“Avertissement, le Laétrile est officiellement un traitement non prouvé pour le cancer. L’auteur de ce livre est un chercheur et un écrivain, pas un médecin. Les faits dévoilés dans les pages qui suivent ne le sont que pour information seulement et ne sont pas des avis médicaux. Leur but est de créer la base d’un consentement informé. Bien qu’il y ait certaines chose que l’on puisse faire dans le domaine de la prévention, le traitement clinique du cancer ne doit pas se pratiquer seul. L’administration de quelque thérapie anti-cancéreuse que ce soit, incluant les thérapies nutritionnelles, doit être pratiquée sous la supervison directe de personnels médicaux professionnels, spécialistes en leur domaine.” (G. Edward Griffin)
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Un monde sans cancer, l’histoire de la vitamine B17, Livre II 3ème partie
G. Edward Griffin
~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~
Livre II, 5ème et dernière partie
Chapitre 18
L’ordonnance de la charité
Comme nous l’avons vu, le groupe Rockefeller, en conjonction avec la main cachée d’IG Farben, est devenu une force dominante dans l’industrie pharmaceutique américaine. Une des conséquences de cet état de fait est que très rarement trouve t’on une concurrence de prix de consommation parmi les médicaments patentés…
Une des raisons pour cette non-concurrence est que la vaste majorité de ces médicaments sont patentés et ne sont accessibles qu’auprès d’un seul laboratoire. Une autre raison est que le médicament est prescrit par un médecin qui est plus concerné de l’efficacité du médicament que de son prix. De plus, les laboratoires pharmaceutiques bombardent le marché avec tant de nouveaux médicaments chaque année, que le médecin le plus souvent ne connait pas l’efficacité réelle des médicaments qu’il prescrit. Tout ce qu’il sait c’est qu’il les a vu représenté dans des pages du journal de l’American Medical Association (AMA), qu’un(e) visiteur(se) médical du labo représentant le médicament lui a donné un descriptif et qu’il a peut-être eu un succès avec ce médicament avec quelques patients. Parce qu’il est un praticien et non pas un chercheur, il ne peut pas effectuer des expériences contrôlées pour déterminer l’efficacité relative du nouveau médicament en comparaison avec d’autres similaires, vendus par d’autres laboratoires.
[…]
Il n’y a rien de mal dans cette procédure du point de vue du médecin. Il fait ce qu’il (elle) peut pour aider ses patients en mettant à leur service ce qu’on lui a dit qu’il se fait de mieux dans le domaine technologique des médicaments. Rappelons-nous toujours que ce n’est pas le médecin qui fait un profit en écrivant l’ordonnance.
Il n’y a aucun doute sur le fait que le médecin fonctionne comme un vendeur VIP pour l’industrie pharmaceutique qui génère des dizaines de milliards de dollars, mais il (elle) n’est pas payé(e) pour ce service vital. Il (elle) a néanmoins été formé(e) pour. Au travers du cursus universitaire des écoles de médecine de la nation, les élèves sont exposés a un tel entrainement extensif dans l’utilisation des médicaments (et pratiquement aucun entrainement dans le domaine de la nutrition), qu’après leur sortie d’université, ils se tournent tout naturellement vers l’utilisation des médicaments comme choix curatif de pratiquement toutes les maladies humaines.
Comment les facultés de médecine de la nation se sont retrouvées à adopter ce cursus de formation uniformisé est ce qui va maintenant être notre point d’attention.
La véritable clef pour ouvrir cette porte très particulière de l’intrigue des cartels est le principe de la fondation exonérée d’impôts.
