La couche de la surface océanique est une toute fine loupe d’eau chaude superposée au glacial abysse…
Pas plus de réchauffement climatique anthropique que de beurre en branche… ~ Résistance 71 ~
« La réalité est inscrite dans les pierres et non pas dans des modèles basés sur des informations incomplètes… »
« La preuve que le CO2 ne pilote pas le climat est démontrée par les périodes glaciaires précédentes Les glaciations de l’ordovicien-Silurien (450-420 millions d’années) et du Jurassic-crétacé (151-132 millions d’années) se sont produites alors que le taux de CO2 atmosphérique était de respectivement de 4000ppm et environ 2000ppm […] La glaciation du carbonifère-permien il y a 360-260 millions d’années avait un contenu atmosphérique de CO2 de l’ordre de 400ppm soit quelques 15ppm de plus qu’aujourd’hui. […] clairement, un haut taux de CO2 dans l’atmosphère ne pilote en rien un réchauffement climatique et il n’y a aucune corélation entre la température globale et le taux de CO2 atmosphérique. Ceci n’a jamais été expliqué par ceux qui argumentent que les additions humaines de CO2 dans l’atmosphère produisent un réchauffement climatique. » ~ Ian Plimer, Ph.D en géologie, professeur université d’Adélaïde, 2009 ~
Le livre de Ian Plimer « Heaven ad Earth » (2009) a été traduit en français sous le titre « Ciel et Terre », à lire, c’est une mine d’or d’information scientifique sourcée
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Encore La Niña ? Les modèles climatiques viennent juste de péter les plombs… Ceci n’est pas supposé être !
L’angoisse et la confusion sont palpables — Une autre “méchante La Niña” ? “Il se passe quelque chose de bizarre”, “Ces Niñas ne savent pas quand elles doivent cesser”. Oh non !
Ceci ne sont pas les mots qu’on s’attendrait entendre de la bouche d’experts qui peuvent prédire à 97% le climat dans un siècle d’ici. La mauvaise nouvelle pour tous ces adeptes des modèles (science des modèles) est que le climat sur Terre semble être bien plus contrôlé par les oscillations pacifiques que par quoi que ce soit d’autre et qu’ils n’ont absolument aucune idée de ce qui dirige ce système et ses phases ; ils ne peuvent donc rien prédire à plus de quelques mois de distance et souvent ce n’est même pas le cas. Les plus chaudes des années chaudes sont celles du El Niño et les plus froides des années celles de La Niña et les plus grands modélistes que le-monde-ait-connu (NdT : turlututu chapeau pointu…) continuent d’avoir tout faux dans la panification de leurs barbecues estivaux. Les sécheresses, les inondations et les feux de forêts suivent le mouvement de la surface des eaux du plus grand des océans de la planète. A chaque fois que ces évènements se produisent, les modèles informatiques disent “changement climatique”, mais les modèles ne nous disent jamais ce qui va nous arriver à la même époque l’année prochaine.
Et donc nous voilà avec plein d’indices nous disant qu’il va y avoir une autre La Niña, une troisième de suite et Oh ! quelle grande déception ! Les afficionados des modèles pensaient qu’il y aurait plus d’El Niños, Ô grande reine du réchauffement global. Au lieu de cela, ces 40 dernières années, les phénomènes La Niña semblent avoir été bien plus communs. Les modèles ont eu tout faux !
Et cet échec est le Grand Mal.
Merde, le Pacifique est important !
Comme l’a si bien fait remarquer William Kinninmonth, les océans sont profonds de 4 km et la vaste majorité de l’eau est juste quelques degrés au dessus du point de congélation, ce même sous les eaux tropicales du Pacifique. Il y a tout un vaste et froid monde là dessous, et la fine pellicule d’eau chaude du dessus n’est juste qu’une très fine peau. Si cette fine couche chaude demeure, l’air du dessus peu se réchauffer, mais tout ce qu’il faut pour tout chambarder est un changement dans les courants marins dominants ou dans les vents dominants, ou qu’un nouveau magma sous-marin profond fasse éruption pour perturber la couche fine supérieure. Le gargantuesque grand bleu profond de 3 km d’eau salée froide et épaisse remonte rapidement et pompe la chaleur des cieux.
La faible et insipide vapeur d’eau du dessus ne fait pas le poids face à la vaste énergie des profondeurs.
Il y a quelque chose de bizarre avec La Niña, cet évènement naturel puissant lié à l’augmentation des sécheresses et des feux de nature dans l’ouest des Etats-Unis et à plus d’ouragans dans l’Atlantique. Elle devient l’invitée indésirable de la météo de la nation et les météorologistes ont dit que la super sécheresse de l’ouest ne s’arrêtera pas tant que la Niña ne s’arrêtera pas.
Le redoublement de La Niña a établi un record de force le mois dernier et est prédite de rester pour un rare mais pas sans précédent troisième hiver de suite. Et ce n’est pas juste celle-là. Des scientifiques ont remarqué que ces 25 dernières années, le monde semble être sous l’influence de plus de La Niña qu’auparavant et ceci est juste à l’opposé de ce que leurs meilleurs ordinateurs et leurs modèles de simulations disent qu’il devrait se produire avec un changement climatique causé par l’humain.
“Elles (les Niñas) ne savent pas quand elles doivent partir.”, a dit Michelle L’Heureux, patronne du bureau de prévision de la NOAA pour la Niña et son plus fameux opposé : El Niño.
Ce son que vous entendez là, c’est le son des prévisions à long terme qui craquent l’élastique de leur slip:
Une analyse statistique d’Associated Press des Niñas d’hiver montrent qu’elles avaient pour habitude de se manifester environ 28% du temp de 1950 à 1999, mais ces 25 derniers hivers, elles se sont manifestées près de 50% du temps. Il y a une toute petite chance que ceci soit par hasard, mais si La Niña est toujours là cet hiver qui vient, comme prévu, ceci poussera les chiffres au delà de la ligne de marge signifiante, qui est clef en science, dit L’Heureux. Sa propre analyse montre que les conditions de La Niña se produisent beaucoup plus souvent ces 40 dernières années. D’autres nouvelles études montrent des schémas concordants.
Le véritable problème est que ceci n’est qu’une de bien des choses que les modèles informatiques prédisent faussement et à l’encontre d’autres petites choses, ceci ne peut pas être ajusté pour “cadrer dans le moule désiré”.
Ce qui inquiète un bon nombre de scientifiques est que leurs modèles de simulation climatique de référence qui tendent à prédire des conditions au dessus du reste du monde, prédisent plus d’El Niños et non pas plus de Niñas et ceci cause une cassure dans la communauté climatique sur ce qu’il faut croire, d’après le scientifique du climat de Columbia University Richard Seager et le spécialiste des ouragans du MIT Kerry Emanuel.
Une troisième année sèche pour l’Amérique orientale serait mauvaise en bien des points. Imaginez simplement comme il aurait été utile pour tout le monde si les modèles climatiques avaient fonctionné et auraient pu dire aux managers de barrages, aux agriculteurs et aux responsables des eaux et forêts, en 2019 que les trois prochaines années seraient sèches ? Ceci aurait eu une valeur de milliards de dollars, mais au lieu ce ça, la “science” du climat est une secte politiquement sous influence et prisonnière, qui rejette toutes idées alternatives, exile les hérétiques et ignore les influences du soleil, de la lune et des évènements spatiaux d’influence, la boule de magma sur laquelle nous nous tenons et ces gugusses prétendent que la seule chose importante et d’influence est un certain gaz émis, entre autre, par votre voiture.
NdT : traduction du titre de l’article ci-dessus : “La NASA cache une page disant que le soleil est le principal moteur du climat et que les nuages et particules sont plus importants que les gaz à effet de serre”
Quelques liens de l’article (en anglais…) :
Space-weather La “météo spatiale” peut changer le climat de la planète
La « climatologie », science des modèles informatiques erronés déteint sur le reste de la science…
Entre – 444 millions et -426 millions d’années, soit durant 18 millions d’années, la planète Terre expérimenta un des plus gros âges glaciaires de son histoire avec un taux de gaz carbonique (CO2) atmosphérique se situant entre 12 et 17 fois ce qu’il est aujourd’hui, ce qui indique le peu d’importance de ce gaz comme facteur d’interférence climatique…
(source: « Trends in Global Climate Changes Inferred from Geological Data », N.M Chumakov, Geological Institute, Russian Academy of Science , Moscow, July 2003, publié dans « Stratigraphy and Geological Correlation », vol. 12, No. 2, 2004)
La grande baisse de l’activité économique due au CoV19 n’affecte pas l’augmentation du CO2 atmosphérique (mise à jour de mai 2020)
Les données de concentration en CO2 atmosphérique de Mauna Loa continuent de montrer qu’il n’y a pas de réduction dans l’augmentation du CO2 à cause de la baisse récente de l’économie mondiale (CoV19). Ceci démontre combien il est difficile de réduire les émissions globales de CO2 sans causer une perturbation majeure de l’économie globale et une grande exacerbation de la pauvreté.
Après le retrait du cycle saisonnier fort des données CO2 Mauna Loa et une estimation de premier ordre de l’influence sur le CO2 de l’activité d’El Niño et de la Niña (ENSO), la mise à jour de mai 2020 ne montre aucune indication de réduction du taux d’augmentation de CO2 ces derniers mois, alors que la grosse réduction de l’activité économique et donc industrielle aurait dû se voir.
J’ai expliqué auparavant pourquoi la baisse économique ne serait pas suffisamment importante pour affecter la mesure des niveaux de CO2 atmosphériques comparée aux variations naturelles des sources et des absorbants du CO2 J’ai calculé que les réductions de 11% estimés d’émissions de CO2 par l’Energy Information Administration pour 2020, devraient être 4 fois plus importantes pour stopper l’augmentation du CO2 atmosphérique au delà des valeurs de 2019 (en assumant aucune variation substantielle des sources et des absorbantsnaturels du CO2).
(*) Viv Forbes est un scientifique ayant une très longue expérience en histoire géologique, des cycles, des modèles informatiques, de l’économie industrielle et de la gestion de cheptel sur des pâtures naturelles.
Svante Arrhenius (1859-1927) était un scientifique suédois qui a le premier affirmé que la combustion d’hydrocarbures comme le charbon, le pétrole et le gaz naturel ainsi que le bois pourrait causer un réchauffement climatique.
En 1895, il calcula (de manière incorrecte) qu’une concentration doublée de CO2 dans l’atmosphère terrestre mènerait à une élévation de 4 ou 5oC de la température globale.
Mais Arrhenius suggéra aussi que cette augmentation serait un bénéfice, rendant les différents climats terrestres plus équilibrés et stimulant la croissance des plantes et donc la production alimentaire.
Puis un politicien saltimbanque du nom d’Al Gore donna vie à la théorie que ce surplus de CO2 anthropique causerait un réchauffement climatique des plus dangereux.
Mais les température refusèrent d’obéir aux prédictions des modèles informatiques des alarmistes climatiques ; alors ils passèrent la main à leur croquemitaine universel : le changement climatique (NdT: le mot “anthropique” étant maintenant le plus souvent sous-entendu pour aménager la supercherie… en effet qui peut nier que le climat change ? Il l’a fait depuis plus de 4 milliards d’années sur cette planète et ce totalement indépendamment des êtres humains qui n’existent que depuis environ 2 millions d’années et ne sont engagés dans une production industrielle galopante que depuis quelques 200 ans…), où tout mauvais bulletin météo est blâmé sur l’industrie humaine, occidentale même de surcroi. Mais ceci n’a pas suffisamment effrayé les gens, alors ils l’ont transformé en “urgence climatique”, qui permet de blâmer le charbon, le pétrole, le gaz, les voitures, le bétail pour toutes les catastrophes se produisant, les sécheresses, les inondations, les vagues de chaleur, les tempêtes de neige, les feux de brousses et de forêts, le blanchiment et la mort des récifs coralliens, les extinctions d’espèces animales et toute pollution, partout où elle se produit.
Mais cette frayeur au CO2 prouve être fausse et il est temps de revenir à nos sens climatiques.
L’activité humaine ne peut jamais contrôler le taux de CO2 dans l’atmosphère ou la température globale. De bien plus grandes forces naturelles sont en action comme les cycles du système solaire, les changement orbitaux de la Terre, l’activité volcanique (spécifiquement celle du fond des océans), les épisodes d’El Niño, la diminution du champ magnétique et le renversements des pôles, les variations des rayons cosmiques et la couverture de nuages ainsi que l’absorption et l’éjection du CO2 par les puissants océans.
Les archives géologiques montrent que le taux de CO2 actuel est très bas, si bas que les plantes poussent moins vite et ont besoin de plus d’eau.
De plus, les échantillons glaciers de l’Antarctique et du Groënland montrent clairement que les températures atmosphériques ont toujours monté AVANT la monté du CO2 ; ainsi l’augmentation du CO2 atmosphérique est un effet de la monté de la température et non pas la cause. Les océans qui se réchauffent sont comme la bière qui se réchauffe, tous deux rejettent du CO2 dans l’atmosphère et lorsque les océans se refroidissent, le CO2 se redissout dans les eaux, les océans reprennent, réabsorbent le CO2.
Les denses populations végétales et animales dans les régions équatoriales montrent que les humains n’ont pas besoin d’avoir peur d’un réchauffement climatique global, de fait le président russe a même souhaité un réchauffement de son froid pays.
Nous vivons dans un interlude climatique naturel chaud mais nous avons déjà dépassé le pic de chaleur. Il y aura toujours des fluctuations et des évènements météorologiques extrêmes mais le prochain grand changement (naturel) sera un grand refroidissement. Le 11ème âge glaciaire en un million d’années. Tout ce dont on a besoin sont les océans réchauffés par une intense activité volcanique sous-marine et les cieux rendus froids par des cendres volcaniques bloquant l’énergie solaire. Ceci provoquera une forte évaporation des eaux océaniques et de fortes chutes de neige sur les continents. Une fois que la chaleur solaire estivale ne fait plus fondre la neige, les glaciers et les calottes glacières vont de nouveau progresser. L’augmentation des glaces provoquera un refroidissement supplémentaire.
Les âges glaciaires ont toujours été des périodes menaçantes pour la vie sur terre. Alors que la glace s’étendra du pole nord, il y aura une dépopulation massive et les survivants devront réapprendre les techniques des chasseurs-cueilleurs ou avoir accès à des sources d’énergie fiables.
Les éoliennes et autres panneaux solaires ne marcheront plus dans des conditions neigeuses et beaucoup de centrale hydroélectriques vont geler. On sait que les grandes chutes du Niagara ont complètement gelé en 1848 durant le “petit âge glaciaire”.
Mais la bureaucratie climatique de l’ONU collectera sûrement encore des impôts carbone et organisera de grandes conférences luxueuses dans des endroits plus chauds et aux sources d’énergie plus fiables.
L’alarmisme sur le climat est la manne à fric des universitaires, des bureaucrates, des spéculateurs, des mondialistes et des politiciens cherchant des excuses pour toujours plus de pouvoir et plus d’impôts.
“L’urgence climatique” est un exercice de géopolitique et en rien de la science. Le but est de nous foutre la trouille pour transférer le fric et le pouvoir des nations occidentales à l’ONU, fournissant ainsi une fausse réponse à un problème complètement fabriqué et inventé.
Viv Forbes est un scientifique ayant une très longue expérience en histoire géologique, des cycles, des modèles informatiques, de l’économie industrielle et de la gestion de cheptel sur des pâtures naturelles.
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350 articles scientifiques revus par les pairs publiés depuis 2017 infirment la position disant que le réchauffement terrestre depuis les années 1850 fut inhabituel
Ces derniers 35 mois, 350 articles scientifiques révisés par les pairs ont été publiés ; ceux-ci contiennent une abondante documentation qui minimise grandement la conception popularisée qu’il y a eu un petit refroidissement de la Terre suivi par une monté dramatique des températures suivant le modèle de la crosse de hockey (NdT: du Prof. Mann, discréditée en 2009 lors du climategate…) ou même un réchauffement inhabituel à l’échelle planétaire durant l’époque moderne.
