Archive pour février, 2022

Guerre en Ukraine ou le monde marchand en déliquescence (Collectif Guerre de Classe)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, militantisme alternatif, pédagogie libération, philosophie, politique et social, politique française, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , on 28 février 2022 by Résistance 71

GDC_Ukraine

La guerre en Ukraine comme dernier avatar spectaculaire de la crise terminale du fétichisme de la marchandise

Collectif Guerre de Classe

25 février 2022

url de l’article original:
http://guerredeclasse.fr/2022/02/25/otan-russie-europe-la-guerre-en-ukraine-comme-dernier-avatar-spectaculaire-de-la-crise-terminale-du-fetichisme-de-la-marchandise/

Après le mensonge planétaire de la tyrannie étatique du Coronavirus, voici donc venu le temps de l’union sacrée autour des falsifications historiques du gouvernement du spectacle mondial pour nous soumettre aux gangs capitalistes regroupés derrière Macron, l’Otan et la crise généralisée du taux de profit…

Très prochainement, aura lieu une émission de Radio Guerre de Classe qui – à partir de notre dernier congrès – posera la question méthodologique de la compréhension révolutionnaire, de la prévision historique et de la saisie des enjeux déterministes de la crise terminale du Capital… A cette occasion sera notamment posée la question du traité de Rapallo comme invariant historique toujours re-naissant au cœur même des déterminations de la géo-politique mondiale de la baisse du taux de profit. Puis, le mois suivant aura lieu complémentairement une émission spécifique sur le concept stratégique de Rapallo – propre à la crise de la domination réalisée de la valeur – et d’une union économique euro-asiatique allant de Brest à Vladivostok.

Même dans les phases de tensions les plus extrêmes de la guerre de Corée ou de la guerre du Vietnam et alors que Chine, Russie et USA se trouvaient directement face à face, il n’y eut jamais de conflit mondial ouvert entre ces États, tout simplement parce qu’ils s’opposaient périphériquement pour des contrôles territoriaux qui ne remettaient jamais en cause le cœur vital de l’hégémonie du billet vert… Et n’en déplaise à tous les crétinismes universitaires du siècle passé, les chars russes n’arrivèrent jamais à Paris. Le seul conflit majeur inter-capitaliste vrai est bien celui qui oppose l’ordre américain à la puissance potentielle de l’axe Paris-Berlin et c’est pourquoi toute l’histoire du monde depuis deux siècles est l’histoire de tous les mouvements divers et variés par lesquels le Pentagone et la CIA s’évertuent à paralyser toute indépendance européenne réelle. Sur la base des transmissions historiques des groupes radicaux du siècle dernier (Commune de Kronstadt, Jeune Taupe…) nous savons, nous, que la troisième guerre mondiale qui découlera de la crise de la domination terminée de la valeur d’échange et de la sénescence accomplie du diktat de la monnaie parachevant la dialectique de mise en friche du marché planétaire – totalement saturé par une baisse du taux de profit historiquement insurmontable – et sur toile de fond de mensonge coronaviral universel, verra – d’une manière ou d’une autre – s’opposer décisivement et centralement les deux espaces capitalistes technologiques les plus en pointe ; les USA et l’Europe aujourd’hui enchaînée au mensonge bruxelliste des manipulations les plus obscures de l’OTAN. Depuis l’effondrement du capitalisme d’État soviétique en 1991, les forces visibles et invisibles du spectacle terroriste américain n’ont cessé d’augmenter leur présence économique et militaire en Europe orientale et tout autour de la Russie afin d’empêcher que l’Europe de l’Ouest ne retrouve celle de l’Est pour que dans une synthèse géo-stratégique des matières premières, des industries et du commerce émerge alors la première puissance du monde capitaliste. L’actuelle entrée des troupes russes en Ukraine yankiste pour protéger la population des régions russophones vient là conclure trente ans d’encerclement de la Russie par les bases de l’OTAN afin d’isoler toujours davantage la Russie archaïque de la modernité française et allemande. Depuis 2015, des troupes américaines sont ainsi systématiquement déployées dans les pays Baltes, en Géorgie et dans plusieurs pays d’Asie centrale et aux frontières mêmes de la Russie. C’est pour desserrer cet étau que Moscou a déployé ses troupes et c’est pour encore plus neutraliser Paris et Berlin que Washington a minutieusement poussé la situation aux extrêmes afin d’asphyxier encore davantage les derniers restes gaulliens de souveraineté non alignée. Les années qui viennent dans le gigantesque écroulement du capitalisme mondialiste drogué et sénile se résumeront notamment à cette question essentielle : Paris et Berlin trouveront-ils encore la force de produire – contre la pesante vassalisation européiste otanesque – les conditions d’irruption d’un nouveau Rapallo affermi et durable ? C’est ce qui se joue aujourd’hui et qu’il convient d’analyser et d’abord au regard de la lutte des classes afin de correctement saisir comment demain le parti de l’ordre mondial marchand s’emploiera à mater l’inéluctable grève sauvage du prolétariat révolutionnaire.

En rappel de perspective historique et en soulignement de jalons de conscience, nous rappelons donc ici l’essentiel à partir de deux extraits d’écrits fondamentaux :

«  Sur la fin de son dernier mandat, François Mitterrand confiait à un technicien de surface journalistique de la démocratie spectaculaire une observation que l’exécutant du mythe médiatique du faux circulatoire retranscrirait ainsi dans son livre « Le dernier Mitterrand » : « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort. »

Dans les années qui suivirent, cette guerre territorialiste planétaire pour le violent repartage commercial des marchés mondiaux s’est de plus en plus accélérée et transformée en marché de violence commerciale pour le repartage de tous les territoires de la planète par la guerre mondiale diffuse et le maintien renforcé du système de domination capitaliste du gouvernement du spectacle mondial…

… Le secret du fétichisme de la marchandise commande le monde démocratique du terrorisme étatique inépuisable, et d’emblée comme secret du commandement mondial de la démocratie terroriste du fétichisme. Et pour ce qui concerne les homicides éparpillés trouvés ici ou de masse exposés là, en quantité sans cesse grandissante depuis la fin du siècle dernier et qui sont cependant restés éperdument insaisissables et inextricables, il va expressément de soi que c’est naturellement l‘État de droit du cosmopolitisme de la crise du spectacle de la sur-vie qui mène partout la guerre de l’illusion idéologique planétaire. Et c’est d’ailleurs lui seul qui pour perpétuer du mieux possible le marché de l’exploitation, se débarrasse ordinairement de ses acolytes ou supplétifs périphériques afin de mieux sanctuariser les donneurs d’ordre inavouables dans la production en série d’assassinats et d’attentats qui portent tous sa marque superbement accréditée par la sournoiserie flagrante et fluctuante de la fable officielle : de Kennedy I à Kennedy II, d’Aldo Moro à la gare de Bologne ou de Madrid, d’Olof Palme à Anders Breivik, de Robert Boulin à François de Grossouvre, du pape Jean-Paul I à toutes les mises en scène sanglantes paramétrées ici ou là par les diverses succursales de la CIA et du MOSSAD en leurs divers comptoirs hier rattachés à AlQaida et aujourd’hui incorporés àDaesh… Ce symptôme d’une pathologie universelle n’a pas cessé de se disséminer à proportion du déploiement de la crise accélérée du taux de profit, de la saturation montante du marché mondial et de la difficulté croissante de Washington à continuer de soumettre l’Europe à sa machinerie bruxelloise en l’empêchant de cette manière d’aller investir dans la modernisation du capitalisme étatique russe retardataire, en vue de neutraliser le risque d’un nouveau traité de Rapallo étendu à tout l’espace euro-asiatique. »

Avant-propos au VERIDIQUE RAPPORT SUR LES DERNIERES NECESSITES DE PRESERVATION ET D’EXTENSION DE LA DOMINATION AMERICAINE SUR LE MONDE ( 2018 )

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BRÈVES CONSIDÉRATIONS DIVERSES ET VARIÉES AUTOUR DE LA QUESTION DES CONFLICTUALITÉS SPECTACULAIRES DE L’IMPOSTURE CAPITALISTE PRÉSENTEMENT EN ŒUVRE EN UKRAINE ET DE CE QU’IL CONVIENT D’EN DÉDUIRE HISTORIQUEMENT…

C’est le devenir rationnel qui a régenté et régente le monde, et donc aussi l’Histoire mondiale… 

Hegel, Introduction à la philosophie de l’Histoire

La diminution de l’intérêt de l’argent n’est donc un symptôme de l’abolition du Capital que dans la mesure où elle est un symptôme de sa domination en voie d’achèvement, donc de l’aliénation qui, en devenant totale, se hâte vers le mouvement de son auto-suppression. C’est, en somme, l’unique manière dont l’ordre existant confirme la réalité de son auto-négation. 

Marx, Manuscrits de 1844

Il n’y a aucun pays en Europe qui ne possède, quelque part, les restes d’un ou plusieurs peuples, survivances d’une ancienne population refoulée et soumise par la nation devenue, plus tard, l’élément moteur de l’évolution historique. Ces survivances d’une nation impitoyablement piétinée par la marche de l’Histoire, comme le dit Hegel, ces résidus de peuples deviennent, chaque fois, les soutiens fanatiques de la contre-révolution, et ils le restent jusqu’à leur élimination et leur dénationalisation définitives ; leur existence même n’est-elle pas déjà une protestation contre une grande révolution historique ?

L’année 1848 amena d’abord, en Autriche, la plus terrible confusion ; les populations, qui jusque-là, grâce à Metternich, s’asservissaient réciproquement, connurent un moment d’émancipation. Allemands, Magyars, Tchèques, Polonais, Moraves, Slovaques, Croates, Ruthènes, Roumains, Illyriens, Serbes entrèrent alors en conflit, tandis qu’à l’intérieur de chacune de ces nations les différentes classes se combattaient également. Mais l’ordre se fit bientôt dans cette confusion. Les combattants se partagèrent en deux grands camps armés : du côté de la révolution, les Allemands, les Polonais et les Magyars; du côté de la contre-révolution, les autres peuples, tous les Slaves, à l’exception des Polonais, des Roumains et des Saxons de Transylvanie.

D’où vient ce partage suivant les nations et sur quels faits repose-t-il ?

Ce partage correspond à toute l’histoire profonde et antérieure des populations en question. 

Marx et Engels, « La lutte des Magyars »– La Nouvelle Gazette rhénane,n° 194, 13 janvier 1849

Pour Marx, à la suite de Hegel, les Écossais, les Basques, les Bretons, les Tchèques, les Slovaques, les Croates… et les Ukrainiens notamment, comme bien d’autres peuples, s’ils possèdent des spécificités linguistiques et culturelles évidentes, n’en sont pas moins des peuples non historiques, en ce sens que, contrairement aux Russes, aux Français et aux Allemands, leur surgissement et leur maintenance dans le mouvement réel furent toujours formels et limités en ce que les courts instants de vraie souveraineté possible qu’ils eurent à connaître ne purent jamais, dans la longue durée des fracas de la confrontation historique universelle, faire émerger une matrice géopolitique de véritable force in-dépendante en auto-mouvement durable de portée inter-nationale. Les peuples dont la substance générique n’a pu ainsi s’objectiver dans une expression historique de déployer tangible n’ont donc qu’une existence historique formelle, puisque leur substance a le défaut de ne pouvoir s’incarner comme effective persistance de dépliement tenace, d’abord dans la dialectique de développement du devenir de l’aliénation économico-politique du monde, puis, ensuite, dans celle du monde de la dés-aliénation de l’anti-économie et de l’anti-politique.

C’est là toute la différence de tumultes, de bouillonnements et d’incandescences entre la Commune hongroise en 1956 et le Printemps de Prague en 1968. Les textes du Conseil central ouvrier de Budapest, malgré leurs contradictions, tiraillements ou obscurité, visent expressément à dépasser radicalement la double tromperie du capitalisme moderne de l’Ouest et de son double obsolète de l’Est, alors que les réformistes du capitalisme d’État à visage humain, qui réclamaient alors prioritairement plus de liberté marchande occidentaliste pour la Tchécoslovaquie, furent dans l’impossibilité complète de penser à l’au-delà de l’argent et de l’État.

Et si, en 1793, paysans mayennais et vendéens furent à la pointe de la défense des communautés paysannes de l’Ouest contre la dynamique d’accaparement et de spoliation entreprise par la révolution bourgeoise terroriste, leur action oppositionnelle aux progrès de la marchandise fut intrinsèquement un contrecoup provisoire à l’initiative d’attaque de la marche en avant du procès historique d’éviction de tout ce qui préexista à l’existant du commerce absolutiste de la démocratie de l’argent. Comme seul Babeuf, théoricien communiste du populicide vendéen, sut le comprendre et l’exposer, la tyrannie robespierriste des exterminations nécessaires décima la paysannerie de l’Ouest car celle-ci s’ancrait de manière bien trop indomptable dans l’hier, et elle immola conjointement la sans-culotterie enragée des faubourgs puisque celle-là s’arrimait de façon bien trop intraitable dans le futur.

Le Comité de salut public avait sa propre temporalité arbitraire et discrétionnaire à souhait : celle de l’éternel présent des présentations obligatoires devant le Tribunal révolutionnaire de la reptation civique ; lequel décréta logiquement que tous ceux qui se situaient hors du dogme de sa répétition étaient des surnuméraires qu’il convenait de néantiser. Par conséquent, la Grande Terreur a eu pour seul objet de déblayer l’espace-temps des droits de l’homme affairé aux affaires, selon le mot même de Barère, en s’empressant de guillotiner à la fois les adeptes de son antériorité et les approbateurs de sa contre-postérité.

En 1871, lors de la Commune de Paris, les Gardes mobiles bretons, entravés par le poids d’un jadis démuni d’ouverture vers l’ultériorité, n’eurent pas de grande difficulté à ouvrir le feu sur les ouvriers insurgés, car leur mode de perception appesanti d’historicité restreinte ne pouvait accéder à cette dynamique subversive qui avait précisément permis l’ouverture de regard babouviste faisant pertinemment le lien entre les Communaux de l’ancien temps et la Commune des temps à venir.

Dans cette perspective du communisme comme tradition primordiale de l’humanité et contre la tradition falsifiée des monarchies de la rente foncière qui ouvrirent la voie aux lignées de la rente commerciale puis industrielle, Marx ne cessa de se réclamer, contre tous les constructivismes du capitalisme étatique à venir, d’une permanence de radicalité humaine invariante qui traverse l’Histoire depuis que les sociétés de l’avoir ont dé-fait les communautés premières de l’être et que l’aspiration des hommes à retrouver une vie humaine ne cesse de lutter pour ré-instaurer la Commune ontologique de l’anti-monnayable. Comme il le dit dans une de ses premières correspondances avec Ruge en 1843 : « On verra alors que, depuis longtemps, le monde possède le rêve d’une chose dont il lui suffirait de prendre conscience pour la posséder réellement. On s’apercevra qu’il ne s’agit pas de tirer un grand trait suspensif entre le passé et l’avenir, mais d’accomplirles idées du passé. On verra, enfin, que l’humanité ne commence pas une œuvre nouvelle, mais qu’elle réalise son œuvre ancienne avec conscience. »

L’Allemagne, en revanche, eut, par sa place spécifique dans le déroulement historique général du temps de l’aliénation, à connaître la longue guerre extrémiste des Paysans(en allemand : la Deutscher Bauernkrieg), sur laquelle Engels écrivit une étude essentielle qui permet d’appréhender pour quelles raisons objectives cet emplacement capital de l’Europe, qui connaissait des bouleversements économiques et sociaux majeurs du point de vue des forces productives historiques de son devenir politique d’ensemble, se formalisa en ce temps comme domicile de toutes les interrogations prééminentesde l’humain en quête de l’humain. Ainsi, en ce XVIe siècle fort singulier, où le Saint Empire romain germanique éclatait en une multitudes de fragmentations contradictoires, cette insurrection paysanne imposante dessina là un conflit de classes de très haute intensité qui concerna de nombreuses régions entre 1524 et 1535 (de l’Allemagne du Sud en passant par la Suisse, la Lorraine et l’Alsace jusqu’en Westphalie et en Thuringe…). On nomma aussi cette guerre « le Soulèvement de l’homme ordinaire » (Erhebung des Gemeinen Mannes) ou encore « la révolte des Rustauds ». Des centaines de milliers d’hommes prirent les armes pour renverser l’ordre existant des servitudes religieuses et politiques… La répression qui s’ensuivit après la mobilisation catholique, protestante, bourgeoise et nobiliaire de toutes les forces de l’oppression fut féroce, attendu que, selon les estimations, l’on considère que plus de 100 000 paysans y trouvèrent la mort. Nombre d’entre eux, échappant toutefois à l’exécution, devinrent des proscrits qui survécurent en marge pendant des décennies en tant que bandes de frondeurs et de brigands dans les forêts profondes.

Hors du commun, cette guerre des Paysans, qui reprend le flambeau de tous les soulèvements intervenus au siècle précédent en Carinthie, en Forêt-Noire, au Palatinat ou en Franconie, reflète le souci d’un retour émeutier à un christianisme radical attentif aux vraies joies spirituelles et charnelles de l’humus. Cette Commune de la vraie vie de terre annonce l’imminence irrémédiable de la fin du monde de la transaction, et elle se veut millénarisme de la mutinerie généralisée, en recherche d’une immanence communautaire qui reflète la vraie transcendance d’un divin non séparé de l’homme et de la nature. Elle se pose comme l’expression insurrectionnelle absolue des aspirations cosmiques d’authenticité humaine de populations définitivement lassées de la bassesse, de la corruption et de la pestilence de toutes les pathologies hiérarchistes religieuses, politiques et sociales.

Et ce n’est point un hasard si, là, comme dans une préfiguration archéo-futuriste de toutes les Communes radicales à venir, de Paris à Barcelone en passant par Turin et Kiel, le lien dialectique était tissé entre l’hier dispersé par les progrès modernes de la Renaissance marchande et le futur qui allait s’ensuivre, étant donné que, pour cette guerre paysanne intransigeante contre l’argent et contre l’État, la nécessaire et immédiate réapparition du Christ sur la Terre voulait prioritairement signifier que le seul temps désormais admissible était celui de la fin de toutes les servitudes et tyrannies d’ici-bas. À partir de là et de propagations critiques en critiques propagées, il était donc normal – en ce que la conscience en mouvement, c’est le rapport avec ce qui entoure le mouvement de la conscience – que l’histoire allemande des longues trajectoires fût si riche en essentialité de radicalité. C’est pourquoi, du baroque au classique et en passant de Bach à Beethoven, le mouvement réel de l’humanité consciente s’y est reconnu en trouvant spécialement en Hegel cet horizon insurpassable qui permit à Marx (en adoptant/re-tournant la dialectique de la négation de la négation !) de pouvoir affirmer que le communisme n’est pas un état de choses qu’il convient d’établir, un idéal auquel la réalité devra se conformer… mais le mouvement réel de l’humain qui abolit l’état actuel de la chosification… et dont les conditions révolutionnaires résultent des données préalables telles qu’elles existent actuellement dans la dynamique cataclysmique de la crise finale du Capital.

Ainsi, en ces temps financiers de crise foncière généralisée et de pré-industrie en mouvement, le cœur de l’Allemagne se présenta là comme le cœur préparatoire du cœur de l’histoire subversive mondiale, en même temps que l’Angleterre et la France allaient, elles, se montrer dans les temps industriels du mouvement foncier de la crise financière généralisée qui allait suivre, en tant que cœur abouti de la subversion du monde de l’histoire. Depuis l’émergence néolithique des sociétés de l’avoir qui abrogèrent les communautés de l’être, l’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de luttes de classes dont l’énergie vitale primordiale est caractérisée par l’espace-temps des contradictions historiques qui font le devenir des dialectiques d’élaboration du continent européen ; lequel a pour foyer révolutionnaire principielles embrasements théorico-pratiques continus qui traversent les flux de pensée et d’action qui relient la philosophie allemande auto-abolie, l’économie politique classique anglaise auto-invalidée par la critique irrévocable de l’échangisme et du travail, et l’auto-renversement définitif des mythologies révolutionnaires françaises par la critique irrémédiable du mensonge politique, tout ceci en tant qu’expression synthétique et maximaliste des luttes de classes les plus radicalement existantes.

Bien évidemment, il n’existe là aucun mépris, morgue ou déconsidération a priori pour certains peuples au bénéfice d’autres… Nous ne sommes point ici positionnés sur le territoire narcissique et névrotique des préjugés subjectivistes du nostalgisme de patelin, mais exclusivement sur la terre réelle des mouvements objectifs qui font le faire tangible et palpable des différenciations historiques pratiques qui signalent, froidement et scrupuleusement, que chaque espace-temps d’un peuplement humain donné correspond naturellement à un seuil déterminé du développement mondial des forces productives paléolithiques des premières communautés humaines, puis des sociétés néo-lithiques qui firent naître la civilisation de l’avoir ; laquelle – par crises répétées des rapports de production matériels et symboliques de son itinéraire – finit par faire éclore la révolution marchande médiévale, puis la révolution capitaliste de 1789 qui, de contractions en soubresauts, finit par accoucher de l’horreur totalitaire de la démocratie du spectacle contemporain de la liberté despotique de l’argent.

Les conceptions théoriques des groupes subversifs maximalistes qui ne cessèrent de dénoncer le capitalisme d’État bolchevique comme l’avant-garde la plus avancée de mystification capitalistique du mouvement cosmopolite du spectacle de la tyrannie démocratique du profit ne reposent nullement sur des idées, des principes inventés ou découverts par tel ou tel penseur du monde.