Le système bancaire de la réserve fédérale, l’impôt sur le revenu et la fondation exonérée d’impôts, ont tous été conçus et imposés au peuple américain par les mêmes financiers-politiciens, dont l’histoire a été retracée dans les pages précédentes. En fait, le système de la réserve fédérale fut introduit en premier lieu en 1913 par le sénateur Nelson Aldrich, et était connu sous le nom de “plan Aldrich”. Aldrich vint à émerger lorsque sa fille épousa John D. Rockefeller Junior. Le fils du sénateur, Winthrop Aldrich, devint le président de la Chase National Bank. Le sénateur Aldrich était vu comme le représentant personnel de Rockefeller au sénat et comme tel, avait bien plus de pouvoir et d’influence à Washington que n’importe quel autre sénateur de cette époque. Une chose est sûre: il n’aurait jamais introduit la loi de l’impôt sur le revenu, s’il y avait eu ne serait-ce qu’une chance infime que cette loi puisse s’appliquer à des revenus comme ceux des Rockefeller, des Morgan, des Carnegie ou des Mellon.
Le plan était à la fois simple et génial. Les milliardaires allaient transférer la vaste majorité de leurs biens dans des entités appelées “fondations”. Ils nommeraient eux-mêmes des personnes de confiance pour administrer ces fondations. Ils demanderaient ensuite qu’une partie de leurs biens soient dispersée sous l’apparence de charité ou d’opérations philanthropiques. Ils feraient en sorte néanmoins que ces “dons” leur profitent, eux et leurs affaires ou pour faire avancer leurs objectifs politiques. Ils demeureraient en contrôle total de leurs biens et avoirs et les utiliseraient de manière aussi libre que s’ils étaient encore sous leur nom propre. Ils éviteraient ainsi le paiement de tout impôt substantiel de succession à la mort du “donateur”, s’assurant ainsi que la fortune demeure intacte et aux mains de la famille ou sous contrôle de l’entreprise à perpétuité. Ils utiliseraient la nature supposée charitable de leur fondation comme moyen d’éviter de payer la vaste majorité sinon la totalité des impôts sur le revenu auxquels ils devraient normalement s’acquitter comme tout à chacun.
Une fois de plus ici, il convient de constater que les projets “socialistes” ou “communistes” de soi-disant tirer vers le bas les riches et élever les pauvres au moyen de chose comme par exemple l’impôt sur le revenu progressif, travaille toujours en fait à éliminer la classe moyenne et ultimement à produire juste l’inverse des objectifs proposés. Ceci est une évidence aux Etats-Unis pour le moins.
[…]
Gardons toujours présent à l’esprit que les fondations sont des outils de précision faits pour continuer plus avant les monopoles et les cartels, il s’ensuit qu’elles seront utilisées non seulement pour consolider et étendre la richesse de ceux qui les contrôlent, mais aussi d’étendre la taille et la portée du gouvernement, car le gouvernement total est le monopole ultime et aussi le but final.
Ceci a été un aspect fondamental des donations financières des fondations depuis leur création. La majorité des projets soutenus par les fondations dans le domaine des sciences et des sciences politiques a résulté en la promotion de l’expansion du pouvoir du gouvernement comme étant la solution des problèmes et des injustices à la nation et du monde. De nombreux financements ont été donnés à des universitaires, des chercheurs, des écoles, des dramaturges, des églises, des troupes de théâtre, des organisations d’actions de masse, des poètes, et les tours d’ivoire des think-tanks. Des fonds ont été donnés à des personnes de l’establishment, des personnes anti-establishment, à d’autres clâmant être au milieu et à ceux qui fomentent des révolutions violentes pour renverser des gouvernements. Ces fonds ont été répartis parmi les démocrates, républicains, les gens du New-Age, des militants, des pacifistes, des socialistes et des communistes. L’apparente divergence de ces groupes mène l’observateur à penser que ces fondations ne sont pas sélectives et qu’elles font la promotion d’une variété d’idées démocratiques, mais sous plus de scrutinité, il y a une chose que tous ces récipiendaires ont en commun est qu’ils promeuvent la croissance du gouvernement et c’est cela en fait, qui a bénéficié des faveurs des forces du monopole. Il y a des milliers d’exemples qui pourraient être cités pour soutenir cette proposition, mais limitons-nous dans le domaine de la médecine, qui est ce qui nous intéresse dans l’immédiat.
