De toute évidence, l’oligarchie franchouillarde touche à la fois le fond et fait tomber les masques. Il ne fait plus aucun doute (pour ceux qui en auraient encore eu…) de savoir pour qui pédale la fange politique française (tous partis politiques confondus même si les solfériniens se surpassent de nos jours…). Qu’un ministre de l’intérieur en fasse une affaire personnelle (sur ordre ?… on ne peut qu’osciller qu’entre le très possible et le plus que probable…) est au-delà de tout ce qui a pu se faire dans notre pseudo-démocratie et vraie oligarchie. Un ministre de l’intérieur, flic en chef, attaquant derechef le roi des saltimbanques de l’hexagone… Comme dirait l’intéressé « même les koalas n’osent pas faire çà » ; nous sommes dans le cirque le plus total, alimenté par une classe politique qui a autant de crédibilité qu’une équipée de joueurs de strip-pokers, dont la vaste majorité serait incapable d’organiser une bringue dans une boîte de nuit.
On pensait avoir touché le fond du tonneau de cervoise frelatée avec sarko le « Bernie » de la place Bauveau, mais alors là… On est vraiment gâté pour cette fin d’année.
Sous le plus grand chapiteau de l’hexagone, venez admirer le combat des clowns: dans le coin (au nez) rouge: Valls la teigne politicarde raciste de son état, dans le coin (du p’tit) bleu: M’bala M’bala, clown professionnel revendiqué… Que la fête commence !… Turlututu chapeau pointu !…
« J’ai toujours dit qu’être né sur cette planète nous donnait un ticket d’entrée à la foire aux monstres… en tant qu’artiste, j’ai eu droit au premier rang. »
~ George Carlin ~
La fin pour Dieudonné ?
Boniface Musavuli
29 décembre 2013
url de l’article original:
http://french.irib.ir/analyses/chroniques/item/308150-la-fin-pour-dieudonné-,-par-boniface-musavuli
On attribue à Voltaire d’avoir remarquablement défendu la liberté d’expression par cette mémorable phrase :
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. » Dans le cas de l’humoriste Dieudonné, il ne risque pas d’y avoir des foules pour défendre le droit à la liberté d’une expression devenue « trop »dérangeante. Mais surtout, il y a du lourd en face.
Le ministre de l’intérieur, Manuel Valls, semble en avoir fait une affaire personnelle. Après avoir cité Dieudonné dans au moins un de ses meeting[1], le locataire de la Place Beauvau vient d’annoncer sa volonté d’interdire les spectacles de Dieudonné[2].
Aux prises avec le CRIF
Il n’est pas le seul à vouloir se débarrasser de l’homme qui dérange. Le CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France) est en conflit ouvert avec un Dieudonné qui considère qu’on peut rire de tout, y compris des Juifs, de la Shoah, des chambres à gaz, d’Israël. Au point de se laisser aller à des provocations qui lui valent des procès en cascade.
Ce qu’il faut considérer comme un conflit ouvert entre l’humoriste et la communauté juive est même allé jusqu’aux débordements violents à l’occasion de multiples procès et à des agressions physiques. En effet, en mars 2005, en Martinique, Dieudonné fut passé à tabac par des individus dont on apprit qu’ils portaient des passeports israéliens.
Les médias mainstream, eux, ont déjà tranché. Depuis le fameux sketch du 1er décembre 2003, sur France3, dans lequel l’humoriste interprétait un extrémiste sioniste levant le bras et criant « IsraHeil ! », il est de bon ton de ne parler de Dieudonné qu’en fronçant les sourcils. Et tout le monde y va de sa formule. Il faut dire le plus de mal possible de lui lorsqu’on passe dans les médias.
Un homme trop complexe
Manuel Valls risque toutefois d’être confronté au côté complexe du personnage. En effet, si Dieudonné est cet homme qui dérange le CRIF, il reste un humoriste assez populaire. On ne compte plus les spectacles par lesquels il émerveille par son talent[3]. Il est aussi l’homme qui incarne progressivement « un bras d’honneur » assez particulier que de plus en plus de gens prennent un malin plaisir à adresser au « système » politico-médiatique. Le mouvement de la quenelle fait tellement d’émules et touche des personnes aux horizons divers.
Dieudonné s’est, par ailleurs, toujours revendiqué de la lutte des minorités (Noirs, Musulmans) et ne manque pas une occasion pour parler des « descendants d’esclaves ». Il considère que le « système » politique et médiatique actuel n’accorde pas assez d’espace à la mémoire de certaines victimes de notre histoire commune, ce qui lui vaut d’être accusé de mettre les mémoires en concurrence[4].
Effet boumerang ?
C’est donc un personnage à plusieurs facettes, et la tâche de manuel Valls risque d’être compliquée. Si le ministre n’apprécie pas « l’homme qui indispose le CRIF », le public, lui, veut revoir son humoriste. Mais aussi, les contestataires du système politico-médiatique actuel pourraient être requinqués en apprenant que leur idole devient la cible du gouvernement. On pourrait, paradoxalement, se retrouver avec des « quenelliers » partout.
Enfin, plus sensible, comment les « Noirs de France » prendraient l’acharnement d’un ministre de la République sur une personnalité qui se revendique des luttes contre les racismes ? on marche sur les oeufs.