Archive pour france colonialisme centrafrique

Guerre de pillage française au Mali… Quand le braquage tourne mal

Posted in actualité, altermondialisme, colonialisme, France et colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , on 27 novembre 2019 by Résistance 71


Général Smedley Butler USMC
« La guerre est un racket »

 

« Les peuples, les gouvernements et les économies de toutes les nations doivent servir les besoins des banques et des entreprises multinationales.. »
~ Zbigniew Brzezinski ~

 

MAJ 1/12/19 : La soi-disante « revendication » de la mise au tas des deux hélicoptères français au Mali par un groupe djihadiste provient d’une agence de désinformation du Mossad SITE IntelGroup géré par Rita Katz qui est à l’origine de la diffusion des fausses vidéos d’OBL… c’est tout dire le crédit à donner à cette information.

 

Résistance 71

 

27 novembre 2019

 

Une fois de plus, ce qui vient de se passer au Mali impliquant la mort de 13 militaires français dans une « opération de combat », valide ce que disait il y a 80 ans le général du corps des Marines des Etats-Unis Smedley Butler (photo ci-dessus) dans son livre témoignage fondamental: « La guerre est un racket »:

« Je me doutais bien que j’étais partie prenante d’un racket à l’époque. Maintenant, j’en suis sûr. Comme tous les membres de la profession militaire, je n’ai jamais eu une pensée originale tant que je n’ai pas quitté le service. Mes facultés mentales demeuraient en suspension tandis que j’obéissais à ma hiérarchie. Ceci est typique de quelqu’un qui œuvre au sein de l’armée. […] J’ai passé 33 ans dans les Marines ; la plupart de mon temps comme garde du corps du gros business de Wall Street et des banquiers. En bref, j’étais un racketteur pour le capitalisme… »

Et bien nos trouffions « Mort pour la France »… au Mali, c’te bonne blague, n’étaient que des racketteurs, certes inconscients de leur rôle, mais se posèrent-ils jamais la question ?… pour de grandes multinationales et essentiellement, dans ce coin du monde si riche et particulier, pour AREVA et les mines d’uranium.
De la même manière la bidasserie de l’OTAN, vous savez cette Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord, ne fait que garder les champs de pavots (matière première de l’héroïne) en Afghanistan, devenu producteur #1 mondial depuis l’invasion de l’OTAN post-11 septembre 2001 sous direction yankee.
Nos trouffions dans ces coins de la planète ne sont que des braqueurs qui participent au vol en bande organisée des ressources naturelles de pays réduits à un esclavage moderne, au Mali ou ailleurs.

Que foutaient ces soldats français dans une zone de combat au Mali ? Ils chassaient le djihadiste, nous explique la version officielle encensant ces « héros ». Questions si banales de nos jours: d’où proviennent ces djihadistes ? Qui les finance ? AQ / AQMI / DAESH and co sortent de où ? Et les « djihadisres » n’ont-ils pas bon dos ? Quid des populations locales harcelées et emmerdées jusqu’à la gauche pour que les multinationales aient le champ libre pour leur exploitation / pillage en règle ? Quid des peuples en rébellion contre ce qui est une nouvelle forme de colonialisme ?

Familles des soldats tués au cours de cette minable expédition néo-coloniale, demandez des comptes à l’État, à cette « grande muette », grande pute du capital qu’il soit privé ou d’état ! Assignez en justice cette pourriture qui envoie au casse-pipe une jeunesse totalement détournée de tout idéal fusse t’il « républicain » !

Jeunesse de France ! Arrête de servir de chair à canon pour la dictature marchande planétaire et ses gardes-chiourme étatiques.
Écoute ces sages paroles de Gustav Landauer:
« La guerre est un acte de pouvoir, de meurtre, de vol. Elle est l’expression la plus claire et précise de l’État. »

Mais que diable allaient-ils faire dans cette galère ?…

 


La guerre est un racket


Soldats, Gendarmes, Policiers…
votre hiérarchie bafoue votre dignité…
et celle de ce que vous prétendez défendre !

 

 

Résistance au colonialisme: L’armée française rackette pour le gros business…

Posted in actualité, colonialisme, documentaire, France et colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , on 4 décembre 2014 by Résistance 71

L’article de Granvaud cite les troupes de marine dite de la « coloniale », profitons-en pour rappeler ce que déclarait un officier supérieur d’autres troupes coloniales, celles des Etats-Unis, le général du Corps des US Marines (USMC) Smedley Butler, Marines qui sont ce que nous appelons en France les régiments RIMA et RPIMA. Voici ce qu’ils disaient dans les années 1930 dans son livre célèbre « War is a Racket », « La guerre est un racket »:

« J’ai passé 33 ans dans les Marines, la plupart de mon temps comme un garde du corps du gros business de Wall Street et des banquiers. En bref, j’étais un racketteur pour le capitalisme. »

Qu’a fait et que fait toujours l’armée française et sa « coloniale » en République Centre Africaine, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Tchad, au Sénégal, au Burkina Faso, au Niger, en Algérie.

Éclairage…

— Résistance 71 —

 

Le dossier noir de l’armée française en Afrique

 

Raphaël Granvaud

 

3 décembre 2014

 

url de l’article original:

http://www.michelcollon.info/Le-Dossier-noir-de-l-armee.html?lang=fr

 

Que fait l’armée française en Afrique ? (1) , c’est le titre du dernier “ Dossier noir ” de l’association Survie paru aux éditions Agone. Un dossier on ne peut plus actuel. Rencontre avec son auteur, Raphaël Granvaud, qui revient sur certaines questions abordées dans ce dossier.

La troisième partie de votre livre s’intitule “la réhabilitation du colonial”, j’ai ressenti un vrai malaise à sa lecture. Je ne savais pas que l’armée française, du moins les forces spéciales opérant en Afrique, étaient travaillées à ce point par la nostalgie du colonialisme. Je me demande s’il ne faut pas voir dans la forte implication militaire française en Afrique, au-delà des enjeux économiques et géopolitiques, une manifestation de puissance. Comme si la France n’avait toujours pas digéré les indépendances africaines, comme si elle ne pouvait renoncer à être une “plus grande France” (formule qui désignait l’empire français)…

Les hommes politiques le revendiquent très clairement, qu’il s’agisse de Mitterrand, de Chirac ou de Sarkozy, on retrouve toujours dans leurs discours l’idée que “la France doit garder son rang dans le monde”. On sent bien que c’est l’argument qui légitime le maintien de cette présence militaire en Afrique. Bien sûr cette présence offre de nombreux avantages : elle conditionne, dans une large mesure, la possibilité d’entretenir des situations de monopole économique dans certains pays et de surveiller des ressources stratégiques.

D’ailleurs certains régimes africains comme ceux du Tchad ou de la Centrafrique ne tiennent que par la force des armes, que par le soutien de l’armée française.

Depuis les indépendances, le prétexte majeur du maintien de la présence militaire française c’est de défendre les pays africains, avec lesquels on a passé des accords militaires, contre des agressions extérieures. Dans les faits, il n’y a quasiment jamais eu d’agressions extérieures, l’armée française n’a servi qu’à gérer les problèmes internes à des régimes confrontés à des rébellions armées ou à des mouvements populaires.