Elles ne sont que l’expression générale des conditions réelles, d’une lutte de classes existante, d’un mouvement historique mondial qui s’opère sous nos yeux dans chaque territoire particulier en des formalisations différenciées, en fonction des rapports physiques et allégoriques d’appropriation aliénatoire qui y ont existé jusqu’ici et qui définissent ainsi, jusqu’à aujourd’hui, une forme de distance très caractéristique entre le niveau d’oppression marchande tolérable et la perspective de retrouver une forme communarde de vie authentique.

Pour Marx, à la suite de Hegel, il existe différents continents historiques qui, par leur diversité et leur originalité, classent et hiérarchisent nécessairement le temps du devenir humain :

– Les espaces du despotisme oriental qui, en Afrique et en Orient, selon des formes particulières, ont vu la communauté originelle être peu à peu absorbée dans une domination étatique ou para-étatique épaisse et lourde, qui a tout assimilé jusqu’à ne plus faire de l’homme qu’un appendice stationnaire du temps immobile de l’omnipotence coercitive.

– Les espaces de la mobilité européenne qui ont vu émerger un continent insurrectionnaire, fruit explosif, comme le montra Engels, de la rencontre entre la décadence civilisationnelle romaine et l’archaïque propriété communiste germanique revitalisée par les invasions barbares qui y propagèrent partout le réveil ancestral des communaux de la terre, qui serait ensuite, par l’enflammement du déracinement capitaliste, transmuté théorico-pratiquement en insoumission communiste de la vie urbaine dénoncée…

Toutefois, l’aire européenne, si elle est la seule à pouvoir être définie comme véridiquement historique, puisque c’est elle seule, en effet, qui sera le point d’ancrage primordial du devenir géopolitique actif de la longue durée traumatique qui fit, de la Préhistoire jusqu’à maintenant, l’architecture centrale de la civilisation de la domination mondialiste de la marchandise, n’est pas homogène en ce qu’elle se divise en deux territorialités tout à la fois immobilières, mobilières et immatérielles : celle des populations dont l’implantation a produit une force productive historique à intentionnalité décisoire et celle des populations qui se sont subordonnées durablement à l’emprise des premières pour finir qu’à n’être plus que leur duplication périphérique.

Pour ce qui concerne la sphère américaine et plus spécialement le domaine yankee, Marx souligne, tant à partir de La Question juive que du Capital, que c’est un continent statique et servile de nationalité chimérique dont le substrat est de voir justement disparaître toutes les ancestrales potentialités radicales de subversion européenne des premiers migrants pour les dissoudre dans la pure démocratie autocratique du monothéisme de l’argent, enfin devenu Dieu mondial.

C’est pour toutes ces raisons bien palpables et fondées que Marx et Engels pouvaient écrire, en 1849 et suite au grand Printemps révolutionnaire européen de l’année précédente, que, au regard du combat conscient pour une véritable communauté humaine, la « théorie de la fraternisation générale des peuples, sans égard à leur situation historique et au degré de leur évolution sociale, ne veut rien dire d’autre que fraterniser dans le vague ».

Ainsi, si demain, lorsque la crise historique de la marchandise rendra impossible le mouvement de reproduction de la production capitaliste, l’ensemble des longitudes et latitudes de la planète Finance se retrouve en mouvement de lutte de classes offensif contre l’argent et l’État, la charnière indiscutable de toutes les séditions déterminantes passera, au commencement de tous les commencements, par Paris, Rome, Madrid et Berlin avant que d’atteindre Bratislava, New York ou Zagreb ; et c’est seulement ensuite que Taïwan, Buenos Aires ou Dakar pourront se mettre en branle d’insubordination… Ceci non pas parce qu’il existerait, de manière pré-jugée, une mythologique et impénétrable inégalité des populations humaines, mais parce que le développement mondial des forces productives de l’aliénation historique s’est effectué de manière hétérogène, disparate et composite et que, par contrecoup dialectique, le sortir révolutionnaire de l’économie et de la politique sera lui-même bigarré, dissemblable et hétéroclite, car le mouvement d’éradication de la domestication empruntera évidemment les mêmes chemins que ceux qu’a pris la généalogie de son contraire, même si, bien entendu, il le fera sous la forme qualitative du renversement humain de l’inversion inhumaine.

C’est en cela que la révolution sociale en tant que mouvement du négatif est bien la négation de la négation, c’est-à-dire ce parcours de réalité incendiaire qui détruit sur son passage toutes les logiques de pouvoir et de soumission qui relient le centre du fétichisme de la marchandise à la périphérie de tous les marchés du fétichisme, et vice versa… Dans ces conditions, quelle que soit la grève sauvage qui peut paraître à Ljubljana, à São Paulo, à Tokyo ou au Caire, elle ne peut parvenir à une dissémination séditieuse de large audience extrémiste que si elle rencontre les prolongements de la propagation inflammable généralisée qui résulte de la déflagration structurelle totale ressortissant de l’explosion sociale devenue irréductiblement réfractaire dans les grandes mégapoles européennes de la chosification, là où l’affrontement entre la technologie de pointe de la réification et la mémoire souterraine des vieilles luttes communardes sera à son niveau le plus incisivement haut au moment ultime d’éclatement de la crise catastrophique du Capital.

Tout est artificiel et fallacieux dans la question ukrainienne, exactement comme dans toute question ouvertement posée dans la société actuelle de la crise du fétichisme marchand, et ce pour les mêmes motifs : c’est, en premier lieu, l’économie du falsifiant, c’est-à-dire la mystification de l’économie politique en décomposition qui l’a provoquée, et c’est évidemment le spectacle de l’inversion qui l’a, en un second temps, développée.

On ne discute là que d’inepties et de niaiseries. Qui a raison : le gouvernement du spectacle mondialiste de l’OTAN et ses valets bruxellois, les fractions occidentalistes de la classe capitaliste ukrainienne ou leurs frères ennemis des courants poutinophiles qui rêvent d’une alliance privilégiée avec Moscou ?

La situation en Ukraine est essentiellement déterminée par les tensions inter-impérialistes qui traversent les reconversions présentes de l’échiquier géopolitique du marché depuis que l’archaïque capitalisme d’État soviétique en faillite a dû se transmuter en Russie patriotico-industrielle. Les conflits entre gangsters étatico-financiers, dans un pays plus que jamais tiraillé entre l’Est et l’Ouest, n’ont cessé d’alimenter une pression grandissante à mesure que la faillite programmée d’une économie impossible ne cessait de faire de l’Ukraine une ruine écrasée par un passif de deux décennies de corruption débridée.

L’Ukraine fut le foyer historique du premier État slave oriental, fondé à l’origine par des Scandinaves : la Rous’ de Kiev, nommée aussi, dans les écrits occidentaux, Ruthénie, laquelle, durant les Xe et XIe siècles, fut passagèrement l’État le plus vaste et aussi, après l’Empire byzantin, l’un des plus puissants d’Europe. Toutefois, au XIIe siècle, de graves conflits fréquents éclatèrent entre différentes seigneuries locales, jusqu’au point de mener l’État kiévien à l’affaissement puis au dépérissement, par le biais d’un émiettement désordonné en de multiples principautés rivales. Kiev fut alors ravagé et ruiné par la principauté de Vladimir. La principauté de Vladimir-Souzdal (en russe : Vladimiro-Souzdalskoïe kniajestvo) était une principauté située sur le territoire actuel de la Russie qui succéda alors à la vieille Russie kiévienne après son éclatement. Ce fut la plus puissante des principautés russes nées de cette chute, de la fin du XIIe siècle jusqu’à la fin du XIVe. C’est elle qui est classiquement considérée comme le berceau de la langue russe et de la Russie. Elle donna progressivement naissance au grand-duché de Moscou, noyau du futur Empire russe.

Durant le XIVe siècle, les Polonais et les Lituaniens, en même temps qu’ils combattaient l’envahisseur mongol, firent passer finalement toute l’Ukraine septentrionale sous leur autorité. C’est durant cette domination lituano-polonaise, à partir du XVe siècle, qu’apparurent les premières Cosaqueries : communautés combattantes de paysans orthodoxes qui refusaient la servitude et l’assimilation au commerce de l’urbanité polonaise catholique. Affaibli par des querelles internes incessantes et les invasions mongoles, l’espace ukrainien fut ainsi progressivement intégré aux aires politiques de la Pologne-Lituanie.

À la suite de la révolution paysanne anti-féodale des années 1650, la partie orientale de l’Ukraine s’émancipa du pouvoir lituanien et se constitua en communauté autonome cosaque : le Hetmanat cosaque, auto-administré par des représentants désignés et animé par un hetman élu, fut établi et subsista pendant plus d’un siècle, malgré le poids de la puissances moscovite de plus en plus attirée par les terres riches et fertiles du Sud.

La Russie de Catherine la Grande supprima le Hetmanat au milieu du XVIIIe siècle, et le partage de la Pologne permit alors à la Russie de récupérer pratiquement toute l’Ukraine, à l’exception de la Galicie, passée sous contrôle de l’Empire autrichien.

Quant à la courte période de l’Ukraine indépendante moderne, entre 1917 et 1920, elle fut brève et factice, puisque la Rada ne parvint jamais à contrôler efficacement et durablement un territoire purement hypothétique, envahi d’abord par les Allemands, puis, à leur retrait, devenu champ de bataille entre le Parti bolchevique, les Russes blancs, le mouvement makhnoviste et les forces de l’Entente.

De la sorte, l’Ukraine a fait partie, pendant près de 3 siècles et demi, de l’Empire russe, puis de l’Union soviétique, et l’indépendance nouvellement acquise en 1991 découla d’abord du fait que l’URSS avait cessé d’exister à la suite du procès d’auto-dislocation des années Gorbatchev.

Ainsi, si l’Ukraine n’a jamais eu la possibilité de bâtir un État persistant, ce n’est pas parce que son itinéraire historique est celui d’une nation, frappée de malédiction particulièrement déconcertante, perpétuellement écartelée au cours des siècles entre ses voisins russe et polonais. C’est, dialectiquement et à rebours, parce que, malgré toute la force affective de son sentiment identitaire éventuel et la richesse virtuelle de sa littérature, elle n’a jamais eu la puissance manifeste d’une intentionnalité résolue, décidée à entreprendre énergiquement la dislocation positive des tiraillements propres à cet écartèlement. Et si, a contrario, la Prusse, à l’origine obscur petit territoire d’Europe orientale germanisé sous le contrôle des Chevaliers teutoniques et cerné de toutes parts par la Pologne, la Russie et l’Autriche, sut, quant à elle, accéder graduellement au statut de puissance historique de premier plan, c’est, bien sûr, en raison du fait que, dans le cadre du développement général des forces productives de l’économie politique de l’avoir, elle a eu la capacité gouvernementaliste de construire un cadre national adéquat au processus vers la modernité du système des objets marchands.

L’Ukraine est un espace économico-militaire d’importance pour les équilibres géo-politiques de la Russie. Placée juste dans l’axe qui relie l’Asie à l’Europe de l’Est, elle se présente ainsi comme l’inappréciable accès vers les mers chaudes qui donne, dès lors, toute sa dimension à la flotte de la mer Noire, basée en Crimée. Et c’est aussi par l’Ukraine que passent les gazoducs qui alimentent l’Europe en gaz russe. Le coup d’État américain en Ukraine qui a vu le millionnaire américanolâtre Arseni Iatseniouk devenir tête du gouvernement ukrainien d’union nationale porte, bien entendu, les empreintes très visibles des services de renseignements otanistes ; lesquels apparaissent très clairement dans les événements qui ont conduit à l’élimination de Ianoukovitch ; lequel était totalement coupé d’une population profondément éreintée et exaspérée par le pourrissement et la décomposition d’une société de moins en moins lisible.

Quelques semaines à peine avant les événements théâtraux des grandes manigances de la place de l’Indépendance de Kiev, Iatseniouk participait d’ailleurs, en Pologne, à une réunion de la Commission trilatérale au sujet de l’Ukraine ; laquelle était présidée par Jean-Claude Trichet (ancien président de la BCE et membre du groupe Bilderberg) et dont le thème concernait justement les relations de l’Ukraine et de l’Union européenne.

De cette manière, les actuels événements en Ukraine se présentent assurément comme une réplique spectaculaire et affermie de la révolution orango-atlantiste de 2004 entretenue par les subsides des diverses officines où évoluent les compères du milliardaire Soros, ce talentueux et très fortuné courtier de l’armée de réserve immigrée et apôtre obséquieux du remplacement démographique de la vieille souche historique communarde qui déclarait crânement, dans une tribune publiée le 26 novembre 2013 dans le quotidien britannique The Guardian : « L’Europe a besoin d’une classe ouvrière rom. »

Cette manœuvre occidentaliste contre la Russie, au moment même où se peaufine le Grand Marché transatlantique de l’ordre américain, a, certes, pour but d’imposer à Moscou les règles du nouveau partenariat international voulu par les Etats-Unis, mais, plus fondamentalement, elle ambitionne, avant tout, d’inféoder de plus belle une communauté européenne férocement atlantisée en lui interdisant toute virtualité d’autonomie commerciale et stratégique allant vers l’Est. Le but dépasse là largement l’Ukraine et vise à éliminer toutes les zones d’influence potentielles où l’Europe et la Russie pourraient se retrouver complémentairement dans un domaine euro-asiatique affranchi de la dominance de Wall Street et du Pentagone. Les services spéciaux états-uniens savent que, si la Russie parvient à remporter même en partie le bras de fer qui est aujourd’hui vicieusement conduit en Ukraine, elle réussira alors indéniablement à renforcer son empreinte dans l’ensemble de l’Europe de l’Est.

Les régimes étatisés concentrés qui, sous le nom de « socialismes », ont vu le jour en URSS et dans les pays de l’Est de l’Europe n’ont été que des formes particulièrement brutales et condensées d’une tendance universelle au capitalisme d’État, propre à la première période de la décadence marchande depuis que la saturation des marchés, qui avait rendu inévitable la Première Boucherie mondiale, a vu le systémique décroissement universel du taux de profit jeter l’humanité dans le cycle infernal : Crise, Guerre, Reconstruction, Crise

Les régimes étatisés disséminés qui, sous le nom de « post-socialismes », ont vu le jour après la pulvérisation de l’URSS et dans les pays de l’Est de l’Europe n’ont été que des formes particulièrement désordonnées et confusionnistes d’une tendance universelle au chaos indistinctif des calculs illimités de la dictature absolue de la liberté du bénéfice, propre à la seconde période de la décadence marchande depuis que la saturation des marchés, qui avait rendu inexorable la Seconde Boucherie mondiale, a vu le systémique décroissement universel du taux de profit jeter l’humanité dans le cycle infernal : Crise, Manipulations monétaire et terroriste de masse, Crise sur-aggravée

En ce scénario historique authentiquement flagrant, mentionnons le traité de Rapallo qui fut signé le 16 avril 1922 par l’Allemagne de Weimar et l’URSS après qu’elles eurent, chacune de leur côté, terminé de massacrer les insurgés récalcitrants des Communes de Berlin et de Kronstadt, ceci en marge des accords de Gênes qui visaient à établir un ordre monétaire mondial adéquat aux configurations générales issues de la Première Guerre mondiale. Ce traité permettait aux 2 signataires de contourner l’isolement relatif dont ils étaient l’objet après la fin des hostilités et l’apparition de la révolution capitaliste bolchevique.

Par ce traité, l’Allemagne et l’URSS renoncèrent aux réparations de guerre qu’elles se devaient l’une à l’autre, mais surtout elles construisirent des relations diplomatiques et commerciales très privilégiées en mettant aussi en place une collaboration militaire secrète qui dura jusque dans les années 1930, avec notamment des camps d’entraînement allemands secrets en URSS dont une école de gaz de combat, une d’aviation et un centre d’études et d’entraînement pour les blindés.

La hantise de l’impérialisme américain, c’est cette psychose – qui demeure toujours, même enfouie – d’un intolérable Rapallo recommencé de manière étalée et renforcée, c’est la renaissance d’un bloc européen et, dans une moindre mesure, celle d’une puissance nippono-asiatique qui, affranchis de la tutelle née des défaites de 1945, pourraient reconstituer des aires de prospérité hors du giron du diktat du billet vert. Les grandes contradictions essentielles du mode de production capitaliste n’ont pas lieu présentement entre Washington, Pékin et Moscou, tout simplement parce que, au niveau des antinomies concurrentielles les plus cruciales de la crise de la technologie du taux de profit, Moscou et Pékin en sont encore à une exploitation à prédominance extensive, même si cette dernière a su récemment se réformer amplement. C’est Tokyo, Paris et Berlin qui, en tant que pôles évidents de la contemporanéité concurrentielle la plus dangereuse de la compétitivité capitalistique, posent problème à l’industrie vieillie du Nouveau Monde de la spéculation. C’est pourquoi, même s’il y eut parfois des duels militaires fiévreux entre Washington et Moscou (Viêt Nam, Cuba, Afghanistan…), ceux-ci étaient toujours bornés et contraints, quelle que soit leur intensité déconcertante de surface, à ne devoir finalement déboucher que sur des conférences d’apaisement, de conciliation et d’armistice.

L’ennemi premier de l’impérialisme américain, c’est le contre-impérialisme potentiel d’une Europe relevée et dégagée des interdits, censures, totems et tabous du 8 mai 45. Ce n’est, au demeurant, pas un détail si la Maison Blanche entendit annihiler Berlin avant de briser Tokyo. C’est pourquoi, depuis que Jean Monnet, agent d’influence au service de l’Oncle Sam, permit la fondation atlantiste de l’Union européenne américanisée, le jeu yankee n’est plus de détruire le Vieux Continent sous les bombes, mais de le faire disparaître imperceptiblement dans les processus troubles et ténébreux des décisions trafiquées de la Commission européenne ; laquelle a réduit, subrepticement et furtivement, l’Europe historique au statut de simple province boutiquière de l’expansion despotique américaine.

Lorsque l’abêtissement médiatique montre aux spectateurs européens la Russie poutinienne ambitionnant de récupérer la Crimée et que, avec des cris d’orfraie, l’inintelligence et la nigauderie régnantes ne cessent de désigner Moscou, l’esprit d’intelligence, lui, regarde Paris et Berlin, car il sait que, dans l’ossature des stratégies indirectes qui s’écoulent de la crise du fétichisme de la marchandise, ce qui est là crucialement en cause, c’est le fait que, pour Washington, il faut impérativement détourner la dynamique capitaliste évoluée de l’Europe de l’Ouest d’aller massivement investir dans les immensités vétustes de l’Europe de l’Est.

La guerre de Crimée est un conflit meurtrier qui fit plus de 500 000 morts et qui opposa, de 1853 à 1856, l’Empire russe à une coalition comprenant l’Empire ottoman, le Royaume-Uni, l’Empire français de Napoléon III et le royaume de Sardaigne. Napoléon III, voulant manifester sa bonne volonté soumise à l’égard du Royaume-Uni de la finance rayonnante, envoya des troupes françaises combattre aux côtés des Britanniques pour la défense de l’Empire ottoman et principalement des intérêts britanniques qui entendaient conserver, à tout prix, dans leur orbite, la route commerciale des Indes, tout ceci à total contre-profit pour la France elle-même. La France fit là la guerre anti-russe de l’Angleterre contre ses propres intérêts, tout comme en 1991, où elle se plia aux nécessités insidieuses de l’intoxication qui légitima la guerre du Golfe afin de perdre l’essentiel de ses marchés proche-orientaux pour les abandonner à la mainmise économico-stratégique du complexe américano-sioniste.

Quant à la guerre franco-allemande, parfois appelée « guerre franco-prussienne » ou « guerre de 1870 », si elle opposa bien, à la surface visible des choses, le Second Empire français au royaume de Prusse et ses alliés, le conflit marquait, originairement et dans la profondeur historique des déroulements majeurs, le point culminant de l’affrontement entre la volonté impérialiste de l’Angleterre financière, ayant soumis Napoléon III par le jeu des astuces de l’Entente cordiale, d’imposer son régime comme grande puissance incontournable en Europe, face à la volonté de Bismarck d’unifier l’Allemagne en un autre empire prédominant. Là encore, la France ne fit la guerre que pour une autre puissance qu’elle-même ; et, si elle l’avait cependant gagnée, les fruits de sa victoire eussent été immanquablement destinés à d’autres qu’elle puisque, à mesure que progresse le processus de domination mondiale de la marchandise, l’impérialisme financier dominant, obnubilé par les nouveaux marchés à conquérir, pousse invariablement le devenir des mégapoles bancaires à fortifier leur domination navale et trans-continentale par l’infiltration, la manœuvre et la démolition des puissances terrestres d’antan.

Face à la réalité de la mondialisation despotique du quantitatif, la lutte de classes ne peut qu’être mondiale, comme le proclamait, dès 1848, le Manifeste : « Les prolétaires n’ont pas de patrie. » Ceci au sens où, si ces derniers ont bien, en tant qu’hommes séparés d’eux-mêmes, un reste de patrimoine cosmique d’enracinement non mercantilisable datant d’avant la théologie de la monnaie, la nation étatique, née des Lumières policières de la raison marchande et qui a notamment provoqué les deux holocaustes mondiaux du XXe siècle, n’est bien qu’une abstraction de marché destinée à satisfaire uniquement les exigences de richesse des calculs de l’échange.

L’appel « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! » n’a jamais été aussi actuel. Après avoir détruit et digéré toutes les territorialités pré-capitalistes de jadis d’où il était sorti pour les fondre progressivement en l’unité de ses marchés nationaux, le spectacle de la mondialisation capitaliste est maintenant en train de liquider les nations pour les fusionner en une vaste grande surface hors sol unifiée mondialement par le temps démocratique de la dictature de la valeur désormais totalement réalisée.

