Archive pour juillet, 2020

La stratégie du choc « coronavirus » pour imposer la dictature technotronique ?

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, coronavirus CoV19, crise mondiale, guerres imperialistes, média et propagande, politique et social, politique française, résistance politique, santé et vaccins, science et nouvel ordre mondial, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , on 31 juillet 2020 by Résistance 71

 


CoV19 créé dans un labo de Caroline du Nord

 

Le vrai visage du CoV19 : une stratégie du choc pour imposer une société totalitaire ?

 

Dr Pascal Sacré

 

27 juillet 2020

 

Source:

https://www.mondialisation.ca/le-vrai-visage-du-covid-19-une-strategie-du-choc-pour-imposer-une-societe-totalitaire/5647816

 

« La peur n’est que la foi inversée ; c’est la foi dans le mal au lieu du bien. » Florence Scovel Shinn

Après plusieurs mois de crise COVID-19, des éléments pertinents d’analyse de cette crise apparaissent plus clairement.

1. La pression énorme pour convaincre 7 milliards d’humains de la nécessité de se vacciner contre un virus [1] dont on a gonflé la mortalité [2] et qu’on dit omniprésent alors qu’il est en train de disparaître, voire a disparu.

Cela nous rappelle l’opération de 2009, avec la fausse pandémie H1N1 [3] : mêmes tactiques, mêmes complicités (médiatiques, politiques, gouvernementales), mêmes « experts », mêmes scénarios, mêmes narratives avec un accent sur la peur, la culpabilité, la précipitation et toujours la même odeur nauséabonde de cet argent omniprésent sous la forme de profits immenses à l’horizon pour l’industrie productrice de vaccins.

C’est comme si l’épisode H1N1 de 2009 avait servi de répétition. 

Cette fois, l’épisode COVID-19 de 2020 est en passe de transformer l’essai en succès.

2. La capacité énorme des populations à se soumettre à l’autorité.

Malgré des indices évidents de corruption, d’incompétence, d’ignorance concernant des personnalités éminentes de la politique, de la science, de la médecine, beaucoup de personnes continuent de leur obéir. 

Malgré des recommandations confuses, contradictoires, inexpliquées, injustifiables, beaucoup de personnes continuent de leur obéir.

Exemples :

  • 1) Au cœur de l’épidémie, le port des masques n’est pas obligatoire et même déconseillé pour les gens bien portants.
  • 2) Alors que l’épidémie s’éteint, les masques deviennent obligatoires partout pour tous.
  • 1) Beaucoup de médecins généralistes d’autres pays et l’IHU Méditerranée-Infection de Marseilles, l’un des plus grands centres d’infectiologie du monde, le plus grand de France, a démontré que l’hydroxychloroquine était efficace pour diminuer la contagiosité du SRAS et le nombre de cas sévères de COVID-19 [4].

2) En Belgique, « on » dit que c’est un médicament dangereux et inefficace et « on » empêche les médecins généralistes de le prescrire à leurs patients.

Des contradictions, des mensonges, des fausses vérités…

Ainsi de suite…

Bien sûr, la peur et le conformisme peuvent expliquer cette obéissance fabriquée. 

Nous connaissons les expériences de Solomon Asch et de Stanley Milgram [5].

Cette tendance à la soumission et à l’obéissance n’est pas répartie de la même façon au sein des populations.

Ainsi en Serbie :

« Cassée, la progression implacable de la terreur coronavirale. Les Serbes récalcitrants se sont rebellés contre leur président lorsqu’il leur a ordonné de retourner en résidence surveillée. Après deux jours de batailles de rue avec des dizaines de policiers hospitalisés, les robustes manifestants ont gagné ; les autorités ont capitulé et ont renoncé à leurs plans de bouclage pour Belgrade. Les magasins, les bistrots et les restaurants de Belgrade auront un couvre-feu en début de soirée ; mais c’est beaucoup mieux que le bouclage complet qu’ils avaient prévu. » [6]

Par contre, en Belgique :

« De manière incompréhensible alors que l’épidémie, hormis de petits foyers (clusters), disparaît peu à peu [7], des mesures coercitives sont à nouveau imposées, voire élargies [8] avec port obligatoire de masque partout, pour tout le monde, obligation de donner ses coordonnées dans les restaurants et les bars à des fins de tracking [9] … »

Tout cela n’est pas justifié.

Tout cela relance la peur, la terreur, et laisse craindre un retour vers le confinement partiel ou total (assignation à résidence) alors qu’aujourd’hui, on sait que cette mesure est inutile et délétère ! [10-11]

Comme si la crise COVID-19 servait aux autorités de test grandeur nature pour évaluer le degré de soumission de leur peuple [12], et voir jusqu’où ils peuvent aller avant de rencontrer une opposition suffisante.

J’espère que le peuple belge, ce peuple le plus brave de la Gaule selon Jules César [13], aura le courage et la lucidité du peuple serbe et finira par se réveiller.

3. L’utilisation d’experts en faisant croire à un consensus qui n’existe pas

Les gouvernements forment des conseils composés d’experts pour justifier leurs mesures. 

Pour le citoyen, pourquoi mettre en doute les mesures en question ? 

Toutefois, on l’a bien démontré au sein d’organisations comme l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’Agence Européenne du Médicament (AEM), le comité COVID-19 en France (le CARE) ou en Belgique (Sciensano-comité COVID-19), être expert ne veut pas dire être indépendant, libre de tout conflit d’intérêt, voire même compétent [14-15].

Chaque fois qu’un gouvernement dit : « il y a un consensus d’experts sur cette question », c’est en fait un mensonge. 

Cela veut seulement dire que leurs experts se sont mis d’accord, telle une officine autosuffisante et auto-satisfaite sans débat contradictoire. 

Dans le COVID-19, vous pouvez trouver sur tous les sujets présentés comme consensuels : 

  • Masques
  • Hydroxychloroquine
  • Confinement
  • Tests utilisés
  • Traitements
  • Vaccination 

… d’autres experts aussi valables sur le plan des diplômes, de la réputation ou des activités exercées, dont les avis vont à l’encontre des diktats officiels, avec des arguments honnêtes, des démonstrations solides et des références multiples.

Pour le citoyen, comment faire la part des choses ? 

À diplôme égal, à expertise équivalente, un bon critère de discernement est de vérifier l’absence de conflit d’intérêt.

Beaucoup d’auteurs qualifiés avec des avis opposés à ceux de leurs homologues gouvernementaux ne sont pas liés à l’industrie pharmaceutique ni aux gouvernements qui, finalement, veulent faire passer une idéologie, un programme politique et ont de plus en plus de comptes à rendre à l’industrie. 

Ces auteurs indépendants ont également plus à perdre qu’à gagner dans ce débat d’avis. 

Qu’est-ce qui pourrait les pousser à prendre des risques sinon leur honnêteté, leur conscience ? Ce n’est ni la gloire, ni l’espoir d’un contrat dans le privé, ni l’argent, en tout cas.

4. La fabrication d’une fiction inspirée de faits réels et pour cela, utilisation d’une narrative qui finit par être répétée en boucle et crue sans plus être remise en question.

Le COVID-19 est une fiction basée sur des faits plausibles : un virus, de vrais morts, une vraie maladie, une épidémie de maladies respiratoires à laquelle sont ajoutés, au fur et à mesure, des déformations de vérités ou de réalités, voire carrément, des mensonges (Cf. ma série, COVID-19 : au plus près de la vérité).

Les coronavirus sont connus. Ils existent. Deux d’entre eux ont déjà menacé l’humanité d’épidémies meurtrières (SRAS, MERS). 

Qu’importe si les faits ont montré que cette pandémie était fausse et que les experts avaient déjà manipulé les chiffres, la pandémie H1N1 de 2009 a préparé le terrain à l’idée que ça ne pouvait que revenir et qu’à nouveau, seule la vaccination pourrait nous sauver. 

De vrais malades ont été hospitalisés et certains sont morts.

Tous ces éléments ont rendu l’histoire « COVID-19 » plausible.

La narrative COVID était lancée. 

Pour pérenniser ensuite LA peur qui permette la mise en place d’une stratégie du choc à l’échelle d’une population, il fallait des tests présentés comme fiables, des chiffres de mortalité élevés, des indices de contagiosité effrayants et des capacités hospitalières limitées.

Dans ce processus, la participation conformiste des médias fut essentielle. 

Comme chaque fois, ils ont bien joué leur rôle, annonçant chaque jour le nombre de morts et les attribuant au COVID-19 sans aucune discrimination. 

Aujourd’hui, ils entretiennent la peur de deuxièmes vagues, de nouveau confinement en faisant passer, à tort, les cas de tests PCR positifs pour de nouveaux cas de COVID-19.

La Suède et d’autres pays, ainsi que certains états aux USA, n’ont pas joué le jeu, ou ont suivi leur propre agenda. 

Ils n’ont pas confiné, ils ont moins traumatisé, ils sont restés plus humains. 

Ils sont la preuve supplémentaire que l’histoire COVID-19 telle qu’elle a été instaurée dans les pays liberticides et coercitifs (Belgique, France, Espagne, Canada…) est bien une fiction avec des éléments réels, plongeant leurs populations dans un piège psychologique redoutable.

Tous ces points sont des indices que l’histoire COVID-19 est une stratégie du choc et les stratégies du choc ne sont jamais utilisées pour le bien des populations, pour votre bien ou pour le mien !

La stratégie du choc psychologique est une réalité, étudiée par plusieurs auteurs et chercheurs, dont Naomi Klein [16], avec son livre paru en 2007, « La Stratégie du Choc : la montée d’un capitalisme du désastre ».

Le but est de réaliser une tabula rasa, une page blanche et sur cette page blanche, de reconstruire ce qu’on veut.

Comment ?

« À l’échelle d’une population entière, en réduisant à néant le patrimoine d’un pays, ses structures sociales et économiques pour pouvoir y construire une nouvelle société, un nouvel ordre après le chaos planifié et contrôlé.

Une fois le peuple privé de ses points de repères, mis en état de choc et infantilisé, il se retrouve sans défenses et devient facilement manipulable.

Ce processus peut s’appliquer suite à une grave crise économique ou politique, une catastrophe environnementale, un attentat, une guerre ou une crise sanitaire. » [17]

La stratégie du choc a été appliquée par des moyens économiques à la Grèce dans la foulée de la crise de 2008, entraînant des millions d’âmes dans la misère avec la complicité de leurs politiciens. [18]

La stratégie du choc a été appliquée par des moyens de terrorisme aux USA en 2001 et en France en 2015 avec l’instauration d’états d’urgence et de lois d’exception qui n’ont plus jamais été supprimés [19].

La stratégie du choc est aujourd’hui appliquée par des moyens de crise sanitaire, le COVID-19, à une partie du monde, dont mon pays, la Belgique.

« La terreur induite à grande échelle dans une société entraîne une sorte d’état d’hébétude, une situation où le contrôle peut facilement être obtenu à partir d’une autorité extérieure.

Il faut développer un état d’esprit immature chez la population afin de la contrôler au mieux.

La société doit être infantilisée. »

Ces idées ont été étudiées et diffusées par l’Institut Tavistock à Londres, créé au départ d’une clinique psychiatrique fondée en 1920, spécialisée dans le contrôle psychologique et le chaos social organisé [17].

Il est beaucoup plus facile de diriger une société par le contrôle mental que par le contrôle physique, au moyen de l’infantilisation, de la confusion, de la désinformation et de la peur.

N’est-ce pas ce qui est à l’œuvre, aujourd’hui ?

Les gens sont infantilisés…

On leur dit sur quel trottoir ils peuvent marcher, dans quel sens, quand ils peuvent rentrer dans un magasin et où ils doivent se moucher.

La peur est omniprésente. 

Ceux qui refusent les masques sont rançonnés, regardés de travers, exclus, insultés, haïs.

Des milliers de gens voient leur travail menacé, leur vie entière compromise sans possibilité de manifester, de s’opposer.

Les vieillards sont abandonnés.

Les jeunes sont emprisonnés dans un monde masqué et confiné.

Les adultes sont précarisés. 

Les gens d’une même famille, séparés.

La réflexion est paralysée.

La contestation, sanctionnée.

Si cette thèse est juste, il est à prévoir que notre gouvernement par « experts » et médias interposés, poursuive cette stratégie du choc et nous annonce toujours plus d’infectés, de morts et de vagues de COVID, quelle que soit la réalité des faits.

Les exemples de la Suède et de Belgrade sont des phares d’espoir dans cette perspective d’obscurité.