Pendant les années 2017 et 2018, il y a eu 250 publications dans des journaux et magazines scientifiques documentant le manque de réchauffement signifiant dans l’époque moderne.
Pour être précis, certains endroits de la planète se sont réchauffés ces récentes décennies ou à un moment donné ces derniers 150 ans.
Mais certaines régions du globe se sont aussi refroidies pendant des décennies.
Et bon nombre de régions du globe ont montré aucun changement signifiant dans quelque direction que ce soit ces dernières décennies ou quelques siècles voire millénaires passés.
Bref, des scientifiques publiant dans des journaux scientifiques révisés par les pairs ont documenté de manière croissante qu’il n’y a rien d’historiquement sans précédent ou de remarquable au sujet du climat actuel lorsqu’on l’analyse dans le contexte de la variabilité naturelle de très long terme.
Quelques exemples ci-dessous:
[NdT: voir l’article original avec extraits d’articles et graphiques, en anglais.]
(*) Note de Résistance 71: Nous avons traduit par “ paradigme de feedback du forçage climatique” ce que le professeur Spencer appelle en anglais: “forcing-feedback paradigm” ou F-F dans son texte original.
NOTE:J’ai déjà écrit à ce sujet auparavant, mais il est suffisamment important pour qu’on continue d’y penser. Ceci a également trait au paradigme du forçage climatique, que je défends de manière générale, mais sur lequel je vais ici prendre une position sceptique dans le contexte d’un changement climatique à long terme.
Les scientifiques de GIEC de l’ONU qui écrivent le rapport guidant la politique énergétique sur l’utilisation des hydrocarbures opèrent sous l’assertion que le système climatique a un état moyen préféré, naturel et constant dont il ne dévie que sous l’influence des actions humaines. Ils construisent leurs modèles climatiques de façon à ce que ceux-ci ne produisent pas de réchauffement ou de refroidissement sauf sous l’influence croissante d’un forçage climatique en provenance de gaz à effet de serre anthropiques, des aérosols ou des éruptions volcaniques.
L’attitude imposée de leurs “mesures de contrôle” est de manière admise, nécessaire, parce que beaucoup de processus physiques dans les modèles ne sont pas connus suffisamment bien depuis l’observation et les principes premiers et ainsi les modèles doivent-ils être ajustés jusqu’à ce qu’ils produisent ce qui pourrait être considéré comme le comportement de “l’hypothèse nulle”, ce qui veut dire dans leur façon de voir le monde qu’il n’y a pas de réchauffement ni de refroidissement sur le long terme.
Ce que je veux discuter ici N’EST PAS de savoir s’il y a d’autres agents de forçage du changement climatique, comme le soleil et son activité. Ceci est une discussion tout à fait valide, mais je ne vais pas y référer ici. Par contre, je désire aborder la question s’il y a vraiment un état moyen sur lequel le système climatique de la planète est constamment en train de se réajuster, même s’il est constamment perturbé dans différentes directions par le soleil.
S’il y a un tel état moyen préféré du climat, alors le paradigme du forçage du changement climatique est valide. Dans ce système de pensée, toute anomalie de la température globale moyenne de cet état préféré de nature est résisté par un “feedback” radiatif, c’est à dire, des changements dans l’équilibre radiatif énergétique de la planète en réponse aux conditions trop chaudes ou trop froides. Ces changements radiatifs pousseraient constamment le sytème vers son état moyen naturellement préféré.
Mais qu’en est-il s’il n’y a pas qu’un seul état préféré ?
Je pense que le paradigmede feedback du forçage s’applique au moins aux fluctuations d’une année sur l’autre, parce que les diagrammes d’espace de phase des co-variations entre la température et le flux radiatif apparaissent juste comme ce qu’on pourrait en attendre depuis la perspective F-F. J’en ai parlé dans mon post d’hier.
Là où le paradigme de F-F paraît ne pas pouvoir être applicable est dans le contexte des changements climatiques de long terme qui sont le résultat de fluctuations internes.
Chaos dans le système climatique
Tout le monde reconnaît que les flots de fluide océan-atmosphère représentent un système dynamique non linéaire. De tels systèmes, bien que déterministes (pouvant être décrits avec des équations physiques connues), sont difficiles à prédire pour leur comportement futur à cause de leur dépendance sensitive de l’état courant. Ceci s’appelle “la dépendance sensitive des conditions initiales” et c’est pourquoi la météo ne peut pas être prédite plus d’une semaine environ à l’avance.
La raison pour laquelle la plupart des chercheurs sur le climat ne pensent pas que ceci est important pour la prévision du climat est parce qu’ils gèrent la situation depuis la perspective de comment le climat futur pourrait être différent du climat d’aujourd’hui dans un sens de moyenne temporelle… dû non pas aux changements des conditions initiales, mais des “conditions contingentes” c’est à dire de l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère.
Les humains changent légèrement les règles par lesquelles le climat s’opère, c’est à dire les 1-2% estimés de changement du ratio de refroidissement du système climatique via l’espace, à cause de l’augmentation [anthropique] du CO2.
Il y a toujours des variations chaotiques dans le système climatique, c’est pourquoi n’importe quel modèle climatique forcé avec la même augmentation de CO2 mais au départ avec des conditions initiales différentes en 1760, va produire une température moyenne globale différente en disons 2050 ou 2060.
Mais que dire si le système climatique entreprend ses propres changements chaotiques substantiels sur le long terme, disons sur une échelle de 100 à 1000 ans ? Le GIEC assume que ceci ne se produit pas. Mais les océans ont une échelle de temps très longue de manière inhérente, qui va de quelques dizaines d’années à un millénaire. Une quantité inhabituellement grande d’eau froide des profondeurs, qui s’est formée à la surface de l’océan arctique sur un siècle peut prendre des siècles voire même des millénaires avant de refaire surface disons sous les tropiques. Ce laps de temps peut introduire une très grande variété de comportements complexes dans le système climatique et est capable de produire un changement climatique juste par lui-même.
Même le soleil, que nous percevons comme une boule de gaz en combustion permanente, produit un cycle d’activité solaire (les fameuses “tâches solaires”) sur une duré de 11 ans, ce cycle lui-même change d’intensité sur des centaines d’années. Il semblerait que chaque processus de la nature s’organise sur des échelles de temps préférées, que certains qualifient de comportement cyclique.
Ce comportement chaotique de changement climatique aurait un impact sur la validité du paradigme de feedback du forçage aussi bien que sur notre capacité à déterminer les futurs états du climat et la sensibilité du système climatique à l’augmentation du CO2. Si le système climatique possède des états différents mais stables et énergétiquement équilibrés, cela pourrait vouloir dire que le changement climatique est trop complexe pour être prédit avec un niveau utile de précision.
El Nino / La Nina comme exemple de cycle chaotique
La plupart des chercheurs sur le climat voient le chaud El Niño et la fraîche La Niña comme des épisodes d’anomalies d’un état climatique moyen. Mais je pense qu’ils sont vus de manière plus précise sous la forme d’une bifurcation dans le système climatique chaotique. En d’autres termes, pendant l’hiver dans l’hémisphère nord, il y a deux différents états de climat (El Nino ou La Nina) vers lesquels le système tend. Chacun possède sa propre configuration relativement stable sur les mouvements des vents du Pacifique, des cycles de température de l’eau de surface, des nuages et de la température globale moyenne. Donc dans un sens, El Nino et La Nina sont deux états différents du climat entre lesquels la Terre a du mal à choisir chaque année. L’un est un état global chaud, l’autre froid. Ce comportement de bifurcation “chaotique” a été décrit dans le contexte même de système extrêmement simples d’équations non-linéaires, bien plus simples que les équations décrivant le véritable système climatique évoluant sur la base du temps.
La période chaude médiévale (PCM) et le petit âge glaciaire (PAG)
La plupart des archives historiques et preuves par procuration des températures montrent que la période chaude médiévale et le Petit Age Glaciaire sont bien des évènements historiques réels. Je sais que pas mal de personnes essaient d’expliquer ces évènements comme étant une réponse à une sorte d’agent de forçage extérieur, disons des effets indirects solaires dûs à des changements à long terme de l’activité des taches solaire. Ceci est une tendance humaine naturelle… Nous voyons un changement et nous assumons qu’il doit y avoir une cause externe pour ce changement.
Mais un système dynamique non-linéaire n’a pas besoin de forçage extérieur pour faire l’expérience d’un changement. Je ne dis pas que la PCM et le PAG ne furent pas soumises à un forçage extérieur, mais seulement que leur explication ne demande pas nécessairement de prendre en compte un forçage extérieur.
Il pourrait y avoir des modes internes de fluctuations chaotiques dans la circulation océanique qui produisent leur propre état climatique stable qui diffère dans la température moyenne globale de disons 1 degré Celsius. Une possibilité serait qu’ils aient des cycles de température de surface légèrement différents ou aussi bien la vitesse des vents océaniques, qui peut provoquer une différence dans la quantité de nuages qui pourrait altérer la réflexion planétaire de la lumière et donc la quantité de lumière disponible pour le système climatique. Ou, les systèmes de précipitations produits par les différents états climatiques pourraient avoir des efficacité différentes ce qui influerait sur la quantité moyenne du principal gaz à effet de serre de l’atmosphère terrestre: la vapeur d’eau.
Le changement climatique chaotique et le paradigme de Feedback du Forçage
Si le sytème climatique a des états multiples et stables, chacun avec sa propre fluidité énergétique légèrement différente des autres qui produisent toujours un équilibre énergétique global et des températures relativement constantes (qu’elles soient plus chaudes ou plus froides…), alors le “cadre du feedback de forçage” ne s’appliquerait pas à ces variations climatiques, parce qu’il n’y a pas d’état climatique moyen normal sur lequel le “feedback” pousse constamment le système à retourner.
Une partie de la raison de ce post est la discussion permanente que j’ai eue toutes ces années avec Christopher [Game] sur ces problèmes et je veux qu’il sache que je ne suis pas totalement sourd à ses préoccupations sur le FFF. Comme je l’ai déjà dit, nous voyons le type de comportement de feedback de forçage dans les fluctuations climatiques à court-terme, mais je suis d’accord pour dire que le FFF ne serait pas applicable sur les fluctuations à long-terme. En ce sens, je pense que Christopher Game a raison.
Le GIEC de l’ONU ne veut rien avoir à faire avec cette affaire
Il est clair que le GIEC de l’ONU, par sa charte même, est essentiellement préoccupé par le changement climatique humain. En résultat d’influence politique (en relation avec le désir de réglementation gouvernementales sur le secteur privé), il ne s’occupera jamais sérieusementde la possibilité du fait que le changement climatique de long-terme pourrait bien être une partie intégrante de la nature. Seuls ces scientifiques qui soutiennent cette vision anthropique du changement climatique sont autorisés à jouer dans le bac à sable du GIEC.
Un chaos substantiel dans le système climatique injecte un grand composant d’incertitude dans toutes les prédictions futures sur le changement climatique, incluant notre capacité à déterminer la sensibilité du climat. Cela réduit la valeur pratique des efforts de modelage climatique, qui coûtent des milliards de dollars et soutient les carrières de milliers de chercheurs. Alors que je suis généralement un soutien du modelage du climat, je suis sceptique et de manière appropriée sur la capacité des modèles climatiques courants de fournir une confiance suffisante pour [faire] prendre des décisions politiques onéreuses sur l’énergie.
Il y a déjà 10 ans que j’ai abordé ce problème dans un billet de blog spécifique (NdT: voir le lien sous l’article), j’ai donc pensé que cela en valait la peine de le revisiter. Je le mentionne de temps en temps, mais ce qu’il dit est si important, qu’il faut toujours le répéter, encore et toujours.
Je continue d’appliquer simplement ces concepts, nouvelle tentative donc.
Ce qui suit est le plus concis que je puisse faire.
Le changement de température en tout, y compris le système climatique, est le résultat d’un déséquilibre entre le taux de gain et de perte en énergie. Ce raisonnement provient de la 1ère loi de la thermodynamique. Un truc de base.
2 Le réchauffement global est supposé être dû à un petit déséquilibre (de l’ordre de 1%) entre la lumière solaire absorbée et l’énergie infrarouge perdue dans l’espace, ce en moyenne sur la Terre, causé par une augmentation du CO2 atmosphérique résultant de la combustion de sources d’énergie, de carburant fossile.
3 Mais nous ne savons pas si le système climatique, sans l’influence humaine, est dans un état de déséquilibre naturel quoi qu’il en soit. Nous ne connaissons pas la quantité moyenne de lumière solaire absorbée ni l’énergie infrarouge émise au travers de la planète, que ce soit par observation ou par des principes physiques premiers, nous ne le savons pas de manière si précise afin de blâmer le plus récent réchauffement sur les humains plutôt que sur la nature elle-même. Les meilleures estimations actuelles, fondées sur une variété de données, est d’environ 239-240 Watts par m2 pour ce flot d’énergie. Mais nous n’en savons en fait vraiment rien.
Lorsque les premiers modèles climatiques informatiques sont construits, ce flot d’énergie globale moyenne entrant et sortant du système climatique ne s’équilibre pas. Donc, les modeleurs ajustent tout chiffre des processus incertains dans les modèles (par exemple, la paramétisation des nuages) jusqu’à équilibre. Ils déroulent le modèle pour disons, 100 ans et s’assurent qu’il n’y a pas ou peu de variation de température sur la longue durée pour vérifier qu’il y a équilibre.
Puis, ils ajoutent l’effet de radiation des infrarouges de l’augmentation du CO2, qui crée un déséquilibre énergétique. Le réchauffement se produit. Puis ils disent quelque chose comme: “Vous voyez ? Le modèle prouve que le CO2 est responsable du réchauffement que nous avons depuis les années 1950.”
Mais ils n’ont fait que démontrer ce qu’ils assument depuis le départ. C’est un raisonnement circulaire. Une tautologie. La preuve est abondante que la nature crée également un déséquilibre dans l’énergie totale, par exemple le grand réchauffement avant les années 1940 ; le petit âge de glace ; la période chaude médiévale. C’est pourquoi beaucoup de climatologues essaient de purger ces évènements des archives historiques, pour faire croire que seuls les humains causent un changement climatique.
Je ne dit pas que l’augmentation du CO2 ne provoque pas de réchauffement, je dis que nous n’avons aucune idée de la quantité de réchauffement qu’il provoque parce que nous n’avons aucune idée des déséquilibres énergétiques naturels existant dans le système climatique pour disons, les derniers 50 ans. On assume simplement que ces déséquilibres n’existent pas.
(et non, il n’y a aucune empreinte humaine sur le réchauffement. Tout réchauffement global, qu’il soit naturel ou causé par l’Homme, se ressemble. Si un déclin naturel des nuages marins était responsable, ou un déclin de renversement océanique, tous deux possibles dans un système chaotique, le réchauffement serait toujours plus grand au dessus de la terre qu’au dessus des océans, plus important dans les couches d’eau moins profondes que dans les couches d’eau profondes et plus important dans les grandes latitudes nord et moindre dans les grandes latitudes sud).
Ainsi, les projections faites concernant le réchauffement climatique comportent un grand élément de croyance, de foi programmée en elles.
