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Coin lecture spécial confinement coronavirus 6ème fournée : 2 textes pour comprendre notre réalité et nous aider à en changer radicalement (Résistance 71)

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« Si tu ne sais pas où tu vas, arrête-toi, retourne-toi et regarde d’où tu viens. »
~ Proverbe africain ~

 

Résistance 71

 

1er mai 2020

 

1ère fournée

2ème fournée

3ème fournée

4ème fournée

Notre dossier « Coin lecture spécial confinement coronavirus »

 

6ème fournée de lecture spéciale confinement / assignation à résidence CoV19 (Caroline du Nord) en ce 1er mai 2020.
Le système étatico-capitaliste est au bout du rouleau et ne peut en aucun cas être « réformé », ce ne fut du reste jamais une possibilité. Il est impératif que nous analysions et comprenions critiquement notre réalité politico-sociale afin de faire collectivement les choix qui s’imposent de fait d’eux-mêmes.
Pour nous faciliter la tache, nous proposons à la (re)lecture ces deux textes que nous avons écrits et publiés en 2017 et 2019 respectivement. Ils doivent être lus dans l’ordre proposé, le second étant la suite logique du premier. Un mouvement politique définitif et radical part de l’individu conscientisé et s’étend aux autres par l’association libre. C’est alors que la conscience politique devient collective et finalement un esprit, un souffle indestructible.

A lire et diffuser sans aucune modération.

Format PDF :

Manifeste pour la société des sociétés

Société, état, pouvoir et violence, résoudre l’aporie de P. Clastres

 

Gilets Jaunes: Deux textes très utiles…

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Résistance 71

 

14 septembre 2019

 

L’objectif profond du Mouvement des Gilets Jaunes est à terme, de changer de paradigme politico-social, d’en venir finalement à une société humainement viable et harmonieuse. Ceci ne pourra se produire que lorsque 10 à 15% de la population aura analysé, compris, intégré la réalité pour agir efficacement dans sa transformation vers la seule voie possible: celle de l’émancipation totale de l’aliénation générée par la division et l’antagonisme qui nous ont mené à la dictature étatico-marchande arrivée à son stade ultime.

Dans un souci de partage et de coopération, nous mettons à la disposition de toutes et tous, gratuitement, nos deux texte d’analyse critique de la situation de la société humaine afin de permettre le passage vers le changement radical (c’est à dire profond, depuis la racine) de notre réalité. Nous encourageons non seulement de lire individuellement ces textes, mais de les imprimer, de les mettre dans des classeurs en quelques exemplaires sur les ronds-points, dans les maisons du peuple, sur les lieux d’AG, partout où ils pourront être lus et surtout discutés, ensemble, collectivement.

Ces deux textes adressent le fondement même du mal qui ronge la société humaine, mais aussi, contrairement à bien d’autres textes, offrent une solution à mettre en place, sachant qu’il n’y a pas et ne saurait y avoir de solution au sein du système.

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

 


Aurore de la Société des Sociétés

 


Reconstruction Solidaire de notre Réalité

 

 

Gilets Jaunes: Jérôme Rodrigues va entrer en grève de la faim contre l’état (RT)

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Pour l’un d’entre nous (qui y était), cela a une réminiscence directe avec la grève de la faim publique entreprise par le Gen Chamlong Srimuang à Bangkok en mai 1992, contre le pouvoir putschiste du Gen Premier Ministre Suchinda. Chamlong demandait la démission du PM Suchinda qui refusait de quitter le pouvoir après le putsch. Des dizaines de milliers de manifestants s’étaient rassemblés à Bangkok pour le soutenir durant des semaines avant et durant sa grève de la faim.

La crise se termina dans un bain de sang (plus de 1000 personnes toujours comptées “disparues” depuis les évènements) qui vit l’armée thaïlandaise ordonnée de tirer dans la foule, ce qui amena la chute du gouvernement dont le PM fut publiquement admonesté (les deux protagonistes en fait le furent) par le roi Bhumipol après quelques jours de quasi guerre civile, des images qui firent le tour du monde .

Il est important que Jérôme reçoive tout le soutien populaire et logistique nécessaire des Gilets Jaunes. La France n’est pas (encore) une dictature militaire comme l’était la Thaïlande des années 1990 (bien plus soft aujourd’hui, même si elle en est toujours une…) et il ne doit pas engager seul le bras de fer avec le pouvoir coercitif, qui s’enfonce pas à pas dans l’illégalité, comme le démontre une fois de plus le fiasco étatique sur la procédure de Jérôme.

