appartiennent au passé. Cette victoire fonde une nouvelle ère historique, et met fin à une ère historique passée. Débarrassez-vous du découragement et armez-vous de l’espoir. Débarrassez-vous de la faiblesse et rassemblez votre force et votre détermination.

Aujourd’hui, au nom de tous les martyrs du Liban, au nom de tous les opprimés du Liban, je demande aux gouvernements arabes, au minimum, de mettre fin à tout processus de normalisation avec Israël, de couper leurs relations avec Israël, d’imposer leur position et leurs décisions à Israël.

Et je demande aux peuples arabes de se tenir aux côtés de la Palestine et du peuple Palestinien, et de rejeter toute forme de normalisation des relations avec cet ennemi. Le projet de Grand Israël a été vaincu par la Résistance (libanaise), et le projet d’Israël Puissant est en train d’être vaincu par la Résistance, et l’une des méthodes importantes est la résistance à toute normalisation des relations avec Israël. […]

= = =

A lire, relire et diffuser sans aucune modération pour aussi comprendre l’histoire moderne du Moyen-Orient et la guerre coloniale perpétuelle… de l’intérieur:

“Hezbollah, son histoire de l’intérieur”, Naïm Qassem, 2005, traduction Résistance 71

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Colonialisme et ingérence : la bataille de l’indépendance du Liban sous la menace sioniste (Al Manar)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, colonialisme, guerre iran, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , on 30 novembre 2021 by Résistance 71

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Quand Nasrallah parle… le monde écoute !

H. Nasrallah : “Nous sommes engagés dans la bataille de l’indépendance tant que les menaces israéliennes et les ingérences américaines persistent”

Al Manar

27 novembre 2021

url de l’article en français: https://french.almanar.com.lb/2199562

Le secrétaire général du Hezbollah , sayyed Hassan Nasrallah, a rappelé, à l’occasion de la commémoration de la  Fête de l’Indépendance  du Liban, que « cette Indépendance, quelle que soit sa forme, nécessite la poursuite de la lutte pour la défendre contre les ingérences des puissances occidentales, contre les menaces israéliennes qui se sont intensifiées ces deux derniers jours, et aussi longtemps que les hameaux de Chebaa seront occupés »..

Son éminence a souligné que « la responsabilité de tous les Libanais consiste à préserver leur indépendance, et si leur indépendance est formelle, de la transformer en une indépendance réelle et totale ».

Sayyed Nasrallah a affirmé que tant « le Liban est menacé par l’ennemi israélien, cela implique que nous sommes toujours engagés dans le cœur de la bataille pour l’Indépendance et pour la souveraineté du Liban, et nous avons remporté à plusieurs de ses étapes diverses victoires, voire nous sommes convaincus que si nous poursuivons dans cette voie avec détermination et constance, nous réaliserions encore plus de victoires ».

Et d’ajouter : « Lorsque nous assistons chaque jour à une ingérence américaine flagrante dans les systèmes judiciaire, politique, sécuritaire voire dans l’organisation des prochaines élections législatives, cela signifie que notre Indépendance est incomplète. »

Commentant l’inscription récente du Hezbollah sur la liste des organisations terroristes en Australie, S. Nasrallah a déclaré que cela « pourrait être lié aux développements dans la région ou aux élections législatives », soulignant que « l’inscription de la résistance sur les listes terroristes n’affectera point la détermination de la résistance encore moins la conscience de son environnement. »

Concernant le dossier de l’enquête judiciare sur l’explosion du port de Beyrouth, menée par le juge d’instruction Tarek Bitar, il a rappelé que  » les récentes décisions judiciaires dans l’affaire du port de Beyrouth confirment tout ce dont nous avons mis en garde depuis le début de l’enquête, à savoir la partialité et la politisation de cette affaire « , s’interrogeant,  « existe-t-il aujourd’hui un seul juge libanais qui oserait révoquer le juge Bitar ou accepter les mises en accusations soulevées contre lui ? »

Et de poursuivre :  » toutes les données indiquent que les juges impliqués dans le dossier du port de Beyrouth sont dans le circuit des accusations et des soupçons « , notant que « le processus judiciaire actuel dans l’affaire du port de Beyrouth est un processus discrétionnaire qui ne mènera pas à la vérité ».

Principaux points du discours

1- Fête de l’Indépendance

A chaque occasion de commémoration de la Fête de l’indépendance, on lance le débat sur l’histoire du Liban, de son indépendance ..

Nul doute qu’en 1943 le Liban est entré dans une nouvelle étape, celle de la construction de l’état. Certains qualifient cette indépendance d’incomplète, d’autres de semi-indépendance en raison de l’ingérence des certaines puissances, mais il faut reconnaitre que le Liban a formé un état.

Le plus important est que les libanais doivent assumer leur responsabilité envers cette indépendance, ainsi si elle est formelle, ils doivent la rendre réelle, ils doivent préserver sa souveraineté. Et pour ce faire, il faut lutter pour cette indépendance.

Durant notre époque contemporaine, les Libanais se sont battus pour défendre leur indépendance face à l’ennemi israélien en 1982 qui a occupé la capitale Beyrouth, tout le monde se souvient les images des soldats israéliens dans le palais présidentiel. Cette période du Liban était la plus dangereuse qu’a connue le Liban car elle a failli entrainer le Liban dans l’ère israélienne, d’en faire un état assujetti.

Or les libanais se sont regroupés dans la résistance, et en 1985 ils ont remporté une importante victoire contre l’occupation israélienne la repoussant jusqu’au sud du Liban, puis en l’an 2000, sous les coups de la résistance islamique, les forces de l’occupation israélienne ont déguerpis du Liban-sud, marquant une grande victoire pour le Liban, pour son indépendance, sa souveraineté empêchant le Liban de basculer sous le règne israélien.

Or cette indépendance est incomplète tant que les hameaux de Chebaa sont toujours occupés, tant que les USA s’ingèrent dans les systèmes judicaire, sécuritaire, politique, dans les prochaines élections. On peut qualifier que l’indépendance du Liban est incomplète.

Tant que les israéliens nous menacent, nous sommes toujours engagés dans la bataille de l’indépendance et nous sommes convaincus que si nous poursuivons cette voie, celle de la lutte pour l’indépendance totale du Liban, nous réaliserons ce dessein. Nous allons défendre l’indépendance totale du Liban avec notre sang et nos corps.

2- Liste de terrorisme

Récemment, de nombreux mouvements de résistance à travers le monde, ont été inscrits sur la liste des organisations terroristes, que ce soit leurs dirigeants, leur cadres, ou tout le mouvement. Ce processus se poursuit avec les pays où la résistance est effective et ce qui se passe au Liban aura des répercussion graves. Parallèlement, le processus d’accélération du processus de normalisation israélien avec de nombreux pays arabes, dont le dernier en date est ce qui s’est passé au Maroc, est honteux et indigne. Ces deux processus sont accompagnés du processus de l’étau économique de celui des menaces émises par de nombreux états contre toute personne qui soutient la résistance ou tout mouvement de résistance …

L’inscription du Hezbollah sur les listes du terrorisme, pourrait être liée aux développements dans la région ou les élections législatives, l’inscription de la résistance sur des listes terroristes n’affectera pas la détermination de la résistance encore moins la conscience de l’environnement de la résistance.

Tout cela n’affectera point la détermination de la résistance et de tous les mouvements de résistance, les efforts de nos ennemis pour casser toute résistance sont voués à l’échec.

3 – Covid-19

Le monde est de nouveau le témoin d’une recrudescence du coronavirus, et au Liban,  la hausse du nombre  des décès et de ceux atteints par le coronavirus est très inquiétant, j’appelle l’Etat libanais à prendre au sérieux cette recrudescence, les hôpitaux ont sonné l’alerte, ce qui exige des efforts de la part de la population en respectant le port du masque etc.

Au début de la pandémie, nous avons annoncé un plan de lutte contre le coronavirus, aujourd’hui j’annonce que nous allons relancer ce plan à 100 pour 100. J’appelle les frères et les sœurs dans nos établissements à se mobiliser, pour servir les gens et les protéger. Le ministre de la Santé doit doubler ses efforts, je souhaite m’adresser au ministre de la Santé et lui dire que nous sommes prêts à lui offrir toute aide en ce qui concerne le cadre humain, certes nous étions aux côtés de l’ex- ministre de la Santé connu pour ses affinités avec le Hezbollah mais notre soutien n’était pas motivé par ses affinités avec le Hezbollah mais plutôt par notre sens du devoir religieux et humain. Nous sommes confrontés à un vrai danger. La question n’est pas liée au succès d’un ministre ou de marquer des points pour un parti ou un autre.

Concernant la question des médicaments, j’appelle l’Etat à revenir sur sa décision de lever son soutien sur certains médicaments.

Notre position sur la levée de tout soutien sans un plan alternatif est claire : nous sommes contre cette décision, or certaines forces politiques ont encouragé cette levée sans élaborer de plan alternatif… il y a des médicaments qu’il faut soutenir car la vie des gens en dépend, qu’on ne prétende pas qu’il n’y a pas de l’argent dans l’Etat, l’Etat peut annuler certains ministères. On peut vivre sans essence mais pas sans médicaments, j’exhorte le Premier ministre, la banque centrale, il faut que l’Etat intervienne car c’est la vie des gens qui est en danger, il ne faut pas lever le soutien aux prix de certains médicaments, et cela n’a rien avoir avec la politique ..

Nous avons convenu de mobiliser nos centres médicaux, nos hôpitaux pour garantir un nombre de médicaments.

4- la hausse du dollar

Il ne faut pas que l’Etat prétende qu’il ne peut rien faire, il ne faut pas permettre au dollar de grimper de manière incontrôlée, comme si l’Etat a réduit son rôle à celui d’un média qui nous prévient que le dollar risque de grimper mais il ne prend aucune mesure courageuse et j’insiste sur le terme courageuse.

5- L’enquête de l’explosion du port de Beyrouth

Concernant les mesures judicaires sur l’enquête de l’explosion du port de Beyrouth… je tiens à rappeler que nous avons exprimé nos craintes que l’enquête menée par le juge d’instruction Tarek Bitar ne soit partiale mais partisane, ces craintes se sont avérées êtres réelles car nous avons découvert que certaines parties judiciaires sont partisanes, et que l’enquête est politisée.

