Histoire, mémoire, état, société.. comme un périscope inversé (SCI Marcos, EZLN)

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Marcos a écrit ça il y a un quart de siècle !… Visionnaire ?… non, simplement 100% alerte et critique sur la réalité globale qui affecte sa réalité locale déjà à l’époque. La lucidité, la non-complaisance, la solidarité et la désobéissance individuelle et collective sauveront les peuples de ce marasme en progression.
Le 1er janvier 1994, le jour de la mise en application des accords scélérats de “libre-échange” du NAFTA, le monde et le continent américain s’est réveillé au son du cri :
¡Ya Basta!
Les zapatistes nous montrent une certaine voie lumineuse depuis 28 ans.
“Il suffit de passer le pont…” chantait le grand Georges B., de fait qu’attendons-nous ?
~ Résistance 71 ~

“Là où cesse l’État, c’est là que commence l’Homme, celui qui n’est pas superflu : là commence le chant de ce qui est nécessaire, la mélodie unique et irremplaçable. Là où cesse l’État — regardez donc mes frères ! Ne les voyez-vous pas, l’arc-en-ciel et les ponts du surhumain ?”
~ Friedrich Nietzsche ~

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Un périscope inversé ou la mémoire, clef enfouie

(Extraits)

SCI Marcos

24 février 1998

Publié dans le journal mexicain “La Jordana”

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 depuis le livre compilation des textes du sub Marcos “¡Ya Basta!, 10 ans de révolte zapatiste”, 2004” ~

[Marcos commence son essai comme souvent, avec une histoire allégorique de son personnage du “vieil Antoine”, el viejo Antonio, que nous ne traduirons pas ici, Marco a publié un livre sur les histoires du vieil Antoine : “Relatos de el Viejo Antonio”. Marcos a créé une pléiade de personnages qu’il met souvent en scène, souvent de manière allégorique]

II. La coquille chaotique de la mondialisation

Le processus mondial d’homogénéisation / fragmentation amené par la néolibéralisme a balayé les vieilles évidences du pouvoir et les a ré-ordonnées ou remplacées par de nouvelles. Parmi les victimes de cette nouvelle guerre mondiale se trouve l’état-nation et la trilogie sur laquelle reposait sa survie : le marché intérieur, la langue nationale et la culture ainsi que la classe politique locale. Afin de maintenir et de renforcer ces trois aspects, les états-nations se reposaient sur des forces de police et militaire, des gouvernements, des institutions et des lois, des médias et sur des intellectuels, ceci fut brièvement l’essence même de l’état moderne. FUT, car ceci n’est plus.
Le processus complexe de mondialisation, vu pour ce qu’il est, est une guerre de destruction et de ré-agencement, qui pulvérise les marchés intérieurs, il tend à diluer en une brutale homogénéisation les langues nationales et les cultures et insiste sur le déplacement et la destruction des classes politiques locales.
Avec la crise, qui a aussi liquidé les trois fondations des états nationaux, de ses soutiens : l’armée, la police, le gouvernement, les institutions, les législations, les médias et les intellectuels entrent aussi en crise.

Les espaces laissés par cette crise anihilatrice ne demeurent pas vides. 

“La mondialisation financière a créé, d’un autre côté, son propre État. Un état multinational qui a ses propres instruments, ses réseaux et des médias d’action. Il s’agit de la constellation formée par le FMI, l’OCDE et l’OMC.” (Ignacio Ramonet, “Disarming the Markets”, “Le Monde Diplomatique”, décembre 1997)

[…]

La logique de la mondialisation néolibérale n’est pas seulement économique, elle est aussi politique. L’imposition d’une économie trans-frontalières n’est pas seulement une ouverture forcée du capillaire des marchés nationaux, c’est aussi et par dessus tout, un combat contre le responsable de l’émergence et de la protection de ces marchés, l’état-nation. L’homogénéisation de l’économie est en parallèle avec la fragmentation et la pulvérisation de la “vieille” politique et de son remplacement par une classe politique “moderne”. […] Les vieux politiciens sont remplacés par de nouveaux politiciens aux mille visages…

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III. La nouvelle politique et ses souteneurs illégaux. Les 7 visages des politiciens professionnels

Dans le même temps où les états-nations sont détruits, l’État Mondial est consolidé. Mais de dernier n’a besoin d’aucune société, il peut faire sans parce que le pouvoir dont il est dépositaire est celui donné et garantit par les marchés financiers et les mega-corporations. Au lieu d’élire, la bourse accorde la seule et nécessaire légitimité : celle du pouvoir économique.
Les choses étant ce qu’elles sont, l’État Mondial a besoin et produit de nouveaux politiciens pour le mener. Des politiciens qui sont des non-politiciens (car la pierre angulaire de la politique, le citoyen, a été éliminé), qui sont une sorte de mutants cybernétiques capables de remplir plusieurs fonctions après avoir été au préalable programmés selon le logiciel néolibéral bien entendu. Ces non-politiciens sont produits dans des centres éducatif hautement technocratique comme Oxford, Harvard, Yale et sont exportés dans des pays variés pour continuer la destruction des états-nations. Pour ce faire, ils doivent avoir :

