Archive pour Grèce dette odieuse

Nouvel Ordre Mondial: La riposte attendue de l’empire à la Grèce

Posted in actualité, économie, colonialisme, crise mondiale, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, N.O.M, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, politique et lobbyisme, politique et social, résistance politique, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , , , , , on 10 juillet 2015 by Résistance 71

Nous l’avons déjà dit et le répétons, la seule solution pour Tsipras est de mettre le peuple véritablement aux commandes et organiser le pays en autogestion et en assemblé populaire et de dissoudre l’État et les institutions, y compris les banques…

Le système est bien verrouillé de l’intérieur et de fait: IL N’Y A PAS DE SOLUTION AU SEIN DU SYSTEME !!… Toute solution viable se trouve AU DEHORS. Il faudra bien que les citoyens du monde se rendent à cette évidence de longue date, de très longue date.

— Résistance 71 —

 

Comment l’empire va riposter

 

The Saker

 

6 Juillet 2015

 

url de l’article en français:

http://lesakerfrancophone.net/comment-lempire-va-riposter-2/

 

Bon, maintenant que nous avons tous célébré la belle victoire grecque du NON! à la ploutocratie de l’UE, il faut revenir sur terre et regarder quelles sont les options de l’Empire. Ou, en fait, le seul choix de l’Empire.

L’Empire est extrêmement prévisible. L’exemple de la Grèce est un cas d’école de la façon dont l’Empire utilise les banques pour soumettre un pays par la dette, créer une classe dirigeante prédatrice, tourner les médias nationaux en instrument de propagande impériale et tenter de stopper complètement tout processus démocratique en ne traitant qu’avec la classe dirigeante stipendiée et corrompue. Par un quasi miracle cette dernière phase a échoué dans le cas de la Grèce.

Je pourrais me tromper, mais mon sentiment est que l’Empire n’a jamais pris Syriza très au sérieux ou, s’il l’a fait, il l’a fait trop tard. Quant à Tsipras et Varoufakis, ils ont probablement été autant surpris que le reste d’entre nous quand ils ont soudainement été surclassés de la direction d’un parti représentant 5% des électeurs à la direction de l’ensemble de la nation grecque.

J’ai aussi le sentiment que ni Tsirpas ni Varoufakis n’attendaient vraiment le tsunami qu’ils ont déchaîné avec ce référendum. Mais quel que soit le cas, ce qui est fait est fait, sous le regard absolument horrifié la Secte des bureaucrates de l’UE, le peuple grec a parlé et maintenant l’Empire n’a plus qu’une seule option : coopter ou renverser le gouvernement grec, selon ce qui fonctionnera le mieux.

Mon sentiment  strictement personnel est qu’il est trop tard pour coopter le gouvernement. En outre, à la fois Tsipras et Varoufakis sont devenus des personnages tellement détestés par la Secte des eurobureaucrates que le renversement sera probablement l’option préférée.

Apparemment, ce processus est déjà en cours. Varoufakis qui , pas plus tard qu’hier disait à un journaliste « vous devrez faire avec moi » , a d’ores et déjà démissionné. Quant à Tsipras, il semble mendier pour des négociations. Je souhaite me tromper, mais je suis très déçu par ce que j’ai vu jusqu’ici.

Maintenant, une autre révolution de couleur à venir  ?

L’exemple de Kadhafi montre clairement qu’un leader national peut totalement rouler pour les impériaux et se soumettre à eux et, malgré tout, être renversé. Ma conjecture est qu’aucun  concession de la part de Tripras ne sera suffisante pour le maintenir au pouvoir. Il a humilié la Secte et ils ne lui pardonneront jamais. La seule solution logique pour l’Empire est maintenant de faire un exemple de la Grèce.

