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Résistance au colonialisme: Vatican, doctrine chrétienne de la découverte et intégration des bulles papales du XVème siècle dans la loi fédérale sur les Indiens…

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Rejoignez le mouvement pour la répudiation des bulles papales colonialistes, plus nous mettrons de pression sur la hiérarchie cléricale jusqu’au Vatican et plus ces diktats papaux auront de chance d’être répudiés.

Il est plus que grand temps de rejoindre nos frères Amérindiens et de mettre un terme à l’ignominie coloniale occidentale qui perdure et cancérise toujours e monde aujourd’hui. Quiconque croit vivre dans un monde « post-colonial » comme la propagande veut nous le faire avaler, est sérieusement naïf et à terme complice des crimes commis par l’occident hier et aujourd’hui.

— Résistance 71 ~

 

Le pape François 1er et les peuples indigènes

 

Steven Newcomb

 

8 Octobre 2015

 

url de l’article original:

http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2015/10/08/pope-francis-and-indigenous-peoples

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Le 23 Septembre, l’avion du pape François se posait en territoire traditionnel et ancestral de la nation Piskataway (Washington D.C). De là, il voyagea en territoire traditionnel de la nation Lenape (à New York City et à Philadelphie). La visite du pape en Amérique du Nord a été célébrée par les catholiques et par ceux qui admirent sa prise de position sur des affaires comme le changement climatique (anthropique), la pauvreté, les droits des homosexuels, le besoin d’une responsabilité corporatrice et entrepreneuriale et la réforme du Vatican.

Pour ceux d’entre nous qui sont issus des nations “originelles” indiennes de ce sous-continent américain, la visite du pape soulève l’histoire sombre et complexe de l’église catholique dans sa relation avec nos peuples et nations originels. Alors qu’il était en visite en Bolivie au mois de Juillet dernier, le pape François 1er fit allusion au passé houleux avec les nations premières. Dans une déclaration se voulant de contrition, la pape a déclaré: “Je demande humblement le pardon, pas seulement pour les crimes de l’église elle-même, mais aussi pour les crimes commis contre les peuples natifs durant la soi-disant conquête des Amériques.”

Les crimes de l’église contre les peuples indigènes sont très bien illustrés dans bien des documents publiés par le saint siège des décennies avant et peu après le premier voyage de Christophe Colomb. (NdT: Colomb fit 4 voyages sur le continent américain: 1492, 1493, 1498 et 1502, il en partît chaque fois chargé d’esclaves Arawak, Tainos, Caribs etc dont les nations et cultures furent exterminées) Ces documents déclaraient la guerre contre les non-chrétiens/païens où qu’ils se trouvent. En 1452 par exemple, le pape Nicolas V autorisa le roi Alphonse du Portugal de voguer vers l’Afrique et toute autre terre non-chrétienne. Le pape exhorta le monarque portugais à “envahir, capturer, vaincre et subjuguer tous les sarazins et les païens, de réduire leurs personnes en esclavage perpétuel” et aussi “de prendre et saisir toutes leurs possessions et propriétés.

Une lecture attentive des versions latine et anglaise des documents papaux émis au XVème siècle révèle un fait capital: l’institution catholique du Saint Siège autorisait spécifiquement ce que le pape François a appelé “la soi-disante conquête des Amériques”. En 1493, le pape Alexandre VI (NdT: Rodrigo Borgia…) appela à ce que “les nations barbares” soient dominées, soient “subjuguées”, en tant qu’élément de la “propagation/extension de l’empire chrétien (“imperii Chiristiani propagationem”).

La mention faite par le pape François des “crimes de l’église” se prend dans un sens bien plus profond lorsque nous lisons la version latine de la bulle Inter Caetera du 3 Mai 1493 émise par le pape Alexandre VI/Borgia, qui plaça tout son pouvoir apostolique derrière l’Espagne et sa proposition de “réduire” et de “soumettre” les “îles et terriroires” non-chrétiens, ainsi que “leurs habitants à la règle chrétienne”. Le pape Alexandre VI qualifia la proposition de la couronne espagnole de réduire et de soumettre les nations barbares de “sacrée” et de “méritoire”.

Le 24 Septembre, le New York Times rapportait que le pape François félicitait les Etats-Unis pour leur “dévotion dans la liberté du culte”. Clairement le pontife n’est pas au courant qu’il a fallu attendre 1978 pour que le congrès des Etats-Unis ne passe la loi American Indian Religious Freedom Act. Une telle législation était nécessaire à cause de l’héritage de l’ancienne bulle du Vatican intégrée dans la loi états-unienne. Cette connexion très peu connue et pour cause, fut rendue claire par le juge de la cour suprême Joseph Story dans son Commentaire sur la Constitution des Etats-Unis de 1833. Le chapitre 1 est intitulé: “Origine et titre de propriété des territoires des colonies”. Là, Story établît une connexion directe entre la version latine de la bulle papale de 1493 Inter Caetera et la décision de la cour suprême des Etats-Unis en 1823 dans l’affaire Johnson contre M’Intosh.

Paraphrasant Johnson c. M’Intosh, Story écrivit: “l’autorité papale aussi fut amenée à l’aide de ces grands desseins [de la colonisation chrétienne] et dans le but de renverser le paganisme et de propager la religion catholique, le pape Alexandre VI, dans une bulle émise en 1493, accorda à la couronne de Castille l’entièreté de l’immense territoire découvert alors ou encore à découvrir, aussi loin que ces territoires n’étaient pas déjà possédés par un prince chrétien.

Story a ensuite connecté ce langage papal au “droit de la découverte” exprimé par son patron juge de la cour suprême John Marshall dans la décision de Johnson contre M’Intosh. Jusqu’à ce jour, la décison de la cour suprême dans l’affaire Johnson définit le titre sur la terre original indien de nos nations comme n’étant qu’une “simple occupation des sols” dans la loi états-unienne, sujette à une réquisition de ce que Story a appelé “la domination absolue” comme “un droit acquis par la découverte”. En d’autres termes, la cour suprême des Etats-Unis a affirmé que la “prétention” de la découverte chrétienne sur des terres non-chrétiennes a eu pour résultat l’octroi par les colonisateurs à eux-mêmes d’un droit de domination envers le sol. Le ministère de la justice des Etats-Unis a appliqué cet argument à la cour suprême en 1954 dans l’affaire des Indiens Tee-Hit-Ton contre les Etats-Unis. Dans sa décision émise en 1955, la cour suprême cita “Les éléments de la loi internationale” de Henry Wheaton: “Les nations païennes des autres quartiers du monde étaient le butin légal et la proie de leurs conquérants civilisés.

Le Jeudi 24 Septembre de cette année, le pape François 1er s’est adressé aux deux chambres du Congrès des Etats-Unis et d’après Tim Murphy de la revue “Mother Jones”, François “fit un pas vers la reconnaissance du traitement souvent horrible que les Etats-Unis (et l’église) réservèrent aux Amérindiens,” lorsqu’il déclara: “Ces premiers contacts furent souvent turbulents et violents”, mais il ajouta: “Il est difficile de juger le passé avec les critères du présent.” Un tel langage prend finement à contre-pied le fait que les prédecesseurs de ce pape émirent des documents pontificaux qui appelaient à la propagation de l’empire chrétien et la domination des nations et des peuples au nom de l’évangélisation des païens.

Le pape François et le Congrès des Etats-Unis doivent reconnaître qu’en 2015, le langage de domination des anciens documents (bulles) pontificaux sert de support et de guide pour la loi et politique indienne fédérale des Etats-Unis. Ceci demeure une des manifestations de ce “traitement souvent horrible” de nos nations auquel le pape a fait référence. Il est temps pour le pape François de saisir l’opportunité de reconnaître pleinement devant le monde entier et de répudier les documents (bulles) pontificaux de domination et de déshumanisation desquels ont résulté un héritage incessant d’injustice, de dépossession et de traumatisme pour nos nations et peuples originels de ce continent.

Lutter contre l’empire, c’est lutter contre la Doctrine Chrétienne de la Découverte, diktat colonial depuis 1493 ~ une lectrice écrit…

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A tous les colonisés que nous sommes, pour aider tous les peuples originels à recouvrer leur terre

Erradiquons l’empire américain par la débaptisation de masse en récusation de la doctrine chrétienne de la découverte, parce qu’un empire sans terre est un empire à terre !

Par JBL1960        

26 Août 2015

Considérant qu’on ne peut résoudre un problème en gardant le même processus mental, je me suis « éveillée » et j’ai reconsidéré les choses à partir de ce moment. En fait, mon déclic, fut le massacre à l’arme chimique de La Ghouta en Syrie en août 2013. Je n’étais plus complètement dans le brouillard, j’étais semi-éveillée mais cet évènement, dès le départ, m’a torpillé l’estomac. Dès lors, j’ai commencé à agir, je ne voulais plus être une spectatrice impuissante enrageant dans mon coin.
J’ai écrit à Hollandouille à l’adresse gratuite (cad non timbrée) sur une vieille carte postale non utilisée ; PAS DE GUERRE EN SYRIE – PALESTINE LIBRE –  En fait, j’ai rempli la carte postale de message de la sorte. J’ai scruté son attitude qui m’a décillé sur le fait qu’il exécutait le Plan sur ordre des Zélites mondiales, spécialement Zuniennes.
Les élections sont vraiment un piège à cons, car elles consistent à baliser le terrain afin de faire voter pour les personnes choisies par avance. Les différents partis politique n’étant que des leurres afin d’organiser l’illusion que les élections sont la dernière expression de la Démocratie. Mais nous savons que c’est faux, que c’est un mensonge, un de plus, auquel on se raccroche par peur.
Dès lors, j’ai décidé de ne plus perdre mon temps avec la politique institutionnelle.
J’ai commencé à organiser ma réflexion, ma pensée sur comment changer de paradigme, comment créer, initier et s’organiser vers un changement de paradigme.
J’avais compris que le réel entre parfois trop brutalement en contradiction avec le narratif du Système et qu’il en démasque au moins brièvement la supercherie.
J’avais surtout intégré que d’une manière ou d’une autre, à un moment donné, se posera pour tout citoyen, le choix de la désobéissance civile.
C’est la masse pacifique des peuples qui refusera d’obéir à la fange étatico-entrepreneuriale et ses institutions obsolètes et criminelles, qui fera tomber l’empire et ses oligarques eugénistes.
Car le Plan qui est mis en œuvre depuis plus de 250 ans est un plan eugéniste et nous ne devons pas douter que tous les moyens seront bons pour réduire la population mondiale idéalement pour “l’élite”, à 500 millions d’individus qui serviront d’esclaves. On me rit au nez si souvent lorsque j’affirme ce genre de choses.

