Archive pour colonialisme génocide ethnocide canada USA

Résistance au colonialisme: Canada… de l’hérétique Galilée aux hérétiques Amérindiens

Posted in actualité, colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, militantisme alternatif, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, résistance politique, Uncategorized with tags , , , , , , , , , , , , , on 27 mai 2015 by Résistance 71

Domination et diversité: la leçon de Gallilée au Canada

 

Peter d’Errico

 

23 Mai 2015

 

url de l’article original:

http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2015/05/23/domination-and-diversity-galileos-lesson-canada

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Les observations télescopiques de Galilée le convertirent à une vision héliocentrique du systeme solaire, ce qui en fit la cible de l’inquisition de l’église. L’église était quant à elle commise à une vision géocentrique des réalités célestes. La déviance de Galilée du moule de pensée prescrit par l’église préfigura le clash historique du début du XVIIIème siècle sur les visions différentes du monde.

Comme l’a dit Dan Hofstadter dans son livre “La terre bouge”, le clash entre Galilée et l’église alluma la controverse du “voir par opposition au refuser de voir”. Galilée rapporta ce qu’il vit, l’église refusa de le voir.

Qu’est-ce que cela a donc à voir avec les droits des peuples indigènes ?

La récente défaite devant le parlement canadien d’une loi qui aurait vu la Déclaration des Droits des Peuples Indigènes (DDPI) de l’ONU incorporée dans la loi canadienne démontre un conflit similaire entre le “voir” et le “refus de voir”.

Après le vote, Mark Strahl, un député conservateur au parlement fut cité comme rejetant toute obligation du gouvernement canadien d’obtenir “un consentement libre, informé et préalable des peuples indigènes avant l’adoption et la mise en place de législations ou de mesures administratives qui peuvent les affecter.

Strahl déclara: “Notre gouvernement rejette cette notion avec véhémence… Notre gouvernement pense qu’il a été élu pour servir les intérêts de tous les Canadiens et que nous devrions développer et passer des législations et des initiatives qui sont d’intérêt public et qui bénéficieraient tous les Canadiens.

En disant cela, le député “refuse de voir” que les peuples indigènes ne sont en fait pas Canadiens, même s’ils résident dans les limites géographiques clâmées par l’état du Canada.

Le député conservateur peut penser que les peuples aborigènes ont disparu dans une homogéinisation avec la citoyenneté canadienne. Il peut croire que le gouvernement canadien, créé par des colons européens chrétiens, a éliminé les peuples aborigènes et leurs histoires distincts. Ces croyances sont l’orthodoxie du parti politique conservateur du Canada.

Les représentants des peuples aborigènes défient ces croyances orthodoxes canadiennes. Ils voient les peuples indigènes comme étant originaux et toujours existants.

Romeo Saganash, membre de l’assemblée de Nunavik et l’adjoint critique du Nouveau Parti Démocrate pour les affaires aborigènes intergouvernementales, a proposé cette loi qui ne fut pas votée. Il a décrit cette loi comme un moyen pour le gouvernement canadien de “s’engager dans une véritable relation avec les peuples et nations indigènes”. Il a déclaré que la loi “pourrait bien amener la réconciliation et des droits équivalents pour les peuples et nations indigènes du Canada.

Le mot “partenariat” définit une vue établissant que les peuples aborigènes ne sont pas simplement “canadiens”, mais qu’ils occupent un statut différent. Une “réconciliation” appelle à la réparation d’une relation de partenariat qui a été endommagée ou brisée. “Equivalent” indique qu’aucun des partenaires n’est subordonné à l’autre. Ces mots décrivent une perspective que la majorité du gouvernement canadien a nié et a voté contre.

Retournons à Galilée: Il dessinait bien et était l’ami de nombreux artistes. Son travail d’observation télescopique fut limité par son intérêt en la peinture et à la représentation picturale. Il était familier des dômes à grandes fresques des églises qui mettaient en scène la vision officielle du cosmos comme ayant la Terre en son centre. Il était particulièrement attentif au problème de la perspective défaillante et déformée causé par une tentative de faire le portrait du cosmos au sein d’un dôme.

Hofstadter écrit que l’église faisait peindre les dômes avec pour objectif de “contrer la divulgation de la représentation du monde par Galilée.” Le dôme, peint d’images, d’étoiles et de planètes, présentait aux spectateurs l’image d’un cosmos au centre duquel se trouvait la Terre, respectant ainsi la doctrine de l’église.

