Nous l’avons dit et le redirons sans cesse: Le futur de l’humanité réside dans la conscience politique occidentale libérée de l’idéologie colonialiste se tenant debout, main dans la main, avec les peuples autochtones des Amériques (et du monde), pour l’établissement d’un nouveau paradigme politique et social pour la société humaine. Pour cela, il faut passer par la fin de l’empire colonialiste occidental qui dure depuis plus de 500 ans, fondé sur une idéologie religieuse (chrétienne), raciste, suprémaciste, oppressive, coercitive et élitiste. Il est grand temps de faire passer l’empire à la trappe, les nations originelles des Amériques ont la solution entre leurs mains, celle de priver l’empire de ce qu’il a usurpé: son « territoire » et un empire sans terre est happé dans le trou noir de l’annihilation et de l’oubli. Elles ont besoin de nous, pour que a liberté se réalise enfin sur terre.
¡Ya Basta ! et Hoka Hey !
— Résistance 71 —
Les premières nations sous surveillance
Le gouvernement canadien de Harper se prépare pour la “révolte” des premières nations
Russell Diablo et Shiri Pasternak
7 Juin 2014
url de l’article original:
http://www.mediacoop.ca/story/first-nations-under-surveillance/7434
~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~
Des documents internes du bureau des affaires indiennes et de la RCMP (NdT: Royal Canadian Mounted Police ou Gendarmerie Royale du Canada, GRC, la police montée canadienne, équivalent du FBI américain auquel elle est totalement inféodée…) montrent que peu de temps après la formation de son gouvernement en 2006, le premier ministre canadien Stephen Harper a mis sur la brèche le gouvernement fédéral pour la collecte et le partage de renseignements sur les premières nations afin d’anticiper et de gérer des troubles avec celles-ci à travers le Canada.
L’information obtenue par des requêtes d’accès à l’information, révèle que presque immédiatement après la prise de pouvoir en 2006, le département des Indian and Northern Affairs Canada (INAC) a reçu le rôle principal dans l’espionnage des premières nations. Le but fut d’identifier les leaders des nations premières, les participants et les soutiens de l’extérieur des mouvements de protestations et d’occupations des premières nations, ainsi que de surveiller étroitement leurs actions.
Pour ce faire, l’INAC a établi un “Système de Communication sur les Points Chauds”. Ces rapports hebdomadaires résument toutes ces communautés au travers du pays qui s’engagent dans l’action directe de protéger leurs territoires et leurs communautés. Ceci inclut les premières nations Tobique, Tsartlip, Algonquins de Barriere Lake, Teztan Biny (Fish Lake), les 6 Nations (confédération iroquoise), Grassy Narrows, Stz’uminous, Gitxaala, Wagmatcook, Innu du Labrador, Pikangikum et bien d’autres. Ceci inclut aussi des bandes d’Indiens de la côte Ouest, de l’île de Vancouver ainsi que des côtes de l’océan Atlantique (Mik’maq).
Ce que nous voyons dans ces documents, dans ces rapport de “points chauds”, de ce partage du renseignement entre le gouvernement et les forces de sécurité, est une population des premières nations qui est étroitement surveillée, car elles causent une panique au plus haut niveau de la bureaucratie canadienne et du pouvoir politique.
La peur des “points chauds” aborigènes
En 2006, L’INAC donna le nom de “points chauds” à ces conflits impliquant les nations premières, comme étant “un point de préoccupation majeur” à cause “des troubles à l’ordre public” et à “l’activisme politique”. Dans un briefing que l’INAC présenta à la GRC cette année là, elle identifia certaines communautés comme de véritables points chauds d’activisme: Caledonia, Ontario (Douglas Creek Estates occupation), Belleville, Ontario (blocage de la voie de chemin de fer Montréal/Toronto en solidarité avec la cause de Caledonia), Brantford, Ontario (Grand River Conservation Authority Lands), Desoronto, Ontario (Occupation de carrières), Grassy Narrows (Blocage de l’autoroute transcanada par des écologistes) et Maniwaki, Québec (blocage de la route 117).