Cet évènement a le potentiel générateur du grand souffle du changement tant attendu, car l’issue finale n’est pas seulement que justice soit rendue à Jérôme (peut-on y croire ?… vraiment ?… l’état corrompu bouffant au râtelier et aux ordres de ses maîtres de la finance transnationale…) , mais que le système soit remplacé par la conscience politique incarnée dans une société des sociétés. Soutien inconditionnel à Jérôme !

Hoka Hey !

~ Résistance 71 ~

 

 

Jérôme Rodrigues annonce une grève de la faim contre l’État

 

RT France

 

2 juillet 2019

 

url de l’article original:

https://francais.rt.com/france/63540-si-je-dois-mourir-je-mourrai-gilet-jaune-jerome-rodrigues-annonce-greve-faim-contre-etat

 

“Si je dois mourir, je mourrai.” (J. Rodrigues)

 

Alors que la justice a ordonné au ministère de l’Intérieur et à la préfecture de transmettre le dossier d’enquête administrative de l’IGPN sur les circonstances la blessure de Jérôme Rodrigues, ce dernier les accuse de ne pas appliquer la décision.

Jérôme Rodrigues, l’une des figures les plus médiatiques des Gilets jaunes, gravement blessé à l’œil le 26 janvier lors de l’acte 11 du mouvement à Paris, a annoncé sur son compte Twitter le 1er juillet qu’il allait démarrer une grève de la faim «devant» le ministère de l’Intérieur à partir de «vendredi matin», soit le 5 juillet. 

«Une décision de justice a été rendue, l’Etat français est dans l’obligation de me fournir l’enquête administrative [je n’ai] rien reçu à ce jour», a-t-il notamment dénoncé.

Le Gilet jaune originaire de Tremblay-en-France accuse le ministère de l’Intérieur de ne pas lui transmettre le dossier d’enquête administrative menée par l’inspection générale de la police nationale (IGPN) à la suite de sa blessure, attribuée à un tir des forces de l’ordre.

En juin, le tribunal administratif de Paris avait en effet enjoint au ministre de l’Intérieur et au préfet de police de lui communiquer «sans délai» les actes de «l’enquête administrative et de l’enquête menée par l’inspection générale de la police nationale concernant les blessures qu’il a subies», d’après la retranscription du jugement donnée par Le Parisien. Depuis, les sollicitations seraient, selon ses dires, restées lettre morte. Jérôme Rodrigues et son avocat Arié Alimi s’en sont d’ailleurs plaints à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux depuis quelques jours.

«Si un juge demande que j’aille en prison, j’y vais ce soir moi !», fustige le Gilet jaune contacté par RT France. Pour lui, l’Etat français ne «respecte pas la loi». «Si je dois mourir, je mourrai», déclare-t-il déterminé.

Ils sont entrés dans l’illégalité

«Ils sont entrés dans l’illégalité», a déclaré de son côté à RT France l’avocat de Jérôme Rodrigues Arié Alimi, qui dit n’avoir «jamais vu ça» dans sa carrière. Ce dernier assure s’être vu opposer un refus ferme par la Place Beauvau, une information que RT France n’a pas été en mesure de vérifier auprès de l’institution.

Quoi qu’il en soit, l’avocat de Jérôme Rodrigues a prévu de saisir le tribunal administratif, ce qu’il ne peut pas faire avant au moins trois mois, s’il n’obtient pas les informations qu’il réclame au ministère de l’Intérieur.

Cette procédure administrative est distincte des demandes que pourrait faire la justice dans le cadre de l’information judiciaire ouverte le 13 février sur cette affaire et menée par deux juges d’instructions pour «violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique avec arme».

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Notre « dossier Gilets Jaunes »

 

 

 

Gilets Jaunes 1er mai 2019: La véritable victoire du jour est celle sur le syndicalisme foie jaune !..

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Le syndicalisme est enfin mort !

 

Guerre de Classe

 

Mai 2019

 

url de l’article: 

http://guerredeclasse.fr/2019/05/02/le-syndicalisme-est-enfin-mort/

 

“En même temps, et tout à fait en dehors de l’asservissement général qu’implique le régime du salariat, les ouvriers ne doivent pas s’exagérer le résultat final de cette lutte quotidienne. Ils ne doivent pas oublier qu’ils luttent contre les effets et non contre les causes de ces effets, qu’ils ne peuvent que retenir le mouvement descendant, mais non en changer la direction, qu’ils n’appliquent que des palliatifs, mais sans guérir le mal. Ils ne doivent donc pas se laisser absorber exclusivement par les escarmouches inévitables que font naître sans cesse les empiétements ininterrompus du capital ou les variations du marché. Il faut qu’ils comprennent que le régime actuel, avec toutes les misères dont il les accable, engendre en même temps les conditions matérielles et les formes sociales nécessaires pour la transformation économique de la société. Au lieu du mot d’ordre conservateur: “Un salaire équitable pour une journée de travail équitable”, ils doivent inscrire sur leur drapeau le mot d’ordre révolutionnaire: “Abolition du salariat”.”
~ Karl Marx – Salaire prix et profit – 1865 ~

