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Résistance au colonialisme: Mise en demeure du Canada, du Québec et du CMK par le conseil des femmes mohawk (Mohawk Nation News)

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Accusations de vol en association pour la Canada, Québec et la Conseil Mohawk de Kahnawake (CMK)

 

Mohawk Nation News

 

1er février 2018

 

url de l’article original:

http://mohawknationnews.com/blog/2018/02/01/grand-theft-charges-against-canada-que-mck/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

 

Une mise en demeure d’objection a été envoyée au Canada, à la province du Québec et au Conseil Mohawk de Kahnawake (NdT: comme souvent mentionné ici, ne jamais oublier que les conseils de bandes au Canada ou de tribus aux Etats-Unis, ne sont que des entités gouvernementales, créées par l’état colonial pour gérer sa domination dans les territoires autochtones. Ces “conseils” n’ont absolument aucune légitimité au sein de la gouvernance traditionnelle des nations premières. Ils fonctionnent selon le modèle de représentation étatique, inconnu et refusé par le mode traditionnel ; en l’occurrence pour les Mohawks, les Iroquois et leurs amis et alliés, seule Kaiainerekowa ou la Grande Loi de la Paix fait référence, tout le reste n’est qu’usurpation organisée…), qui ont lancé une attaque afin de forcer la main d’onkwehonweh (peuple de l’île de la Grande Tortue) à payer des impôts illégaux. Ils sautèrent de joie lorsque tous sauf deux abandonnèrent leur droit de naissance.

Par courrier recommandé avec A/R

Notification d’objection – Feb. 1, 2018.
Aux : Entreprises privées du Canada, Québec et leur sous-fifre du CMK
Référence: Saisie illégale de biens et destruction de commerces de skaroniati de la communauté Kanion-ke-haka (mohawk) de Kahnawake au sein de kanien-keh aussi connu sous le nom de rotino-shonni-onwe (peuple de la confédération iroquoise)
De: kenonhontsa-kwenio  (les femmes) sont les véritables progénitrices naturelles du sol de notre peuple. (Chaque onkwehonweh (personne naturelle) a le devoir de soutenir la volonté du peuple, personnalisée dans les 49 familles originales et leurs alliés et amis de l’iile de la Grande Tortue.

Ceci est une tentative de vol et d’extorsion de ressources absolument illégale de la part des entreprises privées coloniales que sont le “Canada” et la “province du Québec”.

Kaianerekowa (la Grande Loi de la Paix) et teioheteh (le wampum deux rangées) qui protègent le droit de naissance original des peuples véritables de l’île de la Grande Tortue sont violés. Ces transgressions criminelles commettent des crimes et essaient de détruire la viabilité des peuples en essayent de les taxer illégalement. Les peuples originels sont exonérés de tout imposition.

Objection: A tout empiètement par des entités entrepreneuriales coloniales sur un quelconque de nos territoires. Les squatteurs corporatistes essaient de manière flagrante de voler nos fonds et produits au travers de menaces, de mensonges et de subterfuges pour nous retirer notre libre utilisation et plaisir d’être sur nos terres, Nous, onkwehonwe avons lutté pour maintenir à flot notre propre économie. Le NAFTA (NdT: traité de libre-échange en Amérique du Nord entre les USA, le Canada et le Mexique) prétend avoir le droit de libre-échange mais nie aux peuples originels notre droit de naissance d’être auto-suffisants et auto-gérés. (NdT: ceci est un arrangement entre les entités coloniales régissant au nom de la “couronne” les Etats-Unis, le Canada et le Mexique, ces trois états-nations nient et refusent aux peuples autochtones originels tout droit à l’auto-détermination et à la complète souveraineté. La loi coloniale affirme que si souveraineté il y a eu, elle fut automatiquement oblitérée par l’assertion de souveraineté des couronnes britannique et espagnole… Elle est pas belle la vie sous le soleil du christianorum dominorum ??…)

Le CMK ne fait que représenter la volonté des entités coloniales que sont le Canada et le Québec et non pas celle de Kanionkehaka. (NdT: peuple mohawk)

Bases d’action:

Alors que kenonhontsa-kwenio sont les véritables nourrices de la terre, de l’eau et de l’air d’Onowareke (Île de la Grande Tortue) depuis le début.

Alors que la Déclaration des Droits des Peuples Indigènes (DDPI) de l’ONU de laquelle le Canada est signataire, affirme que toutes les entreprises coloniales doivent obtenir notre consentement et notre permission pour empiéter sur nos terres, le Canada, le Québec et leurs sbires des conseils ne peuvent pas nous forcer, nous menacer et nier notre existence sur nos terres.

Ainsi Onkwehonwe ordonne à ces entreprises privées de se désister de leur carnage. Cette imposition sur nous n’est en rien une “réconciliation”, ce n’est de fait que la continuation de leur programme de génocide.

NOUS, les kenonhontsa-kwenio des rotino-shonni-onwe, faisons remarquer cette objection comme étant juste et de plein droit et que:

Le Canada, le Québec et leurs sbires sont donc expressément ordonnés de cesser immédiatement et de se désister de leur carnage perpétré sur notre terre-mère et sa progéniture.

Nos droits humains, spirituels, politiques et économiques doivent être respectés. Toutes ces entités doivent communiquer avec nous au travers des voies diplomatiques pour discuter ce qui sera notre arrangement entre nos deux peuples.

Pour les raisons présentées ci-dessus, NOUS, les kenonhontsa-kwenio déclarons ce qui suit:

Si ces entreprises et leurs entités devaient briser notre droit de naissance, des mesures nécessaire devront être prises. Vous êtes prévenus.

Kanion’ke:haka de rotino’shonni:onwe (peuple Mohawk de la confédération Iroquoise):

Peuple passé, présent et futur.

rotiniahton ronathhion-ni rotiskare:wake

= = =

Lectures connexes:

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Meurtre par décret le crime de génocide au Canada

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kaianerekowa Grande Loi de la Paix

La Grande Loi du Changement (Taiaiake Alfred)

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Païens en terre promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverte

Résistance au colonialisme: Nouvelle dimension du vol et de l’escroquerie coloniaux au Canada

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Destinée manifeste et les 10 petits Indiens

 

Mohawk Nation News

 

15 juillet 2016

 

url de l’article original:

http://mohawknationnews.com/blog/2016/07/15/manifest-destiny-10-little-indians/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistane 71 ~

 

Nous manifesterons notre destinée en accord avec la création. Les entreprises corporatistes des Etats-Unis et du Canada ne peuvent jamais être souveraines sur notre terre dans la mesure où elles n’ont aucune base territoriale, aucun langage ni aucun lien avec notre terre-mère. Nous sommes la terre, l’air, l’eau, les nuages et les sommets montagneux. Ces étrangers ne peuvent pas créer de règles pour que leurs marionnettes signent des accords bidons au nom des générations non-nées. Seuls ceux qui sont sous l’aile protectrice des 49 familles originelles de tekentiokwanhoxta peuvent le faire.

Notre devoir est de protéger la destinée du monde naturel. Le Canada essaie de créer une nouvelle ligne de crédits pour couvrir sa dette envers les banquiers. Ses sbires réorganisent leur statut entrepreneurial pour utiliser notre crédit. Pour nous criminaliser, le Canada nous offre de l’argent pour que nous rachetions nos propres terres des mains des colons voleurs qui nous les ont pris en première instance: “Hey ! Combien voulez-vous pour ce bout de terrain que vous nous avez volé ?” Ceci est un épongeage de la dette corporatiste. C’est en violation directe avec Kaiane’re:kowa, la Grande Loi de la Paix. Sous leur propre loi ils pourraient être mis en accusation pour la revente de terres qu’ils ont volées au préalable (NdT: ceci porte un nom: recel, recel de biens, recel de biens sociaux…). Nous ne paierons jamais volontairement pour nos terres ou l’utilisation de nos ressources naturelles, personne ne peut nous dire ce que nous devons faite sur nos terres ! Ils sont responsables de tout ce qu’ils ont volé sur le continent américain.

Le Canada se prépare à nous déclarer séparés et souverains afin d’essayer de nous attaquer et de nous battre ainsi ils pourront “conclure” un accord pour utiliser notre souveraineté. Le Canada est en train de mettre en place des zones enclaves franches dans nos communautés qui seront incorporées de manière privée dans les villes proches canadiennes et américaines, comme Cornwall. Ils contrôleront la terre onkwe’hon:weh des alentours et nous devrons en être expulsés. Leurs marionnettes désignées demeureront en place pour l’exécution de notre statut de zone franche et pour protéger les affaires internationales et les “banques offshore” pour y mettre leurs QG sur nos terres. Tout ceci sera séparé du Canada et des Etats-Unis, des états américains et des provinces canadiennes et sera sous le contrôle corporatiste privé de l’ONU. Des ports francs seront établis et amèneront, fabriqueront et distriburont les produits en provenance du monde entier.

Des Equipes de Réponse Aborigène (ERA) sont déjà actives et ciblent des individus au sein des communautés rotin’shonni/iroquoises. Cette police secrète a émergé au sein du CSIS (NdT: service de renseignement canadien) pour protéger ces entités qui opèreront illégalement dans ces cités internationales au sein de nos communautés.