Dr Pascal Sacré

Notes :

[1] Coronavirus: l’OMS tente de mobiliser politiques et acteurs économiques en vue d’ »un vaccin pour tous » sur la planète

[2] « Le chiffre de la mortalité due au coronavirus est un faux chiffre » selon le Dr. Lass

[3] Grippe H1N1, exemple de manipulation internationale, AIMSIB, 22 octobre 2018

[4] Bulletin d’information scientifique de l’IHU, Pr Philippe Parola, directeur de service de soins et d’unité de recherche à l’IHU Méditerranée Infection

[5] PSY-OP COVID-19 : assignés à résidence !, Dr Pascal Sacré, mondialisation.ca, 11 mai 2020

[6] Belgrade libérée, par Israel Shamir, maondialisation.ca, 13 juillet 2020

[7] La virulence du Covid-19 est-elle en train de diminuer ?, par Christophe De Brouwer, Contrepoints.org, 21 juillet 2020

[8] Les décisions du Conseil National de Sécurité. Les décisions ont été communiquées aux Belges à 13h30 lors d’une conférence de presse ce 24 juillet 2020

[9] Voici à quoi ressemble le formulaire-type pour l’enregistrement des clients horeca

[10] COVID-19 : au plus près de la vérité. Confinement, Dr Pascal Sacré, mondialisation.ca, 22 juillet 2020

[11] Confinement strict, surcharge hospitalière et surmortalité, PDF, mai 2020

[12] Opération COVID-19: Tester le degré de soumission des peuples, Dr Pascal Sacré, mondialisation.ca, 26 avril 2020

[13] Horum omnium fortissimi sunt Belgae, Wikipédia,  « De tous ceux-là les plus courageux sont les Belges», souvent traduite littérairement en français par « De tous les peuples de la Gaule, les Belges sont les plus braves.

[14] Politique et corruption à l’OMS, Dr Pascal Sacré, mondialisation.ca, 12 janvier 2010, réédité le 14 avril 2020

[15] Et les conflits d’intérêts, on en parle ?, 5 mai 2020.

[16] La Stratégie du choc : la montée d’un capitalisme du désastre (titre original : The Shock Doctrine: The Rise of Disaster Capitalism) est un essai socio-politique altermondialiste publié en 2007 par la journaliste canadienne Naomi Klein. Wikipédia

[17] MK Abus rituels et Contrôle Mental, Alexandre Lebreton, éditions Omnia Veritas, 2016

[18] Stratégie du choc : comment le FMI et l’Union européenne bradent la Grèce aux plus offrants, Agnès Rousseaux, Bastamag, 20 juin 2013

[19] Quand la fin justifie les moyens : stratégie du choc et état d’urgence, 29 novembre 2016

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Notre page : « CORONAVIRUS guerre contre l’humanité »

Le CoV19 créé dans un labo de l’université de Caroline du Nord

« Le masque comme rite de passage vers un Nouvel Ordre Mondial » (Résistance 71 )

 

 

Espagne 37 : forfaiture et trahison de la révolution sociale, Staline et le parti communiste étranglent la révolution…

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La révolution espagnole étranglée par Staline

 

Karel Bosco

 

11 septembre 2017

 

Source:

https://lecourrier.ch/2017/09/11/la-revolution-espagnole-etranglee-par-staline/

 

En 1937, en pleine guerre contre les forces franquistes, le Parti communiste espagnol, fort de l’appui soviétique, attaquait d’autres composantes de gauche – la CNT anarcho-syndicaliste et le POUM léniniste antistalinien. Une offensive qui a signé l’amorce du démantèlement des collectivités libertaires de Catalogne et d’Aragon. Eclairage de Karel Bosco.

Barcelone est occupée par les troupes franquistes le 26 janvier 1939, Madrid-la-Courageuse le 28 mars. La terrible Guerre civile espagnole s’achève dans le fracas des armes – 600 000 à un million de morts. Mais elle va se poursuivre dans le silence. Déjà en 1939 ont été enfermées en camps de concentration 700 000 personnes, dont le travail forcé visera à redresser la situation économique catastrophique de la péninsule saccagée, puis à construire usines, casernes, prisons, barrages, aéroports et lignes ferroviaires, sans parler de l’exploitation de l’étain, du fer, du charbon. Entre 1939 et 1944, près de 200 000 personnes sont assassinées par les escadrons franquistes, sans compter les prisonniers morts de froid, de faim, d’épuisement et de maladies, ni ceux qui ont succombé sous les tortures ou qui ont préféré se suicider. En 1948, 20 mineurs du bassin asturien sont jetés dans un puits, attachés les uns aux autres et brûlés vifs par des unités de police. Entre 1947 et 1949, c’est la terreur de masse qui brise les ultimes résistances paysannes.

Ce système concentrationnaire et totalitaire devait durer jusqu’à la mort de son chef, en 1975, et les aménagements de surface – ainsi dans le domaine du tourisme – ne changèrent rien à sa nature criminelle, «lointain héritage de l’Etat-Eglise inquisitorial, esclavagiste et génocidaire du dénommé Siècle d’Or» (César Lorenzo).

Les divisions tragiques du camp républicain

Si Franco a écrasé la République et massacré tant de paysans et d’ouvriers, ce fut grâce à la complicité tacite des Etats européens, dont l’Angleterre – qui entraîna la France dans la désastreuse politique de «non-intervention» – et surtout grâce à l’appui militaire de Mussolini et d’Hitler. Mais on ne peut plus passer sous silence aujourd’hui les tragiques divisions qui minèrent et affaiblirent le camp républicain. Il s’agit d’un chapitre de l’histoire de la Guerre civile que les militants des gauches révolutionnaires ont gardé au cœur comme une flèche empoisonnée et que des historiens, d’abord peu nombreux, ont cherché à éclairer. Le grand public ne l’a vraiment découvert qu’à travers le film de Ken Loach, Land and Freedom (1995), libre adaptation du témoignage de l’écrivain engagé George Orwell, Hommage à la Catalogne (1938).

Trois ans avant le film de Loach, un téléfilm espagnol de haute qualité – diffusé en France par Arte – avait déjà jeté une lumière crue sur cet arrière-fond sordide: Opération Nikolaï, de Maria D. Genovés et Llibert Ferri. Une manière rigoureuse de confirmer ce qu’avaient rapporté Julian Gorkin, du Parti ouvrier d’unification marxiste (POUM), dans son livre rageur de 1941, Canibales Politicos: Hitler y Stalin en España, publié à Mexico, ou encore José Peirats dans la somme qu’il avait consacrée à la Confédération nationale du travail (CNT) en 1951-1953 – 1200 pages!

En 1961, les historiens Broué et Témime proposaient une première et monumentale synthèse en langue française, La Révolution et la Guerre d’Espagne (Ed. De Minuit). Depuis la mort de Franco, le retour difficile de l’Espagne à la démocratie et l’ouverture partielle des archives du KGB en Russie ainsi que celles des partis communistes en Occident, quantité d’études ont été publiées, notamment Le POUM: Révolution dans la guerre d’Espagne de Wilebaldo Solano, un ouvrage militant (Ed. Syllepse, 2002) et le très substantiel Mouvement anarchiste en Espagne – Pouvoir et révolution sociale de César M. Lorenzo (Ed. Libertaires, 2006).

En 1969, dans Le vif du sujet, Edgar Morin avait mis en évidence les arêtes de la problématique, sans détours ni litotes: «La guerre d’Espagne continue à être perçue comme épopée et non comme tragédie (…). Il y eut tragédie dès 1936, et la suite fut le pourrissement de cette tragédie. L’alternative franquisme-république continue à masquer des contradictions qui ont pourtant éclaté dans le sang. (…) A l’intérieur de la république, avant même [le putsch de Franco], le conflit entre la révolution et l’ordre bourgeois avait éclaté. Dans ce conflit, le stalinisme devait intervenir de plus en plus efficacement comme le tiers excluant, tuant la révolution et faisant progresser sa révolution sous le couvert de l’ordre. Il y eut une montée révolutionnaire culminant au partage des terres et des biens en Aragon [et en Catalogne] (…). Et ce furent les républicains, et non Franco, qui la brisèrent, et ce fut dans cette répression que se scella la belle et bonne alliance entre bourgeois républicains et communistes staliniens. L’actuelle mythologie antifasciste se fonde sur l’anéantissement des communes [libertaires] d’Aragon et de Catalogne».

Des soi-disant contre-révolutionnaires soumis à la question

Il faut approfondir. Lorsque la révolution sociale éclate en Espagne en 1936, suite à la victoire électorale des forces de gauche rassemblées dans le Frente popular, et que le coup d’Etat de Franco va fracasser dans les conditions que l’on sait, les visages du changement et du renouveau sont multiples: les anarcho-syndicalistes de la CNT – près d’un million de militants –; les socialistes divisés en une aile réformiste et une aile radicale; le POUM léniniste mais violemment antistalinien et distant de Trotsky; les divers courants républicains de gauche; les militants des autonomies basque et catalane; le Parti communiste espagnol, encore très minoritaire.

La révolution, en Catalogne et en Aragon, dans une certaine mesure en Estrémadure et en Andalousie, c’est, sous l’égide la CNT mais pas d’elle seule, le partage des terres et la socialisation des outils de production, celle-ci étant particulièrement visible à Barcelone, promue «capitale du prolétariat mondial», où les ouvriers gèrent eux-mêmes leurs entreprises, non sans difficultés. Sur le plan militaire, Staline apporte le soutien de la Russie soviétique, salué avec émotion et enthousiasme par le peuple qui doit affronter les armées de Franco, bien entraînées, bien équipées et parfois fanatisées.

Un soutien qui se paie: 500 000 kilos de lingots d’or – les deux tiers des réserves de la Banque d’Espagne – sont «mis en sûreté» en URSS par le gouvernement républicain (et ils ne seront jamais restitués): Madrid était déjà assiégée, il est vrai, toutefois Barcelone ou Valence auraient pu abriter ce trésor, mais elles étaient sous le contrôle d’une CNT fort mal vue des autorités.

Fort de l’aide soviétique, le PC espagnol monte en puissance et passe à l’offensive en 1937. Sa volonté de mettre la main sur la centrale téléphonique de Barcelone, lieu stratégique occupé par les anarchistes, débouche sur un affrontement armé entre ses militants et ceux de la CNT et du POUM, qui coûtera la vie à 500 personnes. Un affrontement qui s’étendra à l’ensemble de la Catalogne et de l’Aragon, où les troupes «marteau et faucille» s’activeront à liquider les communes paysannes, qui assurent pourtant le ravitaillement des zones républicaines. Et cela alors que les milices révolutionnaires et que les volontaires des 70 nations engagés dans les Brigades internationales sont au feu face à la barbarie franquiste…

Non contents de détruire, les dirigeants du PC salissent et insultent, sur les conseils des agents du NKVD – la police secrète soviétique – infiltrés dans l’administration républicaine: les militants de la CNT et plus encore ceux du POUM, haïs de Staline, sont accusés de complicité active avec Franco, avec Hitler. Les tchekas, culs-de-basse-fosse du NKVD en Espagne, se remplissent de soi-disant contre-révolutionnaires soumis à la question. Andrès (Andreu) Nin du POUM, la figure la plus respectée et la plus prestigieuse de la révolution espagnole, est kidnappé, torturé et assassiné par les nervis staliniens, entre autres par le Hongrois Erno Gerö – ce qu’a révélé le téléfilm Opération Nikolaï.

La révolution est écrasée, la liberté recule partout en Espagne, les armés franquistes progressent inexorablement. Staline se retire sur la pointe des pieds – il a d’autres soucis, d’ordre diplomatique. Valence, Barcelone, Madrid tombent. La tentative de constituer une première «démocratie populaire» de style soviétique sur sol étranger a échoué. Et c’est tout un peuple qui a été massacré, et qui va subir le martyre durant près de quarante ans.

Pour une autre image du futur humain

Il est évident que l’histoire de la Guerre civile espagnole ne se réduit pas à cette seule tragédie, ni que l’engagement d’une bonne partie des militants du PC ne se limite aux pratiques criminelles de ses dirigeants sous influence, mais il est inconcevable de négliger, pire, d’oublier ces événements et leur profonde signification politique à l’heure où la mondialisation meurtrière des économies nous met au défi de penser et de développer une alternative solidaire et démocratique à caractère écologique et socialiste. L’expérience, même brève, même cassée, des communes libertaires et des usines autogérées de Catalogne et d’Aragon n’est pas un passé qui n’intéresserait que des universitaires. Elle peut être une des images possibles du futur humain.