Georges Orwell dans 1984 affirme qu’ « En ces temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire ». Mais « 1984 » n’est plus une fiction depuis longtemps, c’est devenu notre réalité.
Ma difficulté première est que je ne suis rien, ni personne. Aujourd’hui, en France, si vous êtes sans travail, vous n’êtes personne. Et perso, je cumule ; sans emploi donc sans revenus, bientôt sans dents, je survie grâce au fait que mon mari perçoit une retraite de 1644 €. J’ai donc dû me persuader que je pouvais être utile dans le cadre d’un changement de paradigme et que je pouvais agir dès maintenant. Si je ne suis rien dans cette société là ; Cela n’a aucune importance. Par ailleurs, le fait que je ne possède rien se révèle un avantage, certes je suis invisible, mais je suis libre. Libre de penser, d’agir, de parler et d’aller où le vent me portera.

Formatée depuis ma naissance, comme beaucoup, sous le leitmotiv ; Obéis, tais-toi, consomme, baisse les yeux, obéis, marie-toi, consomme, tais-toi, baisse la tête, obéis, fais des enfants, tais-toi, consomme, travaillesobéis, tais-toi, consomme… J’ai malgré tout passé beaucoup de temps devant la télévision, seule, et à l’époque il n’y avait pas cette censure du « Je suis Charlie ». Certes elle était là en filigrane et ceux qui se croyaient en Démocratie, sous Pompidou, sous Giscard, étaient parfaitement intégrés au Système. Malgré une éducation catholique (j’ai été baptisée puis fait ma communion comme mon frère et ma sœur, suis allée en colonie de vacances avec les bonnes sœurs à Barneville-Carteret) je n’ai jamais cru en Dieu et pire très tôt je me suis rebellée contre l’église. Et tout de suite j’ai été moquée. Comme je lisais beaucoup, je me suis intéressée très tôt à l’égyptologie et instinctivement le narratif de l’époque, la chronologie des temps me paraissait étrange. Et puis, tout de suite j’ai été passionné par les peuples amérindiens.

Je précise que je suis d’origine espagnole par mon père et italienne par ma mère.
La découverte du Nouveau Monde par Christophe Colomb m’a d’emblée captivée mais pas pour les mêmes raisons que mes petits camarades. J’ai dévoré l’histoire du dernier empereur Aztèque Montezuma même si elle était racontée par les vainqueurs j’ai dès ce moment senti la problématique de la doctrine chrétienne de la découverte.
J’avais tout de même un voile devant les yeux ; Je me suis mariée, civilement, je n’ai pas fait baptiser mes enfants, mais j’ai subi la pression de la société en me mariant et en faisant des enfants. Alors que je pense sincèrement que c’est une aliénation à laquelle nous souscrivons volontairement sous prétexte que nous sommes « programmés » pour cela. Non, c’est des conneries tout cela ; Rien ne nous oblige à nous marier et à faire des enfants si nous n’en avons pas envie, or aujourd’hui vous devez vous justifier si vous ne voulez pas d’enfant. Obligation, pour une femme, puis pour un couple qui se marie, de faire des enfants. Je regrette, mais pour moi, faire un enfant est à la portée du premier débile venu et rien ne devrait nous contraindre à faire des enfants pour faire comme tout le monde. C’est pourquoi je pense que nous devrions être libres de nos choix ; Ce qui n’est absolument pas le cas aujourd’hui puisqu’on nous bassine à longueur de temps que notre modèle de société judéo-chrétien est un modèle exceptionnel à l’exemple de l’Empire Zunien.

En fait, le Système nous balise le terrain pour nous conduire là où il veut que nous allions et si c’est vrai pour le vote, c’est vrai pour tout !
Germait alors en moi l’idée d’agir pour me faire débaptiser et le faire en contestation de la doctrine chrétienne de la découverte. J’avais envie de remuer les braises de l’histoire amérindienne car pour moi l’empire Zunien, tel qu’il s’était construit, l’avait fait sur un mensonge, sur un génocide, dès 1492.

C’est alors que j’ai rencontré la pensée Mohawk par l’intermédiaire du blog Résistance71. Grâce à la Fédération Nationale de la Libre Pensée (FNDLP), j’avais pris connaissance de la tentative de plusieurs personnes pour demander la radiation de leurs noms du Registre des baptêmes. C’est pourquoi j’ai décidé de faire radier mon nom de ce même registre de l’Église Catholique Romaine, en dénonçant l’acte de baptême lui-même qui avait servi à planter les racines doctrinaires de la découverte chrétienne donnant aux Chrétiens l’autorité pseudo-légale de circonvenir à la propriété non-chrétienne et aux droits de souveraineté depuis le XVème siècle et jusqu’à aujourd’hui puisque le pape François refuse de révoquer les bulles Romanus Pontifex du 8 janvier 1455 et Inter Caetera du 4 mai 1493.

Ce que je ne savais pas à l’époque c’est que l’Église Catholique Romaine refusait de radier votre nom du registre des baptêmes, même si vous lui demandez poliment et gentiment. L’église considère le baptême comme « un évènement historique” qui s’est tenu à la demande de vos parents alors que vous étiez encore mineure, évènement qui ne préjuge en rien de ce que sont vos convictions une fois parvenue à l’âge adulte, vous laissant libre de votre cheminement dans le sens indiqué dans votre correspondance. Il apparaît ainsi que les registres de baptêmes attestent en chaque acte, qui porte la signature de plusieurs témoins, un évènement public et historique, indéniable. Un fait historique ne s’efface pas. L’acte ne peut de ce fait être rendu illisible ni être effacé. Il faut remarquer que le registre n’est pas publiquement consultable ni communicable. Il n’est pas accessible à des tiers.

De plus la Cour de Cassation de Paris a rejeté un pourvoi le 19 novembre 2014. » Tout le monde peut consulter sur internet l’arrêt N°1441 du 19 novembre 2014 et comprendre que la Justice Française légitime le refus de l’Église Catholique Romaine de procéder à la radiation d’un nom du registre des baptêmes au mépris de la loi qui ordonne la séparation de l’Église et de l’État (1905) sacralisant du même coup l’acte de baptême et conférant force de loi au dit registre ; tout comme le juge de la Cour Suprême des Etats-Unis John Marshall, qui en en 1823 a légitimé la doctrine chrétienne de la découverte dans son rendu du jugement de l’affaire  Johnson contre M’Intosh.

Dans le même temps, j’ai eu connaissance de cet expatrié français en Allemagne qui se déclarant athée se vit prélever plus de 500 € d’impôts sur son salaire, en paiement de l’impôt sur le culte de l’église catholique romaine pour cause de baptême. Cet article est lisible sur internet.

Sur le site de la Fédération Nationale de la Libre Pensée vous pourrez prendre connaissance de la réponse qui a été faite à cette personne par le diocèse de la Catholicité en Allemagne. Je n’invente rien, je n’exagère rien.
Forte de tous ces éléments, j’ai adressé un courrier à la Cour de cassation de Paris à la Présidente qui rendît l’arrêt n° 1441 du 19 novembre 2014. Ce courrier fut envoyé en contestation de la décision rendue et compte tenu des réponses qui m’ont été faites par le Diocèse de la Catholicité concernant ma demande de radiation de mon nom du registre des baptêmes et de l’introduction de nouveaux faits par l’article de presse concernant cet expatrié français en Allemagne.

Si je ne suis rien, ni personne, j’en ai parfaitement conscience. Force est néanmoins de constater que la Fédération Nationale de la Libre Pensée n’a pas plus de poids que moi dans ces affaires ; Aucune réponse ne m’a jamais été faite, soit, mais, la FNDLP n’a pas avancé d’un pouce sur le même sujet, bien que traitant directement avec le Ministère de la Justice.

La justice française, se moque de nous. Ce n’est qu’une Institution et nous n’avons rien à attendre d’une institution, surtout pas la justice.
Les archives de la catholicité m’ont adressé un dernier courrier ayant pour objet : “Apostasie”, m’informant qu’ils avaient bien pris acte de ma volonté de ne plus appartenir à l’Église Catholique, joignant une copie certifiée conforme à l’original d’extrait d’acte de baptême portant en marge « A renié avec force et en conscience son baptême par lettre datée du 2 avril 2015 ».
Pour beaucoup, tout ceci est vain, inutile, pire blasphématoire…
Pourtant, je considère par cette simple action, me libérer des chaînes que le Système nous pose dès notre naissance et que nous conservons volontairement par peur. Peur qui nous est ensuite distillée toute notre vie et tant que nous l’acceptons.

Cette action n’est pas inutile. Je ne la regrette pas. Elle me permet de me tenir aux côtés des peuples originels Amérindiens, Africains, Kanaks, Aborigènes, païens et infidèles du monde qui refusent d’être colonisés à tout jamais par tous mâles blancs et au nom du Christ depuis les siècles des siècles et pour les siècles des siècles.

