Révolution sociale: Info de l’intérieur du Rojava et du Confédéralisme Démocratique pour une convergence des luttes émancipatrices…
Ce texte ci-dessous répond à des questions que bien des gens se posent au sujet du Rojava. Un témoignage de l’intérieur, celui d’un militant combattant français du Rojava (entre 2015 et 2017), qui confirme ce que nous pensions sans avoir d’info plus précise sur la situation, car beaucoup de choses dites et écrites n’étant que propagande. Hébert répond à des questions que nous nous étions posées ici sur ce blog en compagnie d’un lecteur attentif et assidu, « Bernardo », et qui menèrent à quelques discussions des plus intéressantes ; Bernardo que nous remercions au passage pour ses participations actives. Nous lui dédions cette publication.
Il devient impératif de fusionner les luttes émancipatrices de la dictature marchande:
Rojava, Chiapas, Oaxaca, ZAD, Gilets Jaunes, même combat !
A bas l’État ! A bas la marchandise ! A bas l’argent ! A bas le salariat cet esclavagisme « moderne » ! Pour que vive la société des sociétés, celle des communes libres confédérées pour le bien commun et le bonheur de toutes et tous.
~ Résistance 71 ~
Prendre les armes pour la révolution au Rojava, entretien avec André Hébert
Revue Ballast
Septembre 2019
url de l’article original:
Convoquant la mémoire internationaliste de la guerre d’Espagne, André Hébert a rejoint le Rojava (ou Fédération démocratique de la Syrie du Nord) pour défendre, sous le nom de Firat, la révolution au sein de ses armées. Son livre, Jusqu’à Raqqa, est un journal de guerre : il rend compte des mois passés, entre 2015 et 2017, à lutter contre l’État islamique. Sans haine, écrit-il : il fallait seulement le mettre « hors d’état de nuire ». Mais la fin du califat ne signe pas celle des hostilités. À la faveur d’un pacte conclu avec les États-Unis, Erdoğan vient de renoncer à attaquer une nouvelle fois le Rojava. L’un de ses trois cantons vit déjà sous occupation turque depuis début 2018 : la situation demeure instable pour la révolution communaliste, menacée, en outre, par le nationalisme acharné de Damas — avec qui les autorités kurdes se voient contraintes de négocier. « Mon esprit est peuplé de fantômes, ceux de mes amis morts au combat », écrit-il encore. Nous nous sommes entretenus avec le militant marxiste de 27 ans, qui réside actuellement en France.
Mediapart a récemment publié un article sur les militants internationalistes rentrés du Rojava. Vous le jugez « insultant » et estimez qu’il a « tout l’air d’être une commande de la DGSI ». Comment l’entendre ?
La seule explication que je trouve, c’est qu’il s’agit, pour la rédaction de Mediapart, d’un moyen de remercier ses sources. Elles l’informent sur quantité de sujets : il faut des renvois d’ascenseur de temps en temps. Visiblement, c’en est un. Tout ce papier obéit au schéma narratif du ministère de l’Intérieur depuis des années. Il ne donne à lire que des suppositions, des éléments que la police n’arrive pas à prouver. Mediapart n’a pris aucun recul : leur rédaction a déroulé le tapis rouge à l’argumentaire du pouvoir. Tout en me citant à deux reprises — ce qui ne contrebalance rien. C’est un papier anxiogène et mensonger. Sans parler, dans l’affaire qui me concerne, du fait que Mediapart commet une erreur grossière : la Justice m’a donné raison. Elle m’a rendu mon passeport et m’a indemnisé.
Vous écrivez dans votre livre que, quand bien même la révolution du Rojava trahirait un jour « ses promesses », cela ne salirait en rien l’expérience internationaliste qui fut la vôtre. Est-ce encore une crainte, cette trahison ?
Toute révolution peut être trahie, l’Histoire l’a montré. Sur place, j’ai parfois eu des doutes mais je n’ai jamais cessé de soutenir la cause. C’est d’ailleurs un risque moins présent, aujourd’hui. Même si, pour survivre, les Kurdes doivent passer un accord avec le régime de Bachar el-Assad et négocier, avec les Américains et la Turquie, une zone de sécurité. Un risque existe, à l’avenir, que les YPG/J [branches armées du Parti de l’union démocratique, ndlr] intègrent, le couteau sous la gorge, l’armée syrienne. Ce qui amoindrirait considérablement tous les bienfaits de la révolution. Mais, aujourd’hui, je suis confiant. Ces derniers temps, face à la Turquie, les Kurdes ont clairement fait savoir qu’ils ne céderaient pas les territoires pour lesquels ils ont combattu. Ils n’ont pas l’air de vouloir faire des concessions dangereuses.
