Archive pour hégémonie américaine et nouvel ordre mondial

Nouvel Ordre Mondial: une vision de son avènement de l’intérieur…

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, colonialisme, crise mondiale, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, N.O.M, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, résistance politique, sciences et technologies, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , , , , , on 15 décembre 2015 by Résistance 71

Une vision plus économiquement spécifique de ce que nous disons depuis des années concernant la mise en application du Nouvel Ordre Mondial par la gouvernance mondiale d’un super-état cartélisé supranational, dirigé par les commissaires politiques des cartels de la finance et de l’industrie. La Chine en fait partie, qu’en est-il de la Russie ?…

Le seul moyen d’en sortir ? Que les peuples reprennent le pouvoir partout, non pas pour en refaire des « états réformés », chose impossible, mais pour diluer le pouvoir dans les peuples afin d’empêcher la division dominant/dominé, maître/esclave, exploiteur/exploité dans la société. Démonter la structure même de l’inégalité sur laquelle est fondée le pouvoir oligarchique et s’arrangeant pour que jamais plus la société ne puisse se diviser. L’humanité a très bien vécu de la sorte pendant des millénaires, il suffit d’adapter le concept à notre monde moderne indéniablement plus technologique, ce qui devrait rendre les choses encre plus faciles de fait…

— Résistance 71 —

 

La remise à zéro globale de l’économie a commencé: place nette au Gouvernement Mondial

Brandon Smith

9 décembre 2015

url de l’article en français:

http://lesakerfrancophone.net/la-remise-a-zero-globale-economique-a-commence/

Dans mon dernier article, j’ai souligné la tendance délibérée vers une harmonisation forcée des économies nationales et des politiques monétaires, ainsi que l’objectif de la fin ultime des mondialistes : un système unique de monnaie mondiale contrôlée par le Fond monétaire international et, par extension, la gouvernance mondiale, les internationalistes se référant parfois, dans leurs moments publics les plus honnêtes, au nouvel ordre mondial.

Le schéma pour le nouvel ordre mondial, selon les aveux des internationalistes, peut ne pas inclure le maintien de la domination géopolitique et économique par les États-Unis. Le plan, en fait, exige la déstabilisation et la réforme de l’Amérique depuis la matrice de son ancienne gloire. L’élément le plus important de ce plan exige le retrait du dollar américain comme monnaie de réserve mondiale de fait, un changement qui anéantirait notre structure financière actuelle.

J’ai souligné avec des preuves indéniables que les gouvernements principaux, y compris les gouvernements des BRICS à l’Est, sont entièrement en accord avec l’ordre du jour mondialiste. Il n’y a pas moyen de contourner cela ; les BRICS, y compris la Russie et la Chine, ont appelé ouvertement à un système monétaire mondial centralisé et dicté par le FMI à l’aide du panier des DTS. Ce même plan a été présenté il y a plusieurs décennies dans le magazine The Economist appartenant à la famille Rothschild. Nous assistons à la mise en œuvre de ce plan, devant nous, aujourd’hui.

Pendant ces deux dernières années, l’actuelle directrice du FMI, Christine Lagarde, a souvent utilisé l’expression «réinitialisation économique mondiale» dans ses discours et interviews. Il y a certaines ambiguïtés (délibérées) sur cette notion, mais après avoir passé des heures et des heures sur des discussions ennuyeuses et répétitives dans les think tanks mondialistes tels que le Council On Foreign Relations, le message cohérent est assez simple. Si quelqu’un peut se mettre à écouter soigneusement le babillage élaboré de cette femme, plein de demi-vérités, bien ficelé, pendant plus de cinq minutes, je suggère, à ceux d’entre vous qui lisent l’anglais, qu’ils regardent particulièrement ce discours de janvier au CFR (sous-titré) :