Quelques jours avant une réunion au Kiteri Hall d’Akwesasne, les gens ont donné une pétition objectant le Conseil Mohawk d’Akwesasne Inc. (CMA), la ville de Cornwall et le ministère des transports afin qu’ils cessent et se désistent de leur escroquerie malfaisante du double-jeu. Le CMA a promis de ne pas signer, mais il l’a néanmoins fait secrètement le 15 avril 2016. Ceci est une fraude manifeste !

La Doctrine Monroe fut mise en place par le cercle indien pour renforcer la destinée manifeste (blanche) sur le continent américain, pour subjuguer et exterminer notre peuple autochtone. Agatha Christie nous a rappelé le but du cercle indien dans: “Ten little Indians all in a row …. And then there were none”. Ou “Dix petits indiens bien alignés… Et puis, il n’y en eut plus un seul.”

Résistance politique: Pour lutter efficacement contre la tactique du « diviser pour mieux régner », encore faut-il savoir la reconnaître… Elle est pourtant rampante dans l’histoire

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Putsch de brasserie

 

Mohawk Nation News

 

25 Septembre 2014

 

url de l’article original:

http://mohawknationnews.com/blog/2014/09/25/beer-hall-putsch/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

La tactique qu’utilise Doug Ford pour sa campagne d’élection à la mairie de Toronto nous rappelle la tactique célèbre de Hitler et des ses “putsches de brasseries” afin de totalement contrôler les réunions politiques. Hitler allaient dans des brasseries avec ses équipes de chemises brunes armées et ses caïds provocateurs. Ils criaient, vociféraient et menaçaient quiconque le questionnait. Il devint une figure nationale. Après ce succès, il créa la Parti National Socialiste ou Nazi par abréviation. Personne n’osait interférer parce que les sionistes étaient derrière. Pour en finir avec le chaos, les autorités ont fini par convaincre les gens lâches d’accepter Hitler.

Le but et la mission de la vie de Ford est de (re)devenir maire de Toronto. Il se rend dans les projets d’aménagement immobilier et donne des billets de 20 et 50$ aux pauvres de la rue. Un putsch est organisé. Ils sont ensuite acheminés par bus entiers pour faire un énorme cirque et noyer les dires de ses concurrents politiques et adversaires à la mairie.

Voir: Toronto City Hall Election Debate.

La formule du putsch est utilisée contre ceux qui s’opposent à la politique du gouvernement, en particulier ceux qui s’opposent aux projets d’oléoducs à travers la pays et au vol de nos terres. On nous fait ressentir que nous n’avons aucun futur si nous ne suivons pas les plans poussifs et destructeurs de l’élite entrepreneuriale. Nos communautés et nos organisations sont inflitrées par des provocateurs, comme les mercenaires de la “police des oléoducs”, entraînés par la Gendarmerie Royale du Canada (GRC, police montée canadienne), les grosses boîtes pétrolières et le Canada lui-même, voir à ce sujet notre article sur la “Police des Oléoducs”. La diversion vient d’une affaire controversive comme par exemple celle de la “pureté raciale” (pour la résidence dans nos territoires, réserves), qui sont faites pour nous empêcher de poser les bonnes questions et de nous unir sur les sujets bien plus importants. Ce qui n’est jamais sur la table est le vol constant de tout ce que nous avons et des gens qui sont forcés à signer des accords à sens unique avec les grandes entreprises pour l’accaparement de nos ressources. Une des préoccupations des plus importantes est cette création de la “police des oléoducs” par le Canada-GRC-Compagnies pétrolières. Les réunions publiques sont emplies de ces gangs bordéliques qui attaquent ceux qui posent ce genre de questions controversives. Les hurleurs perturbateurs dominent. Les marches, menaces, violences et peurs dérivent notre énergie. Des factions sont délibérément encouragées à se créer de façon à ce que nous nous désaccordions, ensuite leur solution choisie est mise en application pour arrêter le ou les problèmes et la discorde qui en résulte.

Les médias ne couvrent jamais les affaires cruciales de vie ou de mort. Les gens ont peur. On nous explique en permanence que toute résistance est futile. Ils veulent nous faire croire que la seule solution, la seule réponse sont celles que donnent leurs marionnettes des conseils de bandes/tribus. Ils viennent ensuite avec leur plan préparé à l’avance pour nous prendre quelque chose. Nous aurons des miettes, ou une faveur, si nous refusons leur offre, nous serons menacer de pauvreté et de ruine perpétuelle.

Comme le faisait Hitler, la tactique du putscch divise la communauté, montre les opposants et les suiveurs et amène les instigateurs à l’attention nationale. Ils arrivent au pouvoir et éliminent leurs ennemis et mettent alors en place leur agenda entrepreneurial.

Nous savons pertinemment qui fait cela. Il suffit de suivre le fric ! Nous n’avons peur de rien ! La Grande Loi de la Paix et le conseil des femmes ne permettraient jamais à cette farce de s’exercer sur nos communautés.

Résistance au colonialisme au Canada: L’hypocrisie du système judiciaire colonial

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Une fois de plus, le fléau de la « doctrine chrétienne de la découverte » à l’œuvre. Ce qui est quand même notable est la notion de droit coutumier en référence dans l’affaire légale. Si la cour suprême du Canada a fait mieux que celle du pays du goulag levant, cela est loin d’être suffisant. Les bases du colonialisme ont été protégées. Nous adhérons avec la conclusion de d’Errico.

— Résistance 71 —

 

Le système judicaire canadien au corps à corps avec les territoires autochtones, préserve la domination de la couronne

 

Peter d’Errico

 

 

9 juillet 2014

url de l’article original:

http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2014/07/09/canadian-supreme-court-halts-attempt-subvert-native-land-rights

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

La cour suprême du Canada a récemment élaboré des règles légales affectant l’empiètement non-aborigène sur les territoires autochtones. La décision unanime Tsilhqot’in Nation v. British Columbia, a affirmé un challenge légal Tsilhqot’in envers une licence de déboisement provinciale de la Colombie Britannique sur des terres se situant au sein du territoire Tsilhqot’in. La nation Tsilhqot’in a fait part du titre de propriété aborigène de la terre, ce qui fut contesté par à la fois le gouvernement provincial de Colombie Britannique et le gouvernement fédéral (d’Ottawa).

La presse canadienne a décrit l’affaire comme une “décision historique avec des implications très importantes”, ajoutant, “cette décision phare est la première de la cour suprême concernant le titre de propriété aborigène et s’appliquera dès qu’il y aura des demandes de propriété non résolues.”

Wilf Adam, chef de la nation du lac Babine a dit: “les gouvernements de Colombie Britannique et du Canada et toute partie qui chercheraient à se développer dans le territoire de Lake Babine doivent commencer par reconnaître le titre de propriété aborigène en s’engageant avec nous de manière respectueuse et en proposant un arrangement sensé pour Lake Babine.

Une procédure de cinq ans a fini par trouver un titre de propriété aborigène, mais la cour d’appel de la Colombie Britannique a abrogé la décision, utilisant une doctrine étriquée demandant la preuve d’une utilisation très spécifique de l’endroit au moment où la souveraineté coloniale (“colonie de la couronne”) fut affirmée.

La cour suprême a abrogé la décision de la cour d’appel et a réinstauré la décision initiale du tribunal disant que: “la tâche est d’identifier comment les droits de pré-souveraineté et des intérêts peuvent trouver une terminologie dans les termes de la loi commune/droit coutumier moderne.” La cour a défini ceci comme regarder “la culture les pratiques aborigènes et de les comparer de manière culturellement sensible avec ce qui était requis dans le droit coutumier afin d’établir le titre (de propriété) sur la base de l’occupation des sols.

La décision a insisté de manière répétitive que les tribunaux “doivent faire attention de ne pas perdre ou déformer la perspective aborigène en forçant des pratiques ancestrales dans des cadres conceptuels de droit coutumier rigides, ce qui aurait pour effet de frustrer le but de traduire de manière fidèle les intérêts aborigènes pré-souveraineté dans leur équivalent moderne de droit.” La cour décida que “Les doubles perspectives du droit coutumier et du groupe aborigène ont le même poids dans l’évaluation d’un titre de propriété aborigène.

De plus la cour a dit que “Le risque légal à considérer est d’identifier comment les droits et les intérêts possédés sous la loi et la coutume traditionnelles aborigènes peuvent trouver une expression correcte en termes de droit coutumier.” La cour a défini le titre (de propriété) aborigène comme “les droits légaux pré-existants du peuple aborigène qui utilisait et occupait la terre avant l’arrivée des Européens.

La presse tout comme les leaders indiens semblent ne pas voir que la décision n’a fait que perpétuer la “doctrine chrétienne de la découverte”, dans la mesure où “la couronne a acquis le titre radical ou sous-jacent de toute la terre dans la province dès son affirmation de souveraineté coloniale.” La notion de “titre radical” préserve une position de domination sur les peuples aborigènes.

