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Le Hezbollah brise le complot américano-sioniste et achemine du carburant iranien au Liban en crise (Al Manar)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, colonialisme, crise mondiale, guerre iran, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , on 18 septembre 2021 by Résistance 71

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L’entrée du convoi de carburant de Syrie au Liban sous protection du Hezbollah

Se donner les moyens de résister et savoir dire NON ! de manière ferme et définitive. Que les peuples prennent ces actions en exemple pour refuser la tyrannie qu’on leur impose qui par COVID ou colonialisme interposés.
Vive la Résistance !…
~ Résistance 71 ~

Carburant iranien pour le Liban : la stratégie du Hezbollah pour déjouer les complots américains

Al Manar

17 septembre 2021

url de l’article original :
https://french.almanar.com.lb/2149402

En temps de crise, où aucun pays n’entendait aider le Liban, l’Iran n’a point hésité à y acheminer ses navires chargés de carburant, a déclaré un expert libanais.

Lors de son récent discours à l’occasion du deuil d’Achoura, le secrétaire général du Hezbollah a annoncé l’acheminement de navires iraniens transportant du carburant à destination du Liban et a mis en garde contre toute attaque visant ces navires.

Tout de suite après ce discours, les médias libanais et étrangers ont commencé à semer le doute sur la manière de payer les expéditions afin de troubler l’opinion publique libanaise.

Pour Ali Yasser, expert libanais, « il s’agit d’une décision politique et stratégique dont toutes les dimensions et les conséquences avaient été examinées par le Hezbollah qui menait des discussions à ce propos avec les responsables iraniens ».

« En vue d’éviter tout danger, les navires transportaient du pétrole lourd au lieu d’essence pour nourrir les réacteurs et les générateurs d’électricité qui produisent le courant pour les hôpitaux, les usines et les boulangeries », a déclaré Ali Yasser.

« Le grand défi auquel le Hezbollah faisait face était celui que le pétrole acheté à l’Iran ne fasse l’objet de sanctions et qu’aucun port libanais ne soit en droit d’accueillir les pétroliers iraniens. Pour relever le défi, Sayed Hassan Nasrallah a opté pour une stratégie rigoureuse : il a déclaré que le navire iranien faisait partie du territoire du Liban et s’est dit prêt à riposter à toute agression visant le navire… »

Ali Yasser a souligné que le navire iranien avait traversé le canal de Suez avant d’être déchargé dans le port syrien de Baniyas. « La cargaison a été ensuite transférée au Liban par des camions-citernes spéciaux. »

« Cette stratégie du Hezbollah a déjoué le complot qu’avaient fomenté les États-Unis, Israël et certains pays arabes qui entendaient provoquer les Libanais contre le Hezbollah par le biais des sanctions visant le secteur pétrolier du Liban. Autrement dit, Washington et Tel-Aviv souhaitaient faire passer le Hezbollah pour un facteur principal de la crise intérieure du Liban qui empêche non seulement la formation d’un nouveau gouvernement, mais qui bloque aussi l’arrivée de toute aide internationale dans le pays. »

« Lorsque Sayed Nasrallah a annoncé l’acheminement d’un navire iranien vers le territoire libanais, les États-Unis, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite ont craint que tous leurs complots ne soient déjoués. Cette crainte les a poussés à annoncer, via l’ambassadrice des États-Unis à Beyrouth, qu’un vieux gazoduc, qui reliait auparavant le désert du Sinaï à la Jordanie, à la Syrie et au Liban serait remis en service pour que le gaz égyptien soit transféré au Liban via la Jordanie en passant par la Syrie », a expliqué Ali Yasser.

Et d’ajouter: « il s’agit d’une grande victoire stratégique du Hezbollah, puisque celui-ci a réussi à résoudre le problème de la pénurie d’électricité du Liban via les ennemis du Liban ! »

« D’autre part, les États-Unis ont été contraints de violer la loi César qu’ils ont établie eux-mêmes pour imposer un boycott tous azimuts à la Syrie, en autorisant que ledit gazoduc traverse le sud-ouest de la Syrie », explique M.Yasser.

Le projet du transfert de carburant iranien bel et bien accompli sous le nez des pirates de mer somaliens, de l’Arabie saoudite et d’Israël, n’est pas uniquement un projet économique, mais plutôt un plan politique destiné à briser les sanctions pétrolières américaines.

A lire aussi:

Le Hezbollah brise le blocus américain. Les convois de carburant iranien arrivent au Liban via la Syrie :

https://french.almanar.com.lb/2148555

HBgroupe
Autorité + Oppression => Résistance
Résister n’est pas terroriser… Gouverner est terroriser !

Et pendant ce temps là sur le front moyen-oriental…

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, colonialisme, guerre iran, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, politique et lobbyisme, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , on 20 novembre 2020 by Résistance 71


« Normalisation-Trahison »

Pourquoi la Syrie ne riposte pas aux attaques israéliennes ?

réponse de Hassan Nasrallah

11 novembre 2020

url de l’article en français:
https://lecridespeuples.fr/2020/11/11/pourquoi-la-syrie-ne-riposte-pas-aux-attaques-israeliennes-la-reponse-de-nasrallah/

Interview du Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 26 mai 2020, à l’occasion de la commémoration du 20e anniversaire de la Libération du Sud-Liban.

Transcription :

Hassan Nasrallah : […] « Lorsque (en février 2014) Israël nous a frappés à Janta, à la frontière syro-libanaise, ils espéraient changer les règles d’engagement, pensant que s’ils nous frappaient dans une zone frontalière, nous ne serions pas tenus de riposter. Nous avons riposté (en frappant une patrouille israélienne le mois suivant) dans les fermes de Chebaa (territoire libanais occupé). Lorsqu’il y a eu la (tentative avortée) d’attaque de drones israéliens dans la banlieue sud de Beyrouth (en aôut 2019), j’ai dit que nous riposterions hors des fermes de Chebaa, ce qui ne signifiait pas stricto sensu que nous nous interdisions d’y riposter, mais c’était une indication claire que dorénavant, aucun point de la frontière entre le Liban et la Palestine occupée ne serait à l’abri de notre riposte, et que nous pouvions frapper n’importe où.  Auparavant, Israël était habitué à ce qu’on frappe toujours dans les fermes de Chebaa, et tout le reste de la frontière, toutes les colonies étaient en sécurité. Mais j’ai voulu adresser ce message clair : lorsque vous nous attaquez, aucun point de votre frontière (usurpée) ne sera en sécurité. Depuis, Israël est vigilant, et c’est pourquoi il n’y a pas eu de frappes au Liban. Personne ne se demande pourquoi ? Tous ceux qui ont hâte de se débarrasser des armes de la Résistance, qu’ils nous expliquent pourquoi Israël a frappé le Liban quand bon lui semblait de 1948 à 2000, puis a subitement stoppé, à l’exception de la guerre de 2006 ? C’est grâce aux équations de dissuasion imposées par la Résistance. Israël sait bien qu’une riposte serait inévitable. C’est l’une des règles d’engagement.

Israël cherche donc un autre moyen (de nous frapper). Ce qui s’est passé avec les drones dans la banlieue sud de Beyrouth, c’était une tentative israélienne de réaliser une attaque sans laisser d’empreintes. Ils ont été découverts parce que l’opération a échoué, mais le but était de frapper sans laisser d’empreintes. Car Israël sait bien que s’il laisse des empreintes, il doit s’attendre assurément à une riposte de la Résistance, et il sait bien ce que ça implique. Même lors de la découverte des tunnels (entre le Liban et la Palestine occupée), Israël a envoyé au Liban par trois biais différents —via l’Egypte, via Chypre et via la FINUL, soit trois canaux— un message disant qu’il ne voulait que découvrir les tunnels, et qu’il ne ferait rien de plus, afin que nous restions calmes et que nous ne ripostions pas. Israël comprend bien que le Liban est un front très sensible, et cette équation (de dissuasion) est toujours valable. Voilà ce qui protège le Liban : c’est la Résistance.

En ce qui concerne la Syrie, il faut se rappeler qu’au début, Israël n’a frappé personne —ni nous, ni les Syriens, ni les Iraniens, ni les autres mouvements de Résistance. Israël a laissé les événements se propager en Syrie, et se contentait de soutenir les groupes (terroristes) armés. Je ne dis pas que toute l’opposition syrienne travaillait avec Israël, mais il ne fait aucun doute que de nombreux groupes armés avaient des liens et se coordonnaient directement avec Israël sur les plans logistique, sécuritaire, du renseignement, jusqu’à l’approvisionnement et le financement, etc. Israël espérait que le régime s’écroulerait et que l’armée syrienne serait disloquée, et que l’Iran, se voyant incapable de faire quoi que ce soit, quitterait la Syrie, de même que le Hezbollah, car la situation serait irrémédiablement perdue. Voilà ce qui s’est passé durant les premières années.

Quand est-ce qu’Israël a commencé à intervenir directement ? Je dis toujours qu’il faut considérer les situations de manière globale, et ne pas se contenter du point de vue israélien. Il faut aussi voir l’autre côté. L’intervention israélienne en Syrie est une preuve de la victoire de la Syrie et de la victoire de l’Axe de la Résistance en Syrie. Car si Israël avait encore eu espoir que les groupes armées & takfiris qu’il soutenait, finançait et couvrait avaient une chance de l’emporter en Syrie, il n’aurait pas eu besoin d’entrer sur scène.

Journaliste : Mais cela n’a-t-il pas entraîné un déséquilibre de la dissuasion (au profit d’Israël, qui frappe la Syrie impunément) ?

Hassan Nasrallah : J’y viens, j’explique les choses pas à pas. Lorsqu’on lit les dernières déclarations des dirigeants israéliens, lorsqu’on leur demande pourquoi ils sont intervenus en Syrie, ils répondent que c’est parce qu’ils ont pris conscience que (les groupes terroristes) ne l’emporteraient pas. Israël a compris que c’est nous qui allions l’emporter en Syrie, que l’armée syrienne était en train de retrouver sa santé et sa force, que la présence de l’Iran et des factions de la Résistance en Syrie s’enracinait. Les groupes takfiris qui occupaient la partie syrienne du Golan ont été évacués, et le Golan est un sujet très sensible pour Israël… Il ne supporte même pas que quiconque y prenne des photos ! Cela indique bien sa faiblesse. Le fait qu’Israël ne tolère pas que quiconque prenne des photos de positions dans le Golan, [pas même les habitants du Golan occupé], est un signe de faiblesse et non de force. Voyant que la Syrie triomphait et se relevait, et qu’il n’y avait plus d’espoir de victoire des groupes armés, Israël s’est résolu à frapper des positions ici ou là, à s’efforcer d’entraver le transfert d’armes de la Syrie au Liban —tout le monde sait bien que nos missiles ne tombent pas du ciel, et que le rôle historique de la Syrie a été d’armer la Résistance libanaise et palestinienne.

Même dans l’opération récente d’Israël, lorsqu’ils ont frappé une de nos voitures à la frontière syro-libanaise…

Journaliste : Et vous avez riposté (par une incursion en territoire israélien).

Même si les « excuses » d’Israël sont pitoyables et n’empêcheront en rien une riposte meurtrière suite à la mort de deux combattants du Hezbollah dans une frappe israélienne en août dernier (voir Pour mettre fin à une guerre des nerfs insoutenable, Israël implore le Hezbollah de riposter), il faut souligner que l’entité sioniste fait tout ce qu’elle peut pour éviter de toucher des membres du Hezbollah en Syrie —et par conséquent de tuer qui que ce soit—, allant jusqu’à les avertir avant de cibler un véhicule, comme on le voit dans cette vidéo datant du mois d’avril dernier.