Les efforts et les sacrifices inouïs qui furent ceux du peuple russe et de son armée durant la Seconde Guerre mondiale, et qui contribuèrent plus que largement à libérer l’Europe de l’hydre nazie, ne changèrent rien aux pratiques staliniennes une fois la victoire acquise: tortures et procès truqués dans les Etats satellisés par l’URSS – Bulgarie, Hongrie, Tchécoslovaquie notamment –, au cours desquels sont liquidés de vieux militants, des résistants à l’occupant allemand, des anciens combattants de la Guerre d’Espagne. Et la répression, sinon le feu, pour la classe ouvrière quand elle n’est plus docile: à Berlin-Est et dans les grandes villes de l’Allemagne communiste en 1953; en Hongrie en 1956 – face aux conseils d’usines –; en Tchécoslovaquie en 1968 – toujours face aux conseils d’usines –; en Pologne en 1970 – les forces armées tirent sur les ouvriers de la Baltique. Certaines bonnes leçons avaient été retenues: à Budapest, le 25 octobre 1956, le peuple défilait pacifiquement devant l’immeuble de la radio; sur l’ordre du secrétaire du Parti, les agents de la police secrète ouvrent le feu, précipitant la violence. Le secrétaire? Erno Gerö, l’assassin d’Andrès Nin.

* Historien, Genève.

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Lecture complémentaires :

3ème guerre mondiale ou révolution sociale ?

Voline : La révolution inconnue (1917-1921)

Kropotkine : La morale anarchiste

Résistance 71 : Du chemin de la société vers son humanité réalisée

 


Réseau de Résistance et de Rébellion International

 

Communiqué du collectif Guerre de Classe sur l’arrestation d’Alain Soral et note de Résistance 71

Posted in actualité, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, Internet et liberté, média et propagande, pédagogie libération, politique et social, politique française, résistance politique, société des sociétés, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , on 30 juillet 2020 by Résistance 71

 

 

A BAS TOUS LES ETATS !

A BAS TOUS LES MENSONGES DU  SPECTACLE MARCHAND !

A BAS TOUTES LES POLICES ET TOUTES LES JUSTICES DU CAPITAL !

A BAS TOUTE CENSURE !

Alain Soral a été dernièrement interpellé par la brigade de répression des pensées non-conformes…

Comme au temps des vastes répressions qui suivirent la Commune de Paris, les communistes maximalistes ne font pas le tri entre blanquistes, bakouninistes, internationalistes radicaux ou néo-proudhonistes…

Comme le disait Rosa Luxemburg, la liberté, c’est toujours la liberté de celui qui pense autrement…

C’est précisément parce que nos positions communistes radicales pour un monde sans argent ni Etat sont incompatibles avec celles d’Alain Soral qui veut refonder l’économie et la politique du salariat que nous nous devons de nous opposer – par tous moyens – à la dictature démocratique de la marchandise qui entend aujourd’hui le faire taire et qui demain essayera d’écraser le réveil du prolétariat lorsque ce dernier sortira de tous les mensonges du Coronavirus et de toutes les impostures idéologiques du gauchisme des progressions capitalistes…

C’est justement puisque nous voulons de véritables débats infiniment ouverts à tous et sur tout que nous entendons dénoncer et combattre les puissances de l’aliénation et de la domination qui, présentement, ont mis Alain Soral en garde à vue car nous savons qu’à l’avenir, ce seront les mêmes qui feront mitrailler le prolétariat insubordonné lorsque celui-ci engagera le combat de classe décisif contre la dictature démocratique de l’exploitation…

C’est pour cela que nous sommes donc solidaires d’Alain Soral contre le bannissement étatique qui le frappe, non pas parce que nous penserions à l’identique mais parce que nos pensées expriment expressément des continents historiques de nature complètement différente…

Un esprit enfermé dans le langage obligatoire du soliloque des vérités officielles du Capital est nécessairement incarcéré dans la prison schizophrénique du faux omni-présent…

CONTRE TOUTES LES CENSURES ETATIQUES DU CAMP DE CONCENTRATION CAPITALISTE, NOUS RAPPELLERONS TOUJOURS QUE POUR LES GREVISTES SAUVAGES DE L’EMANCIPATION HUMAINE, IL EST INTERDIT D’INTERDIRE… 

Source:

http://guerredeclasse.fr/2020/07/30/a-bas-toute-censure/

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Note de Résistance 71 :

Nous sommes en accord avec ce communiqué de GDC et sur le commentaire d’opposition à Soral et en profitons pour y ajouter notre réflexion.
Nous pensons que l’action menée contre lui n’est qu’un symbole, l’oligarchie veut faire passer un message simple : si on s’attaque à un « ténor » de la contestation, les petits auront peur, voire seront terrifiés et lâcheront le morceau. La gouvernance par la terreur est toujours le choix de l’État, même s’il y a des degrés selon la conjoncture.
Soral n’est qu’un réformiste qui certes analyse juste, mais qui ne veut que réaménager toute la merde ambiante se voyant lui-même peut-être comme « l’homme providentiel »… Qui sait ?… Le seul danger qu’il représente pour le système est dans le nombre de ses suiveurs, pas dans ses/leurs idées qui n’ont rien de subversives puisque jamais il ne remet en cause la base du fonctionnement étatico-capitaliste. Lui et les « soraliens » ne sont qu’une autre catégorie de réformistes ne remettant en cause qu’une certaine méthodologie, pas le système qu’ils jugent valide et bon pour le service, patriotisme oblige. En cela, aucun changement radical à attendre d’eux et le système peut continuer à dormir sur ses deux oreilles.
« L’opération Soral » est une nouvelle PsyOp destinée à effrayer la contestation croissante, nul doute qu’elle aura ses effets dans les jours, semaines à venir, mais cela ne doit pas nous faire dévier du véritable combat, qui est celui de l’émancipation et d’un retour à la vie tout simplement, hors de tous diktats et supercheries de la dictature étatico-marchande.
Qu’on se le dise !

“Oui, il a été inventé là une mort pour les multitudes, une mort qui se vante d’être la vie: en vérité un fier service rendu à tous les prédicateurs de mort. J’appelle État le lieu où sont tous ceux qui boivent du poison, qu’ils soient bons ou méchants… État le lieu où le lent suicide de tous s’appelle… la vie.”

“Là où cesse l’État, c’est là que commence l’Homme, celui qui n’est pas superflu : là commence le chant de ce qui est nécessaire, la mélodie unique et irremplaçable. Là où cesse l’État — regardez donc mes frères ! Ne les voyez-vous pas, l’arc-en-ciel et les ponts du surhumain ?”

~ Friedrich Nietzsche, “De la nouvelle idole” ~

“La vaste majorité des humains est déconnecté de la terre et de ses produits, de la terre et des moyens de production, de travail. Ils vivent dans la pauvreté et l’insécurité. […] L’État existe afin de créer l’ordre et la possibilité de continuer à vivre au sein de tout ce non-sens dénué d’esprit (Geist), de la confusion, de l’austérité et de la dégénérescence. L’État avec ses écoles, ses églises, ses tribunaux, ses prisons, ses bagnes, l’État avec son armée et sa police, ses soldats, ses hauts-fonctionnaires et ses prostituées. Là où il n’y a aucun esprit et aucune compulsion interne, il y a forcément une force externe, une régimentation, un État. Là où il y a un esprit, il y a société. La forme dénuée d’esprit engendre l’État, L’État est le remplaçant de l’esprit.”
~ Gustav Landauer ~

« La machine de l’État est oppressive par sa nature même, ses rouages ne peuvent fonctionner sans broyer les citoyens, aucune bonne volonté ne peut en faire un instrument du bien public ; on ne peut l’empêcher d’opprimer qu’en le brisant. »
~ Simone Weil ~


Si tu ne sais pas où tu vas, arrête-toi,
retourne-toi et regarde d’où tu viens.
~ proverbe africain ~

Coronavirus et science en général : la révolte des intègres est-elle possible ?… L’exemple du professeur Christian Perronne

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Resistance 71

 

29 juillet 2020

 

Tout d’abord, bravo au Pr. Perronne !
Poser la question d’une révolte des scientifiques intègres fait immanquablement poser la question de la fiabilité du système. La question est de ce fait : une révolte est-elle possible au sein de ce système de la corruption organisée à tous les étages ? Si c’est pour réorganiser la merdasse de ce système en pensant pouvoir le rendre « plus vertueux », la réponse est catégoriquement NON !

La seule façon pour que la science (entre autre…) reprenne sa juste position est qu’elle puisse s’exercer en dehors de toute contrainte marchande et financière, ce qui veut dire : changer radicalement de paradigme. Le cœur, l’essence même du système étatico-capitaliste en place est la marchandisation de tout, du politique à la vie organique elle-même. La science est déviante, elle ne sert plus que des intérêts particuliers. Ce n’est pas en changeant les hommes du haut ou en réformant le système qu’on changera quoi que ce soit, mais en abolissant l’État, la marchandise (le rapport marchand), l’argent et le salariat pour les remplacer par la Commune Universelle de notre être retrouvé et enfin réalisé. Toute réforme est impossible ! Y croire relève soit d’une naïveté sans borne, soit d’une complicité de crime en bande organisée…

La prise de position du Professeur Perronne est nécessaire et raisonnable, mais elle doit nous faire comprendre que cette merde de système est au-delà de toute réforme possible et imaginable. Il faut le mettre à bas et organiser les associations libres des communes émancipées du travail aliéné, de la pourriture inhérente au fric et à la marchandise et de la division politique en réintégrant le pouvoir dans le corps social, seul garant de la prévalence de l’intérêt commun. L’intervention de Perronne met sous les feux de la rampe pendant un moment les effets néfastes inéluctables de la vampirisation capitaliste de tout et en tout, mais ne nous dit rien de la solution, du remède de cheval à employer que voici:

A bas l’État, à bas la marchandise, à bas l’argent, à bas le salariat ! Cessons de nous soumettre aux diktats sans fins de la dictature étatico-marchande, qui à terme, nous annihilera toutes et tous.

Tout le reste n’est que pisser dans un violon !…

 

L’excellent entretien du Professeur Perronne à Sud Radio :

 

Lectures complémentaires :

Notre page « CORONAVIRUS, guerre contre l’humanité »

Illegalite_Amendes_non-port_masque

Bill-la-piquouze-Gates-et-son-empire-mondial-de-la-sante

Masque_Non-au-muselage-sanitaire

Résistance71 l’essentiel de 2010 à 2020

Comprendre d’où on vient pour savoir où on va :

Résistance 71-Du-chemin-de-la-société-vers-son-humanité-realisée

 


Pour que pètent les verrous…


et triomphe l’organique !

 

 

CoV19 et dictature sanitaire… l’illégalité du port obligatoire du masque et la caducité des amendes infligées, lettre de contestation à utiliser (Me Carlo Alberto Brusa)

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Résistance 71

 

27 juillet 2020

 

Diffusion de la lettre de contestation des amendes pour non port du masque sanitaire. A DIFFUSER RAPIDEMENT ET SANS AUCUNE MODERATION…

Maître Carlo Alberto BRUSA : « Je vous autorise à imprimer le présent document, à le déposer dans tous les Commissariats et toutes les Gendarmeries, afin qu’il soit donné large écho aux erreurs graves commises par la mise en œuvre d’une répression qui n’a aucun fondement légal ni réglementaire . »

Maître Carlo Alberto BRUSA est Avocat à la Cour, Président de l’Association REACTION 19, Et Président du Cabinet d’Avocats CAB ASSOCIES, Avocats à la Cour.

 

La lettre de contestation en format PDF à imprimer et à diffuser :

Illegalite_Amendes_non-port_masque

 


Non à la dictature sanitaire et technotronique !

CoV19 : Alors cette soi-disante « 2ème vague » à Yankland… supercherie politique ? (F. William Engdahl)

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Il court, il court le Bébert…

 

La deuxième vague de coronavirus aux Etats-Unis est-elle une supercherie politique ?