Le plus souvent, les armées des Etats africains postcoloniaux se comportent vis-à-vis de leurs propres populations comme des armées d’occupation. Leurs forces armées sont conçues avant tout pour répondre au péril de l’ “ennemi intérieur” et non à celui d’une agression extérieure. Vos analyses montrent clairement la responsabilité de la France dans cet état de choses.

Absolument, ça faisait partie du kit théorique doctrinal qui a été inculqué aux officiers africains formés dans les écoles militaires françaises. Il faut rappeler qu’au moment des indépendances, les armées africaines sont créées de toute pièce : elles constituent alors une sorte de prolongement de l’armée coloniale française. Les armées africaines sont des filiales de l’armée française, elles sont structurées sur le même modèle, formées à partir de la même idéologie : la doctrine militaire de la “guerre révolutionnaire”, de la “contre-insurrection” qui veut que le rôle principal de l’armée soit le “contrôle de la population”. Mais pour les armées africaines, il ne s’agit pas du contrôle d’une population étrangère comme dans le cas de l’armée française en Algérie. La mission des militaires africains est de contrôler leurs propres populations, mais avec les mêmes méthodes que l’armée française a employées dans ses guerres coloniales. C’est ce qui s’est passé au Cameroun, au moment de l’indépendance, dans la guerre sanglante menée contre les maquis de l’UPC (Union des Populations du Cameroun). Dans le cas du Rwanda, le chercheur Gabriel Périès a retrouvé des mémoires d’officiers rwandais, formés en France dans les années 80-90, dans lesquels on retrouve cette obsession de lutter contre l’ennemi intérieur, de mettre en œuvre des tactiques contre-insurrectionnelles. Menée à son terme, la logique du “ contrôle de la population ” conduit au génocide…

En dressant la généalogie de la guerre contre-insurrectionnelle, votre livre souligne les continuités et similitudes qui existent entre guerres coloniales d’Indochine et d’Algérie et guerres postcoloniales du Cameroun (une guerre occultée) et du Rwanda.

Je n’ai fait que rapporter des travaux qui existent sur le sujet. Officiellement, depuis la fin de la guerre d’Algérie, ces théories contre-insurrectionnelles sont remisées et des méthodes comme la torture ou la guerre psychologique proscrites. Dans les faits, il y a eu une première vague d’exportation des tactiques anti-subversives françaises à destination des dictatures sud-américaines : des gens comme le général Aussaresse (connu pour ses révélations sur l’usage systématique de la torture en Algérie) ont pu ainsi continuer à transmettre leur “ savoir-faire ”… Puis ce savoir-faire anti-insurrectionnel a été recyclé en Afrique francophone pour gérer les indépendances et la période post-indépendance. Moi, ce que j’ai essayé de montrer, c’est que cette tradition de la “guerre révolutionnaire” se poursuit aujourd’hui, de façon plus subtile. Quand on lit les publications militaires contemporaines, on retrouve des références à des gens comme Trinquier (théoricien principal de la “guerre contre-insurrectionnelle”), mais aussi des références aux techniques de conquête coloniale de Liautey ou de Gallieni (guerres coloniales de “pacification” fin 19ème – début 20ème siècle) ; des stratèges qui reviennent au goût du jour quand il s’agit de penser des situations de conflit comme celles de l’Afghanistan ou de la Côte d’ivoire.

Sur le plan des savoir-faire et des discours, l’armée française entretient donc un rapport intime avec son histoire coloniale. Y a-t-il une spécificité de l’armée française de ce point de vue là ?

Les militaires français considèrent qu’il y a une tradition culturelle française plus forte que celle des anglo-saxons sur le plan du contact avec les populations. L’armée française prétend détenir un vrai savoir-faire lui permettant de mieux se faire accepter en tant qu’armée d’occupation. C’est la question du “contrôle des populations”. Pour les militaires français, il ne faut pas faire comme les Américains qui arrivent, militairement par la force, et qui ensuite se barricadent. L’armée française se flatte d’être capable d’agir de manière psychologique, en menant des opérations “civilo-militaires” pour faire accepter auprès des populations civiles la présence des militaires. Toujours avec cette idée, qui remonte à l’Indochine, qu’on va pouvoir séparer dans la population le bon grain de l’ivraie, et couper les rébellions de leurs bases populaires.

L’armée française a-t-elle recours à des savoirs de type ethnologique dans son approche des populations des pays occupés ?

Quand on gratte un peu, on retombe toujours sur une espèce de prêt à penser, directement issu de la période coloniale. Les forces spéciales françaises sont sensées, en plus d’un savoir-faire proprement militaire, posséder un savoir culturel, ethnologique qui les rendrait plus à même d’opérer dans certaines zones géographiques du monde, en particulier en Afrique. Ces savoirs “culturalistes” reposent sur des conceptions complètement dépassées d’un point de vue universitaire. Quand on lit des interventions d’officiers dans des colloques, on trouve des choses absolument ahurissantes comme : “la présence de l’armée française est nécessaire parce que les Africains ont du mal à se projeter dans l’avenir”. Les mêmes clichés éculés qui émaillaient le discours de Dakar de Sarkozy : ce vieux fond colonial qui prétend être une connaissance permettant une intervention sur des populations.

Revenons sur le cas du Cameroun, le premier pays africain, en 1960, à accéder à l’indépendance (le 1er janvier). Du milieu des années 50 au début des années 70, il s’est produit une véritable guerre dans ce pays : des dizaines de milliers de morts, plus de 100 000 selon certaines sources. Cette guerre menée contre l’UPC par un régime à la solde de la France relève-t-elle, elle aussi, de la guerre “anti-insurrectionnelle” ?

Le chercheur Gabriel Périès a montré récemment comment les dispositifs mis en place en Algérie ont été décalqués au Cameroun à la même époque (2). Le quadrillage des territoires, la torture à grande échelle, la déportation des populations, la politique de la terre brûlée, tout ce qui se faisait en Algérie a été repris tel quel au Cameroun. Il faut signaler sur le sujet l’excellent documentaire “Autopsie d’une indépendance” (3) dans lequel on peut entendre Mesmer déclarer à propos des bombardements des villages au napalm que “ce n’est pas important”. Ce sont des choses qui, ces dernières années, commencent à remonter à la surface.