L’Histoire ne repasse jamais les plats, et tout essai de restauration finit inexorablement en comédie caricaturale. Il n’y aura pas de retour en arrière… Les peuples vont immanquablement disparaître et s’y substitueront alors des populations informes de libres consommateurs serviles de la temporalité échangiste du métissage obligatoire en l’adoration des galeries marchandes de la dépense. Ceux qui ne comprennent pas la réalité têtue de ce mouvement historique profond et irrévocable sont condamnés à l’appuyer par le fait même qu’ils le combattent à contretemps, à partir d’une simple dénonciation de ses effets. On ne peut lutter efficacement contre le spectacle mondial de l’économie politique en lui courant derrière pour regretter ce qu’il balaye et en tentant littérairement de faire réapparaître ce qui est justement en train de définitivement s’évanouir. On ne peut contre-dire et s’opposer véritablement au culte de la liberté de l’exploitation infinie qu’en livrant bataille en avant sur le seul terrain du triomphe dorénavant accompli de l’aliénation capitaliste totalement maîtresse de la totalité de la misère humaine.

Le développement totalitaire de la démocratie spectaculaire du marché des échanges narcissiques a fait de la logique de la conscience fausse l’unité mondialiste d’une temporalité unanime et partout présente où la réification est parvenue à l’occupation absolue de la vie sociale. Le mouvement constant de monopolisation de la vie historique par la dynamique du profit absolutiste a ainsi abouti à la complète domination de la temporalité irréversible de la valeur d’échange, qui se présente dorénavant comme immobilisation exhaustivement advenue de l’Histoire. Par suite, l’exhibition capitaliste de la vie dénaturée a unifié socialement l’espace en tant qu’objectivation unitaire du faux ubiquiste qui n’est plus limité maintenant par aucun autre espace extérieur à lui-même.

Mais la victoire de la marchandise totale est en même temps sa perte intégrale, car la nécessité du développement infini de la marchandisation illimitée rend à l’avenir l’abondance économique in-capable d’étendre sa production autrement qu’en sapant les bases mêmes de la production de son extension. Le Capital a tout absorbé, mais, du sein même de cette ingurgitation démesurée, il réveille cette incontournable évidence que, lorsque la marchandise ne peut plus assurer l’être de son propre devenir, le prolétariat peut enfin être lui-même la puissance de son auto-suppression, en devenant la classe de la conscience qui abolit toutes les classes de l’in-conscience. La démocratie concentrationnaire de la liberté autocratique du calcul est le pouvoir d’un monde renversé qui, en se renversant, au moment où le gouvernement du chaos de l’indistinction mondialiste perdra le contrôle des esprits et des corps, fera re-vivre, sous forme sur-amplifiée et achevée et cette fois vainqueur, tous les moments passés et vaincus de la dialectique universelle des richesses de l’effectivité révolutionnaire.

À ce titre, quand la constante dissolution du mouvement de l’émancipation humaine radicale opérée par l’expansion du profit va être elle-même dissoute par l’auto-dissolution du devenir-monde de la marchandise, le dé-chaînement général des ressouvenances pratiques de l’âme communarde se réveillera partout, agrandi contre le mensonge de l’accumulation capitaliste impossibilisée. Au moment où interviendra l’auto-destruction du calendrier du temps irrévocable du marché mondial, l’immuable trivialité monotone du spectacle schizophrénique de la marchandise cessera de dominer l’existence, puisque l’ex-ister de la force d’unification de la vie de l’homme aura enfin terminé le cycle de sa disparition dans le mouvement impérialiste de l’illusion quantitativiste.

Dans ces conditions, il faut bien voir que, de même que les Communaux de la terre et les Communes de la barricade ont constamment été écrasés dans l’isolement d’une temporalité encore attardée, le mouvement révolutionnaire de la communauté bien venue ne pourra donc, lui, atteindre sa propre existence totale que dans la totalité pleinement avancée d’une temporalité où la mutilation capitaliste aura terminé de résorber son dispersé antérieur. C’est dans la lutte historique elle-même que se réalise la fusion de la connaissance et de l’action, de telle sorte que les espaces d’historicité récalcitrante placent, dans le fil du temps de ceux qui se disposent plus en arrière, la garantie de la vérité de l’expropriation des expropriateurs lorsque la légalité scientifique du pouvoir de l’accaparement met en pièces le pouvoir scientifique de toutes les légalités d’accaparement.

Les facteurs dialectiques de temporalité différenciante qui firent que certaines aires de population furent plus historiques que d’autres sont liés aux conditions de genèse qui modelèrent la naissance collective des hommes ici ou en ce que les conditions et rapports sociaux de production et de re-production renvoient toujours aux circonstances matérielles réelles de la réalité matérielle qui distingue, entre elles, l’ensemble des « naissances », c’est-à-dire des processus de natio qui configurèrent les figures humaines.

À mesure que se développe le mode de production capitaliste, les aires de peuplement les plus historiques se couvrent et se recouvrent de machines in-humaines de plus en plus perfectionnées et d’armes savantes de plus en plus dévastatrices pour que s’ordonnent les contradictions du monde de la vie factice vers la désagrégation générale, qui conduit ainsi l’argent à se consommer/consumer lui-même.

Les facteurs de diversification entre aires plus ou moins historiques les unes que les autres sont liés et reliés au développement historique général des forces productives mondiales en tant que tel. On constate que l’importance des facteurs communautaires premiers diminue au fur et à mesure que s’accroissent ceux de la nation étatico-fiscale et, enfin, que ces deux univers s’accrochent et se déchirent quand se développe la modernité affairiste des spéculations industrielles avec ses antagonismes de plus en plus acérés entre prolétariat et classe capitaliste.

À partir du moment où la totale domination réalisée de la marchandisation universelle se transmute, aujourd’hui, en faillite du rapport capitaliste lui-même, étant donné que la crise de la dette ne peut plus escamoter la crise de sur-production du taux de profit, la question des espaces de turbulences historiques faibles ou fortes – si elle est déterminée, évidemment et en premier lieu, par les rapports capitalistes qui prennent, de nos jours, un caractère toujours plus aberrant et violent – est conditionnée, en dernière instance, au regard des éco-systèmes conscients et inconscients des facteurs d’historicité générique de longue durée qui font le niveau caractéristique du mental rétif de certains milieux, alors que d’autres sont multiséculairement, peu ou prou, aux antipodes de tout insurrectionnisme.

La Commune de Paris renvoie aux troubles chroniques et dissidences opiniâtres de la paysannerie communeuse, et elle fait lieu de passage maïeutique indispensable vers le mouvement communier ouvrier qui, en 1968, sut faire surgir une grève générale de masse critique et argumentée contre la société de consommation spectaculaire des valeurs marchandes du crétinisme hédoniste, qui recouvre actuellement, en des formes opposées mais complémentaires, la totalité du champ politique, de l’extrême droite à l’extrême gauche de la gestion travailliste. C’est dans les conditions économiques les plus avancées de la crise du taux de profit que démarrera l’éclatement de la crise révolutionnaire qui, de proche en proche, permettra que les luttes nées dans les conditions les plus arriérées passent à une étape supérieure de développement. Pour paraphraser Engels, disons que quatre siècles se sont écoulés depuis la grande guerre des Paysans et beaucoup de choses ont, certes, changé ; « cependant, cette guerre n’est pas si loin des luttes du présent, et les adversaires sont, pour une grande part, restés les mêmes qu’autrefois ». Ceci est éminemment symptomatique de l’implacable rigueur des lois historiques qui posent la place des différentes classes dans le devenir général du mouvement révolutionnaire de l’humain contre la liberté du commerce généralisée.

Les projets poursuivis par le mouvement communiste réellement agissant se consolideront donc centralement dans la prédominance des champs historiques où le fétichisme spectaculaire de la marchandise mettra en premier à l’ordre du jour le retour ontologique vers la Commune de l’anti-argent, lorsque ce dernier arrivera expressément à l’ultime stade capitaliste : celui de l’auto-négation de la loi de la valeur. La victoire du capitalisme est la victoire du temps profondément historique du système quantitatif des objets de l’argent. La victoire du communisme est la victoire du temps de l’histoire profonde du sacral in-appropriable de la qualité humaine. Le monde a possédé, durant des siècles de domestication civilisationnelle, l’espérance d’un temps d’être dont il doit maintenant posséder la conscience pour le vivre réellement en épanouissement communautaire. Les espaces européens où la culture historique fut la plus forte furent les lieux de la recherche critique de l’unité perdue la plus révolutionnaire. Il est donc normal que, dans cette recherche de l’unité qui, enfin, va commencer à aboutir, les chemins d’hier indiquent la voie aux chemins de demain. Là où il y eut historiquement des Communes de radicalité, elles se relèveront pour revenir, à échelle plus puissante et plus large, en une ressuscitation achevée du satis-faire humain. Là où il n’y en eut point et malgré ce décalage, les hommes emprunteront, à la suite, ce même cheminement de racines afin de s’assembler à la radicalité historique desdites Communes.

La constitution de la classe prolétarienne en sujet de son auto-abolition, c’est l’organisation des luttes révolutionnaires pour la fin de la marchandisation et l’organisation de la vie humaine dans un produire humain s’affranchissant enfin de tout monnayement : c’est là que doivent exister les conditions pratiques de la conscience, dans lesquelles la théorie de la pratique se confirme universellement en devenant théorie pratique quand les espaces-temps historiquement retardés rejoignent le temps des espaces de l’histoire anticipante. Cette question centrale de l’alignement homogénéisant des spatialités vécues et des temporalités vivantes a, dès l’origine, été envisagée par la théorie révolutionnaire à l’époque où s’est fondé le mouvement ouvrier maximaliste, c’est-à-dire quand cette théorie a, d’emblée, posé le caractère unitaire de la critique de l’économie politique venue de la pensée de l’Histoire, qu’elle s’était justement donné pour tâche de développer jusqu’à une pratique historique unitaire englobant toutes les étendues d’histoire, de tête, intermédiaires ou de queue, jusqu’à ce tournant où tous les humains se pourront dire « communards » et en refus de toutes les dominations-esclavages de l’État et du commerce.

Ainsi, dans les pays dits « sous-développés » comme dans les « sur-développés », à Paris comme à Moscou, à Washington comme à Kiev, la seule lutte humaine est la lutte directe et radicale contre le Capital et tous les gangs politiques ; elle est la seule voie possible pour l’émancipation du prolétariat, qui, pour cela, doit se nier en tant que tel en abolissant la marchandisation de la réalité.

En dépit de leurs désaccords sur les orientations impérialistes générales – ultra-modernisme capitaliste cosmopolite absolu à la sauce américano-financière ou capitalisme territorial à la mode nationale étatique –, les différentes fractions politiques de la marchandise, de l’ultra-droite à l’ultra-gauche, de tous les drapeaux de balivernes qui flottent de Kiev à Sébastopol en passant par Moscou et Washington, n’ont pas d’autre perspective que d’imposer davantage de misère, de détresse et d’obscénité aux populations qu’elles entendent contenir, censurer et asservir.

Depuis la Première Boucherie capitaliste planétaire, toutes les guerres, chaudes, tièdes ou froides, sont des guerres impérialistes qui voient périr les hommes dans de funestes hécatombes entre États, petits, moyens ou grands, pour permettre simplement à ces derniers d’acquérir ou de conserver une place dans le spectacle aliénatoire de l’arène internationale de la circulation de l’argent. Ces guerres n’apportent à l’humanité internée que l’assujettissement, la mort et la destruction à une échelle de cauchemars sanglants toujours plus vaste. L’humanité prolétarisée ne peut y répondre que par sa solidarité internationale et sa lutte pour l’auto-suppression mondiale du prolétariat en tant que tel, ceci contre toutes les cliques de la classe capitaliste dans tous les pays.

Toutes les idéologies nationalitaires, d’« indépendance nationale », de « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », ultimes avatars mystificateurs de la révolution cannibale des Lumières marchandes, quel que soit leur prétexte, droit-de-l’hommique, ethnique ou religieux, ne sont que des infections capitalistes vénéneuses pour détourner l’homme de son propre être générique anti-mercantile. En visant à leur faire prendre parti pour une fraction ou une autre de la classe capitaliste, elles mènent les humains à se dresser les uns contre les autres et à s’entre-massacrer derrière les ambitions économiques et les affrontements politiques de leurs propres exploiteurs.

Ni dans un camp du Capital, ni dans aucun autre : la conscience radicale de l’Être de la vie sait que, pour devenir elle-même, elle doit se produire comme acte cosmique de subversion absolue vers la constitution de la communauté humaine universelle pour un monde sans argent ni État.

Commentaires sur l’extrême radicalité des temps derniers… (2016)

Récusons tous les crétinismes électoralistes et tous les bourrages de crânes ! À bas la tyrannie sanitaire et toutes les duperies militaristes de la marchandise !

À bas tous les mensonges du spectacle étatique de la crise finale du Capital !

Vive la Guerre de Classe mondiale du Prolétariat contre tous les Partis et Syndicats de la planète-marchandise et pour un monde sans exploitation ni aliénation !

VIVE LA COMMUNE  UNIVERSELLE POUR UN MONDE SANS ARGENT, SANS SALARIAT, NI ÉTAT !

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Communiqué de Résistance 71 sur la guerre en Ukraine, 26 février 2002

gauloisrefractaire1

Guerre Ukraine : Communiqué du collectif Résistance 71

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, média et propagande, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , on 26 février 2022 by Résistance 71

« Si la violence envers autrui remonte à au moins 120 000 ans, la guerre, elle, n’a pas toujours existé. Apparue il y a moins de 12 000 ans, elle est peut-être comme le pensait certains anthropologues évolutionnistes du XIXème siècle, le produit de la ‘civilisation’. »
~ Marylène Patou-Mathis, paléontologue, directrice de recherche au CNRS ~

MalcomX

Communiqué de Résistance 71 sur la guerre en Ukraine

26 février 2022

Les analyses géopolitiques du conflit vont bon train et inondent les médias de masse (propagande atlantiste pour l’essentiel) et les médias alternatifs qui essaient de distinguer le vrai du faux et contre-balancer les narratifs officiels de la clique usuelle aux manettes.

En ce qui nous concerne, il y a deux façons de voir cette affaire, la première qui est notre vision fondamentale, est le point de vue anarchiste sur la question, à savoir que l’État dans son rôle achevé au fil du temps, d’outil de domination et d’exploitation de la dictature marchande planétaire, ne peut en aucun cas apporter quelque solution que ce soit dans ce conflit ukrainien qui rappelons-le, dure en fait depuis 2014. L’État, en tant que figure de proue institutionnelle de la division politique de la société et du rapport dominant/dominé, est de fait, le cœur même du problème. Ainsi nous réitérons ce que nous disons sans cesse : il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir. La guerre est historiquement l’outil de consolidation du pouvoir politique séparé du corps social, si l’État n’a pas inventé la guerre en tant que violence collective organisée, il l’a sans aucun doute érigée en système régulateur économico-politique dont les décideurs ont fini par siéger dans les burlingues feutrés du cartel banquier transnational, activant à volonté leurs marionnettes politiques mises en place pour répondre au doigt et à l’œil au desiderata d’un marché tout aussi factice dans sa conception que criminel.

Sortir de la crise et de la guerre, en Ukraine et ailleurs, ne peut se faire qu’en jetant par dessus bord ce système inique de domination et de représentation d’une caste privilégiée pour le remplacer par la communauté universelle planétaire des associations libres, volontaires et confédérées, ce que nous appelons à l’instar de Gustav Landauer, la société des sociétés”, mais peu importe le nom qu’on lui donne, son principe directeur émancipateur étant : A bas l’État ! A bas la marchandise ! A bas l’argent ! et à bas le salariat ! Ainsi la solution à l’État, à la dictature marchande qui le régit maintenant et les guerres de destruction/reconstruction/domination, historiquement utilisées pour consolider le pouvoir d’une petite clique perpétuant la domination étatico-marchande et sa vision élitiste et étriquée du monde, la solution est la (r)évolution sociale, celle de la commune universelle de notre humanité enfin réalisée dans un saut qualitatif politique historique mettant à bas le système de contrôle et de domination, d’exploitation des peuples et de compréhension de la nature organique de la société humaine de confraternité, de solidarité, d’entraide et d’épanouissement dans la complémentarité de notre diversité sans état, sans hiérarchie, sans salariat ; au sein d’un fonctionnement simple validant la loi naturelle des actions menées suivant le principe fondamental d’à chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins.

La solution à la guerre en Ukraine, à la guerre partout, à l’État, à la marchandise et au salariat, outils de notre servitude est la Commune Universelle. Prenez l’affaire par le bout que vous voulez, triturez-vous les méninges en long en large et en travers, vous ne trouverez pas d’autre solution viable universellement… L’Histoire semble nous mener pas à pas à sa réalisation, contre la volonté oligarchique biaisée et étriquée bien entendu.

Voilà pour l’aspect radical (en sa racine) de l’analyse.

L’écume des jours de l’histoire de l’illusion et imposture étatico-marchandes nous mène malgré tout et par la force des choses présentes à une analyse “géopolitique” de l’affaire ukrainienne. Pour ce faire, sans remonter trop loin dans la riche histoire de la région, rappelons-nous simplement des faits de 2014, car pour bon nombre de “têtes pensantes” médiatiques, avoir la mémoire courte et faire preuve de mauvaise foi fait partie de la panoplie survivaliste au sein du système.

Bref rappel des faits donc de 2014 :

Faisons bref et schématique pour garder l’image des évènements imprimées en toile de fond de l’analyse.

L’empire anglo-américano-sioniste avait mis au pouvoir en Ukraine une marionnette poussant leur agenda : anti-russe et d’adhésion à l’OTAN. Après de nombreuses années de tumulte politique, arrive au pouvoir, un nouveau président, favorable lui au rapprochement avec la Russie et contre l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. Hérésie ! L’hérétique doit brûler en place publique ! Les forces de l’OTAN (Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord rappelons-le…) menées par les services idoines yankee et sionistes (CIA, Mossad, MI6, DGSE, MIT etc…) ont alors provoqué un coup d’état qui culmina à Kiev dans les évènements sanglants de la place Maïdan où des tireurs embusqués, mercenaires de l’OTAN, tirèrent simultanément sur la foule ET les forces de répression étatique, chaque partie sur le terrain pensant que l’autre lui tirait dessus. L’empire mit à la tête de l’Ukraine un régime néo-nazi avéré, soutenu par toute une clique de (pseudo) intellectuels propagandistes du chaos, du conflit des civilisations et de la guerre à la botte de l’idéologie impérialiste. C’est ainsi que l’on vit cette scène surréaliste en mars 2014, d’un BHL haranguant les foules de Kiev sur un podium rempli de néo-nazis ukrainiens… Belle image, bien réelle du sionisme et de ce pitre propagandiste décidément de tous les coups foireux (Libye 2011…).

Le nouveau régime en place mit alors en application des mesures de ségrégation et de harcèlement des populations ukrainiennes russophones de l’Est du pays, ce qui déboucha sur une rébellion et la sécession de deux régions de l’Ukraine Orientale en républiques autonomes de Donetsk et de Lougansk, soutenues par la Russie, qui se virent aussitôt assiégées et harassées par l’armée ukrainienne. Cet état de fait de guerre civile dure depuis 8 ans au Donbass autonome, mais assiégé par les troupes ukrainiennes bombardant les zones civiles et terrorisant les populations avec le soutien de l’UE, des USA et de l’OTAN. Notons aussi ici au passage que la région de Donetsk est très riche en gaz naturel et fut un des hauts lieux des expérimentations pour prouver la théorie russo-ukrainienne de l’origine abiotique profonde des hydrocarbures plus lourds que le méthane, chose qui fut scientifiquement établie et reconnue par les académies des sciences de Russie et d’Ukraine depuis 1956. Faire main basse par procuration sur les ressources énergétiques d’une nation est toujours un leitmotiv de l’empire anglo-américain.

Bon an mal an, la situation demeure ainsi chaotique dans une indifférence quasi-générale. Intervient ici une autre cause de la réactivation géopolitique du conflit ukrainien. Depuis la fin 2019, sévit sur le monde la pseudo-pandémie COVID, fabriquée de toute pièce par la même clique d’escrocs et de criminels. Depuis la fin 2021, le narratif de cette supercherie, visant à contrôler les populations et à injecter le monde d’une substance OGM dont les effets sur le moyen et long termes commencent à être compris comme étant particulièrement néfastes, s’effrite pour ne pas dire s’effondre. La panique s’installe dans l’oligarchie qui doit donc à la fois faire diversion, mais aussi tenter d’activer une guerre “chaude” pour permettre un reset et un redémarrage de l’illusion marchande moribonde dans un climat de phase terminale du capitalisme. L’empire a perdu la guerre de Syrie, même si celle-ci s’étiole, l’heure était donc venue de raviver le feu sous le chaudron ukrainien laissé à mijoter depuis quelques années à toute fin utile. Nous y sommes.

Ainsi depuis plusieurs semaines et vraisemblablement suivant les directives impérialistes occidentales, le régime néo-nazi ukrainien a remis la pression sur les républiques sécessionnistes du Donbas, bombardant de manière aléatoire les zones civiles, faisant de nombreuses victimes dans les populations. Une surenchère de livraisons d’armement lourd de la part de l’OTAN à l’armée ukrainienne fait peser une menace sécuritaire à la frontière russo-ukrainienne. Il y a quelques jours, des tirs d’artillerie ukrainiens ont détruit un poste frontalier russe en territoire russe, ce qui a provoqué la réaction et contre-attaque après que la Russie ait officiellement reconnu les deux républiques autonomes de Donetsk et de Lougansk, les décrétant ses alliées de facto. On connait la suite depuis le 24 février courant.

