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La dissidence engluée… Analyse d’un bon entretien de Nicolas « Putsch » Vidal sur le Média en 4-4-2

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, coronavirus CoV19, crise mondiale, démocratie participative, gilets jaunes, guerre ukraine, guerres hégémoniques, média et propagande, militantisme alternatif, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, science et nouvel ordre mondial, société des sociétés, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , on 17 février 2023 by Résistance 71

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“La relation politique de pouvoir précède et fonde la relation économique d’exploitation. Avant d’être économique, l’aliénation est politique, le pouvoir est avant le travail, l’économique est une dérive du politique, l’émergence de l’État détermine l’apparition des classes.”
~ Pierre Clastres, directeur de recherche en anthropologie politique au CNRS, 1974 ~

Nous reproduisons cet entretien de Nicolas Vidal (“Putsch”) avec le média en 4-4-2 parce qu’il est assez emblématique de ce qu’est la dissidence aujourd’hui : si l’analyse est juste, comme le plus souvent et que nous sommes d’accord sur ce qui est dit, il flotte toujours néanmoins de ces entretiens des vapeurs réformistes toxiques. Si on suit Vidal dans son raisonnement, Macron est responsable. Virons Macron et sa clique, remettons de l’ordre dans la maison politique, élisons des gens “responsables” et tout ira bien mieux et nous sortirons de l’impasse… Macron ne tombe pas du ciel, il n’est pas l’œuf pourri à retirer du panier, il est le résultat d’un système de production d’œufs pourris. Il est le produit d’un système, il est le dernier rouage en date de ce qui a été commencé sous Sarkozy, continué sous Hollande (socialo de parti et de caste, la gauche caviar recyclée depuis…) et qui se veut être le fossoyeur de la “république” ; eux-mêmes n’étant que des maillons d’une chaîne existentielle systémique programmée. Tout ceci n’est que le cheminement logique et implacable de l’État et de la marchandise en mouvement. Nous sommes exactement là où tout cela devait nous mener en cet instant de la capsule historique “étatico-marchande”.
Penser qu’il y ait encore une solution dans cette pourriture systémique en la “réformant” en la rendant plus “vertueuse” est aujourd’hui à la fois être politiquement inconscient et finalement complice de la merde étatico-marchande qui nous suffoque et nous éliminera à terme si on la laisse faire. Il n’y a rien d’original dans ce que dit Vidal, il ne fait que prouver qu’il a compris une des parties de l’équation, mais ne comprend pas (ou feint de ne pas comprendre) l’autre partie qui mène à la conclusion inévitable qu’il n’y a pas et ne saurait y avoir de solution au sein du système. La conscience politique aujourd’hui n’est pas de dire haut et fort “Non à la retraite à 65 ans !” Ou “Non à l’inflation et au coût exorbitant de la vie !”, c’est de comprendre que tout cela à l’instant t0 où nous nous situons, est ce qu’il doit être au sein de ce système tel qu’il est conçu et se perpétue depuis quelques 5000 ans. La seule inéluctabilité est celle qui est inhérente au système en place. La SEULE solution est hors de ce système, dans la création d’une toute nouvelle réalité sociale planétaire et véritablement humaine, qui nous fera mettre à bas l’État, la marchandise, l’argent et le salariat, condition sine qua non pour pouvoir embrasser l’association volontaire, la coopération interne et élargie, la décision politique non coercitive avec un pouvoir redilué dans les peuples, la gratuité généralisée et la focalisation sur l’intérêt général bien compris au sein d’une gigantesque association planétaire bénéficiant du tissus organique de notre complémentarité, hors État, hors marchandise, hors argent et hors salariat.
Les banderoles des manifs ne devraient pas lire “Non à la retraite à 65 ans !” Mais “A bas le travail et à bas le salariat !” En d’autres termes, ce n’est pas Micron 1er qui doit partir, mais tout le système étatico-marchand dont il est le produit en notre instant t0 de l’histoire de l’État et de la marchandise et dont ses “élites” savent qu’il en est au bout de son rouleau et cherche à le muer en un monstre toujours plus froid, celui du “Great Reset” du FEM ou quelque soit le N.O.M qu’ils lui donnent.
  La Grande réinitialisation totalitaire n’est que la suite logique d’un système mortifère en mouvement.
Tant qu’un plus grand nombre de personnes désirant agir dans la transformation de notre réalité ne se fera entendre et n’agira en conséquence individuellement et collectivement, rien ne changera et le cours logique de l’évènement étatico-marchand en mouvement ira à terme de sa destruction finale. L’empereur est nu, on peut le voir au quotidien, arrêtons d’ignorer l’évidence. Qu’on se le dise et qu’on agisse enfin, de manière décisive et terminale ! L’humanité prévaudra. Les peuples premiers des Amériques ont cette conception saine de la prise de décision : prendre une décision en ayant évaluer toutes les répercussions de notre action sur la 7ème génération à venir… Si l’humanité prévalait, que croyez-vous que la 7ème génération à venir pensera de nous et de nos actions en l’état actuel des choses ?
Vive la Commune Universelle de notre humanité enfin réalisée ! (Voir les lectures complémentaires sous l’article)

~ Résistance 71 ~

Que tout donc se meuve, agisse et crée
Se forme d’abord et puis se métamorphose,
En apparence, seulement, immobile par instants.
L’éternité se manifeste en toute chose,
Car tout doit s’effondrer en rien,
Si cela veut persévérer dans l’Être.
(Goethe, Un et Tout)

“Dès que l’État n’est plus à même d’imposer l’union forcée, l’union surgit d’elle-même, selon les besoins naturels. Renversez l’État, la société fédérée surgira de ses ruines, vraiment une, vraiment indivisible, mais libre et grandissant en solidarité par sa liberté même.”
~ Pierre Kropotkine ~

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Nicolas Vidal : « Le salut viendra des Français et du tréfonds de l’âme de ce pays, comme cela s’est toujours passé dans l’Histoire. »

Entretien en 4-4-2

8 février 2023

Url de l’article original:

https://lemediaen442.fr/nicolas-vidal-le-salut-viendra-des-francais-et-du-trefonds-de-lame-de-ce-pays-comme-cela-sest-toujours-passe-dans-lhistoire/

La crise sanitaire a fait prendre conscience aux gens du rôle joué par les médias mainstream. La confiance des Français envers ces médias a été ébranlée, notamment après l’épisode des Gilets Jaunes. Pour discuter de ce phénomène, nous accueillons Nicolas Vidal, fondateur et rédacteur en chef du média Putsch et auteur du livre « Médias, le grand errement ». Dans ce livre, Nicolas analyse la cause de la défiance des Français envers les médias et la responsabilité des journalistes. Grâce à son expérience et son expertise, il nous donne aussi son avis sur l’avenir des médias en France.

« Il est question d’atomiser l’individu pour le séparer des autres et avoir donc plus d’emprise sur lui, tout en lui plongeant la tête dans le plus crasse des divertissements. Et donc à la fin du processus le déraciner pour en faire une autruche ou au pire, un simple tube digestif. »

Le Média en 4-4-2 : Bonjour Nicolas, bienvenue sur Le Média en 4-4-2 et merci d’avoir accepté notre invitation pour évoquer votre livre « Médias, le grand errement ». On vous connaissait entrepreneur média, animateur, contributeur politique ; vous voici donc auteur. D’où vous est venue cette envie de prendre la plume ? Ce thème des médias, que vous connaissez fort bien, vous est-il apparu comme une évidence ?

Nicolas Vidal : Le monde des médias est une pierre angulaire car il est censé apporter un contre-pouvoir fort et immanent quelque soit le pouvoir en place. Le journalisme est essentiel à une démocratie saine et apaisée en ce sens qu’il informe le citoyen sur la chose publique, sur les grandes orientations que prend ce monde en mettant en perspective les enjeux. Mais il doit être un défenseur autant qu’un pourvoyeur d’un pluralisme des voix, des opinions, et des idées. Car il est là pour informer mais aussi pour porter sur la place publique le débat et le contradictoire.

Et depuis plusieurs années, j’ai trouvé insupportable de voir que les médias mainstream, mais aussi le service public grassement payé par les Français, ont ostracisé progressivement et délibérément une part de plus en plus importante d’intellectuels et de personnalités qui ne collaient plus à la doxa officielle, arc-boutée sur une forme progressisme, qui confine à la bêtise.

De nombreux grands médias sont devenus, notamment depuis 30 ans, les relais idiots du sens de l’histoire imposé par nos élites : mondialisation, Ubérisation, individualisme, multiculturalisme, ou encore l’abrutissement des populations en vantant les vertus de l’égoïsme et de l’hédonisme. Il était question donc d’atomiser l’individu pour le séparer des autres et avoir donc plus d’emprise sur lui, tout en lui plongeant la tête dans le plus crasse des divertissements. Et donc à la fin du processus le déraciner pour en faire une autruche ou au pire, un simple tube digestif.

C’est une rhétorique bien huilée, utilisée par tous les régimes totalitaires ou les pouvoirs qui nourrissent ses ambitions. Contrôler intellectuellement la population en prenant soin, de liquider la citoyenneté, pour se débarrasser du libre-arbitre de l’individu et de sa capacité à se poser des questions. Et pour les récalcitrants, la stratégie à leur endroit est toute trouvée : criminaliser, délégitimer et insulter une partie de la population avec les qualificatifs : complotiste, conspirationniste, fachos, anti-vax et autres joyeusetés d’une langue française saccagée car, au service de la propagande.

C’est une régression intellectuelle sans précédent. Le but ultime étant de retourner une partie de la population contre l’autre qui continue à résister à la chape de plomb et à l’obscurantisme néolibéral. Et mon livre tente d’expliquer pourquoi et comment les grands médias ont trahi les Français depuis 30 ans.

« Ces médias se sont constitués comme le cordon sécuritaire de la Macronie en travestissant la réalité. »

Le Média en 4-4-2 : Beaucoup de français, depuis la crise des Gilets Jaunes, ne parlent plus aujourd’hui que de « merdias ». «Il est évident que la crise des Gilets Jaunes a été un tournant absolument crucial de ce basculement dans la défiance des médias.» Ces médias se sont forcément rendus compte de cette scission entre eux et une grande partie de la population puisqu’ils sont au moins au courant de certains de leurs sondages (par exemple : seuls 49% des français estiment crédible l’information racontée par la presse écrite et la radio, contre 44% pour la télévision – baromètre Kantar Public). Pourtant, cela ne les a pas empêché de retomber dans les mêmes travers lors de la « crise sanitaire » ; ou ça ne les a pas empêché de réutiliser les mêmes méthodes…

Nicolas Vidal : Ces grands médias mainstream ont bien entendu conscience de la scission qui existe entre eux et des millions de Français. Mais l’analyse qu’ils font de cette situation est absolument fausse autant qu’erronée. Ils sont convaincus que la reconquête de cette confiance passe par, entre autres, une certaine forme de proximité avec les Français (dont on ne voit pas très bien à quoi elle correspond) et surtout par un travail sur la véracité des faits et de l’information, qu’ils brandissent à tout bout de champ, comme un totem de légitimité et d’immunité face aux Fake News.

Ce qui a amené ces grands médias à développer massivement des services de FactChecking ces dernières années pour tenter de faire croire aux Français qu’eux seuls détiennent la vérité médiatique, tout en allant traquer de prétendues fausses informations du côté des médias indépendants. Cette stratégie a été pensée pour redorer le blason de la presse mainstream tout en dénigrant les médias indépendants, hors du sérail, et battant en brèche la bonne parole gouvernementale.

Nous avons donc à faire à un pluralisme de façade et à une information de pacotille qui tend chaque jour un peu plus vers une propagande brutale et la fin de la démocratie.
Et je vais vous donner un exemple très récent. Ce 30 décembre, je suis tombé sur un « grand » JT de 20H. Et les sujets choisi étaient absolument édifiants. Nous avons eu droit dans un premier temps au comparatif des dépenses d’énergie d’une famille française, vivant à quelques hectomètres d’une famille belge qui résidait de l’autre côté de la frontière. Et bien évidemment, l’ambition du sujet était limpide : montrer ô combien il fallait mieux vivre en France qu’en Belgique pour ses dépenses d’énergie, grâce à l’action puissante et efficace du gouvernement français.

Puis nous avons eu droit à un « reportage » sur le type de caviar à acheter pour le réveillon du Nouvel an, puis un petit sujet magazine, axé sur le tourisme, sur Bora Bora.

En quelques minutes seulement, ces grands médias mainstream tentent par tous les moyens de masquer la réalité absolument catastrophique de la France, en omettre l’effondrement tout en espérant laisser croire que finalement la situation n’est pas aussi dramatique qu’elle en a l’air. La grande presse mainstream française n’a cessé d’enfermer les Français dans le village Potemkine.