Cela remet donc complètement en question le mythe d’une “décolonisation douce”…

La “ décolonisation en douceur ” reste la version officielle si l’on se réfère aux programmes scolaires en histoire au collège ou au lycée. Un des enjeux de l’étude de la décolonisation c’est de montrer qu’il y a eu, d’un côté, une décolonisation violente, celle de l’Algérie et, de l’autre, une décolonisation qualifiée de pacifique, de “douce”. Les cas du Cameroun et de Madagascar suffisent à montrer que c’est un mythe complet : le mythe des indépendances en douceur préparées par Deferre et de Gaulle après la conférence de Brazzaville en 46. Dans les faits, tout ce qui a été concédé par la France l’a été contre le gré de la métropole, souvent après des tentatives désespérées de reprise en main violentes. Cela s’est accompagné d’un processus d’élimination des mouvements indépendantistes et de leurs leaders, mais aussi de la promotion d’hommes politiques à la dévotion des intérêts français. Dans l’après-guerre, il y a eu une émergence de mouvements indépendantistes, autonomistes, progressistes, révolutionnaires, un vent d’espoir irrésistible : il y avait des idéologies variées qui mobilisaient les populations, et ces mouvements ont été étouffés, brisés, parfois, comme dans le cas du Cameroun, complètement éradiqués. Il y a donc eu une longue période où les populations africaines ont été orphelines d’un certain nombre de mouvements et de leaders. Ça commence à renaître maintenant avec les mouvements sociaux africains et les contre-sommets où la question de la domination néocoloniale est au centre des préoccupations de la société civile ; qu’il s’agisse de la présence française ou de systèmes plus mondialisés comme la dette et les politiques imposées par le FMI et la Banque Mondiale.

Revenons à l’armée française. Dans votre livre vous mentionnez un “détail” qui fait froid dans le dos : les troupes de marine sont toujours surnommées la “Coloniale”…

Les questions de tradition et d’identité sont des questions extrêmement fortes, en particulier dans les forces spéciales, dans cette composante de l’armée française issue de l’armée coloniale. Les troupes de marine sont extrêmement fières de leur passé colonial, elles en revendiquent l’esprit et les méthodes. Les prises d’armes comme les éditoriaux de leur revue L’Ancre d’or continuent à se clôturer sur ces mots “ Et, au nom de Dieu, vive la Coloniale ! ”

Et j’imagine qu’on retrouve souvent ces troupes de marine dans les opérations françaises menées en terre africaine.

Elles composent en effet la majeure partie des forces spéciales auxquelles on fait appel lors des opérations sensibles : des opérations “coups de poing”, des opérations à forte teneur en renseignement. On les retrouve également dans les opérations européennes (EUFOR). Lors de la première d’entre elles, en République Démocratique du Congo, en 2003, la France s’était flattée d’avoir inculqué un certain nombre de méthodes à des forces militaires européennes, en particulier aux forces spéciales suédoises. Depuis on se demande quelles méthodes puisque parmi ces forces suédoises, certains militaires s’étaient plaints auprès de leur hiérarchie d’avoir eu à subir la vision d’actes de torture pratiqués par des militaires français sur des congolais. Ca a fait beaucoup de bruit en Suède, beaucoup moins en France…

Est-ce qu’il y a un contrôle du Parlement français sur les opérations militaires menées en Afrique ?

Théoriquement, depuis la modification constitutionnelle opérée à l’été 2008, il y a un droit de regard du parlement sur les opérations extérieures, mais un droit extrêmement limité. Les députés ont le droit d’être informé d’une opération extérieure dans les 3 jours après son déclenchement, ils restent donc mis devant le fait accompli. Le parlement ne possède un pouvoir de contrôle que sur les opérations lourdes de plus de 4 mois (qui ne représentent qu’une petite partie des opérations militaires) dont il peut refuser le renouvellement. Il n’y a aucun contrôle par contre sur les opérations secret-défense spéciales et les opérations clandestines de la DGSE.

Le Tchad et la République Centrafricaine (RCA) représentent certainement aujourd’hui l’exemple le plus caricatural de l’ingérence militaire française dans certaines régions d’Afrique. Vous consacrez d’ailleurs une place importante dans votre livre à ces deux terrains d’intervention.

En 2006, en RCA, la France a monté une opération du même type que Kolwezi (sauvetage du régime de Mobutu grâce à l’intervention des parachutistes français) : l’armée française a largué des parachutistes pour reconquérir Birao, dans l’ignorance totale de la population française mais aussi des parlementaires. Cette opération a sauvé le régime du président centrafricain Bozizé. Ce type d’opération reste aujourd’hui tout à fait possible. Plus récemment, lors de la dernière offensive sérieuse des rebelles sur la capitale tchadienne, il y a eu une intervention officielle de l’armée française sous prétexte de sécuriser ses ressortissants. Cette opération a permis de sécuriser l’aéroport d’où ont pu décoller les mercenaires d’Idriss Deby… D’après le journal La Croix, la “sécurisation” de l’aéroport de N’Djamena s’est accompagnée aussi d’une intervention militaire des forces spéciales françaises qui ont pris directement part aux combats contre les rebelles : une opération clandestine qui n’est toujours pas reconnue par les autorités françaises…

Dans son dernier rapport sur la Centrafrique, Human Rights Watch est très critique par rapport aux dernières interventions de l’armée française en RCA.

Dans le rapport qu’elle a publié en 2007, l’ONG a pointé un certain nombre de choses : elle a détaillé la politique de terre brûlée menée par l’armée centrafricaine à l’égard des populations du Nord, des populations accusées de soutenir les mouvements rebelles. Là aussi, on retrouve les techniques coloniales françaises : il s’agit de terroriser les populations afin de priver de leur soutien les mouvements rebelles. Les exactions les plus graves ont été commises dans le sillage direct des interventions militaires françaises. Après la reprise de Birao par l’armée française, cette ville a été ravagée par les forces centrafricaines. A l’époque, dans les journaux, les militaires français ont fait peser la responsabilité des destructions sur les rebelles. On sait depuis qu’il s’agissait d’une tentative de dissimulation qui relève de la complicité de crime de guerre. Il y a également dans le rapport de HRW des photos qui interrogent : on voit des officiers français à proximité directe de l’OCRB (Office Central de Répression du Banditisme), une sorte de milice qui se livre à des exécutions sommaires.

Vu la nature de ses interventions en Afrique, la France est-elle vraiment en mesure de commémorer le cinquantenaire des “indépendances” africaines ?  On sent qu’il y a un gros malaise au niveau de la commémoration de ce cinquantenaire. Ce malaise n’est pas étranger au fait que toutes les interventions orales de Nicolas Sarkozy [ et François Hollande] sur la question de l’Afrique affirment une volonté de rupture avec les pratiques de ses prédécesseurs. Mais en dehors des discours, de rupture on n’en voit pas : c’est toujours le règne des pressions diverses, des émissaires occultes, des accords secrets, des opérations clandestines. On va avoir en guise de célébration des choses assez caricaturales : un défilé du 14 juillet où, sous couvert de rendre hommage aux tirailleurs africains, on va inviter des armées comme celles du Cameroun ou du Congo connues pour leurs exactions envers les populations. La véritable décolonisation et la célébration de cette décolonisation restent à faire…

Source : Survie

Notes

  1. Que fait l’armée française en Afrique ? Editions Agone, oct. 2009.
  2. cf. Une guerre noire, enquête sur les origines du génocide rwandais (1959-1994), Gabriel Périès et David Servenay, Editions La Découverte, 2007.
  3. Cameroun, Autopsie d’une indépendance, réalisation Gaëlle Le Roy et Valérie Osouf, durée 52′, production : France 5 / Program 33, 2007.