Peu importe ce que, la Grèce fera face à des temps extrêmement difficiles, à la fois politiquement et économiquement. Nous avons vu récemment comment un pays – dans ce cas, l’Arménie – peut être facilement puni pour avoir osé désobéir aux diktats impériaux. Je pense que la Grèce est maintenant un pays beaucoup plus faible et fragile. Premièrement, les Allemands et les Américains  gèrent et même possèdent plus ou moins déjà les lieux. Deuxièmement, un bon tiers du pays était disposé à accepter les termes de l’ultimatum de la ploutocratie transnationale. Troisièmement, la Grèce est entourée par l’Otan et l’instabilité de tous les côtés. Quatrièmement, tous les médias du pays sont détenus par les supplétifs de l’Empire. Cinquièmement, la Grèce manque de ressources naturelles et d’un bon marché extérieur hors de l’UE.

Contrairement à d’autres, je ne crains pas trop l’armée grecque. Oui, elle est généralement du côté des élites prédatrices, mais la dernière chose que l’UE veut est encore une autre junte militaire fasciste au pouvoir dans un pays de l’UE. En outre, la réaction du peuple grec à un coup d’état manifeste peut être très imprévisible.

Je pense que le scénario prochain le plus probable est l’irruption d’un Maidan grec, suivie par les accusations de brutalité policière et tout le reste du scénario typique de révolution de couleur. À la fin de la journée, ce qui se passera dépendra largement de l’attitude de Tsipras et de son parti : s’ils cherchent à apaiser la Secte des eurobureaucrates, s’ils offrent des concessions infinies et s’ils agissent comme des fidèles patriotes de l’UE, ils seront écrasés. Mais s’ils font appel directement au peuple grec pour lui expliquer qu’il s’agit d’une lutte pour la libération nationale et qu’ils ont besoin du soutien, de l’aide et de la protection du peuple, alors ils pourraient bien l’emporter, surtout s’ils ont choisi de se libérer de la zone euro et de se tourner vers l’Union économique eurasienne et la Chine pour leur soutien économique. Je souhaite que je me trompe, mais je ne vois pas Tsipras oser faire quelque chose d’aussi audacieux.

Voilà pourquoi je prédis une révolution de couleur à suivre.

Nous le serons tous bien assez tôt.

Simple réflexion sur la Grèce…

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Combien cela prendra t’il de temps pour le gouvernement grec à baisser son froc ?… Les referendum sont faits pour être trahis par les politiques… Le peuple s’est exprimé: 61% et plus de gens ont voté « NON » aux diktats de la troïka. Dont acte.

Syriza , en tant que parti politique, ira t’il au bout du bout du banc ? La seule solution aujourd’hui est la dissolution des institutions et l’autogestion. Le peuple grec possède dès aujourd’hui l’immense potentiel de faire l’Histoire. C’est la Société contre l’État et les institutions, littéralement.

Faites vos jeux… rien ne va plus au Casino Royal…

— Résistance 71 —

Nouvel Ordre Mondial et lobby financier: Le FMI arme de destruction massive de l’oligarchie contre la Grèce…

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… Peut-on encore donner un crédit à Syriza et Tsipras ?… Voyons voir jusqu’où cela ira t’il ?… Nous ne sommes pas aussi optimiste que Lamrani, à suivre donc… Les Grecs doivent faire totale sécession de l’UE et du système étatique, Syriza doit redonner le pouvoir au peuple, qui autogèrera le pays sans intermédiaire. La Grèce n’a plus rien à perdre, elle a une occasion unique de faire l’histoire en devenant une nation sans État, sans institutions, où le peuple gère de, par et pour lui-même…

— Résistance 71 —

 

Les 25 vérités d’Alexis Tsipras sur le chantage du lobby financier international

 

Salim Lamrani

 

 30 Juin 2015

 

 url de l’article original:

http://www.michelcollon.info/25-verites-d-Alexis-Tsipras-sur-le.html?lang=fr

 

Fidèle au mandat que lui a donné le peuple, le Premier Ministre grec a décidé de soumettre l’ultimatum du Fonds monétaire international, de l’Union européenne et de la Commission européenne à un référendum le 5 juillet 2015 (1).