1er visage : le gérant-politicien:
Dans l’état-nation “moderne”, la politique est fondamentalement l’économie de marché. Le pays doit être construit comme une entreprise, PME ou plus grande et géré de la même façon. Les plans politiques ressemblent à des budgets d’investissements et des estimations de coûts et profits. La soi-disante “administration publique” devient de plus en plus administrative et de moins en moins publique.
Comme dans une entreprise, le facteur le plus important devient la productivité, tirer le plus de bénéfices au moindre coût. Tout est subordonné à ces critères, des programmes sociaux aux alliances internationales en passant par le processus électoral.
Pour le politicien-gérant, le citoyen n’est guère plus qu’un employé et les fonctionnaires deviennent les contre-maîtres ayant un pouvoir de décision fluctuant. La nation et ses priorités sont vues au travers de critères de “marketing moderne”. Les seules personnes ayant un semblant de valeur sont celles qui pèsent en tant que producteurs/consommateurs. Ceux qui ne valent rien ou pas grand chose peuvent être écartés voire éliminés.

2ème visage : l’avocat-politicien :
Pour la mondialisation de l’économie, la structure législative de l’ancien état-nation devient une camisole et un obstacle à surmonter.
En général, les législations nationales répondent à un triple aspect. D’un côté, l’aspect historique qui collecte le passé de la nation et qui consiste en une assimilation judiciaire de ce passé. D’un autre côté, l’aspect qui incorpore les luttes populaires et leurs demandes et régule au travers des normes judiciaires, la satisfaction de telles demandes et/ou leur redéfinition. A un troisième niveau, gérer les formes judiciaires avec lesquelles les classes politiques dominantes “légalisent” leur pouvoir et leur légitimité.

Mais la structure judiciaire, la force cohésive primordiale de l’état-nation, est un obstacle légal pour amener à la dissolution des nations que la mondialisation assume et dont elle a besoin. De telle façon, que le néolibéralisme rompt avec ce corps légal et en construit un à sa taille. Au nom du “libre échange”, les “législatures” nationales sur l’éducation, le travail, l’environnement, la santé publique, la possession de la terre, l’utilisation des ressources naturelles, la migration etc sont répudiées / abrogées. Pour ce faire, des instruments judiciaires transnationaux sont créés. Un exemple ? Dans l’OCDE, le Multilateral Agreement on Investments ou MAI, secrètement négocié depuis 1995 et devant être signé par les pays membres en 1998. Cet accord donne aux investisseurs plus de pouvoir que les gouvernements dans des affaires d’investissements, de contrats et de bénéfices manageuriaux.
Voilà pourquoi le politicien moderne doit aussi être un avocat des échanges internationaux, un avocat du diable.

3ème visage : L’agent de publicité-politicien :
“L’explosion des marchés” ne fonctionnent pas toute seule. Elle va la main dans la main avec la “révolution technologique” et avec la création résultante de super autoroutes de la communication. Ainsi, la politique mondiale est pratiquée en tant que “publicité mondiale”.
Le leader politique est fabriqué au moins de la publicité. Des personnes bien ternes et médiocres simulent d’avoir une stature d’homme ou de femme d’état (comme le cas typique Ernesto Zedillo ici au Mexique), ce grâce à l’utilisation de techniques de théâtre et de publicité. (NdT : regardons aujourd’hui, un quart de siècle après ces propos lumineux de Marcos, ce que sont les Macron, Zemour, Zelensky et autres Trump…) La “légalité” du gouvernement (et non pas sa légitimité) est plus dépendante chaque jour de la machine publicitaire, qui est aussi capricieuse que le marché qu’elle sert.

[…]

4ème visage : le général-politicien :
La politique depuis le départ de l’histoire de l’humanité, est avant tout l’exercice de la violence organisée. C’est pourquoi le politicien moderne est aussi un général. Si hier la “nation” était le prétexte de la guerre, aujourd’hui c’est la “liberté bien ordonnée”. L’assassinat de masse et la destruction sont aussi des “médias publicitaires” de marketing. Les Etats-Unis y sont exemplaires en ce domaine. Au Mexique, Acteal et la guerre que Zedillo mène contre les populations natives indiennes lui ont valu les louanges des commentateurs télévisés, des journaux intellectuels, des managers des grandes entreprises, du haut clergé et des juristes décadents.

