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Moyen-Orient guerre du gaz: Gaza, Chypre, Grèce, Italie, Qatar et entité sioniste

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Voir notre dossier “Syrie et la guerre du gaz” sur Résistance 71

 


Les 4 cavaliers de l’apocalypse pétrolière

 

Les clauses secrètes de l’accord gazier entre Chypre, la Grèce, l’Italie et Israël

 

Réseau Voltaire

 

25 novembre 2018

 

url de l’article: http://www.voltairenet.org/article204084.html

 

Chypre, la Grèce, l’Italie et Israël sont parvenus à conclure un accord sur la construction commune d’un gazoduc en Méditerranée. Il s’agira de l’ouvrage le plus long et le plus profond en mer. Il n’aura qu’une capacité modeste de 12 milliards de m3 par an. Estimé à 8 milliards de dollars, il devrait être mis en service dans 5 ans. Cependant la date de début des travaux n’a pas été annoncée.

L’Égypte, la Palestine, le Liban, la Syrie et la Turquie ne font pas officiellement partie de cet accord alors qu’ils sont concernés par le champ gazier découvert en 2011.

Note : la Turquie n’a aucun rapport avec ce champ, mais occupe Chypre-Nord qui est concerné par lui. En février 2018, la marine militaire turque avait empêché un navire d’exploration italien de sonder les fonds dans les eaux territoriales chypriotes du Nord. En juin, le président Recep Tayyip Erdoğan avait menacé toute entité qui s’aviserait d’entreprendre des recherches sans son autorisation dans cette zone occupée.

En réalité, il semble que le Hamas et l’Égypte soient parties prenantes à cet accord. 

  •  L’autorisation donnée au début du mois par Israël au Qatar de prendre en charge les fonctionnaires de Gaza serait la contrepartie de la reconnaissance par le Hamas de la frontière maritime de la Palestine tracée unilatéralement par Israël. Le gaz palestinien serait donc exploité par Israël et les droits reversés par le Qatar au Hamas. 
  •  Israël a également signé un accord avec l’Égypte pour lui exporter du gaz. Cet accord parallèle a été conclu via la société East Gas, dont les services secrets égyptiens sont l’actionnaire majoritaire. Là encore, du gaz offshore égyptien serait exploité par Israël, puis ré-acheminé en Égypte pour y être liquéfié et exporté.

Ces contournements visent à masquer les contradictions entre les rhétoriques officielles des dirigeants et la réalité de leurs pratiques.

L’ensemble de ces accords a été parrainé par l’Union européenne et le Qatar.

=*=*=

Note de Résistance 71:

Rappelons ici que qui dit Qatar dit automatiquement Exxon-Mobil, un des 4 cavaliers de l’apocalypse pétrolière, représentant les intérêts de la famille Rockefeller.

Dans les années 1970, Exxon-Mobil (les Rockefeller) se sont offerts un pays: le Qatar, dont ils exploitent les ressources gazières. Les champs gaziers de cette région sont énormes et sont divisés entre le Qatar et… l’Iran. Inacceptable.

Autre petit rappel: en 2009, le président syrien Al Assad refuse au Qatar, donc à Exxon-Mobil, le droit de faire passer un gazoduc sur le territoire syrien pour ravitailler l’Europe via la Turquie et concurrencer les exportations de gaz russe vers l’UE. Moins de 2 ans plus tard en 2011, la Syrie est attaquée par proxy par les mercenaires des services impérialistes sionistes et “Assad doit partir” devient la litanie officielle.

Nous l’avons dit et publié il y a plusieurs années et le répétons: la guerre de Syrie, les diverses guerres tentés au Liban et à Gaza ont toutes la même origine: l’exploitation du gaz, qui devient le nouvel eldorado énergétique. Tout le reste n’est que poudre aux yeux et écran de fumée pour gogos naïfs.

 

Impérialisme au Moyen-Orient: Empire, maison des Saoud, Qatar, danse du sabre et diversion… (Pepe Escobar)

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… pour lever un coin du voile (sacrilège !?!…) sur ce qui se trame au Moyen-Orient. Inutile de dire que nous sommes plus proche de la version du Pepe Escobar ci-dessous de celle avancée par Meyssan, Quoi qu’il en soit, affaire à suivre.
Deux questions néanmoins: se pourrait-il que la maison Al-Thani se révolte contre ses maîtres d’Exxon-Mobil ? Nous ne le pensons pas mais la question se doit d’être posée. La seconde: verrions-nous une trame organisée par Exxon-Mobil pour se débarrasser des Al-Thani et réintégrer le Qatar dans l’Arabie Saoudite après la réalisation du gazoduc irano-qatari mentionné ci-dessous par le Pepe ?

~ Résistance 71 ~

 

La danse du sabre de Trump a déclenché la guerre des Wahhabites

 

Pepe Escobar

 

7 juin 2017

 

Source: http://www.informationclearinghouse.info/47202.htm

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Le président américain Donald Trump ne pouvait pas pas prédire les effets de changement résultant de sa danse du sabre triomphale de Ryad. Ou le pouvait-il ? Le fait est que la maison des Saoud a pété les plombs, en un éclair, poursuivant le Qatar et torpillant de l’intérieur ce glorieux projet arabo-OTANesque, appelons-le  OTANCCG, qui fut célébré en grande pompe.

Un Trump tout excité a tweeté 3 fois son accord pour que Ryad poursuive Doha. Trump et l’OTANCCG avaient identifié Daesh et l’Iran comme “terroristes”. La maison des Saoud en a remis une couche et a dénoncé le Qatar pour être un des top sponsors du terrorisme, ce qui reviendrait à ce que Don Corleone accuse Tony Soprano d’être un mafieux…

C’est alors, que dans un renversement inattendu, Daesh, de manière bien utile, et graphiquement, souligna la stupidité cosmique de toute la farce, mettant en scène, ou du moins affirmant mettre en scène une attaque contre le parlement iranien et le mausolée de l’imam Khomeini à Téhéran.

L’émir du Qatar actuel, Tamim bin Hamad al Thani, maintenant “coupable” de ne pas avoir blâmer l’Iran comme étant la racine de tous les maux dans la péninsule arabe, va peut-être même suivre les pas de son propre père, Hamad, qui inventa le Qatar moderne et se renversa lui-même, sous pression saoudienne, en faveur de son fils donc en 2013.

Nous ne pouvons pas oublier que le prince saoudien Bandar bin Sultan, alias Bandar Bush, notoirement  ex-top façonneur, maître d’armes des djihadistes et “libérateur frustré de la Syrie”, avait fameusement décrit le Qatar comme une entité de “300 personnes et une chaîne de télé” [Al Jazeera].

Que se passe t’il donc dans ce marécage toxique des pétrodollars ?

La connexion Israël-Emirats Arabes Unis

Allons droit au but et établissons que la cannibalisation féroce intra-CCG n’a absolument rien à voir avec la guerre globale contre le terrorisme (GGCT).

Parmi un feu croisé massif de désinformation, une piste d’évidences pointe vers une stratégie concertée élaborée par le lobby israélien (au travers de la Fondation pour la Défense de la Démocratie. fondée, entre autres, par le très néfaste roi du casino (NdT: et financier de la campagne de Donald Trump) Sheldon Adelson, personnalité sulfureuse très proche de Bibi Netanyahou); des éléments nouveaux cons / sio-cons / neoliberal-cons et l’ambassadeur des Emitats Arabes Unis à Washington, Youssef al-Otaiba.

Des courriels fuités ont démontré comment Otaiba, largement idolâtré dans le milieu grâce à ses “largesses” et la très néoconservatrice Fondation pour la Défense de la Démocratie ont discuté des moyens de donner une leçon au Qatar pour son soutien au Hamas (NdT: pourtant une création originale du Mossad israélien, dont la branche militaire lui a manifestement échappée, quant à la branche politique, Khaled Mechaal après être parti de Syrie dans des conditions pour le moins controversées, s’est réfugié à… Doha, à quelques encablures de la plus grande base yankee du MO, vous avez dit bizarre ?…) et de ses politiques de manière générale non-agressives envers l’Iran. Otaiba est aussi proche de Jared Kushner (NdT: le beau-fils ulta-sioniste de Trump), ce qui expliquerait la réaction de Trump au Blitzkrieg anti-Qatar.

A l’encontre du Qatar, la maison des Saoud et les EAU sont à deux doigts d’établir des relations diplomatiques avec Israël, la condition sine qua non imposée par Washington pour insérér Israël dans un OTAN arabe anti-Iran guidée par Ryad.

Un précédent de 2014 offre une toile de fond additionnelle. Des agents du renseignement régional confirment à cette époque qu’il y avait des manœuvres militaire des Emirats par très loin de la frontière avec le Qatar, Londres et Paris par exemple, le savaient parfaitement.

Mais la tête de la maison des Saoud en charge à cette époque était feu le roi Abdullah, qui était en fait un apaiseur. Le coupeur de têtes en chef est maintenant le prince “guerrier” Mohamed bin Salman, alias MBS, chatte arrogante (NdT: le Pepe emploie ici le terme “twat” en anglais qui en argot, est une représentation des parties génitales féminines… notre traduction se rapproche au mieux de ce que veut dire Escobar et n’est pas de notre cru…), qui est déjà en train de misérablement perdre la guerre au Yémen, guerre menée au moyen de milliards de dollars d’armement britannique et américain et qui a provoqué une horrible crise humanitaire dans ce qui est la nation la plus pauvre de toute la région. C’est MBS qui a ordonné la diabolisation saoudienne du Qatar.

Laissez-moi descendre du train terroriste

L’abréviation “terra, terra. terra”, pour la maison des Saoud, s’applique essentiellement à l’accusation du Qatar supportant les mouvements de contestation chii’te dans l’Est de l’Arabie Saoudite. C’est ridicule, Doha n’a rien à voir là-dedans.

Puis, il y a l’accusation du Qatar soutenant les islamistes. Ce qui est exactement ce que de puissants mécènes saoudiens, bon nombre liés à la monarchie, font.

Doha soutient et pas qu’un peu, la confrérie des Frères Musulmans (NdT: récupérée et utilisée par les services britanniques depuis les années 1920…), ce qui n’a pas grand chose à voir avec al-Qaïda et / ou Daesh, et est détesté au plus haut point par Ryad et sa marionnette al-Sisi du Caire, qui ne survit que par les subsides saoudiens. Ce que de puissants mécènes qataris ont fait (jusqu’à 3 milliards de dollars) fut de soutenir Al Qaïda en Syrie, alias le Jabhat al-Nosra, que de très vastes secteurs nouveaux cons américains ont étiqueté comme “rebelles modérés”.