Comme le résumé de la cour le prescrit: “Les titulaires aborigènes du titre ont le droit des bénéfices associés à la terre, de l’utiliser, d’en profiter dans son développement économique. Ainsi, la Couronne ne retient aucun intérêt bénéficiaire du titre de propriété aborigène… La Couronne détient une devoir fiduciaire envers les peuples aborigènes en ce qui concerne les terres aborigènes et le droit de s’implanter sur le titre aborigène si le gouvernement peut réconcilier les intérêts aborigènes avec les plus larges intérêts publics, en prouvant un objectif gouvernemental substantiel et sans équivoque montrant que l’action du gouvernement est consistante avec le devoir fiduciaire que doit la Couronne au groupe aborigène.

Le “devoir fiduciaire “ de la couronne reflète les doctrines “fiduciaire” et de “mise sous tutelle” qui se sont développées à partir de la doctrine de la “découverte chrétienne.” Proclamée au XVème siècle dans des bulles papales et adoptées dans des “chartes royales” par les puissances chrétiennes européennes. La “doctrine chrétienne de la découverte” a donné une excuse pour affirmer le “dominion” ou la “domination coloniale”. Ceci survint de la supposition que “païens et infidèles” ne pouvaient pas maintenir leur propre domination après avoir été “dévouverts” par une puissance chrétienne.

Le travail du professeur de droit Kent McNeil dont le livre “Le droit coutumier du titre de propriété aborigène”, fut cité par la cour suprême, montre bien le dilemme auquel doivent faire face les régimes coloniaux anglais: Sous le droit coutumier, “chaque possession est présumée être légale à moins de prouver le contraire”. Le droit coutumier rend pratiquement impossible de saisir le titre de propriété contre des occupants de terres, d’où l’aphorisme “la possession représente les 9/10 de la loi.”

“La doctrine chrétienne de la découverte” a donné aux Anglais un moyen de contourner cette règle coutumière de l’occupation des sols et de la remplacer par une catégorie moindre, celle appelée de “l’occupation aborigène des sols”. Ce contre-pied a brisé le droit coutumier. Les puissances coloniales, après avoir nié la priorité de la domination et de la possession native de la terre, ont réinstauré le processus de droit coutumier, mais cette fois avec une rupture inhérente.

Cette rupture, qui est l’héritage de la “doctrine chrétienne de la découverte”, bien qu’elle ne fut pas mentionnée par la décision canadienne, est la cause de l’appel de la cour pour la “réconciliation”, dont elle dit qu’elle “identifiera comment les droits et intérêts de pré-souveraineté peuvent trouver une juste expression en termes de droit coutumier moderne.” La cour a aussi déclaré que “le cadre du tire aborigène et le devoir fiduciaire de la couronne, permet une réconciliation de principe des droits aborigènes avec les intérêts de tous les Canadiens.

Quelle type de réconciliation peut se produire sous la domination affirmée d’une des parties ? Cette structure empêche la réconciliation du régime colonial avec toute possession et domination territoriales des Indiens natifs.

Du point de vue de la Cour, “aborigènes et non-aborigènes sont tous là pour y demeurer et doivent donc par nécessité aller de l’avant dans un processus de réconciliation.” Mais ceci ne veut pas dire une réconciliation entre égaux, car la Cour déclare également: “Les sociétés distinctes aborigènes existent au sein et font partie, d’une communauté sociale, politique et économique plus large.” Les gouvernements non-aborigènes réprésentent de manière supposée la “plus large” communauté et possède une domination. Dans cette façon de formuler la chose, la “réconciliation” inclut en fait très facilement “l’infraction”.

La cour exemplifie ceci: “Le développement de l’agriculture, de la conservation et exploitation forestière, de l’extraction minière, des ressources hydroélectriques, du développement économique général de l’intérieur de la province de Colombie Britannique, la protection de l’environnement ou des espèces en voie de disparition, la construction d’infrastructure et la mise en place de populations étrangères pour remplir ces buts, sont le type mêmes d’objectifs qui sont consistants avec ce but et par principe, peuvent justifier d’une infraction sur le titre aborigène.

Cette liste justifie un grand nombre d’intrusions sur les terre indiennes et d’infractions possibles sur le titre de propriété aborigène avec en contre-partie, aucune liste justifiant une infraction aborigène sur une domination non-aborigène.

Bien qu’elle ait maintenu le concept de domination de la couronne dans son rendu, la Cour Suprême du Canada a édicté une position plus protectrice des terres natives que sa contre-partie américaine, qui en 1955, dans son verdict de l’affaire Tee-Hit-Ton, avait stipulé que le “titre indien” veut dire “permission pour les blancs d’occuper”, titre plus loi défini comme “juste une possession qui n’est pas reconnu comme une propriété par le congrès des Etats-Unis.

La décision de la Cour Suprême des Etats-Unis conclut que le titre (de propriété) indien “peut-être annulé et ces terres mises pleinement à disposition du souverain lui-même sans aucune obligation légale de compenser les Indiens en quoi que ce soit.” En ce qui concerne le “devoir fiduciaire”, la Cour dit alors: “Il est présumé qu’en cette matière, les Etats-Unis seraient gouvernés par de telles considérations de justice qui contrôleraient un peuple chrétien dans son traitement d’une race ignorante et dépendante. Quoi qu’il en soit, la propriété ou la justice de ses actions envers les Indiens en respect de leurs terres est une question de politique gouvernementale.

Ces deux affaires de Tsilhqot’in et de Tee-Hit-Ton étaient liés à l’exploitation forestière de l’industrie du bois dans les deux territoires indiens. Là où la Cour américaine a refusé toute compensation sur la base de la doctrine de la découverte, la Cour Suprême canadienne a trouvé un manque à ses devoirs de la couronne, avant même que le titre des Tsilhqot’in ne fut confirmé. Tandis qu’à la fois la loi canadienne et américaine sont issues de la violation de la domination aborigène de la terre en vertu de la doctrine chrétienne de la découverte, seul le Canada paraît être en lutte avec cette histoire bizarre reconnaissant des enquêtes basées sur les faits, les limites du “pouvoir de la couronne” et un questionnement du droit coutumier “moderne”.

Si les nations aborigènes veulent faire annuler la “découverte chrétienne”, elles devront approcher des forums légaux qui ne sont pas enracinés dans la domination coloniale. Vu que le cadre existant du droit international dérive des régimes dominant coloniaux, la perspective pour de véritables résolutions des conflits entre les nations natives et les états (spécifiquement des états coloniaux ou ex-coloniaux) demeure un processus engagé.

Peter d’Errico est diplômé de la fac de droit de Yale (Yale Law School) en 1968. Il fut l’avocat de Dinebeiina Nahiilna Be Agaditahe Navajo Legal Services, 1968-1970, à Shiprock. Il a enseigné le droit à l’University of Massachusetts, Amherst, 1970-2002. Il est avocat conseil sur les affaires indigènes.

Petit précis de l’histoire coloniale de la (Nouvelle) France… Vu du côté Indien…

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, colonialisme, démocratie participative, France et colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , on 13 mars 2014 by Résistance 71

Important parce que cela montre comment l’histoire est vue de l’autre côté de la barrière coloniale, du côté des opprimés et laissés pour compte si chers à l’historien Howard Zinn. C’est ainsi que les Indiens voient (en grande partie) l’histoire du nouveau-monde et la trahison dont ils ont été victimes.

Tout ceci n’est pas de « l’histoire ancienne » car comme nous le disons à répétition sur ce blog, les points d’ancrage du colonialisme passé et présent se situent dans des textes de loi faisant sans cesse référence aux textes passés comme base de la pseudo-légalité du vol, pillage et génocide dont furent victimes tous les peuples colonisés. La solution existe depuis 1701 pour le Québec et depuis la fin du XVIIème siècle pour les Hollandais qui adoptèrent les premiers de vivre sous les auspices du traité ceinture à deux rangées ou Guswentha. Ce traité de non-ingérence réciproque permet la vie en harmonie sur des terres partagées et développées conjointement. Ce traité, que les Indiens considèrent être le seul traité de valeur a été bafoué et brisé par les européens à maintes reprises. Il existe toujours. La Hollande l’a renouvelé récemment. Qu’on arrête d’en faire un folklore et qu’on s’attache à vraiment le mettre en pratique, c’est la seule solution viable pour non seulement les Amériques mais pour le monde car cela annihilerait de facto l’impérialisme mégalo-maniaque génocidaire occidental.

— Résistance 71 —

 

Les périls de Pauline

 

Mohawk Nation News

 

12 mars 2014

 

url de l’article original:

http://mohawknationnews.com/blog/2014/03/12/perils-of-pauline/

 

~Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

La première ministre du Québec Pauline Marois promet un Québec séparé sans frontières ni droits de passage. Pauline fait la promotion du tourisme au Québec. Le Québecois propriétaire/milliardaire Pierre Karl Peladeau a lancé son chapeau et pris parti dans le cercle séparatiste. Comme tous les Canadiens qui sont passés par le lavage de cerveau du système éducatif, il croit que celui qui a le plus d’argent fait les règles du jeu.

Leur intérêt principal est les ressources de notre terre. Pauline veut un gouvernement à la majorité élu le 7 Avril . MNN. “Who owes who?”

