Archive pour boycott élections présidentielles 2017

Aux veautards du 7 mai 2017

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, économie, colonialisme, crise mondiale, démocratie participative, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, philosophie, politique et social, politique française, résistance politique, société libertaire, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , on 5 mai 2017 by Résistance 71

 

Résistance 71

 

5 mai 2017

 

Vous tous qui allez remplir votre pseudo-devoir électoral en ce dimanche serez les complices toujours plus avant de l’ineptie et de l’obsolescence d’un système étatico-capitaliste qui n’existe plus que pour la satisfaction des privilèges du plus petit nombre et la perpétuation mortifère du fétichisme de la marchandise spectacle en marche vers l’annihilation de l’humanité.

On vous demande de choisir entre un nationalisme (celui-ci français, mais il a le même visage partout…) fait de chauvisnisme béat, de traditionalisme de foire et de la satisfaction de la perpétration d’un État fort, coercitif, exclusif, xénophobe, répresseur et toujours plus diviseur contre un ultra-libéralisme capitaliste émanant du fin fond des conseils d’administration de la haute finance transnationale, ne visant qu’au renforcement oligarchique du plus petit nombre, dans un chaos économico-politique d’où émergerait la fusion tant désirée par les théoriciens de la société marchande, de l’État et des grosses industries ainsi que des entités financières transnationales, remplissant par là-même les conditions économico-politiques du fascisme selon saint Benito (Mussolini) qui voulait que le fascisme soit en fait appelé le corporatisme, car étant la fusion de l’État et de la grosse entreprise industrio-financière. Il est donc évident vu sous cet angle, que le 7 mai 2017, gràce à la complicité de veautards par ignorance ou par complicité avérée, que le seul vainqueur de la mascarade électorale usuelle sera le véritable FASCISME, celui prôné par tous les chantres du Nouvel Ordre Mondial et dont St Benito avait annoncé la définition dans les années 1920.

Veautards, pourrez-vous un jour enfin comprendre qu’il n’y a pas de solutions au sein du système, qu’il n’y en a jamais eu et qu’il n’y en aura jamais ! Le “réformisme” est un leurre, vous êtes manipulés pour valider un système criminel et exploiteur.

Vous êtes les victimes volontaires ou non, de l’illusion démocratique mise en place par l’oligarchie depuis des siècles ; illusion dont un des rouages est le grand cirque pathétique électoral auquel on vous convie à intervalles plus ou moins réguliers. L’étatisme est un “isme” supplémentaire, c’est une invention humaine, il n’est en rien inéluctable et encore moins la “forme aboutie de l’organisation politico-écononique de la société humaine”.

Le 7 mai, la seule solution politique viable qui devrait s’imposer d’elle-même est L’ABSTENTION DE MASSE, qui en elle-même, si elle est un message de rejet puissant, se doit aussi d’être suivie par une action politique populaire: celle de former les associations libres, de nous regrouper entre nous, de reprendre le pouvoir qui nous a été volé, usurpé et le rediluer en nous-même, en cette société organique universelle, afin que renaisse sous une forme adaptée, le communisme primordial à l’humanité et inscrit dans sa lignée sociologique.

Nous devons ignorer État et institutions, réorganiser nos vies en associations libres confédérées et marcher sur le seul chemin viable pour l’humanité, celui de la société des sociétés, solidement ancrée dans la vie organique universelle à toute société, renverser le vide intersidéral de ce manque d’esprit comblé dès lors par l’État, en un big bang émancipateur des aliénations politico-économiques illusoires qui nous sont imposées depuis le haut de cette pyramide de contrôle tout autant criminelle qu’obsolète. En conséquence donc…

A bas les élections !

A bas l’État !

A bas l’argent !

A bas l’économie et les pseudo-marchés !

A bas le salariat !

Vive l’abstention politique !

Vive les communes libres confédérées !

Vive la Société des Sociétés !

Paix, amour, solidarité, émancipation et Liberté !

 

En signe de deuil, nous nous tairons jusqu’à l’après grande messe sectaire électorale du 7 mai. Nous répondrons néanmoins aux messages et commentaires de nos lecteurs.

