Archive pour juin, 2022

Quoi de neuf sur la culture de l’annulation ? Extrait du dernier bouquin de Norman Finkelstein

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“Donnez un cheval à celui qui dit la vérité, il en aura besoin pour s’enfuir.”
~ proverbe arabe ~

Extrait du dernier livre de Norman Finkelstein sur la “cancel culture” et la liberté d’expression

Norman Finkelstein

Avril 2022

Source:
http://www.normanfinkelstein.com/excerpt-from-norman-finkelsteins-forthcoming-book-on-cancel-culture-and-academic-freedom-1-selected-by-obinna-ijomah-on-01-august-2021/

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Quoi de neuf sur la culture de l’annulation ?

Pas grand chose en apparence , mais quelques bribes néanmoins. La culture de l’annulation est aussi vieille que la culture elle-même. Chaque société établit des limites sur ce qui est “acceptable”. Si quelqu’un se trouve ou se place lui-même du mauvais côté, alors il/elle se retrouve annulée. Les mécanismes peuvent en être subtils, une lettre de rejet polie après avoir soumis un article ‘controversé” à la publication, ou peuvent-être assez brutaux comme un séjour dans un camp de rééducation voire même un assassinat.

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Malcolm X

Julien Benda dans son ouvrage “La trahison des clercs” a posé que si vous être fidèle aux valeurs de la vérité et de la justice, alors il est inévitable que vous soyez mis au ban et raillé ou pour satisfaire à l’idiome à la mode de nos jours, que vous soyez “annulé” par la société : “Un clerc qui est populaire auprès du quidam moyen est un traître à sa fonction.” Il pointe alors vers Socrate et le Christ. Un véritable clerc, d’après Benda, accepte les dires du Christ disant que “Mon royaume n’est pas de ce monde”. Si Benda avait vécu plus longtemps, il aurait pu ajouter à son panthéon des martyrs Malcom X et Martin Luther King Jr, tous deux souvent oublié qu’ils furent détestés à l’heure de leur assassinat respectif. Juste après la mort de Malcolm X, le New York Times publia un éditorial disant que “Le monde qu’il voyait au travers de ses lunettes à écaille, était déformé et bien sombre. Mais il le rendit bien plus sombre encore par son exaltation et son fanatisme. Hier, quelqu’un est sorti tout droit de cette obscurité qu’il avait diffusée et l’a tué.

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Martin Luther King Jr.

Qui aurait cru que le woke Times aurait annulé Malcom X sur son lit de mort ? Quand Martin Luther King Jr parla contre la guerre du Vietnam, des leaders comme lui du mouvement des droits civiques le dénoncèrent pour mettre en danger le financement fédéral de la “guerre contre la pauvreté” alors en vogue. “Ce que vous dites pourra peut être vous faire obtenir un fond pour votre fondation”, rétorqua t’il à une de ces personnes, “mais cela ne vous mènera pas au royaume de la vérité !..” La nuit précédant son assassinat, comme s’il avait eu une prémonition de ce qui allait se passer le jour suivant, King délivra bizarrement ce qui allait devenir sa propre oraison funèbre. Ce fut peut être le plus grand discours politique de l’histoire archivée, surpassant sans conteste dans sa poignante réalité le fameux discours de Pericles immortalisé par Thucydides.

Son seul rival possible en la matière pourrait être Frederick Douglass, dont les pages de discours jusqu’à aujourd’hui pulsent au rythme de ses mots. Mais les biographes de King rapportent que, dans l’année précédent son assassinat, mêmes ses plus proches collaborateurs l’avaient politiquement abandonné alors qu’ils ridiculisaient sa morbidité.

= = =

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Puisque Finkelstein en parle, voici un échantillon de la prose de Frederick Douglass, extraite de “Narrative of the life of Frederick Douglass, an American slave” par Frederick Douglass, publié en avril 1845.

Traduction : Résistance 71

“J’aime la paisible et pure impartialité du christianisme christique et en conséquence j’abhorre le christianisme partial, hypocrite de cette terre (NdT : les Etats-Unis), ce christianisme corrompu, fouetteur de femme, pilleur de berceau et esclavagiste. En fait, je ne vois absolument aucune bonne raison, sans le plus vil des mensonges, d’appeler christianisme la religion de cette terre.
[…]
Nous avons des voleurs d’êtres humains pour ministres, des fouetteurs de femmes comme missionnaires et des pilleurs de berceaux comme membres de l’église. L’homme qui manie le fouet taché de sang durant les jours de la semaine monte en chaire le dimanche et affirme être un ministre de l’humble et compassionné Jésus. L’homme qui me vole de mes gains à la fin de chaque semaine me rencontre en tant que chef de classe le dimanche matin pour me montrer la voie de la vie et celle de la rédemption. […] Ainsi, nous voyons et entendons le voleur prêcher contre le vol, l’adultère contre l’adultère. Des êtres humains sont vendus pour bâtir des églises, des femmes sont vendues pour soutenir la bonne parole et des bébés vendus pour acheter des bibles pour les pauvres païens ! Tout cela au nom de dieu et des bonnes âmes ! La cloche du vendeur d’esclaves sonne à l’unisson avec celle qui appelle les paroissiens à l’église et les amers cris et pleurs de l’esclave dévasté sont noyés dans les cris religieux de son maître si pieux. La resuscitation de la religion et celle de la traite des esclaves vont la main dans la main. La prison de l’esclave et l’église sont l’une à côté de l’autre.
[…] Le marchand donne son or teinté de sang pour soutenir la chaire et celle-ci en retour, couvre le commerce infernal de la robe du christianisme. Nous avons là, alliées, la religion et la félonie, des démons parés de la robe des anges et l’enfer présentant les atours du paradis.”

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Guerre en Ukraine : des nouvelles des nazis d’Azov soutenus par l’OTAN et l’UE…

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On nous pète les plombs quotidiennement avec les mensonges systématiques des merdias occidentaux au sujet de la guerre en Ukraine (entre autre) , voici des nouvelles de l’autre côté de la barrière… sans aucun doute plus fiables, concernant le sort des nazillons d’Azov soutenus par l’OTAN et l’UE.
~ Résistance 71 ~

Les commandants du bataillon ukrainien Azov qui se sont rendus aux forces russes à Marioupol transférés dans un centre de détention à Moscou

Agence Tass

20 juin 2022

Url de l’article original :
https://tass.com/society/1468175?utm_source=rense.com&utm_medium=referral&utm_campaign=rense.com&utm_referrer=rense.com

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

MOSCOU,  20 juin 2022 /TASS/. 

Plusieurs commandants du bataillon nazi ukrainien Azov, qui se sont rendus lors de la bataille de Marioupol, ont été transférés au centre de détention Lefortovo de Moscou, a indiqué à l’agence TASS, une source des agences de sécurité russes ce dimanche.

“En ce moment, plusieurs commandants d’Azov, qui furent faits prisonniers lors des batailles de Marioupol, ont été transférés à Lefortovo”, a dit la source, mais elle n’a pas indiqué les noms des détenus.

D’après de précédents rapports, Svyatoslav Palamar (indicatif radio Kalina), commandant adjoint du bataillon Azov et Sergei Volynsky 8indicatif radio Volyna), le commandant de la 36ème brigade de fusiliers marins des forces armées ukrainiennes, qui se sont rendus au terme de la bataille de Marioupol, ont été transférés en Russie à des fins d’enquête.

Plus de 1000 soldats ukrainiens qui se sont rendus à Marioupol, ont été transférés en Russie à des fins d’enquête. Une source des forces de sécurité a dit à l’agence TASS que plus de 100 soldats faits prisonniers ÷a l’issue de la bataille de l’usine Azovstal, incluant des mercenaires étrangers, pourraient être détenus à Moscou.

D’après le ministère de la défense russe, quelques 2439 soldats ukrainiens et membres du bataillon Azov, se sont rendus aux forces russes le 16 mai après avoir été bloqués dans l’usine Azovstal pendant plus d’un mois. Le 20 mai 2022, les forces russes ont totalement libéré toute la zone territoriale de l’usine.

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Réactualisation 2022 : « L’anarchie (pas seulement) pour la jeunesse : mieux comprendre pour mieux agir » PDF (Résistance 71 et JBL1960)

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Astyle

Résistance 71

19 juin 2022

Jo a réactualisé notre texte publié en 2017 « L’anarchie pour la jeunesse : mieux comprendre pour mieux agir » dans une version tenant compte de la réalité changeante de l’oppression dans ses détails récents.
Ne jamais oublier une chose fondamentale : l’anarchie est ancrée au plus profond de la société humaine, elle en est une matière primordiale. L’Anarchie n’est ni un dogme, ni une doctrine, ni un « -isme » de plus… L’Anarchie est un mode de vie, la concrétisation de la Raison dans l’histoire.

A (re)lire et diffuser sans aucune modération… Le PDF dans sa version 2022 :

l’Anarchie-expliquée-à-la-jeunesse-revisé_2022

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Un autre appel du 18 juin… 1937 celui-là !

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Union Communiste : Action sans confusion !

Source :
http://guerredeclasse.fr/2022/06/10/union-communiste-il-faut-agir-mais-pas-dans-la-confusion/

Tract distribué il y a 85 ans, le 18 juin 1937 au Vel d’Hiv’ de Paris lors d’un meeting politique.

18 juin 2022

Union Communiste
Camarades anarchistes ! Ouvriers révolutionnaires !

Vous avez été conviés à ce meeting pour écouter la voix de la C.N.T. C’est en effet au nom du Comité national de la C.N.T. que Garcia Oliver et Federica Montseny parleront, mais ce n’est pas au nom des ouvriers révolutionnaires d’Espagne, ni des membres de la C.N.T. et de la F.A.I.

Garcia Oliver et Federica Montseny sont deux ministres anarchistes du gouvernement Caballero, lequel gouvernement porte la responsabilité d’avoir provoqué les journées de mai à Barcelone et réprimé le mouvement des ouvriers qui, en armes, défendaient leurs conquêtes menacées.

Garcia Oliver et Federica Montseny sont les plus représentatifs de ces dirigeants de la C.N.T. et de la F.A.I. dont les « Amis de Durruti » ont qualifié ainsi le rôle au cours des journées de mai :

« Nous savions par avance que les comités responsables de la C.N.T. ne pouvaient faire autre chose que de mettre des obstacles à l’avance du prolétariat… Nous sommes les Amis de Durruti et nous avons suffisamment d’autorité pour désavouer ces individus qui ont trahi la classe ouvrière par incapacité et par lâcheté. Quand nous n’avons plus d’ennemis en face, ils remettent de nouveau le pouvoir à Companys, l’ordre public au gouvernement réactionnaire de Valence, et la Conseillerie de Défense au général Pozas. La trahison est formidable. » (Manifeste des « Amis de Durruti » du 8 mai).

Ceux qui ont dit cela luttaient à la tête des ouvriers révolutionnaires de Barcelone, sur les barricades, alors que Garcia Oliver et Federica Montseny accouraient de Valence pour lancer, du poste de radio de la Généralité, des appels au calme et à la cessation de la grève générale.

C’est la trahison des Garcia Oliver, Federica Montseny et de la direction cénétiste qui a permis aux staliniens et aux gardes d’assaut d’assassiner lâchement de nombreux militants révolutionnaires, parmi lesquels C. Berneri et le jeune Francisco Ferrer; et si depuis mai, le gouvernement de Valence peut se permettre de pourchasser les camarades des Amis de Durruti, du POUM, des Jeunesses libertaires et poumistes, ainsi que tous les ouvriers qui veulent conserver leur armes pour défendre les conquêtes de juillet, les Garcia Oliver et Federica Montseny en portent la responsabilité.

Camarades anarchistes ! Ouvriers révolutionnaires !

L’Union anarchiste vous demande de taire vos critiques et de répondre avec « bienveillance » à l’appel du Comité national de la C.N.T. C’est impossible.

Solidarité internationale effective avec les travailleurs espagnols, oui. Avec ceux qui les ont trahis, non.

