Archive pour colonialisme états-unis

Résistance politique au colonialisme: Le stratagème de l’inversion sémantique coloniale… La « loi internationale » excroissance du colonialisme !

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« Le plan de colonisation de l’Ouest des Etats-Unis fut mis en œuvre les trois décennies suivant la guerre de sécession. Sous la loi du Homestead Act de 1862, du Morrill Act, le gouvernement des Etats-Unis a saisi plus de 800 000 km2 de terres collectives indigènes et les a ensuite privatisé… Avec ces saisies massives de territoires, le gouvernement des Etats-Unis brisa bon nombre des multiples traités établis avec les nations autochtones. »
~ Roxanne Dunbar-Ortiz, professeur d’histoire, Cal State U ~

 

Le “Canada” et les “Etats-Unis” sont sur l’Île de la Grande Tortue

 

Steven Newcomb

 

30 Septembre 2011

 

url de l’article original:

http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2011/09/30/canada-and-united-states-are-turtle-island

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Il est de nature typique de se référer à nos nations et peuples originels comme étant “au” Canada ou “aux” Etats-Unis impliquant de la sorte qu’ils sont sujets aux jurisdictions de ces deux constructions politiques que sont le “Canada” et les “Etats-Unis”, ces “États” aux yeux de la “loi internationale”. Ce que nous évoquons peu en revanche, est le point de vue bien plus profond qui veut que ces deux entités politiques (et commerciales) occidentales se trouvent de fait sur l’Île de la Grande Tortue,l’Amérique du Nord pour les peuples et nations originels.

Depuis bien trop longtemps avons-nous été conditionnés à accepter l’idée que les nations indiennes sont sujettes et soumises à la jurisdiction légale des Etats-Unis et du Canada. Nous n’avons pas passé beaucoup de temps à conceptualiser le fait que nos nations et peuples originels sont toujours libres et indépendants de droit et que ces entités inventées occidentales sont de fait sur l’Île de la Grande Tortue. Exprimer une telle idée semble même être une folie à cause justement du conditionnement que nous avons reçu depuis un très jeune âge nous disant que nous, les nations indigènes sont inquestionablement sujets des diktats des sociétés dominantes.

Dans son remarquable livre Imperialism, Sovereignty, and the Making of International Law (2004), le professeur Antony Anghie argumente que la loi internationale est un produit de la confrontation coloniale entre les Européens et les non-européens. La loi internationale est, en d’autres termes, une excroissance de l’impérialisme occidental et fut ainsi conçue et opère sur la base d’une structure de domination et de subordination. Dans la préface du livre, l’éminent universitaire James Crawford réfère aux “relations de domination.”

Pour aller plus loin dans la perspective d’Anghie, il n’a pas été bien compris que dans le contexte de la loi internationale, “les peuples indigènes” sont compris comme étant des peuples dominés ou des peuples qui ont été contraints de vivre sous des formes de domination variées. Dans le livre Indigenous Peoples: A Global Quest for Justice (1987), publié par la Commission des Affaires Humanitaires, nous trouvons une “définition” de l’expression: “peuples indigènes”:

“Les populations indigènes sont composées des descendants existants des peuples qui habitaient le territoire présent d’un pays en totalité ou en partie au temps où des personnes de culture ou d’origine ethnique différentes sont arrivés là en provenance d’autres parties du monde, les ont submergé et, par conquête, colonisation ou toutes autres moyens, les ont réduit à une situation non-dominante ou colonisée.”

Les mots clefs de ceci qui indiquent la domination sont “les ont submergé”, “conquête”, “les ont réduit”, “non-dominant”, et “situation colonisée”. Avec ces termes, la phrase “venus d’autres parties du monde” peut être sensiblement rephrasée de la sorte: “envahis par d’autres parties du monde”.

Il n’y a évidemment aucune claire doctrine dans la loi internationale par laquelle les “peuples indigènes” qui ont été et continuent à être forcés ou contraints de vivre sous des régimes de domination, ont le droit de se libérer de cette condition. Ce fut cette condition et les effets de la domination qui inspirèrent les leaders spirituels amérindiens, les anciens, les universitaires et les activistes d’entrer dans l’arène internationale à la fin des années 1970 dans un effort de redresser les torts de cette domination s’étant exercée depuis des siècles.

Maintenant, plus de trois décennies plus tard,, la Déclaration des Droits des Peuples Indigènes de l’ONU a été formellement adoptée par l’AG des Nations-Unies. Etant donné que la domination a été clairement identifiée comme étant la racine du problème de tous les peuples étiquetés “indigènes”, la question se transforme maintenant de la sorte: “De quelle manière la DDPI de l’ONU fournit-elle les moyens pour nos peuples et nations de se libérer de la domination ?” Car si ce document ne nous donne pas un chemin pour nous libérer de toute domination alors nous devons bouger vers la phase suivante afin de trouver ce chemin pour les peuples de l’Île de la Grande Tortue.