Article mentionné par Spencer dans le 1er paragraphe:
“Dans un monde de mensonge universel, dire la vérité est un acte révolutionnaire.” ~ George Orwell ~
« La preuve que le CO2 ne dirige pas le climat est démontrée par les glaciations antérieures. Les glaciations ordovicienne-silurienne (-450~420 millions d’années) et du jurassique-crétacé (-151~132 Ma) se produisirent lorsque le CO2 atmosphérique était à plus de 4000ppmv et à 2000ppmv respectivement. La glaciation du carbonifère-permien (-360~260 Ma) avait une atmosphère contenant 400ppmv… Clairement, une atmosphère à haute teneur en CO2 ne dirige en rien un réchauffement global et il n’y a aucune corrélation entre les températures globales et le taux de CO2 dans l’atmosphère… » ~ Pr. Ian Plimer (Ph.D), directeur de l’Institut des Sciences Environnementales, université Adélaïde, Australie ~
Marcel Leroux: Le réchauffement climatique est un mythe !
Aujourd’hui, il n’est presque plus possible de participer à un colloque consacré à l’agriculture sans que soient évoqués le réchauffement climatique et l’effet de serre. Préoccupation majeure de l’agriculteur, la question du climat suscite un intérêt évident car ses aléas ont des répercussions immédiates sur les résultats des exploitations. Marcel Leroux, professeur en climatologie à l’université Jean Moulin de Lyon III et directeur depuis 1986 du Laboratoire de Climatologie, Risques, Environnement (CNRS), est l’auteur du premier livre de climatologie en français traduit en anglais, La Dynamique du temps et du climat (éditions Dunod, 1996). Après la parution de The Meteorology and Climate of tropical Africa, aux Editions Springer en 2001, il achève son troisième ouvrage, Global Warning, myth or reality, qui sera disponible en décembre. Pour ce climatologue iconoclaste, qui conteste la validité des modèles informatiques actuels, les variations climatiques s’expliquent tout naturellement, lorsque l’on prend en compte ce qu’il appelle les anticyclones mobiles polaires (AMP), vastes lentilles d’air glacial de 1500 mètres d’épaisseur et de 2.000 à 3.000 km de diamètre, générées quotidiennement par les pôles et se déplaçant vers l’équateur.
Tout le monde s’accorde à dire que la planète se réchauffe. Qu’en pensez-vous ?
En me parlant de réchauffement, vous voulez sûrement me faire peur, moi qui ai vécu 40 ans en Afrique ! Personnellement, je souhaite que la terre se réchauffe. C’est d’ailleurs la position de la Russie, qui considère qu’un réchauffement serait bénéfique. En effet, cela nous ferait faire d’immenses économies de chauffage, et donc de matières premières comme le pétrole. En outre, nous gagnerions de larges étendues de terres cultivables en direction des régions subpolaires, comme cela fut le cas dans les années 1930 à 60. A l’époque, les exploitations agricoles du nord du Canada et de la Scandinavie s’étaient en effet déplacées vers le nord. Dans les années 1970, lorsqu’il était plutôt à la mode de parler du retour du petit « âge de glace », elles ont rétrogradé vers le sud. La même chose s’est d’ailleurs produite en Afrique subsaharienne, où les éleveurs se sont d’abord déplacés vers le nord, puis sont redescendus vers le sud, lorsque la sécheresse a commencé dans les années 1970. Car lors de toute période chaude, à l’échelle paléoclimatique comme à l’échelle récente, les pluies tropicales sont plus abondantes. Ce qui veut dire que paradoxalement, si le réchauffement était effectif, la sécheresse cesserait dans le Sahel ! Mais malheureusement, ce n’est pas le cas. Pourquoi parle-t-on alors de réchauffement climatique ?
Pourquoi parle-t-on alors de réchauffement climatique ?
Parce ce que tout le monde accorde foi à la courbe de température globale publiée tous les ans par l’OMM (Organisation Météorologique Mondiale) et le GIEC (Groupe intergouvernemental sur le changement climatique). Or, cette courbe n’est autre qu’une moyenne des températures mesurées dans 7.000 stations de la planète, traitées à l’Université d’East Anglia, à Londres, sous la direction de Philipp Jones. L’augmentation serait de 0,6° de 1860 à nos jours, soit la différence de température qu’on observe à l’échelle moyenne annuelle entre Nice et Marseille. Quel extraordinaire bouleversement ! Une telle valeur, donnée avec une fourchette de précision de plus ou moins 0,2° sur un siècle et demi, est ridicule, car elle est de l’ordre de la précision de la mesure. Cette courbe n’est d’ailleurs pas validée par les mesures récentes effectuées par les capteurs de satellites qui, depuis 1978, ne montrent au contraire aucune évolution notoire, pas plus que les mesures issues de millions de radio-sondages. En outre, comment parler de moyenne à l’échelle globale en mélangeant des températures marines, continentales, urbaines et surtout des températures de régions qui se refroidissent alors que d’autres se réchauffent ? Par exemple, l’Arctique occidental (au nord du Canada) se refroidit, alors que l’Arctique au nord de la mer de Norvège se réchauffe. Que fait-donc alors vraiment l’Arctique ? On ne peut pas du tout dire avec certitude que la terre se réchauffe.
Les modèles ne prévoient-ils pas pourtant une augmentation de la température de 2 à 6°C d’ici l’an 2100 ?
On n’a pas besoin de modèle pour faire une telle prédiction. Le chimiste suédois Svante Arrhénius (1859-1927) avait déjà « prédit » exactement la même chose en 1903 ! Il avait appliqué une règle de trois entre le taux de CO2 de son époque, celui du futur et la température correspondante. C’est exactement ce que font les modèles informatiques en insistant sur l’effet de serre. Un modèle n’est qu’un super calculateur qui dépend entièrement des données qu’on lui fournit et de la démarche qu’on lui impose pour traiter ces données. Il ne faut pas prêter aux modèles des vertus « magiques », d’autant plus qu’ils ne donnent qu’une vision très incomplète et déformée de la réalité météorologique. En particulier, ils ne tiennent pas compte de la circulation générale de l’atmosphère, de son organisation et de son mouvement. Pour ces modèles, les discontinuités, pourtant présentes partout dans la nature, ne sont tout simplement pas prises en considération. Les modèles utilisés pour la prédiction climatique sont fondés sur les mêmes principes que ceux utilisés pour la prévision météorologique. Or, ces derniers se trompent constamment : ils n’ont pas été capables de prévoir les tempêtes de 1999, les inondations de Nîmes ou Vaison la Romaine, la canicule de 2003 et l’été pourri de 2004. Comment pourraient-ils être fiables à l’horizon de 2100 ? D’ailleurs, comme le rappelle l’océanographe Robert Stevenson, ces modèles prévoyaient une augmentation de la température de 1,5° pour l’an 2000 ; or, c’est six fois plus que ce que l’on a observé.
Pourtant, il y a unanimité chez les climatologues pour dire que le réchauffement est une réalité …
Non, on insiste sur un prétendu consensus chez les climatologues, alors que celui-ci n’existe pas. Ensuite, il y a plusieurs sortes de« climatologues ». Prenons le GIEC, présenté comme l’autorité en la matière. En réalité, il s’agit d’un groupement intergouvernemental, c’est-à-dire que la nomination de ses membres est politique, et ne répond pas à des critères scientifiques. D’ailleurs, la grande majorité de ses membres ne sont pas climatologues, à l’instar de Michel Petit, ingénieur en télécommunications, ou bien Jean Jouzel, qui est un excellent chimiste glaciologue, mais dont les connaissances scientifiques sur le climat sont limitées. Depuis l’avènement de l’informatique, nombre de ceux qui s’autoproclament « climatologues » sont en réalité des informaticiens-modélisateurs, qui accordent de très loin la préférence à la statistique et aux téléconnexions, sans se préoccuper des liens physiques réels. Il existe toutefois des climatologues météorologues, comme le spécialiste suédois de l’élévation du niveau de la mer Nils-Axel Mörner, ou encore le météorologiste canadien Madhav Khandekar, qui en revanche se préoccupent en priorité de l’observation des phénomènes réels et des principes physiques qui les relient. C’est aussi, naturellement, le souci premier de notre laboratoire. Ces derniers sont loin d’être convaincus par les résultats des modèles. Même parmi les modélisateurs, certains, comme l’Américain Richard Lindzen, restent très sceptiques concernant l’hypothèse du réchauffement climatique. Le problème du GIEC, comme d’ailleurs de Météo France, c’est que depuis les années 1980, ces organismes sont dominés par les modélisateurs, vedettes des médias. Les climatologues réellement soucieux de l’analyse du temps se sont d’ailleurs regroupés en association, dont l’une particulièrement active est intitulée « climat sceptics ».
Le rôle nocif sur le climat des gaz à effet de serre est quand même une donnée objective ?
Il n’y a rien de moins objectif qu’une telle affirmation ! Mettre l’accent sur les gaz à effet de serre donne une vision très simpliste du climat, alors que d’autres facteurs sont beaucoup plus importants ; en particulier, ceux qui déterminent la dynamique de l’atmosphère, les transferts méridiens d’air et d’énergie, et pour faire simple, les transferts d’air froid et d’air chaud. Chacun est capable d’observer que la température est fonction de ces brusques changements, et qu’elle n’évolue pas de façon linéaire. L’important, c’est d’abord de savoir pourquoi et comment des masses d’air froid se forment et se déplacent ; pourquoi elles remplacent ou sont remplacées par de l’air chaud – autrement dit de préciser le mécanisme de la machine atmosphérique. Le temps dépend au jour le jour de ces changements de masses d’air ; en revanche, sur le long terme, la variation dépend de l’activité solaire (tâche, magnétisme, éruption et vent solaires), des projections volcaniques, de la turbidité de l’air, des paramètres astronomiques, etc… Comment voulez-vous que leur responsabilité dans le climat puisse être mise en évidence dans des modèles qui ne prennent tout simplement pas en compte l’ensemble de ces paramètres ? L’effet de serre est donc totalement marginal, sinon même insignifiant, d’autant plus que le principal effet de serre n’est pas réalisé par le CO2 ou le CH4, mais par la vapeur d’eau. Or, même la part réelle de la vapeur d’eau dans l’effet de serre n’est pas considérée à sa juste valeur dans les modèles.
Qu’observe-t-on alors à l’échelle globale ?
On n’observe rien, car il n’y a pas de « climat global ». En revanche, on connaît parfaitement l’évolution des climats régionaux qui suivent des évolutions fort dissemblables. D’ailleurs, il est très révélateur de constater que, de l’aveu même du GIEC, leurs modèles sont incapables de restituer ces variations régionales ! Dans son deuxième rapport de 1996, le GIEC écrit : « Les valeurs régionales des températures pourraient être sensiblement différentes de la moyenne globale, mais il n’est pas encore possible de déterminer avec précision ces fluctuations. » Cela signifie que les modèles du GIEC seraient capables de donner une valeur moyenne sans connaître les valeurs régionales qui permettent d’établir précisément cette moyenne ! Ce n’est pas très sérieux !
Dans l’Atlantique Nord, on observe un refroidissement de la façade ouest (Canada, Etats-Unis à l’est des Rocheuses), alors que l’Europe occidentale se réchauffe, notamment la Scandinavie. L’Europe centrale, elle, se refroidit, comme la Méditerranée orientale, ou comme la Chine. Ces différences de comportement résultent de la dynamique aérologique. Cela dépend en effet des trajectoires des anti-cyclones mobiles polaires (AMP). Ceux-ci sont de vastes lentilles d’air glacial de 1500 km de rayon, générées quotidiennement par les pôles. Ces lentilles glissent au ras du sol, sous les couches d’air chaud plus légères, contournant les reliefs pour se diriger vers l’équateur. Sur leurs faces avant, elles provoquent le retour vers leur pôle respectif de l’air réchauffé sous les tropiques. Les AMP représentent l’exemple même de discontinuité que les modèles informatiques refusent d’incorporer. En outre, ils pointent du doigt le comportement particulier et l’importance des régions polaires qui, contrairement aux prédictions des modèles, ne se réchauffent pas, mais au contraire se refroidissent.
Vous voulez dire qu’il n’y a pas de fonte des calottes glaciaires ?
C’est un fait inconstestable ! Cependant, évitons de généraliser : dans le détail, la glace de mer fond au nord de la mer de Norvège ou dans la région des Aléoutiennes dans le Pacifique nord, où arrivent de l’eau marine et de l’air chauds. En revanche, la banquise ne varie pas au Nord du Canada. Comme l’écrit correctement M. Postel-Vinay, rédacteur de la revue La Recherche, «le gros de la calotte antarctique n’a pas fondu depuis sa formation, voici 60 millions d’années.» L’observation satellitale montre même qu’au cours de la période 1979-1999, qui est celle de la plus forte hausse supposée de la température, la surface de la banquise a globalement augmenté autour du continent antarctique. Au Groenland, certaines régions fondent, notamment sur les pourtours, mais la masse de glace augmente au centre de l’île, comme la masse de la plupart des glaciers scandinaves. Le refroidissement des pôles a atteint 4 à 5°C pendant la période 1940-90 – c’est-à-dire plus de la moitié, mais en négatif, de la valeur prévue pour 2100 ! C’est le démenti le plus flagrant apporté aux prévisions des modèles. Il est d’ailleurs surprenant que ceux-ci aient pu concevoir un tel réchauffement alors qu’il n’y a aucune raison physique qui puisse le justifier ! Est-ce seulement pour faire peur aux gens avec une prétendue montée des eaux qui en résulterait ?
En revanche, ce qui est sûr, c’est que comme les pôles se refroidissent, la puissance et la fréquence des AMP augmentent, les contrastes de températures s’élèvent, les confrontations entre l’air froid et l’air chaud sont plus vigoureuses et le temps devient de plus en plus violent et de plus en plus contrasté dans nos latitudes. Il devient aussi toujours plus irrégulier, avec des périodes étendues de froid puis de chaud, des pluies abondantes et des sécheresses. Des records de chaleur comme de fraîcheur sont d’ailleurs constamment dépassés. Par exemple, le Canada a subi la pire tempête de verglas de son histoire en 1998, et la Mongolie a connu deux hivers successifs tellement rigoureux que l’Etat a dû faire appel à l’aide internationale. Il serait donc plus judicieux de tenir compte de cette évolution réelle, plutôt que d’un hypothétique scénario à l’horizon 2100, pour assurer, par exemple, une meilleure gestion de l’eau, notamment dans le domaine agricole. La France n’est pas plus épargnée qu’une autre région du monde. Nous avons déjà eu des chutes de neige sur la forêt méditerranéenne, en 2002. La canicule de l’été 2003 est encore un autre exemple, bien qu’elle ait été présentée comme la preuve du réchauffement climatique par M. Besson, Président de Météo France. Cette erreur de jugement est à la base de la mise en place du plan anti canicule pour l’été 2004, canicule qui n’a bien sûr pas eu lieu. J’avais pourtant adressé, en août 2003, une note rectificative aux principaux médias écrits et audiovisuels pour expliquer les causes de la canicule. Il s’agissait tout simplement d’une hausse de pression, elle-même conséquence d’une augmentation de fréquence des AMP, visibles sur les images satellitales, mais dont les modélisateurs ne veulent pas entendre parler !
Un article paru dans le quotidien Le Monde du 18 septembre explique que la violence du cyclone Ivan constitue précisément une preuve du réchauffement climatique.
C’est très ironique car Ivan a connu des prédécesseurs plus redoutables que lui, comme Hugo, ou Andrews. En outre, le GIEC, dans les années 1990, prétendait que les modèles sont incapables de prévoir l’évolution de la cyclogenèse, qui ne montre aucune tendance à la hausse sur l’Atlantique Nord depuis un siècle. Les modèles annonçaient alors que le réchauffement allait nous apporter une plus grande clémence climatique : « Les tempêtes aux latitudes moyennes (…) résultent de l’écart de température entre le pôle et l’équateur (…). Comme cet écart s’affaiblira avec le réchauffement (…), les tempêtes aux latitudes moyennes seront plus faibles », écrivait le GIEC en 1990. Mais aujourd’hui, puisque le temps n’est pas conforme aux prévisions, le même GIEC oublie ses propres dires et récupère la violence – plus médiatique – du temps, en annonçant qu’il est précisément dû au réchauffement.