Le 1er mai, en tant que fête de l’aliénation salariale, c’est toujours et comme d’habitude la pitoyable parade carnavalesque du fétichisme de la marchandise et de ses clowns syndicaux…

Toutefois, ce 1er mai 2019 fut plus qu’un simple défilé grotesque du folklore habituel car il s’inscrivait en prolongation du vaste mouvement des Gilets Jaunes. Soulèvement social incendiaire et réfractaire qui dès son origine fut clairement affirmé comme anti-politique et anti-syndical…Maintenant, en ce qui concerne les gilets jaunes – comme en témoigne l’éviction instantanée du larbin Martinez – la rupture d’avec les syndicats est définitivement consommée et l’intuition de départ est confirmée ! Il n’y aura plus d’espace disponible pour les imposteurs syndicaux… Ce qui compte désormais c’est l’auto-mouvement de conscience de la masse asservie…Comme l’a rappelé Macron lui-même, en tant que parfait symbole de tout le cynisme étatique marchand, le 1er mai est une fête célébrant l’amour du travail et ses valeurs…… Elle vise à encenser et valoriser la merde qu’est le salariat afin de toujours plus nous enfermer dans l’amour répandu de la servitude volontaire… 

Le Salariat c’est pire que l’esclavage ! Loin d’être notre émancipation il est au contraire la privation absolue de notre véritable vie humaine. Il est la condition même de l’existence du capital en tant que les prolétaires participent à sa valorisation par la plus-value extorquée !

Les syndicats ont toujours oeuvré à la botte de l’Etat et ils sont d’ailleurs financés par lui… Ils sont donc parfaitement intégrés à son appareillage. Et si toutefois nous avons tendance à l’oublier, à chaque fois qu’un mouvement social radical a eu lieu dans l’histoire, les syndicats étaient là pour le neutraliser… Le syndicalisme a toujours dévoyé la lutte de classe radicale afin de l’encaserner dans la lutte réformiste, et la défense réformiste du prolétariat permet au capital de se moderniser…Nous ne voulons pas fêter le travail, nous voulons l’abolir ! Nous ne voulons pas plus d’argent, nous voulons l’abolir ! L’argent est un poison qui anéantit la vie… Il est le substrat de toutes les horreurs qui se répandent sur le monde… L’activité humaine devra un jour se trouver libérée du salariat.

Après bientôt 26 semaines consécutives de mobilisation, qu’ont obtenu les Gilets Jaunes ? Rien ! Rien à part des humiliations, du mépris, des mutilations et une répression toujours plus violente de la part de l’Etat…

Nous vivons actuellement une crise généralisée du mode de production capitaliste, qui interdit toute possibilité d’aménagement des conditions de la servitude volontaire…

Les Gilets jaunes n’obtiendront rien sur le terrain des réaménagements de l’économie politique… et c’est tant mieux ! Tant mieux, pour la simple et bonne raison qu’une prolongation de ce monde marchand infernal serait le pire des futurs envisageables…

Nous, prolétaires, esclaves du salariat, devons comprendre à travers toutes les luttes de classes passées que ce que l’humanité piétinée et asservie doit combattre, ce ne sont pas tel ou tel parti politique et leurs idées ; ce qu’elle doit exiger, ce ne sont pas une meilleure gestion ou répartition des impôts, pas plus qu’un mode de représentation démocratique direct ou indirect… Il n’existe pas d’Etat qui soit humain, et il conviendra bien lors de la revanche finale de l’abolir, ainsi que toutes les catégories aliénatoires de l’économie politique qui en découlent et sont les agents actifs de notre servitude maintenue !

Nous savons pertinemment que les souverains, les hommes d’Etat, ont de tout temps subi les conditions économiques mais que ce ne sont jamais eux qui leur ont fait la loi !
La seule chose qui compte désormais pour l’avenir du mouvement social, c’est d’aller toujours plus loin dans une absolue récusation de tous les terrains aliénés qui voudraient nous reconduire d’une manière ou d’une autre sur le terrain de l’économie politique ! 

La politique est morte, le crétinisme médiatique est mort… aujourd’hui le syndicalisme est enterré !

Vive la révolution sociale, pour une vie humaine émancipée de la pourriture marchande !