Les dômes, quoi qu’il en soit, présentaient un sérieux problème de perspective: Les images n’avaient un sens que si le spectateur se tenait au centre. Pour un spectateur bougeant alentours, les images devenaient bizarres, brisant l’illusion.

Dans un effort pour éviter que l’illusion du dôme ne s’effondre, les églises essayèrent différentes méthodes pour contenir les spectateurs. D’après Hofstadter, “le cantonnement des spectateurs sur un point fixe sous le dôme se transforma en la métaphore du refus de l’église d’accepter le raisonnement copernicien.” Hofstadter appelle cela “le symbole visuel parfait d’une gigantesque auto-déception intellectuelle.

Les responsables de l’église menacèrent Galilée de torture parce qu’il voyait un mouvement et avait dit que la Terre bougeait, donnant ainsi une priorité à l’observation empirique sur la doctrine de l’église. Trois décennies plus tôt, l’inquisition brûla Giordano Bruno au bûcher parce qu’il avait insisté que l’univers consistait en un nombre infini de systèmes solaires en mouvement.

Hofstadter décrit le pape Urbain VIII, chef de l’église catholique apostolique et romaine au temps du procès de Galilée, comme l’”administrateur en chef”, le “gérant”. Le pape, dit Hofstadter, “se préoccupait de manière légitime qu’un chaos doctrinal n’érupte pas sous son pontificat et il n’avait pas de vision bien claire sur ce qui se passait.” Le pape décida que seule l’Inquisition, “le saint office”, pourrait ramener les choses en contrôle.

Hofstadter décrit l’Inquisition comme “ incontestablement une forme de police de la pensée.. une police de la pensée chrétienne, dont le but n’était pas seulement de savoir ce que l’accusé pensait, mais aussi de réformer ses pensées… de le retourner, prêt à la rédemption pour être sauvé par le corps de l’église…

L’affaire centrale du procès de Galilée était son insubordination: son défi à la doctrine officielle de l’église.

Ceci nous ramène en boucle au parlement canadien et à la défaite de la loi qui aurait pu amener le Canada et son système légal, en accord avec la DDPI de l’ONU. Pour le pouvoir dominant dans le gouvernement canadien, la notion qu’il doive “obtenir le consentement libre et informé” de quiconque, sans même parler des peupes indigènes, est une hérésie. Comme l’a stipulé le député Strahl: “notre gouvernement rejette véhémentement cette notion.

La déclaration de l’ONU marque un vrai tournant dans l’histoire des relations internationales. Après plus de 500 ans de gouvernements basés sur la doctrine chrétienne de la “découverte”, le monde fait face à une résurgence de l’auto-détermination indigène (NdT: cette fois-ci avec l’appui d’un nombre croissant de gens comme nous, occidentaux s’émancipant de la doctrine coloniale toujours en vigueur par sa velléité suprématiste et décidés à se serrer les coudes avec les peuples et nations indigènes parce que NOUS SOMMES TOUS DES COLONISES !). La DDPI de l’ONU défie la souveraineté de la “découverte chrétienne” et menace la stabilité doctrinaire des nations basées sur cette notion.

Cette menace, tout comme les observations de Galilée, prend ses racines dans le pouvoir du peuple de voir et de penser pour et par lui-même et spécifiquement dans le pouvoir des peuples indigènes qui donnent des perspectives différentes et indépendantes sur l’organisation politico-économique du monde.

Le “Consentement libre et informé” est une hérésie du point de vue des gouvernements fondés sur la notion d’une simple souveraineté centralisée. Mais d’un point de vue indigène, qui voit chaque territoire comme un centre et où toute limite est un espace fluide de relations changeantes avec les voisins, “le consenement libre et informé” est une partie vitale d’une résolution pacifique de différents entre égaux.

Jose Barrerio a écrit un jour: “Indigène est quasiment synonyme de diversité”. Les peuples aborigènes représentent la diversité dans un monde où les pouvoirs dominants représentent une administation centralisée. L’auto-détermination indigène, le consentement libre et informé, représentent un pas en avant dans un monde emprunt de plus en plus au chaos des pouvoirs centraux en concurrence.

Le pouvoir du gouvernement canadien repose sur la doctrine de la domination centralisée. Le pouvoir des peuples indigènes repose sur le fait empirique de la diversité. Le Canada a loupé une sérieuse opportunité de travailler dans la perspective de la diversité. Peut-être sera t’il prêt à la prochaine…

Peter d’Errico est diplômé de la fac de droit de Yale (1968). Il a été avocat pour Dinebeiina Nahiilna Be Agaditahe Navajo Legal Services, 1968-1970, à Shiprock. Il a enseigné le droit à l’université du Massachussetts, Amherst de 1970 à 2002. Il est avocat consultant pour les affaires légales impliquant les nations premières.