Le “dossier point chaud” préparé chaque semaine par l’INAC, surveille étroitement toutes les actions qui se déroulent dans le pays et nomme des douzaines de communautés en plus comme sources de troubles potentiels. Une préoccupation particulière pour le gouvernement fédéral est que ces “points chauds” sont des lieux de manifestations imprévisibles parce qu’ils sont menés par ce que le gouvernement appelle “des groupes échardes” d’ “extrémistes aborigènes”. L’INAC décrit dans la même présentation à la GRC:
“Les incidents menés par ces “groupes échardes” sont bien plus difficiles à gérer car ils existent en dehors des processus de négociation pour résoudre des plaintes reconnues avec des leaders dûment élus. Nous cherchons à éviter à donner un terrain d’action à de tels groupes afin de ne pas désolidariser le gouvernement (autochtone) légalement reconnu. Les incidents sont aussi plus compliqués avec les groupes externes comme par exemple les “sociétés des guerriers” (Warrior Societies) ou aussi les groupes de contre-manifestations non aborigènes.”
Cette déclaration de l’INAC en dit long sur ce qu’elle pense de manifestations et de la contestation identifiées comme provenant “du dehors des processus de négociation” avec les conseils de bandes élus. Le Canada est clairement hanté par le spectre des premières nations demandant la reconnaissance par la couronne de la souveraineté aborigène et l’auto-détermination, ainsi que les droits Aborigènes et de Traité, au delà de l’encadrement étriqué des demandes de restitution de terres par la couronne et des politiques d’auto-gouvernement, d’autogestion. Ces soi-disants “groupes échardes” menacent aussi le consensus du statu quo en demandant à leurs propres leaders indiens, leurs personnels et conseillers de sortir des négociations compromettantes.
Ce qui en dit long aussi ici est la relation intime de coopération entre l’INAC et la GRC. Le briefing de l’INAC à la GRC est quasiment identique à une présentation qu’on attendrait des forces de sécurité, plutôt que d’un ministère du gouvernement. Contrairement à ce qu’ils en disent, les affaires indiennes ne sont pas une institution de réconciliation et de négociation, mais plutôt un bureau de gestion et de contrôle des coûts des troubles causés par les autochtones et ils sont parfaitement en accord sur le fait de travailler en étroite relation avec les forces de l’ordre afin de remplir cette mission.
En plus des rapports sur les points chauds, les vice-ministres de la sécurité publique et de la préparation à l’urgence du Canada et l’INAC ont mis en place cet été là un plan opérationnel pour 2006 afin de s’occuper des manifestations et des protestations aborigènes. Un rapport de progression sur le plan opérationnel révèle la mise en place pour une intégration de la sécurité en ce qui concerne les premières nations.
“Le Forum du partage de l’Information” par exemple est dirigé par la GRC et inclut en tant que membres le service canadien de sécurité et de renseignement (le CSIS, l’équivalent de la DGSE française), le ministère de la pêche, le gouvernement du Canada, les ministères des ressources naturelles, des transports et implique des réunions conférencières hebdomadaires et une dissémination constante de l’information par l’INAC et ses partenaires.
Harper fait bouger les choses vers un paradigme sécuritaire similiare à celui connu depuis que la “guerre contre le terrorisme” fut lancée en 2001. L‘inclusion du ministère des transports au Forum du partage de l’info devrait aussi nous alerter sur la menace exercée par les barrages/blocages des voies pour l’agenda de libre-échange.
Les peuples aborigènes qui défendent leurs terres sont maintenant traités comme étant criminels ou terroristes. Des deux côtés, sous Harper, une intensification de la collecte du renseignement et des procédures de surveillance gouvernent maintenant le nouveau régime.
Haudenosaunee/Six Nations la Confédération Iroquoise
Il est également très clair dans la présentation de l’INAC à la GRC, qu’ils sont particulièrement inquiets au sujet d’Haudenosaunee ou la Confédération Iroquoise (6 Nations). Ils y mentionnent la “Société des Guerriers” et un “agenda illicite”, se référant en plusieurs endroits à des préoccupations au sujet de contrebande. Le gouvernement étiquette le commerce du tabac et des cigarettes comme étant “illicite” car le Canada ne perçoit pas d’impôts des Mohawks qui opèrent ces affaires commerciales.