Quelques références :

En Centrafrique, stratégie française et enjeux régionaux http://www.monde-diplomatique.fr/20…

État d’anarchie (rapport Human Rights Watch sur la RCA) Rébellions et exactions contre la population civile http://www.hrw.org/fr/reports/2007/…

Cameroun : retour sur une décolonisation sanglante http://www.afriscope.fr/spip.php?ar…

Où est le “centre” de l’Afrique ? http://www.africultures.com/php/ind…

Marchés militaires et économie de la prédation, des pays du lac Tchad et du Soudan occidental au Golfe de Guinée. http://www.africultures.com/php/ind…

Cinquante ans de décolonisation africaine http://www.africultures.com/php/ind…

Présence coloniale française… La Françafrique et les dérives néo-coloniales…

Posted in actualité, altermondialisme, France et colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, média et propagande, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , on 22 janvier 2014 by Résistance 71

La guerre c’est la paix, le pillage c’est l’aide et l’ignorance c’est la force

 

Odile Tobner

 

13 janvier 2014

 

url de l’article original:

http://survie.org/billets-d-afrique/2014/231-janvier-2014/

 

On est frappé par la sauvagerie et l’archaïsme qui marquent nos relations avec nos « anciennes » colonies d’Afrique francophone, où le recours à la force constitue toujours l’alpha et l’oméga.

En entendant Hollande affirmer lors de ses voeux à la nation que les interventions de l’armée française en Afrique n’avaient d’autre but que d’y ramener la paix, on croyait revoir Guy Mollet défendre la « pacification » de l’Algérie. Rien d’étonnant, puisque la loi de programmation militaire qui vient d’être votée rend à nos militaires les « pouvoirs spéciaux » qu’ils avaient reçus du gouvernement SFIO de Mollet et Mitterrand pour « pacifier  » l’Algérie – en réalité pour y pratiquer en toute impunité tortures et exactions, avec le succès que l’on sait. Déploiements de troupes dans des pays en proie à des troubles civils, soutien à des dictatures compradores, déstabilisations sournoises et corruption, voilà à quoi se résume notre politique africaine, et le fait qu’elle se revête depuis l’opération Licorne des habits du droit international ne change en rien à son caractère foncier : la violence.

Durant ce temps, la Grande-Bretagne a su nouer avec un Commonwealth profondément renouvelé des relations civilisées. Même un pays comme la Chine, dont les médias français dénoncent sans relâche l’expansion en Afrique, tisse des liens avec la société civile africaine via une politique généreuse d’octroi de visas et de bourses aux étudiants africains, bien éloignée de la crainte obsessionnelle de la démographie africaine qui marque nos rapports avec les migrants venus d’Afrique. C’est que nos médias de masse abreuvent l’opinion française d’une propagande négrophobe destinée à justifier le recours à la violence en faisant des habitants de ces pays un ramassis de brutes à réduire par le feu et à tenir sous le joug de dictatures bestiales. Ils nous pilonnent sans relâche de bavardages de prétendus experts transpirant le racisme et d’images de masses africaines se livrant à des lynchages, sans jamais donner la parole aux citoyens maliens, camerounais, togolais, centrafricains, qui sont pourtant nombreux à parler parfaitement notre langue, hormis pour exprimer une position de stricte vassalité à la politique françafricaine.

Verrouillé par cette idéologie négrophobe qui justifie en dernière analyse l’exploitation brutale de l’Afrique francophone, notre pays est définitivement incapable de considérer les femmes et les hommes de ces pays comme des citoyens avec lesquels instaurer un dialogue politique. Tout autant imprégnés de cette négrophobie dans laquelle ils macèrent, nos dirigeants enfoncent notre pays dans une guerre généralisée contre l’Afrique francophone, aux dépens de tout autre projet collectif – toutes nos politiques publiques sont en décadence, à commencer par notre système d’éducation, de moins en moins performant – et pour quel bénéfice ? Les intérêts que l’establishment politico-militaire drogué à la violence prétend défendre en Afrique ne sont en rien nationaux puisqu’ils sont ceux de multinationales qui ne paient d’impôts ni dans les pays dont ils exploitent les ressources, ni même en France. Même les groupes particuliers qui dans ces pays avaient fondé quelque espoir sur l’intervention de la France se retournent peu à peu contre elle quand ils comprennent qu’ils ont été joués – c’est le cas en Côte d’Ivoire, et déjà au Mali et en Centrafrique.

En poursuivant dans la violence une histoire commune commencée dans la violence, ce n’est pas tant l’avenir de l’Afrique que celui de la France que notre gouvernement compromet, d’une façon peut-être définitive.

Ingérence de la France en Centrafrique: L’intervention française manœuvre de recolonisation…

Posted in actualité, France et colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, média et propagande, neoliberalisme et fascisme, politique et lobbyisme, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , on 18 décembre 2013 by Résistance 71

Cela devrait pourtant être clair et établi une fois pour toute… Le colonialisme se cache depuis « l’indépendance » des ex-nations colonisées, derrière le paravent désormais transparent des « guerres humanitaires »…

Le niveau d’imbécilité dans le langage a atteint des sommets encore jamais égalés: comment une guerre peut-elle être être « humanitaire » alors que toute guerre est un racket et l’expression ultime du terrorisme le plus violent, celui du terrorisme d’état !

Consternant non ??.. Et qu’il y ait encore des gens pour acquiescer à de telle manipulation est encore plus consternant !

— Résistance 71 —

 

Centrafrique les raisons cachées de l’intervention française

 

Olivier Ndenkop

 

14 Décembre 2013

 

url de l‘article:

http://www.michelcollon.info/Centrafrique-les-raisons-cachees.html?lang=fr

 

Contrairement à l’« impératif humanitaire » agité par le président François Hollande, l’ « Opération Sanguiris » menée par 1 200 soldats français vise à contrer l’arrivée des Chinois et surtout à contrôler les réserves d’or, de diamant et d’uranium présentes dans le sous sol de la Centrafrique. Un pays plus grand que la France et Belgique réunies et où Areva, Total, Bolloré, France Télécom… dictent déjà la loi, malgré les atrocités.

Après la Côte-d’Ivoire de Laurent Gbagbo, la Libye de Kadhafi et le Mali en Afrique de l’Ouest (Opération Serval), la France a décidé le 3 décembre dernier d’intervenir militairement en République centrafricaine (RCA), un pays situé justement au centre de l’Afrique. François Hollande et ses officiers ont attribué le nom d’un papillon aux ailes rouge sang à cette opération militaire : le « Sanguiris ». Cette « Opération Sanguiris » est entrée dans sa phase opérationnelle le 8 décembre, date à laquelle 800 soldats sortis des casernes hexagonales 72 heures avant, ont rejoint leurs collègues à Bangui, capitale de la RCA. Ce ralliement porte à 1 600 le nombre de militaires français dans ce pays étendu sur 622 980 km2 et peuplé de cinq millions d’âmes damnées par un demi-siècle de guerre et de misère tous azimuts. Avant l’ « Opération Sanguiris », l’armée française disposait déjà des troupes suréquipées en Centrafrique. Elles sont stationnées à l’aéroport de Bangui-Mpoko.