Hassan Nasrallah : Je ne dis pas que nous avons riposté, et je ne dis pas que nous n’avons pas riposté. Israël était tout à fait capable de tuer nos combattants, ce n’est pas une erreur de sa part. Il a fait un tir d’avertissement, ou a donné un avertissement, afin que les combattants quittent le véhicule, puis il l’a frappé. Pourquoi ne voulait-il pas tuer ces jeunes (combattants) ? Car il y a une équation claire : si Israël tue l’un de nos combattants, que ce soit au Liban ou en Syrie, nous riposterons. Cette équation a été prouvée dans les faits (maintes fois). C’est pour cela que lorsque, en même temps que l’incident des drones israéliens dans la banlieue sud de Beyrouth, deux de nos combattants ont été tués (par Israël) en Syrie, les Israéliens ont évacué la frontière sur 7 kilomètres, sur toute la frontière. Ils sont restés comme ça, se tenant debouts sur une jambe et demi (prêts à prendre la fuite), pendant 7 jours, et si nous n’avions pas frappé ce véhicule, ils auraient pu rester comme ça 14 jours, un mois ou deux mois entiers. Cela fait partie des règles d’engagement. Jusqu’à présent, quand Israël frappe (en Syrie), il s’efforce de ne tuer personne, car il craint d’arriver à un point ou les dirigeants syriens, ou ceux de la Résistance, ne pourront plus supporter ces frappes. Même dans cette bataille, Israël n’a pas carte blanche (et sait que la situation peut exploser à tout instant).

Peut-être que quelqu’un rétorquera qu’Israël frappe (souvent la Syrie) et que l’Axe de la Résistance ne riposte pas, et que nous devrions imposer un équilibre de dissuasion en Syrie. Je vais être très franc. Cette question est discutée et débattue en permanence. Les dirigeants syriens sont ceux qui ont le dernier mot, car la décision leur appartient, même si la bataille nous concerne tous, et que nous sommes tous ciblés. Il y a parfois l’impression que le but d’Israël est l’escalade, et qu’ils veulent pousser la situation à une guerre ouverte contre la Syrie. La Syrie est (prise en étau) entre deux priorités : d’une part, la bataille à l’intérieur n’est pas terminée, les groupes terroristes et takfiris étant toujours présents et guettent la moindre occasion de remonter en puissance ; d’autre part, l’escalade vers une guerre entre la Syrie et Israël serait contraire à l’objectif premier (d’en finir avec les terroristes). La Syrie a encore besoin de temps. Permettez-moi de bien expliquer ce point, car il y a beaucoup de personnes qui nous critiquent, disant qu’Israël frappe la Syrie et que la Syrie ne fait rien. Je ne sais pas jusqu’à quel point les dirigeants syriens peuvent tolérer ces frappes, et il y a un seuil qui, une fois franchi, entraînerait une riposte (inévitable, sans crainte d’escalade), mais jusqu’à présent, ils considèrent qu’Israël intervient pour protéger les groupes armés et changer les équations en leur faveur, et entrainer la Syrie à une guerre régionale ; et il n’est pas dans l’intérêt de la Syrie, qui mène une guerre mondiale contre le terrorisme, de se laisser entrainer à une guerre contre Israël, si bien que ce qu’il faut, c’est endurer patiemment. C’est ce que nous appelons la patience stratégique. Mais dans le cadre de cette (politique de) patience et de cette endurance, il y a certaines règles qui restent valables et qui sont respectées par Israël et par nous, et de toute façon, Israël n’atteint aucun objectif par ses frappes : ils n’ont pas interrompu le transfert (de missiles), et ils le reconnaissent eux-mêmes ; ils ne sont pas parvenus à expulser les Iraniens de Syrie, et ils n’y arriveront jamais, et il en va de même pour le Hezbollah ; et ils ne sont pas parvenus à affaiblir l’armée syrienne, qui continue à se renforcer. Nous pouvons faire échouer les objectifs de ces attaques israéliennes sans en arriver à une guerre régionale, qui ne serait pas dans l’intérêt de la Syrie, du moins pas à l’étape actuelle.

Rappelons qu’en plus d’avoir abattu un avion israélien en février 2018, en mai 2018, la Syrie a riposté en lançant plusieurs salves de missiles contre Israël, qui s’est empressé de demander une trêve : voir La Syrie impose de nouvelles règles de confrontation à Israël

Le danger, et j’avertis toujours Israël à ce sujet, c’est que la patience a des limites. La capacité d’endurance a des limites. Les dirigeants syriens, et la situation en Syrie en général peuvent absorber certaines agressions et y remédier dans le cadre de cette vision (de patience stratégique), mais peut-être qu’Israël commettra une erreur ou une bourde qui épuisera cette patience. Israël est en plein aventurisme. Israël n’a pas d’intérêt à entrer en guerre régionale, et il est très vigilant à cet égard.

Journaliste : Mais certains analystes disent qu’Israël a fait le choix des attaques ponctuelles même si cela doit mener à la guerre.

Hassan Nasrallah : C’est plus de la guerre psychologique qu’une description (fidèle) de la réalité.

Voir Nasrallah : l’armée israélienne est devenue une armée hollywoodienne

Journaliste : Concernant votre opération (une triple infiltration dans le territoire israélien suite à la destruction du véhicule du Hezbollah en Syrie), le Hezbollah n’a pas annoncé qu’il avait riposté. Mais pourquoi avez-vous riposté alors qu’il n’y avait pas eu de martyrs de la Résistance. L’équation ne dit-elle pas que vous ne ripostez que si vos combattants sont touchés ? Quel était votre cible ?

Hassan Nasrallah : Le Hezbollah n’a pas fait de communiqué à ce sujet, et je m’abstiens donc de tout commentaire. (La politique du Hezbollah est de revendiquer la majorité de ses opérations, mais de laisser le doute subsister pour d’autres ; rappelons qu’Israël ne revendique presque jamais ses propres opérations, ce qui est un aveu de faiblesse). […]

= = =

Lecture complémentaire :

« Hezbollah, son histoire de l’intérieur », Naïm Qassem

La juste riposte à l’assassinat de Soleimani par Trump en Irak… Analyse et sagesse (discours Hassan Nasrallah)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, guerre iran, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, N.O.M, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , on 7 janvier 2020 by Résistance 71

 


H. Nasrallah ou l’anti-thèse du bellicisme occidental

 

S. Nasrallah : la riposte juste à l’assassinat de Soleimani et Muhandes est l’expulsion des forces US de toute la région … La libération d’alQods sera alors plus facile

 

Al Manar

 

5 janvier 2020

 

url de l’article: https://french.almanar.com.lb/1606695

 

« La nuit du vendredi 2/1/2020 est une date fatidique, une date qui marque  le début d’une nouvelle période historique, non pas pour l’Irak ou pour l’Iran seulement mais pour toute la région « , c’est en ces termes que le secrétaire générale du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a marqué le ton de son discours prononcé , à l’occasion d’une cérémonie de deuil, organisée dans la banlieue-sud de Beyrouth, rendant un dernier hommage aux martyrs qui sont tombés dans la nuit du jeudi à vendredi dernier, à leur tête le commandant en chef de la brigade al Qods-branche extérieure des Gardiens de la Révolution islamique, le général Qassem Soleimani et du numéro 2 des Hachd al Chaabi, Abou Mahdi alMuhandes.

Rappelant les faits de l’assassinat de ces deux grands chefs, S. Nasrallah a expliqué pourquoi l’administration de Trump a décidé une telle action, et sous cette forme aussi intentionnelle et officielle.

Son éminence a défini les responsabilités de l’axe de la résistance, en particulier des factions de la résistance, soulignant que  concernant l’Iran, « cette dernière n’a pas demandé et ne demandera à personne parmi ses amis, ses alliés, de répondre à cet assassinat . Et si jamais il y a riposte, cela n’engage que la partie qui a riposté, libre à chacun d’évaluer s’il veut ou pas riposter.  »

Il a, toutefois, précisé que  » toute punition juste à l’assassinat de Soleimani et de Muhandes, ne peut se traduire par l’assassinat d’un responsable militaire ou d’un secrétaire d’Etat US, car nul n’est comparable à ces deux chefs. Le soulier de Soleimani vaut plus que la tête de Trump ou de toutes les têtes de son administration « .

Et de poursuivre :  » la seule punition juste à cet assassinat est l’expulsion de toutes les forces US de la région, avec leurs navires, leurs destroyers, leurs bases, leurs armes» sachant «  que nous n’avons rien contre le peuple américain, il n’a pas à nous craindre, sauf ceux qui collaborent directement avec cette administration ».

Et d’ajouter : » quand les forces US seront expulsées de la région nous n’aurons pas besoin d’une guerre avec les israéliens,  ils plieront bagages d’eux-mêmes. la bataille d’al-Quds sera facile ».

Principales idées du discours de S. Nasrallah :

En ce jour, nous célébrons le martyr d’ un grand commandant en chef le général Qassem Soleimani et de celui du commandant en chef Abou Mahdi alMuhandes et de leurs compagnons irakiens et iraniens qui sont tombés en martyr .. la nuit de vendredi dernier.  La nuit du vendredi 2/1/2020 est une date fatidique, une date qui marque un avant et après, une date qui marque  le début d’une nouvelle période historique non pas pour l’Irak ou pour l’Iran mais pour la région..

Quelques mots sur le plan personnel, dans la nuit de Vendredi  le général Qassem Soleimani a réalisé  son ultime but, son vœu le plus cher qui est celui de chaque commandant ou chef de la résistance. IL s’agit d’un projet personnel, qui n’est pas lié à la nation, car ce qu’ils demandent pour la nation islamique c’est qu’elle puisse vivre en toute dignité, en paix, et que ses peuples puissent jouir de tous leurs droits et leurs richesses.

Soleimani aspirait à réaliser ce projet ultime, cas de tous les moujahidines, à savoir rencontrer Allah le bon miséricordieux. Une passion qui brule le cœur et l’âme de tous les moujahidines. Une passion que partageait et Soleimani et Muhandess. Une passion qui se renforce avec le temps, au fur et à mesure qu’on vieillit, car plus on vieillit, plus on craint de mourir dans un lit par maladie. Selon les témoignages de ces compagnons en Syrie, Soleimani implorait toutes les nuits, en sanglot, qu’Allah puisse lui accorder cette faveur.  Celle de tomber en martyr.

De la banlieue sud  de Beyrouth, je présente mes condoléances à sa famille, ses filles et ses fils et son épouse, et je leur dit que votre consolation réside dans le fait que  votre père a réalisé son vœu le plus cher après des décennies de Jihad.

Tout autant pour le commandant en chef Abou Mahdi al Muhandes, sachez qu’ il y a deux mois il m’a fait l’honneur de me rendre visite et il m’a avoué que « la bataille avec Daech est presque terminée et j’ai vieilli alors je vous demande d’implorer Allah de m’accorder cette faveur d’être un martyr ».

Dans notre culture, le martyr est une  bénédiction, et donc le pire que l’ennemi puisse nous infliger est de nous tuer, sauf que  notre but ultime est justement  de tomber en martyr, cette équation est divinement miraculeuse.

Félicitations aux martyrs Qassem Soleimani et Abou Mahdi almuhandes  pour ce martyr glorieux, car nous appartenons à   l’école de l’imam Hussein (P) et donc nous sommes des passionnés  du martyr.

1-les faits

Dans la nuit de vendredi, le général Soleimani quitte l’aéroport de Damas destination Bagdad, et ce de manière publique, où l’attendait le général Muhandes à l’aéroport de Bagdad. Ils ont embarqué dans une voiture, quelques minutes plus tard, le convoi a été visé par des frappes américaines de manière sauvage. Sauvage parce que leurs corps ont été déchiquetés, ils étaient inidentifiables, entre parenthèses, la manière dont Soleimani est tombé en martyr dépasse ses espérances : comme l’imam Hussein (P), son corps était décapité, comme Abou Fadl Abbas (P), le frère de l’Imam Hussein (P), ses mains démembrés, comme Ali alAkbar(P) , fils de l’Imam Hussein(P), son corps a été déchiré.

Quelques heures après, des responsables américains ont revendiqué l’attaque, suivi du Pentagone puis du président Trump lui-même.

Nous sommes donc face à un crime où l’identité de l’auteur ne fait aucun doute puisque c’est lui qui a reconnu sa responsabilité, et donc il ne s’agit pas d’un crime anonyme comme un attentat par une voiture piégée , loin de là , nous sommes face à un crime clair  et criant , ordonné par Trump et exécuté par l’armée américaine.

