Bienvenue à Corona… et son cyborg en marche !

 

 

Macron le cyborg

 

Autre Futur

 

21 avril 2020

 

url de l’article original : https://www.autrefutur.net/Macron-le-cyborg

 

Après l’allocution d’Emmanuel Macron, au soir du 13 avril 2020, les commentateurs ont été nombreux à souligner, à juste titre, les incohérences, les approximations, les propositions inacceptables et même la feinte « humilité » (le terme est revenu plusieurs fois) que lui auront fortement suggéré ses conseillers en communication. J’aimerais, moi, partir d’un autre bord. 

Ce qui m’a frappé en le regardant et en l’écoutant, c’était le total manque d’humanité du personnage. Un regard vide, une langue et un visage de bois. Ses mots défilaient sans que l’on puisse le moins du monde y croire. Mais y croyait-il lui-même ? Entre robot et mannequin de cire, il débitait son laïus d’une voix monocorde sans qu’aucune inflexion ne parvienne à l’animer. Nulle chair n’habitant ses mots vides, même sa fonction présidentielle était alors désincarnée.

D’autres présidents de la République ne furent certainement pas plus admirables : Le général de Gaulle faisait preuve d’un orgueil et d’une vanité qui ont fait les beaux jours du Canard enchaîné ; François Mitterrand s’est montré d’une fourberie peu commune en pratiquant une politique néo-libérale en contradiction flagrante avec le programme sur lequel il avait été élu ; l’arrivisme, la bêtise et la vulgarité de Nicolas Sarkozy en firent le digne pendant français de l’inqualifiable Berlusconi, etc. Mais enfin, orgueil, vanité, fourberie, bêtise et vulgarité sont des défauts fort répandus et finalement très humains. 

Rien de tel avec Emmanuel Macron. Chez lui, on chercherait en vain un défaut majeur et particulier. Le personnage est pure fonction, comme on dit « fonction » en langage informatique. En l’écoutant, on retrouve ces voix synthétiques : « Si votre appel concerne un dossier en cours, tapez un. S’il s’agit d’une première demande, tapez deux. Pour toute autre question, tapez trois. » 

Il faut bien se rendre à l’évidence : Macron, qui vénère la « start-up nation », est un cyborg, exerçant une fonction managériale au sein d’un quantum de capital, ce capital que Marx qualifiait en son temps de sujet automate. Il faut cesser de croire que le capitalisme et ses ravages proviennent de la seule cupidité (indéniable par ailleurs) des patrons et des grands de ce monde, majordomes et intendants d’un rapport social qui les domine également. Ces gens-là ne ravagent pas la planète et n’asservissent pas les populations par pur esprit de lucre ou par goût de la domination. Ils les gèrent et les administrent via « une machine folle » qui s’est autonomisée et dont le seul carburant est l’accroissement illimité de la valeur. La valeur se « valorise » et ce, même lorsque que celle-ci a perdu toute substance et ne se nourrit plus, fictivement, que d’une anticipation financière de profits qui ne viendront jamais. 

Les autres sphères de la vie, la politique, la santé, l’art, l’éducation, etc. ne se réduisent pas « en dernière instance » à « l’infrastructure économique » comme le proclame encore parfois un marxisme de charbonnier qui a tout de la foi des simples. Ce qui est vrai, en revanche, c’est que ces différentes sphères, chacune à leur façon, contribuent à la reproduction de la totalité sociale capitaliste. Dans cette optique, il existe une relation exclusive entre l’Etat (la politique) et l’économie où il peut arriver que l’Etat dicte sa loi à l’économie ou que ce soit l’inverse. Mais dans chaque occurrence, c’est la reproduction du sujet automate qui apparaît comme la cause efficiente. 

Macron le cyborg incarne à merveille cette dualité fonctionnelle. Il y a quelques mois à peine, il proclamait dans la moindre de ses phrases le primat de l’économie, le culte de la croissance, le mépris pour « ceux qui ne sont rien. » Aujourd’hui que le virus grippe un peu plus la machinerie capitaliste, il ne craint pas d’affirmer, comme n’importe quel militant gauchiste, que la santé doit échapper aux lois du marché. 