= = =

A lire:

Notre dossier “Illusion démocratique”

Les_amis_du_peuple_révolution_française

Appel au Socialisme (PDF)

 

Rappel de nos écrits électoraux récents:

 

“Aux veautards du 23 avril”

“Pauvre France”

“Pour un mouvement abstentionniste politique”

 

Rappelez-vous toujours que:

 

Second tour des élections présidentielles: communiqué de la Fédération Anarchiste

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, démocratie participative, militantisme alternatif, N.O.M, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , , on 29 avril 2017 by Résistance 71

Il n’y a pas de solutions au sein du système, n’y en a jamais eu et n’y en aura jamais. Voter, c’est être complice des ignominies commises par les clowns mis au pouvoir et larbins de l’oligarchie aux manettes.

~ Résistance 71 ~

Changer le monde ne passe pas par le changement des dirigeants

Communiqué de la Fédération Anarchiste du 27 avril 2017

Plus de 8 millions d’électeurs se sont exprimés en faveur d’une politique libérale floue et démagogique ; plus de 7 millions ont plébiscité un programme basé sur la xénophobie et le mensonge ; 7 millions ont fait confiance à un voleur réactionnaire ; près de 7 millions ont opté pour l’aventure d’un populisme de gauche, et beaucoup se sont contentésd’être fidèles à de vieilles convictions…

La Fédération anarchiste n’attendra pas de progrès social à l’issue du second tour des présidentielles, quel que soit le vainqueur, même s’il est aussi permis de faire le pronostic que cette issue n’est pas forcément équivalente quant aux libertés individuelles et collectives dans une époque où de plus en plus de dictateurs sont élus.

Nous savons cependant qu’il n’y aura d’émancipation que grâce aux luttes sociales et environnementales et aux constructions d’alternatives.

Les années qui viennent seront encore des années de luttes contre la xénophobie, contre les reculs sociaux partout où le patronat, avec l’aide du prochain gouvernement, tentera toujours d’imposer sa volonté, et contre toutes les mesures liberticides qui s’accumulent depuis trop longtemps.

Changer le monde ne passe pas par le changement des dirigeants.

État, pseudo-démocratie capitaliste… petite histoire de l’élection en France

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, démocratie participative, média et propagande, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, société libertaire, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , on 29 mars 2017 by Résistance 71

« Si voter changeait quoi que ce soit, ce serait illégal depuis longtemps. »
~ Emma Goldman ~

 

De la démocratie capitaliste

 

Le Monde Libertaire

 

26 mars 2017

 

url de l’article:

http://monde-libertaire.fr/?article=De_la_democratie_capitaliste

 

Depuis l’avènement du capitalisme, le patronat à toujours agi dans l’ombre des partis politiques. Il se contentait de donner ses directives à ses sectateurs, les serviteurs que sont les hommes politiques.

Il laissait ainsi croire au peuple qu’il n’était pour rien dans les décisions que les politicards prenaient. Il se donnait une sorte de virginité ! L’organisation du fonctionnement de la société capitaliste a évolué au fil des siècles mais elle s’est toujours faite en binôme. A l’époque de la royauté et de l’Empire, il y avait également l’Église et ses représentants : Dieu, le pape et les cardinaux, pour adouber et conseiller les rois et les empereurs et ainsi justifier leur pouvoir sur les peuples. Les cardinaux étaient souvent les conseillers très particuliers des rois (Richelieu, Mazarin…). Avec l’avènement de la République, il y aura les partis politiques et leurs représentants formés dans les « grandes » écoles : l’ENA (École nationale de l’administration), Polytechnique, l’École de la Magistrature… Et, tout ce petit monde, ces têtes phosphorescentes, apportent leur lumière non pas pour nous concocter une République au service du peuple comme on pourrait le croire, mais pour se mettre entièrement au service du grand capital. Voilà comment sont détournés et bafoués les grands principes de la République tels que : « Liberté, Égalité, Fraternité ». Et on appelle cela la souveraineté du peuple en prétendant que c’est le peuple souverain qui décide ! Afin de donner l’illusion au peuple que c’est lui qui commande et qui choisit, les manipulateurs ont inventé un truc imparable : les élections. Le peuple choisit ses représentants à chaque échelon de la société : communal, départemental, régional, national et (ô délices de la démocratie !) le président de la République ! Or, ce tour de passe-passe perdure maintenant depuis la Révolution française car cette souveraineté du peuple, tous ceux et sans exception qui prétendent l’incarner, la bafouent sciemment et la vident de son contenu.