Par cette action, je signifie à l’Église Catholique Romaine que je refuse que mon nom soit pour l’éternité complice des crimes de sang faits au nom de leur Dieu, en tout temps et en tout lieu.
Je dénonce les fondements religieux des lois établies à l’encontre des nations autochtones et qui prévalent encore aujourd’hui, à savoir l’affirmation de la doctrine chrétienne de la découverte dont le concept de titre par la découverte était fondé sur la même idée que les terres occupées par les païens et infidèles étaient ouvertes à toute acquisition par les nations chrétiennes.
Je me tiens aux côtés du peuple Palestinien qui subit violement depuis la naissance d’Israël une colonisation sur le mythe historiquement infondé de la Terre promise !
En fait très tôt j’ai compris que l’Empire Anglo-Américain, que j’appelle les Zunies, s’est construit sur ce présupposé : « Le colonialisme occidental depuis le XVème siècle jusqu’à aujourd’hui, est fondé sur une doctrine religieuse, raciste, eurocentriste, hégémonique et génocidaire : La doctrine chrétienne dite de la « découverte », édictée et codifiée dans les bulles papales Romanus Pontifex de 1455 et Inter Caetera de 1493. » Et comme nous ne vivons bien évidemment pas dans un monde « postcolonial », comme l’idéologie dominante voudrait nous le faire croire, les Etats-Unis, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et bien sûr Israël, sont des pays coloniaux, dirigés par des gouvernements coloniaux. Leur pseudo-légalité est fondée sur la jurisprudence de décisions de cours suprêmes (Johnson vs McIntosh, Marshall, 1823), toutes émanant de la doctrine chrétienne de la découverte, devenue dogme fondateur de la société coloniale occidentale et de mythes bibliques concernant ces nations et Israël.



C’est pourquoi, il m’a paru juste d’initier un mouvement pour permettre à celles et ceux qui le veulent de se faire débaptiser et de le faire en contestation de la doctrine chrétienne de la découverte qui prévaut encore aujourd’hui puisque les États-Unis, tout comme Israël, se présentent comme le Nouveau Monde dédié au Nouveau “peuple élu”.

Même si je ne suis qu’un grain de sable dans le rouage du NOM. Nombreux, nous pouvons enrayer la machine, par notre questionnement, par la remise en cause des dogmes, par de simples actions ;
Sans haine, sans violence, sans armes. Au nom d’aucun dieu, ni d’aucun maître, chacun par sa réflexion peut initier un changement de paradigme. Il nous appartient ensuite de nous mutualiser, de nous interconnecter afin que cette idée prenne vie et avance. Si nous sommes sincères et déterminés, notre idée nous survivra. Pour ma part ; Il est temps…

 

= = =

 

Rejoignez le mouvement pour la répudiation des bulles papales colonialistes, plus nous mettrons de pression sur la hiérarchie cléricale jusqu’au Vatican et plus ces diktats papaux auront de chance d’être répudiés.

— Résistance 71 ~

 

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« Païens en terre promise, décoder la docrine chrétienne de la découverte »  (Steven Newcomb)

Questions aux chrétiens sur leur doctrine de la découverte

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Réflexions sur les bulles papales Romanus Pontifex et Inter Caetera, fondement de la doctrine chrétienne de la découverte et du colonialisme occidental

Colonialisme et luttes indigènes

Constitution de la Confédération Iroquoise (XIIème siècle)

 

Colonialisme et Vatican: Voyage du pape François 1er/Bergoglio au pays du goulag levant… Le cureton en chef devant les crimes de « l’église »…

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Rejoignez le mouvement pour la répudiation des bulles papales colonialistes, plus nous mettrons de pression sur la hiérarchie cléricale jusqu’au Vatican et plus ces diktats papaux auront de chance à être répudiés.

— Résistance 71 ~

 

« L’esprit du glorieux Alexandre fut alors porté parmi le chœur des âmes bienheureuses. Il avait auprès de lui, empressées, ses trois fidèles suivantes, ses préférées : la Cruauté, la Simonie, la Luxure.”

~ Épitaphe du pape Alexandre VI/Rodrigo Borgia écrite par Nicolo Machiaveli ~

 

“Un objectif sacré et louable”

 

Steven Newcomb

 

21 Août 2015

 

url de l’article original:

http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2015/08/21/sacred-and-praiseworthy-purpose

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Ce mois de Septembre qui arrive, le pape François 1er vient sur l’Île de la Grande Tortue (Amérique du Nord), François est le dernier successeur en date du pape Alexandre VI, qui émit un certain nombre d’édits pontificaux en 1493, documents qui fournissent un contexte historique pour la visite du pape François sur le territoire de la nation Piskataway (Washington D.C), puis sur le territoire de la nation Lenape (les villes de New York et de Philadelphie).

Le pape François servira la messe à la cathédrale nationale. Là, il devrait finaliser la canonisation du missionnaire franciscain du XVIIIème siècle Junipero Serra, que le pape François a appelé “l’évangélisateur de l’Ouest (américain)”. Lorsqu’il finalisera cette canonisation de Serra, le pape François donnera par la même occasion un coup de brosse à reluire sur la sanctification que son prédécesseur Alexandre VI appela dans ses bulles “la propagation de l’empire chrétien” et “un objectif sacré et louable devant dieu”, objectif qui fut de subjuguer, de réduire et d’asservir les terres et les îles non-chrétiennes, ainsi que leurs habitants, à la foi de l’église catholique apostolique et romaine.

Quelques phrases du livre “The Documents of Vatican II”, publié en 1966 chez Guild Press, New York, nous donnent quelques possibles vues sur le comment le saint siège va sûrement analyser l’appel du pape Alexandre VI pour un empire et une domination catholique et chrétien. Dans cet ouvrage, nous trouvons cette déclaration: “Le christ et l’église… transcendent toute race ou nation particulières.” En conséquence, “ils ne peuvent pas être considérés comme étrangers où que ce soit ni par qui que ce soit…” (page 594). Ceci est une élaboration de ce que le pape Jean XXIII déclara dans son “Mater et Magistra”: “Par droit divin l’église appartient à toutes les nations, car elle a, de fait, transfusé son énergie dans les veines des peuples, elle n’est pas ni ne se considère elle-même comme une institution qui s’impose aux autres de l’extérieur.” (p.594-595)

D’après la ligne de pensée ci-dessus, l’église catholique préférerait que nous n’interprétions pas le désir d’Alexandre VI pour la propagation d’un empire chrétien (“imperii Christiani”) par subjugation les nations non-chrétiennes et d’imposer la foi catholique et la religion chrétienne étrangères aux autres nations. (NdT: qui, rappelons-le, faisait partie de la famille espagnole championne toutes catégories confondues de l’intrigue politique en cette époque: les Borgia… le pape Alexandre VI était Rodrigo Borgia – 1431~1503 – qui fut pape de 1492 à 1503, pape veule et politiquement connecté, il monnayait les nominations au poste de cardinal de l’église et fut lourdement soupçonné de faire empoisonner les cardinaux les plus riches pour s’emparer de leurs richesses…Alexandre VI, Rodrigo Borgia est le père des tristement célèbres César et Lucrèce Borgia…). Pourquoi ? C’est très simple. L’église se perçoit elle-même comme une entité qui a réussi à “transfuser son énergie dans les veines” des autres peuples et nations. Quand nous lisons des bulles pontificales qui appellent des nations étrangères non-chrétiennes à être “subjuguées”, “réduites” afin de les “mener” a ce que le pape Alexandre VI lui-même appelle “une profession de la foi catholique”, rien de tout cela d’après Vatican II et d’après la phrase ci-dessus mentionnée de “Mater et Magistra” de Jean XXIII, ne devrait être pensé et construit comme étant une imposition extérieure de l’église catholique sur des nations et peuples non-chrétiens.

Dans la bulle pontificale du 3 Mai 1493, Inter Caetera, le pape Alexandre VI/Borgia s’engage dans un acte qu’il appelle “pouvoir apostolique”. Il concède à la reine Isabel et au roi Ferdinand d’Espagne “le moyen par lequel vous serez capables de poursuivre un but si sacré et si louable…” Quel est donc ce but si “sacré et louable” ? Les monarques, dit le pape Alexandre-Borgia, “ont proposé de subjuguer [conquérir et dominer]… et réduire à la foi catholique, les terres et îles mentionnées ainsi que leurs habitants natifs”, que Christophe Colomb a localisé, ainsi que toutes les terres qui seront localisées de la sorte dans le futur. Plus tard, le pape loue chaudement (“commande”): “ceci… comme étant votre but sacré et louable devant dieu.

La pape Alexandre VI-Borgia continue avec une concession à la reine Isabel et au roi Ferdinand: “afin que vous puissiez accomplir cette assignation d’une si grande tâche, si généreusement pourvue par la faveur apostolique.. nous donnons.. concédons, et assignons les terres et îles sus-mentionnées en général… qui ne sont pas [mais devraient être] établies sous la souveraineté temporelle actuelle [“dominio”, domination] de quelques souverains chrétiens [“dominorum christianorum”, “dominateurs chrétiens”]. Le pape dit que c’est “par l’autorité de dieu omnipotent qui nous fut accordée par St Pierre et le vicariat de Jesus Christ que nous exerçons sur terre…” qu’il fait cette concession aux monarques de subjuguer, soumettre et réduire les Indiens à la foi catholique.

En quoi donc les concessions du pape Alexandre VI/Borgia à la reine Isabel et au roi Ferdinand d’Espagne (de Castille et d’Aragon) s’appliquent-elles à la décision du pape François 1er de canoniser le père Junipero Serra ? Considérant le désir du pape Alexandre VI/Borgia que les peuples et nations non-chrétiennes soient subjuguées et réduites à la foi catholique, il est logique pour l’église catholique que le frère Serra mérite une canonisation. Pourquoi ? Parce que le frère franciscain Serra a mis en application de manière très diligente en Haute-Californie, les efforts “sacrés et louables” de subjuguer et de réduire les nations indiennes de Californie au moyen de ce que Serra appelait lui-même “ces conquêtes spirituelles”, à savoir les évangélisations des populations. La mort et la destruction qui furent semées sur les nations premières de Californie et d’ailleurs au travers du continent ne sont justes que des dégâts collatéraux s’étant produits au gré de la propagation de l’empire chrétien.

