Quand le Mossad assassinait un grand caricaturiste palestinien
IRIB
11 janvier 2015
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Souvenons nous !
Le dessinateur et caricaturiste palestinien, Naji al-Ali, célèbre, au Proche-Orient, a été assassiné, à Londres, le 22 juillet 1987, près du quotidien koweiti, Al-Qabas, où il travaillait. Il était irrévérencieux, à l’égard des potentats arabes, appelait le Sionisme par son nom et dénonçait la corruption de certains dirigeants palestiniens. Un tueur-professionnel lui a logé une balle, dans la tête, et a continué son chemin, calmement, sans être inquiété.
La presse occidentale ne s’est pas émue de cette atteinte à la liberté d’expression, comme c’est le cas, aujourd’hui, après l’attentat, dont a été victime Charlie Hebdo. Deux poids et deux mesures?
Dix mois plus tard, Scotland Yard a arrêté un certain Ismaïl Suwan, un étudiant palestinien, impliqué dans l’organisation du meurtre. Interrogé, il a révélé qu’il avait été recruté, par le Mossad, et que ses supérieurs l’avaient informé du projet d’assassinat.
Devant le refus d’Israël de s’expliquer sur ce crime, Margaret Thatcher – Premier ministre britannique – ordonna la fermeture de l’antenne du Mossad, à Londres – Palace Green – et l’expulsion de deux «diplomates» israéliens. Bien que connue du MI5 – service de renseignement intérieur britannique – l’identité de l’assassin – un agent du Kidon, le service action du Mossad – n’a jamais été divulguée.
La presse occidentale n’a pas remué ciel et terre, pour que le tueur et ses commanditaires soient appréhendés et jugés.
Le Mossad a poursuivi ses activités, en Grande-Bretagne, tranquillement, mais sans statut officiel.
Il a fallu attendre 1998, pour qu’Ephraïm Halevy, nouvellement nommé à la tête du Mossad, obtienne de Margareth Thatcher la réouverture du bureau du Mossad, à Londres.
Dans la présentation du «Livre de Handala« , le dessinateur- caricaturiste français, Siné – licencié de Charlie Hebdo, en juillet 2008, pour des propos dits anti-sémites» par Philippe Val, le directeur d’alors – a rappelé que le dessinateur a été tué, «à cause des convictions qu’il exprimait à merveille, à travers ses dessins et son petit personnage ,nommé Handala »
Handala, réfugié palestinien de 10 ans misérable, est présent, sur tous les dessins de Naji al-Ali, le dos tourné au monde, qui a trahi son peuple.