Ils ont inventé les élections, la mise sous tutelle du peuple

La supercherie a commencé les 13 et 14 septembre 1791, avec l’instauration du suffrage censitaire et indirect qui disait que la souveraineté appartient à la nation mais que le droit de vote était restreint… et la souveraineté du peuple lui était subtilisée au profit de la souveraineté de la nation qui est une notion totalement creuse, car la nation est une entité inexistante. Ce qui existe et vit, c’est le peuple. Dès l’instauration du système électoral, le peuple était oublié au profit des riches et des citoyens dit « actifs ». Il était inégalitaire. Les femmes étaient également exclues. Seuls les hommes de 25 ans qui payaient un impôt direct (le cens), égal à la valeur de 3 journées de travail, avaient le droit de voter. Ils sont appelés citoyens actifs. Les autres sont des citoyens passifs et ne peuvent donc participer aux élections. Le suffrage est aussi indirect car les citoyens actifs élisent des électeurs du second degré qui disposent de revenus plus élevés, qui à leur tour, élisent des députés à l’Assemblée nationale législative. Après une brève application du suffrage universel « masculin » pour élire la convention en 1792, le suffrage censitaire et indirect est rétabli par le Directoire en 1795. Il existe toujours des électeurs de premier et de second degré. Pour être électeur du premier degré, il faut payer des impôts ou avoir participé à une campagne militaire. Les électeurs du second degré doivent être titulaires de revenus élevés, évalués entre 100 et 200 journées de travail, selon le cas. Par ailleurs, pour être élu, il faut être âgé de 30 ans minimum, pour siéger au Conseil des Cinq-Cents et de 40 ans pour être au Conseil des Anciens. Comme on peut le constater, tout est mis en œuvre pour que le peuple (financièrement) ne puisse pas voter et être éligible.

En 1799, le suffrage universel « masculin » est limité. La constitution du 22 frimaire de l’An VIII (13 décembre 1799) met en place le régime du Consulat. Elle institue le suffrage « universel masculin » et donne le droit de vote à tous les hommes de plus de 21 ans, ayant demeuré pendant un an sur le territoire. Cette précision montre, si besoin en était, que même les révolutionnaires considéraient les femmes comme des citoyennes de seconde importance, tout en se méfiant de leur sens des responsabilités et de leurs analyses. Ils ne voulaient surtout pas partager le pouvoir avec des êtres qu’ils considéraient comme inférieurs. Mais, ce droit de vote est limité par le système des listes de confiance. Il s’agit d’un scrutin à trois degrés : les électeurs désignent au suffrage universel, un dixième d’entre eux pour figurer sur des listes de confiance communale ; ces derniers choisissent ensuite un dixième d’entre eux pour l’établissement des listes départementales qui, eux-mêmes, élisent un dixième d’entre eux pour former une liste nationale. Le Sénat choisit ensuite sur cette liste nationale, notamment les membres des Assemblées législatives.

Comme on peut le constater, si tous les hommes peuvent voter, il s’agit par ce mode de scrutin de faire le tri et comme il va de soi, d’éliminer le peuple « d’en bas ». Il vote : oui, mais il n’est pas question qu’il accède aux fonctions d’élu. Nous sommes déjà dans la délégation de pouvoir.

En 1815, avec le suffrage censitaire, la chute de l’Empire va permettre l’arrivée d’une monarchie constitutionnelle : la Restauration. Le suffrage universel masculin est aboli et le suffrage censitaire rétabli. Seuls les hommes de 30 ans qui payaient une contribution directe de 300 francs avaient le droit de vote. Pour être élu, il faut avoir 40 ans et payer au moins 1000 francs de contribution directe. La loi électorale du 29 juin 1820, du double vote, permet aux électeurs les plus imposés de voter deux fois. Ces mesures sont faites pour avantager les grands propriétaires fonciers, c’est-à-dire l’aristocratie conservatrice légitimiste. Encore une fois, le système électoral était inique et servait les riches aristocrates et les propriétaires fonciers. C’est bien la preuve que les politiciens au pouvoir ne sont que les serviteurs de ceux qui détiennent la richesse. Mais qui restent dans l’ombre (les patrons) car, à trop se dévoiler, c’est s’exposer aux réactions du peuple. Et, le peuple, ils le craignent.