Ce qui s’est passé ces deux derniers jours prouvent que tout ce que nous avons mis en garde durant un an s’est réalisé… récemment , des voix se  sont élevées pour s’interroger comment peut-on révoquer un juge alors qu’il jouit du soutien du monde entier, ces voix traduisent la position des USA qui s’ingèrent dans ce dossier via leur ambassadrice au Liban, et là une question s’impose : y a-t-il  un juge qui osera révoquer le juge Bitar ou d’accepter de mener des poursuites judiciaires contre le juge Bitar ? Un seul a osé prendre une telle position et depuis il a été menacé, sa résidence a été attaquée, son honneur bafoué. Puis vous nous accusez de terroriser des juges ??

Mais encore, nous n’avons pas vu  des juges  impliqués dans cette affaire c’est- à- dire ceux qui ont autorisé l’emmagasinement et le stockage du nitrate d’ammonium dans le port,  poursuivi en justice ?? Ne sont-ils pas suspects ? une question s’impose, elle est adressée aux parties judiciaires :   avez-vous pris des mesures contre ces juges ou bien vous cherchez à les protéger ? Autrement dit, certains juges protègent d’autres juges  alors qu’il y a des fonctionnaires qui pourrissent depuis un an dans les prisons sans avoir été jugé.

6-Le massacre de Tayyouné

Il y a quelques jours, les familles des martyrs, 7 martyrs, ont commémoré la quarantième jour de leurs martyrs tués par le parti des Forces Libanaises, et malgré toutes nos remarques sur le pouvoir judicaire, nous avons convenu avec les familles des martyrs de nous remettre à la justice, et de laisser l’enquête suivre son parcours normal pour juger les coupables, loin de toute vengeance personnelle.

Or, la justice militaire et l’enquête militaire ont subi d’énormes pressions de la part de forces politiques et de la part de références religieuses voire de nombreux suspects se sont refugiés à Maarab (fief du parti des Forces Libanaises de Samir Geagea) pour ne pas être poursuivis en justice, d’autres ont été libérés pour des raisons ridicules, il faut dire qu’il s’agit là d’un comportement dangereux, suspicieux.

Car, les pressions exercées par les forces politiques et références religieuses sur la justice militaire reflètent un mépris des familles, mais ce qui est plus grave c’est que cela pourrait encourager les familles des martyrs à chercher vengeance par eux-mêmes. Je ne menace point mais j’attire l’attention sur ce point, sachant que le Hezbollah et Amal cherchent à leur rendre justice à travers le processus judiciaire traditionnel.

Bref, ce genre de comportement sert leur projet initial, celui de provoquer une zizanie,  or j’insiste de rester dans le cadre de la justice,   mais si l’enquête se poursuit ainsi et que la justice manque à ses obligations,  alors nous serons confrontés à une situation dangereuse.

7-Le projet de distribution du mazout (en chiffres) intitulé alléger la souffrance du peuple libanais

Il y a quelques mois, nous avons lancé notre plan de sauvetage du peuple libanais pour faire face à la pénurie en essence et en mazout, et mettre un terme aux interminables files d’attente devant les stations d’essence, files d’humiliation. Cela dit, la soi-disant pénurie n’était en fait qu’un sale jeu entre des forces politiques, des cartels corrompus, car ces matières premières étaient bloquées en mer, bref.

A l’époque, nous avons annoncé notre intention de demander le soutien d’un ami, soit l’Iran qui a accepté de nous assurer ces matières, dans le but de briser l’hégémonie des cartels d’essence et de mazout. Or, quand il a été décidé de lever le soutien au prix de ces matières, et quand l’essence est devenue accessible à tous, et que les files d’attente ont disparus, notre promesse d’assurer au peuple libanais de l’essence n’avait plus lieu d’être.

Aujourd’hui, nous réitérons notre volonté et détermination à alléger la souffrance des gens. Nous insistons que nous ne voulons pas entrer en compétition avec les sociétés d’essence etc, et donc nous accordons la priorité au mazout car l’essence est accessible alors que le mazout ne l’est toujours pas à cause de son prix plus élevé sachant qu’il est primordial pour la vie des gens, surtout que nous sommes aux portes de l’hiver..

Notre espoir était de faire venir les navires au port de Tripoli mais, selon nos informations, les USA ont menacé et nous ne voulions pas embarrasser le gouvernement libanais, nouvellement formé, nous avons donc détourné le parcours des navires vers le port de Banias, en Syrie, et nous avons transporté le mazout et l’essence dans des camions citernes, depuis Banias vers Baalbek, malgré tous les dangers du trajet.

Notre projet d’alléger la souffrance du peuple libanais comprend deux étapes, la première s’étalait sur deux mois, et la 2e étape débutera dans quelques jours. Durant notre 1ere étape nous avons défini les parties qui devraient bénéficier prioritarement de mazout durant 2 mois . Puis, nous avons défini les parties à qui nous comptons offrir le mazout à des prix soutenus. Le groupe des dons comporte 80 maisons de retraite, les municipalités les plus démunies qui ont besoin du mazout pour faire fonctionner leurs trombines à eau, 320 sociétés de distribution d’eau, 176 puits, 22 hôpitaux publics, 17 unités de pompiers, sachant que nous leur avons délivrés directement le mazout. Cela dit, nous avons fait face à quelques complications à cause de l’infrastructure de la société Amana qui n’était pas préparée à des demandes aussi nombreuses, provenant de toutes les régions du Liban.

La valeur des dons en mazout est de 2 millions et 600 milles dollars.

Le 2e groupe de ceux qui ont bénéficié du mazout à un prix soutenu comprenait , les boulangeries (316), les générateurs d’électricité  (22.779), les puits d’agricultures (3.787), les usines et les firmes (437), les hôpitaux privés 157, etc

Le coût du soutien au prix du mazout que nous avons vendu au 2e groupe :  7 millions 750 milles dollars. Certains au Liban ont prétendu que le Hezbollah a réalisé des gains, arguant que le Hezbollah a pu soutenir le prix du mazout qu’il a vendu parce qu’il n’a pas payé d’impôt ou de taxes ou de douanes, or un simple calcul prouve le contraire, car ces ignares, noyés dans leur haine et leur rancune, ont oublié que le mazout au Liban n’est soumis ni aux impôts ni aux douanes ni à aucune taxe…

Cela dit, j’avoue que nos mécanismes de distribution étaient lents, ce qui est normal, car nous devions nous assurer que le mazout ne se revende pas dans le marché noir et donc nous devions nous assurer de l’identité des bénéficiaires que ce soit du groupe 1 ou 2.

Nous avons consommé trois navires. Nous avons clôturé la première étape de notre projet d’alléger la souffrance du peuple libanais.

Conclusion : la première étape est estimée à 10 millions de dollars.

Pour ce qui est de la 2 étape de ce projet, elle comprend elle aussi deux groupes : Nous allons offrir un don pour un mois pour le même groupe 1 de la première étape. Par contre, le 2e groupe comprend exclusivement des familles.

Nous avons défini un seul critère, il s’agit de toutes les familles au Liban qui résident dans les régions situées à 500 mètres au dessus de la surface de la mer, le mazout sera offert aux familles démunies  comme dans  la Békaa, et la distribution touchera toutes les régions, le cout du baril sera vendu moins que son prix officiel d’un million de L.L , les frères vont assurer trois services :Distribution, vente en L.L et soutien du prix.

Les moyens de distribution seront différents de la 1ere étape de notre projet car nous ne pouvons couvrir une distribution directe à des centaines de milliers de familles résidant  dans les régions de plus 500 mètres d’altitude, alors nous allons compter sur les municipalités, qui vont définir les familles résidentes et la quantité de mazout qu’ils comptent demander, nous n’avons pas besoin des noms des résidents, ce sont les municipalités  qui coopéreront et coordonneront la distribution du mazout avec Amana .

Avec cette étape, nous aurions clôturé ce projet de soutenir nos gens. Un important stock de mazout se trouve déjà à Beyrouth , d’autres sont en Syrie et des navires sont en route.

8- la  campagne de diffamation contre le Hezbollah

Les armées cybernétiques ou de réseaux sociaux font rage contre le Hezbollah, ce n’est pas la première ni la dernière fois qu’elles tentent de nuire à l’image du Hezbollah et tentent de lui coller des étiquettes erronées.  Sauf que cette fois, si j’en parle c’est qu’il y a une nouveauté dans ces campagnes.

Ces armées cybernétiques diffusent de faux documents accusant le Hezbollah d’actes ou d’actions inexistantes, le plus hilarant dans cette campagne est que ces documents sont fabriqués par des amateurs, qui ne sont pas des libanais et qui ne connaissent pas le langage du Hezbollah, et donc quand ils prétendent diffuser un document émanant du Hezbollah, les titres utilisés, les verbes, les allocutions prouvent la fausseté du document.

Par exemple :  quand le Hezbollah signe un document, il écrit le Hezbollah- Bureau médiatique, ou bureau politique etc, mais jamais le mouvement de résistance islamique. Ne soyez pas aussi ridicules.

Cela dit, ce qui est regrettable c’est que certains libanais croient ces documents, au point de les diffuser sur certains médias, d’en faire toute une analyse, ou de les exploiter à des fins politiques afin de soulever l’opinion publique contre le Hezbollah. .

FIN

= = =

Lecture complémentaire :

Qu’est-ce que le Hezbollah ? D’où sort-il ? Quels sont ses objectifs politiques, sociaux et militaires ? Est-ce une entité terroriste ou résistante ? Réponses ici :

« Le Hezbollah, son histoire de l’intérieur », Naïm Qassem, 2005

HBgroupe
Voix et voie de résistance…

Le Hezbollah brise le complot américano-sioniste et achemine du carburant iranien au Liban en crise (Al Manar)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, colonialisme, crise mondiale, guerre iran, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , on 18 septembre 2021 by Résistance 71

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L’entrée du convoi de carburant de Syrie au Liban sous protection du Hezbollah

Se donner les moyens de résister et savoir dire NON ! de manière ferme et définitive. Que les peuples prennent ces actions en exemple pour refuser la tyrannie qu’on leur impose qui par COVID ou colonialisme interposés.
Vive la Résistance !…
~ Résistance 71 ~

Carburant iranien pour le Liban : la stratégie du Hezbollah pour déjouer les complots américains

Al Manar

17 septembre 2021

url de l’article original :
https://french.almanar.com.lb/2149402

En temps de crise, où aucun pays n’entendait aider le Liban, l’Iran n’a point hésité à y acheminer ses navires chargés de carburant, a déclaré un expert libanais.