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Les médecins tendent à écrire des ordonnances pour des cas marginaux afin de faire passer le patient dans son cabinet le plus vite possible. Le résultat de ceci est que dans les systèmes de santé socialisés, les laboratoires sont automatiquement récompensés par un marché à saturation maximum de leurs produits. Le cartel pharmaceutique qui contrôle les fondations médicalement orientées n’a pas oublié ce fait et nous pouvons être certains que l’historique de la pression des fondations pour une médecine socialisée aux Etats-Unis n’est pas un accident.
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L’entrée du groupe Rockefeller dans l’arène des fondations est d’une importance capitale pour le sujet de ce traité, pour la simple et bonne raison qu’aucune autre force n’a été aussi influente pour façonner les contours de la médecine moderne aux Etats-Unis. Un des premiers pas dans cette direction fut fait lorsque John D. Rockefeller s’assura les services professionnels d’un expert en relation publique du nom de Ivy Lee. Quand celui-ci fut appelé à témoigner devant un comité du congrès qui enquêtait sur la propagande étrangère et autres activités subversives, il témoigna de manière reluctante sur le fait qu’il fut maintenu chez IG Farben pour donner des conseils professionnels à la plupart des chefs nazis, incluant Goebbels, le ministre de la propagande et Hitler lui-même.
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L’homme qui mérite le plus de crédit pour avoir fait avancer la science profitable de la fondation pour philanthropie médicale, était un pasteur “moderniste” du nom de Fred Gates (NdT: Après recherche, nous n’avons trouvé aucun lien de parenté entre Frederick Taylor Gates et William “Bill” Gates…). Gates était bien plus un homme d’affaires qu’un homme de dieu. […]
Une des toutes premières fondations établie par Rockefeller et Gates fut le General Education Board. Le but de cette “philanthropie” n’était pas d’élever le niveau d’éducation des gens, comme certains purent naïvement le croire à l’époque, mais de convertir la masse des citoyens américains en un troupeau docile et satisfait de travailleurs sans revendications.
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L’association de New York pour la santé et contre la tuberculose fut un autre exemple classique. Originellement établie par un groupe de médecins en croisade contre la tuberculose, elle tomba bientôt captive de la domination financière des Rockefeller. Rockefeller mit aux commandes du programme un éducateur social alors peu connu: Harry Hopkins. Sous sa direction, l’association contre la tuberculose se développa à l’échelle internationale et dès 1920, collectait des millions de dollars par an.
Rockefeller contrôlait l’opération, mais l’essentiel de l’argent provenait du public au travers de contributions et des achats des phoques de Noël. Un des grands scandales de 1932 tourna autour des accusations du commissaire de New York pour la santé publique, Lewis I. Harris, qui écrivit une lettre au New York Times le 8 Juin et par l’aveu qui s’ensuivit des officiers en charge de la trésorerie que “tout l’argent fut dépensé en salaires et frais généraux.” La recette de la philanthropie marchait si bien, qu’il fut décidé de l’étendre. En quelques années, la philanthropie s’étendit à la Heart Association, Social Hygiene Association, Diabetes Association, National Association for the Prevention of Blindness (NdT: association pour le prévention de la cécité), l’American Cancer Association (NdT: nous y sommes…) et bien d’autres.
L’American Cancer Society (ACS) fut fondée de manière coïncidentelle en May 1913 au club Harvard de New York. Quelques années plus tard, son orientation générale fut déterminée par des personnages siégeant au comité directeur tels que: Alfred P. Sloan (General Motors), Charles D. Hilles (AT&T), Monroe Rathbone (Standard Oil), et Frederich Ecker (Metropolitan Life).
L’ACS tient la moitié de la propriété des droits de patente du 5FU (5 Flourouracil, un des médicaments considéré comme “acceptable” dans le traitement du cancer. Le médicament est fabriqué par le laboratoire Hoffman-Laroche, qui est dans l’orbite d’IG Farben).
Beaucoup de donateurs de l’ACS seraient outragés d’apprendre que cette organisation a des conflits d’intérêts avec la vente de médicaments et des liens fnanciers avec l’industrie pharmaceutique.