Comment expliquez-vous une telle désinformation sur ce sujet ?
Prédire le temps a toujours été une passion. Or, prédire que rien d’alarmant ne va se produire n’est pas très intéressant. Au début du XXe siècle, les prédictions alarmistes étaient déjà très à la mode. Cependant, elles n’ont jamais réussi à s’imposer, car tous les faits les contredisaient. C’est seulement à partir des années 1985 que sont réapparus, lorsque la climatologie a été monopolisée par les informaticiens, les scénarios les plus catastrophistes. Oubliant tout simplement la météorologie, les modélistes ont appliqué des calculs en vérité extrêmement simplistes dans des modèles super sophistiqués pour imposer leurs concepts. Mais les hypothèses sur le réchauffement climatique n’ont jamais été vérifiées par l’observation, pas plus au début du XXe siècle qu’au début du XXIe. La fameuse courbe du GIEC n’est qu’un artefact, constamment démenti par les mesures et les observations satellitaires. En réalité, le problème dit du climat est en permanence confondu avec celui de la pollution, deux domaines pourtant bien séparés, qui ne seront bien traités l’un et l’autre que lorsqu’ils seront dissociés. Il sert également de prétexte pour imposer une restriction à l’activité humaine, considérée à tort comme à l’origine du réchauffement climatique. La connexion d’intérêt qui s’est établie entre certains laboratoires, plusieurs institutions internationales et certains hommes politiques, a imposé la notion de réchauffement global. Suivre aveuglément les « recommandations pour décideurs » du GIEC fait passer à côté des phénomènes réels, dépenser vainement des sommes colossales pour des réunions par définition inutiles, et n’autorise pas des mesures de prévention efficaces contre les véritables aléas climatiques que nous allons connaître. A quoi sert de préparer l’économie d’un pays à un réchauffement, alors que tous ses thermomètres signalent un refroidissement ? Finalement, le réchauffement climatique revêt de plus en plus un caractère de manipulation, qui ressemble vraiment à une imposture « scientifique », et dont les premières victimes sont les climatologues qui ne perçoivent de financements que lorsque leurs travaux vont dans le sens du GIEC.
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La fable du réchauffement climatique
La Nouvelle Revue d’Histoire n°31, Juillet/août 2007
Publié par La Nouvelle Revue d’Histoire n°31, Juillet/août 2007, pp. 15-18 le 26/9/2007 (Paru dans le dernier numéro de la revue NRH) :
L’exploitation excessive de la nature ou encore les nuisances provoquées par la société industrielle et l’économie de gaspillage sont des réalités évidentes. Certains de leurs effets sont visibles, d’autres moins. En marge de ces réalités préoccupantes naissent cependant des modes ou des phobies qui s’apparentent à des mystifications. L’une d’entre elles est la question du “réchauffement global” de la planète, tarte à la crème d’habiles charlatans qui rapportent gros, misant sur la crédulité et la peur du public. Pour en savoir plus, nous avons interrogé Marcel Leroux, professeur émérite de climatologie, ancien directeur du LCRE (Laboratoire de climatologie, risques, environnement) du CNRS, membre de l’American Meteorological Society et de la Société météorologique de France.
NRH : Le propre du climat est de changer. Or, il existe un discours actuel qui prétend que les changements actuels vont dans le sens d’un réchauffement inéluctable de la planète. L’étude du passé permet-elle de confirmer cette interprétation?
Marcel Leroux : Non, car, à l’échelle paléoclimatique, les bouleversements ont été beaucoup plus importants que ceux que l’on nous annonce. Ainsi, en Afrique, lors du DMG (dernier maximum glaciaire), c’est-à-dire entre 18 000 et 15 000 par rapport à nos jours, les températures moyennes étaient inférieures de 5°C à celles que nous connaissons aujourd’hui et le désert s’étendait considérablement vers le sud, tandis que la forêt avait quasiment disparu.Au contraire, lors de l’OCH (optimum climatique holocène), entre 9000 et 6000 par rapport à nos jours, les températures étaient supérieures de 2°C à celles d’aujourd’hui et la forêt dépassait très largement son étendue actuelle. Quant au Sahara, il recevait des pluies relativement abondantes, d’origine à la fois méditerranéenne et tropicale. Parsemé de lacs et de marécages, il était parcouru par des éleveurs, comme l’attestent les nombreux dessins rupestres.
NRH : Après avoir perdu la longue mémoire paléoclimatique, ne perdons-nous pas également notre mémoire immédiate en matière climatique ?
ML : Aujourd’hui, la mémoire est très sélective, car on omet de rappeler l’automnale fraîcheur du surprenant mois d’août 2006, et on s’empresse d’oublier l’hiver 2005-2006 qui a battu des records de froid ou de chutes de neige, ou bien encore l’hiver 2000, lorsque la Sibérie a enregistré ses plus basses températures et que la Mongolie a fait appel à l’aide internationale. Sans parler de l’Afrique qui, au cours des années soixante, bénéficia d’une pluviométrie supérieure à la normale. Elle avait fait remonter la zone sahélienne vers le nord, avec recul du désert. Á la même époque, en Eurasie du Nord et au Canada, la forêt boréale et l’exploitation agricole gagnaient vers le nord. Puis, à partir de 1972, renversement de tendance, la pluviométrie a dramatiquement décru, et le Sahel a progressivement glissé une nouvelle fois vers le sud.
NRH : Les hommes doivent-ils avoir peur du réchauffement annoncé par certains ” experts” ?
ML : Historiquement, nous pouvons constater que les périodes chaudes ont toujours été des périodes fastes, comme par exemple au début de notre ère lors des années triomphantes de la République romaine et de l’Empire. Lors de l’épopée des Vikings vers le Groenland et l’Amérique du Nord, entre 1150 et 1300, un optimum climatique régnait sur l’Europe centrale et occidentale, déplaçant les cultures et en particulier celle de la vigne de 4 à 5 degrés de latitude vers le nord. Le ” doux douzième (gentle twelfth century) représente dans la tradition écossaise un “âge d’or” avec ses hivers doux et ses étés secs. Ensuite, après une chute de températures, s’est produit le retour d’une période “chaude” connue par les spécialistes sous le nom d’optimum climatique médiéval (OCM) qui a notamment favorisé les grands voyages de découvertes. Par opposition, les épisodes froids ont été considérés comme des “périodes sombres” (dark ages), comme celle qui, après 1410, a coupé les relations avec le Groenland ou celle du “petit âge de glace” entre 1600 et 1850, qui a atteint sa plus grande rigueur vers 1708-1709 dénommée par Réaumur “l’année du grand hiver”, période au cours de laquelle les glaciers alpins ont atteint une grande extension, comme en témoignent en 1789 les Cahiers de doléances des paysans chamoniards dont les prairies étaient envahies par la glace. Il est donc ridicule de la part des médias de prétendre que la chaleur est synonyme de calamité, en particulier à des gens qui, au cours de l’hiver, ne pensent qu’à l’été, rêvant pour leur retraite de résider dans le Midi ou en Espagne, voire au Maroc, c’est-à-dire au soleil ! De cette façon, ” l’invraisemblable douceur ” du mois de décembre 2006 et la facture de chauffage allégée ont pu être présentées par les médias comme des catastrophes !
NRH : Vous soutenez que si le désert du Sahara “avance”, ce n’est pas pour les raisons habituellement invoquées. Mais si un réchauffement climatique durable se produisait, ne serait-il pas à craindre en Afrique où l’on nous prédit des catastrophes terrifiantes dues à l’élévation des températures ?
ML : L’histoire nous montre que toutes les périodes “chaudes” ont été en Afrique des périodes pluvieuses, notamment le Moyen-Âge qui a permis la prospérité (entre 1200 et 1500) des grands empires sahélo-soudaniens. Quant à la diminution actuelle de la pluie au sud du Sahara, c’est tout le contraire d’un scénario de “réchauffement”, ce qui apporte un démenti flagrant à ce que prétend le GIEC (Groupement intergouvernemental pour l’étude du climat). Il faut en effet souligner que sous les tropiques les précipitations tombent majoritairement en saison chaude. Si un réchauffement devait réellement se produire, il se traduirait par une amélioration pluviométrique, or ce n’est pas le cas actuellement. Le glissement actuel vers le Sud de la zone sahélienne, donc du Sahara, est de l’ordre de 200 à 300 km et le phénomène, qui a débuté dans les années 1970, s’inscrit comme au DMG, entre 18000 et 15000 avant nos jours, lorsque le Sahara s’était déplacé de 1000 km vers le sud, non pas dans un contexte de réchauffement des pôles mais au contraire dans un schéma d’accentuation du refroidissement des pôles, ce qui contredit encore une fois le scénario infondé du GIEC, des écologistes et des médias.
NRH : Sur quoi repose alors ce que vous qualifiez de “myhe du réchauffement global” planétaire ?
ML : En 1988, les États-Unis vécurent dramatiquement une sécheresse accompagnée de vents de poussière, qui évoquaient les années 1930, celles du dust-bowl, illustré par John Steinbeck dans Les Raisins de la colère. En juin 1988, J. Hansen (de la Nasa) présenta devant le Congrès une courbe sur laquelle il ajouta, à des moyennes annuelles, une moyenne établie sur les cinq derniers mois, ce qui eut pour effet de faire grimper artificiellement la courbe thermique des États-Unis. Ce procédé malhonnête déclencha alors la ” panique climatique ” déjà préparée de longue date par les mouvements écologistes, ce qui conduisit en 1989 à la création du GIEC. Á partir de cette date, le nombre de prétendus climatologues, le plus souvent auto-proclamés ou désignés par les gouvernements, augmenta d’une façon vertigineuse. Le climat devint l’affaire des organisations écologistes, de journalistes dits scientifiques, des médias et des politiques. Dans le même temps, tout fut hyper-simplifié par des délégués désignés par les gouvernements et dénommés “experts” (donc des politiques ou des scientifiques politisés) qui établissent, comme à Paris en février 2007, le ” Résumé pour Décideurs” (Summary for Policymakers). C’est à l’occasion de ces réunions que sont orchestrés, avec force simplifications et marchandages, voire mensonges éhontés, les “coups” médiatiques destinés à impressionner l’opinion. De cette façon, en 1995, avait été introduite, hors débat scientifique, la formule, toujours non prouvée, de ” la responsabilité de l’homme dans le changement climatique”. On est alors très loin du climat lui-même ! Mais c’est de cette façon que les politiques et les médias surenchérissent dans la catastrophisme du réchauffement…avec la même assurance et la même vigueur que dans les années 1970 lorsqu’ils annonçaient le retour d’un ” nouvel âge de glace” !
NRH : Venons-en, si vous le voulez bien, à l’effet de serre. Doit-on croire les “experts” et les médias quand ils soutiennent que le CO2 est le facteur “unique” du changement climatique et de tous les phénomènes météorologiques ?
ML : Pour 95%, l’effet de serre est dû à la vapeur d’eau. Le dioxyde de carbone, ou CO2 , ne représente, quant à lui, que 3,62% de l’effet de serre, soit 26 fois moins que la vapeur d’eau. La vapeur d’eau étant à presque 100% d’origine naturelle, comme la majeure partie des autres gaz émissifs ( CO2 et CH4 ou méthane), l’effet de serre est donc essentiellement un phénomène naturel. Seule une faible proportion (effet de serre dit anthropique) peut être attribuée aux activités humaines et cela pour une valeur totale de 0,28% de l’effet de serre total, dont 0,12% pour le seul CO2 , c’est-à-dire une proportion insignifiante, voire tout à fait négligeable. Il est donc stupide de prétendre que les taux actuels n’ont jamais été aussi élevés depuis…650 000 ans selon la dernière affabulation. D’autant plus que les études paléo-climatiques n’ont révélé aucune relation entre le CO2 et la température !En résumé, aucune relation causale, physiquement fondée, prouvée et quantifiée, n’a été établie entre l’évolution de la température (hausse, mais aussi baisse) et la variation de l’effet de serre par le CO2. A fortiori, aucune relation n’est démontrée entre les activités humaines et le climat : l’homme n’est en aucune façon responsable du changement climatique.
NRH : Pardonnez cette question brutale : la terre se réchauffe-t-elle, oui ou non ?
ML : La température moyenne dite “globale” a augmenté de 0,74° au cours de la période 1906-2005 (GIEC, 2007). Mais, surtout, les données d’observation montrent que des régions se réchauffent tandis que d’autres se refroidissent. Certaines régions se sont ainsi refroidies comme l’Arctique occidental et le Groenland, tandis que d’autres se sont réchauffées comme la mer de Norvège et ses pourtours, à l’échelle annuelle de ±1°C et en hiver de l’ordre de ±2°C, au cours de la période 1954-2003. L’espace Pacifique nord connaît une évolution comparable avec un refroidissement sur la Sibérie orientale, particulièrement en hiver, et un fort réchauffement sur l’Alaska et le détroit de Béring. Il est donc absolument inexact de prétendre que la planète se réchauffe. Le “changement climatique” n’est pas synonyme de “réchauffement global” car il n’existe pas de “climat global”. De plus, et comme je viens de vous le dire, l’évolution du climat ne dépend en aucune façon du CO2, et l’homme n’est en aucun cas responsable de ce dernier, sauf dans le cadre limité des villes.
NRH : Que répondre à ceux qui annoncent de fortes menaces sur l’Arctique et sur l’Antarctique ?
ML : On mélange tout : climat, pollution, écologie et écologisme, développement durable, scoops médiatiques, propagande et faits réels, souvent déformés d’ailleurs, politique et intérêts économiques (avoués et inavoués). Ainsi les incohérences, les affirmations gratuites, les impossibilités physiques et les mensonges éhontés sont multiples.
NRH : Pourtant, le ” Groenland fond ” et l’Antarctique se disloque.
ML : C’est vrai que la glace fond dans les basses couches, sur les pourtours du Groenland baignés par l’air chaud venu du sud. Mais, en 1816 et 1817, par exemple, on avait pu atteindre le Pôle en longeant les côtes groenlandaises. En revanche, le satellite prouve que la partie sommitale du Groenland se refroidit et s’élève de 6 cm par an en raison des chutes de neige abondantes. Quant à l’Antarctique, il est particulièrement stable et bénéficie même d’un gain de masse glaciaire dans sa partie orientale. La péninsule antarctique constitue une exception bien connue des climatologues. En raison de sa latitude et de la proximité des Andes qui canalisent vigoureusement vers le sud le flux cyclonique chaud et humide (M.Leroux, 2005), les dépressions australes connaissent ici une évolution remarquable. Elles sont de plus en plus creusées, tandis que leur trajectoire est de plus en plus méridionale, et la température de l’air est croissante (A. Pommier, 2006). Ainsi, comme dans le voisinage de la mer de Norvège (ou encore dans la région Alaska-détroit de Béring), le réchauffement de la péninsule antarctique, faussement attribué par le GIEC à l’effet de serre, est commandé par une intensification vers le Pôle de la circulation d’air chaud et humide de lointaine origine tropicale.
NRH : Comment expliquez-vous alors les changements que l’on observe en Europe ?
ML : Afin de répondre à votre question de façon à être compris par des non-spécialistes, disons que dans l’espace de l’Atlantique Nord, tandis que l’Artique occidental se refroidit et que les anticyclones qui quittent le Pôle sont plus puissants, les remontées d’air cyclonique associé aux dépressions transportent davantage d’air chaud et humide d’origine subtropicale, voire tropicale, vers la mer de Norvège et au-delà. En conséquence, la température s’élève et les précipitations (neigeuses en altitude, sur le Groenland et la Scandinavie) augmentent. Tandis que la pression baisse, la tempêtuosité s’accroît, avec des dépressions plus nombreuses atteignant des latitudes plus septentrionales (A. Pommier, 2005). Comme l’Europe occidentale est située sur la trajectoire des remontées cycloniques du sud, elle bénéficie aussi d’un réchauffement, voire localement d’un excès de pluie.