Ceux qui, seuls, pourraient exprimer à ce meeting la position des ouvriers de la C.N.T. et de la F.A.I., ceux-là sont emprisonnés ou contraints à l’illégalité pour échapper à la répression.

Garcia Oliver et Federica Montseny viennent essayer de justifier leur trahison. Ils vous diront que pour conserver l’unité du front antifasciste, il fallait éviter de triompher des forces contre-révolutionnaires. « Ni vainqueurs, ni vaincus », disaient-ils, pour faire cesser le combat dans les rues de Barcelone.

En fait, après avoir, depuis le 19 juillet 1936, capitulé bien des fois devant les exigences de la bourgeoisie, au nom de l’unité antifasciste, les dirigeants anarchistes en sont arrivés à trahir ouvertement la cause ouvrière.

L’unité antifasciste a été la soumission à la bourgeoisie, elle a mené aux victoires militaires de Franco et aux victoires de la contre-révolution à l’arrière du front.

Camarades, la lutte des classes ne connaît pas de trêve. L’évolution de la situation en Espagne a montré que la bourgeoisie n’a qu’un ennemi : le prolétariat. Pour ne pas l’avoir compris à temps, les travailleurs espagnols viennent de subir une grave défaite. Et maintenant, la bourgeoisie « républicaine et démocratique » va préparer le compromis avec Franco, sous la pression des impérialismes qui imposent leur « médiation ».

Pour battre Franco, il fallait battre Companys et Caballero. Pour vaincre le fascisme, il fallait écraser la bourgeoisie et ses alliés staliniens et socialistes. Il fallait détruire complètement l’État capitaliste et instaurer un pouvoir ouvrier issu des comités de base des travailleurs.

L’apolitisme anarchiste a fait faillite. Pour n’avoir pas voulu faire la politique du prolétariat, les dirigeants de la C.N.T. ont fait celle de la bourgeoisie. Tel est un des grands enseignements de la lutte de nos frères d’Espagne.

Leur lutte n’est pas terminée

Bien des illusions sont tombées après ces journées de mai. Sans aucun doute, nombreux sont les ouvriers qui se préparent à une lutte acharnée.

Constituer des comités de défense de la révolution est leur mot d’ordre. Le pouvoir aux ouvriers est leur objectif.

Pour vaincre le bloc de la bourgeoisie et de ses alliés staliniens, socialistes et dirigeants cénétistes, ils devront rompre nettement avec les traîtres de toutes tendances. Leur avant-garde, c’est-à-dire les militants révolutionnaires des Amis de Durruti, du POUM, des Jeunesses doit se regrouper pour élaborer le programme de la révolution prolétarienne.

Mais, le prolétariat international doit aussi agir

Sinon, nos compagnons d’Espagne seront définitivement battus et nous aussi. La bourgeoisie internationale, y compris la néo-bourgeoisie russe, s’est coalisée contre la révolution espagnole, malgré les antagonismes qui opposent irréductiblement les différents impérialismes.

En France, le Front populaire, le gouvernement Blum, les partis traîtres, les dirigeants syndicaux agissent d’accord avec la bourgeoisie pour étrangler la révolution espagnole. Et si la république espagnole les intéresse, c’est parce qu’à travers elle, l’impérialisme français peut lutter contre les autres impérialismes.

Au moment où le gouvernement « antifasciste » d’Espagne assassine nos camarades, emprisonne et pourchasse les Amis de Durruti, des Jeunesses libertaires et poumistes, notre devoir est d’appeler les travailleurs de toutes les entreprises, bureaux et chantiers, à passer à l’action directe contre les complices français des contre-révolutionnaires d’Espagne, contre ceux qui s’apprêtent à réduire de nouveau nos propres conditions d’existence, contre ceux qui se préparent à entraîner le prolétariat dans une nouvelle guerre impérialiste.

Il faut agir, mais pas dans la confusion

Les révolutionnaires doivent et peuvent s’unir, mais en brisant tous liens avec les partis traîtres et en combattant nettement dans les syndicats les dirigeants staliniens et réformistes.

II n’est pas d’autre voie pour entraîner le prolétariat à l’action, en toute indépendance de classe, et pour frayer la voie à la révolution prolétarienne mondiale.

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Indépendamment, Jo a réactualisé notre diffusion PDF de 2017 « L’anarchie expliquée à la jeunesse » en une très belle version 2022 tenant compte de l’oppression accrue qui nous étouffe toujours plus, jour après jour, semaine après semaine… A lire et diffuser au grand large :

lanarchie-expliquee-a-la-jeunesse-revisee_2022

Il n’y a pas de solution au sein du système ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

4 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

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Deux communiqués sur la guerre en Ukraine à diffuser sans modération :

R71 ON NE SE SOUMETTRA PAS

BPKM

Le Syndrome de Mort Subite des Adultes ou SADS en anglais, connecté aux injections ARNm / Adénovirus anti-COVID? Il se passe des choses vraiment, vraiment bizarres…

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, coronavirus CoV19, crise mondiale, pédagogie libération, politique française, résistance politique, santé et vaccins, science et nouvel ordre mondial, sciences et technologies, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , on 17 juin 2022 by Résistance 71

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Ces structures sont trouvées dans les corps de gens décédés
suite à injection ARNm…

Résistance 71

17 juin 2022

Ceci n’a pas encore été touché par les (alt)medias francophones et cela reste pour l’heure exclusivement  du domaine des altmedias anglo-saxons, cependant, si cela s’avère exact, ceci a et aura des conséquences dramatiques sur des millions de gens de cette population d’injectés ARNm / COVID19.
Pour résumer : les adultes meurent de manière accélérée dans le monde à un point tel, qu’à Yankland, un nouveau terme « médical » a été inventé pour nommer un effet dont personne ne connaît la cause, du moins « officiellement ». Il s’agit du Sudden Adult Death Syndrome ou SADS (« sad » en anglais voulant dire « triste ») et qui fait parallèle à ce qui est nommé SIDS depuis des années ou Sudden Infant Death Syndrome, faisant référence au syndrome de mort subite du nourrisson.

Un embaumeur de pompes funèbres du Michigan a lancé l’alerte et transmettant des échantillons de ces bizarres choses qu’il a trouvé dans les corps qu’il préparait pour les funérailles, à savoir d’énormes « caillots » qui ne serait pas sanguins, mais protéiniques et qui proliféreraient spontanément dans les corps des gens suite aux injections ARNm. La taille de ces « caillots », de ces « structures » allant de fines fibres à des tailles aussi importantes que le petit doigt, ce qui a pour effet de bloquer la circulation et de provoquer de massives perturbations cardio-vasculaires et circulatoires menant à la mort des sujets. Nous publions quelques photos et les liens des articles d’où elles proviennent ainsi que des vidéos / podcasts (en anglais pour l’heure).

Nous avons cette information sous le coude depuis un petit moment et pensons que c’est le moment de la diffuser afin que plus de recherches s’opèrent et que peut-être des professionnels des services post-mortem français et francophones commencent à se manifester pour confirmer ou infirmer cette information. La réalité de ces trouvailles est indéniable, quant à savoir ce que c’est, de plus amples analyses sont bien entendu attendues. Elles sont en cours.

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Nous avons une hypothèse qui vaut ce qu’elle vaut, la voici succinctement : dans l’ère de l’approche transhumaniste et de la volonté des « élites » auto-proclamées de fusionner avec la machine, de devenir des cyborgs, il est nécessaire de tester in vivo, la croissance de tissus cybernétiques organiques au sein du corps qui à terme de l’évolution technologique, seront amenés à remplacer la biologie interne humaine pour en faire une perpétuellement « connectée ». Nous pensons qu’il s’agit d’une expérience in vivo planétaire d’implantation et d’observation de la croissance dans le corps de structures protéiniques connectées. Cette phase va tuer tous les sujets d’expériences, les psychopathes aux manettes le savent, mais donnera un grand nombre de données pour ajuster la technologie, la perfectionner pour la rendre plus sûre aux futurs utilisateurs qui eux, une fois la technologie au point, ne seront pas supposer en mourir, mais à devenir des cyborgs.
Ceci n’est qu’une hypothèse qui vaut ce qu’elle vaut en attendant plus d’information, mais quand on voit l’ambiance psycho qui entoure le monde actuel, les sectes transhumanistes, les velléités de destruction de l’humanité, la folie totale de ce « Great Reset » et de la tyrannie se mettent en place pour ce faire, nous ne pensons pas que cette hypothèse est si délirante que ça…
Nous pensons qu’il est important d’aller au fond de cette affaire qui hélas, ne fait que commencer.

Tout commentaire sur cette bizarre évolution bienvenu sous cet article.
Une chose est certaine : IL EST PLUS QUE GRAND TEMPS DE SE POSER LES BONNES QUESTIONS… et surtout de commencer à y répondre, parce que les psychos aux manettes continuent leur œuvre de destruction massive de l’humanité.

Une fois de plus, question : Qu’allons-nous faire ?

Articles et vidéo / podcasts récents sur le sujet :

https://www.naturalnews.com/2022-06-12-blood-clots-microscopy-suddenly-died.html

https://www.banned.video/watch?id=62a7ba3fd3003e1cb461bc00

La structure que vous voyez sur la photo initiale à gauche de la vidéo ci-dessus, a été sortie de la carotide d’un décédé…

« Des bio-structures massives trouvées dans les cadavres de vaccinés COVID » (vidéo)

Podcast de Jeff Rense et de Max Igan sur le sujet (52 min)
Ce podcast de Rense et Igan est excellent ! Bien des choses y sont dites, Igan avait prédit l’évolution de l’internet vers une IA auto-consciente qui éliminerait l’humain il y a plus de 15 ans, Jeff Rense est le plus ancien de tous les médias alternatifs, il a commencé il y a 29 ans en 1993, 4 ans avant Alex Jones etc… Si vous comprenez un peu l’anglais, écoutez l’émission en entier, elle en vaut la peine. Max Igan est un Australien au fort accent, mais il parle calmement tout comme Rense. Les meilleurs podcast de Rense sont avec Igan, Alan Watts et auparavant Dean Henderson que nous avons abondamment traduit avant qu’il parte vivre « off the grid », hors de la « grille de contrôle »…

Mise à jour, nouvelle vidéo : Dans cette vidéo, Mike Adams place sous un puissant microscope, en direct sur le plateau d’InfoWars, quelques biostructures retirées de cadavres de personnes décédées suite aux injections ARNm par un embaumeur du Michigan, Richard Herschman, qui est jusqu’ici le seul de la profession à alerter publiquement via les médias alternatifs, puisque les médias à la botte ne veulent pas toucher cette info même avec une perche de 10m de long ! La vidéo de cette expérience particulièrement macabre quand on sait que les échantillons analysés proviennent des vaisseaux sanguins de personnes décédées du SADS suit à plusieurs injections ARNm / COVID19 se doivent d’être vues et partagées au grand large :
https://www.banned.video/watch?id=62a7a9a671d5801bf19beb91
Après visionnage nous nous sommes tous posés la même question : Que se passe t’il nom de dieu dans ce monde de fous !… Qu’est-ce que c’est que ce bordel !

Lecture complémentaire :

Notre page « Coronavirus, guerre contre l’humanité »

Le PDF de notre traduction du livre de Robert F. Kennedy Jr : « Le véritable Anthony Fauci, Bill Gates, BigPharma et la guerre globale contre la démocratie et la santé publique »

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Un « câble » au sein de la structure ?..

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bizarre, bizarre… vous avez dit bizarre ?…

Réflexion supplémentaire sur le peuple en armes (Dr Bones)

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peuple_en_arme

“Une milice bien régulée étant nécessaire à la sécurité de l’état libre, le droit du peuple de posséder et de porter les armes, ne doit pas être enfreint.”
~ Second amendement de la Bill of Rights de la constitution des Etats-Unis d’Amérique, James Madison, 1781 ~

“Qui est la milice ? Le peuple entier !” (George Mason)

“Pour préserver la liberté, il est de la plus haute importance que tout le corps du peuple possède des armes.”
~ Richard Henry Lee ~

“Le mal est dans la chose même et le remède est violent. Il faut faire connaître au peuple ses droits et l’encourager à les revendiquer. Il faut lui mettre les armes à la main…”
~ Jean-Paul Marat, 1774 ~

rebellion

Il est grand temps pour les anarchistes de prendre une arme

Dr Bones

2017

Traduit de l’anglais par Résistance 71

Juin 2022

Imagine un moment que tu es dans un bar et qu’il y a un immigrant devant vous.