Les monstres que créent ces généraux n’ont rien ou très peu à voir avec “l’ordre”. Le désordre est la règle et le chaos est administré attentivement par une économie mondiale qui continue à soutenir de manière importante le marché de la guerre. Après la fin de la 3ème guerre mondiale, appelée la “guerre froide”. Les dépenses en armement dans le monde ont quelque peu diminué, mais elles ont recommencé de plus belle vers 1994.
[…]

5ème visage : l’ambassadeur-politicien :
Une fois que les frontières sont détruites pour les capitaux et le marché est redéfini comme maître suprême, l’internationalisation des forces politiques force le politicien moderne à devenir toujours plus un représentant de commerce itinérant, parlant plusieurs langues et adepte de la diplomatie de salon. Le politicien moderne n’a pas de nationalité bien définie et pas d’autre leitmotiv que le marché. Il est nord-américain aux Etats-Unis et en Amérique du Sud, en Europe, en Asie et en Afrique ainsi qu’en Océanie. Sa seule patrie est Wall Street (NdT: succursale de la City de Londres ne l’oublions jamais…), sa couleur le vert du dollar, il pense en anglais et vit selon la mode et les rythmes du Dow Jones et du Nikkei.

6ème visage : l’historien-politicien :
En néolibéralisme, l’histoire se recycle elle-même afin de se nier et de provoquer la repentance. Le sacrifice généralisé des utopies inclut de brûler les drapeaux de la rébellion et les bannières du cynisme et de la conformité sont adoptées en lieu et place. La connaissance se recycle et recycle ses “prêtres”. La nouvelle vérité, celle des marchés financiers, a besoin de nouveaux prophètes. Le nouveau politicien est aussi un historien, mais dans un sens opposé. Pour lui, seul le présent a une valeur et le passé doit être vu comme responsable de tout ce qui se produit de mal. “La véritable histoire”, nous raconte et se raconte à lui-même le néo-politicien, “commence avec moi”.

7ème visage : le généraliste-politicien :
Alors que la logique de marché envahit tout le social et que le politicien est transformé en “chef d’orchestre” d’une telle invasion, sa “connaissance” doit tout couvrir, c’est pourquoi il sent qu’il a la capacité de donner son opinion sur tout. Et si une partie de “cette connaissance générale toute inclusive” n’est pas traduisible en termes de marché, alors cette partie ne mérite aucune attention particulière.

Voilà les 7 visages du politicien moderne. Vous voulez le boulot ? Pas besoin de cerveau ni d’intelligence, regardez Menem en Argentine, Fujimori au Pérou et Zedillo au Mexique. Tout ce qu’il y a à faire c’est d’obéir aveuglément aux marchés.

R71 ON NE SE SOUMETTRA PAS

IV. Le vieux politicien et ses cadavres vivants

La vieille politique, celle des principes et des programmes, se sacrifie à l’autel du marché mondial. Il s’agit maintenant d’une libre interaction entre l’offre et la demande qui détermine l’orientation idéologique des partis politiques “modernes”. Avoir un bon produit pour entrer en compétition avec les autres dans “les choix de consommateurs” est tout ce qui importe. Il s’avère que la proposition politique devient un objet à être consommé, digéré et jeté. Chaque jour, toujours moins de citoyens savent ce que sont de fait l’histoire, les principes et les programmes des organisations politiques.

[…]

La politique moderne est devenue et ne cesse de devenir une expérience de l’élite… La société est passée d’être un acteur sporadique à être un spectateur permanent.

Bientôt la “politique” des citoyens se pratiquera de manière électronique. Devant un ordinateur, le citoyen “votera”, c’est à dire… validera et garantira le système. Plus de rues barrées, plus de manifestations, plus de meetings politiques, plus de prises de bâtiments, plus de perturbations, qui ne font que perturber les marchés, la “nation”. Le citoyen choisira une option politique comme il choisit un produit au supermarché local, il le fera depuis chez lui.

[…]

Il n’y a plus de transformation de pensée historique en théorie politique et de là en des principes et un programme de lutte. Maintenant, la politique “moderne” n’est que la traduction de l’étude de marché en un programme marketing et ce dernier en une campagne politique publicitaire (NdT : plus bel exemple récent donnant raison à Marcos : Macron et la Macronie, pas de parti juste une nébuleuse tendance à géométrie variable, ne réagissant qu’aux diktats de “marché” ultra-libéraux et un “programme politique” constitué de slogans marketing poussant un agenda de destruction socio-culturelle liberticide, nécessité du marché dans son parcours programmé vers son implosion finale…).

L’atrophie est vertigineuse. La machine partisane devient omnipotente et piétine la philosophie politique…

Une amnésie chronique affecte les organisations politiques dans le monde entier. Si quelqu’un mentionne le passé, ce doit être avec un mélange de condamnation, de honte et de repentance.