Il faut bien voir que sur l’Atlantique, l’agglutination anticyclonique (AA), couramment appelée anticyclone des Açores, est plus puissante et plus étendue vers le sud et c’est pourquoi le Sahel atlantique et notamment l’archipel du Cap-Vert, subit une sécheresse plus prononcée que sur le continent voisin. La Méditerranée qui prolonge cet espace atlantique est plus froide et donc plus sèche sur son bassin oriental (comme sur l’Europe centrale), tandis que la pression de surface est également croissante. C’est en particulier cette hausse de pression, et non le CO2, qui est responsable dans nos régions à la fois de longues séquences sans pluie (ou sans neige en montagne) lorsque la situation reste longtemps anticyclonique, ou des périodes de chaleur, voire de canicule comme en août 2003.
NRH : Mais pourtant, comme on le dit souvent, ” les glaciers disparaissent…”
ML : Pourquoi ne pas dire qu’ils ont été plus réduits encore dans les Alpes au Moyen Âge et que la longueur aujourd’hui observable de leur langue glaciaire dépend de leur alimentation en neige antérieure à la période actuelle ? C’est d’autant plus vrai à l’altitude des neiges du Kilimandjaro, autre exemple hyper médiatisé, proche de 6000 mètres, où ce n’est pas la température (ici inférieure à 0°C) qui a varié mais, comme ailleurs, les conditions de la pluviosité (M.Leroux, 1983,2001).
NRH : On dit également que les cyclones vont être de plus en plus nombreux et de plus en plus violents.
ML : Les spécialistes de météorologie tropicale ne sont pas de cet avis, mais ils ne sont pas écoutés… Ils affirment même qu’aucune tendance à la hausse n’est observée. Quant au colloque sur les cyclones tropicaux tenu au Costa Rica sous l’égide de l’OMM (Organisation météorologique mondiale) en décembre 2006, il a même conclu que ” aucun cyclone ne peut être directement attribué au changement climatique”. Chris Landsea, spécialiste incontesté des cyclones, a préféré démissionner du GIEC pour ” ne pas contribuer à un processus motivé par des objectifs préconçus et scientifiquement non fondés “. Mais les dégâts provoqués par les cyclones offrent de si ” belles images” aux revues et aux journaux télévisés… L’exemple de “Katrina” est exploité sans vergogne, alors que la rupture des digues de La Nouvelle-Orléans était une catastrophe annoncée depuis déjà fort longtemps…
NRH : Dans le registre catastrophique, certains médias prétendent même que le Gulf Stream va s’arrêter…
ML : Il faudrait pour cela que le vent, qui est le moteur des courants marins superficiels, cesse de souffler, c’est-à-dire que toute la circulation aérienne comme océanique soit bloquée, ce qui est naturellement invraisemblable ! On dit aussi que ” la mer monte”…mais aucune courbe ne le prouve, sauf pour quelques hypothétiques centimètres (12 cm en 140 ans), et aucune terre n’a encore disparu. Les prédictions, souvent de caractère “hollywoodien”, sont issues de modèles climatiques dont l’efficacité est fortement discutée. En premier lieu, et c’est le comble pour des modèles numériques, par les mathématiciens eux-mêmes qui jugent que “les modèles employés sont à ce point sommaires, grossiers, empiriques, fallacieux que les conclusions qui en sont tirées sont dépourvues de toute valeur prédictive” (B. Beauzamy 2006).
NRH : Quel est l’avenir de la climatologie dans l’actuel politiquement correct climatique ?
ML : Au lieu de tirer des plans très hypothétiques sur la comète 2100, la climatologie, dans une impasse conceptuelle depuis une cinquantaine d’années, devrait plutôt chercher à contribuer efficacement à déterminer les mesures idoines de prévention et d’adaptation au climat du futur proche. Car le changement climatique -c’est le propre du climat d’évoluer constamment- est bien réel, mais antinomique du scénario ” chaud ” qui nous est actuellement imposé, comme le prouve la hausse continue de la pression atmosphérique au-dessus de nombreuses régions dont la France. Ce changement du climat n’est pas celui qui est prédit par le GIEC. Mais les théoriciens et les modélisateurs se soucient peu de l’observation des phénomènes réels.Ce sont les raisons et les mécanismes de ce changement permanent qu’il convient à la climatologie de définir sérieusement. Dans le même temps, les autres disciplines, desservies par le mélange des genres et qui n’ont pas besoin de l’illusoire épouvantail climatique, pourront elles-mêmes se consacrer efficacement à la lutte contre la pollution ou s’investir dans le développement durable.
Nous sommes heureux de relayer cette information critique au sujet du mouvement écolo/bobo à la botte du capitalisme, que la vaste majorité des groupes anarchistes semblaient soit soutenir, soit éviter de critiquer dans le soucis de “ne pas tirer sur le pianiste” ces dernières années. Nous sommes tout autant satisfait de retrouver un “Monde Libertaire” plus percutant, ayant retrouvé une épine dorsale perdue depuis des années. Nous ne lisions plus que nonchalamment, en diagonale, les articles souvent creux, de la version digitale du ML sans grand enthousiasme tant la ligne éditoriale semblait s’être totalement diluée dans la boboïtude béate et le politiquement correct, ce qui était un comble pour un organe d’information anarchiste…
Nous avons noté, depuis quelque temps, une nette amélioration dans la qualité des articles et de la ligne éditoriale. Cet article ci-dessous émanant du Groupe Nestor Makhno n’aurait sans doute pas été publié il n’y a pas si longtemps. La pensée et analyse critiques sont de retour, félicitons-en nous ! Pourvu que ça dure !
Quant au sujet principal abordé, nous disons depuis plus de 10 ans que le “Réchauffement Climatique Anthropique” ou RCA, rebaptisé depuis le ClimateGate de 2009 (“cachez ce déclin que nous ne saurions voir” de l’université d’East Anglia, nid de la fange pseudo-scientifique de cette nouvelle religion…), “changement climatique” (le mot “anthropique” étant maintenant sous-entendu, mais la responsabilité humaine n’en est pas moins aussi poussée, à tort. qu’avant…), est une vaste escroquerie et qu’il n’y a pas plus de cause humaine dans le réchauffement (quand il a lieu) que de beurre en branche. Voir notre dossier à ce sujet.
La nouvelle religion bobo / écolo est aussi une vaste escroquerie. Alors bien entendu qu’il y a des problèmes de pollution, d’empoisonnement et de destruction des écosystèmes, mais ce n’est pas en réarrangeant le capitalisme, en réformant la merdasse du capital que cela va changer quoi que ce soit.
La prise de conscience écologique radicale est intimement liée à la (r)évolution sociale : sans État, outil de maintenance du système capitaliste et sans étiquette de prix sur tout (y compris la vie), la transmutation écologique est immanquable et s’opèrera le plus naturellement du monde. Vouloir être écologiste dans une réforme du capital et de la marche de la réification universalisée est au mieux utopiste, au pire complice du système criminel assassin qui dirige le monde et mène la vie sur terre droit dans le mur à Mach 12.
Vous voulez un monde en harmonie avec la Nature ? Faites la (r)évolution sociale ! Tout le reste n’est que blablabla et perte de temps.
Pour une écologie radicale : A bas l’État ! A bas la marchandise ! A bas l’argent ! A bas le salariat ! Pour que vive la Commune des Communes en Société des Sociétés… Tout le reste n’est que pisser dans un violon !
Cessons de perdre notre temps: Pensée critique => Réflexion critique => Action critique=> Changement Radical de Paradigme Politique (ce qui inclue l’écologie)
— À PROPOS DES ÉLECTIONS EUROPÉENNES DU 26 MAI 2019 —
À l’issue des élections européennes du 26 mai 2019, le parti abstentionniste arrive en tête en France. Un/e électeur/trice sur deux n’a pas voté. On pouvait s’attendre à davantage compte tenu de la teneur anti-politicienne du mouvement des gilets jaunes (MGJ), mais celui-ci, de fait, montre ici certaines de ses limites. Le matraquage politico-médiatique du « il faut aller voter » a tourné à plein régime, surfant sur la vague du — toujours à propos du MGJ — « il faut un débouché politique au mouvement/à la crise » ressassé depuis plusieurs mois. La FA a, il semble, renoncé à une campagne abstentionniste active. Malgré tout, on peut aussi voir le verre le vide à moitié plein : la désaffection de la moitié du corps électoral français pour la vie politicienne.
Les sondages ont décidément fait leur travail : il fallait mobiliser (d’où la quasi-absence de référence à l’abstention qui se profilait dans les medias), et le faire sur la base d’une opposition entre Macronie et post-fascisme, d’ailleurs voulue par les deux. Le troisième larron, la liste Jadot-EELV, est présenté comme la surprise « non prévue par les sondages », a priori parce que ses électeurs (dont beaucoup de jeunes) se sont décidés au dernier moment (j’espère que tout le monde a compris à quoi a servi les « marches pour le climat »). Mais ce n’est pas du tout le trublion auto-proclamé comme nous allons le voir.
Mais quels « clivages » ?
Les analystes ont enfin compris que le clivage gauche-droite ne fonctionnait plus comme avant. Il reste cependant encore quelques personnes, même au sein du milieu du mouvement libertaire, qui croient à la sincérité de certains intellectuels de gauche, sans voir que la gauche a pour fonction historique et pour nature politique de gérer le capital, ainsi que le rapport capital/travail, à travers l’État. À partir du moment où la gauche est étatiste, elle est condamnée, que ça plaise ou non, à rester dans le système ou à le reproduire de façon autre (brutale comme on l’a vu dans les régimes totalitaires, ou comme on le voit encore en Corée du Bord, en Chine, au Viêt-nam, au Laos ou à Cuba).
La déconfiture de La France insoumise est la monnaie de la pièce post-stalinienne et post-social-démocrate. Mélenchon, fan de Mitterrand, ancien ministre socialiste sous Jospin, et soutien de Maduro-Chavez, ne peut pas être une alternative crédible, malgré les beaux discours et les « j’veux du soleil ». La gauche, partout où elle est passée, a ouvert la voie au post-fascisme : l’Italie et le Brésil en sont deux tristes et probants exemples, tandis que la France est au bord de ce futur possible. Ici, l’arrogance de Macron se substitue à la corruption abyssale et dégueulasse de Lula-Rousseff qui ont quand même réussi l’exploit de gâcher leurs quelques réformes. La détestation qu’il engendre au sein du peuple risque de nous donner un Bolsonaro à la française, c’est-à-dire une Bolsonara avec Marine voire Marion Le Pen.
Mais les analystes, en proie à l’horreur du vide idéologique, ont tort en voulant substituer au clivage droite-gauche un autre clivage opposant souverainistes et libéraux. Certes, cette configuration existe, mais en partie seulement. En fait, ce qui est important ici est l’éclatement politique du souverainisme, et en partie idéologique (Frexit or not Frexit, euro ou pas euro, Schengen tel quel ou bien modifié). Car il oblige à une tambouille non seulement politicienne (quelles alliances, quels discours ?), mais aussi et surtout de politiques à durcissement variable. Ces politiques évolueront comme dans un système où personne n’en porterait vraiment la responsabilité, mais où tout le monde adhérerait peu ou prou à telle ou telle mesure. C’est très pratique, et surtout très commode car cela permet d’éclater l’opposition populaire.
Quant au libéralisme, comme son idéologie est celle du fric mais aussi du flicage généralisé (le système libéral n’a jamais été autant bureaucratique, contrôleur et évaluateur que de nos jours, la « sécurité » est un secteur économique qui se porte bien et un moyen de mettre les masses sous la peur), il est fondamentalement opportuniste, prétendument sans idéologie à part les trucs passe-partout, le bougli-boulga sur la « démocratie » ou la « république ».
Le vrai clivage : la vitesse de la « transition écologique »
Le vrai clivage est ailleurs : sur le degré d’accélération du capitalisme vert, plus précisément de la « transition écologique » et qu’il faut fondamentalement comprendre comme étant la « transition énergétique » (en fait énergie + matières premières = ressources). C’est-à-dire la question du pétrole et du nucléaire, des « terres rares », et des produits agro-alimentaires. Pour les dirigeants politiques et économiques, il s’agit d’assurer la transition d’un capitalisme soucieux de ne pas scier la branche écologique sur laquelle sont assis ses profits, de passer d’un capitalisme fordiste redistributeur sous la pression des syndicats et d’une supposée guerre froide à un capitalisme vert. Il s’agit donc de convaincre les foules de la nouvelle marche à suivre, de promouvoir le serrage de ceinture non plus seulement pour assurer une quelconque compétitivité, mais aussi pour « sauver la planète ». Les deux missions ne sont d’ailleurs pas incompatibles : le secteur des « énergies renouvelables » est hautement compétitif.
Toutes les listes se présentant aux élections européennes se sont mises à parler écologie. Et là, il ne faut pas se tromper. Bien sûr, il y a de l’opportunisme et du « green washing » (lavons plus vert). Bien sûr, il y a de la récupération : tous ces jeunes qui défilent « pour le climat » au lieu de défiler contre le nouveau « service national » qui leur pend au nez en France, sont des proies faciles. D’autant que les medias et le discours ambiant (« sauvons la planète », « par tous les moyens », « la sixième extinction des espèces », la « disparition de la biodiversité ») les font jouer du velours.
Mais ce n’est pas que cela. Il s’agit d’autre chose : d’une lutte drastique entre les différents secteurs économiques, et singulièrement énergétiques, donc entre grandes firmes multinationales, entre plusieurs pays portant sur les ressources et l’énergie, donc sur la nature et l’environnement, sur leur conservation, leur protection ou leur gestion. C’est-à-dire d’une compétition entre grandes puissances dans un monde multipolaire qui ne résume pas, ou plus, à des compétitions duales (USA/Russie, USA/Chine) mais à des compétitions multiples (avec l’Inde, le Brésil, l’Iran…).
Tout le monde sait qu’il n’y a pas de pétrole en Europe. Tout le monde sait aussi que l’exploitation du charbon soulève trop de problèmes, à la fois de ressources et de pollutions nuisibles à la force de travail, à sa reproduction, et aux habitants. Le bastion syndicaliste traditionnel qu’il représentait en Grande-Bretagne a été liquidé l’année même (1988) où Margaret Thatcher s’est mise à parler de « réchauffement climatique » et qui a soutenu à fond la création du GIEC. Parce que l’alternative possible au charbon et au pétrole est l’uranium et le nucléaire.
L’Europe a très peu d’uranium, mais elle maîtrise la technologie nucléaire. Elle a des centrales. Il s’agit d’un pactole dont le déficit financier est comblé sans problème par l’État, c’est-à-dire par nos impôts (et, là, personne ne parle de « dette »). Tout cela coûte cher, mais rapporte aussi à certains. Le capital et les profits mobilisés sont énormes. Les marchés à conquérir dans le monde par l’exportation technologique sont sources de toutes les convoitises, et de nombreuses opérations géopolitiques. Si l’Allemagne, la Confédération helvétique ou l’Italie tentent de sortir du nucléaire, notamment depuis Fukushima (2011), bien que ce qu’il reste d’EDF leur vende de l’électricité, il reste trois grandes puissances nucléaires européennes : la France, la Grande-Bretagne et la Suède.
Notons au passage que la Suède a un fort tropisme électro-nucléaire. Elle a tenté de tripler son parc électro-nucléaire après le premier choc pétrolier (1973) sous la houlette du social-démocrate Olof Palme et de son compère Bert Bolin, climatologue. Ce projet a été rejeté par les urnes suédoises (1976), tandis que Bert Bolin a finalement triomphé en devenant premier président du GIEC (1988), une instance non pas scientifique (elle commande des rapports scientifiques) mais politique. Lui qui soutenait la théorie du global warming à la fin des années 1970, alors que la plupart des « experts » (Stephen Schneider, Lowell Ponte, Paul Ehrlich, Hohn Holdren, S. I. Rasool…) parlaient de global cooling, a savouré sa revanche.