Le sujet automate a simplement appuyé sur une nouvelle touche et la voix synthétique, a retenti.

Débranchons Macron et son monde.

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Notre page « CORONAVIRUS, guerre contre l’humanité »

Dossier spécial Coronavirus et dictature technotronique


Que sortent les masques jaunes !…

Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir !

Comprendre et transformer sa réalité, le texte:

Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

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4 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir:

Guerre_de_Classe_Contre-les-guerres-de-l’avoir-la-guerre-de-l’être

Francis_Cousin_Bref_Maniffeste_pour _un_Futur_Proche

Manifeste pour la Société des Sociétés

Pierre_Clastres_Anthropologie_Politique_et_Resolution_Aporie

 

21 Réponses to “Bienvenue à Corona… et son cyborg en marche !”

  1. Hé hé voui !
    C’est dès le début, bien avant qu’il fut placé dans le fauteuil élyséen comme cela qu’on l’appelait, entre nous…
    Transhu1er également.

    Je me souviens avoir eu, très tôt, l’impression d’être dans le film « un crime dans la tête » et Zénon, dans un de ces textes y avait fait référence également…

    C’est pour son incapacité à ressentir de l’empathie pour nous autres, les humains, qu’il a été choisi, Lui, le cyborg, pucé, formaté directement par la Maison Rothschild…

    Pour avoir fait référence au film Alien dans « Nous sommes TOUS des colonisés » rappelez-vous que le cyborg avait plus d’humanité que Transhu1er n’en aura jamais…

    Tout simplement parce qu’il n’a pas été programmé pour cela…

    • froideur, détachement et manque d’empathie pour autrui… les trois piliers du parfait psychopathe.
      Macron a le parfait profil depuis sa jeunesse, d’un « MK Ultra ». Mais n’en faisons pas l’arbre qui cache la forêt… Il n’est qu’un pion de ce système et c’est le système qu’il faut abattre, les « hommes/femmes » qui le servent ne font que suivre et tirer quelques marrons du feu…
      Il est temps de foutre toute cette fange systémique par dessus bord. 😉

      • Oui, et de reprendre les commandes du bateau ivre, mais ensemble, pas les confier à un autre cyborg qui aurait un visage humain !

        Comme disait Gustavo Esteva : Le changement des dirigeants ou des politiques n’altère pas le caractère du régime oppresseur. En général, il cherche seulement à faire face à des besoins circonstanciels ou à des recompositions de forces… pour assurer la continuité du régime.

        Nul ne pourra être le chef du changement qui s’en vient, car c’est notre affaire à tous !

        Pour appuyer cette idée que le changement de paradigme est une action révolutionnaire commune qui ne nécessite aucun leader, aucun chef, car NOUS sommes le CHANGEMENT et que c’est l’affaire de toutes et de tous, comme vous l’aviez porté à notre connaissance en avril 2013 et que j’ai analysé en août 2016 sous Hollandouille ainsi ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/08/16/nul-ne-sera-chef-de-ce-changement-qui-vient/

        Cela ne m’a plus quittée…

  2. Zénon, juillet 2016, Babylone 2.0, tout y était, déjà…

    Cliquer pour accéder à babylone2-02.pdf

  3. […] Résistance 71 porte à notre connaissance ce très beau texte de Bernard Gilles du 21 avril 2020 sur (et pour un) autrefutur et intitulé Macron le cyborg qui fait parfaitement écho au texte pages 47 à 52 de mon tout dernier PDF « DOSSIER SPÉCIAL CORONAVIRUS POUR DIRE NON à la DICTATURE TECHONOTRONIQUE EN MARCHE » :  » Reset  » – Ou le coup de grâce de la Couronne à l’Humanité ? de Société anonyme de mars 2020 ; […]

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