Après la Révolution des « Trois Glorieuses » (27-28 et 29 juillet 1830), la Restauration fait place à la Monarchie de Juillet. Le droit de vote est élargi, le suffrage est toujours censitaire mais le « cens » nécessaire pour être électeur passe de 300 à 200 francs ou 100 francs pour les cas particuliers et de 1000 à 500 francs pour être élu (loi du 19 avril 1831). De même que l’âge minimum pour voter est abaissé de 30 à 25 ans et celui pour être élu de 40 à 30 ans. Enfin, la loi du double vote, qui permettait aux électeurs les plus imposés de voter deux fois, est supprimée. Malgré quelques avancées, à la lecture de cette loi, on comprend bien que le peuple est toujours maintenu éloigné du droit de vote. Le barrage de l’argent est dissuasif.

En 1848, le suffrage universel « masculin » et le vote secret : le mouvement révolutionnaire qui éclate en février 1848, met fin à la monarchie de Juillet et instaure la République. Le suffrage universel « masculin » est adopté par le décret du 5 mars 1848. Il ne sera plus remis en cause. Sauf que ce décret oublie encore une fois les femmes qui, pourtant, lors des révolutions, jouent un rôle important. Messieurs les Révolutionnaires pourquoi aviez-vous peur des femmes ? Les considériez-vous comme des êtres inférieurs et sans cervelles ? Pourtant, l’histoire a montré qu’elles y avaient toute leur place… Cette société que vous bâtissiez et que vous prétendiez être démocratique ne l’était pas. Elle boitait et c’est peut-être pour cela que les Révolutions échouent ! Sont électeurs tous les Français âgés de 21 ans et jouissant de leurs droits civils et politiques. Le droit d’être élu est accordé à tous les électeurs de plus de 25 ans et le vote devient secret. Certes, tous les Français de 21 ans pourront voter mais, quant à pouvoir être élu, il faudra appartenir à un parti politique à moins d’être un fortuné. Car, une candidature et une campagne électorale coûtent cher et si vous n’avez pas les moyens financiers, l’accès à la presse et à l’impression de profession de foi et autres tracts, vous sera quasiment impossible. Bonjour la liberté individuelle ! Dans ce cas de figure on voit se dessiner l’évolution du système électoral, en France. Oui, le peuple pourra voter mais il n’aura surtout pas le droit de prendre des décisions et, qui plus est, il ne pourra pas individuellement être candidat. Ce pouvoir-là, lui sera confisqué. Seuls les candidats présentés par un parti politique pourront accéder à une campagne électorale. Les élus ne seront pas, contrairement à ce que dit la propagande, les « représentants élus du peuple » mais les représentants des partis politiques et du patronat qui financent les campagnes électorales. Derrière ce système électoral qui se met en place, que d’aucuns présentent comme démocratique, c’est un système autoritaire et autocrate qui va émerger.

Enfin, en 1944, le droit de vote et l’éligibilité pour les femmes et le suffrage universel ont été instaurés. L’ordonnance du 21 Avril 1944 donne aux femmes de plus de 21 ans ce droit d’élire et rend ainsi le droit de vote réellement universel. Les femmes voteront pour la première fois aux élections municipales d’avril-mai 1945. 1945, c’est aussi le droit de vote pour les militaires. L’ordonnance du 17 août 1945 dispose : « Les militaires des trois armées sont électeurs dans les mêmes conditions que les autres citoyens ». Ils sont également éligibles sous certaines conditions. C’est par la lutte que les femmes obtiendront le droit de vote. Elles ont fait la démonstration (comme si cela était nécessaire) qu’elles occupaient une place prépondérante dans la société. C’est donc contraints et forcés que les politiciens machistes du moment ont été amenés à leur accorder le droit de vote. Pour atténuer ce coup donné au système patriarcal, ces mêmes politiciens ont accordé le droit de vote aux militaires, afin de rétablir la domination masculine…

1946-1956, égalité du suffrage en outre-mer : la loi du 7 mai 1946, (dite loi Lamine-Guèye) proclame « citoyens » tous les ressortissants de l’empire colonial. La loi sera inscrite dans la constitution de 1946 (article 80). Le droit de vote demeure toutefois inégalitaire (système du double collège). C’est la loi du 23 juin 1956 (dite loi Defferre) qui institue le suffrage universel et le collège unique dans les territoires d’outre-mer. Il était temps ! Car 108 ans après l’abolition de l’esclavage, les citoyens de l’empire colonial étaient toujours considérés par la métropole comme des citoyens de seconde zone.