Dans le même temps, les Saoudiens soutenaient leurs propres djihadistes en Syrie et ailleurs. Wikileaks a prouvé sans équivoque comment “les donneurs en Arabie Saoudite constituent la source la plus signifiante du financement des groupes terroristes sunnites dans le monde”.

A part les problèmes et affaires complexes de rivalité tribale, le facteur religieux clef est que le Qatar, à l’encontre de l’Arabie Saoudite, est tolérant envers les non-salafistes, ou les salafistes “révolutionnaires” comme les Frères Musulmans, et n’essaie pas d’exporter mondialement sa version du Wahhabisme. A toute fin utile, les imams fondamentalistes hard-core saoudiens considèrent les Qataris comme des hérétiques (NdT: alors que de longue date, c’est le Wahhabisme qui a été déclaré hérétique par les “quatre écoles fondamentales de jurisprudence du sunnisme” – http://www.geopolitis.net/CONTRE-POUVOIRS/HERESIE%20WAHHABITE.pdf ~ ) ; comme s’ils étaient presque aussi mauvais que les “apostats” chi’ites…

Le schisme dans la pratique s’est transféré en une guerre par procuration en Libye par exemple. Doha soutient les milices islamiques de Misrata ainsi que celles fidèles au “Moufti du Qatar” Sadiq al-Ghariani Les EAU et l’Egypte soutiennent le général Khalifa Haftar, le chef de l’auto-proclamée Armée Nationale Libyenne (ANL).

C’est le gaz, le gaz, le gaz

Les agents de la désinformation des services saoudiens diffusent que “la Turquie et le Qatar sont les deux derniers états menés par les Frères Musulmans. Plus que probablement, le Qatar va faire l’expérience d’un changement de régime et arrêter d’être les financiers de toute sorte de chaos dans la région au service du Royaume-Uni et ceci inclut de jouer derrière la scène avec Téhéran.

Tout ceci n’est qu’un non-sens total de diversion. La réalité brute est que la maison des Saoud est absolument désespérée. Le prix du pétrole demeure bas à environ 50 US$ le baril. La monstrueuse OPA sur la compagnie saoudiene ARAMCO n’est plus que dans 12 mois. La maison des Saoud a besoin de bouger les marchés vers une hausse du prix du pétrole et ce par quelque moyen que ce soit, ultimatums et menaces de guerre inclus.

Une source du renseignement américain non-idéologique va plus loin, insistant sur le comment “La Turquie, l’Iran et la Russie se rapprochent de plus en plus. La question demeure de qui va contrôler les états du Golfe et le prix du pétrole, qui a été jusqu’ici manipulé afin de détruire la Russie. L’accord entre la Russie et l’Arabie Saoudite est juste une amélioration mineure.

Donc, rien d’étonnant à ce que l’opacité demeure la norme, avec certains narratifs faisant diversion de la maison des Saoud et plaçant l’attention et les feux de la rampe sur l’Iran et maintenant aussi le Qatar.

Et puis il y a l’angle clef du pipelinistan, un mélange du comment le Qatar en tant que grosses puissance du gaz naturel emmerde immensément les membres de l’OPEP comme l’Arabie Saoudite et les Emitats Arabes Unis. Le Qatar est le plus gros exportateur mondial de gaz naturel liquéfié (GNL). C’est ce qui lui a permis de façonner sa politique étrangère de manière complètement indépendante de la maison des Saoud. Ajoutez à cela que la fabuleuse richesse en gaz du Qatar provient de l’énorme champ gazier offshore du nord, qu’il partage avec l’Iran (qui contrôle ce qu’il appelle South Pars).

Il y a eu des spéculations, évidemment non confirmées par Téhéran et Doha, que l’Iran et le Qatar auraient atteint un accord sur le partage des droits d’un gazoduc allant du North Dome/South Pars vers la mer Méditerranée orientale en Syrie, aussi loin que Doha arrête de soutenir le front al-Nosra.

Si cela devait se produire, ceci signalerait la fermeture spectaculaire d’un des motifs clefs de la tragédie syrienne. (NdT: le Pepe se réfère à l’origine de la guerre par procuration en Syrie: le refus en 2009 par Bachar al-Assad de laisser passer un gazoduc qatari, donc d’Exxon-Mobil, à travers la Syrie… moins de 2 ans plus tard, l’attaque par proxy se produisait en Syrie pour procéder à un changement de régime et y mettre un régime marionnette de l’empire… C’est un échec cuisant jusqu’ici) l’administration Obama avait complètement approuvé un gazoduc allant du Qatar à la Turquie via l’Arabie Saoudite et la Syrie, ceci comme moyen d’essayer d’endommager les profits de Gazprom la russe. Cela a coûté bien des morts et une horrible destruction pour que Doha comprenne que Moscou ne le permettrait pas.

Ainsi, le pivot stratégique du Qatar vers la Russie, matérialisé par exemple par le fond d’investissement souverain du Qatar investissant 2,7 milliards de dollars dans Rosneft ; ceci pourrait bien être à moyen terme, une méthode bien plus tranquilos d’entrée du Qatar dans la connexion Russie-Iran-Syrie. Considérant que le Qatar héberge CENTCOM et est la QG d’Al-Udaïd, la plus grande base militaire américaine au Moyen-Orient, ceci ne passe sans doute pas très bien au Pentagone (NdT: à moins, comme nous l’avons avancé, que tout ceci ne soit qu’une mascarade pour pièger l’Iran et la Russie par la bande, puisque le choc frontal ne marche pas…)

Aussi loin que soit concerné le jeu des Etats-Unis, il est terminalement naïf de croire que Washington n’aurait pas donné le feu vert à ses satrapes saoudiens de bousculer Doha.

Ajoutez à cela le Qatar qui ouvre le premier centre d’échange du Yuan chinois au MO, voilà quelque chose qui ne doit pas bien passer dans le gosier des maîtres de l’univers (NdT: encore une fois, à moins que tout cela ne soit bien planifié comme tel…). En parallèle, l’accord d’armement tant vanté de 100 milliards de dollars de Trump, annoncé par Ryad, a bien pu être mis en place en échange pour la maison des Saoud de retarder le plus longtemps possible les paiements des Chinois en Yuan pour leur pétrole, ce qui court-cicuiterait le pétrodollar.

Tisser des théories de la conspiration est une entreprise de l’ombre. Le “T. Rex” Tillerson connaît très bien le leadership qatari depuis ses beaux jours en tant que CEO d’Exxon-Mobil (NdT: nous avons dit et le répétons que le Qatar tel qu’il est, est une création d’Exxon-Mobil / intérêts Rockefeller et que rien ne se passe au Qatar sans l’aval d’Exxon-Mobil, de fait Exxon-Mobil possède le Qatar…) ; tout comme le général “chien fou” Mattis, ancien patron du CENTCOM. Observez-les bien, comment ils vont agir dans la suite des évènements dévoilera au moins quelques couches du théâtre d’ombre qui se déroule actuellement et voyons voir si la complète supercherie a plus de punch qu’un simple désespoir de la maison des Saoud.

Sur l’échiquier de la guerre du gaz… Les pièces bougent dans l’indifférence générale…

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Et la guerre du gaz continue… L’Iran met les bouchées doubles pour recoller aux échappés Russie/Qatar, tandis que tout est mis en œuvre pour effondrer (enfin) le royaume archaïque et criminel des Al Saoud… Comme d’habitude, ce seront les peuples qui morfleront dans les effondrements à venir, parce que bien évidemment, le remodelage ne se fera pas sans crimes ni douleur pour les innocents pris dans l’engrenage économico-géopolitique.

Rien ne changera tant que nous laisserons notre destin dans les mains de tyrans et de « délégués » tyrans en devenir, comme nos chers baltringues de dirigeants français de « gauche » comme de droite, qui trahissent le peuple en long en large et en travers.

— Résistance 71 — 

 

Inauguration de deux nouvelles phases du champ gazier de Pars Sud en Iran

 

Sahar TV

 

11 Janvier 2016

 

url de l’article original:

http://francophone.sahartv.ir/infos/commentaire-i17958-deux_nouvelles_phases_du_champ_gazier_pars_sud_inaugurées

 

«L’inauguration des phases 15 et 16 de Pars Sud, (province de Bouchehr, dans le Sud), signifie que le complot des sanctions ne porte pas la moindre atteinte à la volonté de la grande nation iranienne, face aux grandes puissances», a affirmé le président iranien.

Ce lundi, le Président iranien, Hassan Rohani, a participé à la cérémonie d’exploitation des phases 15 et 16 du champ Pars Sud, un progrès, dans lequel M. Rohani voit «la ferme volonté de la grande nation iranienne, pour le progrès, le développement et la prospérité du pays», selon ses propres termes.

Les travaux d’opérationnalisation des phases 15 et 16 du champ gazier Pars Sud, dans les trois secteurs du forage, offshore et des raffineries, ont été lancés, il y a presque dix ans ; toutes les étapes d’accomplissement de ces deux nouvelles phases ont été réalisées, grâce à la persévérance des ingénieurs iraniens. Le développement des phases 15 et 16 du champ gazier Pars Sud permettra de produire, quotidiennement, 56,6 millions de mètres cubes de gaz naturel, 75.000 barils de liquéfactions gazières, 400 tonnes de soufre, avec une production annuelle de 1,05 millions de tonnes de gaz liquide, (butane et propane), et un million de tonnes d’éthane, pour approvisionner les unités pétrochimiques. L’inauguration de ces phases augmentera de 20 millions de dollars, par jour, les revenus en devises de l’Iran. Selon le ministre du Pétrole, Bijan Namdar Zangeneh, 6 phases du champ gazier Pars Sud, avec une capacité de production, d’environ, 150 millions de mètres cubes, ont été inaugurées, et cela a réduit la consommation du carburant liquide, dans les centrales du pays. «Les productions en liquéfactions gazières vont parvenir, ainsi, à presque un million de barils, par jour», ajoute le ministre. En allusion à l’application, d’ici quelques jours, du plan global d’action commune, Namdar Zangeneh a émis l’espoir que cela réduise les frais de l’industrie pétrolière et aide, ainsi, au secteur de production.

Le champ gazier Pars Sud est le plus grand champ gazier du monde et il se situe, dans le golfe Persique, dans les eaux territoriales de l’Iran et du Qatar. Sur fond de chute du prix de pétrole, le développement des champs de production et d’exportation du gaz et des liquéfactions gazières semble être d’une grande importance, en tant que politique stratégique de la RII, visant à réduire la dépendance vis-à-vis des revenus pétroliers.