L’ACS nie qu’elle n’ait jamais reçu de dividendes de sa patente partagée. Lorsque l’auteur de ce livre a contacté Hoffman-LaRoche suggérant que cela était plutôt étrange dans la mesure où de tels paiements aideraient à financer les “programmes humanitaires” de l’ACS, l’assistant du vice-président et consultant pour la patente Mr Samuel L. Welt, répondit: “Nous ne pensons pas être en position de commenter sur les paiements, si de fait il y en a, reçus par l’ACS au sujet de la patente”.
La première entrée de Rockefeller en philanthropie à grande échelle fut en 1890, lorsque, suivant la formule établie par Gates, il donna 600 000 US$ à l’université Baptiste de Chicago à la condition que les marchands de viande de la ville contribuent également pour 400 000 dollars. […]
Chapitre 19
Celui qui paie l’accordéoniste…
[…] Utilisant les talents uniques de Fred Gates, Rockefeller s’était attelé à la tâche de capturer consciencieusement et méthodiquement le contrôle de l’éducation américaine et plus particulièrement l’éducation médicale. Le processus commença en 1901 avec la création de l’Institut Rockefeller de la Recherche Médicale. Cet Institut avait dans son comité directeur des médecins très politiquement orientés comme les Dr L. Emmett Holt, Christian A, Herter, T. Mitchell Pruden, Hermann M. Briggs, William H. Welch, Theobald Smith et Simon Flexner. Christian Herter était destiné à de plus grandes choses bien sûr, et devint ministre des affaires étrangères du président Eisenhower… Abraham Flexner, le frère de Simon, était au comité directeur de la fondation Carnégie pour la promotion de l’enseignement. Comme nous l’avons vu auparavant, les fondation Rockefeller et Carnegie travaillaient traditionnelleemt ensemble, presque comme une entreprise unique pour satisfaire leurs buts communs et ceci ne faisait pas exception. Les frères Flexner furent les objectifs qui permirent à Rockefeller et Carnegie de se focaliser sur une profession médicale vulnérable et insouciante.
Avant 1910, la pratique de la médecine aux Etats-Unis laissaient énormément à désirer. Les diplômes médicaux pouvaient être achetés par correspondance ou s’obtenir au gré d’une formation plus que marginale dans des écoles de médecine inadéquates dont le personnel était insuffisant. La profession avait très mauvaise réputation et une réforme couvait. L’American Medical Association (AMA) commença par prendre un intérêt à faire le ménage dans sa propre maison. Elle créa un Conseil pour l’Education Médicale qui avait pour but de contrôler la formation médicale à travers le pays et de faire des recommandations spécifiques afin d’améliorer la condition de l’éducation médicale. Mais en 1908, le conseil se heurta à des problèmes internes et un manque de financement. Ce fut dans ces conditions que la combinaison Rockefeller-Carnegie se plaça avec une stratégie brillante et un parfait timing. Henry S. Pritchett, le président le la fondation Carnegie approcha l’AMA et lui offrit tout simplement de prendre en compte le projet entier. Les archives minutes par minutes de la réunion entre l’AMA et son Conseil en Education Médicale eut lieu à New York en Décembre 1908, l’histoire est éloquante:
“A une heure, une conférence informelle fut tenue avec le président Pritchett et Mr Abraham Flexner de la fondation Carnegie. Mr Pritchett avait déjà exprimé par correspondance la volonté de la fondation de coopérer avec le conseil en éducation médicale en ce qui concerne l’enquête sur les écoles médicales. Il a maintenant expliqué que la fondation allait enquêter sur toutes les professions: droit, médecine, théologie… Il est tombé d’accord avec les opinions exprimées auparavant par les membres du conseil à savoir que bien que la fondation serait guidée très largement par l’enquête du conseil et pour éviter les accusations usuelles de partialité, plus aucune mention ne devra être faite dans le rapport du conseil sur d’autres sources d’information. Le rapport aura donc le poids d’un corps désintéressé, rapport qui sera ensuite publié extensivement et sera d’utilité pour forger l’opinion publique.”