 

F. William Engdahl

 

23 juillet 2020

 

Source de l’article en français:

https://www.mondialisation.ca/la-deuxieme-vague-de-coronavirus-aux-etats-unis-est-elle-un-canular-politique/5647639

 

Pendant plusieurs semaines, au moment où la plupart des États américains ont commencé à rouvrir, après trois mois de mesures de verrouillage visant à « aplatir la courbe », plusieurs États, dont le Texas et la Floride, ont commencé à déclarer un nombre record de nouveaux cas de séropositivité au coronavirus. C’est du moins ce que l’on dit au monde entier. Une enquête plus minutieuse suggère ce qui se passe comme une énorme manipulation des tests de dépistage du coronavirus qui inclut la collusion des centres nationaux pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), le même CDC qui a mal géré le déploiement initial des tests de dépistage du virus en mars en distribuant des tests qui se sont avérés contenir des traces du virus et d’autres défauts graves. Le scandale actuel porte les marques d’une mauvaise gestion. Il semble qu’il y ait eu collusion politique pour influencer les élections de novembre et bien plus encore.

Il semble qu’aujourd’hui quelque chose soit très, très pourri dans l’État du Texas. Il en va de même pour la Floride, la Californie, l’Arizona et de nombreux autres États qui, juste après leur réouverture, ont à nouveau imposé le verrouillage et le port de masques et la distanciation sociale stupides et inefficaces. Pourtant, si nous examinons les données réelles concernant les décès attribués au coronavirus, depuis la mi-avril environ, les décès quotidiens désignés par la COVID-19, qu’ils soient « avec » ou « de », ont régulièrement chuté à un niveau inférieur de quelque 90 % par rapport au pic de l’épidémie.

Même le CDC, très corrompu, a dû admettre que « au niveau national, les niveaux de syndrome grippal (ILI) sont faibles dans l’ensemble… Les changements dans les indicateurs qui suivent le syndrome grippal COVID-19 (CLI) et les analyses de laboratoire ont confirmé que le SARS-CoV-2 n’était pas cohérent au cours de la semaine la plus récente, certains augmentant, mais d’autres diminuant ». Ensuite, le rapport hebdomadaire des CDC, mis à jour le 17 juillet, fait la déclaration suivante :

« Sur la base des données des certificats de décès, le pourcentage de décès attribués à la pneumonie, à la grippe ou à la COVID-19 (PIC) est passé de 8,1 % pendant la semaine 27 à 6,4 % pendant la semaine 28, ce qui représente la douzième semaine d’un pourcentage décroissant de décès dus à la PIC… Au niveau national, l’activité de la CLI reste inférieure au taux de base de la treizième semaine, mais elle augmente depuis 5 semaines maintenant« .

Notez bien le langage. Le CDC définit le SG comme une « maladie de type grippal ». S’agit-il donc de tests pour la présence d’un virus spécifique, le SRAS COV-2, qui est responsable de l’épidémie de Wuhan qui s’est apparemment répandue dans le monde entier depuis le début de l’année 2020 ? Ou s’agit-il de maladies « pseudo-grippales », un fourre-tout qui peut ou non inclure le coronavirus ? Le CDC a habilement regroupé les décès, qu’ils soient dus à la pneumonie, à la grippe ou à la COVID-19, dans un seul et même panier de causes de décès qu’il appelle PIC – Pneumonie, grippe ou COVID-19. Tous les décès par PIC sont désormais désignés comme COVID-19 selon les instructions du CDC sur un certificat de décès.

Même avec ce tour de passe-passe, le CDC ne peut pas cacher le fait que tous les décès par PIC aux États-Unis ont diminué depuis douze semaines maintenant. Comment maintenir le pays dans un état de peur et de confinement plus longtemps et comment satisfaire le programme des démocrates sans scrupules qui semblent prêts à tout faire pour affaiblir l’économie afin de provoquer la défaite du candidat républicain à la présidence le 3 novembre ?

« Des cas de Covid-19 »?

La réponse a été une augmentation spectaculaire du nombre de tests sur les citoyens pour le coronavirus ou plus précisément pour un test indirect d’anticorps ou d’autres signes qui peuvent ou non indiquer qu’une personne est atteinte du SRAS COV-2. Vers la mi-juin, alors que la plupart des États étaient en train de revenir à des conditions plus normales, le CDC a fait des efforts pour augmenter considérablement le nombre de tests. Naturellement, une augmentation spectaculaire du nombre de personnes testées donnera un nombre croissant de personnes dont le test sera également positif pour des indications de coronavirus. Au moment où M. Trump et de nombreux gouverneurs d’États préconisaient avec raison la réouverture, le CDC a commencé à faire pression en faveur d’une augmentation spectaculaire des tests. Le nombre de tests est passé d’environ 150 000 à plus de 700 000 par jour. Reuters a rapporté que de nombreux tests approuvés par le CDC étaient également contaminés.

Aujourd’hui, le cas du Texas est à présent représentatif de ce qui semble se passer. Selon les responsables du Texas en contact avec l’ancien membre du Congrès étasunien Ron Paul, lui-même médecin, le département des services de santé de l’État du Texas a modifié la définition de ce qui constitue un « cas de Covid » à la mi-mai, lorsque les cas ont connu un déclin important. La nouvelle définition stipule que « alors qu’auparavant la détermination d’un « cas » Covid était un résultat de test confirmé, la définition a soudainement été modifiée pour compter les cas « probables » comme des « cas » Covid-19. Parallèlement, le critère [seuil] permettant de déterminer les cas « probables » a été abaissé à un niveau insensé ». En principe, si vous avez de la fièvre et des maux de tête, même sans test, vous pouvez être répertorié comme un « patient COVID-19 probable ».

Il y a pire. Sur la base de critères subjectifs sans aucun rapport avec les cas coronavirus, jusqu’à 15 personnes en contact possible avec ce cas « probable » ont également été répertoriées comme « cas probables ». Et les « cas probables » ont été considérés comme des cas Covid-19. Presto ! Le Texas est en panique et des masques obligatoires et d’autres mesures draconiennes sont imposées. De plus, les responsables de la santé du Texas ont augmenté la peur du coronavirus en signalant que les hôpitaux de l’État étaient inondés par des patients atteints de la Covid-19. Pourtant, lorsqu’ils ont été contactés, les directeurs des hôpitaux de Houston eux-mêmes ont déclaré qu’ils étaient loin de dépasser leur capacité d’accueil et qu’ils étaient en fait à peu près au même niveau que l’année dernière. Le Texas a un gouverneur républicain et est un état critique pour Trump en novembre.

La Floride aussi…

En Floride, où le gouverneur républicain a fait l’objet d’une forte attaque médiatique pour avoir autorisé l’ouverture des plages et d’autres mesures, comme ce fut le cas dans « The Sunshine State », le récent pic de cas « positifs » de corona est tout aussi suspect. Une chaîne de télévision locale de Floride a été alertée lorsqu’elle a vu une dégradation des tests de laboratoire, dont beaucoup ont montré que 100% des tests étaient « positifs ». La chaîne de télévision a contacté les laboratoires de test de tout l’État. Ce qu’ils ont trouvé est révélateur.

Le journaliste Charles Billi a déclaré : « Nous avons trouvé de nombreux laboratoires qui ne communiquent que des résultats positifs, ce qui signifie qu’ils affichent un taux de positivité de 100 %. Cela a attiré notre attention ». Ils ont trouvé vingt-deux laboratoires qui ont rapporté un taux de positivité de 100 %. Deux laboratoires ont rapporté des taux de positivité de 91,18 %. De tels résultats suggèrent que quelque chose est pourri quelque part. Une enquête plus approfondie a montré que de nombreux laboratoires n’ont même pas rapporté de résultats négatifs. Mais lorsque les journalistes de la télévision ont contacté les différents laboratoires pour remettre en question ces chiffres choquants, les données ont alors changé de manière suspecte. Un laboratoire, Orlando Health, avait un taux de positivité de 98 %. « Cependant, lorsque FOX 35 News a contacté l’hôpital, ils ont confirmé des erreurs dans le rapport. Le taux de positivité d’Orlando Health n’est que de 9,4 %, et non de 98 % comme dans le rapport ». De même, le centre médical pour vétérans d’Orlando a un taux de positivité de 76%. « Un porte-parole du VA a déclaré mardi à FOX 35 News que cela ne reflète pas leurs chiffres et que le taux de positivité du centre est en fait de 6 %. » C’est une énorme différence.

Il n’est pas surprenant que les « infections » de COVID-19 aient connu une hausse alarmante en Floride ces dernières semaines. Au 14 juillet, les responsables de la santé de l’Etat de Floride n’avaient pas encore répondu aux demandes de commentaires des journalistes.

Citant une augmentation spectaculaire du nombre de personnes testées positives à la corona, le gouverneur démocrate de Californie Gavin Newsome est revenu sur sa décision du 14 juillet d’autoriser la réouverture des écoles, des bureaux, des centres commerciaux et des églises, bien que des marches de protestation comme Antifa ou BLM soient autorisées, semble-t-il. Cette décision dans un État de 40 millions d’habitants et la plus grande économie de l’État, portera un coup sévère à toute reprise économique des États-Unis avant novembre. Le mois dernier, le gouverneur démocrate Gavin Newsom a ordonné que les bulletins de vote soient envoyés par la poste à tous les 20,6 millions d’électeurs de Californie pour les élections générales du 3 novembre.

Changement de discours

Ces cas montrent l’énorme aberration qui entoure tout le sujet du risque que représente le SRAS COV-2 pour la population étasunienne et un programme politique qui pourrait avoir des conséquences inquiétantes pour le processus démocratique aux États-Unis.

Les forces politiques influentes qui soutiennent le gourou du NIH Tony « trust science » [faire confiance à la science] Fauci – qui s’est toujours trompé dans ses conseils, mais a toujours favorisé le confinement et les tests et vaccins les plus draconiens – essaient clairement de poursuivre le verrouillage destructeur jusqu’aux élections étasuniennes de novembre. Ces forces politiques semblent prêtes à toute manipulation et à toute campagne de panique pour y parvenir. Maintenant, Fauci et ses collègues ont tout simplement changé de discours. Il y a trois mois, Fauci et ses complices ont déclaré que l’objectif du confinement et de la distanciation sociale – ce qui n’avait jamais été fait auparavant dans le domaine de la santé publique moderne – était d’ »aplatir la courbe » des nouveaux cas de coronavirus afin que les hôpitaux ne soient pas surchargés. Cette saturation s’est rarement produite. Maintenant que les hôpitaux sont presque vides dans tout le pays, le récit est passé au nombre insignifiant de « nouveaux cas de coronavirus », ce qui signifie en fait de nouveaux chiffres testés avec des tests dont la fiabilité a été à plusieurs reprises qualifiée’ « insatisfaisante » ou même pire.

Le Dr John Ioannidis, de l’université de Stanford, souligne que le taux de mortalité à cause de la COVID-19 chez les moins de 45 ans est « presque nul », et qu’entre 45 et 70 ans, il se situe entre 0,05 % et 0,3 %. Ainsi, le fait que les jeunes adultes et les adultes d’âge moyen soient testés positifs en grand nombre n’est pas un signe indiquant une vague imminente de décès, car le risque de décès dans ces groupes d’âge est négligeable. La courbe de COVID19 a été « aplatie ». La politique dirige les événements de la COVID-19 aux États-Unis, mais pas la politique que Fauci et le gouverneur de Californie prétendent. Cette situation pourrait avoir des conséquences sociales et économiques catastrophiques si elle se poursuit.

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Lectures complémentaires :

Bill-la-piquouze-Gates-et-son-empire-mondial-de-la-sante

Masque_Non-au-muselage-sanitaire

GDC_Coronavirus_et_spectacle_marchand

Affaire CoV19 OGM

Dossier-coronavirus-cov19-experience-ingenierie-sociale

Notre page : « CORONAVIRUS, guerre contre l’humanité »

 


Le flouze et la piquouze…

Coronavirus et tutti quanti… L’empire de la « santé » de Bill « La piquouze » Gates (PDF)

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Bill « la piquouze »… Permis de tuer

 

Résistance 71

 

25 juillet 2020

 

Après le masque... la vaccination… le passeport vaccinal (Pass-COVID) et le cerise sur le gâteau oligarchique… le (nano)puçage de la planète pour refermer la grille de contrôle oligarchique sur nos museaux dans une dictature technotronique planétaire.

Grand artisan de cette ignominie à venir, Bill « La piquouze » Gates et sa fondation Bill & Melinda qui finance, trempe dans tout, a étendu ses tentacules poissardes eugénistes dans le monde de la « science » et de la « médecine » bidouillées et sous contrôle.