Moyen-Orient: Les cartes tombent au gré de la guerre du gaz…

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Cet article de la presse iranienne ne fait que confirmer ce que nous disons depuis un bon moment: Le centre d’intérêt géopolitique au Moyen-Orient et son « remodelage » à la sauce des nouveaux cons(ervateurs) yankees… C’est le gaz naturel, dont il est dit ici qu’il sera la source combustible primordiale dans 20 ou 30 ans. Nous assistons à une redistribution des cartes. L’Iran en possède les plus grosses réserves connues au monde et va devenir le centre gazier du monde avec la Russie. Ce qui est dit ici dans cet article peut être vu à notre sens de deux façons:

  • C’est une déclaration de guerre de la NIOC à Exxon-Mobil qui possède le Qatar comme nous l’avons vu précédemment ou
  • Tout ce joli petit monde s’est arrangé dans les bureaux feutrés des corporations et se redistribuent les cartes entre eux à savoir les 3 géants du gaz: Gazprom, la NIOC et sa NIGC et Exxon-Mobil.

Nous penchons pour la seconde solution, ce qui signifie à terme… La fin de la maison des Saoud et le démantèlement de l’Arabie Saoudite. Il devient évident sous cet angle que l’exécution récente d’un mollah chi’ite saoudien en Arabie est une tentative désespéré des saoudiens (toujours soutenus par l’empire et Israël, du moins en apparence) pour reprendre la main en causant plus de chaos dans la région.  D’un autre côté si la première option est juste, alors  l’Iran tombera t’il dans le piège tendu par l’exécution du mollah chi’ite ? Affaire à suivre…

— Résistance 71 —

A lire: la guerre du gaz au Moyen-Orient

 

L’Iran est-il un empire gazier en cours de formation?

 

Press TV

 

3 janvier 2016

 

url de l’article original:

http://www.presstv.ir/Detail/2016/01/03/444306/Iran-gas-production-market-sanctions/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

L’Iran essaie d’attirer les investisseurs étrangers pour qu’ils amènent des milliards de dollars dans l’infrastructure gazière iranienne alors que le commerce mondial du gaz se développe très rapidement.

Avec plus de 34 000 milliards de m3 sous ses pieds, l’Iran possède la plus grande réserve de gaz naturel au monde mais sa part du commerce mondial de cette commodité est de l’ordre de 1%.

Le pays est entré dans une course contre la montre pour marquer de son empreinte le marché alors que l’intérêt global pour le gaz augmente très rapidement et que le gaz de schiste resserre la concurrence parmi les producteurs.

Le gaz naturel sera le principal carburant combustible dans ls 20 ou 30 prochaines années”, a dit Azizollah ramezani, le directeur des affaires internationales de la National Iranian Gas Company (NdT: NIGC, succursale de la NIOC)

L’Iran a signé un paquet d’accords initiaux avec bon nombre de ses voisins ces dernières années mais les plans sont plutôt restés sur le papier dans la mesure où les sanctions économiques occidentales ont limité l’engagement commercial possible avec la république islamique

En ce moment, la Turquie est le plus gros client de l’Iran avec une importation de 30 millions de m3 par jour sous un contrat de 25 ans signé avant que l’Occident n’impose des sanctions sur l’Iran.

L’Iran exporte aussi du gaz à son voisin arménien et à l’Azerbaïdjan, mais ces volumes ne sont pas énormes.

Les exportations vers l’Irak doivent commencer cette année afin de donner du combustible à trois centrales électriques à Bagdhad et à Diyala au travers d’un gazoduc. Un gazoduc différent sera construit dans les deux ans à venir pour transférer du gaz vers Bassora dans le sud de l’Irak.

Avec la levée attendue des sanctions économiques, les officiels iraniens espèrent attirer 40 milliards de dollars dans l’industrie du gaz. L’investissement devra aller vers la construction de nouvelles infrastructures et vers l’expansion du réseau de transfert du gaz.

L’Iran cherche à augmenter sa production de gaz à 1,2 milliards de m3/jour dans cinq ans, des 800 millions m3 actuels. La production annuelle est aux alentours de 166 milliards m3, qui sont essentiellement utilisés domestiquement.

Le pays exporte quelques 10 milliards m3/an. Pour mettre ce chiffre en perspective, la Russie elle, exporte 150 milliards m3 de gaz naturel par an.

Avec de nouveaux projets, la longueur totale des gazoducs iraniens doit doubler avec plus de 70 000km, en faisant le 3ème réseau de transport de gaz derrière ceux de la Russie et des Etats-Unis.

Centre régional gazier

Les experts pensent que l’Iran est le mieux placé pour assumer un rôle majeur dans le marché global du gaz.

D’énormes réserves, de vastes exploitation et réseau de transfert, d’accès facile pour les marchés majeurs et un gros potentiel pour transférer du gaz vers l’Europe et les états du Golfe Persique ainsi que des accords d’échanges avec ses voisins, donnent au pays un gros avantage sur le terrain.

Dans le futur immédiat, le ministre iranien du pétrole Bijan Zangeneh a dit que l’Iran peut compter devenir un centre régional du gaz au travers ses exportations vers les pays voisins.

Notre priorité est d’abord d’exporter le gaz vers nos voisins parce que les exportations par gazoduc ne sont pas profitables dans la mesure où il y a des frais de transit (dans les pays traversés par les gazoducs) et des frais de construction de ces gazoducs. Nous allons d’abord essayer de saturer le marché local”, a t’il dit en Novembre.

L’Iran peut devenir un centre gazier entre le nord et le sud parce que les pays du Golfe, sauf le Qatar (NdT: c’est à dire Exxon-Mobil…), sont de gros consommateurs de gaz, a t’il suggéré.

D’autres officiels ont dit que l’Iran pensait à un gazoduc, amenant le gaz du turkmenistan au nord dans la Mer Caspienne vers Chahabar sur la Mer d’Oman.

Des plans pour le développement du gaz incluent également l’exportation de gaz naturel liquéfié vers l’Asie et des investissements étrangers dans des domaines reliés à ce marché.

Le mois dernier, des officiels ont dit que des entreprises iraniennes et une entreprise française sont parvenues à un accord commercial final sur la prévalence de la production pour le gaz liquéfié sur les autres gaz sur un site pétrolier dans le Golfe Persique.

Résistance politique: Guerre du gaz au Levant ou une mascarade de plus… Quand Gazprom va exploiter le plus grand gisement gazier d’Israël…

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“Nous n’avons pas d’amis ou d’ennemis permanents, nous n’avons que des intérêts permanents.”

~ Henry Kissinger ~

“Ne faites jamais rien contre votre conscience même si l’État vous le demande.”

~ Albert Einstein ~

“La désobéissance civile n’est pas un problème quoi qu’en disent ceux qui prétendent qu’elle menace l’ordre social et mène à l’anarchie. Le vrai danger, c’est l’obéissance civile, la soumission de la conscience individuelle à l’autorité gouvernementale.”

~ Howard Zinn ~

 

Moyen-Orient: Guerre du gaz, redistribution des cartes géopolitiques ou les deux mon adjudant ?

Petit coup d’œil sur les dessous du cirque du marché des hydrocarbures, nerf des guerres impérialistes.

 

Résistance 71

 

20 décembre 2015

 

Depuis environ 2013, les médias alternatifs mentionnent occasionnellement ce qui semble être la racine de la guerre par procuration se déroulant depuis 2011 en Syrie et impliquant les grandes puissances occidentales de l’empire anglo-américain à la solde de la City de Londres et de Wall Street ainsi que leurs vassaux des royaumes rétrogrades du Golfe (Arabie Saoudite, Qatar, Emirats Arabes Unis) et leur gendarme local qu’est Israël, à savoir que l’origine de l’attaque par procuration contre la république arabe syrienne s’est mise en place suite au refus en 2009 de son président Bashar Al-Assad envers l’émir du Qatar, de laisser passer un gazoduc à travers la Syrie, gazoduc qui relierait le Qatar à l’Europe pour la livraison de gaz naturel.

La Syrie étant un allié indéfectible de la Russie depuis l’ère du père de Bashar, Hafez al-Assad, qui était l’allié de longue date de l’URSS, il est facile de concevoir que la Syrie n’a pas voulu favoriser le Qatar au détriment de son allié russe, qui fournit des millions de m3 de gaz à l’UE chaque année. Le gaz naturel semble être la nouvelle commodité spéculative de l’oligarchie capitaliste monopoliste et tout est fait pour que le gaz prenne une place prépondérante dans la course à l’énergie meurtrière et polluante planétaire. Nous avons du reste mentionné ceci à plusieurs reprises sur ce blog. Or, qui possède le plus de gaz naturel au monde, qui l’exploite et en profite au mieux ? Les trois plus gros producteurs, exportateurs de gaz naturel au monde sont la Russie, l’Iran et le Qatar. Nous avons présenté les acteurs majeurs de cette industrie grandissante dans un article précédent. Ils sont rappelons-le: GazProm pour la Russie, la National Iranian Oil Company (NIOC) et ses succursales pour l’Iran et Exxon-Mobil pour le Qatar. A ce sujet, le roitelet qatari ne s’avère être qu’une marionnette dont la famille a vendu le pays à Exxon-Mobil quasiment dès “l’indépendance” achevée en 1971. Exxon-Mobil possède de vastes parts dans les compagnies gazières ‘nationales’ du Qatar. Exxon-Mobil, rappelons le également, n’est autre que la Standard Oil, création de la famille Rockefeller qui fit peau neuve après la seconde guerre mondiale, pour la raison que la Standard Oil fut une grande coopératrice du régime de l’Allemagne nazie (tout comme bien des entreprises et banques anglo-américaines ainsi que la synarchie française du reste…) et du régime soviétique. Exxon-Mobil, les intérêts Rockefeller, se sont payés un petit pays au richissime potentiel gazier qu’ils exploitent depuis lors, reversant des royalties aux émirs marionnettes pour qu’ils flambent (sans jeu de mot) et appliquent des politiques au service de leur maître payeur Exxon-Mobil, comme par exemple le financement de campagnes électorales en France et ailleurs, l’achat de patrimoines nationaux, en France et ailleurs, les investissements massifs en bourse dopant les marchés spéculatifs se rendant ainsi “indispensables” comme sur celui du CAC40 entr’autres… et tout dernièrement, en finançant une armée mercenaire en partenariat avec l’Arabie Saoudite cousine, pour faire tomber les régimes réfractaires à la domination impérialiste qu’ils représentent avec Israël au Moyen-Orient, comme la Libye et la Syrie, puis à terme l’Iran. Ainsi naquît l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL), ex-Al Qaïda en Irak (AQI), qui depuis s’est métamorphosé avec l’aide militaire et bureaucratique de l’empire en “État Islamique” ou Daesh.

