Archive pour EIIL pétrole volé

Guerre impérialiste en Syrie: le trafic pétrolier de la Turquie avec Daesh exposé… La question est: pourquoi maintenant ?

Posted in actualité, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, N.O.M, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , on 6 décembre 2015 by Résistance 71

Il est évident que la mafia Erdogan est à l’œuvre dans cette affaire, mais çà ne date pas d’hier. L’OTAN a non seulement  laissé faire , mais l’a encouragé. De plus, cet argent est très loin d’être suffisant à l’EIIL/Daesh pour entretenir financièrement, qui est donc toujours vraiment derrière si ce n’est le Qatar et l’Arabie Saoudite ?
Alors la question à 100 balles: Pourquoi maintenant ? Pourquoi d’un seul coup d’une seul la mafia Erdogan se retrouve exposée au grand jour non seulement par les Russes et on sait pourquoi, mais par les mêmes « alliés » otanesques qui devraient tout faire pour protéger la Turquie et Erdogan. Est-ce une diversion ? Il est certain que depuis que tout le monde crie haro sur la baudet turc, (presque) plus personne ne parle du Qatar et de l’Arabie Saoudite… La mafia Erdogan a t’elle passé une ligne rouge et pêché par arrogance ? L’achat / vente du pétrole volé leur a rapporté gros,  mais plus que tout, commencent-ils à faire de l’ombre à trop de gens du secteur pétrolier ? Erdogan et sa clique se sentant bien protégé a t’il eu les yeux plus gros que le ventre ?… A t’il été victime du syndrome Saddam Hussein ? Celui qui piège l’intéressé après avoir reçu un soi-disant « feu-vert » opératoire, pour mieux se faire doubler ? Erdogan, tout comme Saddam, est un homme de la CIA, est-il en train de toucher sa « récompense » pour en savoir beaucoup trop ? Pourquoi maintenant ? Quelques questions dominicales comme çà, histoire de, parce que rien n’est jamais vraiment ce qu’il paraît être…

— Résistance 71 —

 

La Russie expose les preuves du trafic de pétrole de Daesh via la Turquie

 

Valentin Vasilescu

 

3 Décembre 2015

 

url de l’article en français:

http://www.voltairenet.org/article189512.html

 

Répondant aux provocations du président turc, Recep Tayyip Erdoğan, selon qui il ne convient pas d’accuser à la légère, le gouvernement russe a organisé une conférence de presse du ministre adjoint de la Défense. Ce dernier a présenté les preuves de ce que nous affirmons dans nos colonnes depuis plus d’un an : la Turquie, en tant qu’État, est responsable de l’exportation du pétrole volé par Daesh en Irak et en Syrie, offrant ainsi entre un et deux milliard de dollars de revenus annuels à l’organisation terroriste. Ce trafic s’effectue en violation des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies.

Une conférence de presse s’est tenue au ministère de la Défense de la Fédération de Russie le 2 décembre 2015, à laquelle ont assisté le ministre adjoint de la Défense Anatoly Antonov, le chef des opérations, le lieutenant-général Sergueï Rudskoy et le responsable de la gestion opérationnelle de l’état-major le lieutenant-général Mikhail Mizintsev

Selon les dirigeants de l’armée russe, la principale source de financement des terroristes de l’ÉI est la vente illégale de produits pétroliers. Le bénéficiaire unique de cette contrebande de pétrole est la Turquie [1]. Selon les généraux russes, la direction politique du pays, par le biais de la famille du président Recep Tayyip Erdoğan serait impliquée dans la contrebande de l’ÉI [2].

Tous les jours, plus de 8 500 camions citernes sont impliqués dans le trafic de pétrole de L’EI en une longue colonne transportant plus de 200 000 tonnes de pétrole vers la Turquie. Les généraux russes ont présenté une carte avec trois routes principales de la contrebande de pétrole de l’ÉI à partir de la Syrie et l’Irak vers la Turquie.

La première route, au départ des champs pétrolifères de Raqqa (nord-est de la Syrie), passe soit par l’ouest de la Syrie (où le Su-24 russe a été abattu) où le satellite du 25 novembre 2015 a capturé 395 camions citernes attendant pour décharger du pétrole syrien dans le port de Dortyol et 60 autres dans le port d’Iskenderun. Les estimations des généraux russes montrent que toutes les 24 heures, un pétrolier chargé de pétrole de contrebande part des ports turcs.

Le deuxième itinéraire commence à partir des champs pétrolifères autour de la ville de Deir ez-Zor dans l’Est de la Syrie, et se dirige vers le nord, sur les rives de l’Euphrate, pour atteindre la raffinerie turque de Batman. Une image satellite datée du 18 octobre 2015 a capturé 1 722 camions citernes, aux alentours de la ville de Deir ez-Zor, en attente d’être rempli de pétrole. Une troisième voie va du nord de l’Irak, franchit la frontière turque par le point de passage de Zakho et atteint la station de pompage turque de Cizre. Une image satellite datée du 14 novembre 2015, montre la présence de 3 220 camions citernes qui traversent la frontière vers la Turquie par le point de Zakho.

Les généraux russes ont présenté deux images satellite sur la portion de route allant de la ville syrienne d’Azaz au point de passage de la frontière turco-syrienne. La première est datée du 13 novembre 2015, et montre une colonne de 240 camions citernes du côté turc de la frontière, et 80 citernes dans la partie syrienne. La deuxième image satellite est datée du 16 novembre 2015 et capture une colonne de 360 camions citernes près de la même frontière turco-syrienne.

Malgré les combats au nord de la province d’Alep, la circulation dans les deux sens (aller-retour) des camions citernes entre la Syrie et la Turquie continue sans interruption. On peut observer qu’il n’y a aucun contrôle des gardes-frontières turcs pour ces camions citernes de l’ÉI venant de Syrie.

Malgré les bombardements de la coalition menée par les USA, les recettes l’an dernier de l’organisation terroriste étaient d’environ 3 millions de dollars par jour. Pendant deux mois, l’aviation russe a effectué des frappes aériennes sur 32 complexes pétroliers, 11 raffineries, 23 stations de pompage et 1. 080 camions citernes transportant des produits pétroliers. Le résultat se traduit, pour l’ÉI, par une baisse de revenu de 1,5 million de dollars par jour.

Cependant, les organisations terroristes opérant en Syrie reçoivent encore des sommes importantes d’argent, des armes et des munitions de l’extérieur. La Turquie, ainsi que d’autres États, soutiennent largement les terroristes de l’ÉI. Peut-être qu’une partie du paiement pour le pétrole livré à la Turquie au cours de la dernière semaine a servi a envoyer 2 000 combattants, 120 tonnes de munitions et 250 véhicules de combat à l’ÉI et au Front al-Nousra. Ces livraisons régulières vers la Turquie durent depuis 3-4 ans et il n’y a aucune indication que la Turquie souhaiterait les faire cesser.

 

[1] « Derrière l’alibi anti-terroriste, la guerre du gaz au Levant », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 29 septembre 2014.

[2] « Le rôle de la famille Erdoğan au sein de Daesh », Réseau Voltaire, 26 juillet 2015.