Seuls Onkwehonweh (NdT: “les vrais habitants” en Mohawk, les autochtones) sont souverains. Onowaregeh (L’Île de la Grande Tortue) est notre mère. Le Québec ne peut pas avoir nos terre et ne peut pas être souverain d’après la loi internationale. Il est une réminiscence de la mésaventure coloniale française. A moins qu’il ne se tienne à nos côtés sous les auspices de Guswentha (NdT: Le traité wampum à deux rangées), nous devrons alors traiter avec eux comme le stipule Kaianereko:wa (NdT: La Loi de la Grande Paix ou constitution de la confédération iroquoise). Les lois votées par le gouvernement du Québec ne sont juste que des règlementations entrepreneuriales, corporatrices. Nous sommes souverains. Ils ne le seront jamais ! Le Québec obtient sa pseudo-autorité de la reine d’Angleterre.

Les ancêtres des Québecois se sont engagés le 25 Juin 1701, sur l’Île de Montréal, à vivre en paix sous les auspices de Guswentha (wampum deux rangées). Ses tactiques de façade (de la première ministre du Québec) vont briser cet ancien accord entre tous les Ongwehonwe de l’Île de la Grande Tortue (NdT: Amérique du Nord) et tous les immigrants parlant français maintenant ici. Elle (la PM) et ses officiers et directeurs de gouvernement entrepreneurial sont responsables. Elle rit de vouloir une Union Européenne ici, encore une autre violation de la loi de la terre.

Lorsque Jacques Cartier est arrivé dans la ville de Québec en 1534, il a kidnappé des enfants autochtones qui ne sont jamais revenus. Aujourd’hui, nous attendons le retour de ces enfants et une enquête sur tous ceux qui sont portés disparus et ont été assassiné jusqu’à aujourd’hui. Samuel de Champlain a été envoyé ici pour créer et générer la tactique du “diviser pour mieux régner”. Lorsqu’il vit pour la première fois les Mohawks, il fit ouvrir le feu à Saratoga sur le lac Champlain en 1609, tuant les trois chefs.

Les Français se sont ensuite alliés avec les Américains. Les Britanniques signèrent des accords illégaux à Paris (NdT: Traité de Paris de 1763 suite à la guerre de 7 ans entre la France et l’Angleterre perdue par la France) pour donner libre cours aux envahisseurs et l’escalade inexorable de leur saisie coloniale des terres. Les Québecois et les Canadiens se vantent de la saisie de nos territoires lors de la guerre révolutionnaire. Ce crime fait partie de leur histoire et de leur identité.

Les Québecois furent d’accord de vivre selon Guswentha/wampum deux rangées

Nous leur avons donné le droit de parler leur propre langue, de pratiquer leur culture, d’avoir leur propre gouvernement local et le droit de vivre sur la terre (avec nous). Nous les avons aidé à survivre. Ils n’avaient aucun droit de mener notre canoë ou de nous imposer quelque manière de faire que ce soit.

Résistance politique: Les entreprises « Etats-Unis » et « Canada » partent en sucette… Les criminels en charge doivent être arrêtés…

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Plan de sortie

 

Mohawk Nation News

 

10 février 2014

 

url de l’article original:

http://mohawknationnews.com/blog/2014/02/10/exit-plan/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

La farce hiérarchique touche à sa fin. Il apparaît que le Canada soit en train de rejoindre la grille de contrôle des Etats-Unis et l’ONU (Agenda 21). Les avocats de l’entreprise “Canada” se sauvent et disent en fait: “Sortons tant que c’est encore bon. Nous allons rejoindre Piper, la firme légale internationale, gérée depuis l’ONU. Nous pouvons aider à promulguer des lois pour les banquiers dans le monde. Nous avons déjà notre fric volé bien en sécurité sur des comptes off-shore dans des paradis fiscaux et personne ne peut y toucher.”

La première agence légale à plier bagages fut celle des premiers ministres, des juges de cour ssuprême et fédérales et des politiciens locaux. Leur boulot fut de faire un pare-feu aux banquiers. Maintenant, ils quittent le navire pour rejoindre leus manoirs au “Vaterland”.

Ces criminels devraient aller direct en prison. Ils ne veulent pas retourner sur les bateaux d’esclaves qui les ont amenés ici. Cela doit être en première classe, selon leurs propres termes, pensent-ils. Ils essaient de dicter les termes de leur rédition.

Il n’y a pas de réconciliation avec ceux qu’ils laissent derrière. L’entreprise Canada importe de nouveaux immigrants qui ont beaucoup d’argent et à qui personne ne dira qu’ils arrivent en terre autochtone. Ils établiront des affaires et voleront tout ce que leurs prédécesseurs ont laissé derriere eux. Leur boulot est de continuer le génocide.

Le Canada n’a pas de constitution en place qui soit au-dessus des règlementations de la Corporation Canada. C’est une pseudo-démocratie fondée sur le vol et l’abus de notre terre. Le premier ministre Harper renforce les règlementations corporatistes et le système de coercition. 50 000 nouveaux prisonniers peuvent-être hébergés dans de nouvelles prisons privées.

Nous, les peuples autochtones, devons rester enfermés au sein du Bureau des Affaires Indiennes et le la loi sur les Indiens (Indian Act). Indian Affairs et la Gendarmerie Royale du Canada (GRC) sont toutes deux des branches de l’armée canadienne.

La corporation est en train de se dissoudre. Les actionnaires essaient d’amener la dissolution de la corporation en leur faveur. Nous demandons la liste des actionnaires de la Corporation du Canada. Nous allons les inculper de génocide et de vol de notre toujours croissant fond de l’Indian Trust Fund de 650 000 milliards de dollars. Le monde veut voir cela.

Le Canada et les Etats-Unis ont besoin de retenir la leçon de l’Islande, qui a mis ses banquiers et politiciens escrocs derrière les barreaux, qui a réécrit sa constitution et a détruit leur machine à faire du fric.  Ils doivent rembourser tout ce qu’ils ont volé.

Ils pensent qu’il vont pouvoir continuer à se barrer avec la caisse, comme le dit la chanson sur Billy Joe et Bobby Sue, vous ne pouvez pas vous sauver pour toujours.

“Take the Money & Run!”

“Jumping Heenan Ship”.

“Coming Fall of House of Windsor”

=  =  =

Ici une excellent émission du “Keiser Report” sur RT (Max Keiser and Stacy Herbert tous deux spécialistes financiers), expliquant la fraude perpétuelle des banques de la City de Londres et de la Banque d’Angleterre (qui fut impliquée dans le scandale de la manipulation du taux directeur Libor). Ils débattent de l’indépendance de l’Écosse, qui sera soumise à referendum le 18 Septembre 2014 et du fait qu’une indépendance politique déclarée, si elle n’est pas accompagnée d’une indépendance économique et financière, hors de la putréfaction du système bancaire international, n’est que leurre avéré.

Keiser cite également les efforts d’indépendance financière de l’Islande et de la république des Lakotas  (Sioux), si chère à l’activiste Russell Means:

http://www.youtube.com/watch?v=uy_sJyLevQY#t=774

Résistance politique: Solution à la fraude de l’entreprise « Canada »…

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Piloter la révolution

 

Mohawk Nation News

 

29 janvier 2014

 

url de l’article original:

http://mohawknationnews.com/blog/2014/01/29/steering-the-revolution/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistsance 71 ~

 

Le Canada et les mondialistes essaient de voler l’agenda au travers d’”Idle No More Inc”. Lorsque Idle No More s’est déclarée entrepreneuriale, l’association est devenue enregistrée comme une sous-entreprise assujettie aux règles de l’entreprise “Canada”. Idle no More Inc n’est pas un mouvement de la base, la base n’a pas des millions de dollars pour démarrer des douzaines d’ateliers à travers le pays en même temps. Les globalistes sont en charge. “Idle No More Inc.”

Il est grand temps de virer cette machine à fric des banquiers. Sans cela, rien ne changera jamais. Pierre Elliott Trudeau a plongé le Canada dans l’esclavage de la dette avec les banquiers internationaux. En 1974, il a frauduleusement donné le pouvoir aux banques privées d’imprimer l’argent à intérêt. Pour la première fois dans l’histoire canadienne, les Canadiens ont eu à apprendre la signification du mot “déficit”. Chaque enfant canadien doit dès sa naissance 85 000 dollars aux banksters, à la Couronne (NdT: La City de Londres et sa Banque d’Angleterre, contrôlée par la famille Rothschild). Regardez sur internet la part de chaque personne dans le déficit national. Le plan est que personne ne s’échappera plus jamais de la dette.

Aujourd’hui, le fils de Trudeau, Justin, veut devenir le nouveau PDG de l’entreprise “Canada”. Il devrait arranger ce que son père a cassé. Quand la machine à fric aura cessé d’exister, alors les banquiers seront accusés de fraude et de vol et mis en prison, comme ils le furent dans un pays comme l’Islande. . “Iceland Revolution”. La dette est une fiction. Elle n’existe pas. Personne ne leur doit un centime.