Dans cet entrefait, de très gros gisements gaziers ont été découverts en Méditerranée, dont certains sont déjà en cours d’exploitation comme à Chypre et en Israël où les champs de Mari B, Tamar et Dalit sont déjà opérationnels, exploités par un autre futur géant du gaz, l’américaine Noble Energy de Houston, qui semble être indépendante, mais dont nos recherches montrent un bureau directeur en provenance de la General Electric et surtout de Shell (intérêts Rothschild) en la personne de son vice-président exécutif Kenneth Fisher.

Les champs gaziers de Mari-B sont très proches de Gaza et il est d’ores et déjà avéré qu’au large de Gaza se trouve également un champ gazier d’importance, en fait toute la côte de la Palestine et probablement les sous-sols au sec, sont bourrés d’hydrocarbures dont le gaz naturel fait partie. Le champ gazier de Tamar et Dalit sont eux proches de la frontière libanaise et il ne fait aucun doute que de grosses poches de gaz se trouvent au large des côtes libanaises. La Palestine, sous sa forme actuelle “israélienne” possède également un énorme champ gazier qui n’est pas encore en exploitation: Léviathan, qui se situe dans les eaux territoriales “israéliennes” (palestiniennes) à mi-chemin entre la Palestine et Chypre.

Il a été prévu de commencer l’exploitation de ce champ gazier en 2017-18. Nous parlons ici ce réserves gazières de quelques centaines de milliards de m3 de gaz, probablement autant dans les eaux libanaises et des champs ont été trouvés en Syrie.

L’enjeu du contrôle de cette région est énorme pour l’oligarchie, car si un groupuscule de personnes peut contrôler les sources d’énergie et de nourriture de la planète, que pensez-vous qu’il s’en suivra ?…

De plus, de nouvelles sources pétrolières ont été trouvées au Levant et il s’avère que près de 90% de cette manne se trouve… en Syrie ! Tiens donc…

Résumons-nous: la guerre par procuration en Syrie commence en 2011 suite au refus du gazoduc qatari d’Assad en 2009. A partir de là “Assad doit partir!” sera le slogan propagandiste.

Le Qatar, aux ordres d’Exxon-Mobil se venge en finançant, avec l’Arabie Saoudite (Aramco a pour associé Exxon-Mobil entre autre) une légion mercenaire “djhadiste” venant alimenter les rangs d’AQI, créant AQ en Syrie (Front Al-Nosra), à terme AQI et une partie des mercenaires d’Al Nosra (AQS), payés plus cher grâce à la manne du pétrole volé transitant par la Turquie, joignent leurs forces et deviennent l’EIIL en Irak, traversent la frontière et débordent en Syrie puis deviennent l’EI ou Daesh, sous le commandement d’un irakien recruté par la CIA dans un camp en Irak et envoyé se former en Israël avec des fonds saudo-qatari: Ibrahim Al-Baghdadi, qui soit dit en passant, termine bon second de la convoitée “personnalité de l’année” 2015 du “Times” magazine derrière Angela Merkel. Des trucs pareils… çà ne s’invente pas !…

Depuis 2011, la Russie fait front et soutient sans défaillir son allié de très longue date syrien contre l’invasion de l’occident par sa légion mercenaire “djihadiste”. La guerre par procuration et non pas la “guerre civile” comme cela est présenté par la presse occidentale, complice de l’agression et couvrant l’affaire de la propagande “humaniste” habituelle et du refrain éculé du “méchant dictateur massacrant son peuple qui doit partir,” l’occident intervenant pour aider le “peuple à se libérer” du tyran, cette guerre donc qui fait rage en Syrie, a depuis son commencement, fini par impliquer directement la Russie, le Liban (les forces des milices du Hezbollah protégeant les frontières et l’intégrité du territoire libanais), l’Iran et des conseillers militaires des forces des Gardiens de la Révolution, la Syrie bien sûr qui défend son sol et son patrimoine, Israël qui entraîne et soigne les terroristes de l’EI et qui œuvrent pour les intérêts de ses créateurs occidentaux, la Turquie et la Jordanie, qui font office de bases arrières pour les terroristes de Daesh, fournissent de la logistique payée par les pétrodollars saudo-qatari et ceux du pétrole volé et revendu par la filière de marché noir montée par la famille du président turc Erdogan et quelques généraux turcs mafieux.

Le tout sur fond de guerre du gaz naturel.

Pourtant, ce que peu de personnes savent ou ce que beaucoup feignent d’ignorer, c’est que derrière le théâtre des opérations de cette guerre par procuration se cache des intérêts et des alliances économico-géopolitiques d’importance. Il y a la façade et la réalité.

Voyons la façade succintement: Après l’agression et le renversement réussis de la Libye en 2011, l’occident s’est retourné contre la Syrie et y a déclenché une guerre par procuration sous le thème que le “dictateur Assad doit partir” pour y mettre au pouvoir une clique de la secte wahabbite des frères musulmans répondant aux désirs de l’empire. Très vite, la guerre implique les forces syriennes et les milices civiles pro-gouvernement contre les terroristes islamistes sponsorisés, formés et entraînés dans des camps en Turquie et en Jordanie par les forces d’encadrement américano-anglo-françaises sous financement saudo-qatari. Très vite la Russie, l’Iran et son allié indéfectible libanais du Hezbollah s’impliquent. Puis, une manœuvre de déstabilisation est déclenchée en Ukraine aux portes de la Russie, pays qui voit le gouvernement pro-russe renversé par un coup d’état fomenté par l’OTAN. Passons sur les détails connus, mais revenons sur un détail quasiment passé inaperçu à l’époque, sous la forme d’un communiqué de Shell et BP en Avril 2014 déclarant en substance que quoi qu’il arrive en Ukraine, les accords d’exploration et d’exploitation passés avec les entreprises russes (Rosneft, Gazprom) ne seront pas remis en cause. Bref, les affaires continuent quoi qu’il arrive.

Au Levant, si Noble Energy de Houston exploite le champ gazier israélien de Tamar, le contrat pour l’exploitation sur 25 ans de l’énorme champ du Léviathan est accordé en Février 2013 à l’entreprise russe de Gazprom !

Ainsi, la Russie et Israël sont “adversaires” en Syrie sur le terrain des opérations guerrières, la Russie et les Etats-Unis sont rivaux et adversaires en Syrie de la même manière, mais la russe Gazprom a fait affaire avec Israël pour l’exploitation du Léviathan, fin 2013, apparemment court-circuitant Exxon-Mobil et Shell ou alors ces dernières cherchant à impliquer la Russie via Gazprom dans son giron au cœur de débat Moyen-Oriental: la Palestine !

Plus logiquement la firme russe SoyuzNeftGaz décroche le contrat d’exploitation pour le gaz et le pétrole en réserve en Syrie fin décembre 2013 et les géants des hydrocarbures Gazprom, Shell et BP sont en business dans l’exploration et la future exploitation des champs d’hydrocarbures de l’Arctique.

En clair qu’est-ce que cela veut dire ? Que pendant qu’une guerre d’invasion provoquée en Syrie (et en Libye auparavant) impliquant directement et indirectement les grandes puissances de ce monde, l’oligarchie pétro-financière transnationale elle, continue le business comme si de rien n’était et s’alliant et se partageant le monde qu’elle ne voit que comme source de profit. Alors l’affaire syrienne est-elle une guerre du gaz ? Est-elle une façade aux fins de redessiner les influences dans la région du Levant ? La chute artificielle, provoquée des cours du pétrole favorisant la poussée énergétique pour le gaz place des pays comme bien sûr la Russie, l’Iran et le Qatar, mais aussi donc Israël, Chypre, la Syrie, et potentiellement le Liban et Gaza sur la carte de la nouvelle donne énergétique. Le Qatar est déjà possession d’Exxon-Mobil, les géants Gazprom, Shell et des succursales comme Noble Energy ou SoyouzNeftGaz sont très bien placés dans la région, qui donc à terme va ou peut perdre très gros ? L’Arabie Saoudite. Assistons-nous à l’implosion des pays du Golfe au profit du remodelage des alliances impérialistes dans la région ?

Autant de question à poser ainsi que bien d’autres, comme celle-ci: à quel jeu joue la Russie ? S’est-elle imposée dans le jeu des alliances ou est-elle partie prenante depuis le départ ou est-elle piégée ? Les mesures de guerre électronique mises en place par la Russie en Syrie et dans la région n’affecte pas Israël, mais affecte l’OTAN. Israël est étonnamment silencieux depuis l’intervention militaire aérienne russe en Syrie, trop calme pourrait-on dire. Le champ gazier israélien du Léviathan va être exploité par Gazprom, Noble Energy est d’une manière ou d’une autre dans le giron de la Shell (intérêts Rothschild), Exxon-Mobil (Rockefeller) contrôle le Qatar, qui finance la légion mercenaire “djihadiste” de Daesh, celle-ci étant de facto une armée mercenaire privée d’Exxon-Mobil et d’Aramco (Arabie Saoudite, qui elle s’est engluée dans une guerre sans fin au Yémen). Y a t’il vraiment une guerre Exxon-Mobil/Aramco contre Gazprom/Rosneft/NIOC ? Dans ce cas pourquoi assurer la continuité des accords entre les majors pétroliers occidentaux et Gazprom dans d’autres secteurs ? Toutes ces “rivalités” ne sont-elles que des façades, bref, une fois de plus se fout-on de notre gueule ?…

La guerre et les affrontements au Levant font de vraies victimes, de vrais morts, de vrais réfugiés et crée un véritable désastre humanitaire. Une fois de plus la plus grande misère est perpétrée par le colonialisme transnational au profit d’intérêts particuliers, d’une caste oligarchique qui pille et massacre le monde depuis quelques siècles.

Il est plus que temps pour les peuples du monde de mettre un terme à cette criminalité en bande organisée et de s’auto-gouverner au seul profit de l’intérêt général tant et tant bafoué qu’on a du mal à imaginer qu’il existe encore.