2- raisons et objectifs de ce crime criant et scandaleux

Pour commencer, ce crime  intervient à la suite d’une série d’échecs de   tentatives d’assassinat non-revendiquées perpétrées contre la personne de Soleimani. A titre d’exemple, citons la tentative d’assassinat contre Soleimani en Iran, dans sa ville, où les terroristes avaient loué une maison située non loin d’une husseinyeh (lieu où on célèbre des cérémonies d’Achoura) appartenant à Soleimani et à laquelle, chaque année des milliers de fidèles y assistaient. La maison était non seulement entièrement bourrée d’explosifs mais en plus, les criminels avaient creusé un tunnel jusqu’à la husseinyeh pour planter des explosifs dans les piliers de cette dernière. Autrement dit, ils étaient prêt à massacrer quatre mille fidèles rien que pour tuer Soleimani. La providence divine et le professionnalisme des services de sécurité iraniens ont réussi à démanteler le réseau terroriste et ont épargné ainsi des milliers de vies humaines.

Ensuite, ce crime survient dans un contexte régional marqué par des échecs continus des USA dans la région, des évolutions menaçantes en Iraq pour les intérêts des USA dans ce pays.

Face à un tel paysage nous définissons les raisons  de cet assassinat :

Echec avec l’Iran. Trois ans après l’élection de Trump,  son bilan en termes de politique étrangère dans la région et au niveau  international se résume en échecs après échec. Il n’a présenté au peuple américain aucun exploit. Au contraire, à l’époque de Bolton, l’objectif annoncé était la chute du régime iranien, allant jusqu’à promettre le peuple US que ce régime tombera avant Noel !! Bolton est parti, le régime est toujours aussi présent. En fait, Bolton s’exprimant ainsi, ne racontait pas des histoires, il exprimait la stratégie de l’administration de Trump.

Puis, cette administration a dénoncé l’accord nucléaire, menaçant de sortir de l’accord, là encore, l’Iran n’a pas répondu à la provocation. Puis, Trump a exécuté sa menace exigeant un nouvel accord nucléaire, l’Iran est resté ferme sur ses positions. Puis, il a imposé des sanctions contre l’Iran, dans une tentative d’affamer le peuple iranien, mais l’Iran a résisté.

Faute de pouvoir signer un nouvel accord nucléaire et de forcer l’Iran à s’asseoir autour d’une table avec eux, les USA ont provoqué   des conflits confessionnels en Iran, bref Trump a tout essayé pour faire plier l’Iran,  pour  gagner une seule rencontre avec Rohani, en vain.. Tout son but était et est toujours de ramener l’Iran à la table de négociation.

Echec en Syrie. Un échec traduit par sa trahison envers les kurdes suivi de la confusion  de l’administration de Trump  concernant le retrait ou le non-retrait des forces us de la Syrie. Finalement, Trump   décide de rester pour protéger non pas un allié mais pour s’emparer du pétrole syrien sur demande des israéliens selon les aveux de Trump, et donc il est resté à Tanaf.

Echec au Liban où toutes les formes de provocations, de sanctions,  de complots ont été tentées pour plonger le pays dans le chaos, le tout couronné par  l’arrivée de Pompeo avec sa déclaration de guerre contre le Hezbolah. Pis encore, quand David Satterfield est venu au Liban, il a menacé les responsables libanais directement affirmant que si les sites à Baalbeck ne sont pas éliminés « Israël » les bombardera, en vain.. Car, « Israël » n’a pas osé frapper et ce parce que nous lui avons promis qu’en cas d’attaques nous riposterons rapidement et sans hésitation, sans compter les tentatives de s’accaparer de la volonté libanaise dans toute décision.

Echec au Yémen où la guerre est un projet américain, exécuté par les Saoudiens.

Echec en Afghanistan, Trump cherche une solution, une issue de   secours, il s’engage dans des négociations avec les talibans, puis soudain il rompt ces négociations.

Echec dans la réalisation du   deal du siècle qu’il comptait réaliser durant la première année de son mandat. Où en est aujourd’hui ce deal du siècle ? personne n’en parle !  Et ce grâce a la résistance des palestiniens malgré l’embargo, le siège, les assassinats, les sanctions, la démolition des maisons,  contre la bande de gaza et la Cisjordanie.

Enfin, l’ultime échec, l’Irak où le projet de Trump en Irak est clair tellement  il est très transparent et arrogant, trop imbu de lui-même. Cet homme   ne reconnait pas le droit international, n’a aucun scrupules, ni d’estime pour la communauté internationale. Trump s’est exprimé clairement dans toutes ses campagnes électorales et n’a cessé de répéter que le pétrole de l’Iran est un droit américain.  Pour lui, il est en droit  de s’accaparer de ce pétrole pour dédommager les USA  du prix de leurs présences en Irak durant toutes ces années.

La question est comment s’accaparer de ce pétrole, pour Trump la réponse est simple. Tant qu’il n’y a pas de gouvernement en Irak,  s’emparer des puits de pétrole irakiens est facile. Tant qu’il n’y a pas d’état fort et uni,  soit un état qui exécute les directives des USA, la question est réglé. Pour ce faire, les USA ont créée Daech pour déchirer l’Irak, le diviser, de l’aveu de  Mme Clinton.

Les USA n’ont pas cessé de s’ingérer dans les affaires de l’Irak,  et c’est là le problème de Trump avec Soleimani et Muhandess,  son projet est tombé avec la chute du projet Daech, et ce grâce aux positions de la haute référence religieuse irakienne,  des factions de résistance irakienne..  Et c’est à ce moment précis que les rôles de Soleimani et Muhandess dans le renforcement de la cohésion interne, dans la reconstruction du pays sur le plan politique, ont menacé les USA,  car l’argument Daech justifiant la présence US n’avait plus lieu d’être, et donc des voix se sont élevées après la chute de Daech exigeant le retrait des forces US du pays.  Mais, elles ont refusé.

Apres Daech, des élections législatives ont eu lieu, reflétant avec force une nouvelle orientation politique générale axée sur un refus de se plier aux exigences US.   Les USA ont prétendu que cette nouvelle orientation ne représente pas le peuple irakien et l’ont accusé d’être pro-iranienne.  Peu importe, car suite à cette élection un gouvernement s’est formé,  opposé aux usa.  Le gouvernement d’   Abdel Mahdi a refusé de faire partie de la  campagne lancée contre l’Iran. IL a  refusé de soutenir le deal du siècle. Il a refusé de fermer ses frontières avec la Syrie, le gouvernement d’Abdel Mahdi a signé des accords avec la Chine valant des milliards de dollars pour la reconstruction du pays.

Sans compter des voix au sein de parlement  exigeant le retrait des forces US du pays.

Face à ce nouveau contexte en Irak, les USA ont paniqué. L’Irak fuyait entre leurs mains..

Les USA n’ont jamais voulu créée une démocratie en Irak au contraire ils ont fait venir des miliciens, des criminels qui ont égorgé des enfants, des femmes, détruit des villes, des lieux saints, décapités des hommes..

Les USA ont créé Daech pour entrainer les irakiens vers la guerre civile, or, la position ferme des tribus et des factions de résistance et de la haute référence religieuse irakiennes a empêché cela..

Et donc Trump s’est retrouvé face à une échéance électorale sans aucun exploit à offrir à l’opinion américaine..

De son coté,  Trump  prétend avoir réalisé des exploits en termes de politique étrangère. Il affirme au peuple américain qu’au Venezuela il a renversé le régime de Maduro, or c’était un  échec, à cuba idem, avec la Corée du nord idem, la Russie et la Chine, encore des échecs,  avec ses alliées, c’est pire, aucun respect, il les humilie et  les insulte, il ne parle que de trois choses :

-Il leur parle des 400 milliards de dollars qu’il a pris de l’Arabie.

-Il  parle des ventes d’armes valant de milliards de dollars avec des pays de la région , promettant en contre partie au peuple américain des offres d’emplois.

-Et le transfert d’alQods comme capitale de l’entité sioniste

A part cela qu’a- t-il réalisé dans la région ?? Rien

Le défi direct qui se pose aujourd’hui en Irak suite à cet assassinat est que nous ne sommes pas dans une situation d’assassinat  traditionnel, loin de là, nous sommes dans une situation qui marque le début d’un comportement   des usa dans la région, ils ont déclenché une nouvelle forme de guerre dans la région, ils ont étudié les éléments qui peuvent briser l’axe de la résistance dans le but de redorer   leur blason dans la région, afin de pouvoir l’exploiter ultérieurement à l’intérieur. Car les USA ne sont pas prêts à une guerre générale, elle est trop couteuse pour eux.

De même une guerre de la part d ’ « Israël » contre le Liban est trop compliquée pour l’entité et une guerre avec l’Iran  encore plus..

C’est pourquoi, les USA se sont concentrés sur un facteur qui représente au sein de l’axe de résistance un point central, le choix s’est porté sur Soleimani. D’ailleurs, lors de ma dernière rencontre avec Soleimani- une visite amicale car Soleimani était juste passer pour me voir-    je lui ai dit de prendre ses précautions car la presse US ne cesse de parler de lui, et donc cela est un prélude à son assassinat.. Evidemment, il s’est contenté de rire.

Bref, les USA  ont constaté que Soleimani se trouvait partout, en Palestine occupée, où il soutenait en armes, en logistique, en expertise, les factions de la résistance palestinienne,  au Liban, il était présent durant la guerre de 2006 contre l’agression israélienne, en Syrie il était présent contre Daech, en Irak on le voyait parmi les combattants sur les fronts, au Yémen, en Afghanistan, et enfin en Iran où  les iraniens savent qui est Soleimani, que veut dire Soleimani..

De plus, rappelons qu’« Israël » a estimé  que Soleimani était l’homme le plus dangereux depuis sa création, elle l’a qualifié de menace à son existence, elle pouvait le tuer en Syrie, surtout que Soleimani ne se cachait point, il était dans tous les champs de bataille,  mais l’entité sioniste n’ a pas osé, elle a recouru aux usa..

Et donc, la décision a été prise de le tuer de cette manière,  en revendiquant le crime, haut et fort, pour des raisons  psychologiques.

Car, les USA espèrent à travers cet assassinat de briser l’axe de résistance, de perturber ses factions,  d’affaiblir l’Iran, l’Irak..

Désormais, deux projets  s’opposent, s’affrontent : un projet hégémonique américano-sioniste dans la région qui veut mettre la main sur ses lieux saints, ses richesses, son  pétrole, même le pétrole  du Liban qui n’a toujours pas été exploré est une cible pour les USA , et, un projet d’indépendance, d’autonomie, de liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes. Entre ces deux projets, il y a ceux qui sont avec tel ou tel projet, il y a des gens au milieu, il y a des gens qui ne savent pas où être, il y a des gens qui observent attendant qui sera le vainqueur .

3-nos responsabilités

Cette confrontation entre ces deux visions, ces deux projets, la riposte à cet assassinat se sont déclenchés dans la nuit de l’assassinat en Iran. Les USA ont revendiqué cette agression aussi effrontément pour dire aux iraniens que nous avons tué publiquement l’un de vos chers généraux. Et ce pour la forcer à aller aux négociations, or l’Iran a répondu immédiatement via le communiqué de l’ayatollah Ali Khamenei, suivi par tous les hauts-responsables militaires iraniens   sans compter le peuple iranien qui est descendu spontanément à la rue scandant Mort aux USA. Les USA ont misé sur une réaction négative  du peuple iranien… ils se sont trompés,  et  donc le premier objectif de l’assassinat est tombé en moins de 6 heures : celui de faire plier l’Iran: peuple et Etat.

En Irak,   les usa ont misé  de semer la confusion au sein de hachd alchaabi, de plonger dans le chaos  la situation politique interne, de disperser l’unité irakienne etc..

OR, c’est tout le contraire qui s’est produit : peuple, députés, factions, tribus, haute référence religieuse se sont mobilisés, condamnant cet acte, le qualifiant de violation de leur souveraineté, exigeant l’expulsion des forces US du pays..

Mieux encore, toutes les blessures que les américains tentaient de rouvrir, datant de la guerre irano-irakienne, se sont cicatrisés à jamais   avec le sang mêlé des martyrs iraniens et irakiens qui est tombé sur le sol irakien. Une unité irako-iranienne s’est formée spontanément via  les cérémonies de deuil des martyrs irakiens et iraniens.

Les peuples irakiens et iraniens se sont unis dans la souffrance, dans le combat, dans la lutte contre l’occupation américaine. Le deuxième objectif de cet assassinat est tombé.