Dès le départ de cette affaire ukrainienne en 2014, l’empire anglo-americano-sioniste utilise l’Ukraine par procuration pour semer le chaos dans la région et isoler plus avant, provoquer la Russie, qui ne fait que réagir afin de mettre fin à l’expansion sans fin de l’OTAN vers l’Europe de l’Est depuis la fin de la “guerre froide” et la chute de l’URSS en 1991. L’absorption et participation d’anciens pays membres de l’ex-pacte de Varsovie à L’OTAN est perçue à juste titre comme une menace directe aux frontières de la Russie, qui a décidé de mettre un terme à cette expansion illégale une bonne fois pour toute. Imaginons un instant de l’armement lourd russe qui serait stationné au Mexique et au Canada, que diraient les Yankees ?… Toujours cette sempiternelle histoire du deux poids deux mesures. L’avenir dira si l’action russe est une invasion / annexion de l’Ukraine ou un simple nettoyage avant que chacun ne rentre chez soi. Pour l’heure, sur un plan géostratégique étatique, il est difficile de dire que depuis toutes ces années la Russie n’a pas été patiente… Certains disent qu’elle n’était pas prête à vraiment montrer les dents. Elle l’est désormais. L’OTAN, cette Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord, sous commandement anglo-américain, est directement responsable de cette guerre, comme elle le fut en ex-Yougoslavie, en Irak, en Libye er en Syrie. De fait, depuis la chute de l’URSS en 1991 et la fin officielle de la guerre froide, l’OTAN aurait du être dissoute. Cette entité terroriste n’a aucun lieu d’être et l’heure est venue de la démanteler et de continuer à démanteler tout le système étatique qui n’a jamais eu aucune raison d’être et ne fait qu’usurper le pouvoir depuis des siècles au détriment des peuples et de leur liberté.

La solution à la guerre c’est la dissolution de l’État par la (r)évolution sociale !

Rappelons-nous toujours : Il n’y a pas de solution au sein du système et ne saurait y en avoir ! La guerre en Ukraine n’est que le résultat d’une énième manipulation de l’État marchand pour maintenir son hégémonie de coercition et de domination. Pour que tout cela s’arrête, il suffit de refuser de participer, de retirer notre “consentement” et de dire NON ! Ensemble et de boycotter ordres, fonctions et institutions pour les remplacer par la communauté universelle des associations libres. La (r)évolution sociale n’est rien d’autre !

Collectif Résistance 71

Février 2022

A lire et diffuser également : Collectif Guerre de Classe « La guerre en Ukraine comme dernier avatar du fétichisme de la marchandise »

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

4 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

constatA

Ukraine et révolution sociale…

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revdiamakhno

Résistance 71

25 février 2022

« Plus l’Homme devient conscient par la réflexion, de sa condition de servitude, plus il devient indigné, plus l’esprit de liberté anarchiste, la déterminaison et la volonté d’action se développent en lui. Ceci est vrai de chaque individu, homme ou femme, même s’ils n’ont jamais entendu le mot « anarchisme » auparavant. »
~ Nestor Makhno ~

Nestor Makhno « Anarchisme dans la révolution russe »
Écrits choisis sur la révolution sociale ukrainienne (PDF)

L’Ukraine entre 1918 et 1923 a combattu la réaction tsariste, étrangère et la trahison bolchévique avec le mouvement de la Makhnovschina qui fit passer un mouvement de révolution sociale des paysans et de la terre à un mouvement social de masse. Il a fallu que les états réactionnaires, y compris le nouvel état bolchévique et son armée rouge, traîtres à la révolution sociale des soviets, se liguent pour en venir à bout. Ceci se reproduira en Espagne 1936 et en Hongrie 1956.

Que le peuple ukrainien retrouve le chemin de la Makhnovschina contre toutes les illusions et  impostures de la coercition étatico-marchande !

Assez

Réflexions sur le changement de paradigme politique à venir : le communisme anarchiste avec Sam Dolgoff 2/2

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, autogestion, coronavirus CoV19, crise mondiale, démocratie participative, gilets jaunes, guerres hégémoniques, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, philosophie, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, société des sociétés, société libertaire, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , on 24 février 2022 by Résistance 71

“Dès que l’État n’est plus à même d’imposer l’union forcée, l’union surgit d’elle-même, selon les besoins naturels. Renversez l’État, la société fédérée surgira de ses ruines, vraiment une, vraiment indivisible, mais libre et grandissant en solidarité par sa liberté même.”
~ Pierre Kropotkine ~

L’état n’est pas quelque chose qui peut être détruit par une révolution, mais il est un conditionnement, une certaine relation entre les êtres humains un mode de comportement humain, nous le détruisons en contractant d’autres relations, en nous comportant différemment.
~ Gustav Landauer ~

samdolgoff1

Le communisme anarchiste

Sam Dolgoff

1932

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Février 2022

1ère partie

2ème partie

L’administration actuelle de l’industrie contient beaucoup d’exemples de ce principe de corps suggestif. L’association des ingénieurs américains, l’American Association of Railway Managers, des associations commerciales embrassant pratiquement toute partie et phase d’une congrégation industrielle volontaire et discutant des problèmes affectant l’administration et le développement de leurs industries variées. Ils publient des journaux de leur profession, ont des bureaux de recherche etc. Leurs trouvailles ne sont en rien forcées à quiconque ni obligatoires. Ils agissent comme des dépôts d’information pour un bénéfice mutuel. Les problèmes actuels de l’administration de l’industrie doivent être différenciés de la question de l’exploitation de l’industrie. L’administration requiert l’association volontaire des corps d’échange et des groupes dans le but d’échanger des suggestions et d’appliquer des méthodes scientifiques à la production des biens de consommation. La fonction exploiteuse de l’industrie demande une centralisation rigide fondée sur la coercition. Afin d’exploiter, il est nécessaire de maintenir l’ouvrier dans l’ignorance et de maintenir une armée de superviseurs dont la fonction consiste à faire en sorte que la dernière goutte d’énergie soit pompée des ouvriers. Le contrôle et l’initiative exercés par les travailleurs ne peut pas marcher la main dans la main avec leur exploitation.

L’arrêt des fonctions exploiteuses de l’industrie augmente automatiquement le champ de créativité des corps corporatifs. L’énergie et l’ingénuité de l’humanité sont alors dirigées sur des voies constructives. elles ne sont pas dissipées, gaspillées à appliquer ces qualités dans le but de mieux diviser les travailleurs ni d’exploiter l’humanité. En promotion de ces principes, nous étendons les tendances constructrices de l’industrie moderne et e même temps nous éliminons les caractéristiques destructrices si emblématiques de la production capitaliste.

Le problème de la distribution dans une société anarcho-communiste serait résolu avec succès par un système étendu de sociétés de consommateurs, un réseau de coopératives de tous types qui reflèteraient la myriade de besoins de l’humanité. Les coopératives de consommateurs se chargeraient de la distribution. Les coopératives agricoles seraient en charge de suppléer les produits fermiers et laitiers. Les nombreux artisans et de travailleurs manuels qui ne peuvent pas s’intégrer dans le plan général d’une industrie socialisée pourraient se combiner librement en associations. Les sociétés de logement, les associations médicales et de santé publique etc de chaque coopérative seraient fédérées en corps nationaux et internationaux de manière similaire à la structure des syndicats de l’industrie. Les confédérations régionales, nationales et internationales de sociétés coopératives harmoniseraient le travail de ces coopératives si variées. Etant en contact direct des besoins des gens, elles pourraient évaluer avec précision la quantité de produits et commodités consommés et pourraient donc fournir les statistiques adéquates pour une planification pointue de la production en tous secteurs.

Le fait que plus de 50 millions de personnes sont maintenant dans le mouvement coopératif et que ce mouvement a atteint de telles proportions malgré l’opposition farouche de l’État et des capitalistes, sert à illustrer la vitalité intrinsèque du principe de l’association volontaire. La société n’est en fait rien d’autre que le regroupement des individus pour la satisfaction des besoins humains. L’État et les exploiteurs ne sont qu’une forme parasite qui croît sur le corps social, comme un cancer. Les organes variés de production et de distribution se rencontrent et se complémentent dans la commune libre. La commune est l’unité qui reflète l’intérêt de toutes et tous. C’est au travers de la Commune que la connexion entre les associations volontaires variées est mise en place et achevée. La commune, par ses divers corps, planifie la production pour satisfaire ses besoins. Elle utilise toutes les ressources dont elle dispose. Elle vise à éliminer le gâchis. Elle est le bureau d’échange où le service particulier de chacun est mis à la disposition de tous. Dans la commune, “la main de l’usine”, dont la seule fonction dans la société capitaliste est de serrer le boulon 29 deviendrait alors un HUMAIN.

La ville et la campagne se combinerait pour donner à chaque personne l’opportunité de parvenir à cet équilibre et cette poursuite dans la variété qui revitalise les esprits. L’agriculture et la manufacture d’objets iraient la main dans la main. L’usine viendrait aux gens au lieu que ce soit ls gens qui aillent à elle. La machinerie peut maintenant être disponible pour une production décentralisée.

Il y a une tendance et ce même dans la société capitaliste, à décentraliser la production en établissant des usines complètes partout dans le pays. Ceci a été prouvée une méthode bien plus efficace. Dans une société anarcho-communiste, l’extension la plus totale de ce principe permettrait une bien plus grande autonomie locale. Cela augmenterait de loin la capacité pour la commune de devenir auto-suffisante. Cela simplifierait et faciliterait la tache de la coordination.

L’anarcho-communisme est la seule théorie sociale qui embrasse tout, qui fournit le meilleur développement, le plus complet, du meilleur de l’Homme. Ici, l’humain atteint sa plénitude, sa stature la plus complète (NdT: nous disons que “l’humanité réalise enfin son humanité la plus complète”…) Il est représenté comme un ouvrier, un producteur, dans son usine ou son magasin, comme un consommateur dans ses coopératives, comme les deux dans sa commune et comme un être humain heureux et créatif possédant la liberté de choix et d’action, que seule une société libre peut produire et développer.

III.

Le communisme anarchiste, étant en contradiction directe avec l’institution de l’État, ne peut pas employer les tactiques parlementaires comme moyen vers sa réalisation. Il rejette comme inutile et dangereuse l’idée qu’une série de changements graduels et légaux pourrait amener la chute du capitalisme ou inciter et mettre en place une nouvelle société. La grande lutte dans la première Internationale Ouvrière entre Marx et Bakounine a représenté deux points de vue totalement opposés sur les buts et tactiques de la classe laborieuse. En ce qui concerne les tactiques, ils étaient différents en ces points.

La faction marxienne se faisait l’avocate de l’action politique, c’est à dire d’élire des représentants travailleurs qui soutiendraient de l’intérieur des réformes mineures. Ils croyaient en la centralisation des affaires des corps du travail en une agence unique de direction. Ils se faisaient les avocats de l’alliance entre les syndicats avec un parti politique (NdT : le parti communiste). Ils concevaient l’état socialiste comme le lien nécessaire entre le capitalisme et une société libre.

La faction bakouniniste se faisait l’avocate d’une action politico-économique directe de la classe travailleuse par la grève générale expropriatrice, le sabotage et la résistance armée, ce au travers du pouvoir organisé des masses, comme des syndicats révolutionnaires, des organisations paysannes etc. Ils concevaient le mouvement du travail comme une fédération de travailleurs et de fermiers volontairement associés, possédant une très grande autonomie locale et la fédération de ces unités décentralisées pour une action commune et la solidarité comme étant le mode d’organisation principal et le plus désirable. Ils prenaient en compte le fait que l’État par sa nature profonde est contre-révolutionnaire et réactionnaire et proposaient donc  que les organisations de masse remplacent l’état dans la période transitoire entre l’ancienne et la nouvelle société. L’histoire du mouvement des travailleurs dans tous les pays et dans toutes les périodes, montre à quel point les bakouninistes comprenaient la nature (néfaste) du réformisme. 

Qu’en est-il devenu de ce mouvement réformiste ? Pourquoi ont-ils échoué à se hisser à la hauteur de leur “mission historique” ? Malgré le fait que le mouvement des travailleurs britanniques fut assez fort pour paralyser l’Angleterre au cours d’une grève générale en 1926, nous le voyons de nous jour réduit à mendier, dominé par des politiciens du parti “travailliste” et se faisant l’avocat de politiques réactionnaires. Le mouvement travailliste britannique est en sourdine alors que l’impérialisme britannique écrase leurs compagnons travailleurs en Inde, en Irlande et dans bien d’autres colonies.

Le grand mouvement des travailleurs en Allemagne, malgré son nombre, ne peut rien faire face à la menace fasciste (NdT : Dolgoff écrit en 1932 rappelons-le). Tout comme le mouvement identique en Angleterre, il est le jouet du parti traître social-démocrate. Privé de toute initiative et son esprit révolutionnaire au plus bas, ils ont suivi les politiciens qui les ont dupés et ainsi la réaction a prévalu. Il est certain que la guerre mondiale (NdT : la 1ère) n’aurait pas eu lieu si ces syndicats réformistes étaient restés révolutionnaires et libres de l’influence mortelle de l’opportunisme.

Où que nous nous tournons, en Italie, en Espagne, en Allemagne, nous voyons la réaction en selle mener la charge ; la révolution est vaincue. Le plus grand obstacle sur le chemin de la révolution sociale n’a pas tant été les conservateurs que ces grands Judas de “socialistes” qui ne sont en réalité que le dernier rempart du capitalisme.

Le parti communiste allemand est en grande partie responsable de la montée du fascisme. Alors que le besoin vital était un front uni de tous les travailleurs ayant une conscience de classe quelque soit le parti, quand seule la classe travailleuse unie luttant sur le front économique était importante, quand seule la résistance armée des travailleurs aurait pu vaincre la réaction, le parti communiste allemand, par ordre des bureaucrates de Moscou, fit alors un grand pas en arrière. Sachant qu’un front uni était impossible sans eux, les marxistes édictèrent leur loi : régner ou la ruine. Ils insistèrent pour dominer tout le mouvement des travailleurs en Allemagne. Lorsque le mouvement ouvrier refusa d’accepter ce qu’ils appelaient “un front uni”, ce manque d’unité chez les travailleurs donna une suprême occasion aux fascistes de consolider leur force. La situation fut et est toujours des plus critiques. Soit le front uni, soit le fascisme. Les marxistes du parti communiste allemand refusèrent le front uni. Leurs intérêts dans la bureaucratie pesèrent plus lourd que les intérêts de la classe travailleuse.

Même un mouvement révolutionnaire devient inefficace quand il est dominé par une bureaucratie centralisée. Quand le mouvement du travail est dominé par un parti politique, il devient automatiquement le ballon de foot des politiques. Il est clair pour tout le monde sauf pour ceux “qui ne veulent pas voir”, que la chute du capitalisme et la mise en place d’une nouvelle société, ne peuvent pas se produire en utilisant de telles tactiques. Il est clair que l’action politique est un des plus gros handicaps sur la route de la révolution sociale qui s’en vient. Seul un changement fondamental, radical, des relations politiques, économiques et sociales de l’être humain, seule la révolution sociale peut accomplir ce que les réformistes ont toujours échoué à faire. Une révolution sociale n’est pas non plus en soi une garantie que le communisme anarchiste se réalisera. Une telle révolution peut très bien s’arrêter avant la réalisation de ses objectifs, elle peut-être comme un cours d’eau… être détournée de sa route. L’échec à comprendre le but de la révolution, ou un mouvement du travail élevé dans l’école autoritaire et persuadé de tout laisser entre les mains d’un leadership bureaucrate et corrompu, peut très déformer le caractère de la révolution pour en faire quelque chose de dangereux pour le futur progrès de l’humanité.

La révolution russe montre que malgré la lutte héroïque des masses, la révolution a échoué de remplir ses objectifs : la liberté et le bien-être de tous. Les syndicats de travailleurs russes sont devenus des pions entre les mains d’une dictature de parti (communiste). Les masses sont écrasées par le rouleau compresseur “communiste / marxiste”. La révolution a échoué parce que le mouvement des travailleurs n’était pas préparé. Il n’avait pas compris que la délégation de pouvoir entre les mains de l’état voulait simplement dire la mort de la révolution.

Il n’y a aucune trace de quelque grand changement que ce soit, d’une grande victoire du mouvement des travailleurs qui ait été gagnée par des moyens parlementaires. La journée de travail de huit heures, le droit de s’organiser, le droit à la libre parole, furent des triomphes de l’action directe.

L’histoire ancienne du mouvement ouvrier américain est bondé d’exemples de militantisme de l’action directe. Les luttes des Chevaliers du Travail, les luttes de l’internationale noire qui culmina avec la tragédie du Haymarket, les luttes des mineurs de la Fédération Occidentale, les luttes de l’I.W.W etc., sont principalement responsables des progrès que le mouvement à fait en Amérique. D’un autre côté, qu’est-ce qui a été fait par l’American Federation of Labor très réformiste ? La dégénération du mouvement du travail moderne n’est jamais si apparent que dans ce qu’il se passe sur le terrain des mines de charbon de l’Illinois. Les pontes de l’United Mine Workers of America ont rejoint les patrons et l’état pour écraser la révolte de la base militante. Quelle importante et réelle victoire a été remportée sans la pression économique directe de la classe ouvrière ? A cette question, l’histoire répond : Aucune !

A la lumière des luttes et des gains sociaux dûment arrachés par les travailleurs du monde entier, la position prise par les communistes anarchistes est fondée et donc absolument justifiée.

Le but de la classe travailleuse doit être la révolution sociale. Les travailleurs doivent être préparés à renverser le capitalisme par la révolution sociale ; doivent être préparés à mener la vie économique du pays lorsqu’il sera temps. Afin de pouvoir le faire,les travailleurs seront obligés de s’organiser en des mouvements de masse comme les syndicats de l’industrie des cartels, des coopératives agraires etc… La solidarité au sein de la classe travailleuse doit être atteinte par la fédérations de corps autonomes en lieu et place d’une centralisation pyramidale du haut vers le bas. Les tactiques doivent correspondre aux buts envisagés. Les masses doivent s’imprégner de l’esprit révolutionnaire, doivent utiliser ces armes que sont la grève générale, le sabotage, la résistance armée, l’expropriation etc… Le mouvement révolutionnaire du travail doit devenir l’avant-garde militante qui par son intelligence et ses actions montrera au reste des masses comment s’entraider, comment établir une nouvelle société. Cette avant-garde militante et active consiste en des organisations de masse des travailleurs et de paysans prenant la place d’un parti bureaucrate et par leurs actions rendant l’État obsolète dans la période transitoire.

La révolution connaîtra le succès dans la mesure où les travailleurs y sont préparés. Cela dépendra beaucoup de la façon dont les idées anarchistes ont été introduites et fait leur chemin dans le corps social. Une période de grande promotion et de lutte révolutionnaire est nécessaire afin d’influencer les masses. En dehors du mouvement du travail, le communisme anarchiste doit être propagé parmi la jeunesse intelligente au moyen de groupes d’étude, de centres de propagande (NdT : nous sommes en 1932, le mot “propagande” n’a pas la connotation péjorative qu’il a aujourd’hui. Le mot signifie simplement “promotion”. Le mot était couramment employé par les anarchistes) et par la dissémination de la littérature. Le domaine de l’éducation, le mouvement coopératif, les ligues anti-guerre, chaque organisation de masse, doivent être investis d’un caractère révolutionnaire. Les anarchistes doivent les transformer en organes du succès de la révolution sociale.

Nous sommes véritablement face à une période monumentale de l’histoire humaine. L’inévitable révolution sociale déterminera les chemins sur lesquels l’humanité évoluera pour longtemps. Tout dépend d’une conception correcte et adéquate de la nature de nos taches et la manière et l’esprit avec lesquels nous les approchons. “Le communisme anarchiste doit être le but de la révolution du vingtième siècle” a dit si justement Pierre Kropotkine.

= = =

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

4 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

Lectures complémentaires :

Pierre Kropotkine 

Gustav Landauer

Errico Malatesta

Michel Bakounine

Pierre Joseph Proudhon

L’illusion démocratique

Rudolf Rocker

Sebastien Faure

Élisée Reclus :  Textes choisis  « Evolution et Revolution »  

Hommage à Pierre Clastres

“L’Etat, cet instrument de coercition aux mains de minorités privilégiées dans la société, dont la fonction est de mettre les larges masses sous le joug de l’exploitation économique et de la tutelle intellectuelle, est l’ennemi juré de tous les rapports directs des hommes entre eux ; il cherchera toujours à ce que ceux-ci ne s’établissent que par l’intermédiaire de ses médiateurs.
Aussi l’histoire de l’Etat est celle de la servitude de l’homme…”
~ Rudolph Rocker, 1919 ~

“A quoi sert l’État ?… C’est la protection de l’exploitation, de la spéculation, de la propriété privée, — produit de la spoliation. Le prolétaire, qui n’a que ses bras pour fortune, n’a rien à attendre de l’État ; il n’y trouvera qu’une organisation faite pour empêcher à tout prix son émancipation.
Tout pour le propriétaire fainéant, tout contre le prolétaire travailleur : l’instruction bourgeoise qui dès le bas âge corrompt l’enfant, en lui inculquant les préjugés anti-égalitaires ; l’Église qui trouble le cerveau de la femme ; la loi qui empêche l’échange des idées de solidarité et d’égalité ; l’argent, au besoin, pour corrompre celui qui se fait un apôtre de la solidarité des travailleurs ; la prison et la mitraille à discrétion pour fermer la bouche à ceux qui ne se laissent pas corrompre. Voilà l’État.”