Note sur les acteurs en lice:

La guerre par procuration en Syrie subit les débordements des exactions américaines en Irak depuis 2003. Ceci dit, comme nous l’avons vu précédemment, Al Qaïda en Irak (AQI), financé par les pétrodollars du Golfe (Arabie Saoudite, Qatar) est une émanation d’Al Qaïda (AQ), créé par la CIA, le MI6 et le SIS pakistananais à la fin des années 1970, début des années 1980 en Afghanistan. Le recrutement des mercenaires “djihadistes” est contrôlé par les Saoudiens et les Irakiens, logistique, le recrutement internationale des mercenaires se fait via la filière wahabbite en occident et ailleurs ; entraînement et armement fournis par les Etats-Unis, la GB, l’Arabie Saoudite, Turquie, Jordanie, Israël et la France.

En 2011, début de la guerre par procuration en Syrie, création du Front Al-Nosra ou Al Qaïda en Syrie (AQS). 2013 fusion d’AQI et AQS qui devient l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL), puis l’Etat Islamique (EI), acronyme arabe “Daesh”.

Daesh est financé depuis le départ par le Qatar (comme nous l’avons vu aux ordres d’Exxon-Mobil) et l’Arabie Saoudite (Aramco aux ordres de la même clique), la logistique étant l’affaire des Etats-Unis, de la GB, de la France, d’Israël, de la Turquie et de la Jordanie.

Qui est Exxon-Mobil ?

Exxon-Mobil est la fusion entre la Standard Oil de Californie (SOCAL) qui devint Exxon et Chevron et de la Standard Oil du New Jersey (SONJ) qui devint Mobil. Les deux branches de la Standard Oil appartenant à la famille Rockefeller. La Standard Oil fut un gros financier et un gros supplétif de technologie pour l’Allemagne nazie et l’URSS.

Qui est Aramco ou Arab American Oil Company ?

Longue histoire commençant dans les années 1917, chute de l’empire Ottoman et protectorat britannique, qui se scelle en 1950 et qui voit Aramco passer sous contrôle total (bien qu’officiellement le gouvernement saoudien soit en “contrôle” par ses hommes de paille) d’Exxon-Mobil (Chevron Texaco) des intérêts Rockefeller et de la BP et Royal Dutch Shell sous contrôle Rothschild.

Le constructeur exclusif d’Aramco qui a bâti toutes ses infrastructures pétrolières est la plus grosse entreprise d’ingénierie au monde: Bechtel de San Francisco, qui possède de très forts liens indivisibles avec Wall Street et son bras armé: la CIA. De nombreux directeur et exécutifs de Bechtel furent directeurs et haut fonctionnaires à la CIA et dans le gouvernement états-unien comme Bill Casey, George Shultz et bien d’autres.

Sur le plan financier Aramco est contrôlé par le merger des deux plus grosses banques américaines (2000): JP Morgan (JP Morgan Guaranty Trust) et la Chase Manhattan Bank des Rockefeller.

Aramco est sous contrôle Rockefeller-Rothschild. Les pétrodollars saoudiens ont toujours été recyclés au travers de la banque JP Morgan, tandis que la Chase Mahattan Bank des Rockefeller recyclait les pétrodollars du Shah d’Iran avant la révolution de 1979.

Qui finance Daesh donc ?

Le Qatar et l’Arabie Saoudite. C’est à dire Exxon-Mobil et Aramco, c’est à dire Rockefeller-Rothschild. L’État Islamique “Daesh” est la légion mercenaire islamiste des Rockefeller-Rothschild, gérée par leurs caniches roitelets du Golfe et leurs larbins occidentaux sionistes, qui sert à semer le chaos et la mort dont les oligarques tirent profit et pouvoir.

Qu’en est-il du financement de daesh par le pétrole volé en Irak et en syrie via la “filière Erdogan” ?

Il est réel, mais moindre, ne peut en aucun cas financer l’ensemble de cette immense opération. Le trafic organisé par la mafia Erdogan existe, de fait il a sûrement été commencé à des fins de couverture tout en permettant à ces larbins corrompus de faire quelque argent. Il sert à donner un os à ronger aux médias et à détourner l’attention du toujours véritable financement saoudo-qatari et de préserver l’écran de fumée qui s’était levé… Aujourd’hui, tout le monde parle de la Turquie, quasiment plus personne ne parle du Qatar et de l’Arabie finançant Daesh.

Qu’en est-il de la France ?

Il a été documenté que la France a activement participé à la formation des mercenaires islamistes en Libye et en Syrie. Des officiers et sous-officiers de la légion étrangère ont mené des groupes de combats d’AQ en Libye. Des militaires français ont été faits prisonniers par l’armée régulière syrienne lors de la chute du premier “mini” califat syrien de Baba Amr. Ces militaires français furent remis à un chargé de mission militaire français à la frontière libanaise en 2012.

La France est pieds et poings liés par les financements occultes de ses deux derniers présidents en date: Sarkozy et Hollande et aussi par les sommes d’investissement saoudo-qataries dans la finance française notamment dans le CAC40. Le pouvoir est lui-même divisé entre les participants à ces crimes et ce racket organisé et les opposants de l’intérieur qui résistent et essaient de freiner sans perdre leur boulot et leur carrière.

Un segment de la DGSE et de l’armée est au parfum et complice direct des crimes commis, le même ou l’héritier de celui qui couvrait les agissements du GIA et du FIS algérien dans les années 1980, les mêmes qui participèrent aux opérations Gladio, réseau “Stay Behind” de l’OTAN…

Sarkozy est un pur produit du département d’état américain et ses liens de longue date avec la CIA (via son beau-père Franck Wisner), dont la mission fut de ramener la France “rebelle” dans le giron de l’empire et de l’OTAN. La mission de Hollande, larbin aux ordres, totalement piloté depuis des lustres par la mouvance trotsko-lambertiste néo-conservatrice, liée aux mêmes néo-cons yankees, est de maintenir le cap et de torpiller la France toujours plus de l’intérieur en durcissant le régime. Le but est que la France devienne un état fasciste policier sous une présidence et un gouvernement de “gauche”, ce qui facilitera le reste pour la pseudo-droite qui suivra. Quiconque réagit encore aujourd’hui au faux paradigme politique “gauche-droite” est au mieux un imbécile, au pire un complice des crimes commis. L’imbécile ne fait rien par choix, mais par manipulation, l’ignorance n’est pas irréversible ; la complicité beaucoup plus même si nous assistons partout et de plus en plus à des anciens “cadres” politique, militaire, du renseignement, cracher le morceau de ce qu’ils savent car ayant de plus en plus de mal à vivre avec leur culpabilité. L’ancien ministre des AE français Roland Dumas étant un des plus récents, mais la liste s’allonge… Nous mettons une vidéo récente ci-dessous d’un ancien colonel de l’armée de l’air française qui lui aussi crache le morceau au sujet de Daesh.

La Russie ?

Elle défend son allié de très longue date: la Syrie et ses intérêts économiques et géopolitiques. Elle est entrée dans le jeu de l’exploitation énergétique au Levant et donc dans le grand cirque criminel qui le couvre. Quelle en sera l’issue ? Où va t’elle ? Quel chemin prendra t’elle ? Déjà bien des indicateurs pointent vers le fait que la Russie, tout comme la Chine (plus évident pour elle), fait partie du Nouvel Ordre Mondial que l’oligarchie veut mettre en place…

2016 va être passionnante et toute aussi déterminante pour la résistance au Nouvel Ordre Mondial oligarchique fasciste supranational qui tente de se mettre en place !

Interview de l’ancien colonel de l’armée de l’air française Régis Chamane sur Meta TV, qui illustre ce que nous disions plus haut sur le ras-le-bol de certains cadres qui voient se déliter depuis des lustres les valeurs en lesquelles ils ont cru, indépendamment du fait d’être d’accord ou pas avec leur vision d’une nation:

Le condensé à retenir:

http://www.youtube.com/watch?v=5bjPI7vhtSQ

 

 

Guerre impérialiste au Moyen-Orient: La guerre du gaz continue (suite)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, colonialisme, guerre iran, guerre Libye, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, politique et lobbyisme, politique et social, résistance politique, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , on 17 décembre 2015 by Résistance 71

Voir notre dossier « Guerre du gaz en Syrie »

Nous avons fouillé un peu plus avant cette affaire gazière et nos avons trouvé des infos publiées (2012 et 2013) mais dont personne ne parle, même pas dans la blogosphère alternative. La propagande de diversion fait son effet semble t’il. Nous écrivons un papier sur ce que nous avons dégotté… A suivre.

— Résistance 71 ~

 

Accord gazier entre l’Egypte Israël Chypre et la Grèce?

 

Al Manar

 

15 décembre 2015

 

url de l’article original:

http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?fromval=1&cid=18&frid=18&eid=273469

 

Le site israélien Debka File a fait part de tractations entre Israéliens, Egyptiens et Grecs en vue d’établir le premier consortium jamais envisagé en Méditerranée pour l’exploitation des gisements de gaz au large des côtes.

Selon le site juif français Jforum qui a relayé l’information, ce consortium, à l’état avancé des négociations entre le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le Premier Ministre grec Alexis Tsipras et Benyamin Netanyahu est conçu pour répondre à deux objectifs. Ils  consisteraient à satisfaire les besoins en gaz de la Grèce, de Chypre, d’Israël, de la Jordanie, de l’Egypte et de l’Autorité Palestinienne et d’exporter le surplus vers l’Europe.

Les trois parties impliquées étudient trois projets alternatifs:

  1. Transférer le gaz méditerranéen vers la Grèce et ensuite le convoyer par pipeline vers le reste de l’Europe : le premier ministre grec Tsipras a soulevé cette option avec Netanyahu au cours de sa visite imprévue à Jérusalem occupée le 26 novembre. Il a proposé de relier les champs de gaz israélien, en particulier le puits le plus important, le Léviathan au champ de gaz chypriote Aphrodite et au champ égyptien de Zohr et ainsi de rendre possible de transférer le gaz vers la Grèce et de là au reste de l’Europe.

Tsipras affirme que l’Union Européenne, dont la Grèce est membre, envisagerait de prendre part à la construction d’un nouveau réseau de pipeline, en même temps que les terminaux gaziers nécessaires pour l’exporter.
  2. Transférer le gaz de ces trois pays par la Turquie.
  3. Construire un pipeline à partir du port pétrolier d’Ashkelon vers l’Egypte. L’Ouest de l’Egypte dispose de deux installations de raffineries sur sa côte méditerranéenne, l’un appartenant à British Gas et l’autre à l’Union espagnole Fenosa Gas. Ils pourraient transformer le gaz en gaz  naturel liquéfié (LNG) pour son transport maritime par cargo en Europe.