Il est peu bavard mais pas antisocial, habillé simplement mais pas mal habillé. Il ressemble à n’importe qui sauf qu’il ne l’est pas. Ce que vous ne savez pas, c’est qu’il a travaillé comme ingénieur dans l’aéronautique et a même aidé à concevoir des télécommandes d’avions, par lesquelles les contrôles manuels de l’appareil sont complètement remplacés par des ordinateurs et des logiciels. Mec intelligent, bourré de talent, å “haute énergie” comme le dirait Il Duce ; une histoire du succès de l’Inde et directement de la mythologie américaine.

Maintenant derrière lui, un son nouveau, vieux et angoissant, vous entendez un cri infernal *FOUS LE CAMP DE MON PAYS !”

Qu’est-ce que c’est que ce truc ? On dirait qu’il y a comme une bousculade vers l’arrière, un mec insultant l’immigrant que vous étudiez, mais le gérant du bar semble être sur le coup. L’homme, qui semble être un vieux con blanc est énervé. Il a quelque chose ce type, mais vous ne savez pas exactement quoi. L’homme part, mais quelques minutes plus tard, revient par la porte. Peut-être a t’il oublié quelque chose ?

Il bute trois personnes dont deux d’entre elles sont des Indiens pris par erreur pour des musulmans.

Peut-être es-tu à une manif’ cette fois-ci, tenant ta pancarte et ressentant le courant électrique de centaines d’autres corps joints en solidarité. Un homme émerge de la foule, te défiant de le frapper. Il éructe vers toi comme un raton laveur malade et profère des injures comme un marin en goguette. Il est peut être bourré penses-tu, ou en tout cas trop parti pour vraiment savoir de quoi il retourne. Quelqu’un d’autre le pousse

Il sort un pistolet et tire. Il ne sera accusé que d’agression.

Et ceci n’est que la partie émergée de l’iceberg. Nous ne sommes pas encore un an dans le règne d’un nouvel empereur que déjà le climat politique est hautement toxique, un nuage nauséabond non seulement étouffe ceux les plus à risque dans nos communautés, mais aussi les gens qui cherchent à les défendre. Des gens ont demandé à ce que les antifas soient déclarés terroristes, des gouvernements d’état écrivent des lois pour permettre aux manifestants d’être écrasés et de voir leurs propriétés confisquées, volées.

C’est une situation qui n’est pas sans rappeler celle des “illégalistes” français du début du siècle :

Contre nous, toutes les armes sont bonnes ; nous sommes en territoire ennemi, encerclés, harcelés. Les patrons, les juges, les soldats, les flics, s’unissent pour nous briser.

Être une personne qui pense dans ce pays de barbares, c’est être un criminel et c’est avec une ferveur toujours plus accrue que les tribus loyales au nouvel empereur planifient de nous faire la guerre. Il y a des millions de personnes assises devant la télé alors que je tape ces mots et qui ne verraient rien de mal à ce que quelques centaines de vies par an soient sacrifiées pour “garder les gens dans les clous” et vous pouvez être sûrs que des gens comme toi et moi seront parmi les sacrifiés. Les flics ne les arrêtent pas, ils échangent des textes racistes ; ils consolent ceux qui ont tué des enfants noirs désarmés et leur disent que ce qu’ils ont fait était pour la juste cause.

Être un anarchiste, communiste, anti-capitaliste ou insurgé inter-sectionnel, c’est être potentiellement marqué pour la mort. Ceci n’est pas une métaphore, ceci est la vie réelle.

Si  vous patrouillez les rues de Syrie avec une batte de baseball, on vous prendra pour suicidaires ; si votre “guerre contre l’État” n’a consisté en rien d’autre que mettre le feu, toutes les casernes de pompier du pays seront largement assez équipées pour s’occuper même de vos raids les plus audacieux.

Les gens qui soutiennent en masse les politiques et les politiciens qui veulent vous voir dans un cercueil, ont la gâchette facile depuis quelque temps. Je pose ici une simple question : Avez-vous les outils pour non seulement vous protéger mais aussi protéger ceux auxquels vous êtes attachés ?

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Le grand malheur

Ne nous masquons pas la face : les “radicaux” sont aussi loin des “révolutionnaires” que le poulet du T-rex. A un moment donné, la “gauche” a arrêté d’être dangereuse pour le système et a presque disparu. Après le bis du syndicat de l’IWW (Industrial Workers of the World) dans les années 30 et que le pouvoir travailliste fut écrasé, après que l’ALF-CIO eut dénoncé les communistes, le seul endroit où vous pouviez trouver le même type de mouvement qui terrorisa les empereurs et présidents devint les dortoirs enfumés des universités ou les marches momentanées dans les rues à moitié vide. Ainsi, les idées de la gauche sur la libération de l’humanité des chaînes du capital furent si lourdement chassées dans le monde physique, qu’elles rentrèrent dans nos têtes.

Mais les temps ne sont plus ce qu’ils furent.

Enragé par les actions de Trump et trahi par les démocrates, le spectre du radicalisme est revenu comme un fantôme en colère déterminé à se venger. Les enfants du millénaire sont fatigués du capitalisme et pourtant la “révolution politique” de Bernie (Sanders) n’a rien donné de tangible. La non-violence n’a montré qu’elle est en fait un super moyen de se faire arrêter.

Oui, la gauche militante semble émerger de la terre comme les cigales de Floride en été, faisant monter un brouhaha en un chœur imperturbable. Quelques signes de la génération militante précédente demeure sur les ailes encore mouillées de ces nouveaux militants. Le Black Bloc est de retour, mais nous nous battons toujours contre les manifestations, les gens formant une chaîne humaine autour de bâtiments n’étant généralement qu’une nuisance et non pas un blocage.

Les anarchistes et militants de toutes sortes sont des castrés, nous mettant dans une zone de danger que les autres pays n’ont pas à connaître. Les républicains ont deux fois plus de chances d’être membres de foyers propriétaires d’armes que les démocrates et environ 6/10 (64%) des propriétaires d’armes à feu se disent “fiers d’être Américains”, environ la moitié des armes de ce pays sont possédés par quelques 3% de la population adulte et bien des armes bon marché à produire (celles avec une culasse mobile manuelle), sont spécifiquement bannies sous l’amendement de la NFA et Hughes, ce qui retire l’auto-protection et les armes d’auto-défense des mains de la classe travailleuse.

Ce n’est pas l’Europe, ce sont les Etats-Unis de cette putain d’Amérique, un fief morose où les gens peuvent rentrer dans une merde de Starbucks avec un flingue et 30 munitions perce-blindages…

Ceci en revient à un imbroglio de sombres implications auxquelles il nous faut penser, une menace cachée de patriotes socialement aisés, armés jusqu’aux dents et bien capables de détruire tous gains qu’un mouvement révolutionnaire pourrait faire en quelques jours. Ils peuvent se permettre de se moquer des émeutes parce qu’ils savent que quand arrive le pire, les moyens d’auto-défense les plus efficaces sont fermement entre les mains d’une classe et d’une idéologie.

Il n’y a pas de spectre qui hante quelque continent que ce soit si ce n’est la FAI et encore seulement dans de petits camps créés spontanément. Les flics et les nazis, de la même manière (mais je me répète) ont pris d’assaut les manifestations et mis en pratique le passage à tabac de qui ils veulent, surtout ceux qui ne posent aucun danger pour les cogneurs. En fin de journée, les flics veulent toujours retourner à la maison et à la minute où ils font face à quelqu’un bien plus capable de leur infliger plus de mal qu’ils n’en font aux autres, ils deviennent alors soudainement des négociateurs et des faiseurs de paix. Rappelons-nous les dégénérés de Malheur Wildlife qui furent traités en ennemis honorables simplement parce qu’ils avaient des armes automatiques qui auraient pu couper un cochon en deux en quelques secondes.

Rappelez-vous aussi qu’ils furent tous acquittés par les jury et qu’ils ne firent quasiment pas de prison.

Comparez cela avec le mouvement de Standing Rock (NdT : l’occupation des sols en territoires indiens contre le passage d’un oléoduc…) où des forces de l’état ont littéralement arraché des bras et des mains (NdT : avec des grenades de “désencerclement”, comme dans les manifs et la répression sanglante des Gilets Jaunes en France) et ce sans répercussion notoire mis à part le fait d’être ciblés sur le moment. Le camp maintenant en ruine, est terminé. L’oléoduc de DAPL sera construit, les gens du commun ont échoué et tout ce qu’ils ont en souvenir ne sont qu’hématomes et blessures.

Mais que se serait-il passé si les flics n’avaient pas été si avides d’estropier de manière permanente les manifestants ou de se ruer sur les camps ? S’ils avaient eu peur ? Et si l’anarchisme et l’anti-capitalisme redevenaient quelque chose dont il faut avoir peur, dont le système doit avoir peur ?

Et si la résistance était armée ?

Le dieu qui a menti

La contestation moderne, émanation survivante du libéralisme, assume que :

  • Les gens au pouvoir se préoccupent de ce que leurs ouailles pensent et ont à dire…
  • Il y a une sorte de champ imaginaire qui nous entoure appelé “droits de l’Homme” que les gens au pouvoir sont moralement obligés de respecter.
  • L’ennemi peut être persuadé ou négativement responsabilisé pour qu’il abandonne tout pouvoir afin de pouvoir former une grande assemblée à l’échelle mondiale et ce sans violence aucune.

Ces idées sont ridicules, elles ne sont qu’un fantasme religieux mort-né des années 60 et traînées à chaque manif’ comme si elles étaient une sorte d’enfant-Christ parfumé au patchouli, envoyées pour nous sauver. Tout ça c’est est du pipeau, un mensonge. Demandez à n’importe quel Afro-américain…

Ces concepts ne sont rien d’autres que des fictions implantées, qui nous sont données par l’État pour nous garder dociles et obéissants ; ceci fut reconnu comme tel il y a un siècle. Les patrons se préoccupent-ils de la nourriture ou du logement des ouvriers qu’ils virent ?  Est-ce que la police se préoccupe de savoir si les “droits” de quelqu’un ont été violés lorsqu’elle matraque les gens ou tire à vue ? Ils vous rabâchent sans arrêt au sujet de la violence tandis qu’ils vous volent presque jusqu’au dernier dollar que vous générez (par votre travail) tout en ayant toujours la menace permanente au-dessus de vous de la force, du chômage et de la famine.

Les droits sont une fiction, un fantôme et le plus tôt vous réalisez que les seuls “droits” que vous ayez sont ceux que vous avez la volonté de défendre et au plus tôt vous pourrez rejoindre le reste de la planète dans ce que nous appelons : la vie.

NdR71 : le grand humoriste et satiriste social américain George Carlin disait ceci à plus que juste titre, sa lucidité et réalisme acerbe manquent à cette époque que nous vivons : “Vous n’avez pas de droits, les “droits” n’existent pas, c’est une fiction, une invention, comme celle du croquemitaine, un beau rêve certes, mais un rêve quoi qu’il en soit… tout ce que vous avez ce sont des “privilèges”, des “privilièges temporaires”, qui peuvent être révoqués à tout moment, suffit de voir la peau de chagrin des libertés qu’il nous reste au fil du temps…”

Enzo Martucci a écrit:

La liberté d’un individu s’arrête là ou s’arrête son pouvoir. Si je le veux et que mon pouvoir me le permet, je peux commander aux autres. Mais dans ce cas, le pouvoir exercé sur eux n’est pas autorité parce qu’ils ne sont en rien obligés de le reconnaître et de le respecter. En fait, s’ils se rebellaient et utilisaient leur pouvoir pour barrer ma tentative de domination, alors tout demeurerait libre sans que personne ne menace plus de régner sur eux.