~ Pierre Kropotkine, “Paroles d’un révolté”, 1885 ~

Le peuple consent parce qu’on le persuade de la nécessité de l’autorité ; on lui inculque l’idée que l’homme est mauvais, virulent et trop incompétent pour savoir ce qui est bon pour lui. C’est l’idée fondamentale de tout gouvernement et de toute oppression. Dieu et l’État n’existent et ne sont soutenus que par cette doctrine.”
“L’État n’a pas plus de réalité que n’en ont les dieux ou les diables. Ce ne sont que des reflets, des créations de l’esprit humain, car l’homme, l’individu est la seule réalité. L’État n’est que l’ombre de l’homme, l’ombre de son obscurantisme, de son ignorance et de sa peur.”
“Plus encore, l’esprit de l’homme, de l’individu, est le premier à se rebeller contre l’injustice et l’avilissement; le premier à concevoir l’idée de résistance aux conditions dans lesquelles il se débat. L’individu est le générateur de la pensée libératrice, de même que de l’acte libérateur. Et cela ne concerne pas seulement le combat politique, mais toute la gamme des efforts humains, en tout temps et sous tous les cieux.”
~ Emma Goldman ~

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Enfonçons une porte ouverte : les gouvernements sont ouvertement l’ennemi des peuples (Daniel Vanhove)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, altermondialisme, colonialisme, coronavirus CoV19, crise mondiale, gilets jaunes, guerre iran, guerre Libye, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, média et propagande, militantisme alternatif, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , , on 23 février 2022 by Résistance 71

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Nous approuvons l’analyse pertinente de Daniel Vanhove ci-dessous en précisant qu’il ne fait que confirmer ce que nous disons depuis maintenant plus de 10 ans, à savoir qu’il n’y a pas de différence fondamentale entre la république française ou tout autre état se revendiquant “démocratique” et les régimes dictatoriaux hitlérien, mussolinien, stalinien, maoïste et autres… ce n’est de fait qu’une question de degré, une question de ce qui est nécessaire, à un moment donné de l’histoire, aux contrôleurs du système étatico-capitaliste pour mener à bien la perpétuation de la dictature marchande et du pouvoir coercitif. De fait, le bouton de contrôle du thermostat dictatorial et totalitaire se trouve à la City de Londres et sa succursale de Wall Street. Ainsi les gouvernements ne sont pas “désormais l’ennemi des peuples”… Ils l’ont TOUJOURS été, car tout gouvernement issus de la division initiale de la société entre ceux qui exercent de pouvoir et ceux qui le subissent, ne peut être qu’oppresseur, exploiteur, coercitif et partial envers une minorité dirigeante, bientôt riche et puissante.
N’oublions jamais que si les hommes créent le système, celui-ci à terme, dans son emballement et sa magnificence exacerbée factice, finit aussi par créer les Hommes qui le perpétuent. Virer ou abattre demain les Rothschild, Rockefeller, Gates, Musk ou Bezos ne changera rien ou pas grand chose, car le système créera (a déjà créé) leurs remplaçants.
C’est le système qu’il faut abattre, sans espoir de retour en arrière. Pour ce faire, notre conscience politique doit s’élever au niveau de compréhension qualitative et de lâcher prise nécessaire pour la mise en place d’une société répondant à cet impératif catégorique d’une raison implacable :

A bas l’État ! A bas la marchandise ! A bas l’argent ! A bas le salariat !

Vive la Commune Universelle de notre humanité enfin réalisée !

Telle est la tache à accomplir, tout le reste n’est que pathétique réformisme et donc, à terme, n’est que pisser dans un violon. Qu’on se le dise haut et fort, ne perdons plus notre temps en vaines tergiversations de système corrompu et prouvé au-delà de toute rédemption. Boycott des institutions ! Boycott du vote ! Boycott des décisions gouvernementales, partout ! Organisation en associations libres ! Action directe émancipatrice !
~ Résistance 71 ~

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Les gouvernements désormais ouvertement l’ennemi des peuples

Daniel Vanhove

19 février 2022

Source:

Les gouvernements désormais ouvertement ennemis des peuples

Plus un jour ne passe où les responsables politiques occidentaux ne se révèlent être au service de leurs maîtres et leur religion: la privatisation, outil de la haute finance contre les acquis lentement arrachés au patronat par d’âpres luttes citoyennes, mais détricotés l’un après l’autre, «quoi qu’il en coûte». Pour ce faire, tous les moyens sont utilisés, y compris ceux qui invalident tout Etat qui se revendique de la ‘’démocratie’’ et de ‘’l’État de droits’’: mensonges, corruption, pratiques policières ultra-violentes, désinformations orchestrées, déni de droits élémentaires, évasion fiscale, élimination de témoins gênants, justice à géométrie variable, tromperies, discriminations,… Ainsi, le 1er ministre du Canada, Justin Trudeau qui avait courageusement fui l’arrivée des routiers et dont le passé judiciaire est loin d’être exemplaire, vient d’invoquer une loi d’exception qui permet aux banques de geler les comptes des participants au ‘’Convoi de la Liberté’’ sans même passer par la décision d’un juge. Ce qui a eu pour résultat un rush des particuliers pour tenter de sortir de l’argent liquide de leurs comptes, entraînant des ‘’pannes’’ d’un système bancaire faisant partie du système, ce qui entamera un peu plus encore, la confiance déjà toute relative entre les citoyens et leurs banques. Bref, toutes méthodes criminelles qui ont pour conséquences une exécration croissante et un rejet massif des classes dirigeantes et leurs relais de la part des citoyens, risquant à tout moment de dégénérer en affrontements graves aux allures de guerre civile.

Le paradigme que ces responsables politiques semblent ne pas vouloir intégrer dans leur logiciel, est que l’information est désormais omniprésente et circule à la vitesse de l’éclair. Certes, ils tentent de se l’approprier par l’entremise de leurs copains milliardaires, soutiens de leurs campagnes électorales et qui profitent bien du renvoi d’ascenseur une fois leur poulain en place, mais les citoyens ne sont plus dupes de ces accointances et tournent de plus en plus souvent le dos à l’information officielle des chaînes publiques et privées pour trouver via internet des sites alternatifs plus crédibles. Et malgré le nombre d’intox qui y circulent, tout citoyen peut faire le travail pour s’assurer de ne pas être trompé. Et de manière générale, cela fonctionne plutôt bien. 

N’est qu’à voir la résistance qui s’est manifestée dans tous les pays soumis à la propagande sanitaire du Coronavirus présenté aux populations comme éradicateur de la moitié de la population mondiale. La peur panique que les technocrates ont tenté d’inoculer à coups de chiffres tronqués et de mensonges répétés sur toutes les ondes et à tout bout de champ n’y a rien fait. Les plus lucides sont restés mobilisés et ont produit quantité de travaux contestant la version officielle pourtant relayée avec des moyens hors normes par les courroies de transmission des Bigpharmas. Et au bout de deux ans d’imposture, l’affaire se délite, quantité de ‘’vaccins’’ doivent être jetés pour date de péremption dépassée (bravo certains responsables de l’UE se frottant les mains des juteux profit à venir!), et le temps des règlements de compte arrive via de futurs procès avec les peines qui seront réclamées contre tous ceux qui auront participé de près ou de loin à cette criminelle imposture.

Mais, ce que l’on voit au niveau intérieur ne sont que les effets de ce qui se déroule en amont. Les tensions dans le monde sont exacerbées et un rien pourrait mettre le feu aux poudres et déclencher un affrontement entre grandes puissances: en réalité, la caste des nantis réagit à la perte de son hégémonie qu’elle ne tolère pas voir mise à mal, et rien que l’idée de renoncer à ses butins en passant d’un monde unipolaire à un monde multipolaire l’insupporte. Chacun peut le voir aujourd’hui dans la tension extrême induite par les USA et son bras armé en Europe l’OTAN, à l’encontre de la Russie prenant l’Ukraine comme prétexte ou autrement dit, en otage. Les USA ont environ 750 bases militaires implantées partout dans le monde. Comment attendre d’un tel Etat dont plus de la moitié du budget ‘’recherche’’ est consacré à l’industrie de l’armement, et qui dépense plus de 2 milliards de $/jour (!) pour son département ‘’Defense’’, la moindre démarche de pacification des relations internationales? Dans leur obsession d’hégémonie totale sous-tendue par l’idéologie capitaliste sans limite, ces bases aux coûts exorbitants ainsi que les sommes astronomiques investies dans cette industrie mortifère doivent tôt ou tard être rentables pour ses investisseurs. Aussi, les pays qui se sont faits encerclés ou qui ont accepté leur présence sur leur sol n’ont qu’à bien se tenir, sous peine de représailles scélérates.

La Russie, complètement encerclée par les pays qui sont entrés dans l’OTAN depuis la fin de l’URSS, a fini par imposer ses lignes rouges et averti ses voisins que le moindre pas supplémentaire en sa direction serait déclencheur d’une guerre. Le président russe est dès lors présenté comme l’ogre et l’occident comme à son habitude, comme la victime des vues totalitaires russes. Or, si guerre il devait y avoir, en tant que pays européens voisins, nous pouvons avoir toutes les craintes qu’un conflit d’envergure inédite se solde par une fin probable de l’appendice européen tel qu’existant. Et l’incompétence avérée de la gestion de la crise Covid nous a démontré à quel point l’Europe et ses responsables sont complètement incapables d’organiser les choses dès qu’ils sont quelque peu bousculés dans leur train-train de fonctionnaires surpayés. Les réflexes nationalistes reprennent de suite le dessus et c’est le ‘‘chacun pour soi’’ qui prévaut. Comment pourrait-on les imaginer devoir gérer un conflit d’une telle ampleur avec le voisin russe dont la Chine a annoncé qu’elle ne resterait pas bras croisés en cas d’affrontements contre lui?! L’instant est grave.

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Les instances européennes auront-elles le courage de dire non à l’OTAN et refuser le risque d’une telle déflagration qui pourrait assurément faire beaucoup plus de victimes dans la population qu’un virus fantasmé? Rien n’est moins sûr et tout indique le contraire. La caste au pouvoir n’est plus au service des peuples et n’a pour préoccupation majeure que ses propres intérêts. Lors de sa première intervention liée à l’ainsi nommée ‘’crise sanitaire’’, quand E. Macron s’est adressé aux citoyens via la télé, il a prononcé à plusieurs reprises dans une mise en scène théâtrale, l’expression ‘’nous sommes en guerre’’. En réalité, la ‘’guerre’’ dont il est question ne l’est pas contre un improbable virus, mais contre le peuple. Dont il a osé dire qu’il avait bien envie d’en ‘’emmerder’’ une partie. Jamais de tels propos n’ont été tenus par un président en exercice. Et au-delà de la forme, c’est vraiment sur le fond que les Français devraient s’interroger, sinon de comprendre à quel point le dédain de sa classe dirigeante pour la population est à son comble dans ce quinquennat du pire. 

Aujourd’hui, les libertés individuelles n’ont jamais été autant brimées, et les FDO sont en roue libre, molestant, éborgnant, mutilant des individus en toute impunité. Tout semble se déglinguer à vitesse accélérée en Macronie. Au point de voir avec effroi l’émergence de courants d’extrême-droite, ne s’encombrant plus d’utiliser des formules voire des comportements fascistes, sans que cela ne soulève de réprobation de la part des instances responsables. Avec en toile de fond, une entente des argentiers aux manœuvres dont on peut dire sans sourciller qu’ils sont bien les ‘‘complotistes’’ dont ils qualifient ceux qui leur résistent. En revanche, l’intérêt de ce moment de crise est de révéler les tréfonds de ce qu’il en est, tant au niveau des gouvernements soumis aux diktats de certains lobbies que des individus eux-mêmes.

Et pour revenir aux questions essentielles qui occupent les citoyens de tous pays: veulent-ils vivre en guerre? Evidemment que non! Veulent-ils vivre muselés et privés de liberté? Pareil! Veulent-ils voir leurs acquis spoliés par des Etats gangrenés par la corruption et les mensonges, mal gérés, ruinés par leurs aventures guerrières? Toujours, non! Or, que voyons-nous se réaliser concrètement sous nos yeux? L’inverse! Nos armées mènent des guerres un peu partout, à travers des alliances plus que douteuses, à l’encontre de pays qui ne nous ont jamais agressés. Quand l’Afghanistan nous a-t-il déclaré la guerre? Ou l’Irak, ou la Libye, la Syrie, le Yémen, le Mali,… jamais! Mais nous violons le droit et allons les bombarder et les dévaster de telle manière qu’il leur faudra plusieurs générations pour se relever. Et quels sont les peuples qui ont été consultés par leur gouvernement avant que ces derniers ne décident de tels crimes à l’encontre de pays et de populations qui n’ont pas notre technologie pour se défendre? Aucun. Ces décisions sont prises par-dessus nos têtes. Comme les mesures les plus absurdes et contradictoires lors de cet épisode Covid. Comme la vente d’armes à des pays qu’en d’autres moments nous qualifions de dictatures infréquentables sauf quand il s’agit d’y signer de gros contrats, avec à n’en pas douter, de sérieuses retro-commissions versées dans les paradis fiscaux que la caste déclare traquer. Selon ATTAC, en 2017, le patrimoine des 500 plus grandes fortunes françaises représentait 20% du PIB. Après 5 ans de quinquennat Macron, elle représente… 43% du PIB!

Où que l’on observe nos appareils d’États, ceux-ci paraissent pourris. Et comme dit l’adage, c’est par la tête que pourrit le poisson! Quelle indécence d’aller donner nos leçons de bonne gestion et de bienséance aux gouvernements que nous traitions de ‘’républiques bananières’’, les nôtres construites sur les vols et les crimes de masse sont assurément pires! La question qui surgit alors est: jusqu’à quand une telle dérive sera-t-elle possible, avant que l’effondrement ne s’accélère et soit définitif au point de tous nous engloutir? Réveillez-vous, et ne vous laissez plus distraire par les faits divers que l’on vous présente comme essentiel: ici un bout de tissu, là un prénom qui ne conviendrait pas doublé d’une théorie de ‘’grand remplacement’’ ou encore, de la bonne manière de se masquer ou non… Tout cela ne sert qu’à confondre la raison. Et ne pensez pas que je force le trait: même l’Etat sous ‘’Mac-Ronds’’ a été privatisé, et la France se nomme désormais ‘’Mac Kinsey’’…

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Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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4 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

gaulois_refractaires_baffe

R71slogan

Et pendant ce temps là… Une autre résistance avance (Al Manar)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, terrorisme d'état with tags , , , , , , , on 23 février 2022 by Résistance 71

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Le drone Hassan, les médias israéliens et la prochaine guerre

Al Manar

18 février 2022

Url de l’article original : https://french.almanar.com.lb/2251977

Devant la version finale de l’armée israélienne de ce fameux drone Hassan, qui a survolé le nord de la Palestine occupé ce vendredi, avant d’être revendiqué par le Hezbollah, le constat d’échec est bien plus qu’amer.

Il est d’autant plus flagrant qu’il touche les étapes essentielles face à un tel danger et des questions auxquelles l’institution militaire et sécuritaire israélienne ne saurait échapper : pourquoi ni les antiaériens, ni les avions ni les hélicoptères ni les autres moyens n’ont pu abattre ce petit appareil et comment se fait-il qu’il n’ait pu être détecté par les radars israéliens ? l’échec est multiforme.

Dans les médias israéliens, tout en étant conscients de la gravité des faits, les avis sont partagés. La confusion est de mise

Beaucoup de sont contentés de rapporter la version officielle de l’armée ni plus ni moins.

Certains y ont vu un certain échec, comme le chroniqueur militaire de la chaine de télévision Canal 13 Or Hiller selon lequel « c’est un autre revers pour le système du Dôme d’acier au nord, ce qui pose des questions difficiles ».

Alors que d’autres voient les choses plus gravissimes : comme pour le chroniqueur de la chaine de télévision israélienne Canal 14 Hale Biton Rozen, qui a préféré se poser la question de savoir ce qui pourrait advenir si des centaines de drones étaient lancés. Le SG du Hezbollah sayed Nasrallah ayant clairement signifié mercredi dernier que la résistance les fabriquait elle-même et n’avait plus besoin de les apporter depuis l’Iran.

« Deux heures après avoir activé les sirènes, l’armée israélienne ne sait toujours pas si elle a abattu le drone ou pas. Alors qu’elle dépêché ses avions et ses hélicoptères et utilisé tous les moyens dont elle dispose pour l’intercepter. Qu’adviendra-t-il si des dizaines de drones sont lancées. Ce scénario est préoccupant », a-t-il écrit.

On s’est rappelé la guerre 2006

Certains médias ont préféré décrire ce qui s’est passé parmi les colons qui habitent les colonies au nord de la Palestine occupé, frontalière avec le Liban, là où le drone a pu traverser 70 km en 40 minutes, et accomplir sa mission de reconnaissance,  sans être inquiété,  selon le communiqué de la Résistance islamique publié en fin d’après-midi.

Dans les témoignages recueillis, c’est le retour des souvenirs de guerre.

« Il y a eu de la panique au nord à l’issue de la violation du drone… les avions étaient par-dessus nos têtes. Et nous avons senti que nous étions en guerre » rapporte le Yediot Ahronot.

Selon le Maariv : « Dans le passé, les habitants de la région nord étaient habitués à un train de vie avec les sirènes d’alarme et la chute de projectiles. Mais durant ces 15 dernières années, un certain calme stable et parfois précaire s’est installé. Bien entendu il y a une tension a cause de ce qui s’est passé ce matin et beaucoup se sont souvenus la seconde guerre du Liban » en 2006.

Et le Maariv de rapporter la réaction d’un colon : «à un certain moment, nous nous sommes rendus compte que le danger qui menace nos vies ne vient pas seulement du virus Corona ».

Une victoire de la conscience

Quant au site Intely Time, il s’est penché sur cet évènement de point de vue de l’autre, c’est-à-dire la résistance, en matière de dissuasion mutuelle.

Commentant ce terme qui avait été utilisé quelques jours plus tôt par un correspondant de guerre, il juge « qu’une telle dissuasion n’existe pas entre un Etat et une organisation terroriste ».

« Mais après avoir engagé les F-15 et les sirènes d’alarme après l’intrusion du drone, ceci est sans aucun doute une victoire sur le plan de la conscience pour l’autre protagoniste », a-t-il conclu.

C’est sans doute en lien avec cette conscience basée sur la dissuasion que s’est déroulée, en fin d’après-midi, cette démonstration de force réalisée via les deux chasseurs israéliens qui ont violé l’espace aérien libanais, pendant que la résistance islamique publiait sa version des faits après avoir revendiqué le drone. Question de dire qu’ils auront le dernier mot par un vrombissement.

Et la prochaine guerre

A noter que cet évènement est intervenu alors que les médias israéliens discutaient toujours du discours de mercredi dernier du secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah et de ses nouvelles révélations : nous avons converti nos missiles en missiles de précision avec nos propres moyens,  et nous construisons des drones avec nos propres moyens. Nous n’avons plus besoin de les apporter depuis l’Iran. Ce qui veut dire que votre bataille entre les guerres ne sert plus à rien, avait-il dit entre autres.

Sur la chaine 13 , l’analyste Tsefika Yahskali expliquait qu’il déduit du discours de sayed Nasrallah que « la prochaine guerre serait une guerre de drones à laquelle le Hezbollah s’est bien préparé ».

L’envoi du drone Hassan est tombé à pic!

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Communiqué du Hezbollah du 18 février 2022 :

La Résistance islamique a revendiqué le drone qui a survolé ce vendredi 18 février l’espace aérien au nord de la Palestine occupée.

Dans un communiqué publié dans l’après-midi, il a donné les précisions de sa mission :

« En ce vendredi 18 février 2022, la résistance islamique a lancé un drone baptisé « Hassan » en direction des territoires palestiniens occupés. Il a survolé la région visée pendant 40 minutes dans le cadre d’une mission de reconnaissance qui s’est étendue sur 70 km au nord de la Palestine occupée. En dépit des tentatives diverses et répétées de l’ennemi de l’abattre, le drone « Hassan » est revenu sain et sauf des territoires occupés, après avoir exécuté sa mission avec succès et sans être nullement affecté par toutes les procédures existantes de l’ennemi et celles suivies ».

Source : https://french.almanar.com.lb/2251867

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“l’armée israélienne a reconnu qu’elle n’a pu abattre le drone qui est entré depuis le Liban.

Le texte de Tsahal ne peut être plus clair : « le drone avait été détecté depuis qu’il était au-dessus des territoires libanais. L’appareil a franchi l’espace aérien israélien pendant que les appareils de détection suivaient son parcours. Des hélicoptères et des avions militaires ont été engagés, des missiles d’interception ont été tirés depuis le Dôme d’acier. Sans succès, les sirènes d’alarme ont été activées sur le front interne. Et après quelques minutes le drone est revenu au Liban ».

Une enquête a été ouverte par l’armée israélienne sur le revers subi dans les tentatives d’intercepter le drone du Hezbollah qui est revenu sain et sauf à sa base au Liban, a-t-on appris aussi.