Les sources de Debkafile révèlent qu’Al-Sissi, le Président chypriote Nicos Anastasiades et les premiers ministres israélien et grec projettent d’organiser une réunion au sommet dans les jours à venir afin d’avancer et de sceller un accord en vue de la consolidation économique des champs gaziers égyptiens, israéliens et chypriotes et des moyens d’exporter le gaz.

Guerre du gaz au Moyen-Orient: le baril de brut à moins de 35US$ signe de l’offensive gazière ?

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Note de Résistance 71: Quid du gaz ?

Question intéressante: tout ceci n’est-il pas piloté par les géants du gaz naturel de concert pour faire passer le gaz comme source énergétique de remplacement ? Qui sont les géants du gaz ? La trilogie Exxon-Mobil (USA-Qatar des Rockefeller) / Gazprom (Russie) / NIOC (Iran)

La guerre par procuration qui fait rage en Syrie est une guerre du gaz comme nous l’avons précédemment vu. Sur le long terme, dans ces circonstances, la trilogie ci-dessus ne souffrira pas des manques à gagner du pétrole et ils peuvent déjà contrôler qui peut ou ne peut pas entrer dans le marché somme toute assez fermé du gaz naturel, certainement plus fermé que celui du pétrole…

La question réelle est-elle la suivante: Y a t’il une connivence par convergence d’intérêt entre les trois géants du gaz. La guerre de Syrie n’est-elle pas en fin de compte la mise à mort programmée des roitelets sanguinaires du Golfe, Al Saoud en tête et la mise sous tutelle des ressources gazières ?

Il y a une certaine logique dans tout ce chaos provoqué. Roosevelt disait: “En politique rien n’arrive par hasard.” Le prix du brent sous les 35US$… certainement pas un hasard non plus…

 

Le prix du pétrole brut sous les 35 dollars à son plus bas depuis 2009

 

RT France

 

14 décembre 2015

 

url de l’article original:

https://francais.rt.com/economie/12137-prix-baril-petrole-tombe-dessous

Le prix du pétrole a chuté lundi à son bas niveau depuis 2009 alors que l’OPEP poursuit la production de grand quantité de matière première et que l’Iran a prévu d’augmenter ses exportations.

L’Iran est déterminé à augmenter ses exportations de pétrole quelque soit le prix du baril. Téhéran compte profiter de la levée des sanctions internationales, mises en place contre son programme nucléaire, programmée en janvier pour doubler son volume d’exportation. Le pays exporte actuellement 1,1 million de barils par jour.

Le prix du pétrole pourrait s’effondrer à 30 dollars le baril en 2016 et il pourrait rester bas toute l’année, a prévenu le ministre russe des Finances, Anton Siluanov. Le vice-ministre du pétrole, Maxime Oreshkin, a indiqué que son pays avait mis en place des plans basées sur un prix du baril entre 40 et 60 dollars jusqu’à 2022.

« Nous allons vivre dans une réalité différente »

Ce scénario pourrait avoir des implications dévastatrices pour l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), selon Maxime Oreshkin. Il risque aussi d’avoir des répercussions catastrophiques pour les producteurs de la mer du nord, les projets off-shore voulu par le Brésil et sur l’endettement des producteurs de l’Ouest. « Nous allons vivre dans une réalité différente », a-t-il ajouté.

Note de R71: Est-ce mis en place pour préparer la grande “offensive” du gaz naturel ?…

Selon les autorités de la banque centrale de Russie, le prix moyen du brut l’année prochaine devrait passer à 35 dollars le baril. Elvira Nabiullina a indiqué qu’à ce prix, le PIB russe pourrait baisser de 2 à 3 pourcent. L’Agence internationale de l’énergie a avertit que jusqu’à fin 2016 la surabondance globale de pétrole devrait entraîner une surproduction et un ralentissement de la demande.

Selon Liam Halligan du Telegraph la chute des prix du pétrole découle de modèles d’approvisionnement qui pourraient très vite évoluer en fonction de la situation géopolitique. Le prix du brut pourrait retourner à son niveau antérieur aussi rapidement que le prix du brut s’est effondré l’année dernière, a-t-il déclaré.

«Donc, il y a la Russie, en dehors de l’OPEP, qui se livre à une concurrence continuelle avec le royaume du désert pour être le plus gros producteur mondial de pétrole. Une baisse de la production de l’OPEP, ce que les saoudiens redoutent le plus, pourrait laisser plus de place au brut russe», a indiqué Liam Halligan. (NdT: et au gaz !!….)

Résistance au colonialisme: La guerre du gaz au Moyen-Orient à l’origine du blocus de Gaza ?…

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L’info sort de plus en plus sur les affaires gazières. Le blocus de Gaza, la guerre par proxy en Syrie, la crise politique de longue durée au Liban, sans oublier bien sûr l’Ukraine, tout cela est lié DIRECTEMENT à la guerre que se livre les géants du gaz naturel dans la région, comme nous l’avons analysé récemment. Dans tout cela, la France n’est qu’un pion utilisé par l’empire, rien d’autre, elle sera larguée en rase campagne à sucer son pouce à un moment donné.

— Résistance 71 —

 

Le blocus de Gaza pour protéger les intérêts des entreprises gazières US et israélienne ?

 

Al Haq (Palestine)

 

10 décembre 2015

 

url de l’article en français:

http://arretsurinfo.ch/le-blocus-de-gaza-pour-proteger-les-interets-des-compagnies-gazieres-us-et-israeliennes/

 

L’association palestinienne des droits de l’homme Al-Haq vient d’annoncer la publication de son dernier rapport sur les ressources naturelles, « Annexion de l’énergie : Exploitation et entraves au développement du pétrole et du gaz dans les territoires palestiniens occupés ».

Le rapport étudie comment Israël a systématiquement empêché le développement par la Palestine de ses ressources de gaz naturel dans la zone maritime de Gaza et de ses ressources pétrolières à Rantis, en Cisjordanie. Selon le ministère palestinien de l’Économie, cela a débouché sur une situation dans laquelle la facture énergétique palestinienne constitue « la plus grosse contribution au déficit commercial de la Palestine avec Israël ».

Dans le cadre de sa politique sécuritaire en matière d’énergie, Israël a imposé un blocus naval à la bande de Gaza. Le pipeline d’El-Arish et la plate-forme gazièreMari-B constituent des atouts stratégiques d’Israël pour la totalité de son réseau de distribution de gaz et requièrent des mesures sécuritaires rigoureuses.

La plate-forme Mari-B n’est située qu’à 13 milles nautiques de la côte de Gaza et le pipeline d’El-Arish longe toute la côte palestinienne à une distance de 13 milles nautiques également, reliant Ashkelon en Israël à El-Arish en Égypte. Depuis 2000, l’année de la découverte de Mari-B, Israël a imposé un blocus à la zone maritime de Gaza, empêchant ainsi les Palestiniens de pêcher et d’utiliser la côte pour la plaisance au-delà de 6 milles nautiques.

Pendant ce temps, les compagnies gazières américaines et israéliennes ont illégalement exploité les ressources de gaz palestiniennes contiguës. D’après le droit international coutumier, une coopération commune est requise pour le développement de ressources géologiques communes. Toutefois, en 2012, la société américaine Noble Energy et la société israélienne Delek Drilling ont bénéficié de l’approbation de l’État d’Israël pour se hâter d’exploiter le gisement deNoa à partir du côté israélien et ce, en violation du droit international coutumier.

L’accélération de la cadence de production de gaz du gisement de Noa signifie toutefois que tout le gisement a plus que probablement subi des dégâts irrémédiables.

Commentant le rapport, Shawan Jabarin, directeur général d’Al-Haqk a mis en garde : « L’exploitation et la destruction des ressources palestiniennes de gaz constituent une violation manifeste des lois internationales et peuvent être interprétées comme un crime de guerre, en l’occurrence une action de pillage. Alors que la destruction de propriété non justifiée par une nécessité militaire peut constituer une grave infraction aux Conventions de Genève. »

Et Shawan Jabarin d’ajouter : « Les sociétés égyptiennes, jordaniennes, européennes et internationales désireuses de se procurer du gaz via le réseau de distribution israélien soutiendront quasi certainement le blocus illégal de la bande de Gaza imposé en permanence par Israël, de même que les persécutions infligées à la population civile palestinienne. »

Al-Haq invite l’Union européenne à respecter ses obligations concernant l’observance du droit international humanitaire et à s’abstenir de financer des exportations de gaz via le corridor est-méditerranéen, exportations facilitées par des violations massives du droit international humanitaire.

Cliquez ici pour naviguer sur la page du rapport

Al-Haq est une ONG palestinienne des droits de l’homme indépendante dont le siège se trouve à Ramallah, enCisjordanie. Fondée en 1979 pour protéger et promouvoir les droits de l’homme et l’application des lois dans les Territoires palestiniens occupés (TPO), l’organisation bénéficie d’un statut consultatif spécial auprès du Conseil économique et social des Nations unies.

Al-Haq répertorie les violations des droits individuels et collectifs des Palestiniens des TPO, quelle que soit l’identité de l’auteur des faits, et cherche à mettre un terme à de telles infractions en plaidant face à des mécanismes nationaux et internationaux et en réclamant des comptes aux auteurs. L’organisation effectue des recherches, prépare des rapports, des études et des interventions à propos des infractions des droits internationaux humanitaires et des lois humanitaires dans lesTPO. Elle se charge également de plaider devant des institutions locales, régionales et internationales. Al-Haq collabore également avec les organisations de la société civile et les institutions gouvernementales palestiniennes afin de s’assurer que les normes internationales en matière de droits de l’homme soient reflétées dans la législation et la politique palestiniennes. L’organisation possède une bibliothèque juridique internationale spécialisée à l’usage de son personnel et de la communauté locale.

Al-Haq est affiliée pour la Cisjordanie à la Commission internationale des Juristes (Genève) et est membre du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme (EMHRN), de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), de la Coalition internationale pour l’habitat (HIC) et du Réseau palestinien des ONG (PNGO).

En 2012, Al Haq a publié un rapport sur le pillage des ressources naturelles de la Mer Morte.

Publié le 30 novembre 2015 sur Al Haq

Traduction : Jean-Marie Flémal

Source: Pour la Palestine

Guerre impérialiste en Syrie: Pourquoi la Turquie pète-t’elle les plombs ?…

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Pourquoi Erdogan a poignardé la Russie dans le dos

 

Sahar TV

 

8 décembre 2015

 

url de l’article original:

http://francophone.sahartv.ir/infos/chronique-i11874-pourquoi_erdogan_a_poignardé_la_russie_dans_le_dos

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Les objectifs de la Russie et de la Turquie, dans la lutte contre le groupe État islamique, sont, diamétralement, opposés.