Lors de son récent discours à l’occasion du deuil d’Achoura, le secrétaire général du Hezbollah a annoncé l’acheminement de navires iraniens transportant du carburant à destination du Liban et a mis en garde contre toute attaque visant ces navires.

Tout de suite après ce discours, les médias libanais et étrangers ont commencé à semer le doute sur la manière de payer les expéditions afin de troubler l’opinion publique libanaise.

Pour Ali Yasser, expert libanais, « il s’agit d’une décision politique et stratégique dont toutes les dimensions et les conséquences avaient été examinées par le Hezbollah qui menait des discussions à ce propos avec les responsables iraniens ».

« En vue d’éviter tout danger, les navires transportaient du pétrole lourd au lieu d’essence pour nourrir les réacteurs et les générateurs d’électricité qui produisent le courant pour les hôpitaux, les usines et les boulangeries », a déclaré Ali Yasser.

« Le grand défi auquel le Hezbollah faisait face était celui que le pétrole acheté à l’Iran ne fasse l’objet de sanctions et qu’aucun port libanais ne soit en droit d’accueillir les pétroliers iraniens. Pour relever le défi, Sayed Hassan Nasrallah a opté pour une stratégie rigoureuse : il a déclaré que le navire iranien faisait partie du territoire du Liban et s’est dit prêt à riposter à toute agression visant le navire… »

Ali Yasser a souligné que le navire iranien avait traversé le canal de Suez avant d’être déchargé dans le port syrien de Baniyas. « La cargaison a été ensuite transférée au Liban par des camions-citernes spéciaux. »

« Cette stratégie du Hezbollah a déjoué le complot qu’avaient fomenté les États-Unis, Israël et certains pays arabes qui entendaient provoquer les Libanais contre le Hezbollah par le biais des sanctions visant le secteur pétrolier du Liban. Autrement dit, Washington et Tel-Aviv souhaitaient faire passer le Hezbollah pour un facteur principal de la crise intérieure du Liban qui empêche non seulement la formation d’un nouveau gouvernement, mais qui bloque aussi l’arrivée de toute aide internationale dans le pays. »

« Lorsque Sayed Nasrallah a annoncé l’acheminement d’un navire iranien vers le territoire libanais, les États-Unis, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite ont craint que tous leurs complots ne soient déjoués. Cette crainte les a poussés à annoncer, via l’ambassadrice des États-Unis à Beyrouth, qu’un vieux gazoduc, qui reliait auparavant le désert du Sinaï à la Jordanie, à la Syrie et au Liban serait remis en service pour que le gaz égyptien soit transféré au Liban via la Jordanie en passant par la Syrie », a expliqué Ali Yasser.

Et d’ajouter: « il s’agit d’une grande victoire stratégique du Hezbollah, puisque celui-ci a réussi à résoudre le problème de la pénurie d’électricité du Liban via les ennemis du Liban ! »

« D’autre part, les États-Unis ont été contraints de violer la loi César qu’ils ont établie eux-mêmes pour imposer un boycott tous azimuts à la Syrie, en autorisant que ledit gazoduc traverse le sud-ouest de la Syrie », explique M.Yasser.

Le projet du transfert de carburant iranien bel et bien accompli sous le nez des pirates de mer somaliens, de l’Arabie saoudite et d’Israël, n’est pas uniquement un projet économique, mais plutôt un plan politique destiné à briser les sanctions pétrolières américaines.

A lire aussi:

Le Hezbollah brise le blocus américain. Les convois de carburant iranien arrivent au Liban via la Syrie :

https://french.almanar.com.lb/2148555

HBgroupe
Autorité + Oppression => Résistance
Résister n’est pas terroriser… Gouverner est terroriser !

Crise de l’impérialisme au Liban : le Hezbollah en gardien de la souveraineté du peuple sur ses besoins essentiels (Réseau Voltaire)

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HB_QS_Palestine

Le Hezbollah prêt à subvenir aux besoins essentiels des Libanais !

Réseau Voltaire

10 juin 2021

Source: https://www.voltairenet.org/article213345.html

Dans un discours télévisé prononcé le 8 juin 2021, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a mis en garde la classe politique libanaise.

Après avoir dénoncé la pénurie, selon lui organisée par les distributeurs, de médicaments, les problèmes d’approvisionnement en carburant, en électricité et maintenant en nourriture, il a sommé chacun de prendre ses responsabilités.

Il a souligne que le Premier ministre désigné, Saad Hariri, avait la responsabilité de composer un gouvernement, coupant l’herbe sous le pied des partis chrétiens qui le poussent à renoncer. Il a également souligné que des élections législatives anticipées ne changeraient rien et repousseraient la capacité de répondre à la crise.

Puis, il a déclaré que si les autorités politiques n’étaient plus capable d’assurer le quotidien des Libanais, le Hezbollah se chargerait de négocier avec l’Iran l’approvisionnement en nourriture et en carburant.

Hassan Nasrallah n’est pas un élu du Peuple, mais celui-ci a faim.

= = =

Lecture complémentaire :

“Hezbollah, son histoire de l’intérieur”, Naïm Qassem, 2005 (traduction Résistance 71)

QS_HN
L’esprit de Q. Soleimani n’a pas fini de souffler sur le région…

Réflexions sur la résistance, le peuple en arme et la rébellion (suite) : le cas emblématique du Hezbollah « le Superbe »

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, colonialisme, crise mondiale, documentaire, guerre iran, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, média et propagande, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , , on 13 décembre 2020 by Résistance 71

 


Peuple en arme et auto-défense

 

Ce texte fait suite à notre première publication sur le sujet du 8 décembre 2020

Les 3 textes en format PDF :
Reflexions-sur-le-peuple-en-armes-la-resistance-et-la-rebellion-3 textes

“La guerre est un acte de pouvoir, de meurtre, de vol. Elle est l’expression la plus claire et la plus précise de l’État.”
~ Gustav Landauer ~

“Un spectacle épouvantable et douloureux s’est élevé devant mes yeux : j’ai écarté le rideau de la corruption des Hommes.”
~ Friedrich Nietzsche ~

“Le gouvernement américain planifie t’il vraiment de frapper les perpétrateurs et les sponsors des récentes attaques [du 11 septembre 2001], ou veut-il prendre avantage de ces évènements tragiques pour élargir son hégémonie sur le monde et poursuivre toujours plus avant sa politique injuste, qui a dégénéré à ce niveau de haine au sein des peuples du monde et de beaucoup de leurs gouvernements ?…”
~ Communiqué du Hezbollah dénonçant les attentats du 11 septembre 2001, publié le 17/9/01 ~

“Libérons nos esprits de l’impression que notre ennemi est insurmontable, car il y a un point de faiblesse en chaque ennemi et il est de notre devoir d’identifier ce point et d’y focaliser toute notre attention. Prenons à notre compte le devoir d’exercer tout effort possible pour préserver notre indépendance et nos principes. Comprenons enfin que la victoire commence de l’intérieur…”
~ Naïm Qassem, SG adjoint du Hezbollah, 2005 ~

 

 

Hezbollah le superbe

 

Taxi

 

24 novembre 2020

 

url de l’article original:
https://platosguns.com/2020/11/24/hezbollah-the-beautiful/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

L’âme d’un guerrier dort dans son poing, se réveille dans son poing et jusqu’à sa mort, so dernier souffle, existera dans son poing.
Aucune arme et aucun danger mortel ne peut défaire ce poing. Un guerrier vivra et mourra le poing serré.
Ceci non pas par amour de la violence ni pour l’excitation de la guerre. Pas non plus à cause d’une démente passion pour la mort, mais parce qu’un guerrier sait que même en temps de paix, le mal et les malfaisants se tapissent dans l’ombre de la paix.

Le guerrier l’est par vocation, Ce n’est pas du mercenariat, ce n’est pas matériel, pas négociable. Le monde du véritable guerrier est un monde purement de la défense. Il est fixé seulement sur la protection d’une justice supérieure, l’auto-défense et celle du faible. Il n’est jamais prédateur. Un guerrier est imbriqué dans une culture de dignité, de droiture et de martyr. Humble dignité et martyr sacré. Un véritable guerrier n’est pas un soldat ordinaire, ni un personnage de célébration dans les médias ou de mythologie. Le guerrier est vrai. Il est rare. Un véritable guerrier est la seule classe d’être humain capable d’embrasser la mort sur son œil. Il n’y a aucune peur du vide noir infini dans le cœur du véritable guerrier.
Au travers de l’histoire, les cultures dans l’adversité et sous attaque par des ennemis envieux de leurs ressources, ont produit leur propre variété de guerriers. Les Amérindiens nous ont donné les “Braves” ; le Japon les “Samouraïs”, la France nous a donné Jeanne d’Arc, l’Afrique nous a donné la “reine guerrière Amina” et le Liban moderne nous a donné le Hezbollah.

Le Hezbollah, le groupe actuel de résistance-guerrier ayant le plus de succès face à la plus malveillante de toutes les abominations modernes, à savoir l’axe du mal composé des Etats-Unis, d’Israël et leurs alliés arabes wahabbites du Golfe. Le Hezbollah est aussi le groupe guerrier le plus craint de l’ère moderne. Car, incapables de vaincre le Hezbollah sur le terrain et après avoir déjà dépensé 11 milliards de dollars sur bien des coups d’états échoués et des campagnes de propagande de dénigrement cette dernière décennie, l’axe du mal en est maintenant réduit à ne pouvoir attaquer le Hezbollah qu’avec le mensonge et des accusations bidons. Pour le diaboliser, ternir leur réputation immaculée dans une vaste campagne médiatique est la seule arme qui reste à l’axe du mal. Cette attaque diffamatoire peut marcher sur des gens mal informés, mais cela ne minimisera en rien les formidables capacités militaires du Hezbollah sur le terrain du champ de bataille. L’écume de l’agitation ne changera en rien la donne ni les faits de terrain. Ce ne sera que toujours plus de fric des contribuables gaspillé sur une chimère.