Il est l’heure maintenant de dissoudre la grille des conseils de bandes et de tribus qui “supervise” nos terres et nos ressources et qui sert l’entreprise “Canada”. Sans ces injuns entrepreneuriaux, l’entreprise “Canada” devra traiter directement avec ses véritables propriétaires.

Pour nos frères victimes de ce système de corruption britannico-canadien, les citoyens canadiens, la solution est pour chaque communauté de former un conseil auto-suffisant, autogéré, pour prendre soin de tout à chacun au travers des options offertes par Guswentha ou le Traité Wampum à Deux Rangées sous la Loi de la Grande Paix, Kaiainerehko:wa, la véritable loi de ce territoire.

Pete Seeger. Two Row Wampum supporter. Pete Seeger, 1919-2014 a dit: “Les chansons  sont de drôles de choses. Elles peuvent traverser les frontières, proliférer en prison, pénétrer de dures carapaces. J’ai toujours pensé que la bonne chanson, chantée au bon moment pourrait changer l’histoire.”   Pete Seeger. “Turn, turn, turn.” 

Résistance politique au colonialisme: Vérités dérangeantes sur l’Amérique du Nord…

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“Nous regardons vers le futur, comme cela représente une des toutes premières obligations qui nous incombe en tant que chefs, afin d’être sûr et de prendre chaque décision en relation avec le bien-être de la septième génération à venir… Qu’en sera t’il d ela septième génération ? Où l’emmenez-vous ? Qu’aura t’elle en héritage de nos actions ?”
~ Oren Lyons, Onondaga, Haudenosaunee ~

 

La Grande Paix sur terre !

 

Mohawk Nation News

 

18 décembre 2013

 

url de l’article original:

http://mohawknationnews.com/blog/2013/12/18/great-peace-on-earth/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Note: Pour mieux comprendre ce texte court mais très significatif tant sur l’explicite que sur l’implicite de la situation actuelle, nous allons expliquer paragraphe par paragraphe le phrasé employé par l’auteur Mohawk. Ce texte explique, avec un minimum de connaissance de la culture autochtone, le pourquoi les problèmes du monde d’aujourd’hui (liés à l’impérialisme anglo-américain) sont DIRECTEMENT liés à la persistance de la colonisation du continent des Amériques et en l’occurence de l’Amérique du nord, antre de la puissance colonialiste actuelle. (Résistance 71)

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Le dollar US a commencé avec le vol des terres indigènes et des ressources ici sur l’Île de la Grande Tortue (NdT: L’Amérique du nord, ce qui est aujourd’hui le Canada, les Etats-Unis et le Mexique…). Personne ne nous a aidé à résister. Maintenant c’est devenu un problème mondial. Ceci aura bientôt  une fin !

Explication: == La véritable raison de la guerre d’indépendance des 13 colonies contre la “couronne” britannique (à savoir la City de Londres et la Banque d’Angleterre) en 1776 est une raison monnétaire. Le roi d’Angleterre ayant refusé aux colonies le droit d’émettre leur propre monnaie. Dès l’indépendance gagnée sur l’empire britannique, les colonies nouvellement indépendantes s’empresserent de briser tous les traités avec les autochtones établis par les Anglais afin d’étendre les territoires vers l’Ouest. Par traité, qui ne fut jamais brisé sous la domination britannique (même si cela n’aurait bien sûr pas duré), les colons s’étaient engagés à ne jamais bouger à l’Ouest des montagnes Appalaches. La jeune “Amérique” brisa cet accord dès le départ pour piller, assujettir plus de territoires afin de permettre à plus de colons de s’installer (ceci s’est répété dans l’ère moderne avec la Palestine et la colonisation sioniste de territoires pas à pas usurpés…) et ainsi de se renforcer. La loi canon et ses bulles papales de 1455 et 1493 sont les fondements du droit civil et romain nord-américain. Les cours suprêmes des Etats-Unis et du Canada ont rendu des décisions incorporant la notion fondamentalement raciste et hégémonique que toute terre non chrétienne était déclarée “terra nullius”, vide de tout occupant et devait être saisie au nom du pape et de ses représentants royaux. Le système légal colonial est fondé sur la loi canon qui demande la saisie des terres non chrétiennes et la mise en “esclavage perpétuel” (termes exacts de la bulle) des populations les occupant. Cette main-mise illégale et coercitive sur des terres et ressources au nom d’une doctrine raciste ecclésiastique dite “de la découverte” a amené le monde à a situation actuelle. L’empire anglo-américain a pu développer sa puissance au fil du temps en monneyant contre crédit des ressources territoriales qui ne lui appartient aucunement et qu’il a de facto volé en perpétuant l’héritage de la doctrine de la découverte comme stipulé dans les bulles papales datant du XVème siècle ! Par extension, l’empire s’est développé de manière incontrôlé et les problèmes du monde actuel sont enracinés profondément dans cet état de fait. Cela peut se finir bientôt, dans la mesure où les nations autochtones possèdent le potentiel légal de forcer à la répudiation des bulles pontificales qui sont la base du système légal et de la propriété sur les territoires des Amériques. Si la base légale s’effondre, l’empire territorial s’effondre et l’empire n’a plus de justificatifs pour continuer l’emprunt faramineux pour se financer. La territorialité de cet empire est totalement fictif. Les oligarques le savent, une partie des Indiens des Amériques le sait et ce n’est pas du tout un hasard s’il y a eu récemment un “remplacement” de pape au Vatican: L’ancien pape avait trop de “casseroles au cul”, il a été remplacé par un jésuite, c’est à dire que le Vatican est passé en mode de guerre. Les fondements du système  sont sous attaque et l’oligarchie usurpatrice sait que là réside le nerf de cette guerre pour l’hégémonie et va les défendre coûte que coûte. ==

La seule entrave à la paix sur terre est le groupe des 13 familles du crime connu aujourd’hui sous le nom des “banquiers”. Lorsque vous suivez les grandes racines de l’arbre albino jusqu’à leur source, la formule pour vivre dans une paix durable et viable vous y attend. Brûler du tabac, regardez la vidéo et suivez les racines albino…

 Michael Rivero. “All Wars Are Bankers Wars”.

Explication: == Le monde de la finance et du gros business transnational est contrôlé pas à pas, petit à petit depuis le XVIIIème siècle par 13 familles : Astor, Bundy, Collins, DuPont, Freeman, Kennedy, Li, Onassis, 
Reynolds, Rockefeller, Rothschild, Russell, and Van Duyn. A celles-ci viennent se greffer les familes royales européennes et les 8 banques qui contrôlent la réserve fédérale américaine et qu’on retrouve en fait aux manettes de tout le système tentaculaire des banques centrales, géré depuis la Banque des Règlements Internationaux (BRI) dont le siège est à Bâle en Suisse:
Rothschild Banks of London and Berlin, banquiers de la reine Victoria
Lazare Brothers Banks of Paris
Israel Moses Seif Bank of Italy
Warburg Bank of Hamburg and Amsterdam
Lehman Brothers Bank of New York
Chase Manhattan Bank of New York 
(Rockefeller)
Kuhn, Loeb Bank of New York
Goldman, Sachs Bank of New York
Ces familles contrôlent la “couronne” qui n’est pas la famille royale britannique, mais la City de Londres et la Banque d’Angleterre, qui est une entité privée comme toutes les banques centrales.
Toutes les guerres depuis disons au moins l’ère napoléonnienne sont faites pour et par leurs leurs intérêts (il a été établi depuis longtemps que la banque Rothschild de Paris prêtait à Napoléon, tandis que la banque Rothschild de Londres prêtait au rival, le duc de Wellington…)
Selon la loi de la Grande Paix de la nation Haudenosaunee (Confédération Iroquoise), les armes de la guerre sont enterrées sous le grand pin blanc de la paix, dont les racines se ramifient dans les 6 nations et au delà. Si des personnes ou des nations désirent vivre en paix sous les auspice de la constitution iroquoise (Kaiaera:kowa), ils peuvent remonter et suivre les racines et trouver refuge sous l’arbre de la paix et y vivre en harmonie, comme un en esprit. Le Wampum devenu drapeau de la confédération iroquoise symbolise les 5 nations originelles reliées entre elles et soudées à l’arbre de la paix en son milieu, symbolisé géographiquement par la nation Onondaga, qui se situe au centre de la “longue maison” de la confédération et dépositrice, gardienne, du feu permanent du conseil des nations..
Avant toute action déterminante ou avant tout évènement important, il est de coutume pour bien des nations autochtones de faire l’offrande du tabac, qui est une plante sacrée. Certaines nations brûlent du tabac, d’autres le fument (calumet), d’autres encore font déposer une petite quantité de feuilles de tabac séchées sur le lieu de la cérémonie par le ou les shamans. Une fois fait et le message compris, tout à chacun est libre et bienvenu de suivre les racines du pin albino et venir trouver refuge en l’esprit commun de la grande paix sous les auspices de la loi de la grande paix (constitution haudenosaunee). ==

Notes: Les terres et ressources de l’Île de la Grande Tortue ont été déclarées parcs et propriétés privés de manière frauduleuse et ont été faussement listées dans l’inventaire de la grande entreprise commerciale (que sont les Etats-Unis, le Canada et le Mexique). L’illusion continuera aussi longtemps que ses sujets le permettent dans leur esprit. La résistance indigène est leur plus grande peur parce que tout le monde attend de pouvoir suivre leurs “Indiens”.