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Sept textes fondamentaux pour nous aider à  y parvenir, ensemble, à  lire, relire et diffuser sans aucune modération:

 

“L’État, c’est ainsi que s’appelle le plus froid des monstres froids et il ment froidement et le mensonge que voici sort de sa bouche: ‘Moi, l’État, je suis le peuple !’… Là où le peuple existe encore, il ne comprend pas l’État et il le hait comme un mauvais œil et comme un pêché contre les coutumes et les droits… L’État, lui, ment dans tous les idiomes du bien et du mal ; et quoi qu’il dise, il ment et ce qu’il possède il l’a volé. Tout est faux en lui, il mord avec des dents volées, lui qui mord si volontiers. Fausses sont même ses entrailles… ‘Sur Terre il n’est rien de plus grand que moi: je suis le doigt qui crée l’ordre, le doigt de dieu’, voilà ce que hurle ce monstre…”

“Là où cesse l’État, c’est là que commence l’Homme, celui qui n’est pas superflu : là commence le chant de ce qui est nécessaire, la mélodie unique et irremplaçable. Là où cesse l’État — regardez donc mes frères ! Ne les voyez-vous pas, l’arc-en-ciel et les ponts du surhumain ?”

~ Friedrich Nietzsche ~

 

 

Gilets Jaunes: Intox de « l’attaque » sur la Pitié-Salpêtrière, des témoignages…

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“L’État, c’est ainsi que s’appelle le plus froid des monstres froids et il ment froidement et le mensonge que voici sort de sa bouche: ‘Moi, l’État, je suis le peuple !’… Là où le peuple existe encore, il ne comprend pas l’État et il le hait comme un mauvais œil et comme un pêché contre les coutumes et les droits… L’État, lui, ment dans tous les idiomes du bien et du mal ; et quoi qu’il dise, il ment et ce qu’il possède il l’a volé. Tout est faux en lui, il mord avec des dents volées, lui qui mord si volontiers. Fausses sont même ses entrailles… ‘Sur Terre il n’est rien de plus grand que moi: je suis le doigt qui crée l’ordre, le doigt de dieu’, voilà ce que hurle ce monstre…”
~ Friedrich Nietzsche ~

« Être gouverné, c’est être gardé à vue, inspecté, espionné, dirigé, légiféré, réglementé, parqué, endoctriné, prêché, contrôlé, estimé, apprécié, censuré, commandé, par des êtres qui n’ont ni titre, ni la science, ni la vertu. Être gouverné, c’est être à chaque transaction, à chaque mouvement, noté, enregistré, recensé, tarifé, timbré, toisé, coté, cotisé, patenté, licencié, autorisé, admonesté, empêché, réformé, redressé, corrigé. C’est sous prétexte d’utilité publique et au nom de l’intérêt général être mis à contribution, exercé, rançonné, exploité, monopolisé, concussionné, pressuré, mystifié, volé ; puis, à la moindre réclamation, au premier mot de plainte, réprimé, amendé, vilipendé, vexé, traqué, houspillé, assommé, désarmé, garrotté, emprisonné, fusillé, mitraillé, jugé, condamné, déporté, sacrifié, vendu, trahi, et pour comble, joué, berné, outragé, déshonoré. »
~ Pierre-Joseph Proudhon ~

 


Gilets Jaunes victimes du terrorisme d’état

 

Des témoignages sur l’intox de la préfecture à propos de l’intrusion à la Pitié-Salpêtrière

 

Publié le 2 mai 2019

 

Source:

https://paris-luttes.info/des-temoignages-sur-l-intox-de-la-12091?lang=fr

 

Toute la classe politique est unanime : des manifestants ont tenté d’entrer en force dans une unité de réanimation de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière pendant la manifestation du premier mai. Pour Castaner et compagnie, il ne fait aucun doute qu’il s’agissait d’un acte prémédité et d’une tentative de nuire au service hospitalier. C’est évidemment faux, mais le pouvoir n’en est pas à son premier mensonge…

  • # Mise à jour : aujourd’hui à 12h58
    Un nouveau témoignage pour défaire les mensonges du ministère de l’intérieur

    Un quatrième témoignage (voir en fin d’article) nous est parvenu et confirme les trois précédents.