Le Hezbollah est noble mais pas aristocrate. Ses guerriers et ses leaders viennent essentiellement de la classe laborieuse, des communautés paysannes, qui se regroupent pour repousser un envahisseur colonial vicieux et génocidaire connu sous le nom d’Israël. Trente ans environs après la naissance du groupe de résistance (NdT: créé en 1982 en émergence du groupe Amal de résistance libanaise à l’occupation israélienne), le Hezbollah demeure exceptionnellement humble et profondément ancré dans ses débuts modestes. Bien que le Hezbollah ait perdu des guerriers au combat, le nombre de ses martyrs est demeuré relativement bas et il doit toujours perdre une bataille dans ses plus de 30 ans de lutte armée et d’existence. Et malgré ses succès stratosphériques sur le champ de bataille, le Hezbollah demeure magnanime et généreux dans la victoire. Ce qui est aussi sans doute le plus impressionnant est que son leadership ne pratique pas la mesquinerie, la tromperie. Simplement, ils ne mentent pas. Pas une seule fois son leadership n’a menti ou trompé qui que ce soit, encore moins ses combattants, ses alliés ou ses supporteurs. Disant la vérité et tenant toujours parole, même les citoyens israéliens d’après bien des sondages, croient plus les leaders du Hezbollah que leurs propres dirigeants et politiciens de Tel Aviv. Parce que encore et toujours, ce que dit le Hezbollah est ce qui est et ce qu’il promet arrive toujours. De fait, le Hezbollah a toujours été plus intelligent que son ennemi plus puissant, ce à chaque coin de rue et a toujours tenu ses promesses.

Toutes les batailles menées par le Hezbollah le furent pour des raisons défensives. TOUTES. Ils sont particulièrement bien disciplinés et focalisés sur la tache d’une libération juste des forces cruelles et oppressives. Leur système d’entraînement ne produit absolument aucun traître et aucun disciple de Mammon facilement leurré par l’appât du gain, de plaisirs physiques ou d’un statut politique quelconque. Les membres du Hezbollah sont immunisés contre toute forme de chantage, contre toute distraction de leur cause. Ancré dans une culture du martyr inspirée par le petit-fils du prophète Mahomet, Hussein, et son horrible martyr, une agonie emprunte de passion en parallèle avec celle du Christ, les guerriers du Hezbollah sont au-delà de toute corruption possible de leur âme.

Leur entrainement a deux segments : ils sont entraînés au combat de guerilla flexible et asymétrique tout en recevant simultanément une entrainement spirituel et religieux. Une philosophie inspirée par leur croyance religieuse en un dieu juste et miséricordieux, un dieu qui récompense les justes et les purs. Ceci est justement ce qui les distingue des autres mouvements armés ou armées : leur dévouement physique et spirituel à un dieu juste et bon. Bien que profondément religieux et dévoués strictement à l’islam, ils sont remarquablement tolérant avec les autres sectes, autres fois et autres cultures, comme exemplifié par leur récente volonté de martyr en défense de musulmans sunnites, druzes et alaouites aussi bien que par leur héroïque défense de villages chrétiens et de leurs très anciennes églises au Levant. Les guerriers du Hezbollah ont sacrifié leur propre vie pour libérer la progéniture même du christianisme original du monde qui existe toujours au Levant, de les libérer de terroristes et envahisseurs de l’état islamique EIIL et de ses militants occidentaux soutenus pas Israël (NdT: et l’OTAN, Turquie en tête de pont…). il convient aussi ici de préciser que d’après un général libanais avec lequel j’ai discuté, le Hezbollah est aussi le protecteur de la toute dernière synagogue juive du Liban et de sa communauté de quelques 400 membres.

Peut-être est-il aussi bon d’ajouter aussi ici que durant leurs guerres contre Israël, le leadership du Hezbollah a même soutenu les efforts de résistance de groupes communistes libanais athées (NdT: comme le FPLP) se battant contre l’armée envahisseuse juive. Ils ont partagé le pain et se sont liés d’amitié avec croyants et athées de la même façon au nom du combat et afin de repousser un ennemi génocidaire et cleptomane. Le Hezbollah demeure très lié avec d’autres groupes de résistance libanais, ce même en temps de paix. Leurs amitiés sont toujours sincères et fortes, totalement dénuées de rapport exploiteur et de tendance à la realpolitik. Ils sont préoccupés de réunifier le peuple de leur patrie et non pas de le diviser et de le dominer. Ils soutiennent une coexistence équitable et pacifique entre les 18 religions et sectes reconnues au Liban, dont la population actuelle est de l’ordre de 6,8 millions d’habitants. Il est également officiel et historique que le Hezbollah ait donné l’immunité à des traîtres libanais qui avaient coopéré avec Israël durant les 18 mois de l’occupation du Liban. 

Le Hezbollah suit des règles morales très strictes pour faire la guerre, qui ne permettent pas de tuer l’ennemi sans raison : leur tactique primordiale et la plus importante et de repousser l’ennemi et non pas de l’annihiler et si cela est insuffisant, alors l’annihilation devient une possibilité permise et sanctifiée (NdT: Il est intéressant ici de noter qu’exactement la même démarche est prévue dans Kaianerekowa, la Grande Loi de la Paix régissant la confédération iroquoise depuis le XIIème siècle..). La règle islamique de la guerre insiste sur le traitement humain des prisonniers de guerre et le Hezbollah a toujours rempli cette obligation. Les combattants sont entraînés à être courtois envers leurs captifs : ils sont entraînés non seulement à la guérilla mais aussi éduqués aux principes de charité et de pitié envers ceux qui sont capturés et repentant. Le Hezbollah n’abuse jamais de la victoire en déclarant un pouvoir absolu : ils croient au partage du pouvoir avec leurs compatriotes, même avec ceux qui n’ont jamais mis un pied sur le champ de bataille.

Le Hezbollah est suprême et pourtant en aucun cas suprémaciste.

Ils ne dérogent jamais à leur règle de la guerre par peur de leur dieu. Ils préféreraient mourir que de déroger à ces lois ainsi déplaisant à leur dieu. Ils suivent leur protocole militaire et philosophico-religieux avec extrême précision et pratiquent un respect dévoué et une confiance sans limite envers la droiture de leur cause et de leurs commandants. Les exécutions extra-judiciaires sont absolument interdites ainsi que l’assaut injustifié de l’ennemi. Ils ne tirent jamais sur des gens désarmés, femmes et enfants, ni sur des hommes désarmés. Ils ne prennent jamais pour cible des handicapés dans leur fauteuil roulant comme c’est le cas avec l’armée israélienne et autres entités de l’appareil de sécurité israélien. Ils n’envahissent pas, ils libèrent. Le Hezbollah est un résistant actif et défensif et pas une armée d’usurpateurs, de voleurs et de psychopathes vouée à l’assassinat de masse et au pillage de ce qui ne leur appartient pas.

Leur culture de la résistance est pleinement humaniste en long en large et en travers.

Ils ambitionnent un monde juste et beau, pacifique, peu importe ce qu’il leur en coûte en vie humaine. En fait, ils vivent pour le martyr, ils l’attendent et l’embrassent pour la cause d’un monde juste et pacifique. Ils ont élu le martyr comme étant la plus haute distinction possible dans une vie.

“Nous n’avons pas peur de la mort car la mort est notre martyr. Le martyr signifie vivre toujours au plus près de dieu. Vivre près de lui est le but ultime dans l’évolution de l’humanité et cela ne peut pas être atteint en dehors du martyr.” dit un combattant du Hezbollah.

Il y a une trinité de principes contenue dans la philosophie du martyr du Hezbollah. Ils sont prêts à mourir pour trois choses : dieu, la famille et la nation. Ils vivent et meurent pour rien d’autre que dieu, la famille et la nation. Je ne peux pas suffisamment insister sur la haute signification de ces trois éléments pour tous les membres du Hezbollah. En tant que guerriers de la foi, ils ne se séparent pas de leur philosophie de la vie et de son triptique, pas même lorsqu’ils combattent ou en temps de paix, pas même momentanément, pas même une nanoseconde. Leur philosophie du martyr est leur bouffée d’oxygène. Leur colonne vertébrale. Ils sont toujours consistant dans leur profonde implication dans leur philosophie divine triangulaire. Ceci est la mère de tout absolu pour eux. Ceci leur donne un courage et une rectitude sans peur et sans reproche à l’infini. Ceci inspire leur attachement et leur amour à la rectitude et la discipline avec une légèreté physique et mentale sans limite.

Durant l’entrainement à la guerre et sur le champ de bataille, ils demeurent intimement connectés à cette trilogie de motivation. Dans leur univers, le muscle, le moral et le divin sont étroitement imbriqués. Ceci est la raison même de leur record de victoires sans jamais essuyer de défaite et leur force et popularité ne cessant d’augmenter dans le monde.

Le Hezbollah révère son dieu par dessus tout, celui-ci est assis au sommet de leur pyramide spirituelle lié directement aux deux choses terrestres dignes d’intérêt la famille et la nation. Leur vénération pour cette triade est au-delà de leur propre vie. Leurs devoirs terrestres à la famille et la nation sont directement liés à leur service de dieu. Les guerriers du Hezbollah sont les serviteurs altruistes de dieu et de la protection de la famille et de la nation. Ceci satisfait leur dieu et les guerriers du Hezbollah ne vivent que pour servir leur dieu. Leurs ennemis doivent être avertie et attentifs. Les guerriers du Hezbollah vont activement neutraliser toutes menaces à cette trilogie et ils ne briseront jamais ce contrat moral, même au prix de leurs vies. Ceci constitue leur seule mission sur terre : dévotion à dieu et défense sans relâche de la famille et de la nation. Ceci constitue très brièvement le manifeste du Hezbollah. Rien de moins que ça, rien au-delà de ça.

Le modèle et système de résistance a gagné beaucoup de traction positive et s’est étendu au dehors de leur géographie du Levant : des dunes du Yémen jusqu’en Amérique du Sud, du croissant fertile jusqu’à travers le continent asiatique, le modèle de résistance du Hezbollah s’est étendu et continue à être reçu à bras ouverts, au grand dam de leurs fourbes ennemis vaincus.

Une autre qualité unique du Hezbollah est sa sobre patience. Ce sont des gens particulièrement adeptes à l’art de la patience : leurs amis iraniens, maîtres de la tapisserie leur ont enseigner cette technique vital et ils appliquent cette discipline mentale à toutes leurs stratégies militaires. Croyant que leur foi en leur dieu est permanente mais que toute chose matérielle et terrestre est sujet à changement, ils jouent un jeu de long terme contre leur ennemi avec pleine confiance et un succès des plus évidents.