Union européenne, Gilets Jaunes, réformes des retraites, crise sanitaire, et maintenant l’effondrement total de la France: sur tous ces sujets, ces médias se sont constitués comme le cordon sécuritaire de la Macronie en travestissant la réalité. Sans eux, Macron perdrait rapidement le contrôle d’une grande partie de la population.

Ils sont les VRP de la communication gouvernementale, pour tenter tant qu’ils le peuvent de retarder le plus possible la prise de conscience de la population sur le saccage organisé et délibéré de la France au profit de l’Union européenne et de puissants intérêts privés, qui sont souvent propriétaires de certains de ses médias privés.

Mais le processus est sensiblement le même pour certains médias public qui imposent leur vision progressiste et brutale du monde que Macron incarne à la perfection. Car, au fond, ces grands médias, forts de leurs « célèbres » éditorialistes, chroniqueurs, journalistes font partie du même monde, partent en vacances dans les mêmes endroits paradisiaques, se marient entre eux, bénéficient grâce à leurs importants revenus de la mondialisation et défendent en réalité les mêmes intérêts de classe. Ils sont l’endogamie personnifiée et voilà bien longtemps que ces grands médias ont fait brûler la charte de Munich. Car en réalité, ces médias méprisent profondément les Français. Ils ne sont pas là pour les informer mais pour leur vider le crâne et idéalement en faire des relais du pouvoir, comme l’étaient les miliciens politiques sous l’union soviétique.

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« Les Gilets Jaunes du Canal Historique furent les premières victimes conscientes de la mondialisation malheureuse dans laquelle notre classe politique nous a poussés contre la volonté des Français. »

Le Média en 4-4-2 : Nous sommes donc de plus en plus nombreux à comprendre ce réel rôle des médias ; ce qui fait que « tout naturellement des initiatives spontanées se font jour dans un paysage qui n’est plus médiatique, mais qui devient social. » Le pain risque à manquer de plus en plus : pensez-vous qu’une prochaine contestation plus puissante que les Bonnets Rouges et Les Gilets Jaunes va arriver en France avant que la Macronie ait réussi à verrouiller tous moyens de protestation ?

Nicolas Vidal : Une contestation populaire de grande ampleur est plus qu’envisageable mais jamais certaine. Malgré la répression policière et judiciaire qui s’est abattue sur les Gilets Jaunes, malgré le cordon sécuritaire des médias mainstream pour tenter de sauver la face macroniste, la réalité et la violence du désastre économique sont en train de mettre un terme à ce que j’appelle la démocratie Ikea. C’est à dire cette large frange de Français, totalement dépolitisés, qui se sont volontairement désintéressés des affaires de la Cité (au sens d’Aristote) et qui aujourd’hui sont frappés durement par le tsunami économique qui balaie la France. Les voilà maintenant concernés pour leurs enfants, eux-mêmes et leur proches. Ils font la terrible expérience du déclassement social fulgurant sans pour autant en comprendre tous les rouages et finalement sans s’en rendre compte. D’où la propagande des médias mainstream qui ont insisté sur le prix de la liberté pour faire croire que la guerre en Ukraine était la seule raison de ces « difficultés », mais qu’il fallait faire le dos rond pour défendre « les valeurs européennes » dont on ne sait toujours pas à quoi elles font référence.

C’est ainsi que des centaines de milliers de Français en 2022 ont poussé pour la première fois les portes des grands hard-discounters alimentaires car ils n’ont plus les moyens de faire leurs courses au sein de la grande distribution classique. Ceux-là qui soutenaient de loin, ou pas, les Gilets Jaunes, n’ont pas vu en ce mouvement l’émergence de ces nouveaux lanceurs d’alerte. Car les Gilets Jaunes du Canal Historique furent les premières victimes conscientes de la mondialisation malheureuse dans laquelle notre classe politique nous a poussés contre la volonté des Français. Néanmoins, la brutalité économique et sociale d’Emmanuel Macron qui passe obligatoirement par une liquidation sociale de la France, voulue par L’union Européenne et de puissants intérêts privés notamment américains, à travers ses iniques « réformes structurelles », entraîne l’effondrement total de la France.

Ainsi, comme dans toutes les crises de grande ampleur, des franges de Français plus ou moins importantes, basculent progressivement dans la contestation et dans la remise en cause de leur situation. Ils souffrent, donc ils veulent comprendre et s’informent autrement par de nouveaux canaux d’information. Ils font leur chrysalide passant d’autruches et de tubes digestifs à citoyens. Et pour la Macronie, ils deviennent de fait des ennemis politiques, et plus des Français. On l’a d’ailleurs vu pendant les Gilets Jaunes mais de façon très prégnante également pendant la crise sanitaire. La question centrale qui se pose aujourd’hui : est-ce que la fin programmée des classes moyennes va engendrer une période de troubles et de chaos ?

Car ce qui éclate au grand jour aujourd’hui c’est l’acte de décès de la théorie du ruissellement promue par Emmanuel Macron dès son premier mandat. Car la mondialisation exacerbée par ce néolibéralisme sauvage et violent ne le permet pas. Enfin, on ne peut faire l’impasse sur la trahison de nos élites politiques que les Français sont en train de payer au prix fort. Dans ces circonstances, est-ce que la démocratie est-elle toujours valable et permet-elle encore la stabilité du pays ? Il semblerait que non et la France se dirige vers une instabilité populaire de grande ampleur à court ou moyen terme.

Le Média en 4-4-2 : Ces Français « qui souffrent et qui veulent comprendre » cherchent donc d’autres canaux d’informations que ceux contrôlés par le pouvoir. Vous en parlez dans votre essai en évoquant l’exemple de RT France qui, selon vous, n’aurait jamais vu le jour si les médias avaient « entretenu le pluralisme des voix et surtout proposé des débats d’idées équilibrés. » RT France a donc été suspendue sous prétexte du conflit en Ukraine. Mais les médias alternatifs fleurissent sur internet et l’État va avoir des difficultés à tous les museler. Comment voyez-vous les prochains mois et les prochaines années dans cette guerre de l’information ?

Nicolas Vidal : Je parlerai plus de survie et de résistance face aux forces politiques et lobbyistes émanant de Bruxelles pour tenter de museler l’information et les médias indépendants qui mettent à mal le narratif de l’oligarchie, elle-même promue par la caste des médias mainstream. Nous subissons déjà la censure des GAFAM pour lesquels la liberté d’expression a été privatisée à dessein. Car les réseaux sociaux, il y a encore quelques années, ont été l’incroyable opportunité pour des médias indépendants, comme le mien, de trouver une place et surtout de rencontrer son lectorat et sa communauté. Ils étaient des espaces de démocraties inespérés. Mais tout a basculé avec le mouvement des Gilets jaunes dont il faut se rappeler qu’il est né essentiellement sur Facebook où les Français ont pu se parler, échanger, s’organiser et construire le mouvement depuis les ronds-points.

Facebook fut à l’époque une agora autant qu’une assemblée générale citoyenne où les brasiers se sont allumés un à un. Ensuite, les Gilets Jaunes se sont transformés en journalistes citoyens en filmant les manifestations, la répression policière, mais aussi les prises de paroles, les réunions, où la vie sur les ronds-points occupés. Les gens se sont rendus compte au fil des jours qu’ils n’étaient plus seuls et qu’ils étaient nombreux dans ce combat.

Ce fut un formidable agrégateur autant qu’une immersion dans le mouvement à la différence des médias mainstream qui n’ont pas mis longtemps à diaboliser le mouvement, pour servir les intérêts du pouvoir et criminaliser la contestation sociale. Ainsi, les gens se sont mis à fouiller ces réseaux sociaux notamment Facebook et ont découvert petit à petit, par viralité, nos médias.

Aujourd’hui les temps sont durs. Nous, les médias indépendants, nous devons redoubler d’ingéniosité sur différents canaux pour être vus et informer au mieux nos communautés respectives. Nous devons également penser vite et bien les leviers de monétisation malgré la crise économique. Aujourd’hui certaines de nos chaînes YouTube, médias, pages de réseaux sociaux, comptes Twitter agrègent une grosse audience, qui doivent faire rougir de jalousie bien des grands médias, perfusés par de généreuses subventions publiques ou des injections de grosses sommes d’argent par de puissants industriels. Mais c’est un sacerdoce car nous ne sommes pas épargnés par la censure qui vient de tous les côtés. Plus nos audiences seront importantes, plus nos abonnés et nos donateurs seront nombreux, mieux nous serons armés financièrement pour faire face aux procédures baillons et aux tentatives de censure de plus en plus pesantes. En somme, l’avenir et la survie des médias indépendants passent par le nombre de nos abonnés qui assurent notre pérennité et leur détermination à nous financer. Sans soutien massif, la bataille est perçue d’avance. Mais nous avons de l’espoir et de l’information indépendante à foison.

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« Nous constatons depuis une trentaine d’année un effondrement intellectuel et culturel de nos élites, dont font partie bien entendu les « grands médias ». »

Le Média en 4-4-2 : « L’hérésie d’une certaine partie de la classe médiatique à interdire purement et simplement le débat est une notion absolument fondamentale du paradigme que nous sommes en train de vivre.» Outre la nécessité d’avoir un soutien massif de la population, une des clés de cette bataille n’est elle pas pour nous, médias indépendants, de réussir à débattre face à ces médias en exposant des faits irréfutables, malgré le refus ce ceux-ci de s’y soumettre ?

Nicolas Vidal : Oui, cette solution paraît être la plus efficace et pertinente. Néanmoins, il ne vous aura pas échappé que les médias mainstream continue de maintenir une chape de plomb, aidés par leurs services de Fact-Checking qui traquent le faux-pas complotiste de nos médias alternatifs et celui des voix discordantes dans ce pays. En réalité, ils poursuivent leur travail de sape dans la droite ligne des officines de propagande. Mais si nous voulons creuser plus en avant cette question fondamentale, il est bon également de réfléchir aux causes de cette cécité et cette attitude rigoriste. En réalité, nous constatons depuis une trentaine d’année un effondrement intellectuel et culturel de nos élites, dont font partie bien entendu les « grands médias ». Et à ce titre, ils ne sont plus en capacité de débattre, d’argumenter, de réfuter et de se « disputer » au sens noble du terme. Coincés entre un rôle de perroquets du pouvoir et une méconnaissance totale et entière des grands sujets, ils ont renoncé à faire vivre le débat démocratique, dont les médias ont été la pierre angulaire pendant bien des décennies. En réalité, ils n’ont plus les armes intellectuelles, ni la structure de pensée pour débattre. De plus, ils refusent de passer du temps à travailler, au risque, de bousculer violemment le prêt-à-penser dont ils se goinfrent. Sans compter que diffuser les éléments de langage du pouvoir vous assurent la tranquillité, la sérénité et pour certains, la prospérité de son appartenance à la Caste.

La seule solution à cette guerre médiatique réside dans l’initiative collective et massive de nombreux lecteurs à s’abonner aux médias indépendants et à nous soutenir financièrement afin de renverser le rapport de force. Et comme dans chaque interstice de l’histoire de ce pays, la solution appartient au peuple français de changer de destin et de se doter d’une élite honnête, brillante et convaincue que sa seule mission est de protéger le pays et de préserver coûte que coûte la démocratie.

« Il y a eu une véritable sécession de ces élites avec le peuple, accompagnée d’un profond ressenti pour les Français qui se caractérise par un véritable racisme de classe. »

Le Média en 4-4-2 : A propos des éditorialistes qui vont diner « en secret » à L’Élysée pour recevoir les éléments de langage directement de la bouche d’Emmanuel Macron, vous écrivez « qu’au delà d’un destin qu’ils croient messianique, il se joue derrière ce jeu de dupes une formidable course à l’égo. » Pouvez-vous nous expliquer l’idée messianique qu’ont ces éditorialistes ?

Nicolas Vidal : Il y a clairement une volonté d’influencer positivement l’opinion comme ce fut le cas lors de ce fameux déjeuner à l’Élysée, par ces prétendus faiseurs de rois qui ne sont, en réalité, que les valets serviles du pouvoir, assertion contre laquelle ils se défendent. On y trouve également la volonté de faire mieux que son voisin pour bénéficier des bonnes grâces de la caste, dans une ridicule course à l’échalote du faillotage mondain. Car être bien vu et flexible permet de soigner et de faire fructifier sa carrière.

Mais il y a surtout une redoutable endogamie entre certains grands éditorialistes et la classe dirigeante. On habite dans les mêmes quartiers, on pratique les mêmes loisirs, on fréquente les mêmes lieux branchés , on se croise dans les mêmes réceptions et les enfants vont dans les mêmes écoles (très) privées.

Car la mondialisation ruisselle sur cette caste et elle en retire un bénéfice personnel important. C’est en ce sens qu’il y a eu une véritable sécession de ces élites avec le peuple, accompagnée d’un profond ressenti pour les Français qui se caractérise par un véritable racisme de classe. Rappelez vous des propos de l’illustre et chaste Benjamin Griveau qui parlait de « ceux qui fument des clopes et qui roulent au diesel» ou les nombreuses déclarations d’Emmanuel Macron qui ne peut masquer sa profonde détestation pour les Français moyens.