Aujourd’hui, et je m’adresse au peuple irakien,  le monde surveille la position du parlement :  voter contre l’accord de coopération avec les  usa, il faut s’attendre à une forte mobilisation de  la part des USA  pour empêcher que le parlement vote et nous espérons que ce vote aura lieu.  Et même dans le cas contraire, je connais les irakiens,  ces fils d’Abou Fadel Abbas (P),  refuseront la présence des forces US en Irak, car expulser les USA de l’Irak est la moindre des actions que ce cher peuple peut faire pour venger le sang de Muhandess.

Les USA vont découvrir bientôt que  l’assassinat de Soleimani et de Muhandess leur a couté la perte de l’Irak,  Soleimani a libéré l’Irak avec Muhandess, il faut préserver ce sang  en libérant l’Irak des USA.

De son côté, la Syrie  a affirmé poursuivre sa voie contre la lutte contre Daech,  de même au Yémen..

En ce qui concerne les mouvements  de résistance, un des objectifs, est de nous terroriser dans toute la région pour nous faire reculer, la premier riposte s’est traduite par  les factions de résistances de l’axe qui ont déclaré de manière unanime leur détermination  et loyauté à la   lutte contre l’occupation , sur le plan moral le martyr de Soleimani est un facteur de motivation car nous sommes  à deux doigts d’une importante victoire , une victoire historique, il faut poursuivre la lutte avec en tant de fierté et de courage comme la fait Soleimani..   Relisez notre Histoire et gardez en mémoire ce que nos imams n’ont cessé de répéter face aux oppresseurs et face aux tyrans : « Vous nous menacez de nous tuer alors que la mort est chez nous une tradition et le martyre une bénédiction ».

4-La riposte juste :

Ce crime criant doit  être puni.. il ne s’agit pas d’un crime impliquant une seule victime comme par exemple une   frappe américaine contre une base iranienne ou une personnalité iranienne autre que Soleimani , un el acte sera considéré comme une agression contre l’Iran.

Or, Soleimani ne représente pas sa personne, ni son pays d’origine, il représente la nation, l’axe de la résistance, viser Soleimani c’est viser le Liban, la Syrie, la Palestine, l’Afghanistan, cela dit, les Iraniens  sont libres de riposter comme  ils le jugent bon..

Et donc  je serai franc  envers nos amis,  nos alliés, d’abord,i l faut bien éclaircir un point :   l’Iran ne demandera à personne, ni aux forces de l’axe de la résistance, ni aux pays amis ou alliés de riposter… les forces de l’Axe sont libres de riposter ou pas, cela dépend de leur volonté, de leur évaluation de la situation, si elles ripostent cela n’engage que la partie qui a riposté.. , soyons clair sur cette question : l’Iran n’a pas demandé et ne compte pas demander de la part de quiconque une riposte.. L’Iran est en deuil  ..elle a perdu un de  ses meilleurs chefs. Elle saura quand et comment riposter.

Alors,  comment  allons-nous réagir ?   Allons-nous contenter de condamner sachant qu’une nouvelle période s’impose  exigeant une riposte juste ?..

Par juste, c’est-à-dire une justice  qui puisse refléter le statut de Soleimani, son poids stratégique..  Certes, il ne s’agit pas de tuer un responsable militaire ou un secrétaire d’état US, car le soulier de Soleimani ne vaut pas la tête de Trump ni les têtes de toute son administration, il n’y a pas de juste comparaison, dans ce cas.

Une riposte juste, et je marque mes mots : ne pourra se traduire que par l’expulsion de toutes les forces US de la région.

Toute base militaire, tout navire, tout soldat, tout marines, tout drone, tout chasseur US paieront le prix de leur présence dans notre région. Cela dit, le peuple américain n’a pas à nous craindre, sauf ceux qui collaborent et soutiennent directement cette administration. Notre bataille est avec l’auteur de ce crime soit l’armée US.

Car l’assassinat de Soleimani et de Muhandess, ne peut pas rester sans représailles ou ripostes, cela mettra en danger toute la région, cela ouvrira les portes à l’arrogance des USA et de l’entité sioniste.

Si les forces de la résistance choisissent cette confrontation, les usa sortiront de la région humiliés, vaincus,    les martyrs qui ont expulsé les forces US de la région, dans le passé,  sont toujours présents, ils étaient en nombre réduit aujourd’hui, ils sont plus nombreux, plus armées, plus performants..

Le résultat de cette confrontation se traduira par un nombre infini de cercueils embarqués dans avions us de retour aux USA, alors les USA finiront par réaliser qu’ils ont perdu la région …

La seule riposte juste à l’assassinat de Soleimani et de Muhandess est l’expulsion des troupes usa de la région, et cela se réalisera inchallah,  et nous récupérerons alQods, dès que les usa seront expulsés de la région car  nous n’aurons  pas besoin d’une guerre avec les israéliens : ils plieront bagages par eux-mêmes.

Trump l’ignorant n’a aucune conscience de son acte, encore moins son administration, les jours à venir seront témoins de mes paroles, rappelez-vous.

Si seulement vous saviez quel sang sacré vous avez versé ?!!! Quel cœur vous avez transpercé ?!!  La riposte juste sera celle de tous les martyrs de l’axe de la résistance, de Soleimani, de Muhandess, de Ghareb Harb, de Imad Moughnieh..

Cette riposte juste est une décision prise dans le calme, nous ne sommes pas en colère, nous sommes des gens rationnels qui ne se laissent pas entrainer par les émotions, car pour nous, ce martyr nous offre une occasion pour finir avec cette hégémonie…

= = =

Notre dossier « Assassinat du gen. Soleimani en Irak par Trump »

Hezbollah son histoire de linterieur naim qassem

 

Guerres impérialistes au Moyen-Orient: « la résistance libanaise plus forte que jamais ! » (H. Nasrallah)

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Hassan Nasrallah: “La résistance au Liban est plus puissante que jamais auparavant”

 

Press TV

 

15 août 2018

 

url de l’article:

https://www.presstv.com/DetailFr/2018/08/15/571216/Isral-Hezbollah-Liban-Nasrallah-Rsistance

 

S’exprimant mardi soir à l’occasion du 12e anniversaire de la victoire historique du Liban face à Israël (juillet 2006), le secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, a affirmé que « la Résistance au Liban, avec ses armes, ses hommes, ses capacités, son expertise, sa foi, sa détermination est plus puissante que jamais. Et ce n’est pas tout puisque le Hezbollah est à lui seul est plus fort qu’Israël. Et oui, la Résistance islamique au Liban est plus forte que l’armée israélienne ».

Et Hassan Nasrallah d’ajouter :

« Douze ans après la guerre de juillet 2006, où en est le projet sioniste ? Où en est le projet américano-sioniste ? Et où se place aujourd’hui l’axe de la Résistance ? En déclenchant la guerre de 2006, les États-Unis cherchaient en effet à encercler la Syrie, à isoler l’Iran, à mettre au pas la Résistance palestinienne pour qu’elle se résigne aux conditions israéliennes dans le cadre d’un compromis. Sauf que notre victoire en 2006 a non seulement fait échec aux objectifs poursuivis à travers cette guerre, mais encore, elle a déclenché des changements stratégiques de taille, dont la montée en puissance de la Résistance non seulement au Liban, mais aussi en Syrie, en Irak.»

Le secrétaire général du Hezbollah libanais a souligné ensuite l’un des faits les plus saillants de la nouvelle géostratégie au Moyen-Orient : « Israël est aujourd’hui incapable de déclencher une nouvelle guerre comme il le faisait par le passé tout comme les USA, impuissants eux aussi à se lancer dans de nouvelles aventures ».

Dans une autre partie de ses propos, Nasrallah s’est adressé aux dirigeants saoudiens en ces termes : «L’axe saoudien a subi des revers sans précédent, et ces revers vont au-delà de leurs défaites en Irak, en Syrie, au Yémen. L’axe saoudien a perdu de son influence.»

Plus loin dans ses propos, le SG du Hezbollah a évoqué les sanctions US contre l’Iran et le Hezbollah et précisé : « Nul ne nie l’impact des sanctions, mais elles n’affecteront pas notre force et notre influence . Il en va de même pour la Résistance palestinienne qui malgré l’embargo, les raids, les assassinats, la guerre, la famine, ne s’est pas pliée face à Israël. Israël qui pensait que Gaza allait accepter n’importe quel accord. Et bien non Gaza ne s’est pas brisée,  au contraire, elle est parvenue à imposer l’équation « guerre contre guerre, sang contre sang ». Aujourd’hui, Gaza abandonnée par le monde entier, défie seule Israël que soutient la planète terre. Or le rêve d’Israël de voir le « Deal du siècle » s’appliquer, ne se réalisera jamais. Le « Deal du siècle » a du plomb dans l’aile et risque à tout moment de s’effondrer ».

Coup d’arrêt à l’impérialisme au Moyen-Orient… L’anticipation salvatrice du Hezbollah de refuser de combattre Daesh sur le sol libanais…

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et de porter le fer là où le problème avait fait surface.

A lire également pour mieux comprendre la très bonne analyse de Bruno Guigue ci-dessous:

Hezbollah son histoire de linterieur naim qassem

 

Syrie-Hezbollah ou le cauchemar de l’impérialisme

 

Bruno Guigue

 

27 décembre 2017

 

Source: http://french.almanar.com.lb/715075

 

La guerre, disait Clausewitz, met fin par le sang à une divergence d’intérêts”.

Contrairement à une idée reçue, les USA et leurs alliés n’ont pas tenté d’abattre la Syrie pour s’emparer de ses hydrocarbures. Les projets gaziers du Qatar expliquent peut-être son engagement au côté des insurgés, mais ils n’ont pas suffi à nourrir un conflit d’une telle ampleur. La rage destructrice des parrains de cette guerre meurtrière n’était pas davantage motivée par la défense des “droits de l’homme”. Seuls les esprits crédules ont pu croire de telles sornettes, accréditées il est vrai par un déluge de propagande sans précédent.

La véritable raison de cette guerre par procuration n’est ni économique ni idéologique. Déployant des moyens colossaux, l’impérialisme avait un autre objectif, beaucoup plus ambitieux : il entendait conjurer une menace stratégique. En détruisant la Syrie, Washington espérait liquider le seul Etat arabe qui soit resté debout face à Israël, et qui appuie sans réserve la résistance armée à l’invasion sioniste. Frapper à mort la Syrie devait permettre d’en finir avec le Hezbollah, et l’effondrement de l’Etat syrien mettre fin à l’anomalie d’un gouvernement arabe allié au “régime des mollahs” et à la Russie de Vladimir Poutine.

La preuve ultime de ce dessein géopolitique a été fournie par l’ex-secrétaire d’Etat Hillary Clinton dans son email du 30 novembre 2015 révélé par Wikileaks : “La meilleure manière d’aider Israël à gérer la capacité nucléaire grandissante de l’Iran, écrivait-elle, est d’aider le peuple syrien à renverser le régime de Bachar el-Assad”. En cas de réussite, cette tentative de “regime change” par le biais de la terreur milicienne aurait privé l’axe Téhéran-Damas-Beyrouth de son maillon central. Elle aurait laissé le Hezbollah orphelin de la Syrie et rejeté l’Iran dans l’arrière-cour d’un Moyen-Orient remis sur orbite occidentale.

Malheureusement pour Washington et ses séides, cette vaste opération a échoué. Malgré les milliers de mercenaires lobotomisés par le wahhabisme, malgré les milliards de dollars déversés par les monarchies du Golfe, le conglomérat takfiriste s’est brisé sur le mur d’acier d’une armée nationale appuyée par ses alliés russes, libanais, irakiens et iraniens. Même si elle n’a pas supprimé la capacité de nuisance américaine, cette défaite a infligé un coup d’arrêt à la politique du “chaos constructif” voulue par Washington afin de provoquer l’implosion du Moyen-Orient et le démembrement de ses Etats souverains.

L’année 2017 restera dans les annales comme celle d’un nouvel échec de l’impérialisme. Destinée à éliminer une pièce maîtresse de la résistance arabe, la guerre imposée à la Syrie entendait venger l’humiliation infligée à Israël en juillet-août 2006. Elle visait à repousser le cauchemar d’une force arabe victorieuse, capable de chasser la puissante armée sioniste d’un petit pays qu’elle croyait à sa merci. Rarement mentionnée, cette signification du conflit syrien est pourtant essentielle. Loin d’être séparés, les conflits du Proche-Orient sont intimement liés. La crise régionale a plusieurs dimensions, mais c’est la même crise.