Les états du Canada et des Etats-Unis qui se sont érigés eux-mêmes sur l’Île de la Grande Tortue, sur la base conceptuelle de la doctrine chrétienne de la découverte et de la domination, désirent maintenir leur affirmation illégitime de domination sur nos nations et peuples originellement libres et indépendants. Maintenant que le Forum Permanent de l’ONU pour les Affaires Indigènes va avoir une demie-journée de session sur la doctrine de la découverte en Mai prochain, il y a eu une réponse agile pour rediriger la discussion vers le thème de la “réconciliation”.

Ainsi, la question vue de la perspective des nations originelles de la Grande Tortue devient: “Qu’est-ce que veut dire ce terme de “réconciliation” dans le contexte d’une domination toujours affirmée de fait par les états du Canada et des Etats-Unis ?” Cela veut évidemment dire ceci: “Comment allons-nous les faire se réconcilier eux-mêmes avec et envers la domination inquestionable (souveraineté ultime) de l’État ?” En d’autres termes, le problème de la “réconciliation” n’est rien d’autre qu’une trappe qui mène immanquablement de retour au cycle sans fin de la domination coloniale occidentale.

Résistance au colonialisme: Tribunal sur le génocide dans les pensionnats pour Indiens… Justice ou blanchiment ?…

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Complémentaire de notre article juste traduit et publié: « Ethnocide et génocide… 22-24 Octobre 2014 tribunal dans le Wisconsin sur le génocide des pensionnats pour Indiens ».

— Résistance 71 ~

 

Blanchiment de génocide en vue dans le Wisconsin ?

 

Mohawk Nation News

 

9 Octobre 2014

 

url de l’article original:

http://mohawknationnews.com/blog/2014/10/09/wisconsin-whitewash/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Blue Skies Inc. va organiser une supposée “Commission de la vérité sur les pensionnats pour Indiens” dans le Wisconsin du 22 au 24 Octobre courant. Les Etats-Unis exportent leur programme de génocide. L’Holocauste de l’île de la Grande Tortue est bien connu. Plus de 150 millions d’indigènes furent éliminés. Le Canada est un état policier bien connu pour maltraiter ses peuples indigènes. Les dictateurs de pays corporatistes envoient des membres de leurs gouvernements pour étudier comment les Etats-Unis et le Canada ont commis le “crime parfait” et pensent avoir échapper à ses conséquences. Ils sont ici pour rafiner leurs propres procédures et les remener dans leurs propres pays. Quelqu’un doit bien faire le sale boulot. Ces porte-flingues seront aussi sûrement éliminés.

Les tribunaux et commissions corporatistes sont mis en place et les voyous y siègent comme juges et commissaires pour entendre et enregistrer nos horribles témoignages de camps de la mort. Ils écoutent, discutent, puis perfectionnent en secret la recette pour que le meurtre de masse soit perpétué dans d’autres états policiers corporatistes. L’Afrique du Sud a étudié de près la théorie du quota sanguin de l’Indian Act canadien et en développa son régime d’apartheid. L’Afrique du sud ne suit plus le régime d’apartheid, le Canada lui, continue.

Nous parlons de notre propre expérience ainsi les peuples indigènes des autres pays pourront échapper à la même tragédie.

L’Agenda 21 de l’ONU remplit tous les critères requis pour le crime et le génocide. Les actionnaires des nations/entreprises, les perpétrateurs veulent une recette miracle pour l’assassinat afin de pouvoir continuer à tuer et que personne ne puisse être tenu pour responsable.

Les agences, fondations, corporations/entreprises qui se déguisent sous la forme de pays, de nations sont enregistrés avec le Vatican. Ils opèrent sous le chef de bien des fronts corporatistes afin de tromper les pauvres et de les piétiner. Contrôler l’économie et mettre en place des écoles du lavage de cerveau mimiquant l’éducation font partie de cet agenda.

Meurtre caractérisé, maladies, épidémies, prisons, camps de la mort, attaques directes et fournir des armes des deux côtés d’une belligérence sont quelques unes de leurs tactiques. Être le maître implique de mentir, de tuer et de manipuler le monde. Il y aura un retour de bâton. Même au sein de leurs propres peuples, le lavage de cerveau commence à sérieusement flancher. Encore et toujours ces assassins de masse ont été jugés et condamnés. La punition arrive. Nous, les indigènes, devons être capables de transcender nos histoires d’horreur. Nous devrions collecter des fonds à ces réunions et traduire le Vatican en justice pour le génocide des peuples de l’Île de la Grande Tortue. La seule cour de justice qui ne représente pas l’amirauté est la Cour Internationale de Justice de la Hague. Juges, commissaires, combien d’argent pouvez-vous nous donner pour y parvenir ? La nouvelle classe de millionnaires canadiens est constituée des 630 chefs indiens du Canada (NdT: pas les chefs traditionnels, seuls légitimes, mais les chefs issus des élections de conseils de bandes, institution émanant directement de l’Indian Act et donc du gouvernement répressif colonial qui ne “traite” qu’avec les corrompus qu’il a lui-même mis en place et qui n’ont AUCUN pouvoir légal vis à vis de la gouvernance traditionnelle autochtone que le pouvoir s’évertue à faire oublier par l’ethnocide organisé et la corruption du système éducatif…). Ceux-ci travaillent jour après jour pour mettre en place les politiques génocidaires (et ethnocidaires) de l’Indian Act colonial. Frères, avez-vous cent balles ?