Nous pouvons mettre des batons dans les roues du pouvoir de plein de façons possibles et les radicaux en ont appris un vaste assortiment, pourtant nous ne semblons jamais tenter de rendre cette idée de tentative de domination, dangereuse. Nous marchons dans les rues chaque jour, nus en quelque sorte et espérons sincèrement que notre faiblesse soit respectée, comme si notre fragilité était une vertu.

Nous protestons des lois qui permettent à des gens de nous écraser et de pulvériser notre crâne sous une demie tonne d’acier ; nous mendions aux mêmes personnes qui nous défoncent avec des matraques, d’éventuellement nous respecter. Nous ne demandons aucune dignité, nous couinons pour avoir la permission d’être traités comme si nous en avions une.

Est-ce cela l’anarchisme que nous voulons ? La vaste majorité de ce qui passe pour de “l’action directe” de nos jours n’est rien de plus qu’appeler l’Ennemi à être un meilleur seigneur au lieu de nous rendre de fait ingouvernables.

Cette tactique n’a jamais marché et l’idée que des gens, encerclés par des hommes et des femmes violents défendant des lignes imaginaires faites par les corps de millions, les croiraient tient en fait plus d’un phénomène hallucinatoire de masse que de quelque fait politique que ce soit.

Alors que j’écris ces lignes, un flic vient d’arrêter une voiture là dehors, devant ma fenêtre, le faisceau de sa torche le rugissement silencieux du fait qu’il a attrapé sa proie. S’il ne met pas la personne interpellée en détention de force, il va au moins la voler pour le paiement de l’utilisation de sa protection, véritable racket de voie publique. Nous continuerons notre chemin, même s’il tabasse cette jeune blonde, parce que nous sommes trop faibles pour vivre sans lui.

S’il la tuait maintenant, que se passerait-il ? Pourquoi ne le ferait-il pas ? Qu’a t’il a perdre ? Que risque t’il s’il lui pétait la boîte crânienne et éclaboussait les vitres de sa matière cervicale dans une orgie de neurones en ébullition et d’adrénaline ? Rien de sa part à elle, rien de la communauté l’environnant. Les cases de tous les Oncle Tom resteront tranquilles et après quelques protestations et pétitions d’usage, le flic retournera faire son racket de voie publique.

Parce que lui et tout son département de flicaille savent parfaitement qu’ils n’ont rien à craindre. Que nous dépendons d’eux.

Prenez VOS armes et déclarez VOTRE guerre

Je vais le dire directement : une personne armée en en contrôle. Une communauté armée n’est pas seulement capable de se défendre elle-même et donc de se libérer de la “protection” de la police, mais mieux encore, elle peut faire respecter ses propres valeurs sur le monde qui l’entoure. Quand un flic vous dit par exemple de retirer un t-shirt jugé provocateur comme par exemple un t-shirt de BLM, vous obéissez parce que la simple peur de la violence ou de la mort vous fait obéir. Vous n’évaluez pas les conditions et le flic, pour savoir si vous pourriez le battre ou le mettre au sol, parce que vous savez que rien n’arrêtera un munition creuse de 9mm de pénétrer dans votre visage comme dans du beurre.

Il n’y a aucune raison pour les anarchistes de ne pas faire la même chose.

Les membres du Ku Klux Klan sont terrifiés à la vue d’une arme chargée. Les nazis sont moins enclins à rouler des mécaniques quand ils savent qu’un 357 magnum va détruire en moins d’une seconde ce qu’ils ont mis des années à construire. Sortir une arme face à un flic est une condamnation à mort, pourtant la simple idée qu’un flingage pourrait avoir lieu est souvent suffisant pour qu’ils gardent de bonnes manières.

Robert F. Williams fut un exemple classique de cette tactique en action.

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Robert F. Williams allait devenir le leader de Mabel, la branche de Caroline du Nord du NAACP et il organisa une milice noire pour combattre le Ku Klux Klan, au grand désarroi des plus modérés du mouvement des droits civiques. Williams était un ancien combattant de la seconde guerre mondiale et partagea son savoir et ses techniques accumulés avec ses compagnons de lutte afin de riposter à la violence du KKK et des Conseils Citoyens Blancs. Ceci prouva être particulièrement efficace ; par le simple fait d’être armées, les milices noires parvinrent à effrayer et dissuader les hommes du Klan.

Mais où donc est passée cette putain de politique ? Quand avons-nous commencé à demander quelque chose au lieu de le prendre ? Pourquoi avons-nous laissé l’ennemi dicter ce qui est acceptable pour nous ou pas ? Pourquoi nous sommes-nous couchées de peur et de faiblesse ensemble plutôt que de nous dresser fièrement sous notre propre autorité ?

Révolution et insurrection ne doivent pas être regardées en tant que synonymes… La Révolution vise à de nouveaux arrangements ; l’insurrection nous mène à ne plus nous laisser dominer, mais à arranger nous-même notre société et à ne pas garder d’espoir fumeux sur les ‘institutions’.

Quand nous commençons à nous libérer nous faisons le chemin de la liberté des autres.

Les armes peuvent être le grand niveleur : il n’y a pas besoin qu’elles soient chères, pas besoins qu’elles soient particulièrement sophistiquées et elles peuvent être portées et utilisées par les malades comme les sains, jeunes ou vieux, hommes ou femmes. Tout le monde peut les utiliser pour arranger le monde alentour.

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Les armes à feu sont l’anarchie en action, un outil qui vous libère instantanément de la dépendance à une hiérarchie autoritaire. VOUS pouvez soudainement arrêter un cambriolage. VOUS pouvez arrêter un viol. VOUS pouvez même empêcher les ordures racistes de montrer leurs sales gueules dans le voisinage, que ce soit individuellement ou collectivement (NdT : milices, rappelons-nous de la France des sections de 1790-93, qui ont fait trembler la bourgeoisie au point qu’elle les supprima par la bande et la transforma en une “garde nationale”, entité paramilitaire sous contrôle étatique, tandis que les sections étaient le peuple en armes et organisés régissant sa propre autorité. Quelle différence y a t’il entre un sans-culotte et un gilet jaune ?… Le Sans-culotte était armé et la France des sections fut une réalité politico-sociale efficace !…), aucune autorité n’est impliquée, pas de 17 à composer ou d’infrastructure à maintenir, rendant de facto l’État obsolète sans avoir à dépendre de ces fantômes de “droits” et de “lois” ou de quelque croyance religieuse disant que “au fond, tout le monde est bon.”

Lorsqu’il devient clair que faire une action de voiture bélier et menacer la vie d’anarchistes lors d’une manifestation ou sortir une arme contre des manifestants, devient potentiellement mortelle, alors l’escalade arrêtera. Lorsque la police saura qu’ils risquent plus qu’une mise à pied de deux semaines de congés payés de plus lorsqu’ils viennent terroriser un voisinage, alors le harcèlement cessera et fissa… Lorsqu’il est certain qu’un violeur ne vivra pas assez longtemps pour mendier la pitié d’un juge complaisant, le patriarcat battra en retraite.

Tout anarchiste avec une arme est l’anarchisme rendu réel, une force efficace capable de tenir le monde pour responsable et de demander l’autonomie, le même monde qui est actuellement retranché derrière des murs, des grillages, des badges et des uniformes que des gens comme vous et moi ont construit, génération après génération, de nos mains nues seulement pour nous le voir voler par des diktats de soi-disants “marchés” et les propriétaires qui nous traitent comme du bétail !

Et bien camarades, allez-vous continuer à les laisser vous voler ? Allez-vous continuer de vivre comme un pacifiste dans un troupeau bien domestiqué ? Allez-vous continuer à laisser l’État et la bourgeoisie voler votre valeur, votre temps, vos corps et vos vies tout en rançonnant votre sécurité afin que vous continuiez à obéir ?

Ou allez-vous commencer à les voler en retour, une par une…

… sous la menace d’une arme ?

Si vous ne pouvez pas voler de propriété de l’État…

… au moins, volez-vous en retour pour votre existence.

= = =

Lecture complémentaire : “Espagne 36 : le peuple en armes”

PDF du Dr Bones sur Résistance 71 :

Le-capitalisme-est-un-culte-de-la-mort-la-science-une-pute

DrBones_Insurrection et Utopie

DrBones

Il n’y a pas de solution au sein du système ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

4 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

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« Je ne ramperai pas » (Robert F. Williams)

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(R)évolution pratique : les vieux révolutionnaires ne meurent pas… Ils sentent juste comme ça

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, canada USA états coloniaux, colonialisme, crise mondiale, démocratie participative, gilets jaunes, guerres hégémoniques, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, résistance politique with tags , , , , , , , on 15 juin 2022 by Résistance 71

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Silhouettes révolutionnaires

Kevin Annett

Juin 2022

Texte reçu par courriel de Kevin

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Vancouver: Mai 1974

Je venais juste d’avoir 18 ans lorsque j’ai rencontré Jack Thompson. Il travaillait comme gardien et agent d’entretien du Woodland Park, où, en ce jour particulier, se déroula une grosse manifestation des travailleurs. Quelque chose attira mon attention au sujet du vieil homme alors qu’il vaquait à ses fonctions, semblant insouciant et inattentif aux discours rauques et passionnés qui se produisaient et au bruit des applaudissements et des soutiens vocaux.

Un de mes potes du syndicat des postiers remarqua que je regardais avec attention cet ancien et il me dit avec un sourire :

“Tu n’en sais sûrement rien, mais le vieux Jack là-bas, était un vrai démon dans sa jeunesse. De la grande grève générale de Winnipeg à la longue marche sur Ottawa, quelque mouvement que ce soit, il en était au cœur même.”

C’était le printemps de ma dévotion et les premières graines de ma conscience politique se languissaient d’être arrosées. Après ma dernière incursion aux toilettes, je m’approchais de Jack, qui était en train de vider une poubelle.

“Avez-vous vu un de ces tracts ?” Lui demandais-je en lui en tendant un au sujet de la manif’, dont l’objectif était de s’opposer au programme de contrôle des salaires par le gouvernement de Trudeau (père).

Jack grogna.

“Tout ça c’est des conneries”, prononça t’il, balançant un sac poubelle dans son chariot. “Pas de cette manière qu’on arrête ces salopards.”

Jack avait des yeux perçants, clairs comme du cristal qui contrastait avec son apparence générale négligée. Son expression transpirait la sagesse et l’expérience bien au-delà de ce que je pouvais imaginer. Il pouvait voir que j’avais faim de savoir.

Jack avait immigré des bidonvilles de Birmingham quand il était enfant et avait fait tous les boulots de merde possibles et imaginables à travers le Canada. A mon âge, il avait déjà été battu, passé à tabac de nombreuses fois, jeté en prison et mit sur liste noire pour être un organisateur syndicaliste. Sous un faux nom, il trouva un emploi comme mécanicien aux chemins de fer de Winnipeg, juste à temps pour y rejoindre les 40 000 autres travailleurs de la grève générale de l’été 1919.

“Ils disent maintenant que c’était au sujet de la reconnaissance syndicale et l’augmentation des salaires, bien sûr que ça l’était, mais nom de dieu il n’y avait pas que ça !” Se rappelait Jack plus tard alors que nous entreprîmes de partager quelques bières au Waldorf sur East Hastings.

“La révolution était dans l’air frère, et pas à cause de la Russie et des bolchéviques. Tous ces anciens combattants de la première guerre mondiale voulaient obtenir quelque chose pour tous ces yeux, bras et jambes qu’ils avaient perdus. Nous savions tous qu’il fallait en finir avec le patronat ; mais seulement quelques uns d’entre nous savaient comment il fallait faire.”