Ainsi travaillait encore une fois de plus “la formule philanthropique”:
1) Avoir des tiers pour payer la majeure partie de la facture ‘L’AMA en la circonstance avait déjà payé l’essentiel, le coût pour la fondation Carnegie n’était que de 10 000 dollars)
2) Recevoir un bonus concernant l’image publique (n’est-ce pas merveileux que ces personnes s’attachent tant à développer les standards d’ensignement médical) et…
3) Gagner le contrôle sur une sphère vitale de la vie des Américains.
Voilà comment ce contrôle fut instauré.
Le rapport Flexner, comme il fut appelé, fut publié en 1910. Comme prévu, il fut publié extensivement et il forgea l’opinion publique. La rapport fit un état correct des insuffisances et des faiblesses de l’éducation médicale de l’époque. Personne ne pouvait dire le contraire. Il proposait également un vaste protocole de changement, qui pour l’essentiel était très bon. Personne ne pouvait dire le contraire non plus. L’observateur attentif néanmoins, aurait pu noter que le changement suggéré impliquait le renforcement des cours en pharmacologie et l’addition d’un département de la “recherche” pour toute école de médecine qui “qualifierait” pour le programme. (NdT: Il convient de dire ici qu’aux Etats-Unis et en Amérique du Nord en général, la médecine est enseignée dans des “medical schools”, des “écoles de médecines” et non pas dans des “facultés de médecine” rattachées aux universités comme en France…)
Techniquement, la rapport Flexner était au dessus de tout reproche et de toute évidence il proposa un service qui était plus que nécessaire. C’est ce qui s’ensuivit après la publication du rapport qui révèle le véritable but et le plan bien plus large de l’affaire. Rockefeller et Carnegie commencèrent immédiatement à inonder de millions de dollars les écoles de médecine qui étaient susceptibles d’être contrôlées. Ce qui ne furent pas conformes se virent refuser les fonds et coulèrent financièrement dans le temps et disparurent, forcées hors du marché par leur concurrence très bien financée.
160 écoles de médecine étaient opérationnelles en 1905. En 1927, ce nombre tomba à 80. La plupart de celles qui disparurent étaient certainement sub-standard, mais l’excellence n’était pas le seul critère pour décider qui recevrait les fonds pour se développer. Le test principal pour accorder les fonds était la volonté de l’administration des écoles à accepter un curriculum orienté vers la recherche médicamenteuse. Voilà comment l’argent reviendrait vers les généreux donateurs, plus bien sûr un très beau bénéfice. L’historien Joseph Goulden décrit ce processus ainsi:
“Flexner avait eu l’idée, Rockefeller et Carnegie avaient l’argent et leur mariage fut spectaculaire. L’institut Rockefeller pour la Recherche Médicale et le General Education Board douchèrent des écoles à peine respectable et des professeurs avec des sommes considérables pourvu qu’ils manifestent un intérêt dans la recherche médicamenteuse.”
Depuis 1910, les fondations ont investi bien plus d’un milliard de dollars dans les écoles de médecine des Etats-Unis. Près de la moitié des membres de leur faculté reçoivent maintenant une portion substantielle de leurs revenus des fonds de recherches aloués par les fondations et 16% d’entre ces personnes sont entièrement financées de cette manière. Rockefeller et Carnegie n’ont pas été les seules sources de financement. Une influence financière substantielle vient des fondations Ford, de la fondation Kellog, du fond du Commonwealth (Commonwealth Fund, une interdépendance des Rockefeller créée par Edward Harkness de la Standard Oil), de la fondation Sloan et de la fondation Macy. La fondation Ford a été très active dans le domaine de l’éducation médicale ces dernières années, mais aucune d’elles ne peuvent se comparer avec l’apport financier continu des Rockefeller et des Carnegie et la continuité historique de leur programme de financement.
