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Nouvel Ordre Mondial et crise financière: La cabale des financiers pour déréguler la planète révélée…

Posted in actualité, économie, crise mondiale, documentaire, N.O.M, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, politique et social with tags , , , , , , , , , , , , on 26 août 2013 by Résistance 71

La note confidentielle au cœur de la crise financière

 

Greg Palast

 

25 Août 2013

 

url de l’article original en français:

http://www.legrandsoir.info/la-note-confidentielle-au-coeur-de-la-crise-financiere-mondiale-vice-com.html

 

Lorsqu’un petit oiseau a déposé la note confidentielle Fin de Partie (End Game memo) à ma fenêtre, son contenu était tellement explosif, tellement fou et maléfique que je n’arrivais pas à le croire.

La note confirme les délires conspirationnistes les plus fous : à la fin des années 90, de hauts responsables du Trésor US ont secrètement conspiré avec une petite cabale de gros banquiers pour détruire la régulation financière à travers la planète. Quand vous voyez 26,3 pour cent de chômage en Espagne, le désespoir et la faim en Grèce, les émeutes en Indonésie et Detroit en faillite, remontez à la note Fin de Partie qui est la genèse de tout ce sang et toutes ces larmes.

Le fonctionnaire du Trésor qui jouait secrètement à cette Fin de Partie des banquiers s’appelle Larry Summers. Aujourd’hui, Summers est le candidat favori de Barack Obama pour la présidence de la Réserve Fédérale américaine, la banque centrale du monde. Si la note confidentielle est authentique, alors Summers ne devrait pas siéger à la Réserve Fédérale mais moisir au fond d’un donjon réservé à tous ces aliénés criminels du monde de la finance.

La note est authentique.

J’ai du prendre l’avion pour Genève pour obtenir confirmation et obtenir une réunion avec le Secrétaire général de l’Organisation Mondiale du Commerce, Pascal Lamy. Lamy, le généralissime de la mondialisation, m’a dit : « L’OMC n’a pas été créée par une cabale obscure de multinationales concoctant des complots contre le peuple … Il n’y a pas de riches banquiers fous qui négocient en fumant des cigares ».

Puis je lui ai montré la note.

La note commence avec le larbin de Larry Summers, Timothy Geithner, qui rappelle à son patron d’appeler les pontes de la Finance pour que ces derniers ordonnent à leurs armées de lobbyistes de se mettre en marche :

« Comme nous entrons dans la dernière ligne droite (ie fin de partie) des négociations sur les services financiers à l’OMC, je crois que ce serait une bonne idée pour vous de prendre contact avec les chefs d’entreprise … »

Pour éviter à Summers d’avoir à appeler son bureau pour obtenir les numéros de téléphone (qui, selon la loi américaine, doivent apparaître sur les annuaires publics), Geithner a énuméré les lignes privées de ceux qui étaient à l’époque les cinq dirigeants les plus puissants de la planète. Et les voici :

Goldman Sachs : John Corzine (212) 902-8281

Merrill Lynch : David Kamanski (212) 449-6868

Bank of America : David Coulter (415) 622-2255

Citibank : John Reed (212) 559-2732

Chase Manhattan : Walter Shipley (212) 270-1380

Lamy avait raison : ils ne fument pas des cigares. Il ne restait plus qu’à les appeler. Ce que j’ai fait, et bien sûr, j’ai obtenu un joyeux bonjour personnel de Reed – joyeux jusqu’à ce que je révèle que je n’étais pas Larry Summers. (note : les autres numéros ont été promptement débranchés. Et Corzine ne peut pas être joint tant qu’il fait l’objet d’une mise en accusation.)

Ce n’est pas la petite cabale des conciliabules tenues par Summers et les banksters qui est si troublante. L’horreur est dans l’objectif même de la « fin de partie ».

Je m’explique :

C’était en 1997. Le Secrétaire américain au Trésor, Robert Rubin, poussait fort pour déréglementer les banques. Ce qui nécessitait, en premier lieu, l’abrogation de la loi Glass-Steagall pour démanteler les barrières entre les banques commerciales et les banques d’investissement. C’était comme remplacer les coffres des banques par des roulettes de casino.

Deuxièmement, les banques voulaient obtenir le droit de jouer à un nouveau jeu à haut risque : « le commerce des produits dérivés ». JP Morgan à elle seule allait bientôt détenir $ 88 000 milliards de ces pseudo-titres inscrits dans ses livres comptables comme des « actifs ».

