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Mai 2000-mai 2020 : 20 ans de fin d’occupation du sud-Liban par Israël (Al Manar)

Posted in actualité, documentaire, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , on 28 mai 2020 by Résistance 71

 

 

Hassan Nasrallah : “Israël ne pourra pas perdurer, plier bagages et partir est l’un des scénarios réalistes”

 

Al Manar & Al Ahed

 

27 mai 2020

 

url de l’article original: https://french.almanar.com.lb/1765304

 

Le secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, a réitéré sa confiance envers la résistance et son environnement, assurant que « l’esprit qui a vaincu l’ennemi israélien est toujours vif, malgré toutes les tentatives de dissocier la Résistance de son environnement».

« En dépit de tous les exploits militaires, le côté spirituel restera le facteur essentiel dans cette résistance qu’il faut préserver », a affirmé Sayed Nasrallah, lors d’une interview accordée, dans la soirée de mardi 26 mai, à la radio Al-Nour et retransmise par la chaîne Al-Manar, à l’occasion du 20ème anniversaire de la fête de la Résistance et de la Libération du Sud Liban de l’occupation.

L’expérience de la défaite au sud Liban

Sayed Nasrallah a rappelé que « c’est le ministre israélien de la guerre, Benny Gantz, qui a fermé la porte frontalière le 24 mai 2000, lors de lors débâcle du sud Liban. Les principaux dirigeants actuels de l’entité sioniste ont vécu l’expérience (de la défaite) au sud Liban ».

La toile d’araignée

L’expression « Israël est plus faible que la toile d’araignée »- que j’avais lancée pour décrire la défaite de leur armée- s’est ancrée dans l’inconscient des dirigeants de l’entité sioniste. Ils ont tout fait lors de la guerre (israélienne contre le Liban) en 2006 pour entrer dans la ville de Bint Jbeil (sud), d’où j’ai lancé cette expression, pour prouver le contraire mais ils n’ont pas réussi.

Les Israéliens parlent d’une résistance largement différente que celle du passé. Celle-ci possède une force de dissuasion qui provient d’un long et sérieux travail. Depuis toujours, le Liban était envahi par l’ennemi, mais aujourd’hui, cet ennemi est conscient du développement de la force de la résistance.

Clairvoyance de la Résistance

La résistance avait une clairvoyance depuis sa genèse. Sayed Abbas et cheikh Ragheb avaient la vision claire et étaient certains de la victoire définitive sur l’ennemi. L’ancien Premier ministre israélien, Ehud Barak, a avoué que l’objectif de faire du Liban un pays allié d’«Israël» a échoué. Selon lui, le projet d’Ariel Sharon consistait à aider la famille Gemayel de prendre les rênes du pouvoir au Liban, de faire de la Jordanie un pays alternatif aux réfugiés palestiniens et de mettre la main sur la totalité de la Palestine.

Il faut toujours souligner le grand rôle de toutes les factions et mouvements de résistance qui ont avorté le projet sioniste.

Bombardement des colonies

L’ennemi qui avait tant protégé la ceinture de sécurité (villages frontalières occupées) dans le but d’épargner son territoire, a été surpris de voir la résistance procéder à des tirs de Katioucha contre les colonies frontalières. Cette politique a fait beaucoup de mal.

Alors, la résistance a instauré une nouvelle équation selon laquelle le bombardement des colonies sera le résultat du bombardement sioniste du Sud Liban.

La Résistance a épargné au Liban une guerre civile

Nous avons donc avorté l’objectif de garder la ceinture de sécurité. Ainsi, l’ennemi a dû se retirer de ce territoire qui n’a pas pu le protéger et son objectif a échoué.

Evidemment, l’ennemi a projeté de se retirer de la ceinture de sécurité et de mettre en face de la résistance l’armée collaboratrice de Lahd. Et dans ce cas, l’ennemi allait provoquer une guerre civile au Liban.

Heureusement, les frappes de la résistance contre les positions des collaborateurs de Lahd étaient douloureuses. Ce qui a accéléré leur retrait du Liban. La résistance a épargné au Liban une guerre civile planifiée par l’ennemi.

Lorsque les résistants et la population sont entrés dans les territoires libérés au Sud Liban, tout le monde a constaté qu’aucune gifle n’a été enregistrée, et que les collaborateurs avaient la pleine liberté de se remettre aux autorités libanaises ou encore de fuir vers les territoires palestiniens occupés.

‘Israël’ ne pourra pas perdurer

Nous sommes convaincus que cette Entité factice, raciste et intruse dans notre région sera vaincue et chassée. Les peuples de la région ont la foi et la confiance que l’ennemi israélien ne pourra pas perdurer.

Les USA vont droit vers la catastrophe et l’ennemi qui compte sur un facteur extérieur connaitra le même sort que les USA.

Nous voyons clairement qu’il n’existe aucun espoir pour la survie d’«Israël». Voir les Israéliens plier bagage et partir est l’un des scénarios réalistes. Il s’agit d’une question de temps.

Équilibre de force entre la résistance et l’ennemi

Lorsque les USA trouvent qu’«Israël» ne peut plus assurer sa protection, lorsque les USA réalisent que les pays alliés ne sont plus en mesure de protéger leurs intérêts, ils dépêchent alors leurs navires et arsenaux militaires pour soutenir ces derniers. Il s’agit là, d’un facteur positif qui démontre la montée en puissance de l’axe de la résistance.

En Palestine, on misait sur les négociations avec l’ennemi. Aujourd’hui, les Palestiniens ne croient plus en ce processus, et ceci représente un changement stratégique pour le peuple palestinien.

Les changements en cours ans la région montrent que nous possédons des points de force en notre intérêt. Il existe un équilibre de force entre la résistance et l’ennemi. Les deux parties ont le pouvoir d’initiative.

Force de dissuasion

L’ennemi a adopté la politique de ‘la bataille entre les guerres’ dans tous les pays comme le Liban, la Palestine et la Syrie. Au Liban, cette option n’a mené nulle part et s’est avérée vaine.