Sachez en plus sur le motto: « Avec Bill la piquouze, Big Pharma engrange le flouze », sans compter les milliards que ratisse Bill et sa fondation en retour d’investissement sur ce qu’il a investi dans Big Pharma. Retour d’ascenseur en plus de satisfaire un agenda eugéniste de toujours… A lire et diffuser de toute urgence et sans aucune modération…

Bill-la-piquouze-Gates-et-son-empire-mondial-de-la-sante
Version PDF

 


Il est l’or, monsaignor…


Big Pharma = Corruption + Dictature Sanitaire

Analyse politique : l’État ou l’alliance des trois sbires de l’oppression: le guerrier, le prêtre et le juge

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“L’État est une société d’assurance mutuelle entre le propriétaire terrien, le général militaire, le juge, le prêtre et plus tard, le capitaliste, afin de soutenir l’autorité de l’un l’autre sur le peuple et pour exploiter la pauvreté des masses tout en s’enrichissant eux-mêmes. Telle fut l’origine de l’État, telle fut son histoire et telle est son essence actuelle.”
~ Pierre Kropotkine ~

“L’Etat, cet instrument de coercition aux mains de minorités privilégiées dans la société, dont la fonction est de mettre les larges masses sous le joug de l’exploitation économique et de la tutelle intellectuelle, est l’ennemi juré de tous les rapports directs des hommes entre eux ; il cherchera toujours à ce que ceux-ci ne s’établissent que par l’intermédiaire de ses médiateurs.
Aussi l’histoire de l’Etat est celle de la servitude de l’homme…”
~ Rudolph Rocker, 1919 ~

 


Tout réformisme est vain et futile !

 

Les trois complices

 

René Chaughi

 

Les Temps Nouveaux, 1912

 


La guerre est la paix…

 

Les Tueurs

Il y a, de par le monde, des hommes qui ont pour fonction de tuer, de s’entraîner à tuer, d’apprendre aux autres à tuer. Ils sont vêtus de couleurs voyantes, à la manière des sauvages, ont des passementeries dorées sur leurs manches, sur leurs cols, sur leurs chapeaux. Ils inspirent le respect aux autres hommes, et plus ils ont de passementeries dorées, plus ils inspirent de respect. Ils portent, pendu à la ceinture, un outil semblable à un long couteau, avec lequel ils frappent ceux qui leur déplaisent et qu’ils veulent tuer. Aussi le nombre de ceux qui ne s’inquiètent point de leur déplaire est-il petit.

Seuls, dans l’État, ces hommes ont le droit de donner la mort. Seuls, non. A la vérité, un autre homme partage avec eux le privilège du meurtre : on l’appelle le bourreau. Mais, au rebours de ceux dont je parle, celui-ci ne jouit dans le public d’aucune considération. La raison en est qu’il n’a pas de passementeries sur ses manches. Au contraire, eux sont vénérés, choyés, enviés, admirés. Les femmes les trouvent beaux, chaque jeune fille rêve de l’un d’eux pour mari, et tous les petits garçons veulent devenir comme eux. Aussi sont-ils très fiers de leur caste. Ils bombent la poitrine, mettent du cosmétique sur leurs moustaches, parlent avec des gros mots. Tout le temps qu’ils ne donnent pas à l’art de tuer, ils le passent à boire des liqueurs qui rendent fou, ou bien dans des maisons mystérieusement closes. Il ressort de leurs conversations qu’ils ont un grand penchant pour l’acte sexuel, et, à les en croire, ils se servent volontiers pour cela des femmes des autres. Ils sont aptes à bien des choses encore : par exemple, faire rouler des boules d’ivoire sur une table verte.

C’est le peuple qui paie leurs beaux vêtements, leurs passementeries, leurs cigares, leur cosmétique, leur outil à tuer, leurs chevaux, leurs maîtresses, leurs absinthes et leurs parties de billard. Mais le peuple est trop honoré de subvenir aux dépenses des hommes-qui-ont-le-monopole-de-donner-la-mort.

Ils disent tenir le premier rang dans la nation, et, de fait, leur métier a une origine très reculée : il remonte à nos bons ancêtres les fauves. C’est pourquoi ces messieurs sont très chatouilleux sur le point d’honneur : semblables à la femme de César, ils ne doivent même pas être soupçonnés. Du reste, leur honneur n’a rien de commun avec celui des autres hommes. Il au-dessus de lui comme le soleil est au-dessus des nuages. La grande généralité des citoyens comprend très bien cela.

Les annales prétendent qu’il y a cent ans, le peuple s’était fâché et avait exigé qu’il n’y eût plus désormais qu’une seule juridiction pour tous. On le lui avait promis. Mais des gens aussi indispensables que les Tueurs ne peuvent être soumis aux mêmes lois que les voyous. (C’est ainsi qu’ils nomment tous ceux qui n’ont pas les jambes rouges et la poitrine bleue : les ouvriers, les savants, les artistes. Et il est de fait que ces petites gens font piteuse mine auprès d’eux.) Et de même qu’ils ont leur honneur, ils ont leur justice. Quelle est-elle ? Parbleu, la justice de gens qui ont un grand couteau au côté.

Ils ont une religion spéciale, assez mal définie d’ailleurs et sur laquelle on est loin de s’entendre. L’objet de leur culte est un dieu, ou plutôt une déesse, qu’ils appellent Patrie. Ils l’adorent fanatiquement et n’entendent pas la moindre plaisanterie à son sujet. Ils ordonnent à chacun d’y croire, bien qu’ils ne puissent dire ce qu’elle est au juste. Mais si l’on ne croyait qu’à ce qu’on connaît, où serait le mérite ? Les cérémonies par lesquelles ils célèbrent leur déesse sont de vastes égorgements de peuples, qu’eux-mêmes nomment boucheries.

Si leur belle prestance les fait admirer, leur grand couteau les fait craindre. Pourtant ils ne seraient pas fort dangereux, s’ils étaient réduits à leurs seuls moyens. Car, après tout, ils ne forment qu’une petite minorité dans l’immense masse des voyous. Mais ils possèdent des esclaves en grand nombre, lesquels, sur un signe d’eux, se précipitent et tuent.

Tous les ans, ils font un choix parmi les jeunes hommes et en prennent des milliers. Ils les enferment dans des bâtiments construits tout exprès, les habillent de vêtements colorés, analogues aux leurs, mais incommodes, laids et sales. Ils les terrorisent par d’affreuses menaces, grossissent la voix en leur parlant, et en font ensuite tout ce qu’ils veulent. Ils les nourrissent avec des choses pourries, leur affirment plusieurs fois par jour que leurs mères sont des prostituées, leur enseignent diverses façons de donner la mort, au commandement. Au bout de quelques années, ils les renvoient à leurs familles, avec des maladies honteuses. « Vous ne nous avez donné que des hommes, disent-ils ; nous en avons fait des héros. »

Devant qu’on les eût choisi, les jeunes hommes voulaient tous faire des héros. Une fois pris, ils voudraient bien s’en aller. Beaucoup se suicident, quelques-uns se révoltent. Ceux-là, on les torture ou on les tue. A ce compte, on préfère obéir.

Ils disent :

« Apprentis tueurs, de l’autre côté de cette montagne habitent des hommes extraordinairement méchants. Sont-ce même des hommes ? C’est peu probable, attendu qu’ils parlent un langage incompréhensible et qu’ils mangent de la choucroute. Ces êtres féroces en veulent à votre déesse. Elle est si belle qu’ils ont juré de vous la ravir. Mais nous sommes là. Au jour fixé, nous vous mèneront vers ces monstres. Vous les tuerez et ils vous tueront. N’ayez pas peur : nous serons derrière vous. — En attendant, et pour vous exercer, vous devez tuer sans hésiter quiconque nous vous désignerons : vos pères, vos frères, vos mères, vos sœurs. »

Et il arrive ceci : chaque fois que le peuple s’assemble sur les places des villes pour demander justice, les esclaves tueurs, qui craignent la colère de leurs maîtres, tuent sans hésiter leurs pères, leurs mères, leurs frères, leurs sœurs…

Parfois, les Tueurs promènent leurs esclaves dans les rues, musique en tête. Un d’entre eux tient une perche et sur cette perche est clouée une étoffe. Alors les voyous s’arrêtent, admirent les couleurs vives, les passementeries, le cosmétique ; et quand vient à passer la perche, — sous la pluie cinglante qui les bafoue et les flagelle, — ils ôtent leurs chapeaux.


Tuer et opprimer au nom de « dieu »…

Les Faiseurs de pluie

On rencontre parfois dans les rues des gens étranges : ils sont vêtus de robes, comme les femmes, mais ce sont des hommes. Leurs habits sont noirs, leur démarche est lente, leur maintien grave, leurs manières douces, leur voix mielleuse, leurs yeux sont baissés vers la terre. Ils rasent soigneusement les poils de leur figure, à l’instar des comédiens et des garçons de café. Ils rasent aussi, sur le sommet de leur crâne, un petit cercle de cheveux. Ce sont les faiseurs de pluie.

Leur fonction est telle : servir d’intermédiaire entre les hommes ordinaires et quelqu’un qui, affirment-ils (et cela saute aux yeux), habite dans les nuages. Fonction importante entre toutes, comme vous pouvez bien penser.

Il y a grande hostilité entre tous les faiseurs de pluie du monde : ceux d’un pays regardent les autres comme des charlatans, des imposteurs. Pour se reconnaître au milieu d’eux, l’embarras pourrait être grand. Mais nous, qui avons eu le bonheur de naître au pays des faiseurs de pluie catholiques romains, nous savons de toute évidence que c’est leur habitant des nuages qui est le bon.

Comment s’appelle ce brave homme qui demeure si haut ? — Suivant les lieux et les temps, il a différents noms : Jéhovah, Brama, Allah, Croquemitaine, le grand Castor, Manitou, etc… Appelons-le, si vous voulez, Manitou.

De quoi est-il fait, M. Manitou ? — de bois, assurent les sorciers noirs. Mais les sorciers blancs sourient de pitié :

« Il n’est fait de rien. »

Je crois qu’ils sont dans le vrai.

« Il est partout et nulle part. »

Nulle part, je crois qu’ils ont raison.

Quand la sécheresse menace le sort des récoltes, les intermédiaires assemblent leurs ouailles, et s’écrient :

« Prions, mes frères, afin que le Seigneur donne à nos champs desséchés l’humidité bienfaisante. »

Puis ils se posent sur leurs genoux, entrelacent les doigts de leurs deux mains et murmurent très vite une suite de mots latins appris par cœur.

Au bout d’un temps plus ou moins long, il pleut. Les hommes sont sauvés.

Des farceurs (il y en a partout) insinuent en ricanant qu’il fallait bien que la pluie finisse par tomber, un jour ou l’autre, et qu’elle serait tombée tout de même, sans l’intervention des hommes aux robes sombres. Quel blasphème !

Mais nous n’allons pas perdre notre temps à réfuter ces tristes individus. Laissons-les à leur pourriture.

Cet exemple — d’où vient leur nom — montre assez l’utilité des intermédiaires. Cette utilité est immense : elle s’étend à tous les actes de la vie. Quand un petit enfant vient au monde, on se hâte de le porter au sorcier, qui lui frotte le bout du nez avec une pincée de sel, fait quelques gestes et prononce des mots latins. Et c’est bien heureux pour le petit enfant, car sans cela l’habitant des nuages le prendrait en grippe et le ferait souffrir après sa mort.

N’allez pas croire par là que M. Manitou soit méchant. Non : c’est un bon homme qui aime les gens, pourvu que les gens fassent tout ce qu’il veut, et il veut qu’on verse du sel sur la tête des nouveaux-nés. C’est ce que les faiseurs de pluie expliquent aux petits enfants, dès qu’ils sont en âge de comprendre :

« Qu’est-ce que Manitou ? — Manitou est un pur esprit, éternel, infiniment parfait, créateur du ciel et de la terre, et souverain Seigneur de toutes choses.[1] — Qu’est-ce qu’un mystère ? — Un mystère est une vérité révélée de Manitou, que nous devons croire, quoique nous ne puissions pas la comprendre. — Qu’est-ce que le Ciel ? — Le Ciel, qu’on appelle aussi Paradis, est un lieu de délices où vont ceux qui obéissent aux faiseurs de pluie. — Qu’est-ce que l’Enfer ? — L’Enfer est un lieu de tourments où les damnés sont pour toujours séparés de Manitou et souffrent avec les démons des supplices qui ne finiront jamais. — Qui sont ceux qui vont en Enfer ? — Ceux qui vont en Enfer sont ceux qui n’obéissent pas aux faiseurs de pluie. »

Voilà de l’instruction, ou je ne m’y connais pas. Elle ne se borne pas là, et c’est encore un vrai plaisir que d’entendre les petits garçons et les petites filles de dix ans réciter avec conviction les « commandements de Manitou mis en vers français » :

Luxurieux point ne seras

De corps ni de consentement.