Le Secrétaire adjoint au Trésor, Summers (qui allait bientôt remplacer Rubin comme Secrétaire) s’est personnellement fermement opposé à toute tentative de contrôle sur les produits dérivés.

Mais quel intérêt de transformer les banques américaines en véritables casinos de produits dérivés si l’argent pouvait leur échapper et se réfugier dans des pays aux lois bancaires plus sûres ?

La réponse imaginée par la Big Bank Five fut la suivante : supprimer les contrôles sur les banques partout dans le monde – d’un seul coup. Le plan était aussi brillant qu’incroyablement dangereux.

Comment réussir ce coup de folie ? Le plan des banquiers et de Summers était d’utiliser l’Accord sur les Services Financiers (ASF), un additif abscons et bénin aux accords commerciaux internationaux gérés par l’Organisation Mondiale du Commerce.

Jusqu’à ce que les banquiers entament leur manoeuvre, les accords de l’OMC ne concernaient que le commerce des marchandises – c’est-à-dire, mes voitures en échange de vos bananes. Les nouvelles règles élaborées par Summers et les banques allaient obliger tous les pays à accepter le commerce d’actifs toxiques tels que les produits dérivés financiers.

Jusqu’à ce que les banquiers réécrivent l’ASF, chaque nation contrôlait les banques à l’intérieur de ses frontières. Les nouvelles règles du jeu allaient obliger tous les pays à ouvrir leurs marchés aux Citibank, JP Morgan et tous leurs « produits » dérivés .

Et tous les 156 pays de l’OMC allaient devoir démolir le mur qui séparait les banques d’épargne commerciales des banques d’investissement qui s’adonnaient aux produits dérivés.

C’est l’ASF qui allait servir de bélier et la tâche fut confiée à M. Geithner, qui fût nommé ambassadeur auprès de l’Organisation Mondiale du Commerce.

Les banquiers se déchaînent.

Mais pourquoi un pays accepterait-il de laisser son système bancaire arraisonné et saisi par des pirates financiers comme JP Morgan ?

La réponse, dans le cas de l’Equateur, était les bananes. L’Équateur était véritablement une république bananière. Le fruit jaune était une source vitale de devises fortes. Si l’Equateur refusait de signer le nouveau ASF, il ne lui resterait plus qu’à donner ses bananes aux singes et se retrouver en faillite. Alors l’Équateur a signé.

Et ainsi de suite – tous les pays furent intimidés à signer.

Tous les pays, sauf un. Le nouveau Président du Brésil, Inacio Lula da Silva, a refusé. Selon une autre note confidentielle que j’ai obtenue, le Brésil, en représailles, fût menacé avec un embargo sur ses produits par le Commissaire au commerce de l’Union européenne, un certain Peter Mandelson. Mais le refus obstiné de Lula a finit par payer pour le Brésil qui, seul parmi les pays occidentaux, a survécu et prospéré pendant la crise bancaire de 2007-2009.

La Chine a signé – mais a obtenu son livre de chair en retour. Elle a entre-ouvert son secteur bancaire en échange de l’accès et le contrôle du marché des pièces détachés automobiles aux États-Unis ainsi qu’à d’autres marchés. (Rapidement, deux millions d’emplois aux États-Unis furent délocalisés en Chine.)

Le nouveau ASF ouvrit dans le monde entier la boîte de Pandore du commerce des produits dérivés. Parmi les transactions notoires légalisées : Goldman Sachs (où le secrétaire au Trésor Rubin avait été co-président) a monté un swap secret en euro-dérives avec la Grèce qui a fini par détruire le pays. L’Equateur, avec son propre secteur bancaire déréglementé et détruit, a explosé en émeutes. Argentine a du vendre ses compagnies pétrolières (aux Espagnols) et son eau (à Enron), tandis que ses enseignants fouillaient les poubelles pour se nourrir. Ensuite, Les Banquiers Déchaînés de la Zone Euro ont plongé tête la première dans la mare aux dérivés sans savoir nager – et le continent est actuellement vendu par petits bouts au rabais à l’Allemagne.

Bien sûr, ce ne sont pas seulement les menaces qui ont réussit à faire adopter l’ASF, il y avait aussi la tentation. Après tout, tout mal commence par une pomme offerte par un serpent. La pomme, c’était les piles étincelantes de trésors cachés dans l’ASF pour les élites locales. Le serpent, lui, s’appelait Larry.

Est-ce que tous ces malheurs et douleurs proviennent d’une seule note confidentielle ? Bien sûr que non : le mal était dans le Jeu lui-même, joué par la clique de banquiers. La note, elle, ne fait que révéler la stratégie employée.