Pourtant, malgré toutes ces qualités admirables présentées ci-dessus, leurs ennemis et les mégaphones médiatiques de leurs ennemis étiquettent le Hezbollah comme “narco-trafiquants”, “narco-terroristes” et “terroriste islamiste”. Accuser le Hezbollah de trafiquer la drogue est aussi absurde que d’accuser Mère Thérésa de vente globale d’héroïne. Tous ceux qui connaissent le Hezbollah et son mode de vie savent parfaitement que leurs guerriers et leurs leaders vivent une vie sobre et parfaitement propre. Ils ne parlent même jamais en mal, ne calomnient pas et n’insultent jamais leurs ennemis. Ils sont aussi propre dans leur langage que dans leur vie. Connaissant le style de vie et la philosophie auxquels adhèrent strictement ses membres que ce soit sur le champ de bataille ou en dehors, il est tout a à fait inconcevable que le Hezbollah se risquerait à déplaire à leur dieu en mettant en place des réseaux internationaux de vente de drogue qui ruinent la vie des gens, brisent des familles et affaiblissent des nations. Cette accusation insensée appartient à la longue liste des mensonges perfides fabriqués par leurs ennemis qui eux-mêmes de fait, participent au commerce international de la drogue et à son trafic, les Etats-Unis gérant un business très lucratif avec la CIA en charge, de la culture et de la transformation du pavot et de l’opium en Afghanistan et le Mossad gérant le trafic international vers l’Europe et l’Amérique des pilules d’amphétamines et d’ecstasy.

Incapables donc de trouver un talon d’Achille dans la capacité militaire du Hezbollah ni un défaut de caractère dans son modus operandi, ses ennemis ont produit une très longue litanie de soi-disants crimes perpétrés sans JAMAIS apporter une simple preuve de ce qui est avancé et de tout crime ou malversation. Les ennemis du Hezbollah ont inclus ce nom de bien sur leur tristement célèbre et politisée “liste des terroristes” sans jamais avoir prouvé ne serait-ce qu’une fois une activité terroriste de l’organisation. Regardons donc ensemble la liste d’accusations ci-dessous et gardez surtout bien présent à l’esprit que si les actes de terrorisme contre les Etats-Unis, le Liban, reprochés au Hezbollah étaient vrais, surtout dans le sud-Liban où est basé essentiellement le Hezbollah, il aurait déjà reçu un échantillon du traitement “choc et terreur”, stratégie militaire américaine de choix.

Il n’y a jamais eu de preuve en quoi que ce soit que le leadership du Hezbollah ait jamais ordonné ou perpétré ce qui suit : l’attaque au camion piégé de l’ambassade US à Beyrouth en 1983, ainsi que les attaques aux camions piégés la même année des camps militaires américains et français de Beyrouth (NdT: Drakkar). L’attentat à la bombe dans un restaurant près de la base aérienne de Torrejon en Espagne. L’attentat à la voiture piégé de l’annexe de l’ambassade des Etats-Unis à Beyrouth et le détournement d’un avion de ligne de la Koweit Airline, en 1984. Le détournement du vol TWA 847 en 1985. L’enlèvement et l’exécution de trois juifs libanais en 1986 sous le pseudonyme de “L’Organisation des Opprimés sur Terre”. L’assassinat de trois diplomates saoudiens en 1988. L’assassinat du secrétaire de l’ambassade saoudienne à Bangkok en 1989. L’assassinat de deux diplomates saoudiens et de l’opérateur du télex de l’ambassade à Bangkok en 1990. L’enlèvement et l’assassinat d’un homme d’affaire saoudien à Bangkok la même année. L’assasinat d’Ehud Sadan, chef de la sécurité à l’ambassade d’israël à Ankara ainsi que l’attentat à la bombe contre l’ambassade d’Israël à Buenos Aires en 1992. La tentative d’assassinat d’un leader de la communauté juive turque à Istanboul en 1993.

La tentative d’attentat à la voiture piégée de l’ambassade d’Israël en Thaïlande et une attaque suicide de l’Association Juive Mutuelle d’Argentine à Buenos Aires, toutes deux en 1984. L’explosion au camion piégé des tours Khobar dans leur segment américain en Arabie Saoudite en 1996. L’assassinat de l’ancien premier ministre libanais Rafic Hariri en 2005 à Beyrouth. L’attaque d’un bus de touristes israéliens en Bulgarie en 2012 et bien plus encore de ces “tentatives de ceci ou échec à cela” qui furent faussement et injustement attribuées au Hezbollah par personne d’autre que son ennemi, Israël et ses alliés et agents en Europe et aux Etats-Unis, ainsi que par son ignoble ennemi arabo-wahabbite.

Une bonne poignée des fausses accusation politisées mentionnées ci-dessus passent en boucle dans les médias occidentaux et juifs et pourtant pas même l’ombre d’une preuve ne fut jamais apportée à ces allégations. Se fondant sur une tendance médiatique islamophobe, ces accusations de terrorisme sont publiées et re-publiées encore et toujours dans l’espoir que la rumeur et le ragot finissent par prévaloir et devenir fait et vérité dans les esprits de gens raisonnables. En d’autres termes, les accusations mentionnées ci-dessus ne sont rien d’autre que des opérations de propagande menées contre le Hezbollah et malgré cela jamais son esprit de combat ni sa vigueur n’ont été mis en défaut et la dissémination de ces fausses informations n’a pas non plus empêché la croissance de sa popularité dans le monde.

Même les académies militaires de ses ennemis, dans une admiration silencieuse, incluent maintenant l’étude des stratégies et tactiques suprêmes du Hezbollah dans leurs cours de formation, confirmant ainsi le très haut niveau de leurs techniques de combat et de leur philosophie de la guerre. Il est impossible de séparer ses stratégies de guerre de la fondation même de leur philosophie humaniste. Ceci est constamment employé en tandem. Le Hezbollah va toujours laisser une porte de sortie pour que l’ennemi puisse se replier durant une embuscade.

Le Hezbollah reçoit un soutien moral des plus enthousiastes de tout le monde musulman et également de nations non musulmanes, de nations de l’Occident et de l’Orient. Le Hezbollah est respecté, aimé et révéré aux quatre coins du monde, incluant une certaine appréciation des citoyens de nations ennemies qui ne sont pas molestés et trompés par la propagande d’état. Ceci n’est pas juste parce que par nature les humains aiment un héros de guerre invincible ; c’est parce que le humble Hezbollah a établi avec succès son image de l’armée d’un peuple, pour le peuple et par le peuple.

Ici repose l’essence même de toute sa popularité. Une force libanaise du bien qui englobe le peuple et agit par et pour le peuple ce qui est similaire en cela au slogan historique américain “d’un gouvernement du peuple, par et pour le peuple”. Ce que le Hezbollah a accompli en tant que groupe de résistance pour sa nation et ses compatriotes, les politiciens américains doivent encore le démontrer et le réaliser pour le bénéfice du peuple américain.

Et pourquoi cela ?

Ceci parce que les Libanais ont clairement défini leur ennemi comme étant Israël, alors que le collectif américain doit toujours identifier son ennemi interne insidieux comme “le pouvoir juif”. Un pouvoir qui s’est levé au travers d’un cronisme, d’un népotisme, d’un chantage et d’une coercition bien non-américains. Une suprématie juive qui a été ouvertement dominante sur toute la vie interne américaine ainsi que dans sa politique extérieure internationale ces 60 dernières années et plus (depuis l’assassinat de Kennedy en fait). Un pouvoir juif qui a défiguré et corrodé la vie traditionnelle américaine domestiquement et qui a été ruineux pour son porte-feuille et sa réputation sur le plan international.. Mais si les Libanais peuvent circonvenir si habilement et répétitivement vaincre ce pouvoir juif abusif, alors les Américains qui vivent sous la botte d’une occupation juive anti-démocratique peuvent aussi le faire. La mise en pièce récente de notre précieux et adoré premier amendement de la constitution (NdT: celui sur la liberté de parole et d’expression) n’est que la dernière victime de la tyrannie juive et une expression indéniable de leur haine de notre démocratie. 

Mais pour que les Américains se libèrent, ils doivent d’abord vaincre tous les artifices et les défis de la distraction de masse, toute l’ingénierie sociale mise en place et les nombreux projets d’abrutissement total que l’élite juive américaine et son lobby ont imposé insidieusement à la fois aux citoyens américains et à leurs politiciens. Pour que les Américains soient véritablement libres et indépendants, car ils sont un peuple captif en ce moment, ils doivent d’abord franchir, contourner toutes les divisions inventées et sponsorisées à l’intérieur même des Etats-Unis. Les divisions telles que la politique identitaire, la disharmonie générée par le conflit de race factice, la diabolisation par un Hollywood sous emprise juive des valeurs traditionnelles américaines, le néolibéralisme, la mondialisme, la [banque] Réserve Fédérale, Wall Street, les médias de masse sous contrôle, la vaste majorité des médias alternatifs et cette liste n’est en rien exhaustive.

Ils doivent aussi écarter et se rebeller contre les polluants mentaux imposés comme l’enseignement obligatoire de ce faux livre d’Anne Franck dans leurs écoles et très certainement, ils doivent aussi rejeter le financement de tous ces horribles musées sur l’holocauste qui opèrent pour habiliter les continuels crimes juifs contre les Américains en faisant le portrait des juifs comme étant “les éternelles victimes ayant des besoins spéciaux”. Tous ces musées de l’holocauste ne sont rien d’autre que des usines à propagande payées et financés par les dollars du contribuable et non pas par des Shekels israéliens ou des donations privées juives. C’est le sommet de l’absurdité qui voit les Américains devoir payer pour leur propre lavage de cerveau et esclavage mental. Les Américains doivent PAR DESSUS TOUT, se réapproprier les droits du 1er amendement de la constitution qui a été détourné et récemment mis en miettes par le pouvoir juif. Les Américains doivent reconquérir leur liberté de parole et d’expression et être capable d’appeler un chat un chat et un juif, un juif.

Il n’y a aucune compréhension du nombre de chaînes juives actuellement entravant  le corps et l’esprit américain. Je parle ici de votre corps et esprit individuel.

La question est évidente ici : Où sont votre dignité et votre auto-respect chers Américains ? Où est votre honneur et votre esprit guerrier  au sens noble du terme? Où est le fruit du travail que vous avez investi dans votre famille et dans votre pays année après année ? Ce n’est plus entre vos propres mains, et ce n’est pas profitable à votre communauté non plus. Le lobby juif s’est bien assuré que votre liberté et vos impôts aillent en priorité directement vers le service de l’état d’Israël. Le lobby juif a tué votre démocratie, créé une dévastation sociale à travers la nation et vous a dépouillé de vos impôts pour bénéficier à l’état cleptomane et oppresseur qu’est Israël. Le lobby juif ne vous a pas traité différemment qu’une nation d’esclaves qu’il possède et façonne socialement par le biais de l’ingénierie sociale.