Ainsi, la politique fédérale d’auto-gouvernement aborigène de 1995, qui fut développée de manière unilatérale par le gouvernement fédéral canadien, ne permet pas le partage de jurisdiction avec les premières nations pour les véritables pouvoirs au sujet du commerce et des affaires. La politique d’auto-gouvernance fédérale ne permet que de petites entreprises au sein des réserves. Historiquement, le gouvernement fédéral a utilisé la loi sur les Indiens (Indian Act) pour contrôler et gérer le développement économique des réserves de façon à ce qu’il n’y ait aucune véritable concurrence pour les villes et entreprises commerciales non-indiennes entourant les réserves. Dans les régions des grandes prairies, l’agriculture des premières nations fut minimisée et mena à l’échec du fermage dans les réserves à cause de plaintes de non-Indiens. La politique de non-concurrence est toujours en vigueur aujourd’hui et est une réalité quotidienne.
Le gouvernement fédéral est particulièrement préoccupé au sujet des actions de la confédération iroquoise, Haudenosaunee en Calédonie, comme le rapport de l’INAC de 2006 le décrit: “La Calédonie était et demeure un évènement signifiant dans la gestion du risque.”
La GRC est d’accord. Elle explique dans un rapport de 2007 au CSIS (service de renseignement canadien): “La Calédonie continue de servir de phare en ce qui concerne les demandes de restitution de territoires et de droits aborigènes au Canada.”
Le Canada est très inquiet de voir les premières nations reprendre des territoires et des ressources en dehors du schéma à sens unique de demandes de retour des terres et des “processus de négociation” en ce qui concerne l’auto-gouvernance, comme ce fut fait à Kanenhstaton / Calédonie.
Afin de contrôler la situation, les gouvernements de la couronne ont envoyé des négociateurs expérimentés et durs au mal qui ont présenté les positions fermes et définitives de la part du gouvernement Harper, ce qui est sûrement le pourquoi il n’y a pas eu de résolution négociée de la situation à Kanenhstaton / Calédonie jusqu’à ce jour. Le gouvernement de la couronne (NdT: de la City de Londres et du Vatican) demeure toujours inquiet de manière évidente que toujours plus de territoires seront “occupés” par les “extrémistes de groupes échardes” des Six Nations.
Depuis 1990 et le siège d’Oka à Kanesetake et Kahnawake, le gouvernement fédéral, les agences de sécurité et de police et l’armée canadienne sont inquiets de la répétition d’actions politiques coordonnées des premières nations à travers le Canada.
Le jour d’action national de 2007
Une information spécifique au sujet de la conduite de la politique des premières nations fut obtenue dans une série de requêtes d’accès à l’information au sujet du jour d’action national organisé par l’Assemblée des Premières Nations (APN) du 29 Juin 2007. Un bref compte-rendu de la GRC en 2007 au CSIS explicite un certain nombre d’inquiétudes en regard de cette journée d’action nationale.
D’abord la GRC est principalement concernée par la protection de ses personnels en uniforme, à la fois dans la perspective d’une confrontation physique entre les militants des premières nations et ses troupes de terrain et aussi au sujet de la perception négative du public quant à la gestion des évènements sur le terrain. “La nature souvent disparate et morcelée de ces évènements peut souvent mener la police à devenir la proverbiale “viande dans le sandwich” et le sujet d’un sentiment négatif aux yeux du public.”
La GRC est aussi concernée par un manque de coordination ou d’une “approche morcelée et inconstante” des forces de police, qui “pourrait galvaniser les Nations à travers le Canada”. Cela veut-il dire que les violences instiguées par la police pourrait mener à des actions de solidarité des Premières Nations à travers le pays ? Ou que la faiblesse dans la gestion pourrait mener d’autres Nations à défier le gouvernement ? Quoi qu’il en soit, en réponse, une coordination entre les ministères va devenir une nécessité afin de donner un front uni contre les protestations des Premières Nations.