Que serait devenu le Liban si les factions extrémistes avaient gangrené l’est du pays ? Le Hezbollah, rejoint par l’armée libanaise, les a extirpées. En supprimant ces nids de scorpions des deux côtés de la frontière, la résistance a joué son rôle de protecteur du Liban, et même ceux qui vilipendaient son intervention en Syrie sont contraints de l’admettre. Obsession d’Israël, le Hezbollah a payé le prix du sang, tirant du conflit syrien une expérience précieuse. L’impérialisme voulait l’abattre en le privant de son allié. Peine perdue. Cauchemar des sionistes, vainqueur d’Al-Qaida, protecteur des minorités, le Hezbollah est plus fort et plus respecté que jamais.

Ce n’est pas un hasard si l’armée israélienne a multiplié les agressions sur le territoire syrien au cours des derniers mois. Plusieurs responsables sionistes l’ont dit : la prochaine guerre opposera à nouveau Israël et le Hezbollah, et elle sera d’une rare violence. Mais il y a loin de la coupe aux lèvres, et l’agresseur devrait méditer les leçons du précédent conflit. Le 12 juillet 2006, prétextant l’enlèvement de deux soldats israéliens à la frontière libanaise, une impressionnante armada israélienne avait envahi le Liban avec l’objectif avoué “d’éradiquer le Hezbollah”. L’issue de cette opération a toutefois réservé bien des surprises à ses initiateurs.

Durant cette guerre de 33 jours, le déséquilibre des forces est énorme. Israël dispose d’une force militaire colossale, quasiment invaincue sur les théâtres d’opérations du Proche-Orient, et alimentée par les transferts technologiques de son puissant protecteur US. Infanterie mécanisée, artillerie lourde, blindés, aviation, marine de guerre et drones de combat s’abattent sur le Liban. Face à ce corps expéditionnaire de 40 000 soldats et 450 blindés lourds, se dresse le Hezbollah, parti politique minoritaire libanais qui dispose d’une milice courageuse, mais dépourvue d’armement lourd.

Pour accréditer la menace que ferait peser cette organisation détestée par les puissances occidentales, on orchestre alors une véritable dramaturgie autour des roquettes lâchées sur Israël. Psychologiquement, elle profite aux deux belligérants : elle permet au Hezbollah de défier Israël et à Israël de jouer la comédie de l’agresseur agressé. Mais elle masque surtout la disproportion des dégâts causés dans les deux camps. Alors qu’un millier de Libanais ont déjà péri sous les bombes de “Tsahal”, les médias braquent leurs projecteurs sur la dizaine de civils tués par les roquettes du Hezbollah.

Fascinés par leur propre puissance, les sionistes frappent les ponts, les usines, les ports, les aéroports, ils dévastent Beyrouth-sud, déploient un appareil de destruction sans précédent contre le pays. Mais cet avantage aérien ne préjuge pas de la victoire. Le Hezbollah, de son côté, dispose d’atouts indéniables : sa solide implantation au sein de la communauté chiite, sa cohésion interne et la valeur de ses combattants, le soutien d’une large majorité de la population libanaise. Soudant les Libanais autour du Hezbollah, la nouvelle invasion israélienne, de plus, a pour effet d’en montrer l’utilité militaire.

Encore confuse à la veille du conflit, l’idée que le Hezbollah constitue un rempart contre Israël s’impose avec l’évidence d’une force matérielle : si le Hezbollah cède, il n’y a plus de Liban, mais un nouveau bantoustan israélien. Simple prétexte, le double enlèvement du 12 juillet a fourni aux dirigeants israéliens, en effet, l’occasion rêvée d’une nouvelle guerre dont ils entendent toucher les dividendes. La résistance mise à genoux, le Liban pourrait retrouver son statut d’Etat-tampon, sans véritable souveraineté, ni cohésion nationale, ni force militaire.

Car Israël ne saurait tolérer à sa frontière nord qu’un Etat-fantoche. Il a détruit sa flotte aérienne civile en 1968, envahi son territoire en 1978 et poussé une offensive militaire dévastatrice contre Beyrouth en 1982. Envahi, occupé et bombardé durant des décennies, le Liban n’a vu le départ des troupes israéliennes du sud du pays qu’en 2000. Cette victoire tardive, il la doit au Hezbollah, qui a harcelé l’occupant pendant vingt ans, tuant 900 de ses soldats et le contraignant à un retrait unilatéral. La violente attaque israélienne engagée le 12 juillet 2006, manifestement, est un règlement de comptes.

Jouant les matamores, les dirigeants israéliens promettent d’infliger une correction magistrale à la résistance. Jugés indestructibles par les experts, 52 blindés de “Tsahal” sont pourtant transformés en passoires. 170 soldats sont tués, 800 blessés. Plus de 1 500 Libanais périssent dans les bombardements sionistes, et le Hezbollah reconnaît la perte de 200 combattants. Avec leurs lance-roquettes antichar, les combattants du Hezbollah ont contraint les forces israéliennes à lâcher prise. Inconcevable pour les admirateurs d’Israël, une dure réalité s’impose : la “plus puissante armée du Moyen-Orient” a reculé face aux miliciens d’un parti politique libanais.

Au lendemain du conflit, le Hezbollah est toujours debout et son potentiel militaire encore menaçant. Auréolé par sa résistance à l’envahisseur, il jouit dans le monde arabe d’un prestige inégalé qui transcende le clivage artificiellement entretenu entre sunnites et chiites. En voulant donner à cette guerre un caractère punitif, Israël s’est puni lui-même. Ses soldats ont été incapables de prendre une poignée de villages frontaliers et son principal fait d’armes fut une campagne aérienne dévastatrice. Israël voulait éradiquer le Hezbollah. Tout ce qu’il a réussi à faire est de massacrer des civils. Vaincue, son armée a repassé la frontière la queue entre les jambes.

Le souvenir de cette victoire arabe emportée à 1 contre 10 ne cesse de hanter les dirigeants israéliens et occidentaux. C’est l’une des raisons essentielles de leur acharnement contre la Syrie, et l’agression contre Damas en 2011 était en germe dans la défaite d’Israël en 2006. Mais les événements n’ont pas suivi le cours espéré par leurs brillants stratèges. Avec la déroute de la piétaille wahhabite en Syrie, le plan a déraillé, et l’échec a nourri l’échec. En 2006, Israël a subi la défaite face au Hezbollah soutenu par la Syrie. En 2017, l’impérialisme a perdu la partie face à la Syrie soutenue (entre autres) par le Hezbollah. Les tentatives désespérées pour rompre cette alliance se sont brisées comme du verre sur la résistance des peuples frères, syrien et libanais.

Résistance politique au Moyen-Orient: Recentrage des priorités suite à la déclaration de Donnie « mains d’enfants » sur Jérusalem…

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Discours de H Nasrallah:  Israéliens et Etats-Uniens plus préoccupés que jamais… Le Hezbollah est de retour !

 

Al Manar

 

15 décembre 2017

 

Source: http://french.almanar.com.lb/699059

 

Le dernier discours du secrétaire général du Hezbollah a de quoi inquiéter aussi bien les dirigeants israéliens qu’Américains, sous oublier leurs alliés arabes, trempés dans la normalisation.

Il ressuscite une rhétorique que le Hezbollah  avait  mise en demeure pendant de longues années. Voire depuis la dernière guerre avec Israël de 2006.

Haut et fort, sayed Hassan Nasrallah y a exprimé l’attachement inaliénable du Hezbollah à la cause palestinienne, à Jérusalem al-Quds et son entière disposition à lutter pour elle.

Les stratèges de Herzlia ne s’y détrompent pas d’ailleurs.

Pour eux, sayed Nasrallah a « mis fin à tous les plans américains et saoudiens destinés à paralyser l’action du Hezbollah via la manœuvre avec le Premier ministre Saad Hariri »

Ayant été contraint à la démission par Riyad, celui-ci a stipulé pour qu’il se désiste que le Hezbollah admette de se démarquer des crises de la région.

Or, au lendemain de la décision du président américain de déclarer al-Quds comme capitale d’Israël, M. Hariri n’a pu qu’exprimer son entière désapprobation.

Il était d’ailleurs en phase avec les réactions qui ont émané de nombreux dirigeants sunnites au Liban, à leur tête le mufti de la république cheikh Dariane ; sans oublier les positions aussi solidaires exprimées par le président libanais et le ministre des Affaires étrangères.

Pas de distanciation sur al-Quds, avait justement diagnostiqué sayed Nasrallah, dans son discours

Tout le concept, destiné à  mettre le Hezbollah hors d’état de nuire, pour Israël, est tombé à l’eau.

« C’est une coup qui est infligé à nos plans communs avec la famille de Saoud au Liban. Il est presque décisif », ont estimé les stratèges israéliens, selon lesquels il ne reste plus à Israël que de réactiver leurs services des renseignements, de concert avec ceux des Américains, des Saoudiens et des autres pays du Golfe pour déstabiliser le Liban. Bien entendu, la liquidation du numéro un du Hezbollah figurant en tête.

La situation est d’autant plus grave pour eux que la décision américaine a soulevé un tollé de protestations dans tout le monde arabo-islamique et à l’échelle mondiale.

L’ampleur de la riposte semble avoir été sous-estimée par les meneurs de jeu israéliens et américains, lesquels devaient croire que les années de haines intercommunautaires attisées entre sunnites et chiites surtout, par les conflits syrien et irakien durant ces dernières années, étaient suffisantes pour l’étouffer dans l’œuf. Ils doivent être bien déçus

Plus encore, les experts israéliens s’attendent à ce que les derniers évènements aient un impact sur le processus de normalisation avec l’entité sioniste accéléré par les régimes arabes.  L’un d’entre eux a même prévu un conflit sanguinaire au sein de la dynastie saoudienne.

Signe de préoccupation accrue, les tractations entre des hauts-fonctionnaires du département des affaires étrangères, à leur tête  Eliot Abrahms, avec leurs homologues  israéliens ont repris de nouveau.

Deux choses les inquiètent le plus.

La première étant l’appel lancé par sayed Nasrallah aux factions de la résistance dans la région afin de mettre au point une stratégie d’action commune en vu d’un programme de libération.

La seconde étant le soutien iranien qui s’est illustré récemment par les contacts entrepris par le chef de l’Unité al-Quds des gardiens de la révolution islamique en Iran, le réputé général Qassem Suleimani, avec les chefs des factions de la résistance palestinienne.

Les stratèges américains et israéliens sont d’accord pour déduire que le chef du Hezbollah a réalisé des acquis importants pour la résistance. D’aucuns parlent d’un renversement de la table.

Depuis sa création, le Hezbollah parait plus que jamais comme une force capable de faire preuve de capacité à diriger un mouvement de résistance régional unifié.

Opérationnellement, il s’est de nouveau  impliqué dans la bataille de libération de la Palestine, après avoir longtemps concentré son discours sur les objectifs de défense du Liban, pui sur la lutte contre les mouvement terroristes takfiristes.

Leur hantise semble se concrétiser. Le Hezbollah qui combat Israël est de retour !

(Avec Bassam Abou Chrif, Al-Akhbar)

« Hezbollah, son histoire de l’intérieur » (version PDF de larges extraits du livre de Naïm Qassem)

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Résistance 71

 

5 décembre 2017

 

Jo de JBL1960 nous a fait un superbe pdf de notre traduction partielle de l’ouvrage de Naïm Qassem, SG adjoint du Hezbollah (version arabe 2004, version anglais 2005, version française 2008), « Hezbollah, son histoire de l’intérieur ».

Nous conseillons à nos lecteurs de se procurer ce livre et de le lire en entier dans la langue de leur choix, car il est à notre sens sans doute le meilleur livre publié à ce jour, pour comprendre l’histoire complexe et ses implications géopolitiques dans le Moyen-Orient de l’après première (chute de ’empire ottoman et déclaration Balfour) et seconde guerres mondiales (résolution ONU 1947, création de l’état d’Israël en 1948, Nakba, guerres israélo-arabes et civile libanaise…), au travers de la genèse d’un groupe de résistance à l’occupation sioniste, devenu parti politique influent et hautement respecté au-delà des frontières, pour son honnêteté et son intégrité.

