Société, état, rébellion et insurrection… pensées critiques anarchistes organiques et hors moule… (Monkey Bars)

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L’allure de l’insurrection

Monkey Bars

2009

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Mai 2023

Cet essai est une tentative de clarification de quelques incertitudes et affirmations au sujet des analyses insurrectionnelles comme étant incompréhensibles, ce espérons-le pour le bénéfice de ceux qui ont été critiques de cette tendance. Nous traiterons aussi ici de quelques sujets émanant des écrits anarchistes et des arguments souvent dogmatiques entretenus entre les factions anarchistes (NdT : ce que nous appelons ici les “guéguerres de clochers”, qui valent aussi pour une frange marxienne moins dogmatique que sa contre-partie autoritaire d’état, mais favorisant aussi une division qui n’a plus lieu d’être quand on s’accorde sur les conclusions et le chemin à emprunter, ce qui doit se faire par-delà toutes les factions politiques systémiques entretenues…). Pas besoin de dire ici que ceci est fait en solidarité de tous les exploités et discriminés, victimes de cette prison appelée “société”, ce sans exception.

Dans le milieu anarchiste souvent masochiste, certaines modes ont émergé invoquant l’insurrection et la guerre sociale. Bien que ces tendances aient été marginalisées et attaquées au sein du milieu, on oublie souvent que ceci n’est en rien nouveau. Beaucoup, si ce n’est tous les anarchistes dans l’histoire, ont été des insurgés croyant que c’était peine perdue pour une vie individuelle ou pour un groupe entier, de se dédier à la planification, l’attente, la trépidation d’une révolution, plus encore d’un révolution anarchiste et encore moins d’une qui aurait un quelconque succès. Une autre tendance, historiquement plus insignifiante mais apparemment prévalante aujourd’hui dans le milieu anarchiste, refuse toute suggestion de militantisme ou de conflit, cherchant simplement à diriger la société dans une direction libertaire jusqu’à ce que les institutions soient transformées. La critique vise la stratégie de ces notions, suggérant que de telles conditions (r)évolutionnaires ne peuvent pas venir du travail d’une poignée d’activistes et qu’il est prétentieux que de penser autrement. De la même manière, les institutions de la société ne vont pas se coucher tranquillement tandis que le peuple les “réforme”. Peut-être que la plus forte des réponses est la plus simple : qu’une vie passée à planifier, attendre la révolution ou elle “changement social” est voué à être insatisfaisant et frustrant, comme une vie de désir contenu voilée de célibat.

Mais, étant donné la fortification d’une éthique du travail occidentale masochiste, beaucoup trouvent du plaisir dans le boulot d’activiste et de travailler vers une révolution ou un changement social dont ils ne voient pas l’ombre. Tandis que de tels activistes (anarchistes, marxistes ou autres) poussent les autres radicaux à mettre de longues heures dans la construction d’institutions durables et de communication avec “le public”, il est évident que de par le petit nombre des mouvements radicaux gauchistes, pour la plupart des gens, un seul boulot est assez. Quand on donne le choix entre attendre une révolution ou travailler pour elle, je ne suis pas sûr de savoir quelle douleur auto-infligée est la meilleure… Ou bien puis-je les mélanger ? Ou devrais-je juste me suicider ?…

Cette critique de l’activisme et de la révolution sociale est bien connue, je vais donc me limiter à ça ici. Aussi, je ne veux pas dégrader les intérêts et les idées de radicaux différents, aussi loin qu’ils soient dignes d’intérêt et non pas des devoirs moraux ou des plateformes politiques. Je ne ferai pas non plus de critique de longue haleine de la sous-culture anarchiste, ces thèmes sont déjà abondamment discutés. Je ne désire en rien attaquer les sous-cultures, qui jouent un rôle intéressant dans l’exploration personnelle et la réalisation de vies plus sûres du malaise et de la grande dépression de la société de masse, moi-même inclus. Pourtant, je recherche les limites du mouvement anarchiste et de la sous-culture, ou de toute autre institution similaire. Ma préoccupation principale ici est d’écrire sur les tendances actuelles dans la pensée et l’écriture insurrectionnelles, dans l’espoir d’y amener une certaine clarté  pour ceux qui sont tombés dans leur mystification. Bien entendu, ceci n’est que ma perspective, et cela va sans nul doute entrer en conflit avec des aspects variés d’autres pièces insurrectionnelles. Ainsi soit-il…

La politique est dans les grandes largeurs un phénomène militaire, elle est gouvernée par la force, mais essentiellement une force de réserve, perçue, potentielle et les peurs et angoisses qu’elles instillent. Foucault a écrit sur l’utopie populaire d’une société démocratique populaire ayant toujours coexisté avec le rêve utopique militaire du contrôle total et de l’ordre, de la surveillance sans effort et de la punition imbriquée dans l’architecture (essentiellement urbaine) de la société. L’anarchisme en tant que philosophie politique n’est pas exempte de cela. La révolution est le moteur militaire de la politique anarchiste. La “société libre” est préservée dans le futur, de manière présumée, par la menace de plus de révolution. L’insurrectionisme met plusieurs pirouettes dans tout ça. D’abord, il veut souvent confronter la nature militaire de la société en général et de reconnaître la nature militaire du conflit au sein de ses institutions. Ceci est un degré de réalisme qui manque souvent à ceux qui échouent de voir le conflit dans la société comme plus que l’activisme. L’utilisation de Sun Tzu n’est ni frivole ni contre-productive. C’est amusant et poétique, mais c’est aussi un réveil pour considérer les véritables dimensions du conflit anarchiste.

Les bons textes insurrectionnels sont presque toujours des suggestions et des idées et non pas des plateformes ni des campagnes politiques. Une des notions clefs est de penser pour et par vous-même et de vraiment penser sérieusement au contexte en tant qu’individu, qu’anarchiste, que collectif et ce à quoi vous devez faire face. Si les gens pensent de manière créative et amène de nouvelles idées et de nouvelles tactiques, nous ne nous en porterons que mieux par rapport à ceux qui attendent que le boulot leur soit mâché par des leaders ou des organisateurs qui planifient tout pour eux ou que chaque action n’est qu’une resucée de la dernière. (Ndt : les manifs encore et encore, de A à B, encadrées par la flicaille qui passent et gazent sur la fin, encre et toujours, pourquoi voulez-vous que quoi que ce soit change ?…). Le problème avec les mobilisations de masse n’est pas le nombre, pas même le nombre de flics en contrôle. C’est leur orchestration de masse, leur nature de spectacle. La poésie et la joie d’une insurrection spontanée sont très rarement trouvées dans une action de masse pré-programmée et planifiée. Souvent donc, les gens retournent chez eux déçus et déprimés.

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Mais si les participants peuvent cesser d’être des participants, oublier la stratégie et la logistique qu’on leur annoncent et sortir du moule de la masse… alors tout un monde de possibilités s’ouvre devant eux. Les rôles sociaux et la division du travail inhérents à l’activisme institutionnalisé se dissocieraient. Pourtant cela ne pourra se produire que quand une action de masse cessera d’exister en tant qu’action de masse et deviendra un carnaval, une émeute, une insurrection. Ou alors cesse d’être quoi que ce soit et devienne mille différentes histoires, mille émotions. Voilà quelle allure doit avoir l’insurrection, vue le plus simplement. C’est un désir de sortir du moule, de faire péter les verrous, les murs de la norme, d’oublier tout acte social, de voir, d’entendre, de ressentir et de savoir des choses qu’on aurait jamais imaginées. C’est là qu’entre en jeu le désir, au grand dam du radicalisme occidental frustré, cette soif inextinguible d’expériences meilleures.

Le terme insurrection peut être mal compris. Autant une insurrection généralisée pour secouer les fondations mêmes de la société pourrait être superbe, elle ne pourrait pas être plus proche d’une révolution et ne peut certainement pas être planifiée. Pourtant, ce sont les moments, les actions ou même les périodes étendues dans lesquelles l’ordre social est suspendu, qui nourrissent nos âmes et nous donnent le goût des rêves. Ceci est similaire en bien des points à l’expérience que certains décrivent après une méditation et il y a sûrement un bon nombre de façon d’y avoir accès. Ceci n’est pas moins radical que de fétichiser une révolution utopique dans un futur distant dans nos esprits ; bien sûr nous seront là si cela se produit. Mais dans le même temps, puisons dans nos vies immédiates, avec toutes les joies et les peines qui vont avec.

La mythologie anarchiste prévalente est de planifier, de préparer et d’attendre la révolution et après celle-ci, parvenir à une liberté complète et débridée. Pourtant, peu de réflexion est donnée à ce que la liberté pourrait vouloir dire, quelles aventures et quelles extases pourraient être poursuivies. Sans suggérer quelque chose d’aussi ridicule qu’une “stratégie” d’apprentissage au sujet de ce que nous pourrions faire de notre liberté, ceci est toujours une préoccupation sensée. Sans expérience et peu de pensée données aux désirs personnels profonds et comment ils se manifestent dans nos relations, comment cette liberté se manifesterait-elle dans des vies émancipées de la société ? (NdT : ici il conviendrait de rajouter l’adjectif “aliénée” à notre sens car l’humain ne peut, de fait, pas vivre sa vie d’humain hors société…) Comment éviteraient-ils de recréer des relations d’aliénation, de domination et d’ennui ?

Ceci n’est pas une lamentation pessimiste sur la futilité de certains rêves libertaires. C’est simplement un avertissement contre l’estampillage non-créatif du terme “anarchiste” sur le même mode d’organisation socio-politique qui a construit les révolutions bourgeoises et “socialistes”. C’est un besoin vital de dépasser les idéologies politiques et de rechercher bien plus profondément ce que la souveraineté et l’auto-détermination pourraient bien signifier pour nous. Tout comme le conflit avec la société (aliénée) pourrait être amené dans le contexte de vie immédiat, ainsi le pourraient aussi nos rêves et nos désirs. On peut poursuivre l’aventure, l’épiphanie, la sagesse et l’extase dans la vie immédiate de manière aussi pressante qu’on poursuit une rupture avec cette société qui écrase ces sensations jusqu’à ce que nous les oublions. Écrire un poème ou grimper à un arbre peuvent mener à autant de joie, de bonheur et de perception qu’une émeute. Ceci ne veut pas dire d’abandonner la destruction créatrice et les actes physiques de rébellion, mais de dire simplement qu’il n’y a pas de dogme concernant ce qui compose une expérience anarchiste.

Ce n’est pas un secret que le milieu anarchiste est fréquemment et dogmatiquement divisé sur des problèmes variés, peut-être même sur chaque problème exprimé. Je ne préconise pas une forme d’harmonie muette ou de compromis pour créer une sorte d’unité insensée dans une sorte de “mouvement”. On peut simplement prendre une perspective différente dans la discussion et la critique des théories et propositions qui circulent. La pensée stratégique, élevée au rang de dogme, peut bien devenir le talon d’Achille des anarchistes. Tant de discussions se déroulent sur le thème de “ce qui est meilleur pour le mouvement”, “qu’est-ce qui est plus efficace ?” Et autre blablabla. Le débat sur l’hypothèse de créer des mobilisations de masse est un simple exemple de cela. Les arguments courants sont inutiles. Entre choisir une expérience de spectacle de masse de rue en une manifestation pré-planifiée et le boulot activiste fade et surfait dans “nos communautés”, la réponse et le choix sont évidents : aucun des deux !

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Heureusement, le non-débat est aussi simple que ses soi-disants deux faces. Beaucoup de bonnes expériences et de relations peuvent provenir de la vie dans une communauté. De la même manière, une action de masse (ou toute perturbation d’importance, que ce soit un festival de rue, une construction ou un blizzard) offre un moule duquel on peut sortir afin de poursuivre sa propre taquinerie, Il suffit de gratter le fin vernis de tout évènement pour voir les possibilités qu’il y a de l’autre côté. Mais même si la plus grande chance de succès réside à passer la mobilisation et à apparaître dans d’autres endroits, cela ne peut pas être élevé en une stratégie dogmatique.

La discussion demande une bonne dose d’hédonisme. S’il y a quelque chose que vous désirez pour une mobilisation, que ce soit des amis, une action spécifique ou de revisiter une de ces belles expériences que vous avez eu auparavant, alors faites-le. Et ne vous sentez aucunement coupable de le faire. Mais n’essayez pas de persuader les autres de le faire pour les mêmes raisons. De la même manière, si vous ne voulez pas y aller et bien n’y allez pas. C’est aussi simple que ça. Et si les gens faisaient ce qu’ils aiment le mieux et ne s’emmerdaient pas les uns les autres, alors peut-être qu’ils n’abandonneraient pas si vite le mouvement anarchiste. Peut-être voudraient-ils rester. La critique constructive est très utile et importante. Le désaccord est sain. Il est bon de penser à la stratégie à employer. Mais la critique ne devrait jamais devenir un dogme, un jugement et des attentes sur le comment les autres doivent se comporter. Nous ne devons jamais être les esclaves d’une stratégie.

Le même argument présenté ci-dessus est fait pour le mode d’écriture des insurgés. Souvent les anarchistes balaient ces écrits parce qu’ils sont soi-disant incompréhensibles. Peut-être que certains le sont, mais la plupart ne demandent pas une grande éducation. Ils peuvent généralement être compris sans lire Nietzsche, Tiqqun, Agamben ou quiconque ils citent. Je dis ça parce que je n’ai pas lu la plupart de ces auteurs / journaux et je comprends les essais que j’ai lus. Ils demandent juste un peu d’imagination pour les lire et y prendre plaisir. Pourtant, des gens peuvent écrire de la poésie cryptique en argot et c’est tout ce qu’ils veulent écrire. Une fois encore, la critique est utile. Mais porter un jugement sur le style d’écriture de quelqu’un est une connerie, spécifiquement si vous ne vous donnez pas beaucoup de chance d’entrer dedans. Ce que j’aime et d’autres personnes également dans ces styles d’écriture, est qu’ils sont décalés du style d’écriture idéologique et programmé de tant de propagande.

Juste parce que la personne moyenne peut lire une forme diluée d’un article sur un sujet donné, ne veut pas dire que cette personne voudra nécessairement le faire. J’aime lire des choses imaginatives, poétiques, marrantes, mystérieuses même, ce même si je ne comprends pas toujours tout. Mais cela ne concerne que moi. Si ce n’est pas votre style, ne le lisez pas. Ne mélangeons pas tout. Beaucoup de gens sont attirés par des lectures faciles avec lesquelles ils se trouvent des affinités, mais aussi qui apportent une intrigue, d’émerveillement et de magie. Si l’anarchie ne comporte pas quelques éléments mystérieux faisant que les gens veulent en savoir un peu plus à son sujet, alors ils retourneront regarder la chaîne 5 de leur télé pourrie.

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Et si le même style d’écriture devient normal et prévisible, alors ce que fut une épiphanie devient une corvée. Je veux être défié, entendre de nouvelles idées, rire, pleurer, sauter, jouer. Ceci ne s’applique pas seulement à l’écriture, la lecture, je veux la même excitation, la même curiosité dans l’art, les actions, les rassemblements, la communication, les informations et tout ce que je peux avoir. Une anarchie qui ne vous fasse pas impliquer votre âme : une anarchie sans politique. Et je ne veut pas juste en entendre parler, je veux la goûter, la savourer. Je veux une orgie dionysiaque de liberté et non pas un culte anarchiste monastique galvaudant le vie présente pour une utopie future. Et si je ne peux pas, alors comme tant d’autres personnes, je quitterai le navire. Beaucoup de personnes “rejoignent” l’anarchie parce qu’elle leur offre quelque chose dont elles ont besoin, ou satisfait quelques désirs pressants et beaucoup aussi la quittent parce qu’elle ne remplit plus aucune fonction. Plutôt que de penser “comment construire le mouvement”, pourquoi ne pas penser au comment nous satisfaire nous et ceux/celles qui nous entourent, au travers de nos relations et de nos actions ?… Arrêtons de penser comme des marchands de tapis et commençons à penser comme des amis et des camarades, compagnons.

Si vous pensiez critiquer ceci parce que “Foucault était maoïste” : Je ne suis pas Foucault. Faisons notre propre collage des choses et apprenons de qui nous voulons apprendre. Aussi, brûlons tous nos jugements, nos idées préconçues et nos idéologies rigides en un de ces grands potlach sauvages et embrassons, rions, luttons et, comme l’a dit un sage un jour, continuons sur le chemin de la grande et sublime conquête du Rien.

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Il n’y a pas de solution au sein du système ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

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« La France est une prison… »

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, crise mondiale, guerres hégémoniques, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , on 15 mai 2023 by Résistance 71

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Les lignes publiées ci-dessous sont tirées d’un livre français célèbre. Ces deux paragraphes auraient pu être écrits aujourd’hui tant notre réalité est quasi-identique, pourtant ces lignes furent écrites et publiées il y a … 80 ans.
Remplacer les « X » pour y mettre le titre et l’auteur, qui fut membre de l’Académie Française. Merci de mettre vos suggestions en commentaires.
~ Résistance 71 ~

RIEN nous a résolu ça en trois coups de cuillère à pot, merci.

L’armée des ombres (extraits)

Joseph Kessel — 1943 —

« La France est une prison. On y sent la menace, la misère, l’angoisse, le malheur comme une voûte pesante et qui s’affaisse chaque jour davantage sur les têtes. La France est une prison, mais l’illégalité est une évasion extraordinaire. Les papiers ? On les fabrique. Les tickets d’alimentation ? On les vole dans les mairies. Voitures, essence ? On les prend aux Allemands. Gêneurs ? On les supprime. Les lois, les règles n’existent plus. L’illégal est une ombre qui glisse à travers leur réseau. Plus rien n’est difficile puisque l’on a commencé par le plus difficile : négliger ce qui est l’essentiel : l’instinct de la conservation.

La Gestapo et la police française à ses ordres placent à toutes les gares importantes des hommes doués d’une grande mémoire visuelle et qui ont étudié avec soin les photographies des patriotes qu’on recherche. Ce sont des “physionomistes” analogues aux employés que l’on trouvait à la porte des salles de jeux dans les grands casinos et dont le rôle était de se rappeler de chaque figure de joueur. »

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Fleurs du social…

Réflexion et action directe : anti-politique et anarcho-communisme (J. Eibish & Résistance 71)

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“Qu’est-ce que l’État ? C’est le signe achevé de la division dans la société, en tant qu’il est l’organe séparé du pouvoir politique: la société est désormais divisée entre ceux qui exercent le pouvoir et ceux qui le subissent. La société n’est plus un Nous indivisé, une totalité une, mais un corps morcelé, un être social hétérogène… »
~ Pierre Clastres ~

“Les deux grandes questions incontournables de l’anthropologie politique sont:
1- Qu’est-ce que le pouvoir politique, c’est à dire qu’est-ce que la société ?
2- Comment et pourquoi passe t’on du pouvoir politique non-coercitif au pouvoir politique coercitif, c’est à dire qu’est-ce que l’histoire ?”
~ Pierre Clastres, 1974 ~

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Anti-politique et anarcho-communisme

Jonathan Eibish

2022

~ Traduit de l’anglais par Réistance 71 ~

Mai 2023

Lorsque j’ai décidé il y a cinq ans, de me consacrer de manière compréhensive à la théorie politique de l’anarchisme, il me sembla tout à fait évident d’explorer les concepts de base de ce courant socialiste pluraliste. Car dans l’anarchisme, il y a une pensée théorique indépendante qui doit nécessairement être comprise pour comprendre la connexion entre la morale anarchiste et son mode de vie ainsi que les idées anarchistes concernant l’organisation. C’est pourquoi je me suis posé ces questions : qu’est-ce que les anarchistes entendent en fait par “politique” ? Et, peut-il y avoir une “politique” anarchiste et quel serait son critère ? Le concept “d’anti-politique”, exprime le fait que c’est un champ de tension causé par l’ordre existant de la domination dans lequel les anarchistes agissent toujours en contradiction.

L’État comme relation politique organisée de la domination

Il est frappant que dans tous les courants anarchistes, il y a une critique fondamentale de la décision politique. Ceci a trait à la politique de gouvernement, la bureaucratie d’état, le parlementarisme et les partis politiques. Mais cela se réfère également à la logique politique et au mode d’organisation au sens large. Parce que ce que nous comprenons communément et associons avec la “politique” n’est pas un terrain neutre. Plutôt, les activités des mouvements sociaux qui tendent à être autonomes et auto-organisées sont souvent attribuées et appropriées par l’État. “La politique” prend la forme de la règle politique sous des formes libérales-démocratiques de la société. Ceci veut dire que l’État a émergé comme une relation de domination entre ceux qui gouvernent et ceux qui sont gouvernés et ceci est diffusé, transporté dans toutes les zones potentielles de la société.

Il est de la logique de l’état de réguler, contrôler, sanctionner et capturer toutes les sphères sociales. Si une “sphère privée” y est construite, alors celle-ci est à peine exempte de la domination de l’état, tout comme “l’économie ne peut pas vraiment être pensée comme séparée de l’État et du “loisir”, le côté face de la même pièce du travail salarié.L’étatisme peut être pensé de la même manière que le capitalisme, la relation de domination économique, le patriarcat et les relations de genre faisant de l’anthropocentrisme la relation sociale avec la nature.

En tant que relation de domination, cela s’insinue dans toutes les sphères sociales, mais ce n’est pas total. A ses côtés, résident des formes supprimées, réprimées de comment les humains peuvent s’organiser par eux-mêmes. Ils le font même lorsque l’état est la relation politique de domination. Sur la vaste majorité des activités qui se passent au niveau politique, l’état affirme son monopole ou du moins essaie de les contrôler et de les réguler. De la même manière, quand la plupart des gens pensent à la “politique”, ils l’associent rapidement avec ses structures étatiques et sa logique interne, parce que leur conscience est façonnée par l’idéologie de l’ordre dominant existant. 

FTS

Démocratie radicale ou scepticisme envers la politique ?

Si les anarchistes rejettent la nationalisation de la politique, on pourrait possiblement s’y opposer avec une sorte de politique auto-organisée et autonome, “d’en bas”. Une “démocratie radicale” ou “démocratie de la base” doit être opposée à la règle de l’état et de sa domination, état qui s’affirme faussement comme étant “démocratique”. On pourrait dire que ces approches procèdent à se réapproprier le concept de “politique” et aussi d’intervenir dans ses processus décisionnaires. C’est ce qui se passe lorsque les gens manifestent, s’activent dans des associations, parlent peut-être même aux politiciens et traitent de politique afin d’être capables de la critiquer et de la délégitimiser.

Connectée à ce sujet est la question de savoir quels points de départ existent pour l’organisation d’une société socialiste-anarchiste ? Même s’il y a des arguments plausibles pour cette vision démocratique radicale, j’ai décidé d’utiliser un autre concept politique. Je le décris comme (ultra)-réaliste, gouvernemental et orienté sur le conflit. Par cela j’essaie de faire passer l’idée que le champ politique est toujours au sujet de la lutte pour le pouvoir et que ceux qui y sont impliqués ont des sources de pouvoir très inégales. Ce qui veut dire, comme je l’ai dit avant, que le terrain politique n’est jamais neutre dans la règle d’ordre existante. En fait, ses conditions sont déjà façonnées par la domination politique.

En d’autres termes : comme cela nous apparaît être en politique aujourd’hui, il n’y a quasiment pas de place pour les positions anarchistes. S’ils amènent dans la sphère politique des aspirations sociales-révolutionnaires, ils sont marginalisés et diabolisés. Si les anarchistes tentent de travailler de manière pragmatique pour des améliorations graduelles, ils sont ignorés ou totalement encadrés. Ces effets ne devraient pas être sous-estimés, tout comme le cas de bon nombre de gens de gauche qui ont trouvé la 100ème secte politique, ont rejoint des partis politiques malgré leur inconfort en leur sein, ou se désespèrent de la politique et ne veulent être efficaces que culturellement ou dans leur propre style de vie par exemple. D’une perspective anarchiste, cela vaut la peine de demeurer continuellement sceptique au sujet de faire de la politique.

Les raisons de l’inconfort politique 

Incidemment, ce fut, entre autres choses, la dispute au sujet du concept de politique en soi qui donna naissance à l’anarchisme en tant que courant politique indépendant. Vers la mi-XIXème siècle, le mouvement socialiste de la base devint politisé. Ceci se produisit d’abord par l’appropriation de ses demandes d’amener une politique sociale d’état. De plus, les politiciens de partis communistes et social-démocrates cherchèrent à imposer leurs propres demandes en tant que leaders et à régner par la réforme politique ou la révolution politique. Troisièmement, des mouvements autonomes, auto-organisés ainsi que des zones auto-gouvernées furent sujets à une brutale répression au cours d’une période de renforcement de l’état-nation moderne.  Ainsi, ils prirent des formes organisationnelles qui furent légalisées dans l’ordre bourgeois et y furent assignés. Les anarchistes résistèrent à cette politisation du socialisme en insistant sur les principes organisationnels d’autonomie, de décentralisation, de fédéralisme et de volontarisme et en travaillant à un changement social compréhensif par la révolution sociale.

En plus de l’historique, il y a d’autres raisons sur le pourquoi il est important d’être sceptique de la politique d’une perspective anarchiste. Ceci concerne l’observation déjà faite de la tendance aux mouvements sociaux auto-organisés et autonomes de se retrouver encore et toujours appropriés par ou assignés à la politique d’état. Nous savons cela des manifestants qui ont un sentiment de satisfaction émancipatrice après avoir marché dans les rues en signe de protestation avec d’autres personnes. Une manif’ a du sens si des gens ayant les mêmes vues s’y rencontrent, échangent des idées, se sentent forts ensemble ou vont à la confrontation. Mais en eux-mêmes, ces mouvements ne génèrent que trop rarement une véritable pression sur ceux qui détiennent le pouvoir.

Un anarchisme pluraliste

Au sein de l’anarchisme, il y a de bien différentes traditions, perspectives, points de vue, expériences et pratiques. C’est pour cela qu’il y a des controverses et des disputes toujours vivaces parmi les anarchistes. Bien des positions de personnes qui se nomment anarchistes peuvent ennuyer et énerver d’autres anarchistes. Parce qu’elles existent ne veut pas dire qu’elles puissent être mises sur un pied d’égalité parce qu’alors elles demeurent des opinions arbitraires, ce qui n’est pas suffisant pour pratiquer une critique sociale fondamentale et pour construire des alternatives qui fonctionnent. Quoi qu’il en soit, on ne peut pas non plus nier que l’anarchisme est pluraliste. Sans doute parce que si l’anarchisme était homogénéisé et centralisé par un leader politique, ce ne serait qu’un courant politique parmi tant d’autres. Mais l’anarchisme est qualitativement différent des autres approches socialistes mais aussi de la gauche radicale. Cette différence s’explique là encore par la compréhension de la politique.

Les anarchistes individualistes (NdT : tendance Max Stirner, Henry David Thoreau) critiquent la règle politique essentiellement parce qu’elle restreint l’auto-détermination des individus, ce à quoi ils s’opposent. Les besoins et les désirs des individus ne peuvent être définis que par eux-mêmes. Ils ne veulent pas que quiconque représentent leurs intérêts. Le mutualiste (NdT : tendance proudhonienne) approche le but de l’auto-organisation, par exemple dans les voisinages, les circuits économiques régionaux etc et se fait l’avocat des coopératives et des entreprises collectives. Dans l’anarcho-syndicalisme (NdT : tendance CNT / AIT), la politique est clairement opposée à l’organisation et la lutte dans la sphère économique. Au lieu de parvenir à des réformes politiques au travers de l’état, le but est de traiter les intérêts directement contre les propriétaires du capital et d’utiliser les syndicats pour arranger l’organisation fondamentale pour l’autogestion d’une forme de société libertaire socialiste. L’anarchisme communal, ou anarcho-communisme (NdT : tendance Kropotkine, Goldman, Malatesta) tend à vouloir partager la vie entre gens pensant de même et, au delà de la politique, d’anticiper expérimentalement la venue de la nouvelle société dans des scènes alternatives ou des projets de communes.

Par contraste, l’insurrectionisme anarchiste assume que les anarchistes ne devraient produire aucune vision et que plutôt toute forme de domination se doit d’être attaquée en permanence sans avoir le besoin de narratifs “politiques” alternatifs. La tendance insurrectionnelle a émergé comme l’inversion de l’anarcho-communisme. Selon moi, il s’est développé comme résultat de l’expérience de l’échec des affirmations anarchistes, le désillusionnement avec l’échec de la révolution sociale et de la répression brutale subie par les mouvements socialistes libertaires.

NdR71 : Ce qu’Eibish appelle ici “l’anarchisme insurrectionnel” n’est qu’une resucée de la “propagande par le fait” populaire au sein du mouvement anarchiste à la fin du XIXème et début XXème siècles et essentiellement abandonnée depuis. Cette stratégie ressurgit cycliquement dans l’histoire en fonctions des conditions sociales et de la frustration émanant d’un sentiment de statu quo politique… C’est la partie la plus facilement manipulable par l’État pour générer le ressentiment populaire contre l’anarchie. Ne pas confonde “la propagande par le fait” et l’auto-défense, deux choses complètement différentes. En ce sens, le Black Bloc par exemple, est ambivalent, il peut être un outil de “propagande par le fait” et/ou un outil (très efficace) d’auto-défense… On ne peut évoquer cet aspect sans évoquer le toujours épineux sujet du “peuple en arme”. Nous avons traité de ce sujet qui est, surtout en cette période historique des plus troubles, un des sujets les plus importants qui ne pourra plus être ignoré longtemps…

Les traditions, perspectives et pratiques des tendances anarchistes variées sont initialement intéressantes en elles-mêmes. Nous ne devrions pas regarder leur catégorisation de manière trop étroite, parce que dans les scènes anarchistes, elles se mélangent de différentes façons. Ceci n’est pas mauvais et peut être très enrichissant. Aussi différents que les anarchistes soient et pensent, ils ont une chose en commun dans leur compréhension de la politique et cela mène à la poussée vers l’autonomie, c’est à dire le rejet de la domination avec la mise en place simultanée de relations et institutions égalitaires, libertaires et solidaires.

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Le vide politique en anarchisme

Mais la critique radicale de la politique et de son rejet dans l’anarchisme créent aussi deux problèmes théoriques. Le premier, si le terrain politique est complètement négligé, les approches anarchistes tendent à devenir des fins en elles-mêmes. La révolte peut devenir une fin sans but (NdT : d’où l’importance d’avoir élaboré une “conscience politique” solide…), qui peut être utilisée pour satisfaire des besoins de rébellion, mais qui demeurent un anti-réflexe et ne peuvent pas dépasser la domination. Le centre autonome ne peut être que sous-culturel et un projet d’habitat devient une meilleure façon de vivre dans un voisinage embourgeoisé. Le syndicalisme de la base est instrumentalisé par des groupes politiques ou masque ses contradictions internes. Les pratiques d’aide mutuelle s’arrêtent à la gestion de la misère sociale ou a ne servir que ses propres intérêts. Des individus subversifs ne font juste que tourner autour de leur auto-découverte.

Le second est qu’il y a la question du comment une forme de société socialiste-libertaire peut-être organisée politiquement ? Comment les communautés auto-organisées se forment-elles et comment s’inter-connectent-elles entre elles ? Comment les consensus sont-ils formés ? Comment se prennent les décisions et comment peuvent-elles être soutenues par le plus de monde possible ? Si les anarchistes veulent rendre justice à leurs propres demandes et créer des réalités alternatives pré-figuratives, ces questions n’émergent pas de manière conclusive et dans le sens d’un brouillon abstrait d’un nouvel ordre social. Elles sont plutôt des fondations essentielles pour développer des mouvements sociaux émancipateurs et des structures alternatives. Les anarcho-communistes en particulier, s’occupent de ces questions. (NdT : Résistance 71 est un collectif anarcho-communiste et nous confirmons ce que dit ici le compañero Jonathan, c’est toujours une tentative et le cœur de l’affaire vient de la non-coercition, un système  ne s’impose pas par la force, il ne peut que s’imposer par le respect et son efficacité prouvée de terrain dans la complémentarité de la diversité des associations libres…). Je vais donc maintenant mettre plus de lumière sur l’anti-politique anarcho-communiste. Je voudrais aussi dire ici par avance que le problème politique ne peut pas non plus être vraiment résolu de cette manière.

L’anti-politique des groupes anarcho-communistes

Même au sein de l’anarcho-communisme, plusieurs déclarations sont faites sur la politique. Par exemple, Johann Most fait une amère critique du politiser et Joseph Peukert rejette aussi la “politique” de manière abrupte. Pierre Kropotkine se demande comment les relations politiques socialistes-libertaires peuvent être conçues aux côtés et en opposition à la relation politique de domination de l’État. Le communisme est la relation économique alternative, tandis que l’anarchie est supposée être le mode de relation politique sans domination. D’après cette conception, la fédération de communes autonomes décentralisée est le modèle d’organisation politique pour la forme désirable de société. (NdT : une “fédération”, “confédération” qui ne serait évidemment pas un proto ou crypto-état) Le fait que différentes communautés puissent s’organiser sans devenir exclusives, homogènes et hiérarchiques est fondé sur des expériences historiques, qui forment le point de départ de la vision de la forme socialiste-libertaire de la société. Les anarchistes peuvent décrire une telle utopie concrète et réelle sans la graver dans le marbre ou croire en un plan infaillible qui n’existe pas et ne peut pas exister. Ils ont aussi besoin d’une telle vision s’ils veulent montrer des alternatives à l’ordre existant et s’ils veulent réaliser leurs idées et pas seulement en scenarios et en projets.

Parce que l’anarcho-communisme est au sujet de la totale révolution sociale de la forme de la société, il insiste sur la promotion, le développement de la conscience politique et l’organisation, ce plus que toutes les autres tendances anarchistes. Alors même qu’il y a un scepticisme prononcé sur le politique dans l’anarcho-communisme, il est aussi le plus politique de toutes les tendances anarchistes dans ses organisations. Entre autres, les anarcho-communistes se réfèrent aux groupes politiques de l’extrême-gauche et se comparent à ceux-ci, ils acceptent les différences graduelles des politiciens, veulent montrer une certaine direction à prendre pour les mouvements sociaux ; l’anarchisme communiste entre en territoire politique avec ces assomptions de base, même si cela n’implique pas la politique d’état. Mais si l’État est compris en un sens plus large comme relation politique de domination, une contradiction surgit ici. Comment la politique autonome anarcho-communiste diffère vraiment par exemple, de l’approche marxiste, qui critique aussi la domination politique, mais pour cette même raison une politique réformiste et/ou révolutionnaire est poursuivie ?

NdR71 sur l’anarcho-communisme : Si l’auteur est toujours empreint de confusion sur ces questions, c’est qu’il n’a pas bien saisi et fait des faux-sens dans son interprétation de l’anarcho-communisme. L’anarcho-communiste refuse toute forme d’état ou d’institutions centralisées. Il prône et développe les associations libres, associées en communes libres, fonctionnant sur l’entraide et selon le slogan du “A chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins”. Il élabore un système de coopération qui abolit également le rapport marchand et donc l’argent et toute forme de “troc” et donc aussi de salariat, on arrête de mettre une étiquette de prix sur tout ce qui nous entoure, y compris “l’heure de travail” et la vie humaine !..

Le marxiste dépend d’un parti centralisé qui saisit le pouvoir par voie électorale ou par la violence révolutionnaire. Le parti centralise le politique et l’économique et ne remet pas en cause le rapport marchand qu’il ne fait que “socialiser” de manière incomplète ne pouvant être que pervertie. Pour le marxiste, le prolétariat saisit les moyens de production et de pouvoir que le parti gère avec ses cadres. Le marxiste se complet dans un “capitalisme d’état” en attendant la “disparition” de celui-ci dans un futur plus lointain que proche… L’anarcho-communiste change totalement le rapport et la relation sociale en construisant une société sans état, sans parti, sans rapport marchand et sans argent ni salariat. Il s’oppose aussi en cela à l’anarcho-collectiviste (tendance Bakounine), qui fonctionne sans État mais ne pense pas que l’argent et le rapport marchand doivent disparaître dans l’immédiat, ce à quoi l’anarcho-communiste répond : État et rapport marchand / argent doivent disparaître de paire, pourquoi se débarrasser de l’un et attendre pour l’autre ? Cela n’a absolument aucun sens et ne peut que nuire à l’harmonie sociale…. L’anarcho-communisme est la société des sociétés telle qu’envisagée par Gustav Landauer dans le sillage de Pierre Kropotkine, la société humaine organique rayonnant dans toute la splendeur de la complémentarité de sa diversité bien comprise. Le marxiste s’inféode à une nouvelle relation de domination, l’anarcho-communiste s’émancipe avec la société. L’anarcho-communisme est une voie à deux sens, de l’individu à la société et de la société à l’individu en relation osmotique et complémentaire ; le marxisme est une voie à sens unique où l’individu est effacé devant le parti, ses cadres “avant-gardistes” et la société sous un nouveau rapport de domination. “Le prolétariat utilisera sa suprématie politique pour centraliser tous les instruments de production dans les mains de l’État…” (Marx, “Manifeste du Parti communiste”, 1848, 2ème chapitre). Marx y définit aussi l’état communiste comme étant “le prolétariat comme classe dirigeante”… Comment peut-on éprouver une quelconque confusion entre l’anarcho-communisme et le marxisme si l’analyse est complète ?… [fin de note]

BB1

Accusations contre l’action sur le terrain politique

Certains anarchistes accusent donc l’anarcho-communisme de n’être en fait qu’un autre courant politique de la gauche. Ses activistes se considéreraient anti-autoritaires, mais au bout du compte sous-estimeraient le fait que le modèle social pour lequel ils poussent ne serait au mieux qu’un meilleur ordre de réglementation, mais ne serait pas du tout l’abolition de toute règle ; et en fait avec l’anarcho-communisme la logique politique ne serait finalement pas “de gauche”, mais toujours dans les catégories de l’esprit de l’ordre dirigeant. 

Je considère ces accusations être fausses, parce que je suis convaincu que de bonnes relations sociales alternatives existent déjà et que nous pouvons les étendre et travailler avec. Au lieu de cette fiction de “société libérée”, nous devrions nous aligner sur la vison d’une utopie faisable et concrète, orienter nos luttes autour d’elle et essayer de progresser toujours plus en tant que minorité radicale. De mon point de vue, les humains sont des animaux sociaux qui ne peuvent que se développer et se déterminer comme personnes spéciales, individuellement, dans la société. Les institutions ne sont pas des structures de domination per se, c’est un fait social établi que les gens développent des institutions, c’est pourquoi leur façonnement est important. (NdR71 : toute institution centralisée, privée ou étatique ne peut être que structure de domination de par le rapport hiérarchique intrinsèque. Une institution est une infrastructure qui ne peut refléter que son environnement… La commune libre serait une “institution” en tant qu’infrastructure sociale échappant au rapport de coercition, elle ne pourrait donc avoir qu’une influence positive, nous sommes en cela d’accord avec Eibish )

[…]

Devenir capable d’agir en contradictions

Ceci me ramène à mes questions initiales : Qu’est-ce que les anarchistes entendent par politique ? Comment la gèrent-ils ? Peut-il vraiment y avoir une politique autonome allant au-delà du cadre de relation politique de domination et qui n’est pas phagocytée par l’État ? Malheureusement, je ne peux pas répondre à ces questions de manière conclusive. Ceci est due à mon approche non-dogmatique par laquelle je trouve plus important de poser plus de questions et de discuter plus avant que de donner des réponses définitives ou de formuler des définitions fixes. Ainsi donc, je désirerais partager mes questions avec quiconque est intéressé et les encourager d’y penser également.

Je pense qu’il est vrai qu’il y a une contradiction théorique dans l’anarcho-communisme quand, d’un côté, il est utilisé pour entrer le champ politique et d’un autre côté, la critique anarchiste de la décision politique demeure en lui. 

NdR71 : il n’y a pas de contradiction quand on pense hors de la “boîte” étatico-marchande, quand la décision politique, le pouvoir, est réintégré dans le corps social, hors institutions coercitives, car à terme, on ne peut pas échapper au “pouvoir”, à la capacité et au besoin de prendre des décisions dans une communauté, une société sans pouvoir n’existe pas ; ce qu’il y a en revanche, ce sont des sociétés à pouvoir non-coercitif et des sociétés à pouvoir coercitif. La grande question historico-anthropologico-politique est de savoir pourquoi passe t’on d’un pouvoir non-coercitif somme toute naturel pour l’humanité de -1,8 millions d’années jusqu’à il y a quelques 5000 ans, à un pouvoir coercitif, d’abord en alternance, puis “définitif” par construction au moyen de l’état et d’institutions garde-chiourmes d’un système de domination par le plus petit nombre et ceci est-il irrémédiablement irréversible sachant que tout construction humaine, car c’est de cela qu’il s’agit ici, peut se déconstruire avec plus ou moins de perte et fracas selon les circonstances ? Rien n’est inéluctable dans une construction sociale, il est toujours possible de changer de relation, à tout moment, on ne dit pas que c’est facile, on dit que c’est tout à fait possible… encore faut-il le vouloir et pour le vouloir, d’abord en être conscient. [fin de note]

Malgré le fait que cette contradiction est aussi présente dans les autres tendances anarchistes bien que cela soit souvent ignoré de façon romantique ou balayé d’un revers de la main, la question demeure de savoir si c’est si mal que ça. Ceci n’est pas du à une quelconque anomalie de la pensée anarchiste. Cela surgit plutôt du cadre des conditions d’un certain ordre de domination, aux côtés duquel et au delà duquel il y a aussi des conditions sociales désirables que les anarchistes puissent aussi positivement se référer.

En bref, la domination et la liberté existent simultanément. Si cela n’était pas le cas, les anarchistes n’auraient pas à combattre pour quoi que ce soit d’autre. Ceci est vrai même s’ils devaient se consacrer essentiellement à la destruction des stuctures de domination. Si aucun changement désirable n’était possible, les anarchistes resteraient rhétoriques ou ils fusionneraient avec des groupes politiques et feraient de la politique pour une clientèle spécifique ; ou ils sombreraient dans le nihilisme, qui est une conclusion absurde. Même si ces signes de décomposition sont présents, je suis convaincu que les gens peuvent être par principe investis du pouvoir de déterminer leurs propres vies et pour se battre pour une société socialiste libertaire qui continuera à être défiée et développée par l’anarchie.

Finalement, il devrait être question de savoir comment les anarchistes peuvent être capables d’agir en contradictions afin de briser le cadre de l’ordre de la domination, de créer des communautés auto-organisées et d’y créer des relations ainsi que des institutions égalitaires, libertaires et solidaires. Cela est-il possible et comment le faire devra être discuter ailleurs sur la base d’exemples particuliers. Pour l’anarcho-communisme, les pensées et actions de gens comme Emma Goldman et Errico Malatesta peuvent inspirer. Dans leurs textes et biographies, je vois une motivation et une implication continues d’amener des groupes différents eux aussi marginalisés, opprimés, exploités dans un projet social révolutionnaire commun. Ce faisant, ils connectent différents champs de lutte, tentent de relier des points de vue anarchistes divergents et prennent des positions claires sur des problèmes bien spécifiques.

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NdR71 : Jonathan Eibish a aussi écrit sur le thème de l’anarchisme individualiste. Nous comprenons que ces textes éparses font partie de sa thèse de doctorat sur la théorie politique de l’anarchisme. Ci-dessous nous avons traduit la conclusion de la partie :

“L’anti-politique dans l’anarchisme individualiste” (2022) sans traduire le corps du texte, afin de sensibiliser sur les deux parties fondamentales de l’approche anarchiste de la société et des rapports de pouvoir et surtout tenter de faire comprendre qu’ils sont complémentaires et non pas antagonistes. Quoi que l’on fasse politiquement, tout par de l’individu, de sa conscience politique, de sa morale et de la façon dont il/elle interagit avec sa réalité, elle-même une réalité sociale collective. L’individu politiquement éveillé et actif rayonne sur ses extérieurs et s’associe volontairement, en retour l’association volontaire influe sur les individus la composant, la rendant plus vaste et compréhensive, supérieure à la somme de ses individus. Tout est là…

=> Conclusion (de Eibish sur l’anarchisme individualiste) :

En terme politique, cela veut d’abord dire : commencer à changer les choses avec soi-même et son propre environnement. C’est dans ce contexte que nous nous connaissions et là où nous faisons l’expérience de notre efficacité, ce qui est crucial pour transformer nos propres vies en ce changement que nous voulons voir pour le monde. Pour ce faire, nous ne devons pas discuter pompeusement de la révolution ou affirmer que les conditions pour un changement radical et émancipateur sont absentes, parce qu’elles sont toujours là ou ne le seront jamais.

En termes d’organisation, deuxièmement, cela veut dire organiser sur la base de relations sociales tangibles dès que possible. Ceci ne veut pas dire être amis avec tous les camarades, mais de développer des affinités avec eux. C’est donc une question de façonner activement les relations en accord avec sa demande, de communiquer de manière sensible, et de se traiter les uns les autres avec respect. Même les grands mouvements sociaux ne sont aussi forts que les individus qui les composent et leur capacité à s’unifier directement, à se faire confiance et à coopérer les uns avec les autres ; ceci ne tombe pas du ciel, c’est activement encouragé.

Troisièmement, un scepticisme au sujet de la décision politique peut être dérivée de l’anarchisme individualiste, ce qui est en fait approprié et peut bien être justifié. Les actions ne “réussissent” pas seulement si elles peuvent être utilisées pour exercer une pression sur l’Etat pour qu’il se sente obliger d’émettre des réformes en pratique. Les actions directes parlent d’elles-mêmes et ont un effet immédiat sur les choses que l’on veut critiquer et changer. Ceci demande que les individus agissent activement, volontairement, respectivement et consciemment, c’est à dire de manière auto-déterminée. Ceci anticipe ce que les anarchistes dans leur ensemble luttent pour : une forme de société dans laquelle tout le monde vit dans les conditions qui les aident à déterminer et à façonner leurs vies par eux-mêmes. Que l’action résultante soit alors appelée “action politique” ou pas n’est pas important. La chose vitale est de s’éloigner du mode nationalisé d’action politique.

NdR71 : manifestement, J. Eibish est plus à l’aise pour analyser l’anarchisme individualiste que l’anarcho-communisme vu plus haut… 

Pour nous, Il n’y a pas d’antagonisme entre anarchisme individualiste et anarcho-communisme, il y a complémentarité qui doit être bien comprise. Tout part de l’individu pour y retourner par le truchement du collectif, de la capacité unique de l’individu de dire NON ! et de librement s’associer. Ce rayonnement passe des individus aux collectifs qui en retour agissent sur les individus pour que la société résultante soit plus grande que la somme des individus qui la composent. Là réside la force organique de l’anarchie. Le marxiste de parti a une mentalité de ruche, qui sacrifie l’individu à l’autel d’un collectif dirigé par une nomenklatura “avant-gardiste” donc élitiste à vocation dogmatique et coercitive. L’anarcho-communiste fonde son communisme sur les communes d’individus volontairement associées se perfectionnant les unes les autres par le truchement de la relation individuelle et collective. C’est une voie à deux sens qui met l’individu au cœur du communisme et non pas qui assujettit l’individu à un nouveau mode de domination collectiviste pseudo-communiste. L’anarcho-communisme est en adéquation avec la nature, il est la vie ; le marxisme institutionnel en est la négation, il est l’autre côté de la même pièce étatico-marchande du capitalisme et n’est que mort et putréfaction. Le choix est indéniablement vite fait pour quiconque réfléchit critiquement et donc radicalement (sur la racines des choses…).

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“Obéir, non ! Et gouverner ? Jamais !”
~ F. Nietzsche (Le gai savoir #33) ~

“Là où cesse l’État, c’est là que commence l’Homme, celui qui n’est pas superflu : là commence le chant de ce qui est nécessaire, la mélodie unique et irremplaçable. Là où cesse l’État — regardez donc mes frères ! Ne les voyez-vous pas, l’arc-en-ciel et les ponts du surhumain ?”
~ Friedrich Nietzsche, “De la nouvelle idole” ~

L’état n’est pas quelque chose qui peut être détruit par une révolution, mais il est un conditionnement, une certaine relation entre les êtres humains un mode de comportement humain, nous le détruisons en contractant d’autres relations, en nous comportant différemment.
~ Gustav Landauer ~

Lecture complémentaire importante de ce texte de Jonathan Eibish :

“Le communisme anarchiste”, Sam Dolgoff, traduit par Résistance 71

Il n’y a pas de solution au sein du système ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

TLPARP

GL sur R71 cobra

Palestine occupée : la Résistance s’organise sans ses commandants assassinés avec leurs familles par les forces d’occupation coloniale sionistes (Al Manar)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, autogestion, colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , on 13 mai 2023 by Résistance 71

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Ce qui démontre aussi que si des chefs de guerre aguerris sont nécessaires, une structure asymétrique continue de fonctionner sans son commandement. La hiérarchie est un handicap, souvent lourd. La force réside dans la complémentarité et la coopération sous conseils éclairés et expérimentés. Petites unités autonomes, formées comme telles mais répondant à un haut niveau de coopération dans un système acéphale. Ceci fonctionne d’autant mieux quand les participants sont puissamment unifiés par un but commun, en l’occurence ici : la libération de la Palestine. Les objectifs sont interchangeables pour une méthode qui fait ses preuves sur le terrain. C’est ainsi que nous, les peuples, sortirons de la dictature qui se referme sur nous pas à pas. En ce domaine, la résistance palestinienne et libanaise du Hezbollah a quelques longueurs d’avance sur nous. Observer et apprendre, en toute humilité…
~ Résistance 71 ~

Hassan Nasrallah : “Les factions de la résistance ont la capacité de remédier à la perte de leurs commandants”

Al Manar

12 mai 2023 

Url de l’article original en français : https://french.almanar.com.lb/2612029

Le Secrétaire général du Hezbollah Sayyed Hassan Nasrallah a prononcé un discours ce vendredi 12 mai à l’occasion de la célébration de la 7eme commémoration du commandant jihadique de la Résistance islamique Moustafa Badreddine.

Dans son allocution retransmise via écran lors de la cérémonie organisée dans la banlieue-sud de Beyrouth, il a évoqué les récents évènements en Palestine occupée, puis les évolutions politiques régionales et en Syrie et la situation interne au Liban.

La position unifiée des factions a avorté les objectifs de Netanyahu

Dans la partie de son discours sur l’escalade militaire qui se poursuit depuis l’assassinat mardi 9 mai par l’entité sioniste de trois chefs militaires des Brigades al-Qods, bras armé du Jihad islamique, et le déclenchement le lendemain de l’opération « Vengeance des Libres » par les factions de résistance, il a dit :

« Nous savons que l’offensive a été déclenchée en Palestine par (le Premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu en liquidant les chefs du Jihad islamique et leur famille, leur femme et enfants et le monde entier a gardé le silence. Il faut signaler que l’occupant a tué des femmes et des enfants dans sa liquidation des chefs militaires… Il est regrettable que le silence mondial se poursuive et que les États-Unis aient empêché le Conseil de sécurité des Nations Unies de condamner Israël pour avoir tué des femmes et des enfants à Gaza.

Les motivations de Netanyahu dans cette offensive sont claires : récupérer l’équilibre de dissuasion qui avait été durement entaché et sortir de l’impasse interne dans laquelle il se trouve, remédier à la désintégration de sa coalition gouvernementale et améliorer sa situation politique et électorale…

Les calculs de Netanyahu se sont soldés par un échec, il avait pour but d’isoler le Jihad islamique, de neutraliser le reste des factions palestiniennes et de semer la sédition dans l’environnement de la résistance…

Netanyahu a cru, avec ce plan, que le commandement militaire du Jihad islamique serait éliminé, la dissuasion avec Gaza serait rétablie, qu’il rétablira la politique des liquidations sans oublier les messages envoyés au Hezbollah au Liban…

L’occupant cherchait à frapper la structure du commandement des brigades al-Qods et à détruire sa force de missiles en démantelant son commandement directement.

Mais l’un des atouts de forces des mouvements de résistance dans la région est qu’ils ont une grande capacité de restaurer rapidement leur structure de commandement. Les mouvements de résistance, malgré tous les assassinats perpétrés de leurs dirigeants, en Palestine, au Liban, ne se sont pas affaiblis et n’ont jamais renoncé ni abandonné leurs capacités. Bien au contraire le sang noble des martyrs leur a donné un coup de pouce pour aller de l’avant…

La direction du Jihad islamique a traité avec sagesse et sérénité après l’assassinat des chefs des Brigades al-Qods et a communiqué avec la direction des Brigades al-Qassam afin que la position soit unifiée.

La résistance palestinienne gère la bataille avec sagesse. La véritable adresse de la réaction de résistance à Gaza est la Salle des opérations conjointes des factions de la résistance. L’unité de la position des factions de la résistance a avorté la réalisation des objectifs de l’occupation.

L’ennemi s’attendait à une réaction directe du mouvement du Jihad islamique, mais lorsque la direction des factions a recouru au calme, ceci a surpris l’ennemi.

La restauration rapide des Brigades al-Qods après l’élimination de leurs chefs militaires a surpris l’occupant…Les frappes de roquettes et leur arrivée au sud de Tel Aviv et à al-Qods (Jérusalem) ont troublé l’occupant…

La bataille d’aujourd’hui n’est pas une question de vengeance. La bataille a pour objectif de protéger et d’assurer la sécurité du peuple palestinien.

La position des factions la résistance à Gaza cohérente a avorté l’objectif de l’ennemi de rétablir la dissuasion.

Ce qui s’est passé jusqu’à présent veut faire comprendre à l’ennemi que tout assassinat ne passera pas et conduira à une confrontation de grande envergure…

Netanyahu ne peut pas mentir à la société israélienne en disant qu’il a rétabli la capacité de dissuasion.

Tous devraient suivre les évènements à Gaza. La bataille de Gaza est importante et ses conséquences ne se cantonneront pas à la bande de Gaza mais concernent la Cisjordanie et toute la région.

Nous sommes en contact permanent avec les dirigeants de la résistance à Gaza et nous n’hésiterons pas à prêter main forte lorsque la responsabilité le dictera. Nous surveillons la situation de près et nous fournissons l’assistance possible. Mais lorsque la responsabilité le dictera pour entreprendre certaines démarches nous n’hésiterons pas Inchallah. »

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Résistance unifiée…

La Syrie n’a pas changé d’axe

Sur le dossier régional sayyed Nasrallah s’est arrêté sur le dossier syrien en particulier. Il a déclaré :

« La Syrie est restée à sa place et n’a pas changé de position ni d’axe. Son retour à la Ligue arabe et l’invitation du Président Assad au sommet arabe sont deux indicateurs importants.

La Syrie est fortement présente dans les élections présidentielles turques et les candidats s’affrontent pour présenter leurs perceptions à l’égard de Damas.

Tout le monde en parle au Liban mais nous n’avons rien dit.

Nous sommes concernés par chaque évolution positive qui touche la Syrie et c’est nous qui recevons la Syrie nous y voyons le visage de Moustafa Badreddine et de tous les martyrs et leurs sacrifices et de notre aliénation lorsque nous avons été critiqués de tout le monde pour le choix de soutenir la Syrie.

Et regardez aujourd’hui, les États-Unis volent le pétrole et le gaz syriens et insistent sur le blocus et la loi César…

La visite du président iranien Ebrahim Raïssi atteste de l’importance des relations stratégiques irano-syriennes à plusieurs niveaux.

Le gouvernement intérimaire doit établir ses liens avec Damas

Les choses en Syrie évoluent vers la détente et les jours difficiles qui se sont écoulés ne reviendront pas. Raison de plus pour rétablir les relations libanaises avec la Syrie qui est nécessaire. Le gouvernement intérimaire libanais est tenu de rétablir des relations normales avec la Syrie et le retour de ces relations est dans l’intérêt du Liban. L’atermoiement libanais est un indice de plus que le Hezbollah ne contrôle pas le gouvernement. Si le Hezbollah contrôlait les décisions au Liban, les relations avec la Syrie seraient rétablies depuis longtemps.

Le dossier des Syriens déplacés ne doit pas etre résolu par les incitations via les réseaux sociaux ou les discours… Il devrait être abordé par une délégation ministérielle libanaise et sécuritaire qui visiterait Damas et établisse une coordination avec elle pour faire face à la crise.

Certaines forces politiques ont changé de position concernant le dossier des Syriens déplacés ce qui illustre que leur position antérieure était politique et non humanitaire.

Le fait d’adopter une décision souveraine en coordination avec l’Etat syrien est une condition essentielle pour résoudre le problème de Syriens déplacés. »

En réponse aux assertions selon lesquelles le Hezbollah occupe des régions syriennes Sayed Nasrallah a dit :

«  Le Hezbollah n’occupe ni maisons ni villages et n’empêche personne de retourner dans les villages frontaliers syriens. Toute la propagande à ce sujet est un gros mensonge. Celui qui était le plus désireux de renvoyer les habitants d’al-Qousayr et de ses villages chez eux est le Hezbollah. Dans les maisons ou des éléments du Hezbollah sont installées sont toutes louées avec l’assentiment de leur propriétaire ou reviennent à l’Etat.

Accuser le Hezbollah de trafic de drogue, un mensonge éhonté

Dans chaque incident qui se produit, le Hezbollah est accusé du trafic du Captagon et tout cela est un mensonge éhonté, une trahison et un manque de moralité. Notre position légitime considère le trafic de drogue et de stupéfiants comme un crime de corruption sur terre. Nous refusons même d’utiliser des trafiquants de drogue pour livrer des armes de résistance à la Palestine occupée…

Je vais dire quelque chose pour la première fois. Sans l’aide du Hezbollah, les autorités libanaises n’auraient pas pu faire face à un certain nombre de trafiquants de drogue au Liban.

Ils parlent toujours de la provenance de ce trafic mais pourquoi ne parlent-ils pas de sa destination. Vers qui sont-ils envoyés. Qui sont ces individus auxquels sont destinées les cargaisons de stupéfiants dans les pays du Golfe, en Arabie saoudite, en Jordanie ou au Koweït ? il faudrait dévoiler leur identité au grand public. »

Le numéro un du Hezbollah a également abordé la question de la présidentielle libanais en vacance depuis fin octobre 2022

« Les développements récents sont positifs. L’ex-ministre Suleiman Frangieh n’est pas un candidat fortuit pour nous, mais c’est un candidat naturel et sérieux qui a failli devenir président de la République plus d’une fois. Nous n’imposons pas notre option aux autres, mais c’est notre droit naturel de désigner notre candidat à ces élections et que chaque parti désigne le nom qu’il veut et allons au Parlement pour élire un président. Les portes sont toujours ouvertes pour en discuter, pour le dialogue et pour s’entendre sur le dossier présidentiel. Les Libanais devraient profiter du climat positif dans la région.

A la fin de son discours, sayyed Nasrallah a exclu la possibilité que le gouvernement intérimaire désigne un successeur au gouverneur de la Banque du Liban, à la fin de son mandat, le mois de juillet prochain car ceci ne relève pas de son droit.

= = =

Comprendre la géopolitique du Moyen-Orient de l’intérieur :

“Hezbollah, son histoire de l’intérieur”, Naïm Qassem, 2005 (dans une traduction de Résistance 71, version PDF, Jo)

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Les piliers de la 3ème guerre mondiale, G5G, contre nous, les peuples (Résistance 71)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, autogestion, coronavirus CoV19, crise mondiale, démocratie participative, gilets jaunes, guerres hégémoniques, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, politique française, réchauffement climatique anthropique, résistance politique, santé et vaccins, science et nouvel ordre mondial, sciences et technologies, société des sociétés, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , , , , , on 10 mai 2023 by Résistance 71

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Palestine occupée : Résistance unifiée

Les piliers de la 3ème guerre mondiale en cours, guerre de 5ème génération contre les peuples et voie de sortie

Résistance 71

10 mai 2023

Dans un article récent que nous avons publié le 24 avril dernier, “3ème guerre mondiale en cours : guerre de 5ème génération -G5G – contre les peuples, petit aperçu de notre réalité”, nous avions esquissé un historique des guerres et les fondations de la guerre en cours contre nous, les peuples du monde, menée par le système étatico-marchand dans sa phase capitaliste terminale auto-destructrice et sa caste d’oligarques le servant.

Il suffit de regarder autour de soi, dans n’importe quelle société du monde occidental  et/ou industrialisé pour se rendre compte des effets pervers et destructeurs des politiques sciemment mises en place par l’oligarchie pour nous mener là où elle le désire et où le système a besoin d’aller : le Nouvel Ordre Mondial et la Grande Réinitialisation dont le Forum Economique Mondial (FEM) / Davos est le grand architecte suivant une idéologie bien précise eugéniste et transhumaniste devenue quasi religieuse depuis le XIXème siècle.

Les piliers sur lesquels s’appuient cette idéologie génocidaire sont les suivants :

  • Destruction des économies : locale et mondiale par la manipulation bancaire, monétaire, les taux d’intérêt, inflation, scarcité et autres artifices de crise fabriqués.
  • Destruction des sociétés : sur un plan culturel, ethnique, démographique à grand renfort d’idéologie immigra-sioniste sauvage, renforcée par les guerres incessantes menées par l’occident forçant des populations entières à migrer, se déplacer pour fuir la destruction apportée par l’occident violent, dominateur et colonialiste, d’idéologie de destruction des sociétés et leur mode de fonctionnement naturel comme la reproduction en détruisant les rapports naturels homme-femme via des idéologies de genre et transgenre destructrices, ceci allant de paire avec la destruction des rapports familiaux, des rapports naturels de personnes adultes procréant pour le développement de l’humanité, la survie de l’espèce. Culture de l’abrutissement, de l’analphabétisme et de la pensée unique.
  • Contrôle de l’énergie : des ressources, fluctuation artificielle de la rareté, fluctuation artificielle des prix ; promotion de l’idéologie religieuse et frauduleuse du réchauffement climatique anthropique pour un nouveau capitalisme vert destructeur de nos vies et modes de subsistance.
  • Contrôle de la nourriture : des engrais (crise induite via transports, guerres, industrie chimique), des semences (OGM) et des quotas agricoles, fausses pandémies animales ou artificiellement provoquées. Contrôle artificiel des imports/exports, scarcité induite menant pas à pas à la famine généralisée.
  • Contrôle des populations : crises fabriquées, guerres, ouverture des vannes du flot migratoire artificiel, pandémies fabriquées, empoisonnement (chimique, GMO, fausses vaccinations arme biologique à ARNm, épidémies de promiscuité par les flots migratoires incontrôlés de gens malades (tuberculose, typhus etc…), implication de Big Pharma avec les gouvernements… Poussée pour le tout numérique, CNI numérique, QR codes, monnaie virtuelle, internet des choses, le tout connecté et donc traçable dans des villes 15min-goulag.
  • Notez que ces trois derniers piliers sont tout droit issus du NSSM 200 de Henry Kissinger des années 70… La planification moderne du marasme en cours date d’une cinquantaine d’année à peine.

Tout ceci est planifié de longue date et se mettait en place de manière structurelle de toute aussi longue date, ce qui leur manquait était la technologie, la caste oligarchique la possède aujourd’hui et la science tronquée des modèles informatiques et la poussée technologique (communication avec la 4, 5G, les OGM, l’IA, la nanotechnologie, etc) se fait non pas dans le sens d’une amélioration de nos vies, mais dans le sens de la mise en place d’une grille de contrôle technotronique planétaire, d’un goulag technotronique sous couverts de plandémies, de pseudo agenda vert de lutte contre cette escroquerie de “réchauffement anthropique” et de protection anti-“terroriste”, alors que la terreur est le seul business des états et de leurs commanditaires de la haute finance, à tous les échelons de la société. Sciences détournées, tronquées, biaisés et pseudo-sciences sont les outils de notre mise en esclavage actuelle et future.

Que faire ?

Une fois compris et pleinement réalisé cette dure réalité qui nous confronte, il est essentiel aussi de comprendre que la pourriture oligarchique qui mène le système étatico-marchand dans sa énième mutation dictatoriale ne s’arrêtera pas en chemin. Ils ne se réveilleront pas un beau matin se disant “allez ça suffit on arrête, on est vraiment trop méchants avec ces pauvres gens !…” Ils iront jusqu’au bout et ils ne s’arrêteront que quand NOUS, les peuples, les arrêterons et pas avant.

Nous ne les arrêterons pas en votant, en mettant d’autres baltringues au pouvoir, ni en réformant ce système déjà bien au-delà de toute rédemption possible. Nous devons reprendre le pouvoir et le rediluer dans le corps social, là où il est le plus soluble et le plus efficace pour le seul bien commun de l’humanité, nous devons ouvrir les esprits et œuvrer en tout et pour tout afin de mettre en place la coopération des associations libres, la confédération des communes libres à pouvoir non coercitif.

Tout commence par DIRE NON ! Refuser d’obéir, leur retirer notre consentement comme nous retirons le tapis de dessous les pieds d’un tyran. Il est vital de comprendre que le système fonctionne parce que nous Y CONSENTONS ! Le prochain système en gestation fonctionnera de la même manière : PAR NOTRE CONSENTEMENT ! En disant NON ! Assez est assez ! ¡YA BASTA! en nombre, haut et fort et remplaçons notre consentement systémique par une action libre associative avec nos pairs, court-circuitant institutions et entités commerciales mortifères, et ce sera la fin de partie pour l’oligarchie et le système qui la crée en permanence pour le servir.

Dire NON ! Commence avec ces petites choses de la vie quotidienne : refuser les injections ARNm, refuser les smart phones, refuser d’utiliser toute cette merdasse électronique de contrôle plus avant, QR code, etc, refuser le tout numérique, la 5G, l’internet des choses, refuser les CNI numérique, le fric numérique, refuser les OGM, les piles au lithium, le paradigme capitaliste vert en marche suivant cette escroquerie prouvée au CO2, douter de tout, tout vérifier et ne jamais donner son consentement aux nouvelles technologies qu’on nous impose, etc, etc. Ce n’est en rien pour “notre bien”, comprenez-ça une fois pour toute !

La chose la plus importante à comprendre et à intégrer dans nos réflexions et nos actions est celle-ci : ILS ONT BESOIN DE NOUS POUR FONCTIONNER… NOUS N’AVONS EN RIEN BESOIN D’EUX POUR LE FAIRE !

Prenez l’affaire par le bout que vous voulez, analysez en long en large et en travers, vous en viendrez inéluctablement à cette même conclusion.

La seule question importante et pertinente qui en dérive est donc celle-ci :

QU’ATTENDONS-NOUS ??…

Devenons S.olidaires U.nis P.ersévérants R.éflechis A.ctifs / S.U.P.R.A Résistants

A bas l’État ! A bas la marchandise ! A bas l’argent ! A bas le salariat !

Vive La Commune Universelle de notre humanité enfin réalisée !

Il n’y a pas de solution au sein du système ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

Stoppourriture

Personne ne nous sauvera, seuls nous pouvons le faire et personne d’autre
Pas de deus ex machina, comprendre notre réalité est la clef…

TLPARP

Refuser la guerre planifiée qui vient… (John Pilger)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, crise mondiale, guerre Libye, guerre ukraine, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , on 9 mai 2023 by Résistance 71

Unknown

C’est avec plaisir que nous retrouvons le John Pilger d’il y a quelques années et sa critique incisive. Nous avions pris l’habitude de le traduire et publier régulièrement sur Résistance 71, jusqu’a ce qu’il devienne obnubilé par la taupe Assange, soi-disant dissident faisant valider les publications de Wikileaks par l’entité sioniste au préalable et affirmant que douter de la version officielle des attentats du 11 septembre n’était que voir des complots là où il n’y en avait pas et négliger ceux que Wikileaks leur apportait sur un plateau d’argent, plus pathétique que ça… Quand Pilger est lui-même, il est vraiment bon ! Reste comme ça John, là tu sers vraiment à quelque chose…
~ Résistance 71 ~

Refusez la guerre qu’on veut vous imposer !

John Pilger

6 mai 2023

Source de l’article en français :

https://www.mondialisation.ca/john-pilger-sur-la-guerre-a-venir-refusez-la-guerre-quon-veut-vous-imposer/5677611

En 1935, le Congrès des écrivains américains a eu lieu à New York, suivi d’un autre deux ans plus tard. Ils ont appelé « les centaines de poètes, romanciers, dramaturges, critiques, auteurs de nouvelles et journalistes » pour discuter de « l’effondrement rapide du capitalisme » et de l’annonce d’une autre guerre. Il s’agissait d’événements électriques qui, selon un récit, ont réuni 3500 membres du public et essuyé plus d’un millier de refus.

Arthur Miller, Myra Page, Lillian Hellman, Dashiell Hammett ont averti que le fascisme montait, souvent déguisé, et qu’il incombait aux écrivains et aux journalistes de s’exprimer. Des télégrammes de soutien de Thomas Mann, John Steinbeck, Ernest Hemingway, C Day Lewis, Upton Sinclair et Albert Einstein ont été lus.

La journaliste et romancière Martha Gellhorn a pris la défense des sans-abris et des chômeurs, et « nous tous sous l’ombre d’une grande puissance violente. »

Martha, devenue depuis une amie proche, m’a confié plus tard devant son habituel verre de Famous Grouse et de soda : « La responsabilité que je ressentais en tant que journaliste était immense. J’avais été témoin des injustices et des souffrances causées par la dépression, et je savais, nous le savions tous, ce qui allait arriver si les silences n’étaient pas brisés. »

Ses paroles résonnent à travers les silences d’aujourd’hui : ce sont des silences remplis d’un consensus de propagande qui contamine presque tout ce que nous lisons, voyons et entendons. Laissez-moi vous donner un exemple :

Le 7 mars, les deux plus anciens journaux d’Australie, le Sydney Morning Herald et The Age, ont publié plusieurs pages sur « la menace imminente » de la Chine. Ils ont coloré l’océan Pacifique en rouge. Les yeux des Chinois étaient martiaux, en marche et menaçants. Le Péril Jaune était sur le point de s’effondrer comme sous le poids de la gravité.

Aucune raison logique n’a été donnée pour une attaque contre l’Australie par la Chine. Un « groupe d’experts » n’a présenté aucune preuve crédible : l’un d’eux est un ancien directeur de l’Australian Strategic Policy Institute, une façade du ministère de la Défense à Canberra, du Pentagone à Washington, des gouvernements britannique, japonais et taïwanais et de l’industrie de guerre de l’Occident.

« Pékin pourrait frapper d’ici trois ans », ont-ils prévenu. « Nous ne sommes pas prêts ». Des milliards de dollars doivent être dépensés pour les sous-marins nucléaires américains, mais cela, semble-t-il, ne suffit pas. « Les vacances de l’Australie loin de l’histoire sont terminées » ont-ils conclus quoi que cela puisse signifier.

Il n’y a aucune menace pour l’Australie, aucune. Le lointain pays « chanceux » n’a pas d’ennemis, encore moins la Chine, son plus grand partenaire commercial. Pourtant, le dénigrement de la Chine qui s’inspire de la longue histoire de racisme de l’Australie envers l’Asie est devenu une sorte de sport pour les « experts » autoproclamés. Qu’en pensent les sino-australiens ? Beaucoup sont confus et craintifs.

Les auteurs de cette pièce grotesque de hurlements de chien et d’obséquiosité envers le pouvoir américain sont Peter Hartcher et Matthew Knott, des « journalistes de la sécurité nationale » je pense qu’ils se nomment eux-mêmes. Je me souviens de Hartcher lors de ses escapades payées par le gouvernement israélien. L’autre, Knott, est le porte-parole des costumés de Canberra. Ni l’un ni l’autre n’ont jamais vu une zone de guerre et ses extrêmes de dégradation et de souffrance humaine.

« Comment en est-on arrivé là ? » dirait Martha Gellhorn si elle était encore là. « Où diable sont les voix qui disent non ? Où est la camaraderie ? »

Ces voix sont entendues dans le samizdat de ce site Web et d’autres. En littérature, les goûts de John Steinbeck, Carson McCullers, George Orwell sont obsolètes. Le post-modernisme est désormais aux commandes. Le libéralisme a remonté l’échelle politique. L’Australie, une social-démocratie autrefois somnolente, a promulgué un réseau de nouvelles lois protégeant le pouvoir secret et autoritaire et empêchant le droit de savoir. Les dénonciateurs sont des hors-la-loi, devant être jugés en secret. Une loi particulièrement sinistre interdit « l’ingérence étrangère » par ceux qui travaillent pour des entreprises étrangères. Qu’est-ce que cela signifie ?

La démocratie est conceptuelle maintenant ; il y a l’élite toute-puissante de la corporation fusionnée avec l’État et les exigences « identitaires ». Les amiraux américains sont payés des milliers de dollars par jour par le contribuable australien pour des « conseils ». Partout en Occident, notre imagination politique a été pacifiée par les relations publiques et distraite par les intrigues de politiciens corrompus et à loyer modique : un Johnson ou un Trump ou un Sleepy Joe (Biden) ou un Zelensky.

Aucun congrès d’écrivains en 2023 ne s’inquiète du « capitalisme en ruine » et des provocations meurtrières de « nos » dirigeants. Le plus tristement célèbre d’entre eux, Blair, un criminel prima facie selon la norme de Nuremberg, est libre et riche. Julian Assange, qui a osé prouver aux journalistes que leurs lecteurs avaient le droit de savoir, en est à sa deuxième décennie d’incarcération.

Ucaine

La montée du fascisme en Europe est incontestable. Ou « néo-nazisme » ou « nationalisme extrême », comme vous préférez. L’Ukraine en tant que ruche fasciste de l’Europe moderne a vu la réémergence du culte de Stepan Bandera, l’antisémite passionné et meurtrier de masse qui a loué la « politique juive » d’Hitler et qui a fait massacrer 1,5 million de juifs ukrainiens. « Nous poserons vos têtes aux pieds d’Hitler », proclamait un pamphlet banderiste aux juifs ukrainiens.

Aujourd’hui, Bandera est vénéré en héros dans l’ouest de l’Ukraine et des dizaines de statues de lui et de ses compagnons fascistes ont été payées par l’UE et les États-Unis, remplaçant celles des géants culturels russes et d’autres qui ont libéré l’Ukraine des premiers nazis.

En 2014, les néo-nazis ont joué un rôle clé dans un coup d’État financé par les États-Unis contre le président élu, Viktor Ianoukovitch, accusé d’être « pro-Moscou ». Le régime du coup d’État comprenait d’éminents « nationalistes extrêmes » – des nazis en tout sauf le nom.

Au début, cela a été longuement rapporté par la BBC et les médias européens et américains. En 2019, le magazine Time présentait les « milices suprématistes blanches » actives en Ukraine. NBC News rapportait que « le problème nazi de l’Ukraine est réel ». L’immolation de syndicalistes à Odessa a été filmée et documentée.

Dirigée par le régiment d’Azov, dont l’insigne, le « Wolfsangel », a été rendu tristement célèbre par les SS allemands, l’armée ukrainienne a envahi la région orientale du Donbass russophone. Selon les Nations unies, 14 000 personnes dans l’est ont été tuées. Sept ans plus tard, avec les conférences de paix de Minsk sabotées par l’Occident, comme Angela Merkel l’a avoué, l’Armée russe est intervenue.

Cette version des événements n’a pas été rapportée en Occident. Si on ne fait que la suggérer, on est immédiatement et abusivement accusé d’être un « apologiste de Poutine », même si l’écrivain (comme moi je l’ai fait) ait ou non condamné l’invasion russe. Comprendre l’explication par Moscou que l’extrême provocation qu’une frontière armée par l’OTAN, l’Ukraine, soit la même frontière par laquelle Hitler a envahi la Russie, est un anathème.

Les journalistes qui se sont rendus dans le Donbass ont été réduits au silence voire traqués dans leur propre pays. Le journaliste allemand Patrik Baab a perdu son emploi et une jeune journaliste indépendante allemande, Alina Lipp, a vu son compte bancaire sous séquestre.

Le problème n’est pas Trump. C’est nous.

En Grande-Bretagne, le silence de l’intelligensia libérale est le silence de l’intimidation. Les problèmes parrainés par l’État comme l’Ukraine et Israël sont à éviter si vous souhaitez conserver un emploi sur le campus ou un poste d’enseignant. Ce qui est arrivé à Jeremy Corbyn en 2019 se répète sur les campus où les opposants à l’apartheid israélien sont accusés avec désinvolture d’être des antisémites.

Le professeur David Miller, ironiquement la principale autorité du pays en matière de propagande moderne, a été limogé par l’Université de Bristol pour avoir suggéré publiquement que les « atouts » d’Israël en Grande-Bretagne et son lobbying politique exerçaient une influence disproportionnée dans le monde entier – un fait pour lequel les preuves sont volumineuses.

L’université a embauché un QC de premier plan pour enquêter sur l’affaire de manière indépendante. Son rapport a exonéré Miller de la « question importante de la liberté d’expression universitaire » et a conclu que « les commentaires du professeur Miller ne constituaient pas un discours illégal ». Pourtant, Bristol l’a limogé. Le message est clair : quel que soit l’outrage qu’il commet, Israël bénéficie de l’immunité et ses détracteurs doivent être punis.

Il y a quelques années, Terry Eagleton, alors professeur de littérature anglaise à l’Université de Manchester, estimait que « pour la première fois en deux siècles, il n’y a pas d’éminent poète, dramaturge ou romancier britannique prêt à remettre en question les fondements du mode de vie occidental. »

Aucun Shelley n’a parlé pour les pauvres, aucun Blake pour les rêves utopiques, aucun Byron n’a maudit la corruption de la classe dirigeante, aucun Thomas Carlyle et John Ruskin n’ont révélé le désastre moral du capitalisme. William Morris, Oscar Wilde, HG Wells, George Bernard Shaw n’ont pas d’équivalent aujourd’hui. Harold Pinter était alors vivant, « le dernier à élever la voix », écrit Eagleton.

D’où vient le post-modernisme – le rejet de la politique réelle et de la dissidence authentique ? La publication en 1970 du livre à succès de Charles Reich, « The Greening of America », offre un indice. L’Amérique était alors en plein bouleversement ; Nixon était à la Maison-Blanche, une résistance civile, connue sous le nom de « mouvement », avait éclaté des marges de la société au milieu d’une guerre qui touchait presque tout le monde. En alliance avec le mouvement des droits civiques, il a présenté le défi le plus sérieux au pouvoir de Washington depuis un siècle.

Sur la couverture du livre de Reich figuraient ces mots : « Il y a une révolution qui approche. Ce ne sera pas comme les révolutions du passé. Cela viendra de l’individu. »

À l’époque, j’étais correspondant aux États-Unis et je me souviens de l’élévation du jour au lendemain au statut de gourou de Reich, un jeune universitaire de Yale. Le New Yorker avait sensationnellement sérialisé son livre, dont le message était que « l’action politique et la vérité » des années 1960 avaient échoué et que seules « la culture et l’introspection » changeraient le monde. C’était comme si l’hippydom (la mode et le comportement hippie, ou la condition d’être hippie) réclamait les classes de consommation. Et dans un sens ça l’était.

En quelques années, le culte du « moi-isme » avait presque submergé le sens de l’action collective, de la justice sociale et de l’internationalisme de beaucoup de gens. La classe, le sexe et la race étaient séparés. Le personnel était le politique et les médias étaient le message. Gagner de l’argent, disait ce dernier.

Quant au « mouvement », son espoir et ses chants, les années de Ronald Reagan et de Bill Clinton ont mis fin à tout cela. La police était maintenant en guerre ouverte avec les noirs ; Les fameux projets de loi sur l’aide sociale de Clinton ont vu des records mondiaux du nombre de noirs envoyés en prison.

Lorsque le 11 septembre s’est produit, la fabrication de nouvelles « menaces » sur la « frontière de l’Amérique » (comme le Projet pour un nouveau siècle américain a appelé le monde) a achevé la désorientation politique de ceux qui, 20 ans plus tôt, auraient formé une opposition véhémente.

Dans les années qui ont suivi, l’Amérique est entrée en guerre avec le monde.

Selon un rapport largement ignoré des Physicians for Social Responsibility, Physicians for Global Survival et International Physicians for the Prevention of Nuclear War, lauréat du prix Nobel, le bilan dans la « guerre contre le terrorisme » des États-Unis était « d’au moins » 1,3 million de morts en Afghanistan, Irak et Pakistan.

Ce chiffre n’inclut pas les morts des guerres menées et alimentées par les États-Unis au Yémen, en Libye, en Syrie, en Somalie et au-delà. Le vrai chiffre, selon le rapport, « pourrait bien dépasser 2 millions [ou] environ 10 fois plus que celui dont le public, les experts et les décideurs ont connaissance et [est] propagé par les médias et les principales ONG. »

« Au moins » un million de personnes ont été tuées en Irak, disent les médecins, soit 5% de la population.

L’énormité de cette violence et de cette souffrance semble n’avoir aucune place dans la conscience occidentale. « Personne ne sait combien » est le refrain des médias. Blair et George W. Bush – et Straw et Cheney et Powell et Rumsfeld et les autres responsables – n’ont jamais été en danger de poursuites. Le maestro de la propagande de Blair, Alistair Campbell, est célébré comme une « personnalité médiatique. »

En 2003, j’ai interviewé Charles Lewis, le célèbre journaliste d’investigation, à Washington. Nous avons discuté de l’invasion de l’Irak quelques mois plus tôt. Je lui ai demandé : « Et si les médias constitutionnellement les plus libres du monde avaient sérieusement défié George W. Bush et Donald Rumsfeld et enquêté sur leurs revendications, au lieu de répandre ce qui s’est avéré être une propagande grossière ? »

Il a répondu : « Si nous, les journalistes, avions fait notre travail, il y a de très, très bonnes chances que nous ne serions pas entrés en guerre en Irak. »

J’ai posé la même question à Dan Rather, le célèbre présentateur de CBS, qui m’a donné la même réponse. David Rose de l’Observer, qui avait promu la « menace » qu’aurait représenté Saddam Hussein, et Rageh Omaar, alors correspondant de la BBC en Irak, m’ont donné la même réponse. L’admirable contrition de Rose d’avoir été « dupée » parlait pour de nombreux journalistes privés de leur courage de le dire.

Leur propos vaut la peine d’être répété. Si les journalistes avaient fait leur travail, s’ils avaient interrogé et enquêté sur la propagande au lieu de l’amplifier, un million d’hommes, de femmes et d’enfants irakiens seraient peut-être en vie aujourd’hui ; des millions d’autres n’auraient peut-être pas fui leur foyer ; la guerre sectaire entre sunnites et chiites n’aurait peut-être pas éclaté et l’État islamique (Daech) n’aurait peut-être pas existé.

Jetez cette vérité à travers les guerres rapaces déclenchées depuis 1945 par les États-Unis et leurs « alliés » et la conclusion est à couper le souffle. Est-ce que cela a déjà été évoqué dans les écoles de journalisme ?

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Ukraine nazie…

Aujourd’hui, la guerre des médias est une tâche clé du journalisme dit mainstream, rappelant celle décrite par un procureur de Nuremberg en 1945 : « Avant chaque agression majeure, à quelques exceptions près fondées sur l’opportunité, ils ont lancé une campagne de presse destinée à affaiblir leurs victimes et à préparer psychologiquement le peuple allemand. Dans le système de propagande, c’était la presse quotidienne et la radio qui étaient les armes les plus importantes. »

L’un des courants persistants de la vie politique américaine est un extrémisme sectaire qui se rapproche du fascisme. Bien que Trump en ait été crédité, c’est pendant les deux mandats d’Obama que la politique étrangère américaine a sérieusement flirté avec le fascisme. Cela n’a presque jamais été signalé.

« Je crois en l’exceptionnalisme américain avec chaque fibre de mon être », a déclaré Obama, qui a développé un passe-temps présidentiel préféré, les attentats à la bombe et les escadrons de la mort appelés « opérations spéciales », comme aucun autre président ne l’avait fait depuis la première guerre froide.

Selon une enquête du Council on Foreign Relations, en 2016, Obama a largué 26,171 bombes. C’est l’équivalent de 72 bombes par jour. Il a bombardé les personnes les plus pauvres et les personnes de couleur : en Afghanistan, en Libye, au Yémen, en Somalie, en Syrie, en Irak, au Pakistan.

Chaque mardi – a rapporté le New York Times – il sélectionnait personnellement ceux qui seraient assassinés par des missiles infernaux tirés par des drones. Des mariages, des funérailles, des bergers ont été attaqués, ainsi que ceux qui tentaient de récupérer les parties du corps ornant la « cible terroriste. »

Un sénateur républicain de premier plan, Lindsey Graham, a estimé, avec approbation, que les drones d’Obama avaient tué 4700 personnes. « Parfois, vous frappez des innocents et je déteste ça », a-t-il dit, mais nous avons éliminé des membres très importants d’Al-Qaïda.

En 2011, Obama a déclaré aux médias que le président libyen Mouammar Kadhafi prévoyait un « génocide » contre son propre peuple.

« Nous savions… », a-t-il affirmé, « que si nous attendions un jour de plus, Benghazi, une ville de la taille de Charlotte [Caroline du Nord], pourrait subir un massacre qui se serait répercuté sur toute la région et aurait souillé la conscience du monde. »

C’était un mensonge. La seule « menace » était la prochaine défaite des islamistes fanatiques par les forces gouvernementales libyennes. Avec ses projets de renaissance du panafricanisme indépendant, une banque africaine et une monnaie africaine, le tout financé par le pétrole libyen, Kadhafi a été présenté comme un ennemi du colonialisme occidental sur un continent dans lequel la Libye était le deuxième État le plus moderne.

L’objectif était de détruire la « menace » de Kadhafi et son État moderne. Soutenue par les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France, l’OTAN a lancé 9700 attaques aériennes contre la Libye. Un tiers visait des infrastructures et des cibles civiles, a rapporté l’ONU. Des ogives en uranium ont été utilisées ; les villes de Misurata et de Syrte ont été bombardées en tapis. La Croix-Rouge a identifié des fosses communes et l’Unicef a signalé que « la plupart [des enfants tués] avaient moins de dix ans. »

Quand Hillary Clinton, la secrétaire d’État d’Obama, a appris que Kadhafi avait été capturé par les insurgés et sodomisé avec un couteau, elle a ri et a dit à la caméra : « Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort ! »

Le 14 septembre 2016, la commission des affaires étrangères de la Chambre des communes à Londres a rendu compte de la conclusion d’une étude d’un an sur l’attaque de l’OTAN contre la Libye, qu’elle a décrite comme un « ensemble de mensonges » – y compris l’histoire du massacre de Benghazi.

Les bombardements de l’OTAN ont plongé la Libye dans une catastrophe humanitaire, tuant des milliers de personnes et déplaçant des centaines de milliers d’autres, transformant la Libye du pays africain au niveau de vie le plus élevé en un État en faillite déchiré par la guerre.

Sous Obama, les États-Unis ont étendu les opérations secrètes des « forces spéciales » à 138 pays, soit 70% de la population mondiale. Le premier président afro-américain a lancé ce qui équivalait à une invasion à grande échelle de l’Afrique.

Rappelant la ruée vers l’Afrique au XIXe siècle, le Commandement américain pour l’Afrique (AFRICOM) a depuis construit un réseau de suppliants parmi les régimes africains collaboratifs avides de pots-de-vin et d’armements américains. La doctrine « soldat à soldat » d’AFRICOM intègre des officiers américains à tous les niveaux de commandement, du général à l’adjudant. Seuls les casques coloniaux manquent.

C’est comme si la fière histoire de libération de l’Afrique, de Patrice Lumumba à Nelson Mandela, avait été reléguée aux oubliettes par l’élite coloniale noire d’un nouveau maître blanc. La « mission historique » de cette élite, avertit le savant Frantz Fanon, est la promotion d’un « capitalisme rampant quoique camouflé. »

L’année où l’OTAN a envahi la Libye, en 2011, Obama a annoncé ce qui est devenu connu sous le nom de « pivot vers l’Asie ». Près des deux tiers des forces navales américaines seraient transférées en Asie-Pacifique pour « faire face à la menace chinoise », selon les mots de son secrétaire à la Défense.

Il n’y avait aucune menace de la Chine ; il y avait une menace contre la Chine de la part des États-Unis ; quelque 400 bases militaires américaines formaient un arc le long du bord du cœur industriel de la Chine, qu’un responsable du Pentagone a décrit avec approbation comme un « nœud coulant ».

Dans le même temps, Obama a placé des missiles en Europe de l’Est visant la Russie. C’est le récipiendaire béatifié du prix Nobel de la paix qui a augmenté les dépenses consacrées aux ogives nucléaires à un niveau supérieur à celui de toute administration américaine depuis la guerre froide – après avoir promis, dans un discours émouvant au centre de Prague en 2009, d’« aider à débarrasser le monde des armes nucléaires. »

Obama et son administration savaient très bien que le coup d’État que sa secrétaire d’État adjointe, Victoria Nuland, avait été envoyée pour superviser contre le gouvernement ukrainien en 2014 provoquerait une réponse russe et conduirait probablement à la guerre. Et c’est ainsi.

J’écris ceci le 30 avril, jour anniversaire du dernier jour de la plus longue guerre du XXe siècle, au Vietnam, dont j’ai fait état. J’étais très jeune quand je suis arrivé à Saigon et j’ai beaucoup appris. J’ai appris à reconnaître le bourdonnement distinctif des moteurs des géants B-52, qui larguaient leur carnage du haut des nuages et n’épargnaient rien ni personne; J’ai appris à ne pas me détourner devant un arbre calciné recouvert de morceaux de corps humains; J’ai appris à valoriser la gentillesse comme jamais auparavant ; J’ai appris que Joseph Heller avait raison dans son magistral Catch-22 : que la guerre ne convenait pas aux gens sains d’esprit; et j’ai appris ce qu’était « notre » propagande.

Tout au long de cette guerre, la propagande disait qu’un Vietnam victorieux propagerait sa maladie communiste dans le reste de l’Asie, permettant au Grand Péril Jaune du nord de s’abattre. Les pays tomberaient comme des « dominos ».

Le Vietnam de Ho Chi Minh a été victorieux, et rien de ce qui a été annoncé ne s’est produit. Au lieu de cela, la civilisation vietnamienne s’est épanouie, remarquablement, malgré le prix qu’elle a payé : trois millions de morts, des mutilés, des difformes, des toxicomanes, des empoisonnés, des perdus.

Si les propagandistes actuels obtiennent leur guerre avec la Chine, ce ne sera qu’une fraction de ce qui est à venir. Refusez la guerre qu’on veut vous imposer !

= = =

John Pilger sur Résistance 71

Il n’y a pas de solution au sein du système ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

mazi_de_lannee
Soutenir l’Ukraine, c’est ça…

Fuck the King ! (Fédération Anarchiste de Grande-Bretagne)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, autogestion, colonialisme, crise mondiale, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , on 7 mai 2023 by Résistance 71

FTK

et par la même occasion…

FTS

Comment mieux dire ce que nous pensons de la grand-guignolerie rosbif de couronnement de son nouveau roitelet au service de la City de Londres, la véritable « couronne », que des mots mêmes de la Fédération Anarchiste britannique. Fuck the King ! oui… mais nous dirons même plus : A bas l’État ! A bas la marchandise ! A bas l’argent ! A bas le salariat !
~ Résistance 71 ~

FUCK THE KING !

Fédération Anarchiste de Grande-Bretagne

1er mai 2023

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Quand la reine Elisabeth II est morte, une hystérie de masse s’est emparée de la Grande-Bretagne. Les médias n’avaient que grandeur et léchage de bottes pour ses 70 ans de règne. Le pays s’est arrêté à une telle vitesse que cela fit honte aux mois précédents de grèves. Un grand nombre de personnes endeuillées se déversa dans le centre de Londres, juste pour apercevoir un instant son cercueil.

Ce fut étrange de voir tant d’entre nous endeuillés d’une personne jamais rencontrée, mais qui fut si omniprésente dans nos vies. Un tel déversement de peine sociétale généralement attendu dans les états autoritaires à la mort de leurs dictateurs à vie, s’est révélé pour la première fois depuis des décennies depuis que le culte totalitaire monarchique réside au cœur du Royaume-Uni. Ce fut comme si des dieux étaient morts, parce que pour des millions de personnes, ce fut le cas.

Avant même que le cadavre d’Elisabeth fut froid, la position de monarque fut rendue à son fils aîné, comme le veut la tradition. “Le reine est morte, longue vie au roi !” Selon  la formule. Nous avons été dirigés par la même personne sur cinq générations et maintenant, sans même un moment d’ajustement, nous sommes dirigés par quelqu’un d’autre. Des gens ont fait objection et ont demandé une transition démocratique ; ils ont été attaqués, arrêtés et mis en accusation pour avoir osé protester. Le tout premier acte de la monarchie dans sa continuité fut de fracasser la liberté d’expression.

Bientôt, un vieux sorcier anglais va lui donner un chapeau spécial alors qu’il s’assiéra sur un siège de gré écossais et sa souveraineté sur les vies de tous les Britanniques sera confirmée. Il y aura une énorme parade dans les rues de Londres, gardées par une armée de flics pour s’assurer que la fête ne soit pas troublée par quelques inopportuns dissidents fauteurs de trouble et pour bloquer tous signes de la pauvreté systémique du pays, qu’ils ne dérangent pas la vue du nouveau roi depuis son carrosse d’or.

Aucune dépense ne sera épargnée pour s’assurer que l’homme le plus riche et le plus puissant du pays (NdT : inexact, l’homme le plus puissant du pays est le Lord Mayor de la City de Londres, représentant officiel du cartel banquiers transnational qui siège à la City.. Là est le pouvoir ! Si le roitelet Charlie veut entrer dans la City et il le devra très bientôt pour y faire allégeance, ce sera invité par la Lord Mayor derrière lequel il marchera, à pied après que celui-ci l’ait autorisé à pénétrer au sein de la City, histoire de bien montrer qui est le Boss !…) ait finalement son grand jour. Alors que le gouvernement de sa “majesté” ne pouvait réunir l’argent pour donner à manger aux enfants affamés de la nation, ils ont trouvé suffisamment de fric sous le canapé de cette même nation, pour fournir les quelques 100 millions GBP pour son couronnement. Le pain est littéralement volé des bouches pour payer un exercice supplémentaire de narcissisme forcené imposé sociétalement.

Comment en est-on arrivé là ?.. Comment en est-on arrivé à ce point si critique de notre existence, qui voit des millions de personnes affamées dans les rues tandis que les plus riches et puissants se gavent dans des palaces ? Et surtout comment pouvons-nous arrêter tout ça ?..

La conquête des consanguins

Jusqu’au IXème siècle, la monarchie était cette étrange idée pour les peuples de ces îles. Nous avions fait l’expérience de la direction de lointains empereurs [romains] et avions suivi les chefs de guerre dans la bataille, mais personne auparavant ne s’était fait appeler “roi”. Jusqu’à ce que les politiques décousues de ce qui est connu aujourd’hui comme étant l’Angleterre et l’Ecosse, tombent pièce par pièce sous le joug d’un.

En 1066, le problème de la domination de l’un mena à la catastrophe alors que des gens venant de terres lointaines affirmèrent le droit de régner sur l’Angleterre. Ce furent les Normands qui gagnèrent et cimentèrent leur domination sur le pays par le feu et par le sang, littéralement massacrant et brûlant des villages entiers jusqu’à ce que leur domination soit acceptée. Des rebelles natifs anglais, aidés par des Ecossais, des Gallois et des Irlandais, tentèrent de renverser les envahisseurs, mais échouèrent. L’Angleterre fut reconstruite pour ce qu’elle est aujourd’hui par la conquête, mais la soif de sang des conquérants ne fut pas étanchée. Alors qu’ils perdaient progressivement leurs pouvoirs dans leur France native, les Normands tournèrent leur dévolu vers le Nord et vers l’Ouest.

Presque immédiatement, les Normands et leurs collabos anglais du parlement lorgnèrent vers la subrogation du Pays de Galles. Les rois anglais appointèrent leurs successeurs comme “Prince de Galles”, dans une tradition impériale maladive qui persiste jusqu’à aujourd’hui. Les tentatives des Gallois de choisir leurs propres leaders et de se rebeller contre la règle impériale furent réprimés et éventuellement, le Pays de Galles fut annexé à l’empire anglais. Puis ils s’en furent en Irlande, colonisant la côte Est tout en mettant sous le joug toujours plus de terres et de personnes. Jusqu’à cette époque, les Irlandais n’avaient eu à subir aucun monarque dans leur histoire et ils n’avaient que peu de désir d’en connaître un.

Mais le pouvoir monarchique était chancelant. Aucun de ses nouveaux sujets ne semblaient l’aimer et ils ne pouvaient pas s’accorder sur qui était le roi légitime. Ils ont eu besoin de quelque chose pour rallier les peuples, une idéologie guide pour stabiliser et totaliser leur pouvoir. C’est à ce moment là qu’ils ont pris l’église, assumant le statut de pouvoir de droit divin, devenant ainsi des rois-dieux. Quiconque s’opposait à eux n’était plus seulement un paysan rebelle, mais devenait un dangereux païen, un pêcheur, un hérétique dressé contre la véritable foi chrétienne.

Malgré un léger contre-temps constitutionnel durant lequel un de nos rois mit fin à son règne, la monarchie solidifia sa domination totalitaire sur le Pays de Galles, l’Irlande, l’Ecosse et l’Angleterre. Avec la collaboration rapprochée du parlement (NdT : suite à la Magna Carta de 1215), la noblesse et le clergé finalement travaillant en harmonie, ils tournèrent leur attention vers de nouvelles terres à être exploitées, de nouveaux peuples à subjuguer et assassiner. Britannia dominerait les vagues des océans et ferait des millions d’esclaves.

L’empire britannique fut fondé sur le monopole du commerce des esclaves, sous la supervision de la monarchie. Il vola des millions de personnes de leurs foyers, les envoya par bateau à travers les océans vers des plantations et les força à travailler pour lui jusqu’à la mort, ce pour le profit et grands bénéfices de quelques riches personnes dans les îles mères. Lorsque quelques colons des Amériques renversèrent la monarchie sur ces terres lointaines, ce fut parce que ces colons pensèrent ne pas assez profiter du commerce des esclaves et que trop de leur richesse dérobée retournait à travers les mers vers la maison mère.

Réglée comme une horloge, la monarchie se tourna de nouveau vers d’autres intentions maléfiques qu’elle pourrait entreprendre. Elle occupa l’Inde, pilla ses ressources et affama ses peuples. Elle colonisa l’Australie (NdT : et la Nouvelle-Zélande), détruisant son environnement et massacrant ses populations natives. Puis elle bougea finalement en Afrique, où elle sculpta le continent, le découpant entre elle et d’autres monarchies comme on découpe un rôti, causant ainsi une telle dévastation partout où elle se rendit, que les cicatrices en sont toujours douloureuses aujourd’hui.

Bien sûr, comme pour toutes leurs aventures malfaisantes, elle fut éventuellement détrônée par les peuples qu’elle opprima si longtemps. Malgré toutes les tentatives de maintenir le pouvoir, livrant une guerre sans merci aux rebelles à son autorité et divisant les pays pour les maintenir divisés et conquis, le soleil finalement se coucha sur l’empire britannique. Le roi Charles III fut là pour être le témoin de cette mort tant attendue.

Le petit prince

Depuis le premier jour de sa vie, on a dit à Charles de Windsor qu’un jour il régnerait sur le monde. Qu’il était l’héritier d’un empire de plus de 1000 ans, le défenseur d’une religion vieille de 2000 ans, le corps vivant d’une nation. Que c’était son droit, donné par le ciel, qu’il était meilleur que quiconque d’autre, au dessus de tout et tout le monde, sauf du dieu qui l’avait choisi.

Ce poids psychologique écrasant devint trop lourd à porter au fil de sa croissance, alors qu’il voyait ses colonies de droit à travers le monde déclarer que la domination de sa famille arrivait à terme. Il était supposé devenir leur futur roi, mais ils ne le respectaient pas en tant que tel, personne ne le faisait. Cela ne pouvait pas se passer ainsi.

Comme le veut la tradition, il commença à utiliser sa position au sein de la famille royale pour obtenir ce qu’il voulait, ce qu’il pensait mériter. Comme son père avant lui et son fils après lui, on céda à Charles des commandements de vanité narcissique au sein des forces armées. Il a pu ainsi s’habiller smart et se promener sur de gros navires, dire aux gens ce qu’ils avaient à faire, sans jamais avoir peur de se battre contre quoi que ce soit  de plus dangereux qu’un tout petit chalutier islandais.

Il a ensuite tourné son attention vers des sujets plus importants que la défense nationale : scalper les pauvres. Parmi la longue litanie de ses titres royaux, un des plus importants pour Charles fut son rôle comme duc de Cornouailles. En tant que dernier proprio colonial en date à voler Kernowyon, ses vastes propriétés terriennes dans le sud-ouest de l’Angleterre lui rapportèrent 612 millions de GBP en cash.

Bien entendu, notre bon roi n’a jamais cru bon ni juste de déclarer ses revenus. En fait, alors que les bénéfices de cette entreprise croissaient exponentiellement, il a fait réduire de moitié l’impôt qu’il devait payer dessus, ne voulant pas embarrasser les gens du commun avec plus d’argent pour les fonds publics. Mais il s’est assuré d’ordonner au gouvernement Tory (conservateur) d’empêcher ses sujets de pouvoir lui racheter leurs propres maisons. Il eut même la grâce extrême de commencer à se payer à lui-même des loyers pour toutes ces mansions, manoirs qu’il avait fait construire avec ces fonds volées.

Au commencement du nouveau millénaire, l’empire de Charles n’était plus sous son contrôle. Heureusement pour lui, le gouvernement britannique fut déterminé de maintenir le rêve impérial en envahissant et bombardant la moitié de l’Asie du sud-ouest. Charles lui-même fut plus qu’heureux de faciliter tout cela, prenant un nouveau boulot comme VRP de l’armement pour ses potes de la famille royale saoudienne, qui firent de lui, une partie importante de la campagne d’assassinat de masse qui se déroule au Yémen.

Malgré quelques tentatives contre sa vie d’assassins et du coronavirus, Charles a vécu assez longtemps pour voir le moment dont il avait toujours rêvé : la mort de sa mère. Le 6 mai 2023, il sera couronné nouveau roi, troisième de son nom.

La maison du dragon

La fin de la vieille Liz a déplacé le centre de gravité de la famille royale. Avant même que le corps de la reine ne fut froid, le jeune frère de Charles, le prince Andrew, s’est rapidement replacé pour reprendre sa position dans la famille royale. Quiconque lit son nom est envahi de dégoût, alors que le Grand Duc de York est maintenant largement connu pour avoir été un bon client du trafiquant sexuel d’enfants Jeffrey Epstein.  Ce ne fut que grâce à l’argent personnel de sa mère et la menace de violence qu’il a pu avoir les plaintes contre lui abandonnées.

Mais maintenant on nous demande de tout oublier, de mettre de côté notre rage contre cette moquerie d’être humain qu’il représente. Andrew est maintenant de retour sur la scène publique, utilisant le cercueil de sa mère comme bouclier protecteur de toute critique. Lorsqu’un brave groupe à Edimbourg éleva la voix pour l’appeler pour ce qu’il est, un vieux criminel pervers, ils furent attaqués par les chevaliers protecteurs du prince pervers et mis en état d’arrestation pour avoir causé du trouble à l’ordre public. Le règne de Charles a commencé avec ce message très clair que les prédateurs sexuels sont sous la protection de la couronne.

Mais tout ça c’est le pire de la fine équipe, qu’en est-il des parents moins controversés de Charles ? Et bien ses enfants parfois semblent être plus motivés à mettre à bas la monarchie que le plus enragé des républicains. Harry a craché sur sa famille, alors qu’il commence à comprendre et dire publiquement que tout ça est bizarre et horrible et a prouvé être un plus grand embarras pour la famille royale que lorsqu’il porta un uniforme nazi en public.

Il est bon aussi de voir que le futur roi William a pris pour habitude de déambuler autour du monde, gardant ainsi le cauchemar colonial bien frais dans nos esprits. Durant ses récentes vacances aux Caraïbes, ayant pour intention de rappeler aux ex-colonies britanniques quelle était leur place, il a reçu un rude réveil au Belize, aux Bahamas et en Jamaïque qui tous lui ont dit de retourner sur son rafiot et de commencer à ramer vers la maison mère… Les deux gros mots commençant par “R” : république et réparations, furent tout ce qu’il entendit pendant ces quelques jours au soleil.

Le tableau représentant la famille Windsor n’est pas très joli, joli et ceci même avant que vous ne retiriez la couche de laque que les Windsor ont appliqué eux-mêmes dessus. Charles peut bien s’appeler lui-même un Windsor mais véritablement, par son père nazi, il est membre de la famille allemande des Glücksbourg. Cela fait de lui le quatrième monarque régnant de cette famille avec ses cousins Harald de Norvège, Margaret du Danemark et Philippe d’Espagne. La montée de Charles sur le trône n’est pas juste un problème pour les “sujets” du Commonwealth, cela fait partie d’une véritable pandémie…

Et si nous n’avions pas de roi ?

Maintenant, il semblerait que même la pire des républiques serait bien meilleure que ce Royaume-“Uni”. Un état ou des millions de personnes ne peuvent plus subvenir à leurs besoins nutritionnels, alors qu’un homme se couvre d’or et de bijoux, ne devrait en aucun cas exister. Ceci est la preuve par neuf de l’échec de notre humanité d’avoir permis à cette institution malveillante et décrépite de perdurer si longtemps.

La monarchie est la pourriture au cœur même de la société britannique. Chaque personne assassinée par son gouvernement, chaque personne réduite en esclavage par de riches industriels, chaque personne subjuguée par l’armée des habits-rouges, l’a été avec l’assentiment de quiconque est assis sur le trône à Londres. Ceci est l’origine de tout ce qui ne va pas dans ce pays et on ne pourra commencer à reconstruire qu’une fois tout ceci éliminé.

Mais il serait naïf que de dire que le simple fait de retirer cette clique de sa position officielle de domination et la remplacer par un président élu guérirait la Grande-Bretagne de tous ses maux. Si les institutions les plus loyales à la monarchie, du gouvernement de sa majesté aux forces armées, l’église et la police, ne sont pas jetées avec elle, alors nous n’aurons une république que de nom. Si leurs biens et propriétés ne sont pas dissous et redistribués à ceux qu’ils ont exploités, alors [les élus] seront des rois sans les appeler de la sorte. Et si le gouvernement exécutif centralise trop de pouvoir, comme il l’a fait dans tant de républiques du monde, alors nous pourrions nous retrouver avec une monarchie qui n’en porterait pas le nom.

Comme ses prédécesseurs, Charles voit probablement l’affaire se présenter, de la menace sur la stabilité de sa domination. Comme ses prédécesseurs, il pourra faire quelques réformes sans aucune importance afin de faire semblant de rendre la monarchie plus “progressiste”, plus moderne. Mais ce ne sera pas suffisant, rien de tout cela ne pourra défaire les dégâts déjà occasionnées de ces 1000 ans de dévastation. Charles est connu de tous comme le troisième du nom, mais il sait aussi plus que quiconque qu’il pourrait être aussi le dernier de tous.

La reine est morte…
Fuck the King.

= = =

Supplément : vidéo de James Corbett sur le pitre Charlie troisième du nom : « A la rencontre du roi Charles, le grand réinitialisateur » :

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Société des sociétés organique avec Gustav Landauer

le_clown

TLPARP

COVID19 et génocide à l’arme biologique ARNm : un rapport de Pfizer à la FDA et CDC en février 2021 mentionnait le carnage des injections ARNm chez les femmes enceintes et les nourrissons… Ils savaient, ce crime contre l’humanité est totalement prémédité (Naomi Wolf)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, coronavirus CoV19, crise mondiale, guerres hégémoniques, média et propagande, militantisme alternatif, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, santé et vaccins, science et nouvel ordre mondial, sciences et technologies, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , on 5 mai 2023 by Résistance 71

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Résistance 71

5 mai 2023

Ceci résume ce qui est dit dans l’entretien qu’a eu Naomi Wolf sur le Stew Peters Show :

Naomi Wolf (Ph.D, Oxford), jourmaliste, activiste, auteure de 5 livres dont « The Myth of Beauty » (1991) a été l’invité du Stew Peters Show il y a quelques jours où elle a partagé quelques informations supplémentaires sur le génocide planétaire COVID / ARNm en cours. Nous avons traduit et publié récemment un article de Naomi Wolf divulguant depuis les rapports Pfizer les 11 points clefs concernant l’arme biologique ARNm maintenus au secret jusqu’à récemment. Elle divulgue plus d’information sur les effets secondaires drastiques voire mortels qu’ont les injections à ARNm soi-disant « anti-CIVID19 » sur les femmes enceintes, leurs fœtus et leurs nouveaux nés.
Tout ceci émerge de documents internes de Pfizer qui furent l’objet d’un rapport à la FDA et au CDC aux Etats-Unis à partir de documents que Pfizer demanda être classés confidentiels pour 75 ans, ce qui fut refusé par un juge fédéral et ordonné pour diffusion et analyse immédiates.
Le rapport mentionne que dès le début 2021, en février pour être précis, la FDA et le CDC savaient depuis un rapport de Pfizer sur leurs essais cliniques des injections à ARNm sur des femmes enceintes, que ces injections présentaient de graves dangers pour la vie humaine, la grossesse des femmes enceintes et les fœtus ainsi que les bébés.
3500 experts aux Etats-Unis lisent toujours en ce moment mêmes les dizaines de milliers de pages des rapports et documents de Pfizer et de leurs essais cliniques.
En février 2021, il y a donc 2 ans et 3 mois de cela, Pfizer stipulait que les injections ARNm posaient de graves dangers pré et post natals, pour les femmes enceintes injectées, leurs fœtus et les bébés qu’elles allaitaient. La directrice du CDC aux Etats-Unis déclara 3 jours après avoir reçu un rapport de Pfizer à ce sujet que les « injections ´´étaient sûres et efficaces » pour les femmes enceintes et le CDC s’engagea dans une vaste campagne d’injection ARNm pour les femmes enceintes et les nourrissons. La directrice du CDC savait les dangers encourus. Cette décision d’aller de l’avant ne peut être qualifiée que de crime contre l’humanité. L’opération injections ARNm fut intentionnellement mise en place pour tuer, rendre malade ou sévèrement handicaper des millions de personnes, compris femmes enceintes et nouveaux nés…
La FDA et le CDC savaient… Personne ne peut plaider l’ignorance, car les dates sont concordantes. Il s’agit d’un crime de meurtre avec préméditation, c’est à dire en terme légal : un assassinat, de surcroit en bande organisée et de masse, tout cela défini à Nüremberg.
Le document de Pfizer est aussi très explicite sur les contacts des femmes pré et post grossesses avec des hommes injectés à l’ARNm, les nano-particules se diffusant via les fluides corporels et notamment le sperme.
Le rapport fait état de nouveaux-nés souffrant de grandes détresses respiratoires notamment de pneumothorax (poches d’air entre la plèvre et le poumon), conditions qui est en hausse partout dans les décès post-natal dans le monde. 19% des bébés allaités par leurs mères ont développé de graves effets secondaires indiquant que les nanoparticules toxiques passent aussi dans le lait maternel. Il y a donc exposition via le lait maternel.
La FDA et le CDC ont poussé les femmes enceintes à se faire injecter ainsi que les enfants. Ces deux organismes savaient de par le document de Pfizer ce que risquaient les mères et les enfants.
A 12’30 dans la vidéo, Naomi Wolf déclare que de tous les intervenants lanceurs d’alerte, elle fut celle la plus réticente à dire que cela était prémédité et qu’il s’agissait d’un génocide, car elle n’avait pas de claires preuves sous les yeux. Elle déclare que suite à ce rapport, la preuve est là et qu’il n’est plus question de nier l’intention de nuire. Elle ajoute que l’expérience fut faite et mise en place pour s’assurer que les bébés meurent. Pour Naomi Wolf, ce rapport de Pfizer à la FDA / CDC est la preuve, le « smoking gun », l’arme du crime encore fumante qui prouve l’intention de nuire et donc l’assassinat de masse / génocide en cours.

La vidéo de Naomi Wolf chez Stew Peters ci-dessous :

https://stewpeters.com/video/2023/05/fda-pfizer-are-baby-killers-pfizer-knew-shots-caused-fetal-deaths-spontaneous-abortions/

Escroquerie en cours : pas plus d’urgence climatique anthropique que de beurre en branche…

Posted in actualité, altermondialisme, écologie & climat, crise mondiale, guerres hégémoniques, média et propagande, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, réchauffement climatique anthropique, résistance politique, science et nouvel ordre mondial, sciences et technologies, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , on 4 mai 2023 by Résistance 71

climatologue-caricature

Pas plus de « science climatique » non plus que de beurre en branche, tout est décision politique basée sur la nouvelle religion scientiste : la science des modèles informatiques qui bidouillent à souhait toutes données pour que celles-ci se plient à des conclusions établies d’avance (escroquerie du GIEC, qui est une entité politique et non pas scientifique). Il n’y a plus de science empirique, de science des données réelles de terrain, tout passe par les algorithmes informatiques à qui on fait dire ce qu’on veut selon les données entrées. Les mêmes guignols de la science ont pondu les « modèles COVID » et leur projections délirantes. Le but est double : bidouiller les résultats pour justifier de décisions POLITIQUES totalitaires et liberticides et ENTRETENIR LA PEUR chez la masse des gens sans laquelle il est impossible au système de perdurer.
Cessons d’avoir peur ! Sachons dire NON ! et Organisons-nous pour remplacer ce système étatico-marchand inique et criminel par la société des sociétés organique de notre humanité enfin réalisée.
Tout ceci devrait maintenant couler de source pour le plus grand nombre. L’heure n’est plus de suivre, mais de renverser la table et prendre nos affaires en main. Tout le reste n’est et ne sera que pisser dans un violon…
Il n’y a pas et ne saurait y avoir de solution au sein du système, qu’on se le dise !
~ Résistance 71 ~

1540 experts sont d’accord sur le fait qu’il n’y a pas d’urgence climatique

Martin Armstrong

27 avril 2023

Url de l’article original :

https://www.armstrongeconomics.com/world-news/climate/1540-experts-agree-there-is-no-climate-emergency/

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

3 Mai 2023

Il n’y a pas d’urgence climatique. Comme je le dis depuis des années, l’agenda du changement climatique pour mettre un terme à la consommation d’hydrocarbures n’est qu’un plan frauduleux pour toujours gagner plus de contrôle et de pouvoir. The Global Climate Intelligence Group (CLINTEL) est une fondation indépendante fondée en 2019 par le professeur émérite de géophysique Guus Berkhout et le journaliste scientifique Marcel Crok. “La position et point de vue de CLINTEL sur le climat peut facilement être résumé ainsi : il n’y a aucune urgence climatique”. Plus de 1450 experts tous respecvtés dans leurs domaines indépendants ont rejoint CLINTEL pour diffuser le message qu’il n’y a pas de données scientifiques qui indiquent que le changement climatique est propagande politique.

“La science du climat devrait être moins politique et politisée, alors que les politiques du climat devraient être plus scientifiques. En particulier, les scientifiques devraient insister sur le fait que leur modèle informatique ne sont pas le résultat d’un tour de magie : les modèles informatiques sont faits par les humains. Ce qui en sort est totalement dépendant de ce que les théoriciens et les programmeurs y ont mis : hypothèses, assomptions, supputations, relations, paramètres, contraintes de stabilité, etc… Malheureusement, dans la science du climat, la plupart de ces facteurs introduits ne sont pas annoncés, expliqués.

Croire le résultat d’un modèle informatique de climat c’est croire en ce que les créateurs de ce modèle y ont mis. C’est précisément le problème de la discussion sur le climat d’aujourd’hui pour laquelle la science des modèles, les modèles informatiques climatiques sont essentiels et centraux. La science climatique a dégénéré en une discussion basée sur des croyances et non pas sur une science efficace et auto-critique. Nous devrions nous libérer de la croyance naïve en ces modèles climatique immatures. Dans le futur, la recherche sur le climat doit donner bien plus d’importance à la science empirique.”

Climate-Change-5000BC-2000AD

La science climatique en ce moment part d’une notion préconçue qui mène à des études et recherches biaisées et sans valeur, souvent financées par ceux qui y ont un intérêt spécifique. Les experts du climat ont convaincu le monde (NdT : non.. pas tout le monde quand même…) que le CO2 est un polluant alors qu’il est absolument essentiel à la vie sur cette planète. Ils nous ont aussi menti et affirmé que les désastres naturels sont en quelque sorte créés par l’humain alors qu’il n’y a pas l’ombre d’une preuve pour soutenir cette thèse. Le climat a toujours varié selon des cycles, le plus récent, Le “petit âge glaciaire” s’étant achevé vers 1850. Nous faisons l’expérience des cycles de la Nature de réchauffement et il n’y a absolument aucune raison de s’alarmer.”

Nous DEVONS QUESTIONNER pourquoi les gouvernements à travers le monde se battent becs et ongles pour éliminer les hydrocarbures de notre mode de vie tel que nous le connaissons ? Pourquoi suivons-nous l’agenda 2030 du Forum Economique Mondial FEM/Davos pour sauver une planète qui n’a absolument pas besoin d’être sauvée ? (NdT : pas du RCA en tout cas, de la pollution véritable et des crimes en bande organisée de l’oligarchie, oui, sans aucun doute…) Pourquoi permettons-nous à nos représentants élus de dépenser des fonds sans fin pour une cause totalement imaginaire ? Tout a un cycle, ceci inclut le temps et le climat. Alors même que le climat puisse changer (naturellement), il n’y a absolument rien que les humains puissent faire pour altérer le cours de la nature et ceux qui disent le contraire mentent, c’est tout.

Climate-600-1850
Où nous en sommes des cycles climatiques…

= = =

Voir notre page “Escroquerie du réchauffement climatique anthropique”

Aussi lire notre traductions des recherches sur les hydrocarbures et leur origine abiotique, non “fossile” :

“Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le pétrole… La théorie russo-ukrainienne de l’origine abiotique profonde du p´´trole et des hydrocarbures”

soleil_climat
Le climat sur Terre change en permanence,
depuis 4,5 milliards d’années et…
nous n’y sommes pour absolument RIEN !!,,,

Injections ARNm COVID-19 plus grand crime contre l’humanité… les 11 secrets dévoilés dans les documents des essais cliniques tronqués de Pfizer (Naomi Wolf)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, coronavirus CoV19, crise mondiale, guerres hégémoniques, ingérence et etats-unis, média et propagande, militantisme alternatif, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, santé, santé et vaccins, science et nouvel ordre mondial, sciences et technologies, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , , on 2 mai 2023 by Résistance 71

Naomi_Wolf_Pfizer
Qu’y a t’il dans les documents Pfizer ?…

“Le plus grand crime contre l’humanité” : Résumé des 11 secrets dévoilés lors des essais cliniques de Pfizer

Naomi Wolf

28 avril 2023

Source de l’article en français :

https://www.mondialisation.ca/le-plus-grand-crime-contre-lhumanite-resume-des-11-secrets-devoiles-lors-des-essais-de-pfizer/5677413

Un juge de district américain  a ordonné  à la Food and Drug Administration (FDA) de publier plus de 320 000 documents liés au vaccin COVID-19 de Pfizer à un rythme de 55 000 pages par mois. Initialement, la FDA avait demandé un rythme de 500 pages par mois, soit 75 ans, pour publier les documents, invoquant des obstacles logistiques et de personnel « trop lourds »

« Personne ne devrait jamais être contraint de se livrer à une procédure médicale non désirée », a-t-il poursuivi. « Et bien qu’il soit déjà assez grave que le gouvernement ait violé ce droit fondamental à la liberté en imposant le vaccin COVID-19, le gouvernement a également voulu cacher les données en attendant de produire pleinement ce sur quoi il comptait pour autoriser ce produit jusqu’à ce que presque tous les Américains vivants aujourd’hui soient mort. Cette forme de gouvernance est destructrice pour la liberté et contraire à l’ouverture requise dans une société démocratique.

L’ordonnance du tribunal de district a reconnu que les Américains ont un droit immédiat à la transparence des détails concernant le vaccin et son développement. « [T]il n’y a peut-être pas un » problème plus important à la Food and Drug Administration … que la pandémie, le vaccin Pfizer, faire vacciner tous les Américains, [et] s’assurer que le public américain est assuré que ce n’était pas précipité [ ed] au nom des États-Unis », a écrit le juge Mark T. Pittman, qui a été nommé par le président Donald Trump, dans son ordonnance du tribunal de district américain du district nord du Texas. « En conséquence, la Cour conclut que cette demande FOIA est d’une importance publique primordiale. »

Les plaignants dans l’affaire, Public Health and Medical Professionals for Transparency (PHMPT),  ont incité la divulgation  des documents par une demande de Freedom of Information Act (FOIA) à la FDA. PHMPT  déclare  qu’il a été créé « uniquement pour obtenir et diffuser les données sur lesquelles la FDA s’appuie pour autoriser les vaccins COVID-19 » et ne prend aucune position préconçue sur les données

Ces 3 500 experts recrutés ont été répartis en six groupes de travail avec des comités à leur tête pour analyser les documents et créer des rapports accessibles et compréhensibles au grand public.

LES 11 SECRETS DEVOILES

#1 : Pfizer savait que ses injections basées sur les gènes avaient une efficacité négative dès novembre 2020

Au moins dès mai 2021, cinq mois après le déploiement des injections basées sur les gènes de Pfizer, des rapports ont commencé à émerger de nombreux «cas révolutionnaires» où des célébrités entièrement piquées, puis le grand public, ont été infligés avec des cas de COVID-19 . En octobre, des études ont commencé à confirmer l’inefficacité des injections, puis plus tard, en janvier 2022, que ceux qui ont été piquées contre COVID-19 étaient plus susceptibles de l’attraper.

#2 : Peu de temps après la mise sur le marché des injections de COVID, Pfizer a décidé d’embaucher 2 400 employés à temps plein pour traiter les documents des blessés

Dans un livre blanc de janvier 2021 analysant les nouveaux « vaccins » COVID, les médecins de première ligne américains ont observé comment et pourquoi la sécurité d’une telle intervention devait être assurée avant son utilisation, en particulier sur une population mondiale.

« Contrairement à la prise d’un médicament pour une maladie réelle », ont-ils expliqué , « la personne qui prend un vaccin est généralement en parfaite santé et continuerait d’être en bonne santé sans le vaccin . Comme la première règle du serment d’Hippocrate est : ne pas nuire, la sécurité des vaccins doit être garantie . Cela ne s’est pas encore produit », ont-ils observé à l’époque.

Lors de l’examen par son groupe des documents de Pfizer, Wolf a déclaré que ce qui était « étonnant », c’est qu’à peu près à la même époque, « en un mois ou deux [du déploiement du vaccin], Pfizer recevait tant de rapports d’événements indésirables [EI] – ce qui signifie les mauvaises choses qui arrivaient aux personnes qui avaient été injectées – qu’ils ont compris qu’ils avaient besoin d’embaucher 2 400 employés à temps plein pour simplement traiter la paperasse »de ces blessures. Ils savaient également que cela était nécessaire « pour se préparer au flot d’événements indésirables qu’ils savaient qu’ils subiraient dans un avenir proche ».

Bien sûr, plusieurs mois plus tard, les preuves révèlent des corrélations entre les mandats de tir avec une augmentation énorme des décès excessifs chez les jeunes et des travailleurs handicapés, ce qui, aux États-Unis, équivaut à ceux de moins de 50 ans qui ont pris les coups ayant un taux de mortalité de 49% plus élevé, y compris tous catégories de piqûres souffrant d’une augmentation de 26 %. Tout cela se traduit par environ 600 000 décès supplémentaires par an et une baisse historique de l’espérance de vie.

#3 : Pfizer et la FDA ont caché des informations selon lesquelles les injections causent des lésions cardiaques chez les jeunes pendant quatre mois, tandis qu’une campagne de propagande agressive a poussé des milliers de personnes à se faire injecter

« Pfizer savait en mai 2021 que les vaccins avaient causé des lésions cardiaques à 35 mineurs dans la semaine suivant l’injection », a expliqué Wolf. Cette information était également connue de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis, car les documents étaient en leur possession.

«Mais le gouvernement des États-Unis – et je suis gêné de dire que j’ai voté pour ces personnes – n’a dit aux parents qu’en août 2021 qu’il y avait un risque élevé de lésions cardiaques chez les jeunes adultes en bonne santé. Quatre mois plus tard ! s’exclama-t-elle.

« Et pendant ces quatre mois, qu’est-ce que les jeunes adultes d’Amérique ont reçu ? Une raclée constante de propagande sur les réseaux sociaux, à la télévision, dans les organes de presse rachetés par l’argent de la loi CARES, ainsi que par la Fondation Bill et Melinda Gates », a expliqué Wolf. « Ils n’ont dit aux jeunes adultes, aux jeunes adultes en bonne santé des États-Unis, votre génération, que cela augmentait le risque de lésions cardiaques jusqu’à quatre mois plus tard. »

#4 : Plutôt que de rester au site d’injection, Pfizer savait que les nanoparticules lipidiques dangereuses du vaccin se distribuaient rapidement dans tout le corps. Et il n’y a aucune preuve qu’ils partent jamais

« Vous vous souviendrez peut-être que le CDC a déclaré que le matériel d’injection reste dans le site d’injection », a déclaré le journaliste. « Et les matériaux sont des nanoparticules lipidiques, ce sont des ARNm », ce qui signifie qu’ils sont « de la graisse industrielle recouverte de polyéthylène glycol, qui est un sous-produit du pétrole… et de la protéine de pointe ».

Pourtant, alors qu’il était largement répandu que ces substances dangereuses restaient au site d’injection, « ce n’est pas ce qui arrive à ces matériaux ! Et Pfizer le savait ! Ces matériaux se « biodistribuent » – c’est le langage de Pfizer –  dans tout votre corps en 48 heures ! » s’exclama Loup.

Décrivant d’abord comment « les nanoparticules lipidiques [NNP] sont conçues pour traverser toutes les membranes du corps humain », ce qui est connu depuis au moins une décennie, Wolf a demandé : « Où vont ces ingrédients ? »

« Ils vont au cerveau (certains d’entre vous ont remarqué des changements dans la personnalité de leurs proches qui ont pris ces injections). Ils se biodistribuent au foie, aux surrénales, à la rate. Et si vous êtes une femme, ils s’accumulent dans vos ovaires », a-t-elle déploré.

« Maintenant, ce sont des graisses industrielles recouvertes de polyéthylène glycol dans vos ovaires », a averti Wolf. « Et ce qui est incroyablement effrayant pour une femme, c’est qu’il n’y a aucun mécanisme que nous ayons trouvé par lequel le corps se débarrasse des nanoparticules lipidiques dans les ovaires… Et Pfizer le savait. »

#5 : « Je ne le dis pas à la légère, mais c’est un meurtre de masse » : les effets secondaires dans les documents de Pfizer sont bien plus graves que ce que le CDC et les médecins ont dit aux patients

Les documents de Pfizer reconnaissent plus de 42 000 événements indésirables, dont 1 200 décès, au cours des trois premiers mois seulement en raison de ce que Wolf décrit comme des «catégories catastrophiques» d’effets secondaires qui vont bien au-delà des avertissements typiques donnés par les autorités de santé publique.

« Ce ne sont pas les mêmes effets secondaires dont le CDC vous parle ou dont votre médecin vous parle », a rappelé Wolf. Alors que le CDC a souvent dit que les receveurs auront de la fatigue, des frissons et peut-être un gonflement au site d’injection, « ce n’est pas ce qui est dans les documents de Pfizer ».

Au lieu de cela, «il y a des accidents vasculaires cérébraux à l’échelle industrielle, des hémorragies, des caillots sanguins, des caillots pulmonaires, des caillots dans les jambes, des troubles neurologiques, des troubles de type démence. Guillain-Barré, la paralysie de Bell [et plus].

« L’effet secondaire numéro un est la douleur articulaire », a-t-elle déclaré. « Le CDC vous a-t-il parlé de douleurs articulaires? » Et un autre « effet secondaire surprenant est la myalgie, les douleurs musculaires », dont Wolf a dit qu’elle avait des amis qui endurent maintenant, malgré leur excellente santé antérieure. Et cet effet secondaire est indiqué « à l’échelle industrielle dans les documents Pfizer ».

« Je ne le dis pas à la légère, mais c’est un meurtre de masse », s’est-elle affligée. « Il y a 61 décès par AVC, par exemple. La moitié des événements indésirables d’AVC sont survenus dans les 48 heures suivant l’injection. Il s’agit de cinq décès dus à des lésions hépatiques et la moitié des événements indésirables liés aux lésions hépatiques ont eu lieu dans les 48 heures suivant l’injection.

#6 : Avant que ce ne soit légal, plus de 1 000 enfants ont été injectés et les documents de Pfizer indiquent un taux élevé de blessures graves

Au début de 2021, avant toute autorisation d’utilisation d’urgence (EUA) pour les enfants, Wolf a rapporté que Pfizer avait injecté « 62 enfants, certains d’entre eux aussi jeunes que deux mois », avec leur produit à base de gènes, dont 28 il n’y avait aucun dossier de les résultats disponibles. « Nous ne savons pas s’ils ont survécu », a-t-elle déclaré.

« Parmi les 34 dont les dossiers sont encore dans les documents de Pfizer, il y a une fillette britannique de sept ans qui a subi un accident vasculaire cérébral, et il y a un bébé de deux mois avec des lésions hépatiques », a-t-elle déploré.

« Et donc c’est un rapport tellement effrayant parce qu’il est clair – et nous avons fait une enquête supplémentaire à ce sujet – qu’il y avait un millier d’enfants aux États-Unis dans différents hôpitaux universitaires, y compris le Rochester Medical Center, qui ont été expérimentés avant qu’il ne soit légal de injecter ce matériel aux enfants », a déploré l’auteur.

« Et je peux vous promettre que ce sont ce que la société appelle des « enfants jetables ». Ce ne sont pas des enfants dont les parents ont des avocats. Ce ne sont pas des enfants dont les parents ont une voix. Nous allons découvrir que ce sont des enfants qui sont institutionnalisés, qui sont orphelins ou abandonnés d’une manière ou d’une autre », a-t-elle déploré.

#7 : Les documents de Pfizer révèlent une « expérience de type Mengele… sur la façon de perturber et d’altérer la reproduction humaine ». Les dossiers disponibles des participants à l’étude qui ont conçu des enfants montrent que 80% ont perdu leur bébé

Soulignant ce qu’elle appelle « la pièce maîtresse de ce que nous avons trouvé dans les documents de Pfizer », Wolf a expliqué qu’elle ne fait pas référence à la légère à l’expérimentation médicale nazie, mais que les documents contiennent « littéralement [une] expérience de type Mengele à un grand échelle sur la reproduction humaine, [une] expérience à 360 degrés sur la façon de perturber et d’altérer la reproduction humaine.

« Ainsi, par exemple, dans les documents de Pfizer, on disait aux femmes participantes à l’étude de ne pas tomber enceintes, ce qui est intéressant », a-t-elle observé. « C’est une maladie respiratoire. Pourquoi diriez-vous aux femmes de ne pas tomber enceintes ?

Néanmoins, 270 femmes ont conçu des enfants dont Pfizer aurait « perdu les dossiers » de 234, ce qui, selon Wolf, est une violation de la loi.

« Sur les 36 femmes [restantes] dont la grossesse est arrivée à terme, plus de 80 % d’entre elles ont perdu leur bébé [par] avortement spontané ou fausse couche », a-t-elle rapporté.

#8 : Pfizer savait qu’il y avait un danger pour la fertilité. Les nanoparticules lipidiques endommagent le placenta pendant la grossesse, provoquant des accouchements précoces. Beaucoup d’anomalies chromosomiques aussi

De plus, les documents de Pfizer indiquent que « l’excrétion est réelle », a rapporté Wolf. « Pfizer définit l’exposition au vaccin comme un contact cutané, une inhalation et des rapports sexuels, en particulier [au moment de] la conception. »

Puisque Pfizer a également mis en garde les participants masculins à l’essai contre les rapports sexuels avec des femmes en âge de procréer et contre l’utilisation de deux formes de contraception s’ils le faisaient, « il y avait clairement quelque chose à propos de concevoir avec un homme vacciné contre lequel Pfizer se protégeait », a-t-elle déclaré.

« Donc, nous savons maintenant que cette injection cause d’horribles dommages à la conception », notamment les nanoparticules lipidiques traversant le placenta et provoquant la naissance prématurée d’enfants, a déclaré Wolf.

Elle a également signalé que le spécialiste de la médecine foeto-maternelle, le Dr Jim Thorpe , « observe, à grande échelle, des anomalies chromosomiques chez les nouveau-nés de mères vaccinées ».

Ces résultats étaient prévus par certains, y compris l’ancien vice-président de Pfizer et scientifique en chef pour les allergies et les voies respiratoires, le Dr Michael Yeadon, qui, le 1er décembre 2020, a demandé à l’Agence européenne des médicaments d’arrêter toutes les études en raison de problèmes de sécurité, y compris d’éventuels dommages à placentas pendant la grossesse. Ses avertissements sont restés lettre morte. Et bien qu’ayant été vilipendé, il a maintenant été, malheureusement pour tous, justifié .

#9 : Les documents de Pfizer montrent que les nanoparticules lipidiques pénètrent également dans le lait maternel, rabougrissant, blessant et parfois tuant les bébés

Étant donné que ces dangereux LNP circulent dans tout le corps, en particulier dans le sang du receveur, Wolf a expliqué qu’ils se retrouvent dans le lait maternel.

« Et les bébés allaités, dans les documents de Pfizer [trial], ont subi des convulsions et un bébé est mort aux urgences après avoir été allaité d’une mère vaccinée, d’une défaillance du système multi-organes », a-t-elle déclaré. « Quatre des mamans, qui allaitaient… avaient du lait maternel qui est devenu bleu-vert. »lg.php.gif

Après la diffusion de ces injections dans la population générale, les incidents de ces événements indésirables ont commencé à émerger publiquement.

Un rapport du VAERS de février 2021 décrit le décès d’un nourrisson de cinq mois allaité dont la mère a reçu une deuxième dose de piqûre de Pfizer. Le lendemain, le bébé a refusé de téter, a développé de la fièvre et a ensuite été hospitalisé pour un trouble sanguin rare dans lequel des caillots sanguins se forment dans de petits vaisseaux sanguins dans tout le corps avant de mourir.

Et en juin 2021, un bébé allaité de six semaines est tombé malade de manière inexplicable avec une forte fièvre après que sa mère a reçu un vaccin COVID-19 et il est décédé des semaines plus tard avec des caillots sanguins dans ses « artères gravement enflammées ».

Wolf a poursuivi en expliquant que même les National Institutes of Health (NIH) ont mené une étude distincte qui a révélé que «les bébés allaités par des mères vaccinées avaient un retard de croissance et ne prenaient pas de poids. Ils étaient agités, agités et sans sommeil.

Elle pense que ces dynamiques ont fourni une indication sur la raison pour laquelle «les mères allaitantes sont passées, au cours des deux dernières années, de 34% de toutes les mères à 16% des mères», ce qui indique «quelque chose ne va pas».

« Non seulement les bébés de la prochaine génération n’obtiennent pas cette expérience primordiale d’amour total, d’éducation totale, de sécurité totale, ce qui est si important, mais il y a quelque chose qui empêche les mères d’allaiter ces bébés. Et je pense que nous avons un indice ici dans la contamination du lait maternel des mères vaccinées », a déclaré Wolf.

« Je tiens également à noter que Bill Gates a déployé du lait maternel cultivé en laboratoire au moment même où les femmes subissaient ces dommages à leur propre capacité à subvenir aux besoins de leurs enfants », a déclaré l’auteur féministe (plus ici ) .

#10 : « Médecine nazie », une guerre contre la fertilité des femmes : les documents de Pfizer montrent que 3 contre 1 des EI sont subis par des femmes, 16 % de « troubles de la reproduction ». « Quel genre de monstres regarde 16 % de troubles de la reproduction et continue ? » Résultats : ‘Baisse de 13% à 20% des naissances vivantes’

En examinant l’orientation des documents de Pfizer, le Dr Wolf a conclu qu’un motif général derrière cette énorme entreprise comprend «une guerre contre la capacité des femmes à se reproduire».

Son équipe « a découvert que parmi les événements indésirables, 72 % d’entre eux étaient subis par des femmes. Et c’est constant partout. C’est un [ratio] constant de 3 pour 1 », a-t-elle déclaré tout en reconnaissant les torts réels causés aux hommes ( Rapport 38 ).

« Et sur les 72 % d’événements indésirables » chez les femmes, Pfizer définit 16 % d’entre eux comme, « [dans] leurs mots, des « troubles de la reproduction » », tandis que les hommes souffrent également d’un taux terrible mais beaucoup moins à 0,49 %.

« Quel genre de monstres examinent 16 % des troubles de la reproduction [dans leurs essais] et continuent ? » charge la féministe de longue date.

Elle poursuit en qualifiant les dossiers de Pfizer de «médecine nazie» en raison de la précision de leurs dossiers concernant les centaines de milliers d’attaques néfastes contre les organes reproducteurs des femmes. Par exemple, les dossiers reflètent « 20 noms scientifiques différents pour ruiner les cycles menstruels des femmes », a-t-elle déclaré.

« Sans surprise, en 2022, dans le monde entier, neuf mois après le déploiement dans la majeure partie de l’Europe occidentale, il y a une baisse de 13 à 20 % des naissances vivantes dans toute l’Europe occidentale, en Amérique du Nord, à Singapour et en Australie », elle a expliqué.

Cela comprend «le double du nombre de mortinaissances en Écosse, un pays hautement vacciné, [and] 89 mortinaissances au Canada dans une province alors qu’habituellement ils en ont deux ou trois», a déploré Wolf.

Appelant ce phénomène une «mortalité absolue des bébés», le journaliste a poursuivi en citant l’expérience du Dr James Thorp en disant qu’il subissait maintenant «cinq ou six fausses couches par semaine alors qu’avant ils en auraient deux par mois».

Ce phénomène n’est « pas universel », a partagé Wolf. « Cette chute, ce meurtre de la prochaine génération, n’est pas mondial. Il est [concentré] en Europe occidentale et en Amérique du Nord.

#11 : Les LNP ont dégradé les usines de base de la masculinité dans les testicules des garçons in utero lorsque leur mère avait reçu une injection. « Donc, ce sont des monstres, et il n’y a aucun moyen d’éviter de conclure qu’ils se concentrent sur la perturbation de la reproduction humaine »

De plus, le rapport 37 révèle les dommages causés aux capacités de reproduction des bébés garçons dans le ventre de leurs mères vaccinées.

Wolf a expliqué comment les documents de Pfizer révèlent que les LNP « dégradent les bébés garçons in utero » en traversant « les testicules des bébés fœtaux » et en endommageant « les cellules de Sertoli et les cellules de Leydig, qui sont essentiellement les usines de la masculinité ».

Ces cellules « sont responsables de l’équilibre hormonal masculin qui crée des choses comme des voix profondes, des poils sur le corps, des épaules larges, toutes ces choses que nous associons à la masculinité normale. Et cela se dégrade.

« Donc, nous ne savons pas si ces petits garçons de mères vaccinées vont pouvoir grandir pour devenir des hommes adultes sexuellement fonctionnels », a-t-elle averti.

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Lire notre page mise à jour depuis 2019 : « Coronavirus, guerre contre l’humanité »

« Anthony Fauci, Bill Gates, Big Pharma et la guerre globale contre la démocratie et la santé publique », notre PDF de traduction du livre de RFK Jr

« SRAS-CoV-2 / COVID-19, l’attaque biologique contre l’humanité d depuis 2019 », PDF, Karan Kingston

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