La GRC met aussi en garde sur le fait que “les extrémistes aborigènes et non-aborigènes voient souvent ces évènements comme une opportunité d’escalader ou d’agiter, d’envenimer le conflit.” (NdT: Bien sûr les forces de polices ne provoquent jamais de violence au travers de membres infiltrés à cet effet…). On peut en déduire qu’ils pourraient se référer à des groupes non affiliés avec l’Assemblée des Premières Nations (APN), ne voulant pas négocier sous la politique de la couronne, ou préparés à s’engager dans des tactiques non sanctionnées par le leadership officiel, comme la destruction de propriétés ou le conflit armé. Les groupes non-aborigènes sont aussi cités comme potentiellement menaçant, donnant son importance au ciblage des leaders du mouvement anti-G20 qui sentent que leur travail de solidarité avec les indigènes les ont rendu cibles de la couronne et des forces de police.
Le coût est aussi une préoccupation essentielle pour la GRC. Non seulement le prix du maintien de l’ordre dans ces évènements nationaux est “exorbitant” et peut mener à une décision rapide d’utiliser la force afin de mettre fin le plus rapidement possible aux conflits, mais les risques économiques de blocages sont en eux-mêmes catastrophiques. Comme le prévient la GRC: “La grève récente de CN représente l’extension au travers de laquelle un blocage national des chemins de fer pourrait affecter l’ensemble de l’économie du Canada.”
La GRC exprime également cette préoccupation curieuse: “Le rôle de la police pourrait être rendu plus compliqué par la vue conventionnelle et souvent politique qu’il y a une distinction claire entre les opérations politiques et de police.” Clairement, quand la distinction glisse entre les rôles de police et de politique, la GRC devient alors simplement un agent indien, perpétuant le travail colonial du département/ministère. Devant les informations explicitées ici, cette distinction ne peut plus être maintenue. Où et quand la police intimide et arrête des membres des communautés autochtones sur leurs propres territoires, il n’y aucune loi du côté de la police.
Il y a aussi un problème considérable de relation publique en jeu ici. La GRC a montré son souci de l’échec potentiel d’un certain nombre de problèmes “perceptifs” auquel pourrait faire face l’institution:
- Perception d’une approche à deux niveaux du maintien de l’ordre peut générer suffisamment de crique et motiver les activistes non-aborigènes
- Un évènement intense et prolongé peut mener à une érosion de longue haleine des relations entre la police et la communauté, ils sont généralement les victimes
- Parce qu’il y a des limites sur ce sur quoi la police peut négocier et que le succès de négociations dépend très souvent d’autres parties, le rôle de la police peut devenir frustrant
La GRC comprend dans une certaine mesure, qu’elle doit choisir entre ses tactiques de maintien de l’ordre dans le domaine des Premières Nations et la fureur du public convaincu que les blocages sont criminels, plutôt que l’action politique. La police quoi qu’il en soit et contrairement à ses assertions, n’est pas la victime ici. Elle est juste la dupe dans un jeu bien plus ancien de cow-boys et d’indiens.
Les déclarations de la GRC ci-dessus montrent que même avec tout le financement fédéral et le contrôle de gestion sur les chefs et les leaders (élus dans le système) des Premières Nations, à part apparemment pour l’ancien chef de l’APN, Phil Fontaine, que les chefs et leaders n’étaient pas encore dans la confiance du gouvernement fédéral et qu’une grande préoccupation en 2007 fut le potentiel pour une série de larges mouvements d’actions coordonnés à l’échelle nationale, locale et régionale par les Premières Nations.
Une vision émerge clairement ici: La chose la plus menaçante pour les forces de sécurité et de coercition du gouvernement est une action politique coordonnée provenant des Premières Nations. Ceci peut se voir très clairement de ces rapports. A un moment dans son briefing de 2007 de l’INAC à la GRC, une préoccupation est émise quant à la conférence des Premières Nations, car “La conférence sur le Traité de 2006 a proposé un mouvement national d’actions indépendantes pour exprimer le mécontentement.”