Il est, absolument, impossible de comprendre pourquoi le gouvernement turc s’est engagé dans la stratégie suicidaire d’abattre le chasseur russe, « Su-24 », sur le territoire syrien – techniquement, une déclaration de guerre de l’OTAN à la Russie – sans mettre en contexte le jeu de la puissance turque, dans le Nord de la Syrie. Le Président Vladimir Poutine a déclaré, après la chute de l’avion de chasse russe, qu’il s’agissait d’un «coup de poignard dans le dos». Donc, nous allons voir comment les faits, sur le terrain, ont permis que cela se produise. Ankara utilise, finance et arme le cas désespéré des extrémistes, au Nord de la Syrie, et doit garder, par tous les moyens, le corridor des lignes d’approvisionnement, ouvertes pour eux, au Sud de la Turquie ; après tout, ils ont besoin de conquérir Alep, ce qui ouvrirait la voie au Saint-Graal d’Ankara : un changement de régime, à Damas. Dans le même temps, Ankara est terrifié par l’YPG – les unités de protection du peuple kurde syrien – une organisation, sœur du parti de gauche PKK (Note de R71: toujours présenté comme “marxiste-léniniste” par l’ensemble des médias, parce que çà les arrange, mais le PKK est devenu adepte et pratiquant du “communalisme démocratique” anarchiste depuis qu’Abdullah Ocalan, leader du PKK a endorsé les idées de Murray Bookchin et de Janet Biehl ily a une dizaine d’années. Le virage politique a été amorcé tant idéologiquement que dans la pratique avec les communes autonomes du Rojava syrien…). Ceux-ci doivent être contenus, à tout prix. Donc, le groupe État islamique – contre lequel les Nations Unies ont déclaré la guerre – est un simple détail, dans la stratégie globale d’Ankara, qui est, essentiellement, de combattre, contenir ou même bombarder les Kurdes ; soutenir toutes sortes de Takfiris et Salafistes-jihadistes, dont le groupe État islamique ; et obtenir un changement de régime, à Damas.

Sans surprise, les Kurdes syriens du YPG sont, largement, diabolisés, en Turquie, accusés de rien moins que vouloir nettoyer, ethniquement, les villages arabes et turkmènes, dans le Nord de la Syrie. Pourtant, ce que les Kurdes syriens tentent – soutenus par les États-Unis, au grand dam d’Ankara – est de relier trois parcelles de terre, dans le Nord de la Syrie kurde, actuellement, isolées. Un regard, sur une carte turque, (de mauvaise qualité), révèle comment deux de ces parcelles de terre, (en jaune), sont, déjà, liées, au Nord-Est.

Pour accomplir cela, les Kurdes syriens, aidés par le PKK, ont défait le groupe État islamique, dans Kobani et ses environs. Pour atteindre le troisième lopin de terre, ils ont besoin d’arriver à Afryn. Pourtant, sur le chemin, (en bleu), il y a une collection de villages turkmènes, au Nord d’Alep. L’importance stratégique de ces terres turkmènes ne peut pas être assez soulignée. C’est, exactement, dans cette zone, s’étendant jusqu’à 35 km, à l’intérieur de la Syrie, que Ankara veut installer sa prétendue zone de sécurité, qui serait, en fait, une zone d’exclusion aérienne, sur le territoire syrien, apparemment, pour accueillir les réfugiés syriens avec l’argent de l’UE, qui a, déjà, débloqué 3 milliards d’euros, à compter du 1er janvier 2016, par l’intermédiaire de la Commission européenne, (CE).

Pour la Turquie, l’obstacle insurmontable à la mise en place de cette zone d’exclusion aérienne est, maintenant, évidemment, la Russie. Utilisation des Turkmènes. Qui sont les Turkmènes ? Ici, nous devons replonger dans l’histoire ancienne de la Route de la Soie. Environ, 200.000 Turkmènes vivent, dans le Nord de la Syrie. Ils sont les descendants des tribus turkmènes, qui se sont installées, en Anatolie, au XIe siècle. Les villages turkmènes sont nés, également, au Nord de la province d’Idlib, à l’Ouest d’Alep, ainsi que de la province de Lattaquié, au Nord, à l’Ouest d’Idlib. Et c’est là que l’on trouve des gens, dont on ne parle jamais : une tripotée de milices turkmènes. Le mythe de civils innocents turkmènes, abattus par le régime Assad, est, donc,… un mythe.

A Washington, ces milices sont considérées comme des rebelles « modérés », dans la mesure où elles ont fusionné avec toutes sortes de bandes jihadistes, qui les ont avalées, de la peu regardante « Armée syrienne libre » à Jabhat Al-Nusra, alias Al-Qaïda, en Syrie, (que Vienne a, finalement, défini comme un groupe terroriste). On pouvait s’y attendre, les médias turcs saluent tous ces Turkmènes, comme des combattants de la liberté, à la Ronald Reagan, dans les années 1980, à propos du Jihad afghan. Les médias turcs racontent que l’ensemble de ce territoire est contrôlé par une innocente opposition turkmène, et non, par le groupe État islamique. Effectivement, pas le groupe État islamique, mais, surtout, Al-Nusra, ce qui est, pratiquement, la même chose. Pour la Russie, il n’y a aucune distinction, en particulier, parce qu’un ramassis de Tchétchènes, Ouzbeks et Ouïghours, (les Chinois les surveillent), ont cherché refuge chez ces « modérés ».

Pour la Russie, ce qui importe est de briser toute possibilité d’une future autoroute jihadiste de 900 km entre Alep et Grozny. Et cela explique le bombardement russe du Nord de la province de Lattaquié. Ankara, comme prévu, a grimpé au rideau. Le ministère des Affaires étrangères avait même menacé la Russie, il y a, seulement, quelques jours : «Les actions collatérales de la Russie ne sont pas une lutte contre le terrorisme, ils ont bombardé des villages turkmènes civils, ce qui pourrait entraîner de graves conséquences».

Ankara soutient, directement, les milices turkmènes avec l’aide humanitaire, mais ce qui compte, vraiment, ce sont les armes ; les livraisons de camions, contrôlés par le MIT – le Service de renseignement turc. Tout cela s’inscrit, dans la mythologie de l’AKP, le Parti d’Erdogan, de défendre même les populations pré-ottomanes ; après tout, ils ont, toujours, rendu de bons services à l’Islam. Les Turkmène syriens sont aussi pieux que la direction de l’AKP, à Ankara. L’affaire se corse.

Pour la Russie, la zone connue comme Montagne turkmène, ou les hauteurs que les Turcs appellent Bayirbucak, au Nord de la province de Lattaquié, est une cible majeure. Parce que c’est là que passe l’Autoroute des armes, par laquelle Ankara, côte à côte avec la CIA, approvisionne ces milices. Pour la Russie, toute possibilité que les milices alliées avec les Salafistes et les Salafistes-jihadistes tentent de conquérir, massivement, la province alaouite de Lattaquié, est une ligne rouge, parce que cela menacerait la base aérienne de la Russie, à Khmeimim, et, finalement, même le port de Tartous. Donc, pour l’essentiel, nous avons la CIA, qui fournit les armes – ces fameux missiles anti-char TOW – en utilisant une route de contrebande, à travers le territoire turkmène, qui se trouve être une base d’Al-Qaïda, en Syrie, aux ordres d’Ankara. C’est un territoire de choix, pour les États-Unis, la Turquie et l’Arabie saoudite, qui sapent le pouvoir de Damas, et, surtout, le territoire principal de la guerre, par procuration : l’OTAN (US-Turquie) contre la Russie.

Les racontars de la CIA prétendent que les missiles anti-char TOW vont à 45 groupes sélectionnés, donc, rebelles « modérés ». Une ânerie, les armes ont été saisies par les Jihadistes les plus expérimentés d’Al-Qaïda, en Syrie, ainsi qu’aux nébuleuses, connues sous le nom de l’Armée de la conquête, soutenues par l’Arabie saoudite. Donc, pour briser Jabhat Al-Nusra et l’Armée de la conquête, pour de bon, la Russie a commencé à bombarder les contrebandiers turkmènes, qui ne sont guère modérés, ils sont infiltrés, partout, par les islamo-fascistes turcs – tels que ceux qui ont mitraillé le pilote russe, le lieutenant-colonel Oleg Pershin, lorsqu’il s’est éjecté de son avion, un crime de guerre, selon les Conventions de Genève. Les enjeux, pour la Russie, ne pouvaient pas être plus lourds, car, en utilisant des tribus turkmènes, la Turquie est, déjà, implantée, profondément, au Nord de la Syrie. Donc, attendons nous à ce que la Russie augmente, sensiblement, ses bombardements des zones turkmènes – bien au-delà d’une simple mesure de représaille, pour le meurtre du pilote russe.

D’ailleurs, la Russie a beaucoup d’autres options, comme militariser le YGP, les Kurdes syriens ; ce qui leur permettrait de prendre, enfin, le contrôle du tronçon de la frontière entre Afryn et Jarablus, qui est, toujours, occupé par le groupe État islamique. Ankara sera apoplectique, si les Kurdes syriens arrivent à unir leur territoire, en ce qu’ils appellent le Kurdistan syrien, jusqu’à présent, séparé. Le fond de la question est que la Turquie et la Russie ne peuvent, tout simplement, pas appartenir à une même coalition luttant contre le groupe État islamique, parce que leurs objectifs sont, diamétralement, opposés.

L’historien Cam Erimtan, basé à Istanbul, décrit le panorama : «Le nouveau gouvernement de la Turquie a pris les rênes, le jour où le jet russe a été abattu. Et maintenant, le rusé Premier ministre Davutoglu et le maladroit Président Erdogan sont engagés, dans le contrôle des dommages, et la mobilisation nationale, abandonnant même, pour l’instant, leur rhétorique favorite, sur la solidarité islamique, et jouant à fond la carte nationaliste. Même si l’action militaire conduira, sans doute, à des gains énormes, en popularité nationale, les conséquences économiques ont, déjà, commencé à se faire sentir, avec la Russie, freinant l’importation de marchandises turques. Cela peut indiquer que le gouvernement de l’AKP n’a agi que, comme laquais de l’OTAN, en ignorant les réalités, sur le terrain, et en se complaisant, dans une démagogie bruyante».