Vous insistez sur le caractère tyrannique du régime de Damas. Est-ce une manière de rappeler que Daech n’était pas le seul ennemi ?
La guerre civile syrienne a, assez tôt, débouché sur un statu quo entre le Rojava et le régime syrien. Pour ce dernier, la partie kurde (le nord, donc) ne représentait pas un enjeu vital et stratégique. Même s’il y eut, au début de la guerre civile, des combats entre les Kurdes et le régime (on parle d’un millier de morts), Assad et le Rojava étaient trop occupés à combattre leurs ennemis respectifs pour se combattre eux-mêmes. L’intégralité des gens avec qui j’ai discuté là-bas détestent le régime. Les YPG nous disaient qu’ils étaient, sous les Assad, des citoyens de seconde zone. Que leur langue était méprisée, interdite, qu’ils n’avaient pas de papiers, pas de passeport. Que les secteurs dans lesquels ils vivaient avaient été volontairement sous-développés. Qu’ils avaient difficilement accès aux emplois publics. Bref, les Kurdes sont victimes, depuis longtemps, de discriminations en Syrie. Je voulais rappeler que même si ces deux camps ne sont pas entrés en guerre l’un contre l’autre, il n’existe aucune proximité entre eux.
Certains, à gauche, ont déploré que le Rojava et l’opposition syrienne ne marchent pas main dans la main…
Aux premiers temps de la guerre civile, des unités arabes ont combattu à Kobané, avec des Kurdes, contre Daech. Quand j’étais à Raqqa, mes compagnons d’armes étaient tous arabes. Pratiquement tous avaient servi dans l’Armée syrienne libre avant de rejoindre les Forces démocratiques syriennes. Mais la réponse à votre question est simple : l’opposition à Assad a été complètement noyautée et prise en main par les islamistes. Aucun accord n’était possible avec les YPG/J. À quoi il faut ajouter que la Turquie a entièrement mis la main sur l’opposition à Assad, ajoutant des mercenaires aux islamistes. Tout rapprochement a donc été impossible.
Une autre critique, toujours à gauche, a porté sur l’implication des États-Unis : le Rojava est accusé d’être une base-arrière de l’impérialisme occidental. C’est délirant ?
Complètement. Quand un groupe révolutionnaire a à sa charge la vie de millions de personnes, il se voit aussitôt confronté à la question des puissances impérialistes régionales et internationales. En Syrie, elles sont toutes présentes, et s’affrontent toutes. Les Kurdes ont manœuvré intelligemment. Ils ont joué des rivalités entre les nations. Ils ont fait des alliances de circonstance — pour leur survie, tout simplement. Raisonner en termes de pureté idéologique, c’est une affaire de révolutionnaires européens dans des salons. Quand tant de vies sont en jeu, oui, il faut faire des alliances stratégiques. Au Rojava, tous les gens que j’ai rencontrés savent parfaitement que les Américains ne sont que des alliés de circonstance. Ça s’arrête là.
Vous estimez que les organisations révolutionnaires françaises, qu’elles soient marxistes ou libertaires, n’ont pas été à la hauteur. Qu’elles ont alterné entre une « position équivoque » et un « soutien critique ». Pourquoi cette prudence ?
Ces organisations ont effectivement manqué à leurs devoirs. Elles n’ont pas analysé dans le détail la complexité de la guerre civile syrienne. Elles sont passées à côté de la révolution du Rojava. C’est extrêmement grave. Peut-être existait-il aussi une forme de condescendance : c’est le Moyen-Orient, il y a tout le temps des guerres là-bas, c’est trop compliqué… Soutenir le Rojava impliquait que ces organisations viennent sur place, que ce soit dans le civil ou dans le militaire, pour être acteurs de la révolution et, de retour, transmettre en Europe ce qu’elles y ont appris. Ces organisations se mobilisent contre le capitalisme en France mais elles se sont rendues compte qu’elles n’étaient pas prêtes à aller au bout de leur engagement révolutionnaire. Déficit d’analyse et hypocrisie lâche, donc.