Leur peur est parfaitement palpable lorsqu’ils suivent la trajectoire du Jour d’action. Ce fut en premier lieu proposé par le chef Terrance Nelson de l’assemblée générale des Premières Nations, où la motion fut retenue. L’évènement national fut ensuite confirmé dans une réunion personnelle entre le haut commissaire de la GRC et le chef national d’alors Phil Fontaine. “Mr Fontaine a exprimé sa préoccupation au sujet de la frustration qui semble exister parmi les leaders des Premières Nations et la résolution grandissante de soutenir un blocage/blocus le 29 Juin”, dit un memo.
Les troubles croissant bien sûr ne peuvent pas être résolus au travers d’une plus grande coopération entre les forces de sécurité et du gouvernement. La frustration des Premières Nations avec cette stratégie ne pourra que continuer à augmenter.
Le système de récompense-punition de la couronne divise les leaders et le peuple
Si l’action coordonnée est bonne, une attention particulière doit être portée à l’intérêt particulier du gouvernement au “groupes échardes”.
Sous le système colonial du Canada, la lutte pour la souveraineté indigène, l’auto-détermination, les droits aborigènes et les traités, a été historiquement diminuée par les Premières Nations qui ont coopéré avec le gouvernement de la Couronne, trahissant ces Nations Premières qui résistaient au système colonial de la Couronne.
Au fil du temps, ceci a évolué dans la Couronne divisant les Premières Nations en des bandes d’Indiens “progressistes” et les bandes d’Indiens “arriérées ou traditionnelles”. Le gouvernement fédéral a développé une approche pour récompenser les Indiens “progressistes” et punir les “indiens traditionnels” et ce au travers de ses bureaux variés des affaires indiennes.
Cette approche fédérale de récompense-punition existe toujours, bien que les “agents indiens” aient été remplacés par les Conseils de Bandes (NdT: conseils de Tribus aux USA) qui délivrent maintenant les programmes et les services de la Couronne aux membres de leurs communautés. Les Conseils de Bandes et autres organisations des Premières Nations à la formule de financement toute prête, sont contrôlés par un système législatif, de politiques et de termes et conditions, tous désignés, créés, contrôlés et gérés largement par la bureaucratie fédérale de la Couronne et les politiciens d’Ottawa.
Les chefs et leaders des Premières Nations qui deviennent plus connus et importants sont en grande partie des individus qui ont été formés et entretenus par les bureaucrates fédéraux. Ces individus deviennent connus pour leur apparente grande capacité à obtenir les dollars fédéraux pour de nouveaux logements, écoles et d’autres infrastructures communautaires, ou des dollars pour des programmes additionnels pour améliorer les programmes des conseils.
Mais il convient de noter qu’aucune de ces individualités n’auraient pu parvenir à quoi que ce soit sans le soutien fédéral pour faire avancer leurs carrières politiques. C’est ainsi que fonctionne le système de récompense. Pour ces chefs et leaders qui ne coopèrent pas avec le gouvernement fédéral, ils peuvent être totalement ignorés et leurs demandes de fonds complètement bloquées. Dans certains cas, le gouvernement fédéral va même soutenir des “groupes échardes” afin d’éliminer un chef ou un leader offensant. Un très bon exemple de ceci réside avec les Algonquins de Barrière Lake dans l’ouest du Québec, mais ceci s’est aussi historiquement produit avec les Iroquois des 6 Nations en territoire de Grand River.
Les documents de l’INAC et de la GRC clarifient grandement que tandis que l’appareil de sécurité d’état canadien est préoccupé au sujet des “groupes échardes”, ils sont aussi quelque peu concernés par les chefs et leaders des conseils de bandes émanant de la Loi sur les Indiens et des organisations de l’establishment des Premières Nations comme L’APN et leurs organisations provinciales et territoriales, ne deviennent des “extrémistes aborigènes”.
Ce que nous montrent les briefings de l’INAC et de la GRC est qu’il y a un grand besoin d’unité de terrain avec des actions politiques concertées et coordonnées entre les Premières Nations afin de protéger, de défendre et de faire avancer la souveraineté pré-existente des Premières Nations, ainsi que nos droits aborigènes de traité à la terre et aux ressources.
Les tactiques du diviser pour mieux régner ne peuvent être combattues qu’avec de nouvelles statégies de construction d’alliances et de ramener le leadership sur le problème de la terre ancestrale.