Vous pouvez encore témoigner en envoyant un mail à paris-luttes-infos(a)riseup.net

Ce n’est pas la première fois que le pouvoir joue sur la corde affective pour criminaliser les mouvements sociaux :

  • Le 14 juin 2016, lors de la plus grosse manifestation contre la Loi travail, la devanture de l’hôpital pour enfants Necker est dégradée. Cet acte isolé (et accidentel) sera monté en épingle afin de condamner l’ensemble des manifestants, ceux-ci étant accusés d’avoir « dévasté l’hôpital Necker » par cet imbécile de Manuel Valls.
  • Le 11 février 2017, pendant les manifestations qui demandaient justice pour Théo, victime d’un viol policier, la préfecture a sorti un gros mytho pour essayer de retourner l’opinion : les manifestants auraient tenté de brûler vive une famille dans une voiture. Evidemment complétement faux mais plus c’est gros, plus ça passe, ça avait fait la une des journaux avant d’être démenti.

Sur cette nouvelle intox à propos de la Salpêtrière, voici quelques témoignages reçus par mail de personnes sur place hier :

Témoignage 1

De ce que j’ai pu voir, mais il s’agit peut être d’un autre épisode de répression policière (????) J’y étais et ai protégé une grand-mère. Deux autres copains parisiens ont été piégés dans cet endroit avec moi. L’un des deux se faisant matraquer, ce sont plusieurs soignants qui, respectant le code de déontologie, ont entrouvert les grilles des jardins de l’hôpital aux manifestants en danger. Ils ont été chaleureusement remerciés par des applaudissements et des mercis. La situation a été tranquille quelques minutes…

Ensuite, honte au gouvernement et à ses sbires, 2 compagnies de CRS et un groupe de bacqueux se sont introduits dans l’enceinte de l’hôpital et ont poursuivi et tabassé des manifestants… La belle affaire a duré entre 3 et 5 minutes de très nombreux photographes de presse ont couvert la sortie de cette nasse…

Témoignage 2

1. Tête de cortège bloquée avenue de l’Hôpital par un cordon de CRS, en face de la Pitié-Salpêtrière. En effet, des affrontements ont lieu, plus haut sur l’avenue, en remontant vers Place d’Italie.

2. Une foule importante de manifestants pacifiques s’agglutine devant le cordon de CRS sans comprendre le blocage alors qu’ils sont, eux aussi, sur le tracé déclaré officiellement. Des discussions s’engagent entre forces de l’ordre et manifestants pacifiques.

3. Après une dizaine de minutes d’attente, un Black Block se forme rapidement au contact des CRS. Des jets de projectiles et une bousculade pour forcer le cordon de CRS provoquent de leur part une riposte : au minimum lacrymogène et grenades de désencerclement (d’où une blessure à la jambe). L’air est saturé par l’utilisation massive de lacrymogène, visibilité extrêmement réduite pendant 2 à 3 minutes, air irrespirable. Les gens suffoquent et se mettent à courir dans tous les sens.

4. Mouvement de foule et de panique, les gens cherchant à échapper à l’asphyxie générale et à la charge violente de la police qui fonce alors dans le tas.

5. Une partie des manifestants fuit alors en franchissant l’enceinte de l’hôpital (ils ne sont pas dans les locaux même, mais à l’extérieur, sur la propriété).

[L’auteur·e entend ensuite des gens se faire taper et crier depuis la cour adjacente où iel s’est réfugié·e]

Témoignage 3

Arrivés à hauteur de l’église Saint-Marcel, un important cordon de CRS bloquait la route. Nous sommes arrivés dans les premiers. Ils nous ont expliqué qu’ils nous laisseraient passer, le temps que des échauffourées, advenues plus haut, avec ceux ayant emprunté la rue Jeanne d’Arc, se calment. Nous attendions tranquillement. Petit à petit, les manifestants sont arrivés en masse. Nous étions proches d’un garage souterrain, au contact du cordon de CRS. Il me semblait évident qu’ils nous laisseraient passer.

Petit à petit, d’autres CRS sont arrivés de l’arrière et ont formé un second cordon, juste derrière leurs collègues. J’ai naïvement pensé qu’ils nous feraient avancer par paliers. Nous avons vu le véhicule équipé des canons à eau manœuvrer et se positionner face à la foule, au centre du boulevard, qui commençait à s’impatienter.

Sans sommation, les palets de lacrymo ont volé dans la foule.

Avec mon ami, nous n’étions pas équipés, comme beaucoup d’autres autour de nous et nous suffoquions. Nous nous sommes retranchés quelques secondes derrière le muret du parking souterrain. Une dame a crié de nous mettre à terre, ce que nous avons fait. C’était effectivement plus respirable [a priori non, ça marche pour la fumée, mais le gaz lacrymo descend (NdPLI)]. Un homme s’est écroulé près de moi, il peinait à respirer. Mes yeux brûlaient, je ne voyais plus rien.