Blue Skies Inc. De Grande-Bretagne n’est pas le même blus skies chanté par Willie Nelson : “Blue skies smiling at me. Nothing but blue skies do I see. Blue days all of them gone. Nothing but blue skies from now on.” Sing it, Willie! Willie Nelson. “Blue Skies”.

http://www.blueskiesfoundation.info/ScheduleOfEvents.pdf Commission on Residential Schools.

Blue Skies Foundation: http://www.blueskies.com/newsletter/august2011.pdf

Read. Bill Gates owns Ebola.

Colonialisme et chrétienté: Le dogme de la « doctrine de la découverte » toujours à la source de l’oppression coloniale d’aujourd’hui…

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La révocation des bulles Romanus Pontifex et Inter Caetera par le Vatican et l’abandon de la « doctrine de la découverte » chrétienne comme fondement de la loi coloniale sont les deux piliers de la solution du marasme de nos sociétés et de la destruction de la planète Terre au nom du profit et de la concentration ultime du pouvoir.

— Résistance 71 —

 

Clyde Warrior et le combat des Indiens d’Amérique pour être libres

 

Steven Newcomb

 

20 Novembre 2013

 

url de l’article original:

http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2013/11/20/clyde-warrior-and-american-indian-fight-be-free

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

En 1971, Alvin Josephy publiait son désormais classique “Red Power: the Americian Indians’ Fight for Freedom”, qui est une compilation de différents articles et de dialogues par des personnalités variées autochtones et non-autochtones. L’idée des Indiens luttant pour être “libres” dans ce soi-disant “pays des hommes libres”, était probablement plus compris comme quelque chose d’ironiques il y a quatre décennies de cela.

Le chapitre “Nous ne sommes pas libres” contient un discours donné en Février 1967 par le grand et éloquent Clyde Warrior (Ponca), qui était alors le président du National Indian Youth Council (Conseil National de la Jeunesse Indienne) et qui mourut un an plus tard à l’âge précoce de vingt-huit ans. Il parla devant la commission national de conseil du président sur la pauvreté rurale à Memphis (Tennessee). “La plupart des membres du Conseil National de la Jeunesse Indienne”, a dit Warrior, “peut se rappeler que lorsque nous étions enfants, nous passions des heures aux pieds de nos grands-pères, écoutant leurs histoires du temps où les Indiens étaient un grand peuple, du temps où ils étaient libres, riches et menaient une belle vie.” Il continua:

Dans le même temps, nous écoutions des histoires de sécheresses, de famines et de pestilence. Ce n’est que très récemment que nous avons compris qu’il y avait sûrement de grandes privations ces jours là, mais que nos peuples anciens se sentaient riches parce qu’ils étaient libres. Ils étaient riches en spiritualité, mais s’il y a une chose qui caractérise la vie indienne aujourd’hui c’est bien la pauvreté des esprits. Nous avons toujours des passions humaines et une profondeur sentimentale (qui peut-être toutefois bien rare de nos jours), mais nous sommes spirituellement pauvres parce que nous me sommes plus libres, libres au sens le plus basique du mot.”

Clyde Warrior ne retint pas ses coups: “Il y a 50 ans, le gouvernement fédéral vint dans nos communautés et emporta de force la grande majorité de nos enfants vers de lointains pensionnats. Mon père et bon nombre de personnes de sa génération vécurent leur enfance dans une atmosphère quasi-carcérale.” Et il ajouta:

“Beaucoup retournèrent sans même être capable de parler de nouveau leur propre langue. D’autres retournèrent pour devenir des poivrots. La plupart haïssait les blancs et plus pathétique de tous les Indiens modernes, haïssait les Indiens. Très peu échappèrent à la confusion mentale et devinrent des individus ambivalents et statiques, jamais capables de réconcilier les tensions et les contradictions qui furent implantées en eux par des institutions extérieures.”

Il ne fait aucun doute que des Indiens aujourd’hui argumenteront que les choses se sont bien améliorées en territoire indien dans les décennies qui ont suivies le discours de Warrior, spécifiquement dans ces secteurs qui ont de bons revenus comme les casinos. Mais une question se pose à l’aune du discours de Clyde Warrior: “Les nations indiennes sont-elles libres ? Sont-elles libres dans le sens le plus basique ?”

Quand on regarde ce qui constituait conceptuellement le lit de la loi fédérale indienne (Indian Federal Law) à l’époque de Clyde Warrior et son incroyable discours et qu’on le compare avec le concept du fondement de cette loi aujourd’hui, on se rend compte que les concepts de la fondation même de la domination (dominion) chrétienne et de la subordination non-chrétienne n’ont pas changé d’un iota. Pour cette simple raison, nos nations et nos peuples ne sont pas plus libres de la domination des Etats-Unis, de leur pouvoir pléniaire, aujourd’hui qu’il ne l’était en 1967.