 

 

  1. Depuis l’arrivée de Syriza au pouvoir en janvier 2015, la Grèce subit une « asphyxie économique sans précédents » de la part de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international, dans le but de faire plier le gouvernement progressiste et de l’empêcher de « mettre fin à l’austérité et de restaurer la prospérité et la justice sociale ».
  2. Le but des négociations était d’arriver à un accord viable « qui respecterait à la fois la démocratie et les normes européennes » afin de sortir définitivement de la crise.
  3. La Troïka a exigé de la Grèce le respect des accords pris par les gouvernements précédents, dont les politiques économiquement inefficaces et socialement désastreuses ont été majoritairement rejetées par le peuple grec qui a décidé de porter Syriza au pouvoir.
  4. A aucun moment, le gouvernement grec n’a cédé aux menaces des institutions européennes et du FMI.
  5. Après près de six mois de négociations, l’Euro-groupe a présenté « un ultimatum à la République hellénique et au peuple grec ». Cet ultimatum « contrevient aux principes fondateurs et aux valeurs de l’Europe ».
  6. L’Europe a présenté « une proposition qui inclut des nouvelles charges insupportables pour le peuple grec et qui nuit au redressement de la société grecque et de son économie, non seulement en maintenant l’incertitude, mais en accroissant davantage les déséquilibres sociaux ».
  7. Ces mesures imposent « une fragmentation du marché du travail » avec une précarisation accrue des contrats, « une diminution des retraites, de nouvelles réductions de salaires dans le secteur public et une augmentation de la TVA sur les produits alimentaires, les restaurants et le tourisme, avec la suppression des réductions fiscales dans les îles ».
  8. « Ces propositions violent clairement les normes sociales européennes et le droit fondamental au travail, à l’égalité et à la dignité ».
  9. Le but de la troïka et de certains membres de l’Euro-groupe n’est pas « de trouver un accord viable et bénéfique pour les deux parties, mais d’humilier tout le peuple grec ».

10. Le but est de « punir une voix différente en l’Europe ».

  1. Le Fonds monétaire international est obsédé par l’austérité et les mesures punitives.
  2. La crise grecque affecte toute l’Europe et menace l’unité continentale.
  3. Yanis Varoufakis, ministre grec des Finances, a été arbitrairement exclu de la réunion de l’Euro-groupe, en violation de la légalité européenne.
  4. « La responsabilité historique en faveur des luttes du peuple hellénique et de la protection de la démocratie et de notre souveraineté nationale. […] nous oblige à répondre à cet ultimatum avec la volonté du peuple grec ».
  5. Un référendum aura donc lieu le 5 juillet 2015 afin que « le peuple grec décide de façon souveraine ». « Face à cet ultimatum et ce chantage, je vous convoque afin que vous décidiez de façon souveraine et avec fierté, comme le dicte l’histoire de la Grèce, au sujet de cette austérité stricte et humiliante, qui n’offre aucune solution ni option qui permette un redressement social et économique ».
  6. « Dans le berceau de la démocratie, nous ne demanderons pas l’autorisation à Monsieur Dijsselbloem [Président de l’Euro-groupe] ni à Monsieur Schaüble [Ministre allemand des finances] » pour célébrer un référendum.
  7. Ce référendum « n’est pas une tentative de scission avec l’Europe mais de scission avec les pratiques qui sont un affront pour l’Europe ».
  8. « Face à cette dure austérité autocratique, nous devons répondre avec démocratie, sérénité et détermination ».
  9. « La Grèce, creuset de la démocratie, doit envoyer un message démocratique claire à l’Europe et à la communauté internationale ».
  10. « Le peuple grec dira un grand non à l’ultimatum mais en même temps un grand oui à l’Europe de la solidarité ».
  11. Au lendemain de ce « non », « la force de négociation du pays sera renforcée ».
  12. Quelle que soit l’issue de la consultation, la volonté du peuple grec sera respectée.
  13. Cette consultation « enverra un message de dignité au monde ».
  14. L’Europe est la maison commune de tous ses peuples. « Il n’a pas de propriétaires et des invités en Europe ».
  15. « La Grèce est et sera une partie intégrante de l’Europe, et l’Europe sera une partie intégrante de la Grèce. Mais une Grèce sans démocratie impliquerait une Europe sans identité et sans boussole ».