Résistance politique: Les entreprises « Etats-Unis » et « Canada » partent en sucette… Les criminels en charge doivent être arrêtés…

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, économie, démocratie participative, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , on 12 février 2014 by Résistance 71

Plan de sortie

 

Mohawk Nation News

 

10 février 2014

 

url de l’article original:

http://mohawknationnews.com/blog/2014/02/10/exit-plan/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

La farce hiérarchique touche à sa fin. Il apparaît que le Canada soit en train de rejoindre la grille de contrôle des Etats-Unis et l’ONU (Agenda 21). Les avocats de l’entreprise “Canada” se sauvent et disent en fait: “Sortons tant que c’est encore bon. Nous allons rejoindre Piper, la firme légale internationale, gérée depuis l’ONU. Nous pouvons aider à promulguer des lois pour les banquiers dans le monde. Nous avons déjà notre fric volé bien en sécurité sur des comptes off-shore dans des paradis fiscaux et personne ne peut y toucher.”

La première agence légale à plier bagages fut celle des premiers ministres, des juges de cour ssuprême et fédérales et des politiciens locaux. Leur boulot fut de faire un pare-feu aux banquiers. Maintenant, ils quittent le navire pour rejoindre leus manoirs au “Vaterland”.

Ces criminels devraient aller direct en prison. Ils ne veulent pas retourner sur les bateaux d’esclaves qui les ont amenés ici. Cela doit être en première classe, selon leurs propres termes, pensent-ils. Ils essaient de dicter les termes de leur rédition.

Il n’y a pas de réconciliation avec ceux qu’ils laissent derrière. L’entreprise Canada importe de nouveaux immigrants qui ont beaucoup d’argent et à qui personne ne dira qu’ils arrivent en terre autochtone. Ils établiront des affaires et voleront tout ce que leurs prédécesseurs ont laissé derriere eux. Leur boulot est de continuer le génocide.

Le Canada n’a pas de constitution en place qui soit au-dessus des règlementations de la Corporation Canada. C’est une pseudo-démocratie fondée sur le vol et l’abus de notre terre. Le premier ministre Harper renforce les règlementations corporatistes et le système de coercition. 50 000 nouveaux prisonniers peuvent-être hébergés dans de nouvelles prisons privées.

Nous, les peuples autochtones, devons rester enfermés au sein du Bureau des Affaires Indiennes et le la loi sur les Indiens (Indian Act). Indian Affairs et la Gendarmerie Royale du Canada (GRC) sont toutes deux des branches de l’armée canadienne.

La corporation est en train de se dissoudre. Les actionnaires essaient d’amener la dissolution de la corporation en leur faveur. Nous demandons la liste des actionnaires de la Corporation du Canada. Nous allons les inculper de génocide et de vol de notre toujours croissant fond de l’Indian Trust Fund de 650 000 milliards de dollars. Le monde veut voir cela.

Le Canada et les Etats-Unis ont besoin de retenir la leçon de l’Islande, qui a mis ses banquiers et politiciens escrocs derrière les barreaux, qui a réécrit sa constitution et a détruit leur machine à faire du fric.  Ils doivent rembourser tout ce qu’ils ont volé.

Ils pensent qu’il vont pouvoir continuer à se barrer avec la caisse, comme le dit la chanson sur Billy Joe et Bobby Sue, vous ne pouvez pas vous sauver pour toujours.

“Take the Money & Run!”

“Jumping Heenan Ship”.

“Coming Fall of House of Windsor”

=  =  =

Ici une excellent émission du “Keiser Report” sur RT (Max Keiser and Stacy Herbert tous deux spécialistes financiers), expliquant la fraude perpétuelle des banques de la City de Londres et de la Banque d’Angleterre (qui fut impliquée dans le scandale de la manipulation du taux directeur Libor). Ils débattent de l’indépendance de l’Écosse, qui sera soumise à referendum le 18 Septembre 2014 et du fait qu’une indépendance politique déclarée, si elle n’est pas accompagnée d’une indépendance économique et financière, hors de la putréfaction du système bancaire international, n’est que leurre avéré.

Keiser cite également les efforts d’indépendance financière de l’Islande et de la république des Lakotas  (Sioux), si chère à l’activiste Russell Means:

http://www.youtube.com/watch?v=uy_sJyLevQY#t=774