Tous les rouges que j’avais connus jusqu’ici étaient de type universitaire qui auraient pu vous expliquer toutes les intrications de l’économie marxiste, mais n’avaient aucune expérience concrète de lutte. Jack était absolument authentique. Il portait les cicatrices personnelles qui montraient que le système n’était pas fait pour servir tout le monde, mais seulement les riches et les sans pitié. Il n’avait pas perdu un gramme de sa motivation radicale au cours de ces  presque soixante dernières années.

“Le problème de nos jours, c’est que les gens sont trop gras, ils s’attendent à ce que ce soit toujours simple et facile. Chez les Wobblies (NdT : membres du syndicat anarchiste de l’IWW ou Industrial Workers of the World) on avait l’habitude de dire : vous ne pouvez pas faire la peau du capitalisme morceau par morceau, vous devez tuer la bête entière. Mais les temps faciles font que les gens oublient contre qui et quoi ils font vraiment face.”

Jack fut marié une fois, mais elle l’avait quitté il y a bien des années. Il n’avait pas d’enfants, pas d’amis, il était seul. Mais la solitude et le regret ne semblaient pas avoir de prise sur lui. C’était un roc de réalisme.

“Si tu t’attaques au système sans jamais fléchir, tu ne peut attendre aucune accolade, aucun bouquet et aucune pension. J’ai maintenant 74 ans, je vis avec le SMIC. Je n’ai rien à montrer de toutes ces années de lutte sociale ; je n’ai que la satisfaction d’avoir fait ce que je devais faire. Personne ne veut se rappeler des vrais révolutionnaires petit, ils ont bien trop peur de nous. Nous sommes toujours une sorte de menace permanente qui ne s’éteint jamais. C’est pourquoi jamais personne ne vient me voir pour me demander ce qu’était cette époque, pas même ces soi-disants “gauchistes”…”

“Mais moi je demande,” répliquais-je. Et durant le temps que nous avons eu ensemble, j’ai puisé de la vie de Jack une partie de l’inspiration qui me mena sur mon propre bon chemin rouge.

Ce n’est que plus tard que j’ai appris à quel point Jack Thompson fut une grande figure du mouvement ouvrier radical du Canada et fut clef dans les grandes victoires sociales qui ont nourri tant de personnes et sur les épaules desquelles nous, insurgés sans peur et sans reproche, nous nous juchons. Il a vécu sa vie exclusivement pour les autres et pour le plus haut idéal d’une humanité émancipée. Et pourtant, chaque nuit, il s’asseyait, seul, dans son tout petit appartement de Woodland Park à la lumière de sa flamme toujours brûlante et si riche de souvenirs et de buts, alors que le monde continuait cahin-caha dans la banalité imperturbable de l’assassinat officiel et de la folie consommée.

Je pense toujours plus à Jack Thompson ces jours-ci, alors qu’un autre demi-siècle vient de s’écouler. La vieillesse nous a tendu une embuscade à tous deux avec la compréhension qu’à la fin, tout ce qu’il nous reste est notre fibre propre et cet amour que nous avons démontré dans les batailles radiantes que nous avons perdues et gagnées et qui ont nourri les générations suivantes.

Jack mourut trois ans plus tard, seul, mais toujours présent à la mémoire d’un petit nombre. Sur sa pierre tombale est gravée la faucille et le marteau avec cette inscription :

“Une blessure à l’un est une blessure pour tous. Prolétaires du monde, levez-vous !”

Kevin Annett sur résistance 71 :

« Meurtre par décret, le crime de génocide au Canada »

« Le bouclier du lanceur d’alerte »

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Il n’y a pas de solution au sein du système ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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4 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

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Manifeste pour la Société des Sociétés

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Deux communiqués sur la guerre en Ukraine à diffuser sans modération :

solidarity_forever

KA1

vive_la_commune!
Vive la Commune !…

De l’abstentionnisme à l’action politique directe pour la création de zones autonomes d’association libre d’une société contre l’État et la marchandise (Résistance 71)

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Résistance 71

14 juin 2022

Une fois de plus, une certaine conscience politique renaît au sein du peuple français. Pour la énième fois, l’abstention a atteint un niveau record au premier tour de la mascarade électorale « législative » en ce dimanche dernier d’illusion démocratique avec un taux officiel de 53%, ne tenant pas compte non plus des non-inscrits comme nous tous à Résistance 71, ce qui ferait passer le taux d’abstention sans aucun doute au-delà de la barre des 60%.
Alors, oui, c’est bien, quelque chose se passe, il y a un fossé de plus en plus large qui se creuse entre les pseudo-démocrates électoralistes invétérés de caste ou de complaisance et la masse des contestataires et des mécontents, reconnaissant de plus en plus par leur abstention qu’il n’y a finalement pas de solution au sein du système. Ne crachons pas dans la soupe, ceci est une bonne chose et nous devons nous en féliciter ; cela va dans le bon sens. Ceci dit, nous devons aussi cesser de clamer à qui veut l’entendre que « L’abstentionnisme est le premier parti politique ce France », parce que cela n’est en rien suffisant, nous l’avons fait auparavant, mais ce fut une erreur. Se reconnaître intrinsèquement comme « un parti politique » est encore acquiescer à ce système inique, criminel et obsolète !
Le temps est venu maintenant de joindre l’action dissidente au refus de jouer le jeu politique de la mascarade qui n’a que trop duré. Il est temps maintenant de nous joindre, de nous unir et de mettre en pratique une alternative populaire, de changer notre relation politique à l’État, à l’ignorer et à construire des zones émancipées, des zones autonomes temporaires à velléité perpétuelles, de mettre en place les cellules de notre société des sociétés, celle qui refuse toute relation à l’État, la hiérarchie, les institutions, la marchandise, l’argent et le salariat. Mettons en place des zones libres, des zones ou règne la libre association entre égaux et la gestion de la société selon le principe du « A chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins. »
Pour ce faire, nous n’avons pas du tout besoin que tout le monde soit d’accord, une fraction décidée et incorruptible de la population éveillée et réfractaire est suffisante, une solution à 10-15% qui aura un effet boule de neige par la qualité de son travail, de son organisation et de son modèle d’action et de gestion politico-sociale du quotidien de toutes et tous, ensemble, dans l’horizontalité de notre complémentarité dans la diversité.
Plus de 53% de la population adulte de ce pays refuse désormais de jouer le jeu politique truqué du mensonge institutionnalisé de la maintenance d’une caste de voyous au pouvoir d’un système criminel de domination et d’oppression perpétuelles. Que quelques millions de personnes de cette nouvelle entité politique créent, partout sur le territoire, des zones autonomes d’associations libres et ce sera fin de partie pour la pourriture étatico-marchande en place et ses marionnettes politicardes et bureaucratiques.
L’heure est venue, comme l’annonçait en son temps Victor Hugo qui disait : « Aucune armée au monde ne peut s’opposer à une idée dont l’heure est venue… »
Qui ose gagne !
Dans l’esprit Gilets Jaunes : tout le pouvoir aux ronds-points !
Solidarité Union Persévérance Réflexion Action (dans la) conscience politique…
Vive la Commune Universelle de notre humanité émancipée et enfin réalisée !

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Il n’y a pas de solution au sein du système ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

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Deux communiqués sur la guerre en Ukraine à diffuser sans modération :

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Guerre biologique contre l’humanité : les injections COVID à ARNm liées à un nouveau type de la maladie neuro-dégénérative de Creutzfeld-Jacob (Le Défenseur / Children Health’s Defense)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, coronavirus CoV19, crise mondiale, guerres hégémoniques, militantisme alternatif, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, santé et vaccins, science et nouvel ordre mondial, sciences et technologies, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , on 13 juin 2022 by Résistance 71

Creutzfeldt-Jakob-Disease-covid-vaccine

Les injections ARNm COVID liées à un nouveau type de trouble cérébral dégénératif incurable et fatal

Des études suggèrent un lien entre une maladie à prions à progression rapide, incurable et mortelle, connue sous le nom de maladie de Creutzfeldt-Jakob, et les vaccins COVID-19.

Le Défenseur

Children’s Health Defense

7 juin 2022

Source de l’article en français :
https://childrenshealthdefense.org/defender/les-vaccins-covid-lies-a-un-nouveau-type-de-trouble-cerebral-degeneratif-incurable-et-fatal/?lang=fr

Des études suggèrent un lien entre une maladie à prions incurable et mortelle, connue sous le nom de maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ), et les vaccins COVID-19.

Les chercheurs pensent que la région prion de la protéine spike de la variante originale Wuhan COVID-19 a été incorporée dans des vaccins à ARNm et des vaccins à vecteur adénovirus – administrés à des centaines de millions d’humains – et qu’elle peut provoquer un nouveau type de MCJ sporadique à progression rapide.

Selon la clinique Mayo, la MCJ est une maladie dégénérative du cerveau qui entraîne la démence et, finalement, la mort.

Bien que la variante Omicron ne possède pas de région prion sur sa protéine spike, les vaccins COVID-19 actuels utilisent toujours le matériel génétique – y compris la région prion – de la souche parente Wuhan.

Un article français publié en mai sur la MCJ et la vaccination COVID-19 a identifié une nouvelle forme de MCJ sporadique survenant dans les jours suivant l’administration d’une première ou d’une deuxième dose de vaccins Pfizer ou Moderna COVID-19.

Les chercheurs ont analysé 26 cas de MCJ et ont constaté que les premiers symptômes sont apparus en moyenne 11,38 jours après l’injection d’un vaccin COVID-19.

Sur les 26 cas, 20 étaient décédés au moment de la publication de l’étude et six étaient encore en vie.

« Les 20 décès sont survenus seulement 4,76 mois après l’injection. Parmi eux, 8 ont conduit à une mort subite (2,5 mois) », ont écrit les chercheurs.

« Cela confirme la nature radicalement différente de cette nouvelle forme de MCJ, alors que la forme classique nécessite plusieurs décennies », ont écrit les chercheurs.

Le 6 juin, le Dr Jean-Claude Perez, auteur principal de l’étude française, a déclaré à The Epoch Times que les 26 cas avaient entraîné la mort.

Selon les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), les maladies à prions sont une famille de troubles neurodégénératifs progressifs rares qui affectent les humains et les animaux. Les maladies à prions sont généralement rapidement progressives et toujours mortelles.

Bien que les prions soient naturellement présents dans le cerveau et généralement inoffensifs, ils peuvent devenir malades ou mal repliés, ce qui affecte les prions voisins et les rend difformes.

The abnormal folding of the prion proteins «leads to brain damage and the characteristic signs and symptoms of the disease », the CDC’s website states.

La MCJ sporadique survient lorsqu’une personne est infectée sans raison apparente. Une fois qu’un seul prion est infecté, il se propage à d’autres prions, et il n’existe aucun traitement capable de l’arrêter.

Zone prion de la protéine de pointe de la souche originale Wuhan, présente dans tous les vaccins COVID, pouvant interagir avec les cellules humaines.

Bien que la variante Omicron ne possède pas de région prion sur sa protéine de pointe, les chercheurs français ont déclaré que d’autres variants de COVID-19, y compris la souche mère Wuhan utilisée dans les vaccins actuellement administrés, en possèdent une.

« Nous étudions actuellement les tout premiers cas de patients atteints d’Omicron, dans le sud de l’Europe.

Africa, Europe and the USA and Canada in particular », the researchers wrote. « Dans TOUS ces cas, la région de Prion a disparu ».

Cependant, les informations du gène de la protéine spike de la variante Wuhan – y compris sa région prion – ont été intégrées dans les vaccins à ARNm de Pfizer et Moderna et dans les vaccins à vecteur adénovirus d’AstraZeneca et Johnson & Johnson.

« Nous avons également démontré […] que les Spikes des injections d’ARNm de Pfizer et Moderna contiennent également cette même région de Prion », écrivent les chercheurs. « Il en va de même pour TOUS les autres vaccins contre le SRAS-CoV2, puisque TOUS sont fabriqués à partir de la séquence Spike du SRAS-CoV2 de Wuhan, dont nous avons démontré qu’elle contient la région Prion ».