1974, droit de vote à 18 ans ! Le président de la république Valéry Giscard d’Estaing abaisse par la loi du 5 juillet 1974, l’âge d’obtention du droit de vote à 18 ans au lieu de 21 ans. Cette loi n’est pas arrivée par hasard. Elle est due à la désaffection des citoyens pour la cause électorale. Il fallait, pour le pouvoir, compenser le taux toujours croissant d’abstentionnistes, et quoi de mieux que de donner le droit de vote aux jeunes à 18 ans. Il s’agissait de sauver « leur démocratie » et « la légitimité des élus » !

L’imposture se perpétue !

Voilà maintenant 226 ans que le droit de vote a été institué. Les citoyens et les citoyennes se sont battus pendant toutes ces années pour obtenir le droit de vote, le droit d’élire, de choisir, de décider. Mais le paradoxe, c’est que ce droit tant chéri leur ôte tous les moyens d’agir ; car dans les faits, et ils ne s’en rendent pas compte, ce sont leurs pouvoirs qu’ils délèguent bien souvent à un illustre inconnu. Ils aliènent totalement leur liberté. Voilà 226 ans que les politicards nous mènent en bateau, il faut que cela cesse !

C’est pourquoi, il y a mieux à faire que de réclamer le droit de vote et son aliénation, de s’enchaîner à un ou plusieurs maîtres en votant. Il faut s’organiser collectivement, fédérer les différents collectifs et organismes sous la forme autogestionnaire, afin d’agir sans tuteur, sans maître à penser et de bannir définitivement de notre vocabulaire le mot « vote » qui est synonyme de frustration, d’aliénation et d’usurpation de pouvoir.

Au fil des années, le système électoral a été trituré pour l’adapter aux besoins des politicards et du patronat. Surtout pour continuer à faire en sorte que les citoyens soient dépossédés de leurs possibilités d’agir eux-mêmes et de gérer leur vie, sans tuteur. Tout est mis en œuvre pour détourner les résultats électoraux. La proportionnelle est devenue une denrée rare, mais quel que soit le mode de scrutin, le mode de représentation, majoritaire à un tour ou à deux tours, uninominal… le tour de passe-passe aura lieu et se fera au détriment du citoyen. Il faut bien comprendre que le but est de mystifier l’électeur qui, s’il se laisse prendre au piège, sera systématiquement Gros-Jean comme devant. C’est ainsi que régulièrement, à dates fixes et pour différents scrutins, les politiciens appellent le peuple à exprimer sa souveraineté à coups de suffrages, de votes. En fait, le peuple, consciemment ou inconsciemment, participe à une véritable escroquerie intellectuelle. En votant, il s’aliène par la délégation de pouvoir qui est une impudente moquerie, une insulte envers lui car ceux à qui il a confié son destin, le considèrent comme incapable de se prendre en charge. Celui qu’il aura élu, ira parfois jusqu’à prétendre qu’il se dévoue, voire se sacrifie pour lui. D’ailleurs, on remarquera qu’une fois l’élection achevée, « l’élu.e. » ne dira plus Souveraineté du peuple mais Souveraineté nationale qui, au demeurant ne veut rien dire car la nation est quelque chose de subjectif qui, à la limite, n’existe pas.

La souveraineté du peuple, c’est la liberté, l’autonomie, la volonté collective. C’est cela ou ce n’est qu’un mot vide. Seulement, ces grands démocrates, n’aiment pas le peuple. Ils s’en méfient. D’où l’importance de le maintenir dans ses chaînes, qu’il se forge lui-même, en participant à son propre suicide, quand le système électoral légalise l’escroquerie que les charlatans nomment « délégation », alors que ce n’est qu’un vol en bande organisée. Le système électoral a toujours fait l’objet d’une grande attention de la part des différents types de gouvernants qui ont exercé le pouvoir, au service des aristocrates, des bourgeois, des financiers, des industriels… C’est sur cette mystification que s’est érigé le capitalisme, qui prive le peuple de sa liberté. Elle donne au peuple l’illusion que c’est lui le maître puisqu’il choisit l’élu. Alors qu’une fois l’élection entérinée, c’est l’élu qui devient le maître et c’est l’électeur qui doit obéir et se taire.