Un très bon indicateur que nos nations et nos peuples ne sont pas libres se trouve démontré avec la profonde implication, compréhensible, de l’acceptation de la cour suprême des Etats-Unis de l’affaire de l’État du Michigan contre Bay Mills Indian Community et la préoccupation de l’immunité de la souveraineté de la nation indienne. Le contexte de ce litige particulier et de tant d’autres conflits légaux concernant les territoires autochtones, est le point de vue toujours sujet à discussion, que les Etats-Unis ont sur le fait qu’ils disposeraient d’un droit indiscutable de définir de notre existence, de sceller notre destin de quelque manière que ce soit qui leur convient. Ceci à son tour devenant le prémisse de l’affirmation des Etats-Unis que notre indépendance originelle en tant que nations a été “réduite” de manière permanente ou “diminuée” par la doctrine de la “découverte” (du continent).

Un exemple clair de cette présomption se trouve dans le rendu de la cour suprême des Etats-Unis en 1987 dans l’affaire Oliphant contre Squamish Indian Tribe. A ce moment là, 20 ans s’étaient écoulés depuis le discours de Clyde Warrior. Le juge suprême Rehnquist écrivit l’opinion de la cour comme suit: “Leurs droits de souveraineté complète, en tant que nation(s) indépendante(s), [sont] nécessairement diminués.”. Les crochets nous disent que le juge avait remplacé un plus vieux mot de la citation originale avec le mot “sont”. La phrase que Rehnquist citait et revisitait était du verdict de l’affaire Johnson contre MacIntosh (1823): “Leurs droits à la souveraineté complète en tant que nations indépendantes, furent nécessairement diminués par le principe original fondamental que la découverte donna le titre de propriété à ceux qui la firent.”

Malgré le prémisse du juge Rehnquist sur son affirmation que l’indépendence indienne avait été “diminuée, réduite” par la phrase du cas Johnson, Rehnquist n’a pas rendu explicite le “droit de la découverte”. Dans Johnson contre M’Intosh, le juge Marshall avait fondé la décision du tribunal sur le fait que l’indépendance indienne avait été réduite de par le “droit de la découverte”. Marshall avait dit que le droit “était confiné aux pays alors inconnus de tous les peuples chrétiens”, utilisant plusieurs chartes anglaises pour illustrer ce point précis.

La patente donnée à John Cabot et ses fils fut la première charte que Marshall utilisa pour illustrer “le droit de la découverte”. D’après James A. Williamson, “Nous pourrions conclure en notant une grande implication de la patente [de Cabot]. Ceci fut à l’époque accepté comme une loi fondamentale de la chrétienté stipulant que les chrétiens étaient en état de guerre avec tous les infidèles. Ceci fut la justification de la permission de “conquérir, occuper et posséder”, tous les territoires non-chrétiens qui pourraient être rencontrés.” (The Cabot Voyages and Bristol Discovery Under Henry VII [1962, Cambridge, MA: Published for the Hakluyt Society, p. 53])“

Le commentaire de Williamson nous permet d’identifier la logique tacite du tribunal de Rehnquist dans l’affaire Oliphant et la logique explicite de Marshall dans l’affaire Johnson, pour dire que notre indépendance a été “réduite”: La cour suprême a raisonné dans l’affaire Johnson en disant que “les droits indiens à une souveraineté complète, en tant que nations indépendantes, étaient (sont) nécessairement réduits” sur la base “d’une loi fondamentale de la chrétienté établissant que les chrétiens étaient en état de guerre avec les infidèles”. En bref, l’argument de la cour suprême des Etats-Unis pour dire que l’indépendance originelle de nos nations fut réduite par la “découverte”, est fondé sur le christianisme, lui-même fondé sur la bible.

La déclaration de Williamson ci-dessus explique clairement le fond religieux de couverture avec lequel la cour suprême des Etats-Unis (NdT: et des autres pays colons comme le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, qui fonctionnent sur les mêmes principes “légaux”…) décide et rend ses arrêts sur chaque décision de justice concernant les Indiens, comme par exemple dans l’affaire de l’État du Michigan contre Bay Mills Indian Community. Le juge associé Joseph Story, qui était au tribunal au moment du rendu de la décision concernant l’affaire Johnson contre MacIntosh, a exprimé ce fond religieux dans son livre de 1883 Commentaries on the Constitution of the United States: “Parce qu’ils étaient infidèles, païens et sauvages, les Indiens ne furent pas autorisés par les chrétiens à posséder les prérogatives appartenant aux nations abolues, souveraines et indépendantes”, a t’il écrit. Aujourd’hui, en résultat de de ce processus de raisonnement archaïque et inacceptable, fondé sur un état de guerre de la chrétienté avec les infidèles, il est présumé que la cour suprême des Etats-Unis (NdT: et toutes les instances équivalentes au Canada, Australie et Nouvelle-Zélande, qui fonctionnent sur la même base juridique…) puisse légitimement pontifier sur l’immunité souveraine de nos nations indiennes originellement libres.