Et la note révèle aussi beaucoup de choses sur Summers et Obama.

Alors que des milliards d’âmes désolées souffrent encore de la catastrophe mondiale provoquée par les banquiers, Rubin et Summers ne s’en sont pas trop mal tirés. La déréglementation des banques par Rubin a permis la création d’une monstruosité financière appelée « Citigroup ». Quelques semaines après avoir quitté ses fonctions, Rubin fût nommé directeur, puis président de Citigroup – qui a fait faillite tout en parvenant à payer Rubin un total de 126 millions de dollars.

Puis Rubin a pris un autre poste : celui de contributeur principal de la campagne électorale d’un jeune sénateur, Barack Obama. Quelques jours seulement après son élection à la présidence, Obama, sur l’insistance de Rubin, a nommé Summers au poste étrange de « Tsar Economique » des Etats-Unis et nommé Geithner au poste de Tsarine (c’est-à-dire Secrétaire du Trésor). En 2010, Summers a abandonné ses atours royaux pour devenir « consultant » auprès de Citibank et d’autres créatures de la déréglementation bancaire dont les émoluments ont fait grimper la valeur nette de la fortune de Summers de 31 millions de dollars depuis la note « fin de partie ».

Qu’Obama choisisse Summers, à la demande de Robert Rubin, à la tête du conseil d’administration de la Réserve Fédérale signifie que nous sommes malheureusement encore loin de la fin de la partie.

Greg Palast

Source : http://www.vice.com/en_uk/read/larry-summers-and-the-secret-end-game-memo

Un grand merci à l’expert Mary Bottari de Bankster USA www.BanksterUSA.org sans qui notre enquête n’aurait pas pu débuter.

Le film de ma rencontre avec le chef de l’OMC Pascal Lamy a été créé à l’origine pour Ring of Fire, animée par Mike Papantonio et Robert F. Kennedy Jr.

La suite de la discussion sur les documents que j’ai présentés à Lamy se trouve dans “The Generalissimo of Globalization,” (Le généralissime de la mondialisation), chapitre 12 de « La pique-nique des Vautours » de Greg Palast (Constable Robinson 2012).

Traduction « Le Lamy de mes ennemis n’est pas mon ami » par VD pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles.

 

Crise économique: manipulations du terrorisme économique d’état pour assoir plus avant le néolibéralisme fasciste et asservir les peuples…

Posted in actualité, altermondialisme, économie, crise mondiale, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , , , , , , on 6 avril 2013 by Résistance 71

Enfin une bouffée d’air pur. L’auteur de cet article a compris et sous-entend que la crise économique et financière actuelle est pilotée par les banquiers et les cartels industriels pour siphonner la richesse du bas vers le sommet de la pyramide. Ceci, comme nous l’avons dit ici sans relâche, n’est qu’une opération de torpillage des économies afin de réduire les peuples à l’état de zombies prêts à accepter les mesures toutes prêtes de « sortie de crise », non sans une bonne guerre au préalable en acceptant les diktats de la gouvernance mondiale et d’un état mondial fasciste supra-national géré par les cartels banquier et industriels, c’est à dire en accord avec la définition même du fascisme selon Mussolini: la fusion de l’état et de l’industrie sous la domination des cartels industriels et banquiers: la corporatocratie.

Solution ? Dire non en masse ! Reprendre le pouvoir, le diluer dans les peuples où il est particulièrement soluble, partout, et bâtir dans le même temps le contre-pouvoir autogestionnaire dans une société égalitaire, non-autoritaire, non-pyramidale et émancipée, Ceci représente le futur, futur dans lequel l’humanité sera enfin arrivée à maturité et cessera les enfantillages criminels dont l’étape étatique actuelle n’est que symptomatique de notre immaturité politique et sociale. Immaturité encouragée et entretenue par la caste des privilégiés qui fait perdurer le statu quo oligarchique mortifère à son seul profit.

Il est grand temps d’en sortir. Ya Basta !

— Résistance 71 —

 

Privatiser l’Europe

 

Monde Libertaire

 

4  Avril 2013

 

url de l’article:

http://www.monde-libertaire.fr/anticapitalisme/16324-privatiser-leurope

 

On oblige les États à brader le patrimoine des habitants du pays, et les actionnaires des grandes firmes raflent ce patrimoine à moitié prix.