Les éditorialistes fonctionnent avec le même mépris pour les millions de Français qu’ils sont censés informer. En réalité, ils essaient par tous les moyens d’endoctriner les gens pour les bonnes grâces du pouvoir en lavant les cerveaux. Pour les rétifs au narratif médiatique sur tous les sujets, ils sont discriminés, criminalisés, délégitimés en tant que citoyen. Et cette inclinaison n’est pas récente. Je la fais remonter aux débuts de la construction européenne en 1992 lors du Traité de Maastricht. On ne pouvait pas être contre l’Europe, contre le progrès, contre la paix et contre les « valeurs européennes ». Même le doute n’a jamais été permis. Et nous avons vu comment ont été traités « les poseurs de questions » lors de la crise sanitaire.

Depuis la classe médiatique n’a de cesse d’influencer l’opinion publique en vantant grossièrement les bienfaits de la mondialisation, du progressisme, de la diversité, du néolibéralisme, de la société du tout marché et de l’Uberisation, vision d’une société qu’ils ne s’appliquent pas à eux-mêmes et encore moins à leurs enfants. Nous sommes entrés dans une ère de propagande féroce et de désinformation dont de plus en plus de Français se détournent. C’est la fin d’un monde mais seuls, les principaux intéressés n’en ont pas pris conscience. Et c’est regrettable mais cela atteste de cet effondrement général intellectuel et culturel de ces élites autoproclamées.

« Il faut par tous les moyens empêcher que la France de 2023 devienne la Grèce de 2015.»

Le Média en 4-4-2 : Merci Nicolas pour le temps que vous nous avez accordé. Nous vous laissons le mot de la fin et terminons par la toute dernière phrase de votre livre : « vive la presse libre et indépendante ! ».

Nicolas Vidal : Pour finir, le salut viendra des Français et du tréfonds de l’âme de ce pays, comme cela s’est toujours passé dans l’Histoire. Il faut espérer une prise de conscience collective de la disparition progressive de la liberté d’expression, de la traque menée contre les voix discordantes et les médias indépendants et l’inclinaison froide et brutale à asservir économiquement la population par une politique désastreuse de la mondialisation. Et pour ne pas sombrer dans le pessimisme, il est bon de toujours garder à l’esprit qu’un pouvoir quel qu’il soit ne peut gouverner impunément contre sa population. Aujourd’hui cette lutte à mort sociale engagée par la Macronie, incarnation parfaite de la technocratie, du démembrement intellectuel, et des puissants intérêts privés, pourrait faire souffler sur la France les vents violents de la révolte pour défendre à nouveau la noble cause du peuple français, qui, sorti de sa léthargie, refuse d’être liquidé par la seule volonté de l’Union européenne, de fonds d’investissements américains et des marchés financiers. Il faut par tous les moyens empêcher que la France de 2023 devienne la Grèce de 2015.

Retrouvez Nicolas Vidal sur le site internet et la chaîne Youtube de Putsch Média.

Cliquez ici pour vous procurer son livre.

Le Média en 4-4-2.

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“Les deux grandes questions incontournables de l’anthropologie politique sont:
1- Qu’est-ce que le pouvoir politique, c’est à dire qu’est-ce que la société ?
2- Comment et pourquoi passe t’on du pouvoir politique non-coercitif au pouvoir politique coercitif, c’est à dire qu’est-ce que l’histoire ?”
~ Pierre Clastres, 1974 ~

Il n’y a pas de solution au sein du système ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

Cobra_soleil
Et dans une aube nouvelle…
le peuple se dressa.

R71_slogan

2023 : l’esprit Gilet Jaune soufflera t’il de nouveau ? (Press TV)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, autogestion, économie, crise mondiale, gilets jaunes, guerres hégémoniques, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, politique française, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , on 2 janvier 2023 by Résistance 71

L’esprit Gilets Jaunes, c’est l’occupation des ronds-points, une présence de terrain, de la communication, des assemblées et maisons populaires, la restructuration des relations sociales sur le local et la mise en place de zones autonomes temporaires que l’on voudra permanentes dans le temps. 2023 doit devenir l’année du début de l’organisation collective pour l’émancipation finale en Commune Universelle au sein d’une société des sociétés organique qui court-circuitera les institutions imbéciles et obsolètes du système étatico-marchand au bout de son rouleau. Le système se meurt ? Achevons-le ! Mais cela ne se produira pas entre deux cordons de CRS dans une manif’ encadrée et nassée à Paris, ça c’est une certitude ! Il n’y a pas de solution au sein du système, il faut en sortir et reprendre le pouvoir pour le diluer là où il est particulièrement soluble : dans le peuple, dans le corps social ! Lectures complémentaires sous l’article à lire et diffuser sans modération…
~ Résistance 71 ~

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Tout le pouvoir aux ronds-points !…

Gilets Jaunes : Appels à manifester le 7 janvier…

Press TV France

31 décembre 2022

Source:

https://french.presstv.ir/Detail/2022/12/31/695489/Vers-un-retour-des-Gilets-jaunes-en-2023—

Des appels à manifester le 7 janvier 2023 émergent sur les réseaux sociaux, notamment avec le hashtag #GiletsJaunes7janvier sur Twitter. 

A l’approche d’un début 2023 qui s’annonce particulièrement dense en matière de mobilisations sociales, un parfum de nostalgie semble imprégner divers groupes de Gilets jaunes sur les réseaux sociaux, où plusieurs appels à manifester portent sur la journée du 7 janvier.
Entre autres thématiques mises en avant dans les principaux appels à manifester : l’inflation, les salaires, le recours répété du gouvernement au 49.3, «le massacre des chômeurs» ou encore, de façon plus globale, la pauvreté, selon l’édition française de RT.
Si la capitale apparaît comme un incontournable point de rassemblement pour certains, des comptes plus ou moins influents appellent également à se mobiliser d’un bout à l’autre du pays.
«Metz, Strasbourg, Paris, Marseille, Lyon, Poitiers, Besançon, Épinal, Remiremont, Nice, Pau, Béziers, Carcassonne, etc. Les Gilets jaunes du 7 janvier seront partout ! Reprenons les ronds-points ! Fer de lance de la communication et de la communion», peut-on ainsi lire dans une récente publication du compte militant A , fort de plus de 10 000 abonnés sur Twitter.
«Etudiants, travailleurs, chômeurs, retraités… Unissons-nous face à Macron et son monde ! Utilisez en masse le hashtag : #GiletsJaunes7janvier !», a pour sa part écrit le compte Peuple Révolté, qui relaie également l’appel à manifester le 7 janvier.
Alors que la mobilisation dont l’ampleur est difficile à évaluer face à l’émergence de ces appels à la mobilisation, certains observateurs restent pour l’heure circonspects quant à l’ampleur du mouvement dans un contexte difficile. Ainsi, dans les colonnes du Figaro, Christophe Assens, professeur de stratégie à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, on estime que «les conditions ne sont pas réunies pour une manifestation massive».

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Pour rappel, le mouvement des Gilets jaunes a pris forme fin 2018 en opposition à une hausse de la taxation des carburants, à travers des rassemblements hebdomadaires autour des ronds-points, devenus emblématiques du mouvement, ainsi que des manifestations d’ampleur en milieu urbain.

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Lire_diffuser_sans_moderation

Lectures complémentaires :

« Tout le pouvoir aux ronds-points » (Les Gilets Jaunes de Montreuil, video 2021)

“Gustav Landauer et le changement des relations sociales” (Anarqxista Goldman)

L’appel au socialisme de Gustav landauer (Renaud Garcia)

Lire notre page “Gustav Landauer et la société organique”

Et n’oubliez jamais :

Il n’y a pas de solution au sein du système ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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4 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Progrès technotronique et marche programmée vers notre destruction : faits et solutions (Résistance 71) 2/2

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, crise mondiale, démocratie participative, documentaire, gilets jaunes, guerres hégémoniques, militantisme alternatif, N.O.M, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, philosophie, politique et social, politique française, résistance politique, société des sociétés, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , , on 19 novembre 2022 by Résistance 71

GJVH

I. Les faits

II. Les solutions :

La marche vers notre rédemption…
Si nous ne les laissons pas faire

Résistance 71

20 novembre 2022

Le texte complet en PDF dans une superbe réalisation de Jo en un temps record :

Marche_programmee_vers_notre_destruction_faits-et-solutions (PDF)

Nous l’avons dit en dernière instance dans notre analyse précédente : tout est une question d’attitude, de relation, de rapport, entretenus avec le système et ses institutions. Celui-ci perdure parce que nous l’acceptons, nous avons été persuadés individuellement et collectivement dans les grandes largeurs, sur une longue durée, par une puissante propagande ne servant qu’une caste élitiste qui a perduré au fil des siècles car si l’Homme crée le système, le système finit par créer les humains qui le perpétuent, Cette propagande nous explique dans les grandes largeurs que “l’humain est mauvais”, que nous “sommes incapables de nous gérer convenablement” et que la “seule gouvernance possible est celle de l’État, de ses institutions et de la production en mode capitaliste, seul chemin progressiste de l’humanité”, que la gouvernance de “quelques personnes meilleures, qui ‘savent’ mieux que nous ce qui est bon pour nous” et le mieux qu’on puisse faire… Nous avons été endoctrinés dans ce paradigme de la falsification à grand renfort  de déclarations péremptoires, d’abus d’autorité voire de mensonges tant politiques que scientifiques. L’ensemble institutionnel a brossé et maintient sous le paillasson tant que faire se peut, la réalité de l’histoire de l’humanité commencée il y a quelques 2 millions d’années et qui n’a vu les prémices du développement étatique institutionnel centralisé qu’il n’y a que quelques 5000 ans et encore, sporadiquement et dans des sociétés qui passèrent alternativement au cours de siècles, d’un mode de fonctionnement non coercitif à un mode de fonctionnement coercitif selon des circonstances le plus vraisemblablement géo-économico-politiques, ces faits ont été établis par les archéologues et anthropologues dans leurs recherches de ces dernières décennies. La “nature humaine” est complexe et ne se résume en rien au dicton hobbésien de “l’homme est un loup pour l’homme”, constat erroné si utile à la doxa oligarchique dominante en place en renfort des élucubrations darwinistes sociales qui cimentent jusqu’ici les murs de la tyrannie étatico-marchande, qu’on pourrait aisément penser qu’il fut créé sur mesure comme outil propagandiste idoine.

Pour en savoir plus sur ce sujet, nous vous invitons à (re)lire la compilation de nos deux essais de 2017 et 2019 : “Du chemin de la société vers son humanité réalisée”, qui résume et analyse les dernières conclusions archéologiques et anthropologiques sur 2 millions d’années de l’histoire de l’humanité et montre le chemin potentiel de notre (r)évolution sur un véritable chemin progressiste et non pas sur celui proposé par la fange sectaire qui perpétue le système en place de domination et de mise en esclavage final.

Volontairement ou involontairement, nous nous engageons quotidiennement dans une relation avec les institutions et le système en place. Le simple fait de nous rendre à notre travail, que souvent nous détestons, nous fait remplir la base du contrat social que nous avons avec la société telle qu’elle est agencée aujourd’hui. Nous passons notre vie à acquiescer à des choses que nous n’approuvons pas forcément, mais que nous faisons par mimétisme social et par souci de conformité de groupe. La “peur du gendarme” a créé des réflexes pavlovien du style, je vois un gyrophare, je lève le pied, même si je suis dans la limite… Toute notre vie sociale est construite de petites et plus grandes interactions sociales faisant de nous les maillons d’une chaîne sociale faisant fonctionner une société assimilée aux concepts modernes d’état-nations et leur réforme en cours d’avènement, qui verra leur fusion avec la grande entreprise et finance transnationales (concept du Nouvel Ordre Mondial aujourd’hui rebaptisé Grande Réinitialisation ou Great Reset, sous les auspices mercantiles tyranniques d’un scientisme débridé incarné par le Forum Economique Mondial / FEM / Davos de Klaus Schwab et consorts et leur idéologie totalitaire technocrate, qui ne font qu’exécuter au grand jour ce qui a été décidé en catimini parfois des années auparavant dans des réunions de type Bilderberg et autre). Ce système à géométrie variable allant de la social démocratie douce aux pires dictatures de “droite” comme de “gauche”, les deux systèmes financés et entretenus par les mêmes pouvoirs visant un contrôle absolu, ne perdure que par notre aveuglement et notre obéissance volontaire ou forcée, l’épisode de l’injection ARNm étant là pour nous faire comprendre cette réalité : j’obéis à l’injonction d’inoculation ou je me vois contraint de le faire sous de multiples pressions (perte d’emploi, refus d’accès, discrimination, ostracisation etc…). Là réside une croisée des chemins individuelle : obéissance ou désobéissance avec les conséquences que chaque choix implique.