Steven Newcomb (Shawnee, Lenape) est le co-fondateur et co-directeur de l’Institut de Loi Indigène et il est l’auteur de l’ouvrage “Pagans in the Promised Land: Decoding the Doctrine of Christian Discovery” (2008, Fulcrum Publishing).

Résistance au colonialisme occidental: Révoquez les bulles pontificales de 1455 et de 1493 justifiant esclavage et colonialisme… 1ère partie

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Appropriations de territoires et le pouvoir de paix et de guerre

Qu’est-ce qu’une appropriation territoriale et qui la fait ?

 

Two Row Times

 

19 Octobre 2013

 

url de l’article original:

http://tworowtimes.com/opinions/opinion/land-claims-and-the-power-of-peace-and-war/

 

= Traduit de l’anglais par Résistance 71 =

 

2ème partie

 

Les revendications et appropriations de territoires sont des déclarations légales de désir de contrôle sur des zones de propriété incluant des étendues d’eau. La phrase est habituellement utilisée seulement dans le cas de disputes territoriales non résolues. Certains types de revendications territoriales incluent des revendications territoriales aborigènes (le terme “aborigène” est une création de l’imposition constitutionnelle canadienne et souvent mal employé, c’est pourquoi la plupart des revendications, si pas toutes les revendications provenant de ce bureau, sont relabelisées et rebaptisées comme des revendications territoriales canadiennes), revendications territoriales arctiques, revendications territoriales post-coloniales.

Ceci bien  évidemment est un concept colonialiste de la propriété propagé par les bulles pontificales du Vatican, permettant aux chrétiens de clâmer les terres étrangères et débarrasser lesdites terres des conflits d’autorité.

Romanus Pontifex, 8 Janvier 1455 — “… Nous donnons nos faveurs et notre grâce à ces rois et princes catholiques, athlètes et champions intrépides de la foi chrétienne… pour qu’ils envahissent, cherchent, capturent, vainquent et subjuguent tous les sarazins et païens et autres ennemis du Christ où qu’ils soient et… de réduire leurs personnes en état d’esclavage perpétuel et de prendre possession comme approprié de tous leurs biens et de les convertir à leur usage et profit…”

La bulle papale était une appropration de terres étrangères n’étant pas dans le giron, ainsi ceci est la racine même des revendications et appropriations territoriales d’aujourd’hui et de l’occupation tout ce qu’il y a de plus illégale de l’Amérique du Nord (NdT: et centrale et du sud par la même occasion…)

Une autre bulle pontificale Unam Sanctum du 18 Novembre 1302 déclare que:

“De plus, nous déclarons, nous proclamons, nous définissons comme nécessité absolue pour le salut de toutes créatures humaines, que celles-ci soient assujetties au pontif de Rome.”

Le pape veut être le père de tout humain (fils) sur Terre. Quoi qu’il en soit, lorsque ces volontés atteignirent Onkwehonwe (NdT: Iroquois pour “habitants de l’île de la grande tortue”/Amérique du Nord) nous avons dit en revanche “NON”, nous n’aimons ni ne désirons cette relation père/fils, mais nous demeurerons comme des frères et ce fut enregistré dans le Wampum à deux rangées ( Two Row Wampum et https://resistance71.wordpress.com/2013/08/01/colonialisme-et-oppression-resoudre-le-probleme-colonialiste-des-ameriques-et-neo-colonialiste-en-afrique/).

Dans l’histoire pré-coloniale, la confédération des Six Nations Iroquoises savait et avait un concept commun de ce qu’étaient le territoire et la guerre, que de s’accrocher à un territoire voulait dire prendre le risque d’une mort certaine, mais quoi qu’il en soit par le biais de la confédération des six nations et des territoires, la fin des revendications et appropriations territoriales amena la fin de la guerre.

Sken:non kowa ken? (mohawk language)  cela demande “s’il y a toujours une grande paix ?”, une question amenée sous forme de formule de politesse lors de rencontres et qui est destinée à toujours rappeler la paix permanente qui règne sur la ligue des nations iroquoises.

Ceci nous amène à mon point principal qui est que faire une appropriation territoriale est un acte de guerre contre le peuple qui vit sur cette terre et tous ceux qui sont hors de cette appropriation.

Quand les six nations (avec 53 autres nations) enterrèrent la hache de guerre entre elles et unifièrent les territoires, ceci arrêta la guerre entre elles par le simple fait de ne plus réclamer de portion de terre, il est connu que le peuple est la terre, le peuple est l’eau, il leur parle, il en parle et parle pour elles.

Ce que j’ai appris dans mes recherches légales sur le sujet est ceci: La couronne ou le Vatican se sont appropriés les terres, Le Canada, les provinces et les municipalités se sont appropriés des terres, le tout fondé sur un document frauduleux du pape. Comme toutes les appropriations territoriales étrangères de cette terre sont basées sur le fait que les Indiens sont définis comme étant des païens ou sous-hommes, l’appropriation/revendication est nulle et non avenue du fait que nous existions et que nous existons toujours aujourd’hui.