L’Union européenne connaît actuellement la plus grande crise économique depuis sa fondation il y a vingt ans. La croissance économique s’effondre : l’économie de la zone euro s’est contractée de 0,6 % au quatrième trimestre 2012 et cette baisse va continuer. La crise de l’euro a été faussement attribuée aux dépenses publiques, et la mise en œuvre de réductions de dépenses et l’accroissement des emprunts ont entraîné une augmentation des dettes nationales et la montée du chômage. Les dettes publiques des pays en crise ont grimpé de façon prévisible : les taux les plus élevés de la dette par rapport au PIB pour le troisième trimestre de 2012 ont été enregistrés en Grèce (153 %), en Italie (127 %), au Portugal (120 %) et en Irlande (117 %).

Les États membres de l’Europe ont réagi en mettant en place des programmes d’austérité sévères, procédant à des coupes drastiques dans les services publics et dans la protection sociale. Ces mesures sont à l’image des politiques d’ajustement structurel si controversées qui ont été imposées aux pays en développement au cours des années 1980 et 1990, politiques qui ont discrédité le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale.

Les résultats des mesures mises en place en Europe, comme celles qui ont précédemment été imposées aux pays du « Sud », ont sanctionné durement les plus pauvres, alors que les Européens les plus riches – y compris l’élite bancaire qui a provoqué la crise financière – sont sortis indemnes ou même plus riches qu’avant. Au-delà des effets immoraux et désastreux des coupes inutiles, on constate que la Commission européenne et la Banque centrale (soutenues par le FMI) tentent systématiquement d’accroître la déréglementation de l’économie européenne et de privatiser les biens publics.

Enraciner le mal

L’ironie de l’histoire, c’est que la crise économique, que beaucoup ont désignée comme la « mort du néolibéralisme », a plutôt été utilisée pour enraciner le néolibéralisme. Cela a été particulièrement évident dans les pays en crise de l’Union européenne comme la Grèce et le Portugal, mais c’est vrai de tous les pays de l’UE.

On assiste en ce moment, à travers toute l’Europe, à une véritable liquidation des services publics et du patrimoine commun. Cette liquidation, accompagnée de mesures de dérégulation et d’austérité, est un désastre pour la population.

Ceux qui ont gagné, ce sont les grandes sociétés privées qui se sont approprié à bas prix le patrimoine qui appartenait à tous ; ceux qui ont gagné, ce sont les banques impliquées dans des prêts hasardeux et qui ont été renflouées par l’argent des citoyens… afin de pouvoir continuer à s’approprier le bien commun.

La crise de l’euro a ses racines dans la doctrine économique dite néolibérale, doctrine économique qui a été mise en œuvre et planifiée au cours des trois dernières décennies. Cette doctrine peut se résumer de deux manières : 1. C’est la reprise en main totale de l’économique et de la politique mondiales par les actionnaires des grandes sociétés, qui exigent un taux de rendement invraisemblable à deux chiffres. 2. C’est la tendance à considérer que tout ce qui existe sur la planète doit pouvoir être acheté.

Le néolibéralisme favorise la domination des grandes firmes sur la société à travers la privatisation du secteur public et la déréglementation des marchés financiers. En règle générale, il considère que les droits des travailleurs, les impôts, la protection de l’environnement et la protection sociale sont des obstacles qui interfèrent avec la réalisation de profits à court terme. Les pires chocs économiques provoqués par les forces déréglementées du marché avaient jusqu’alors lieu dans le Sud. Cette situation a changé en 2007-2008 lorsque la crise bancaire américaine a éclaté et s’est ensuite propagée à l’Europe, précipitant la crise de l’euro.

Des « crises » et des banques

La crise financière précédente qui a affecté les États-Unis fut la Grande Dépression, après quoi la loi Glass-Steagall fut adoptée en 1933 pour réglementer les banques et contrôler les capitaux. Cette loi plafonnait le taux de rémunération des dépôts bancaires à terme.

Au cours de l’ère Reagan, toutefois, les marchés financiers furent déréglementés et on assista à une augmentation du nombre de crises graves partout dans le monde. Les États-Unis ont ignoré toutes ces mises en garde et, sous la présidence de Clinton, la loi Glass-Steagall fut abrogée en 1999. Le système financier américain a connu une croissance rapide grâce aux acquisitions de masse et à la fusion des activités de banque de détail et d’investissement.

Les banques sont devenues « trop grandes pour faire faillite », selon la formule consacrée, ce qui leur permit d’effectuer des transactions à haut risque et d’emprunter des montants énormes de capitaux, tout en sachant que le contribuable serait là pour les renflouer si leurs activités provoquaient des turbulences financières. Des produits dérivés de plus en plus complexes et risqués ont été fournis aux citoyens sous la forme de prêts, qui ont connu une flambée des taux d’intérêt. La contagion s’est répandue presque immédiatement des États-Unis vers l’Europe, où les flux de capitaux et les secteurs financiers sont étroitement interconnectés.