Mon ami m’a dit de le suivre, qu’il fallait que l’on aille plus loin. En me retournant, j’ai aperçu le cordon de CRS ainsi que le camion avec les canons à eau, qui avançaient, à une allure assez rapide, dans une sorte de no man’s land de fumée. La scène était chaotique. Nous avions reculé d’une centaine de mètres. Des Street Medics pulvérisaient du sérum physiologique dans les yeux des manifestants. Ces moments sont pour moi très confus.

Nous sommes passés devant un portail, ouvert, un homme, je pense qu’il était Medics, nous a dit de rentrer nous mettre à l’abri ici. Mon ami n’a pas voulu, et nous sommes partis plus loin.

Avec le recul, après avoir vérifié sur Google Earth, je suis quasi certain que ce portail était celui de l’hôpital de la Salpêtrière.

Avec tout ce qui a été dit, l’emballement médiatique, sans preuves et sans images, j’ai décidé de témoigner. Car si c’est cet incident qu’ils qualifient d’intrusion dans l’hôpital, je peux vous garantir que nous fuyions les lacrymos, sans réellement voir ni comprendre où nous allions. Ces moments étaient chaotiques, et il est plus que probable que ces individus se soient retrouvés pris au piège lorsque les forces de l’ordre ont continué leur route, remontant le boulevard de l’Hôpital en direction du boulevard Saint-Michel et sont allés interpeller ces « assaillants ». Si cette intrusion a été faite aux alentours de 16h30, je suis en mesure d’affirmer que la confusion la plus totale régnait. Je peux aisément comprendre que le personnel de l’hôpital ait pris peur de voir ces gens déboussolés pénétrer dans l’enceinte de l’hôpital, tout comme ils sont allés se réfugier dans plusieurs cours du boulevard, mais je ne comprendrais pas une action délibérée. Je cherche juste à comprendre ce qu’il s’est passé, pour que l’on rétablisse la réalité des faits. C’est assez facile de parler à chaud et sans preuves, sans avoir eu les preuves vidéos, des caméras de surveillance de l’établissement, ce qui pourrait confirmer, ou non, tout ce qui a été avancé. Quant à moi, qui étais sur les lieux, je reste très prudent. Je ne vois pas comment et surtout pourquoi, la plupart des personnes qui étaient autour de moi, qui manifestaient simplement, s’en seraient pris à cet hôpital…

De plus, certains avancent que cette « horde de sauvages » voulait s’en prendre au CRS grièvement blessé. Or, je suivais le déroulé de la manifestation sur Twitter, et cette information est parue beaucoup plus tard. De plus, les Medics ont été les premiers à aller à son chevet.

Témoignage 4

J’étais sur le boulevard de l’Hôpital à ce moment et je confirme ce qui a été précédemment décrit. Comme j’avais des lunettes de plongée et un masque, je n’ai pas subi le choc des gaz et peux donc précisément rapporter ce dont j’ai été témoin.

Les flics bloquent le boulevard de l’Hôpital juste avant le croisement avec la rue Jeanne d’Arc. Une ligne de CRS nous fait face, derrière eux, des camionnettes et un canon à eau nous tournent le dos. Nous apprendrons plus tard que des affrontements avaient lieu plus haut, au niveau du commissariat.

La foule est très compacte : les dizaines de milliers de personnes du cortège continuent d’avancer, et comme il est impossible de voir ce qu’il se passe, tout le monde s’agglutine. Plusieurs lignes de CRS qui remontent le cortège se font copieusement huer et insulter.

La situation stagne quelques dizaines de minutes, quand le canon à eau fait demi-tour et commence à arroser le cortège, et les flics se mettent à balancer des rafales continues de grenades lacrymogènes sur la foule.

Bien que l’on soit dans le cortège de tête, les personnes présentes là sont en majorité des personnes qui n’ont aucune velléité offensive. La plupart n’ont aucun moyen de protection.

Le brouillard de lacrymo est très dense, la panique est complète. Les personnes suffoquent, vomissent, s’évanouissent. Tout le monde pousse pour essayer d’échapper aux gaz, mais il est quasiment impossible de se replier tellement le cortège est dense, et les trottoirs encombrés de jardinières, de mobilier et de vélos. Des medics, au niveau de la terrasse du café L’Intermède, aspergent de Maalox le plus de personnes possible. Juste après ce café, une grille mène à la résidence du CROUS de la Pitié. Elle est fermée, mais elle est forcée pour permettre de se disperser un peu. Il est possible par là de rejoindre le bâtiment d’entrée de l’hôpital.