Joseph C. Hinsey révise la séquence de cette influence expansive dans son article de référence: “The Role of Private Foundations in the Development of Modern Medicine”:
“En commençant avec la John Hopkins Medical School en 1913, le General Education Board soutint des réorganisations qui amenèrent une instruction à temps plein dans les départements clinique et aussi de sciences de base pour les deux premières années d’enseignement à l’université Washington de St Louis, à Yale et à Chicago. En 1923, un fond fut débloqué pour l’université de l’Iowa pour une valeur de 2,25 millions de dollars par le General Education Board et la Fondation Rockefeller. Des fonds furent aloués également de manière plus ou moins égales à ces écoles de médecine dépendant des universités du Colorado, de l’Oregon, de Virginie, de Georgie,… Howard University et la Meharry Medical School furent renforcées, cette dernière par huit millions de dollars. Le General Board of Education et la fondation Rockefeller firent plus tard des donations plus que substantielles aux écoles de médecine de Harvard, Vanderbilt, Columbia, Cornell, Tulane, Western Reserve, Rochester, Duke, Emory et le Memorial Hospital de New York associé à Cornell U.”
[…]
Après qu’Abraham Flexner ait publié son rapport, il devint un des trois hommes les plus influents dans l’histoire médicale américaine. Les deux autres furent son frère, Dr Simon Flexner de l’Institut Rockefeller et le Dr. William Welch de l’école de médecine John Hopkins et de l’institut Rockefeller.
L’Association of American Medical Colleges (AAMC) a été un des principaux véhicules du contrôle des fondations et des cartels sur l’enseigneent de la médecine aux Etats-Unis et au Canada. Organisée en 1876, elle a servi la fonction de déterminer les standards d’enseignement pour les écoles de médecines. Elle détermine les critères de sélection des étudiants en médecine, de développement des curriculum, de développement des programmes de formation continue après que les étudiants terminent leur formation, la communication au sein de la profession et avec le public. L’AAMC a été depuis le départ, dominée et financée par le Commonwealth Fund (Rockefeller), le China Medical Board (créé en 1914 comme une succursale de la Fondation Rockefeller), la Fondation Kellog, les fondations Macy, Markle, Rockefeller et Sloan.
Par analogie, nous pourrions dire que les fondations ont véritablement capturé le contrôle du sommet de la pyramide de l’enseignement médical lorsqu’elles ont été capables de mettre leur propre personnel au sein des comités directeurs des différentes écoles de médecine et dans les postes administratifs clé. Le mileu de la pyramide est occupé par l’AAMC qui établit les standards et détermine les programmes d’études unifiés. La base de la pyramide ne fut pas totalement sous contrôle, en tout cas pas avant qu’ils aient réussi à contrôler qui enseignerait… les professeurs. Ainsi, traditionnellement, il y a toujours eu un secteur d’activité des fondations appelé “médecine académique”. Depuis 1913, les fondations ont anticipé ce domaine. Le Commonwealth Fund rapporte des dons de plus de 500 000 dollars par an pour ce seul domaine, tandis que la fondation Rockefeller a créé plus de 20 000 bourses d’études pour la formation des instructeurs médicaux.
[…]
Ainsi, il est devenu la norme que le personnel enseignant de nos écoles de médecine est très spécial. Dans le processus de sélection et de formation de celui-ci, une insistance particulière a été mise sur la découverte d’individus qui, à cause de leur tempérament ou par intérêt spécifique, sont attirés par le domaine de la recherche et plus spécifiquement la recherche en pharrmacologie. Ceci a eu pour résultat de surpeupler nos écoles de médecine avec des personnels hommes et femmes, qui par préférence ou par formation, sont les propagateurs idéaux d’une science totalement orientée sur les médicaments, qui est devenue la dominante complète de la médecine américaine. L’ironie absolue est que ces personnes, tout comme leurs élèves, n’ont aucune conscience d’être les produits d’un processus de sélection orienté vers des objectifs commerciaux cachés. Leur isolation de ce fait est si parfaite, que même exposés à une vérité évidente, très peu sont capables de l’accepter, car le faire reviendrait à endommager leur fierté professionnelle. De manière générale, plus quelqu’un est impliqué dans la profession médicale et au plus d’années cette personne a été exposée à ce régime et au plus difficile il est de faire table rase sur tout cela et de briser son isolement. En termes pratiques, cela signifie que votre médecin de famille sera probablement la dernière personne de votre liste à accepter les faits présentés dans cette étude que constitue le livre que vous avec entre les mains !