Les pertes furent, comme prévu, socialisées et répercutées sur les contribuables, tandis que les banques ont été renflouées. Les niveaux d’endettement en Europe étaient faibles avant que la crise bancaire éclate et, même aujourd’hui, ils restent plus faibles qu’aux États-Unis en pourcentage du PIB.

Les pays périphériques de la zone euro ont perdu leur compétitivité tandis que la crise les frappait, et les emprunts qu’ils ont contractés en conséquence auprès de banques des pays clés ont conduit à un important endettement. Entre octobre 2008 et octobre 2011, la Commission européenne a approuvé 4 500 milliards d’euros de mesures d’aides d’État aux institutions financières, accablant les contribuables par la détérioration des finances publiques.

En Grande-Bretagne, le gouvernement a donné à ses banques 123,9 milliards de livres sous la forme de prêts ou d’achats d’actions en 2010-2011. Le coût total du plan de sauvetage des banques irlandaises a pour l’instant été de plus de 70 milliards d’euros.

Austérité ou réglementation bancaire

La déréglementation a provoqué la crise de l’euro et on pourrait s’attendre, par conséquent, que l’intervention de l’État et la réglementation soient mises en œuvre pour résoudre la crise. Pourtant, malgré les coûts écrasants des plans de sauvetage, aucune réforme bancaire significative n’a été mise sur pied. Certes, quelques mesures mineures ont été mises en place, visant à réduire les pratiques bancaires les plus risquées sur les marchés financiers, mais elles ne sont pas suffisantes pour prévenir une répétition de la crise. Et, au-delà du monde de la banque, il n’y a même pas eu une tentative de faire reculer la déréglementation. En fait, c’est le contraire qui s’est produit.

En juillet 2012, un rapport du FMI met en garde contre les mesures d’austérité qui pourraient être prises au cours d’une récession. Comme le déclarait à la BBC l’une de ses rédactrices, Nicoletta Batini : « Si vous suivez un régime quand vous êtes malade, il est fort probable que vous serez encore plus malade, alors ce n’est pas une bonne idée 1. »

En réalité, devant le micro de la BBC, Nicoletta Batini a quelque peu atténué sa véritable opinion parce que l’article qu’elle écrivit dans une publication du FMI développait en fait l’idée que des mesures d’austérité graduelles devaient être préférées à des mesures brutales 2.

Le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz a décrit les plans d’austérité actuels comme un piège qui place les pays dans un « cercle vicieux de réduction des dépenses et d’effondrement de la croissance ».

Le Département des affaires économiques et sociales des Nations unies confirma, déclarant qu’« il y a un accord général dans le monde entier sur le fait que l’austérité budgétaire menée par de nombreux gouvernements a été la principale cause de la récession économique prolongée ».

Cinq pays sont apparus comme l’épicentre de la crise de l’euro : l’Irlande, l’Italie, la Grèce, le Portugal et l’Espagne. Ces pays en crise ont été tenus de signer des accords avec la Commission européenne. Cependant, tous les États européens membres de l’Union ont été touchés par les mesures d’austérité. Même les gouvernements en dehors de la zone euro, comme la Grande-Bretagne, ont profité de la crise pour plaider en faveur de mesures similaires de compression et de déréglementation.

Pourquoi ce choix de l’UE ?

Dire que c’est « le néolibéralisme » qui est la cause de la « crise » est faux, et s’interroger sur les raisons pour lesquelles les décideurs ne prennent pas de mesures pour la résorber est très naïf. Paul Krugman, un autre lauréat du prix Nobel d’économie, écrivit dans le New York Times « qu’il n’a jamais été question de rétablir l’économie. La pression en faveur de l’austérité, c’était pour utiliser la crise. Pas la surmonter ». Il écrit encore dans le même article : « La pression en faveur de l’austérité en Grande-Bretagne n’est pas une question de dette et de déficits du tout ; il s’agit d’utiliser la panique à propos de l’austérité comme excuse pour démanteler les programmes sociaux. Et, naturellement, c’est exactement la même chose qui est arrivée aux États-Unis » (Paul Krugman, « The Austerity Agenda », The New York Times, 31 mai 2012).

Les élites des grandes firmes et de la politique, plutôt que de tirer les enseignements de la crise, l’utilisent comme prétexte pour renforcer les mesures néolibérales et éliminer tout ce qui fait obstacle à leur domination, à commencer par les droits des travailleurs et les acquis sociaux.