Officiellement, l’ « Opération Sanguiris » est la réponse à une « situation catastrophique ». Une réaction « humanitaire », pour sauver « un peuple qui souffre et nous appelle », a déclaré François Hollande le 6 décembre lors du Sommet Afrique-France qui se tenait à l’Elysée. « Les Français doivent être fiers d’intervenir quelque part sans intérêts », a ajouté le « socialiste  » Hollande. Le même jour et au même endroit, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), s’était joint au président français au grand cœur pour saluer la décision ainsi prise par le successeur de Nicolas Sarkozy. Ban Ki Moon avait personnellement fait le déplacement de Paris pour participer à la grand’messe françafricaine organisée et présidée par M. Hollande avec pour thème officiel : « Paix et sécurité en Afrique ». Avant Ban Ki Moon, d’autres fonctionnaires de l’ONU comme Navi Pillay et Jan Eliasson avaient, à tour de rôle, agité le spectre d’un « conflit ethnique et religieux » qui « paralyse la Centrafrique  ». Finalement, l’ONU a voté la résolution 2127 qui autorise une intervention militaire africaine avec l’appui des forces françaises. Quelle suite logique !

La France n’a pas d’intérêts en République centrafricaine : Vrai ou faux ?

Ce serait un non sens que la France qui n’a pas une longue tradition de philanthropie intervienne en Centrafrique tout simplement pour « sauver un peuple qui souffre et nous appelle  ». D’autant plus que les souffrances des Centrafricains ne datent pas de 2013 ! Ce peuple souffre depuis 1960 des turpitudes de ses six présidents successifs : David Dacko, Bokassa Ier, André Kolingba, Ange F. Patassé, François Bozizé, Michel Djotodia. Tous sont arrivés au pouvoir après un coup d’Etat. Et la main de la France, puissance colonisatrice a toujours été perçue ou annoncée derrière ces différents putschs.

La France a des intérêts en Centrafrique. Aujourd’hui, elle contrôle l’économie centrafricaine ou ce qui en tient lieu. Bolloré y a la main mise sur la logistique et le transport fluvial. Castel règne en maître dans le marché de la boisson et du sucre. CFAO y contrôle le commerce des voitures. Depuis 2007, France Telecom est entrée dans la danse. AREVA est présente en RCA même si, officiellement, le géant du nucléaire n’est encore qu’à la phase de l’exploration. Total y renforce son hégémonie dans le stockage et la commercialisation du pétrole, mais doit composer avec Tradex, une société camerounaise spécialisée dans le trading des produits pétroliers. Depuis l’arrivée de Michel Djotodia au pouvoir en mars 2013, un ballet d’hommes d’affaires et de lobbyistes français s’observe à Bangui. Jean-Christophe Mitterrand, Richard Attias, Claude Guéant, Laurent Foucher… s’illustrent par un activisme affairiste en Centrafrique, révèle régulièrement la presse. Et ce n’est pas nouveau.

Lorsque la France installe un nouveau chef à la tête de la Centrafrique, de nouveaux liens d’affaires naissent et se consolident en violation des lois et parfois de l’éthique. Au tournant de la décennie 70 par exemple, une scabreuse affaire, révélée par un journal français, Le Canard enchaîné a présenté aux yeux du monde le type de relations qui existe entre certains présidents français et ces nouveaux dictateurs qu’ils placent à la tête des néo-colonies.

En effet, lâché par la France à qui il avait abandonné l’exploitation de son pays sans se soucier des intérêts de la population, Bokassa Ier (il s’est fait introniser comme empereur pendant son mandat) avait révélé les plaquettes de diamant qu’il offrait en cadeau à son homologue français. Le 10 octobre 1979, l’hebdomadaire satirique Le Canard enchaîné porta cette « Affaire » sur la place publique. La classe politique s’en était saisie. L’affaire porta un sérieux coup à la carrière politique du président. Eclaboussé, Giscard d’Estaing fut battu aux élections de 1981 par le « socialiste » François Mitterrand…Autant dire que ce n’est pas en Centrafrique que la France ira faire des leçons de morale !

A la recherche du paradis perdu

Derrière ses multiples « Opérations » guerrières, la France tente bon an mal an de reprendre ses positions économiques en Afrique. Le 4 décembre, alors que les troupes françaises prenaient la direction de Bangui, Pierre Moscovici présidait un forum économique franco-africain à Bercy. Le ministère français de l’Economie avait réuni 560 entrepreneurs français et africains, des ministres et des chefs d’Etat pour tenter de sauver la place de la France en Afrique. Séance tenante, Hubert Védrine, ancien ministre français des relations extérieures, a donné une sorte de bouée de sauvetage au ministre Moscovici à la recherche des quatre points cardinaux ! Il s’agit d’un rapport intitulé : Un partenariat pour l’avenir : 15 propositions pour une nouvelle dynamique économique entre l’Afrique et la France. Dès le premier point, le Rapport Védrine propose de réviser « la politique française de visas économiques afin de faciliter la circulation des acteurs économiques entre la France et l’Afrique ». Ce qui est déjà une véritable révolution. Jusqu’ici, les entrepreneurs africains qui sollicitaient un visa pour la France étaient soumis aux mêmes conditions draconiennes qu’un adolescent désireux d’aller poursuivre ses études en Hexagone. Comme si un Africain capitaine d’industries prospères dans son pays représentait un risque migratoire pour l’Europe ! Les temps ont changé. Et pour « renforcer l’influence de la France en Afrique » (15ème proposition du Rapport Védrine), les autorités françaises font donc des concessions. Comment pouvait-il en être autrement ? « En dix ans, la France a perdu la moitié de ses parts de marché en Afrique subsaharienne », a reconnu Pierre Moscovici.

Face aux 26 chefs d’Etat qui ont pris part au Sommet de l’Elysée, le président français a multiplié les opérations de charme. Il a annoncé la mise en place d’un fonds d’investissement de 20 milliards. L’hôte des présidents africains a aussi pris l’engagement d’affecter un milliard d’euros à l’Agence française de développement (AFD) pour le soutien du Green business, de l’innovation et des nouvelles technologies en faveur de l’Afrique. En s’inscrivant dans la logique de son ministre des Finances qui a enfin avoué que « l’Afrique est une chance pour la France », M. Hollande veut ainsi reconquérir le cœur des Africains aujourd’hui plus attentifs vis-à-vis de Pékin et de New Delhi. Last but not least, le président français a annoncé la création d’une fondation franco-africaine au sein de laquelle les investisseurs privés français et africains joindront leurs ressources pour plus de valeur ajoutée. Il a fallu trois siècles pour que la France y songe !