Se pourrait-il que ce soit pour cela que le Canada ne veut pas reconnaître que les nations premières autochtones ont des droits inhérents, cela annulererait-il leur appropriation pontificale, annulant par là-même toute appropriation territoriale coloniale faite jusqu’à ce jour ? Toute fraude annule tout depuis le début de manière rétro-active.

MAXIM: Celui qui s’approprie a la responsabilité de la preuve.

Le Canada peut-il prouver que nous n’existons pas !!?

Lire la seconde partie

Résistance politique: « Tout pouvoir contient en lui-même sa résistance » (proverbe Lakota ~ Sioux)…

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La résistance n’est pas futile

 

Mohawk Nation News

 

12 Mai 2012

 

url de l’article original:

http://mohawknationnews.com/blog/2012/05/14/resistance-is-not-futile/#comment-1989

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

La résistance déclarée être futile est un mensonge éhonté. Nous devons résister pour survivre.

L’”élite” européenne a envoyé des envahisseurs pour nous  kidnapper, nous assimiler ou nous tuer et ce afin d’améliorer leurs vies. La maladie les avait presque tous décimés. Ils erraient sur terre comme des maraudeurs, détruisant des sociétés entières pour contrôler et collecter absolument tout.

Même les parties de nos corps sont copiées ou volées pour obtenir la perfection. La chirurgie esthétique reconstruit leurs visages pour ressembler à des gamins de cinq ans et ils recréent des corps qui émulent notre disctinction jugée désirable. Ils nous détestent, mais se font griller sur des tables de bronzage pour nous ressembler.

Pour contrôler le monde par la force, l’assimiliation et le génocide, ils doivent être sans émotions, mécaniques: “vous vous adaptez à nous ou nous vous tuerons.”

La domination universelle en prenant ce qu’ils veulent, en contrôlant et en utilisant tout le monde en nous disant: “Nous sommes une puissance qui va absorber votre territoire, vos richesses, votre énergie, votre culture et finalement vous-mêmes.”

On en sait peu sur leurs origines et leurs intentions. Ils ne voulurent pas négocier ni raisonner avec nous. Leur histoire est artificielle. Ils ont pensé que s’ils disséminaient leur semence, ils pourraient survivre quelque part, leur semence fut soufflée aux quatre vents vers l’oubli.

Quand Champlain est arrivé au Québec, il a déchargé ses armes et a commencé à tuer les Mohawks. Ses messagers nous ont averti que toute résistance était futile, ils nous ont demandé de baisser notre garde, de nous rendre nous et notre culture et de les servir.

L’assassinat et l’assimiliation s’ensuivirent afin de faire disparaître nos vies et notre distinction culturelle.

Dans un premier temps, nous les trouvions vraiment comiques, spécifiquement en ce qui concerne leur dévotion totale à la veulerie. Nous avons vu comment ils violaient la nature.

Notre esprit est demeuré intact. Nous avons résisté à l’assimilation, à l’esclavage de la pensée et du corps et nous avons maintenu notre identité. La conscience collective autochtone fait partie du monde naturel et de l’univers. Les peuples naturels sont faits pour résister à l’anihilation

Les envahisseurs furent coercitifs et tyranniques. Aujourd’hui le mystère de la “disparition” de quelques 125 millions d’indigènes sur le continent américain est caché. Personne n’a été tenu responsable et emprisonné pour les quelques 55 000 enfants autochtones assassinés dans les pensionnats du gouvernement canadien gérés par l’église (catholique et protestante).

Après avoir enduré des brutalités pendant des siècles, Karoniaktajeh a dit: “Nous sommes le lion endormi qui se réveille”. Kaianerehko:wa ou la Loi de la Grande Paix, fondée sur le pouvoir naturel, influencera le monde entier.

Des gens contrôlant d’autres personnes n’est pas une chose naturelle. Dans le système hiérarchique capitaliste, un individu contrôle tout le monde par la force, les menaces et le lavage de cerveau, par le conditionnement psychologique.

Un personnage ressemblant à la reine des abeilles fut créé pour gérer la ruche, donner des ordres d’attaquer ou pour créer une provocation afin de collecter les biens. Un prétendu Mohawk a récemment proféré des menaces de les mettre en mode attaque.

L’intégration des êtres et d’une culture pour leur usage est une chose répugnante. 500 ans d’Européens utilisant leur force, leur technologie et les forces vives des autres sont en train de se terminer.

Des milliers d’espèces ont été assimilées ou détruites et des miliards de vies ont été exterminées. Les éléments naturels de la résistance et de la survie demeurent. Les éléments artificiels disparaissent.

Le nombre et le pouvoir des envahisseurs diminuent et s’amenuisent.

La pensée hiérarchique ne peut pas vaincre la pensée communale autochtone.