La Suède nous offre de nos jours la figure de Greta Thunberg, dont les compétences en climatologie sont à mettre en rapport avec son jeune âge (15 ans) (encore une qui sait de quoi elle parle), et qui, du jour au lendemain, comme par enchantement (bien sûr, sans argent ni appuis), nous est présentée comme la nouvelle prophétesse du « disons le vrai », et toujours dans « l’urgence ».
La bataille de la transition énergétique passe fatalement, au sein du système du capital et de l’État, par des mesures coercitives et autoritaires de toutes sortes qui visent la classe prolétaire et la classe moyenne. La fameuse taxe carbone, qui a déclenché le MGJ, porte sur ces classes par le biais d’une fiscalité indirecte qui, comme la TVA, pèse sur les ménages et non pas sur la grande bourgeoisie. Son idée n’est toujours pas abandonnée par la Macronie. Gageons qu’elle sera renforcée sous les consignes du nouveau parlement.
Les nouvelles alliances politiciennes
Car il faut bien voir les alliances en cours, ouvertes ou souterraines.
Depuis la fin des années 1970, les écologistes ont choisi une double stratégie de conquête de l’appareil d’État : par le parlementarisme et par l’hégémonie idéologique (le catastrophisme, l’urgence, le sauveur…). Ils ont remplacé Trotski par Gramsci : plutôt que de noyauter des organisations écologistes de masse, qui d’ailleurs n’existent pas vraiment, ils ont investi la techno-bureaucratie environnementaliste à tous les niveaux (local, national, mondial…) (voir, par exemple, la notice wikipédia sur Brice Lalonde).
Ils ont phagocyté les esprits dans une nature idéologique occidentale énucléée où le communisme ne fait plus rêver et où le post-fascisme véhicule doucement mais sûrement un discours sur les racines (vocabulaire de naturalisation du social, discours de Bardella sur les « circuits courts » et le « localisme », également destiné aux secteurs économiques de la petite bourgeoisie dominés par les multinationales).
L’opération idéologique est pratiquement gagnée. Tout le monde il est beau, tout le monde il est écolo. Vivent les petits gestes du quotidien. Les entreprises se paient des pages de pubs sur le bio ou les énergies propres qui se vendent mieux. Tout le monde parle à des degrés divers de « l’urgence », mais cela reste quand même « de l’urgence ». Les prophètes de malheur se déploient dans tous les milieux (du plateau télé à la réunion militante) sur fond de « dégoût de soi » généralisé (qui, subrepticement, alimente le nihilisme post-fasciste). Le GIEC et ses différents ténors (en France, Jean Jouzel, Jean-Marc Jancovici…), devenus les nouveaux gourous, soutiennent à fond l’électro-nucléaire, car faiblement émetteur de GES (gaz à effet de serre additionnels).
L’opération politique s’accélère, et les élections européennes ont enclanché un nouveau braquet. Le numéro deux de la liste macronienne, juste derrière l’inénarrable Loiseau qui a oublié ses amourettes pour le GUD fasciste (ces gens-là sont décidément des opportunistes en diable, c’est d’ailleurs la marque de fabrique de la Macronie), n’est autre que Pascal Canfin, celui qui vient de déclarer ‘toutes les majorités européennes passent par nous » (ce qui est vrai, objectif atteint).
Canfin est l’ancien directeur du WWF-France. Cet organisme a été fondé par des aristocrates britanniques conservateurs, réactionnaires et misanthropes (défendre les animaux et mépriser l’humanité, c’est-à-dire le peuple plébéien). C’est celui qui nous alerte sur la « sixième extinction » des espèces, discours complaisamment relayé par les médias qui se gardent bien de s’interroger sur les critères scientifiques mobilisés (vous procédez comment pour compter toutes les espèces ? Parle-t-on de nombre de nombre d’individus, de stock, de genre ? On remonte à quand, au dodo ou encore avant ? Bref, on mélange tout, comme d’hab’).
Canfin, c’est aussi celui que les medias ont fait monter au créneau lors de la publication du dernier rapport du GIEC (tiens, je ne savais pas qu’un supposé spécialiste des animaux était aussi compétent en climatologie… Mais ce doit être un concours avec Greta). Bref, d’un côté la pseudo-science qui prétend dire le vrai, de l’autre l’élu carriériste à donf’.
Au cas où nous l’aurions oublié, la Macronie avait mobilisé Hulot, lequel pouvait partir une fois que le job avait été fait : régler le problème de Notre-Dame-des-Landes, prolonger le programme nucléaire français jusqu’en 2025 : autrement dit aux calendes grecques et avec un chèque en blanc à tout le secteur électro-nucléaire. Tout le discours sur le glyphosate et « les lobbys » ne sont que des arbres prétextes qui masquent la forêt écolocrate. La Macronie a encore De Rugy dans ses rangs, un ancien de EELV, ainsi que Daniel Cohn-Bendit, un autre ancien de EELV, qui, après avoir foutu la merde dans le mouvement libertaire, peut satisfaire son histrionisme ailleurs.
Déjà, dès le soir des élections, les représentants écologistes de la Macronie et de la liste Jadot faisaient amis-amis. Ils se connaissent d’ailleurs bien. On sent les futures alliances se dessiner, les nouvelles réglementations européennes draconiennes se mettre en place, et les futurs candidats aux élections présidentielles de 2022 se profiler avec un discours double : le catastrophisme environnemental et la peur du fascisme (Hulot candidat ?).
Lutter contre la peur
Là-dessus, ils sont tous d’accord, avec des modalités diverses. C’est d’ailleurs de tous les côtés, le régime de la peur qui a triomphé ce dimanche, puisque le RN agite le spectre des « vagues migratoires » et « le mondialisme de Bruxelles ». Dans cette confusion ambiante, la voie anarchiste n’est ni simple, ni facile. Quelques axes possibles :
– Travailler sur l’idée de « la fin du mois avant la fin du monde » qui rappelle l’importance du « ici et maintenant », et non pas celui des lendemains qui « chantent » (le « rasons gratis » de la gauche traditionnelle) ou qui « déchantent » (le catastrophisme ambiant).
– Cela passe par la création de nouveaux réseaux de solidarité et d’organisation militante à travers le MGJ qui remet en cause le système politique.
– Déconstruire tout le discours catastrophiste en partant toujours du « ici et maintenant », c’est-à-dire sur les conditions environnementales dans lesquelles chacune et chacun vit, qu’on doit analyser et comprendre, par exemple la pollution des sols ou la pollution atmosphérique, l’invasion du plastique. Y compris pour résoudre des questions climatologiques, ce qui demande une véritable formation populaire (puisque la climatologie n’est pas enseignée à l’école, et de moins en moins à l’université), y compris par l’auto-didactie.
Donc passer par des observations et des mesures de terrain, du concret et non du fantasme. Comprendre pourquoi les théories climatologiques dominantes, celles-là même qu’utilisent le GIEC dans ses modélisations informatiques, sont incapables de nous expliquer sérieusement pourquoi il a fait si froid en France métropolitaine au mois de mai 2019 (avec de la neige en Corse à basse altitude), ou pourquoi le record (enregistré) de froid a été battu en Sibérie en 2013 (avec moins 71,2° C, le précédent remontant à 1933).
– Promouvoir la pensée libre (The Guardian annonçait la semaine dernière qu’il était envisagé de punir sévèrement ceux qui contesteraient les annonces du GIEC). Dénoncer la dictature intellectuelle qui veut discréditer celles et ceux qui cherchent à penser librement sur la base initiale du doute scientifique (d’où le terrorisme intellectuel cher à la gauche comme au fascisme jetant des anathèmes comme « climato-specticisme » ou « complotistes »). C’est-à-dire promouvoir la pensée critique, le refus de la démagogie.
– Dénoncer le « retour » du militarisme et de l’impérialisme français. Celui qui envoie quatre mille cinq cent militaires au Sahel non pas pour combattre le « terrorisme », mais pour protéger les mines d’uranium d’Orano (ex-Areva) et autres ressources (enfin quelques articles, venant de la presse étrangère, cf. Courrier International 1490). Une campagne qui devrait nous permettre de mettre bas le masque de l’écologisme qui, par le biais du « pacifisme » et de la « non-violence » au cours des années 1970-80, a conquis les cœurs et les militants. Transformer les marches « pour le climat » en marches « contre la guerre et le nucléaire » (poser ainsi la question devrait permettre de sonder la sincérité des uns et des autres).
Trois ré-orientations pour l’anarchisme
Plus précisément, je vois trois habitus à changer :
– Historiquement, les anarchistes et le mouvement anarchiste ont été fascinés par des formes de nihilisme, non pas celle des Narodniki ou d’Albert Camus, mais par une vision sombre du monde (il y a effectivement des éléments qui l’alimentent), donc de l’humanité. Cela favorise tous les discours sur la misanthropie et la culpabilité (de l’être humain ou de l’individu), donc des positions de repli ou de sectes (avec ses gourous, ses prophètes, ses collapsologues…).
– Historiquement, les anarchistes et le mouvement anarchiste ont cru que la gauche partageait les mêmes valeurs et les mêmes objectifs, que seuls différaient, en gros, les moyens. Il est temps de se débarrasser une bonne fois pour toute de cette myopie.
– Or, de nos jours, la gauche a été remplacée par l’écologisme dans cette configuration. Certains croient que les anarchistes et les écologistes ont les mêmes valeurs et les mêmes objectifs, et que seuls diffèrent les moyens. Ce n’est pas vrai. On peut le vérifier dans l’histoire sans croire sur parole les réécritures qui oublient par exemple de dire que H. D. Thoreau soutenait l’État minimum, que John Muir était un calviniste fanatique, que Lewis Mumford soutenait l’intervention militaire américaine pendant la Deuxième guerre mondiale ou la véritable teneur du Club de Rome. De nos jours, il faut voir ce qu’il y a vraiment sous les beaux discours, il faut analyser les pratiques concrètes, la façon de fonctionner. Bien sûr, sur le terrain, la situation est plus composite, complexe, variée. Bien sûr, l’affectif et la solidarité dans certaines luttes empêchent de franchir ce pas de la lucidité.
L’anarchisme a payé sa marginalisation par le stalinisme. Il est en train de payer sa sectarisation par les courants souvent issus du puritanisme américain qui entendent résoudre la question sociale par une forme avancée du libéralisme : par ce que nous mangeons dans nos assiettes ou la façon dont nous pratiquons notre sexualité, ce qui permet d’éviter de poser les bonnes vieilles questions sur la propriété et le « qui décide, et où ».
Cette sectarisation, encouragée par les démagogues et les nombrilistes de tout poil, s’entend à merveille pour promouvoir ce qui nous divise au lieu de ce qui nous unit.
Ceci est un dialogue hypothétique qui aurait pu avoir lieu entre Socrate et un membre de la secte “réchauffiste” anthropique mondiale…
Socrate Content de vous rencontrer Mr Smith. On me dit que vous êtes très préoccupé au sujet d’un réchauffement climatique dangereux.
Mr Smith Oui en effet, nous devons faire face à la conjoncture alarmante d’une catastrophe de réchauffement climatique mondial.
Socrate Qu’est-ce qui vous préoccupe tant ?
Mr Smith Les émissions de gaz carbonique en provenance des combustibles de source fossile.
Socrate Comment ces sources fossiles furent-elles formées ?
Mr Smith Une grande variété de plantes a poussé, puis sont mortes et ont formé des sources de carburants fossiles pendant la période géologique du carbonifère.
Socrate Y a t’il eu un réchauffement mondial dangereux avant la période du Carbonifère ?
Mr Smith Non. Il n’y a aucune preuve d’un réchauffement mondial dangereux avant la période du Carbonifère.
Socrate D’où provient le carbone des carburants d’origine fossile ?
Mr Smith Les plantes ont absobé le gaz carbonique de l’atmosphère avant la formation des combustibles fossiles.
Socrate Alors le gaz carbonique absorbé par les plantes est maintenant relâché dans l’atmosphère au cours de la combustion de ces carburants fossiles ?
Mr Smith Cela doit être çà.
Socrate Vous avez observé qu’il n’y avait pas eu de réchauffement dangereux avant que le CO2 ne fut absorbé pour former le combustible fossile, donc comment ce même gaz carbonique maintenant relâché peut-il provoquer un réchauffement mondial dangereux ?
Mr Smith Je trouve l’implication de votre question très provocatrice et dérangeante. Vous devez savoir qu’il y a en ce moment même une action attentée contre vous pour corruption de la jeunesse avec vos questions philosophiques.
Socrate Je suis très sensible au fait que les gens sont dérangés par mes questions philosophiques qui révèlent la vérité au moyen d’une logique irréfutable et des faits qui réfutent des croyances ayant cours depuis bien longtemps. Notre conversation n’a pas été une exception.
“Le processus du GIEC est lié à l’activisme environnementaliste, à la politique et à l’opportunisme. Il n’est en rien lié ou connecté à la science.”
“La preuve que le CO2 ne dirige aucunement le climat est démontré par les glaciations précédentes. Les grandes glaciations silurienne et du jurassique-crétacé se produisirent avec des contenus atmosphériques de CO2 d’environ 2000 ppm… Ceci n’a jamais été expliqué par ceux qui argumentent que les additions humaines de CO2 dans l’atmosphère provoquent ou provoqueront un réchauffement climatique global.”
~ Ian Plimer, professeur de sciences environnementales, université d’Adélaïde, 2009 ~
Toute cette fumisterie est passée du “Refroidissement Global” des années 1970, au “Réchauffement Climatique Anthropique” (RCA) dans les années 1980 (Thatcher commença cette escroquerie planétaire), au “Changement Climatique” (le mot “anthropique” étant maintenant sous-entendu pour mieux faire passer la pilule sur un plan sémantique, en effet qui peut nier que le climat change ?…), depuis l’affaire du ClimateGate de novembre 2009 qui vit des milliers de courriels et de correspondances intranet de l’université d’East Anglia en Angleterre (le nid du RCA) être fuités, démontrant la collusion entre scientifiques et politiciens dans la falsification et le bidouillage des données fournies pour fabriquer les modèles climatique informatiques bidons utilisés par le GIEC et les agences politiques idoines. L’affaire du “Hide the decline” ou le “Cachez ce déclin [du réchauffement] que je ne saurais voir”, signa l’arrêt de mort du RCA et les débuts du “changement climatique”, fondé sur la même escroquerie scientifique, engraissant sur le marché des échanges carbones les Al Gore, Patchauri (alors grand gourou du GIEC) et consorts, associés comme larrons en foire dans le CCX ou la bourse du carbone basée à Chicago et ayant le monopole du boursicotage du CO2. CCX (Chicago Carbon Exchange) qui a fermé depuis, mais les escrocs Gore et Patchauri courent toujours. Nous avons couvert ces affaires depuis des années et nos fidèles lecteurs en savent autant que nous à ce sujet. Le professeur Roy Spencer est un expert en la matière et ses analyses pesées sont toujours rafraîchissantes.
Pour les quelques ceux ayant manqué des épisodes ou prenant le train en marche…
Lire nos dossiers:
“Escroquerie du RCA” et aussi le dossier connecté au RCA sur “Le pétrole abiotique”, sachant que le bidouillage scientifique est rampant toujours pour le profit du plus petit nombre.
~ Résistance 71 ~
Réchauffement climatique anthropique: la fumisterie politique contre la science bidouillée
Au début des années 1990, je rendis visite au conseiller scientifique de la Maison Blanche, le professeur Robert Watson, qui pontifiait sur le succès acquis de la réglementation du gaz fréon pour résoudre le problème du “trou dans la couche d’ozone” et que maintenant le nouvel objectif était de réglementer le gaz carbonique, qui à cette époque était pensé être la seule raison du réchauffement climatique.