Présentement, l’Amérique n’est pas dans un état du justice et de grâce. Les Américains, quelque soit leur couleur de peau ne sont pas un peuple libre. On ne peut plus parler de la “superbe Amérique”, elle est sous occupation du pouvoir tribal juif. Et les Libanais ?. Malgré leur montagne de crises politiques actuelles internes, vivent en fait une vie libérée bien gagnée. Les Libanais meurtris sont bien plus libres que les Américains. Une vie de libération de l’occupation leur a été donnée par un Hezbollah sacrificiel et constamment vigilant. Le Hezbollah patriote, le superbe Hezbollah.

Quand les citoyens occidentaux et américains comprendront-ils que le Hezbollah est bien plus de leur côté que ce Sion belliqueux et vampirisant leurs impôts ? Après tout, le Hezbollah existe pour libérer et non pas pour voler l’Europe et l’Amérique, pas pour être va t’en guerre dans des guerres de choix coûtant un prix exorbitant en argent et en vies humaines. Et de manière certaine, le Hezbollah n’opprime en rien les droits des peuples occidentaux à leur liberté d’expression, un droit que les lobbies politiques d’Israël en Europe et aux Etats-Unis se sont fixés d’abolir pour ces peuples.

Alors, chers Américains, où est votre Hezbollah ? Où est votre résistance à l’occupant ? (NdT: au passage, phrase particulièrement ironique sachant que les colons européens sont eux-mêmes les occupants et oppresseurs du continent des Amériques et de ses peuples natifs depuis plus de 500 ans, qui se ressemble s’assemble sans aucun doute…) Où est votre esprit résistant ? Vos paroles résistantes ? Votre art résistant ? Vos armes résistantes ?

En tant qu’expatrié américain étant témoin des dégâts et des bien tristes divisions infligés à notre société par les élites juives, je vous conjure de ne pas retourner les armes les uns contre les autres. Ceci serait une folie sans nom. C’est là-dessus que parie votre occupant. Votre division le rend plus fort, plus puissant. Pour vous tondre encore plus avant pour la gloire d’Israël, l’ennemi interne vous veut toujours plus divisés et plus faibles. Ne vous soumettez pas. Contournez la menace en vous unissant. Vous ne devez pas vous aimer les uns les autres à en mourir, mais vous devez vous unir et résister contre cet ennemi intérieur si vous pensez que vous méritez vraiment un vie de liberté, de paix et de prospérité. Unissez-vous malgré vos différences, unissez-vous malgré votre rage. Ceci est la clef de votre libération.

“Par la tromperie tu feras la guerre” est le slogan d’Israël. (NdT: et de son Mossad..)

“Vivre libre ou mourir” est un slogan de l’Amérique… C’est aussi un slogan du Hezbollah !

= = =

Lecture absolument complémentaire à lire et diffuser sans modération :

“Le Hezbollah, son histoire de l’intérieur”, Naïm Qassem, SG adjoint du Hezbollah, 2005, traduction de très larges extraits depuis la version anglaise par Résistance 71 et mise en page sous format PDF par Jo

 

Et pendant ce temps là sur le front moyen-oriental…

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, colonialisme, guerre iran, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, politique et lobbyisme, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , on 20 novembre 2020 by Résistance 71


« Normalisation-Trahison »

Pourquoi la Syrie ne riposte pas aux attaques israéliennes ?

réponse de Hassan Nasrallah

11 novembre 2020

url de l’article en français:
https://lecridespeuples.fr/2020/11/11/pourquoi-la-syrie-ne-riposte-pas-aux-attaques-israeliennes-la-reponse-de-nasrallah/

Interview du Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 26 mai 2020, à l’occasion de la commémoration du 20e anniversaire de la Libération du Sud-Liban.

Transcription :

Hassan Nasrallah : […] « Lorsque (en février 2014) Israël nous a frappés à Janta, à la frontière syro-libanaise, ils espéraient changer les règles d’engagement, pensant que s’ils nous frappaient dans une zone frontalière, nous ne serions pas tenus de riposter. Nous avons riposté (en frappant une patrouille israélienne le mois suivant) dans les fermes de Chebaa (territoire libanais occupé). Lorsqu’il y a eu la (tentative avortée) d’attaque de drones israéliens dans la banlieue sud de Beyrouth (en aôut 2019), j’ai dit que nous riposterions hors des fermes de Chebaa, ce qui ne signifiait pas stricto sensu que nous nous interdisions d’y riposter, mais c’était une indication claire que dorénavant, aucun point de la frontière entre le Liban et la Palestine occupée ne serait à l’abri de notre riposte, et que nous pouvions frapper n’importe où.  Auparavant, Israël était habitué à ce qu’on frappe toujours dans les fermes de Chebaa, et tout le reste de la frontière, toutes les colonies étaient en sécurité. Mais j’ai voulu adresser ce message clair : lorsque vous nous attaquez, aucun point de votre frontière (usurpée) ne sera en sécurité. Depuis, Israël est vigilant, et c’est pourquoi il n’y a pas eu de frappes au Liban. Personne ne se demande pourquoi ? Tous ceux qui ont hâte de se débarrasser des armes de la Résistance, qu’ils nous expliquent pourquoi Israël a frappé le Liban quand bon lui semblait de 1948 à 2000, puis a subitement stoppé, à l’exception de la guerre de 2006 ? C’est grâce aux équations de dissuasion imposées par la Résistance. Israël sait bien qu’une riposte serait inévitable. C’est l’une des règles d’engagement.

Israël cherche donc un autre moyen (de nous frapper). Ce qui s’est passé avec les drones dans la banlieue sud de Beyrouth, c’était une tentative israélienne de réaliser une attaque sans laisser d’empreintes. Ils ont été découverts parce que l’opération a échoué, mais le but était de frapper sans laisser d’empreintes. Car Israël sait bien que s’il laisse des empreintes, il doit s’attendre assurément à une riposte de la Résistance, et il sait bien ce que ça implique. Même lors de la découverte des tunnels (entre le Liban et la Palestine occupée), Israël a envoyé au Liban par trois biais différents —via l’Egypte, via Chypre et via la FINUL, soit trois canaux— un message disant qu’il ne voulait que découvrir les tunnels, et qu’il ne ferait rien de plus, afin que nous restions calmes et que nous ne ripostions pas. Israël comprend bien que le Liban est un front très sensible, et cette équation (de dissuasion) est toujours valable. Voilà ce qui protège le Liban : c’est la Résistance.

En ce qui concerne la Syrie, il faut se rappeler qu’au début, Israël n’a frappé personne —ni nous, ni les Syriens, ni les Iraniens, ni les autres mouvements de Résistance. Israël a laissé les événements se propager en Syrie, et se contentait de soutenir les groupes (terroristes) armés. Je ne dis pas que toute l’opposition syrienne travaillait avec Israël, mais il ne fait aucun doute que de nombreux groupes armés avaient des liens et se coordonnaient directement avec Israël sur les plans logistique, sécuritaire, du renseignement, jusqu’à l’approvisionnement et le financement, etc. Israël espérait que le régime s’écroulerait et que l’armée syrienne serait disloquée, et que l’Iran, se voyant incapable de faire quoi que ce soit, quitterait la Syrie, de même que le Hezbollah, car la situation serait irrémédiablement perdue. Voilà ce qui s’est passé durant les premières années.

Quand est-ce qu’Israël a commencé à intervenir directement ? Je dis toujours qu’il faut considérer les situations de manière globale, et ne pas se contenter du point de vue israélien. Il faut aussi voir l’autre côté. L’intervention israélienne en Syrie est une preuve de la victoire de la Syrie et de la victoire de l’Axe de la Résistance en Syrie. Car si Israël avait encore eu espoir que les groupes armées & takfiris qu’il soutenait, finançait et couvrait avaient une chance de l’emporter en Syrie, il n’aurait pas eu besoin d’entrer sur scène.

Journaliste : Mais cela n’a-t-il pas entraîné un déséquilibre de la dissuasion (au profit d’Israël, qui frappe la Syrie impunément) ?

Hassan Nasrallah : J’y viens, j’explique les choses pas à pas. Lorsqu’on lit les dernières déclarations des dirigeants israéliens, lorsqu’on leur demande pourquoi ils sont intervenus en Syrie, ils répondent que c’est parce qu’ils ont pris conscience que (les groupes terroristes) ne l’emporteraient pas. Israël a compris que c’est nous qui allions l’emporter en Syrie, que l’armée syrienne était en train de retrouver sa santé et sa force, que la présence de l’Iran et des factions de la Résistance en Syrie s’enracinait. Les groupes takfiris qui occupaient la partie syrienne du Golan ont été évacués, et le Golan est un sujet très sensible pour Israël… Il ne supporte même pas que quiconque y prenne des photos ! Cela indique bien sa faiblesse. Le fait qu’Israël ne tolère pas que quiconque prenne des photos de positions dans le Golan, [pas même les habitants du Golan occupé], est un signe de faiblesse et non de force. Voyant que la Syrie triomphait et se relevait, et qu’il n’y avait plus d’espoir de victoire des groupes armés, Israël s’est résolu à frapper des positions ici ou là, à s’efforcer d’entraver le transfert d’armes de la Syrie au Liban —tout le monde sait bien que nos missiles ne tombent pas du ciel, et que le rôle historique de la Syrie a été d’armer la Résistance libanaise et palestinienne.

Même dans l’opération récente d’Israël, lorsqu’ils ont frappé une de nos voitures à la frontière syro-libanaise…

Journaliste : Et vous avez riposté (par une incursion en territoire israélien).

Même si les « excuses » d’Israël sont pitoyables et n’empêcheront en rien une riposte meurtrière suite à la mort de deux combattants du Hezbollah dans une frappe israélienne en août dernier (voir Pour mettre fin à une guerre des nerfs insoutenable, Israël implore le Hezbollah de riposter), il faut souligner que l’entité sioniste fait tout ce qu’elle peut pour éviter de toucher des membres du Hezbollah en Syrie —et par conséquent de tuer qui que ce soit—, allant jusqu’à les avertir avant de cibler un véhicule, comme on le voit dans cette vidéo datant du mois d’avril dernier.