Notre conscience collective a été étudiée extensivement afin de la comprendre. Nos pensées et nos modes de vie ont été très mal compris des “élites” pendant des siècles. Ils voient le monde naturel comme étant chaotique et pensent que leur système hiérarchique amène l’ordre du chaos. [quel ramassis de fadaises !]

Les racines de l’arbre blanc de la paix se sont étendues dans toutes les directions depuis l’île de la grande tortue. Suivez les racines jusqu’à leur source. Paix.

FOOTNOTES:

Citation de Joseph Goebbels: “S’ils disent un gros mensonge et continuent de le répéter, les gens finiront par le croire. Le mensonge peut-être maintenu tant que l’état peut masquer le peuple des conséquences politiques, économiques et/ou militaires de ce mensonge. Cela devient donc d’une importance vitale pour l’état d’utiliser ses pouvoirs pour réprimer la dissidence, car la vérité est l’ennemi mortel du mensonge et donc par extension, la vérité est le plus grand ennemi de l’État.”

Hermann Goering [au procès de Nüremberg1945-6]:

“Bien sûr les gens du commun ne veulent pas la guerre: ni en Russie, ni en Angleterre, ni même en Allemagne. Ceci est bien connu et compris. Mais après tout, ce sont les leaders du pays qui décident de la politique à suivre. Il est toujours facile d’amener le peuple à soutenir la guerre, que ce soit dans une démocratie ou dans une dictature fasciste, ou un parlement ou une dictature communiste. D’accord ou pas, le peuple peut toujours être amené à soutenir ses leaders. C’est facile à faire. Tout ce que vous avez à faire, est de leur dire qu’ils sont attaqués et dénoncer les pacifistes pour leur manque de patriotisme et de mettre la nation en danger. Cela fonctionne de la même manière dans tous les pays.”

Eto Wokoam, Mohawk, 1710, après son retour d’Angleterre: “Ils se fient à la parole écrite. Ils seront jugés de cette façon.”

Solution au marasme mondial: L’arrêt du colonialisme nord-américain sur les terres volées…

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Homme blanc au visage noir

 

Mohawk Nation News

 

9 Octobre 2013

 

url de l’article original:

http://mohawknationnews.com/blog/2013/10/09/white-man-with-black-face/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Des promesses, des promesses ! Nous, peuples indigènes, savons ce que c’est que de recevoir une “mauvaise médecine” de la part de ceux qui “parlent avec la langue fourchue” ! Le 2 Octobre le ministère de la santé et des services humains a dit au congrès que quiconque “légalement présent” aux Etats-Unis qualifierait pour les services de l’Obamacare même s’ils ne sont pas citoyens, ce qui incluent les étudiants étrangers, les voyageurs, les immigrants enregistrés et la plupart des étrangers illégaux et non-citoyens.

La demande en ligne pour s’enregistrer pour les services de l’Obamacare redirige les demandeurs vers un registre pour voter. Beaucoup d’abus peuvent se passer. Des millions de gens de l’étranger peuvent secrètement voter dans des élections américaines.

Aucun de ces gens ne sont des citoyens légaux de Onowara:geh, ou île de la grande tortue. Ils sont tous des “Honey Boo Boo” illégaux qui vinrent de partout dans le monde pour squatter et piller la place. Ces voleurs sont maintenant en train de dire à tout le monde qui est ou n’est pas “légal”. Ceci n’est qu’une autre manipulation pour toujours voler plus de ressources des nations indigènes afin de créer une dictature plus avant.

Une cible d’au moins 21,3 millions d’électeurs est mise en danger. Ils peuvent émettre un vote de blocage et contrôler la présidence. S’ils ne signent pas ils seront punis, mis à l’amende ou en prison.

La règle entrepreneuriale des 51% va mettre encore plus de pouvoir dans les mains des entreprises et des oligarques pour gérer le gouvernement et prendre un contrôle complet de la trésorerie et des finances. Bientôt un état d’urgence sera créé. Les états modernes sont déjà gérés par des Emergency Managers qui ne répondent qu’aux entreprises (de Wall Street). Les banquiers dissolvent les chartes d’entreprises des villes et autres entités, comme Detroit et achètent tous les biens et possessions pour des queues de cerises.

Toute la richesse américaine est produite du vol de l’extraction des ressources indigènes, ici et autour du monde.

Obama doit financer ses supporteurs minés par la pauvreté. Le système privé de la banque de la réserve fédérale crée de la fausse monnaie, la prête et charge des intérêt sur l’opération. Quand un pays refuse d’utiliser le dollar US comme monnaie d’échange de base, ce pays est envahi, détruit et des hommes, femmes et enfants innocents y sont massacrés.

Les deux partis politiques et le président travaillent ensemble pour établir et renforcer ce monopole des banquiers internationaux. Le contrôle permanent des cordelettes de la bourse est le but, dans le monde entier. Les peuple endoctrinés sont conditionnés pour accepter tout cela.

Les gens devront dire: NON ! Récemment, les femmes Lakota (Sioux) et nos supporteurs se sont dressés contre des groupes racistes suprémacistes blancs à Leith dans l’état du Nord-Dakota. Ils les ont poursuivi parce que tout le monde sait qui sont les véritables légataires de la terre.