Explication: == Comme nous l’avons dit plus haut, le système légal canadien et états-unien a pour référence de base, incorporé dans la loi civile et foncière, le droit canon et la doctrine suprémaciste et raciste de la “découverte”, englobé dans les bulles pontificales Romanus Pontifex de 1455 et Inter Caetera de 1493. Le droit foncier, le droit de propriété canadien et états-unien est basé, reconfirmé par des décision des cours suprêmes respectives, sur une doctrine datant du XVème siècle, stipulant clairement que toute terre non possédée par des chrétiens devaient être saisies au nom du pape et de dieu et tous les peuples païens vivant sur ces terres devaient être réduits à l’état “d’esclavage perpétuel” selon les propres mots de la bulle du pape Nicolas V de 1455. Par héritage, les terres sont passées aux familles royales sous responsabilité papale, même la royauté anglicane britannique, puisqu’il faut bien savoir que la banque du Vatican est un gros actionnaire de la City De Londres, de fait historiquement, la dite City de Londres est sous responsabilité du Vatican et du pape. La soi-disante scission entre les églises “catholique” et “protestante” n’est qu’un leurre de plus, car les tenants financiers des églises demeurent liés à la banque du Vatican toute puissante. Les pays connus sous le nom d’Etats-Unis et de Canada ne sont en fait que des entités commerciales, l’entreprise Canada a été de fait enregistrée en tant que corporation à Wahington DC en juillet 1867. Le Canada est une “entreprise/corporation” dépendante de la loi de l’amirauté britannique et n’est pas un pays en tant que tel.
De fait, la loi sur l’Amérique du Nord Britannique (connue sous le vocable de BNA ou British North America Act) de 1867 n’a pas été per se la naissance de l’indépendance du Canada comme on veut le faire croire, mais ce ne fut que l’incorporation formelle de l’entité entrepreneuriale “Canada” et de son gouvernement fédéral, une entité commerciale qui est la propriété légale de la couronne britannique, c’est à dire de la City de Londres (Banque d’Angleterre et ses familles de contrôle + Banque du Vatican). Le premier ministre canadien n’est que le de facto PDG de l’entreprise Canada qui ne rend de compte qu’à ses maîtres de la City de Londres. La Banque du Canada est propriété de la “couronne”, c’est à dire de la City de Londres et de la Banque d’Angleterre.

“L’illusion demeurera” tant que les peuples colonisés et ceux qui ont été lobotomisés comme colons le permettront. Les nations autochtones détiennent la clef de ce nœud gordien, car elles peuvent véritablement si elles retrouvent une unité, faire annuler les bulles, forcer le Vatican à renier son abject dogme et ainsi de facto retirer le tapis de dessous les pieds de l’oligarchie, privant ainsi légalement l’empire de sa “terre” usurpée depuis plus de 500 ans. Ceci ne pourra se produire qu’avec le soutien des peuples “colons”, libérés du voile de l’ignorance et s’engageant dans une véritable réconciliation et en honorant les traités, notamment le traité père de tous les autres, celui du traité Wampum à deux rangées, le seul permettant une cohabitation harmonieus, juste et pacifique entre différentes nations sur un même territoire.
A titre indicatif, nous l’avions déjà mentionné sur ce site, voici le numéro d’entegistrement de l’entreprise “canada” à Washington DC en juillet 1867: 0000230098 CANADA DC SIC: 8880 American Depositary Receipt. Business Address Canadian Embassy 1746 Massachusetts Ave., NW, Washington, DC 20036. ==

Proverbe Cree: “Vous n’héritez pas de la terre de vos parents. Vous l’empruntez à vos enfants  jusqu’à la 7ème génération.”

 “Le pouvoir est le peuple et non pas l’argent ou la guerre. Montons le ton de nos voix qu’ils puissent nous entendre. Grondons. Assez du meurtre de notre propre famille. Donnons naissance à la paix ; parce que nous sommes tous partie-prenante de tout cela, nous les peuples de la Terre-Mère.”

http://www.youtube.com/watch?v=y71MBDGe-Ik

Résistance au colonialisme au Canada: Le soutien non autochtone à la lutte des Mik’maq et des nations indigènes croît sans cesse…

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De plus en plus d’occidentaux réalisent que la lutte pour la souveraineté et l’environnement des nations autochtones des Amériques EST sans soute la seule chance que nous ayons tous de changer de paradigme politique et économique.

L’idée suit son chemin… comme nous le disons depuis un certain temps…

— Résistance 71 —

 

Nous ne sommes pas seuls

 

John Kane

 

23 Octobre 2013

 

url de l’article original:

http://tworowtimes.com/opinions/columns/lets-talk-native/we-are-not-alone/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Bien des choses ont été clarifiées depuis les évènements de la dernière semaine. La première est que nous ne sommes pas seuls. Les Mik’maq qui se dressent contre l’exploitation du gaz de schiste sur leur territoire à Elsipogtog (Nouveau Brunswick) ne le font pas seulement avec le courage de leurs propres convictions, mais aussi avec le soutien d’endroits très divers tant géographiquement que culturellement et ethniquement.

Les médias sociaux rendent bien plus facile il est vrai, le fait d’étendre son influence à travers le temps et l’espace. Nous nous connectons entre nations natives des Mohawks aux Lakotas, mais aussi des Paiute aux Objiwe en passant par les Kumeyaay et des centaiens d’autres peuples indigènes avec lesquels nous pouvons être familiers ou pas. Nous ne formons peut-être pas une force armée prête en permanence, mais ceci n’est pas ce que notre force sera jamais, et ne devrait pas l’être du reste.

Nos forces sont dans chacun des territoires ou régions dans lesquels nous vivons. Pour certains, c’est saisir le moment de sa propre résistance sur un problème parallèle qui renforce le combat de tous et de chacun. Pour d’autres, c’est simplement utiliser le terrain de jeu dans lequel nous nous trouvons pour développer une conscience, faire des déclarations et construire un soutien à toute épreuve.

Alors que je diffusais l’information du raid policier sur Elsipogtog dans mes entretiens précédents à Albany, dans l’état de New York, sur la radio publique et câblée, j’ai été surpris de l’intérêt que cela suscita.

Et tandis que j’écoutais la radio publique en conduisant sur la route de retour d’Albany à Cattaraugus, je fus bouleversé par l’interview d’un élu local non-indien du Nouveau Brunswick qui disait:

“Que dieu bénisse les nations premières”. Ce gentleman décrivit comment les leaders municipaux votèrent de façon quasi unanime pour un moratoire sur l’exploitation du gaz de schiste au Nouveau Brunswick à cause de leurs préoccupations au sujet de la fracturation hydraulique.

Il suggéra que seuls les manifestants autochtones pouvaient avoir du succès en combattant cette insulte à la terre, à l’eau et à la vie dans la région, parce que son propre gouvernement fédéral œuvrait contre les intérêts des gouvernements municipaux. Ces élus locaux se dressaient côte à côte avec les manifestants autochtones, de façon littérale dans bien des cas. L’élu que j’écoutais à la radio fut blessé par balle de caoutchouc dans la jambe par une des armes “non léthales” de la gendarmerie royale du canada (RCMP/GRC) alors qu’il manifestait sur place.

Alors que nous faisons face à plusieurs ennemis dans notre combat pour notre souveraineté, de plus en plus d’activistes non-autochtones en viennent à la conclusion comme ce fut le cas pour Pamela Palmater qui a dit dans mon émission de radio, que les autochtones étaient vraisemblablement le dernier meilleur espoir pour quiconque était vraiment intéressé à sauver la planète.

Beaucoup d’entre nous se raccrochent à des images très symboliques, des icônes, provenant des évènements du passé. Il y a bien sûr le Guerrier Mohawks contre le soldat lors du face à face d’Oka en 1990 (voir la célèbre photo ici: http://en.wikipedia.org/wiki/Oka_Crisis ) et Richard Nicolas debout son fusil à bout de bras, juché sur une fourgonnette retournée de a Sûreté du Québec, durant le même conflit (http://en.wikipedia.org/wiki/Oka_Crisis ). Mais les images ces jours-ci arrivent encore plus vite que jamais dans l’histoire et voyagent autour du monde à la vitesse de la lumière… Pensez aux images provenant du conflit d’Elsipogtog: parmi elles, il y a quelques images les plus éoiques de ces dernières décennies. Mon grand ami Gregg Deal a peut-être aidé à immortaliser une de ces images icônes avec son dernier poster créé pour la campagne “Honorez les Traités” de la photo d’une femme agenouillée devant un cordon de policiers robocops et tenant une plume d’aigle à la main. Gregg, un indien Paiute de Pyramid Lake, travailla fiévreusement pour parfaire son cliché et l’avoir posté tres rapidement sur les médias sociaux. (voir la photo ici: http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2013/10/18/download-anti-fracking-protest-poster-artist-gregg-deal-151814 From Ottawa, Toronto and Montreal to cities across D’Ottawa à Toronto en passant par Montréal et des villes de l’état de New York et des Etats-Unis, l’activisme soutenu sur différentes plateformes a pris forme. Alors que je suis assis tapant sur mon clavier, je vois des photos publiées sur Facebook depuis Hollywood et l’acteur Adam Sandler tenant une pancarte en Californie où il est écrit: “Nous soutenons Elsipogtog”.