Dans une lettre que Junipero Serra écrivit en Juin 1771, il exprimait son “espoir” que “nous verrons avant longtemps, de grands et nouveaux territoires collectés dans le sein de notre sainte mère l’église et soumises à la couronne d’Espagne.” (Writings of Junipero SerraI, ed., Antonine Tibesar, O. F. M., Vol. I, Washington, D.C.: Academy of American Franciscan History, p. 209). Dans la version originale en espagnol de la lettre de Serra, nous y trouvons le mot “dominios” (au pluriel), qui est aussi trouvé dans la bulle papale Inter Caetera du 3 Mai 1493, quelques 278 ans avant la lettre de Serra, le pape Alexandre VI/Borgia utilisait le terme “dominio” lorsqu’il se référait aux terres: “sub actuali dominio temporali aliquorum dominorum Christianorum constitute non sint” (des terres qui ne sont pas encore mais devraient être établies sous la domination temporelle actuelle du dominant chrétien). Un “tel établissement de “dominio” temporel présent devait être accompli sur ces terres et les peuples natifs y vivant “soumis” devant être mis dans le processus de “subjugation” et de domination.

Le philosophe du droit Steven Winter fait remarquer que le contexte et le but sont des caractéristiques intrinsèques des catégories et doivent de ce fait être prises en compte lorsqu’il s’agit de leur interprétation. Ceci est aussi valide que nous interprétions des symboles ou des textes écrits sous la forme de décisions légales, des décrets pontificaux, ou la vie et la correspondance d’un frère franciscain. Le point de vue de celui interprétant est un facteur additionnel. L’office du saint siège, maintenant occupé par le pape François 1er, interprète la “signification” de la vie de Serra dans la ligne d’un contexte “sacré” et dans le but de “l’évangélisation” et d’une “nouvelle évangélisation”.

Le saint siège est dans un état de déni profond. Il n’interprête pas la vie de Serra en association avec le désir exprimé du pape Alexandre VI/Borgia “de subjuguer les nations barbares” et de divulguer, de propager l’empire chrétien par le moyen de l’expansion de la domination de l’église catholique espagnole. Le saint siège évite soigneusement son propre but “sacré et louable” du “dominio” et du “dominorum christianorum” par le moyen de la subjugation des nations originelles de ce continent. Il ne veut pas admettre ni reconnaître que la conséquence des ces décrets / bulles pontificaux du XVème siècle fut la mort, la destruction et la déshumanisation des peuples et nations originels vivant en basse et haute Californie et partout ailleurs sur le continent des Amériques. En se cramponnant à un tel déni de réalité, le saint siège va sans aucun doute continuer à associer la sanctification et la sainteté avec le système de domination (“dominio”) mis en pratique par des gens comme Junipero Serra.

Vatican et colonialisme: Introduction au mouvement de la Longue Marche sur Rome (printemps 2016)

Posted in actualité, altermondialisme, colonialisme, France et colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, média et propagande, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, philosophie, politique et lobbyisme, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , on 4 mai 2015 by Résistance 71

Nous sommes en train de traduire de la documentation afin de présenter au public francophone une initiative sous l’égide de l’Assemblée des Nations Premières du Canada: La Longue Marche sur Rome (Mai 2016). Cette longue marche verra des membres des peuples indigènes du monde entier (USA, Canada, Mexique, Amérique du Sud, Australie, Nouvelle-Zélande et plus encore…) et des non-indigènes, marcher sur Rome depuis Paris. Arrivés sur la place St Pierre, une délégation sera reçue (on l’espère..) par le pape François 1er pour lui remettre en mains propres une demande officielle de répudiation des bulles pontificales Dum Diversas (1452), Romanus Pontifex (1455) et Inter Caetera (1493), qui servirent de décrets à la doctrine chrétienne de la découverte, dont les effets sont toujours dévastateurs aujourd’hui.

Mise à jour: Information sur la Longue Marche sur Rome (Mai 2016)

— Résistance 71 —

 

La “découverte de l’Amérique” fut-elle une mission chrétienne “sainte et louable” ?

 

Sandra JTM Evers & David MacKinnon

 

3 Mai 2015

 

url de l’article original:
http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2015/05/03/was-discovery-america-holy-and-praiseworthy-christian-mission

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Est-ce que la découverte et l’acquisition de terres européennes en Amérique, intentionnelles ou par exécution, peuvent-être proprement caractérisées comme un projet de poursuite d’une tâche “sainte et louable” d’encouragement de la divulgation et de la propagation de la foi catholique ? Réfléchissons-y un moment et regardons plus attentivement à l’architecte principal de cette mission “sainte et louable” et à l’homme qui choisît de cadrer cette mission en de tels termes, le pape Alexandre VI.

Qui était le pape Alexandre VI?

Avant son élection, le pape Alexandre VI était le cardinal Borgia et en tant que tel il était membre d’une des plus puissantes familles espagnoles de la Renaissance. Il était un véritable Borgia, de nom et de sang et se caractérisait par une ambition sans borne, une grande avarice, sensualité et la réputation d’être “sans aucun scrupule”. Son élection au saint siège ne fit rien pour limiter ses désirs et ses ambitions. Lorsque le pape, avec le temps, tomba sous l’influence de son fils Cesare Borgia, ses violentes mesures assumèrent cette scélératesse démoniaque qui réagit nécessairement au gré des buts poursuivis. En termes de fomentation et de conspiration, son élection comme pape et représentant de dieu demeure un des points d’honneur des réalisations politiques de son clan sans pitié. Le pape Alexandre VI fut le père de 11 enfants et sa cour est demeurée célèbe pour son népotisme avéré. On dit qu’il mourut empoisonné de sa propre main avec son fils Cesare, après qu’ils eurent mangé par erreurs des brioches destinées à un riche cardinal dont les biens étaient convoités par les deux Espagnols. Le conseiller politique de Cesare Borgia n’était autre que le célèbre Machiavelli, dont le livre “Le Prince” se servit de Cesare Borgia comme d’une inspiration. Le contexte était certes différent, mais à cette époque, le pape Alexandre VI avait un rôle essentiel dans le “grand jeu” naissant de l’expansionnisme chrétien dans le monde au XVème siècle. Si l’on devait donner un équivalent dans le monde moderne au pape Alexandre VI, ce ne serait pas le pape François 1er, mais plutôt un président ou un premier ministre siégeant au plus haut niveau d’un conseil d’administration d’une grande entreprise transnationale.

L’objectif du Vatican était-il de poursuivre le travail “saint et louable” d’évangélisation du monde ?

Le pape Alexandre VI fut aussi l’homme qui proclama la bulle Inter Caetera en 1493, le décret pontifical qui divisa le monde en deux parties et qui altéra la destinée du continent des Amériques. Il parvint au siège suprême de “vicaire du christ, successeur du prince des apôtres, souverain pontif de l’église universelle, souverain de l’état de la ville du Vatican, serviteur des serviteurs de dieu, etc…”, parmi des rumeurs de corruption et sur toile de fond d’un collège des cardinaux bien disposé à de telles pratiques. Le collège des cardinaux n’était plus, loin s’en faut, ce qu’il était au début de l’église romaine et “était devenu un corps représentant des monarques et princes européens et un corps dans lequel les papes pouvaient perpétuer et perpétuaient l’influence de leurs familles dans les affaires de l’église.” Des 27 cardinaux en vie à la mort de son prédécesseur, la pape Innocent VIII, une dizaine étaient des neveux-cardinaux, huit étaient des princes de couronne, quatre étaient des noble romains et un des cardinaux avait obtenu sa fonction en remerciement des services rendus par sa famille au saint siège. Seulement quatre d’entre eux étaient des membres de carrière du clergé montés du rang.

Dépeindre le Vatican pendant l’âge de la découverte comme étant une mission chrétienne bien intentionnée ne reflète en rien la réalité d’un corps servis par des représentants très chevronnés dans l’art des accords et encore moins les inclinaisons du souverain pontif lui-même. Bien qu’il n’y ait aucune mention d’amener les “nations barbares” à la foi catholique (NdT: ceci fut fait dans la bulle Romanus Pontifex du pape Nicolas V en 1455), l’intention sous-jacente de la bulle Inter Caetera et principalement des deux bulles la précédant Romanus Pontifex (1455) et Dum Diversas (1452), était de légitimiser l’engagement de la monarchie portugaise dans le commerce des esclaves et par la suite, de justifier les prises de terres du nouveau monde par d’autres monarques chrétiens.

Le prétexte moral/légal invoqué par le Vatican pour ratifier le projet de la couronne d’Espagne pour découvrir et saisir des terres aux Amériques, invite à la comparaison avec certaines entités modernes para-publiques qui justifient d’énormes acquisition de terres et de ressources en Afrique sur la base de causes supérieures, comme le développement durable, la sécurité alimentaire et même la protection de la nature. Cette technique vaut la peine d’être enquêtée plus avant.

Les bulles pontificales étaient-elles des vœux naïfs de partage des évangiles de Jésus Christ avec les païens ?

Toute suggestion que la destruction et l’oppression des peuples indigènes sont des résultats non intentionnels d’une mission altruiste qui aurait dérapée apparaîtrait en contradiction directe avec les termes mêmes des bulles pontificales. L’existence même du Nouveau Monde au temps de ces bulles était sujet à controverse au XVème siècle. Mais l’intention d’exploration était sans équivoque dès le départ. Le but et objectif final étaient l’acquisition (des terres) et sa motivation la veulerie. Romanus Pontifex autorise le roi du Portugal à “envahir, traquer, capturer, vaincre, subjuguer quelques païens et sarrazins que ce soient et tout autres ennemis du christ… et de réduire leurs personnes en esclavage perpétuel.” Les lettres de patente données aux explorateurs père et fils Cabot (par le roi d’Angleterre), qui souligne le titre de propriété radical de tout le territoire d’Amérique du Nord, autorisent les explorateurs à “subjuguer, occuper et posséder toutes les villes, villages, châteaux et îles.. des païens et des infidèles, pourvu que ces terres soient inconnus de rois chrétiens.