L’œuvre de chair ne désireras

Qu’en mariage seulement.

Etc……

Le nom du poète qui prit la peine, inspiré par Manitou, de forger ces vers d’airain, n’est pas parvenu jusqu’à nous. N’importe : vers ou prose, ce sont là de sages avis, et l’on ne saurait trop louer les intermédiaires d’avertir les bambins de dix ans de ne point convoiter la femme de leur prochain. Il y a là une urgence manifeste.

Les faiseurs de pluie apprennent bien d’autres choses, fort intéressantes, aux petits enfants. Ils leur apprennent que Manitou est à la fois unique et triple, qu’il est en même temps son propre père et son propre fils ; qu’étant toute bonté et toute puissance, il a bien voulu, un jour, fabriquer l’univers, les animaux, les hommes, et, du même coup, les maladies, les guerres, les crimes, les injustices, toutes les souffrances et toutes les hontes. Ils leur apprennent que Manitou, l’amour même, paye par une éternité de supplices l’erreur d’une minute ; que Manitou, la justice même, se laisse influencer par des supplications, des dons et des promesses, tout comme nos juges en robe. Ils leur apprennent que Manitou fit une fois un enfant à une jeune femme, par un procédé connu de lui seul et qui n’offensait en rien les bonnes mœurs ; et que cet enfant, devenu homme, ne faisant que troubler la rue, finit par être cloué sur un gibet par ordre du gouvernement. Et, tout en célébrant le fils de M. Manitou, dont ils se disent les humbles disciples, ils recommandent bien à leur auditoire de ne jamais faire comme lui ; et ils applaudissent des deux mains chaque fois que le gouvernement enfonce un clou dans la chair d’un perturbateur.

Les faiseurs de pluie enseignent encore aux petits enfants que la vie n’est pas la vie, que la mort n’est pas la mort ; qu’il est parfaitement inutile d’être heureux tant qu’on respire, mais qu’il est très important de l’être alors que nous pourrissons sous la terre ; et que le meilleur moyen de goûter ce grand bonheur, c’est encore de ne pas manger de viande le vendredi et de donner beaucoup d’argent à l’Église.

Parlant au nom de celui qui a dit : « Tu ne tueras pas», les sorciers catholiques romains répètent qu’il faut frapper, brandir le glaive, terroriser. Parlant au nom de celui qui a dit : « Aimez-vous les uns les autres», ils vont criant : « Haïssez-vous les uns les autres !».

Au bout de quelques années de cette éducation solide, les faiseurs de pluie convient les enfants à venir avaler Manitou. Après avoir chanté des airs traînards à la gloire de ce nouvel aliment, les jeunes garçons et les jeunes filles s’approchent d’une balustrade, l’air sournois ; et, dans leur bouche grande ouverte, le sorcier officiant jette l’habitant des nuages, qui, pour la circonstance, a pris la forme d’une rondelle de pain à cacheter. C’est, assure-t-on, le plus beau jour de leur vie. Je le crois sans peine.

Avant d’être admis à l’honneur de digérer une pâture aussi rare, il a fallu que chaque enfant vînt nettoyer sa conscience devant un sorcier :

« Qu’avez-vous fait de mal, mon enfant ? — Je ne sais. — Voyons : n’avez-vous jamais fait ceci, ni cela, ni encore ceci ? — J’ignorais ces choses abominables ! — Eh bien, maintenant vous les savez : ne les faites jamais. »

Cette petite cérémonie doit se renouveler souvent, dans le cours de l’existence, aussi souvent qu’il est nécessaire pour se laver des mauvaises actions.

« Mon père, j’ai menti, j’ai volé, j’ai tué… — Vous vous repentez, mon fils ? — Comment donc ! — C’est bien. Je vous donne l’absolution. Allez : vous êtes blanc comme neige. »

Beaucoup de gens trouvent ce procéder assez commode : les officiers d’état-major, entre autres, ne sauraient s’en passer.[2]

A chaque acte important de votre existence, les faiseurs de pluie sont donc là et font en sorte de rendre cet acte agréable à Manitou. S’agit-il de se marier, ou même de mourir, il faut bien se garder de le faire avant qu’un sorcier n’ait secoué sur vous quelques gouttes d’une eau mystérieuse. C’est assez dire combien de tels hommes sont indispensables ; et quand on songe qu’il y a des gens dénués de raison au point de se passer de leur saint ministère, on est pris d’une grande pitié.

Les faiseurs de pluie font vœu de pauvreté ; aussi ne possèdent-ils que quelques misérables milliards. Ils font vœu de chasteté, et ils disent :

« La femme est un être impur ; ne succombons pas avec la femme !… Succombons avec les petits garçons. »


Justice d’oppression…

L’Homme qui juge

Il y a des hommes qui font métier de juger les hommes.

Chaque jour, ils font comparaître devant eux quelques-uns de leurs compagnons d’existence ; ils les interrogent, pèsent leurs actes et leurs intentions, disent : « Ceci est bien, ceci est mal», déclarent que telle action mauvaise doit être réparée par tant de souffrance ; puis ils font signe à d’autres individus chargés de doser la souffrance.

Ces hommes qui jugent les hommes, qui sont-ils donc ? Des saints, ou tout au moins des héros de vertu ?

Pas le moins du monde. Ce sont des gens comme vous et moi, ni meilleurs ni pires que les autres ; quelquefois pires.

Quand les jeunes de la caste des riches ont, tant bien que mal, terminé, dans les lycées, aux frais des pauvres, ce qu’ils appellent leurs études ; quand ils ont, à force de recommandations, satisfait à des examens, et obtenu, à force de filouteries, un diplôme, estampillé par l’État, qui les déclare supérieurs au reste des hommes, — leurs engendreurs s’assemblent, perplexes, et disent : « Qu’allons-nous faire de notre héritier ? » L’héritier, qui n’a pas de goût pour les labeurs utiles, et qui veut, à l’instar de ses parents, vivre aux dépens de la masse, répond parfois : « Je veux être assassin. » Alors il entre, sous la tutelle du gouvernement, à Saint-Cyr ou à Polytechnique. D’autre fois il répond : « Je veux faire mon droit. »

Faire « son droit», c’est le rêve de tous les jeunes bourgeois sans vocation et sans idéal, cœurs secs et cerveaux vides, heureux de passer sur les trottoirs du « quartier latin » de bonnes années de paresse et de noce. C’est aussi le rêve des petits ambitieux, futurs mangeurs d’hommes, herbe mauvaise et vivace de politiciens et de gouvernants.

Leur principale occupation sera de boire, avec ostentation, en compagnie de malheureuses femmes condamnées pour vivre à louer leur corps aux passants. Ils les méprisent et elles les méprisent ; mais ils s’affichent avec elles aux terrasses des cafés, afin de faire croire à tous qu’ils sont des hommes. Souvent ils font pis ; ils s’amusent quelque temps de filles du peuple, pauvres petites âmes vouées à toutes les tentations, les rendent mères et les abandonnent, — les poussant négligemment au suicide ou à la honte, au fleuve et au ruisseau.

Aux jours d’effervescence sociale, ils se plaisent encore à briser quelques vitres, à faire tout le bruit qu’ils peuvent, acclamant ou conspuant quelque chose. Quoi ? ils n’en savent trop rien, répétant ce qu’ils entendent dans leurs familles ou ce qu’ils lisent dans les gazettes. Mais, d’instinct, ils sont toujours contre le peuple ; et s’ils se trouvent acclamer une bonne cause, c’est bien par hasard.

Lorsque les monômes, le café et les filles leur laissent quelque répit, ils vont dans une école écouter des hommes graves, à faces de singe, qui leur enseignent des choses iniques. Ils apprennent là le mépris de la simple justice née d’elle-même dans les intelligences loyales, et le respect de l’iniquité imprimée dans les codes, héritages des bêtes fauves nos ancêtres ; ils apprennent par-dessus tout le respect de la propriété fondée sur le vol. Pour leur inculquer la notion du juste, on ne trouve rien de mieux que de leur faire admirer les institutions féroces d’une nation dure et impitoyable, morte dans la pourriture il y a près de quinze cents ans, et fameuse parmi celles qui ont le plus terrorisé la terre et les hommes. Et le peu de conscience droite que ces lamentables jeunes gens avaient pu sauver de la famille et du collège, ils achèvent de le perdre.

Ils ont raison de dire qu’ils font leur droit, et non pas le droit ; sans peut-être même s’en rendre bien compte, ils sentent tout de même que ce qu’ils apprennent là, ce n’est pas le vrai droit, mais un droit spécial à eux.

Au sortir de cette école, que deviennent-ils ? Ils deviennent notaires, et ils volent leurs clients ; avoués, et ils grugent les plaideurs ; huissiers, et ils dépouillent les miséreux de leurs meubles ; diplomates, et ils se mentent entre eux ; politiciens, et ils trompent le peuple ; journalistes, et ils vendent leur plume ; avocats, et ils parlent contre leur pensée ; jugeurs d’hommes, et ils distribuent de la souffrance.

On peut dire sans exagération que tout ce qui trompe, gruge, pille et opprime le peuple souverain, sort en grande partie de l’École de Droit.

Voilà quels sont les saints et les héros de vertu qui vont passer leur existence à peser les actes et les intentions d’autrui.

Une fonction si haute ne peut pas s’accomplir tout simplement, vous le pensez bien. Il y faut de l’apparat et du cérémonial. Tout d’abord, les jugeurs d’hommes — comme les domestiques de grande maison — mutilent leur figure : ils empêchent leur barbe de croître, rasant les lèvres et le menton, et ne lui réservant qu’un petit espace, le long des joues. Ils s’appliquent ainsi à ressembler à des singes, font tout leur possible pour atteindre le maximum de laideur ; ce à quoi ils arrivent sans grande peine, car leur laideur morale jaillissant de tous les pores de leur face, ils sont naturellement hideux.

Cet affreux aspect, ils le complètent par un accoutrement grotesque qui rappelle, à s’y tromper, celui des médecins de Molière : longues robes et bonnets carrés. La première fois qu’on les voit, ainsi affublés, faire leur entrée dans la salle de séance, à la file indienne, on s’esclaffe. Instinctivement, on cherche, dissimulée dans leurs larges manches, la seringue traditionnelle. A quelle bonne bouffonnerie va-t-on assister ? Hélas ! c’est à une tragédie. Ces paillasses ne viennent pas là pour faire rire, mais pour faire pleurer.

Disons tout de suite que, leur journée finie, ils ont grand soin d’accrocher leur défroque à un clou et de remettre la vaste, avant de se montrer dans la rue, où, vêtus comme tout le monde, leur présence n’est pas trop remarquée. Ils disent à cela qu’ils n’aiment pas les pommes cuites et les trognons de choux. Comme je les comprends !

Ayant fait leur entrée dans la salle, grimés et costumés, ils prennent place sur une estrade, et, étant ainsi plus élevés que le public, le public tremble devant eux et les honore. Car le meilleur moyen pour se faire respecter de la foule, c’est de l’obliger à lever les yeux vers soi. Au même niveau qu’elle, il n’y a pas de prestige possible ; et plus bas qu’elle, vous êtes perdu.

Cependant nos guignols, ayant troussé leurs jupons, se vautrent dans de vastes fauteuils où la plupart ne tardent pas à s’endormir.

Alors, on introduit devant eux les mauvais hommes, ceux qui n’ont pas rigoureusement conformé leur conduite aux cinq cent mille trois cent vingt-quatre paragraphes d’un gros livre. Ces 5324 paragraphes, — véritables versets d’une autre Bible — nul n’est censé les ignorer, même ceux qui ne savent pas lire. En réalité, tout le monde les ignore, à commencer par les jugeurs. Et la preuve, c’est qu’ils ont la plus grande difficulté à se reconnaître parmi ce fatras. Ils ont beau feuilleter les pages, invoquer les textes, amonceler les citations, jamais ils ne sont d’accord. L’un condamne en vertu de tel article ; l’autre acquitte en vertu de tel autre article ; et souvent c’est la même phrase qui, commentée différemment, dit tantôt blanc, tantôt noir, fait de l’innocent un coupable et du coupable un innocent. Changez de place une virgule, et la face de la justice est retournée. O justice !