Le Chiapas zapatiste jouit, lui, d’un soutien quasi unanime.
La gauche anticapitaliste se montre également bien moins critique avec la cause palestinienne. Comment l’expliquer ? J’ai encore du mal à l’appréhender rationnellement.
Le fait qu’il existe, en France, une OPA des libéraux sur la « question kurde » ne pèse-t-il pas ? On pense bien sûr à Fourest, Kouchner, BHL…
Si, c’est certain. Les Kurdes ont détruit le califat de l’État islamique pour leur propre survie, non pour faire plaisir à l’Occident. On les a dépeints comme les fers de lance de la lutte contre le jihadisme : un certain nombre de personnalités se sont greffées sur eux et ont dénaturé, par leur communication médiatique, le mouvement révolutionnaire. Elles ne parlent pas du socialisme, des communes. Elles n’ont parlé que des femmes contre l’État islamique. Bien sûr que le féminisme est réellement le premier pilier de la révolution — Öcalan [cofondateur du Parti des travailleurs du Kurdistan, ndlr] écrit noir sur blanc qu’il faut libérer les femmes pour commencer à libérer la société. Mais un cadre du Parti me disait regretter que la communication se fasse, à l’international, uniquement sur cette question, souvent traitée de manière caricaturale. Tout en me disant qu’ils ne pouvaient refuser cette exposition, dans un contexte de survie, d’autant qu’ils n’étaient pas responsables de ce que les Occidentaux retenaient de leur lutte.
Vous évoquez la mémoire de la guerre d’Espagne. Le point commun avec le Rojava, est-ce l’antifascisme ?
Il y a cet aspect. J’utilise le mot « fascisme » parce que la révolution l’utilise pour qualifier ses ennemis. Pour eux, Daech et Erdoğan sont des équivalents des fascismes que nous avons connus en Europe. Ce qui ne signifie pas que je transpose exactement les deux époques et les deux situations. Mais c’est aussi lutter aux côtés de révolutionnaires socialistes et féministes contre cet État ultra-nationaliste, militarisé et policier qu’est la Turquie, ou contre l’obscurantisme ultra-violent qu’est Daech. C’est également de retrouver des gens venus du monde entier, qu’ils soient apoïstes1, communistes ou libertaires, réunis pour le même but et se battant sous une étoile rouge.
Les désaccords historiques entre les marxistes et les anarchistes s’estompent, racontez-vous, sur le terrain. C’est l’un des enseignements de la révolution ?
C’est même l’un des principaux succès du Bataillon international de libération et plus largement des forces armées sur place. Chacun conservait son origine politique et sa grille d’analyse, mais on œuvrait ensemble. Quand on voit l’importance des querelles de chapelles en Europe, leur difficulté à travailler ensemble, c’est ridicule. On passe tellement de temps à discuter de ces divergences… Au Rojava, on était unis. On participait à un mouvement qui est déjà entré dans l’Histoire : on n’avait vraiment pas le temps de se diviser sur des questions idéologiques. Notre urgence, en Europe, c’est le climat ; c’est donc se débarrasser du capitalisme. Il est criminel de nous diviser au lieu d’agir.
Votre ancrage est marxiste. Combattre pour la révolution vous a‑t-il déplacé idéologiquement ?
Je ne dirais pas ça. Mais ça m’a apporté une vision concrète de ce que pourrait être une révolution au XXIe siècle. De voir la pratique, la mise en place des communes, l’introduction de la démocratie dans les forces armées.
D’ailleurs, pourquoi avoir choisi ce nom, Hébert, et pas Saint-Just, Roux, Desmoulins ou Robespierre ?
À vrai dire, ce n’est pas vraiment une référence à l’homme que fut Hébert. J’ai fait des études d’histoire, c’était un simple clin d’œil à la Révolution française. Mais, d’un strict point de vue politique, j’aurais choisi Gracchus Babeuf.
Vous avez salué la décision de François Hollande d’avoir appuyé militairement le Rojava. Venant d’un révolutionnaire, c’est un aveu qui pourra en étonner plus d’un !