Son message sur la réinitialisation économique mondiale est essentiellement celui-ci : la coopération collective ne sera pas seulement encouragée dans le nouvel ordre, elle sera nécessaire, ce qui veut dire la coopération collective de toutes les nations vers le même cadre géopolitique et économique. Si cela ne se fait pas, de gros problèmes budgétaires surgiront et cela entraînera des débordements. Traduction : en raison de l’interdépendance forcée du mondialisme, une crise dans un pays pourrait provoquer un effet domino de cette même crise dans d’autres pays ; par conséquent, tous les pays et leurs comportements économiques doivent être gérés par une autorité centrale pour empêcher des gouvernements de gaffeurs ou des banques centrales dévoyées de bouleverser l’équilibre.

Il est intéressant de voir comment la réponse du FMI aux défauts de la mondialisation, est encore plus de mondialisation. En d’autres termes, Mme Lagarde pourrait argumenter que nous sommes plongés dans un système international, mais nous ne sommes pas suffisamment centralisés pour qu’un tel système réussisse.

Le FMI souligne à juste titre que la situation économique dans le monde est instable et pourrait tourner une fois de plus au chaos de la période initiale du krach de 2008. La Banque des règlements internationaux (BRI), qui contrôle les banques centrales, a également donné de nombreux avertissements cette année sur le potentiel de catastrophe, y compris dans son dernier rapport trimestriel.

Les avertissements de la BRI en particulier ne doivent pas être pris à la légère (certains analystes en effet les prennent à la légère). La BRI sait exactement quand les catastrophes financières éclatent car elle a dirigé les politiques des banques centrales qui ont provoqué ces mêmes événements. Par exemple, en 2007, la BRI a publié un avertissement qui a parfaitement prédit les éléments de la crise du crédit et des dérivés de 2008.

Ce que ces institutions mondialistes ne vous diront pas de manière directe, ce sont les véritables causes et les motivations de la prochaine étape inévitable dans la destruction en cours du système économique actuel.

La réinitialisation globale n’est pas une réponse au processus d’effondrement, dans lequel nous sommes pris au piège aujourd’hui. Non, la remise à zéro globale réalisée par les banques centrales et la BRI / FMI sont la cause de l’effondrement. L’effondrement est un outil, un lance-flammes pour brûler un grand espace dans la forêt pour faire place aux fondements de la Ziggurat mondialiste qui va être construite. Comme indiqué dans mon dernier article, le désastre économique sert les intérêts des élites.

Quand vous regardez les mesures prises par la Réserve fédérale et le gouvernement des États-Unis en particulier, des questions se posent. Est-ce la stupidité qui les amène à saboter la poule aux œufs d’or ? Est-ce l’hubris et la cupidité ? Leurs actions sont clairement en train de faciliter un programme d’implosion progressive, mais ils continuent d’ignorer l’évidence. Pourquoi ?

Les personnes qui posent ces questions se basent sur une fausse hypothèse ; elles supposent que les banquiers internationaux et les politiciens fantoches qu’ils contrôlent ont tout intérêt à protéger la longévité des USA. Le fait est qu’ils ne le font pas. Ils n’ont aucune loyauté envers le système américain, et ils ne voient pas les USA comme too big to fail. C’est une absurdité totale pour les mondialistes. Ils voient plutôt chaque nation et la banque centrale comme une pièce dans un jeu, un peu comme aux échecs. Certaines pièces doivent être sacrifiées afin d’obtenir une meilleure position sur la carte. Voilà tout ce que les États-Unis, la Réserve fédérale et même le dollar sont pour eux : des pièces consommables dans un jeu plus grand.