J’étais alors un peu stupéfié de cette approche de la “charrue avant les bœufs”. Il me semblait vraiment que l’objectif de cette politique était bien trop gravé dans le marbre pour être honnête et dès lors le nouvellement formé GIEC avait la tâche des plus obscures de fabriquer la science qui soutiendrait une telle politique…
Maintenant, 25 ans plus tard, la préoccupation du public pour le réchauffement climatique anthropique (alias “changement climatique”, NdT: l’”anthropique” étant maintenant sous-entendu depuis le ClimateGate de novembre 2009…), demeure tout en bas de la liste des préoccupations environnementales.
Et pourquoi donc cela ?
Peut-être parce que les gens n’en voient pas les effets dans leurs vies quotidiennes….
1) En considérant toutes mesures objectives, le mauvais temps n’a en aucun cas empiré.
2) Le réchauffement ne s’est produit qu’à la moitié de ce que prédisait les modèles climatiques informatiques (NdT: fondées sur une “science” que nous savons totalement bidonnée depuis le ClimateGate de 2009 : “Cachez ce déclin que je ne saurais voir”…) et de ce que prédisait et affirmait le GIEC.
3) Le CO2 est nécessaire à la vie sur Terre. Il a fallu à l’humanité 100 ans d’utilisation intensive d’hydrocarbures pour augmenter le contenu de CO2 atmosphérique de 3 à 4 parts pour 10 000.
4) Le CO2 en excès est maintenant crédité pour causer un “verdissement” mondial.
5) Malgré les contorsions nerveuses au sujet des impacts du changement climatique sur l’agriculture, les rendements actuels de blé, de maïs, de soja sont records (NdT: dans le contexte de l’agro-business, certainement pas dans un contexte d’agriculture traditionnelle qui voyait des rendements bien supérieurs à ce qu’ils sont aujourd’hui et de manière naturelle et non chimique…)
Comme exemple de la déconnexion entre la réalité et les modèles climatiques qui font foi pour guider la politique énergétique, voici une compilation graphique représentant les températures moyennes annuelles dans les 12 états américains de la “ceinture du blé” (données officielles de la NOAA), comparées avec les projections des modèles climatiques utilisés par le GIEC (voir le graphique sur l’article original en anglais)
Oui, il y a eu un petit réchauffement récent. Et alors ? Quelle en est la cause ? Cela est-il inhabituel en comparaison des siècles précédents ? Est-ce nécessairement une mauvaise chose ?
Et, ce qui est plus important de la perspective politique, que pouvons-nous y faire de toute façon ?
La supercherie politique du réchauffement climatique (anthropique)
Rush Limbaugh et moi avons eu un désaccord de bonne nature sur sa caractérisation du réchauffement climatique (anthropique) comme supercherie. Le président élu Donald Trump a aussi utilisé le terme de “supercherie”.
Je voudrais offrir ici ma perspective sur les manières dont le réchauffement climatique est en fait une supercherie, mais aussi un sujet légitime de recherche scientifique.
Bien que cela puisse paraître cynique de le dire, le réchauffement climatique a été utilisé politiquement afin que les gouvernements puissent gagner le contrôle sur le secteur privé. La vision de Bob Watson n’était qu’une indication de cela. En tant qu’ancien fonctionnaire, je peux confirmer l’angoisse et la pression que les fonctionnaires subissent afin de demeurer utile et efficace aux yeux des contribuables qui paient leurs salaires, il y a donc un désir continu d’augmenter le rôle de l’État et des gouvernements dans nos vies quotidiennes afin de simplifier leur existence.
En 1970, l’ Environmental Protection Agency (EPA) reçût un mandat légitime de nettoyage de notre air et de notre eau. Je me rappelle des crises de pollution auxquelles nous faisions face dans les années 1960. Mais tous ces problèmes furent (en partie) résolus, alors l’EPA se retrouva dans la situation précaire de ne simplement plus être d’aucune utilité.
Donc. L’EPA s’est embarquée dans une mission de toujours remonter les niveaux de réglementations gouvernementales. Toute substance faite par l’Homme et qui montre la plus petite preuve d’être dangereuse en larges concentrations a été la cible de réglementation. J’ai été dans une réunion de la Carolina Air Pollution Control Association (CAPCA) il y a quelques années où un employé de l’EPA déclara au groupe que “nous ne devons jamais cesser de rendre l’environnement plus propre” (ou quelque chose d’avoisinant).
Il y eut des hoquets dans l’assistance.
Voyez-vous, il y a un rôle tout à fait légitime pour l’EPA, celui de réguler les niveaux de pollution humaine clairement dangereux.
Mais ce n’est physiquement pas possible de faire que notre environnement soir à 100% propre.
En essayant de rendre notre environnement de plus en plus propre, le coût pour ce faire augmente dramatiquement. Vous pouvez nettoyer et assainir votre maison dans la zone de 90% et ce de manière assez facile, mais la rendre propre à 99% demandera d’énormes efforts et en augmentera le coût.
Comme tout économiste vous le dira, l’argent dépensé pour une chose n’est plus disponible pour une autre, comme la santé par exemple. Ainsi, le risque encouru en sur-régulant la pollution est que vous vous retrouvez à tuer plus de gens que vous n’en sauvez, parce qu’il y a une chose que nous savons et qui tue des millions de personnes par an et c’est la pauvreté. (NdT: Ici, le Dr. Spencer met le doigt sur un aspect très sensible sans peut-être même s’en rendre compte: le fait est que l’oligarchie planifie la mort de millions et millions de personnes, l’eugénisme est une grande partie de l’agenda oligarchique planétaire ne l’oublions jamais et le RCA est une des tactiques pour remplir cette tâche, Spencer le sait-il ou pas ? Nous ne le savons pas…)
Le réchauffement climatique (anthropique) est devenu une raison pour que le gouvernement mette en place des politiques, que ce soit celle de la taxe carbone ou quoi que ce soit d’autre, utilisant un mécanisme régulatoire que le public refuserait en masse s’il savait: (1) combien cela leur coûte en terme de réduction de prospérité et (2) le très peu d’effet que cela a et aura sur notre système climatique.
Ainsi, la prescription politique devient de fait une supercherie, parce que le public est trompé et on le force à croire que ses actions vont “améliorer” le climat.
Même en utilisant les chiffres du GIEC (et donc ceux de l’EPA), il n’y a rien que nous puissions faire sur le plan de la politique énergétique qui aurait un effet mesurable à terme sur les températures globales.
A cet égard, Les politiciens qui utilisent le réchauffement climatique (anthropique) comme outil politique pour résoudre un soi-disant problème ayant été identifié, sont de fait des fraudeurs et des enfumeurs. Les besoins énergétiques de l’humanité sont si importants, que dans les décennies à venir, il a été estimé par Bjorn Lomborg qu’il est fort peu probabe que 20% de ces besoins énergétiques soient satisfaits avec des sources d’énergie renouvelables.
Que cela vous plaise ou non, nous sommes coincés avec les hydrocarbures comme source primordiale d’énergie pour les décennies à venir. Gérez et intégrez cela. Et dans la mesure où nous avons besoin éventuelleemnt de plus d’énergie renouvelables, alors laissez le secteur privé s’en charger. (NdT: Il est bien évident que nous ne sommes pas d’accord sur ce point avec Spencer. La seule solution est de sortir du carcan capitalisto-étatique et entrer dans une ère de l’autogestion du bien commun, sans étiquette de prix, les choses même les plus complexes se simplifient grandement…). Les entreprises de l’énergie sont dans les affaires de fournir de l’énergie et elles se moquent d’où cette énergie provient (NdT: là réside aussi un des problèmes majeurs, le tout lié au PROFIT et aux conflits d’intérêts, impensable dans une société égalitaire sortie de l’exploitation et de la valeur ajoutée spéculative…)
La malhonnêteté de la science du réchauffement climatique
Le directeur de la NASA/GISS, Gavin Schmidt, vient juste de poser un défi au président nouvellement élu Donald Trump de ne pas interférer avec leur recherche sur le réchauffement climatique anthropique.
Les gars, il est temps de sortir le popcorn pour le spectacle!
Gavin joue la même carte que l’ancien directeur du GISS, James Hansen, celle qu’il avait joué il y a quelques années lorsque l’administration Bush avait essayé de “brider” Hansen de parler sans retenue à la presse et au Congrès.
A cette époque, j’étais le directeur scientifique pour les recherches sur le climat à la NASA/MSFC et la NASA avait de très strictes règlementations en ce qui concerne la presse et le Congrès des Etats-Unis. J’ai suivi ces règlements à la lettre; Hansen ne le fit pas. Lorsque j’en ai eu marre que l’administration bride mes libertés, j’ai exercé ma liberté et mon libre-arbitre et j’ai démissionné de la NASA pour trouver un boulot de recherche universitaire.
Hansen lui décida de jouer “le scientifique éternellement persécuté”. Après tout, lui (et ses supporteurs dans la communauté de l’environnement) avaient pour mission de “sauver la planète” et Gavin emprunte maintenant également ce chemin.
Je peux néanmoins sympathiser avec Gavin sur ce que le “changement climatique” est en fait un sujet légitime d’étude. Mais ils doit comprendre que le zèle de style EPA utilisée par par les agences de financement (NASA, NOAA, DoE, NSF) pour caractériser TOUT changement climatique comme étant de cause humaine ET aussi dangereux causeraient eventuellement un retour de flamme de ceux qui paient les factures.
Nous, les peuple, ne sommes pas si stupides.
Donc maintenant la recherche sur le climat se trouve à un carrefour des plus importants. Les scientifiques doivent arrêter de mal représenter le réchauffement climatique comme étant une science sûre, définie et admise.
Je veux aussi dire que la recherche sur le réchauffement climatique n’est pas de l’ingénierie spatiale, elle est en fait bien plus compliquée. Au mieux c’est une science malhonnête, parce qu’il y a tellement d’incertitudes que vous pouvez juste obtenir toute réponse que vous désirez des modèles climatiques simplement en utilisant à souhait ces incertitudes comme boutons de réglage.
La seule partie de cette science qui est relativement définie et admise est qu’ajouter du CO2 dans l’atmosphère de la planète a probablement contribué au réchauffement récent. Mais cela ne veut en rien dire que c’est dangereux.
Et cela ne veut certainement pas dire que nous pouvons y faire quoi que ce soit… et ce même si nous le voulions.
Les caractères engraissés ainsi que les phrases en italique dans le texte traduit ci-dessous (encadré en jaune) sont de Bob Carter.
Note préliminaire : Dans la suite, Bob Carter utilise le sigle DAGW qui signifie « Dangerous Anthropogenic Global Warming » en lieu et place du traditionnel AGW. En effet, comme le rappelle Carter, le climat pourrait modérément se réchauffer, comme il l’a fait dans le passé, sans que cela n’entraine nécessairement des catastrophes. Ce qui est en cause, selon Carter, c’est le caractère « dangereux » du réchauffement mis en avant par les émules du GIEC.
« Katharine Hayhoe, Ph.D (NdT : photo ci-contre ajoutée par l’auteur de PU), qui a écrit l’article AITSE du mois de Décembre « Changement climatique : d’origine anthropique ou non ? » est une spécialiste des sciences atmosphériques et directeur du Centre des sciences du climat à la Texas Tech University. Elle est l’auteur principal de l’ouvrage «A Climate for Change: Global Warming Facts for Faith-Based décisions ». Pour ma part, je suis un chercheur géologue expérimenté qui a publié plus de 100 articles revus par des pairs sur des sujets paléo-environnementaux et paléo-climatiques et également l’auteur d’un livre « Le climat: le Contre-Consensus« . De toute évidence, le DrHayhoe et moi-même sommes tous deux des scientifiques professionnels crédibles. Compte tenu de notre formation et de nos spécialisations dans le domaine de la recherche, nous sommes donc compétents pour évaluer les éléments de preuve concernant le réchauffement planétaire dangereux dont le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) affirme qu’il est causé par les émissions industrielles de dioxyde de carbone. Pourtant, à la fin de son article, le Dr Hayhoe recommande, en complément, la lecture des sites RealClimate.org et SkepticalScience.com, alors que pour ma part, au début de mon propre article je vous renvoie à la lecture des sites wattsupwiththat.com et http://www.thegwpf.org (Global Warming Policy Foundation). Pour les lecteurs avertis, cela indique immédiatement que le DrHayhoe et moi avons des avis diamétralement opposés sur la question du réchauffement climatique. Le public, au sens large, à généralement beaucoup de mal à comprendre qu’un tel désaccord puisse exister entre deux personnes aussi qualifiées sur un sujet scientifique, un désaccord qui se manifeste également de manière plus générale par l’existence de groupes équivalents de scientifiques qui soutiennent ou s’opposent aux points de vue du GIEC sur le réchauffement climatique (d’origine humaine) dangereux (DAGW) . Dans cet article je vais essayer de résumer quels sont les points de désaccord essentiels qui existent entre ces deux groupes de scientifiques, et de montrer comment sa représentation dans le domaine public a été déformée..
Un terrain d’entente entre les protagonistes du DAGW
Bien que vous ne puissiez pas le savoir au vu de la nature antagoniste des discussions publiques sur le réchauffement climatique, un large accord scientifique et une interprétation partagée existe entre presque tous les scientifiques qui s’occupent de la question. Le terrain d’entente, dont une grande partie a été mentionnée par le Dr Hayhoe dans son article, inclut : · Que le climat a toujours changé et changera toujours,
· Que le dioxyde de carbone est un gaz à effet de serre qui réchauffe la partie inférieure de l’atmosphère,
· Que les émissions humaines s’accumulent dans l’atmosphère,
· Que le réchauffement de la planète d’environ 0,5° C s’est produite dans le courant du XXe siècle, mais
· Que le réchauffement climatique a cessé au cours des 15 dernières années. La controverse scientifique sur le DAGW ne concerne donc en rien ce qui est mentionné ci-dessus. En revanche, elle relève, dans sa quasi-totalité, de trois questions différentes, quoique connexes, qui sont les suivantes :
· La quantité de réchauffement net qui est, ou sera, produit par les émissions anthropiques,
· La question de savoir s’il existe une preuve réelle qui démontre l’existence d’un réchauffement anthropique dangereux au cours des 50 dernières années, et,
· La question de savoir si les modèles informatiques du GIEC peuvent fournir des prévisions climatiques précises pour les 100 prochaines années.
Les réponses du Dr Hayhoe à ces questions seraient probablement du genre : substantielle, beaucoup, oui. Mes réponses seraient: insignifiante, aucune et aucune. Qu’est ce qui peut expliquer des réponses aussi différentes alors qu’on est confronté à un ensemble d’observations climatiques sur lesquelles on est massivement d’accord ?
Comment fonctionne la science ?
Les controverses sur le réchauffement climatique, ou plus généralement sur le changement climatique, sont une affaire qui relève de la science. La science traite de faits, d’expériences et de représentations numériques du monde naturel qui nous entoure. La science ne prend pas en compte les émotions, les croyances ou la politique, mais elle s’efforce plutôt d’analyser les questions sans parti pris et de façon objective, de sorte que dans l’examen d’un ensemble de faits donnés, deux praticiens différents peuvent aboutir à la même interprétation : Oui, je suis conscient de l’ironie de cette déclaration dans le contexte actuel.