« Deux heures après avoir activé les sirènes, l’armée israélienne ne sait toujours pas si elle a abattu le drone ou pas. Alors qu’elle a dépêché ses avions et ses hélicoptères et utilisé tous les moyens dont elle dispose pour l’intercepter. Que se passera-t-il si des dizaines de drones sont lancées. Ce scénario est préoccupant », a écrit Hale Biton Rozen de la chaine de télévision israélienne Canal 14.”

Source : https://french.almanar.com.lb/2251394

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A lire :

« Hezbollah, son histoire de l’intérieur » Naïm Qassem (PDF)

fratrie
Seul avenir possible…

« Le véritable Anthony Fauci, Bill Gates, Big Pharma et la guerre globale contre la démocratie et la santé publique », Robert F. Kennedy Jr (Chapitre 9 2ème partie)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, coronavirus CoV19, crise mondiale, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, santé et vaccins, science et nouvel ordre mondial, sciences et technologie, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , on 21 février 2022 by Résistance 71

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Note de Résistance 71 : Ce chapitre étant long (une quarantaine de pages), nous en publierons la traduction en deux parties afin de ne pas trop faire attendre nos lecteurs. Dans ce chapitre entre en lice la seconde ordure de service : Bill Gates et nous y apprenons comment Fauci et Gates se sont rencontrés et quel partenariat ils ont formé pour le mal de l’humanité en général et l’Afrique dans un premier temps en particulier.
Pour en savoir plus sur ce douteux personnage psychopathe, nous recommandons vivement le visionnage et la diffusion alentour du
remarquable documentaire de James Corbett sur le gugusse en question. Tout y est dit dans le détail et est un excellent approfondissement de ce qui est avancé dans le livre de RFK Jr…

Le véritable Anthony Fauci, Bill Gates, Big Pharma et la guerre globale contre la démocratie et la santé publique

Larges extraits

Robert F. Kennedy Jr

Skyhorse Publishing, novembre 2021, 450 pages

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Février 2022

La présentation de ce projet de traduction (Résistance 71)

Introduction

Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 3

Chapitre 4

Chapitre 5

Chapitre 6

Chapitre 7

Chapitre 8

Chapitre 10

Chapitre 11

Chapitre 12

Chapitre 9 Le fardeau de l’homme blanc

[1][2]

En janvier 2003, alors que Gates et Fauci ouvraient des douzaines d’essais cliniques pour des vaccins expérimentaux contre le SIDA en Afrique, l’hagiographe du dr Fauci, Michael Specter, dans un article du New Yorker, souleva les tranchantes questions des “problèmes éthiques associés aux essais de long terme sur les vaccins dans le monde en voie de développement, financés par des donateurs occidentaux et largement créés par des scientifiques occidentaux.” Specter demande : “Est-ce que la course pour sauver l’Afrique du SIDA a mis la science occidentale en porte-à-faux avec son éthique ?

[…]

Plus tard dans l’année, l’agence du dr Fauci annonça que l’expérience vaccinale contre le SIDA la plus récente menée par le NIAID avait échoué.

[…]

Gates semblait penser qu’un nouveau flot d’argent pourrait donner une leçon au virus et lui expliquer comment se comporter. En juillet 2006, la FBMG annonça 16 nouvelles injections d’argent frais pour un total de 287 millions de dollars pour créer un réseau international de recherche collaborative, un consortium focalisé sur l’accélération du développement du vaccin anti-VIH en finançant plus de 165 PI pour conduire des essais cliniques vaccinaux dans 19 pays différents.

Deux ans plus tard, le 18 juillet 2008, le dr Fauci annonça l’annulation du plus grand essai clinique sur des humains à ce jour. Ceci représentait le meilleur vaccin du NIAID jusque là et de loin. Le dr Fauci contribua 140 millions de dollars de l’argent du contribuable américain pour développer l’injection du labo Merck et le NIAID avait déjà commencé à enrôler quelques 8500 volontaires aux Etats-Unis. Ceci constituerait le tout premier essai pour ne injection anti-SIDA sur des citoyens américains.

[…]

Enfoui au fin fond d’un article publié par le New York Times, il s’avérait que le vaccin était non seulement inefficace [après un test sur plus de 3000 participants de pays africains], mais les chercheurs rapportèrent des signaux de sécurité alarmants, ce qui causa l’arrêt de l’essai par décision d’un comité de contrôle. De plus, au lieu de prévenir l’infection, les chercheurs de Merck/NIAID rapportèrent que les données collectées suggéraient que le vaccin au contraire, augmentait le risque de contamination par le VIH.

[…]

Si les thèses de Fauci sur le VIH/SIDA étaient vraies, ils auraient du être capables de faire un vaccin”, observe le Dr David Rasnick, un Ph.D en biochimie qui a travaillé plus de trente ans dans le domaine de la bio-technologie pharmaceutique. “Le problème insoluble de Fauci est qu’il a dit à tout le monde de diagnostiquer le SIDA sur la base de la présence des anti-corps du VIH ; avec toute autre maladie, la présence d’anti-corps est le signal que le patient a vaincu la maladie. Avec le SIDA, Fauci, Gallo et maintenant Gates, affirment que c’est un signe que le patient est en train de mourir. Pensez-y un peu : si l’objectif d’un vaccin anti-SIDA est de stimuler la production d’anti-corps, alors le succès voudraient dire que chaque personne vaccinée devrait aussi avoir un diagnostique du SIDA. c’est matière à faire un sketch de comédie. C’est comme si quelqu’un avait donné aux Pieds Nickelés un budget annuel d’un milliard de dollars.

Le 8 octobre 2015, L’Institute of Human Virology de Gallo à la faculté de médecine de l’université du Maryland annonça le lancement de la Phase I des essais humains du tout dernier candidat vaccin anti-SIDA de Gallo. Un consortium mené par la FBMG donna 23,4 millions de dollars à la recherche de Gallo sur ce vaccin. D’autres fonds vinrent des potes de Redfield du programme de recherche militaire américain sur le VIH.

[…]

Arrivé en 2015, la FBMG dépensait environ 400 millions de dollars par an sur la recherche de médicaments contre le SIDA. Gallo m’a dit que son groupe est le seul sur plus de 100 que Gates a financé pour trouver ce vaccin très évasif.

[…]

La bataille du dr Fauci contre le SIDA est une croisade religieuse enracinée dans la foi et les appels à autorité plutôt qu’à l’empirisme ou la rigoureuse preuve scientifique. Suivant le chemin des interventions coloniales antérieures en Afrique, la campagne évangélique du dr Fauci pour imposer les orthodoxies de la guerre contre les germes sur les Africains, est un exercice de pur pouvoir, de domination et d’extraction, extorsion de profits, sans aucun scrupule.

Tout comme avec les sultans, les khans, tsars, monarques et autres empereurs, le pouvoir du dr Fauci dérive de sa capacité à financer, armer, payer, maintenir, entretenir et de déployer efficacement une grande armée aux ramifications tentaculaires. Le NIH à lui seul contrôle un budget annuel de 42 milliards de dollars, distribué essentiellement en quelques 50 000 fonds attribués, fonds qui soutiennent financièrement quelques 300 000 emplois globalement dans la recherche scientifique. Les milliers de médecins, d’administrateurs des hôpitaux, de fonctionnaires de la santé et de virologistes chercheurs, dont les positions, carrières, et salaires dépendent des dollars du SIDA ruisselant vers eux en provenance du dr Fauci de mr Gates et du Wellcome Trust (la version britannique de la Fondation Gates), sont les soldats et les officiers de cette armée mercenaire qui fonctionne afin de défendre tous les vaccins et les doxologies du dr Fauci sur la VIH/SIDA. Tout le domaine de la virologie représente le corps des janissaires du dr Fauci, ces guerriers de l’élite qu’il peut très rapidement envoyer d’une extrémité à l’autre du champ de bataille afin de permettre plus de nouvelles conquêtes et supprimer sans pitié toute rébellion, dissidence et résistance.

En 2020, beaucoup des essais cliniques des vaccins anti-VIH/SIDA de Fauci et de Gates en Afrique sont soudainement devenus des essais pour les vaccins anti-COVID, alors que le tsunami sans précédent du budget pour le nouveau COVID-19 commença à inonder la place.

[…]

Des rangs des éditoriaux et articles des journaux scientifiques validant les orthodoxies officielles et diabolisant la dissidence qualifiée de barjots, charlatans et conspirationistes, le dr Fauci et Bill Gates ont enrôlé les charlatans et les biostitutes qui menèrent ces études frauduleuses qui torpillèrent l’hydroxychloroquine et l’ivermectine et gagnèrent l’accord d’utilisation de leur très cher médicament remdesivir. Lorsque des révélations disant que la COVID-19 et son virus du SRAS-CoV-2 étaient très certainement des produits d’une création génétique de laboratoire et que cela menaçait de discréditer son empire, Tony Fauci envoya une élite sélectionnée de la virologie, écrire et signer les éditoriaux de conséquence publiés dans les journaux “Nature” et “the Lancet” en février et mars 2020, rassurant le monde que l’hypothèse de la fuite d’un laboratoire provenait d’une théorie conspirationiste de dingos.

La saga du virologiste de Fauci, Kristian Andersen, un PI qui a construit sa carrière sur toute une série de financements du NIAID, offre le parfait et typique exemple du système de corruption du dr Fauci. Andersen fut le tout premier récipient des fonds du NIAID à alerter Tony Fauci à 22h32 le 31 janvier 2020, de la preuve très évidente que le virus donnant la COVID-19 a été créé en laboratoire et que l’expérience/programme qui l’a créé pouvait bien avoir toutes les empreintes du NIAID dessus. Après minuit, le dr Fauci a prévenu son bras droit de garder son téléphone ouvert et de se mettre en attente d’un travail important : organiser une rencontre secrète d’urgence pour discuter d’une procédure de contrôle des dégâts avec 11 des plus importants virologistes au monde, incluant Andersen et cinq chercheurs clef du Wellcome Trust. Le dr Fauci fut le seul membre officiel du gouvernement américain participant à cette conversation téléphonique. Quatre jours plus tard, Andersen, qui moins de 100 heures auparavant était convaincu que le virus ne provenait pas de la nature, envoyait une lettre, secrètement éditée et corrigée par Fauci, signée par 5 éminents virologistes, tous PI du NIAID et/ou du Wellcome Trust, ridiculisant la suggestion que le coronavirus circulant aurait pu être généré dans un laboratoire. Un mois plus tard, le dr Fauci, sans aucunement faire part de son implication secrète, cita cette même lettre dans une conférence de presse tenue à la Maison Blanche, comme preuve que le virus de la COVID-19 était une évolution naturelle. Dans les mois qui ont suivi, l’employeur d’Andersen le Scripps Research Institute, recevait toute une série de financements du NIAID pour un total de 78 millions de dollars pour l’année en cours. A la fin 20020, le NIAID avait doté les employeurs de 4 des 5 signataires de la lettre pour un totale de 155 millions de dollars. Voilà comment le jeu se joue. Les disciples et petits soldats du dr Fauci le comprennent très bien, aussi longtemps qu’ils soutiennent Fauci, ils continueront de bénéficier d’une rivière sans fin de fonds publics de la santé, butin que le dr Fauci contrôle, leurs parts de ce butin rapporté par la guerre contre les germes et contre les sceptiques.

En mars 2020, Bill Gates prit sa retraite de sa position au comité directeur de Microsoft expliquant qu’il “allait maintenant passer le plus clair de son temps à s’occuper de la pandémie.

Gates célébra sa retraite de Microsoft en dirigeant une véritable rivière d’argent pour la construction de six usines de fabrication des différents vaccins contre la COVID et à financer les essais de ces vaccins par des labos pharmaceutiques comme Inovio Pharmaceuticals, AstraZeneca, et Moderna Inc., tous des leaders dans la course au développement des injections anti-COVID. La fondation Gates investÎt aussi 480 millions de dollars dans “une grande variété de candidats vaccins et plateformes technologiques” au travers du programme Coalition for Epidemic Preparedness (CEPI) que Gates fonda avec le directeur de Wellcome Trust, Jeremy Farrar. Dans le même temps le dr Fauci s’en fut gérer l’équipe spéciale COVID de la Maison blanche.

[…]

Personne n’a jamais questionné l’affirmation en quasi mantra, qu’il répéta tel un chant grégorien : “Soyons réalistes, si nous devons retourner à la normale, nous devons développer un vaccin sûr et efficace. Nous devons produire des milliards de doses que nous devrons distribuer dans toutes les parties du monde et nous devons faire ceci le plus rapidement possible.” Il répéta des versions de ce message ad nauseam comme il le fit encore sur CNN le 22 mai 2020 : “Les choses ne retourneront pas vraiment à la normale tant que nous n’aurons pas un vaccin que nous aurons déployé dans littéralement le monde entier.”

[…]

golumfauci-rien

Le 9 février 2021, avec son Operation Warp Speed touchant à sa fin, le dr Fauci prit un repos mérité et fit une annonce excitante. Il dit à ses acolytes médiatiques que le NIAID venait juste de se commettre dans une initiative de 200 millions de dollars en collaboration avec la Fondation Gates pour financer la nouvelle génération de vaccins anti-SIDA en utilisant la nouvelle technologie ARNm du NIAID. “Cette collaboration est un pas ambitieux vers la mise en place des outils technologiques les plus pointus et l’infrastructure mondiale conséquente du NIAID concernant la recherche sur le VIH pour un jour, délivrer un remède et mettre fin à la pandémie mondiale du VIH.” Ignorant plus de 40 ans d’échecs abyssaux, le directeur du NIH Francis S. Collins, docteur en médecine, Ph.D, qui joue le rôle de Robin épaulant Fauci-Batman ajouta : “On va faire fort ou rentrer à la maison.

[…]

La journaliste Celia Farber dit de Fauci : “Il est le P.T. Barnum de la santé publique, il fait claquer le fouet, dit “abracadabra” et tous oublient qu’ils ont vu le même truc tant et tant de fois. C’est vraiment quelque chose d’hallucinant.””

Dès lors, l’arsenal Fauci/Gates était au top de toutes les levées de fonds et de rentrées d’argent de l’histoire de la médecine avec leurs associés de pharma, Pfizer seul projectant 96 milliards de dollars de ventes en vaccins anti-COVID.

Moderna suivit le dr Fauci avec un communiqué de presse annonçant de nouveaux vaccins ARNm pour les virus zika, ebola, grippe, pour le cancer et le VIH.

[…]

Le 31 août 2021, le dr Fauci a reconnu l’arrêt une fois de plus prématuré d’une autre de ses expériences africaines de vaccin anti-SIDA. Un essai sur une large base de 2600 filles africaines d’une injection anti-SIDA de Johnson & Johnson, financé conjointement par le NIAID et la FBMG, a échoué de montrer une quelconque efficacité.

C’est l’écrivain Rudyard Kipling qui a inventé l’expression “ le fardeau de l’homme blanc” dans son poème  de 1897 exhortant l’impératif moral des Etats-Unis et de l’Angleterre pour imposer les civilisations occidentales et le christianisme aux peuples tribaux africains, ce pour leur bien. […] Mon intérêt pour l’Afrique commença gamin. J’ai voyagé sur ce continent pendant 6 décennies et ai eu la chance d’y rencontrer parmi les leaders les plus visionnaires des gens comme Tom Mboya, Jomo Kenyatta, Julius Nyerere et bien sûr Nelson Mandela. ces leaders anti-coloniaux avaient bien compris que la pauvreté est une conspiration complexe de maladies sociales, historiques, politiques, institutionnelles et techniques. On y fait le plus souvent mieux face avec des expériences locales, à petite échelle, faites sur mesure et en utilisant le système action/erreur.

Le vaccin anti-VIH et le programme antiviral de Gates est, à cause de leur développement à l’échelle d’un continent, sans aucun doute le pire d’une bien longue série de plans paternalistes occidentaux mené par des aventuriers impérialistes, avares, truqueurs, escrocs, charlatans, menteurs à la double parole, qui promettent régulièrement de mettre un terme à la souffrance africaine.

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Au mieux, Gates et le dr Fauci sont juste les derniers d’une longue liste de croisés, escrocs et conquistadors qui apparaissent périodiquement sur le continent armés de la conviction qu’ils savent toujours mieux que les Africains ce qui est bon pour eux. Bien trop souvent, tout cela ne représente que des projets préfabriqués, servant des intérêts spécifiques et qui en fin de compte, ne font qu’additionner les calamités et magnifier la souffrance. Au pire, des mots  de Loffredo et Greenstein, Gates et sa fondation fonctionnent “comme un cheval de Troie pour les entreprises occidentales, qui n’ont bien entendu pas d’autre objectif que de grossir leurs dividendes… La fondation semble voir le Grand Sud à la fois comme une décharge publique pour des médicaments jugés dangereux pour le monde développé et un terrain pour les tests de nouveaux médicaments et vaccins en attente d’être estampillés “sûrs” pour la mise sur le marché occidental.

Les vaccins magiques sont la solution miracle de Gates pour les maux que sont la pauvreté, la famine, la sécheresse et la maladie. L’absurdité totale de ces injections onéreuses contre l’indigence, comme salvatrices de la malnutrition ou le remplacement de l’eau potable est évidente lorsque l’on considère que plus de 3 milliards de personnes dans le monde vivent avec moins de 2 dollars par jour, que plus de 800 millions de personnes n’ont pas assez à manger, qu’un milliard n’a pas d’eau potable ou un quelconque accès à une hygiène de vie, qu’un milliard plus d’êtres humains sont illettrés et qu’un quart environ des enfants des pays pauvres ne finissent jamais l’école primaire. La pauvreté est une grande cible certes, mais les données suggèrent que les vaccins de Gates loupent totalement cette cible.

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Pire encore, Gates a utilisé stratégiquement son argent pour infecter les agences d’aide internationale avec ses priorités ne remplissant que son agenda propre. Les Etats-Unis ont été historiquement les plus grands donateurs de l’OMS avec une contribution de 604 millions de dollars en 2018-19 (derniers chiffres disponibles). Cette année là, la FBMG donna 431 millions de dollars et GAVI donna 316 millions. De plus, Gates fait aussi transiter de l’argent vers l’OMS au travers de SAGE et de l’UNICEF et de Rotary International, ce qui fait de lui un contributeur de plus de 1 milliard de dollar par an, ce qui fait de lui le top sponsor non officiel de l’OMS et ce avant même le retrait de fonds de l’administration Trump en 2020, qui coupa son soutien à l’organisation.

Ces dons de 1 milliard de dollars exonérés d’impôt donnent à Gates un levier de contrôle sur les 5,6 milliards de dollars de budget de l’OMS et sur sa politique de santé internationale, qu’il dirige largement pour servir les intérêts de profit de ses associés de Big Pharma. Les gros labos pharmaceutiques cimentent le biais institutionnel de l’OMS envers les vaccins avec environ 70 millions de dollars par an de contributions directes. “Nos priorités sont vos priorités” avait déclaré Gates en 2011.

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D’après McGoey : “En accord avec sa charte, l’OMS est supposée être responsable devant les gouvernements membres. La FBMG en revanche, n’est responsable que devant son comité de trois trustees : Bill et Melinda Gates et le CEO de Berkshire Hathaway, Warren Buffett. Bien des organisations civiles craignent que l’indépendance de l’OMS ait été compromise alors qu’une grande partie de son financement provient d’organisations philanthropiques privées qui ont le pouvoir de dicter où et comment l’organisation des Nations-Unies peut et doit dépenser son argent.” McGoey observe que “Pratiquement toute décision d’importance de l’OMS est d’abord validée par la Fondation Gates.

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Leur contrôle de plusieurs milliards de dollars annuels donne à Gates et Fauci un contrôle efficace non seulement sur l’OMS, mais aussi sur les agences d’autorité quasi-gouvernementales que Gates, souvent avec l’assistance de Fauci, a créé et / ou financé, ce incluant les CEPI, GAVI, PATH, UNITAID, UNICEF, SAGA. le Programme de Développement Global, le Global Fund, la Collaboration de Brighton et les ministères de la santé de douzaines de pays africains qui dépendent très largement de l’OMS et autres partenariats mondiaux pour la santé.

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BG_variole

La BMGF contrôle aussi le Strategic Advisory Group of Experts (SAGE), le groupe de conseil principal de l’OMS pour les vaccins. Dans une réunion récente, la moitié de comité directeur du SAGE avait des conflits d’intérêt avec la Fondation Gates.

Le plus puissant de ces groupes est GAVI, le second financier non-étatique de l’OMS. Gates a créé GAVI comme un “partenariat public-privé” qui facilite la vente en gros de vaccins des partenaires de Big Pharma vers les pays pauvres.

GAVI est le modèle pour l’impressionnante capacité de Gates à utiliser sa célébrité, sa crédibilité et sa richesse pour hypnotiser les hauts-fonctionnaires et les chefs d’états pour donner à Gates le contrôle de leur dépense étrangère. Gates a lancé GAVI en 1999 avec une donation de 750 millions de dollars. La FBMG occupe un siège permanent au comité directeur de GAVI. D’autres organisations que Gates contrôle ou sur lesquelles il peut compter comme l’OMS, l’UNICEF et la Banque Mondiale et l’industrie pharmaceutique y occupent les sièges additionnels, donnant à Gates ni plus ni mins une autorité dictatoriale sur GAVI et ses prises de décision. La FBMG a donné pour un total de 4,1 milliards de dollars à GAVI jusqu’ici.

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Lorsque le président Trump a retiré les Etats-Unis de l’OMS en 2020, il continua le financement de GAVI à hauteur de 1,16 milliards de dollars. L’effet cumulatif donc du retrait des Etats-Unis augmenta le pouvoir de Gates sur l’OMS et sur la politique de la santé mondiale.