Les manifestant·e·s continuent de redescendre le boulevard de l’Hôpital, paniqué·e·s. Plusieurs se sont réfugié·e·s devant l’entrée de l’hôpital, mais les flics tirent aussi des grenades sur l’hôpital. Plusieurs palets ricochent contre la façade du bâtiment.

Étant trop loin pour le vérifier, je ne peux que supposer que c’est à ce moment-là que des personnes sont entrées dans l’hôpital pour se protéger d’une violence absolument arbitraire.

Les chiens enragés ont une fois de plus déchaîné leurs armes sur la contestation, et leurs maîtres essayent, comme à leur habitude, de cacher leurs méfaits avec un bel écran de fumée.

Témoignage 5

J’étais dans la foule qui se dirigeait calmement vers la Place d’Italie. 

Je me suis retrouvé bloqué dans une foule compacte au niveau de la librairie « Vernazobres-Grego ». J’étais devant le porche entre le bistro et la librairie. C’était impossible d’avancer, les gens disaient que la police bloquait l’accès à la Place d’Italie. Les gens continuaient à affluait, rapidement, la foule est devenue très compacte. Soudainement, il y a eu des grenades lacrymogènes qui sont tombés du ciel dans la foule devant nous (direction Place d’Italie). 

Le gaz s’est rapidement répandu, on ne pouvait plus respirer. Il y a eu un mouvement de foule qui cherchait à redescendre le boulevard de l’hôpital.

Le problème était qu’il y avait trop de monde, on suffoquait dans le gaz, agglutiné les uns sur les autres comme dans une rame de métro bondé. 

C’était comme se noyer au milieu de la foule. On avançait pas à pas en espérant trouver un filet d’air respirable. J’ai longé le bistro proche de la grille de l’hôpital. En me retournant j’ai vu que quelqu’un avait ouvert la porte du porche où j’étais précédemment. Aussitôt des gens y sont entré pour se réfugier.C’était impossible pour moi de faire demi-tour, j’ai continué à avancer. Arrivé de l’autre coté du bistrot, j’ai vu des gens devant la grille de l’hôpital. Ils appelaient pour qu’on leur ouvre. Ils demandaient à se réfugier du gaz et des charges des CRS. Derrière cette grille, on voyait un espace dégagé avec de l’herbe, protégé des gaz. Sachant que c’était un hôpital public, j’ai moi-même vu ce lieu comme un refuge, un lieu d’assistance et de protection. J’étais en retrait de la grille au niveau des arbres mais entre les barreaux, j’ai aperçu une personne vêtue de noir, assez loin, qui paraissait être un gardien. 

Cette personne est partie sans faire signe aux manifestants devant la grille vers le bâtiment du fond. Les gens continuaient à affluer de la direction de la Place d’Italie. Les gens devant la grille, ont finalement commencé sans trop y croire à forcer la porte pour entrer. La porte à finalement cédé, les gens sont entrés. J’ai moi même fait quelque pas au delà de la porte, j’ai repris mes esprits. A ce moment là, une femme a crié au gens qui entraient : « N’y allez pas, c’est une mauvaise idée ! ». Le groupe qui avait ouvert était déjà loin. En entendant cette femme, j’ai compris que je n’étais plus en danger.

Je suis ressortie, j’ai eu la chance.

 

Gilets Jaunes: Réflexions sur la violence politique et l’injonction du compromis avec le pouvoir…

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Pour une violence sans but : « les gilets jaunes exigent sans savoir quoi » ou l’injonction à faire un compromis avec le pouvoir

 

Paris Luttes-Info

 

6 avril 2019

 

url de l’article:

https://paris-luttes.info/pour-une-violence-sans-but-les-11931?lang=fr

 

Il ne s’agit pas de disqualifier l’action politique orientée vers un but, la révolution qui propose des revendications concrètes, mais de penser autrement la violence : la violence n’est jamais orientée vers un but.

Un mouvement si complexe – et tel qu’on ne peut pas si simplement dire « ils veulent le RIC » ou « ils veulent une VIe République » – nous impose de ne plus penser la violence par rapport à son but : la violence exprime un dégout (du capitalisme pourrait-on dire ?), elle ne propose rien.

L’idée selon laquelle le « mouvement des gilets jaunes » — toujours pensé comme une entité ordonnée et unique — avait au début des « revendications légitimes », qui se sont ensuite dissoutes dans une « violence gratuite » est devenue une constante répétée inlassablement dans les médias, et par leurs spectateurs.

Notez que l’expression « revendications légitimes » est toujours elliptique : les médias se contentent d’évoquer une légitimité, sans jamais préciser, même allusivement, le contenu de ces revendications — joli tour de passe-passe qui dispense ces médias de s’interroger sur le fond politique du mouvement, pour ne critiquer plus que sa forme.