Voici ce que dit le Dr. David L. Edsall, qui fut un moment le recteur de l’école de médecine de Harvard. Les conditions qu’il décrit concernant Harvard sont les mêmes (par standardisation) que dans toutes les écoles de médecine en Amérique:
“Je fus pendant une certaine période, professeur de thérapeutique et de pharmacologie et je savais par expérience que les étudiants en médecine, étaient obligés par moi et d’autres professeurs, d’apprendre un nombre interminable de médicaments, la plupart sans aucune valeur, beaucoup d’entre eux inutiles, et quelques uns probablement dangereux et dommageables pour la santé… Presque tous les sujets étaient pris en même temps et pratiquement de la même manière par tous les étudiants et le volume de connaissance introduit dans chaque cours est tel, que très peu d’étudiants ont le temps et la volonté d’explorer les sujets avec un état d’esprit d’intérêt indépendant. Une simple comparaison montre qu’il y a bien moins de liberté intellectuelle dans les cours de médecine que dans n’importe quelle forme d’enseignement professionnel dans ce pays.” (cité par Morris A. Bealle dans son livre: “The New Drug Story” – “La nouvelle histoire du médicament” – Washington D.C, Colombia Publishing, 1958, pages 19-20)
Et oui… Celui qui paie l’accordéoniste choisit la musique. Il n’est peut-être pas possible à ceux qui financent les écoles de médecine de dicter chaque phrase de ce qui y est enseigné, mais ceci n’est pas nécessaire pour parvenir aux buts des cartels. Ce qui est certain en tout cas, c’est qu’il y a un contrôle total sur ce qui n’y est pas enseigné ! En aucun cas une de ces pièces de monnaie rutilantes de Rockefeller n’ira à une école de médecine, un hôpital, un enseignant, ou un chercheur qui pensent de manière non orthodoxe et qui voient que la meilleure des médecines se trouve avant tout dans la nature. A cause de ses mécènes généreux, l’orthodoxie va toujours sortir une mélodie favorable aux médicaments patentés. Quelque notion de base de nutrition qui soit inculquée dans la formation en restera au strict minimum et la rengaine de la chanson disant que les sources naturelles de vitamines ne sont jamais, au grand jamais aussi bonnes que les sources de médicaments synthétiques, sera jouée encore et encore comme un vieux disque rayé. Le jour où la médecine orthodoxe embrassera les thérapies nutritionnelles pour le traitement des maladies sera le jour où les cartels auront réussi à mettre la main et à monopoliser l’industrie des vitamines, pas un jour avant.
Dans le même temps, alors que les étudiants en médecine sont forcés de passer des années et des années à étudier la pharmacologie des médicaments, ils ont beaucoup de chance s’ils reçoivent un seul cours sur les principes de base de la nutrition. Le résultat de ceci: les épouses (x) de médecins en connaissent plus sur la nutrition que leurs conjoints.
Revenons à notre thème principal, nous voyons que la zone d’influence exercée par les cartels dans le domaine de la médecine orthodoxe (allopathique), se fait sentir bien au delà des écoles de médecine. Après que le médecin ait bataillé 10 ou 12 ans pour apprendre ce que le cartel a décidé pour lui ce qui est le mieux qu’il sache, il (elle) s’en va dans le monde de la pratique médicale et est immédiatement absorbé(e) par un autre bras du contrôle du cartel: L’American Medical Association (NdT: AMA, l’équivalent du conseil de l’ordre des médecins en France).
Analysons donc maintenant cette partie de notre histoire.
A suivre …