Nous n’avons pas besoin de gagner tous les cœurs, mais alors que plus de personnes rejoignent de l’extérieur des communautés autochtones, ces personnes comprennent qu’elles ont besoin de nous, nous gagnons un soutien accru et une responsabilité qui s’accroit d’autant.

Nous ne sommes pas seuls et des mots de tonton Ben Parker: “Avec un grand pouvoir, vient une grande responsabilité”.

Nos peuples sont toujours regardés de manière condescendante et avec racisme, comme la couverture médiatique de masse d’Elsipogtog le montre. Ceux qui ont un solide contrôle des médias sont parmi eux, mais les médias sociaux nous donnent une chance de combattre presque à armes égales. Si nous jouons bien le coup et refusons de laisser quiconque kidnapper notre message (NdT: comme c’est hélas bien trop souvent le cas!… du mouvement des indignés espagnols à Idle No More en passant pas Occupy Wall Street…) ou de s’approprier à mauvais escient notre pouvoir et notre responsabilité, alors nous pourrions bien voir un grand chambardement politique.

Les Mik’maq d’Elsipogtog nous ont rendu fiers. Et moi en particulier, me sent plus fort que jamais dans notre combat pour notre terre, notre eau, nos femmes et nos enfants.

– John Karhiio Kane, Mohawk, a national commentator on Native American issues, hosts “Let’s Talk Native…with John Kane,” ESPN-AM 1520 in Buffalo, Sundays, 9-11 p.m. He is a frequent guest on WGRZ-TV’s (NBC/Buffalo) “2 Sides” and “The Capitol Pressroom with Susan Arbetter” in Albany. John’s “Native Pride” blog can be found at www.letstalknativepride.blogspot.com. He also has a very active « Let’s Talk Native…with John Kane » group page on Facebook.

La solution au colonialisme occidental en Amérique du nord passe par la restitution (Taiaiake Alfred)

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La restitution est le véritable chemin de la justice pour les peuples indigènes

 

Taiaiake Alfred

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Je pense que la réconciliation doit être intellectuellement et politiquement déconstruite de façon à devenir le but des peuples indigènes dans leurs luttes politique et sociale. Je considère la réconciliation comme étant un concept émasculateur, faible et acceptant trop facilement des demies-mesures d’une notion de justice qui n’aident en rien les peuples indigènes à regagner leur dignité et leur force. Une de mes préoccupations dans toute discussion impliquant la réconciliation est de trouver des moyens pour briser son emprise sur notre conscience de façon à ce que nous puissions aller vers une véritable fondation de justice durable, qui résultera en de véritables changements dans les vies des peuples indigènes et le retour à leurs territoires.

Sans une restitution territoriale massive effectuée aux peuples natifs, collectivement et individuellement, incluant les terres, les transferts de fonds fédéraux et provinciaux et toutes autres formes de compensation pour les maux passés et les injustices continuelles toujours commises contre la terre et les nations indigènes, la réconciliation absoudra de manière permanente les injustices coloniales et ceci en soi n’est qu’une autre injustice de plus. Ceci est au moins clair dans notre compréhension des choses du passé et du présent dans un cadre indigène et de nos histoires communes et ce même si les leaders natifs ont trop peur des répercussions politiques et sont peu enclins de faire les sacrifices nécessaires pour faire avancer un tel agenda.

La compréhension des autres de la nature des problèmes auxquels nous avons à faire face est bien plus complexe. L’ignorance totale de la société canadienne au sujet des faits de leur relation avec les peuples indigènes et le déni volontaire et orchestré de la réalité historique par les Canadiens empêchent toute discussion cohérente au sujet d’une véritable réconciliation. Se limitant à une discussion historique n’englobant que les cinq ou dix dernières années, les médias et le public focalisent sur l’inefficacité des milliards de dollars dépensés par an et donnés par la voie du système des affaires indiennes (Department of Indian and Northern Affairs ou DINA). L’histoire complexe de ce qu’il s’est passé et des complexités entremêlées du passé impactent sur les relations présentes et futures et sont réduites à des questions de titres de propriété, de droit et de bon gouvernement le tout au sein d’institutions déjà établies par l’état. Considérons l’effet d’élargir nos visions et celles de la société. Quand on considère 200 ou 300 ans d’interactions, cela deviendrait très clair et ce même pour les blancs, que le véritable problème auquel leur pays doit faire face est que les nations se disputent sur les questions de conquête et de survie, d’empire et de génocide et sur les requis moraux pour être une société juste.

En considérant une longue vision des choses et les faits réels, le problème indien devient une question de bien et de mal pour la justice dans sa forme la plus fondamentale.

Quelque chose a été volé, des mensonges ont été dits et rien n’a jamais été corrigé. Ceci est le cœur même du problème. Si nous ne nous écartons pas du discours pacificateur de réconciliation et si nous ne commençons pas à recadrer la vision des gens sur ce problème, afin de concevoir que la question n’est pas de savoir comment se réconcilier avec le colonialisme qui nous oppose, mais au lieu de cela, comment utiliser la restitution comme étant le premier pas vers la justice et un retour vers une société morale, alors nous ne ferons que faire avancer la colonisation et non pas la décolonisation.

Ce qui a été volé doit être rendu et des excuses doivent être faites pour les crimes qui ont été commis, crimes qui sont la base de la vie de tout Canadiens non-indigènes, vieilles familles tout comme immigrants récents, car tous ont profité de la terre pour être citoyen de ce pays.

Quand je dis à un “colon”: “rendez-le”, suis-je en train de lui dire de tout rendre et de quitter le pays ? Bien sûr que non. L’irrédentisme n’a jamais fait parti de la vision de nos peuples. Quand je dis: “rendez-le”, je parle de ce que les colons montrent du respect pour ce que nous partageons, la terre et ses ressources et de faire une bonne et juste chose en nous offrant la dignité et la liberté qui nous sont dûes en nous retournant suffisamment de terres pour que nous soyons de nouveau libres, indépendants et auto-suffisants.

La restitution n’est pas un jeu sur la culpabilité blanche, c’est ce que les processus de réconciliation sont devenus de fait. La culpabilité est un concept monothéiste totalement étranger à la culture indigène, cela ne se rumine pas sous la menace d’une punition pour des méfaits passés au point d’une paralysie morale et politique. La restitution est une purification. C’est un rituel de reconnaissance et de confession dans lequel il y a une reconnaissance et une acceptance des mauvaises actions et une véritable démonstration de tristesse et de regrets, continués dans la réalité d’une promesse de ne plus jamais causer de tort et de rediriger ses actions vers ceux à qui le tort a été commis. Rien que de considérer ce type de discussion serait un changement et un défi radicaux envers les négociations de réconciliation, qui sont plus au sujet de nous faire tenir dans le cadre colonialiste, plutôt que de confronter et de vaincre ce même cadre. Quand je parle de restitution, je parle de nous restaurer nous-mêmes en tant que peuples, notre pouvoir spirituel, notre dignité ainsi que les bases économiques pour notre auto-suffisance. Les Canadiens comprennent de manière implicite que le processus de réconciliation ne va pas les forcer à remettre en question ce qu’ils ont fait, mais cela va les réconforter dans leur idée de persévérance et de comprendre une fois que les peuples indigènes, pardon aborigènes, sont réconciliés avec l’impérialisme. La réconciliation sera alors peut-être capable de bouger en dehors de la puanteur du racisme ouvertement prôné dans les relations sociales et publiques. Ceci représente une solution facile au problème du colonialisme pour les blancs et il ne fait aucun doute que beaucoup se satisferaient de cet escamotage de la réalité coloniale. Mais logiquement et moralement, on ne peut pas échapper au fait que les problèmes réels et profonds du colonialisme sont un résultat direct du vol de nos terres, ce qui ne peut pas être solutionné autrement qu’en nous rendant ces territoires.

Il y a au moins deux aspects de ce vaste problème. Le premier est la compréhension de la dimension économique; l’effet continue sur nos communautés d’être illégalement dépossédées de nos terres. Le second est la dimension sociale, les dénis politiques et légaux des existences collectives indigènes. Recibler la lutte d’Onkwehonwe (peuples originels) comme cherchant la restitution comme étant la précondition de la réconciliation n’est ni extrémiste ni irrationnel, comme le diraient sans aucun doute les intellectuels et leaders politiques indigènes et certainement les blancs. La restitution de manière générale, implique le retour de ce qui a été volé, accepter des réparations (soit par terres, matérielles ou monnétaires) pour ce qui ne peut pas être rendu et forger une nouvelle relation socio-politique basée sur “l’admission canadienne des fautes et malveillances passées et l’acceptation de la responsabilité et l’obligation  de s’engager dans un processus de reconstruction avec les peuples indigènes fondé sur la restitution-réconciliation-paix”.