Mascarade des élections 2017: Quand des marxistes refusent le vote !…

Posted in actualité, altermondialisme, économie, crise mondiale, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, philosophie, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , on 8 mars 2017 by Résistance 71

Il est bon de sentir le vent du changement, même chez les marxistes… Encore un petit effort et bon nombre rejoindront l’idée anarchiste. Comme on s’accorde à dire que l’état doit partir, qu’il parte ici et maintenant et non pas dans un hypothétique futur. Rappelons-nous que l’économique est assujetti au politique et non pas l’inverse, même si la perversion actuelle de la société peut faire croire le contraire… La division majeure de la société est la division  verticale entre la base et le sommet, créée par la division politique de la société, cette division est mère de toutes les autres. La « lutte des classes » est une conséquence de la division politique, celle-ci a engendré la formation de l’État, dans lequel sévit une lutte de classes. C’est l’État qui détermine l’apparition des classes ; l’économique est assujetti au politique. Ainsi, le remède est politique, c’est celui du REFUS du consentement au statu quo oligarchique.

Certains marxistes semblent se rapprocher de cette évidence historique et refusent de cautionner plus avant la supercherie étatico-électorale. On progresse…

~ Résistance 71 ~

 

Elections françaises… On ne vote pas !!

 

Organisation Communiste de France

 

4 mars 2017

 

Source:

http://www.les7duquebec.com/7-dailleurs/elections-francaises-on-ne-vote-pas/

 

Le choix du « meilleur » serviteur par et pour le capital.

Avril 2017, les français sont appelés à élire un président. Cette nouvelle élection revêt, cette année,
un caractère exceptionnel. Depuis des dizaines d’années, tout ronronnait. Gauche – droite –
l’alternance était bien réglée. A tour de rôle la bourgeoisie choisissait son employé. Giscard,
Mitterrand, Chirac, Sarkosy, Hollande.
.

Nous disons bien « la bourgeoisie choisissait ». En effet depuis 1789, et l’instauration chaotique de
la forme républicaine de l’Etat, seuls les possédants (soit de la terre, soit des usines, soit de la
banque) ont décidé qui devait représenter leurs intérêts à la tête de cette machine à réprimer et
 tromper qu’est l’Etat.
.

Au début cela était évident pour tous. Le suffrage n’était pas universel (la bourgeoisie est prudente et
n’accorde des « droits » qu’en fonction de circonstances précises) et le résultat des élections
apparaissait pour ce qu’il était : une mascarade de démocratie. Puis vint le « suffrage universel » (1944).

.
La bourgeoisie (Bouygues, Bolloré, Dassault, Pinault …) maitrisant tous les médias de masses :
journaux, télévision, radios… n’avait plus de problème pour « fabriquer l’opinion ». Et sa grande
force fut de convaincre idéologiquement la grande masse de la population que : voter était l’essence
même de la démocratie. Cette mortelle illusion reçut le concours et l’approbation des partis de
« gauche ». Socialistes et communistes participèrent au « jeu », y gagnant, pour un temps, quelques 
postes et fonctions. Aujourd’hui encore on entend ces mots « des gens sont morts pour le droit de vote », mais que l’on cherche dans l’histoire QUI est mort pour jeter un bulletin dans une urne … Des gens sont morts 
pour la liberté, contre l’esclavagisme, pour le droit de grève, pour des conquêtes et des idéaux bien
précis. Pas pour que leurs maîtres leur donnent de temps à autre le « droit » de choisir des employés
au service des banques ou des industriels.
.