Cette bible moderne, qu’on appelle le Code, que dit-elle ? elle dit que la femme est l’esclave du mari, que l’enfant est la propriété du père, que le pauvre est la chose du riche, que le faible est le jouet du fort. Elle protège le vol sous sa forme propriété ; punit la propriété sous sa forme vol. Elle décrète qu’une grande partie des hommes n’aura point part aux richesses matérielles et intellectuelles de la terre, qu’ils ne pourront point prendre conscience d’eux-mêmes et s’améliorer, mais croupiront dans l’ignorance, la brutalité, l’alcoolisme ; puis après, elle les châtie parce qu’ils sont des ignorants, des brutes, des alcooliques. Elle leur fait un crime au verso de ce dont elle leur fait une loi au recto. Elle décrète pour les uns le droit à ne rien faire, pour les autres l’obligation de peiner durement. A ceux-là, s’ils fautent, elle est toute clémence et toute indulgence ; à ceux-ci, toute rigueur et toute implacabilité. Au rebours de la logique et des lois physiques mêmes, les gros s’échappent à travers les mailles de son filet, et les petits y restent pris. Filet fantastique !

Livre redoutable et sacré, cette Bible — beaucoup moins attrayante que l’autre — nous fut léguée, dans ses grandes lignes, par un peuple de voleurs cauteleux et d’aventuriers bavards qui établirent autrefois leur repaire sur les bords du Tibre, et qui, de là, se lançaient sur le monde pour le désoler. C’est à la lumière de ces intelligences lointaines et brutales que les jugeurs d’hommes examinent nos actes ; c’est aux idées de ces pillards sur la morale qu’ils veulent que nous conformions notre conduite, et nous ne sommes de bons citoyens, d’honnêtes gens, qu’autant que nous pensons et vivons ainsi que le voulait, il y a quatorze siècles, l’empereur Justinien.

Les jugeurs d’hommes sont assis, comme des marchands, devant un grand comptoir. Qu’y vendent-ils ? du drap ? des salaisons ? des fromages ? Bien mieux : la justice. Tout simplement.

Leur boutique porte, comme enseigne, une balance. Une balance qui n’est rien moins que de précision. Au petit bonheur, cahin-caha, ils vous y pèsent les intentions humaines, comme d’autres deux kilos de sucre. Et, soit qu’ils aient beaucoup d’ouvrage, ou qu’ils aient hâte d’aller se promener, ils ne prennent pas toujours le temps de s’assurer si les deux plateaux sont en équilibre ; de sorte que ceux qui viennent dans leur magasin acheter de la justice, en sortent presque toujours volés.

Derrière le dos de ces singuliers débitants, est pendue au mur une peinture qui fait frémir : c’est l’image d’un homme nu, à l’air très doux, qui râle sur un gibet où on le fixa à l’aide de clous dans ses membres. C’est, paraît-il, sur l’ordre des juges de son époque que ce malheureux fut mis à mort de cette façon épouvantable.

Les mauvais hommes qui ont contrevenu, sans même le connaître, à l’un des 5324 articles du grand Livre, et qu’on amène devant les marchands aux figures sinistres, sont frappés d’effroi à la vue du supplicié, qui est pour eux comme un avertissement tragique. Ils sont démontés aussi par l’étrangeté de la salle où ils se trouvent, par les dorures du plafond qui contrastent avec leurs loques, par les regards du public plantés sur eux comme sur des bêtes rares, par les préposés aux meurtres nationaux qui les tiennent et dont les moindres mouvements font retentir d’effrayants cliquetis d’armes blanches, et surtout par la rangée de médecins de Molière devant qui ils comparaissent. Aussi n’ont-ils point leur tête à eux ; et, quand le chef des marchands les interroge, ils bredouillent, ne savent que dire, renoncent à se disculper. Alors leur affaire est claire, et ça ne traîne pas ; en deux temps et trois mouvements, le chef jugeur décide que le mauvais homme qu’il a devant lui sera privé de son existence pendant une période plus ou moins longue, suivant l’inspiration du moment. Et cela se passe comme il l’a dit : on emmène le méchant homme, on l’enferme entre quatre hautes murailles, on lui rase les cheveux et la barbe, on lui fait revêtir un costume triste, on lui met les pieds dans de gros sabots, puis on le force à travailler servilement, sous le bâton et sous la botte, durant des mois ou des années, jusqu’au terme prescrit. Pour le punir de sa dégradation antérieure, on l’avilit, on le dégrade de plus en plus ; puis, un beau jour, on le rejette dans la circulation avec de nouveaux vices, de nouvelles tares, une bien plus grande aptitude à offenser le gros Livre.

Quand il est entré dans la maison aux hautes murailles, ses compagnons de chaîne lui ont dit :

« Qu’as-tu fait pour venir ici ?… Quoi ! rien que cela ? Et tu t’es laissé prendre ? Maladroit ! Voici comment il fallait faire. »

Il s’instruit donc et se promet de faire mieux à l’avenir. Un jour, l’un d’eux l’a pris à part :

« Le beau Nénesse et moi, nous combinons un chouette coup pour notre sortie ; veux-tu en être ? C’est simple : une vieille femme à estourbir et une villa à dévaliser… Tu ne sais pas manier un surin ? On te donnera des leçons. »

Et c’est ainsi que, sur l’ordre exprès des jugeurs et aux frais des bons contribuables, le mauvais homme parachève son éducation. Dans le recueillement de la centrale, il s’enrôle sans bruit dans l’armée rouge, se prépare en silence aux futures besognes de sang. Après quelques années passées dans la compagnie de cambrioleurs, de sodomistes, de souteneurs, d’égorgeurs, on peut croire qu’il n’a plus qu’un faible penchant à tenir compte du Livre sacré et de ses cinq mille trois cent vingt-quatre versets. Et c’est alors qu’on lui ouvre la porte toute grande et qu’on le lâche en pleine société.

Aux pauvres filles qu’ils ont jadis séduites et qui, de chute en chute, sont tombées bas, les jeunes fêtards d’autrefois, devenus magistrats, sont implacables. Mais aux belles dames du monde qui ont le revolver trop prompt et l’arsenic trop facile, ils sont tout sucre et tout miel.

La boutique des jugeurs d’hommes est très achalandée ; tous les âges, toutes les conditions s’y coudoient. Tous ceux qui ont entre eux des sujets de rivalité, de contestation, de querelle, s’y donnent rendez-vous ou s’y traînent les uns les autres ; et, dans une société qui est précisément basée sur la rivalité, la guerre d’homme à homme, on peut penser s’ils doivent être nombreux ! Devant le comptoir, c’est un défilé continuel. Créanciers impayés, industriels menacés par la contrefaçon, hommes politiques diffamés, maris trompés, voleurs volés, rouleurs roulés, floueurs floués, tout ce monde s’en vient crier vengeance aux pieds des arbitres. Parmi toutes ces jérémiades, embrouillées comme à plaisir par les roueries et les mensonges de chaque partie, de leurs défenseurs et de leurs témoins, comment les arbitres pourraient-ils jamais se reconnaître, à supposer qu’il en eussent l’envie ? Aussi s’en remettent-ils sagement au dieu hasard ou au dieu profit, donnant raison tantôt à X, tantôt à Z, au gré de leurs intérêts ou de leur humeur présente, les yeux fermés, la main ouverte ; et ils ont la satisfaction de penser qu’ils doivent quelquefois tomber juste. Rabelais nous conte l’histoire d’un juge qui jouait les sentences au sort des dés ; assurément, c’est là le procédé le plus commode, le plus expéditif et le plus impartial. Puisque les intéressés eux-mêmes n’arrivent pas à s’entendre sur des choses qu’ils connaissent mieux que personne au monde, on ne peut pourtant pas vouloir que des étrangers aient le pouvoir de faire la lumière sur une affaire qui ne les regarde pas ? Pile ou face est donc tout indiqué.

Il faut d’ailleurs rendre cette justice aux arbitres qu’ils font tout ce qu’ils peuvent pour dégoûter le public d’avoir recours à eux. D’abord ils vendent leur marchandise à des prix fous : pour vous régler une petite contestation de dix francs, ils vous présentent une note de trois cents francs, dans lesquels ne sont mêmes pas compris leurs appointements, puisque c’est le peuple tout entier qui les paie. Puis ils mettent, à s’occuper de votre affaire, toute la mauvaise volonté possible. Leur lenteur est proverbiale : des différents qui, entre gens raisonnables, se fussent réglés en dix minutes, ils les règlent en dix ans, et encore sans contenter personne. On a vu des procès survivre à leurs auteurs, se transmettre d’héritiers en héritiers, passer de générations en générations, pour la plus grande gloire et le plus grand profit des marchands de justice. Mais rien ne lasse la patience de la gent plaideuse.

Les justiciards ont autour d’eux une armée d’individus baroques aux occupations bizarres, avoués, huissiers, greffiers, avocats, syndics, notaires, etc., qui se renvoient de l’un à l’autre le douloureux plaideur, comme une chiffe. A chacun, bon gré, mal gré, il faut abandonner un lambeau de sa chair. Vampires voraces, ils se cramponnent après vous de tous leurs ongles, et ne vous lâchent qu’une fois vidé ; et, pour humer le sang de vos veines, ils ont ce suçoir terrible : le papier timbré.

Ces individus parlent un jargon extraordinaire, un stupéfiant galimatias que je les défie de bien comprendre eux-mêmes. C’est dans ce langage inouï, fait de mots qui ne figurent à aucun dictionnaire et d’une syntaxe qui n’est exposée dans nulle grammaire, que sont rédigées — par quel tour de force ? — les terribles feuilles de papier timbré. Dans l’impossibilité de ne rien comprendre, l’acheteur de justice jette sur ces grimoires cabalistiques des regards navrés ; pourtant, tout au bout de la liasse, il saisit une petite phrase, qui est très claire : « Coût : 7fr.50».

Malgré tout, le magasin des vendeurs de droit (pas magasin de nouveautés, hélas !, mais de bien vieilles vieilleries) ne désemplit pas. Qu’importent au bon contribuable toutes les rebuffades, toutes les avanies qui l’y attendent ? Un bon contribuable ne se rebute de rien.

Pour décider du sort des mauvais hommes, les jugeurs ont deux méthodes. S’agit-il de causes petites, de banales histoires de vol et d’escroquerie, maigres larcins, menues filouteries, ils mettent, à dépêcher leurs affaires, une hâte fébrile. Les accusés défilent devant eux au galop, ayant à peine le temps de s’arrêter et d’entendre les questions qu’on leur pose au passage :

« Vous avez commis tel méfait ? — Mais non… — Ça ne fait rien. Huit jours de prison. Au suivant ! »

Et, tandis que le défilé continue, les pauvres jugeurs jettent, de temps à autre, des regards anxieux sur l’horloge :

« Je n’aurai jamais fini à 5 heures… Et la petite Irma qui m’attend au café du coin ! »

Sur ce, ils distribuent de la justice à toute vapeur. C’est entre eux une émulation à qui prononcera le plus de sentences dans sa journée, — quelque chose comme le record de l’heure ; et le public est presque aussi nombreux qu’au vélodrome. A la fin de l’année, on décore le gagnant.

Mais lorsqu’il s’agit de causes sortant de l’ordinaire, — beaux assassinats bien horribles, affaires de mœurs bien grasses, — alors les jugeurs prennent leur temps et leurs aises. Ils s’établissent dans une salle bien plus grande et bien plus belle, comme s’ils voulaient faire honneur au satyre ou à l’assassin. Ils distribuent des tickets d’entrée, ils font mettre derrière eux, en bonne place, un fauteuil pour la petite Irma, venue dans sa plus belle toilette. Tout le beau monde des champs de courses et des bazars de charité est là, au grand complet ; la salle est pleine de parfums et de petits rires ; on dirait un mardi à la Comédie-Française.

Quand le mauvais homme paraît, toutes les lorgnettes se braquent sur lui ; des dessinateurs crayonnent, des objectifs se déclenchent. Alors commence la représentation.

Les jugeurs, pour la circonstance, se sont adjoint des aides ; ils ont racolé quelque part une douzaine de gros hommes, propriétaires, rentiers, commerçants, choisis parmi les castes hostiles à celle de l’accusé ; et ces douze ventres vont décider du sort de cet homme.

Contrairement aux jugeurs professionnels, les juges amateurs acquittent quelquefois ; la raison, c’est que, n’ayant pas l’habitude, manquant d’entraînement, ils se croient parfois tenus — quelle aberration ! — d’écouter leur conscience.