Un nombre croissant de chercheurs et écrivains spécialistes des titres de propriété sur les terres indigènes, principalement Steven Newcomb, ont argumenté depuis des années que la base de la notion que le gouvernement des Etats-Unis possèdent le titre des terres en Amérique est fondée sur ces bulles pontificales. Comme Newcomb, Peter d’Errico et Robert Miller l’ont montré à maintes reprises, Le verdict du cas légal de la cour suprème des Etats-Unis dans l’affaire Johnson contre McIntosh, reconnaît implicitement la connexion entre les bulles pontificales de la découverte et l’affirmation des titres supérieurs de propriété par le gouvernement. Cette affaire est en train de gagner une audience mondiale (NdT: aussi grâce à nos traductions en français depuis plusieurs années pour dénoncer ces faits dans le monde francophone…). La Longue Marche sur Rome sera une marche des peuples indigènes sur le Vatican pour officiellement demander la révocation par le pape des bulles pontificales incriminées. Cette marche est programmée pour le mois de Mai 2016. Les peuples indigènes et non-indigènes peuvent tous bénéficier de comprendre comment la Vatican au XVème siècle, a fabriqué un système d’inégalité pour d’abord légitimiser le commerce des esclaves (pour les Portugais) puis l’assertion de souveraineté sur le Nouveau Monde, sans aucune considération sur l’impact qu’aurait une telle politique sur les peuples indigènes du monde entier.

David MacKinnon est un ancien avocat de cour, membre de la Law Society of British Columbia et du Barreau du Québec.

Dr Sandra J.T.M Evers est professeur et chercheuse en anthropologie sociale et culturelle à l’université VU d’Amsterdam au Pays-Bas.

La Longue Marche sur Rome 2016 est un mouvement public de prise de conscience et une marche des peuples indigènes sur le Vatican afin de demander formellement l’abrogation sans réserve des bulles pontificales de la découverte, Dum Diversas, Romanus Pontifex et Inter Caetera.

Note de Résistance 71: Bientôt plus d’info sur la Longue Marche sur Rome, nous sommes en train de traduire une partie de leur doc.

Pour plus d’information, veuillez consulter:

http://longmarchtorome.com/

Article connexe: « Vers le démantèlement de la doctrine chrétienne de la découverte » (Steven Newcomb, traduction Résistance 71, Novembre 2014 )

France et colonialisme: Quand une boutade entre Obama et Hollande remet la doctrine chrétienne de la « découverte » sur la table…

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C’est la clef contre l’empire… Le retour à la terre. Priver l’empire de son territoire usurpé au gré de la loi canonique raciste et destructrice, c’est le rendre impuissant. Retirer le territoire à un empire, c’est l’effondrer sans espoir de retour.

Les Amérindiens ont ce pouvoir légal et nous devons les soutenir. Là est la clef du succès, nous l’avons dit et le répèterons sans cesse. A cet effet, la résurgence indigène est en train de prendre actuellement une autre dimension…

— Résistance 71 —

 

Le rachat de la Louisiane et la Doctrine de la Découverte

 

Steven Newcomb

 

25 février 2014

 

url de l’article:

http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2014/02/25/louisiana-purchase-and-doctrine-discovery

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Tandis que le président Obama accueuillait il y a peu le président français Hollande, ils ont fait la visite de Monticello, la plantation à esclaves du président américain Thomas Jefferson. Après la visite, le président Hollande a dit à un  moment donné: “Et ensuite le président Jefferson a racheté la Louisianne à Napoléon et aujourd’hui, nous ne demandons rien.” (les gens présents rigolent…)

Le président Obama a répondu: “C’était une bonne affaire en tous les cas.”

Qu’est-ce donc que le président Obama qualifait-il donc ainsi “de bonne affaire” ? De quel point de vue était-ce une “bonne affaire” ? En 1803, Le gouvernement américain acheta la prétention de la France à la “colonie et province”, appelée “Louisianne”, nommée du nom de Louis XIV, roi de France de 1643 à 1715. La grande zone s’étend sur 1 400 000 km2. Ceci représente 560 millions d’acres de territoires des nations indiennes, qui furent clâmés par la France (et l’Espagne), sur la seule base de la doctrine chrétienne de la découverte.

Le droit de découverte de la France fut fondé sur la base d’une simple idée: Lorsque les explorateurs représentant d’un “souverain” chrétien parvenait à “découvrir” l’embouchure d’un fleuve comme le Mississippi, la famille des souverains chrétiens regardaient cette “découverte souveraine” comme un droit de domination, de colonisation sur toutes les terres émergées de cette région autour de ce fleuve particulier et ce jusqu’à sa source. Ce que le président Jefferson a racheté à Napoléon était en fait la revendication par la France de sa “découverte” de tous les territoires des nations indiennes au sein de ces 1 million 400 000 km2.

Le premier explorateur français qui naviga d’amont en aval du fleuve Mississippi en 1682, des Grands Lacs jusqu’au Golfe du Mexique, fut René-Robert de La Salle. Dans “The Louisiana Purchase and Our Title West of the Rocky Mountains (U.S. Government Printing Office, 1900), Binger Hermann, alors commissaire aux territoires des Etats-Unis, écrivit: “La Salle, se tenant sur les berges du canal le plus occidental du Mississippi avec Tonty, Dautray et d’autres personnes, à environ 3 lieues de l’embouchure du fleuve, le 9 Avril 1682, prit possession des terres au nom de Louis XIV, roi de France et érigeant une colonne, ou comme insista le Dr Kohl, “une croix avec les armes du roi”, il y enfouit une assiette, y déploya le drapeau français, chanta le Te Deum et nomma le territoire “Louisianne” d’une forte voix…”

Hermann a dit que La Salle avait proclamé la possession s’étendre “de l’embouchure du grand fleuve St Louis sur le côté Est, autrement appelé Ohio, Alighin, Sipore ou Chiskagona” et ceci fut fait “avec le consentement des Chaonanons, Chikachas et autres peuples se trouvant alentour, avec qui nous avons passé alliance, ainsi que le long du fleuve Colbert ou Mississippi  et des rivières qui viennent s’y jeter…” [page 12]

L’explication continue en se référant à un endroit “au-delà des Kious ou des Nadonessiens et ceci avec leur consentement, et le consentement des Motanties, Illinois, Mesigameus, Natches, Koroas, qui sont les nations principales se trouvant dans ces territoires, avec lesquelles nous avons aussi fait alliance… jusqu’à l’embouchure vers la mer ou Golfe du Mexique.” Les envahisseurs français ont pris possession, dit le compte-rendu “avec l’assurance que nous avons reçue de toutes ces nations Indiennes, que nous sommes les premiers européens qui ont descendu ou remonté le dit fleuve Colbert (Mississippi).” [Ibid]

Dans un effort de rendre ses actions légitimes, La Salle a affirmé que les nations originelles ont consenti à l’assujettissement de leurs territoires en tant que possession française. Il n’y a bien entendu, aucun moyen de vérifier les dires de La Salle ; ni non plus un moyen de vérifier ce que les Français ont vraiment dit à l’époque aux nations indiennes ou ce que ces nations ont compris, ou ce qu’elles n’ont pas compris. Je suppose que nous sommes simplement supposés accepter l’idée que ce qu’ont dit les Français est juste. De manière évidente, un grand nombre d’information historique, comme par exemple ce que les nations indiennes ont vraiment pensé de ces appropriations des envahisseurs, ne fut jamais vraiment bien enregistré par les Français.

Ce que nous savons est que dans le verdict de la cour suprême de justice américaine de l’affaire Johnson contre MacIntosh en 1823, verdict qui fut rendu juste deux petites décennies après le traité du rachat de la Louisianne de 1803, le juge suprême, Chief Justice Marshall, qui écrivit le rendu, référait aux nations indiennes dans cette vaste étendue comme “étant de fait indépendantes”. Ceci constitue la preuve de la nationalité indépendante et originale de nos nations et des peuples qui les constitutaient, ce dont j’ai pris l’habitude obsessive de faire remarquer.

Pour en revenir aux présidents Obama et Hollande, qui aurait pu imaginer qu’une histoire connectée à la doctrine chrétienne de la découverte aurait été mentionnée dans quelques palabres anodins entre ces deux chefs d’état ? Et du fait de l’allusion à cette histoire, c’est le bon moment pour le leadership indien de saisir cette opportunité pour défier sur la scène internationale la destruction qui a été faite de nos nations et de nos peuples en conséquence directe de la doctrine chrétienne de la découverte.

Steven Newcomb (Shawnee-Lenape)  est le co-fondateur de l’Institut Légal Indigène et auteur de l’ouvrage: “Pagans in the Promised Land: Decoding the Doctrine of Christian Discovery (Fulcrum, 2008).  Il a publié plusieurs articles légaux et a étudié la loi fédérale américaine sur les Indiens depuis le début des années 1980.