La Chine, vraie menace pour l’Elysée

L’Empire du Milieu est inévitablement cité dans le Rapport Védrine comme le principal responsable du recul de la France dans les échanges avec l’Afrique. Ce qui est vrai. En République centrafricaine, la Chine a fait une entrée fracassante dans le secteur du pétrole. Au grand dam de Paris et de son relais néocolonialiste dans la sous région : Idriss Deby.

En effet, arrivé au pouvoir par coup d’Etat en 2003 avec l’aide manifeste de Paris et de N’Djamena, François Bozizé qui a eu le temps de se faire élire en 2005 n’a pas résisté aux propositions de la Chine qui multiplie les aides, accroît ses investissements sur le continent avec moins de conditionnalités. Ce qui tranche avec l’arrogance et le paternalisme des « partenaires traditionnels » de l’Afrique.

« J’ai été renversé à cause du pétrole »

Les résultats de ce rapprochement avec l’Empire du Milieu ne se sont pas fait attendre. En 2008, la Chine a accordé à la RCA des aides et un prêt pour un montant global de 3,25 milliards de francs CFA soit 4,4 millions d’euros. L’enveloppe a permis de construire des écoles et hôpitaux dans cet océan de précarité qu’est la Centrafrique. Quelques mois après, le président Bozizé s’est rendu en Asie où il a été reçu le 10 septembre 2009 au Palais du peuple par Hu Jintao, alors président de la République populaire de Chine. Ce qui ne saurait rassurer ni Paris, ni N’Djamena. D’autant plus que tout ne s’est pas limité à la poignée de main entre le président centrafricain et son homologue chinois.

Dans les faits, le rapprochement entre Bozizé et Hu Jintao a permis à la Compagnie chinoise CNPC de reprendre le permis de recherche, développement et exploitation du pétrole de Boromata, dans le Nord-est de la Centrafrique. Il n’est pas inutile de rappeler que pour ce gisement, Ange Félix Patassé, le prédécesseur de Bozizé, avait accordé un permis similaire au pétrolier étasunien Grynberg RSM. L’industriel de Denver, invoquant l’insécurité, n’a pas pu conduire les recherches et le permis a expiré en 2004. La cession du sésame aux Chinois pouvait-elle plaire à ceux qui ont permis à François Bozizé d’accéder au pouvoir ? Fraichement déchu de ses fonctions en mars 2013, le désormais ex-président Bozizé a affirmé sur les ondes de Radio France International (RFI) que « j’ai été renversé à cause du pétrole ». Sans plus de détails. Trois (27 décembre 2012) mois avant, le président François Bozizé avait prononcé un discours dans lequel il affirmait clairement que ce qui se cachait derrière la crise qui secouait alors son pays n’était rien d’autre que l’opposition française émise plus tôt contre l’octroi des contrats d’exploration de pétrole aux Chinois. « J’ai donné le pétrole aux Chinois et c’est devenu un problème », martelait Bozizé, acculé par les rebelles.

Les manœuvres de Washington

Le fait que le président Bozizé ait pris l’habitude de s’afficher avec les dirigeants chinois a aussi provoqué la colère de Washington. Et les câbles diplomatiques à ce sujet le démontrent à suffisance.

Le 17 juin 2009, l’ambassadeur étasunien Frederick Cook en RCA avait envoyé un câble à Washington dans lequel il affirmait que les «  relations France-RCA sérieusement sous tension. […] Bozizé semble croire avoir réussi à être le moindre mal dans le paysage politique de la RCA. Il s’imagine donc être indispensable pour ses voisins et les Français, une supposition que l’ambassade américaine (« AmEmbassy ») à Bangui croit être une erreur grossière », écrivait alors le diplomate étasunien.

Une autre dépêche envoyée cinq mois plus tard avait valeur d’alerte : «  L’influence chinoise grandissante en RCA est évidente ». Le câble précisait dans quelle mesure tant les intérêts américains que français étaient en train de céder du terrain à Beijing qui ne cessait d’« accroître sa coopération militaire, sa diplomatie publique et ses efforts de développement ». L’ambassadeur soulignait pour s’en inquiéter que contrairement au quatre agents diplomatiques résidant à l’ambassade américaine de Bangui, l’ambassade chinoise comptait une quarantaine d’employés. Frederick Cook ajoutait qu’environ 40 officiers de l’armée de la RCA étaient formés tous les ans en Chine, contre les deux ou trois officiers qui allaient aux Etats-Unis et les 10 à 15 en France. Et pour ne pas arranger les choses, Bozizé a confié la réserve pétrolière de Boromata aux Chinois, au détriment de la France et de son allié, les USA. Etant donné que ces deux puissances ont érigé le pétrole au rang des divinités, Bozizé se savait désormais sur un fauteuil éjectable. On l’a effectivement éjecté le 24 mars 2013.

La France fait semblant de combattre pour renforcer son influence en RCA

Rappelez-vous. Le jeudi 21 novembre 2013 lors de la remise du prix de la Fondation Chirac pour la prévention des conflits au docteur congolais Denis Mukwege et à Femmes Africa Solidarité François Hollande avait indiqué qu’ « Il se produit en Centrafrique des actes abominables. Un chaos, des exactions extraordinairement graves ». Face à l’urgence et aux 400 000 personnes déplacées en Centrafrique, « nous devons agir », a ajouté le président français. Le même jour, cette fois là sur France 2, son ministre des Affaires étrangères a ajouté : « Le pays est au bord du génocide ». 48 heures avant, devant une commission du Congrès, le directeur du bureau Afrique du département d’État, Robert Jackson, avait évoqué « une situation pré-génocidaire  » en Centrafrique. On le voit, le scénario est le même. Le président Français annonce la crise. Un membre de son gouvernement saute aux antennes pour décrire la catastrophe à venir. Une voix « extérieure », de préférence étasunienne ou onusienne vient accréditer la thèse alarmiste en insistant sur la violation des droits de l’homme. L’opinion internationale soumise à un matraquage médiatique et donc psychologique intense salue l’envoi des troupes sur le terrain. Car, une résolution a bel et bien été prise par le Conseil de sécurité de l’ONU le 5 décembre 2013 pour autoriser les troupes françaises à agir en appui aux forces africaines de la Misca.

Ce dont la Séléka est le nom

En Centrafrique, les populations sont victimes, en partie des exactions des éléments de la Séléka (coalition en sango, langue nationale). Mais qui compose cette fameuse Séléka ? La Séléka est une coalition de factions rebelles dissidentes issues de plusieurs mouvements politico-militaires. On y retrouve la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC). Au plus fort de la contestation du pouvoir de M. Bozizé, deux autres groupes armés ont vu le jour ou ont dévoilé leur visage au grand jour et ont rejoint la Séléka. Il s’agit de la Convention patriotique du salut du kodro (kodro signifie pays, en sango), et de l’Alliance pour la renaissance et la refondation (A2R). Sans oubliés les hordes venues du Tchad et du Soudan.