Cela nous amène au point clef suivant : tout choix est avant tout INDIVIDUEL. Une personne décide de faire ou non quelque chose de son propre chef, forcée ou non est aléatoire, le choix (éclairé ou non) est individuel. Tout part de l’individu pour ensuite rayonner vers un groupe de pairs. Obéir ou désobéir est une décision personnelle, la prise de décision l’est, comment on en arrive à faire un choix peut être manipulé certes, mais le choix en lui-même est individuel.

Tout part de la décision individuelle et doit rayonner vers un groupe ayant un but commun, pour se faire, il faut se chercher, se trouver, communiquer. Obéir aux injonctions nous voit rejoindre une majorité où il est facile de se reconnaître, désobéir aux diktats dominants nous met derechef dans la minorité, il faut donc nous trouver et nous assembler, réfléchir et créer ensemble des zones de pensée et d’action libérées. Tout part de là et cela implique une recherche et une action locale, un épanouissement dans l’entraide, la coopération, à l’image de ce qu’il s’est produit sur les ronds-point Gilets Jaunes de 2018 à 2020, c’est cet esprit organique qu’il nous faut construire plus avant et faire rayonner à grande échelle dans les communautés / communes se développant horizontalement de manière interconnectées et gérant nos vies selon des critères altruistes et coopératifs. 

La solution à la pourriture étatico-marchande en phase terminale de dégénérescence tyrannique n’est pas unique, il y a une myriade de solutions locales mais toutes ont un point commun : la compréhension de l’obsolescence et de la toxicité finale de la société telle qu’actuellement agencée et la volonté individuelle et collective de mettre en place non pas une “réforme” du système qui est depuis bien longtemps au-delà de toute rédemption possible, mais un nouveau type de société fondée sur nos racines humaines profondes de solidarité, d’entraide, d’amour, d’action de bien commun pour un intérêt général bien compris de tous, hors caste, hors marchandise, hors valeur d’échange, hors argent et hors salariat. Une société organique de la complémentarité et non plus de l’antagonisme, une société dont l’esprit, l’âme, sera le bien-être de toutes et tous dans le respect mutuel des uns et des autres et de l’environnement de la Terre-Mère. Une société qui ne pensera plus “conquête”, “gains”, “profit”, “pouvoir”, “division”, “tromperie”, “mensonge” et “guerre de castes/classes”, mais qui pensera “bien-être”, “harmonie”, “entraide”, complémentarité”, “coopération”, “partage”, “commune”, “amour”, “sincérité” et “égalité”. Ce type de société a existé et existe toujours dans des conditions souvent plus précaires. Pensons à ce que nous pourrions réaliser, ce que la créativité humaine, non bridée par des dogmes de caste pourrait faire, avec les moyens technologiques que nous avons aujourd’hui. Car ne nous leurrons pas : la technologie per se est amorale, ni bonne, ni mauvaise, ce qui l’est, c’est l’usage qu’on en fait. Le monde de gestion technotronique actuel, cette dictature scientiste du privilège exacerbé, cette société de la réification absolue de tout et tout le monde, nous mène via un usage malfaisant et toxique de la technologie à la perte totale de notre humanité au profit d’une oligarchie hors sol possédant tous les leviers d’action pour mettre en place une dictature planétaire technotronique.

Ce système toxique et destructeur, eugéniste et génocidaire balancé par dessus-bord verra la société humaine retrouver ses racines profondes communes d’entraide et de solidarité, ces racines dormantes mais toujours bien présentes. L’homme n’est pas un loup pour l’homme, la guerre n’est pas dans la nature humaine. La violence est une construction sociale, elle perdure dans un environnement toxique créant des rapports et relations tout aussi toxiques et n’est en rien inéluctable. Dépasser les rapports antagonistes est une des clefs de la réussite. L’antagonisme est apparent, parfois factice, créé de toute pièce, parfois réel en apparence, mais de fait partie d’une complémentarité. Rien ne s’oppose, tout se compose… Voilà la base…

Ainsi, tout part de l’individu et à ce titre, chacun doit :

  • Réfléchir, remettre au goût du jour la pensée critique qui mène à l’action critique
  • Remettre en cause tout ce qui semble être acquis de notre connaissance institutionnalisée
  • Rechercher l’information depuis des sources alternatives ou officielles jetées aux oubliettes (il y en a plus qu’on le croit, des historiens comme Howard Zinn et Anthony Sutton firent leurs recherches et publièrent alors qu’ils étaient dans le système avant de devenir des “figures” de l’alternatif et de la dissidence…)
  • Comprendre que nous sommes dans une guerre de l’information contre un ennemi tout puissant parce qu’on le laisse manœuvrer à sa guise. Chacun doit se documenter et diffuser l’information autour de soi, même si on a l’impression parfois de prêcher dans un désert, notre expérience de plus d’une décennie nous a enseigné une chose certaine : personne ne peut savoir qui il touche en diffusant de l’info vitale pour la compréhension et le changement de notre réalité… Nous avons ouvert bien des esprits dans des endroits insoupçonnés, nous sommes loin d’être les seuls…
  • Ne jamais sous-estimer (ni sur-estimer bien sûr…) le pouvoir de l’individu. Tout part d’une personne ou de plusieurs personnes qui, concertées ou non, dit/disent NON ! Et ne recule plus sur tel ou tel sujet, tel Rosa Parks dans son bus qui le 1er décembre 1955, déclencha le mouvement des droits civiques afro-américain sans le savoir, parce qu’elle décida de son propre chef que la ségrégation au quotidien devait finir. Une personne, une décision, une action, un NON ! qui résonna dans le monde entier. Question : pourquoi croyez-vous que l’oligarchie dépense des milliards pour garder l’individu dans l’ignorance de tout ? Parce qu’elle est terrifiée à l’idée qu’un individu éveillé et conscient puisse s’associer librement à ses semblables pour changer à jamais la réalité sociale imposée et maintenue par la force par le plus petit nombre.
  • Ignorer le vieux monde, le vieux système et se consacrer à la création du nouveau.

De là s’ensuit :

  • La nécessité d’une action de recherche d’association libre. Chacun cherche et s’assemble avec ses semblables, quels semblables ? Seul critère : la recherche active et critique de la réalité vécue localement et la volonté individuelle et maintenant collective de la changer hors système, en association libre d’action politique et sociale horizontale avec pour seul objectif le bien commun…
  • Ceci peut se passer dans chaque village, ville, quartier, lieu de travail, lieu de loisir, université, centre de formation, trouver sans cesse l’opportunité de communiquer PHYSIQUEMENT avec l’autre et rechercher similarité et complémentarité…
  • Commencer collectivement des actions de changement en quelque domaine que ce soit, d’abord en restant dans les clous en s’appropriant les zones de flou, puis pas à pas en sortant du système sachant qu’à un moment donné, la désobéissance civile deviendra inévitable et qu’il faudra l’assumer et toujours refuser d’obéir et de plier aux diktats oligarchiques et ses forces de répression.
  • Un des buts devrait être la création de zones autonomes qu’elles soient temporaires ou définitives, fixes ou mobiles, zones accueillant toutes celles et ceux désirant fonctionner en association libre toujours en recherchant la connexion avec les zones autonomes créées ailleurs.
  • Créer un réseau horizontal, acéphale, impossible à infiltrer clandestinement en pensant sans cesse que le système ne peut pas décapiter un mouvement qui n’a pas de tête. En ce sens, le mouvement des Gilets Jaunes tenaient le bout bout => TOUT LE POUVOIR AUX RONDS-POINTS !
  • Rechercher à étendre les zones autonomes pour qu’elles deviennent des communes actives, productives, horizontales, associées librement à d’autres et produisant biens et services uniquement pour le bien commun sans passer par la case “marchandise et fric”, court-circuitant ainsi les rouages du système.
  • Comprendre et admettre qu’il n’y a pas de “solution unique”, de “balle d’argent” qui va tuer d’un coup le loup-garou étatico-marchand et que nous devons œuvrer pour des solutions à géométrie variable selon les besoins et les capacités locales tout en étendant le réseau de fonctionnement organique de manière exponentielle au fur et à mesure que l’effet boule de neige fait basculer toujours plus de gens dans la nouvelle réalité de la société des sociétés…
  • Communiquer, écrire, diffuser les expériences individuelles et collectives. Partager le savoir, le savoir-faire, l’expérience avec autant de personnes possibles. Utiliser les espaces communs gagnés sur la pourriture dégénérée pour produire de l’utile pour tous, en quelque domaine que ce soit.
  • Enseigner par l’exemple : c’est en voyant le succès que les cœurs et les esprits se gagnent, qu’un plus grand nombre se joint à l’effort collectif dans une prise de décision individuelle, comme cela se produisit dans les collectifs aragonais en 36.
  • Là encore, collectivement ignorer le vieux monde et se consacrer à développer notre nouvelle réalité. Œuvrer à faire sauter les verrous institutionnels qui empêchent la redilution du pouvoir dans le corps social, là où il est particulièrement soluble et efficace ; court-circuiter le système en le rendant définitivement obsolète par la superposition des associations libres sur les structures effritées de l’état-marchand.

En définitive, la croisée des chemins se présente et l’oligarchie est sans équivoque à ce sujet, leur choix est la destruction de l’humanité telle que nous la connaissons pour mener le monde dans une dictature religieuse scientiste technotronique transhumaniste. La crise COVID et la manipulation génétique à ARNm n’est qu’un outil de contrôle supplémentaire. 

L’autre chemin est celui de notre humanité enfin réalisée dans une société horizontale faite d’amour et  de coopération au sein d’un réseau planétaire d’associations et d’entraide libres et altruistes ayant vaincu les mirages de la pathologie étatico-marchande. Ce chemin est tout aussi réel, il convient de le débroussailler. Notre génération est la génération éclaireuse, pionnière de cette nouvelle réalité qui bourgeonne. Tournons le dos à l’abomination de la déchéance transhumaniste totalitaire et avançons sur le chemin de notre humanité enfin réalisée. Rejetons le laid, la perversion et la haine et embrassons la beauté, l’amour et l’harmonie naturelle qui nous tendent les bras depuis toujours. Retournons dans le sein de notre nature profonde véritable et rappelons-nous de ces sublimes paroles du grand Jacques qui nous disait juste avant de mourir : “Toi, toi si t’’étais le bon dieu, mais toi tu es beaucoup mieux… tu es un Homme !”

La croisée des chemins qui arrive nous propose deux directions très simples : d’un côté la mort… de l’autre la Vie ! C’est toujours une question de CHOIX  individuel d’abord et avant tout, collectif quasi simultanément ! Puisse t’il enfin être éclairé !

Résistance 71
19 novembre 2022

Lectures complémentaires :

“Du chemin de la société vers notre humanité réalisée” Résistance 71, 2019, PDF)

“Que faire ?” (Résistance 71, 2010, PDF)

« Petit précis sur la société et l’État », Résistance 71, PDF

“L’essentiel de Résistance 71 2010-2021”, PDF

Notre page “Coronavirus, guerre contre l’humanité” (mise à jour depuis 2019)

« Stopper la dictature technotronique », JBL1960, PDF

“L’art de ne pas être gouverné”, James C. Scott, PDF

« Appel à la vie contre la tyrannie étatique et marchande », Raoul Vaneigem, 2019, PDF

Et aussi

Il n’y a pas de solution au sein du système ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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4 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

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Monopole étatique de la violence, répression de la dissidence, vains outils de contrôle de l’insurrection qui vient… dans l’esprit universel du communard Gilet Jaune (Résistance 71 et RT France)

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Lallement1
chiens de garde de l’inutile et du parasitaire…

Dérive logique de la pourriture étatico-marchande, qui ne sera que vaine… L’esprit Gilet Jaune est l’esprit communard, il EST la nature humaine et est universel en chacun de nous où un anarchiste sommeille. Toutes les lopettes, serpillières, larbins du système à l’instar des Himmler et Lallement ci-dessus, ne sont que les petits soldats du totalitarisme étriqué de la survie élitiste, qui sera balayé par l(a) (R)évolution sociale qui vient. Le tsunami de la (r)évolution sociale balaiera toute la fange étatico-marchande et mettra en place la société des société de notre humanité enfin réalisée dans sa spiritualité vraie, celle de la société de l’étre dans sa nature bien comprise.
Rendez-vous Lallement et sbires associés de cet acabit, vous êtes cernés ! L’esprit Gilet Jaune triomphera !
~ Résistance 71 ~

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Manifestations : pour Lallement, “l’usage du feu” par les forces de l’ordre “risque d’arriver un jour”

RT France

6 novembre 2022

Url de l’article original :

https://francais.rt.com/france/102198-manifestations-pour-lallement-usage-feu-fdo-risque-arriver-un-jour

L’ex-préfet de Paris estime que la classe moyenne est entrée «dans la violence politique et la révolte». Selon lui, le jour où la police «devra ouvrir le feu, on entrera dans une autre dimension». «Cela risque d’arriver un jour», craint-il. L’ex-préfet de police de Paris Didier Lallement – qui avait déclaré par le passé ne «pas être dans le même camp» que les Gilets jaunes – a estimé possible que les forces de l’ordre soient amenées «ouvrir le feu» sur les manifestants à l’avenir, dans une interview accordée à L’Opinion et publiée ce 6 novembre.