=  =  =

A lire absolument pour plus d’information sur la doctrine chrétienne de la découverte:

https://resistance71.wordpress.com/2013/10/09/lorigine-profonde-du-colonialisme-occidental-les-bulles-pontificales-romanus-pontifex-1455-et-inter-caetera-1493/

Ainsi qu’un résumé de la décision de la cour suprême des Etats-Unis datant de 1823 dans l’affaire Johnson contre McIntosh au sujet de la propriété des terres autochtones:

https://resistance71.wordpress.com/2014/03/12/resistance-au-colonialisme-le-vol-des-terres-amerindiennes-enterine-par-une-decision-de-la-cour-supreme-de-1823/ 

Résistance politique: Démonter le christianisme pour démonter le colonialisme…

Posted in actualité, altermondialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , on 30 décembre 2013 by Résistance 71

Aucune décolonisation, restitution et réconciliation n’est possible sur le continent des Amériques, dans les anciens pays colonisés et en Océanie, sans une répudiation inconditionnelle de la « doctrine raciste chrétienne de la découverte » sanctifiée par les bulles papales du XVème siècle Romanus Pontifex et Inter Caetera…

Pas à pas, nous y arrivons, les nations autochtones le clâment depuis bien longtemps, notre soutien à leur cause n’est pas identitaire, mais humanitaire, il en va simplement du futur de l’humanité. La doctrine chrétienne raciste et suprémaciste de la découverte a été étroitement imbriquée dans les systèmes légaux d’Amérique du Nord, du sud et des nations colonialistes d’Océanie (Australie, Nouvelle-Zélande), ainsi annuler la base légale, fera immanquablement effondrer le système pseudo-légal de la propriété territoriale des états colonialistes ; ce faisant retirer le tapis sous les pieds du colosse impérialiste aux pieds d’argiles…

Le moment de vérité approche…

— Résistance 71 —

 

C’est la saison de la décolonisation du christianisme

 

Nahnda Garlow

 

24 Décembre 2013

 

url de l’article original:

http://tworowtimes.com/opinions/columns/scone-dogs-seed-beads/tis-season-decolonization-christianity/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Que savez-vous du tout premier Noël ? Peut-être avez-vous entendu l’histoire de la bible:  un ange, une femme enceinte, quelques bergers avec des ânes et des rois mages venant en chameau, le tout se terminant dans une étable en Israël, regardant ce petit bébé garçon. Une image confortable avec un message pour l’humanité: Un sauveur est né.

Il ne sera pourtant pas le cadeau qu’espérait le peuple d’Israël. Il fut persécuté, capturé, torturé et tué par la dictature religieuse de son temps a cause du message controversif qu’il transportait avec lui. Message qui dit en substance ceci: “croyez-moi, cette religiosité bloque la voie de dieu”.

Il diffusa son message sur la terre, fut crucifié par la dictature religieuse et ses adorateurs zèlés (NdT: selon la légende…), pourtant il ressuscita miraculeusement trois jours plus tard, remplissant la promesse faite à savoir qu’il y a de l’espoir à suivre sa parole, la vie éternelle au paradis. (NdT: toujours selon la légende…)

Cette histoire est racontée à toutes les sauces, mais c’est un message auquel on s’accroche par exemple lorsqu’un proche disparaît. Vous les reverrez un jour au paradis et il n’y aura plus de larmes, plus de lutte, plus de douleur.

Pourtant le christianisme occidental a une telle mauvaise histoire envers l’humanité que vous ne pouvez pas dire grand chose au sujet de Jésus et de Noël dans la sphère publique sans vous retrouver réduit au silence ou sévèrement censuré. Dans un vaillant effort de sauver l’économie, voici le chevalier Dollar sur son cheval blanc, champion de Noêl. Il semble que le plus récent capitaliste Noël trouve jésus, la mangeoire et tout le reste un petit peu embarrassant, oserai-je dire tabou. A moins que ce ne soit cadré dans le contexte noir et blanc d’un film des années trente, alors c’est romantique.

Ce week-end j’essayais de trouver du papier d’emballage et aucun rouleaux n’avait des chameaux ou les rois mages dessus. Aucune carte chez les détaillants importants ne représentait même de loin la mangeoire de Noël. J’ai même quasiment pas vu d’anges ; en fait cette année, la mode de la décoration du sapin est papillons et rubans colorés. Pas de mal à cela, c’est pas jésus non plus.

Il semble que dans une tentative de divertir l’attention de l’oppression et des abus en tous genres que l’église a infligé à l’humanité, ils ont opté pour “dé-jésuifier” Noël et le renommer “la saison du don”. Noël est devenu de manière fort utile, un délice pour consommateurs ego-maniaques pour que nous puissions avancer comme soi-disants de braves gens bien propres sur eux se tenant la main, chantant à la lueur des bougies et nous dépêchant d’ouvrir nos cadeaux le plus vite possible.

Où est parti Jésus ? et qu’est-ce que c’est que tout ce coton sur mes yeux ??

Ceux qui ont deux sous de bon sens peuvent voir que le message du Christ et les actions de l’église ne sont pas sur la même longueur d’onde. Mais vous ne pouvez pas et ne devriez pas effacer le contexte chrétien de Noël et le remplacer avec de la consommation effrenée, espérant que les problèmes vont juste finir par disparaître. C’est le vieux truc d’appâter et de remplacer. D’abord, enlevez Jésus, ensuite remplacez-le avec des cadeaux aussi vite que possible et espérez que tout le monde sera trop occupé pour s’en apercevoir. Dans le même temps, des heureux à travers la nation gobent hameçon, ligne et bouchon avec, le tout en chantant “Joyeux Noël !”

Ongwehonwe (NdT: Peuples natifs des Amériques en langue Mohawk) mordent aussi à l’hameçon. Nous savons que l’église est responsable de l’abus de nos enfants, nous savons que l’église est responsable du génocide contre les nations indigènes dans le monde. De plus, nous, ongwehonwe, savons que l’église n’a pas pris d’actions drastiques pour faire ce qu’elle aurait dû faire, faire amende honorable du passé et rejeter le mandat assimilationniste. Il n’y a aucun cadeau qui peut nous distraire de cette vérité fondamentale.

Malheureusement, il y a un leadership trompé et vocal dans les églises des nations autochtones qui continue de convertir les peuples indigènes à un modèle spécial de christianisme occidental. C’est une église mal informée, qui condamne le peuple traditionnel, les danses culturelles et le concept de nation indigène comme une dégénérescence spirituelle. Peut-être que la pire offense de toutes dans cette communauté, mis à part la mauvaise interprétation de la bible, est la pratique forcenée de pousser les gens à l’opposé de la résistance politique et vers la passivité et la soumission aux puissances de ce monde ; tout cela avec l’espoir que cela leur donnera une meilleure chaise à la table lorsqu’ils se retrouveront au “paradis”. Bien sûr cette version du paradis sera pleine de rideaux dorés, de gros fauteuils en bois avec rembourage en velours écarlate où ils côtoieront un Jésus Christ blond aux yeux bleus. Mais pas de plumes, pas de danses et alors surtout pas de tambours !

Quelle est la dure vérité ici ? Malheureusement, nous ne verrons sans doute jamais le Christ si nous regardons vers l’église chrétienne pour l’exemplifier. De la même manière, vous ne pouvez jamais connaître les peuples autochtones du Canada si vous ne regardez que la loi sur les Indiens (Indian Act) qui les définit (au regard de la nation). Il semble donc que la décolonisation n’est pas seulement nécessaire pour les communautés autochtones et les peuples d’Amérique du Nord (et du sud), mais aussi pour les esprits et les institutions de l’humanité entière. Il semble que le véritable message originel de Jésus soit toujours vrai: “Croyez-moi braves gens, cette religiosité bloque la voie vers dieu.”

Colonialisme et révocation des bulle papales Romanus Pontifex et Inter Caetera: Pape François 1er, gardien du dogme sous la soutane du faux-semblant…

Posted in actualité, altermondialisme, démocratie participative, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, pédagogie libération, philosophie, police politique et totalitarisme, politique et lobbyisme, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , on 26 décembre 2013 by Résistance 71

« Le clergé vit au détriment
Du peuple qu’il vole et qu’il gruge;
Et que finalement,
Il juge. »
~ Georges Brassens ~

Voici un article d’un journaliste iroquois, Mohawk, que nous avons traduit et qui résume parfaitement notre point de vue, exposé sur ce blog. C’est toujours mieux de le voir du côté des intéressés et des opprimés.

Nous répondrons à la question du titre: Le nouveau pape est une baudruche, en fait un leurre. Un « Obama » de l’église romaine, un poseur, chargé à la fois d’un côté de donner un « espoir » aux masses, et de l’autre, en tant que jésuite et donc garde-chiourme en chef du dogme, de renforcer la doctrine et verrouiller le système qui est sous attaque de partout.

Les nations autochtones des Amériques posent les bonnes questions et ont le potentiel de faire chuter cette ignominie cléricale responsable de génocides, de mise en esclavage, de pillage, de vols, de viols, de tortures et de crimes de sang ignobles dans le monde au cours de plus de 5 siècles d’histoire sanglante, entretenant le dogme du mensonge et de la fourberie à l’état pur.

Voir: doctrine de a découverte et l’importance de la lutte de l’occident contre son colonialisme

— Résistance 71 —

 

Le pape François 1er baudruche ou rédempteur ?

 

John Kane (journaliste et animateur radio Mohawk)

 

23 décembre 2013

 

url de l’article:

http://tworowtimes.com/opinions/columns/lets-talk-native/pope-francis-gimmick-game-changer/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Nous entendons beaucoup de choses au sujet de ce nouveau pape et de son soutien radical aux pauvres, mais la vérité est qu’il demeure des failles béantes dans sa prise de position et ce tant que les bulles papales responsables de la doctrine chrétienne de la “découverte” ne soient convenablement adressées. Seule une répudiation totale des bulles papales de Nicolas V (1455 Romanus Pontifex) et d’Alexandre VI  (1493 Inter Caetera) pourrait vraiment faire tenir les déclarations péremptoires du pape François pour sérieuses au lieu de mots totalement creux pour les peuples autochtones des Amériques.

Le pape François 1er va peut-être gagner le prix nobel de la paix pour faire la paire avec sa nomination comme “homme de l’année 2013” par le magazine Time, mais soyons honnêtes, ces honneurs ont bien moins à faire avec un vrai changement qu’avec de la pure propagande. Et pourtant, le pape a toujours l’opportunité de suivre le Conseil Mondial des Eglises et de produire une déclaration des plus fortes à ce sujet.

Ce n’est pas suffisant pour l’église catholique que de juste suggérer, comme elle l’a fait, que les bulles du XVème siècle ne sont plus la doctrine de l’église aujourd’hui. Le Vatican a commencé cette ignominie et il est du devoir du pape de faire une déclaration définitive rejetant une bonne foi cette doctrine raciste qui continue d’être la cause de tant de cette pauvreté dont il est si prompt à parler.