 

Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de La Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis. Son nouvel ouvrage s’intitule Cuba. Les médias face au défi de l’impartialité, Paris, Editions Estrella, 2013 et comporte une préface d’Eduardo Galeano. Contact : lamranisalim@yahoo.fr ; Salim.Lamrani@univ-reunion.fr

Résistance politique: La Grèce doit cesser de payer sa dette !

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D’accord avec Toussaint, mais union autogestionnaire car il doit être de plus en plus évident maintenant qu’il n’y a pas, n’y a jamais eu et n’y aura jamais de solutions au sein du système. Pérorer et spéculer sur des chimères électorales et des renforcements de partis politiques n’a jamais servi à quoi que ce soit et ce n’est pas demain que cela va changer…

Il est temps d’organiser le contre-pouvoir autogestionnaire et le grand boycott de la fadaise étatico-économique oligarchique !

= Résistance 71 =

 

Éric Toussaint : « La Grèce doit suspendre unilatéralement le remboursement de sa dette »

 

27 février 2013

 

par Éric Toussaint, Tassos Tsakiroglou

 

url de l’article original:

 

http://cadtm.org/Eric-Toussaint-La-Grece-doit

 

« En Grèce, la classe dirigeante et les gouvernants détruisent la démocratie », déclare au quotidien grec « Ef. Syn. » Eric Toussaint, professeur en sciences politiques et militant. Selon lui, seul un gouvernement déterminé et s’appuyant sur le peuple pourra obtenir une solution au problème de la dette. A ses yeux, SYRIZA ne doit pas se déplacer vers des positions modérées[1].

-La Grèce semble rester au cœur de la crise de la dette. Vous avez déclaré que le peuple grec, tout en étant au cœur de la crise, constitue aussi l’épicentre de la solution à cette crise. Qu’entendez-vous par là ?

Il est clair que toute l’Europe vit une crise profonde. La classe capitaliste et la Commission européenne, qui opère en son nom, ont déclenché une attaque terrible contre les peuples. La Grèce se trouve au cœur de cette crise mais aussi au centre de la résistance à cette attaque. Des pays comme l’Irlande, le Portugal et l’Espagne, mais également la Roumanie et la Bulgarie, sont aussi victimes de cette attaque.

Toutefois, la Grèce se trouve au centre parce qu’elle représente le début de la nouvelle phase de la crise, de par la mise en œuvre du protocole d’accord de mai 2010, mais aussi à cause de la résistance du peuple grec. Je suis au courant de la dernière grève générale du 20 février 2013 qui a été très importante. Des millions de personnes à travers l’Europe et d’autres continents ont leurs yeux tournés vers les formes de résistance en Grèce. Nous faisons le maximum pour susciter une coopération paneuropéenne entre les mouvements de lutte / une coopération entre les mouvements de lutte au niveau européen, afin de construire une résistance élargie capable de renverser la vapeur. Il est très difficile pour les citoyens d’un pays de faire seuls face à cette attaque.

– Pour le moment nous ne voyons pas une telle forme de coopération.

C’est la raison pour laquelle nous devons être inquiets. Il existe toutefois de nombreuses tentatives pour que cela réussisse. Par exemple, la Confédération européenne des syndicats essaye, mais ce n’est pas du tout suffisant. Nous allons avoir des manifestations paneuropéennes les 13 et 14 mars 2013. J’espère qu’elles auront du succès, mais cela ne suffit pas.