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De plus, la magnitude impressionnante des contributions financières de sa fondation a fait de Bill Gates un leader non officiel et non élu certes de l’OMS.

Dès 2017, le pouvoir de Gates était si total, qu’il choisit lui-même le patron de l’OMS. Tefros Adhanom Ghebreyasus devint le secrétaire général de l’OMS, ce malgré les plaintes faisant état que pour la première fois, le SG de l’OMS ne serait pas médecin et aussi malgré le passif de Tedros. Les critiques accusent de manière crédible Tedros de contrôler un groupe terroriste associé avec des violations extrêmes des droits de l’Homme incluant des politiques génocidaires contre un groupe tribal rival en Ethiopie. Comme ministre éthiopien des affaires étrangères, Tedros supprima violemment la liberté de parole, incluant l’arrestation et la mise en détention de journalistes qui critiquaient la politique du régime en place, celui de son parti politique. La qualification clef qui fit qu’il obtint le boulot à l’OMS est sa fidélité sans bornes à Bill Gates Tedros a servi auparavant aux comités directeurs de deux organisations financées par Gates : GAVI et le Global Fund, où Tedros fut le fidèle patron des comités ayant la confiance de Gates.

GAVI est le résultat le plus tangible de l’association entre Gates et Fauci au début des années 2000 Sous les termes mêmes du partenariat, le dr Fauci met au chaud une floppée de nouveaux vaccins depuis les labos du NIAID et les fait sous-traiter pour leurs essais cliniques par ses PI universitaires et les multinationales pharmaceutiques dans lesquelles Gates détient de lourdes parts investies. Gates ensuite construit des chaînes de fournisseurs et crée des outils financiers novateurs pour garantir les marchés à ces entreprises dans des pays du tiers monde.

Un point clef de cette affaire est la capacité de Gates, au travers l’OMS,  de mettre la pression sur les pays en voie de développement pour l’achat de vaccins et d’utiliser GAVI comme une banque au travers de laquelle les pays riches co-signent la dette. Auparavant, les nations occidentales faisaient passer leur aide internationale avec les ONG traditionnelles pour la nourriture et le développement économique, Gates a capturé ces circuits de la circulation de l’argent pour GAVI et ses associés de Big Pharma et mettant la pression sur les pays occidentaux pour qu’ils fassent passer leur aide par GAVI. De cette façon, Gates détourne l’argent de l’aide étrangère des gouvernements riches, le faisant déverser chez les fabricants de médicaments.

Fauci_NIH

En mai 2012, à la suite de deux réunions avec le CEO du GAVI, le Dr Seth Berkley, Fauci décrivit candidement l’intime relation entre GAVI et le NIH.

Nous, le NIH, travaillons comme le composant en amont du développement de la recherche fondamentale. GAVI développe un vaccin et le met entre les mains des gens qui en ont besoin. Tandis que le NIH est le haut dans l’amont, GAVI travaille dans l’aval. Il n’y a pas de différence entre l’organisation de Gates et son agencement. Ce sont des zones en synergie et en étroite collaboration avec nous en créant des standards sur ce qu’on a besoin et quelles questions de recherche sont importantes à résoudre… Nous ne voulons pas mettre des ressources, particulièrement dans le monde en voie de développement, si la recherche n’est pas faite, particulièrement avec les préoccupations sur la réfrigération [des vaccins]. GAVI est une force bien plus visible et coordonnée maintenant, ayant de multiples ressources, travaillant dans beaucoup de pays. En contraste avec quelques gouvernements africains peu fiables, c’est une organisation qui peut agir de concert directement avec nous.

Les nations occidentales ont originellement conçu l’OMS et l’ONU pour personnifier leurs idéologies libérales, mises en place via une structure démocratique d’un système de une nation, un vote,” m’a dit l’activiste des droits de l’Homme indienne la Dr Vandana Shiva. “Gates a détruit tout cela à lui tout seul. Il a kidnappé l’OMS et l’a transformée en un instrument de pouvoir personnel qu’il manie pour des objectifs cyniques, comme celui d’augmenter les profits de l’industrie pharmaceutique dans laquelle il a lourdement investi. Il a privatisé nos systèmes de santé et nos systèmes alimentaires pour servir ses propres objectifs.

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Un des points absolument clef de la main mise de Gates sur les vaccins, et largement passé inaperçu jusqu’à très récemment dans la presse mondiale, est sa motivation résolue et sa main de fer pour protéger la propriété intellectuelle de Big Pharma. Lorsque Sky News lui a demandé dans un entretien si le partage de la propriété intellectuelle et des droits pour les recettes des vaccins n’aiderait pas au final, Gates a répondu de manière cinglante : “NON !”

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Le modèle d’affaire philanthro-capitaliste de Gates repose sur le sacro-saint monopole de la connaissance et donc, avec le monde qui le regardait, Gates révéla que l’intégrité des brevets, la source même des profits pour ses associés de l’industrie pharmaceutique, est la condition sine qua non de ses initiatives mondiales de la santé. Le choix se posant, la protection des brevets éclipse totalement ses préoccupations affirmées sur la santé publique.

[…] Toute prétention que la démocratie ou l’équité devraient déterminer la politique de la santé mondiale s’est effondrée devant le pouvoir puissant et l’influence de Bill Gates.

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Le dévouement de Gates aux droits des brevets est existentiel et sans faille, il a défendu la propriété intellectuelle sans merci du temps des débuts de Microsoft. Gates a bâti sa fortune et son modèle de philanthro-capitalisme sur l’autel de la propriété intellectuelle et des protections de logiciels, de nourriture et de médicaments.

Gates est devenu le champion de ses associés de Big Pharma en triomphant de Nelson Mandela dans un combat mano a mano durant la grande crise du SIDA africain dans les années 90.. […] Mandela s’était fait l’apôtre de la croisade du tiers monde pour permettre aux fabricants de médicaments génériques (NdT: hors marque) de donner accès aux pauvres du monde à des médicaments sauveurs très bon marché, notamment les médicaments contre le SIDA.

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Se drapant de l’autorité morale d’être le plus grand bon samaritain au monde, Gates se fit le champion de l’industrie pharmaceutique, faisant prévaloir la cause de la propriété intellectuelle et des monopoles sur la science et la connaissance au détriment de la santé publique.

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En décembre 1997, l’administration Mandela poussa une loi permettant aux officiels de la santé d’importer, de produire ou d’acheter des médicaments génériques contre le SIDA, produits qui étaient hors de portée des bourses de la plupart des Africains. L’industrie pharmaceutique est plus qu’heureuse de tester ses médicaments sur les populations africaines, mais avait placé le prix de ces produits finis hors de leur portée. GSK par exemple, continuait de vendre le traitement annuel à l’AZT quelques 10 000 US$. Gates déclara la guerre à Mandela et sa croisade pour les médicaments génériques bon marché en soutenant une action en justice mené par 39 labos pharmaceutiques multinationaux, qui attaquèrent en justice l’Afrique du Sud pour empêcher les nations les plus pauvres d’avoir accès à des médicaments anti-SIDA génériques pour leurs peuples. Une fois de plus, Gates mit les feux de la rampe sur la veulerie.

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En fin de compte, Gates et Big Pharma gagnèrent l’action en justice, et Gates aida à faire établir des protections pare-balles sur les brevets pharmaceutiques par son soutien implacable de la Trade-Related Aspects of Intellectual Property (TRIPS), un accord international qui interdit l’utilisation de médicaments génériques non reconnus pour combattre le SIDA et autres maladies.

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Dans une conférence de presse de février 2021, Francis Collins a dit que la nouvelle génération de vaccins anti-VIH du NIH allait spécifiquement cibler les Africains et Afro-Américains “pour s’assurer que tout le monde, partout, ait l’opportunité de guérir et pas seulement les malades des pays riches.” […] Melinda Gates a dit au magazine “Time” que les noirs américains devaient recevoir le vaccin anti-COVID19 en priorité.

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En août 2021, le CDC prit officiellement le point de vue de Pollyannaish pour dire que pas une des 13 0000 morts enregistrées par le système VAERS aux Etats-Unis suivant la vaccination anti-COVID jusqu’au 20 août 2021, n’est liée aux injections. Pas une seule.

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L’épidémie de morts mal à propos parmi les leaders politiques africains, chefs d’états et ministres de gouvernements, ainsi que de médecins qui s’opposèrent a la politique Gates/COVAX, a provoqué une vague de théories du complot suggérant que tous ces hommes ont été assassinés pour réduire la dissidence au silence.

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Les spéculations d’assassinats sur internet ont atteint un paroxysme après l’assassinat bizarre du président haïtien Jovenel Moïse par une équipe de mercenaires colombiens bien entraînés ayant des liens étroits avec les services de renseignement des Etats-Unis. Moïse était une forte voix d’opposition au programme de vaccination de l’OMS. Les leaders africains qui sont morts soudainement après avoir critiqué la politique de l’OMS incluent le président John Magufuli de Tanzanie (le 17 mars 2021), le premier ministre de la Côte d’Ivoire Hamed Bakayoko (10 mars 2021), le président du burundi Pierre Nkurunziza (8 janvier 2020) et le très populaire et de grande influence ex-président de Madagascar, anti-vax Didier Ignace Ratsiraka (28 mars 2021). Le médecin kenyan adoré Stephen Karanja, président de l’Association des Médecins Catholiques du Kenya, qui avait exposé le programme de stérilisation de l’OMS en 2014 et qui critiqua la politique COVID de l’agence dès 2020, est aussi mort, si-disant de la COVID le 29 avril 2021.

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Un article du British Medical Journal (BMJ) fait remarquer que le taux de mortalité de 1:33 chez les élus africains par COVID est sept fois plus élevé que le taux de leurs pairs dans le même groupe âge/sexe et de la démographie de la population générale durant cette période.

Je n’endorse pas la théorie qui dit que ces hommes furent assassinés, je ne rejette pas non plus ces spéculations. Il est naïf de croire  que des hommes et des femmes ayant un certain pouvoir et qui menacent une industrie pesant 1000 milliards de dollars, alliée avec les agences de la barbouzerie occidentale le font sans prendre un certain risque. Je documenterai l’intérêt avéré de la communauté occidentale du renseignement et des militaires sur l’entreprise de la vaccination des Africains dans le chapitre 12, “Jeux de germe”.

L’implication historique des agences de renseignement occidentales dans des coups d’état et des assassinats de leaders politiques africains pour leur clientèle entrepreneuriale est très bien documentée. J’ai un souvenir personnel très clair de la réaction de choc qu’ont eue mon père et mon oncle JFK en apprenant l’assassinat du libérateur congolais Patrice Lumumba le jour de mon anniversaire le 17 janvier 1961, une semaine avant l’intronisation de mon oncle JFK comme président des Etats-Unis. Il voyait Lumumba comme le “George Washington du Congo”. Les compagnies minières américaines et européennes avaient leurs yeux rivés sur l’extrême richesse du Congo en minerais de toute sorte et Lumumba, un nationaliste adoré du peuple, qui mena le mouvement de libération du Congo contre la Belgique, avait juré de déployer cette richesse, pour le bénéfice du peuple congolais. Nous savons depuis que la CIA et les agences de renseignement belges ont collaboré à l’assassinat de Lumumba (La Belgique a officiellement présentée ses excuses en 2002 pour cette assassinat). Le directeur de la CIA d’alors, Allen Dulles [NdT: dont le frère gérait l’entreprise familiale American Fruit Company, responsable de bien des méfaits en Amérique centrale et du sud…], qui avait planifié de faire tuer Lumumba avec du dentifrice empoisonné, savait que mon oncle avait une grande affection et admiration pour Lumumba. Dulles avait peur que JFK n’interfère avec le plan de la CIA de liquider le leader charismatique. Parmi d’autres méfaits notoires, la CIA renversa les gouvernements du Ghana en 1966 et du Tchad en 1982.

Des enquêtes du congrès des Etats-Unis dans les années 1970 exposèrent les années d’expériences de la CIA avec des poisons intraçables et des outils de meurtre secret. [NdT: la commission d’enquête du sénateur Church]. Des scientifiques de la CIA, incluant le neuro-chirurgien du NIH Maitland Baldwin, travaillant sous le directeur responsable du programme MK Ultra Sidney Gottlieb à Fort Detrick, concoctèrent un arsenal diabolique d’armement d’assassinat incluant des armes à faisceaux de radiation par fréquence radio, des microbes pathogènes et des produits chimiques se dissipant, tous faits pour imiter une mort naturelle. Cette armurerie de toxines donna à l’agence la capacité d’assassiner des leaders politiques étrangers récalcitrants et non-coopératifs tout en évitant la suspicion. De tels turpitudes suggèrent que cela devient le devoir des citoyens de rester vigilants pour ces temps où la démocratie perd le contrôle d’agences de renseignement renégates.

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Les médias de masse qui émargent grandement aux dollars de la publicité de Big Pharma et aux largesses de la FBMG sur leurs plateformes aiment bien caractériser Gates comme un “expert en santé publique”. Mais six ans après que Gates ait ordonné Fauci dans son palace de Seattle, deux journalistes d’enquête du Los Angeles Times, Charles Piller et Doug Smith, employaient l’expression “le fardeau de l’homme blanc” pour décrire l’impact catastrophique de l’ingérence médicale de Gates en Afrique. Ce titre suggère que les efforts de Gates pour “sauver” les races noires et basanées de la famine et de la maladie, masque en fait toutes les impulsions familières et classiques du contrôle impérialiste. […]

Pillet et Smith détaillent comment la diversion systématique de Gates des dépenses médicales internationales de l’Afrique vers ses vaccins haute technologie, très chers et le plus souvent non testés, tuant des bébés à travers tout le continent africain. La priorité de Gates sur les vaccins a asséché le flot autrefois abondant de l’assistance étrangère répondant aux besoins en nutrition de base et qui finançait des outils et instruments médicaux bon marché, efficaces et qui pouvaient prévenir bon nombre de morts. L’équipe du Los Angeles Times documente comment, dans un simple hôpital du Lesotho, un ou deux bébés meurent chaque jour par asphyxie parce qu’il n’y a pas de détendeur à oxygène qui coûte 35 US$ : “ce détendeur à 35 US$ est hors des 400 millions de dollars annuels donnés par Gates pour les vaccins, dont quasiment tout va aux vaccins contre le VIH, la polio, la tuberculose et le paludisme.” Le régime Gates a aussi retiré la priorité des médicaments hors brevets (génériques) contre le paludisme comme l’hydroxychloriquine qui pourraient prévenir plus de la moitié des cas de paludisme et des morts de cette maladie avec un traitement coûtant 12 centimes la dose, ainsi que des moustiquaires à 4US$ qui épargnerait à un très grand nombre d’enfants d’attraper le paludisme. Il est estimé que 3US$ en nourriture et en médicaments conventionnels allant à chaque mère pourraient empêcher la mort de 5 millions d’enfants par an.

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En réduisant le spectre de l’aide internationale pour ne financer que des solutions de Big Pharma à une poignée de maladies phares, Gates a non seulement réduit la dépense publique sur les équipements de base sauveurs de vie ainsi que sur la nourriture et l’eau potable, mais il a aussi retiré parmi les tous meilleurs spécialistes de la santé de terrain et chercheurs de la base de sauvegarde des vies.

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Le Los Angeles Times conclut que l’obsession de Gates avec des vaccins préventifs de maladies a proportionnellement réduit les flots d’assistance pour la nutrition, les transports, l’hygiène et le développement économique, ce causant des impacts négatifs sur la santé publique : “Beaucoup de malades du SIDA ont si peu de nourriture, qu’ils vomissent leurs pilules anti-SIDA gratuites. Parce qu’il n’y a pas de bus ou n’ont pas l’argent pour le prendre, d’autres ne peuvent pas se rendre dans des cliniques qui offrent des traitements salvateurs.

La fondation Gates s’occupe de ces impacts catastrophiques sur des sujets de santé plus larges en bloquant les Africains de parler de leurs problèmes et de tous problèmes n’ayant pas de solution “vaccinale”. D’après le rapport “Les programmes de vaccination financés par Gates ont donné pour consigne aux personnels médicaux d’ignorer, et même de décourager les malades de parler de  toutes les maladies ou conditions que des vaccins ne peuvent pas prévenir. Ceci est particulièrement malsain dans les cliniques de brousse où une visite dans une clinique pour une injection est le seul contact que des villageois ont avec des personnels médicaux pendant des années.”

L’OMS, GAVI et le Global Fund fonctionnent de manière efficace comme des commissaires politiques et idéologiques renforçant les priorités vaniteuses d’un Bill Gates.

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L’affirmation de Gates que ses vaccins “ont sauvé des millions de vies” est un auto-tropisme pour lequel il n’offre absolument aucune preuve, aucune validation scientifique et aucune responsabilité. La plupart de ceux qui prennent les grandes décisions et les conseillers de l’organisation de Gates sont d’anciens magnats de l’industrie pharmaceutique et des régulateurs qui, sans aucune surprise, partagent sa vision pharma-centrique du monde.

Par exemple, le Dr Tadataka Yamada, un triste sire abuseur qui a servi comme président du programme de Santé Globale de la FBMG de 2005 à 2011, est l’ancien directeur de la recherche du labo GlaxoSmithKline (GSK). Il quitta GSK juste avant qu’un comité sénatorial américain sur la finance ne veuille le questionner au sujet de multiples accusations le mettant au centre d’une campagne d’intimidation et de menace pour réduire au silence des médecins en vue, enquêtant sur le labo britannique et sa connaissance d’avoir tué quelques 83 000 Américains avec le médicament très vendu contre le diabète, Avandia. Gates était au courant de la conduite sordide de Yamada parce que le staff du comité sénatorial envoya à sa fondation une lettre demandant à Yamada de venir répondre devant le comité. Un article de 2007 de l’une de ces personnels du comité, Alicia Mundy, décrit comment Yamada a menti de manière répétés à ses interrogateurs. Le successeur de Yamada à la FBMG. Trevor Mundel, était un exécutif à la fois de Novartis et de Pfizer. La patronne de la communication de la fondation, Kate James, a travaillé chez GSK pendant près de 10 ans. Penny Heaton a travaillé pour les laboratoires Merck et Novartis avant que Gates ne la nomme directrice du Développement Vaccinal de la FBMG.

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L’obsession du dr Fauci et de Bill Gates avec le SIDA est une manne pour des entreprises comme Merck et GSK avec lesquelles les deux hommes sont associés, mais ceci a été un partenariat désastreux pour les Africains.

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Le Dr Francis Omaswa, conseiller spécial des ressources humaines à l’OMS, estime que les dépenses de Gates “pourraient être cinq fois plus bénéfiques” s’il dirigeait sa philanthropie vers la pauvreté et le soutien au système médical déjà en place. Ceci est la critique la plus commune émanant des experts reconnus en santé publique.

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La professeur en santé publique de l’université de Toronto, Anne Emmanuelle Birn a écrit en 2005 que la fondation Gates avait une “compréhension étriquée de la santé comme étant le produit d’interventions techniques totalement séparées des conditions économiques, sociales et de tout contexte politique.

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Un des anciens exécutifs de GAVI a même rapporté que Bill Gates lui avait souvent dit en privé qu’il était fortement “contre les systèmes de santé” parce qu’ils étaient “un total gaspillage d’argent.

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Bill Gates est connu pour “détester ce secteur de GAVI [la coopération avec les systèmes de santé publique]”. L’antipathie de Gates envers les systèmes de santé publique reflète un mépris pathologique, presque au niveau de la bigoterie, pour les institutions africaines et la science.

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Après l’article dévastateur du Los Angeles Times, Gates passa à l’offensive pour neutraliser une presse autrefois indépendante avec des dons et financements compromettants que les organisations médiatiques en perte de vitesse et financièrement chancelantes ne pouvaient pas refuser. Un exposé de Tim Schwab d’août 2020 dans le Columbia Jourmalism Review a montré comment Gates a dépensé au moins 250 millions de dollars en dons et financements médiatiques vers des officines d’information telles que : La NPR (radio publique américaine), la télévision avec PBS, BBC, Al Jazeera et la presse écrite avec des journaux et magazines comme The Guardian, The Independant (sic), Propublica, The Daily Telegraph, The Atlantic, The Texas Tribune, Gannett, Washington Monthly, Le Monde, The Financial Times, The National Journal, Univision, Medium et le New York Times, ce afin de casser l’appétit des journalistes pour… le journalisme. De fait, la FBMG finance entièrement la section du Guardian sur le “Global Development”. Cet investissement a valu au couple de la Fondation cet article à la manchette pompeuse du Guardian du 14 février 2017 : “Comment Bill et Melinda Gates ont aidé à sauver 122 millions de vies et que veulent-ils résoudre dans le futur.

Le journal du Guardian de Londres appelle Bill Gates et son associé Warren Buffett “Superman et Batman”.

La FBMG a aussi investi des millions dans l’éducation journalistique et dans la recherche de moyens efficaces de créer des narratifs médiatiques soutenant les ambitions de Bill et Melinda Gates.

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La fondation Gates héberge fréquemment des réunions sur “les partenariats médiatiques stratégiques” dans son QG de Seattle. Des représentants du New York Times, du Guardian, de NBC, NPR et du Seattle Times ont participé à la convocation de 2013. Le but de la réunion écrivit Tom Paulson, journaliste de Seattle, était “d’améliorer le narratif” de la couverture médiatique mondiale pour l’aide globale et le développement, mettant l’emphase sur les bonnes histoires plutôt que sur les affaires de corruption ou de gaspillages de fonds. La même année, la FBMG donna au colosse du marketing Ogilvy & Mather, une entreprise de relations publiques internationales, une donation de 100 000 US$ pour un projet intitulé “L’aide marche: faites-en part au monde”.