Les États-Unis sont en train de vivre la prochaine étape de la grande remise à zéro. Deux piliers ont été mis en place par les banques centrales [planche à billet et taux zéro], au dessus d’un pilier existant [le dollar monnaie de réserve mondiale], afin de maintenir un semblant de stabilité après le crash de 2008. Cette fausse stabilité semble avoir été nécessaire afin de laisser du temps pour le conditionnement des masses vers une plus grande acceptation des initiatives mondialistes, pour assurer l’esclavage de la dette des générations futures à travers la taxation par les gouvernements, justifiée par des dettes à long terme, et pour permettre à des internationalistes de positionner en toute sécurité leurs propres actifs. Les trois piliers sont maintenant systématiquement éliminés par ces mêmes banquiers centraux. Pourquoi ? Je crois qu’ils sont tout simplement prêts pour poursuivre la prochaine étape de la démolition contrôlée de la structure américaine que nous connaissons.

Plans de sauvetage et QE : le premier pilier supprimé

La manne du sauvetage était en partie une intervention directe dans l’avalanche déflationniste de la bulle des dérivés, mais aussi une intervention indirecte en ce sens qu’elle a changé la dynamique psychologique des marchés. En tant qu’anciens directeurs de la Fed, Alan Greenspan et Ben Bernanke, y ont tous deux fait allusion dans des interviews et des éditoriaux : l’une des principales préoccupations de la banque centrale était la psychologie, en manipulant à la hausse le prix des actions [création de l’effet de richesse, NdT].

Les cours des actions ont pu être soutenus par la Fed elle-même via des acheteurs intermédiaires [hommes ou institutions de paille, NdT] en utilisant la planche à billet. La Fed a ainsi pu injecter des milliards, voire des milliers de milliards de dollars dans les banques pour leur permettre de se déchaîner, en stimulant artificiellement les investissements tout en ne faisant rien pour résoudre le dilemme existant autour des fondamentaux négatifs. Dans ce contexte, les marchés ont commencé à bouger sur de simples mots ou des communiqués de responsables de la Fed car les algorithmes d’ordinateurs et le monde de l’investissement en général placent des paris sur la rhétorique plutôt que sur la réalité ; cette dynamique touche maintenant à sa fin.

Les plans de sauvetage ont également réanimé les cadavres des grandes entreprises et des banques, pas seulement aux États-Unis mais aussi en Europe, en donnant une illusion de vie au système financier tout en laissant le peuple continuer à pourrir. Dans l’intervalle, des mesures d’assouplissement quantitatif ont fourni un moyen de continuer à financer la dette du gouvernement des États-Unis au détriment des générations de contribuables à venir alors que de nombreux prêteurs primaires ont commencé à abandonner les achats obligataires classiques à long terme.

En outre, les marchés pétroliers semblent avoir été directement gonflés par l’intervention des QE. Il est important de prendre note que les prix du pétrole sont restés extraordinairement élevés en dépit de la baisse continue de la demande mondiale jusqu’au moment ou la Réserve fédérale a déclenché la fin du QE3. Ensuite, les prix ont commencé à plonger.

Dans un article de septembre 2013, j’avais prédit que la Fed, en dépit de tout bon sens et des cris d’orfraie de banques comme Goldman Sachs, allait en effet arrêter ses QE : une suppression du premier pilier du système américain en lévitation.

J’ai, bien sûr, été traité de fou à l’époque pour cette prédiction par certaines personnes au sein de la communauté économique alternative.

«Pour quelle raison au monde, demandaient-ils, la Fed mettrait-elle fin au QE quand ils peuvent simplement imprimer à l’infini et faire avancer le bousin sur la route, perpétuellement ?» Encore une fois, ces gens ne comprennent pas que l’Amérique est en cours de démolition, comme prévu par les banques internationales ; elle n’est pas protégée par elles.

La fin du QE a eu lieu en décembre de cette année-là [2013, NdT].