Le code culturel de base contient des éléments fixes comme par exemple :

Gauche = révolution = violence = chaos = catastrophe…

“Le bien de l’élite” se transforme en “bien commun”. La conservation du pouvoir est dite équivalente à la consolidation du progrès, de la sécurité et du développement. Une fois de plus, le Mexique prouve être le plus brillant des élèves dans la maîtrise des leçons “politiques” néo-libérales.

[…]

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V. Les courants sous-terrains de résistance critique

L’écrivain portugais Jose Saramago dit que “Contrairement à ce qu’il voudraient vous faire croire, il n’y a rien de plus facile à comprendre que l’Histoire du monde, bien que bon nombre de gens éduqués affirment toujours que c’est bien trop compliqué pour la faible capacité de compréhension des masses.

La peur néolibérale de l’histoire n’est pas tant une peur de son existence (après tout, le pauvre existe aussi et il ne peut être ignoré), mais une peur qu’on peut connaître et apprendre d’elle.

Afin d’éviter cela, l’Histoire est kidnappée par ces “érudits” et adéquatement maquillée pour qu’elle ne soit pas reconnue par ceux d’en bas.

Le kidnapping de l’Histoire par l’élite est fait pour remodeler sa consommation afin de faire disparaître le patrimoine fondamental de l’être humain : la mémoire.

Dans la “nouvelle histoire mondiale”, le présent défait le passé et prend le contrôle du futur. Aujourd’hui est le nouveau tyran, c’est à lui qu’on prête allégeance et obéissance. Mais partout dans le monde, des taupes de toutes les couleurs et de toutes tailles fouillent l’histoire cachée et trouvent et comprennent. De temps en temps, ces taupes émergent et ouvrent des fenêtres de lumière sous-terraines qui illuminent la grisaille de surface du chaos néolibéral.

En plus d’essayer de les tuer, le pouvoir mondialisant forme ses “penseurs” à essayer d’isoler ces taupes de l’Histoire. Les intellectuels modernes déterminent, avec de sombres jurys et jugements, la banalisation et la disqualification de la pensée critique. “Poésie, utopie, messianisme” sont en général les accusations typiques. La peine ? Persécution et calomnie.

On doit bien comprendre que l’émergence constante de ces taupes coïncide scandaleusement avec l’apparence de mobilisations sociales. Et celles-ci défient l’ordre établi parce qu’elles défient aussi les comportement politiques modernes. Les “intrus” de la politique sont derrière chaque coin de l’Histoire.

Contre la politique moderne et avec l’Histoire comme drapeau, la société civile du monde insiste sur sa ré-émergence une fois de plus. Cela pétille au dessus de la surface et plonge de nouveau afin de réapparaître de nouveau.

Cette Phœnix (la société civile) se reconstruit dans le nid de l’Histoire…

[Marcos remet ici une histoire allégorique…]

Ceci me paraît d’une grande évidence ! Celui qui complote, le fait sous la surface et non pas au grand jour. Ceci est connu depuis le début de notre temps. La domination du monde est la domination de ce qui est sous-jacent, des courants sous-terrains.” (Umberto Eco, “Le pendule de Foucault”)

Finalement, je pense que le vieil Antoine a raison quand il dit qu’en dessous de nous, il y a un monde meilleur que celui dans lequel nous souffrons, que la mémoire est la clef du future et que (j’ajoute) l’Histoire n’est rien d’autre qu’un périscope inversé…

Depuis (sous) les montagnes du sud-est mexicain

Subcommandante Marcos,

Planète Terre, février 1998

= = =

Lire notre page sur “Les communes autonomes du Chiapas, Mexique”

« La 6ème déclaration Zapatiste de la jungle de L’abandon »

« Chiapas, feu et parole d’un peuple qui dirige et d’un gouvernement qui obéit »

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Une Réponse vers “Histoire, mémoire, état, société.. comme un périscope inversé (SCI Marcos, EZLN)”

  1. Cochise Says:

    Marcos possède cette immense vision et stature politiques tout en ayant cette capacité à ériger en modèle, de pouvoir s’effacer et en aucun cas, prendre un quelconque leadership qu’il a toujours refusé, jusqu’à sa « mort » symbolique et sa métamorphose en compañero Galeano, qui depuis quelques années n’est plus qu’un simple quidam au sein d’une communauté émancipée lui donnant ce qu’elle attend de lui.
    Marcos est LA figure politique de la fin du XXème siècle. Il n’a jamais cessé de montrer la voie, ce « sentier lumineux » qu’il a su si parfaitement adapter, transcender sans excès néfaste en effaçant son ego et le mettant au service de la communauté depuis le 1er jour.
    EXEMPLAIRE à tous points de vue…

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