Lors de la rencontre des États européens du 14 au 14 mars 2013 à Bruxelles, Corporate Europe Observatory 3 a dévoilé la manière avec laquelle BusinessEurope, l’un des lobbies d’affaires les plus puissants en Europe, travaille la main dans la main avec la Commission européenne pour imposer des réformes néolibérales. Les lobbies patronaux ont des exigences en particulier concernant la « flexibilité de l’emploi », de manière à garder les coûts du travail le plus bas possible afin d’accroître les profits 4.

La Commission européenne donne la priorité à des politiques qui profitent surtout aux sociétés transnationales au lieu de soutenir les petites entreprises, les droits des travailleurs et le maintien de services publics essentiels.

La gouvernance économique néolibérale a déjà été inscrite dans le traité de Lisbonne, présenté pour ratification en 2005, et la crise de l’euro a été utilisée comme un prétexte pour introduire de nouveaux éléments dans la législation, comme le prétendu « Six-pack » 5, le semestre européen et le « Fiscal Compact » ou contrat fiscal 6.

Prêts en échange de privatisations

La « troïka », composée de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international (FMI), a accordé des prêts pour sauver les économies de certains pays. Toutefois, ces prêts sont le prétexte pour dicter quelles politiques économiques ces pays en crise doivent adopter : la Commission européenne a dicté des mesures d’austérité aux pays en crise en échange de prêts par l’intermédiaire d’accords qui exigent des réformes structurelles incluant des coupes dans les services sociaux et une amélioration de la « compétitivité », des baisses de salaires et la remise en cause des droits des travailleurs. Ainsi, le commissaire européen José Manuel Barroso a été très explicite sur le fait que les décisions prises à Bruxelles par des bureaucrates non élus prennent le pas sur la souveraineté nationale.

La chancelière allemande, Angela Merkel, a demandé aux pays de la zone euro d’abandonner à Bruxelles leur souveraineté nationale concernant certaines politiques économiques et budgétaires, y compris sur le marché du travail et la politique fiscale.

L’une des choses essentielles que la « troïka » exige des pays en crise est la privatisation des services publics comme garantie pour les prêts accordés. Ces garanties que les États doivent fournir sous forme de privatisations concernent la distribution de l’eau, les bâtiments publics, les banques nationales, l’énergie, l’infrastructure des transports, les services de santé, les services postaux. On peut toujours se dire que la légalité même de ces privatisations forcées est contestable : l’article 345 des traités de l’Union européenne requiert que la Commission soit neutre sur la question de la propriété privée ou publique des sociétés : « Les traités ne remettront en aucun cas en cause les règles des États membres concernant le système de propriété. »

La vente des biens publics est un leurre

On justifie les privatisations, en tant qu’éléments des programmes d’austérité, par l’affirmation qu’elles vont créer des revenus pour rembourser la dette. En Grèce, l’État le plus endetté de l’Europe des 27, les revenus issus des privatisations ont été plus bas que prévu : la Commission s’attend à ne recevoir que 25,6 milliards d’euros en recettes cumulées de la privatisation jusqu’en 2020 au lieu des 50 milliards prévus d’ici à 2015. En somme, on oblige les États à brader le patrimoine des habitants du pays, et les actionnaires des grandes firmes raflent ce patrimoine à moitié prix. C’est vraiment à se demander si cette « crise » n’est pas précisément organisée dans ce but.

Cependant, l’environnement politique instable, les résultats économiques décevants et l’opposition du public et des syndicats ont conduit dans certains cas à la non-application de ventes de biens publics. Ce fut le cas de la ligne aérienne portugaise TAP, du système de distribution d’eau Canal de Isabel II à Madrid. Même si cette dernière vente a été poursuivie, le bilan de la privatisation de l’eau montre que cette politique ne conduit pas aux économies de coûts auxquelles on s’attendait…

La vente de biens publics est un leurre. Il faut non pas les « renationaliser » mais se les réapproprier en les socialisant. Les actionnaires et les dirigeants des grandes firmes transnationales doivent rendre ce qu’ils nous ont volé. Les responsables politiques qui se sont faits les complices de ces vols, qui les ont même encouragés, doivent rendre des comptes devant la justice.

Jérôme Bedeau

1. BBC Radio 4, Today, Interview with Nicoletta Batini on the main findings of the paper, 24 August 2012, cité par Joseph Zacune, « Using the Crisis to entrench Neoliberalism ».