«Le jour où on devra ouvrir le feu, on entrera dans une autre dimension. Cela risque d’arriver un jour», a-t-il ainsi affirmé, jugeant qu’avec les Gilets jaunes, une partie de la classe moyenne était entrée «dans la violence politique et la révolte». 

«On a frôlé l’ouverture du feu»

«Il n’y a pas eu de morts à Paris pendant la crise», résume-t-il. Pourtant, «on a frôlé l’ouverture du feu», rapporte-t-il avant d’avancer que cela «ne s’est pas produit» et ce, «grâce au courage des fonctionnaires de police». «La caractéristique des Gilets jaunes, c’est qu’ils attaquaient là où les forces de l’ordre étaient moins nombreuses», poursuit-il : «imaginez le sang-froid qu’il a fallu aux deux policiers qui étaient réfugiés dans une laverie où un groupe armé de piques essayait de pénétrer en cassant les vitrines !»  Didier Lallement n’a pas évoqué dans cet entretien l’usage d’armes sublétales, comme les Lanceurs de balles de défense (LBD). Pour l’ex-préfet de police, qui répondait à sa controversée application du maintien de l’ordre, la cohésion du pays étant en cause, il est nécessaire de «tenir sur l’ordre et l’autorité». Désormais, ce sont les mouvements écologistes radicaux qui semblent inquiéter le haut fonctionnaire : la violence «se retrouve aujourd’hui avec le radicalisme écologique qu’on a vu s’exprimer à Sainte-Soline, et des mouvements comme Extinction rebellion justifient cette voie au nom de la désobéissance». Le préfet visé par deux informations judiciaires Dans le collimateur de la justice pour sa gestion du mouvement des Gilets jaunes à Paris, Didier Lallement a été visé par deux informations judiciaires distinctes : l’une après une plainte du Gilet jaune Maxime Nicolle, dénonçant sa «détention arbitraire» en marge du défilé du 14 juillet 2019, l’autre après une plainte de Priscillia Ludosky et Faouzi Lellouche, qui l’accusent de les avoir mis en danger en les «nassant» et en les empêchant de manifester à Paris en novembre 2019. Didier Lallement avait quitté ses fonctions de préfet dans un climat polémique autour de la gestion de la sécurité lors de la finale de la Ligue des champions au Stade de France fin mai. Nommé secrétaire général de la Mer par le Conseil des ministres sur proposition d’Elisabeth Borne en septembre, l’ex-préfet avait par ailleurs été promu au rang de commandeur de la Légion d’honneur le 14 juillet 2021.

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La France refuse de signer la résolution de l’ONU contre la promotion du nazisme ?… Étonnant non ?…

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Notre dossier « Gilets Jaunes » depuis 2018

A toute la pourriture totalitaire étatico-marchande : 

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Résistance politique : le séisme Gilets Jaunes (David Graeber)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, autogestion, colonialisme, crise mondiale, démocratie participative, documentaire, gilets jaunes, guerres hégémoniques, militantisme alternatif, N.O.M, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, philosophie, politique et social, politique française, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , on 24 septembre 2022 by Résistance 71

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Les Gilets Jaunes montrent à quel point le terrain bouge sous nos pieds

David Graeber*

Décembre 2018

(*) David Graeber (1961-2021) anthropologue politique anarchiste, fut professeur à la London School of Economics après avoir été viré de Yale pour raisons politiques. Il est l’auteur d’un grand nombre d’ouvrages de recherche tels : “Fragments d’anthropologie anarchiste”, “Dette : les 5000 premières années”, “Bullshit jobs”, “Possibilités” et son dernier ouvrage avant son décès, conjointement avec l’archéologue David Wengrow “L’Aube de tout, une nouvelle histoire de l’humanité” dont nous traduirons et publierons de larges extraits avant la fin de l’année. Il fut un des activistes proéminents du mouvement Occupy Wall Street et une figure de la gauche académique anglo-saxonne.

=> Lire David Graeber sur Résistance 71 et sur notre page “anthropologie politique”.

Cela me frappe que la profonde confusion, voire même l’incrédulité, démontrées par les commentateurs français, plus même, par les commentateurs mondiaux, devant chaque acte successif du drame des Gilets Jaunes, approchant maintenant rapidement un climax insurrectionnel (NdT: Graeber avait raison en décembre 2018, ce fut très très chaud jusqu’en février 2019, l’Élysée fut bien près de tomber…), soit le résultat d’une presque totale incapacité de prendre en compte que les manières dont le pouvoir, le travail et les mouvements alignés contre le pouvoir, ont changé ces 50 dernières années et particulièrement depuis 2008. Les intellectuels [de gauche] ont pour l’essentiel fait un pathétique travail de compréhension de ces changements.

Laissez-moi commencer par offrir deux suggestions en ce qui concerne la source d’une partie de cette confusion :

1. Dans une économie totalement financiarisée, seuls ceux très proches des moyens de création monétaire (essentiellement, les investisseurs et les classes professionnelles de la gestion), sont en position d’employer le langage de l’universalisme. En résultat, toutes demandes politiques étant basées sur des intérêts et des besoins particuliers, ont eu tendance à être traitées comme des manifestations de l’identité politique et dans le cas de la base sociale des Gilets Jaunes, ceci ne peut donc pas être imaginé comme autre chose que proto-fasciste.

2. Depuis 2011, il y a eu une transformation mondiale des assomptions de sens commun sur ce que devrait vouloir dire de participer à un mouvement de masse démocratique, du moins au sein de ceux ayant le plus de chances d’y participer. Les vieux modèles “verticaux” avant-gardistes d’organisation ont rapidement laissé la place à un ethos d’horizontalité où la pratique démocratique égalitaire et l’idéologie sont ultimement deux aspects de la même chose. L’incapacité de comprendre cela donne la fausse impression que des mouvements comme celui des Gilets Jaunes sont anti-idéologiques, voire même nihilistes.

Laissez-moi vous présenter quelques données de fond au sujet de ces assertions.

Depuis que les Etats-Unis ont largué en rase campagne l’étalon or en 1971, nous avons été les témoins d’un profond glissement de la nature du capitalisme. La vaste majorité des profits entrepreneuriaux maintenant ne dérivent plus de la production ni même du marketing de quoi que ce soit, mais de la manipulation du crédit, de la dette et des “loyers régulés”. Alors que les gouvernements et les bureaucraties financières deviennent de plus en plus imbriqués, il devient de plus en plus difficile de les distinguer l’un de l’autre, la richesse et le pouvoir tout particulièrement, le pouvoir de créer l’argent (c’est à dire le crédit), devient aussi la même chose. C’est ce sur quoi nous attirions l’attention lors du mouvement Occupy Wall Street lorsque nous avons parlé des fameux “1%”, ceux qui ont la capacité de tourner leur richesse vers l’influence politique et cette influence politique, en retour, vers plus de richesse…

Malgré cela, les politiciens et les commentateurs des médias refusent systématiquement de reconnaître les nouvelles réalités, par exemple, dans le discours public, il est toujours de bon ton de parler de la politique fiscale comme étant le moyen principal du gouvernement de lever des revenus pour financer ses opérations, alors que c’est en fait devenu de plus en plus le moyen de 1) s’assurer que le moyen de la création de crédit ne puisse jamais être démocratisé (car seul un crédit officiellement approuvé est acceptable en paiement d’impôts) et 2) de redistribuer le pouvoir économique d’un secteur social à un autre.

Depuis 2008, les gouvernements ont injecté du nouvel argent dans le système, qui, en accord avec le célèbre effet de Cantillon, a eu tendance à augmenter de manière disproportionnée la richesse de ceux qui détiennent les biens financiers et les alliés technocrates des classes professionnelles gestionnaires. En France, bien évidemment, ceux-ci sont exactement les macronistes. Les membres de ces castes ressentent qu’ils sont la personnification de tout possible universalisme, leurs conceptions de l’universalisme étant fermement enracinées dans le marché, ou de manière de plus en plus importante, cette atroce fusion entre le marché et la bureaucratie qui constitue l’idéologie régnante de ce qui est appelé le “centre politique”. Les travailleurs, dans cette nouvelle réalité centrée se voient de plus en plus refuser toute possibilité à l’universalisme, car ils ne peuvent pas se le permettre financièrement. [celui-ci étant devenu une commodité]

La capacité d’agir pour la planète par exemple, plutôt que par les exigences de la survie, est maintenant un effet secondaire direct des formes de création monétaire et de la distribution gestionnaire des loyers ; quiconque est forcé de ne penser qu’à soi ou aux besoins immédiats de sa famille est perçu comme affirmant et démontrant une certaine identité ; et alors que certaines identités pourraient être être pardonnées de manière bien condescendante, celle de la “classe travailleuse blanche” ne peut prendre que la forme de racisme. On a vu la même chose aux Etats-Unis, où des commentateurs libéraux, gauchisant, ont réussi à argumenter que les mineurs de charbon des Appalaches avaient voté pour Bernie Sanders, un juif socialiste, et que ceci ne pouvait être quelque part que l’expression d’un racisme ; tout comme il en va de même avec cette étrange insistance que les Gilets Jaunes doivent être des fascistes, même s’ils ne l’ont pas encore compris.

Ceci représente des instincts profondément anti-démocratiques.

Pour bien comprendre l’appel du mouvement [des Gilets Jaunes], c’est à dire, l’émergence soudaine et la propagation comme une traînée de poudre, d’une politique véritablement démocratique, voire même insurrectionnelle, je pense qu’il y a ici deux facteurs très largement ignorés à prendre en considération.

Le premier est que le capitalisme financier implique un nouvel alignement des forces de classe, surtout la caste techno-manageuriale qui emploie de plus en plus de personnes dans une foule de “bullshit jobs” en tant que redistribution systémique néolibérale, contre une classe du travail qui est maintenant mieux vue comme la “classe de l’attention”, comme ceux qui bichonnent, s’occupent, entretiennent des “producteurs” plus que démodés. Un effet paradoxal de la numérisation est qu’alors que cela a rendu la production industrielle infiniment plus efficace, cela a rendu aussi la santé, l’éducation et autre secteur social de plus en plus sans travail, donc ceci combiné avec la diversion des ressources vers la caste administrative sous un régime néolibéral (en attente de coupes sévères dans les budgets sociaux, ce qui est en marche…), cela veut dire que pratiquement partout, ce sont les enseignants, les infirmières, les personnels sociaux et para-médicaux et autres membres de la caste des services qui se sont retrouvés au front pour la contestation et la militance du travail… [où sont les ouvriers de plus en plus remplacés par une technologie IA ?…]

Les clashes entre les ambulanciers et les forces de police à Paris la semaine dernière peuvent être pris comme un symbole vivant des nouvelles forces en présence. Une fois de plus, le discours public n’a pas encore compris les nouvelles réalités qui se font jour, mais avec le temps, nous allons devoir nous poser de toutes nouvelles questions : non pas quelles formes de travail peuvent être automatisées par exemple, mais lesquelles désirerions-nous qu’elles le soient et lesquelles ne le désirerions-nous pas ; pendant combien de temps allons-nous encore continuer de maintenir en place un système dans lequel plus vous travaillez à aider les autres et moins vous êtes payés pour le faire ?

Secondo, les évènements de 2011, à commencer avec les “printemps arabes” et avec les places des mouvements Occupy, paraissent avoir marqué une cassure fondamentale dans le sens commun politique. Une manière de savoir qu’à un moment donné une révolution mondiale a eu lieu est que les idées qui étaient considérées comme folie peu de temps auparavant deviennent les assomptions de base de la vie politique. La structure horizontale, sans leader et de démocratie directe adoptée par le mouvement Occupy Wall Street par exemple, était presque universellement considéré comme idiotique de manière caricaturale et non pratique à l’emploi et dès que le mouvement fut supprimé, fut prononcé comme la raison de son “échec”. Cela était sans doute exotique de tirer non seulement sur l’ambulance de la tradition anarchiste, mais aussi sur le féminisme radical et même sur certaines formes de spiritualité indigène.