Avec les vaccins à ARNm, une fois l’ARNm incorporé dans les cellules, celles-ci transforment les instructions de l’ARNm en une protéine de pointe COVID-19 qui trompe les cellules en leur faisant croire qu’elles ont été infectées, afin que l’organisme crée une mémoire immunologique contre un morceau du virus.

Avec les vaccins à vecteur adénovirus, l’ADN de la protéine de pointe est transporté dans la cellule par un vecteur adénovirus, puis dans le noyau où est stocké tout l’ADN humain. Une fois sur place, l’ADN est transcrit en ARNm et transformé en protéine de pointe.

Une étude américaine publiée dans Microorganisms en janvier 2022 a montré que la zone prion de la protéine spike du SRAS-CoV-2 incorporée dans les vaccins COVID-19 est capable d’interagir avec les cellules humaines.

Bien que les CDC affirment que les vaccins COVID-19 ne peuvent pas « modifier votre ADN »,des études montrent que l’ARNm peut être transformé en ADN et incorporé dans le génome humain.

Une étude américaine a émis l’hypothèse qu’une protéine spike mal repliée pourrait créer une région prion mal repliée qui pourrait être capable d’interagir avec des prions sains pour causer des dommages, conduisant à la maladie de Creutzfeldt-Jakob.

Un rapport de cas évalué par des pairs et publié en Turquie ainsi que le préprint français ont identifié des cas soudains de MCJ apparus après la vaccination avec les vaccins Pfizer, Moderna et AstraZeneca, suggérant des liens entre la vaccination et la maladie.

Une étude publiée l’année dernière dans la revue Microbiology & Infectious Diseases a établi un lien potentiel entre le vaccin de Pfizer et les maladies à prions chez l’homme.

Malgré l’existence de nouveaux variants du SRAS-COV-2, les gens reçoivent toujours les vaccins originaux COVID-19 développés avec la protéine spike de la variante mère de Wuhan.

De nombreux cas de MCJ ont été signalés aux États-Unis

En mars, un rapport de cas américain a mis en lumière le combat de Cheryl Cohen, 64 ans, contre la MCJ, qui s’est développée dans les jours qui ont suivi sa deuxième dose du vaccin COVID-19 de Pfizer.

Le rapport indique :

« Nous présentons ici le cas d’une femme de 64 ans qui a présenté une perte de mémoire à déclin rapide, des changements de comportement, des maux de tête et des troubles de la démarche environ une semaine après l’administration de la deuxième dose du nouveau vaccin Pfizer-BioNTech à base d’acide ribonucléique messager (ARNm) COVID-19.

Après une enquête approfondie, des preuves concluantes ont permis d’identifier le diagnostic fatal de la maladie de Creutzfeldt-Jakob sporadique ».

Dans une interview exclusive accordée au Defender en août 2021, la fille de Cohen, Gianni, a déclaré que la régression de sa mère était « époustouflante, déroutante et vraiment déchirante ».

Elle est passée de la capacité de travailler et de faire des activités quotidiennes normales à l’incapacité de marcher, de parler ou de contrôler les mouvements de son corps, a déclaré sa fille, Gianni. Mme Cohen a eu l’impression que sa tête allait « exploser » et est décédée trois mois après avoir reçu sa deuxième dose de Pfizer.

Dans une déclaration écrite au Defender, son médecin a dit :

« Ce cas identifie des effets indésirables potentiels qui pourraient survenir lors de l’administration du nouveau vaccin contre la COVID-19. En outre, les cliniciens doivent prendre en compte les maladies neurodégénératives telles que les maladies à prions (par exemple, la maladie de Creutzfeldt-Jakob sporadique), les encéphalites auto-immunes, les infections, les crises non épileptiques, les troubles toxico-métaboliques, etc. dans leurs diagnostics différentiels lorsqu’un patient présente une démence rapidement progressive, en particulier dans le cadre d’une vaccination récente. »

« Bien qu’il n’existe actuellement aucun traitement curatif de la maladie de Creutzfeldt-Jakob sporadique (MCJS), un diagnostic précoce est crucial pour éviter l’administration inutile de médicaments empiriques pour des troubles psychologiques ou neurologiques présumés.

En outre, le suivi des effets indésirables pourrait permettre de mieux caractériser et comprendre le nouveau vaccin COVID-19 à base d’acide nucléique ribonucléique messager (ARNm) ainsi que l’étiologie de la sMCJ.

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Plus important encore, la reconnaissance des effets indésirables fournit aux individus des informations essentielles pour prendre une décision plus éclairée concernant leur santé ».

Dans une autre interview exclusive accordée au Défenseur, Jeffrey Beauchine a déclaré que sa mère, Carol, savait que sa maladie de Creutzfeldt-Jakob était liée à l’injection de Moderna. Assister à sa mort était comme « quelque chose que l’on voit dans un film », a-t-il dit.

M. Beauchine a déclaré que sa mère avait reçu sa première dose de Moderna le 16 février 2021 et qu’elle n’avait signalé aucune plainte. Après avoir reçu la deuxième dose le 17 mars, Carol a immédiatement déclaré qu’elle « se sentait différente ».

Les symptômes de Carol ont commencé par un engourdissement qui s’est propagé du bras dans lequel elle a reçu son injection à tout le côté gauche de son corps.

Elle se plaignait que quelque chose n’allait pas dans son cerveau, qu’elle n’arrivait pas à rassembler ses idées ou à donner un sens aux choses, qu’elle développait une double vision et une cécité et qu’elle commençait à avoir des hallucinations.

Les médecins ont d’abord pensé que Carol avait souffert d’une attaque ou d’une anxiété. Des scanners ont ensuite montré que son cervelet présentait des anomalies.

L’état de Carol a progressé rapidement et on lui a finalement diagnostiqué la MCJ et donné quelques jours à vivre. Elle est morte quelques mois après avoir reçu sa deuxième dose de Moderna.

Les médecins de Carol ont déposé un rapport auprès du Vaccine Adverse Event Reporting System (VAERS I.D. 2180699) du CDC.

À ce jour, le CDC n’a pas pris contact avec la famille, bien qu’une autopsie ait confirmé que son décès était dû à la MCJ – une maladie qu’elle ne présentait pas avant de recevoir le vaccin COVID-19.

Dans une autre interview exclusive accordée au Défenseur, Richard Sprague a déclaré que sa femme, Jennifer, a développé la MCJ après l’injection de COVID-19 de Pfizer et est décédée dans les cinq mois suivant la deuxième dose.

Jennifer a reçu la première dose de Pfizer le 29 août 2021, et la seconde le 21 septembre 2021. Bien que son mari n’ait pas été vacciné, Jennifer a dû se faire vacciner dans le cadre de son travail.

Quatre jours après la deuxième dose, Jennifer a connu son premier épisode d’un « événement étrange soudain qu’elle ne pouvait pas expliquer ».

Jennifer a commencé à avoir d’autres épisodes et sa main et son côté gauche ont commencé à trembler. Le 13 octobre 2021, Jennifer est retournée chez le médecin, qui lui a prescrit du Xanax pour l’anxiété.

La maladie de Jennifer a progressé rapidement jusqu’à ce qu’elle soit incapable de s’asseoir et de marcher de manière autonome. Les scans ont confirmé que Jennifer avait des changements significatifs sur le côté droit de son cerveau. Une nouvelle équipe médicale a effectué un examen de la colonne vertébrale et a confirmé que Jennifer était atteinte de la MCJ. À ce moment-là, Jennifer était incapable de sortir du lit.

« Votre cerveau est juste en train de disparaître. C’est fou », a déclaré Sprague. « Vous êtes dans ce corps parfait et sain et votre cerveau meurt en quelques mois ».

Après le diagnostic de MCJ de Jennifer le 12 février, sa compagnie d’assurance a déclaré qu’elle ne paierait plus ses soins et M. Sprague a appris que sa femme ne se rétablirait pas.

Jennifer est morte le 21 février, cinq mois après avoir reçu sa deuxième dose de Pfizer.

Selon les dernières données du VAERS, 56 cas de MCJ à déclenchement rapide ont été signalés après l’administration du vaccin COVID-19 depuis le 14 décembre 2021.

Historiquement, il a été démontré que le VAERS ne rapporte que 1 % des effets indésirables réels des vaccins.

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Lire notre page : “Coronavirus, guerre contre l’humanité”

Lire notre traduction compilée en PDF du livre de Robert F. Kennedy Jr :
« Le véritable Anthony Fauci, Bill Gates, Big Pharma et la guerre globale contre la démocratie et la santé publique »

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Réflexion critique pour en finir avec l’autorité, l’État, la violence et la coercition : l’obscurantisme du concept de dictature du prolétariat…

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… entre communisme autoritaire d’état et anarchisme

“Entre la société capitaliste et la société communiste se place la période de transformation révolutionnaire de celle-là en celle-ci. A quoi correspond une période de transition politique où l’État ne saurait être autre chose que la dictature du prolétariat (souligné par Marx dans la lettre).
Le programme n’a pas à s’occuper pour l’instant, ni de cette dernière, ni de l’État futur dans la société communiste.”
~ Karl Marx dans une lettre à Bracke en mai 1875 envoyée avec “Critique du programme de Gotha” ~
Lettre publiée dans le journal Neue Zeit (Temps Nouveau) en 1891

“L’interprétation essentiellement anarchiste de la nature de l’État par Marx et qui paraît tellement étrange à la lecture dès lors qu’on évoque ses doctrines postérieures, est une preuve évidente de l’origine anarchiste de sa première évolution socialiste. […]
Ce furent Marx et Engels qui essayèrent d’obliger les organisations de la vieille Internationale à développer une action parlementaire, se faisant ainsi les responsables directs de l’embourbement collectif du mouvement ouvrier socialiste dans le parlementarisme bourgeois. […] Marx et le marxisme sont responsables de l’orientation de la classe ouvrière vers le parlementarisme et ils ont tracé le chemin de l’évolution poursuivie dans le parti social-démocrate allemand. C’est quand on aura compris cela que l’on verra que la voie de la libération sociale nous conduit vers la terre heureuse de l’anarchisme en passant bien au dessus du marxisme.”
~ Rudolph Rocker dans “Marx et l’anarchisme”, 1925 ~

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Anarchisme et la dictature du prolétariat

Réponse à Chris Cutrone

Matthew Crossin

Mai 2022

Source : Platypus Review #146

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

A la conference régionale du Midwest de la Platypus Affiliated Society, Chris Cutone a présenté une lecture sur ce qu’il a nommé, le plus souvent à juste titre, être “la proposition la plus controversée du marxisme” à savoir, l’appel à une “dictature du prolétariat”. Malgré le bagage historique associé avec cette phrase, Cutrone a argumenté qu’il est nécessaire de s’intéresser à la substance de la position de Marx, en rapport à son avis de ce que “c’est de cette façon que le marxisme se distingue” à la fois théroriquement et en pratique organisationnelle. De plus, Cutrone pense que c’est l’abandon par la “gauche” de la “dictature du prolétariat” en tant que “projet intellectuel et programme politique”, qui a résulté en sa mort ou inutilité de tout projet révolutionnaire productif.

Dans cette réponse, je désire examiner la thèse de Cutrone d’une perspective critique anarcho-communiste. Bien que j’ai lu et appris pas mal de choses de la lecture de Marx, je ne me considère pas comme un marxiste ni ne trouve son programme politique (c’est à dire l’approche stratégique de Marx de transformation de la société) convaincant. J’ai argumenté préalablement que les écrits de Marx nous présentent une analyse contradictoire, sous-développée et obscurantiste de l’État, un cadre théorique qui obscurcit les différences et les points communs avec la vision anarchiste de la chose. Comme nous allons le voir, ceci est aussi le cas avec la conception de Marx liée au sujet, de la dictature du prolétariat, dont bien des contradictions sont inclues dans la discussion de Cutrone, à commencer avec la tentative initiale d’en offrir une définition succinte :

Que veulent dire Marx et le marxisme par “dictature du prolétariat” ? Très simplement, la gouvernance politique par la classe travailleuse. La forme d’une telle règle n’a un sens “dictatorial” que dans le sens révolutionnaire, dans le dépassement des normes socio-politiques du gouvernement constitutionnel, dans la transformation politique et sociale. Ce fut édicté pour être un “état d’urgence” et donc une dictature dans le sens de l’antique république romaine, une intervention politique active dans la société de durée limitée.