Nous avons riposté à l’attaque sioniste à Janta dans l’Anti-Liban en bombardant dans le Golan occupé. Nous avons montré à l’ennemi que toutes les zones frontalières sont dans la ligne de mire de la résistance. Pour cette raison, on n’assiste plus à des bombardements israéliens. Cette politique fait partie des règles d’engagements, instaurés depuis 2006.

Quand l’ennemi a envoyé des drones dans la Banlieue, il a voulu faire une opération sécuritaire sans aucune empreinte. Mais il a échoué.

Autre exemple de la force de dissuasion, quand les Israéliens ont annoncé la découverte des tunnels du Hezbollah à la frontière, l’ennemi a veillé à transférer des messages rassurants au gouvernement libanais, via des médiateurs, comme quoi il ne mènera aucune frappe et qu’il se contentera de les découvrir.

L’objectif de l’intervention israélienne en Syrie

En Syrie, l’ennemi misait sur la défaite du régime au début et du retrait du Hezbollah et de l’Iran. Quand il a réalisé que ses calculs étaient faux, il a adopté la bataille entre les guerres, et ceci montre que la Syrie a gagné, et que l’ennemi ne peut plus compter sur les groupes terroristes et certaines factions de l’opposition syrienne qu’il soutenait.

Un dirigeant sioniste avoue que cette décision a été prise puisque l’axe de la résistance a multiplié les victoires sur le champ de bataille.

L’ennemi est dans une situation de faiblesse extrême. Il a vu que la Syrie devient plus forte, et que les groupes terroristes ne sont plus en mesure de la détruire, il a alors passé à l’acte : il a commencé à mener des frappes, mais là aussi sous des contraintes bien claires.

Concernant la dernière frappe israélienne à la frontière syrienne, l’ennemi pouvait tuer les combattants du Hezbollah mais il ne l’a pas fait, parce que l’équation est claire: si vous tuez nos combattants, nous riposterons fermement. Donc, l’ennemi est dissuadé et respecte les règles d’engagement. A ce jour, l’ennemi mène des frappes bien calculées.

L’ennemi a échoué dans sa tentative de mener une opération sécuritaire dans la Banlieue Sud et il a suspendu cette politique. La résistance peut à n’importe quel moment prendre la décision de riposter au survol des drones en abattants quelques-uns.

Force de dissuasion en Syrie ?

La question qui se pose est la suivante : pourquoi on n’instaure pas une équation d’équilibre de force et de dissuasion en Syrie ? Ceci dépend de la volonté de la direction syrienne.

La bataille bat son plein contre les groupes terroristes, et les Israéliens interviennent dans le but d’entrainer la Syrie dans une guerre régionale.

Donc, ceci ne s’inscrit pas dans l’intérêt de la Syrie au moment où elle lutte contre les groupes terroristes.

Sachant que les frappes israéliennes ne réalisent pas grand-chose. Elles n’ont pas stoppé l’acheminement des armes à la résistance, mais l’ennemi doit savoir que notre patience et celle des dirigeants syriens a des limites. Mais, l’ennemi pourra commettre une bêtise qui poussera le Syrien à perdre sa patience et mènera à une guerre régionale.

Les armes de précision

Depuis des mois, les Américains n’ont pas évoqué la question des armes de haute précision du Hezbollah avec les dirigeants libanais. Ils sont occupés par le coronavirus, et au Liban nous sommes occupés par notre crise économique.

En effet, la résistance doit œuvrer pour transformer toutes ses armes en armes de haute précision.

Mission de la Finul

En raison des pressions israéliennes, les Américains font pression sur l’ONU pour modifier la mission de la FINUL comme par exemple donner le feu vert à ces forces multinationales de mener des perquisitions dans des propriétés privées. Sachez que le maintien ou le retrait des forces de la FINUL est une demande israélienne. Les USA ont tort de croire que c’est une carte de pression sur le Liban. Donc, nous ne sentons aucune pression quand on menace de diminuer le nombre d’effectifs, mais le fait de modifier la mission de la FINUL nous pousse à prendre des mesures similaires.

Le Hezbollah n’est pas contre la force onusienne, mais un changement dans sa mission violerait la souveraineté libanaise. Israël ne pourra pas imposer de conditions au Liban, même sous un masque américain.

Lutte contre la corruption sans tomber dans le piège

Certaines parties considèrent que le Hezbollah a la phobie de la guerre fratricide. L’imam Moussa Sadr disait que les armes servent à lutter et à repousser l’ennemi, mais on ne peut les utiliser pour changer la donne sur la scène interne.

Le problème au Liban est que personne ne peut isoler ni exclure qui que ce soit.

Si les Libanais sont unanimes à donner au Hezbollah l’opportunité de gouverner le pays, nous refuserons. Nous ne voulons pas nous accaparer du pouvoir. Le Liban doit être gouverné par toutes les parties. C’est vrai que ceci peut entraver le processus de direction, mais les outils du changement du pays doivent prendre en compte les calculs internes.

Il faut être réaliste, nous ne voulons pas entendre les propos sur le partage du pays selon le projet du fédéralisme.

Notre plafond est clair : ne pas aller à la guerre civile, ne pas diviser le pays confessionnellement, ne pas fournir l’occasion à l’ennemi pour diviser et détruire le Liban.

L’ennemi organise des colloques pour étudier comment vaincre le Hezbollah. Il conclut que le seul moyen disponible est d’entrainer le Hezbollah dans une guerre civile et dans un conflit armé interne. C’est ce que nous refusons tout le temps. L’ennemi cherche alors à inciter la population à rejeter le Hezbollah.

C’est vrai qu’il existe encore un environnement qui couve la résistance mais l’ennemi projette d’infiltrer notre public par la porte économique.

Sachez que nous sommes les premiers au monde à subir les menaces et nous figurons en tête de la liste des parties visées. Que faire alors ? Aller droit vers le piège tendu par l’ennemi ? Nous avons donc un plafond à respecter : nous avons tissé des alliances et préparé un projet pour la lutte contre la corruption. Mais le Hezbollah ne peut pas prendre la place de l’Etat. Il ne peut pas juger et poursuivre les corrompus. Ce n’est pas envisageable.