Mais il est maintenant devenu clair que c’est devenu le mode par défaut d’organisation démocratique partout, de la Bosnie au Chili en passant par Hong Kong et le Kurdistan. Si un mouvement démocratique de masse émerge, c’est la forme qu’il peut maintenant prendre le plus souvent. En France, Nuit Debout fut peut-être le premier à embrasser l’horizontalité à grande échelle, mais le fait qu’un mouvement originellement de travailleurs ruraux et de petites villes de province et de travailleurs indépendants, ait spontanément adopté une variation de ce modèle, montre juste à quel point nous sommes immergés dans un nouveau sens commun de la véritable nature de la démocratie.

La seule caste de personnes qui ne semble pas être capable de saisir cette nouvelle réalité est celle des intellectuels. Tout comme durant Nuit Debout, beaucoup de ces “leaders” auto-proclamés ont semblé incapables ou sans intérêt à accepter l’idée que les formes horizontales d’organisation étaient en fait une forme d’organisation (ils ne pouvaient pas comprendre la différence essentielle entre le rejet pur et simple d’une hiérarchie d’organisation pyramidale et le chaos total), ainsi maintenant, les intellectuels de gauche comme de droite affirment que les Gilets Jaunes sont “anti-idéologiques”, incapables de comprendre que pour des mouvements sociaux horizontaux, l’unité de la théorie et de la pratique (ce qui pour les anciens mouvements sociaux radicaux tendaient plus à se produire en théorie qu’en pratique), existe de fait dans la pratique. Ces nouveaux mouvements n’ont besoin en rien d’une avant-garde intellectuelle pour leur fournir une idéologie parce qu’ils en ont déjà une : le rejet de l’avant-garde intellectuelle et l’adoption de la multiplicité et de la démocratie horizontale sans leadership.

Il y a un rôle pour les intellectuels dans ces mouvements, certainement, mais cela devra impliquer moins de parlotte et plus d’écoute.

Aucune de ces nouvelles réalités, que ce soit celle des relations argent-pouvoir ou la nouvelle compréhension de la démocratie, ne va cesser d’être dans un futur proche, quoi qu’il arrive dans le prochain acte du drame en cours. Le terrain a bougé sous nos pieds, et nous avons tout intérêt à penser où réside notre allégeance : avec la pourriture universaliste du pouvoir financier, ou avec ceux qui agissent au quotidien se préoccupant de rendre la société possible et meilleure.

= = =

Voir notre dossier « Gilets Jaunes »

4 textes modernes pour changer notre réalité

« Du chemin de la société vers son humanité réalisée » (Résistance 71, 2019)

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Tout le pouvoir aux ronds-points !…

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Dernière ligne droite de la mascarade électorale : BOYCOTT de cette infamie de l’illusion démocratique !

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, autogestion, crise mondiale, démocratie participative, gilets jaunes, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, politique française, résistance politique, société des sociétés, société libertaire, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , , , on 18 avril 2022 by Résistance 71

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18 avril 2022

Trente images et slogans pour une abstention politique massive suivie d’une action directe dans l’association libre anti-autoritaire pour l’avènement final  de la Commune Universelle de notre humanité enfin réalisée. L’heure est venue de nous émanciper définitivement !
BOYCOTT de l’élection !
Voter c’est abdiquer !
Voter c’est se soumettre au diktat de contrôle et d’oppression !
Voter c’est participer à l’illusion démocratique !
Voter c’est acquiescer à la mascarade de l’oppression marchande !
Voter c’est valider le système !
A bas l’État ! A bas la marchandise ! A bas l’argent ! A bas le salariat !
Tout le pouvoir aux assemblées populaires !

Abstention Politique et Associations Volontaires

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Tout le pouvoir aux ronds-points !…

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Résistance !…

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En chacun de nous sommeille un Communard universel…
Réveillons-le !

Non ! Nous ne nous soumettrons pas ! 2ème partie : De Gaulois réfractaires à Communards et Gilets Jaunes !

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, coronavirus CoV19, crise mondiale, démocratie participative, gilets jaunes, militantisme alternatif, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, santé et vaccins, société des sociétés, société libertaire, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , , on 11 janvier 2022 by Résistance 71

 

 

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EN IMAGES !

 

Résistance 71

 

11 janvier 2022

 

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« La question sociale est une question agraire » 
~ Gustav Landauer ~

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Gouvdisparition

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Vive la Commune Universelle…
de notre humanité enfin réalisée !…

 

Devant la dictature de la peur et de l’angoisse organisées par le coronacircus, organisons la désobéissance civile et embrassons l’esprit communard universel (Collectif Guerre de Classe)

Posted in actualité, crise mondiale, gilets jaunes, guerres hégémoniques, militantisme alternatif, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , on 23 avril 2021 by Résistance 71

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Une nouvelle convergence d’analyse et osmose de solution se réalise.
Le 30 janvier dernier nous publiions “État des lieux avant chambardement”, le 24 février dernier, nous publiions en complément “Ce qui nous est promis”, en rapport au Coronacircus, la mise en place de la dictature technotronique planétaire permettant une énième mutation du capitalisme vers son devenir aléatoire de précipitation dans les oubliettes de l’histoire et la solution collective que nous devrons y apporter.
Cette analyse du collectif Guerre de Classe que nous reproduisons ci-dessous vient parfaitement s’emboiter et compléter notre analyse et ne pouvons que nous réjouir de ce constat de convergence et de complémentarité.
Ce qui est notable est que malgré l’origine différente et à première vue antagoniste de nos analyses, il y a convergence de vue, de finalité et total accord sur la solution à venir. Ceci ne fait que nous conforter dans cette idée que nous promouvons depuis déjà un bon moment, à savoir que finalement l’idée commune (avec ou sans jeu de mot…) existe, l’analyse juste de notre réalité historique, quelques soient les outils utilisés, mène à un fond universel qui ne peut à terme qu’exploser à la vue et compréhension de toutes et tous. Le problème commence lorsqu’on laisse l’Idée s’habiller des oripeaux du dogme et donc de la division. Le défi est d’aller au-delà de l’antagonisme factice, fabriqué à dessein et savamment piloté pour un contrôle oligarchique de la dissidence et de rechercher la complémentarité symbiotique et donc unificatrice dans la radicalité des choses, c’est à dire à leur racine profonde.
Par delà les guéguerres de clochers, le “bien et le mal” arbitrairement posés, convergeons vers notre seul intérêt commun, celui du bonheur de chacun par le bonheur de tous dans une société des sociétés qui mettra en place la Commune Universelle de notre humanité enfin réalisée.
Avec GDC clamons ensemble : A bas l’État ! A bas la marchandise ! A bas l’argent et A bas le salariat ! Ravivons la désobéissance civile et l’esprit communard réincarné récemment par l’esprit Gilet Jaune, ce seul esprit qui fait trembler le système et le déboulonnera à terme, qui fait chier dans son froc l’oligarchie, la faisant fantasmer sur la terreur thermidorienne et versaillaise, outil de la réaction de la bassesse étatico-capitaliste à l’élan insurrectionnel organique de cet esprit communard indomptable et indompté.

Tout le reste n’est que pisser dans un violon car il n’y a pas et ne saurait y avoir de solution au sein du système…

Qu’on se le dise !

Dans l’esprit de Cheval Fou

~ Résistance 71 ~

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Tout le pouvoir aux ronds-points !…

Le Coronamensonge étatique mondial qui nous gouverne depuis plus d’un an, tente pitoyablement de faire de la Peur et de l’Angoisse, le moteur permanent de l’Histoire afin d’essayer d’en faire disparaître la Lutte des Classes…
Mais il n’y parviendra pas…

Collectif Guerre de Classe

21 avril 2021

url de l’article original :
http://guerredeclasse.fr/2021/04/21/le-coronamensonge-etatique-mondial-qui-nous-gouverne-depuis-plus-dun-an-tente-pitoyablement-de-faire-de-la-peur-et-de-langoisse-le-moteur-permanent-de-lhistoire-afin-d/

La grande mondialisation financière de l’endettement infini qui avait pour fonction de s’ingénier à remédier à la saturation du marché mondial de la libre circulation aliénée des hommes et des marchandises a échoué et a donc enclenché la mystification du Covid-19 comme expérience de vaste déguisement orwellien à l’échelle totalitaire planétaire…

Il fallait en effet, une grande diversion sanitaire pour chercher à dissimuler la faillite du spectacle de la marchandise à bout de souffle… Ce fut donc l’énorme imposture des armes de la dévastation virale qui nous fit ainsi remake intense et surmultiplié de ce que l’on avait dû supporter durant plus d’une décennie de bobards journalistiques sur les armes de destruction massive de Saddam Hussein… Après la fiole du pauvre clown Colin Powell, sont donc arrivés les mille flacons, prélèvements et ampoules de l’OMS, des saltimbanques Buzyn, Salomon, Véran et autres foultitudes flicardes de la grotesque médecine médiatique du Capital…

Au terme d’un gigantesque et permanent trucage statistique accompagné d’interdits délirants concernant les vraies thérapies efficaces propres aux traditionnelles épidémies saisonnières, le gouvernement du spectacle de la marchandise mondiale a fait – sur fond de démentiels confinements continus – des nouveaux variants incessants et du vaccin infini, la quintessence policière de la science du contrôle social du grand enfermement interminable

L’homme totalement chosifié est donc au bout du vaccin. Et au bout des vaccinations sans cesse reconduites, doit dès lors émerger le trans-humain de la domestication capitaliste totalement réalisée…

Le projet de la folie cybernétique de la tyrannie démocratique de la valeur d’échange est de démanteler le réel humain et de nous convertir en simples appendices commerciaux asservis du fétichisme de la marchandise pour faire de nous la triste foule disciplinée et abêtie de milliards de solitudes machiniques errantes

Le Capital n’a plus d’avenir et cette réalité lui explose au visage… Aussi pour fuir la crise catastrophique du taux de profit, tente-t-il désespérément d’abolir le réel lui-même… A l’heure où la démesure de l’argent universel ne peut plus rien contrôler de la réalité du monde, il s’essaye alors à lui substituer un assemblage fictif de réalités irréelles qu’il pense pouvoir aisément quadriller, un monde virtuel à son image schizophrénique, un monde de démence absolutiste dont il définit morbidement le contenu, l’espace et le temps, de telle sorte que toute perception ne soit plus que la duplication morne et monotone de l’auto-espionnage technologique généralisé de notre propre enfermement atomistique..

Puisque la mise en friche est la seule issue possible pour la sur-production pléthorique du Capital mondial, le spectacle de l’usine globale des hommes partout incarcérés ne peut plus évidemment fonctionner sur le mode du désir de la consommation aliénante… Il n’a plus d’autre choix pour survivre que d’opter pour l’horizon despotique de la crainte et de l’effroi partout industriellement diffusés dans l’infernale paralysie autiste de toute la sur-vie quotidienne …

La distanciation sociale généralisée comme séparation pathologiquement concentrationnaire entre des êtres masqués, terrorisés et dissociés tout à la fois des autres et d’eux-mêmes est ainsi la première obligation de l’inversion du réel et de l’apparition d’un univers fallacieux et chimérique, tout entier occupé et contrôlé par le chaos illimité de l’indistinction marchande… Toute la vie contemporaine dans laquelle règnent les conditions modernes de production du boniment Coronaviral s’annonce comme une immense accumulation de spectacles d’hébétude où le véridique doit être transmuté en fallacieux… Toute la vérité se voit directement défigurée dans la promotion de l’illusoire et du captieux de sorte que les relations humaines soient digitalisées et soumises à l’omnipotente censure des réseaux sociaux du chiffre de la valeur d’échange… La dictature numérique du faux sanitaire est là en charge de normaliser le devenir du monde à coup d’algorithmes totémiques choisissant pour nous les paroles et les pensées autorisées dans le dessein de nous engluer dans l’idolâtrie médicaliste du Capital, l’incompréhension superstitieuse de l’histoire et l’enclos narcissique de l’image qui anéantissent toute capacité séditieuse.