Hassan Nasrallah : Je ne dis pas que nous avons riposté, et je ne dis pas que nous n’avons pas riposté. Israël était tout à fait capable de tuer nos combattants, ce n’est pas une erreur de sa part. Il a fait un tir d’avertissement, ou a donné un avertissement, afin que les combattants quittent le véhicule, puis il l’a frappé. Pourquoi ne voulait-il pas tuer ces jeunes (combattants) ? Car il y a une équation claire : si Israël tue l’un de nos combattants, que ce soit au Liban ou en Syrie, nous riposterons. Cette équation a été prouvée dans les faits (maintes fois). C’est pour cela que lorsque, en même temps que l’incident des drones israéliens dans la banlieue sud de Beyrouth, deux de nos combattants ont été tués (par Israël) en Syrie, les Israéliens ont évacué la frontière sur 7 kilomètres, sur toute la frontière. Ils sont restés comme ça, se tenant debouts sur une jambe et demi (prêts à prendre la fuite), pendant 7 jours, et si nous n’avions pas frappé ce véhicule, ils auraient pu rester comme ça 14 jours, un mois ou deux mois entiers. Cela fait partie des règles d’engagement. Jusqu’à présent, quand Israël frappe (en Syrie), il s’efforce de ne tuer personne, car il craint d’arriver à un point ou les dirigeants syriens, ou ceux de la Résistance, ne pourront plus supporter ces frappes. Même dans cette bataille, Israël n’a pas carte blanche (et sait que la situation peut exploser à tout instant).

Peut-être que quelqu’un rétorquera qu’Israël frappe (souvent la Syrie) et que l’Axe de la Résistance ne riposte pas, et que nous devrions imposer un équilibre de dissuasion en Syrie. Je vais être très franc. Cette question est discutée et débattue en permanence. Les dirigeants syriens sont ceux qui ont le dernier mot, car la décision leur appartient, même si la bataille nous concerne tous, et que nous sommes tous ciblés. Il y a parfois l’impression que le but d’Israël est l’escalade, et qu’ils veulent pousser la situation à une guerre ouverte contre la Syrie. La Syrie est (prise en étau) entre deux priorités : d’une part, la bataille à l’intérieur n’est pas terminée, les groupes terroristes et takfiris étant toujours présents et guettent la moindre occasion de remonter en puissance ; d’autre part, l’escalade vers une guerre entre la Syrie et Israël serait contraire à l’objectif premier (d’en finir avec les terroristes). La Syrie a encore besoin de temps. Permettez-moi de bien expliquer ce point, car il y a beaucoup de personnes qui nous critiquent, disant qu’Israël frappe la Syrie et que la Syrie ne fait rien. Je ne sais pas jusqu’à quel point les dirigeants syriens peuvent tolérer ces frappes, et il y a un seuil qui, une fois franchi, entraînerait une riposte (inévitable, sans crainte d’escalade), mais jusqu’à présent, ils considèrent qu’Israël intervient pour protéger les groupes armés et changer les équations en leur faveur, et entrainer la Syrie à une guerre régionale ; et il n’est pas dans l’intérêt de la Syrie, qui mène une guerre mondiale contre le terrorisme, de se laisser entrainer à une guerre contre Israël, si bien que ce qu’il faut, c’est endurer patiemment. C’est ce que nous appelons la patience stratégique. Mais dans le cadre de cette (politique de) patience et de cette endurance, il y a certaines règles qui restent valables et qui sont respectées par Israël et par nous, et de toute façon, Israël n’atteint aucun objectif par ses frappes : ils n’ont pas interrompu le transfert (de missiles), et ils le reconnaissent eux-mêmes ; ils ne sont pas parvenus à expulser les Iraniens de Syrie, et ils n’y arriveront jamais, et il en va de même pour le Hezbollah ; et ils ne sont pas parvenus à affaiblir l’armée syrienne, qui continue à se renforcer. Nous pouvons faire échouer les objectifs de ces attaques israéliennes sans en arriver à une guerre régionale, qui ne serait pas dans l’intérêt de la Syrie, du moins pas à l’étape actuelle.

Rappelons qu’en plus d’avoir abattu un avion israélien en février 2018, en mai 2018, la Syrie a riposté en lançant plusieurs salves de missiles contre Israël, qui s’est empressé de demander une trêve : voir La Syrie impose de nouvelles règles de confrontation à Israël

Le danger, et j’avertis toujours Israël à ce sujet, c’est que la patience a des limites. La capacité d’endurance a des limites. Les dirigeants syriens, et la situation en Syrie en général peuvent absorber certaines agressions et y remédier dans le cadre de cette vision (de patience stratégique), mais peut-être qu’Israël commettra une erreur ou une bourde qui épuisera cette patience. Israël est en plein aventurisme. Israël n’a pas d’intérêt à entrer en guerre régionale, et il est très vigilant à cet égard.

Journaliste : Mais certains analystes disent qu’Israël a fait le choix des attaques ponctuelles même si cela doit mener à la guerre.

Hassan Nasrallah : C’est plus de la guerre psychologique qu’une description (fidèle) de la réalité.

Voir Nasrallah : l’armée israélienne est devenue une armée hollywoodienne

Journaliste : Concernant votre opération (une triple infiltration dans le territoire israélien suite à la destruction du véhicule du Hezbollah en Syrie), le Hezbollah n’a pas annoncé qu’il avait riposté. Mais pourquoi avez-vous riposté alors qu’il n’y avait pas eu de martyrs de la Résistance. L’équation ne dit-elle pas que vous ne ripostez que si vos combattants sont touchés ? Quel était votre cible ?

Hassan Nasrallah : Le Hezbollah n’a pas fait de communiqué à ce sujet, et je m’abstiens donc de tout commentaire. (La politique du Hezbollah est de revendiquer la majorité de ses opérations, mais de laisser le doute subsister pour d’autres ; rappelons qu’Israël ne revendique presque jamais ses propres opérations, ce qui est un aveu de faiblesse). […]

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Lecture complémentaire :

« Hezbollah, son histoire de l’intérieur », Naïm Qassem

Effondrement systémique: Séisme politico-social au Liban (Réseau Voltaire)

Posted in actualité, guerre iran, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, politique et social, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , on 27 octobre 2019 by Résistance 71

La décrépitude du système étatico-capitaliste est entrée en phase terminale. Le plus important: Arrêtons de vouloir écoper un Titanic voué à couler et concentrons nous sur la reprise du pouvoir décisionnaire pour remettre en place une société de l’être générique en larguant à tout jamais la société de l’avoir parasitaire et inégalitaire qui nous a été imposée depuis des siècles. Elle n’est en rien inéluctable, il suffit de dire NON ! et d’agir en conséquence, ensemble et pour le bien commun dans la jouissance de la satiété collective achevée en paix avec nous-mêmes et la Nature.
Il n’y a pas de solution a sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! Qu’on se le dise !…

~ Résistance 71 ~

 

Les Libanais prisonniers de leur constitution

 

Thierry Meyssan

 

21 octobre 2018

 

url de l’article original: 

https://www.voltairenet.org/article208011.html

 

Depuis cinq jours, le Liban est le théâtre d’émeutes et de manifestations gigantesques qui paralysent le pays. Il est presque impossible de circuler, toutes les routes étant coupées. Le mouvement s’est rapidement étendu à l’ensemble du pays. Présent sur place, Thierry Meyssan a pu constater qu’il n’était absolument pas spontané. Selon lui, le groupe qui a initié les émeutes n’accepte pas le changement de paradigme de la politique régionale. Les Libanais, quant à eux, tentent de se révolter contre un système constitutionnel dont ils sont prisonniers.

Depuis plusieurs mois, les États-Unis enjoignent aux banques libanaises de couper les relations entre le Hezbollah et la diaspora chiite, notamment en Afrique. Les finances du Parti de Dieu proviennent pour la plus grosse moitié de dons de la diaspora et pour une plus petite moitié de l’Iran. En agissant ainsi, le département du Trésor US espérait contraindre le Hezbollah à devoir passer sous les fourches caudines iraniennes et à se rebeller contre lui. Il s’agissait de créer une situation comparable à celle qui avait prévalu durant la guerre de Bosnie-Herzégovine, lorsque le Pentagone finançait le Hezbollah et l’a considéré à tort comme un simple proxy. Le parti avait cherché d’autres sources de financement et rompu définitivement avec Washington.

Cette politique a cependant eu comme effet collatéral de déséquilibrer les banques libanaises. Le produit intérieur brut du Liban (agriculture et tourisme) est extrêmement faible. La dette publique est évaluée à plus de 86 milliards de dollars, soit plus de 150 % du PIB. Les fonds considérables déposés dans les banques libanaises proviennent avant tout du blanchiment des revenus des drogues latino-américaines. L’association des banques libanaises répartit entre ses membres, y compris des agents du Hezbollah, les profits des cartels autorisés par Washington qui structurent la vie politique dans de nombreux États latino-américains. Pour interdire au Hezbollah de profiter de cette manne, le département US du Trésor a coupé les versements en dollars à l’ensemble des banques libanaises.

L’économie libanaise est largement dollarisée. Tous les commerces acceptent indistinctement des dollars ou des livres libanaises. Cependant, en moins d’un mois, les dollars sont devenus une denrée rare. De nombreuses banques ont fermé leurs guichets. Les retraits d’argent, y compris en livres libanaises, ont été limités.

Par voie de conséquence, pour éviter une dévaluation que le pays n’a pas connu depuis 1997, le gouvernement et le parlement ont voté de nouvelles taxes que la rue a immédiatement rejetées. Depuis la fin de la colonisation française, le pays est constitutionnellement divisé en 17 communautés ethnico-religieuses qui, depuis la fin de la guerre civile, se partagent les fonctions publiques selon un système de quotas. Cette organisation favorise la corruption et empêche tout mouvement social. Pendant douze ans, de 2005 à 2017, le Liban fut le seul État au monde à ne pas avoir de budget. Il est matériellement impossible de savoir ce qu’est devenu l’argent du pays.

En 2016, une révolte transcommunautaire avait éclaté face à l’absence de services publics et particulièrement au non-stockage et non-ramassage des ordures. Les choses ont évolué positivement sur le terrain, mais ont été enterrées politiquement. Le pays n’a toujours d’électricité que 12 heures par jour et pas d’eau courante. Il est vite apparu à tous que tant que le Liban serait gouverné par ses communautés, il ne parviendrait pas à résoudre ses problèmes, mais la réforme de la loi électorale est restée superficielle et n’a pas profondément changé la donne. Elle a été bloquée par les puissances occidentales, dont Israël, qui craignaient, à juste titre, une élection massivement favorable au Hezbollah. Mais la tutelle occidentale n’est plus à l’ordre du jour.