Taux d’intérêt proche de zéro : le deuxième pilier presque supprimé

Après le taper [réduction] des assouplissements quantitatifs, la volatilité a atteint du jamais vu depuis 2008/2009 si on regarde les marchés. Et il a été rappelé au public, une fois de plus sporadiquement, que la reprise pourrait ne pas être réelle, après tout. L’Europe et le Japon sont intervenus rapidement avec le renouvellement de leurs propres mesures de relance, et les responsables de la Fed ont commencé à utiliser des interviews avec les médias stratégiques pour faussement laisser entendre que le QE pourrait revenir. Les marchés s’y sont ralliés, puis ont chuté de façon spectaculaire, puis s’y sont ralliés à nouveau, puis ont de nouveau chuté d’une manière choquante. Et cette volatilité est la tendance jusqu’à récemment, quand la question de la fin de la politique des taux d’intérêt proche de zéro a surgi.

Encore une fois, très peu de gens ont demandé ou exigé la fin du QE ou du ZIRP [zéro intérêt] de la Fed. Il n’y a jamais eu aucune pression publique légitime sur la Fed pour supprimer ces piliers. Le monde de l’investissement a été profondément accro, comme un drogué à son héroïne, avec des gains assurés pendant trois ans. Le cri de guerre du monde de l’investissement a été de parier contre la baisse pendant un certain temps ; les investisseurs en sont venus à attendre puis à exiger une intervention inévitable de la banque centrale et les rallyes boursiers [hausses] qu’elle entraîne. Pourtant, la Fed termine la fête unilatéralement.

Le ZIRP [zéro intérêt] est le seul pilier restant pour tenir les marchés à leur niveau actuel. Sans taux d’intérêt à zéro, et même avec la plus mineure augmentation de 25 points de base [ 0.25% ], le refinancement sans frais des banques et des grandes sociétés au jour le jour se terminera. Ils ne pourront pas continuer à prêter massivement comme depuis 2009/2010. Cela signifie la fin des rachats d’actions pour requinquer des entreprises mourantes comme IBM ou General Motors, entre autres. Cela signifie une baisse considérable des marchés, baisses dont nous avons eu un avant-goût avec le récent plongeon sur les marchés actions à la simple mention de la hausse des taux d’intérêt.

En août dans un article intitulé Crise économique dans les médias : ce qui va se passer ensuite, j’avais écrit :

«L’insistance de la Réserve fédérale pour une hausse des taux sera probablement conclue avant fin 2015. Discuter d’une augmentation des taux d’intérêt en septembre peut être une combine, et une décision de dernière minute pour la retarder pourrait bien advenir. Cette tactique de réunions de dernière minute et de retards surprises a été utilisée à la fin du scénario du QE, ce qui a mis beaucoup d’analystes en garde et a laissé penser qu’une diminution ne se produirait jamais. Eh bien, elle s’est produite, exactement comme une hausse des taux se produira, mais seulement un peu plus tard que ce à quoi les analystes traditionnels s’attendaient.

En cas de report, celui-ci sera de courte durée, déclenchant un rebond technique sur le marché des actions (une reprise temporaire du prix des actions après une chute importante, causée par les spéculateurs qui achètent afin de couvrir leurs positions), avec des taux augmentant avant décembre, lorsque les ventes au détail seront indéniablement lugubres, à l’approche de la saison de Noël.»

Vous pouvez également lire mon analyse sur les motivations d’une hausse de taux de la Fed ainsi que sur le théâtre entourant leurs politiques.

Le chat semble avoir terminé son rebond [Terme boursier, Ndt] et les actions sont de retour à la volatilité. Les ventes au détail du week-end du Black Friday, jusqu’à présent  (y compris Thanksgiving), ont enregistré une baisse stupéfiante de 10% avec des ventes en ligne en dessous des attentes. Les ventes dans les magasins des grandes chaînes ont récemment dévissé de 6,3% comparativement à la semaine dernière. Le plongeon du taux de fret du transport maritime mondial  indique un manque sévère de demande mondiale et une terrible saison des ventes à venir. Janet Yellen, en ignorant tous les signaux économiques négatifs, comme prévu, a annoncé une hausse des taux pour le 16 décembre.