Tous ces groupes composites ont donc fait une « alliance » de circonstance pour atteindre un objectif précis : renverser le président Bozizé. Mission accomplie en mars 2013. Or, il n’y avait qu’un seul fauteuil présidentiel à prendre et à pourvoir. Il a finalement été occupé par Michel Djotodia. L’ancien fonctionnaire du ministère du Plan qui a goûté à la prison sous Bozizé détenait le gros des troupes. Les hordes tchado-soudanaises obéissaient à son commandement. N’a-t-il pas été présenté par la presse sans démenti comme le meilleur interlocuteur de la France et du Tchad qui voulaient en découdre avec Bozizé l’ « insoumis » ? Aussitôt installé au Palais de Bangui, Michel Djotodia a pris un décret pour dissoudre la Séléka et annoncer le « recasement et le cantonnement ».

Ne se reconnaissant pas tous en lui, plusieurs éléments issus des autres groupes armés n’ont pas respecté les ordres d’un chef qui, dans tous les cas n’est pas le leur. Dans la Seléka, le « contingent » de loubards tchadiens et soudanais s’est lui aussi trouvé face à un dilemme. Ils ont été utilisés pour installer Djotodia au pouvoir. Celui-ci annonce le « recasement et cantonnement » et l’intégration dans les Forces armées centrafricaines (FACA). Or, n’étant pas Centrafricains, que vont-ils devenir ? Le nouveau président ne semble pas avoir pleinement satisfait ses alliés d’hier sur cette question.

Les incompréhensions entre les différents groupes rebelles d’une part, et entre certains chefs et leurs éléments d’autre part, débouchent sur des atrocités généralisées dans le pays. Pillage, viol et assassinats en série deviennent l’activité quotidienne de ces hommes à qui on a enseigné la brutalité et la tuerie ! La chaîne de commandement étant brisée et plusieurs promesses mirobolantes n’ayant pas été tenues, personne ne contrôle plus rien. Le pays se retrouve dans la même situation d’ « ingouvernabilité » que la Libye envahie par les djihadistes, après l’assassinat du Guide Mouammar Kadhafi par les troupes de l’OTAN avec la France de Sarkozy et de Bernard Henri Levy en tête. La situation centrafricaine rappelle étrangement celle qui a prévalu à Abidjan après le renversement de Laurent Gbagbo par les rebelles pro-Ouattara soutenus par la France. En effet, après la chute de l’ancien chef d’Etat de Côte-d’Ivoire, les éléments des « Forces nouvelles » (rébellion dirigée alors par Guillaume Soro, actuel président de l’Assemblé nationale) ont été floués. L’argent et les autres avantages qui leur avaient été promis pendant le combat contre le régime de Gbagbo n’ont pas été livrés. Ouattara est devenu président de la République. En représailles, ces « Forces nouvelles » ont pillé la capitale ivoirienne. Non sans tuer et torturer certains commerçants innocents.

En Centrafrique, à la violence des éléments de la Séléka (essentiellement musulmans), les « Anti balaka » répondent aussi par la violence. Le deuxième groupe est constitué d’éléments essentiellement chrétiens et sont présentés comme les pro-Bozizé. Ce dernier était leader d’une église chrétienne. La presse occidentale s’appuie sur ce fait qui pour agiter mensongèrement le spectre d’un « conflit interreligieux » voire d’un « génocide » en Centrafrique.

Face à cette situation chaotique, l’agitation n’est-elle pas toujours fonction des intérêts à protéger ou à conquérir ? Toujours est-il qu’en Centrafrique, la France a très vite pris les devants dès que la situation sur le terrain est devenue incontrôlable. Alors que la Mission militaire africaine Misca, commandée par le général camerounais Tumenta avait déjà déployé 2500 soldats, la France a jugé nécessaire de convaincre le Conseil de sécurité de l’ONU d’adopter une résolution qui lui permet d’y envoyer ses troupes tricolores. En vérité, les troupes françaises ont précédé la Résolution 2127. Celle-ci a été adoptée le 5 décembre. Pourtant, les troupes avaient déjà quitté la France et étaient stationnées à Douala au Cameroun, voisin de la RCA.

Mais avait-on besoin de tant de militaires hyper équipés pour vaincre quelques loubards armés de machettes et d’armes résiduelles ? Les Forces armées centrafricaines ou ce qui en reste et la Misca sont-elles incapables de vaincre ces affamés ? Bien plus, nous sommes là dans une guerre asymétrique, avec un ennemi qui n’a pas d’uniforme identifiable à priori. Ne connaissant pas le terrain, ni la composition sociologique du pays (certains arrivent en Afrique pour la première fois d’après leurs déclarations à RFI), contre qui vont se battre les soldats tricolores ? La quinzième proposition du Rapport Védrine évoqué plus haut peut permettre de répondre à ces interrogations. Il est question de « Renforcer l’influence de la France en Afrique », y a conseillé l’ancien ministre des relations extérieures de François Mitterrand.

« L’Afrique est une chance pour la France », reconnaît le ministre des Finances français

Comme la plupart des pays occidentaux, la France est encore ravagée par les contrecoups de la crise qui a secoué l’économie mondiale à partir de 2007. Arrivée au pouvoir à cette période agitée, surpris par la percée des nouveaux acteurs comme la Chine, l’Inde, et le Brésil, Nicolas Sarkozy a renfilé le manteau colonial. Et au lieu de la « Rupture » annoncée par le candidat Nicolas, l’Afrique a eu droit à une « Continuité » accélérée par le président Sarkozy, ami zélé des hommes d’affaires de la trempe de Charles Pasqua, Vincent Bolloré… Le libéral Sarkozy a bombardé la Côte-d’Ivoire et la Libye. Mais rien n’y a fait. La France, au bout de ses cinq ans de mandat, n’a pas pu reprendre sa place de premier partenaire économique en Afrique francophone, malgré le sang versé !

Le « socialiste » François Hollande qui n’avait pas fait de l’Afrique une priorité pour son mandat semble avoir oublié toutes les autres parties du monde – la France comprise – pour se tourner vers l’Afrique. Comme le commandant d’un bateau atteint par les eaux, il multiplie ses visites en Afrique. Après les obsèques de Nelson Mandela auxquelles il prenait part le mardi 10 décembre, François Hollande s’est rendu sur le théâtre de guerre en Centrafrique pour galvaniser « ses » soldats qui ont déjà perdu deux frères d’arme après seulement une semaine d’action !

France et recolonisation de l’Afrique: Centrafrique… La France fait le sale boulot de l’empire…

Posted in actualité, économie, crise mondiale, France et colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, média et propagande, N.O.M, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , on 10 décembre 2013 by Résistance 71

« La guerre n’est pas faite pour être gagnée mais pour être perpétuelle » (George Orwell, « 1984 »)

« La guerre est le massacre légalisé, elle perpétue la haine et l’arrogance, qui dévorent le cœur des nations et les transforment en maniaques insatiables »
(Léon Tolstoï)

« Si mes fils ne voulaient pas la guerre, il n’y en aurait aucune » (Gutle Schnaper, épouse de Mayer Amschel Rothschild)

« J’ai passé 33 ans dans le corps des Marines, la plupart de mon temps comme un garde du corps du gros business, de Wall Street et des banquiers, en bref j’étais un racketteur pour les capitalistes… Je me doutais bien que j’étais un racketteur à l’époque, maintenant j’en suis sûr. Comme tous les membres de la profession militaire, je n’ai jamais eu de pensée originale tant que je n’ai pas quitté le service. Mes facultés mentales demeuraient en suspension tandis que j’obéissais à ma hiérarchie. Ceci est typique de quelqu’un qui œuvre au sein de l’armée. »
(Général Smedley « Butch » Butler du corps des Marines des Etats-Unis)

Une chaîne de télévision russe démonte l’opération française en Centrafique.