Un grand diable vêtu de rouge se lève :

« Messieurs, l’homme que vous avez devant vous est le dernier des scélérats. Tous les crimes imaginables, il les a commis. Donc, il faut séparer sa tête de son corps. Messieurs les jurés, donnez-moi sa tête. »

Un autre individu, habillé de noir, se lève à son tour :

« Messieurs, celui qui est devant vous est le plus parfait honnête homme que je connaisse. Il n’a rien fait qui ne soit à son éloge. Donc, il ne faut pas séparer sa tête de son corps. Messieurs les jurés, laissez-lui sa tête. »

Et, suivant que l’un ou l’autre parle, intarissablement, durant des heures, l’homme apparaît tout à tour au public stupéfait comme une grande canaille ou comme un petit saint. Il faut que l’un des deux bavards soit un fieffé menteur.

Celui qui donne de telle entorses à la vérité, est-ce que les gardiens de la justice ne vont pas le faire empoigner sur-le-champ ? Ils dorment. Quant aux douze amateurs, ils sont en train de « se faire une opinion. » D’ailleurs, il paraît que ceci est conforme au rite. Les deux orateurs n’ont que faire de la vérité : ils sont payés, l’un pour plaider blanc toute sa vie, l’autre pour toute sa vie plaider noir.

Ici, ce n’est plus le sort des dés qui décide, c’est le jeu du volant. A coups de raquettes, le parleur noir et le parleur rouge se renvoient, à travers la salle, la tête de l’homme. Les douze ventres diront quel est le vainqueur.

La joute finie, faute de salive, le chef jugeur réveille, à coups de coude, ses acolytes affalés sur le comptoir. Ils se retirent dans l’arrière-boutique, ainsi que les autres acteurs du drame, et, contrairement aux bonnes traditions du théâtre classique, la scène reste vide. Pourquoi ne baisse-t-on pas le rideau ?

Mais on frappe trois coups : tous rentrent en scène ; c’est l’épilogue. La main sur le cœur, comme s’il allait chanter, le président des douze ventres déclarent que le parleur rouge est le gagnant. En conséquence, on lui accorde la tête de l’homme, qu’il fera couper par son domestique.

Dans son cadre, sur le mur, le supplicié blond a frissonné et ses cinq plaies se sont rouvertes ; mais, dans la bousculade de la sortie, personne ne l’a vu.

… Il y a des hommes qui font métier de juger les hommes…

= = =

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir !

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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4 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

 

Coronavirus… Le Joker nous explique parfaitement comment ça se danse…

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QG de la guerre biologique contre l’humanité

Le colonialisme en question… Quand la couronne parasite crée le virus couronne (Steven Newcomb)

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“”Les Etats-Unis, créés par une bande d’esclavagistes qui voulurent être libres… Le rêve américain, oui, parce que vous devez être endormis pour y croire.”
~ George Carlin ~

Deux colons yankees (ou canucks) discutent entre eux. L’un dit à l’autre: “Vraiment en ce moment nous avons un sacré problème avec l’immigration”. Dans l’arrière plan, un Indien qui a entendu la conversation dit: “Oui, je sais, ne m’en parlez pas !”
~ Résistance 71 ~

“Oui, regardez et comprenez bien ce qui se passe ici, parce que quand ils en auront fini avec nous… ce sera votre tour !”
~ Mère de clan de la nation mohawk s’adressant à des colons québécois badauds venus aux nouvelles lors de la crise d’Oka en 1990 ~

 

 

Le virus de la couronne (“corona”) et les affaires états-uniennes

Les affaires de l’Amérique sont les affaires

 

Steven Newcomb

 

Avril 2020

 

url de l’article original:

http://originalfreenations.com/the-crown-corona-virus-and-the-business-of-america/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Le président américain Calvin Coolidge (en exercice de 1923 à 1929) est mal cité pour soi-disant avoir dit en 1925 que “les affaires de l’Amérique sont les affaires”. Voici ce qu’il a effectivement dit:

Après tout, les affaires principales du peuple américain sont les affaires. Ils sont profondément préoccupés à produire, à acheter, à investir et à prospérer dans le monde.

La vérité ici exprimée par Coolidge avec cette déclaration est liée avec une signification peu connue se trouvant derrière le mot “America” [Amérique], un nom généralement associé avec l’explorateur et aventurier Amerigo Vespucci. Un cartographe allemand du nom de Martin Waldseemüeller plaça, en l’honneur de Vespucci, le nom “Ame Rica” sur une carte du monde en 1507 qu’il était en train de faire, afin de dénommer ce qui est connu sous le nom d’hémisphère occidental.

En analysant le mot de “Ame Rica” que Waldseemüller créa en 1507, nous trouvons le terme latin “Ame” qui est un commandement voulant dire “Aimez !” et “rica” qui est le mot latin pour “richesses ou opulence”, faisant donc de l’expression un “Aimez les richesses !” ou “Aimez l’opulence !” ce qui serait une interprétation correcte du mot “America”. Ceci constitue en d’autres termes, un esprit et un mode de vie de la veulerie. “Make America Great Again !” (NdT: le slogan de Trump “Rendre l’Amérique de nouveau grande !”) veut en fait dire “Rendre la veulerie de nouveau grande !” (NdT: comme si elle avait jamais cessé… ) Le “rêve américain” a commencé dans la poursuite des richesses et de l’opulence, emmenée par ceux qui en bénéficiaient le plus, la classe aristocratique des avocats, des politiciens, des banquiers, des propriétaires de plantations et d’esclaves. Le objectif politique et économique fut de poursuivre l’opulence au moyen de la vie, de la liberté et de la poursuite de la “propriété” (NdT: mot qui, comme le nota Howard Zinn, fut substitué à celui de “bonheur”… Il en va de même dans les DDHC françaises), spécifiquement, les terres et territoires des nations natives de l’endroit, plus de 3 milliards d’acres de ces terres.


Résistants au terrorisme (colonial) depuis 1492
(à droite: Géronimo)

Les territoires des nations natives du continent de l’Île de la Grande Tortue (Amérique du nord) fournirent aux colons envahisseurs les “matières premières” du rêve américain, avec des ressources naturelles sans limite, terre, eau, forêts, minéraux. Le but était de saisir et de dominer tous les éléments de la vie qui pourraient être colonisés et exploités et, par un processus alchimique, de tout transformer en profit, sans aucun regard pour la sacralité de l’eau et des écosystèmes finis et délicats.

Mondialement, la trajectoire de la colonisation des terres n’a été qu’en rapport à une “société de consommation” dévorant (consumant) la terre-mère aussi rapidement qu’humainement possible, pour le profit, la richesse, sans aucune considération pour le principe thermodynamique d’entropie et les limites biologiques et écologiques de la planète.

La racine même du mot “colonisation” est “colon”, qui est le tube digestif du corps politique. La planète est dévorée, consommée, consumée et digérée par un style d’organisation appelé “corps politique”, qui étend son influence et son contrôle sur de toujours plus grandes zones géographiques par le moyen de la colonisation (c’est à dire de la digestion). Le corps politique prédateur américain a besoin d’une chaîne ininterrompue de butins et de proies à consommer, sur lesquelles se nourrir. La société prédatrice est fondée sur la prédation globale par le moyen des empires (des états) et d’entreprises de la planète. Le cycle prédateur-proie est la fondation non seulement de l’économie américaine mais aussi de toute l’économie mondiale (NdT: le capitalisme est prédateur de tout, il réifie tout, il est son propre prédateur et se cannibalise lui-même à terme, se faisant rendant impossible sa propre reproduction…).

Il y a un effort incessant de recherche, de localisation et de découverte de nouvelles “ressources” (pensez aux minéraux rares comme le lithium etc…), de façon à ce que le système de domination et de profit existant puisse être maintenu en colonisant (dévorant, digérant) les nations natives et leurs terres (comme par exemple Standing Rock, le Dakota Access Pipeline et les “sables bitumeux” du Canada…)

La racine du mot pour la voie digestive, “colon” est “colo”, qui veut dire “filtrer les impuretés dans le processus d’extraction”, ce qui est critique au processus digestif (colonial). L’exploitation-extraction de minéraux du sol incluant l’agriculture (faire pousser des plantes qui tirent les minéraux du sol…), est une préoccupation centrale des maîtres du patriarcat, des intérêts miniers et de l’énorme agro-business. Les “déchets” toxiques et empoisonnés de l’exploitation sont laissés derrière.

Le but du processus de colonisation de l’empire est d’extraire, d’exploiter tout et quiconque de façon à ce que quoi que ce soit qui est exploité, incluant les océans, les rivières, les autres êtres humains, leurs esprits, leurs données personnelles etc, puisse être transformé en profit ou du moins en service de dette payé aux banquiers. L’État d’intelligence artificielle est programmé pour être la prochaine vague de profit engendrée dans le future pour l’oligarchie.


La couronne parasite qui a créé le virus couronne

Intervient le virus de la couronne (corona). Il est bien triste de voir des gens tomber malades et mourir ; mais comment peut-on déterminer quelles statistiques sont fiables et lesquelles ne le sont pas ? On nous explique qu’il nous faut écouter les “experts”. Mais comment pouvons-nous être sûrs s’ils nous disent la vérité et quand ils nous la disent ?…

Sans avoir un pourcentage signifiant de la population testé, peut-on vérifier l’exactitude des chiffres de mortalité avancés ? Bien entendu, tout ce que nous avons à faire est de nous en remettre et écouter les “experts”, certains d’entre eux comme le Dr Antony Fauci, travaillent pour le gouvernement, qui a une très longue tradition de mentir au public. Mais cette fois-ci, on peut croire le gouvernement et les “experts” n’est-ce pas ?

Ceci dit, cette contamination par le virus à couronne peut-il être une sorte de retour de bâton karmique, étant donné les 100 milliards de dollars des contribuables que le professeur de droit Francis Boyle estime que le gouvernement a investi dans le développement d’agents de guerre biologique et bactériologique entre 2000 et 2016 ?…

La signification plus profonde du terme “guerre biologique” est “guerre contre la vie”. Les “experts” dans ce domaine ont conduit des recherches virologiques pour qu’elles soient utilisés au profit de l’empire américain ; et bizarrement, le Dr Fauci et son organisation du National Institute for Allergies and Infectious Diseases (NIAID), a été rapporté avoir donné 3,7 millions de dollars de fonds de recherche au labo de Wuhan en Chine.

Depuis maintenant des décennies, les maîtres du patriarcat américain ont voulu mettre en place une guerre biologique virale pour leurs propres objectifs. Ceci fait partie du programme de domination totale à l’horizon 2020 qui fut mis en place et activé en 2000, avec pour but une suprématie politico-économique de l’empire américain.

2020 veut dire cette année, qui est l’année de culmination d’un plan mis en place 20 ans plus tôt sur le long terme. L’émergence de ce virus corona en cette année 2020 ne saurait bien entendu pas être une coïncidence.

Une chose est certaine, la pandémie du virus couronne a amené le monde des affaires et du travail en Amérique à une halte abrupte, pour un soulagement temporaire des systèmes écologiques. Des millions de personnes se sont retrouvées au chômage d’un jour à l’autre. Il apparaît plus que probable qu’un très grand nombre de petits propriétaires, patrons de PME et de gens de la classe moyenne vont rester sur le carreau.

Les gens l’ont sévère à penser positif vers le futur alors qu’ils doivent attendre dans une file de plusieurs kilomètres pour avoir leur prochain repas ou se sentent dévastés lorsqu’ils perdent leur emploi, ou sont hyper stressés sur le comment simplement garder les portes de leur petit commerce ouvertes.

Alors que la classe des milliardaires a déjà engrangé toujours plus de milliards du pactole de stimulus et de dédommagement, pactole de quelques 4000 milliards de dollars (NdT: bien entendu, empruntés aux banquiers à intérêt…), les petits commerces eux coulent et des dizaines de millions sont sans emploi. Ainsi il apparaît que s’approche de l’horizon une panne fonctionnelle du système de “consommation” de l’Amé Rique (Ame Rica). L’histoire nous dit que c’est de cette façon que les empires déclinent et chutent.

= = =

Lectures complémentaires :

5 textes pour comprendre et éradiquer le colonialisme

« Païens en terre promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverte », Steven Newcomb, 2008

« Comprendre le système de l’oppression coloniale par mieux le démonter », Steven Newcomb

« Comprendre le système de l’oppression coloniale pour mieux le démonter », Peter d’Errico

« Effondrer le colonialisme », Résistance 71

« Nous sommes tous des colonisés ! », Résistance 71

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N.O.M vs peuples autochtones…
quels qu’ils soient !… (photo Oka 1990)