J’ai encore une fois été traité de fou pour cette affirmation par certains à l’époque ; et pour être clair, je pourrais encore me tromper. La Fed pourrait passer la main et ne pas augmenter les taux, alors que la rhétorique venant de la Fed aujourd’hui garantit presque qu’elle va passer à l’action. Le non-relèvement des taux ne correspond pas à leurs habitudes passées ; ils semblent suivre un calendrier parfait sur le modèle de la fin des QE. Le fait est qu’en dépit des hypothèses communes au sein des médias alternatifs, la Fed n’est pas prise au piège et peut faire ce qu’elle veut, y compris tuer les marchés si cela profite à l’objectif plus large d’une autorité économique mondiale. Avec la chute du pilier ZIRP, attendez-même à des mouvements plus violents sur les marchés actions, à l’incertitude générale et à la panique parmi les petits traders et le public.

Statut de réserve mondiale du dollar : le troisième pilier est en cours d’effondrement

J’ai écrit au sujet de la perte du statut de réserve du dollar depuis 2008. Et comme je l’ai toujours dit, la suppression de ce dernier pilier est un processus, pas une affaire à mener du jour au lendemain. Les nations des BRICS se positionnent pour cela depuis des années, la Chine depuis 2005, le reste des BRICS depuis 2010 au moins.

L’illusion de certains analystes économiques est que les BRICS disputent stratégiquement le pouvoir en construisant leur propre institution bancaire unifiée dans une opposition au FMI et à l’Ouest. Comme je l’ai présenté dans mon dernier article, je prouve que c’est complètement faux. Ils sont en fait positionnés pour prendre leur place comme marionnettes au sein de la forme globale du nouveau paradigme. La Chine a maintenant rejoint le panier des DTS du FMI (comme prévu) ; et la Russie, ainsi que les autres BRICS, ont ouvertement appelé à ce que le FMI prenne le contrôle du système monétaire mondial.

À mon avis, l’inclusion de la Chine va accélérer la fin du dollar comme monnaie de réserve au cours de l’année prochaine, avec d’autres facteurs. Dans la discussion générale, l’Arabie saoudite a également évoqué l’idée d’une déconnexion du dollar. Cette dernière action, que les économistes traditionnels évoquent comme un possible cygne noir, serait le coup de grâce du statut du pétrodollar et entraînerait une catastrophe pour l’économie américaine. La suppression du pilier final est bien en cours.

Comme je l’ai dit dans le passé, le système américain, tel qu’il est, ne mérite pas nécessairement de survivre, mais là encore, cela ne signifie pas qu’il doit être sacrifié afin de donner vie à la monstruosité de la gouvernance économique mondiale. Un tel compromis ne sert que les intérêts d’un groupe restreint d’élites, avec la remise à zéro globale se terminant par le suicide multiculturel instrumentalisé de la souveraineté, suçant la prospérité du reste d’entre nous au nom du progrès collectif. Les mondialistes veulent nous faire croire qu’il n’y a pas d’autre option que leur leadership, et ils vont créer le chaos afin de nous convaincre de leur nécessité.

Guerre de Libye: attaque directe contre la Chine et une étape de plus dans l’établissement de l’hégémonie yankee avec Sarkozy et Cameron en marionnettes de service

Posted in actualité, guerre Libye, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, politique française, terrorisme d'état with tags , , , , , on 18 avril 2011 by Résistance 71

Nous avons traduit ici un nouvel article du Dr Paul Craig Roberts, ancien secrétaire d’état aux finances US sous Ronald Reagan, économiste et homme qui fut dans les confidences du pouvoir. Il donne ici une interview a la chaîne de télévision iranienne Press TV. Il nous confirme ici ce qui a déjà été documenté plus en détail sur la carrière politique de Sarkozy et le pourquoi du comment de son accession au pouvoir où il a été placé pour servir ses maîtres de l’empire (lire plus sur le sujet ici) en l’occurence en ce moment la guerre en Libye qui est un segment de plus de le poussé hégémonique américaine sur le monde qui n’est qu’un prélude a la dominance absolue via le Nouvel Ordre Mondial des banquiers et des gros industriels.