Bien que la référence à la république romaine soit ambigüe (s’il voulait ne simplement qu’indiquer la nature temporaire de la “dictature”, ce ne fut pas raisonnable de faire référence à une forme temporaire de pouvoir gouvernemental), la définition de Cutrone semble se faire l’écho de la lecture plus libertaire de Marx sur la question. Ceci fut bien articulé par l’érudit Hal Draper qui dit que la dictature du prolétariat est synonyme de l’action révolutionnaire. Dans son travail séminal sur la question, Draper nous dit que “Marx pense aux dictatures (bourgeoises ou du prolétariat) en termes de la nature de classe du pouvoir politique plutôt qu’en termes de formes spécifiques de gouvernement.” Avec une telle lecture, l’expression “dictature du prolétariat” peut donc être réarticulée comme suit : Il s’agit d’une transformation révolutionnaire des relations sociales (et donc nécessairement, un évènement de durée limitée), en dehors et contre les normes politiques du gouvernement constitutionnel.

Il n’y a jusqu’ici aucun conflit avec la position révolutionnaire anarchiste, remontant à l’émergence de l’anarchisme comme véritable mouvement de masse du prolétariat et les contributions influentes de sa fondation par Michel Bakounine. Ceci a été explicitement cité de nombreuses fois. Comme l’écrivit l’anarcho-communiste italien Errico Malatesta à son ami et camarade Luigi Fabbri :

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[Peut-être] que nos amis bolchévisés n’ont pour intention avec leur expression de “dictature du prolétariat” que de considérer l’acte révolutionnaire des travailleurs prenant possession de la terre et des instruments de travail et d’essayer de constituer une société pour l’organisation d’un mode de vie dans lequel il n’y aurait pas de place pour une classe qui exploiterait et opprimerait les producteurs. Compris de la sorte, la dictature du prolétariat serait un pouvoir efficace pour toute les intentions de tous les travailleurs de briser la société capitaliste, et cela deviendrait immédiatement Anarchie dès l’arrêt de la résistance réactionnaire […] Alors notre désaccord ne serait qu’un désaccord sur les mots.

Fabbri réitère ce sentiment dans son livre “Dictature et révolution” en 1921 (NdT : l’année de la répression sanglante de la commune de Cronstadt par les forces étatiques bolchéviques lénino-trotstkistes…), auquel il attacha la lettre de Malatesta en guise de préface. Dans un chapitre clef du livre intitulé “Le concept anarchiste de la révolution”, Fabbri répond à ceux qui confondent les notions de dictature, d’autorité et d’État avec l’insurrection du prolétariat :

La violence est une chose, l’autorité du gouvernement une autre, qu’elle soit dictatoriale ou non. Si c’est de fait vrai que toutes les autorités gouvernementales reposent sur l’utilisation de la violence, il serait imprécis et erroné de dire que “toute violence” est un acte d’autorité […]. La violence est un moyen, qui prend la personnalité de la fin par laquelle elle est utilisée, de la façon dont elle est utilisée et des gens qui l’utilisent. C’est un acte autoritaire quand elle est utilisés pour forcer les autres à agir de la façon dont le veulent ceux qui sont en charge, quand c’est une émanation des gouvernements et du patronat pour maintenir les gens et les classes en esclavage. […] Au lieu de cela, c’est une violence libertaire, c’est à dire un acte de libération et de liberté, quand elle est utilisé contre ceux qui commandent, par ceux qui ne veulent plus obéir […] quand […] elle est utilisée directement par les opprimés [..] contre le gouvernement et la classe dirigeante. Une telle violence est le processus révolutionnaire ; mais cela cesse d’être libertaire et donc révolutionnaire, dès que, une fois le vieux pouvoir renversé, elle veut devenir le pouvoir lui-même et se cristallise de nouveau dans quelque forme de gouvernement que ce soit.

Dans ces passages, Malatesta et Fabbri réitèrent simplement la position anarchiste standard en regard du besoin d’une expropriation forcée de propriété et de la défense armée de cette transformation sociale (NdT : ce qui implique un peuple en arme à l’image de celui de la France des sections entre 1790 et 1793…). Les anarchistes ont toujours pensé, comme explicité par le grand anarchiste et théoricien allemand Rudolph Rockerque la classe possédante ne laissera jamais tomber ses privilèges de manière spontanée […]  Le jour de la victoire révolutionnaire, le “prolétariat” devra imposer sa volonté aux propriétaires actuels.” Dans le même temps, nous sommes aussi tombés d’accord avec l’assertion de Rocker disant que “la dictature d’une classe ne peut pas exister en tant que telle, ou cela se termine en dernière analyse, en une dictature d’un parti donné qui s’arroge le droit de parler pour cette classe.

Nous pourrions facilement continuer à citer des exemples similaires. Mais la question demeure : est-ce que la conception anarchiste de la règle prolétarienne est équivalente à “la règle politique de la classe laborieuse ?” Cutrone décrit parfaitement la tache de l’obtention du pouvoir politique :

La classe laborieuse mondiale doit être en position de dépasser la reproduction du travail salarié comme source d’évaluation de richesse matérielle. La classe laborieuse doit être en position de rendre illégal le chômage et d’empêcher l’exploitation du travail des pauvres désespérés, doit être en faveur d’orienter la production mondiale vers la production de richesse pour les besoins de l’humanité et de dépasser l’aspect social compulsif du travail comme partie du processus de valorisation du capital, brisant ainsi sont cycle de reproduction.

Mais Cutrone demeure très imprécis sur la façon dont cela se met en pratique, à savoir quelle forme d’organisation sociale “la règle politique de la classe laborieuse” est supposée prendre. Comment par exemple rendre “illégal” le chômage et surtout par quel procédure légale, supervisée par qui ? Quelque gouvernement ou institution socialiste ? Ou bien Cutrone suggère t’il que, au travers de notre activité auto-organisée, hors ou contre l’État, nous devrons forcer ces crises dans la reproduction du capital sur les patrons et les gouvernements ? Ceci serait consistant avec à la fois une vision anarchiste et la notion de dictature du prolétariat en tant qu’évènement se démarquant “des normes sociales et politiques du gouvernement constitutionnel”. C’est inconsistant avec une approche légaliste, mise en place depuis le sommet de la pyramide au travers de la forme étatique.

Cutrone contraste son interprétation de la dictature du prolétariat avec le projet social-démocrate ou même socialiste démocratique de “gouvernance de l’état capitaliste”. “Le problème est la vision marxiste de la dictature du prolétariat en tant que transition vers le socialisme, et non identique à lui.

Ce problème est la possibilité d’évoluer graduellement vers le socialisme en sortant du capitalisme en augmentant le contrôle de l’État au sein de ce même capitalisme. Historiquement, ceci n’a pas produit une classe laborieuse transformant le capitalisme en socialisme, mais plutôt une transformation de ce qui était des “partis socialistes” en partis politiques de gouvernance du capitalisme, transformation les organisations politiques et sociales de la classe laborieuse en des extensions de l’état capitaliste. (NdT : dans cette appellation devenue “clichée” de “capitalisme d’état” comme la Russie soviétique et la Chine dite populaire, toutes deux marxistes, seconde face de la même pièce systémique étatico-marchande dans sa phase capitaliste réelle…)

BPKM
Trouvez l’intrus…

Cette critique de la social-démocratie marxiste dégénérant en ce que nous appelons maintenant la “démocratie sociale”, ou réformisme, aurait pu avoir été écrite par un anarchiste. De fait, elle reflète les prédictions de Bakounine et de ses camarades de la 1ère Internationale, faites en réponse à l’insistance de Marx et de Engels sur des sections s’engageant en politique électorale. Là où Bakounine, avec sa critique matérialiste de l’État, argumentait que “des députés-travailleurs, transplantés dans un environnement bourgeois et devenant des ‘hommes d’état’, par définition, “cessaient d’être des travailleurs” (“car les hommes ne créent pas leur situation, mais au contraire sont créés par celle-ci”), Marx clamait “S’engager en politique est toujours une bonne chose.” Dans un discours à la conférence de l’Internationale de Londres en 1871, il réitéra sa position en disant que “On ne doit pas minimiser le fait d’avoir des travailleurs au parlement. […] Les gouvernements nous sont hostiles. Nous devons leur répondre en utilisant tous les moyens à notre disposition et faire élire des travailleurs au parlement est une victoire sur les gouvernements, mais nous devons choisir les bonnes personnes.

L’évaluation de Cutrone de la même manière se conforme avec des analyses produites par des anarchistes au faîte de la période du socialisme parlementaire. Considérez par exemple, le résumé de Rocker sur ce phénomène dans “Anarcho-syndicalisme : théorie et pratique” :

La participation dans la politique interne de l’état bourgeois n’a pas amené le mouvement des travailleurs l’épaisseur d’un cheveu plus proche du Socialisme, mais, grâce à cette méthode, le socialisme a régulièrement perdu de sa personnalité. […] Dans les esprits des leaders socialistes, les intérêts de l’état-nation furent de plus en plus mélangés aux buts de leur parti jusqu’à ce que finalement, ils devinrent incapables de définir des limites entre les deux. Donc, et de manière inévitable, le mouvement des travailleurs a été graduellement absorbé, intégré dans l’équipement interne de l’état-nation.

De plus, les anarchistes avaient anticipé le déni de Cutrone de cette vision typique disant que cela est simplement matière de “trahison”. Rocker continue :

La vérité ici est que nous avons à faire avec l’assimilation graduelle dans les modes de pensée de la société capitaliste, ce qui est une condition des activités pratiques des partis politiques des travailleurs d’aujourd’hui […]. Ces mêmes partis qui avaient décidés auparavant de conquérir le socialisme se sont vus obligés par la logique de fer des conditions, de sacrifier leurs convictions socialistes, petit à petit, au profit des politiques nationales de l’état. Ils devinrent, sans même que la majorité de leurs adhérents ne s’en rendent compte, une sorte de paratonnerre politique pour la sécurité de l’orde social capitaliste.

Ainsi, il semble que nous serions d’accord entre anarchistes (mais sans Marx) en ce qui a trait de la participation à la politique parlementaire et les conséquences nécessaires de gestion de l’état capitaliste. Ce n’est pas le cas simplement parce que Cutrone justifie sa position en référence à l’affirmation de Marx disant que “sans la dictature du prolétariat, l’état demeure la dictature de la bourgeoisie.[…] la dictature du capital ou la gouvernance de l’état pour les intérêts généraux du capital.

En plus de cela, Cutrone semble aussi désirer distinguer sa lecture de Marx de l’interprétation des staliniens (ou plutôt des neo-staliniens). Ceci est néanmoins troublé par quelques commentaires bizarres sur Cuba, qui font allusion aux contradictions sous-jacentes à sa compréhension de la dictature du prolétariat. Spécifiquement, Cutrone décrit le régime de parti communiste comme “peut-être plus démocratique” que les démocraties libérales typiques, malgré le fait d’être “moins libéraux”. Ceci est certainement une vision formée par une lecture naïve et non-critique du comment le système de nomination électoral cubain se passe, présenté de manière élogieuse. De telles descriptions d’une “démocratie prolétaire” cubaine, qui considère effectivement la formalité du processus électoral en isoloir, ignore que le système entier est, à chaque étape, sujet à un contrôle bureaucratique du parti dirigeant et de son appareil de répression.