– En Grèce, nous nous trouvons dans une situation politique très précaire, avec de nombreux scénarios possibles. Nous vivons sous un gouvernement de plus en plus autoritaire, il multiplie les coups d’état parlementaires et utilise systématiquement la répression des mouvements sociaux. Au même moment, il est possible que SYRIZA devienne le premier parti aux prochaines élections. Comment voyez-vous les choses ?

Vous êtes confrontés à un défi majeur. Je suis d’accord avec vous qu’en Grèce les classes dirigeantes et les gouvernements détruisent la démocratie à plusieurs niveaux. Ils ne respectent pas le vote du peuple, ils ont imposé des protocoles d’accord et traités sans consultation démocratique, ils dégradent le pouvoir législatif, et cherchent à détruire la capacité de la classe ouvrière à négocier collectivement. Ainsi, vous êtes face à un défi majeur et la capacité de SYRIZA à donner une réponse vraiment radicale à cette attaque est en effet cruciale. Si SYRIZA adopte des politiques et des propositions plus modérées, les conséquences qui en découleront peuvent être énormes.

– Dernièrement, beaucoup affirment que SYRIZA fait un effort pour adopter des positions plus modérées.

J’espère que SYRIZA radicalisera ses positions. Si SYRIZA réussit à devenir le prochain gouvernement, il est très important, par exemple, de suspendre unilatéralement le remboursement de la dette.

– Vous trouvez qu’il est réaliste de le faire ?

Je pense qu’il est absolument impératif de changer le rapport de forces. Si le gouvernement ne prend pas une position de combat et se contente de dire ‘nous voulons renégocier’, il sera très difficile d’imposer aux créanciers une solution dans l’intérêt des masses populaires. Si vous commencez une négociation sans changer le rapport de forces, vous ne pouvez pas vraiment obtenir une solution réellement positive. C’est pourquoi il faut tout d’abord effectuer un défaut de paiement, les créanciers étant alors obligés de demander des négociations. Pour suspendre le paiement, il faut le soutien du peuple comme cela fut prouvé dans le cas de l’Équateur et de l’Argentine. Seul un gouvernement déterminé peut le faire.

– Nous vivons un processus d’élimination des biens communs avec la privatisation de la santé, de l’éducation et de la plupart des sociétés et services du secteur public. Quelles en sont les conséquences ?

Il y a une dégradation considérable des conditions de vie de la majorité de la population. Il est clair qu’avec ces attaques, la classe capitaliste veut détruire ce qui a été construit après la seconde guerre mondiale avec la victoire sur le nazisme et le fascisme en Europe. Il s’agit d’une perspective historique pour la classe capitaliste qui pense que cette crise est une excellente occasion de réaliser son rêve de venir à bout de toutes les conquêtes populaires.

– Quel est votre message aux Grecs ?

Premièrement, il faut que le mouvement social paneuropéen se renforce. Cela exige une action en coopération avec le peuple grec. La question ne se limite pas à la solidarité avec le peuple grec. Le défi c’est d’arriver à lutter ensemble, vu que d’autres peuples d’Europe souffrent. Les circonstances peuvent être différentes mais ils sont victimes de la même attaque. Et nous ne pouvons faire face à cette attaque qu’en unissant toutes les forces du continent afin de parvenir à un changement radical. Mon message est donc que nous devons nous unir et que tous nos efforts doivent converger dans ce sens.

L’interview originale a été publiée le 23 février 2013 par le quotidien grec « efsyn » http://www.efsyn.gr/?p=25897

Éric Toussaint, professeur en sciences politiques à l’Université de Liège, est président du CADTM, le Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers-Monde, et membre du conseil scientifique d’ATTAC France. En 2007, il fut nommé par le président de l’Équateur Rafael Correa, membre de la Commission d’audit de la dette publique interne et externe du pays. Il est connu en Grèce, qu’il a visitée plusieurs fois dans le cadre de son action pour la libération des pays du Sud des jeux des spéculateurs internationaux et des organismes de crédit.