— Résistance 71 —

Les Etats Unis veulent récupérer le pétrole libyen au détriment de la Chine

Interview avec le  Dr. Paul Craig Roberts, ancien secrétaire d’état du ministère des finances états-uniens dans l’administration Reagan.

By Press TV
le 16 Avril 2011

Traduit de l’anglais par Résistance 71

Url de l’article original: 

http://www.informationclearinghouse.info/article27904.htm

Press TV a interviewé le professeur Craig Roberts, ancien assistant au trésor US  (secrétaire d’état aux finances), qui nous donne ses vues sur la révolution libyenne et pourquoi le président Obama doit renverser Kadhafi alors qu’aucun autre président américain avant lui ne l’avait fait.

Press TV:

La Russie a critiqué l’OTAN pour avoir été bien plus loin que le mandat de l’ONU ne l’autorisait. Une déclaration conjointe écrite par Obama, Cameron et Sarkozy a dit que “laisser Kadhafi au pouvoir serait une trahison inconcilable du peuple libyen”. Nous savons tous que le mandat ne donne aucun droit au changement de régime; l’administration Obama a dit à de nombreuses reprises qu’elle ne s’est pas engagée pour un changement de régime, mais tout cela parait bien différent maintenant n’est-il pas ?

Roberts:

Oui c’est très différent. En premier lieu, il convient de constater que les protestations en Libye sont bien différentes de celles qui ont eu lieu en Tunisie et en Egypte ou au Yémen et au Bahreïn et la différence majeure est que ce qu’il se passe en Libye est une rebellion armée. Il y en a d’autres: ces protestations ont débutté dans l’Est du pays, là où se situe le pétrole, elles ne sont pas originaires de la capitale. Nous avons d’autre part entendu depuis le début de cette affaire des rapports crédibles que la CIA est directement impliquée dans les protestations et il y a eu un nombre conséquent de rapports de presse que la CIA a renvoyés en Libye ses agents libyens pour prendre la tête de la rebellion. A mon avis, le but ultime de tout cela est d’éliminer la Chine de la zone méditéranéenne. La Chine a de gros investissements dans l’énergie et la construction en Libye. Elle regarde l’Afrique comme une future source de production d’énergie. Les Etats-Unis sont en train de contrer tout cela en installant le haut commandement américain en Afrique (US African Command ou US Africom – USAC -), que Kadhafi a refusé de rejoindre. Ainsi, cela représente la seconde raison pour laquelle les américains le veulent éjecté du pouvoir.. La troisième raison est que la Libye contrôle une bonne partie de la côte méditéranéenne qui n’est pas en contrôle des Etats-Unis.

Press TV:

Qui sont ces révolutionnaires. Les USA disent qu’ils ne savent pas vraiment avec qui ils pactisent, mais considérant le fait que la CIA est sur le terrain en contact avec ces révolutionnaires, qui sont ces gens sous lesquels la Libye fonctionnera dans une ère post Kadhafi si elle survient ?

Roberts:

Que la Libye fonctionne ou non par la suite sous ces révolutionnaires va dépendre si la CIA gagne et cela nous ne le savons pas encore. Comme vous l’avez dit auparavant, la résolution de l’ONU met certaines barrières sur ce que les forces européennes et américaines peuvent faire en Libye. Elles peuvent avoir une zone d’exclusion aérienne, mais elles ne sont pas supposées être sur place et combattre avec les rebelles. Mais bien sûr, la CIA le fait. Ainsi nous sommes en face de violations de la résolution de l’ONU. Si l’OTAN, qui est maintenant le gendarme de la communauté mondiale, sort Kadhafi avec succès, la prochaine cible sera la Syrie, car la Syrie a déjà été diabolisée. Pourquoi la Syrie ?.. Parce que la Russie y a une grande base navale et cela donne aux Russes une excellente présence en Méditérannée; les USA et l’OTAN ne le désirent absolument pas. S’ils arrivent a se débarasser de Kadhafi, la Syrie est le prochain pays sur la liste. Ils blâment déjà l’Iran et la Syrie. L’Iran est bien sûr une cible majeure car c’est un état indépendant qui n’est pas la marionnette de l’occident colonialiste.