La révolte qui a débuté le 17 octobre 2019 reprend les thèmes de la crise des ordures de 2016. Contrairement à ce que prétend la presse internationale, elle a été planifiée : l’armée, qui avait été prévenue, s’était déployée la veille sur tout le territoire ; les émeutiers qui ont dressé des barrages de poubelles partout dans le pays étaient, et sont toujours, reliés par téléphone à un ordonnateur central. Sur de nombreuses barricades, ils sont contenus par la police, mais dans d’autres endroits ils sont au contraire aidés par les policiers favorables à l’Arabie saoudite. Seule, pour le moment, l’armée reste neutre.

Très vite, les émeutes de quelques-uns ont laissé la place à une révolte généralisée de toutes les communautés et de toutes les classes sociales, comme si les Libanais n’attendaient que l’occasion pour s’exprimer.

Les manifestants ont réclamé la démission des trois présidents : celui de la République (chrétien), le général Michel Aoun, celui du gouvernement (sunnite), Saad Hariri, et celui du parlement (chiite), Nabih Berry. Ils réclament de nouvelles élections générales qui ne changeront rien, tant que l’on n’aura pas modifié la loi électorale. Depuis le départ de la Force syrienne de paix, en 2005, inlassablement le pays se mord la queue.

La donne politique a pourtant changé ce qui explique cette révolte. Le président du gouvernement, Saad Hariri, était jusqu’ici l’homme de Riyad. Mais en novembre 2017, il fut arrêté à son arrivée en Arabie saoudite et tabassé en public sur le tarmac. Soumis aux mêmes conditions d’incarcération que les autres membres de la famille royale (Saad Hariri est le fils illégitime d’un prince du clan Fadh), il fut retenu prisonnier jusqu’à ce que le Hezbollah proteste et le président Michel Aoun menace de saisir le Conseil de sécurité. Libéré, il a vite pris ses distances avec l’Arabie saoudite pour se rapprocher du Hezbollah et du président Aoun. Il avait pourtant, durant une décennie accusé le Hezbollah et ses alliés d’être impliqués dans l’assassinat de son père, Rafiq Hariri.

Les Forces libanaises de Samir Geagea (chrétien maronite) ont retiré leurs quatre ministres du gouvernement, demandé la démission du Premier ministre et, ce qui est contradictoire, réclamé la constitution d’un cabinet de technocrates. Il est possible que le Parti socialiste progressiste de Walid Jumblatt (druze) agisse de même. Ces deux partis sont intiment liés aux États-Unis et à l’Arabie saoudite.

Surtout, le Proche-Orient est en pleine mutation. Les États-Unis retirent leurs troupes de Syrie et bientôt du Qatar. La Russie apparaît à la fois comme le faiseur de paix et le technicien de l’exploitation pétrolière. Les clans libanais liés à Washington n’acceptent pas cette évolution et, au travers de ces manifestations contre la corruption générale, menacent leurs rivaux de ne pas couler tous seuls.

Le Hezbollah a été le premier à venir au secours de ses alliés. Son secrétaire général, sayyed Hassan Nasrallah, s’est immédiatement opposé à des élections générales sans changement de la loi électorale. Saad Hariri a annoncé un ambitieux programme de réforme économique sur lequel tout le monde est d’accord, mais que jusqu’à présent personne ne voulait implémenter. Les quatre partis de la coalition gouvernementale devraient l’accepter. Il comprend la réduction de moitié des salaires mirobolants des anciens ministres et des anciens députés, la levée du secret de leurs comptes bancaires et la lancée de poursuites judiciaires contre ceux qui se sont enrichis aux frais de l’État. Mais on peut douter que ce programme soit appliqué par Saad Hariri lorsqu’on sait que son père fut l’un des premiers bénéficiaires de ce système. Mais ce ne fut pas grand-chose comparé aux sommes détournées par l’ancien Premier ministre, Fouad Siniora, qui a pris la fuite, il y a trois jours. Au-delà de la lutte contre la corruption, les mesures annoncées par le Premier ministre touchent tous les secteurs de la société des prêts au logement à la suppression du ministère de l’Information.

Toutefois le problème restera entier tant que l’on ne changera pas la loi électorale. Depuis plusieurs années, beaucoup suggèrent une remise du pouvoir à l’armée, seule capable de casser le système confessionnel français. Celle-ci est composée de soldats principalement chiites et d’officiers principalement chrétiens.

Surveillance et totalitarisme technologique… Comment Nasrallah nargue les services de renseignement mondiaux…

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« En réalité, le Hezbollah est originellement un réseau de Résistance chiite à l’occupation israélienne du Liban. Il a successivement été armé par la Syrie puis, après le retrait de la force syrienne de maintien de la paix au Liban en 2005, par l’Iran. Il n’a jamais eu comme objectif de « jeter les juifs à la mer », mais au contraire, il ne cesse d’affirmer son intention d’établir l’égalité en Droit pour tous. »
~ Thierry Meyssan (juin 2019) ~

 

 

Comment H. Nasrallah nargue les services de renseignement mondiaux

 

Al Manar

 

Janvier 2019

 

url de l’article: http://french.almanar.com.lb/1230319

 

Le chef du Hezbollah Sayyed Hassan Nasrallah a nargué les services du renseignement mondiaux, notamment ceux d’Israël, à l’affut de ses moindres faits et gestes, lors d’une interview de trois heures diffusée par la chaîne Mayadeen TV samedi.

Nasrallah a montré qu’il possède la capacité technique requise pour se faire interviewer en direct pendant tout ce temps sans crainte d’être détecté.

Plus important encore, Nasrallah a montré qu’il peut recevoir des messages électroniques au moyen d’une connexion internet à proximité, ce qui lui permet de répondre à des questions et d’obtenir des nouvelles de dernière heure de partout dans le monde.

C’est une indication claire que Nasrallah fait confiance à la compétence technique du Hezbollah, qui est capable de bloquer tout signal d’interception et assez efficace pour aveugler tous les services du renseignement locaux ou internationaux qui cherchent à le localiser.

Le Hezbollah semble posséder des capacités électroniques supérieures à celles de nombreux pays du Moyen-Orient et d’ailleurs. Ce qui est inhabituel, c’est que Nasrallah les a montrées à la face du monde, en ligne, à des dizaines de milliers de personnes qui ont regardé l’interview.

La capacité électronique du Hezbollah n’est pas nouvelle. Israël a tenté d’intercepter physiquement ses réseaux fixes à fibre optique et d’intercepter électroniquement les téléphones portables de bon nombre d’officiers et de dirigeants du Hezbollah. Les capacités d’interception d’Israël ont permis par le passé à l’armée israélienne de s’introduire dans le réseau téléphonique du Hezbollah et d’y découvrir tout un réseau de connexions qui a entraîné la destruction de centaines de maisons, bureaux et bases du Hezbollah pendant la guerre de 2006.

Ce n’est pas un secret qu’en interceptant un téléphone portable, il est possible d’en identifier d’autres dans un même lieu et de créer une liste des numéros IMEI, même si l’utilisateur a changé de carte SIM tout en gardant le même numéro de téléphone portable.

Le Hezbollah a reconnu l’erreur de ses membres et a lancé un sérieux avertissement à tous ses membres et dirigeants en leur interdisant d’apporter un téléphone portable au travail. L’inobservation de ces instructions a été à l’origine d’une bonne partie de la destruction que le Hezbollah a subie pendant la guerre de 2006.

À la même époque, le Hezbollah s’est servi de la même technologie existante pour intercepter et capturer des espions. En 2006, le Hezbollah a tendu une embuscade aux Forces d’opérations spéciales (FOS) israéliennes en créant une fausse piste signalant la présence d’un de ses principaux dirigeants parmi les plus recherchés à al-Rasoul al-A’zam, sur la route menant à l’aéroport de Beyrouth. Un des membres présents a révélé à la dernière minute le plan qui aurait entraîné la mort et l’arrestation de nombreux soldats des FOS.

Quelques années plus tard, le même espion est tombé dans son propre piège, en utilisant maladroitement son téléphone portable. La carte SIM qu’il utilisait pour communiquer avec Israël a été interceptée par le Hezbollah après qu’il l’eut insérée, par mégarde, dans son appareil libanais. Il a tôt fait de réaliser son erreur, mais pas assez vite pour s’enfuir en Israël. La capacité du Hezbollah lui a permis d’arrêter de nombreux espions, dont l’identité de certains n’a pas été révélée publiquement.

Loin de se terrer, comme la propagande israélienne a cherché à le dépeindre après la guerre de 2006, Sayyed Nasrallah n’a pas hésité à parler en toute confiance installé dans un appartement élégant. En fait, Sayyed Nasrallah a rencontré des politiciens locaux, des responsables régionaux et d’autres dirigeants du Hezbollah dans divers appartements à Beyrouth, mais jamais les mêmes.

C’est une autre indication de ses mouvements fréquents, une procédure de sécurité nécessaire pour quelqu’un de sa stature faisant partie de la liste des personnes les plus recherchées de nombreux pays, y compris ceux du Moyen-Orient et de l’Europe qui collaborent avec Israël et les USA.

L’équipe professionnelle chargée de la sécurité de Nasrallah le transporte partout à l’intérieur du Liban et à l’étranger. Il se déplace de Beyrouth à Damas en empruntant une même et longue route achalandée pour rencontrer le président Bachar al-Assad.

Nasrallah dispose d’une équipe chargée des médias électroniques qui lui fournit sur le champ les nouvelles de dernière heure et un résumé de tous les journaux et organes de presse qui publient de l’information ou des articles en lien avec le Moyen-Orient.

Les capacités électroniques du Hezbollah semblent être constamment mises à jour conformément à la technologie et aux mesures de sécurité de pointe requises pour faire face à ses ennemis et protéger ses dirigeants et sa capacité militaire.

La bataille entre Israël et le Hezbollah ne se fait pas seulement sur le plan militaire, mais aussi sur le plan du renseignement et de la technologie.

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A lire pour mieux comprendre les enjeux impérialistes historiques au Moyen-Orient:

Hezbollah son histoire de linterieur naim qassem

La Bible Déterrée Israel Finkelstein