2. Nicoletta Batini, Giovanni Callegari and Giovanni Melina, « Successful Austerity in the United States, Europe and Japan », IMF Working Paper, July 2012 www.imf.org/external/pubs/ft/wp/2012/wp12190.pdf

3. Corporate Europe Observatory est un groupe de travail et d’action qui travaille à exposer et à contester l’accès privilégié et l’influence dont bénéficient les grandes firmes et leurs lobbies dans les décisions concernant la politique européenne.

4. Voir « Corporate Europe Observatory, BusinessEurope and the European Commission : in league against labor rights ? », 11 March 2013

5. Il s’agit de cinq régulations et d’une directive entrées en vigueur le 13 décembre 2011 et chargées de la surveillance fiscale et macroéconomique.

6. Le « Fiscal Compact », ou « contrat fiscal », est la partie fiscale du Traité de stabilité, de coordination et de gouvernance. C’est un accord intergouvernemental, pas une loi européenne, signé par 25 membres de l’UE (pas la Grande-Bretagne, ni la République tchèque).

La crise économique comme arme du Nouvel Ordre Mondial… Le marasme programmé !

Posted in actualité, économie, crise mondiale, N.O.M, politique et social, politique française with tags , , , , , , , , , , on 24 juillet 2012 by Résistance 71

De fait, toutes les crises économiques depuis avant l’ère napoléonienne ont été planifiées et exécutées par les banquiers et le monde de la finance, avec il est vrai plus ou moins de succès quant aux buts recherchés. Ce n’est que depuis la crise de 1929, qui dégénéra en la plus grosse dépression économique jamais vue dans l’histoire, que nous savons que ces crises, pour cycliques qu’elles soient, le sont de par le fait de leur programmation et leur manipulation depuis l’intérieur même du système, lui-même la plus vaste escroquerie jamais perpétrée à l’échelle planétaire.

« Les crises économiques seront donc dorénavant scientifiquement provoquées… » (Charles Lindbergh Sr, député américain)

— Résistance 71 —

 

Politique et banquiers : même combat contre la nation souveraine

 

par LIESI

 

Le 24 Juillet 2012

 

Aujourd’hui, on ne peut que constater objectivement les faits : les banquiers internationaux réalisent leur crise financière mondiale pour introduire de force leur Nouvel Ordre Mondial. Désormais, la sphère économique est impactée par les dégâts générés par la crise financière et conséquemment, le chômage ne cesse de progresser.

Comment un pays comme l’Espagne, avec un chômage touchant plus de 24% de sa population, peut-il s’en sortir… contraint de souscrire à des taux supérieurs à 7,3% pour obtenir de l’argent frais ? C’est impossible. D’autant si l’on tien compte d’une économie mondiale anémiée, juste au dessus d’un trou béant.

D’un autre côté, les décisions de licenciements prises par Peugeot sont saluées par ce même Marché, qui sert de paravent à ces banquiers du cartel bancaire qui utilisent les politiciens pour faire le sale boulot d’austérité. Objectif : aspirer les économies de tous les peuples vers les comptes numérotés des tenants du Marché qui imposent les variations de taux.

Sarkozy et Hollande ainsi que leurs équipes ne sont que les caniches de ces forces mafieuses qui dictent les mouvements sur les marchés financiers et les décisions étatiques. Quant à la technocratie bruxelloise, il lui faudra bien un jour demander l’assistance d’une armada de militaires si les gens comprennent enfin un jour le caractère absolument immonde de cette nouvelle institution soviétique. [Voir le prochain numéro de LIESI qui sera posté en début de semaine prochaine.

Source LIESI:

http://liesidotorg.wordpress.com/2012/07/24/politique-et-banquiers-meme-combat-contre-la-nation-souveraine/

Crise économique: l’oligarchie se prépare au grand chantage à la gouvernance mondiale !

Posted in actualité, autogestion, économie, crise mondiale, démocratie participative, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, politique et social, politique française with tags , , , , , , , , , , , on 8 août 2011 by Résistance 71

« Les crises financières seront dorénavant scientifiquement planifiées. »

– Charles Lindbergh, membre du Congrès US, 1913 —

 

Destruction planifiée de l’économie mondiale: le chantage à la gouvernance mondiale se profile à l’horizon

 

par Résistance 71

 

Nous avons dit sur ce blog que l’objectif à terme de l’oligarchie financière est d’imposer la gouvernance mondiale par le truchement du contrôle total de l’économie mondiale au moyen d’un « comité économique » mondial, un cartel de gestion de l’ensemble de la finance et des transactions économiques.