Press TV:

En regard de l’agenda expansioniste de l’occident, lorsque le mandat de l’ONU sur la Libye fut discuté au conseil de sécurité, la Russie n’y a pas mis son véto. Pourtant la Russie doit bien voir la politiqe expansioniste des Etats-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne.

Roberts:

Oui bien sûr ils le voient, ainsi que la Chine. Ceci est une menace plus conséquente pour la Chine qui a 50 projets d’investissement majeurs en Libye. Ainsi la question demeure: pourquoi la Russie et la Chine se sont-elles abstenues plutôt que de faire usage de leur véto et de bloquer la résolution ? Nous ne connaissons pas la réponse. Il est possible que ces pays pensent que les Etats-Unis s’étirent plus loin une fois de plus ou qu’ils n’ont pas voulu les confronter avec une position diplomatique ou militaire différente et se retrouver sous la vindicte d’une campagne contre eux dans les opinions publiques occidentales. Nous ne le savons pas, mais nous savons qu’ils se sont abstenus car ils n’étaient pas d’accord avec cette politique et qu’ils continuent de la critiquer.

Press TV:

Une bonne portion des biens et possessions de Kadhafi ont été gelés aux Etats-Unis ainsi que dans d’autres pays. Nous savons également que les révolutionnaires libyens ont établi une banque centrale et qu’ils ont commencé une producton limitée de pétrole, qu’ils ont des liens d’affaire avec des des firmes américaines et occidentales. Ceci appelle une question essentielle: nous n’avons jamais vu de telles choses se passer au milieu d’une révolution. Ne trouvez-vous pas cela bizarre ?

Roberts:

Oui bien sûr, très bizzarre et suggestif. Ceci ramène au fait que la CIA est l’instigatrice de cette soi-disant révolte et protestation. Qu’elle la fomente, la contrôle de façon à exclure la Chine de ses propres investissements pétroliers en Libye. A mon avis, ce qui se passe actuellement est tres similaire a ce qu’il s’est passé dans les années 1930 et ce que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont fait au Japon alors. Lorsqu’ils ont coupé le Japon de ses ressources pérolières, de caoutchouc, de minéraux, ceci fut à l’origine de la seconde guerre mondiale dans le Pacifique. Maintenant, les américains et les britanniques font la même chose à la Chine. La grande différence aujourd’hui est que la Chine est une puissance nucléaire, et que son économie est bien plus forte que celle des Etats-Unis. Ainsi les américains prennent-ils un énorme risque non seulement avec eux-mêmes, mais aussi avec le reste du monde. Le monde est aujourd’hui en danger à cause du grand-écart permanent des Etats-Unis, de leur désir d’hégémonie sur le reste du monde et cela est en train de mener l’humanité à la guerre mondiale.

Press TV:

Dans le contexte de la politique expansioniste américaine, jusqu’où pensez-vous que les Etats-Unis vont tirer sur la corde de la résolution et du mandat de l’ONU ? Pensez-vous que nous verrons des bottes sur le terrain ?