L’ouvrage remet en perspective l’idée que nous avons été souvent amenés à nous faire au sujet du Hezbollah, idée bien entendu et comme il se doit, façonnée par la propagande impérialiste occidentale qui diabolise toute résistance à la pensée et action politico-économique dominante du moment.

Il est temps de rétablir un équilibre des connaissances pour que plus de personnes sachent de quoi il retourne lorsqu’on va leur vendre la nouvelle guerre à venir contre l’Iran et ses alliés, dont le Hezbollah fait partie. Ce processus est déjà … en marche…

Cette traduction fait partie de notre démarche de prise de conscience et de travail pour que toujours plus d’occidentaux se débarrassent des chaînes principalement idéologiques du colonialisme et de la suprématie de la civilisation occidentale écrasant le reste du monde, afin de se tenir debout, main dans la main avec tous les peuples autochtones des continents pour établir à terme la société de l’union dans la complémentarité, abandonnant l’antagonisme induit et se fondant dans la société des sociétés des associations libres. Les membres du Hezbollah, Libanais, musulmans et politiquement conscients, sont partie intégrante de la résistance des peuples autochtones au colonialisme exacerbé de la marchandise en mouvement. Le comprendre, c’est déjà agir…

Version PDF de notre traduction partielle:

Hezbollah son histoire de linterieur naim qassem

 

Ne vous laissez pas enfumer sur la guerre qui se prépare… Pour avoir un avis informé: « Le Hezbollah, son histoire de l’intérieur » de Naïm Qassem 2/3

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, colonialisme, crise mondiale, guerre iran, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, média et propagande, militantisme alternatif, pédagogie libération, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , , on 23 novembre 2017 by Résistance 71

Hezbollah son histoire de l’intérieur 2/3

 

Naïm Qassem*

 

Traduction de larges extraits de la version anglaise (2005) par Résistance 71

 

Une version française de ce livre existe sous le titre: “Hezbollah, la voie, l’expérience, l’avenir”, publiée aux éditions Al Bouraq en septembre 2008 (376 pages)

 

(*) L’auteur de l’ouvrage Sheikh Naïm Qassem est le secrétaire général adjoint du Hezbollah (“Parti de Dieu”) depuis 1991, né au Liban en 1953, il possède une éducation universitaire et religieuse. Il fut professeur de chimie pendant plusieurs années en université. Il est l’auteur de plusieurs livres sur des sujets d’ordre politique et religieux. Mr Qassem est considéré comme l’historien du Hezbollah. 

 

1ère partie

2ème partie

3ème partie

La version intégrée en PDF réalisée par Jo:

Hezbollah son histoire de linterieur naim qassem

 

II. Organisation et travail public

[…] Il y eut un besoin de répondre à la question qui pose la direction générale à adopter: Est-ce que le parti devait juste être appelé “Hezbollah” (Parti de Dieu) ou “Nation (Oumma) du Hezbollah”? (Nation du Parti de Dieu)

Un danger inhérent à la structure des partis politiques est que cela restreint la taille du parti à ses membres, menant ainsi à l’exclusion des “autres”. Quelque soit la taille et la capacité de l’organisation, un parti est toujours limité en termes de rang et de fonctions. Ce fait pourrait facilement se traduire en un renoncement à un potentiel humain et une montée de l’esprit partisan, un esprit qui dénigre les non-membres et les individus dont les buts ne sont pas alignés sur les objectifs du parti.

D’un autre côté, le concept de la nation ou de corps politique repose sur une plateforme qui reconnaît tout le monde, quelque soit les allégeances, obligations ou préparation à la participation, mais qui ne manque pas d’obstacles quant à sa réalisation. La direction à suivre est donnée dans un contexte général et en des occasions particulières, auxquels la nation réagit et répond. Mais dans une société diversifiée comme l’est le Liban, une telle direction ne répond pas au défi de rassembler le potentiel de la nation et d’organiser son rôle et ses capacités, sa variété d’opinions, ses obligations individuelles, ses différences de niveaux intellectuels et son expérience pratique, son processus de décision et ses liens inter-factions.

Ainsi, une structure hiérarchique pyramidale fut finalement adoptée comme formule organisationnelle du Parti et fut agencée avec des lignes de conduite excluant les désavantages des deux propositions mentionnées ci-dessus. L’organisation prit ainsi cette forme:

  1. Le statut de membre a été conféré à ceux qui ont adopté les objectifs du parti dans leur totalité et se sont engagés à suivre les directives organisationnelles. […]
  2. Il ne fut distribué aucun signe de reconnaissance d’appartenance au parti, car les affiliés n’étaient pas les seuls individus contribuant aux objectifs du parti. La définition de l’affiliation au parti ne fut pas liée à l’obtention d’une “carte”.
  3. Les individus furent requis d’observer et d’accepter leurs fonctions au sein du parti, la plus importante étant celle de la résistance. […]
  4. Un large processus de recrutement fut lancé dans les districts et les villages, rassemblant tous ceux désirant rejoindre le parti. La gestion hiérarchique de ces recrues fut fondée sur la démographie et la distribution géographique. La participation, fonction des circonstances individuelles et de la disponibilité de temps. Tous les affiliés prirent part à l’entraînement militaire et culturel, aux fonctions de combat et de sécurité ainsi que des fonctions générales requises.
  5. Des sociétés de femmes furent créées et des rôles spécifiques distribués dans les mosquées et les districts. L’objectif était de parvenir à un recrutement culturel et sociétal afin de sécuriser la participation dans les activités et l’appel général du parti.
  6. Le recrutement de la jeunesse fut canalisé au travers du financement des Scouts de l’Iman al-Mahdi qui faisait participer aux activités du parti dans les grandes lignes et dans des activités en harmonie avec les besoins de la jeune génération.
  7. Des organisations gérées totalement indépendamment dans les domaines culturel, éducationnel, de la santé, des médias, de l’agriculture, de la construction et autres domaines, furent créées, ce qui était en plein accord avec les objectifs et la vision du parti.
  8. Le recrutement culturel ciblant les étudiants et les écoles secondaires ainsi que les professeurs d’université fut aussi activé. […]
  9. Une coopération continuelle avec les membres du clergé, les associations et les organisations variées était requise et devait être en harmonie avec les objectifs généraux du Hezbollah.
  10. Tous ceux qui participaient aux manifestations, rallies, activités et préoccupations du Hezbollah tout autant que ceux qui soutenaient l’idéologie du parti étaient (et sont) considérés comme soutiens du parti.

[…] Le choix fut fait de devenir le “Hezbollah” ou “Parti de Dieu”, qui couvre et inclut tous les segments de la nation comme détaillé ci-dessus et observe une totale promptitude à procéder à des amendements de politique interne lorsque le besoin d’un agrandissement d’échelle ou de stature se fait se fait sentir.

Le Conseil et le cadre organisationnel

Le choix a été en faveur du groupe et non pas du leadership individuel, le titre de ceci fut choisi comme étant al-Choura, le Conseil. Le nombre de membres délégués élus différaient d’un conseil à l7autre et il n’y eut initialement pas de tête individuelle ni de secrétariat général. A partir de 1985 se fit sentir le besoin d’une apparence politique officielle manifestant l’expression de la position du parti.

[…] En mai 1991, le Conseil a élu al-Sayyed Abbas al-Moussaoui comme secrétaire général, qui devint martyre le 16 février 1992. Le Conseil a alors élu son successeur en la personne de Sayyed Hassan Nasrallah. Son élection eut lieu à la mi-mai 1993. Il a été réélu depuis.

[…] De l’organisation générale initiale, des amendements furent mis en place afin de se conformer aux demandes fonctionnelles du Hezbollah. Cinq comités ou assemblées de conseil furent finalement créées: l’assemblée du djihad, l’assemblée politique, l’assemblée exécutive, l’assemblée parlementaire et l’assemblée judiciaire. Chaque assemblée se vit confier son leadership à un membre du conseil.

[…] Le Conseil est considéré être au sommet de la pyramide des objectifs stratégiques, en charge de créer la vision générale et la politique afférente, de superviser les stratégies des fonctions du parti et de prendre les décisions politiques. Le secrétaire général (SG) est en charge des responsabilités de supervision et de guidage administratif, de la coordination entre les membres du Conseil et les variés chefs d’assemblées ainsi que d’assumer la position politique du parti du manière officielle.

Attirer de nouveaux membres

Pour certains, une implication directe avec le parti et son cadre d’action était un obstacle, car pas tous ceux qui croyaient en la rectitude et la justesse de la résistance du Hezbollah pouvaient se conformer à son idéologie islamique. Similairement, ceux qui croient dans le mouvement politique du parti ne peuvent pas tous être d’accord avec le système de croyance et de réglementations de l’Islam, ou peuvent être intéressés tout en gardant une marge personnelle qui pourrait entrer en conflit avec les buts du parti et les requis pour être membre. De plus, la capacité du parti à accommoder les individus et à leur assigner des fonctions particulières n’est peut-être pas en ligne avec les perceptions individuelles des personnes de ce qui est approprié pour leurs carrières ou leurs chemins personnels.

Ainsi, le leadership a spécifiquement demandé aux assemblées de discuter des modes d’attraction de nouveaux membres de ses groupes spéciaux. Les suggestions suivantes furent faites:

  1. La création d’un nouveau cadre pour le parti afin de réduire les spécifications et les objectifs adoptés par le Hezbollah. […]
  2. La création de groupes indépendants et de cercles sympathisants ou la participation à leur création. Ces groupes doivent se conformer à certains objectifs du parti et observer un certain nombre de spécifications et de lignes de conduite. Dans le principe, il n’y a aucune objection à ce concept car il résulte d’un accord commun tacite. […]
  3. Membre périphérique: lorsqu’il n’y a pas conformité avec le minimum requis par la parti, il y a toujours une possibilité d’indépendance complète et de prise en compte des caractéristiques individuelles. […]

La différence entre les gens est une condition humaine des plus naturelle, liée à la culture, l’éducation, les inclinations et pôles d’Intérêt et de la sorte ne peut pas être géré au sein d’un cadre unique et unificateur. La responsabilité du choix est laissée aux individus en accord avec leurs propres convictions. Le parti fut lancé avec des objectifs particuliers soutenus par des mécanismes organisationnels afin de fonctionner adéquatement. Ceux qui sont d’accord et sont en harmonie avec ces objectifs sont sur la voie de l’affiliation comme membre, tandis que ceux qui ne le sont pas demeurent à une certaine distance du parti tout comme le parti accommode ou exclut des postulants sur la base de règles individuelles ou de groupe. Tel est le mode de vie. […] Les objectifs demeurent le point important et l’affiliation suit sur ce principe.

La résistance islamique

Les débuts

L’invasion du Liban par Israël en 1982 fut le 6ème conflit israélo-arabe:

  1. L’occupation par Israël des territoires de la Palestine en 1948 couvrant 20 770 des 27 027 Km2 que comprend la terre palestinienne. Ces terres sont appelées depuis “Les territoires occupés”.
  2. L’agression du trio France, Grande-Bretagne et Israël sur l’Egypte en 1956
  3. L’agression israélienne de 1967 occupant ce qu’il restait des territoires palestiniens (appelés maintenant “Les territoires de 1967” en plus de l’occupation et de l’annexion du Sinaï égyptien, des plateaux du Golan syrien et de la vallée Arabah jordanienne.
  4. La guerre d’octobre 1973 de l’Egypte et de la Syrie contre Israël fut marquée par la réclamation de territoires perdus par ces deux pays.
  5. L’agression israélienne de 1978 résultant par l’occupation par Israël de larges portions de territoires au sud-Liban et menant à la création d’une “zone de sécurité” dans laquelle demeurèrent un certains nombre de collaborateurs libanais emmenés par Saad Haddad.

Cinq guerres furent initiées par les sionistes tandis qu’une le fut par les Arabes. Ces guerres ont eu pour effet d’agrandir le contrôle géographique d’Israël, incluant des terres au-delà de la Palestine, dans les pays arabes voisins d’Egypte, du Liban, de la Syrie et de la Jordanie. La puissance militaire israélienne, soutenue par les moyens politiques internationaux, menés par les Etats-Unis, a créé suffisamment de pression pour imposer des concessions et légitimer le fait accompli (NdT: en français dans le texte original) de l’occupation des dits territoires.