Ceci une fois de plus, amène la question de savoir ce que Cutrone veut vraiment dire lorsqu’il parle de “l’État”. Comme mentionné ci-dessus, j’ai souvent argumenté dans le passé, que Marx est lui-même en position contradictoire sur ce point. Dépendant de l’argument qu’il veut développer ou d’envers qui sa polémique est adressée, l’ “État” de Marx peut tout aussi bien être une forme organisationnelle distincte (située au dessus de la société, ayant le pouvoir de créer et de faire appliquer des lois et reproduisant réciproquement la société de classe, tout comme la société de classe reproduit l’État), ou le processus de la révolution lui-même, impliquant nécessairement la suppression forcée du vieil ordre et de ceux qui veulent le raviver. Clairement cette ambigüité envers l’État reflète les interprétations multiples de “la dictature du prolétariat” et, de fait, Marx a déclaré que l’état révolutionnaire ne pouvait pas prendre d’autre forme que celle de cette “dictature”.

Cutrone ne va au cœur de la chose que seulement lorsqu’il est questionné par son auditoire et sa réponse est remarquable d’honnêteté et de clarté :

L’argument anarchiste est que la vision de Marx sur la dictature du prolétariat est en fait une vision pour la dictature sur le prolétariat, sauf que maintenant les accapareurs du produit du travail, de la valeur ajouté, ne seront plus des investisseurs privés, ce seront les gérants en tant que classe, ce sera la classe coordinatrice ou quel que soit le nom donné, ce sera la bureaucratie d’état, etc… Okay, oui ! Ce sera en fait la dictature du prolétariat.

De manière incroyable, Cutrone argumente que la seule raison pour laquelle l’URSS à l’époque ou la Chine moderne, ne peuvent pas être vues comme de véritables dictatures du prolétariat, c’est à cause de leur isolation ; leur incapacité et leur manque de volonté de “contrôler la portion prépondérante du capital global”. L’URSS était, nous dit Cutrone, obligée de “produire les moyens de production” ; en soi une logique étrangère à l’accumulation du capital. C’est dans ce seul sens que Cutrone concède un caractère “autoritaire” ou contre-révolutionnaire à l’URSS et aux autres régimes de parti communiste.

En développant son argument (mis à part la question d’être “obligé” de développer les forces productives), Cutrone évite complètement les questions de forme organisationnelle et de stratégie révolutionnaire et, en résultat, échoue à répondre aux questions concrètes concernant la transformation des relations dans la production. Il ne manifeste aucune préoccupation, ni même une reconnaissance, de la suppression des comités d’usines, des soviets (assemblées) libres, des coopératives paysannes et des organisations politiquement indépendantes, particulièrement celles situées à la gauche des bolchéviques et même des factions plus à gauche du parti lui-même. Ceci pour dire, que comme bien des marxistes, Cutrone ignore le fait exprimé si bien par Malatesta en réponse à Engels : “Quiconque domine les choses, domine les hommes ; quiconque gouverne la production gouverne le producteur.” Il est donc incapable d’examiner les manières dont la destruction violente de la règle d’auto-organisation prolétarienne, dans l’intérêt de maintenir “la dictature du prolétariat”, a reproduit les relations sociales de la société de classe.

Il est bon de noter ici une autre concession de Cutrone alors qu’il admet que, au moment de la 1ère et de la seconde Internationales, la dictature du prolétariat (qui est en fait une dictature sur le prolétariat et donc nécessairement administrée sous une forme étatique) impliquait le transfert de sujets coloniaux pas encore prolétarisés sous le contrôle des gouvernements “révolutionnaires”, qui devaient être établis dans les pays capitalistes les plus avancés. Dans des travaux variés, Bakounine condamna par avance cette position, non seulement en argumentant que la forme étatique de gouvernance ne pourrait jamais que résulter en une dictature sur le prolétariat, mais que même dans son incarnation la plus démocratique, ceci subjuguerait également la soi-disante “plèbe paysanne” et les nations dites “non-civilisées”. Ceci eut des conséquences pratiques dans le temps de vie de ces hommes. Alors que la politique de Bakounine le mena à prendre des positions consistantes anti-impérialistes, comme par exemple s’opposer à la conquête américaine du Mexique, Marx et Engels le plus souvent approuvèrent de tels évènements, les considérant comme partie intégrante d’un processus historique nécessaire de développement politique et économique.

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Cutrone à la conférence Platypus

En revoyant la discussion de Cutrone sur Marx, nous pouvons conclure qu’il y a plusieurs dimensions dans sa conception de la dictature du prolétariat et qu’elles révèlent des contradictions ayant une réelle conséquence pour les révolutionnaires aujourd’hui. Son instinct premier est de défendre la dictature du prolétariat comme un évènement plutôt qu’une forme organisationnelle, la décrivant comme une action dans laquelle les gouvernements constitutionnels existant et les relations de production sont renversés par la classe travailleuse. Plus tard néanmoins, il clarifie que la dictature du prolétariat prend aussi la forme organisationnelle de l’État, à savoir un ensemble distinct d’institutions, caractérisé par une organisation bureaucratique pyramidale du gouvernement qui affirme le pouvoir unique de faire et d’imposer des lois. Comme le reconnait lui-même Cutrone, il s’en suit naturellement que la vision anarchiste de l’affaire, à savoir une dictature sur le prolétariat, est tout à fait valide et exacte. La gestion étatique maintient le prolétariat comme classe sans contrôle social conscient sur la production et lui impose la logique tout à fait étrangère de la classe propriétaire qui l’exploite et qui voir comme but parfaitement nécessaire sa propre reproduction en tant que classe dirigeante.

On peut se demander comment ces relations pourraient bien “se dissiper”, lorsque leur existence en tant que relations de classe, au sein du cadre de fonctionnement marxiste lui-même, les en empêche. Pour Marx et Engels, les classes doivent disparaître avant que nous ne puissions disposer de l’État et le mettre au rencard, mais l’État (qu’il soit “démocratique” ou dictatorial, (NdR71 : nous l’avons déjà dit à maintes reprises, il n’y a pas de différence entre une “démocratie” et une dictature, ce n’est qu’une question de degré dans le contrôle, la répression et la violence exercés. Les rouages étatiques sont conçus pour maintenir le monopole de la violence dite “légitime” contre les peuples, le reste n’est qu’une question de degré, de ce qui est nécessaire et dicté par les circonstances historico-marchands du moment pour maintenir et augmenter les privilèges de la classe dirigeante…) reproduit la société de classe, que ce soit directement ou indirectement. En d’autres termes, la dictature soi-disant “temporaire” sur le prolétariat devient une affaire d’état permanente.

Nous ne pouvons pourtant pas nous réconforter dans la notion  que la dictature du prolétariat de Cutrone ne ressemble en rien aux états-à-un-parti, qui se sont auto-proclamés “communistes”. En fait, les tentatives initiales de Cutrone de distancier sa politique de celle des néo-staliniens et de leur vision, fait éventuellement place à son autorisation de voir que de tels régimes brutaux pourraient être vus comme compatibles avec son interprétation. En plus de sa défense de Cuba, de l’URSS et de la République Populaire de Chine et même de la République Populaire Démocratique de Corée, elles sont toutes décrites comme ni plus ni moins “démocratiques” que tout autre état.

Plus remarquable encore, Cutrone suggère qu’au faîte du stalinisme, l’URSS était “politiquement participatrice, dynamique. Les procès des purges furent très populaires. Les gens manifestent spontanément, appelant à tuer “la pourriture du vieil ordre de gouvernance”, c’est ce qu’ils appelaient “les vieux bolchéviques”… C’était les jeunes soviétiques, les masses populaires. Une affirmation aussitôt suivie d’une concession : “Est-ce que c’était mis en scène ? Je le présume.” Renversement incroyable, lui-même suivi d’une autre pirouette : “Mais non, c’était populaire… les gens étaient sincères.”

Voilà le numéro d’équilibriste effectué par Cutrone au travers de sa tentative d’élucider le véritable sens donné par Marx à “la dictature du prolétariat”. Son expression réfère simultanément à une action du prolétariat lui-même, ainsi que du gouvernement sur le prolétariat, à quelque chose qui est antithétique à la distorsion stalinienne, pourtant entièrement compatible avec leurs régimes autoritaires (si on peut les appeler “autoritaires”). La théorie de l’État de Marx et donc nécessairement sa théorie de la dictature du prolétariat, a toujours été contradictoire et obscure. L’articulation qu’en fait Cutrone maintient son incohérence et ses qualités obscurantistes, qui ont servi depuis si longtemps comme une arme parfaite aux mains à la fois des champions du gouvernement autoritaire (qu’il soit voulu comme “transitoire” ou autre…) et les ennemis sectaires de l’anarchisme.

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“Oui, c’est évident si on regarde les détails, alors que Marx tourne autour de Bakounine en théorie, ce furent en fait les prédictions de Bakounine qui s’avérèrent exactes. Bakounine a eu raison sur quelles classes feraient les révolutions et sur ce que serait vraiment une “dictature du prolétariat” dans la pratique. Plus tard, des commentateurs marxistes, typiquement, réfutèrent Bakounine, souvent de manière abrupte et arrogante, disant qu’il n’aurait pas dû avoir raison, mais ils n’ont que bien peu d’explications sur le pourquoi il a eu raison. J’ai passé un peu de temps sur les barricades, bien sûr pas autant que Bakounine, mais certainement plus que la plupart des intellectuels, je pense que je peux comprendre ça…”
~ David Graeber, 2020 ~

“Qu’est-ce que l’État ? C’est le signe achevé de la division dans la société, en tant qu’il est l’organe séparé du pouvoir politique: la société est désormais divisée entre ceux qui exercent le pouvoir et ceux qui le subissent. La société n’est plus un Nous indivisé, une totalité une, mais un corps morcelé, un être social hétérogène… »
~ Pierre Clastres ~

“Les deux grandes questions incontournables de l’anthropologie politique sont:

1- Qu’est-ce que le pouvoir politique, c’est à dire qu’est-ce que la société ?
2- Comment et pourquoi passe t’on du pouvoir politique non-coercitif au pouvoir politique coercitif, c’est à dire qu’est-ce que l’histoire ?”
~ Pierre Clastres, 1974 ~

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Une vision du communisme anarchiste par un compagnon de la CNT du bâtiment (mars 2021) :

Le communisme libertaire est une pensée politique associant à la fois le communisme et l’anarchisme.

Le communisme, à ne pas confondre avec le parti communiste, est une pensée sociale visant l’abolition de la propriété individuelle et la mise en commun des moyens de productions.

Dans le secteur bâtiment par exemple, tous les travailleurs.ses seraient propriétaires des machines, des locaux utiles à la production et seraient responsables de la gestion des chantiers. Nous ne travaillerons plus pour un patron mais pour la société dans laquelle nous vivons. Nous mettrons donc en pratique l’autogestion, c’est à dire un fonctionnement sans hiérarchie, plus égalitaire, ou chacun.e pourrait donner son avis. Nous déciderons collectivement de notre temps, de nos horaires et de nos conditions de travail.

Il existe par ailleurs deux approches du communismes : le communisme autoritairequi pense nécessaire le maintient d’un État provisoire qui serait une « dictature du prolétariat ». Et le communisme libertaire qui vise l’abolition directe de l’État. Les deux ayant le même but mais pas les mêmes moyens pour y parvenir.

Le communisme libertaire pense les travailleurs.ses capables de s’organiser sans bureaucratie, par la mise en pratique de la démocratie directe. Ce qui nécessite un travail en amont, une réflexion individuelle et collective sur le travail sans patron pour ne pas reproduire les mêmes rapports de dominations. Alors que le communisme autoritaire pense obligatoire le maintient de structures détenant le pouvoir, dirigée par une avant-garde dite éclairée éduquant les travailleurs.

Dans l’idée communiste, l’abolition de la propriété individuelle ne signifie pas que tu ne pourras plus avoir ta propre maison ( par exemple ), simplement qu’elle sera à toi tant que tu en as l’usage. Tu ne pourras donc pas avoir plusieurs logements, si tu n’en as pas l’utilité. Autrement dit, les propriétaires ne pourront plus vivre de l’argent récolté par le simple fait de posséder un bien. Il en est de même pour les patrons propriétaires des moyens de production.

Il n’y a pas de solution au sein du système ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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4 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

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Vive la Commune Universelle de notre humanité enfin réalisée !

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