Mais revenons à 2017. La bourgeoisie française (impérialiste : c’est à dire qui ne se limite pas qu’à exploiter
 des gens sur le sol national) a mis du temps à choisir son représentant. Il y avait beaucoup de 
prétendants, mais ne devient pas « employé en chef » (Président) qui veut. Il faut que la bourgeoisie,
ces gens qu’on ne voit que très peu et que les anglo-saxons appellent le « deep state » (l’Etat
 profond), DESIGNE son candidat. La bourgeoisie ne doit pas agir à l’aveuglette et en tout cas elle doit fixer son choix – EN FONCTION DU CONTEXTE – sur celui et ou celle qui semble le (la) plus apte à serrer la vis en
évitant la révolte.

La particularité des élections 2017

Depuis les années Pompidou, (qui correspondent à la période ou Nixon, Président des U$A a
 désindexé le cours du dollar papier par rapport à celui de l’or physique) jamais la crise du 
capitalisme n’avait atteint cette ampleur. Ce qu’on appelle mondialisation – qui n’est que le verbiage 
petit-bourgeois qui permet d’éviter de nommer l’impérialisme tel qu’il fut analysé et défini par 
Lénine – a fait exploser les états-nations, et modifié considérablement la répartition du capital dans le
 monde entier. Les usines délocalisées de l’Europe vers l’Asie, ce qui signifia, plus concrètement, des
 millions de chômeurs ici et des millions de nouveaux prolétaires pauvres arrachés à la paysannerie,
là-bas ; cette « mondialisation » donc impose de nouvelles règles du jeu entre les prolétaires 
producteurs et la classe bourgeoise. Détruire des emplois ici (créer des chômeurs) et fabriquer des pauvres là-bas pose un problème. Sur le court terme la bourgeoisie fait du bénéfice, mais aussi et surtout à moyen et long terme : qui va acheter et avec quel argent cette masse de produits destinés à être … vendus ? 
(voir K. Marx : Baisse tendancielle du taux de profit).
.

Depuis plusieurs années nous en sommes à ce point. Jusqu’à présent la bourgeoisie avait laissé une
 certaine latitude à ses employés de premier rang (Présidents). Il faut dire qu’ils firent parfaitement
 leur « travail ». Sarkosy puis Hollande, avec la complicité des syndicats et des partis de « gauche »
ont réussi en quelques années à faire passer un ensemble de lois qui ont détruit ce qui avait fondé les 
rapports entre classes dans la période dite des « trente glorieuses ». Retraites, sécurité sociale,
salaires, droit du travail (Lois sur l’ANI, El Khomri), lois liberticides sur la liberté d’expression, état
d’urgence ….. Mais, rien n’y fait, la crise ne fait que s’aggraver. Alors que faire ? La politique de la classe 
bourgeoise doit désormais être prise en mains (comme en 1969-1974 avec Pompidou) par un
employé DIRECT du capital. La bourgeoisie a besoin d’un homme fidèle, sorti de son sérail et
 qu’elle a introduit grâce à Hollande dans l’appareil de l’Etat (ministre de finances) : Macron.
 Comme Pompidou il sort de chez Rothschild, mais qu’importe pour Hollande. Hollande n’est pas là
 pour réfléchir mais pour obéir ! Et puis c’est oublier qu’Henri Emmanuelli, aujourd’hui à la gauche
 du PS, a lui aussi passé neuf ans à la Compagnie financière Edmond de Rothschild. « J’étais
 directeur adjoint, salarié, lui associé gérant. La paye n’est pas la même », se défend le député des 
Landes.

Le soir même de sa nomination, Manuel Valls avait tenté de couper court aux polémiques : « Il y a
 des années qu’on crève de débats idéologiques et d’étiquettes surannées. » En écho, Jean-Christophe 
Cambadélis, rue de Solférino, insiste : « Comme tous les symboles, celui de la banque Rothschild
 doit être dépassé. ». Donc : qui se ressemble s’assemble et Rothschild est un symbole !
La bourgeoisie a désormais besoin d’un contrôle direct sur l’Etat. Elle a trouvé son employé rêvé.
 Mais beaucoup d’autres se poussent au portillon. Fillon, Mélenchon, Hamon et pleins d’autres, verts
, rouges, bleus ….. Alors il va falloir dégager le terrain. Les chéris d’hier ne font plus rêver dans les chaumières et la bourgeoisie le sait. Sarkosy, Juppé, et la clique sont discrédités, et ils puent la corruption et le mensonge. Fillon avance, naïf et sûr de lui et, vlan !, la presse révèle un politicien comme les autres (qui a donné les informations ?). Malgré tout Fillon s’accroche encore (à l’heure où nous écrivons !). Cet homme qui fut le larbin de Sarkosy croit vraiment qu’il est autre chose qu’un pion, mais ce n’est qu’un employé il est viré par ses maîtres. Pas d’hommes providentiels pour la bourgeoisie REELLE !
.