Les sionistes considéraient que l’invasion du Liban handicaperait les structures de la résistance militaire palestinienne et aliénerait les combattants palestiniens au Liban, brisant ainsi leur capacité future de continuer leur quête pour la réclamation de leur terre.

[…]

Mais, alors que la Palestine est une terre musulmane et arabe occupée et qu’il est du devoir de chaque musulman de travailler pour sa libération et étant donné que d’autres zones de la terre arabe sont similairement occupées (incluant le Liban), zones auxquelles le devoir islamique de libération est aussi applicable, le juriste-théologien, l’Imam Kohmeini, a déclaré: “Israël est une glande cancéreuse.” Ansi le Hezbollah s’est dressé contre cette cible et a lancé des opérations de résistance islamique contre Israël avec les moyens humains limités dont il disposait. Ceci fut une étape sur le chemin vers un mouvement de résistance plus complet et intégrateur qui ne compromet pas la terre et qui refuse l’exploitation des faiblesses du monde arabe et de la Palestine par l’ennemi.

La priorité fut donc donnée à la confrontation, ce qui demanda l’emploi de toutes les ressources possibles pour remplir cet objectif. Les camps d’entraînement mis en place dans la Bekaa et supervisés par le corps des GRI iranien constituèrent la ressource première des combattants de la résistance ou “moudjahidines” de la “Résistance Islamique”. Ces camps furent une source d’inspiration culturelle, spirituelle, comportementale renforçant les qualités nécessaires au Djihad, ce qui étaient de fait les caractéristiques des membres du CGRI. Beaucoup de membres du Hezbollah participèrent à ces entrainements indépendamment de leurs fonctions au sein du parti, car l’entraînement est un pré-requis pour être accepter comme membre à part entière. L’ancien SG du parti, tombé en martyre, al-Sayyed Abbas al-Moussaoui, fut parmi les premiers à participer à l’entraînement qu’il termina vers la fin de 1982.

A cette époque, la capitale du Liban et ses proches banlieues, ainsi que le sud, l’ouest de la Bekaa et des parties du Mont Liban, étaient sous le joug de l’occupation israélienne. Les combattants de la résistance œuvrèrent dans des cercles secrets sans aucune apparence politique ou médiatique. S’activa en parallèle un mouvement de recrutement général qui se tint sans aucun cadre organisationnel formalisé.

Les combattants de la résistance accumulèrent très rapidement une grande expérience militaire. A ce moment furent créés des points de focalisation sur des tâches spéciales comme l’ingénierie, l’artillerie et autres spécificités dans le domaine militaire.

Jeunesse et efficacité

Le travail de résistance ne fut pas limité à ceux qui se dédièrent spécifiquement à celui-ci, mais s’étendit à l’enrôlement général de volontaires […] Les participants menaient leur vie quotidienne normalement, sur les lieux de travail, à l’université, dans le secteur privé. Il y eut un grand nombre de jeunes hommes attiré par ce volontariat et nous ne fûmes jamais à court de volontaires membres ou affiliés.

[…] Un développement militaire notoire fut celui associé à la précision du ciblage. Les unités d’ingénieurs et d’artillerie firent d’énormes progrès dans ce domaine, les rendant capables de frapper au cœur même de l’ennemi. Tout cela grâce à une meilleure maîtrise de l’environnement géographique, de la technique de mise à feu des roquettes Katiouchas, d’une meilleure compréhension des point faibles des véhicules blindés ennemis tant dans leurs formes les plus classiques qu’avec les chars à haute technologie Merkava qui devinrent très rapidement, les cercueils de leurs équipages [Note: un contrat de vente de chars Merkava à la Turquie fut annulé après la démonstration de l’efficacité des combattants du Hezbollah contre ces unités blindées israéliennes. L’opération servit à démontrer l’incapacité des chars Merkava à résister aux attaques de ceux qui comprennent son mode de confrontation…], d’une maîtrise dans la préparation des bombes sous leurs formes variées, le développement de l’expertise dans le placement de ces bombes sur le terrain des opérations, du développement d’une véritable expertise dans la reconnaissance du terrain permettant aux combattants de la résistance de s’infiltrer efficacement et d’atteindre les postes militaires ennemis avec précision, de la mise en place de technique de surveillance 24/24 de jour et de nuit des positions ennemies et de l’emploi des tactiques de pièges, des opérations de martyre et autres stratégies avancées.

De tels niveaux de performance militaire ne peuvent pas être vus en isolation de la croyance des combattants en leur cause, de la culture, du courage et de l’intrépidité de ces combattants, de leur volonté de tomber en martyre. Ceci est la véritable essence du succès de la résistance islamique.

[…] Il n’y a aucun cas de défaillance ni de désertion. […] La personnalité individuelle est le cœur même de la configuration de la résistance. C’est pour cette raison que le dossier de chaque postulant est étudié en détail avant que d’accorder le statut de membre de la Résistance. Sont analysées sa croyance individuelle en le Hezbollah, sa volonté et motivation à toujours développer plus avant sa conviction, ses capacités culturelles et militaires et la non-existence de quelque question ou doute que ce soit concernant la sécurité du postulant et de son entourage. L’individu est personnellement suivi au travers de sa formation afin de déterminer son plus fort potentiel pour le parti.

Les méthodes de combat et d’opération militaires

Le secret fut et est la clef du succès sur le champ de bataille du djihad. Surprendre l’ennemi permet les meilleurs résultats sur celui-ci tout en minimisant les pertes humaines dans les rangs de la résistance. L’ennemi œuvrait (et œuvre toujours) au moyen d’espions et d’agents de terrain pour découvrir des cibles, bénéficiant également de la reconnaissance aérienne et de moyens de surveillance militaire variés afin de détecter toute préparation d’attaque (NdT: comme la reconnaissance par satellites). Ainsi le secret devint de première importance afin de rendre ces opérations de surveillance futiles. Un groupe très restreint étaient au courant des opérations. Seuls ceux directement impliqués dans la préparation et la réalisation de ces opérations faisaient partie de ce cercle. De plus les participants du Hezbollah à ces opérations étaient choisis avec grande précision. Ainsi, l’ennemi fut incapable de découvrir quelle opération allait les frapper avant qu’elle n’ait lieu. C’est ce qui a rendu les opérations de la résistance si efficaces et imprévisibles.

L’équipement de combat était facilement transporté et caché. Il n’y avait pas besoin de chars ou d’artillerie lourde qui auraient pu facilement être ciblés par les forces aériennes ennemies, ceci n’était pas non plus en harmonie avec le plan sélectionné par la résistance en fonction de son armement.

La résistance, même lorsqu’elle fut à court d’armes et de munitions, a toujours combattu avec ce qu’elle avait sous la main. La sagesse employée dans la gestion des rares ressources militaires ont mené à la tactique de n’utiliser l’armement qu’en des lieux et temps bien déterminés. La sagesse tactique ne fut pas moins importante que les ressources militaires.

Des procédures pratiques furent mises en place pour construire un mouvement de résistance complètement différent d’une organisation militaire plus formelle. Habituellement, la résistance agissait au sein de cercles secrets, et ce même sur le champ de bataille. Ceci permettait plus de flexibilité et aussi permettait aux membres de continuer une vie normale dans les villes et villages d’où ils venaient, que ceux-ci soient proches ou éloignés de la ligne de combat. […] Les camps d’entraînement tombèrent aussi sous cette méthodologie et devinrent ainsi plus mobiles et mieux camouflés afin d’éviter les bombardements par l’aviation israélienne qui volait continuellement dans le ciel libanais.

[…] La résistance n’avait pas besoin de postes militaires fixes sauf dans quelques terrains montagneux ou zones forestières. Il y eut un besoin de poste afin de lancer des opérations, mais ceux-ci ne furent jamais établis près des zones de combat.

Ainsi, il n’était aucunement attendu que la résistance occupe quelque terre libérée que ce soit, comme ce fut le cas à la libération des postes de Sujud, Aramta et Dabshe, qui virent le déploiement du drapeau du Hezbollah et la brève présence des combattants de la résistance sur les lieux avant que l’aviation israélienne ne vienne intensément bombarder les places. Une opération de la résistance était considérée réussie si les occupants des positions ennemies étaient tués, blessés ou contraints d’évacuer et non pas nécessairement une opération qui reprenait pour l’occuper la position ennemie.

Il n’était pas non plus attendu de la résistance qu’elle concentre ses ressources humaines et militaires sur la ligne de front pour s’engager dans une guerre classique avec l’ennemi, ceci revenait à une armée régulière ayant le nombre suffisant. Le travail de la résistance était essentiellement “frapper et décrocher”, laissant l’ennemi surpris, choqué, en désarroi et sans aucune cible pour répliquer.

Une telle intensité, diversité et extension des opérations a aidé à remplir plusieurs objectifs capitaux:

  1. Confusion de l’ennemi et obliger son commandement à maintenir un état d’alerte permanent, menant éventuellement à l’extrême fatigue physique et mentale des troupes et un déclin en puissance et en efficacité.
  2. Extension du sentiment de panique au sein des troupes ennemies, la peur de la mort persistait après chaque attaque réussie de la résistance ou chaque attaque potentielle. Ceci a servi à secouer le moral de l’ennemi et à directement affecter le rendement des troupes ennemies.
  3. L’interdiction pour l’ennemi d’étendre ses objectifs expansionnistes étant donné l’intense pression exercée sur les zones déjà occupées.
  4. La libération de la terre comme objectif final et ultime, ceci s’est produit par étapes et au travers de bien des confrontations. [note: retrait progressif des forces israéliennes zone par zone jusqu’à la grande victoire en cinq décennies que représente l’évacuation par Israël du sud-Liban et de la Bekaa occidentale le 24 mai 2000…]

Le choix du temps et de l’endroit pour chaque opération était de la plus haute importance pour le succès, mais la stratégie principale était aussi celle des opérations constantes (selon les circonstances de terrain), évitant ainsi toute ouverture de feu inutile et inefficace, tout en travaillant totalement indépendamment de tout développement se tenant sur la scène politique. Un tel plan opérationnel a aidé de manière la plus importante au succès des opérations militaires de terrain et ceci a eu des répercussions inévitables sur le front politique.

Entre libération et négociation

La Résistance a toujours défini ses opérations de djihad comme visant à la libération de la terre et n’ayant aucune incidence politique. Les opérations de libération de la terre sont planifiées et exécutées sur le terrain sans recours à quelque développement politique que ce soit ou à la volatilité de politiciens. Les opérations politiques quant à elles, appellent à un effort d’amélioration des conditions de la négociation politique avec l’ennemi, qu’on lui offre des périodes de grâce, de rémission et qu’on relie les opérations de terrain avec la nature et le cours des négociations en cours.

[…] Ainsi, le Hezbollah ne vit pas de conséquence positive à la négociation politique… La solution pratique, légitime et objective est donc représentée par les opérations de résistance qui forcent, en effet clair et direct, un retrait de l’ennemi et la reconsidération tout à la fois de son agenda politique et de ses méthodes. Il n’est pas possible d’isoler tout mouvement de djihad de ses répercussions politiques et la sagesse nous demande de faire quelques pas pratiques à la suite d’un important changement politique.

[…] Il n’y a aucune restitution de terres suite à des négociations et l’occupation ne peut pas soutenir la pression de la résistance. La dépendance et la subordination aux régimes politiques enferme l’activité de résistance dans une zone d’obligations et de systèmes de requis ; ceci compromet la liberté et l’efficacité qui caractérisent habituellement de telles activités. […]

La sphère cible

Les ressources disponibles au mouvement de la résistance sont, par défaut, plus faibles que les moyens de l’envahisseur occupant. […] La résistance a identifié que la sécurité est le point faible et décisif de l’ennemi israélien. Les opérations de terrain se sont donc concentrées à lui infliger le plus grand nombre de pertes et la topographie libanaise bien particulière, a permis d’y parvenir.