La démagogie ne durera pas longtemps, parce que la Russie va réagir, de manière calculée, froide et rapide, par des moyens multiples et inattendus  à la chute du « Su-24 ». Le croiseur lance-missiles russe, « Moskva » – bourré de systèmes de défense aérienne – couvre, désormais, l’ensemble de la région. Deux systèmes S-400 couvriront tout le Nord-Ouest de la Syrie et la frontière turque, au Sud. La Russie est en mesure de brouiller, électroniquement, l’ensemble du Sud de la Turquie. Il n’y a aucun moyen, pour Erdogan, d’obtenir sa zone de sécurité, à l’intérieur de la Syrie, payée par l’UE, à moins d’entrer en guerre contre la Russie. La certitude est que la priorité numéro un de la Russie, à partir de maintenant, sera de briser, pour de bon, la stratégie extrémiste de la Turquie, dans le Nord de la Syrie.

Guerre coloniale impérialiste en Syrie: Le Qatar (c’est à dire Exxon-Mobil) décide des zones de guerres…

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Ceci est une fois de plus à connecter avec nos articles sur la Syrie et la guerre du gaz entre Exxon-Mobil/Aramco et Gazprom/NIOC, la NIOC étant la National Iranian Oil Company, gérant aussi le gaz naturel en tant qu’hydrocarbure.

Nous le disons et le répèterons sans cesse: le plus grand fléau de l’humanité est le colonialisme occidental et ceux qui pensent vivre dans un « monde post-colonial » comme la propagande étatique le martèle sans cesse, vivent dans cette bulle idéologique créée par les états coloniaux pour faire marcher leurs peuples comme un seul homme.

Analyse très pertinente ci-dessous de Nasser Charara pour Al Akhbar (Liban)

— Résistance 71 —

 

En Syrie le gaz qatari décide des zones de guerre

 

Nasser Charara pour Al Akhbar (Liban)

Repris par Sahar TV (Iran)

 

3 Décembre 2015

 

url de l’article en français:

http://francophone.sahartv.ir/infos/article-i11399-syrie_le_gaz_qatari_décide_des_zones_de_combat_!_par_nasser_charara

 

Selon toute vraisemblance, le dossier du gaz est « l’arrière plan » essentiel de la guerre contre la Syrie et plus particulièrement de la guerre qui frappe la région de Homs.

Le quotidien Al-Akhbar a obtenudes informations en provenance de sources sûres qui se résument à dire qu’il existe un plan qatari, approuvé par l’administration US, dont l’objectif est la mise en place d’un nouveau gazoduc destiné au transport du gaz qatari vers l’Europe ; la Turquie et Israël étant parties prenantes.De plus en plus, tout porte à croire que le gaz est le vrai fond du problème de la guerre contre la Syrie.

C’est à partir de fuites émanant d’un géant pétrolier occidental que le quotidien Al-Akhbar a obtenu des informations, fiables, donnant les détails d’un projet qatari, soutenu par les États-Unis, et concernant la construction d’un nouveau gazoduc qui transporterait le gaz du Qatar vers l’Europe via la région syrienne de Homs. Cette ville et sa région sont donc le « nœud » ou le « cœur géographique » de ce projet qui, du même coup, offrirait des avantages stratégiques à la Turquie et à Israël dans l’équation du commerce gazier mondial.Ce nouveau gazoduc devrait emprunter une « voie terrestre » qui démarre du Qatar, traverse le territoire saoudien, puis le territoire jordanien évitant ainsi le territoire irakien, pour arriver en territoire syrien et plus précisément à Homs. À partir de Homs le gazoduc devrait bifurquer dans trois directions : Lattaquié sur la côte syrienne, Tripoli au nord du Liban, Turquie. Le but principal de ce projet est d’acheminer le gaz qatari et israélien vers le continent européen pour le distribuer à toute l’Europe, avec un triple objectif.

  • Le premier : casser le monopole gazier russe en Europe.
  • Le second : libérer la Turquie de sa dépendance du gaz iranien.
  • Le troisième : donner à Israël une chance d’exporter son gaz vers l’Europe par voie terrestre et au moindre coût.

Pourquoi Homs ? Globalement, les objectifs cités plus haut ne pourraient être atteints si l’itinéraire du gazoduc rêvé ne passait pas par la région de Homs destinée à être « le carrefour principal du projet », parce que le gaz qatari ne dispose pas d’alternative pour rejoindre l’Europe, sinon que de recourir à de gros porteurs par voie maritime ; ce qui serait plus long, d’un coût plus élevé, et non sans danger pour certaines zones du parcours.  Selon les informations issues de cette même compagnie pétrolière occidentale, le Qatar envisage aussi d’acheter mille cargos pour développer sa flotte maritime de transport du gaz avec l’ambition de s’impliquer dans un projet américain beaucoup plus vaste destiné à revoir l’équation du commerce gazier mondial. À la clé, deux modifications significatives. La première est fonction des découvertes de gaz en mer Méditerranée par Israël. La seconde est fonction de l’éventuelle exploitation des événements en Syrie, après création d’une situation politique qui permettrait de faire de Homs le carrefour principal de l’exportation du gaz qatari et israélien vers l’Europe.

Toujours selon ces mêmes sources, les zones du territoire syrien où les bandes armées de la dite « opposition syrienne » bénéficient du soutien US, qatari et turc – c’est-à-dire, le nord, Homs, et les envions de Damas – se superposent à celles du trajet que devrait suivre le gazoduc dans sa route vers la Turquie et Tripoli, si jamais elles finissaient par tomber sous le contrôle des forces de l’opposition inféodée aux trois parties.

En effet, la comparaison de la carte des zones de combat avec celle du tracé du gazoduc qatari démontre bien la relation entre l’activisme armé et l’objectif de contrôler, coûte que coûte, ces zones syriennes.Une fois arrivé en Syrie, le gazoduc devrait suivre deux lignes. La première irait des environs de Damas pour arriver à une trentaine de Kms de deux carrefours qui seraient An-Nabk et Al-Kussayr, puis de Homs il se dirigerait vers Tripoli et Lattaquié via Talbisseh et Al-Rastan. La deuxième ligne devrait parcourir le nord de la Syrie en allant de Homs vers Maarat al-Nu’man puis Idlib, avant de rejoindre la Turquie. Autant de villes syriennes que l’opposition armée cherche effectivement  à contrôler. Les mêmes sources affirment que de leur point de vue, Robert Ford [Ambassadeur des USA en congé de la Syrie, NdT] et Frederick Hoff [Le chargé du dossier gaz au Levant] sont tous deux membres de la « Cellule de crise syrienne aux USA » et se partagent les rôles.

Le premier organise les activités de l’opposition armée anti-syrienne sur le terrain, de manière à ce qu’elles répondent aux exigences de la mise en place du gazoduc qatari, dont le tracé a été préalablement concocté par le second. De plus, Robert Ford a reçu une nouvelle charge consistant à mettre en place un mini-gouvernement syrien, à l’étranger, ayant des ramifications au sein des groupes et organisations armées sévissant dans le nord de la Syrie, à Damas et à Homs dans le but de réussir la partition de la Syrie selon une carte superposable à celle des deux lignes du gazoduc, celle allant vers la Turquie, et celle allant vers Tripoli au Liban ; tout en ménageant d’autres régions pour le « régime ».

Avantages pour la Turquie Ce projet de gazoduc procure à la Turquie de multiples avantages stratégiques et économiques.

  • Un : elle deviendrait un passage vital pour l’Europe qui pourrait ainsi diversifier ses sources de gaz pour ne plus dépendre que du gaz russe ; ce que les USA encouragent vivement.
  • Deux : elle pourrait réaliser son vœu d’entrer dans le club européen.
  • Trois : elle serait soulagée de ne plus dépendre quasi-totalement du gaz iranien ; ce qui ajouterait à sa valeur géostratégique.
  • Quatre : elle réduirait sa facture énergétique exorbitante et toucherait, en plus de tout le reste, les dividendes payés par le Qatar et Israël pour le droit de passage de leur gazoduc à destination de l’Europe.Avantages pour Israël.

Du même coup, Israël serait candidate à devenir à son tour un « Émirat gazier majeur » en l’espace de cinq ans environ, du fait  de son exploitation du gaz  des deux champs « Leviathan » et « Tamar » partagés avec le Liban. Selon des études françaises, les capacités de ces gisements dépassent celles de « North Dome-South Pars » commun au Qatar et à l’Iran, et considéré comme le plus grand champ gazier du monde… Israël et le Qatar ont donc besoin d’emprunter la route de Homs vers l’Europe, parce que les alternatives sont très coûteuses, d’autant plus que le « Canal de Suez » n’est pas adapté à recevoir les gros cargos de pétrole et de gaz prévus à cet effet.Avantages pour le Liban ?

Il n’est pas inintéressant de noter la remarquable transformation positive de l’attitude de Doha à l’égard du Premier ministre libanais Najib Mikati, lors de sa dernière visite au Qatar. Non seulement le boycott diplomatique et économique est levé, mais l’ouverture est totale. On ne menace plus d’expulser les libanais travaillant sur le territoire qatari. On propose la mise en place de projets de développement pour soutenir et renforcer la stabilité économique du pays. Encore mieux, on se propose d’offrir une assistance financière au port de Tripoli, lequel est destiné à suppléer au port syrien de Lattaquié en cas de nécessité. Il n’est pas inintéressant, non plus, de noter que la raffinerie de Tripoli ne fonctionne plus depuis des années, mais qu’existent toujours des réservoirs de stockage de pétrole, non de gaz.

Mais il est parfaitement possible de réhabiliter le port et d’y amener les installations nécessaires à la liquéfaction et au stockage du gaz. En même temps, ce serait l’une des options d’expédition du gaz qatari vers l’Europe !

Et la Russie dans tout ça ? Toujours selon les mêmes sources, la Russie aurait informé le Liban qu’elle ne sera pas d’accord avec ce dernier projet d’exploitation du gaz méditerranéen avant d’obtenir des garanties de l’Occident lui attestant qu’il ne chercherait pas à changer le « régime » en Syrie ; exigence qui ne serait nullement incompatible avec la poursuite des travaux de prospection gazière par des sociétés russes dans le secteur. Ceci, parce que ces sociétés ne doivent pas s’absenter au moment du boom gazier méditerranéen ; sans oublier que l’Iran, l’Irak, et la Syrie ont un projet commun partant de leurs propres territoires. Il consiste tout simplement à ce qu’un gazoduc iranien, traverse l’Irak pour arriver à Homs, avant de bifurquer vers Lattaquié et Tripoli…

Nasser Charara13 novembre 2012Article original : Al-Akhbar [Liban]