Bien sûr, de grosses déclarations des églises ou du Vatican seuls ne vont pas défaire le mal occasionné. Les Nations-Unies ont fait leur déclaration s’arrêtant juste à la limite d’une condamnation de la doctrine de l’église dans sa Déclaration des Droits des Peuples Indigènes (UNDRIP), mais l’intention y était clairement énoncée, La troisième affirmation de l’UNDRIP stipule:

Que toutes les doctrines, politiques et pratiques fondées ou se faisant les avocates de la supériorité de peuples ou d’individus sur la base d’une origine nationale, raciale, religieuse, ethnique ou de différences culturelles, sont racistes, scientifiquement fausses, légalement invalides, moralement condamnables et socialement injustes.”

Mais alors que les Etats-Unis rejettent l’opinion mondiale ou la loi internationale confrontant leurs lois “moralement condamnables et socialement injustes”, il semblerait qu’ils n’aient eu aucun problème à codifier dans leur loi la doctrine de l’église qui est clairement en conflit avec la prétention des Etats-Unis à séparer l’église et l’état.

Les Etats-Unis et le Canada se sont acculés eux-mêmes dans un coin sur ce sujet. Alors que ces deux pays essaient de se promouvoir eux-mêmes comme l’autorité morale du monde, alors même que l’équilibre de domination du monde leur échappe et qu’ils continuent à activement détruire la terre, l’eau et l’air dans leur poursuite effrenée des dollars, leur laide histoire et systèmes judiciaires fondés sur le dogme raciste de l’église ne peuvent pas ou plus être ignorés.

Le “château de cartes” que représente leur loi fédérale sur les Indiens ne peut pas survivre à toute observation légitime et leurs politiques oppressives incluant les raids, l’abus physique, les tribunaux kangourous et la criminalisation générale de tout ce qui est autochtone, deviennent de plus en plus difficiles pour eux à justifier comme n’étant ni plus ni moins qu’une forme plus “douce” de génocide. Dans le même temps, nos peuples continuent de défendre la terre et le future de tous nos enfants tandis que les Etats-Unis et le Canada continuent de perdre leur crédibilité devant quiconque n’est pas dans leur poche (par corruption…)

Je ne suis pas de ceux qui clâment aux réparations pour toutes les injustices passées ou pour une seconde chance sur les 500 ans écoulés. Ceci serait un grand rêve et aucune des deux propositions n’est réaliste. En fait, certains de nos propres peuples seraient victimes d’un renversement du château de cartes sur lequel les Etats-Unis et le Canada sont construits. Je pense que notre levier sur leurs faiblesses doit être utilisé pour pousser à des négociations honnêtes et efficaces afin de résoudre les conflits émergeant de la nature oppressive de ces deux bêtes. (NdT: Kane ici, sans aucune doute, fait allusion au traité déjà existant mais bafoué depuis plus de 400 ans: le Wampum Deux Rangées…)

Il y a beaucoup de travail que nous devons faire pour retourner à nos voies de résolution des problèmes. Rejeter les diktats et interférences de la “loi sur les Indiens” et du Bureau des Affaires Indiennes est un bon début (NdT: La bonne vieille désobéissance civile…). Nous devons aussi repousser l’impôt et tout contrôle de notre propre développement économique (NdT: Boycott de l’impôt et des institutions comme nous le préconisons pour la société occidentale…) et bien sûr l’obtention d’un siège à la table des négociations concernant tous les problèmes environnementaux est impératif. (NdT: C’est par le levier écologique que nous les occidentaux, devons principalement adhérer et soutenir les causes autochtones). L’accès sans restrictions aux ressources de nos territoires et les pratiques qui continuent à placer le futur de nos enfants en danger doit prendre fin et toute discussion pour aller de l’avant à ce niveau doit impérativement nous inclure.

Aussi raisonnable que cela puisse paraître au peuple autochtone, les Etats-Unis et le Canada sont loin, très loin d’être raisonnables sur ces sujets. Seule une répudiation de la doctrine chrétienne de la “découverte” et des décisions et opinions (biaisées) de la cour suprême des Etats-Unis commençant avec l’affaire Johnson contre McIntosh en 1823, peut gifler le bon sens à des pays qui ont permis une doctrine ecclésiastique “raciste, scientifiquement fausse et légalement invalide” de devenir le fondement des lois foncières de ces pays. Ceci est littéralement leur seule base légale et juridique pour atténuer et éradiquer la souveraineté autochtone.

Alors fais un effort “l’homme de l’année” et prends de grandes mesures pour vraiment prendre soin de la pauvreté. Après tout, c’est le Vatican et les autres entreprises des nations chrétiennes qui sont assis sur des richesses et ressources qui ont été tirées et continuent d’être tirées des terres des peuples autochtones et c’est cette accumulation et consolidation de cette richesse qui sont responsables de la pauvreté. Ce sont les bulles papales de papes du passé qui ont tracées la route de cette subjugation illégale qui continue aujourd’hui même.

Balaie le pas de ta porte pape François, et nous prendrons en charge la suite des évènements.

Résistance au colonialisme occidental: Révoquez les bulles pontificales de 1455 et de 1493 justifiant esclavage et colonialisme… 2ème partie

Posted in actualité, documentaire, France et colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , on 23 octobre 2013 by Résistance 71

1ère partie

 

Revoquez la bulle Inter Caetera

 

Valerie Taliman

 

Source: http://ili.nativeweb.org/ricb.html

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

On refuse au peuple indien (natif des Amériques) leurs droits aujourd’hui simplement parce qu’ils n’étaient pas chrétiens à l’époque de l’arrivée européenne sur le continent.
L’universitaire Shawnee/Lenape Steven Newcomb a fait froncer plus d’un sourcil quand il fit cette déclaration au parlement des religions mondiales, qui s’est tenu à Chicago en Septembre (NdT:1994). Cette congrégation historique fut suivie par plus de 7700 leaders spirituels et participants et avait l’intention de proposer un forum pour accentuer la compréhension spirituelle et la paix dans le monde.

Newcomb et Bill Kills Straight, un Sioux Oglala de Kyle dans le Dakota du Sud (Pine Ridge), représentait l’Indigenous Law Institute” et parlèrent dans un panel appelé “Les voix des dépossédés”. Ils furent rejoints par Julio Revolorio, un Maya du Guatemala et Tupac Amaro Indi, de la nation Quiche de l’amazone, qui partagèrent leurs visions sur la perte des terres indigènes.

La présentation de Newcomb et de Kills Straight fut la première fois que des gens entendirent parler de la relation entre le vol de terres natives et les doctrines anciennes de l’église catholique. Ces doctrines, appelées bulle pontificales ou bulles papales (NdT: toujours en vigueur aujourd’hui, la méthode est ancienne mais pas abandonnée…), sont toujours en vigueur aujourd’hui plus de 500 ans plus tard et forment la base d’un schéma de subjugation incessant qui a été incorporé dans les lois fédérales sur les Indiens en Amérique.

Dans une lettre ouverte, l’Indigenous Law Institute a appelé le pape Jean Paul II à formellement révoquer ces documents afin “de démontrer une solidarité avec les nations indigènes et de montrer la volonté d’honorer et de respecter  les droits inhérents des nations indigènes à la liberté, la justice et la paix.

Les deux documents principaux discutés par Newcomb sont le décret pontifical de Nicolas V en 1455 qui appelait le roi Alphonse du Portugal “à envahir, rechercher, capturer, vaincre et subjuguer tous les sarazins et les païens… et autres ennemis du Christ.” Le pape Nicolas décréta également que la terre en possession de ces peuples soit confisquée et que les non-chrétiens soient “réduits en esclavage perpétuel”.

Newcomb a expliqué que ce document fut suivi par une seconde doctrine énoncée dans la bull pontificale Inter Caetera de 1493, dictée par le pape Alexandre VI qui décrivait le désir du pape de voir les “nations barbares renversées” et que ces nations “découvertes” par la chrétienté  soient subjuguées et réduites à la foi catholique “afin de propager la religion chrétienne”. Ces décrets, vieux de 500 ans, mirent en place la scène d’une guerre de conquête qui dure depuis plus d’un demi millénaire, se faisant l’avocat de la guerre et non de la paix contre les peuples autochtones et rendirent impossible pour le monde chrétien de respecter les nations indigènes du continent des Amériques, a t’il dit.

Newcomb qui a passé 10 ans à rechercher extensivement les origines de la loi fédérale sur les Indiens a dit que ces doctrines anciennes servent de base légale à la politique fédérale sur les Indiens qui refuse aux Indiens leurs droits à leurs terres ancestrales simplement parce qu’ils n’étaient pas chrétiens lors de l’arrivée des Européens sur le continent. “Ces anciennes lois de la chrétienté ont été incorporées dans une décision de la cour suprême des Etats-Unis en 1823 dans l’affaire Johnson contre McIntosh, qui fit la distinction entre les chrétiens et les païens”, a dit Newcomb. Le terme de “païens”, nota t’il, s’appliquait aux personnes dont la religion n’était ni chrétienne, ni juive , ni musulmane, ce qui bien sûr s’appliquait virtuellement à toutes les nations indigènes.

“Ce qui rend ceci si critiquement important pour les peuples indigènes des Etats-Unis et pour tous les peuples indigènes du monde est que le raisonnement de la cour suprême dans l’affaire Johnson contre McIntosh était fondé sur la distinction entre les chrétiens et les païens et la Doctrine de la Découverte fut formellement inscrite dans les lois des Etats-Unis par la cour suprême”, a t’il expliqué.

“Il dit que la première nation chrétienne qui ‘découvre’ une terre peuplée de païens et d’infidèles (bêtes de proie), possède le droit de domination ultime sur ces terres et que les païens n’ont que le droit de l’occuper.”

Il a insisté sur l’importance du mot “dominion” dérivé du latin “domo”, qui veut dire “subjuguer, domestiquer, placer en état de soumission, coloniser”.