La grande épouvante de la domination pleinement réalisée de la marchandise autocratique, si forte et si faible à la fois, c’est ce retour incendiaire à l’organique récalcitrant qui fait spontanément communauté de lutte et dont les Gilets Jaunes ne furent qu’un préambule… On comprend dès lors que le gardiennage médical et la répression policière aient fusionné dans la surveillance de la surveillance aux fins de retarder au maximum le temps du prochain réveil des luttes de classes…

Issu de l’espace péri-urbain si méprisé par les mégapoles privilégiées de la mondialisation cosmopolite… A l’anti-thèse des syndicats et partis subventionnés du gouvernementalisme de la liberté dictatoriale de l’argent… Totalement aux antipodes des clientèles favorisées de l’immigrationnisme, du sans-papiérisme, du LGBTisme et de l’écolo-boboïsme, ce mouvement – né d’une colère prolétaire profonde – est, par sa nature instinctive, un bouillonnement incontrôlable réellement venu du cœur de l’insubordination humaine. La recherche de la rencontre chaleureuse et de la parole franche aux ronds-points et lors des manifestations, l’aspiration simple et saine de pouvoir vivre hors des diktats du solvable omniprésent démontrent – par la richesse de l’humus historique – que ce qui a émergé hier resurgira demain et dans des niveaux de turbulences incomparables…

Le prolétariat est l’ensemble des hommes dépossédés de leur vie et qui n’ayant plus aucun pouvoir sur celle-ci se trouvent contraints de fournir le travail vivant dont la domination par la grande usine automate globale du travail mort constitue le rapport de production appelé Capital. Aujourd’hui, dans la tyrannie totalement réalisée de la crise historique de la domination de la marchandise, des masses innombrables de paysans, artisans ou commerçants tombent dans le prolétariat lequel apparaît de plus en plus comme la classe universelle des exploités-producteurs de valeur…

De couvre-feux allongés en reconfinements prolongés, les Bistrots et Brasseries où la saveur du vieux goût gaulois réfractaire venait accompagner de cochonnailles, fromages et bons vins, la vieille pensée communarde qui refaisait le monde, sont dorénavant programmés comme devant disparaître puisque l’industrie des mille malbouffes exotiques, américaines, kebabisées et arc en ciel du hors-sol abêtissant doit remporter la mise…

Dès maintenant et face à l’immense dévastation industrielle, commerciale et bancaire qui se prépare, oeuvrons à préparer l’insoumission sociale… Rassemblons- nous et organisons-nous contre les fabulations épidémiques du Coronavirus étatique qui a artificiellement voilé le blocage de la machinerie capitaliste afin d’empêcher que l’on voit justement que le processus d’exploitation mondiale ne parvient plus à pouvoir reproduire sa production…

Pour commencer à préparer l’Avenir, anticipons aujourd’hui, la considérable explosion sociale qui approche !

Ouvrons Bars, Bistrots et Brasseries ! Faisons-en des lieux de joie, d’humour et d’humeur, des espaces critiques où les humains se retrouvent et dénoncent toutes les intox étatiques du capitalisme mondial, en sachant que la belle et sensuelle nutrition de la vie est ennemie de tous les obscurantismes scientifiques de l’ordre marchand…

À bas la tyrannie sanitaire des mensonges du spectacle étatique de la crise finale du Capital !

Vive la Guerre de Classe mondiale du Prolétariat contre tous les Partis et Syndicats de la planète-marchandise et pour un monde sans exploitation ni aliénation !

VIVE LA COMMUNE UNIVERSELLE POUR UN MONDE SANS ARGENT NI ÉTAT !

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« Je me révolte donc nous sommes », lâcher prise et avancer sur le chemin de l’émancipation finale (JBL1960, R71 PDF)

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Résistance 71

14 mars 2021

Dernier PDF compilation / analyse critique en date de Jo dans l’esprit communard que nous espérons resurgir très bientôt à l’occasion du cent-cinquantenaire de la Commune de Paris (18 mars 1871 ~ 18 mars 2021), esprit qui comme nous le verrons très bientôt, ne doit pas être à chercher bien loin, puisqu’il est en nous.
Gilets Jaunes !… Faisons resurgir et remplir sa fonction finale à cet esprit communard, de fait esprit de la société humaine.
Jo nous rappelle la célèbre phrase d’Albert Camus tirée de « L’homme révolté » (1951) : « Je me révolte donc nous sommes. » Plus tôt, en 1942, Camus écrivit « Le mythe de Sisyphe » un essai sur l’absurde. Il y disait ceci au tout début : « Qui de la terre ou du soleil tourne autour de l’autre, cela est profondément indifférent. Pour toute dire, c’est même une question futile. En revanche, je vois que beaucoup de gens meurent parce qu’ils estiment que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue. J’en vois d’autres qui se font paradoxalement tuer pour les idées ou les illusions qui leur donnent une raison de vivre (et en même temps une excellente raison de mourir). Je juge donc que le sens de la vie est la plus pressante des questions. »

Elle l’est toujours Ô combien dans ce monde de l’absurdité et de la toxicité marchandes accomplies. Le sens de la vie passe sans aucun doute par une certaine symbiose avec notre environnement et notre temporalité… Chacun se doit d’y voir plus clair et de refuser les raisons illusoires proposées par un système au bout de son rouleau et son oligarchie agonisante. Debout donc les damnés de la terre ! Il est l’heure…

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(format PDF)


« Je tire ainsi de l’absurde trois conséquences
qui sont ma révolte, ma liberté et ma passion. »
~ Albert Camus, « Le mythe de Sisyphe » ~

France des sections et révolution sociale avec « L’explosion » de Jean-François Varlet, texte d’actualité de… 1794

Posted in actualité, démocratie participative, gilets jaunes, militantisme alternatif, pédagogie libération, politique et social, politique française, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , on 10 mars 2021 by Résistance 71

 

“On peut dire qu’il n’y a pas encore eu de révolution dans l’histoire. Il ne peut y en avoir qu’une qui sera la révolution définitive… Les anarchistes, Varlet en tête, ont bien vu que gouvernement et révolution sont incompatibles au sens direct.”
~ Albert Camus, 1951 ~

Une fois de plus, pourquoi ce texte datant de 1794 paraît-il tant d’actualité en 2021 ? Serait-ce parce qu’an fond rien n’a changé ? ou plutôt un changement cosmétique s’est opéré pour que… rien ne change vraiment ? Pourquoi prenons-nous la peine de le republier à 8 jours du cent-cinquantenaire de la Commune de 1871 ? Varlet disait en 1794 : « pour tout être qui raisonne, gouvernement et révolution sont incompatibles… » Varlet avait déjà compris qu’il n’y a pas et ne peut y avoir de solution au sein du système. Il va quand même falloir que ça rentre dans nos têtes de piaf et que nous agissions finalement en conséquence. Ce n’est pas l’échec temporaire de la Commune qui peut contredire ce fait… Que les Gilets Jaunes s’imprègnent de ce texte.
~ Résistance 71 ~

 

 

L’explosion

Périsse le gouvernement révolutionnaire, plutôt qu’un principe (1)

Jean-François Varlet

Du 10 vendémiaire an III de la République, une et indivisible

[1er octobre 1794]