L’autre aspect du problème est méthodologique; les leçons apprises des luttes des peuples indigènes pour leur auto-détermination depuis le milieu du XIXème siècle sont que la restitution et la réconcilation ne peuvent être achevées qu’au travers d’un conflit constructif de contentieux avec l’état et avec la société canadienne par la résurgence et la la démonstration du pouvoir indigène dans les sphères sociales et politiques. Du Mouvement de la Force Rouge (Red Power Movement) à la crise d’Oka en passant par la nouvelle génération des sociétés de guerriers, l’histoire a démontré qu’il était impossible de transformer la société coloniale de l’intérieur de ses institutions, ni de parvenir à la justice et à une coexistence pacifique sans d’abord transformer les institutions de la société coloniale elles-mêmes. Pour le dire simplement, l’entreprise économique “Canada”, qui fonctionne sous le déguisement d’un état “démocratique libéral » est, par sa création même et sa culture, simplement incapable de relations de coexistence pacifique avec les nations indigènes. L’échec constant des solutions négociées pour changer des choses conséquentes dans la vie des indigènes ou d’un accord du retour de la terre le prouve (être d’accord de gouverner et d’utiliser la terre comme le ferait l’homme blanc en échange de la reconnaissance de son corps de gouvernement n’est pas une libération du colonialisme). Le véritable changement interviendra lorsque les colons seront forcés de reconnaître ce qu’ils sont, ce qu’ils ont fait, et ce dont ils ont hérité, dès lors. Ils seront incapables de fonctionner comme entité coloniale et commenceront à voir et à envisager des relations de respect avec les autres personnes, les considérant comme d’autres êtres humains.

Il y a de gros obstacles à la reconnaissance des droits indigènes dans ce pays parce que l’impératif d’assimiler toute différence est, en fait, une caractéristique inhérente de la démocratie libérale. Les tentatives de sortir du paternalisme raciste si typique de tous les pays coloniaux, sont handicappées par le cadrage de tout le projet de décolonisation dans le contexte légal et politique de l’état démocratique libéral. Détachées de la mythologie coloniale de la société des colons au travers de l’application d’une logique disciplinée de justes principes, les relations entre les indigènes et les colons ne peuvent pas être réconciliées sans déconstruire les institutions qui furent construites sur le racisme et l’exploitation coloniale. Pour qu’il y ait finalement justice au sortir de cette situation coloniale, une réhabilitation radicale de l’état est requise. Sans changements radicaux de l’état lui-même, toutes propositions de changement sont ultimement des propositions assimilatrices.

Il y a des différences fondamentales entre les modèles d’organisation de la société et de gouvernance indigène et canadien. Les cultures indigènes et les structures gouvernementales qui ont émergées en leur sein sont fondées sur des relations de rapports et d’obligatons d’humains à humains et sur la vision économique que la durabilité des relations et de la reproduction perpétuelle de la vie matérielle sont des objectifs premiers, sur la croyance que les organisations doivent être fondées sur les unités familiales liées à la terre, et sur la conception d’une liberté politique qui équilibre l’autonomie d’une personne avec la responsabilité de la famille. Mettez ceci en contraste avec l’état démocratique libéral dans lequel la relation première est entre des citoyens de droit et la fonction principale du gouvernement est d’intégrer des diversités politiques et sociales pré-existantes au sein de la singularité d’un état, assimilant toutes les cultures en une identité unique patriotique et dans lequel la liberté politique est régulée par des structures distantes et supposément représentatives dans un système inaccessible de responsabilité publique, qui a depuis longtemps été corrompu par l’influence des grosses entreprises commerciales.

Comment quelqu’un peut-il s’attendre à ce que ces deux cultures politiques totalement différentes et opposées puissent être réconciliables ? Elles ne le sont pas. Les institutions coloniales et les sous-cultures disfonctionnelles qu’elles ont pondues dans les communautés indigènes sont le résultat des tentatives échouées de forcer les nations indigènes dans leur moule de démocratie libérale. Etant donnés les différents conflits de forme et d’objectifs entre la gouvernance indigène et la gouvernance libérale, l’une ou l’autre doit être radicalement transformée si on veut parvenir à une forme de réconciliation. En tant que tyrannies majoritaires dans les situations coloniales, les sociétés démocratiques libérales opèrent toujours sur la conviction que les peuples indigènes vont succomber et se soumettre à la plus grande force culturelle et numérique de la société coloniale. Cela coûte très cher financièrement et socialement de faire l’effort d’assimiler les individus indigènes dans la démocratie libérale et les valeurs culturelles judéo-chrétiennes et ce sans autre justification que ces faibles arguments formés sur un préjudice idéologique et culturel envers la supposée supériorité de l’héritage intellectuel et culturel européen. Voici pourquoi la réconciliation, comme elle est couramment comprise, est injuste; tout compromis à la démocratie libéral est une capitulation de l’essence même de toute forme d’existence indigène.

Des logiques sans préjudices de la décolonisation pointent vers le besoin de créer une coexistence parmi des communautés politiques autonomes. Une coexistence éventuelle pacifique demande un processus de décolonisation dans lequel Onkwehonwe sera émancipé et non pas coincé dans les valeurs, cultures et pratiques de la démocratie libérale. Si les buts de la décolonisation sont la justice et la paix, alors le processus pour y parvenir doit refléter une clause basique à respecter de la part des indigènes et des colons afin de reconnaître l’existence de l’un l’autre. Ceci ne peut pas se produire lorsqu’un des partenaires dans la relation est forcé de sacrifier son héritage et son identité en échange de la paix. Voilà donc pourquoi la seule possibilité d’une relation juste entre les peuples indigènes et la société coloniale est le concept d’une relation de nation à nation entre les peuples, le type de relations qui fut reflétée dans les traités originels de paix et d’amitié qui furent consacrés entre les natifs et les nouveaux arrivants qui commencèrent à arriver dans nos territoires. Le seul moyen de sortir de l’injustice de la relation courante est de commencer à pratiquer un processus de résurgence-excuses-restitution et de chercher à restaurer les relations pré-coloniales qui étaient fondées sur le partage et la coopération entre des peuples différents.

Le Canada refuse les tentatives de raisonner logiquement sur ce problème de cette façon. Les arguments communs au sujet de la restitution et de la réconciliation se terminent toujours par des prises de position défensives et conservatrices concernant les injustices évidentes et ce à l’encontre des arguments les plus justes et les plus raisonnables formulés en faveur de la restitution. Cela devrait être l’évidence même que légitimer les injustices ne fait qu’en promouvoir d’autres.

Tolérer les crimes encouragent la criminalité. Mais cet argument actuel canadien présume que comme les injustices sont historiques et que le passage du temps a certainement mené à un certain changement de circonstances pour à la fois les perpétrateurs et les victimes, le crime a été effacé et il n’y a pas d’obligation d’en payer le tribut.

Ceci est la version sophistiquée du sentiment le plus commun du colon: “Les Indiens l’ont eu dur, mais ce n’est pas de ma faute parce que je n’étais pas ici il y a cent ans”, ou bien: “J’ai acheté mon ranch au gouvernement de manière honnête”. Dans le sillage des excuses faites pour les pensionnats indiens et l’accord de compensation, nous devons dire ici que des excuses à moitié sincères et légalement restreintes du gouvernement plus quelques paiements de menues monnaies à ceux qui ont survécus les abus durant leur séjour dans ces pensionnats, sont loin d’une véritable reconnaissance, encore moins d’une absolution morale, légale ou politique pour le plus grand crime de la dépossession des peuples de la totalité de leur masse territoriale.

Le premier argument, pro-restitution, est puissant en lui-même. C’est précisément la reluctance des colons d’enquêter sur et d’inculper ses propres actions et celles de ses ancêtres, qui permet à l’injustice de s’accumuler continuellement et de se renfermer dans la culture dominante. En considérant les faits et la réalité qui définissent les relations entre les colons et les indigènes, le contre-argument de l’histoire pointe vers la restitution. Placer le contre-argument dans un contexte socio-politique actuel annule tout pouvoir qu’il pourrait avoir dans un autre contexte historique, théorique ou mythique. La clé de tout cela est d’assumer que le passage du temps mène au changement de circonstances. Ceci est faux, surtout considérant la relation entre les nations indigènes et la société canadienne et l’injustice d’une relation coloniale. Entre le début de ce siècle et le début du siècle dernier, les vêtements ont peut-être changés et leurs noms sont peut-être différents, mais leur rôle est toujours le même. Sans un changement substantiel dans les circonstances de la colonisation, il n’y a aucun fondement à considérer l’injustice historique. Le crime du colonialisme est présent aujourd’hui, tout comme le sont ses perpétrateurs et il n’y a toujours pas de raison morale et logique pour les peuples indigènes de chercher une réconciliation avec le Canada.

Cet essai est adapté de la discussion de l’auteur sur la réconciliation dans son livre: “Wasáse: Indigenous Pathways of Action and Freedom” (Peterborough, ON: UTP/Broadview Press, 2005).

Source:

http://speakingmytruth.ca/downloads/AHFvol2/17_Alfred.pdf