Newcomb a aussi noté qu’en accord avec la loi internationale chrétienne, les terres qui n’avaient pas de propriétaires chrétiens étaient considérées comme terres vacantes, même si elles étaient habitées par des non-chrétiens. “Ainsi les terres que Christophe Colomb et les autres conquérants prirent en leur possession étaient considérées n’appartenir à personne car elles n’étaient pas la propriété d’une autre nation chrétienne”, a écrit Newcomb dans un essai intitulé “Païens en terre promise” (NdT: depuis devenu un excellent livre…)

Dans la décision judiciaire de l’affaire Johnson contre McIntosh, le juge suprême John Marshall cita les chartes variées de l’Angleterre pour documenter l’acceptance de la doctrine de la découverte et a dit que les nations européennes qui firent de telles découvertes n’avaient pour obligation légale que de reconnaître “le titre précédent de tout peuple chrétien qui aurait pu avoir fait la découverte”, d’après la recherche de Newcomb.

“En bref, les chrétiens avaient le titre de propriété, les païens ne faisaient qu’occuper la terre” (NdT: Juste un cas “légal” d’éviction de squatters en quelque sorte…). “Peu de personnes réalisent vraiment que la distinction établie par la cour suprême des Etats-Unis entre chrétiens et païens est toujours la loi suprême qui commande à la propriété foncière aujourd’hui.”

“Ainsi, sur cette base, les Etats-Unis continuent de nier que les peuples Indiens ont le véritable droit de propriété de leurs terres ancestrales et qu’ils ont droit a la souveraineté complète en tant que nations indépendantes.”

Kills Straight relia la vision du monde industrialisé de la terre et la destruction qui s’en suivit des lois édictées par l’Homme, fondées sur des économies capitalistes et la domination de la nature.

“En 500 ans, plus de 96 millions d’indigènes ont été perdus à cause de cette destruction”, a t’il dit, ainsi que la connaissance traditionnelle dont ils étaient les détenteurs. Il a rappelé que la compréhension de la nature et de ses lois ainsi que de la Terre-Mère par les peuples autochtones en tant qu’entité spirituelle est critiquement importante à partager en ces temps où tant d’espèces sont dévastées et menacées.

“Il est bon de voir la spiritualité redevenir forte dans nos communautés. Nous avons besoin d’un changement ou la vie sur Terre va cesser d’exister. Le reste du monde a l’habitude de penser qu’il n’y a rien à apprendre des peuples autochtones de ce continent, mais cela est en train de changer.

En révoquant la bulle Inter Caetera de 1493, le pape peut montrer son soutien aux peuples indigènes par ses actions, pas seulement par des mots. Cela mettra un terme symbolique à cette tradition de la subjugation que nos avons subie depuis plus de 500 ans.

C’est un effort spirituel que nous entreprenons et ce n’est pas juste à propos du pape et de l’église catholique, c’est à propos du manque d’honneur et de compassion et d’attention qui sont si marquant dans ce monde industriel.

Ceci est un premier pas de l’église et du reste de la chrétienté vers le premier principe indigène: Le respect de la Terre et de notre Mère et avoir un regard sacré pour tout le vivant ; et ceci veut dire pour nos femmes, nos enfants et les générations futures.

Note de l’auteur:

Durant cette congrégation, les 60 délégués de nations autochtones ont développé une « Declaration of Vision » qui incluait un appel à la hiérarchie de l’église catholique romaine de révoquer la bulle pontificale Inter Caetera de 1493. La déclaration fut présentée à l’assemblée générale du parlement mondial par Charlotte Black Elk et fut endorsée comme résolution par un vote unanime. Quoi qu’il en soit, le Dr. David Ramage Jr, président du conseil de la congrégation, annula plus tard le vote dans une réunion post-congrégation, disant que les résolutions passées au cours de l’AG n’étaient pas valides car l’assemblée n’avait pour intention que “d’échanger des points de vue et non de prendre des décisions de groupe”. Il n’est pas clair quelle action sera prise à la suite de cette déclaration.

DOCUMENT SOURCE: Taliman, Valerie. « Revoke the Inter Cetera Bull. » Turtle Quarterly. Fall-Winter 1994, p. 7-8.

Lire la 1ère partie

Au sujet de l’origine du colonialisme: La bulle papale Inter Caetera (Alexandre VI, 1493)

Posted in actualité, documentaire, France et colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, pédagogie libération, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , on 5 octobre 2013 by Résistance 71

En référence à notre article précédent « Le grand mensonge qui régit le colonialisme, la bulle papale de 1493« , voici qui nous montre à quel point les peuples peuvent faire confiance aux criminels de l’église !…

Plus nous creusons et plus nous nous rendons compte que les fondements profonds du fléau de l’humanité: le colonialisme, sont irrémédiablement ancrés dans les dogmes de la supercherie planétaire que sont les religions en général et le christianisme édifié en empire de la chrétienté en particulier.

Pourfendons les mythes et émancipons-nous… a tout jamais !…

— Résistance 71 —

 

Commentaire: Le Pape demande le pardon, le Vatican revoquera t’il la bulle Inter Caetera ?

 

Steven T. Newcomb,

Nation Shawnee, Director of the Indigenous Law Insitute
 and research fellow at the Fourth World Center for the Study of Indigenous Law and Politics at the University of Colorado at Denver

 

15 Mars 2000

 

url de l’article original:

http://ili.nativeweb.org/pope.html

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Dimanche dernier, le 12 Mars 2000, la Pape Jean Paul II a imploré dieu de pardonner les pêchés des ses “fils et filles” de l’église. Son but est la “purification de la mémoire” en exprimant du regret pour les malfaisances commises par les chrétiens ces derniers 2 000 ans.

Alors que cette forte action est louable et sans précédent, ce qu’il manque clairement à cette requête du pape est un contexte historique spécifique. La Commission Théologique Internationale, qui a préparée un long rapport pour expliquer l’action du pape, a dit que le rapport “n’examinerait pas particulièrement de cas historiques.” Non seulement le pape ne mentionna pas l’holocauste, mais il n’a fait qu’une très obscure référence aux Indiens des Amériques, aux Africains et aux peuples indigènes pour “l’utilisation de la force au service de la vérité.” (NdT: Un cas typique “d’excuses sans prise de responsabilité”…)

Remercions quoi qu’il en soit le rapport de la commission qui implique fortement que plus de recherche historique doit être entreprise car nécessaire. En Afrique du Sud, un tel processus fut mené par la Truth and Reconciliation Commission (NdT: même nom pour la commission canadienne, qui est une véritable farce…)

Depuis 1992, nous, à l’Indigenous Law Institute, avons travaillé à la publication de la vérité au sujet de l’histoire de la bulle papale Inter Cetera papal bull, émise par le pape Alexandre VI le 4 Mai 1493. Ce document, émît peu de temps après le premier voyage de Christophe Colomb dans les Caraïbes, exprimait le désir ardent du pape pour que “les nations barbares soient subjuguées et amenées à la foi elle-même” et ce “pour la dissémination de l’empire chrétien”. Avant ces bulles de croisade du Vatican avaient appelé à la réduction en “esclavage perpétuel” les Africains, en les capturant, les conquérant et en les subjugant, ainsi qu’en prenant possession de leurs biens, territoires et propriétés.

L’année du cinqcentième anniversaire de la découverte de Colomb, nous avons commencé une campagne pour montrer au monde que ces documents papaux furent instrumentaux dans les injustices commises à l’encontre des peuples des Amériques, d’Océanie, d’Afrique et d’Asie. De telles bulles papales ont directement créé la colonisation, la traite des êtres humains sous la forme de l’esclavage et des campagnes sanglantes qui résultèrent en la mort de millions de personnes. Les universitaires ont correctement identifié la bulle Inter Caetera comme la pierre angulaire historique du colonialisme mondial.

Cependant, il n’est pas très bien connu que la bulle Inter Caetera a influencé le développement de la loi sur les Indiens aux Etats-Unis. Le juge de cour suprême Joseph Story a révélé que la cour suprême des Etats-Unis avait inclus dans son verdict de 1823 sur l’affaire Johnson contre McIntosh, la doctrine de la subjugation trouvée dans la bulle Inter Caetera. Jusqu’à ce jour, le rendu de ce cas dit de Johnson, avec sa distinction entre les “chrétiens” et les “indigènes”, qui étaient des païens, “demeure un “précédent actif dans la loi aux Etats-Unis en violation de nos droits humains en tant que nations et peuples indiens des Amériques.

En gardant ceci en tête, nous avons écrit une lettre au pape Jean Paul II en 1993, lui demandant de revoquer la bulle papale Inter Caetera de 1493 (http://ili.nativeweb.org/ricb.html ) et ainsi explicitement renverser la doctrine de l’église de conquête et de subjugation. Jusqu’ici nous n’avons reçu qu’un silence mural du Vatican.

Non seulement la révocation de cette bulle est la bonne chose à faire, ce serait également un acte moral héroïque qui, nous pensons, nous assisterait à défier et à renverser la doctrine de domination qui est sous-jacente à la loi sur les indiens aux Etats-Unis. Bien que l’esprit d’Inter Caetera fut répudié par la communauté internationale au travers de la décolonisation de l’Afrique et de l’Asie, les peuples indigènes du monde doivent toujours être libérés de l’héritage historique et du joug de l’idéologie dominante de la bulle.

La Commission Internationale de Théologie dit que l’église “n’a pas peur de la vérité qui émerge de l’histoire”. Nous devons maintenant attendre et voir si nous pouvons prendre au mot le Vatican et de voir si une révocation papale de la doctrine du Vatican de la subjugation accompagnera les nobles mots de contrition du pape.

=  =  =

Note du traducteur: 13 ans après ce compte-rendu et donc 520 ans après la publication d’Inter Caetera, la révocation du Vatican n’est toujours pas venue… Nous laissons aux lecteurs le soin d’en tirer les conclusions évidentes qui s’imposent…