Lorsque l’ennemi persista à outrepasser les limites du combat au moyen de bombardements incessants de cibles civiles au Liban, la Résistance s’est résolue à diriger les tirs de ses roquettes Katiouchas sur les colonies du nord d’Israël. La formule de blesser l’ennemi seulement au travers de ses pertes militaires ne fut pas suffisante pour empêcher l’armée israélienne de cibler les civils libanais. Ainsi, le bombardement direct de zones civiles israéliennes fut une réaction, en réciproque de la tactique initiée par l’armée israélienne. Ces mesures ont permis d’aboutir aux accords du juillet 1993 et d’avril 1996 ; accords qui établirent que toutes les zones civiles devenaient des zones neutres. Un fait qui n’est approprié et harmonieux qu’avec les objectifs de la Résistance.

[..] De plus, la résistance considère futile de cibler des Israéliens à travers le monde. La confrontation avec l’ennemi dans les zones occupées est la seule action valide et légitime, ceci amène beaucoup de soutien au mouvement. Limiter la sphère cible aux territoires occupés sert à parvenir au bris de la sécurité ennemie, de sa stabilité et de son sentiment auto-protecteur. Ceci a un effet cumulatif et n’a pas de conséquences néfastes ou d’effets secondaires sur la résistance. Cette vision des choses n’est en aucun cas séparée de l’aspect de la doctrine déterminant les règles et les lignes de conduite de la confrontation.

[…] L’objectif est de toujours maintenir le tempo et la fréquence des opérations de terrain au niveau requis approprié.

L’activité de résistance est un effort cumulatif qui ne peut pas se réaliser au travers d’un nombre limité de coups, car c’est la persistance d’une telle activité qui porte les fruits du futur.

[…] Les opérations martyres ont émergées comme une approche adoptée par la résistance. Malgré le fait que seulement 12 opérations au véhicule piégé ne furent enregistrées, ces opérations dangereuses de résistance où la possibilité de devenir martyre sont très hautes, ont été d’une valeur incommensurable.

[…]

Nomenclature islamique

Le nom “Hezbollah” ou “Parti de Dieu” provient du Coran: “Le parti d’Allah, ce sont eux les victorieux.” [Sourate 5, verset 56]

[…]

La Résistance et le travail public

Le délai entre la création d parti et ses interactions politiques est lié à ces raisons:

  1. La période de fondation s’est concentrée sur le développement militaire car l’objectif principal était la résistance à l’occupation israélienne.
  2. Le secret fut la caractéristique principale de la période fondatrice. Le travail de résistance demande qu’une bonne partie de travail soit réalisée dans le secret pour des raisons de sécurité évidentes. Le secret était une nécessité absolue dans la mesure où l’espace aérien libanais était ouvert à l’aviation israélienne. Le travail politique demande une représentation publique, le temps n’était pas venu…
  3. Depuis 1975, le Liban est le domaine de circonstances compliquées générées par une guerre civile qui mena à des conflits internes importants. Ceci fut associé à l’expulsion de l’OLP du Liban. […]
  4. La préoccupation initiale de la préservation coûte que coûte de la Résistance demanda une attention sans équivoque de tous les instants, celle-ci força à repousser l’implication politique du parti. […] Une fois que la résistance fut sortie de son enfance et qu’elle eut prouvé sa valeur et pesait de sa présence, de telles préoccupations furent diluées. Ainsi vint le temps de poser une définition du Hezbollah qui peut se lire comme suit: “Le Hezbollah est un mouvement de djihad ayant pour mission principale d’entreprendre le djihad contre l’occupant israélien. Un effort politique sage et intelligent pourrait et devrait être un soutien important pour un tel mouvement.”
  5. La stabilisation de l’identité et de l’individualité du parti fut une grande préoccupation, ainsi que de clarifier ses objectifs théologiques et pratiques, résolvant quelques préoccupations internes, comme les pensées du parti concernant le gouvernement libanais, spécifiquement après l’accord de Taïf et aussi de définir sa politique générale quant à son approche des relations envers les différents pouvoirs politiques en place.
  6. Ce n’est pas un secret que ce parti naissant absorbait les expériences de ses membres, ce qui fut d’un grand bénéfice au cours de l’année de fondation. Puis le parti grandit et ses plans et méthodes se cristallisèrent, ses positions sur certaines préoccupations devenant plus claires et déterminées.
  7. Au niveau de sa relation avec le peuple, l’action décisive du parti fut celle qui amena à la décision de participer aux élections législatives du Liban. […]

[…]

Services sociaux

Le Hezbollah est tout particulièrement attentif au travail social. Aucun aspect de l’aide aux pauvres ne fut négligé alors que le parti travaillait a réaliser une responsabilité sociale commune, répondant ainsi au besoin urgent d’introduire des programmes bénéfiques. Ce travail est simplement considéré comme un devoir du parti et a consisté en des efforts de levées de fonds et de les rendre disponibles aux ressources des services sociaux. Le parti a travaillé au mieux de ses capacité, coopérant avec les institutions publiques officielles pour répondre aux besoins sociétaux. […]

De plus, le Hezbollah a créé l’association Jihad al-Binaa (construction et développement), servant l’effort de reconstruction après les bombardements de 1985 […]  Chaque maison endommagée par les raids israéliens depuis 1991 a été restaurée par cette institution, ce qui porte un total de 17 212 maisons, magasins et structures d’utilité publique, réparés.

Entre 1988 et 1991, la parti a travaillé à enlever toute l’accumulation d’ordures ménagères et de débris dans les banlieues sud de Beyrouth, où vivent plus de 500 000 habitants. Une moyenne de 65 tonnes de détritus par jour furent retirées, ce qui résolut un problème grandement négligé par le gouvernement. Aune compensation financière ne fut demandée aux habitants et ce service a continué à être fourni gratuitement aux résidents depuis, comme part de ses efforts humanitaires.

Avec 110 citernes d’eau potable distribuées dans la banlieue sud de Beyrouth, la parti donne ainsi de l’eau potable dans des zones qui ne sont pas fournies par les services publics. 300 000 litres d’eau atteignent ainsi quelques 15000 familles quotidiennement. Ce service est fourni gratuitement à ces familles depuis 1990 jusqu’à ce jour.

Le Hezbollah est aussi concerné par les activités agricoles allant d’études de terrain à la prévision de crédit agricole en passant par la distribution de tracteurs, la fertilisation des sols, le transfert de connaissance pour l’apiculture et autres productions et le conseil de centres pilotes de développement.

[…] Pour la santé, le parti a créé L’Organisation Islamique de la Santé (OIS) qui gère 9 centres de santé, 16 cliniques fixes et 3 mobiles desservant 51 villages. Ces centres fournissent une assistance médicale gratuite, des médicaments aux personnes résidentes et à 88 écoles. Ils mettent en place des campagnes régulières contre la tabagie et la prévention de maladies. L’OIS a aussi dix antennes pour la protection civile.

Le parti fut attentif à l’éducation pour ceux dans le besoin et a fourni un support éducatif pour plus de 16 000 élèves tout en payant l’éducation de plus de 6000 étudiants. Des bourses d’études allant de 25 à 100% furent données à plus de 8000 élèves.

L’Institution pour les Blessés prend en compte plus de 3000 blessés dont plus de 2000 combattants de la résistance. La prise en charge est totale. Elle consiste en assistance médicale, pension, rééducation des handicapés. […]

Les occidentaux ont suspecté que le travail social du Hezbollah était essentiellement un outil de recrutement, alors même que ceci fut une conséquence naturelle des activités sociales du parti. Ils ont aussi suspecté que les gens qui se rassemblent autour du parti le font afin de bénéficier de ces services. Bien que ces services ont indéniablement un grand effet sur le peuple, l’essence pour la participation à de tels programmes réside ultimement en la croyance à la voie sur laquelle on s’engage. Le travail social sert à enrichir la confiance des soutiens dans la viabilité du parti, de sa cause et de son chemin, alors qu’il coopère, collabore et joint ses forces pour le bien commun afin de demeurer fort et tenace dans ses rôles de résistance et de représentation politique.

A suivre…

Guerre en préparation au Moyen-Orient: La secte sioniste wahhabite contre l’Iran et ses alliés…

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, colonialisme, guerre iran, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , on 18 novembre 2017 by Résistance 71

« Quiconque adopte le slogan de libérer les régimes arabes comme pré-requis de la libération de la Palestine est sur une fausse voie et ne fait que compliquer la tâche de la libération. La cause la plus haute est celle de la libération de la Palestine, sur cette base les régimes arabes et leurs peuples devraient se libérer de ce cauchemar qui assombrit et mine toutes les politiques adoptées dans notre région. »
~ Naïm Qassem, SG adjoint Hezbollah, 2005 ~

 

Ryiad n’est pas de taille à isoler le Hezbollah

 

Press TV

 

15 novembre 2017

 

Source:

http://www.presstv.com/DetailFr/2017/11/16/542393/Que-peut-faire-lArabie–propos-du-Hezbollah

 

Bloomberg étudie dans un article les moyens dont dispose Riyad pour faire pression sur le Hezbollah. 

Dona Abu-Nasr, journaliste de Bloomberg, fait allusion dans son analyse datée de mercredi 15 novembre, à l’animosité latente et patente de Riyad contre le mouvement de la Résistance libanaise et écrit :

« L’Arabie saoudite tente un nouveau coup politique pour changer l’équilibre des forces dans la région et son dévolu est tombé sur le Liban. Pourtant, même en travaillant avec les États-Unis et Israël pour tenter d’isoler le mouvement libanais, les Saoudiens ont peu de chance pour isoler le Hezbollah. La Résistance libanaise est aujourd’hui une force régionale qui a ses éléments au Yémen, en Irak et en Syrie ».

L’article cite par la suite Denis Sullivan, co-directeur du Middle East Center de la Northeastern University de Boston. L’expert évoque un défi major lancé au Hezbollah et affirme : « Si le Hezbollah parvient à surmonter la crise que vient de provoquer Riyad, ce sera le Hezbollah qui en sortira gagnant. Il est trop tard pour l’Arabie saoudite de contrer le Hezbollah qui est désormais partout présent ».

L’analyste de Bloomberg faisant allusion à la démission surprise du premier ministre libanais, Saad Hariri à Riyad et à ses incidences sur les évolutions régionales, avant de poursuivre:

« Nasrallah a parlé à deux reprises de cette démission et dans ses deux discours, il s’est exprimé d’un ton calme, conciliant et dissipant les craintes d’un conflit total avec les sunnites et se joignant aux appels pour le retour de Hariri de sa « détention » saoudienne et ce, malgré les différentes politiques qui existent à l’intérieur du Liban. À vrai dire, la tactique de Nasrallah est très subtile. Il a dénoncé Riyad pour avoir monté le coup, ce qui lui a permis de présenter la crise comme une atteinte au droit international. Dans cette perspective, personne n’irait remettre en cause  la participation du mouvement libanais dans des conflits régionaux ».

D’après l’auteur de l’article, « le Hezbollah fait partie du gouvernement libanais et a besoin de la couverture politique que Hariri a fournie à une époque où les sanctions américaines contre le groupe, sans oublier entre temps le rôle de la rhétorique israélienne sur le bombardement du Liban pour remonter ce pays à l’âge de pierre ».

Plus loin le texte reprend les propos de Sanam Vakil, professeur adjoint d’études sur le Moyen-Orient à l’École des hautes études internationales de l’Université Johns Hopkins qui explique la stratégie de Riyad qui consiste  » à infliger des souffrances au Liban – économique, diplomatique et politique – et à provoquer par ricochet, plus de sympathie et de popularité en faveur du Hezbollah ». Pour l’expert, cette stratégie est datée et ne répond plus au contexte actuel dans la région : « C’est une stratégie qui date de 2005, lorsque les protestations ont chassé les Syriens du Liban à la suite du meurtre de Hariri. Les Saoudiens espèrent pouvoir reproduire un élan semblable et dans la foulée, la pression de rue. Or c’est le contraire qui se produit. Car le Hezbollah n’est plus ce qu’il était en 2005. « C’est une force créé en 1980 et qui n’a cessé d’évoluer depuis cette date, étendant ses racines dans le tissu politique et social du Liban. Nasrallah est une peau dure qui saura comment se tirer de cette affaire ». Et  l’article se termine ainsi : « Les Saoudiens n’ont que peu de moyens pour atteindre e Hezbollah. À Vrai dire, la crise suscitée autour de Hariri n’est qu’un simple mal de tête pour un Hezbollah qui a connu des maux beaucoup plus sérieux ».