Républicain[s],

Il y a mépris, violation des droits de l’homme, lorsqu’un habitant de la cité est plongé dans les cachots pour avoir défendu les principes de la souveraineté du peuple.
Il y a deuil pour la patrie, lorsque les tyrans qui l’oppriment, triomphent ; lorsque les bons citoyens qui la défendent gémissent.
Il y a patriotisme opprimé, lorsqu’une victime de Lafayette, de la commission des douze, de l’inquisition révolutionnaire, est laissé sous la griffe des ambitieux.
Républicains, le souffrirez-vous ? oubliez les individus, mais pensez aux principes dont ils ont été les propagateurs, et surtout lorsque dans leur zèle désintéressé ils ont fait le bien pour le bien lui-même.
N’en doutez pas, ce sont les vérités crues, dites à la tribune du club électoral qui m’ont valu ma nouvelle retraite au Plessis [prison]. Si du fond du cachot ma pensée peut encore parvenir au peuple, je me réjouis ; les tyrans m’auront en vain persécuté ; ils n’auront fait qu’accroître mon zèle, loin de le rendre impuissant.
Mouchards, recors (2), surveillants à gage, vite sur pieds : je donne le bal aux ambitieux. Ma franchise peut offrir un vaste champ aux délations. Vos témoignages ne seront pas douteux. Vous aurez en main des preuves écrites… Espèce vile ! je n’ai obéi à l’ordre injuste dont vous étiez porteurs, je ne vous ai laissé violer mes foyers, que dans l’espoir de traiter d’égal à égal avec les tyrans, vos maîtres, devant le tribunal du peuple.
On m’accuse de contre-révolution.Je devance ma traduction devant des juges : le fait est constant… Je me regarde comme convaincu, si par contre-révolutionnaire l’on entend l’opposition au gouvernement révolutionnaire. J’obéis provisoirement à sa tyrannie, sans oublier ma portion de souveraineté, par la censure que nous avons tous droit d’exercer sur les décrets rendus. Je me servirai de défenseur officieux ; je plaiderai contre un gouvernement nationicide en faveur de la déclaration des droits de l’homme ; je me porterai accusateur d’une poignée d’ambitieux, assez forts peut-être pour braver la vérité… Qu’importe ! je la dirai.
Je m’immole au bonheur de ma patrie ; là où est le péril, là est le dévouement.
L’Ami du peuple [surnom de Marat] ne se gênait pas ; il nommait les masques : imitons-le.
Le plus déhonté des mandataires du peuple, monsieur Billaud de Varennes, place un foyer de conspiration au club électoral, séant au ci-devant Évêché ; il parle en Barrère de Vieuzac, en baron de Montaut, avec lesquels il fait cause commune. Oui, monsieur Billaud de Varennes a raison ; il doit voir des conspirateurs dans les vrais insurgents du trente et un mai. Mais si, comme à cette époque, ils conspirent avec le peuple, l’audace de ses nouveaux ennemis ne leur garantira pas des succès. L’opprobre, l’ignominie les attendent. Un reste de terreur prolonge un instant leur puissance. Engoués du pouvoir qui les enivre, ils le vouent éternel en leurs mains, et vont dans leur aveuglement jusqu’à oublier que tous les plans d’oppression ont échoué avec leurs auteurs contre la force du peuple. Il n’est point d’heureux scélérats chez un peuple qui veut être libre, et qui le sera malgré tout le mouvement que se donnent Barrère, Billaud, Vadier, Collot, Amar, Voulland, Bourdon de l’Oise, Duhem, Ducos, Montaut, Carrier, etc. etc. Et pour atteindre les traîtres d’un seul coup de filet, tous les membres des comités de salut public, de sûreté générale, du tribunal révolutionnaire, coupables de complicité ou de lâcheté sous le règne de Robespierre, imperator et pontifex (3).
Républicains, ne cherchons pas ailleurs que dans le gouvernement révolutionnaire l’origine de l’oppression sous laquelle la république a gémi depuis les journées mémorables des trente et un mai, premier et deux juin. Votre confiance à cette époque m’appela au comité d’insurrection ; et comme on pourrait en induire que j’ai servi la plus odieuse des tyrannies, je dois au peuple, je me dois à moi-même une explication franche.
Parmi les citoyens élus pour sauver la patrie dans la révolution du trente et un mai, il y eut des patriotes francs du collier, élus par le peuple, insurgés avec lui pour le maintien des principes et l’établissement d’une constitution républicaine. Il y eut aussi des intrigants, émissaires de la plus destructive des factions. Cette ligue de Caligula ne vit dans la chute des brissotins qu’une plus vaste carrière ouverte à son ambition. Le comité d’insurrection recéla les germes du gouvernement révolutionnaire, conçu d’avance dans le secret. Les faux insurgents substituèrent à mon insu Robespierre à Brissot : au fédéralisme, une dictature révoltante, décorée du nom de salut public. Pour moi, j’étais trop franc pour être initié ; on me laissa de côté.
J’insurrectionnai, rien de plus. Quand je vis les députés, accusés par la voie [sic] publique, dans les liens de l’arrestation, je me retirai ; je me démis de toutes fonctions, et rentré dans le sein du peuple, je demeurai totalement étranger au gouvernement révolutionnaire, si ce n’est à certaines époques où je me fis un devoir de le combattre. Le gouvernement me crut peu capable de remplir ses vues ; il ne me fut proposé aucun million. Mon éloignement des comités, du tribunal révolutionnaire ; ma nullité absolue, mon séjour aux Madelonnettes (4) depuis le trente et un mai, prouvent assez, ce me semble, que j’ai voulu l’insurrection pure et simple. Ô mes concitoyens ! ne m’accusez pas d’avoir été l’artisan de vos malheurs ; je n’ai pas mérité un si dur reproche. L’horrible dictature de Robespierre ne justifie point la tyrannie de Brissot ; descendu au dedans de moi, je n’y trouve aucun remord, je suis tranquille avec moi-même… c’est quelque chose, je crois ?
Je viens de me défendre en accusé. Ai-je donc oublié que je me porte accusateur !
Républicains ; l’ennemi des brissotins abhorre, exècre les robespierrins [sic]. Leur chef n’est plus : On conspire… À qui s’en prendre ?… À Pitt ? À Cobourg ? Aux étrangers ? Pitt, Cobourg, les étrangers y sont bien pour quelque chose ; mais derrière eux, j’aperçois d’ambitieux députés se disputant sur les débris des factions la possession du trône. Le despotisme a passé du palais des rois dans l’enceinte d’un comité. Ce n’est ni le manteau royal, ni la couronne, ni le sceptre qui font haïr les rois ; mais bien l’ambition, la tyrannie. Elle n’a dans ma patrie que changé de costume. Nation légère et versatile ! jusqu’à quand les noms te tiendront-ils lieu des choses ?… Je crois voir clair : le respect dû à la convention nationale, je ne l’étendrai pas sur des mandataires infidèles, si par l’effet de leurs instigations, une autorité légitimement constituée rend des décrets subversibles de [qui subvertissent] toute harmonie sociale. Baisserai-je un front d’esclave devant un code révolutionnaire, palladium de la tyrannie ? céderai-je à des mouvements de crainte ? obéirai-je à cet ordre despotique : le silence ou la mort ? je n’aurai point cette lâcheté. Les principes consacrés dans la déclaration de nos droits sont supérieurs aux décrets ; ils me crient qu’il faut par dessus tout être libre, se placer entre le respect dû à la masse des délégués du peuple, et le respect dû plus légitimement encore à sa souveraineté.
Je me mets sous les yeux cette devise : Vivent les droits du peuple souverain ! respect à la convention nationale ! à bas les usurpateurs ! périsse le gouvernement révolutionnaire plutôt qu’un principe !
Et j’avance ferme, frappant à bras raccourci sur les dominateurs.
Quelle monstruosité sociale, quel chef-d’œuvre de machiavélisme, que ce gouvernement révolutionnaire ! Pour tout être qui raisonne, gouvernement et révolution sont incompatibles, à moins que le peuple ne veuille constituer ses fondés de pouvoirs en permanence d’insurrection contre lui-même, ce qu’il est absurde de croire.
Esclaves soumis au droit du plus fort ; vieux valets de cour attelés aux chars de toutes les tyrannies ; espèce bipède des égoïstes, des insouciants ; écrivassiers vénals [vénaux] dont le peuple paie chèrement les poisons journaliers ; fanatiques, idolâtres de l’erreur ; intolérants, qui voyez le crime là où n’est pas votre opinion, vous êtes les prôneurs ou les dupes du gouvernement révolutionnaire. Il faut à ses auteurs un prétexte pour légitimer le dictatoriat. Au nom du salut public ils créent une infinité de dictatures en sous-ordre, correspondantes au comité de salut public.
À l’ombre des nuits, dans le silence, sous le secret ; sans formalités, l’arbitraire, les haines individuelles embastillent les citoyens par milliers. Les rois révolutionnaires ne peuvent régner s’ils ne corrompent ; il faut faire de l’argent ; le glaive de Thémis devient un poignard ; des lois de sang ont un effet rétroactif ; les plus gros propriétaires, accusés de feintes conspirations, paraissent devant un tribunal homicide, accusateur impitoyable et sourds à tous moyens de défense ; la conscience criminelle des jurés est toujours convaincue ; les oreilles sont frappées d’un seul cri : la mort ! la mort ! le temple de la justice représente l’antre des cannibales, & ces monstres y parlent d’humanité.
Le dernier degré d’avilissement des droits du peuple est atteint. On voit dans l’état l’autorité opprimante et terrible de quelques ambitieux, au-dessus du pouvoir légitime : la convention nationale. On aperçoit des citoyens dépouillés de tous (5) leurs droits, malheureux, tremblants et muets devant leurs tyrans ; et à cette vue l’on se demande si la France est peuplée de sujets ou de républicains.
Citoyens, jaloux de connaître les lois qui vous gouvernent, n’allez pas demander une définition exacte du gouvernement révolutionnaire à ses partisans ; licencieux sans être libres, féroces sans énergie, c’est ainsi qu’ils expliquent cette belle invention.
« Deux tiers de citoyens sont des scélérats, ennemis de la liberté : il faut les exterminer. La terreur est la suprême loi ; l’instrument des supplices, un objet de vénération. Si la destruction n’est point constamment à l’ordre du jour, si la glaive cesse d’abattre ; si les bourreaux ne sont plus les pères de la patrie, la liberté court des risques. Elle veut régner sur des piles de cadavres, s’abreuver du sang de ses ennemis ».
Hommes sensibles ! Ô mes amis ! ne répliquez pas. Le voyageur se range pour faire place au torrent ; donnez raison aux furieux, car dans les mouvements exaspérés de leur haine, ils vous victimeraient (6). C’est à soi-même qu’il faut se dire : « S’agit-il d’exterminer des scélérats, ou de persuader & convaincre des hommes trompés ? les mille et une conspirations sont-elles bien certaines ? ne sont-ce pas plutôt les imaginations qui conspirent ? L’exécuteur des hautes-œuvres peut-il régénérer la nation, ou ce soin doit-il être confié à la bonne organisation des écoles primaires ? Le gouvernement révolutionnaire amènera-t-il une solution dans les affaires publiques ? Tend-il à exterminer les factions, ou n’est-ce pas au contrat social à nous acheminer vers un ordre de choses durables ? Ces réflexions sont douces et consolantes ; je m’y complais. Les révolutionnaires vont crier au modérantisme. J’aime beaucoup le modérantisme qui me rend humain, tolérant, réfléchi. Hé bien ! soit, je suis un modéré ; j’ai mérité la haine des grands patriotes du jour, et en cela j’ai recueilli selon mon vœu ; car s’ils m’estimaient, je m’estimerais moins.
Patriotes, restez invariablement attachés aux principes, soutenez un citoyen véridique contre l’or, l’usurpation, l’abus du pouvoir ; il se livre, il s’abandonne à la justice de votre cause. Mais quel calme ! quelle stupeur ! quelle léthargie ! Le silence, le néant planent sur vous. Républicains, vous dormez ! et la contre-révolution veille. De la tyrannie de Robespierre, il n’y a d’éteint que le tyran ; son affreux système lui survit ; depuis le décret atroce qui met hors de la loi innocents et coupables sans distinction, pour jeter un voile sur la plus profonde conspiration, les mandataires, continuateurs du tyran, hardis conjurés, méprisés et craints, déposant les masques, contre-révolutionnaires sous vos propres yeux. Vous dormez ! et, bien que les ambitieux paraissent sévir contre les prêtres, contre les nobles, les prêtres et les nobles tiennent en leurs mains le salut d’un état dont ils ont juré la ruine. Vous dormez ! et le poignard de Brutus n’a pas précipité de la tribune Bourdon de l’Oise, assez osé pour dire en plein sénat, Il ne faut point de dictateur, il faut la dictature. Et sur le poignard d’un assassin, réfute l’opinion de Tallien sur la liberté indéfinie de la presse. Vous dormez ! et sept mandataires inculpés sur des faits de notoriété publique, aussi évidents que l’acte énonciatif des délits de Capet, de Brissot, se défendent en coupables ; quelques-uns de leurs collègues leur servent de défenseurs officieux : si, disent-ils, les sept membres inculpés sont coupables, la convention entière a conspiré. C’est ainsi qu’on abuse du respect du peuple, pour le centre d’autorité légitime, seul point de ralliement des républicains ! Le manteau de l’inviolabilité enveloppe les conjurés. Lecointre, accusateur énergique, est traité de calomniateur, d’insensé ; on parle d’union, de paix, et l’ordre du jour est adopté ; le sept membres inculpés ne lavent point la tache infamante qui les couvre ; forts de la loi rendue contre les calomniateurs, il sont la lâcheté de ne point traduire Lecointre au tribunal révolutionnaire. Vous dormez ! et les prisons s’ouvrent aux esclaves, se ferment sur les hommes libres : on y laisse tranquille Fouquier de Tinvillle, exécuteur des massacres juridiques du tyran. Vous dormez ! et la misère vous poigne (7), et vous ne cherchez pas à connaître quel démon frappe de stérilité un sol comblé des dons de la nature. Vous dormez ! et l’aristocratie voit avec une joie secrète, le temple, recéler dans Paris la pierre d’attente du royalisme ; et Meudon, Château Fort forge mystérieusement les foudres conjuratrices (8). Le député populaire qui ose en concevoir quelque doute, est un Pitt, un Cobourg. Vous dormez ! et tous les murs de Paris, les ambitieux ont déjà leurs faisceaux, leurs licteurs, leur garde prétorienne. Vous dormez ! et ce Barrère de Vieuzac, noble et conspirateur né, vous berce de feintes victoires. Je crois à la valeur républicaine : je ne crois pas à Barrère. Ce fourbe, qui depuis dix mois crie fanfare à la tribune de la convention nationale, qu’il rendre compte à la nation des milliers de poudre, fabriqués et partis sur les frontières, à l’instant où Condé, Valenciennes se prennent presque sans coup férir ; qu’il dise si un seul fusil est entré dans le sein du peuple, malgré ce million consacré à l’armement de l’intérieur ; qu’il dise où vont ces armes, que forgent journellement de nombreuses manufactures. Si comme Barrère l’annonça tant de fois, nous avons des arsenaux, des magasins, des camps à l’ennemi ; si de nombreux vaisseaux pris aux anglais, sont rentrés dans nos ports chargés de vivres, les armées ont dû s’alimenter du butin du dehors, la consommation de l’intérieur être moindre. Le peuple des artisans, sur lequel pèse la misère publique, n’a pas senti ces heureux effets. Il demande à Barrère un état général des prises faites ; il veut qu’il indique les dépôts qui les contiennent. Barrère ! Ô Barrère ! vous n’êtes plus si victorieux. Républicains, vous dormez ! et la Vendée meurtrière, renaît plus formidable de ses débris ; ce coin de terre, imprégnée du sang le plus pur, menace encore d’engloutir de nouveaux défenseurs. Vous dormez ! et à la voix souveraine du peuple, l’on substitue des adresses mendiées, tissus [tissées] de basses flagorneries, signifiant toutes par ces mots : La guerre, la terreur, le gouvernement révolutionnaire, restez à votre poste. Vous dormez ! et la société des jacobins dénaturés par des meneurs, est à la merci des ambitieux, qui, de là dominent le peuple entier. Là, les sénateurs sont tribuns ; les surveillés, surveillants. Cette société sert de point d’appui au gouvernement conspirateur, d’aliment aux factions, de degré aux intrigants. Son vice inhérent est d’avoir deux peuples dans son assemblée : le peuple qui paie, parle dans l’intérieur de la salle ; et le peuple qui ne paie pas, le vrai peuple, le public, est muet dans les tribunes. Un vice non moins capital, est l’admission des députés dans cette société. Le peuple n’est plus livré à lui-même ; les mandataires prépondérants viennent aux jacobins se faire chefs de parti ; ils y viennent organiser un second (9) neuf thermidor, contre la convention nationale. Républicains, vous dormez ! et les quatre-vingt cinq départements, travaillés par la tyrannie révolutionnaire, disséminée sur tous les points, ignorent ce qui se passe ici, et ne vous font point part de l’oppression sous laquelle ils gémissent.
Vous dormez ! la république est dans les fers (10)… Citoyens ! citoyens ! sortez de votre assoupissement ! réveillez-vous ! la patrie éplorée vous appelle, patriotes échappés au feu du tribunal révolutionnaire, surnageant ça et là au milieu du vaste gouffre (11), de l’ÉNERGIE !… pour l’amour de la liberté, et à vos corps défendant. L’aristocratie poignarde, vos têtes sont mises à prix. Armes aux bras ! plumes à la main ! corps à corps ! audace contre audace ! c’est ici qu’il faut attaquer, harceler, presser vivement l’ennemi, ne lui point donner de cesse [de répit]. Frondons la tyrannie, publions ses forfaits, traversons ses sinistres desseins, n’attendons pas qu’elle nous surprenne offensivement, OSONS !… il n’est plus de danger, l’oubli de nous-mêmes peut sauver la patrie ; les périls, les obstacles, ils cèdent au courage, le dévouement les élude. Tremblez ! tyrans masqués de popularité, la pensée se fait jour après une longue compression, elle aura sur vous l’effet [explosif] du salpêtre bourré dans un tube. L’homme libre donne l’élan à sa haine contre les oppresseurs, la presse fait ses décharges… les chefs des conjurés, où sont-ils ?… pâles et défaits, ils se traînent dans la poussière, ils exhalent les derniers soupirs, …ils ne sont plus.
La nation française respire, ses phalanges nombreuses se rallient autour de l’autorité qu’elle a librement élue, elles forment un rempart impénétrable devant la convention nationale ; le reste impur de ses assassins marche au supplice. Les âmes s’épanchent, se dilatent. La joie, l’enthousiasme sont universels ; aux créneaux du temple des lois, flotte le drapeau tricolore, avec cette légende, que dix mille voix d’hommes libres, dans un concert unanime, portent dans les airs :

Vivent les droits du peuple souverain ! respect à la convention nationale ! À bas les usurpateurs, PÉRISSE LE GOUVERNEMENT RÉVOLUTIONNAIRE PLUTÔT QU’UN PRINCIPE.

Signé VARLET

Source :

https://unsansculotte.wordpress.com/2013/02/11/lexplosion-par-jean-francois-varlet-gouvernement-et-revolution-sont-incompatibles-1794/

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Lectures complémentaires :

Les amis du peuple de la véritable révolution (PDF)

Jean-Paul Marat « Les chaînes de l’esclavage », 1774, édition de 1792 (PDF)

Petit précis sur la société et l’État (Résistance 71, PDF)