Permettez-nous alors de lutter contre la corruption à notre manière.

Dans la lutte contre la corruption, nous avons peut-être besoin de nombreuses années, mais résoudre la situation économique ne peut pas attendre de nombreuses années, et la crise économique doit être traitée de manière urgente et exceptionnelle aux côtés de la lutte contre la corruption.

Rétablir les relations avec Damas

Le Hezbollah a élaboré un plan économique qu’il n’a pas annoncé car il sera combattu dès le premier jour, sans même être lu. Nous avons donc décidé de travailler pour amener le pays à notre plan sans déclarer que c’est notre plan pour qu’il ne soit pas condamné à mort.

Il est possible de sortir de la situation actuelle et ne pas aboutir à un effondrement, mais la question nécessite une volonté politique.

Le gouvernement actuel devra rétablir les relations avec Damas afin d’assurer le passage des produits libanais vers l’Irak, et par conséquent renforcer le secteur agricole et industriel.

Mais, il y a ceux qui refusent cela pour se rendre au Fonds monétaire international afin que les Américains dictent leurs conditions pour humilier le Liban. Les USA veulent humilier le Liban et lui imposer ses conditions.

Nous ne nous opposons pas au Fonds monétaire international, malgré notre connaissance préalable de la mentalité et des conditions de l’organisation, qui doivent être discutées. Mais ce serait une erreur de s’adresser au FMI en pensant qu’il n’y a pas d’autres options car cela affaiblit la position du gouvernement dans les négociations.

Cap vers l’Est

La solution de la crise économique au Liban est de se débarrasser de l’emprise d’obtenir la satisfaction des USA et de se diriger vers l’Est.

Il y a ceux qui empêchent le Liban de traiter avec la Chine dans les dossiers économiques.

Le gouvernement a besoin de temps pour aller vers l’Est et cela nécessite une décision politique encouragée par l’opinion publique et loin des pressions extérieures.

Confrontation globale avec les USA

La confrontation avec les USA après l’assassinat du commandant martyr Hajj Qassem Soleimani est une confrontation globale, et pas seulement militaire.

La présence d’une volonté populaire en Irak pour expulser les Américains est décisive.

Il en est de même pour les forces américaines en Syrie qui sont considérées comme des troupes d’occupation. Les forces de résistance et la population œuvrent pour les expulser de la Syrie.

L’échec de la guerre au Yémen est un échec américain. Idem pour le deal du siècle qui est né mort et rejeté par tous les Palestiniens. Il s’agit des simples mesures prises unilatéralement.

Une guerre entre les USA et l’Iran ou sur plusieurs fronts est exclue.

Disparition d’Israël

Il n’y a pas d’indices sur une intention d’Israël de lancer une guerre contre le Liban.

Mais toute confrontation majeure qui sera déclenchée par l’ennemi israélien impliquera plusieurs fronts de l’axe de la résistance. Cette confrontation majeure entrainera la disparition d’Israël. La préparation de l’axe de la résistance à cette guerre est une forme de dissuasion.

Israël disparaitrait avec le changement des conditions sur lesquelles il a été fondé, sans avoir même besoin de recourir à la guerre. Ce n’est pas un rêve, c’est l’un des scénarios réalistes.

= = =

Lecture complémentaire:

« Hezbollah, son histoire de l’intérieur », Naïm Qassem (PDF)

 

La juste riposte à l’assassinat de Soleimani par Trump en Irak… Analyse et sagesse (discours Hassan Nasrallah)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, guerre iran, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, N.O.M, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , on 7 janvier 2020 by Résistance 71

 


H. Nasrallah ou l’anti-thèse du bellicisme occidental

 

S. Nasrallah : la riposte juste à l’assassinat de Soleimani et Muhandes est l’expulsion des forces US de toute la région … La libération d’alQods sera alors plus facile

 

Al Manar

 

5 janvier 2020

 

url de l’article: https://french.almanar.com.lb/1606695

 

« La nuit du vendredi 2/1/2020 est une date fatidique, une date qui marque  le début d’une nouvelle période historique, non pas pour l’Irak ou pour l’Iran seulement mais pour toute la région « , c’est en ces termes que le secrétaire générale du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a marqué le ton de son discours prononcé , à l’occasion d’une cérémonie de deuil, organisée dans la banlieue-sud de Beyrouth, rendant un dernier hommage aux martyrs qui sont tombés dans la nuit du jeudi à vendredi dernier, à leur tête le commandant en chef de la brigade al Qods-branche extérieure des Gardiens de la Révolution islamique, le général Qassem Soleimani et du numéro 2 des Hachd al Chaabi, Abou Mahdi alMuhandes.

Rappelant les faits de l’assassinat de ces deux grands chefs, S. Nasrallah a expliqué pourquoi l’administration de Trump a décidé une telle action, et sous cette forme aussi intentionnelle et officielle.

Son éminence a défini les responsabilités de l’axe de la résistance, en particulier des factions de la résistance, soulignant que  concernant l’Iran, « cette dernière n’a pas demandé et ne demandera à personne parmi ses amis, ses alliés, de répondre à cet assassinat . Et si jamais il y a riposte, cela n’engage que la partie qui a riposté, libre à chacun d’évaluer s’il veut ou pas riposter.  »

Il a, toutefois, précisé que  » toute punition juste à l’assassinat de Soleimani et de Muhandes, ne peut se traduire par l’assassinat d’un responsable militaire ou d’un secrétaire d’Etat US, car nul n’est comparable à ces deux chefs. Le soulier de Soleimani vaut plus que la tête de Trump ou de toutes les têtes de son administration « .

Et de poursuivre :  » la seule punition juste à cet assassinat est l’expulsion de toutes les forces US de la région, avec leurs navires, leurs destroyers, leurs bases, leurs armes» sachant «  que nous n’avons rien contre le peuple américain, il n’a pas à nous craindre, sauf ceux qui collaborent directement avec cette administration ».

Et d’ajouter : » quand les forces US seront expulsées de la région nous n’aurons pas besoin d’une guerre avec les israéliens,  ils plieront bagages d’eux-mêmes. la bataille d’al-Quds sera facile ».

Principales idées du discours de S. Nasrallah :

En ce jour, nous célébrons le martyr d’ un grand commandant en chef le général Qassem Soleimani et de celui du commandant en chef Abou Mahdi alMuhandes et de leurs compagnons irakiens et iraniens qui sont tombés en martyr .. la nuit de vendredi dernier.  La nuit du vendredi 2/1/2020 est une date fatidique, une date qui marque un avant et après, une date qui marque  le début d’une nouvelle période historique non pas pour l’Irak ou pour l’Iran mais pour la région..

Quelques mots sur le plan personnel, dans la nuit de Vendredi  le général Qassem Soleimani a réalisé  son ultime but, son vœu le plus cher qui est celui de chaque commandant ou chef de la résistance. IL s’agit d’un projet personnel, qui n’est pas lié à la nation, car ce qu’ils demandent pour la nation islamique c’est qu’elle puisse vivre en toute dignité, en paix, et que ses peuples puissent jouir de tous leurs droits et leurs richesses.

Soleimani aspirait à réaliser ce projet ultime, cas de tous les moujahidines, à savoir rencontrer Allah le bon miséricordieux. Une passion qui brule le cœur et l’âme de tous les moujahidines. Une passion que partageait et Soleimani et Muhandess. Une passion qui se renforce avec le temps, au fur et à mesure qu’on vieillit, car plus on vieillit, plus on craint de mourir dans un lit par maladie. Selon les témoignages de ces compagnons en Syrie, Soleimani implorait toutes les nuits, en sanglot, qu’Allah puisse lui accorder cette faveur.  Celle de tomber en martyr.

De la banlieue sud  de Beyrouth, je présente mes condoléances à sa famille, ses filles et ses fils et son épouse, et je leur dit que votre consolation réside dans le fait que  votre père a réalisé son vœu le plus cher après des décennies de Jihad.

Tout autant pour le commandant en chef Abou Mahdi al Muhandes, sachez qu’ il y a deux mois il m’a fait l’honneur de me rendre visite et il m’a avoué que « la bataille avec Daech est presque terminée et j’ai vieilli alors je vous demande d’implorer Allah de m’accorder cette faveur d’être un martyr ».

Dans notre culture, le martyr est une  bénédiction, et donc le pire que l’ennemi puisse nous infliger est de nous tuer, sauf que  notre but ultime est justement  de tomber en martyr, cette équation est divinement miraculeuse.

Félicitations aux martyrs Qassem Soleimani et Abou Mahdi almuhandes  pour ce martyr glorieux, car nous appartenons à   l’école de l’imam Hussein (P) et donc nous sommes des passionnés  du martyr.

1-les faits

Dans la nuit de vendredi, le général Soleimani quitte l’aéroport de Damas destination Bagdad, et ce de manière publique, où l’attendait le général Muhandes à l’aéroport de Bagdad. Ils ont embarqué dans une voiture, quelques minutes plus tard, le convoi a été visé par des frappes américaines de manière sauvage. Sauvage parce que leurs corps ont été déchiquetés, ils étaient inidentifiables, entre parenthèses, la manière dont Soleimani est tombé en martyr dépasse ses espérances : comme l’imam Hussein (P), son corps était décapité, comme Abou Fadl Abbas (P), le frère de l’Imam Hussein (P), ses mains démembrés, comme Ali alAkbar(P) , fils de l’Imam Hussein(P), son corps a été déchiré.

Quelques heures après, des responsables américains ont revendiqué l’attaque, suivi du Pentagone puis du président Trump lui-même.

Nous sommes donc face à un crime où l’identité de l’auteur ne fait aucun doute puisque c’est lui qui a reconnu sa responsabilité, et donc il ne s’agit pas d’un crime anonyme comme un attentat par une voiture piégée , loin de là , nous sommes face à un crime clair  et criant , ordonné par Trump et exécuté par l’armée américaine.

2- raisons et objectifs de ce crime criant et scandaleux

Pour commencer, ce crime  intervient à la suite d’une série d’échecs de   tentatives d’assassinat non-revendiquées perpétrées contre la personne de Soleimani. A titre d’exemple, citons la tentative d’assassinat contre Soleimani en Iran, dans sa ville, où les terroristes avaient loué une maison située non loin d’une husseinyeh (lieu où on célèbre des cérémonies d’Achoura) appartenant à Soleimani et à laquelle, chaque année des milliers de fidèles y assistaient. La maison était non seulement entièrement bourrée d’explosifs mais en plus, les criminels avaient creusé un tunnel jusqu’à la husseinyeh pour planter des explosifs dans les piliers de cette dernière. Autrement dit, ils étaient prêt à massacrer quatre mille fidèles rien que pour tuer Soleimani. La providence divine et le professionnalisme des services de sécurité iraniens ont réussi à démanteler le réseau terroriste et ont épargné ainsi des milliers de vies humaines.

Ensuite, ce crime survient dans un contexte régional marqué par des échecs continus des USA dans la région, des évolutions menaçantes en Iraq pour les intérêts des USA dans ce pays.

Face à un tel paysage nous définissons les raisons  de cet assassinat :

Echec avec l’Iran. Trois ans après l’élection de Trump,  son bilan en termes de politique étrangère dans la région et au niveau  international se résume en échecs après échec. Il n’a présenté au peuple américain aucun exploit. Au contraire, à l’époque de Bolton, l’objectif annoncé était la chute du régime iranien, allant jusqu’à promettre le peuple US que ce régime tombera avant Noel !! Bolton est parti, le régime est toujours aussi présent. En fait, Bolton s’exprimant ainsi, ne racontait pas des histoires, il exprimait la stratégie de l’administration de Trump.

Puis, cette administration a dénoncé l’accord nucléaire, menaçant de sortir de l’accord, là encore, l’Iran n’a pas répondu à la provocation. Puis, Trump a exécuté sa menace exigeant un nouvel accord nucléaire, l’Iran est resté ferme sur ses positions. Puis, il a imposé des sanctions contre l’Iran, dans une tentative d’affamer le peuple iranien, mais l’Iran a résisté.

Faute de pouvoir signer un nouvel accord nucléaire et de forcer l’Iran à s’asseoir autour d’une table avec eux, les USA ont provoqué   des conflits confessionnels en Iran, bref Trump a tout essayé pour faire plier l’Iran,  pour  gagner une seule rencontre avec Rohani, en vain.. Tout son but était et est toujours de ramener l’Iran à la table de négociation.

Echec en Syrie. Un échec traduit par sa trahison envers les kurdes suivi de la confusion  de l’administration de Trump  concernant le retrait ou le non-retrait des forces us de la Syrie. Finalement, Trump   décide de rester pour protéger non pas un allié mais pour s’emparer du pétrole syrien sur demande des israéliens selon les aveux de Trump, et donc il est resté à Tanaf.

Echec au Liban où toutes les formes de provocations, de sanctions,  de complots ont été tentées pour plonger le pays dans le chaos, le tout couronné par  l’arrivée de Pompeo avec sa déclaration de guerre contre le Hezbolah. Pis encore, quand David Satterfield est venu au Liban, il a menacé les responsables libanais directement affirmant que si les sites à Baalbeck ne sont pas éliminés « Israël » les bombardera, en vain.. Car, « Israël » n’a pas osé frapper et ce parce que nous lui avons promis qu’en cas d’attaques nous riposterons rapidement et sans hésitation, sans compter les tentatives de s’accaparer de la volonté libanaise dans toute décision.

Echec au Yémen où la guerre est un projet américain, exécuté par les Saoudiens.

Echec en Afghanistan, Trump cherche une solution, une issue de   secours, il s’engage dans des négociations avec les talibans, puis soudain il rompt ces négociations.

Echec dans la réalisation du   deal du siècle qu’il comptait réaliser durant la première année de son mandat. Où en est aujourd’hui ce deal du siècle ? personne n’en parle !  Et ce grâce a la résistance des palestiniens malgré l’embargo, le siège, les assassinats, les sanctions, la démolition des maisons,  contre la bande de gaza et la Cisjordanie.

Enfin, l’ultime échec, l’Irak où le projet de Trump en Irak est clair tellement  il est très transparent et arrogant, trop imbu de lui-même. Cet homme   ne reconnait pas le droit international, n’a aucun scrupules, ni d’estime pour la communauté internationale. Trump s’est exprimé clairement dans toutes ses campagnes électorales et n’a cessé de répéter que le pétrole de l’Iran est un droit américain.  Pour lui, il est en droit  de s’accaparer de ce pétrole pour dédommager les USA  du prix de leurs présences en Irak durant toutes ces années.

La question est comment s’accaparer de ce pétrole, pour Trump la réponse est simple. Tant qu’il n’y a pas de gouvernement en Irak,  s’emparer des puits de pétrole irakiens est facile. Tant qu’il n’y a pas d’état fort et uni,  soit un état qui exécute les directives des USA, la question est réglé. Pour ce faire, les USA ont créée Daech pour déchirer l’Irak, le diviser, de l’aveu de  Mme Clinton.

Les USA n’ont pas cessé de s’ingérer dans les affaires de l’Irak,  et c’est là le problème de Trump avec Soleimani et Muhandess,  son projet est tombé avec la chute du projet Daech, et ce grâce aux positions de la haute référence religieuse irakienne,  des factions de résistance irakienne..  Et c’est à ce moment précis que les rôles de Soleimani et Muhandess dans le renforcement de la cohésion interne, dans la reconstruction du pays sur le plan politique, ont menacé les USA,  car l’argument Daech justifiant la présence US n’avait plus lieu d’être, et donc des voix se sont élevées après la chute de Daech exigeant le retrait des forces US du pays.  Mais, elles ont refusé.

Apres Daech, des élections législatives ont eu lieu, reflétant avec force une nouvelle orientation politique générale axée sur un refus de se plier aux exigences US.   Les USA ont prétendu que cette nouvelle orientation ne représente pas le peuple irakien et l’ont accusé d’être pro-iranienne.  Peu importe, car suite à cette élection un gouvernement s’est formé,  opposé aux usa.  Le gouvernement d’   Abdel Mahdi a refusé de faire partie de la  campagne lancée contre l’Iran. IL a  refusé de soutenir le deal du siècle. Il a refusé de fermer ses frontières avec la Syrie, le gouvernement d’Abdel Mahdi a signé des accords avec la Chine valant des milliards de dollars pour la reconstruction du pays.

Sans compter des voix au sein de parlement  exigeant le retrait des forces US du pays.

Face à ce nouveau contexte en Irak, les USA ont paniqué. L’Irak fuyait entre leurs mains..

Les USA n’ont jamais voulu créée une démocratie en Irak au contraire ils ont fait venir des miliciens, des criminels qui ont égorgé des enfants, des femmes, détruit des villes, des lieux saints, décapités des hommes..

Les USA ont créé Daech pour entrainer les irakiens vers la guerre civile, or, la position ferme des tribus et des factions de résistance et de la haute référence religieuse irakiennes a empêché cela..

Et donc Trump s’est retrouvé face à une échéance électorale sans aucun exploit à offrir à l’opinion américaine..

De son coté,  Trump  prétend avoir réalisé des exploits en termes de politique étrangère. Il affirme au peuple américain qu’au Venezuela il a renversé le régime de Maduro, or c’était un  échec, à cuba idem, avec la Corée du nord idem, la Russie et la Chine, encore des échecs,  avec ses alliées, c’est pire, aucun respect, il les humilie et  les insulte, il ne parle que de trois choses :

-Il leur parle des 400 milliards de dollars qu’il a pris de l’Arabie.

-Il  parle des ventes d’armes valant de milliards de dollars avec des pays de la région , promettant en contre partie au peuple américain des offres d’emplois.

-Et le transfert d’alQods comme capitale de l’entité sioniste

A part cela qu’a- t-il réalisé dans la région ?? Rien

Le défi direct qui se pose aujourd’hui en Irak suite à cet assassinat est que nous ne sommes pas dans une situation d’assassinat  traditionnel, loin de là, nous sommes dans une situation qui marque le début d’un comportement   des usa dans la région, ils ont déclenché une nouvelle forme de guerre dans la région, ils ont étudié les éléments qui peuvent briser l’axe de la résistance dans le but de redorer   leur blason dans la région, afin de pouvoir l’exploiter ultérieurement à l’intérieur. Car les USA ne sont pas prêts à une guerre générale, elle est trop couteuse pour eux.

De même une guerre de la part d ’ « Israël » contre le Liban est trop compliquée pour l’entité et une guerre avec l’Iran  encore plus..

C’est pourquoi, les USA se sont concentrés sur un facteur qui représente au sein de l’axe de résistance un point central, le choix s’est porté sur Soleimani. D’ailleurs, lors de ma dernière rencontre avec Soleimani- une visite amicale car Soleimani était juste passer pour me voir-    je lui ai dit de prendre ses précautions car la presse US ne cesse de parler de lui, et donc cela est un prélude à son assassinat.. Evidemment, il s’est contenté de rire.

Bref, les USA  ont constaté que Soleimani se trouvait partout, en Palestine occupée, où il soutenait en armes, en logistique, en expertise, les factions de la résistance palestinienne,  au Liban, il était présent durant la guerre de 2006 contre l’agression israélienne, en Syrie il était présent contre Daech, en Irak on le voyait parmi les combattants sur les fronts, au Yémen, en Afghanistan, et enfin en Iran où  les iraniens savent qui est Soleimani, que veut dire Soleimani..

De plus, rappelons qu’« Israël » a estimé  que Soleimani était l’homme le plus dangereux depuis sa création, elle l’a qualifié de menace à son existence, elle pouvait le tuer en Syrie, surtout que Soleimani ne se cachait point, il était dans tous les champs de bataille,  mais l’entité sioniste n’ a pas osé, elle a recouru aux usa..

Et donc, la décision a été prise de le tuer de cette manière,  en revendiquant le crime, haut et fort, pour des raisons  psychologiques.

Car, les USA espèrent à travers cet assassinat de briser l’axe de résistance, de perturber ses factions,  d’affaiblir l’Iran, l’Irak..

Désormais, deux projets  s’opposent, s’affrontent : un projet hégémonique américano-sioniste dans la région qui veut mettre la main sur ses lieux saints, ses richesses, son  pétrole, même le pétrole  du Liban qui n’a toujours pas été exploré est une cible pour les USA , et, un projet d’indépendance, d’autonomie, de liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes. Entre ces deux projets, il y a ceux qui sont avec tel ou tel projet, il y a des gens au milieu, il y a des gens qui ne savent pas où être, il y a des gens qui observent attendant qui sera le vainqueur .

3-nos responsabilités

Cette confrontation entre ces deux visions, ces deux projets, la riposte à cet assassinat se sont déclenchés dans la nuit de l’assassinat en Iran. Les USA ont revendiqué cette agression aussi effrontément pour dire aux iraniens que nous avons tué publiquement l’un de vos chers généraux. Et ce pour la forcer à aller aux négociations, or l’Iran a répondu immédiatement via le communiqué de l’ayatollah Ali Khamenei, suivi par tous les hauts-responsables militaires iraniens   sans compter le peuple iranien qui est descendu spontanément à la rue scandant Mort aux USA. Les USA ont misé sur une réaction négative  du peuple iranien… ils se sont trompés,  et  donc le premier objectif de l’assassinat est tombé en moins de 6 heures : celui de faire plier l’Iran: peuple et Etat.

En Irak,   les usa ont misé  de semer la confusion au sein de hachd alchaabi, de plonger dans le chaos  la situation politique interne, de disperser l’unité irakienne etc..

OR, c’est tout le contraire qui s’est produit : peuple, députés, factions, tribus, haute référence religieuse se sont mobilisés, condamnant cet acte, le qualifiant de violation de leur souveraineté, exigeant l’expulsion des forces US du pays..

Mieux encore, toutes les blessures que les américains tentaient de rouvrir, datant de la guerre irano-irakienne, se sont cicatrisés à jamais   avec le sang mêlé des martyrs iraniens et irakiens qui est tombé sur le sol irakien. Une unité irako-iranienne s’est formée spontanément via  les cérémonies de deuil des martyrs irakiens et iraniens.

Les peuples irakiens et iraniens se sont unis dans la souffrance, dans le combat, dans la lutte contre l’occupation américaine. Le deuxième objectif de cet assassinat est tombé.

Aujourd’hui, et je m’adresse au peuple irakien,  le monde surveille la position du parlement :  voter contre l’accord de coopération avec les  usa, il faut s’attendre à une forte mobilisation de  la part des USA  pour empêcher que le parlement vote et nous espérons que ce vote aura lieu.  Et même dans le cas contraire, je connais les irakiens,  ces fils d’Abou Fadel Abbas (P),  refuseront la présence des forces US en Irak, car expulser les USA de l’Irak est la moindre des actions que ce cher peuple peut faire pour venger le sang de Muhandess.

Les USA vont découvrir bientôt que  l’assassinat de Soleimani et de Muhandess leur a couté la perte de l’Irak,  Soleimani a libéré l’Irak avec Muhandess, il faut préserver ce sang  en libérant l’Irak des USA.

De son côté, la Syrie  a affirmé poursuivre sa voie contre la lutte contre Daech,  de même au Yémen..

En ce qui concerne les mouvements  de résistance, un des objectifs, est de nous terroriser dans toute la région pour nous faire reculer, la premier riposte s’est traduite par  les factions de résistances de l’axe qui ont déclaré de manière unanime leur détermination  et loyauté à la   lutte contre l’occupation , sur le plan moral le martyr de Soleimani est un facteur de motivation car nous sommes  à deux doigts d’une importante victoire , une victoire historique, il faut poursuivre la lutte avec en tant de fierté et de courage comme la fait Soleimani..   Relisez notre Histoire et gardez en mémoire ce que nos imams n’ont cessé de répéter face aux oppresseurs et face aux tyrans : « Vous nous menacez de nous tuer alors que la mort est chez nous une tradition et le martyre une bénédiction ».

4-La riposte juste :

Ce crime criant doit  être puni.. il ne s’agit pas d’un crime impliquant une seule victime comme par exemple une   frappe américaine contre une base iranienne ou une personnalité iranienne autre que Soleimani , un el acte sera considéré comme une agression contre l’Iran.

Or, Soleimani ne représente pas sa personne, ni son pays d’origine, il représente la nation, l’axe de la résistance, viser Soleimani c’est viser le Liban, la Syrie, la Palestine, l’Afghanistan, cela dit, les Iraniens  sont libres de riposter comme  ils le jugent bon..

Et donc  je serai franc  envers nos amis,  nos alliés, d’abord,i l faut bien éclaircir un point :   l’Iran ne demandera à personne, ni aux forces de l’axe de la résistance, ni aux pays amis ou alliés de riposter… les forces de l’Axe sont libres de riposter ou pas, cela dépend de leur volonté, de leur évaluation de la situation, si elles ripostent cela n’engage que la partie qui a riposté.. , soyons clair sur cette question : l’Iran n’a pas demandé et ne compte pas demander de la part de quiconque une riposte.. L’Iran est en deuil  ..elle a perdu un de  ses meilleurs chefs. Elle saura quand et comment riposter.

Alors,  comment  allons-nous réagir ?   Allons-nous contenter de condamner sachant qu’une nouvelle période s’impose  exigeant une riposte juste ?..

Par juste, c’est-à-dire une justice  qui puisse refléter le statut de Soleimani, son poids stratégique..  Certes, il ne s’agit pas de tuer un responsable militaire ou un secrétaire d’état US, car le soulier de Soleimani ne vaut pas la tête de Trump ni les têtes de toute son administration, il n’y a pas de juste comparaison, dans ce cas.

Une riposte juste, et je marque mes mots : ne pourra se traduire que par l’expulsion de toutes les forces US de la région.

Toute base militaire, tout navire, tout soldat, tout marines, tout drone, tout chasseur US paieront le prix de leur présence dans notre région. Cela dit, le peuple américain n’a pas à nous craindre, sauf ceux qui collaborent et soutiennent directement cette administration. Notre bataille est avec l’auteur de ce crime soit l’armée US.

Car l’assassinat de Soleimani et de Muhandess, ne peut pas rester sans représailles ou ripostes, cela mettra en danger toute la région, cela ouvrira les portes à l’arrogance des USA et de l’entité sioniste.

Si les forces de la résistance choisissent cette confrontation, les usa sortiront de la région humiliés, vaincus,    les martyrs qui ont expulsé les forces US de la région, dans le passé,  sont toujours présents, ils étaient en nombre réduit aujourd’hui, ils sont plus nombreux, plus armées, plus performants..

Le résultat de cette confrontation se traduira par un nombre infini de cercueils embarqués dans avions us de retour aux USA, alors les USA finiront par réaliser qu’ils ont perdu la région …

La seule riposte juste à l’assassinat de Soleimani et de Muhandess est l’expulsion des troupes usa de la région, et cela se réalisera inchallah,  et nous récupérerons alQods, dès que les usa seront expulsés de la région car  nous n’aurons  pas besoin d’une guerre avec les israéliens : ils plieront bagages par eux-mêmes.

Trump l’ignorant n’a aucune conscience de son acte, encore moins son administration, les jours à venir seront témoins de mes paroles, rappelez-vous.

Si seulement vous saviez quel sang sacré vous avez versé ?!!! Quel cœur vous avez transpercé ?!!  La riposte juste sera celle de tous les martyrs de l’axe de la résistance, de Soleimani, de Muhandess, de Ghareb Harb, de Imad Moughnieh..

Cette riposte juste est une décision prise dans le calme, nous ne sommes pas en colère, nous sommes des gens rationnels qui ne se laissent pas entrainer par les émotions, car pour nous, ce martyr nous offre une occasion pour finir avec cette hégémonie…

= = =

Notre dossier « Assassinat du gen. Soleimani en Irak par Trump »

Hezbollah son histoire de linterieur naim qassem

 

Guerre impérialiste au Moyen-Orient: Le succès de l’opération « Avivim » efface la « ligne rouge » de l’entité sioniste (Al Manar)

Posted in actualité, colonialisme, guerre iran, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , on 4 septembre 2019 by Résistance 71

 

Après l’opération d’Avivim, le Hezbollah a brisé la plus grande ligne rouge d’Israël

 

Al Manar

 

2 septembre 2019

 

url de l’article en français:

http://french.almanar.com.lb/1483341

 

article complémentaire:

https://lecridespeuples.fr/2019/09/01/terreur-a-la-frontiere-israelo-libanaise-des-mannequins-de-bois-remplacent-les-soldats-israeliens/

 

Le secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah a appelé les Israéliens à retenir la date du 1er septembre 2019, qui marque le début d’une nouvelle phase le long de la frontalière au Moyen-Orient:mère libanaise avec la Palestine occupée, dans la défense du Liban, sa souveraineté, sa dignité, sa sécurité et son peuple. Il a également expliqué que l’opération de la résistance contre une cible militaire israélienne à Avivim (nord des territoires occupés) a brisé les lignes rouges israéliennes.

‘Dans le passé, quand la résistance voulait riposter aux agressions israéliennes, elle le faisait à partir des territoires libanais occupés. Ce qui n’est pas le cas dans l’opération d’Avivim, qui a été réalisé à partir du Liban et contre une cible israélienne à l’intérieur des territoires occupés en 1948. Cette opération a imposé une nouvelle force de dissuasion et brisé la plus grande ligne rouge d’Israël qui interdisait de s’approcher de la barrière frontalière ou même d’y ouvrir le feu en l’air’, a noté le numéro un du Hezbollah.

‘Le Hezbollah n’a plus de ligne rouge dans sa confrontation avec l’entité sioniste’, a-t-il assuré.