Autrement dit, il faut se méfier de tous ceux qui utilisent l’expression « revendications légitimes » : il s’agit souvent, mais pas toujours, de disqualifier le mouvement, d’éviter toute pensée proprement politique. 

Raphaël Enthoven est un maître dans l’art : ses maximes occultent d’autant plus la nécessité politique du mouvement qu’elles sont toujours formulées dans une langue intellectuelle et bourgeoise.

La critique médiatique de la « violence gratuite » repose sur le présupposé que toute action est orientée vers un but représentable a priori, vers des revendications concrètes, et la légitimité de cette action est dès lors mesurée et jugée, non à sa cause, mais à son but. On analyse toujours la violence par rapport à son but, par rapport à ses revendications (au même titre que les désirs sexuels seraient orientés vers la reproduction). 

Conception occidentale, que partage une partie de la gauche, notamment la gauche léniniste : l’avant-garde révolutionnaire qu’envisage Lénine serait avant-garde en cela qu’elle s’autoriserait a priori une représentation claire des buts à atteindre par la révolution, faisant de la révolution un moyen ordonné à ces buts.

Essayons de penser une violence sans but, c’est-à-dire non une violence gratuite, parce qu’il y a des nécessités révolutionnaires qui relèvent de l’invivable, mais une violence qui ne « propose » pas, qui ne travestit pas son urgence dans le langage du droit, c’est-à-dire dans le langage du pouvoir. La violence ne propose pas, elle exprime : une colère, un dégoût, une détestation…

Cela ne disqualifie ni ne contredit pas ceux, à l’extrême gauche, qui proposent des modèles de gouvernement ; il ne s’agit pas de dire que les violents n’ont pas de revendications concrètes — certains en ont — il s’agit de dire que la violence n’est pas orientée vers ces revendications. 

Autrement dit, l’acte politique qui menace de destituer le pouvoir est l’acte sans but, qu’on appellera violence.

C’est à cette violence que s’intéresse le philosophe contemporain Giorgio Agamben, qui, dans la fin du Karman et dans Moyens sans fin (après une analyse historique du primat métaphysique et occidental accordé à l’action, ordonnée à un but) développe une éthique du « geste ». 

Pensé à la manière du geste du danseur, dont la signification n’est pas à trouver du côté d’un quelconque but (moins la danse classique que la danse contemporaine, du coup), le geste politique est un moyen sans fin. 

Il y a peut être quelque chose du geste dans la grève générale prolétarienne, que Walter Benjamin, dans Critique de la violence, oppose à la grève qui s’exerce dans le cadre du droit — et qui, en tant qu’elle s’exerce dans un cadre, est déjà l’acceptation d’un ordre des choses où cette grève aurait sa place, lui confisquant toute possibilité de contester cet ordre. Le véritable geste gréviste ne pourra être qu’une grève qui déborde le droit qu’on lui a accordé. 

Note de R71: ce qu’on peut appeler la “grève générale illimitée et expropriatrice”, où les travailleurs reprennent possession des entreprises pour organiser eux-mêmes n’ont pas la merde marchande, mais la production et la distribution selon les besoins de tous.

Il en est de même pour la manifestation : il y a la manifestation autorisée, institutionnalisée, avec son parcours, ses revendications ; et la manifestation sauvage, l’émeute. Le geste se joue hors de toute autorisation, il est toujours sauvage, là où toute revendication est déjà de l’ordre de l’acceptation du monde dans lequel on est. 

Ainsi, de nombreux collectifs de 68 affirmaient qu’il ne fallait pas revendiquer quoi que ce soit : « soyez réalistes, demandez l’impossible ». Ce geste pur, refus des règles du pouvoir, est toujours insupportable pour les autorités. C’est sa puissance destituante. 

Au contraire, les manifestations pacifistes et autorisées, avec leurs parcours et leurs revendications, sont toujours supportables, toujours confortables pour ceux qui exercent un pouvoir, par exemple un gouvernement. 

Pas de négociation avec le pouvoir. 

L’acte politique, par opposition au vote, c’est quand des gens s’invitent et font effraction dans un jeu institutionnel déterminé par le pouvoir.

C’est peut-être ça l’anarchisme : refuser les règles du jeu, ne rien attendre du pouvoir, renoncer à l’idée que le pouvoir va octroyer quoi que ce soit, se l’octroyer.

Grèves, blocages, manifs sauvages.

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Six textes fondamentaux pour nous aider à  y parvenir, ensemble en minimisant la violence, à  lire, relire et diffuser sans aucune modération: