Archive pour décembre, 2022

2022 année terrible mais aussi année du commencement du grand éveil des peuples…

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, coronavirus CoV19, crise mondiale, documentaire, gilets jaunes, guerres hégémoniques, militantisme alternatif, N.O.M, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, OGM et nécro-agriculure, pédagogie libération, philosophie, politique et social, politique française, résistance politique, santé et vaccins, science et nouvel ordre mondial, société des sociétés, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , on 31 décembre 2022 by Résistance 71

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En hommage au Professeur Luc Montagnier et du Dr Vladimir Zelenko, tombés durant la lutte de l’humanité contre la guerre biologique menée contre elle…

Résistance 71

31 décembre 2022

2022 a été l’année de la continuité dans l’attaque biologique de l’oligarchie étatico-marchande contre l’humanité par injections multiples à ARNm OGM et bio-nano-technologiques mortifères. Des dizaines de millions de personnes dans le monde ont subi des effets secondaires désastreux, bon nombre sont morts. Nous ne voyons toujours que la partie émergée de cet iceberg génocidaire à l’échelle planétaire, de cette guerre biologique que la pourriture oligarchique a engagé contre nous,  les peuples. Nous n’avons pas fini de constater les effets néfastes engendrés, mais cela a aussi pour effet de faire prendre conscience à de plus en plus de personnes que la science et la médecine ont, de longue date, été détournées à des fins criminelles servant un agenda de domination totale global au détriment de l’intérêt général.
Aussi, pour cette année 2022, avons-nous sélectionné pour (re)lecture impérative, ce que nous considérons être les trois textes les plus importants de l’année écoulée résultant de nos traductions et toujours superbement mis en page par Jo :

« Le véritable Anthony Fauci, Bill Gates, Big Pharma et la guerre globale contre la démocratie et la santé publique  » (RFK Jr)

Karen_Kingston_SRAS-CoV-2-COVID19-lattaque-nano-bio-technologique-sur-lhumanite

Bilan de trois ans de guerre biologique contre l’humanité (Résistance 71)

Nous désirerions aussi ajouter quelques lectures des plus importantes pour nous préparer efficacement à l’action qui s’annonce pour l’année 2023 et suivantes, pour préparer la société des sociétés organiques et spirituelles du post-marasme étatico-marchand en fin de parcours d’implosion. Nous devons individuellement et collectivement comprendre que l’État-marchand et son oligarchie nous ont déclaré ne guerre sans merci et que des évènements comme la guerre en Ukraine ne sont tristement que des épiphénomènes participant plus à l’illusion de l’arbre cachant la forêt, ce, même si la misère du peuple ukrainien est bien réelle. Nous devons nous lever et dire NON ! ainsi qu’agir de concert en frères en humanité… Le vieux monde se meurt… achevons-le et construisons la société harmonieuse de demain, hors état, hors marchandise, hors argent et hors salariat, une société des sociétés unie dans la diversité de sa complémentarité et de nouveau en harmonie avec une Nature qu’elle cessera de vouloir dominer.

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Du chemin de la société vers son humanité réalisée (Résistance 71)

Appel au socialisme (Gustave Landauer)

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Anarqxista_Goldman_Gustav-Landauer-sur-les-relations-anarchistes

Zenon_Catharsis

A_feu

R71 ON NE SE SOUMETTRA PAS

Sortir du marasme mortifère étatico-marchand par la société des sociétés : la voie du changement relationnel de Gustav Landauer 2/2 (Anarqxista Goldman)

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GL1
et la société organique…

“Une vie alors est comme un délai au cours duquel l’homme peut, et a le devoir, de mettre son esprit en accord avec la compréhension qu’il a du but de l’existence humaine.”
~ Andreï Tarkovski ~

“En ce monde, le bonheur n’existe pas, mais il existe la paix de l’âme et la libre volonté.”
~ Alexandre Pouchkine ~

“Nous sommes crucifiés dans une seule dimension, alors que le monde est multidimensionnel. Nous le sentons et nous souffrons de l’impossibilité de connaître la vérité. Mais il n’est pas nécessaire de connaître. Il faut aimer et croire. La foi est la connaissance acquise à l’aide de l’amour.”
~ Andreï Tarkovski ~

Gustav Landauer sur les relations anarchistes

Anarqxista Goldman

Chapitre 6 de son livre “Mini-manual of anarchists relations”, 2022

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71

Décembre 2022

1ère partie
2ème partie

Le texte complet en PDF mise en page de Jo :
Anarqxista_Goldman_Gustav-Landauer-sur-les-relations-anarchistes

De là, Landauer en vient avec son explication pour dire que quelques soient les libertés que nous avons pu avoir à un moment donné, elles nous ont été retirées et la servitude les a remplacées. Ceci est important pour Landauer qui pense que quoi que ce soit de mis en valeur et incité finira par l’emporter : “Le naturel peut être bon comme il est, mais il disparaît si on n’en prend pas soin. Nous sommes déterminés par ce dont nous prenons soin, quelque soit la forme prise et quelque soit notre nature.”, citant La Boétie. Le fait est que bon nombre d’humains “ne connaissent pas mieux que d’être soumis” car “ils ont toujours ainsi.” Ainsi, citant toujours La Boétie : “Ils se tournent en la propriété de ceux qui les oppriment, parce que le temps a rendu cela comme inévitable. En réalité, le temps ne corrige jamais une erreur, mais la multiplie une multitude de fois.

Ce que déduit ici Landauer de La Boétie est que “l’amour et l’amitié n’existent que parmi les gens de bien. Là où il y a cruauté, malhonnêteté, injustice, il ne peut pas y avoir d’amitié.” Il n’y a que l’attention au meilleur, s’occuper de soi-même avant tout, toujours regarder par dessus son épaule et s’inquiéter de savoir quand la prochaine coercition ou le prochain abus vont se produire. Tout est question de relations. Mais du point de vue individuel : “Nous n’avons besoin de rien… si ce n’est que du désir et de la volonté d’être libre. Nous souffrons de fait d’une servitude volontaire.” Nous avons besoin d’une conscience révolutionnaire, un esprit libre insurrectionnel et donc :

Le feu de la tyrannie ne peut pas être combattu de l’extérieur avec de l’eau. C’est sa source qui doit être éliminée. Les personnes qui l’alimentent doivent arrêter de le faire. Ce qu’ils sacrifient à ça, ils doivent le garder pour eux-mêmes.

Il cite de nouveau La Boétie pour marteler ce point toujours plus fort :

“Il n’est pas nécessaire de combattre le tyran, ni non plus de se défendre contre lui. Le tyran va éventuellement perdre de lui-même. Les gens doivent juste cesser d’accepter la servitude. Ils n’ont pas besoin de prendre quoi que ce soit du tyran, ils doivent simplement cesser de lui obéir. Ils n’ont pas besoin de changer, simplement d’arrêter d’entraver leur propre développement… Quand le tyran ne reçoit plus et qu’on ne lui obéit plus, il finit nu, sans force et sans pouvoir. Il finit par ne plus rien être. Il partage la destinée d’une racine qui est laissée sans eau et sas nourriture : il devient un vieux morceau de bois sec et mort.

A-ChristO

Ceci articule un point fondamental chez Landauer, quelque chose qui est à la base de sa pensée et essentiel à la construction de son anarchisme : ce point essentiel est que l’anarchisme vient DE L’INTERIEUR DE NOUS-MEMES [tout comme Jésus pensait au sujet du royaume de dieu, Luc : 17) Il écrit :

“Si les révolutions individuelles sont des microcosmes récurrents qui résument et précèdent les idéaux généraux de la révolution, alors l’essai de La Boétie est le plus parfait de tous les microcosmes de révolution. Il représente un esprit qui apparaît d’abord comme étant seulement négatif. Mais qui bientôt tire suffisamment de pouvoir de sa négativité pour proclamer le positif à venir même s’il ne peut pas être encore décrit. L’essai de La Boétie a déjà dit ce que d’autres diront plus tard en différentes langues : Godwin, Stirner, Proudhon, Bakounine, Tolstoï… Le message est : C’est en vous ! Pas en dehors. C’est vous. Les humains ne doivent pas s’unir sous la domination, mais comme frères, sans domination : an-archie…

La négation émise par les âmes rebelles est emplie d’amour ; un amour qui est force, dans le sens si bien formulé par Bakounine : ‘la joie de destruction est une joie créatrice.’ Les âmes rebelles savent que les humains sont frères et qu’ils doivent vivre en fraternité. Mais ils croient qu’il suffit de vaincre des obstacles externes des puissances externes ; ceci ne fera fraterniser les humains que quand ils luttent et peut-être renversent ces obstacles externes. Un esprit commun peut être ressenti durant une révolution, mais il ne prend pas vie. Une fois la révolution finie, il est parti. Nous pouvons entendre les gens dire : oui, mais l’esprit demeurera une fois que la révolution aura été couronnée de succès, quand le monde ancien ne pourra plus ressurgir ! D’après cette même logique, on pourrait dire : si je pouvais me rappeler de mes rêves et les fusionner dans ma mémoire et ma conscience, alors je serai le plus grand poète. La réalité et l’idée de la révolution la définissent comme une période de santé entre deux périodes de maladie. S’il n’y avait pas de maladie avant et après, alors elle ne serait pas ce qu’elle est.

Un véritable changement de l’humanité a besoin d’un supplément à la révolution, quelque chose d’une nature totalement différente. Nous pouvons ajouter une variation au slogan ci-dessus : sans domination, avec esprit ! Cela ne suffira pas de juste l’appeler esprit. L’esprit doit nous parvenir. Il a besoin d’une couverture et d’une forme. Personne ne connait son nom et ce qu’il est vraiment. Ceci crée une angoisse qui nous aide à nous impliquer à la transition et au progrès. Ne pas savoir à quoi s’attendre veut dire garder les idées en vie. Que voudraient dire les idées si elles étaient déjà réelle ?”

La formule de Landauer ici est donc “sans domination, avec esprit”. Mais cela est plus que nous et donc Landauer conçoit non pas seulement des gens d’esprit, mais des communautés de gens, hors de l’État, communautés d’esprit également. Ce ne “sont pas une somme d’atomes d’individus, mais une unité organique, un réseau de beaucoup de groupes.” Landauer pense que ceci n’est pas nouveau et “a existé depuis longtemps”. Landauer pense que “un esprit commun peut exister quand il y a quelque chose pour lui à remplir et duquel il peut s’étendre. Ainsi ces groupes de gens d’esprit doivent donner une forme à leur existence commune et leur “esprit commun”. Ceci nous ramène au point de vue de Landauer sur la révolution :

C’est la destinée de la révolution à notre époque : fournir un lac spirituel à l’humanité. C’est dans le feu de la révolution, dans son enthousiasme, sa fraternité, son agressivité que l’image et le sentiment d’unification positive s’éveillent ; une unification qui vient au travers d’une qualité de connection : l’amour comme force. Sans régénération temporaire nous ne pouvons pas continuer et sommes condamnés à nous noyer.

Ainsi donc Landauer voir l’amour dans la révolution, la joie et l’espoir fondus dans les cœurs et les esprits de beaucoup comme énergies régénératrices Il ne se fait pas d’illusion sur ce que les révolutions fonctionnent, même s’il concède qu’elles peuvent amener certains bénéfices qui peuvent être perdus par la suite, ou pas… mais cela n’a pas d’importance, car c’est la mise en mouvement de cet esprit qui est la chose la plus importante. Dans les temps révolutionnaires, les gens agissent et croient. Ils agissent pour eux-mêmes et ceux qu’ils aiment et invitent les autres à les rejoindre. Une solidarité de cause se crée avec d’autres êtres humains. C’est cet esprit, et tout ce qu’il peut générer et créer, dont nous avons besoin. C’est là que réside la véritable révolution, ainsi :

Certains essaient de nous convaincre en ces temps faibles et stériles, privés de sentiment et honteux de l’amour et de l’affection, que la fraternité n’est plus juste qu’un mot vide de sens. Rien ne peut être plus éloigné de la vérité ; nous devons le déclarer haut et fort et sans hésitation : les êtres humains sont frères ! C’est ce que toutes les révolutions passées nous ont enseigné et ce que nous enseignerons aux futures révolutions. Il y a des mots dont les origines sont suffisamment fortes pour supporter toutes les adaptations les plus frivoles et les plus étriquées, ainsi que toutes les formes de ridicule. Nous devons ce mot de Fraternité à la révolution française. Il résume sa joie et son bonheur : les humains se sentirent comme des frères, et, ne l’oublions surtout pas, comme des sœurs aussi !

Ces mots sont prononcés dans l’intention de dire que le problème avec l’État est qu’il remplace l’esprit et cette fraternité avec “la domination, le contrôle externe et la mort.” Landauer pense cet esprit comme étant la “souveraineté intérieure” d’une façon très stinerienne / nietzschéenne et totalement compatible avec l’inservitude volontaire tant voulue par La Boétie. Ses communautés sont des communautés de ces personnes, c’est pour cela qu’elles sont aussi considérées comme des communautés d’esprit. Ainsi, “à la fin, la révolution sociale veut dire d’autre que la construction et l’organisation pacifique fondées sur un nouvel esprit et créant ainsi un nouvel esprit.” Landauer prévoit un “Bund de communautés économiques” [Bund en allemand voulant dire une alliance, une union ou une association] qui remplacera l’État. Mais ceci n’est pas comme dans les actions bibliques des apôtres, dans l’attente que l’esprit tombe sur nous. “Ce n’est pas l’esprit qui nous met sur la voie, c’est notre voie qui permet à l’esprit de naître.” Nous qui sommes conscients de cet esprit en notre sein, devons nous soulever et agir pour alimenter cet esprit en nous-mêmes.

Nous avons maintenant l’époque de la vie de Landauer où il s’est retrouvé impliqué à créer un tel Bund appelé le “Bund socialiste”. En conséquence, vers cette période 1909-1910, il écrivait plusieurs articles et pamphlets qui furent publiés pour en faire la promotion. Le premier d’entre eux que je considère est “Que veut le Bund socialiste ?” Et la question y trouve quasiment sa réponse dans sa première ligne : “Le Bund socialiste veut unifier tous les humains qui sont sérieux au sujet de vraiment réaliser le socialisme.” (C’est à dire l’anarchisme). Contrairement aux autres idées voulant que l’anarchisme ne soit qu’un rêve distant accessible après que la société ait été adéquatement préparée et éduquée, Landauer ajoute que “le socialisme ne viendra jamais si vous ne le créez pas.” A ceux qui disent que la révolution doit d’abord venir, Landauer répond “Mais comment ? Et de où ?” Le Bund de Landauer donc, et son idée, est de ne pas attendre, de ne pas se fixer sur des meta-narratifs d’apocalypse absolue et de changement du monde, mais de s’y mettre localement avec ce que ceux ayant le même esprit et la même volonté peuvent faire ici et maintenant.

Il est clair sur ce que “Nous disons que rout doit être renversé ! Nous refusons d’attendre la révolution afin de commencer la réalisation du socialisme ; nous commençons la mise en place du socialisme afin d’amener la révolution !” Une préoccupation ici est que les gens, y compris les révolutionnaires, créent des vies au SEIN DU CAPITALISME alors que ce dont on a besoin est de vies EN DEHORS DU CAPITALISME. Ceci semble être une distinction vitale, car le capitalisme est en lui-même une série de relations coercitives et donc comment l’anarchisme peut-il surgir si vous restez dedans ? Une coupure, une sécession définitive doit être entreprise. De nouvelles relations doivent commencer.

A cet égard, Landauer voit l’État comme jouant le rôle du gardien du capitalisme, en faisant juste assez ou juste ce qui est nécessaire, pour maintenir les gens dans le capitalisme :

Que fait l’État ? Il allège quelques unes des plus grandes souffrances, il sauve le capitalisme de se suicider en utilisant des assurances, la sécurité sociale et des interventions légales ; il maintient aussi le système de l’injustice, de la production inepte et de l’incompétence de distribution des biens et denrées. Le capitalisme avance. C’est le résultat des efforts de l’État et ceci inclut les efforts de la classe travailleuse et de ses représentants.

Le seul intérêt des capitalistes, qu’ils soient PDG ou Politiciens, est que le CAPITALISME AVANCE. C’est souvent avec l’accord et l’aide de gens qui, nominativement, seraient voués à le détruire [ce que La Boétie a décrit comme la “servitude volontaire”]. Mais le capitalisme se contre-fout de savoir si vous l’aimez ou pas, pourvu que, que vous le vouliez ou pas, vous allez dans son sens. Pourtant, le capitalisme n’est qu’un système relationnel que nous soutenons tous par notre participation. Oui, entreprises et gouvernements peuvent bien nous harceler ou nous cajoler afin de maintenir la relation capitaliste, mais, comme l’a suggéré La Boétie, nous pourrions tout aussi bien dire NON! Nous avons ce pouvoir du refus… Il y a bien sur des conséquences à cela [de bonnes conséquences d’un point de vue anarchiste égoïste, comme prendre la responsabilité de soi-même], mais il y a aussi des conséquences pour continuer à maintenir cette relation capitaliste, comme par exemple la destruction de l’environnement à l’échelle planétaire et une misère croissante sur cette planète (NdT: y compris de nos jours dans les pays dits “industrialisés”…)

Le capitalisme ne fait que prendre, exploiter et jeter ses déchets. Il ne fait pas grand chose d’autre et n’a que peu de préoccupation pour la vie. Pourtant même les travailleurs et les consommateurs jouent leur rôle dans ceci, comme je l’ai dit, ceci n’est pas grand chose d’autre qu’un système relationnel dans la réalité. Quelques soient les “réformes” toujours offertes dans un tel scenario par les politiciens, tout ceci n’est fait que pour maintenir le capitalisme en ordre de marche. Il y a une chose que tous ceux qui en profitent sur le court terme ne veulent pas, c’est que cela cesse d’être une façon d’organiser complètement les humains et leurs relations.

Comment arrêtons-nous le capitalisme ? En agissant et autres façons inter-relationnelles. Une idée de Landauer est “la grève générale active”, ce qui veut dire cesser de travailler pour les propriétaires et travailler pour nous-mêmes (NdT : ce que les anarchistes appellent aussi “la grève générale expropriatrice”, Landauer fut assassiné en 1919, les conseils ouvriers italiens de Lombardie la mirent en application acec succès en 1920, la trahison des communistes autoritaires d’état y mit un terme…) Landauer introduit l’idée ainsi : 

Nous demandons la grève générale active ! Cela ne veut pas dire que nous tournons immédiatement pour “combattre l’État et la capital”. On ne commence pas à la fin, mais au début ! Si rien n’a été fait pour le socialisme jusqu’ici, s’il n’y a aucun signe de lui jusqu’ici, alors pourquoi allons-nous combattre et couru ? Pour la domination de quelques leaders, qui nous diront toujours ce qu’il faut faire, que produire et comme le distribuer ? Ne serait-il pas beaucoup mieux si nous savions tout cela et le faisions nous-mêmes ? C’est pourquoi nous disons que l’action de la classe travailleuse est… le travail ! Dans la grève générale active, les travailleurs vont affamer les capitalistes, parce qu’ils vont travailler pour eux-mêmes et pour leurs besoins ! Vous les capitalistes, aurez toujours de l’argent, des documents et des machines bien entendu. Mangez-les ! Echangez-les ! Vendez-les ! Faites ce que vous voulez. Si cela ne vous aide pas… alors, travaillez ! Comme nous. Vous ne vous accaparerez plus notre travail, nous en avons besoin pour nous-mêmes et nous l’avons libéré de vos entraves. Nous l’utilisons maintenant pour la création du socialisme. Le jour où ceci se produira marquera le seul véritable commencement du socialisme.

heroisme

Un second article de Landauer publié en regard du Bund socialiste, et dans la publication “Le socialiste” qu’il éditait, fut “La voie socialiste” où il expliqua ouvertement qu’un anarchisme qu’il comprenait était un anarchisme qui laissait le terrain capitaliste où il se tenait pour d’autres terrains. Il l’a dit de manière simple comme étant “nous désirons des formes différentes de relations humaines”. En conséquence :                                                                                           

La première étape dans la lutte des opprimés et des classes qui souffrent, tout autant que pour l’esprit individuel en rébellion, est toujours l’insurrection, la rage, un sentiment sauvage. Si ceci est suffisamment fort, les actions et réalisations y sont directement connectées, à la fois les actions de destruction et les actions de construction… Dans une telle période, nous ne devons plus réfléchir sur la réalité qui nous entoure et les idées qui emplissent nos têtes. Nous devons trouver les gens qui ont la volonté de quitter cette réalité laide, corrompue et oppressive et désirent en créer une nouvelle. Nous devons poser la question de savoir qui sont les créateurs. Nous ne devons pas questionner les théories et les idées des personnes, mais leur force à ne plus vouloir participer.

Ceci mène Landauer une fois de plus à se référer à “la communauté par la séparation” comme son idéal, il concède de nouveau que les véritables révolutionnaires qui sont prêts à risquer leur vie sans et contre le capitalisme et préférant en lieu et place poursuivre une vie d’amour, de fraternité et de liberté, sont de fait très précieux. De telles personnes [dont Landauer lui-même ne fit jamais partie puisqu’il n’a jamais mis ces idées en pratique à l’encontre de quelqu’un comme Emile Armand qui suivit ses idées associées à la camaraderie d’amour.], sont perçues comme “des modèles et de brillants exemples à suivre pour le monde entier” et comme ceux de par leur propre mouvement, fournissent cette impulsion qui propulsent les autres. En cela, Landauer voit une miette d’égoïsme mais pas une miette vraiment détrimentale :

Les individualistes anarchistes ont toujours eu recours à la fierté, le respect de soi et la souveraineté de l’individu. Leur conseil habituel aux opprimés a été : si vous aviez eu autant d’égoïsme que vos maîtres, vous n’auriez pas de maîtres. En tant que simple calcul, ceci n’est pas totalement faux : l’égoïsme garde l’égoïsme en contrôle. Les individualistes ont toujours dit que le véritable égoïste respectera toujours les droits des autres parce qu’il se respecte lui-même ; de plus il sera suffisamment intelligent de ne pas attaquer les autres parce qu’il ne veut pas qu’on l’attaque, etc… Il y a toujours eu, de son début avec Mr (maître) Stirner, une certains de froideur de raison dans ces enseignements.

Cela ne surprendra donc pas tant que ça le lecteur quand Landauer en vient à dire que “personne n’est plus qualifié de maintenir une économie communiste que le véritable individualiste. De fait, une véritable économie communiste ne peut qu’être mise en place et maintenue par de véritables individualistes.” La notion ici de Landauer est que de telles personnes créent un nouveau groupe, c’est à dire un nouveau groupe de personnes qui est défini par de nouvelles relations entre ses membres, Ainsi dit-il :

Nous demandons qu’ils agissent, qu’ils fassent sécession et qu’ils s’unissent. Aucune théorie va leur dire quel genre de relation et quels systèmes ´´économiques seront possibles. Ils apprendrons du moment historique, de leurs nombres, de leurs valeurs, de leur détermination. Si possible, ils créeront des coopératives et des banques du peuple ainsi que leurs propres marchés. Ils formeront une alliance économique parce qu’ils sont peu nombreux, mais aussi parce qu’ils voudront expérimenter avec l’entraide et le respect, sachant pertinemment que l’économie dans ses rapports est une affaire collective, tout comme la spiritualité est une affaire individuelle.

Ceci en vient à évoluer dans un autre article du journal “Le Socialiste” intitulé “La mise en place” vers la description de communautés autonomes rurales que Landauer envisage comme le contexte de développement pour des groupes d’anarchistes à l’esprit approprié, déterminés de vivre en dehors du capitalisme. Landauer fonde l’idée en partie sur son observation d’autres communautés auto-établies, qu’elles soient strictement communistes ou qu’elles aient survécu en produisant des produits à vendre sur le marché capitaliste. Ce que Landauer voit de différent dans son idée néanmoins est que “nous voulons nous préoccuper des autres et nous voulons qu’ils se préoccupent de nous. Parmi notre pays, notre peuple, nous voulons planter un jalon, un poteau indicateur et dire à quiconque peut nous entendre  Regardez, voici le signe, suivez-le !” Les communautés imaginées par Landauer ne sont donc pas juste des refuges pour ceux qui veulent se séparer du capitalisme mais sont des centres sociaux d’extension, des noyaux d’action communautaire et des poteaux indicateurs d’une nouvelle société et d’un nouveau futur où les gens sont en r elation les uns avec les autres d’une manière totalement différente, articulée sur des valeurs nouvelles et différentes. A ce sujet, Landauer a beaucoup à dire :

Nos gens forment un nouveau peuple, ce sont les gens et la culture que notre esprit imagine et crée. Ceci veut aussi dire que dans un certain sens, nous faisons sécession et innovons pour notre propre vie, nous le faisons essentiellement pour l’amour du mode de vie, pour la satisfaction d’un désir profondément enraciné, pour ce que nous avons fait du cœur même de nos êtres. Nous ne nous séparons pas pour notre confort, nous le faisons pour nous tous, pour la révolution en autre terme.

Ce mot “révolution”, aide vraiment à tracer une ligne entre nous et les solitaires, ceux qui ne visent pas à la totalité et qui ne comprennent pas que notre mouvement doit avoir un impact historique, qu’il doit créer un nouvel esprit et de nouvelles conditions ; autrement, il ne peut pas être notre mouvement. Mais quand on parle de révolution, nous devons aussi tracer une ligne entre nous-mêmes et ceux qui s’appellent “révolutionnaires” même s’ils sont dormants ou semi-éveillés et ne font rien d’autre qu’imaginer et parler.

Cela n’a pas d’importance pour nous si dix, cinquante, cent ou cent cinquante personnes constituent et fondent une communauté, ou combien de nouvelles communautés vont s’établir dans un laps de temps donné. Notre mouvement a des siècles d’expérience et s’avance vers les siècles à venir. Quelques années ici ou là importent peu. Nous sommes suffisamment fiers et confiants pour demander un âge nouveau ; un âge où les gens vont vivre dans un monde superbe et joyeux. Nous voulons directement lier la production de produits aux besoins réels des gens. Nous voulons créer la forme de base d’une nouvelle société véritable, libre, socialiste et sans état, en un autre terme : une communauté. En revanche, nous aimerions l’aide de quiconque désire le socialisme, même s’ils ne sont pas capables de se séparer des conditions actuelles de vie de la même manière que nous le faisons.

Ils peuvent trouver des façons de nous soutenir, même s’ils restent, du moins pour l’instant, dans leurs partis (politiques), leurs syndicats et leurs coopératives. Ils peuvent nous aider à créer l’exemple que nous voulons créer et montrer. Ceci sera un défi et demandera des sacrifices.

Alors que Landauer continue son explication, cela ressemble de plus en plus aux idées de Pierre Kropotkine émises dans “Champs, usines et ateliers” ou dans “La conquête du pain” (ce bien que Kropotkine ne croyait pas en de petites communautés auto-suffisantes, car il concevait plus que TOUT LE MONDE allait se soulever et changer la société…), Landauer parle du “village socialiste” avec ses “ateliers et ses usines locales, ses prés, pâtures, potagers, cheptels, vous les prolétaires des grandes villes, habituez-vous à cette idée aussi étrange et bizarre qu’elle puisse paraître, ceci est la seule façon restante de mettre en place le socialisme. Le socialisme est le retour au travail naturel ; c’est une connexion naturelle et à multi-faces de toutes activités ; c’est l’union du travail intellectuel et du travail manuel, de l’artisanat et de l’agriculture, de l’éducation et du travail, du jeu et du travail.” (NdT : Ceci fut mis en place à Barcelone et dans les collectifs aragonais entre 1936 et 1939, ce ne fut éradiqué que parce que toutes les formes étatiques, y compris la pourriture marxo-stalinienne, se sont liguées pour les écraser…)

Landauer en vient à cette conclusion parce qu’il est le plus convaincu que cet anarchisme ne peut venir que s’il y a des anarchistes qui vivent un mode de vie différent, qui se sont séparés du capitalisme et offre un exemple visible et vécu que l’on peut interagir avec et que cela modèle l’arrangement alternatif des relations entre individus. L’anarchisme pour Landauer est une activité vécue. Ainsi :

Il y a bien des gens aujourd’hui qui ne voient aucune alternative à la vie que nous vivons. Ceci doit changer ! Une fois ce changement en place, il ne sera plus nécessaire de rendre vos heures de loisirs les plus longues possible, de vous accrocher à chaque d’entre elles. Travail et loisir, plaisir vont devenir parties intégrantes d’un flot naturel des choses. Chaque jour la vie sera transformée. Vos personnalités vont croître, comme des rochers, des montagnes, hautes et puissantes ! Une nouvelle vie va fleurir. Vous aurez des heures pour vous-mêmes et vous partagerez les heures qui appartiennent à tout le monde avec la communauté. Cette communauté doit être créée, pour vous-mêmes et pour les autres. Ceci ne veut en rien dire que quiconque va vous priver de votre solitude et de vos moments privés, mais que la solitude va retrouver son rôle de plénitude, que la religion va cesser d’être ce qu’elle est devenue aujourd’hui : une commodité.

Comme l’a dit Landauer dans de précédents essais, ce qu’il voulait c’était des pionniers préparés à être les premiers à s’engager dans de nouveaux “styles de vie anarchistes”, ruptures définitives d’avec ceux du capitalisme et qui modèlerait de nouvelles relations humaines. Ils devraient “établir la base d’une nouvelle vie communale, un terreau duquel de nouveaux riches, beaux et nouveaux individus émergeraient.” Il était franc et direct à ce sujet car il concédait que de telles personnes “devraient commencer de rien.” Pourtant, ce fut aussi nécessaire car “personne n’a essayé de commencer jusqu’ici ; de faire du socialisme une réalité.” Il termine ensuite cet essai avec ces impératifs : “Saisissez ! Poussez “ Agissez ! Faites de la vie un plaisir à vivre !

L’article suivant de cette série faisant la promotion d’un nouveau mode de vie anarchiste est intitulé “Début socialiste”. Il s’intéresse aux moyens et aux fins et au Bund socialiste que Landauer essayait d’attiser en une flamme novatrice. Dans le premier sujet abordé, Landauer nous dit que :

Les moyens et les fins ne doivent pas être distinguées si on poursuit une vie réelle, c’est à dire la réalisation de pensées. C’est une vieille erreur d’imposer un idéal inventé, un imaginaire aveuglant. C’est une vieille erreur que de nommer un but pour ensuite demander avec résignation : ‘que pouvons-nous faire pour le réaliser ?’ Aucun but utile ne peut résider dans un futur lointain. Nos buts doivent être derrière nous et nous pousser de l’avant. Ils doivent nous conduire et nous motiver. Nous devons nous libérer de la notion d’apparence et schématique qu’il puisse jamais y avoir de socialisme complet et que tout ce qu’il y a à faire et de faire disparaître cette ligne fine entre les conditions sociales d’aujourd’hui et les conditions sociales que nous souhaitons . “L’Amérique est ici, ou nulle part !” Le socialisme n’est pas un but qui demande des moyens. Le socialisme est ACTION qui porte ses buts en lui-même !

Ce raisonnement va très bien avec les idées de Landauer pour des “villages socialistes”, car il dit que nous devons vivre maintenant le comment nous imaginons que tout le monde devrait vivre. (NdT : le “devenez ce que vous voulez que le monde soit”, de Gandhi…) C’est en ce sens, une question de performance anticipée, préfigurée [utilisant une pensée socialiste anarchiste] ou du plus égoïste !nous sommes libres en agissant librement”. Quant à la violence discutée auparavant, Landauer ne pense jamais que vous pouvez obtenir ce que vous voulez en agissant ou en se reliant de telles façons qui ne soient pas déjà des manifestations de cela dans l’ici et maintenant.

Ainsi, dans ce court essai, Landauer parle d’aller au delà d’appeler pour une sympathie et un soutien pour les buts et idéaux du Bund socialiste et de devenir de gait un Bund socialiste vivant, respirant et actif. Il dit : “Il suffit que ceux d’entre nous qui sont les plus motivés, déterminés et supporteurs se mettent au centre de ceux qui veulent quitter le vide, la confusion et la misère de la production de commodités aléatoire capitaliste afin de parvenir à la raison et à l’unité.” Le point important ici est que ceux qui sont le plus motivés ayant l’esprit nécessaire CRÉENT LES RÉALITÉS plutôt que de rechercher inutilement un soutien ou rechercher ceux qui ont de la sympathie pour une réalité faite de relations maternelles que personne en fait ne crée vraiment. Seul l’organisme vivant, respirant est réel, tout le reste n’est que discours plus ou moins creux. Créons-nous de véritables réseaux de vie communale et d’entraide d’attaque insurrectionnelle contre la coercition systématique et l’exploitation, ou ne faisons-nous qu’en parler en “essayant de battre les tambours du rassemblement et du soutien” ? Ce que Landauer veut dans son écrit est que ces idées prennent vie et cette vie ne peut être qu’incorporée dans ces idées lorsqu’elles se manifestent dans de véritables relations humains, réelles et vécues.

Cette vision est réfléchie plus avant dans ce très court article “Faibles hommes d’état, peuples encore plus faibles” de juin 1910, dans lequel Landauer, de manière mémorable et probablement pour son texte le plus cité, définit l’État comme “une relation sociale, une certaine façon dont les gens interagissent les uns avec les autres” et qui est détruit tout simplement en interagissant d’une autre façon. Cette pensée est en fait facile à comprendre et à voir comme modelée d’après les réflexions de La Boétie sur la servitude où il imaginait que la façon de vaincre la servitude qui était acceptée était simplement de dire NON ! Ainsi donc ici, Landauer exhorte les masses à comprendre qu’elles doivent “fuir l’État et le remplacer” et qu’elles doivent “construire une alternative”. Ceci est basé exactement sur penser comme La Boétie dans lequel il dit que “le système disparaîtra sans laisser de traces si les gens commencent à se constituer en peuple séparé de l’État.” Ceci est un raisonnement que j’accepte facilement bien ´´vivement et donc, nous devons accepter notre responsabilité :

Le monarque absolu a dit : L’État, c’est moi. Nous, qui nous sommes emprisonnés dans l’état absolu, devons réaliser la vérité : C’est nous qui sommes l’État ! Et nous serons l’État aussi longtemps que nous ne sommes rien de différent, aussi longtemps que nous n’ayons pas créé les institutions nécessaires pour une vraie communauté, une vraie société d’êtres humains.

Jusqu’ici, j’ai relayé tout ça sans faire de référence à l’œuvre majeure de Landauer sur l’anarchisme : son texte de 1911 “Appel au socialisme”. Mais pour dire vrai, ce texte n’ajoute pas grand chose à ces idées de base déjà élaborées auparavant par Landauer. Dans la préface de la seconde édition par exemple (NdT : 1919, celle que nous avons traduite il y a plusieurs années…), écrite juste quelques mois avant son assassinat par les Frei Korps (Corps Francs) fascistes, Landauer parle une fois de plus de “la transformation des institutions sociales, des relations de propriété, du type d’économie” et dit que “le socialisme doit être construit, érigé, organisé depuis un nouvel esprit.” Ce qu’il désire achever  sont “des résultats permanents”, ce qui semble vouloir dire un état permanent de relations humaines nouvellement créées, vécues et pratiquées.

Ainsi, “La seule rédemption est le travail, le véritable travail effectué, fait et organisé par un esprit altruiste et fraternel. De nouvelles formes de travail doivent être développées, libérées de ce tribut à payer au capital, créant dans cesse de nouvelles valeurs et de nouvelles réalités, moissonnant et transformant les produits de la nature pour satisfaire les besoins humains. L’âge de la productivité du travail commence, car nous avons atteint le bout de la ligne.” Landauer est ici clair que ces nouvelles relations qu’il souhaite voir se construire sont à la fois le début de quelque chose de nouveau mais aussi la destruction du capitalisme, car il souhaite rien de moins que les gens trouvent inconcevable de devoir louer leur force due travail en des termes capitalistes. Ainsi donc :

Parce que le socialisme doit débuter et parce que la réalisation de l’esprit et de le vertu n’est jamais quelque chose qui provient de la masse mais plutôt le résultat du sacrifice d’un petit nombre et la nouvelle entreprise de quelques pionniers, le socialisme doit se libérer de la ruine par la pauvreté et se réjouir dans le travail. Nous devons donc retourner à la vie rurale et à l’unification de l’industrie, de l’artisanat et de l’agriculture afin de nous sauver et d’apprendre, dans la pratique, les notions de justice et de communauté.

En conséquence, Landauer conclut :”Rien ne vit si ce n’est ce que nous faisons de nous-mêmes, de ce que nous faisons par nous-mêmes. La création vit, pas la créature, seulement le créateur. Rien ne vit et ne perdure si ce n’est l’action de mains honnêtes et la gouvernance d’un esprit pur et véritable.” Landauer conçoit cela comme l’association de personnes, d’hommes et de femmes, dans un “esprit communal” qui est union et liberté, une association d’êtres humains qui :

[association] qui sera un peuple, une culture, une joie de vivre. Qui sait aujourd’hui ce qu’est la joie ? L’amant qui contemple son aimée avec ce sentiment, clair ou indistinct, qu’elle/il est la quintessence de tout ce qu’est la vie et crée la vie ; l’artiste créateur dans une heure rare avec un ami ou quelqu’un comme lui, ou quand dans son esprit, son travail, il anticipe la beauté et la plénitude qui vivra un jour dans le peuple ; l’esprit prophétique, qui qui voit si vite des siècles en avance et qui est certain de l’éternité. Qui d’autre connaît la joie aujourd’hui ? Qui sait combien la joie est superbe, complète et captivante ?…”

Qui donc. Par dessous tout, Landauer parle d’un appel à l’amour et à la joie dans la construction d’une nouvelle société émergeant de nouvelles relations entre les hommes et qui remplit les objectifs de ceux qui s’y engagent depuis une contrainte arbitraire étouffante ou coercitive. A la fin de son “Appel au socialisme”, Landauer appelle donc à :

J’en appelle à tous ceux voulant faire tout ce qu’ils peuvent pour construire le socialisme. Seulement le présent est réel et ce que les gens ne font pas maintenant, ne commencent pas à faire immédiatement, ils ne le feront pas dans toute l’éternité. Le but est le peuple, la société, la communauté, la liberté, la beauté et la joie de vivre. Nous avons besoin de personnes pour lancer le cri de ralliement ; nous avons besoin de tous ceux emplis de ce désir créateur ; nous avons besoin de gens d’action. Cet appel au socialisme s’adresse aux gens d7action qui veulent faire acte de commencement.

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Je termine ici cette discussion sur l’anarchisme relationnel de Landauer en citant les 12 articles (dans leur seconde version de 1912) qu’il écrivait pour son Bund socialiste et qui fonctionnait comme son programme et qui donnait un résumé des plus compacts de l’anarchisme de Landauer. Ensuite, je présenterai quelques réflexions concises de ce que j’ai partagé des idées de Landauer.

1. Le socialisme est la création d’une nouvelle société.

2. La société socialiste est un Bund de communautés économiquement indépendantes qui échange leurs produits équitablement. Les individus de ces communautés sont libres dans leurs affaires personnelles et unifiés de manière volontaire pour tout ce qui concerne le bien commun.

3. Le Bund socialiste est destiné à remplacer l’État et le capitalisme. Il ne peut devenir une réalité que lorsque des socialistes actifs organisent leurs vies quotidiennes de manière commune et sortent de l’économie capitaliste aussi loin que les circonstances le permettent.

4. Les établissements socialistes seront préparés par la consommation commune et en remplaçant l’économie monétaire par un crédit mutuel. Ceci permettra aux travailleurs de communautés indépendantes de produire et d’échanger les produits d leur travail sans la médiation de parasites profiteurs et spéculateurs.

5. Dans le Bund socialiste, le capital d’aujourd’hui sera remplacé par deux facteurs sociaux : A) des institutions fondées sur un esprit de connexion garantissant la satisfaction des besoins des travailleurs (à la fois en regard de la production et de la consommation). Ces institutions et l’esprit mutuel remplaceront l’usure et le vide de l’´´économie monétaire. B) la terre : la terre est un requis nécessaire pour toute économie, capitalist ou socialiste ; celle-ci appartient à la nature de la même manière que les institutions appartiennent à l’esprit de la société.

6. Les requis pour une création réelle et globale du socialisme parmi les gens sont l’expropriation et la redistribution de la terre parmi des communautés indépendantes ; ceci doit se faire sur des principes de justice et des besoins réels des gens et dans la compréhension qu’il ne puisse pas y avoir de propriété permanente de la terre.

7. Pour rendre la transformation des droits à la terre possible, les travailleurs doivent mettre en place le plus de socialisme que leur nombre et leur énergie le permettent. Ils doivent fournir des exemples d’une réalité socialiste. Ceci doit se produire sur la base d’un esprit commun (notre capital à nous, socialistes).

8. Aussi longtemps que des exemples de socialisme ne peuvent pas être constatés et vécus, l’espoir pour une transformation des relations sociales et des droits de propriété demeure futile.

9. Le socialisme n’a absolument rien à voir avec une politique d’état, la démagogie ou la classe travailleuse luttant pour conquérir le pouvoir. Il n’est pas non plus réduit à la transformation des conditions matérielles. Il est avant tout un mouvement de l’esprit.

10. L’anarchie est juste un autre nom pour le socialisme. Le véritable socialisme est l’opposé à la fois de l’État et de l’économie capitaliste. Le socialisme ne peut émerger que de l’esprit de liberté et de l’union, association volontaire ; il ne peut surgir qu’au sein des individus et leurs communautés.

11. Plus le socialisme s’étend et plus il exprime la véritable nature des êtres humains, et plus vite les hommes se détournent de ces institutions dénuées d’esprit qui ont amené à l’oppression, à la stupidité et à la paupérisation. Un contrat social englobant tout va remplacer la violence de l’autorité et le Bund des communautés libres et des associations, ce que nous appelons la société, remplacera l’État..

12. La création du Bund socialiste demande le départ des prolétaires des villes industrielles et leur rétablissement en zones rurales, où l’agriculture, l’industrie et l’artisanat se réuniront et la distinction entre le travail Manuel et le travail intellectuel sera abandonnée. Le travail sera joyeux et tout le monde aura un sens profond d’appartenance ; ceci nous permettra en tant qu’individus de former à la fois des communautés et un peuple.

L’anarchisme de Landauer me semble être une sorte de “kropotkisme pour égoïste” ou mieux, un “anarchisme social pour nietzschéens”. Ses idées combinent l’individu et le social comme dualité nécessaire, chacun nourrissent l’autre dans une relation complète (NdT : ce que nous appelons le “complémantarisme”, qui fait que rien ne s’oppose, tout se compose..) et ses idées organisationnelles sont essentiellement une théorie de l’association qui est appropriée au problème posé.

Landauer recherche à initier un mouvement pionnier pour de nouvelles relations sociales et il semble être à la fois une conclusion et une assertion pour lui, que cela ne sera nécessairement pas un mouvement de masse ou une idée meta-narrative pour un très petit nombre ; en cela je compare l’application de la pensée de Landauer des premiers suiveurs de Jésus dans les évangiles, attendus d’errer en prêchant le royaume de dieu mais sans argent, sans possession etc… Jésus a aussi initialement mis en place de nouvelles relations, tout comme Landauer le suggère ici…

Que Landauer soit un pacifiste et fortement orienté vers la non-violence est important car Landauer n’est pas un penseur qui ne focalise que sur la question de l’immédiat. Il demande ce que la trajectoire doit être et où nous voulons aller. Pour lui, l’équation devient simple : vous ne pouvez pas faire votre chemin vers l’anarchie à coup de bombes et de pistolets (en cela, le propagandiste par le fait, Alexandre Berkman, compagnon d’Emma Goldman, le reconnaîtra dans la dernière partie de sa vie lorsqu’il écrira son tract sur l’anarcho-communisme) et en fait, le lancer de bombe et le flinguage ne sont à terme que l’expression d’une frustration exprimée au travers de la destruction. Ceci n’est en rien un mede systémique de parvenir à ce que vous désirez en termes relationnels.

Je suis d’accord avec Landauer sur cela et ai toujours été hésitante à me précipiter sur le flingue ; mais je ne suis pas d’accord avec Landauer quand il dit qu’il n’y a jamais de justification de la violence. Est-ce que les gens qui sont attaqués doivent se laisser faire et aller au sacrifice ? Ceci ressemble à un suicide. Ainsi, je vois toute la motivation possible pour une violence de défense, d’auto-protection. Ce qui constitue la défense et ce qui est au-delà et débouche sur autre chose.

NdT : ici Anarqxista fait la confusion entre “violence “ (construction sociale) et “agressivité” (partie de l’instinct de préservation naturel). Landauer parle de “violence” dans sa construction sociale pour l’essentiel, c’est à dire l’expression d’un pouvoir absolu de vie ou de mort sur autrui… La violence est acquise socialement et est nocive, l’agressivité fait partie de notre nature et est un mécanisme de défense, c’est à dire que la nature fournit un mécanisme intégré de préservation, d’auto-defense pour la survie. La réaction agressive faisant suite à une attaque est un phénomène naturel et n’est pas “violence”. Sait-on quel était la position de Landauer sur ce point ?…

La violence appelle la violence et est sur le chemin de toujours plus d’abus d’autorité.

[…]

La pacifisme de Landauer doit, bien entendu, être mis dans le contexte de ses vues ainsi que de la culture et la politique de son époque, lorsque des gens utilisaient des pistolets et lançaient des bombes artisanales. Ceci fait réfléchir Landauer, comme il se doit, sur qui correspond le mieux à l’anarchisme. L’anarchie est-elle pour tout le monde (imaginée comme un ethos, un mode de vie) ? Les anarchistes doivent-ils entreprendre la tache “d’évangéliser” le monde entier à l’anarchie ? Voulons-nous une révolution mondiale et ceci est-il une ambition réaliste ou simplement un fantasme ? Est-ce que la tache de l’anarchisme est d’avancer jusqu’à ce que tout le monde soit devenu anarchiste ? Landauer ne semble pas le penser et est venu à la conclusion que, en tant qu’ethos, en tant qu’idée, séries de pratiques et de croyances, l’anarchisme ne sera que pour un groupe de personne, si ce n’est pour e “petit nombre”. Pour lui, c’est une question “d’esprit”, de conscience, d’ethos, qui , par définition, échappera à un certain nombre de personnes qui jamais n’y viendront.

Ainsi, Landauer semble vouloir trouver et motiver ces personnes pour qui cela est une réalité ou une possibilité future plus qu’autre chose. Pour Landauer, l’anarchisme n’est pas une “imposition bénévole” sur le monde et ne pourra jamais l’être [ceci étant une idée autoritaire et dictatoriale]. Il s’agit de la façon dont les gens interagissent entre eux, comment ils vivent et s’associent librement, quelque chose [devons-nous conclure] qe tout le monde ne pourra pas faire. C’est une “colonisation interne” et les gens “s’unifiant en de nouvelles formes de culture”, mais, quoi doit le dicter la logique, cela veut dire que cela est différent de ce que les autres font, peut-être même de ce qu’ils voudront faire. Après tout, les anarchistes peuvent-ils forcer leur mode de vie et leurs relations aux autres ? Ceci est une question très sérieuse.

Landauer distingue donc les gens par leur “esprit” [il préfère ce terme], qui est leur conscience, leur ethos (et aussi leur éthique), leur vertu. Son idée est que ces personnes, depuis leurs propres communautés (peu importe la taille, juste une question de choix d’association) font ces connexions matérielles d’esprit et d’ethos qu’ils partagent. Ces communautés deviennent ensuite des phares brisant dans le noir et sont faites pour attirer d’autres vers la lumière par leur énergie active et connexions sociales fondées sur la vie anarchiste. Il fonde cela, sur l’idée que les gens démontrent quelque chose d’analogue aux connexions familiales simplement en existant en commun, comme des exemples de la même espèce. C’est aussi fondé sur l’amour des autres, quelque chose qui peut être développé ou découragé par et dans les vies actuelles vécues. Ceci doit être communautés de vies nouvelles et de plaisir mutuel qui attire de manière naturelle l’intérêt des autres, parce qu’ils ne sont pas isolationnistes par conception, mais font toujours partie d’un monde plus vaste. (NdT : ce que nous appelons la “complémentarité dans notre diversité”…)

Pourtant, nous devons nous rappeler que pour Landauer, tout cela se trouve dans une fondation intellectuelle quasiment en territoire égoïste. Landauer conçoit certains types de personnes s’auto-organisant et qui sont capables de faire de telles choses. Son utilisation du texte de La Boétie par exemple, tend vers cette direction également. L’anarchisme pour Landauer, est une question de relations auxquelles nous consentons ou pas pour nous-mêmes. L’anarchisme, pour lui, comme le royaume de Dieu pour Jésus dans l’évangile de Luc : 17, est “en nous” [comme ce le fut également pour Tolstoï et son amalgame du christianisme et de l’anarchisme], comme un esprit, une vertu, une ´´éthique, une conscience”. Il semble presque, dans l’anarchisme spirituel de Landauer, que nos vies sont une question de la compréhension et de l’utilisation des conditions de notre existence lorsqu’il parle des êtres humains comme “frères est sœurs”, une relation constituée par et pour elle-même du fait de notre seule existence commune. Landauer veut que personne n’ignore ce fait et se concentre, imagine, ce que cela veut dire et implique.

C’est en fait à cause de tout cela que l’anarchisme de Landauer ne devient pas une activité qui attend une utopie future ou que le paradis vienne sur terre, mais une activité du MAINTENANT, un changement de relations MAINTENANT, l’imagination et la creation d’un nouveau MAINTENANT ! Sa conception que ce maintenant doit être totalement construit en dehors du capitalisme est, bien entendu, totalement juste. L’anarchisme doit être construit en dehors du capitalisme ou il n’est qu’une addition identitaire à celui-ci mis en place par des couards, pour des pouvoirs médiatiques et sociaux et ceux qui veulent passer pour “branchés” et “cool”. En d’autres termes, l’anarchisme doit être réel ou ce n’est juste qu’un mot. Il doit incorporer, personnifier l’anarchisme dans de véritables relations dans la vraie vie. Des idées comme celle de Landauer de “la grève générale active”, si mises en place, commenceraient à changer notre réalité. Il est donc tout a fait correct de dire, comme le fait Landauer  que ce qui compte vraiment par dessus tout est notre désir profond de changer, de vivre différemment  et de s’engager dans des relations autres avec les gens que celles dont nous sommes habitués. L’anarchisme est la CREATION DE NOUVELLES RELATIONS, CREER DE NOUVELLES REALITES MATERIELLES et il est AUTO-ORGANISE, AUTO-CREE ! C’est une action d’AUTO-EMANCIPATION. Pas étonnant donc, que Landauer semble penser que les égoïstes feraient en fait les meilleurs anarcho-communistes…

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Mais il y a une affaire dans tout cela, une qui se produisit avec son collègue allemand de la Bund socialiste Erich Mühsam. Comme déjà mentionné, Landauer était socialement assez conservateur. Il croyait en la famille et le pensait comme quelque chose sur laquelle ses idées devaient êtres construites. Ainsi, sur le sujet de “l’amour libre” et “la question de la femme”, qui circulaient à la fin du XIXème siècle et au début du XXème et qui vit des femmes anarchistes comme Emma Goldman et Voltairine de Cleyre s’y trouver très impliquées, il était du côté de ceux qui les trouvaient goujates si pas corruptrices des conditions sociales. Landauer semble avoir trouvé l’emphase sur la question du sexe dans l’émancipation humaine comme une corruption de la morale, du moins la sienne, et de la fabrique sociale nécessaire. Ainsi, Landauer écrivait des articles dans le journal “Le socialisme” qu’il éditait, critiquant l’amour libre comme étant facteur de destruction sociale, articles qui félicitaient par contre, la solidité donnée à la société par l’unité familiale, ce de la façon traditionnellement comprise.

Mais pas tout le monde, y compris parmi ses collègues et amis, était d’accord avec lui. Une personne qui était en désaccord avec lui était Erich Mühsam, auteur et dramaturge anarchiste, qui sera arrêté en 1919 alors que Landauer sera assassiné et qui fut interné 5 ans dans une prison bavaroise avant d’être relâché au cours d’une amnistie qui libèrera aussi un certain Adolf Hitler, incarcéré après son putsch de la brasserie de Munich en 1923. Mühsam passera les 10 ans suivantes de sa vie à être un agitateur politique pour un socialisme anarchiste très similaire de celui de Landauer, avant de succomber à la montée des nazis, qui l’arrêteront, le tortureront et le tueront dans un camp de concentration au nord de Berlin en 1934. Mühsam. Tout comme Landauer, était juif.

Le socialisme anarchiste de Mühsam avant cette époque, et spécifiquement vers la période du Bund socialiste promut par Landauer, semble avoir été très similaire à celui de ce dernier. Une des grandes différences entre les deux anarchismes reposait sur deux sujets : celui de la sexualité et la place des femmes dans la société.

Dans un curt article en réponse à un article de Landauer dans “Le socialiste”, Mühsam déclare :

Le socialisme ne peut avoir pour tache d’approcher la sexualité sur la base de la morale puritaine. Les sujets d’ordre sexuels sont par nature d’ordre intime, dépendant de la personnalité et des sentiments de chaque individu, qui ne peut jamais être décrit comme étant dépravé ou laid, ni non plus comme malade ou décadent. La relation et rapport sexuel est connectée aux sensations de plaisir. L’ambition de réduire l’activité sexuelle humaine au but de la reproduction ne peut jamais être justifiée. Ceux qui prennent un tel argument sérieusement doivent impérativement demander que toutes les femmes stériles deviennent sexuellement abstinente. De plus, nous ne devons jamais oublié, quand on aborde ce sujet difficile et délicat, que le partage de plaisirs sexuels entre êtres humains est l’expression la plus intime et forte d’amour entre des personnes. Et l’amour existe et s’exprime même lorsqu’une faible constitution (physique) ou d’autres raisons importantes ne recommandent pas la procréation.

Sur la monogamie, Mühsam argumente : “Il est complètement arbitraire que des personnes amoureuses l’une de l’autre doivent demeurer “fidèles” l’une à l’autre. Il n’y a pratiquement jamais eu de temps où le mariage fut une institution véritablement volontaire.” Mühsam suggérant ici que l’institution même du mariage pourrait bien être en contradiction avec une philosophie d’émancipation. Mühsam continue :

Il est certain que l’amour est libre. Il est aussi vrai que la liberté dans le domaine de l’amour doit toujours être gagnée, spécifiquement dans le cas des femmes. Ce qui rend “l’amour libre” un droit particulier des femmes, un droit qui semble plus important que tous les droits politiques qui n’aidât en rien. Obtenir l’indépendance dans des sujets les plus intimes, le contrôle sur son corps, non réprimé par les codes moraux sociétaux. Libération du contrôle public de la virginité. Observer un respect sans partage de l’humanité des femmes. Ce sont des droits pour les femmes pour lesquels nous socialistes devons nous battre ! Que cette augmentation de liberté des femmes ait un impact quelconque sur leurs vies sexuelles n’est en rien notre affaire.

[…] Je pense que ceci fut une erreur de la part de Landauer et qui constitue un chaînon manquant chez lui, chose qui est corrigé dans la relation sociale d’Emile Armand par exemple et sa notion de “camaraderie amoureuse”. Je suis aussi d’accord avec Mühsam lorsqu’il dit :

Que les femmes donnent naissance à autant d’enfants que leurs cœurs le désirent ! qu’elles vivent afin d’honorer le peuple avec de forts, sains, et intelligents enfants, heureux de vivre ! Et qu’elles choisissent comme père ou comme pères de leurs enfants, qui elles désirent !… Lorsque ceci sera le cas alors on pourra vraiment parler de liberté des femmes et des droits des femmes !

En d’autres termes, je rejette le conservatisme de Landauer entièrement et rejette l’idée traditionnelle de la famille sur laquelle il insiste et reste bloqué. La construction d’une société nouvelle ne peut pas être fondée sur de vieilles constructions sociales mais doit être réimaginé tout comme ce qu’est la relation sociale et la communauté. La liberté et l’émancipation du vieux monde doivent se produire de bas en haut, sur tout et pour tout. Ceci en fait, est le seul espoir de ne pas retomber facilement dans les travers du passé et de voir renaître les vieilles hiérarchies et les vieilles coercitions. Comme le dira Mühsam lui-même dans un article subséquent “Anarchie” dans sa propre publication “Caïn” :

L’anarchie est la liberté de toute coercition, violence, servitude, loi, centralisation et de l’État. Une société anarchiste repose sur le volontariat, la communication, le contrat, l’accord, l’alliance et le peuple… La vie politique des peuples civilisés est toujours limitée à la conception de toujours plus de rênes, de selles, de harnais, de mors et de cravaches/fouets. L’humain travailleur ne se distinguant du cheval de labeur qu’en aidant son maître à développer de meilleurs outils pour mieux l’entraver et en s’y ajustant volontairement… C’est pourquoi, le moyen de changer les conditions que vous savez être néfastes est l’action.

Cette action néanmoins, ne peut pas laisser des zones de relations humaines sans changement. Les relations humaines doivent devenir entières, complètes. Ceci inclut le problème de la famille, de la sexualité, des relations sexuelles. En fait, je suggérerais que nous prenions la solidarité fraternelle de Landauer, parce que nous existons ensembles comme des exemples de la même espèce (ce que répète Mühsam dans son texte “Anarchie”, comme référence, mais que, à l’encontre de Landauer, allions en ce sens jusqu’au bout du bout du banc, comme le dit Mühsam sans son “Anarchie” :

L’anarchie est la société des humains frères. Son alliance économique est appelée socialisme. Les humains frères existent. L’anarchie vient dès qu’ils se rassemblent. Ils n’ont pas besoin de domination ni de hiérarchie, mais ils ont toujours besoin de créer le socialisme. Ceci demande un effort, du travail. Ceux qui refusent d’aider, de créer et de s’engager dans un travail socialiste en communion fraternelle, ceux qui veulent attendre que les choses changent sans qu’eux-mêmes ne lèvent le petit doigt, peuvent continuer de réparer, de laver la vaisselle, ils peuvent continuer de se plaindre et de voter, mais ils ne peuvent pas se dénommer socialistes et en particulier, ils ne pouvant en aucun cas parler de l’anarchie ! L’anarchies est une question de cœur et ces gens ne connaissent rien à cela !

[…]

Pourtant, une question demeure et pas seulement pour Landauer : étant donné la construction d’un anarchisme relationnel de ceux qui mettent en place leurs propres communautés de relations, pourquoi cela n’a t’il pas marché ? La réponse est en fait comme Landauer l’avait diagnostiqué quand il écrivit là dessus (tout en ne mettant pas en pratique ses propres idées lui-même) : personne en fait ne le fait. Personne ne vit cette vie. Virtuellement personne n’est un anarchiste réel, vivant ce mode de vie (ou faisant partie d’une communauté anarchiste de relations sociales ou culture anarchiste). Tout le monde (il y aura bien sûr des exceptions) vit dans une sorte de relation volontaire et délibérée au capitalisme, peut-être même en disant aux autres de ne pas le faire…Donc, Landauer avait parfaitement raison ici : peu sont ceux qui marchent sur ce chemin. Ce fut son défi, c’est mon défi et celui de quiconque va lire cette phrase. Ne faites pas que le lire. Ne faites pas que le penser, le théoriser. FAITES-LE ! Incorporez-le ! Faites en une réalité, un fait réel et actuel !

Mais, puisque c’est un corollaire évident de ces impératifs, qu’en est-il du/des moyens ? Comment ? Landauer a offert quelques façons de procéder dans “la grève générale active” et “la communauté rurale autonome”. […] Je pense avant toute chose que l’anarchie est une AUTO-EMANCIPATION. Elle est de votre propre responsabilité, de votre propre autonomie et agencement. Ultimement, ceux qui veulent trouver une façon la trouveront. En conséquence, je ne fournit aucun schéma, encore moins de plan à suivre. Pour moi, l’anarchisme est la philosophie du “trouve ça par toi-même”.

Ceci n’est pas dit de manière j’en foutiste, mais afin d’insister sur le fait que l’anarchisme active votre action propre dans votre propre intérêt. Cela ne vous nie pas l’opportunité de rassembler vos talents et de joindre vos esprits avec ceux des autres. Comme l’a argumenté Landauer, l’anarchisme est par lui-même un phénomène social nécessaire. Mais cela veut aussi dire que cela ne veut pas dire de faire ce qu’on vous dit de faire car ceci n’encourage pas les valeurs que les anarchistes en sont venus à valoriser. Le seul véritable critère ici est que vous vous engagiez dans la création de nouvelles relations et de nouvelles cultures dans votre propre intérêt, des relations qui détruisent notre passé collectif coercitif socialement, politiquement, économiquement et moralement, à la poursuite d’émancipations présentes est futures toujours en évolution. Voilà ce que nous devons faire et je suis convaincue que pour ceux qui ont l’esprit de le faire, tout ce qu’ils ont à faire est de mettre tout ça en pratique effective dans leurs vies.

Gustav Landauer sur Résistance 71

Gustav Landauer en PDF :

Vie et œuvre de Gustav Landauer

Appel au socialisme (traduction partielle de R71)

Cobra_soleil
Et dans une aube nouvelle,
Le peuple se dressa…

Sortir du marasme mortifère étatico-marchand par la société des sociétés : la voie du changement relationnel de Gustav Landauer 1/2 (Anarqxista Goldman)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, autogestion, crise mondiale, démocratie participative, gilets jaunes, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, philosophie, politique et social, politique française, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , on 29 décembre 2022 by Résistance 71

GL1

“Une vie alors est comme un délai au cours duquel l’homme peut, et a le devoir, de mettre son esprit en accord avec la compréhension qu’il a du but de l’existence humaine.”
~ Andreï Tarkovski ~

“En ce monde, le bonheur n’existe pas, mais il existe la paix de l’âme et la libre volonté.”
~ Alexandre Pouchkine ~

“Nous sommes crucifiés dans une seule dimension, alors que le monde est multidimensionnel. Nous le sentons et nous souffrons de l’impossibilité de connaître la vérité. Mais il n’est pas nécessaire de connaître. Il faut aimer et croire. La foi est la connaissance acquise à l’aide de l’amour.”
~ Andreï Tarkovski ~

Gustav Landauer sur les relations anarchistes

Anarqxista Goldman

Chapitre 6 de son livre “Mini-manual of anarchists relations”, 2022

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71

Décembre 2022

1ère partie
2ème partie

“L’État est une relation sociale ; une certaine façon qu’ont les gens à se relier les uns aux autres. Il peut être détruit en créant de nouvelles relations sociales, par exemple en faisant que les gens aient des relations différentes entre eux.” — Gustav Landauer —

Gustav Landauer était un anarchiste allemand, juif, né en 1870. Personne de très bonne éducation, il devint un des leaders théoriciens allemands de l’anarchisme vers la fin du XIXème siècle, mais il avait une vision particulière de l’anarchisme auquel il préférait se référer (ce qui est confus pour le lecteur d’aujourd’hui) au socialisme. Sans doute parce que Landauer était un pacifiste et que l’anarchisme était associé souvent dans l’esprit des gens à force de propagande capitaliste, comme étant violent, ce qu’il condamnait et contre quoi il écrivait (il fut aussi contre la 1ère guerre mondiale de par ses vues pacifistes), alors que ses idées étaient profondément anarchistes, comme nous allons le voir.

L’anarchisme de Landauer a de nombreuses sources et trahit ses attachements aux idées philosophiques et intellectuelles de Nietzsche et de Stirner mais aussi aux idées sociales et communistes anarchistes de la réunion communale telle que prônée par Kropotkine. Il a mis en avant plusieurs théories novatrices auxquelles je reviendrai ci-dessous, et créa un ethos anarchiste très distinct fondé sur l’idée, comme l’indique la citation en début de ce chapitre, disant que la “société” ou “l’État” ne sont vraiment rien d’autre que des relations sociales créées et maintenues. En tant que diffuseur de ses idées, Landauer fut condamné à plusieurs reprises et mis en prison. Il écrivit à la fois pour éduquer et pour cajoler ses lecteurs, mais il écrivit aussi très sérieusement sur l’histoire, la critique et la construction théorique. Landauer était un conservateur social qui croyait en la famille et avait un certain dégoût pour la sexualité libre ou l’emphase mise sur la sexualité, il pensait que cela mettait en place une “pornocratie”.

Il fut assassiné pour ses croyances socialistes libertaires en mai 1919 dans une cour de prison bavaroise par des membres des Corps Francs (fascistes), qui furent envoyés en Bavière pour réprimer la révolution qui s’y tenait après l’abdication du roi de Bavière après la fin de la 1ère guerre mondiale. Rudolf Rocker a décrit Landauer comme “un des plus grands esprits et meilleur homme que l’Allemagne ait connus” et “sans aucun doute le plus grand penseur parmi les socialistes libertaires allemands.

Regardons donc les idées de Landauer plus en détail pour tenter de comprendre son anarchisme des relations. Dans les citations faites, je conserverai le plus de références au “socialisme” intactes aussi loin qu’il soit bien compris que lorsque Landauer parle de “socialisme”, il veut dire une conception socialement bien comprise de l’anarchisme… De la collection aujourd’hui classique des ´´écrits de Landauer dans le texte “Révolution et autres écrits : une lecture politique”, traduite, compilée et éditée par Gabriel Kuhn qui donne une présentation chronologique et annotée des idées de Landauer avec une très bonne introduction. Je me concentrerai ici sur plusieurs morceaux de ce livre visant à présenter des idées clefs de Landauer et de sa théorie philosophique anarchiste, qui ajoute de la substance à mes propres idées sur les relations anarchistes telles que je les ai présentées.

Mais ce faisant, ceci ne veut pas suggérer que Landauer aurait soutenu mes idées (mon insistance sur la sexualité par exemple aurait sans aucun doute été un sujet de désaccord entre nous), ce dont parlait Landauer était un anarchisme des relations qui nous parle grandement aujourd’hui.

Le premier morceau choisi de Landauer que je désire analyser date de 1895 et est intitulé “Anarchisme-Socialisme” et fut originellement publié dans le “Journal Anarchisme et Socialisme” de langue allemande. Ici, établissons-nous le point de départ de la première période de sa carrière de théoricien anarchiste. Il est clair depuis le début que la vision de Landauer est une vision hybride qui rassemble des branches diverses de pensée en une idée ainsi résumée :

L’anarchisme est le but que nous poursuivons : l’absence de domination et d’état ; la liberté de l’individu. Le socialisme est le moyen par lequel nous voulons atteindre et sécuriser cette liberté : solidarité, partage et travail coopératif.”

Subséquemment, ajoute t’il, au moment ou le parti politique allemand du SPD (social-démocrate), montait comme la voix orthodoxe du socialisme démocratique allemand :

Quiconque n’est pas aveuglé par les dogmes des partis politiques reconnaîtra que l’anarchisme et le socialisme ne sont pas opposés mais co-dépendant. Le véritable travail coopératif et la véritable communauté ne peuvent exister que là où l’individu est libre et les individus libres ne peuvent exister que là où nos besoins sont satisfaits en solidarité fraternelle.

Ici Landauer argumente que l’anarchisme et le socialisme ne sont en rien opposés mais complémentaire dans une situation ou le socialisme est pris pour la collectivisation forcée et le premier est imaginé comme un individualisme qui “veut dire atomisation et égoïsme”. Ainsi le quidam moyen est toujours amené à penser que ce sont des opposés incompatibles. Landauer ne le pense pas. Se décrivant au passage comme un anarchiste socialiste, Landauer, donnant une analogie de protection d’un endroit de la pluie, décrit sa vision de cette façon :

Lorsque c’est utile nous partageons un toit commun aussi loin qu’il puisse être retiré lorsque non nécessaire. Dans le même temps, tous les individus peuvent avoir leurs parapluies et pour ceux qui veulent être mouillés, et bien nous ne les forcerons en rien à rester secs…ce dont nous avons besoin est de ceci : des associations de l’humanité dans les affaires concernant l’humanité ; les associations de personnes particulières dans des affaires qui concernent les intérêts de gens particuliers, de groupes sociaux particuliers dans des affaires qui concernent des groupes ; associations de deux personnes dans des affaires concernant deux personnes, individualisation des affaires ne concernant qu’une personne.

Puis il ajoute que “nous, les anarchistes, voulons un ordre libre d’associations multiples, imbriquées les unes dans les autres et colorées… il n’y a aucun besoin d’avoir un parlement mondial ou quelque autre institution mondiale que ce soit…” A ce niveau, Landauer pense que les choses doivent être gérées par ceux qu’elles concernent, les problèmes globaux par la communauté mondiale, les affaires locales par les associations locales etc et qu’en aucun cas des institutions et régimes fixes ne jouent un rôle dans la gestion des affaires ; ceci représente un concept tout à fait anarchiste. Par essence, il pense que “cet ordre de gestion doit être fondé sur le principe que tous les individus sont plus proches de leurs intérêts” et que les gens doivent rester focalisés sur ces intérêts et sont ceux les mieux outillés pour les gérer sans interférence aucune de sources extérieures arbitraires. Landauer parle aussi ici d’un peuple “bien éduqué” où les “talents” des personnes sont “bien développés” comme bases d’une saine société. Il dit que “le principe d’entraide y sera central” et que “il sera impossible pour des individus d’accumuler des richesses menant à l’exploitation, car tout le monde dans une société anarchiste comprendra que l’usage commun de la terre et des moyens de production va dans le sens de leur intérêt particulier.

Il veut une société où “aucun groupe ne gagnera quoi que ce soit en devenant exclusif” car ils abandonneraient la bonne volonté de leurs compagnons et voisins ce faisant. Il ne veut pas d’un système social fondé sur la nécessité du travail car il pense que cela créera un nouveau système moral de ceux qui méritent leur existence et ceux qui ne la méritent pas (ceux qui ne peuvent pas ou ne veulent pas travailler). Ainsi, il place “la contrainte de l’intérêt particulier” au dessus de la “contrainte morale”. Fondamentalement, Landauer est convaincu que “l’anarchie n’est pas un système dénué de vie fait de pensées toutes faites. L’anarchie est la vie, la vie qui nous attend après que nous nous soyons libérés du carcan qui nous restreint.

En 1897, on demanda à Landauer d’écrire quelque chose sur l’anarchisme pour un journal libéral berlinois qui faisait une série d’articles intitulée : “Les partis politiques de leurs propres mots”. Intitulé “Quelques mots sur l’anarchisme”, Landauer commença par réfuter sa tache car l’anarchisme n’est pas et ne peut pas être conçu comme un “parti politique”. Mais il utilisa cette opportunité pour parler à une vaste audience comme une occasion de réfuter la violence imputée à l’anarchisme et son association populaire avec des assassins et des lanceurs de bombe. Il écrit : 

On ne peut pas nier que des anarchistes ont été impliqués dans un certain nombre d’assassinats ces dernières décennies, mais par principe, l’anarchisme et la violence n’ont rien en commun. L’idée anarchiste est pacifique, opposée à l’agression et à la violence. Ceci ne veut pas dire que les anarchistes sont des moutons. Cela veut dire que nous voulons vivre pleinement et brillamment, entièrement comme personnalités matures…

Mais, retour aux assassins : ils ne sont pas motivés par les idéaux anarchistes et ne poursuivent pas une intention anarchiste : en fait, l’intention n’a rien à voir avec leurs actions. Ce sont des personnes froides, fermées, haineuses. Les vagues de leurs désirs se brisent sur les digues d’une côte déprimée : le présent. Ni leurs attentes de bonheur et de liberté ni leurs besoins les plus élémentaires ne peuvent être satisfaits. Toutes leurs émotions sont concentrées et comprimées. Ils contemplent la bonne vie de l’anarchie et la réalisation de leur être intérieur alors qu’ils ne peuvent pas se nourrir ni eux ni leurs enfants. Graduellement, bien des éléments de leur personnalité meurent : réflexion, considération, empathie, même leur sens de survie. Leur vie commence à être consumée par un seul et unique sentiment : la rage de la vengeance.

Finalement arrive le moment où tout ce qui est caché surgit à la surface, quand tout ce qui a été gelé commence à bouillir et mijoter, quand tout ce qui a été durci, fond et quand tout ce qui a été supprimé explose. Alors, le monde réagit avec force et met en place des lois d’urgence pour se protéger contre la bonne vie de l’anarchie et ses adhérents secrets. Le même monde qui ne considère jamais de prendre des mesures contre lui-même, qui ne considère jamais d’opprimer l’oppression. Bien sûr qu’il ne le fera pas. S’il le faisait, ce ne serait plus le monde : tout le monde (en français dans le texte), pas seulement les lundis mais tous les jours de la semaine…

Il est facile de condamner les assassins. Mais j’essaie de les comprendre psychologiquement et si j’étais un avocat, je les défendrais contre les limites de la “justice” bourgeoise. Mes mots de fin seront : abdiquez la violence autoritaire et la protection des privilèges et du vol et il n’y a aura plus de hors-la-loi et plus de violence rebelle !

Landauer prend ainsi une position publique contre la violence, mais il comprend aussi que ces gens réagissent à une cause et ne sont pas des monstres venus de nulle part. Landauer a en fait lu plusieurs plaidoiries de défense d’anarchistes assassins incluant celles de Ravachol, d’Auguste Vaillant et d’Emile Henry et il était familier avec leurs actions et leurs revendications. Landauer n’est pas lui même une personne de “la propagande par le fait”. Ses réflexions sur la violence ici mènent à ces conclusions :

De ce que j’ai dit jusqu’ici, il s’ensuit ceci : d’abord que l’anarchisme ne peut pas être un mouvement de masse à notre époque, mais seulement ceux d’individus de pionniers… Ensuite que nous sommes des optimistes invétérés malgré notre scepticisme principal. Nous ne sommes pas des individualistes de la vieille école. Nous croyons en la bonté de l’humanité et en ses immenses capacités. Nous voulons une société anarchiste où les individus peuvent vivre ensemble sur la base des associations libres et du respect mutuel, en un autre terme (économique) : en socialisme.

Ainsi, Landauer inscrit deux marqueurs précurseurs dans sa compréhension de l’anarchisme : ce n’est pas un mouvement de masse ni une collectivité populiste mais plutôt un mouvement de pionniers individuels rendus potent par le truchement de leur association libre et de leur respect commun. En d’autres termes, c’est un mouvement éthique de certaines personnes (relativement peu nombreuses).

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Landauer est enclin à écrire de nouveau sur la violence, mais de manière différente de celle d’Emma Goldman en la même occasion, l’assassinat du président américain McKinley par Leon Czolgosz. Ici, il se démarque rhétoriquement des “anarchistes” (semblant accepter l’association des anarchistes avec la violence, si ce n’est pour un effet rhétorique) et il commence maintenant à distinguer ses propres vues de l’anarchisme de celles des autres, sur le chemin de pouvoir décrire une construction spécifique de l’anarchisme comprenant sa propre compréhension de celui-ci. Dans cet essai “Pensées anarchiques sur l’anarchisme”, Landauer commence par trouver l’idée de “l’anarchisme par la violence” quelque peu bizarre, il écrit :

Il me semble que la déclaration de Mowbray correspond à l’expression de ce qui est presque devenu le dogme anarchiste, à savoir de percevoir l’assassinat de personnes au pouvoir comme un acte anarchiste. De fait, il est vrai que la plupart des personnes impliquées dans ce genre d’action ces dernières décennies, furent motivées par des croyances anarchistes. Tout observateur objectif dira que ceci est bizarre. Qu’est-ce qu’a à voir avec l’assassinat de personnes l’anarchisme, une théorie politique désirant une société sans gouvernement ni autorité coercitive, un mouvement contre l’État et la violence légalisée ? La réponse est : rien, rien à voir. Cependant, certains anarchistes tendent à penser que discuter et éduquer n’a pas jusqu’ici porté ses fruits. Ils pensent donc que la destruction doit aller de paire avec la construction et la promotion par la parole. Ils sont trop faibles pour faire tomber les frontières, alors ils se tournent vers la propagation de la propagande par le fait. Les partis politiques s’engagent dans l’action politique, alors certains anarchistes pensent qu’ils doivent individuellement s’engager dans des formes anti-politiques, une politique négative. Ces logiques expliquent leur “action politique” : la propagande par le fait et le terrorisme individuel.

Landauer accuse de telles personnes d’avoir des motivations égocentriques et d’agir comme les États dont ils veulent se débarrasser. Il pense “l’anarchisme de la violence” comme celui de ceux qui n’ont pas suffisamment anarchisé leur pensée et ne sont devenus que le reflet de miroir de ce qu’ils détestent et méprisent. Ainsi donc, il dit ouvertement : “Ces anarchistes ne sont pas assez anarchistes à mes yeux” et il les accuse de se conduire comme “des partis politiques” et d’être “simples d’esprit”. “Qu’obtient-on par la violence ?” Est son processus de pensée. Il appelle bien des anarchistes de simples dogmatistes dans leurs croyances et leur attachement à l’action violente. Quand on lit entre les lignes, on constate que Landauer critique la psychologie de la violence et demande quel est son but final. En tant qu’homme qui se révèlera être l’homme pour qui les moyens doivent être indistincts des fins, la violence ne peut jamais être une solution pour lui. La violence ne fait que mener à un cercle vicieux de haine, de guerre, de mort, de destruction, cycle sans fin de violence. Est-ce cela que les anarchistes veulent ? Ainsi donc :

Ceci est la fallacie de base des anarchistes révolutionnaires (fallacie que j’ai longtemps partagée avec eux…) : l’idée que l’on puisse atteindre l’idéal de non-violence par la violence et des moyens violents. Dans le même temps ils objectent fondamentalement à la “dictature révolutionnaire” que Marx et Engels appellent de leurs vœux dans leur “Manifeste du parti communiste”, comme une courte période de transition après la révolution. Mais tout cela n’est qu’auto-déception. Toute forme de violence est dictatoriale, à moins qu’elle soit volontairement endurée, acceptée par des masses subjuguées. Ceci n’est pas le cas dans les assassinats anarchistes, qui ne sont que sujet de violence autoritaire. Toute violence n’est que despotisme ou autorité.

Il est important de souligner ici la position de Landauer contre la violence, parce que cela ouvre de fait la porte à la question : “Si pas de violence, alors quoi ?…” Mais Landauer a une réponse à cette question et il commence à l’articuler dans ce passage :

Ce que les anarchistes doivent comprendre c’est q’un but ne peut être atteint que s’il est déjà réfléchi dans ses moyens. La non violence ne peut pas être atteinte par la violence. L’Anarchie existe là où on trouve de véritables anarchistes : des gens qui ne s’engagent pas dans la violence. Ce que je dis ici n’est pas nouveau. C’est ce que Tolstoï nous a dit depuis longtemps… Les anarchistes révolutionnaires vont objecter : si nous sommes non violents, nous permettons notre exploitation et notre suppression et nous ne serons donc pas libres mais esclaves. Quand nous parlons de non violence, affirment-ils, cela ne concerne pas l’attitude des individus mais de l’organisation sociale. Nous voulons la société anarchiste, mais nous devons d’abord récupérer ce qui nous a été volé et ce qu’on nous refuse.

Mais ceci n’est qu’une autre fallacieuse cruciale : celle disant qu’on peut ou qu’on doit amener l’anarchie au monde, que l’Anarchie est une affaire relevante de toute l’humanité ; qu’il y aura un jour de jugement suivi par une ère millénaire. Ceux qui veulent “amener la liberté au monde”, ce qui sera toujours leur vue de la liberté, sont des tyrans et non pas des anarchistes.

L’Anarchie n’appartient pas au futur, c’est une affaire du présent. Ce n’est pas l’affaire de demander, c’est l’affaire de la façon dont les gens vivent. L’Anarchie, ce n’est pas la nationalisation des résultats du passé, mais c’est un peuple niveau naissant d’humbles débuts dans de petites communautés qui se forment au sein de l’ancien : une colonisation interne. L’Anarchie n’est pas une lutte de classes, les dépossédés contre les possesseurs, mais c’est le mouvement d’individus souverains, libres, forts et motivés qui se libèrent de la culture de masse et qui s’unissent sous de nouvelles formes. La vieille opposition (NdT : antagonisme) entre destruction et construction commence à perdre de sa signification : ce qui est en jeu ici sont de nouvelles formes d’existence sociale qui n’ont jamais existé.

Si les anarchistes comprenaient que le cœur même de l’anarchie réside dans les profondeurs de la nature humaine et s’ils pouvaient suivre cela comme guide principal de leur conduite, alors cela les mènerait loin des masses et ils comprendraient avec effroi la distance séparant leurs convictions et leurs actions présentes et ils comprendront alors que cela devient bien trop banal et fade pour un anarchiste de tuer un McKinley ou de commettre de telles actions tragiques et stériles. Quiconque tue, meurt. Ceux qui veulent créer la vie doivent aussi l’embrasser et renaître de l’intérieur.

Ceci me semble venir en droite ligne des cogitations de Max Stirner, que Landauer connaissait et de sa distinction entre “révolution” et “insurrection”. Les insurgés, comme se le rappelle sans doute mes lecteurs, ne permettent pas d’être organisés, pour paraphraser Stirner. Les révolutionnaires veulent juste imposer leur ordre et Landauer accuse bon nombre d’anarchistes d’être des “révolutionnaires” plutôt que des “insurgés”. Ceci est une ERREUR. Pour Landauer, comme nous allons le voir, l’anarchisme est essentiellement quelque chose à votre sujet, de qui vous êtes, votre éthique, qui vous êtes intellectuellement, politiquement, ces choses qui irradient de vous à travers vos relations aux autres, de et à travers de nouvelles formes sociales. Ce n’est pas, ne sera jamais, un “anarchisme” dogmatique et forcé à imposer aux autres, même en le voyant comme une manière bienveillante d’agir “pour le bien de tous”. L’anarchisme pour Landauer n’est pas du tout quelque chose d’imaginer par analogie à la “fin des temps” chrétienne ou de la guerre pour en finir avec la guerre. Ce n’est pas au sujet de “tuer les méchants” afin que seuls demeurent les “bons”. Le comment Landauer termine cette réflexion nous instruit sur la façon dont il perçoit les conceptions anarchistes des choses qu’il pense être dans l7erreur et d’un ´´état d’esprit anarchiste” qu’il pense devoir être mis à jour :

Les anarchistes ont toujours été trop attirés par des systèmes et attachés à des concepts rigides et étriqués. Ceci en fait, est la réponse finale à la question du comment les anarchistes peuvent-ils trouver une valeur quelconque à tuer des êtres humains. Ils ont pris l’habitude de ne considérer que des concepts et non plus des personnes de la vie réelle. Ils ont divisé l’humanité en deux classes statiques et hostiles. Lorsqu’ils tuent quelqu’un, ils ne tuent plus une personne mais un concept, celui de l’exploiteur, de l’oppresseur, du représentant de l’État. C’est pourquoi ceux qui sont souvent les plus doux et gentils dans leurs vies privées, commettent les actions les plus inhumaines dans la sphère publique. Là, ils ne ressentent plus, ils sont isolés de leurs sens. Ils agissent comme des êtres exclusivement rationnels, qui, comme Robespierre, sont les serviteurs de la raison ; une raison qui divise et qui juge. Cette logique froide, spirituellement vide, et destructrice est celle utilisée par les anarchistes pour condamner à mort. Mais l’anarchie n’est ni facilement atteignable ni moralement si dure, elle n’est pas non plus si définie comme ces anarchistes le pensent. Ce n’est que quand l’anarchie devient pour nous un rêve sombre et profond et non pas une vision atteignable par des concepts, que notre morale et nos actions deviennent une.

Dans son essai “La communauté par la séparation”, Landauer ne répond pas à des évènements ou des idées, mais présente sa vision de l’anarchisme et le titre choisi représente de fait l’idée. Ici, Landauer explique plus précisément sa distinction entre les gens basée sur leur conscience ou esprit (certain on dit que Landauer était un mystique anarchiste, je pense qu’il est le pourvoyeur d’un “anarchisme spirituel” si nous comprenons cela dans le sens nietzschéen, de sens “d’esprit libre” et non pas dans le sens chrétien), d’une véritable conscience active, intelligente, spatiale, d’eux-mêmes et des autres dans a société. Par exemple Landauer commence dans cet essai à distinguer le fossé entre une “avant-garde” et “le reste de l’humanité”. Ce qui distingue les gens, c’est la façon dont ils réagissent à leur contextualisation sociale. Il dit :

Ce n’est pas une question de connaissance ou de capacité, mais de perspective et d’orientation. La position sociale de l’individu de la masse dérive d’un héritage qui détermine son existence à la fois de l’extérieur que de l’intérieur : il appartient à une certaine famille, à une certaine classe, il acquiert certaines connaissances et suit une certaine foi, il se tourne vers une certaine profession, il est catholique ou protestant, allemand ou anglais, français, patriote, c’est un commerçant ou un éditeur de presse. Autorité, habitude, coutume, moralité, temps et classe définissent son existence.

Mais comme il y a peu de gens qui réagissent à leurs circonstances en les ignorant pour gagner une nouvelle conscience d’eux-mêmes et des autels dans le monde (les médias de masse, la propagande politique et maintenant les réseaux sociaux s’assurent que cela ne se produise pas ou très peu…). Que doit faire un anarchiste ? Là-dessus Landauer est très clair :

Nos âmes ne peuvent plus tolérer plus longtemps cette confusion. La conclusion est que nous devons cesser de descendre vers les masses. Nous devons les précéder. Dans un premier temps, il peut paraître que nous nous en détachions ; mais nous ne pouvons trouver la communauté que nous attendons et dont nous avons besoin si nous, la nouvelle génération, nous séparons des vieilles communautés. Si nous opérons une séparation radicale et si nous, en tant qu’individus séparés, nous plongeons dans les profondeurs de notre être afin d’atteindre le cœur même de notre nature cachée, alors nous trouverons la plus ancienne et la plus complète des communautés ; une communauté qui non seulement comprend et englobe notre humanité mais aussi l’univers entier. Quiconque découvre cette communauté en lui-même sera éternellement heureux et joyeux et le retour à des communautés communes et arbitraires telles que celles d’aujourd’hui sera impossible.

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Ici, Landauer distingue trois types de communauté : une communauté individuelle (c’est à dire une communauté d’individus) ; les états et sociétés bourgeoises et une communauté anarchiste qu’il définit comme “les associations libres momentanées d’individus basées sur des intérêts communs”. Landauer dit : “J’essaie de me construire un nouveau monde sachant que je n’ai pas vraiment de terrain pour le construire ; tout ce que j’ai est un besoin.” Il voit la communauté à construire comme “notre ouverture à ce qui est au-delà de notre “je”, en utilisant notre “je”. Nous utilisons nos sens pour nous étendre sur ce qui est au-delà d’eux ; nous essayons de comprendre le monde avec toute la richesse de nos vies, avec nos passions, et avec notre contemplation la plus profonde.” Il suggère que “Nous devons comprendre que nous ne faisons pas que juste percevoir le monde, mais que nous sommes le monde.” Il demande que “nous retournions à nous-mêmes et qu’alors nous trouverons véritablement l’univers” dans une conception qui imagine que le monde est dans tout être vivant. Il fonctionne au sein d’une notion philosophique de l’infini qui fait de nous une partie d’un “courant, d’un ruisseau éternel” :

Clarifions tout ceci et nous savons maintenant ce que signifie de clarifier, c’est à dire de créer une disposition nécessaire, que le passé, le présent et le futur, ainsi que les notions d’ “ici” et de “là-bas”, ne sont qu’un ruisseau unique/unifié éternel qui s’écoule de l’infini vers l’infini. Il n’y a ni cause ni effet de ce monde.

Ceci paraît être de circonstance pour contre-carrer une compréhension du monde purement matérialiste (et souvent simplement économique) prévalent chez les marxistes, les communistes et les anarchistes de cette époque. Landauer imagine que nous pensons de toute façon avec “un langage psychologique métaphorique”. En fin de compte, il trouve que “la matière est rigide, ce n’est donc pas surprenant que les matérialistes le soit également”. Mais ce n’est pas pour la cause de spéculations religieuses que Landauer accepte les arguments de Stirner et ce qu’il décrit comme son agenda de détrônent permanent de tous les dieux et de toute pensée “sacrée”. Il écrit :

Le dernier grand nominaliste fut Max Stirner, qui, avec la plus radicale rigueur, a libéré nos esprits du fantôme de ce que les notions abstraites sont. L’essence de ses enseignements peut être résumée dans ces quelques mots paraphrasés : “Le concept de dieu doit être détruit. Mais ce n’est pas dieu qui est l’ennemi, c’est le concept.” Stirner a découvert que toute oppression vient en fin de compte, de concepts et d’idées qui sont acceptés comme sacrés. D’une main ferme et déterminée, il démonta des notions comme celles de dieu, du sacré, de la moralité, d’état, de la société et de l’amour et démontra de manière rigolarde leur vacuité.

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Ainsi, Landauer localise la source de notre oppression dans nos idées et nos croyances, celles que nous acceptons intellectuellement et que nous justifions moralement. Mais Landauer ne s’arrête pas en si bon chemin et accuse Stirner de fabriquer une nouvelle sorte de sacré : “l’individu concret et isolé”. Landauer désire abolir aussi cela et suggère “il n’y a pas d’individus, seulement des affinités et des communautés” ; il n’y a que “vie immanente” et “forces présentes”. Un être humain n’est jamais seul mais il est un être ayant plus ou moins de connexions actives avec et envers les autres, qui ne sont pas moins vivants que lui, tout existe d’un seul coup et vous faites partie du tout :

Nous faisons partie d’une chaîne indestructible qui vient de l’infini et va vers l’infini, même si de petits segments peuvent se déchirer et avoir des complications. Tout ce que nous faisons durant notre existence nous connecte avec l’univers et même notre corps mort, sans vie, est un pont qui est utilisé pour continuer notre voyage dans l’univers.

Ainsi, le monde est un “complexe ruisseau d’âmes” et “notre monde ne peut être compris que si nous comprenons quelques parallèles, perspectives supplémentaires par lesquelles nous l’avons créé”, une sorte d’intersection anarcho-sprituelle. Vous pouvez bien vous demandez maintenant qu’est-ce que tout ce blablabla philosophico-spirituel a à faire avec l’anarchisme, mais voilà le but : “l’efficacité est réalité…ce qui est réel, ce sont les connexions et les communautés”. Donc :

Les corps individuels qui ont vécu sur terre depuis le début ne sont pas la somme d’êtres individuels isolés ; ils forment une véritable grande communauté, très réelle, un organisme ; un organisme qui change en permanence, qui se manifeste toujours en de nouvelles formes individuelles. Aussi peu que notre conscience ne connaisse habituellement au sujet de la puissante et réelle vie de nos désirs supposément inconscients, de nos désirs, nos réflexes et nos automatismes physiques et aussi peu connaissons-nous de la vie de nos ancêtres en nous-mêmes. Et pourtant leur existence est indéniable. Si nous ne reconnaissons pas cela, le sens de la vie et du monde demeurera un mystère pour nous, ils seront tous composés de matière, toute perception et fantôme. L’humanité n’est pas une abstraction, ce n’est pas un mort mort pour nous ; l’humanité est réelle et vivante et les individus le sont aussi, ainsi que leur conscience, les individus changent, ils émergent individuellement, changent et ne sont que des ombres qui disparaissent, un autre changement.”

Ainsi, Landauer voit une connexion avec les autres en chacun de nous, simplement par le vertu du fait que nous existons. Nous ne sommes pas des êtres uniques ; nous ne vivons ni ne venons d’un vide. Nous sommes des particules d’un organisme ou une communauté de nos êtres propres. Là est la connexion, un indice de nos natures inter-connectées en nous-mêmes. Ainsi, Landauer se fait l’avocat de la communauté, imaginant chacun d’entre nous être un en miniature, nos connexions sociales constituant ce qui fait de nous ce que nous sommes. Mais nous ne parlons pas ici de “commodités arbitraires renforcées par l’autorité.” Ce sont, nous dit Landauer, “la superficialité de la mentalité de troupeau” [cette dernière expression trahissant l’intégration de la lecture de Nietzsche par Landauer]. Ce que veut dire Landauer est que “la véritable individualité est celle que nous trouvons au plus profond de nous-mêmes, c’est la communauté” et par là donc :

Lorsque les individus se sont transformés en communautés, ils sont alors prêts à former des communautés plus vastes avec des individus pensant de même. Ceci sera une nouvelle forme de communautés, établies par des individus ayant le courage et le besoin de se séparer de la fadeur de la superficialité.

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Pourtant, il y a une autre chose de mystique, de spirituel qui va avec ça, une façon de ressentir et de matérialiser cette nature de communauté. Cela s’appelle “amour” :

Il y a une autre façon de sentir l’infini, la plus splendide de toutes. Nous sommes tous familiers avec elle tant que nous ne sommes pas entièrement corrompus par la décadence et la superficialité égoïste de nos communautés arbitraires et déformées. Je parle ici de l’amour. L’amour est une chose tellement merveilleuse et universelle, un sentiment qui nous chavire et nous élève jusqu’aux étoiles, parce qu’il est ce cordon ombilical qui connecte notre enfance avec l’univers. Là se trouve un sens plus profond du fait que le nom et l’expérience de la communauté, le sentiment qui nous connecte avec l’humanité : l’amour, l’amour humain, est le même terme que nous utilisons pour l’amour entre les sexes qui nous connecte avec les générations suivantes. Maudit soit le sans-âme qui ne frémit pas quand il entend parler d’amour ! Maudit soit ceux pour qui la satisfaction sexuelle n’est rien d’autre qu’un plaisir sensoriel ! L’amour illumine le monde et envoie des étincelles au travers de nos êtres. Il est le moyen le plus profond et le plus puissant pour comprendre ce que nous avons de plus précieux.

Un amour pour l’humanité”, suggère Landauer, “fait partie de notre être le plus profond. Mais attendez… Landauer n’a t’il pas commencé par dire qu’il y avait un vaste fossé de conscience entre les anarchistes et le reste ? Il n’est pas inconscient de cela :

J’ai parlé de ce fossé qui nous sépare, les nouveaux êtres humains et les masses et au sujet de la nécessité de nous séparer de ceux unifiés par l’État. Ceci pourrait sembler contredire ma pensée qu’un amour pour l’humanité fait partie de notre être le plus véritable. Laissez-moi expliquer : d’un côté, il semble clair que tous les êtres humains contemporains, les civilisés et les autres, sont si reliés à nous qu’il est difficile de ne pas les aimer comme nous aimons quiconque est plus proche de nous. D’un autre côté, la relation est difficile, aussi difficile que celle parfois avec nos proches : ils sont très proches de nous dans leurs êtres et leurs caractéristiques et nous ressentons ce lien de sang et nous les aimons, mais nous ne pouvons pas vivre avec eux. La plupart de nos contemporains ont déformé leur humanité à cause de leur étatisme et de leur bassesse sociale ainsi que leur stupidité ; ils ont aussi déformé leur animalité par leur hypocrisie, leur fausse moralité, leur couardise et leur anti-naturalisme. Mais durant les quelques occasionnelles heures de clarté ou de désespoir, ils ne peuvent pas retirer leur masque. Ils ont bloqué leur chemin vers l’univers ; ils ont oublié qu’ils peuvent se transformer en dieux. Nous voulons pourtant être tout : humains, animaux et dieux ! Nous voulons être des héros !

Ainsi, la proposition de Landauer est que ceux qui ont cette conscience anarchiste, ces esprits libres, ces “nouveaux êtres humains”, se séparent de la société et créent leurs propres et nouvelles communautés. Il justifie ceci non pas seulement par la nécessité mais “pour l’amour de l’humanité”. Ces personnes doivent vivre une nouvelle vie pour l’intérêt général et créer des “centres de nouveaux êtres” et il lance cet appel à tous ceux qui veulent entendre, qui veulent vivre une nouvelle vie anarchiste selon des valeurs et des principes différents, vivre selon une nouvelle ´´éthique et de nouveaux idéaux :

Pour l’amour de l’humanité qui a perdu son chemin, pour l’amour de ceux qui viendront après nous, pour finalement l’amour du meilleur en nous, nous voulons quitter ces gens, nous désirons notre propre compagnie et nos propres vies ! Loin de l’État, aussi loin que nous le puissions ! Loin de la marchandise et du commerce ! Loin des Philistins ! Laissez-nous, nous qui nous sentons les héritiers du millénaire, nous qui nous sentons simples et éternels, qui sommes des dieux, laissez-nous former une petite communauté de joie et d’activité. Laissez-nous nous créer comme êtres humains exemplaires. Laissez-nous exprimer tous nos désirs : le désir de quiétisme et d’activisme , le désir de réflexion et de célébration, le désir de travail et de loisir. Il n’y a pas d’autre voie pour nous ! Cette croyance intime est née du chagrin : nous voulons ressentir la plus grande joie de la création parce que nous sommes désespérés. Ceux qui en ont déjà fait l’expérience savent que la seule façon de réveiller les gens est par le génie religieux, c’est à dire par la vie exemplaire de ceux qui font tout pour se hisser hors de l’abîme. Ces individus savent que toutes ces questions sont de très sérieuses questions existentielles.

Voilà ce que veut dire Landauer par “la communauté par la séparation”

NdT: Cette conception de Landauer a été mis sous forme romanesque par l’excellente écrivaine de science-fiction Ursula K. Leguin dans son roman “The Disposessed”, “Les dépossédés” (prix Nebula du meilleur roman de science-fiction, 1974, publié en français en 1975), qui met en scène la visite sur une planète, organisée comme la nôtre, de représentants d’une communauté anarchiste s’étant “séparée”, retirée de la vie de la planète en créant, il y a des générations, une communauté séparée sur la lune, satellite naturel de cette planète, le choc des civilisations est conséquent. Excellent bouquin aux grandes ramifications anthropologiques existentielles. A lire…

Le morceau suivant que je vais considérer est l’essai historique d’amplitude écrit par Landauer en 1907 : “Révolution”. Cet essai analyse la révolution dans différentes ères historiques afin de proposer une compréhension de la révolution, ses buts et ses utilisations. Il ne devrait pas être surprenant que la conclusion ici ne peut pas être un évènement catastrophique qui change les circonstances du monde pour toujours et pour le meilleur comme une sorte d’apocalypse anarchiste, comprise de manière matérielle. Nous devons savoir maintenant que pour Landauer, les choses ne peuvent pas se dérouler de la sorte. Cela ne nous fait donc pas ici révéler la fin avant le début lorsque Landauer conclut que “aucune révolution ne remplira jamais ses buts. La révolution est un moyen en soi : elle sert la revitalisation d cela force et de l’esprit.” Ici, Landauer ne suggère pas que la révolution physique n’a pas de sens, simplement si c’est là tout ce qu’elle est, alors elle loupe complètement le coche de ce qu’il veut dire. Mais alors, qu’est-ce que la “révolution” pour Landauer ?

La révolution concerne la communauté dans toutes ses dimensions. C’est à dire pas seulement l’État, les propriétés de ce monde, les institutions religieuses, la vie économique, la vie intellectuelle, les écoles, les arts ou l’éducation, mais une combinaison de tout ceci, une combinaison qui, durant une certaine période de temps, reste dans un état relatif de stabilité autoritaire.

Ici, Landauer révèle le coté conservateur de sa société, il ira jusqu’à dire “peuple d’esprit, l’esprit étant l’amour et création de communauté, a besoin de la famille, du troupeau, de la nation (langage, coutumes, arts). Ces formes sociales sont les ponts de lumière qui connectent nos mondes différents. Ils créent aussi de nouvelles formes de communautés qui dépassent les formes rigides de la communauté créée et construite sur la haine, le manque d’esprit, et la méchanceté.” Je ne suis pas d’accord avec ceci, mais Landauer veut construire sa révolution sur ces fondations et qu’elles soient bonnes ou pas pour la révolution et l’esprit est juste la question. Ainsi, plus loin dans l’essai, il dit ceci :

Pendant une révolution, les gens sont emplis d’un esprit et sont complètement différents de ceux qui n’en ont pas. Les gens sont emplis de cet esprit qui est autrement réservé aux personnes exemplaires ; tout le monde est courageux, sauvage et fanatique, plein d’attention et d’amour dans le même temps. Une fois l’esprit parti, ils veulent tous Panem et Circenses, du pain et des jeux, une fois de plus.”

Ici, j’espère que vous pouvez voir pourquoi j’ai parlé de “conscience” en référence à Landauer car cela semble analogique à ce à quoi le mot “esprit” semble vouloir se référer. Dans les temps révolutionnaires, les gens sont possédés par une conscience, un esprit révolutionnaire. Mais en des temps non révolutionnaires, Landauer semble se référer à l’esprit en des termes plus restrictifs, plus élitistes peut-être, puisqu’il pense que ce une sont que les êtres exemplaires qui le possèdent.

Landauer cite La Boétie pour répondre à la question de savoir pourquoi les gens se laissent-ils abuser, torturer et opprimer :

Comment le tyran peut-il avoir tant d’yeux afin de vous contrôler si vous ne lui prêtez pas les vôtres ? Comment peut-il avoir tant de mains pour vous frapper si vous ne leur fournissez pas ? Comment peut-il avoir du pouvoir sur vous si ce n’est au travers vous ? Comment peut-il vous persécuter si vous ne le lui permettez pas ? Que peut-il vous faire si vous n’êtes pas le receleur des voleurs qui vous volent et l’aide des meurtriers qui vous assassinent ? Que peut-il vous faire si vous n’êtes pas votre propre traître ?

A suivre…

Gustav Landauer sur Résistance 71

Gustav Landauer, PDF :

Vie et œuvre de Gustav Landauer

Appel au socialisme (traduction partielle de R71)

RIEN ne s'oppose TOUT se compose

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En 1994, ils ont dit : ¡Ya Basta! et ils continuent !…

Par delà les systèmes obsolètes et criminels… La chance de l’humanité (Dr Pascal Sacré)

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coercition
Debout !… et lutte !

La chance de l’humanité

Dr Pascal Sacré

25 décembre 2022

Source: https://www.mondialisation.ca/la-chance-de-lhumanite/5673639

« À l’intérieur du corps existe un agent inconnu 

Qui travaille pour le tout et pour les parties, 

Qui est à la fois Un et Multiple »

~ Hippocrate ~

*

Nous sommes à l’acmé de cette époque au cours de laquelle toutes les vérités ont été falsifiées, carrément inversées.

Nous y sommes, arrivés au dernier sommet du Kilimandjaro du mensonge travesti en vérité.

Cela ne pouvait marcher qu’en allant de pair avec l’infantilisation extrême de l’être humain, avec son abêtissement progressif qui lui aussi atteint son point culminant.

Tout a concouru à cette destruction de l’intelligence humaine et toutes ses parties, physique, rationnelle, émotionnelle, spirituelle.

Des tirs croisés nourris de bêtises habillées en évidences, de culot, d’arrogance, de mépris, de violences, de distractions, de saturations, de paradoxes, de terreur, de mauvaise foi, de corruptions, de paresse, d’inertie, de stimulations incessantes et de bruits constants…

  • La télévision.
  • L’école.
  • Les médias écrits.
  • La publicité.
  • Les modes de fonctionnement des entreprises, privées comme publiques.
  • La religion.
  • Les jeux vidéo.
  • Les outils numériques aussi nombreux que les sauterelles dans un nuage dévastateur [1].

L’esprit humain est maintenu en ébullition.

Toutes les disciplines ont été contaminées par cette maladie qui consiste à corrompre la vérité, parfois de manière évidente, visible, plus souvent de manière subtile comme un cancer qui épuise aussi lentement que sûrement les capacités de guérison de l’organisme violé à son insu.

Il s’agit d’une vaste coalition de programmes et de décisions, étalée sur plusieurs générations, ce qui, à lui seul, démontre l’intention malveillante organisée derrière cette entreprise de démolition contrôlée du potentiel humain.

En ce sens, que faire ?

Déjà, remarquer puis accepter cette évidence.

Combien tombent encore dans le piège de maintenir un dialogue avec les diffuseurs d’illusions, ces personnes adoubées par le système, autoproclamées tenants de LA vérité, dénommées « experts ». 

Comprenez-bien ce dont il s’agit : « Les experts ne se sont jamais trompés. Ils ont toujours menti. » 

C’est une grosse différence, une importante nuance. Je ne parle pas à un menteur patenté comme je le ferais avec quelqu’un qui se serait juste trompé.

D’ailleurs, je ne parle pas à un menteur patenté. Je démonte ses mensonges et tente, avec tact et douceur, d’alerter mes concitoyens trompés.

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Il ne faut pas nécessairement être l’instigateur malveillant du système pour le défendre becs et ongles. D’ailleurs, ceux-là restent souvent en retrait, peu visibles voire invisibles pour la majorité des humains. Ils ont donné leurs ordres, distribué récompenses ou menaces, et assistent ensuite au spectacle.

Beaucoup des défenseurs du système de l’Illusion sont des personnes honnêtes et bienveillantes, trompées ou accrochées à leurs croyances, sans se rendre compte qu’en faisant cela, elles servent involontairement le système qu’elles pensent combattre.

Juddi Krishnamurti [2] est un sage hindou qui prônait l’indépendance totale vis-à-vis de tout système de pensée qui, aussi valable fut-il pendant un temps, finissait par enfermer ses adeptes dans une vérité devenue obsolète. Tôt ou tard, les tenants de toute école préfèrent ignorer les faits contraires, éviter les débats contradictoires, se focaliser sur ce qui confirme leur vision des choses et basculent obstinément dans la défense de leurs idées, plutôt que de poursuivre la quête de la vérité.

Car la vérité est un objectif inatteignable. C’est une recherche permanente, une remise en question perpétuelle.

La vérité figée en idée, en système de pensées, est comme un ruisseau qui se serait arrêté de couler, transformé en mare stagnante, morte.

Pas d’école.

Pas de système.

Effectivement, quiconque adhère à une école, à un système de pensées, encore plus s’il en est un fondateur, s’accrochera à son école, à son système, même alors que l’évolution des connaissances et de la maturité humaine l’ont rendu caduque, mensonger ou limitant.

L’histoire humaine le prouve.

À moins d’un effort de lucidité et de volonté énorme, il est très difficile de renoncer à des idées auxquelles nous nous sommes identifiés toute notre vie, pour lesquelles nous avons consacré notre vie.

C’est encore plus vrai pour les fondateurs, pour ceux qui gagnent leur vie grâce au mode de pensée qu’ils défendent et vendent, pour ceux qui en retirent pouvoir, renommée, récompenses.

Toutes les écoles de pensées quel que fût leur bienfondé, au début, deviennent des systèmes finis, limitant la vérité qui évolue sans cesse, deviennent des carcans confortables mais trompeurs.

À côté de cela, nous trouvons les imposteurs, les menteurs patentés, ceux qui trafiquent leurs études, volent les travaux des autres.

Le prototype est certainement Louis Pasteur, l’usurpateur, et son antithèse est Antoine Béchamp, véritable chercheur honnête, intègre, passionné, répétant ses travaux des dizaines de fois dans toutes les conditions, sur des années, avant de tirer des conclusions et de les publier, prêt à se remettre en question, comme l’a prouvé sa vie entière.

Pourtant, si vous demandez autour de vous qui connaît Antoine Béchamp, même parmi les médecins que vous connaissez, très peu vous diront oui. Encore moins sauront ce que cet homme tout à la fois extraordinaire et modeste, humble et rigoureux, a mis en évidence.

C’est bien simple.

Il vous invite à oublier complètement tout ce que vous avez cru savoir.

Il vous montre, vous prouve que la vie n’est pas du tout une guerre comme ces « experts » nous la présentent aujourd’hui, encore moins un conflit avec l’extérieur qui serait menaçant.

yin-yang-zenon

La vie est une harmonie puissante, yin et yang, entre l’interne et l’externe, maintenue depuis les tréfonds du corps humain lui-même.

Aujourd’hui, la crise du COVID, la guerre en Ukraine (éclipsant toutes les autres créées par l’Occident), les variations de climat utilisées comme alibi à plus de contrôle et d’austérité, les crises énergétiques fabriquées par certains hommes me font dire que si l’humanité ne saisit pas l’occasion, que si un nombre suffisant d’humains ne se lèvent pas non pas pour exiger la fin du système actuel (il se détruit de lui-même) mais pour reprendre le contrôle sur leur vie, leur santé, pour reprendre le chemin vers la vérité, alors, cette humanité aura laissé passer sa chance.

Repartons de vrais modèles de vertu, d’intégrité, de rigueur et de bienveillance.

Parmi ces modèles, Antoine Béchamp nous montre la voie.

Je suis confiant.

« Vous devez apprendre à désapprendre en permanence tout ce que vous avez appris »

Dr Pascal Sacré

Notes :

[1] Russie : des nuées de sauterelles déferlent sur toute une région – Vidéo Dailymotion

[2] Qui est Krishnamurti ? (krishnamurti-france.org)

= = =

Il n’y a pas de solution au sein du système ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

4 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

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En finir avec les impostures religieuses… Vers la société des sociétés spirituelle

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Très bonne analyse qui met en valeur la différence entre religion et spiritualité. La société qui naîtra du marasme étatico-marchand actuel, sera une société spirituelle et non pas religieuse. La religion est une entrave à notre liberté, la spiritualité en est inhérente. Le message du Christ est bien entendu valide, mais il n’y a pas besoin de créer un être mythologique (Jésus) pour le colporter, ce message est universel et fait partie de la nature humaine, l’Amour, la capacité d’empathie, de compréhension et de pardon est ce qui nous distingue du monde animal. Notre société a perdu ce chemin, consultons notre “boussole” intérieure pour le retrouver.
~ Résistance 71 ~

“La foi est la connaissance acquise à l’aide de l’amour.” (Andreï Tarkovski)

“L’essence de l’âme humaine est amour, le bonheur ne dépend en rien de l’amour porté à tel ou tel objet, mais de l’amour du principe comme tout, Dieu, que l’Homme reconnaît en lui-même comme l’amour ; ainsi donc, il aime toute chose et tous les humains.” (Léon Tolstoï)

Les chrétiens des origines nous enseignent indéniablement la prévalence du commun sur le privé

Entretien de Paris Vox avec Camille Mordelynch

22 décembre 2022

Source :  https://rebellion-sre.fr/les-chretiens-des-origines-nous-enseignent-indeniablement-la-prevalence-du-commun-sur-le-prive/

Quelques jours avant Noël, Paris Vox donnait la parole à Camille Mordelynch pour revenir sur le message que Jésus-Christ est venu porter aux hommes. Nous remercions l’équipe de ce média d’information francilien pour cette occasion de faire découvrir le travail de notre rédactrice.

PARIS VOX : La communauté des biens semble être la règle chez les premiers chrétiens. Qu’est-ce que cela signifie concrètement ?

Concrètement,la mise en commun des biens devait se passer comme l’indique les Actes des Apôtres : « Tous les croyants ensemble mettaient tout en commun. Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens et en partageaient le prix entre tous selon les besoins de chacun. »(Ac. 2, 44-45), ou encore : « tous ceux qui possédaient des terres et des maisons, les vendaient, apportaient le prix de la vente, et le déposaient aux pieds des apôtres. On distribuait alors à chacun selon ses besoins. »(Ac. 4, 34-35). Il semble donc que les croyants vendaient leurs biens, et que l’argent qu’ils en tiraient était remis aux apôtres pour être redistribué entre tous, suggérant l’existence d’une caisse commune. Le récit des Actes illustre cette règle communautaire avec l’exemple de Barnabé : « Barnabé ce qui veut dire fils d’encouragement, lévite originaire de Chypre, possédait un champ ; il le vendit, apporta l’argent et le déposa aux pieds des apôtres. », et son contre-exemple,celui d’Ananie et Saphire » (Ac. 5, 1-11), qui retiennent une part des bénéfices de la vente de leurs biens pour leur propre compte, et qui paieront de leur vie cette affront.

La mise en commun des biens pratiquée par les premiers chrétiens est corroborée par des textes extra-canoniques du 1er siècle comme celui de la Didaché, l’enseignement des apôtres, qui ordonne la dépossession des ressources matérielles au profit d’un usage commun : «  Ne repousse pas l’indigent, mets tout en commun avec ton frère et tu ne diras pas que cela est à toi, car si vous êtes en communion pour ce qui est immortel combien plus pour les biens périssables ? » ; mais également par des sources grecques qui relèvent et raillent ce trait distinctif, comme dans le récit de Lucien de Samosate, auteur du Iième siècle : « Aussi méprisaient-ils pareillement tous les biens et les tiennent-ils pour communs à tous, acceptant avec fou une telle doctrine sans exiger une quelconque preuve » (Lucien de Samosate, Sur la mort de Peregrinus, 13). Concrètement donc, la communauté de biens de l’Église primitive se fondait sur le refus de la propriété privée, la pauvreté volontaire, et l’usage collectif des biens

A-ChristO

PV : Est-ce que le refus de l’enrichissement et de la possession est encore possible aujourd’hui ?

Il faut, de toute évidence, s’écarter de cette irrémédiable logique d’appropriation intéressée de tout ce qui nous entoure, avant que nous ne finissions nous-même complètement réifiés sous cette détermination. Notre quête obsessionnelle de pouvoir, sur les choses et sur les autres, et cette poursuite constance de la jouissance consumériste n’a accouché que d’un homme dés-idéalisé, dénaturalisé, même déshumanisé. A vouloir tout posséder, à désirer l’accumulation illimitée, nous avons fini creux et atomisés ; et pourtant, on sent que quelque chose en nous va mal, comme un vestige indomptable qui résiste : une flamme d’humanité qui veut un jouir véritablement humain, débarrassé de toutes ces pathologies de l’avoir. Cette humanité, qui veut se reconnecter à l’autre par l’amour, à l’absolu par la foi (et on voit nettement ce retour à la spiritualité aujourd’hui), qui a soif d’immatériel, d’inconditionnel, de vivant, est notre espoir : elle est le signe que le capitalisme n’a pas tout aspiré, n’a pas tout rendu inerte. Elle nous prouve qu’on peut aller à rebours de cette tyrannie de l’intérêt égoïste marchand, et qu’il est même nécessaire de le faire, autant que faire se peut concrètement.

PV : Vous rappelez que les pauvres sont les “favoris” de l’Eglise. Les Gilets Jaunes, pas assez pauvres pour être soutenus par l’Eglise et ses fidèles ?

Malheureusement, les catholiques ont depuis un moment abandonné tout sentiment de lutte. J’ai pu rencontrer durant les premiers actes, un prêtre, ainsi que certains chrétiens affichés comme tels ; mais il est clair que globalement l’Église s’est acoquinée avec une spiritualité aux antipodes de celle des premiers chrétiens, adoptée par des fidèles partisans d’une aristocratie libérale et conservatrice. De fait, toute cette frange du catholicisme n’a cessé de s’éloigner du peuple et de ses revendications, jusqu’à en être définitivement séparée par un abyme sociologique.Une grande partie des catholiques se sont tenus à l’écart à la fois de la violence réelle subie par les travailleurs de la classe moyenne, puis de celle qui, en réponse, s’est exprimée dans le cadre de l’affrontement et qu’ils ont fustigé presque par réflexe, insondable pour eux. Les murs des églises sont devenues des murailles étanches, et comme celles des palais de nos élites, sourdes aux cris des classes populaires(bien que paradoxalement elles laissent une place aux miséreux, comme les migrants), hermétiques aux enjeux sociaux actuels. Cela dit, qu’importe ce qu’en pense l’Église ou la bourgeoisie catholique tant qu’on a l’assurance, auprès du peuple, de se faire disciples du Christ en poursuivant un combat qu’il avait lui-même initié.

PV : En pleine période de l’Avent et à l’approche de Noël, quelle leçons tirer de l’observation des Chrétiens des origines et de leur mode de vie ?

Pour les chrétiens, la leçon qui me parait essentielle, et la plus exigeante de nos jours, et celle qui rappelle que le message des Évangiles n’est pas simplement une spiritualité, mais un acte de foi destiné à être vécu. C’est ce que les premiers chrétiens nous ont appris : on doit vivre l’Évangile. A leur époque, les Écritures ne sont pas rédigées : il ne s’agit donc pas seulement d’être disciples du Christ en esprit, se contentant d’une foi doctrinale, mais de l’être en foi effective et concrète, en appliquant son enseignement, en imitant son exemple.Il faut rappeler ce que les premiers chrétiens avaient parfaitement compris : l’Évangile est un don, une grâce, mais qui est du même coup exigence, et charge de témoignage. C’est l’injonction du Christ s’adressant au jeune homme riche qui veut le suivre :« Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. » ; ce n’est pas seulement en parole qu’il faut suivre le Christ, mais en actes ! Plus globalement, les chrétiens des origines nous enseignent indéniablement la prévalence du commun sur le privé. Faire communauté le plus unitairement possible, c’est faire communion fraternellement, par le don de soi, l’abandon des pulsions névrotiques d’appropriation matérielle, au profit de l’amour de tous en Dieu.

PV : Nous vous laissons conclure librement …

Jésus a dit « Je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée », celle qui tranche le monde en deux factions antagonistes : celle de l’avoir et de la soumission à Mammon, commandée par la course à l’intérêt individuel, au pouvoir, à la domination des êtres entre eux et sur l’ensemble de la Création chosifiée ; et celle, incompatible avec la première, qui est rayonnement de l’être, chemin de Vérité vers l’avènement de la Vie, puissance d’amour gratuit et désintéressé. La pratique communautaire de l’Église primitive, suspendue à la spiritualité du christianisme primitif, est une réponse contestataire apportée au monde de l’avoir dans lequel baignent nos sociétés, et nous invite à suivre la voie initiée il y a près de 2000 ans : avoir moins, pour être davantage.

= = =

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

4 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

A-spirituelle

Anarchie-christianisme-originel

Spécial Noël 2022 : SRAS-CoV-2 et COVID19 ou l’attaque biologique sur l’humanité depuis 2019 ~ La compilation PDF des révélations de Karen Kingston ~ (Résistance 71 et JBL1960)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, coronavirus CoV19, crise mondiale, média et propagande, militantisme alternatif, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , on 24 décembre 2022 by Résistance 71

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Résistance 71 et JBL1960

24 décembre 2022

Notre cadeau de noël 2022 aux lecteurs : le PDF de compilation de nos traductions récentes depuis novembre dernier des découvertes et divulgations de Karen Kingston sur l’attaque nano-bio-technologique que l’humanité subit depuis novembre 2019, trois ans d’attaque oligarchique pour poser les jalons de la réduction de la population mondiale par génocide ARNm et la mise en place de la dictature technotronique de contrôle absolu du Nouvel Ordre Mondial / Grande Réinitialisation post-système étatico-marchand interposés.
Il ne fait plus aucun doute que nous, les peuples de la terre, sommes sous le coup d’une attaque nano-bio-technologique d’une envergure jamais réalisée dans l’histoire. Les ordures du pouvoir iront au bout de la mission qu’ils se sont fixée de très longue date, car ils ont aujourd’hui la technologie pour mettre leur dessein génocidaire en œuvre et ne peuvent plus reculer. Les questions sont et ont toujours été : les laisserons-nous faire ? Quand assez est-il assez ? Quand allons-nous comprendre que l’heure est venue d’enlever les gants… Rappellerons-nous toujours : Il n’y a pas de solution au sein du système et ne serait y en avoir !
Pour en sortir : A bas l’État ! a bas la marchandise ! A bas l’argent ! et à bas le salariat !

Jo a fait un superbe PDF de cette compilation de traductions, à lire et diffuser au grand large sans aucune modération :

Le PDF :
Karen_Kingston_SRAS-CoV-2-COVID19-lattaque-nano-bio-technologique-sur-lhumanite

Alerte_Virus_Dangereux_Liberte

NON1

De l’existence du virus de la COVID-19 et de son créateur bio-nano-tech

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, coronavirus CoV19, crise mondiale, guerres hégémoniques, politique et lobbyisme, résistance politique with tags , , , , , , , , on 22 décembre 2022 by Résistance 71

tyrannie1
Sanitaire et bio-technologique

De l’existence des virus donnant la COVID-19 et de la capacité technologique de Big Pharma associée au complexe militaro-industriel de guerre biologique

Anonyme

22 décembre 2022

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NdR71 : revisiter plus que jamais la controverse Béchamp / Pasteur, le premier disant que le terrain (physiologique) est cause de toute maladie s’il n’est pas maintenu sain, le second disant que le corps est stérile et que les maladies proviennent de l’extérieur (germes) et qu’il faut les combattre.

Lire notre page “Coronavirus, guerre contre l’humanité”

Lire nos traductions des articles de Karen Kingston sur le virus SRAS-CoV-2  parasite nano-bio-tech à IA et donc une arme biologique injectée via l’ARNm pseudo-vaccinale…

Notre traduction de mars 2020 sur la fabrication du SRAS-CoV-2 au laboratoire de l’université de Caroline du Nord, Chapel Hill, de 2006 à 2015

-[]-

4 preuves qu’ils n’existent pas:

1) Ils n’ont aucune preuve qu’ils ont isolé des virus, aucune vidéo d’eux bougeant, se multipliant

aucun cas de purification et d’isolement du covid 19 existe ni d’aucun autre virus

https://reseauinternational.net/87-institutions-sanitaires-scientifiques-du-monde-entier-nont-pas-reussi-a-citer-un-seul-cas-de-purification-du-sars-cov-2-par-qui-que-ce-soit-ou-que-ce-soit-jamais/

https://reseauinternational.net/montrez-nous-le-virus/

https://www.cielvoile.fr/2021/06/le-cdc-admet-maintenant-qu-il-n-y-a-pas-de-norme-d-excellence-pour-l-isolement-de-n-importe-quel-virus.html

2) il suffit d’une simple analyse de tous les vaccins du monde pour voir qu’il n’y a aucun virus inactivé à l’intérieur des vaccins de virus inactivé

3) ils n’auraient pas besoin d’ajouter des adjuvants toxiques pour stimuler le système immunitaire s’ils avaient une particule de virus ou virus inactivé

https://vaccination-info-service.fr/Questions-frequentes/Questions-generales-sur-la-vaccination/Composition-des-vaccins/L-aluminium-des-vaccins-est-il-dangereux

https://www.sciencesetavenir.fr/sante/aluminium-dans-les-vaccins-des-effets-toxiques-caches-par-l-ansm_116650

Efficient mRNA delivery with graphene oxide-

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27266364/

– quinta columna qui a fait l’analyse de la fiole a vu du graphène connu pour fusionner avec notre ADN et le rendre OGM

https://dissidencetv.fr/04/08/2021/sante/covid-19/la-quinta-columna-oxyde-de-graphene-5g-covid-19/

même l’ex directeur de Pfizer Yeadon n’a jamais vu ce virus et a commencé à douter de son existence https://cv19.fr/2022/08/03/le-dr-mike-yeadon-conclut-il-ny-a-pas-de-virus-respiratoires/)

4) Big Pharma est capable de créer des molécules synthétiques et même des ARNm synthétiques à partir d’ordinateur, et l’ARNm des vaccins vient justement d’ordinateur, voilà pourquoi quinta columna ne voyait que du graphène, puisque la matière c’est le graphène, et voilà pourquoi ils disent que délivrer l’ARNm est indispensable avec le graphène

https://www.usinenouvelle.com/article/avec-l-impression-de-l-arn-sur-mesure-dna-script-veut-faciliter-l-elaboration-des-futurs-vaccins.N1809432

« Le SRAS-CoV-2 n’est pas un virus, c’est un code de logiciel programmé dans des nanoparticules.” (Karen Kingston) »

https://resistance71.wordpress.com/2022/12/20/covid-19-guerre-biologique-contre-lhumanite-que-sest-il-passe-a-wuhan-karen-kingston/

Macron cherche à rendre le Gardasil obligatoire dans les prochaines séances alors qu’il a déjà tué et handicapé des jeunes

https://resistance71.wordpress.com/2021/07/30/big-pharma-et-la-coercition-de-la-dictature-vaccinale-a-tous-les-etages/

https://resistance71.wordpress.com/2021/03/31/en-2017-le-vice-president-de-pfizer-lancais-lalerte-sur-la-letalite-du-vaccin-gardasil-survol-de-la-falsification-scientifique-a-tout-les-etages/

le SNU (service militaire obligatoire) en 2024 c’est pour piqouzer de force les jeunes dans les camps avec du poison aluminium graphène ARNm synthétique toxique.

Les sites de résistance sont hypnotisés par les doubles agents médecins qui critiquent les vaccins, mais ne révèlent pas la forêt qui se cache derrière l’arbre, mêlent la vérité avec le mensonge avec les faux tests et la quarantaine forcé et les faux virus qui n’existent pas et nient la présence de graphène toxique dans les injections.

Et même pire, ils veulent tester les gens avec de faux tests et les mettre en quarantaine forcé ce qui entraine famine soif, et mort, et même mort OGM si le type est piqouzé à l’insu de tous dans son lieu d’isolement.

et ce sont tous de faux tests puisque les virus n’existent pas, et qu’en plus la seule chose qu’ils font c’est provoquer des infections avec des bactéries puisque tous leurs tests font saigner les gens avec des écouvillons coupants, preuve de l’arnaque des tests, car un vrai test ne devrait pas faire saigner ne serait ce qu’une goutte de sang.

le but des doubles agents médecins c’est de cacher que les nanoparticules sont source de maladie (cancer ou autre maladie faussement attribué au virus comme le Sida causé lui aussi par la destruction du système immunitaire par les nanoparticules et la chimio) , cacher même la présence de graphène dans les vaccins, et dire que ce sont les faux virus responsables des maladies.

https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/cellules-sels-aluminium-induisent-anomalies-chromosomiques-94151/

https://resistance71.wordpress.com/2021/12/17/du-sida-au-sidav-injections-ogm-a-arnm-anti-covid-les-pseudo-vaccins-agissent-sur-le-systeme-immunitaire-comme-le-sida/

maintenant on comprends mieux pourquoi ils n’aident pas les victimes des vaccins à recevoir des compensations et à prouver qu’ils sont la cause via des analyses des vaccins, car les analyses prouveront qu’il y a du graphène, et ils veulent justement cacher qu’il y a du graphène.

la preuve un article de réinfo covid ici, qui prétend qu’il n’y a pas encore de graphène dans les vaccins et que le graphène n’est pas nocif à tous les coups et pourra être utilisé dans le futur dans le médical en disant que la nocivité du graphène ne vient que du fait de sa taille, et qu’il suffit de diminuer sa taille pour réduire sa toxicité dans les applications médicales (médicaments, vaccins) et permettre sa dégradation plus facile par les enzymes, et ils font confiance aux instituts pour rendre le graphène moins toxique à l’avenir, et prétendent que le graphène n’est pas encore dans les vaccins, alors que des analystes indépendants l’ont déjà démontré.

citations:

« Selon Wang et al, 2016 [8], la majorité des études existantes suggèrent que les graphène quantum dots (GQD) ont une toxicité in vivo et in vitro relativement faible et une excellente biocompatibilité, par rapport avec notamment l’oxyde de graphène (GO), les nanotubes de carbone et les semi-conducteurs conventionnels »

En résumé, les NP de Graphène (Go, G, GQD) sont d’autant plus toxiques que leur taille est grande (micron). Elles sont cependant plus facilement dégradées par des enzymes comme les peroxydases.

Des études visant à réduire leur toxicité en les liant à des polymères biocompatibles sont actuellement en cours. A l’heure actuelle, la toxicité du graphène est encore insuffisamment définie et seuls les effets aigus (court terme) et subaigu (moyen terme) ont été déterminés. »

« Le schéma de distribution des NP (graphène) confirme que les molécules sont phagocytées et donc rapidement neutralisées. Cette distribution et leur accumulation/dégradation dépendent de la taille, la forme et la charge de surface des particules mais également de l’organe cible, le flux sanguin, le nombre de cellules phagocytaires. »

https://reinfocovid.fr/science/les-nanoparticules-de-graphene-proprietes-applications-toxicite-et-reglementations/

reconnaitre les doubles agents médecins c’est facile, ils ne dénoncent jamais la présence de graphène dans les vaccins et ne démontrent jamais de vidéos montrant l’existence de virus vivant, se déplaçant, bougeant

les nanoparticules causent le cancer, mais ils font croire que les cancers sont causés par des virus (comme ils sont incapables de montrer un virus attaquant une virus, alors ils montrent à la place une cellule en mutagènèse causé par le cancer causé par un excès de radicaux libres chimiques ou nanoparticules pesticides, graphène pollution, oxydant comme le fastfood ne pouvant plus être dégradé par le glutathion en quantité insuffisante pour tout dégrader) pour imposer les faux vaccins HPV dont Macron cherche à rendre obligatoire

selon un double agent qui ne cherche pas à démontrer que les vaccins sont faux en démontrant qu’il n’existe aucune vidéo de virus isolé vivant bougeant se déplaçant, et faisant la pub des faux tests et des isolements forcés comme solution alternative aux vaccins toxiques qu’ils sont en faits faux et uniquement des poisons toxiques

https://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2022/12/20/cet-esprit-critique-quon-doit-retrouver-sur-les-vaccins-covid-il-le-faut-aussi-sur-les-autres-vaccins-xavier-bazin/

et pour piqouzer de force les jeunes avec le HPV Gardasil, Macron va lancer le service militaire obligatoire pour les jeunes dès 2024

après avoir enlevé l’électricité, ils font retour aux rafles des jeunes à domicile pour le service militaire obligatoire

https://www.reussirmavie.net/Le-service-national-universel-SNU-obligatoire-pour-tous-les-jeunes-des-2024_a3071.html

en Israel, ils piqouzent de force les jeunes soldates dans les camps après leur avoir fait des exercices crevants pendant la journée pour qu’ils ne puissent plus se défendre contre la piqouze forcé le soir

https://resistance71.wordpress.com/2022/03/27/covid-et-mensonge-faux-vaccins-et-vraies-therapies-geniques-de-modification-du-genome/

NPL_ARNm

ils sont capables d’introduire des gènes humains dans les bactéries, donc modifier le génome avec les vaccins sur les bactéries avec des gènes synthétiques au graphène

https://www.simplyscience.ch/fr/jeunes/geneabc/introduire-un-gene-humain-dans-une-bacterie

– des tombes de cadavres vaccinés se sont mis à émettre des adresses bluetooth, preuve qu’ils n’avaient pas le covid, mais les nanoparticules connectés parasites
https://stateofthenation.co/?p=138284

– quand ils fabriquent leurs vaccins à protéines spike, ils utilisent une imprimante à ARNm à partir d’un ordinateur comme l’imprimante DNA Script

preuve que l’ARNm est fait d’une matière technologique imprimable et que le code de la protéine spike est sur ordinateur et imprimé à partir de l’ordinateur, donc n’est pas d’origine biologique mais artificiel
https://www.usinenouvelle.com/article/avec-l-impression-de-l-arn-sur-mesure-dna-script-veut-faciliter-l-elaboration-des-futurs-vaccins.N1809432

– les gens n’ont aucun symptôme, mais comme par hasard tombent malades après les faux tests, les masques, les quarantaines dans les hostos où on leur force le redemsivir pour les asymptomatiques

ils ont créé le faux nom d’asymptomatique, pour faire croire que si les gens tombent malades c’est à cause du virus et non de leurs poisons obligatoires (écouvillons, masques, quarantaines de la famine, déshydratation, et faux traitements toxiques et écouvillons + masques toxiques)

– en fait tapez morgellons masques, ou morgellons tests PCR, ou nanoworms masks ou nanoworms PCR swab sur youtube ou odyssee et vous verrez à quoi ressemble ce parasite nanotechnologique quand il s’auto assemble par milliers de nanoparticules, cela ressemble à une bête tentaculaire noire qui se déplace

il n’est donc pas étonnant que les gens tombent malades et crèvent des masques, écouvillons, et injections, et faux traitements tous bourrés de ces nanoparticules parasites toxiques

– la poussière intelligente existe et est indispensable dans le monde connecté pour aider les ondes à travers sans obstacle et connecter tous les objets big brother

il est évident que la poussière intelligente n’est pas sans conséquence sur la santé humaine

– la présence du graphène peut être détecté avec des aimants
des gens ont donc détecté la présence de ces nanoparasites dans des produits alimentaires ou sur des vaccinés avec des aimants

pas étonnant que tous les chercheurs du « covid » sont « suicidés », ils avaient tous découvert que le covid était en fait une nanoparticule d’intelligence artificielle.
https://www.nbcnews.com/news/us-news/researcher-verge-making-very-significant-coronavirus-findings-shot-death-n1200896

pas étonnant aussi qu’ils ont tué le fabricateur de test covid 100% bidon, vu qu’il ne détecte pas le covid qui n’existe pas, uniquement la nanoparticule d’intelligence artificielle
https://nypost.com/2021/02/01/rutgers-researcher-creator-of-covid-19-saliva-test-dead-at-51/

enfin les doubles agents médecins sont pour la théorie des germes du Pasteur, les tests et les isolations, ce qui est complètement faux, les maladies ne sont pas causés par les germes mais la dénutrition ou le déséquilibre de la microbiote

la microbiote est composé de bactéries comme par hasard…

Et on fait croire aux gens que ce sont les bactéries de leur microbiote qui causent des maladies.

il est ironique de voir qu’ils prétendent connaitre les bactéries qui causent les maladies, alors qu’ils sont incapables de connaitre les bactéries qui composent la microbiote humaine

https://sante.lefigaro.fr/actualite/2010/03/05/10084-lanalyse-adn-bacteries-lintestin-presque-achevee

le microbiome humain donc l’ensemble des bactéries de ce microbiome contient plus de gènes que d’étoiles
https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/genetique-microbiome-humain-compterait-plus-genes-etoiles-univers-27227/

La microbiote est unique pour chaque humain mais également héréditaire, d’où le fait qu’une large partie d’une population peut avoir des bactéries de microbiote commune, que les faux scientifiques font alors passer pour des germes

(la poussière intoxique les poumons et ils font passer cela pour les bactéries la cause)

preuve que les bactéries font partie de la microbiote:

la bactérie pneumocoque peut être présente au niveau de la bouche, du nez ou du pharynx chez des individus sans pour autant rendre malade

25% de la population sont porteuses de cette bactérie sans présenter de symptômes
https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-maladies/2612199-pneumocoque-definition-maladie-transmission-symptome-vaccin-traitement/

cela prouve une chose, ce ne sont pas les germes qui causent les maladies

les bactéries ne causent pas les maladies

NdR71 : revisiter plus que jamais la controverse Béchamp / Pasteur, le premier disant que le terrain (physiologique) est cause de la maladie, le second disant que les maladies proviennent de l’exterieur (germes) et qu’il faut les combattre

les humains portent tous une microbiote distinctive contenant un tel nombre et telle qualité de bactéries faisant fonctionner le corps.
ce sont les carences nutritionnels qui affaiblissent les bactéries, lesquels affaiblissent alors le corps qui fonctionne grâce aux bactéries, car le corps est constitué de 10 fois plus de bactéries que de cellules qui causent les maladies.

Mais comme l’humanité vit sous la hiérarchie depuis des millénaires, qui ne veut jamais admettre que son régime causant la carence nutritionnelle pour les gueux, est la vraie cause des maladies, car causerait sa perte, ils ont inventé le mythe de germes bactéries et virus (lesquels n’existent pas car n’ont jamais été isolé), pour pouvoir éliminer à souhait les opposants politiques.

Voilà pourquoi ils ont décapité les voleurs des pestiférés, car ils avaient prouvé que les germes ne contaminaient pas contrairement à la légende car même avec le vinaigre, ils auraient pu être contaminés par l’air, or cela prouve donc que c’est le terrain qui décide la maladie et pas le germe
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vinaigre_des_quatre_voleurs

même Bonaparte touchait les « pestiférés » sans rien attraper
https://histoire-image.org/etudes/bonaparte-touchant-pestiferes

preuve que le soit disant germe ne cause rien, et que les maladies même la peste sont causés par la dénutrition et l’intoxication par les radicaux libres (arsenic, poussière, etc…)

le microbiome humain donc l’ensemble des bactéries de ce microbiome contient plus de gènes que d’étoiles
https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/genetique-microbiome-humain-compterait-plus-genes-etoiles-univers-27227/

c’est donc l’attaque de ces gènes de bactéries qui cause les maladies, et non les bactéries elles mêmes.

cela explique donc la capacité d’auto guérison du corps humain

car si les bactéries sont causes de maladie après que l’humain ait un mauvais système immunitaire, il serait impossible à l’humain de guérir tant que les bactéries n’aient pas tous disparu de son corps quand son système immunitaire n’a pas encore récupéré.

hors la prise de vitamines tout en gardant ses bactéries soit disant nocives, suffit à l’humain pour s’auto guérir

La Fin De La Théorie Des Germes – Documentaire
https://cv19.fr/2022/08/05/la-fin-de-la-theorie-des-germes-documentaire/

le culte de la théorie des germes est très important pour le maintien de la société hiérarchique et l’élimination par rafles dans les camps de concentration, voilà pourquoi des doubles agents du NWO , la secte de sang franc maçonne ont fait semblant de trahir leur organisation, mélanger le vrai du faux, (ils parlent de covid alors qu’il s’agit d’une nanoparticule d’intelligence artificielle) en dévoilant les plans du NWO qui sont déjà depuis longtemps en ligne et qu’ils dévoilent maintenant sans craindre de représailles, car ont déjà accompli leurs plans .

Leur but en faisant croire le mythe de la fuite du labo c’est:
-cacher que le covid est une nanoparticule d’intelligence artificielle qui se propage par des drônes et les mesures nazitaires (masques, écouvillons, désinfectants, drônes désinfectants, gels)
– faire croire que le covid se propage par contagion d’une personne à l’autre à partir d’un point géographique (point de fuite de labo), alors qu’en réalité, c’est une nanoparticule d’intelligence artificielle, poussière intelligente quiest propagé par les drônes aérosols de nanoparticules d’intelligence artificiels, chemtrails, masques, écouvillons, etc…

– cacher que ce sont des nanoparticules d’intelligence artificielle qu’ils propagent avec calcul délibéremment grâce aux drônes aérosols (en Chine, ils utilisent des drônes pour soit disant stériliser les rues, mais comme par hasard, les insecticides sont bourrés de graphène, donc de ces nanoparticules d’intelligence artificielle)

le graphène est considéré comme le désinfectant de demain, mais ils l’utilisent déjà dans tous les outils de spray de magasin et de drônes, gel hydrooalcooliques, masques, écouvillons, injections, pansement, désinfectants

aussi en France, ils utilisent aussi des drônes pour stériliser les oiseaux, donc forcément, cela contient des toxines et le graphène d’intelligence artificielle qui peuvent donner ensuite des symptômes faussement attribués à leurs faux virus
https://www.tf1info.fr/france/des-drones-pour-steriliser-les-goelands-de-trouville-1200918.html

cauchemar-non

Nanowire-clot-20x.png
« croissance protéique » chez certains injectés ARNm…

COVID-19 : guerre biologique contre l’humanité… Que s’est-il passé à Wuhan ? (Karen Kingston)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, coronavirus CoV19, crise mondiale, guerres hégémoniques, ingérence et etats-unis, Internet et liberté, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et social, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , on 20 décembre 2022 by Résistance 71

 

KK_SPS
Karen Kingston on the Stew Peters Show

 

“Il est important de bien comprendre que les “virus à gain de fonction” ne sont simplement que des codes ARNm. L’ARNm n’est pas en elle-même une substance bio-synthétique, l’ARNm est un code de logiciel. Le SRAS-CoV-2 n’est pas un virus, c’est un code de logiciel programmé dans des nanoparticules.” (Karen Kingston)

COVID19 : Que s’est-il passé à Wuhan, quelques 7,5 milliards de personnes ont le droit de savoir

D’après EcoHealth Alliance, la COVID19 est une attaque biologique mondiale pré-plannifiée, qui a utilisé des “armes biologiques vaccins” à nanoparticules sous forme aérosol, mais fut décrite comme une pandémie “virale” par les Etats-Unis et les médias du monde.

Karen Kingston

15 décembre 2022

Url de l’article original :

https://karenkingston.substack.com/p/what-happened-in-wuhan-75-billion

Le lundi 12 décembre 2022, je fus interviewée dans l’émission de Stew Peters. A la fin de l’entretien, il me demanda un question très directe : “Que s’est-il passé à Wuhan ?”

Immédiatement, mon cerveau a commencé à se rappeler des douzaines de documents ainsi que les images de Wuhan diffusées par les médias et des vidéos de l’USAGM et de Voice of America (NdT : officines de la CIA)

Bien que ceci représentait le centre en retrait parfait dans la surface de réparation, but vide, je me suis loupée dans ma réponse.

J’ai donc contacté le producteur de l’émissions de Stew Peters hier et lui ai demandé si je pouvais revenir sur les ondes pour répondre directement à la question de Stew. Il fut très sympa de m’accorder de retourner dans l’émission et j’y ai donc fait la déclaration suivante :

“Les résidents de Wuhan et d’autres villes de Chine, d’Italie et des Etats-Unis furent les victimes d’une attaque biologique coordonnée par nanoparticules, une attaque aux nanoparticules qui utilise les mêmes nanoparticules (same nanoparticles) qui sont dans tous les “vaccins” COVID19 à ARNm. La plupart des victimes ont été infectées par des nanoparticules émanant d’une attaque directe par aérosol, par transmission de surface ou par contamination de la nourriture et des breuvages.

Les citoyens américains devraient être horrifiés d’apprendre que l’agence EcoHealth Alliance, le NIH (NdT : du Dr Fauci), le ministère de la défense et d’autres départements au sein de l’administration gouvernementale américaine (US government) se réfèrent aux Nano Particules Lipidiques (NPL) ou nanocarriers / nano-transporteurs, comme une technologie vaccinale pouvant délivrer une toxine, une arme chimique et/ou une arme biologique.

La proposition de l’EcoHealth Alliance à la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency du Pentagone) identifie clairement les armes biologiques à nanoparticules comme des protéines “spike”, des nanoparticules protéine spike qui sont des “vaccins de chauve-souris”. EcoHealth explique le plan de “vacciner” des résidents de villes sélectionnées de Chine ainsi que des résidents des Etats-Unis avec les “vaccins de chauve-souris” à nanoparticules protéines spike via une attaque aérosol, par transmission de surface, par contamination de la nourriture et des breuvages. Les objectifs des vaccins-chauve-souris à nanoparticules sont de supprimer le système immunitaire humain tout en transformant les êtres humains en porteurs de maladies mortelles.

La proposition à la DARPA fait état que EcoHealth Alliance demandera au CDC de “vacciner des chauve-souris vampires sauvages” aux Etats-Unis. L’armée américaine aura une appli de façon à pouvoir tracer toutes les “chauve-souris vaccinées”.

Il y a quatre points très importants qui doivent être exposés en regard de Wuhan, du SRAS-CoV-2 et de la COVID-19 :

  • Il n’y a pas eu de décès de masse par COVID19 en 2020. Beaucoup de gens sont tombés malades, certains très malades, certains oui sont même morts ; mais 99,99% ne sont pas morts. EcoHealth fait état que l’objectif des “vaccins à nanoparticules” est d’affaiblir les systèmes immunitaires ainsi les animaux (dont les humains) peuvent transporter des virus létaux sans en mourir. Les diagnostiques de COVID19 en 2020 furent des diagnostiques purement basés sur des récompenses financières et étaient frauduleux.
  • La COVID19 est provoquée par une arme biologique avancée à nanoparticules qui utilise la technologie ARNm pour stratégiquement détériorer et détruire les systèmes cardiovasculaires, neurologiques, immunitaires et reproducteurs. La COVID19 n’est pas provoquée par un virus que ce soit par gain de fonction ou de manière sauvage.
  • Finalement, les victimes qui furent initialement inoculées par l’arme biologique en 2020 ne furent jamais hautement contagieux, ni même  contagieux du tout. La première salve d’armes biologiques à nanoparticules ne contenait pas de codes ARNm. Ces armes furent des “balles à blanc”. Il y avait aussi plus de 200 séquences ARNm du SRAS-CoV-2 au début de 2020. Le virus ne fut jamais isolé parce que de multiples séquences ARNm furent lâchées dans la nature. Au ground zero du marché de Wuhan, les 9 patients qui furent utilisés pour séquencer le SRAS-CoV-2 n’ont pas eu de séquences conformes. Il est scientifiquement impossible pour un virus de muter à une telle vitesse.
  • En ce qui concerne les injections, le sergent Jason Murphy du corps des Marines des Etats-Unis, déclare dans sa lettre que quand les victimes sont injectés directement avec des nanoparticules ARNm dans le sang, cela a pour effet de les transformer en laboratoires d’armes biologiques à gain de fonction qui les rend aussi capables de contaminer d’autres personnes.

Des détails soutenant ces déclarations peuvent être trouvés dans le document de l’EcoHealth Alliance au DARPA et sont corroborées par des publications peer-reviewed en ce qui concerne les attaques en Chine, en Italie et aux Etats-Unis, ainsi que par des publications scientifiques et des documents des fabricants en regard de la technologique à nanoparticules, incluant les brevets enregistrés.”

Note: Il est important de bien comprendre que les “virus à gain de fonction” ne sont simplement que des codes ARNm. L’ARNm n’est pas en elle-même une substance bio-synthétique, l’ARNm est un code de logiciel. Le SRAS-CoV-2 n’est pas un virus, c’est un code de logiciel programmé dans des nanoparticules.

Les nanoparticules d’ARNm peuvent induire des mutations génétiques étrangères permanentes dans le génome d’une espèce. La technologie à nanoparticule ARNm est utilisée pour induire des maladies auto-immunes irréversibles chez les animaux et pour créer des espèces hybrides, des virus aux bactéries aux plantes et animaux en passant par les êtres humain et l’IA.

Entre les mains de malfaisants qui ont accès aux ressources et à des systèmes d’infrastructures dont dépendent toutes formes de vies, les NPL d’ARNm sont capables de mener une espèce à l’extinction en un an, ce incluant l’espèce humaine.

Dans le contexte de la Proposition DARPA, les codes ARNm font parties de programmes de logiciels pour la technologie des NPL de protéine spike. Après que les nanoparticules aient détourné les cellules du corps humain (par absorption), ces nanoparticules sont capables de modifier génétiquement les cellules avec leurs codes ARNm programmés pour transformer les cellules humaines en des usines à fabrication de “protéine spike” toxiques.

* Les documents d’EcoHealth Alliance dont il est fait référence dans cet article peuvent être trouvées sur Project Veritas.

ARNm_myocardite

Ci-dessous, l’analyse et documents (voir article original en anglais) confirmant l’attaque planifiée, bien coordonnée aux armes biologiques à Wuhan en Chine et aux Etats-Unis.

EcoHealth Alliance réfère les armes biologiques à nanoparticules ARNm pour protéine spike comme étant des “vaccins chauve-souris” dans la proposition à la DARPA du Pentagone du 24 mars 2018

D’après la proposition d’EcoHealth Alliance à DARPA, son spécialiste Ralph Baric (qui a reçu plus de 100 millions de dollars de financement pour le gain de fonction du NIH au travers de lUniversité de Caroline du Nord, Chapel Hill, EcoHealth et al.) a mené l’équipe de scientifiques d’EcoHealth dans sa recherche et sa création de protéines spike de SRAS-CoV-2, les transformant en armes biologiques et qui les ont incorporées dans des nanoparticules (ARNm).

“Nous développerons des protéines spike recombinantes depuis des virus SRAS-CoV connus (SRAS-CoV-2)… reconstruction des trimères de la “spike”… les incorporer dans des nanoparticules.

D’après les documents et graphiques d’EcoHealth et de DARPA, la description de “vaccins de chauve-souris à nanoparticule de protéine spike” correspond presque parfaitement à beaucoup d’images et de descriptions des NPL ARNm des injections anti-COVID19. (Ainsi qu’aux images des protéines spike publiées par les médias et sur internet)

Bizarre, vous avez dit bizarre ?…

= = =

Karen Kingston sur Résistance 71

Notre page constamment mise à jour depuis 2019 : « Coronavirus, guerre contre l’humanité »

 

Lire_diffuser_sans_moderation

Changement de paradigme politique et double pouvoir, réalité ou illusion ? Notes sur le développement du mouvement anarchiste (PDF)

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, crise mondiale, gilets jaunes, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, société des sociétés, société libertaire, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , on 19 décembre 2022 by Résistance 71

 

spirale

Résistance 71

19 décembre 2022

Notre traduction en deux partie de la très bonne analyse de Matt Crossin en format PDF à télécharger et diffuser sans modération :

Matt-Crossin-Anarchie-et-double-pouvoir-notes-critiques-sur-le-developpement-du-mouvement-anarchiste
PDF

 

A_feu

RIEN ne s'oppose TOUT se compose

 

COVID-19, Nano Particules Lipidiques, ARNm, le monde de la technologie nanoparticules de Pfizer vu de l’intérieur (Karen Kingston)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, coronavirus CoV19, crise mondiale, guerres hégémoniques, politique et lobbyisme, résistance politique, science et nouvel ordre mondial, sciences et technologies, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , on 18 décembre 2022 by Résistance 71

 

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Une vue de l’intérieur du monde des nanoparticules lipidiques de chez Pfizer

La technologie NPL est une technologie de pointe. Chaque nanoparticule lipidique injectée est programmée pour pénétrer les cellules (par absorbtion) et de les reprogrammer via l’ARNm…

Karen Kingston

13 décembre 2022

Url de l’article original :

https://karenkingston.substack.com/p/are-lipid-nanoparticles-pfizers-proprietary

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Que vous soyez pour ou contre les vaccins ou que vous ne vous préoccupiez pas de ce que font les gens avec leur propre corps, nous pouvons au moins tous être d’accords sur le fait que les confinements COVID furent émotionnellement et mentalement très épuisants pour tout le monde. Nous désirions juste une solution rapide et facile pour pouvoir “revenir à la normale”.

Les “vaccins” COVID19 furent sélectionnés comme cette solution “simple et rapide” que beaucoup d’entre nous désirions. Pfizer explique comment les vaccins COVID19 à ARNm ne furent ni développés rapidement, ni ne furent et ne sont toujours une solution simple.

La nanotechnologie à Nano Particules Lipidiques (NPL) pour la COVID-19 existe depuis des décennies

Bien que beaucoup de personnes n’aient pris connaissance de cette technologie ARNm qu’à cause des vaccins anti-COVID, elle n’est en rien nouvelle pour la communauté scientifique. Pendant des décennies, des scientifiques ont étudié l’ARNm, recherchant des méthodes pour déverrouiller son potentiel pour empêcher et traiter les maladies. Alors que le mécanisme de l’action de la technologie ARNm est relativement simple, une fois dans les cellules, l’ARNm les instruit de construire des protéines. L’autorisation (d’urgence) des premiers vaccins COVID-19 basés sur l’ARNm fut un tournant scientifique, établissant cette technologie comme versatile et flexible.”

La technologie ARNm est sous le coup de recherches et a été développée depuis environ 40 ans, mais n’a jamais passé les standards de sécurité et d’efficacité de la FDA pour une utilisation sur l’humain, ce pas avant le 23 août 2021. Lorsque la FDA a approuvé le vaccin anti-COVID à base ARNm de Pfizer-BioNTech, ceci fut le tournant établissant l’ARNm comme technologie ; une technologie approuvée comme un VACCIN.

Les vaccins COVID-19 à ARNm sont-ils biologiques ou un outil technologique ?

Les injections COVID-19 à ARNm contiennent des NanoParticules Lipidiques (NPL), qui sont une technologie très avancée. Les NPL sont à la fois un système de livraison pour pénétration des cellules et un ARNm (c’est à dire un logiciel éditeur de transformation). Les ARNm sont les instructions ou les codes informatiques qui programment les NPL. Les injections ARNm ne contiennent pas de virus biologique ou quelque portion de virus que ce soit. Il n’y a absolument rien dans la technologie ARNm de Pfizer qui remplisse la définition de la FDA d’un vaccin.

Les injections COVID-19 à ARNm délivrent des NPL directement dans les cellules du corps humain. Comme vous pouvez le voir sur le site même de Pfizer (website,), les ARNm sont les instructions, les codes que les NPL utilisent pour transformer les cellules humaines en usines productrices de protéine spike.

Non seulement les séquences ARNm (les codes) peuvent instruire les NPL de transformer les cellules en usines à protéine spike, mais ces séquences ARNm peuvent aussi être écrites, programmées, pour “transformer votre corps en usines de production de médicaments”, toujours selon le site internet de Pfizer.

Moderna fait des affirmations similaires sur l’ARNm transformant le corps en usine de production médicinale, disant que “l’ARNm enseigne au corps de fabriquer ses propres médicaments.”

Je ne connais absolument personne qui ait signé pour voir son corps transformé en “usines à médicaments”, en “usines à protéine spike” ou quelque autre usine que ce soit du reste. Je pense que la très très vaste majorité des gens pensaient qu’ils allaient recevoir un “vaccin” qui contenait une portion synthétique d’un virus qui produirait des anti-corps et qui disparaitrait ensuite de leurs corps. Personne n’a formellement accepté d’avoir des usines de fabrication de protéine spike (toxiques), créant des maladies, installées dans leurs corps.

Pfizer affirme que l’ARNm ne reste pas dans votre corps et n’occasionne pas de changements permanents

Pfizer et Moderna tous deux affirment que l’ARNm ne demeure pas dans le corps et qu’il n’altère pas l’ADN. Bien que ces déclarations ne soient pas à 100% fausses, elles n’en sont pas moins trompeuses.

C’est la technologie NPL qui reste dans votre corps et altère votre ADN. L’ARNm ne fait que fournir des instructions sur le comment altérer l’ADN, mais c’est la technologie NPL qui fait la transformation génétique dans les cellules.

Le 7 octobre 2021, Pfizer a publié un article intitulé “”L’injection de toute une vie” (Shot of a Lifetime. ) L’article discute du besoin urgent de Pfizer de produire des quantités massives de quelque chose appelé “lipide cationique” pour les vaccins à ARNm. Le “lipide” cationique est une des quatre nanoparticules constituant les NPL injectées dans les injections COVID19 à ARNm.

Pfizer a déclaré : “Sans ces NPL il n’y aurait pas de vaccin ARNm Pfizer/BioNTech

D’après l’article de Pfizer (article, ) : “Le lipide Cationique… connu comme lipide fonctionnel, est en fait un des quatre lipides à nanoparticules qui sont dans les vaccins.

Cationique veut dire que ce “lipide” a une charge électronique positive. Il n’y a aucun lipide dans la nature qui peut être l’hôte d’une charge électronique.

Le lipide cationique n’est pas en fait un “lipide”. C’est une technologie de nanoparticule. C’est important de noter que d’après le site internet de Pfizer, le lipide cationique est une nanoparticule bio-synthétique qui peut avoir une charge positive, c’est à dire que c’est en fait un engin électronique, non biologique. Les vaccins sont supposés être composés de substances biologiques, par d’engins, d’outils à nanoparticules électroniques bio-synthétiques.

Pourquoi Pfizer appelle t’il des technologies à nanoparticules “lipides” ?

Pfizer réfère aux technologies bio-synthétiques à nanoparticules comme étant des “lipides” parce que cela fait bien moins peur de se faire injecter avec des lipides (qui sont des substances naturelles qu’on trouve dans le corps humain) que de se faire injecter avec des technologies à nanoparticules qui n’ont jamais été approuvées pour utilisation sur l’humain auparavant…

Ceci est une image 3D CGI de la technologie NPL utilisée dans les vaccins COVID19 à ARNm (Image from C&EN, March 2020)

NPL_ARNm

Une capture d’écran des ingrédients que contiennent les injections ARNm de Pfizer et qu’ils contiennent le lipide ionisable DSPC [1,2-distearoyl-sn-glycero-3-phosphocholine] et le lipide ALC-0159 PEGilisé.

L’ALC-0159 contient aussi du polyéthylène glycol 2000, connu aussi comme PEG-2000.

Pfizer_composition

Pfizer est-il le fabricant exclusif du DSPC et de l’AL-0159 ?

Malgré ce qu’ils affirment, Pfizer n’est pas le fabricant exclusif du DSPC. Au travers du Global Substance Registration System de la FDA, vous pouvez vous connecter à la base de données (database) de tous les fabricants d’ingrédients des produits agréés par la FDA, incluant les injections de Pfizer anti-COVID19 à ARNm.

BroadPharm est listée comme fabricant de DSPC (comme bien d’autres manufacturiers dans le monde).

Le DSPC est le lipide ionisable (nanoparticule électronique) listé comme ingrédient des injections ARNm COVID de Pfizer.

BroadPharm déclare que le DSPC est un réactif pour des objectifs de recherche seulement, ce qui veut dire qu’il n’est pas fait pour l’utilisation sur l’humain… 

DSPC_BroadPharm

spikeproteine_armebiologique_IA