Depuis l’accord du grand cirque barnum outre-Atlantique sur l’augmentation du plafond de la dette, qui fut orchestré comme un soap-opera, la note du crédit américain a été dévaluée, alors que la clique des « économistes » de Goldman Sachs qui compose le braintrust d’Obama, Tim Geithner en tête, avait déclaré auparavant et de manière péremptoire qu’il était impossible que la note du crédit du pays soit dégradée… Les menteurs professionnels à l’œuvre, c’est un classique.

Elle le fut dans les heures qui suivirent l’adoption de l’accord sur le plafond de la dette et l’instauration d’un « comité des 13 » qui dorénavant va diriger le grand législateur américain et contourner les débats du Congrès (fait superbement ignoré par les médias occidentaux à la botte). La baisse de la note du sale garnement américain a bien sûr provoqué une onde de choc sur les marchés financiers et les bourses ont perdu des sommes folles en quelques jours.  Ceci ajouté à la crise économique mondiale, les Etats-Unis non seulement en récession (doux euphémisme), mais de plus en plus en dépression d’après l’avis de certains experts, l’enlisement dans des guerres et ingérences sans fin (Afghanistan, Irak, Libye, Yémen, Somalie, Syrie), la crise de la zone Euro, les attentats fausse-bannières (Oslo), les émeutes au Royaume-Uni et la colère grandissante des peuples, et les discussions sur une « facilitation quantitative » troisième partie (QE3), tout concourt à forcer les peuples à jeter l’éponge et à demander (via la « grande sagesse » de leurs élus corrompus et acquis à la cause oligarchique) une régulation internationale afin de gérer cette crise tous azimuts sans précédent dans l’Histoire moderne.

Bien sûr l’oligarchie du cartel banquier et industriel transnational tient à la disposition de leurs sbires étatiques la solution toute prête: la gouvernance mondiale. Tous les grands titres de la presse internationale à l’unisson relaie le cri de détresse et les larmes de crocodiles du clone de Goldman Sachs et de Wall Street: Obama, qui veut rallier les états sous son panache blanc et sauver le monde du marasme économique que ses patrons de Wall Street et de la City de Londres ont créé en première instance.

Toutes les conditions sont réunies pour le chantage international à venir, qui va se résumer à ceci: unifions l’économie mondiale sous un régulateur commun (le cartel banquier privé) pour éviter l’effondrement et sauver capitalisme et propriété privée. Si vous refusez, ce sera le chaos plus avant et la 3ème guerre mondiale…

Peuples du monde: réveillez-vous ! Il est plus que temps de bouter hors de nos vies ces parasites fascistes et hégémoniques. Les derniers morceaux du puzzle géant du Nouvel Ordre Mondial prôné par les oligarques et leurs théoriciens (Jacques Attali en France) se mettent en place. Le piège se referme sur nous.

Si nous les laissons faire, ce qui nous attend est une société néo-féodale, contrôlée par une petite clique de technocrates aux ordres d’un cartel privé transnational de banquiers et d’industriels, qui dès lors passera à l’étape supérieure de leur plan, celle qui les intéresse vraiment dans leur délire néo-malthusien psychopathe: l’élimination de 90% de la population mondiale.

Tous l’ont dit et écrit sous des formes diverses, de Kissinger à John Holdren (le tsar de la science d’Obama à la Maison Blanche): la surpopulation (qui n’existe que dans leurs esprits malades) est le vrai problème à gérer d’urgence. Le fait est que dans la société post-industrielle dont nous voyons aujourd’hui les prémisces. Il n’y a plus de boulot pour les gens, devenus inutiles, les oligarques ont décidé de nous éliminer. Cela a déjà commencé avec les programmes eugénistes de stérilisation, la mort lente par cancer et autres maladies dégénératives induite par l’alimentation et le chimique. Mais une fois la gouvernance mondiale en place, ceci sera trop lent. Une solution finale planétaire est tenue sous le coude (vidéo documentaire avec sous-titrage français illustrant ce point particulier) .

Le chantage qui se dessine pour « sauver » l’économie mondiale n’est qu’une autre brique dans le mur carcéral qui s’érige autour de nous. L’heure est grave, et nous allons bientôt être à la croisée des chemins: accepter le Nouvel Ordre Mondial, l’esclavagisme total et l’eugénisme qui en résulteront, ou reprendre enfin nos destinées en main, faire table-rase de cette foutaise généralisée et vivre libre.. Enfin !

Vive l’autogestion seul modèle social viable pour l’Humanité !