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Le Washington Post du milliardaire d’Amazon Jeff Besos a appelé Bill Gates “le champion des solutions scientifiques”. Le New York Times répand qu’il est “l’homme le plus intéressant du monde”. Le Time Magazine a fait de lui “Le maître de l’univers”. Le magazine Forbes appelle Gates “le sauveur du monde” qui “établit le standard pour un milliardaire bon citoyen”. Admirativement, des éditeurs du magazine de mode Vogue se demandèrent “Pourquoi Bill Gates ne mène t’il pas la force spéciale contre le Coronavirus ?”

Ignorant le fait que Bill Gates a abandonné ses études et ne possède aucun diplômes universitaires, encore moins d’une faculté de médecine, les médias de masse répètent à l’unisson l’évaluation de la BBC disant que “Gates est un expert de la santé publique” et tourne en ridicule tous ceux qui questionnent le fait que le monde devrait prendre ses conseils le servant en premier lieu sur les confinements, les masques et les vaccins. Juste aux Etats-Unis Gates et Fauci sont apparus sur des programmes de CNN, CNBC, Fox, PBS, BBC, CBS, MSNBC, the Daily Show et le Ellen de Generes Show, renforçant leur message biaisé sur les confinements et les masques. Aucun des journalistes n’a mentionné le fait que les confinements dont Gates se faisait la groupie avaient contribué à augmenter sa fortune personnelle de 22 milliards de dollars sur une période de juste 12 mois.

[…]

Si l’aide fonctionne si bien”, demande McGoey, “alors pourquoi donc ont-ils besoin d’une campagne de relation publique très pointue pour faire passer le message efficacement ? Bien des observateurs à droite comme à gauche suggèrent que le problème n’est pas dans un échec de marketing et de relations publiques, mais que l’échec réside dans le produit sous-jacent. L’aide, argumentent-ils, ne fonctionne pas …

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Russie et occident dans la crise ukrainienne préfabriquée… une analyse (Pepe Escobar)

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, N.O.M, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , on 20 février 2022 by Résistance 71

Apocalypse Now
???

Excellente analyse, simple et concise, de Pepe Escobar, très pointu et expert dans ce domaine.
~ Résistance 71 ~

La Russie et l’occident : percer le brouillard de l’hystérie

Pepe Escobar

16 février 2022

Source de l’article en français:
https://www.mondialisation.ca/la-russie-et-loccident-percer-le-brouillard-de-lhysterie-2/5665318

Un spectre hante l’Occident collectif : la zombification totale, grâce à une opération psychologique 24/7 qui imprime l’inévitabilité de « l’agression russe ».

Perçons le brouillard de l’hystérie en demandant au ministre ukrainien de la Défense Reznikov ce qui se passe :

« Je peux absolument affirmer qu’à ce jour, les forces armées russes n’ont pas créé de groupe d’attaque capable d’envahir l’Ukraine par la force ».

Eh bien, Reznikov n’est manifestement pas au courant que la Maison Blanche, qui a accès à des informations sans doute privilégiées, est convaincue que la Russie va envahir « à tout moment ».

Le Pentagone double la mise : « Il est très clair que les Russes n’ont aucune intention de désescalader en ce moment ». D’où la nécessité, exprimée par le porte-parole John Kirby, de préparer une force de réaction multinationale de l’OTAN (NRF) de 40 000 hommes : « Si elle est activée… pour vaincre une agression, si nécessaire ».

« L’agression » est donc un fait acquis. La Maison Blanche « peaufine » des plans militaires – 18 au dernier décompte – pour toutes sortes d’« agressions ». Quant à répondre – par écrit – aux propositions russes sur les garanties de sécurité, eh bien, c’est beaucoup trop complexe.

Il n’y a pas de « date exacte » à laquelle la réponse sera envoyée à Moscou. Et les « officiels » ont supplié leurs homologues russes de ne pas la rendre publique. Après tout, une lettre n’est pas sexy. Pourtant, « l’agression » fait vendre. Surtout quand elle peut se produire « d’une minute à l’autre ».

Les « analystes » hurlent que Poutine « est maintenant presque certain » de lancer une « frappe limitée » dans « les dix prochains jours », accompagnée d’une attaque contre Kiev : cela configure le scénario d’une « guerre presque inévitable ».

Vladimir Dzhabarov, premier vice-président de la Commission des Affaires internationales du Conseil de Russie, préfère se rapprocher de la réalité : les États-Unis préparent une provocation pour pousser Kiev à des « actions téméraires » contre la Russie dans le Donbass. Cela est lié au fait que les fantassins de la République populaire de Lougansk ont signalé que des « groupes subversifs préparés par des instructeurs britanniques » sont arrivés dans la région de Lisichansk.

Des personnalités telles que Ursula von der Leyen, de la Commission européenne, Jens Stoltenberg, de l’OTAN, et des « dirigeants » du Royaume-Uni, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie et de la Pologne ont annoncé, après un appel vidéo, qu’un « ensemble de sanctions sans précédent » était presque prêt si la Russie « envahissait ».

Ils ont présenté cette initiative comme une « unité internationale face à l’hostilité croissante de la Russie ». Traduction : L’OTAN supplie la Russie de l’envahir dès que possible.

Sur les 27 États membres de l’UE, 21 sont membres de l’OTAN. Les États-Unis dirigent l’ensemble de ces pays. Ainsi, lorsque l’UE annonce que « toute nouvelle agression militaire contre l’Ukraine aurait des conséquences très graves pour la Russie », ce sont les États-Unis qui disent à l’OTAN de dire à l’UE « ce que nous disons, nous le faisons ». Et dans le cadre de cette stratégie de l’environnement sous tension, « ce que nous disons » signifie appliquer le principe brut et impérial du « diviser pour régner » pour maintenir l’Europe totalement assujettie.

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Les erreurs fatales de l’Occident

Il ne faut jamais oublier que le Maïdan 2014 était une opération supervisée par Obama/Biden. Pourtant, il y a encore beaucoup de travail à faire – lorsqu’il s’agit d’embourber la Russie. Ainsi, le parti de la guerre viscéralement russophobe de D.C. doit maintenant faire tout ce qu’il peut pour ordonner à l’OTANistan d’encourager Kiev à déclencher une guerre chaude – et ainsi piéger la Russie. Zelensky le Comédien a même déclaré vouloir « passer à l’offensive ».

Il est donc temps de sortir les faux drapeaux.

L’indispensable Alastair Crooke a expliqué comment « l’encerclement et l’endiguement sont effectivement devenus la politique étrangère par défaut de Biden ». Pas « Biden », en fait – mais la combinaison amorphe derrière la marionnette contrôlée par une oreillette et un téléprompteur que je désigne depuis plus d’un an sous le nom de Crash Test Dummy.

Crooke ajoute que « la tentative de cimenter cette méta-doctrine est actuellement mise en œuvre par la Russie (dans un premier temps). L’adhésion essentielle de l’Europe est la pièce maîtresse de l’endiguement physique et de l’encerclement de la Russie ».

« L’encerclement » et « l’endiguement » sont des agrafes exceptionnalistes, sous diverses formes, depuis des décennies. L’idée entretenue par le parti de la guerre selon laquelle il est possible de mener les deux sur un front à trois – contre la Russie, la Chine et l’Iran – est si infantile qu’elle rend toute analyse vaine. Cela mérite un verre et un bon rire.

Quant aux sanctions supplémentaires pour l’imaginaire « agression russe », quelques âmes bienveillantes ont dû rappeler au petit Tony Blinken et aux autres participants du combo « Biden » que les Européens seraient beaucoup plus touchés que les Russes ; sans compter que ces sanctions aggraveraient la crise économique collective de l’Occident.

Un bref rappel est essentiel pour comprendre comment nous nous sommes retrouvés embourbés dans le marécage hystérique actuel.

L’Occident collectif a laissé passer la chance qu’il avait de construire un partenariat constructif avec la Russie, semblable à celui qu’il a établi avec l’Allemagne après 1945.

L’Occident collectif s’est également planté en réduisant la Russie au rôle d’une entité mineure et docile, imposant qu’il n’y ait qu’une seule sphère d’influence sur la planète : l’OTAN, bien sûr.

Et l’Empire s’est planté en prenant la Russie pour cible, même après sa prétendue « victoire » contre l’URSS.

Au cours des années 1990 et 2000, au lieu d’être invitée à participer à la construction de la « maison européenne commune » – avec tous ses défauts flagrants – la Russie post-soviétique a été forcée de regarder de l’extérieur comment cette « maison » était améliorée et décorée.

Contrairement à toutes les promesses faites à Gorbatchev par divers dirigeants occidentaux, la sphère d’influence traditionnelle de la Russie – et même le territoire de l’ex-URSS – sont devenus des objets de litige dans le cadre du pillage du « patrimoine soviétique » : un simple espace à coloniser par les structures militaires de l’OTAN.

Contrairement à l’espoir de Gorbatchev – qui était naïvement convaincu que l’Occident partagerait avec lui les bénéfices des « dividendes de la paix » – un modèle néolibéral anglo-américain pur et dur a été imposé à l’économie russe. Aux conséquences désastreuses de cette transition s’est ajouté le sentiment de frustration nationale d’une société qui a été humiliée et traitée comme une nation vaincue de la Guerre froide, ou de la troisième guerre mondiale.

Ce fut l’erreur fatale de l’Exceptionalistan : croire qu’avec la disparition de l’URSS, la Russie en tant que réalité historique, économique et stratégique disparaîtrait également des relations internationales.

Le nouveau pacte d’acier

Et c’est pourquoi War Inc, le parti de la guerre, l’État profond, quel que soit le nom qu’on veuille leur donner, sont en train de flipper maintenant – à fond.

Ils ont écarté Poutine lorsqu’il a formulé un nouveau paradigme à Munich en 2007 – ou lorsqu’il est revenu au Kremlin en 2012.

Poutine a fait savoir très clairement que les intérêts stratégiques légitimes de la Russie devaient être à nouveau respectés. Et que la Russie était sur le point de récupérer ses « droits de veto » de facto dans la gestion des affaires mondiales. En fait, la doctrine Poutine était déjà mise en œuvre depuis l’affaire géorgienne en 2008.

L’Ukraine est un patchwork de morceaux qui appartenaient jusqu’à récemment à différents empires – austro-hongrois et russe – ainsi qu’à plusieurs nations, comme la Russie, la Pologne et la Roumanie. Elle regroupe le catholicisme et l’orthodoxie, et compte des millions de Russes ethniques et de russophones ayant des liens historiques, culturels et économiques profonds avec la Russie.

L’Ukraine était donc de facto une nouvelle Yougoslavie.

L’erreur fatale commise par Bruxelles en 2014 a été de forcer Kiev ainsi que l’ensemble de la population ukrainienne à faire un choix impossible entre l’Europe et la Russie.

Le résultat inévitable devait être le Maïdan, complètement manipulé par les services de renseignement américains, alors même que les Russes ont clairement vu comment l’UE est passée de la position d’honnête courtier au rôle inférieur de chihuahuas américains.

Les faucons russophobes américains ne renonceront jamais au spectacle de leur adversaire historique embourbé dans une guerre fratricide à combustion lente dans l’espace post-soviétique. Autant qu’ils ne renonceront jamais à Diviser pour mieux régner sur une Europe déconfite. Et autant qu’ils ne concéderont jamais de « sphères d’influence » à aucun acteur géopolitique.

Sans leur empreinte toxique, 2014 aurait pu se jouer de manière bien différente.

Pour dissuader Poutine de rendre la Crimée à son bon droit – la Russie – il aurait fallu deux choses : que l’Ukraine soit décemment gérée après 1992, et ne pas l’obliger à choisir le camp occidental, mais en faire un pont, à la manière de la Finlande ou de l’Autriche.

Après le Maïdan, les accords de Minsk étaient aussi proches que possible d’une solution viable : mettons fin au conflit dans le Donbass ; désarmons les protagonistes ; et rétablissons le contrôle des frontières de l’Ukraine tout en offrant une réelle autonomie à l’Ukraine orientale.

Pour que tout cela se produise, l’Ukraine aurait eu besoin d’un statut de neutralité, et d’une double garantie de sécurité, par la Russie et l’OTAN. Et de rendre l’accord d’association entre l’Ukraine et l’UE compatible avec les liens étroits entre l’Ukraine orientale et l’économie russe.

Tout cela aurait peut-être configuré une vision européenne de relations futures décentes avec la Russie.

Mais l’État profond russophobe ne l’aurait jamais permis. Et il en va de même à la Maison Blanche. Barack Obama, cet opportuniste cynique, était trop absorbé par le contexte polonais douteux de Chicago et pas assez libéré de l’obsession exceptionnaliste de l’antagonisme profond pour être en mesure de construire une relation constructive avec la Russie.

Et puis il y a l’argument décisif, révélé par une source américaine de renseignement de haut niveau.

En 2013, feu Zbigniew « Grand Échiquier » Brzezinski s’est vu présenter un rapport classifié sur les missiles avancés russes. Il a paniqué. Et a réagi en conceptualisant le Maïdan de 2014 – pour attirer la Russie dans une guérilla alors comme il l’avait fait avec l’Afghanistan dans les années 1980.

Et nous en sommes là maintenant : c’est une question d’affaires inachevées.

Un dernier mot sur la fronde et les flèches du destin hors normes. Au XIIIe siècle, l’Empire mongol a établi sa suzeraineté sur la Rus de Kiev – c’est-à-dire sur les principautés chrétiennes orthodoxes qui correspondent aujourd’hui au nord de l’Ukraine, à la Biélorussie et à une partie de la Russie contemporaine.

Le joug tartare sur la Russie – de 1240 à 1552, date à laquelle Ivan le Terrible a conquis Kazan – est profondément ancré dans la conscience historique russe et dans le débat sur l’identité nationale.

Les Mongols ont conquis séparément de vastes étendues de la Chine, de la Russie et de l’Iran. Des siècles après la Pax Mongolica, quelle ironie que le nouveau pacte d’acier entre ces trois principaux acteurs eurasiatiques constitue aujourd’hui un obstacle géopolitique insurmontable, faisant voler en éclats tous les plans élaborés par une bande de parvenus historiques transatlantiques.

Nestor Makhno
Ukraine : « Reviens Nestor !… »

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L’écume des jours du Nouvel Ordre Mondial : Du COVID au Donbass (Résistance 71)

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« A Partir de maintenant, les dépressions économiques seront créées scientifiquement. »
Charles Lindberg Sr, membre du congrès des Etats-Unis ~

« Nous aurons un gouvernement mondial de gré ou de force. La seule question demeure si le gouvernement mondial viendra par conquête ou par accord. »
~ Paul Warbug (CFR et fondateur de la réserve fédérale), 1950 ~

« La grande dépression [de 1929] n’était pas accidentelle. Elle a été soigneusement planifiée. Les banquiers internationaux ont amené une condition de désespoir de façon à émerger comme nos dirigeants à tous. »
~ Louis McFadden (président de la commission des changes du parlement des Etats-Unis) ~

« Si les leaders sont sérieux quant à créer de nouvelles responsabilités globales pour la gouvernance, laissons les commencer par moderniser le multilatéralisme pour donner les pouvoirs à l’OMC, au FMI et à la Banque Mondiale afin de contrôler les politiques nationales. »
~ Robert Zoellick (président de la Banque Mondiale) ~

Résistance 71

19 février 2022

L’actualité de la fiction et supercherie marchandes s’affole à l’instar de ses marionnettes stériles et futiles. Attardons-nous quelques instants pour en analyser le contenu si classique au demeurant.
Historiquement, toute crise politico-économique de grande envergure a été « résolue » par une guerre majeure, voire mondiale. Pourquoi en serait-il autrement dans le schéma actuel du début de la crise finale du capitalisme et des états-nations phagocytés ?
Succintement, le système marchand devenu étatico-capitaliste ne peut se reproduire et donc subsister que par la coercition, le contrôle, l’oppression, l’exploitation, la guerre et la colonisation. La phase finale de la phagocytose du politique par l’économique voit la vampirisation totale par la réification absolue des choses et de la vie elle-même. Dans ce délire mortifère flamboyant et auto-destructeur, la crise pseudo-sanitaire COVID était une nécessité. Cette crise, toute aussi fabriquée que les autres est, après deux ans de duperie à l’échelle planétaire, entrée en phase d’implosion. La sauce ne prend plus, les mensonges sont éventées et le narratif s’écroule jour après jour, devenant intenable pour la clique des marionnettes aux commandes.
Une des nécessités de cette pseudo-crise sanitaire a été de maquiller et de faire diversion de l’effondrement économique en cours ; effondrement d’une logique sans faille dans la lignée des crises successives de ces dernières décennies suivant la fin des trente glorieuses, ces années de reconstruction suite à la dernière destruction planétaire programmée qui s’acheva le 8 mai 1945.
Chaque grande crise dans l’histoire s’étant résolue par une grande guerre, les pilotes du système à la dérive et voué au marasme final, hébergés par la haute finance transnationale, ont décidé que le temps était venu pour une nouvelle boucherie planétaire, le temps était de nouveau venu de « tondre la pelouse », comme le disent les sionistes avant de rebombarder une énième fois le ghetto de Gaza et le peuple palestinien opprimé et génocidé depuis plus d’un demi-siècle. Pour ce faire, l’empire a créé en 2014 une nouvelle poudrière qui a remplacé les « Balkans », bien que géographiquement très proche : l’Ukraine. L’occident y a poussé à une guerre civile menant à une crise séparatiste qui a créé la région autonome du Donbass, dans l’Est du pays et aux populations de culture russe, entrée en rébellion contre un régime néo-nazi mis en place à Kiev et soutenu par l’OTAN, et donc l’empire anglo-américano-sioniste qui met de ce fait la pression constante aux frontières de « l’ennemi » russe. Il est bien évident que toute cette mascarade géopolitique, si elle fait de véritables victimes au sein des peuples, n’en est pas moins une supercherie supplémentaire sur le grand échiquier de l’illusion mondialiste totalitaire.

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Devant le marasme que devient la pseudo-crise sanitaire, la vraie crise économique, même si fabriquée et la peur de se retrouver face à leurs responsabilités de crimes contre l’humanité, les pathétiques ordures du pouvoir poussent à une guerre contre la Russie par Ukraine interposée, guerre dont personne ne veut, mais qui est la condition sine qua non pour les gugusses de Davos et Bilderberg, de pouvoir continuer à imposer leur diktat et opprimer, exploiter le monde comme ils l’ont toujours fait et en toute impunité.
Les populations occidentales s’éveillent en masse à la supercherie et à la mascarade de l’illusion démocratique qui se jouent devant leurs yeux depuis des générations et seule une guerre mondiale (pas forcément thermo-nucléaire) peut imposer la diversion nécessaire et occuper le monde à sa survie plutôt qu’à chasser et juger les criminels de la politique et du gros business qui ont mis en place l’escroquerie COVID et l’injection de centaines de millions de personnes dans le monde avec une soupe toxique OGM expérimentale, dont on ignore à termes, les effets sur le génome et la santé humains.
C’est leur plan et ils iront jusqu’au bout du bout du banc car ils n’ont plus le choix, l’histoire les a mis dans une position ou tout recul est impossible.
La mauvaise nouvelle est que ces ordures peuvent parfaitement réussir dans leur entreprise déjà bien avancée… La bonne nouvelle est que pour qu’ils réussissent il faut que nous y adhérions en masse.

Or, il suffit de dire NON ! et tout s’arrête. Ils ne réussissent dans leur projet que parce que nous acquiesçons. La prise de conscience demande une action directe, celle de la rébellion, du boycott et de la désobéissance civile. Changeons notre attitude vis à vis des institutions opprimantes et changeons notre vie par la mise en place des associations libres. Il est une chose que nous ne devons jamais au grand jamais perdre de vue, c’est qu’ :

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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4 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

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« La puissance financière conspire » (Abraham Lincoln)

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Boycott et Résistance 2022, tract à diffuser…

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Réactivation Gilets Jaunes et Boycott 2022

Gilets Jaunes !

Les deux ans de lutte écoulés nous montrent on ne peut plus clairement qu’il n’y a pas de solutions au sein du système, qu’il n’y en a en fait jamais eu et qu’il ne saurait y en avoir !

Ceci se doit de devenir une évidence incontournable pour toutes et tous, membres de notre lutte organique pour une société enfin libre.

Ainsi, toute négociation avec l’État et les représentants de l’oligarchie est non seulement futile mais contre-productive. Ignorons-les !

Solidarité – Union – Persévérance – Réflexion – Action

Devenons S.U.P.R.A Gilets Jaunes et Résistants !

Reprenons le pouvoir par les Assemblées Populaires et ainsi:

  • Boycottons les institutions
  • Boycottons les diktats de la dictature sanitaire marchande
  • Boycottons injections géniques expérimentales ARNm mortelles et paSS sanitaire et/ou vaccinal
  • Boycottons l’élection et l’impôt absorbant l’intérêt de la dette odieuse
  • Boycottons les entreprises du CAC40 et des transnationales criminelles
  • Achetons et promouvons les produits locaux
  • Réaménageons nos campagnes et nos communautés agricoles
  • Rassemblons-nous en comités populaires de voisinage, de travail…

Tout le Pouvoir aux Ronds-Points !

Pour une société des associations libres et donc libre et émancipée !

A bas l’État ! A bas la marchandise ! A bas l’argent ! A bas le salariat !

Tract “Boycott et Bankrun !” de Jo, à télécharger et imprimer pour distribution au grand large :

tract-pdf-appel-a-boycott-et-bankrun
PDF

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