Ce qui nous amène à la question du rasoir d’Occam et à l’hypothèse zéro (NdT : « Null hypothesis » en anglais. Expliqué ci-dessous). Guillaume d’Occam (1285-1347) était un moine franciscain anglais et philosophe à qui est attribué le dicton «Pluralitas non est ponenda sine necessitate», qui signifie «La pluralité ne doit pas être invoquée sans nécessité». Ceci est un rappel succinct du principe de simplicité ou de parcimonie, qui a d’abord été développé par Aristote et qui en est venu, aujourd’hui, à sous-tendre toute la démarche scientifique. L’expression «Rasoir d’Occam» est généralement utilisée comme raccourci pour représenter l’hypothèse scientifique fondamentale de la simplicité. Pour expliquer un ensemble donné d’observations du monde naturel, la méthode scientifique procède par la mise en oeuvre, en tout premier, de l’explication la plus simple possible (hypothèse) qui peut expliquer les faits connus. Cette explication simple, appelée hypothèse zéro, devient alors l’interprétation hypothétique jusqu’à ce que d’autres faits apparaissent qui nécessitent une modification de l’hypothèse initiale, ou qui, peut-être, peuvent même l’invalider complètement. Compte tenu de la grande variabilité naturelle manifestée par les données climatiques, et de l’incapacité à ce jour d’y sélectionner ou d’y identifier un signal anthropique, la bonne hypothèse est l’hypothèse zéro – parce qu’elle est la plus simple qui soit compatible avec les faits connus – qui est que les changements climatiques globaux sont présumés être d’origine naturelle, au moins jusqu’à ce que des preuves spécifiques parviennent à démontrer la causalité anthropique. C’est une des caractéristiques les plus extraordinaires du GIEC que les études qui y sont en faveur, procèdent d’une inversion (injustifiée) de l’hypothèse zéro – à savoir que les changements climatiques globaux sont présumés résulter des émissions anthropiques de dioxyde de carbone, au moins jusqu’à ce qu’une preuve spécifique indique le contraire.
Quelle hypothèse voulons-nous tester ?
Bien que la science du climat soit globalement complexe, l’hypothèse de l’effet de serre, elle-même, est simple, et il est relativement aisé de la tester, elle ou ses conséquences, en comparant avec les données disponibles. Mais tout d’abord, il est impératif être très clair sur ce que nous entendons précisément par ce terme. Dans la communication en général, et dans les médias, les termes d’effet de serre et de l’hypothèse de l’effet de serre en sont venus à avoir un sens vernaculaire propre – presque indépendant de leur approche scientifique. Quand un sondage d’opinion ou un journaliste sollicite des informations sur ce que pense le public de ces affaires, ils pose des questions telles que «Croyez-vous au réchauffement climatique », « Croyez- vous au changement climatique» ou «Croyez-vous à l’effet de serre « . En passant sous silence le fait que la science n’est jamais sujet de croyance, toutes ces questions sont, en fait, codées, et destinées à être comprises par le public comme «le réchauffement de la planète causé par des émissions anthropiques de dioxyde de carbone est dangereux ». Inutile de dire qu’il s’agit d’une question différente, bien que liée. Ces pratiques et d’autres ambiguïtés boiteuses (« carbone » pour « dioxyde de carbone », par exemple) sont utilisés quotidiennement dans les médias et elles conduisent à une grande confusion dans le débat public sur le changement climatique. Elles sapent aussi en profondeur la valeur des résultats de la quasi-totalité des sondages d’opinion. L’hypothèse DAGW que je veux tester ici, c’est précisément et uniquement de savoir si « un réchauffement climatique dangereux est causé, ou sera causé, par des émissions anthropiques de dioxyde de carbone ». Pour être «dangereux», à tout le moins, le changement climatique doit dépasser l’amplitude ou la fréquence des réchauffements qui sont connus pour être associés à la météorologie normale et à la variabilité climatique.
Quels éléments de preuve pouvons nous utiliser pour tester l’hypothèse du DAGW ?
Beaucoup de différents éléments de preuve peuvent être utilisés pour tester l’hypothèse du DAGW. Ici, je ne dispose que de l’espace pour vous en présenter seulement cinq qui sont tous basés sur des données empiriques du monde réel. Pour plus d’informations, veuillez lire les livres du Dr Hayhoe et le mien. Considérons les tests suivants:
(i) Au cours des 16 dernières années, la température moyenne mondiale mesurée aussi bien par les capteurs thermométriques que par les capteurs satellitaires, n’a pas montré de réchauffement statistiquement significatif. Au cours de la même période, le dioxyde de carbone atmosphérique a augmenté de 10%. Non seulement les augmentations importantes de dioxyde de carbone n’ont donc pas induit de réchauffement dangereux, mais elles n’ont pas induit de réchauffement du tout. L’hypothèse est mise en défaut.
(ii) (ii) Au cours du XXe siècle, un réchauffement de la planète compris entre 0,4 et 0,7°C a eu lieu, à une vitesse d’augmentation maximale durant les premières décennies du siècle, d’environ 1,7°C par siècle. Par comparaison, nos meilleurs enregistrements climatiques régionaux montrent qu’au cours des 10.000 dernières années, les variations naturelles et cycliques du climat ont donné lieu à des maxima de température d’au moins 1°C plus élevés qu’aujourd’hui avec des taux de réchauffement de 2,5°C par siècle. En d’autres termes, la vitesse de hausse tout comme l’amplitude du réchauffement du XXe siècle se situe bien à l’intérieur de l’enveloppe du changement climatique naturel. L’hypothèse est mise en défaut, une deuxième fois.
(iii) Si la température globale est contrôlée principalement par les concentrations atmosphériques en dioxyde de carbone, alors les variations de concentrations de dioxyde de carbone doivent précéder les changements parallèles de la température. En fait, c’est l’inverse qui se produit à toutes les échelles de temps. Les changements de température précèdent les changements de dioxyde de carbone d’environ 5 mois au cours du cycle saisonnier annuel, et d’environ 700-1000 ans au cours des cycles des périodes glaciaires. L’hypothèse est mise en défaut.
(iv) Les modèles informatiques de circulation générale du GIEC qui prennent en compte l’augmentation du dioxyde de carbone, prévoient que le réchauffement climatique devrait se produire à un rythme de +2,0°C par siècle. En réalité, il n’y a pas eu de réchauffement du tout durant une période plus longue que la dernière décennie, aussi bien dans l’atmosphère que dans les océans. Les modèles sont clairement défectueux. Ils attribuent un réchauffement, résultant du dioxyde de carbone ajouté, trop important (en langage technique on dit qu’ils surestiment la sensibilité climatique). L’hypothèse est mise en défaut.
(v) Les mêmes modèles informatiques prédisent que des empreintes du réchauffement induit par les gaz à effet de serre seraient constituées par la création d’une zone atmosphérique plus chaude située à des altitudes de 8 à 10 km dans les régions équatoriales et aussi par une augmentation du réchauffement dans les régions des deux pôles. Étant donné que nous savons déjà que les modèles sont défectueux, cela ne devrait pas nous surprendre d’apprendre que les mesures directes effectuées aussi bien par les radiosondes des ballons météorologiques que par les capteurs satellitaires montrent l’absence de réchauffement de la surface de l’Antarctique ainsi que l’absence totale d’une zone atmosphérique qui, selon les prédictions, devrait être plus chaude (NdT : le hotspot) aux basses latitudes. L’hypothèse est mise en défaut, une deuxième fois.
L’un des plus grands physiciens du XXe siècle, Richard Feynman, a énoncé ces considérations, à propos de la science : En général, nous cherchons une nouvelle loi en utilisant le procédé suivant.Nous devons d’abord la deviner.Ensuite, nous calculons les conséquences de la conjecture pour voir ce qui est prévu si cette loi que nous avons devinée est juste.Puis nous comparons le résultat des calculs avec la Nature ou avec les résultats des expériences. C’est à dire que nous comparons directement avec l’observation, pour voir si ça marche. C’est cette affirmation simple qui est la clef de la science.Cela ne fait aucune différence que votre proposition soit belle.Cela ne fait aucune différence que vous soyez très intelligent, ni qui a fait la supposition, ni quel est son nom.Si la proposition n’est pas d’accord avec l’expérience, c’est qu’elle est fausse.
(NdT : J’ai déjà cité, dans un billet précédent, ce célèbre extrait d’un cours de Richard Feynman à Cornell (1964), en l’accompagnant de la vidéo correspondante sous-titrée en Français) Aucun des cinq tests précédents n’est en accord ou vient à l’appui des prédictions implicites de l’hypothèse de l’effet de serre comme cela est indiqué ci-dessus. A juste titre, Richard Feynman nous avise que, par conséquent, l’hypothèse n’est pas valide, et ceci de manière répétée.
En résumé, La réalité scientifique actuelle est que l’hypothèse du GIEC sur le réchauffement climatique dangereux a été testée à de nombreuses reprises, et que les tests ont échoué. Malgré l’investissement d’importantes sommes d’argent au cours des 25 dernières années (plus de 100 milliards de dollars), et l’immense effort de recherche effectué par les scientifiques liés au GIEC et par les scientifiques indépendants, à ce jour, aucune étude scientifique n’a établi un lien avéré entre les changements d’un quelconque paramètre environnemental significatif et l’origine humaine des émissions de dioxyde de carbone. Par contre, l’hypothèse zéro que les changements climatiques globaux que nous avons observés au cours des 150 dernières années (et continuons d’observer aujourd’hui) sont d’origine naturelle, n’a toujours pas été réfutée. Comme cela a été résumé dans les rapports du Groupe international non gouvernemental sur les changements climatiques (NIPCC), des milliers d’articles publiés dans des revues à comité de lecture contiennent des faits ou des textes en accord avec l’hypothèse zéro et des explications plausibles et naturelles existent pour tous les changements climatiques globaux post-1850 qui ont été décrits jusqu’à ce jour.
Pourquoi cette conclusion n’est-elle généralement pas comprise ?
J’ai dit plus tôt que la science ne relève pas de l’émotion ou de la politique. Malgré ceci, il est dérangeant de constater que la discussion publique de la question du réchauffement climatique repose beaucoup plus sur ces dernières que sur la science. Comme on le verra plus longuement dans mon livre, il y a trois raisons principales à cela. Tout d’abord, en tant que branche de l’Organisation des Nations Unies, le GIEC est, lui-même, une structure fortement politisée et non pas un organisme scientifique. Dès ses débuts, la charte du GIEC n’exigeait pas de mener une enquête exhaustive sur les changements climatiques mais uniquement sur le réchauffement planétaire causé par les émissions des gaz à effet de serre produits par l’activité humaine. Ensuite, sous l’impulsion de groupes locaux d’activistes verts et d’ONG géantes comme Greenpeace et le WWF, au cours des 20 dernières années, le mouvement écologiste a adopté comme leitmotiv l’idée de sauver la planète du réchauffement climatique. Cela a eu deux conséquences dévastatrices. La première est que les écologistes radicaux ont travaillé sans relâche à semer la désinformation sur le réchauffement climatique à la fois dans le domaine public et dans le système éducatif. Et l’autre, c’est que, face à cette propagande généralisée exercée sur l’opinion publique et sur les jeunes, accompagnée par les fortes pressions exercées par de puissants groupes d’intérêt tels que les chercheurs gouvernementaux, les fournisseurs d’énergie alternatives et les professionnels du marketing financier, les politiciens n’ont pas eu d’autre choix que de s’inscrire dans le mouvement. Quelle que soit leur philosophie politique de base, tous les politiciens en activité sont, au quotidien, dans la nécessité d’apaiser les actes d’intimidation et de brimades des verts, auxquelles eux-mêmes et leurs électeurs sont soumis en permanence. Troisièmement, et c’est ce qui est probablement déterminant, les principaux médias, à quelques exceptions près, ont apporté un soutien sans faille aux mesures destinées à « arrêter le réchauffement climatique ». Ce comportement semble être motivé par une combinaison des convictions personnelles libérales (NdT : C’est à dire, chez les anglo-saxons, « de gauche ») et favorables à l’écologie de la plupart des journalistes, et par l’intérêt bien compris des éditeurs avertis qui ont compris que les rapports alarmistes sur l’environnement permettent de mieux vendre leurs produits ainsi que de l’espace publicitaire.
Mais étant donné que la science reste incertaine, ne devrions-nous pas donner à la terre le bénéfice du doute ?
Ce slogan bien connu (notez son phrasé volontairement émotif) est attribué aux News Corporation de Rupert Murdoch. Il présente tous les caractéristiques d’un produit lancé par un groupe de réflexion vert ou par une agence de publicité. Ce slogan accrocheur révèle également une profonde incompréhension des véritables risques climatiques auxquels sont confrontées nos sociétés, car il présuppose que le réchauffement climatique serait plus dangereux ou plus à craindre que le refroidissement global. Alors qu’en réalité, c’est probablement l’inverse qui est vrai.
Nous devons accepter l’idée que le risque théorique d’un réchauffement global dangereux causé par l’homme ne constitue qu’une petite fraction des aléas climatiques beaucoup plus considérables que reconnaissent tous les scientifiques et qui résultent des événements climatiques dangereux que la Nature nous impose de temps à autre, comme elle le fera toujours. Il est absolument évident, en se basant, par exemple, sur l’ouragan Katrina de 2005, sur l’ouragan catastrophique Sandy en 2012 aux États-Unis, sur les inondations de 2007 au Royaume-Uni et sur les feux de brousse tragiques en Australie en 2003 (Canberra), 2009 (Victoria) et sur ceux de grande extension en Janvier de cette année, que même les gouvernements des pays riches le plus avancés sont souvent mal préparés aux catastrophes liées aux aléas climatiques d’origine naturelle. Nous devons faire mieux et gaspiller de l’argent pour donner à la terre le bénéfice d’un doute fondé sur une hypothèse invérifiable que le réchauffement dangereux va bientôt reprendre, constitue précisément la plus mauvaise approche pour « choisir le gagnant ». De nombreux scientifiques, y compris d’éminents physiciens du soleil, affirment actuellement que la situation actuelle de la Terre relativement aux cycles solaires indique que la tendance climatique la plus probable au cours des prochaines décennies est un refroidissement significatif plutôt qu’un réchauffement. Pendant ce temps, les modélisateurs informatiques du GIEC nous assurent avec toute l’autorité dont ils disposent que le réchauffement climatique va bientôt reprendre – il suffit d’attendre et voir. Ainsi, en réalité, aucun scientifique sur la planète ne peut vous dire avec une probabilité crédible si le climat en 2030 sera plus froid ou plus chaud qu’aujourd’hui. Dans de telles circonstances, la seule conclusion rationnelle à en tirer est que nous devons être prêts à réagir au cours des prochaines décennies à chaque épisode de réchauffement ou de refroidissement, en fonction de ce que la Nature a décidé de nous offrir.
[…] NdT: Suivent quelques considérations sur la politique à suivre, selon Carter, dont plusieurs concernent plus spécifiquement l’Australie.
Robert (Bob) Carter est un géologue des océans et un spécialiste de l’environnement. Il a plus de 40 ans d’expérience professionnelle et il a occupé des postes universitaires à l’Université d’Otago (Dunedin) et à l’Université James Cook (Townsville) où il a été professeur et directeur de l’enseignement des Sciences de la Terre entre 1981 et 1999.Durant sa carrière, il a aussi obtenuune bourse du Commonwealth (Université de Cambridge), une bourse Nuffield (Université d’Oxford) et un poste d’enquêteur spécial auprès du Conseil de la Recherche Australienne..Bob a agi comme témoin expert sur le changement climatique auprès du Comité du Sénat américain des Travaux publics et de l’Environnement, et auprès des commissions parlementaires australienne et néo-zélandaise pour le commerce des émissions. Il a aussi été premier témoin scientifique dans le procès Dimmock contre le Secrétaire d’Etat à L’Education de Sa Majesté britannique, devant la Haute Cour UK dont le jugement, en 2007, a identifié neuf erreurs scientifiques majeures dans le film de M. Al Gore «Une vérité qui dérange».Carter est l’auteur du livre, Climat: le Contre-Consensus (2010, Stacey International Ltd, Londres). »