Hamon et les socialistes pensent ils eux aussi que les licenciés d’Alsthom ou de Caterpillar, les
 matraqués de Notre Dame des Landes ou du barrage Sivens les ont oublié ? Au demeurant nous
 savons bien que les sections socialistes basculent actuellement majoritairement chez Macron. Car, la 
cause est perdue, alors si on veut encore avoir des postes aux législatives, autant aller du coté d’où le 
vent de l’opportunisme souffle.
.

Mélenchon, ce vieux routier de la politique. Trotskyste en 1970, sénateur en 1986, membre de
plusieurs cabinets ministériels. Sans lui et les voix raclées aux « indécis », Hollande ne serait pas
 passé en 2012 tellement le dégout du PS était déjà grand. Mais Mélenchon joue le tribun d’extrême
 gauche, le rempart contre l’extrême droite. Mélenchon séduit les anciens « soixante huit tards »,
devenus petits bourgeois et qui sont dans l’émotion. Aucun danger pour la bourgeoisie ! Au
 deuxième tour : faire barrage à l’extrême droite (avec l’option : sans consigne de vote). On se 
rappelle le coup fantastique de 2002 ou toute la « gauche » a voté pour …… Chirac ! (Merci Jospin, celui-là même qui avait pour ministre de l’enseignement … Mélenchon.).
.

Et puis il y a le cortège des idiots utiles qui, quelques soient leurs « programmes » laissent planer
l’idée que « voter c’est peser », que participer à cette farce c’est ça la « démocratiiiie) !
.

Et Lepen ? Tout a été fait depuis des années pour recycler les idées de l’extrême droite. Peu à peu le
 FN a gravi les échelons. L’électorat est populaire nous dit-on. Oui dans beaucoup de secteur c’est la
 vérité (Nord). Mais comment cela se peut-il ? Comment nait l’extrême droite ? Nous le savons
 parfaitement. Il faut d’abord liquider tout idéal révolutionnaire dans la tête des gens (et en Allemagne 
des années 20-30 ce fut même l’assassinat pur et simple des dirigeants syndicaux et politiques par le
s socialistes !) – Dès lors que le parti dit communiste a choisi la voie électorale (années 50), dès lors
qu’il abandonna les quartiers et ses habitants peu à peu isolés et marginalisés, dès lors que les
 ouvriers furent écrasés par la destruction des outils de production (mines, aciéries, industrie lourde –
Dans le Nord, espérance de vie 58 ans, revenu moyen 800 euros/mois !) et bien le terrain fut prêt
 pour le travail (efficace) de l’extrême droite et des religieux. Dans d’autres zones, c’est sur d’autres couches déclassées de la petite bourgeoisie que le FN fait son beurre (anciens pieds noirs, commerçants ou artisans conduits à la faillite). Et tout cela ça fait beaucoup de monde, électoralement parlant.
.

Qui la Bourgeoisie va-t-elle choisir au final ?

Macron semble bénéficier de tous les atouts. La presse
 lui est tout entière acquise. Tous les bobos, tous ceux qu’ont fait saliver au seul nom de Lepen seront
 présents au deuxième tour pour le soutenir (comme en 2002). Mais tout cela fait-il vraiment un choix ? Macron ou Lepen ? la crise doit être gérée au mieux ! Dans ce suffrage universel il y a toujours une courte incertitude. Qui que ce soit qui accède au poste envié de premier larbin de France (Président) il (ou elle) devra se soumettre aux diktats de la bourgeoisie.

.
Si c’est Macron ce sera tout de suite, si c’est Lepen au bout de quelques mois, tout rentrera dans
l’ordre (capitaliste). L’intérêt du Capital est actuellement en grand danger et les amateurs ou les politicards classiques ont fait leur temps. Les capitalistes ne vont pas faire dans la dentelle. Macron ou Lepen seront des
exécutants.

Qu’on ne nous demande pas de choisir qui va nous tondre !