 

Cameroon Voice

 

9 décembre 2013

 

url de l’article:

http://www.cameroonvoice.com/news/article-news-13545.html

 

La chaîne de télévision Russe, proRussia TV nous apporte un éclairage alternatif sur l’intervention française en Centrafrique. L’intégralité de leur analyse:

________

Le trouble jeu de la France en Centre-Afrique : n’est-elle plus qu’une simple compagnie de CRS de l’Oncle Sam ?

Comme nous le craignions dans nos précédentes éditions, le scénario à l’ivoirienne semble dramatiquement se répéter en République Centrafricaine. Une fois de plus la France intervient militairement avec le blanc-seing de l’ONU, pour officiellement mettre fin à des massacres de civils et « sauver des vies humaines », selon son super-président François Hollande et le Ministre des Affaires Étrangères, le philanthrope Laurent Fabius.

Charitables déclarations et louables intentions  qui masquent difficilement la responsabilité et surtout l’implication de Paris, dans la déstabilisation de ce pays, majoritairement chrétien, livré à une rébellion musulmane venue du Nord. Pourquoi en effet avoir tant tardé pour intervenir, alors que la France maintient sur place une force militaire et ne peut ignorer les affrontements meurtriers opposant depuis de nombreux mois des groupes d’autodéfense de villageois, surnommés « anti-balaka » (ou anti-machettes) à l’ex-rébellion Séléka. Une alliance de groupes hétéroclites arrivée justement au pouvoir en chassant l’ancien président Bozizé en mars 2012… avec la bénédiction tacite de Paris ! Alors volonté politique ou impuissance diplomatique ? 
 
Les enjeux de cette nouvelle opération militaire française, baptisée Sangaris, semblent multiples. Bien que classé parmi les pays les plus pauvres de la planète, en raison de son instabilité, la Centre-Afrique dispose de riches ressources en bois, or, diamants et uranium. Les nouvelles forces armées centrafricaines qui ne sont en réalité qu’un ramassis de milices incontrôlées n’obéissant qu’à des seigneurs de la guerre locaux, mettent le pays sous leur coupe réglée. Sous couvert d’intervention humanitaire et de sécurisation d‘une région, que la France a pourtant sacrément contribué à perturber depuis 2011, notamment en Libye et en Côte-d’Ivoire, Paris cherche surtout à s’assurer du contrôle des ressources. Quitte pour cela à conforter un pouvoir minoritaire et illégitime, en désarmant des milices chrétiennes qui chercheraient à se venger sur des populations musulmanes, notamment d’origine Peules, des multiples exactions, violences et pillages à répétition dont elles sont victimes. Rien de mieux en tout cas pour attiser un conflit ethnico-confessionnel que de croire qu’un gouvernement d’obédience musulmane puisse diriger un pays comportant 80 % de chrétiens. À ce stade, ce n’est plus de l’incompétence mais une réelle politique de tension permanente et les masques tombent enfin, malgré les grandes déclarations de principe prononcées lors du sommet sur la sécurité et la coopération qui se tient actuellement. 
 
Paris semble avoir lâché l’Afrique. Ou en tout cas s’être mis en retrait au profit du bloc atlantiste, États-Unis en tête, qui entendent diriger les opérations et superviser progressivement l’ancien pré-carré français. La Françafrique semble avoir cédé le pas à l’Américafrique comme le déclare Patrick Mbeko, auteur de plusieurs ouvrages de géopolitique.

Le projet est dorénavant connu : remodeler le monde en fonction de la nouvelle guerre économique mondiale qui a débuté, et dont l’Afrique sera l’un des champs de bataille, au propre comme au figuré. Aucun pays ne pourra rester neutre et les chefs d’état africains n’ont guère le choix. Soit ils alignent leurs pays sur les visées atlantistes et ils se maintiennent au pouvoir. Soit ils passent outre et ils se retrouvent dans le camp des parias, mis à l’index des nations « éclairées » et s’exposant à des rébellions qui trouveront toujours, miraculeusement, les fonds nécessaires pour armer et entretenir une troupe de plusieurs milliers d’hommes, capables de mettre en échec les armées nationales. 
 
Le but est clair : verrouiller au plus vite le continent africain face à l’avancée commerciale des pays émergents comme la Chine, la Russie ou le Brésil. Pour cela il faut s’approprier rapidement les terres agricoles, les ressources énergétiques ou l’exploitation des richesses minérales. Mais il faut aussi contrôler les corridors d’évacuation comme la « route transversale » qui traverse l’Afrique D’est en Ouest, de l’Océan indien au Pacifique et passe… par la république centrafricaine. Étrangement aucun expert médiatique français n’aborde ces questions. On se contente seulement d’appuyer la version officielle d’une urgence humanitaire. Certains allant même jusqu’à dénier toute légitimité à la moindre réserve ou critique prononcée. Le syndrome rwandais oblige, la culpabilisation artificielle de la France joue parfaitement son rôle de censure psychologique et politique.

Toutes ces guerres humanitaires dissimulent en réalité des opérations néo-coloniales qui n’en portent pas le nom. « L’intervention française sera rapide, elle n’a pas vocation à durer et je suis sûr de son succès », c’est la dernière déclaration d’Hollande-le-va-t-en guerre. Souhaitons-le en tout cas. Car comme personne ne semble se bousculer pour financer cette opération, ni l’ONU, ni l’Union Européenne, ni les sociétés privées qui pourtant tirent d’énormes bénéfices de leur situation sur place, il faut souhaiter effectivement que cette probable victoire tactique, ne se transforme en une défaite stratégique, faute de financements. À moins que comme, certains le supputent, Paris ne consente à supporter toute la charge financière.

La Hollandie en est réduite à rendre de martiaux services en échange d’une partie de sa dette, de son déficit ou de délais supplémentaires à titre de remerciements dans le cadre des relations économiques et politiques avec l’Afrique, espérant ainsi redorer l’image ternie de M. Bricolage. Les militaires français coûtent moins cher que les intérêts de la dette. On comprendrait dès lors plus aisément le retournement stratégique français général et son alignement sur des intérêts contraires aux siens. Comme l’écrivait François de La Rochefoucauld : « Quand on croit servir les autres, on ne fait que se servir à travers eux ». fin de citation. Tout homme a son prix et il est indéniable en tout cas, que même en temps de crise financière, l’argent demeurera toujours le nerf de la guerre.

Vidéo: En français

https://www.youtube.com/watch?v=rNl7Pf06fMs