Mettre quelqu’un au dessus de l’autre viole la base même de la Grande Loi de la Paix. Kasatstensera kowa so oiera, le grand pouvoir de la nature, fait que tout le monde est égal et a une voix.

NdT: Ci-dessous le lien de l’article des Lakota s’opposant aux groupes d’extrêmes droites blancs locaux à Leith. Un drapeau nazi fut saisi lors de la débandade des suprémacistes WASP (White Anglo Saxon Protestants) et montré aux caméras. Le parti nazi est légal aux Etats-Unis, affaire choquante déjà révélée dans le film culte de John Landis en 1978 “Blues Brothers”. Choquante, mais pas surprenante pour qui connaît l’histoire du financement du nazisme de 1930 à 1944 (cf notre dossier sur « Wall Street et la montée d’Hitler » du professeur Antony Sutton…) :

http://bsnorrell.blogspot.ca/2013/09/american-indians-protect-treaty.html

Résistance politique: Les pensées d’un Mohawk ~ 2ème partie ~

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Les pensées d’un Mohawk

Une série d’écrits et de dessins par Louis Karoniaktajeh Hall

1ère partie

 

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

 

Message de Ganienkeh état indien indépendant d’Amérique du Nord au secrétaire général des Nations Unies, New York, le 5 Février 1975

RE: Le communiqué de presse des Nations Unies apparaissant dans les éditions courantes des journaux exprimant l’opinion que la repossession de la terre de Ganienkeh par les Indiens d’Amérique du Nord est une “décision de justice interne d’un état membre”.

Sehkon:

Les traités où les Etats-Unis et la Confédération des Six Nations Iroquoises sont impliqués est une affaire internationale. Que seules des nations puissent légalement établir des traités est un fait légal.
Les Hollandais, Français, Anglais puis ensuite les Etats-Unis ont recherché la signature de traités avec les nations amérindiennes. Ceci montre qu’elles étaient reconnues comme nations. D’après le droit international, une nation une fois reconnue comme telle en reste une jusqu’à ce qu’elle se dissolve d’elle-même. Aucune nation ne peut dissoudre une autre nation.

Que les Nations-Unies ont été établies pour corriger et prévenir les méfaits commis par des nations à l’encontre d’autres nations est un but établi. Ce but ne peut pas être rempli si seulement quelques nations bénéficient de cette organisation. Si la paix. l’harmonie, la fin des souffrances de la guerre et la fin de l’inhumanité de l’Homme, doivent être établis, alors toutes les nations devraient avoir le droit de bénéficier du forum international des Nations-Unies pour faire entendre les cas des nations opprimées. L’un des buts de l’ONU est de mettre fin aux discriminations, mais par le fait de refuser d’admettre les cas des nations opprimées au sein du forum des nations-unies, ceci ne pourrait-il pas être vu par les observateurs comme étant de la discrimination raciale dont les Etats-Unis eux-mêmes feraient indulgence ? Ceci ne serait-il pas en faveur et ne viendrait-il pas en aide aux oppresseurs ?

Le 10 Décembre 1948, les Nations-Unies ont proclamé leur déclaration universelle des droits de l’Homme et elle établit dans son article 15: “1. Chacun a le droit à une nationalité. 2. Personne ne peut être privé de sa nationalité arbitrairement ou se voir refuser le droit de changer de nationalité.” Personne n’a le droit de nous priver de notre nationalité Ganienkahaga (Nation Mohawk de la Confédération Iroquoise). Ganienkeh est le territoire de la nation Mohawk et l’a été durant des siècles avant l’arrivée de l’homme blanc. Nous étions une nation bien avant que les colonies anglaises ne tombent du nid et apprennent à voler de ses propres ailes en copiant la confédération des six nations iroquoises et deviennent la nation des Etats-Unis d’Amérique, Nous ne sommes en aucun cas une “affaire intérieure” d’une nation étrangère quelconque, spécifiquement une nation qui n’existe qu’au travers des terres de l’homme rouge.

Nous avons aussi le droit à la véritable propriété. Nous, parmi les autres nations amérindiennes, avons le droit à un état indépendant sur notre propre sol. Quelques 74 nations de par le monde ont reconquis leurs terres, leurs gouvernements et peuvent décider de leur propre destinée. Seuls les Indiens des Amériques ont ce droit qui leur est refusé !! Si l’ONU veut amener la paix, l’harmonie et le droit pour toutes les nations, comment peut-elle ignorer les droits des peuples dont la terre qui leur a été usurpée abrite le siège même des Nations-Unies ? Toute nation qui a signée un traité avec une nation membre de l’ONU devrait automatiquement  et légalement avoir son cas présenté à la cour internationale des Nations-Unies. Que la justice et la sagesse prévalent !

Onen,

(Signé) Louis Hall

Secrétaire – GANIENKEH COUNCIL FIRE (Conseil de feu de Ganienkeh)