Roberts:

Sûrement, à moins qu’ils n’arrivent à battre Kadhafi sans cela. Depuis Bill Clinton, Georges W. Bush et maintenant Obama, nous avons appris que la loi ne signifie plus rien pour la branche exécutive du pouvoir états-unien. Ils n’obéissent pas à notre loi, ils n’obéissent pas à la loi internationale, ils violent toutes les libertés civiles et enterrent jusqu’au principe même du Habeas Corpus, pas de crime sans intention, ainsi que la possibilité pour un accusé d’être légalement représenté. Ils ne prêtent aucune attention à la loi, ils ne prêtent donc aucune attention à l’ONU. Celle-ci est une organisation marionnette des Etats-Unis et ils l’utiliseront toujours comme couverture. Alors, oui, s’ils ne peuvent battre Kadhafi et le mettre dehors, ils mettront des troupes au sol, c’est pourquoi nous avons les français et les britanniques qui sont impliqués. Nous utilisons également les français ailleurs en Afrique; nous utilisons les britanniques en Afghanistan, ce sont tous des marionnettes. Ces pays ne sont pas indépendants. Sarkozy ne rend pas de comptes au peuple français, il en rend a Washington. Ce ne sont que des marionnettes d’empire, ils n’ont rien a faire avec leur peuple et nous les mettons en place.

Press TV:

Ainsi donc ces autres pays acceuilleraient volontiers les troupes de l’OTAN au sol ?

Roberts:

Bien sûr ! Ils sont dans la poche de la CIA. Ceci est une opération de la CIA et non pas une révolte légitime du peuple libyen. C’est une insurrection armée qui n’a aucun support dans la capitale. Cela se passe dans l’Est, das la zone pétrolière, et est directement dirigé contre la Chine.

Press TV:

Comment voyez-vous la situation évoluer ? Il semble y avoir un désaccord entre les nations de l’OTAN et la Grande-Bretagne et la France, qui veulent accroitre le momentum des frappes aériennes, mais les Etats-Unis disent non, il n’y en a pas besoin.

Roberts:

Cette querelle n’est pas réelle. Ceci fait partie de la couverture, de la propagande. Kadhafi a regné plus de 40 ans, il remonte à Gamal Abdel Nasser (avant Sadate), qui voulait donner l’indépendance a l’Egypte. Kadhafi n’a jamais auparavant été appelé un dictateur brutal qui doit être éliminé. Aucun autre président n’a dit que Kadhafi devait partir. Pas même Reagan, qui l’a bombardé et a essayé de le tuer. Mais d’un seul coup d’un seul, il doit partir. Pourquoi ? Parce qu’il est en train de bloquer l’Africacom US, il contrôle une partie de la Méditérannée et il a laissé les Chinois entrer pour qu’ils trouvent une bonne partie de leur besoin d’énergie future. Voilà de quoi il s’agit vraiment. Un réaction de la part des Etats-Unis. Si les Etats-Unis étaient tant concernés par l’humanitarisme, ils ne tueraient tous ces gens en Afghanistan, au Pakistan avec leurs drones et leurs bombardements. Ce sont quasiment toujours des civils qui meurent. Les Etats-Unis ne s’excusent pas; ils disent toujours penser tuer des Talibans ou d’autres ennemis inventés.

Press TV:

Qui va bénéficier de tout cela autre que les Etats-Unis? Les autres pays qui courbent l’échine devant les désirs américains; qu’ont-ils à y gagner ?

Roberts:

Nous ne parlons que des pays de l’OTAN, les marionnettes de l’Amérique. La Grande-Bretagne, la France, l’Italie, l’Allemagne, tous appartiennent à l’empire américain. Nous avons des troupes stationnées en Allemagne depuis 1945. Nous parlons ici de 66 ans d’occupation de l’Allemagne. Les USA ont des bases en Italie, comment se sentent-ils comme pays indépendant ? France était quelque peu indépendante jusqu’à ce que nous mettions Sarkozy au pouvoir. Ainsi, ils font tous ce qu’on leur dit de faire. Les Etats-Unis veulent contrôler et regner sur la Russie, la Chine, L’Iran et l’Afrique, aunsi que toute l’Amérique du Sud. Ils veulent une hégémonie totale sur le monde. C’est ce que veut dire ce mot “hégémonie”. Et ils poursuivront ce but quel qu’en soit le prix.