« Le message est clair: si vous agressez, toutes les frontières, vos soldats, vos colonies, à la frontière, en profondeur (du territoire) ou à son coeur, pourront être menacés et ciblés », a-t-il encore martelé.

S’agissant des drones israéliens qui violent la souveraineté du Liban, Sayed Nasrallah a affirmé que cette question est désormais entre les mains des combattants de la Résistance sur le terrain.

Voici les principaux points de son discours :

Je voudrais aborder les derniers développements liés à l’opération de la Résistance et aux réactions qui ont surgi.

Tout d’abord, nous remercions Dieu le Tout Puissant, les dirigeants et membres de la Résistance, qui depuis 8 jours étaient prêts 24 heures sur 24 le long des frontières avec la Palestine occupée. Grâce à leur engagement, courage, professionnalisme, nous sommes parvenus à protéger notre pays et dissuader l’ennemi.

Nous remercions également l’armée libanaise, notre peuple surtout ceux qui sont restés dans les régions frontalières, en dépit des tensions. Un merci aux dirigeants de l’Etat pour leurs fermes positions ainsi qu’à la couverture des médias qui ont dévoilé les mensonges de l’ennemi.

Dans une évaluation des faits sur le terrain, il y a eu d’abord un raid israélien sur le village syrien d’Akraba, causant le martyre de deux de nos résistants. Quelques heures après, l’ennemi a envoyé de deux drones piégés vers la banlieue sud de Beyrouth: le premier est tombé et le 2ème a échoué dans sa mission. L’ennemi sait bien de quoi je parle. Le drone a échoué à atteindre sa cible, grâce à Dieu.

Après cela, nous avons affirmé notre refus à tout changement des règles d’engagement entrés en vigueur, depuis la guerre de 2006.

Nous avons dit haut et fort que nous allons riposter à partir du Liban, et nous avons appelé les Israéliens à attendre notre riposte. On aurait pu garder le silence, et les surprendre. Mais un de nos principaux objectifs est d’ordre psychologique. Il s’agit d’un défi de la part de la Résistance.

Depuis mon discours de dimanche dernier jusqu’à la réalisation de cette opération complexe, l’ennemi israélien a évacué le long des frontières, déserté les postes militaires et les casernes à une distance de 5 à 7 km.

La correspondante d’une télévision (RT) a dans ce contexte montré l’évacuation totale par les soldats de la caserne d’Avivim, qui renferme un centre de commandement.

Même son de cloche dans les colonies : absence de tout mouvement. De plus, l’état d’alerte a été renforcé, les systèmes de défense anti-aérienne ont été actionnés.

En général, telle a été l’image incarnant la faiblesse de cette entité arrogante qui se présente comme celle qui possède l’armée la plus forte dans la région. Tout cela faisait partie du châtiment administré par la Résistance.

Par contre, l’armée libanaise n’a pas évacué ses positions le long des frontières, les résistants eux étaient déployés où ils étaient censés l’être, les habitants du sud se déplaçaient avec liberté. La confiance, la tranquillité régnaient dans la partie libanaise.

La Résistance a pris la décision d’agir en plein jour et sous les yeux des drones qui survolaient le ciel, et non pas dans la nuit. En dépit des objectifs fictifs qu’ils (israéliens) tendaient à la résistance, pour solliciter notre frappe et en finir, les combattants de la résistance ont patienté pour atteindre leur objectif avec précision.

Le plus important dans cette opération, c’est qu’elle a été réalisée en plein jour et en dépit des menaces israéliennes, selon lesquelles ils riposteront avec fermeté à tout tir.

S’ajoutent à cela, des messages diplomatiques durs menaçant de renvoyer le Liban à l’âge de pierre.

Or, ni la résistance, ni les responsables libanais n’ont reculé face à ces intimidations.

Dans le passé, quand les Israéliens nous agressaient, le Hezbollah ripostait dans les fermes de Chebaa, c’est-à-dire dans les territoires libanais occupés.

Avant, il était interdit de s’approcher des territoires palestiniens occupés depuis 1948, ou même d’y ouvrir le feu dans l’air. Ceci constituait une ligne rouge pour Israël.

Or après cette opération, la résistance a brisé la grande ligne rouge d’Israël.

De plus, l’Israélien s’est efforcé, hier, à contenir la riposte de la résistance et bombardé des terrains vides, craignant d’autres opérations de la résistance.

Nous avons imposé une nouvelle équation de dissuasion. La riposte se faisait dans les territoires libanais occupés, mais à partir de maintenant elle aura lieu dans les territoires palestiniens occupés.

C’est là l’importance de notre message : si vous nous agressez, ce seront toutes vos frontières, soldats, colonies, à la frontière, en profondeur (du territoire) ou à son coeur, et villes seront dans la ligne de mire de la résistance.

Je dis aux Israéliens: retenez la date du 1er septembre 2019 qui marque le début d’une nouvelle ère le long de la frontière libanaise avec la Palestine occupée, dans la défense du Liban, sa souveraineté, sa dignité, sa sécurité et son peuple. Il n’y a plus de lignes rouges.

Dans le second titre de mon discours, je voudrais dire que nous sommes en face d’une étape qui, nous pouvons le dire, est terminée et le Hezbollah est prêt à confronter les drones israéliens dans le ciel du Liban.

Nous avons auparavant appelé en vain à mettre fin à la violation du ciel libanais.

Cette question est désormais entre les mains les combattants sur le terrain, après la confirmation du droit du Liban à défendre l’espace aérien libanais.

Quand nous allons abattre le 1er  drone, certains se plaindront que cet acte créera des tensions au Liban. A ces gens je leur dis clairement: dites aux Israéliens de mettre fin à la violation de notre souveraineté. Cette étape est révolue.

Nous avons imposé une nouvelle équation en renforçant la force de dissuasion.

Je dis aux Israéliens que ces évolutions sont le résultat de la stupidité de Netanyahu qui ne cherche qu’à échapper à la justice face aux dossiers de corruption dans lesquels il est impliqué.

Toute agression contre le Liban ne passera plus sans riposte.

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