Ça peut faire grincer des dents. Mais c’est une réalité objective : l’État français a joué un rôle moteur dans la coalition. La France a connu 130 morts sur son territoire [le 13 novembre 2015, ndlr] ; le pouvoir devait donner le change et montrer à la population qu’il comptait lutter contre Daech. Bien sûr que la décision d’Hollande n’était pas désintéressée. Il n’en reste pas moins que c’était une bonne décision. L’envoi de forces spéciales sur le terrain a été bénéfique. Ce n’est pas parce qu’on est révolutionnaire qu’il faut donner dans la critique stérile et obtuse. Je suis le premier à critiquer la politique impérialiste de mon pays, mais je tiens à faire preuve de cette même lucidité quand il y a de bonnes — mais rares — décisions gouvernementales. Sauf à être malhonnête intellectuellement.
En prenant la plume, vous vouliez toucher qui ?
Je ne veux pas m’adresser aux seuls militants, mais aux Français dans leur ensemble. Je m’inscris dans la stratégie des Kurdes, à savoir parler au plus grand nombre pour avoir un maximum de soutiens — vu la puissance de leurs ennemis, on va au plus utile, on n’est pas des purs. Ce livre permet de donner à voir, pour des gens qui ne sont pas forcément politisés, ce que signifié d’être communiste et internationaliste à notre époque.
La révolution reste « inachevée » par bien des aspects, dites-vous. Les défaillances écologiques sont assez régulièrement pointées. Quel autre chantier majeur voyez-vous pour les prochaines années ?
L’ambition écologique vient au départ du PKK, donc de la Turquie. Sa guérilla se déroule dans les montagnes, en symbiose avec la nature et au cœur de cet équilibre. Sans les comparer, son rapport à l’écologie s’intègre à la lutte à la manière d’un certain nombre de peuples indigènes. Au Rojava, qui est un territoire semi-désertique, c’est un tout autre environnement. Dans une économie de guerre, dans un quotidien sous embargo où toutes les forces sont tournées vers la guerre, l’écologie est en effet l’un des points les moins travaillés. L’autre point majeur, et c’est la critique que j’aurais à formuler, c’est que le Rojava, même si bien des choses ont été accomplies, a tendance à faire primer le politique sur l’économique. Ils ont encadré la propriété privée, ils ont redistribué des terres, et tout ne peut pas se faire d’un coup. Mais il faut que le Rojava tienne ce cap, tienne bon sur les coopératives : c’est ce qui conditionne tout le reste. C’est sans doute ma formation de marxiste… Mais c’est une jeune révolution. Les conditions sont extrêmes. Il faut être patient.
Le culte de la personnalité mis en place autour d’Öcalan est incontestable. Vous le critiquez, tout en expliquant qu’il y a là un « déplacement de religiosité ». C’est-à-dire ?
C’est une hypothèse que je formule. Ça m’a rappelé la Révolution russe : on retirait les portraits du tsar et les icônes religieuses pour les remplacer par les portraits des dirigeants bolcheviks. Un des points les plus admirables de la révolution, c’est cette forme de laïcité — ils ne l’appellent pas comme ça — qu’ils ont instaurée. C’est un travail de fond qu’ils mènent, dans une société extrêmement conservatrice et religieuse. Ils desserrent l’emprise religieuse sur les populations. D’où ce mécanisme inconscient de transfert.
Votre livre s’achève sur un sentiment : la nostalgie. De la fraternité, de la lutte révolutionnaire, des armes ?
Du collectif. De l’unité, du but. On sait qu’on change radicalement les choses, la vie des gens. L’existence, en France, c’est le contraire absolu. C’est la raison de cette nostalgie. Ce but collectif, ça n’a pas de prix. On se lève le matin, on souffre, mais on sait pourquoi on est là, on sait qu’on est utiles. Ça tombe sous le sens, et c’est inestimable.
Jamie Janson, un volontaire britannique engagé dans la lutte armée au Rojava, s’est suicidé il y a quelques jours, de retour chez lui. Vous parlez des vies de combattants comme de « vie[s] sacrifiée[s] »…
Six volontaires se sont suicidés, sur place ou de retour chez eux. En Europe, nous n’avons aucune structure d’encadrement. Les Kurdes sont pris en charge par leur communauté ; nous, nous sommes livrés à nous-mêmes. On est en train, avec des volontaires français, de réfléchir comment on pourrait répondre à ces situations psychologiques. La vie d’un combattant révolutionnaire, c’est la mort violente ou la prison : c’est inévitable. Personne n’est dupe. Nous étions conscients de ce que nous faisions. Si on repart, ce sera en connaissance de cause. Bien sûr qu’on ne décide pas de prendre des armes pour aller n’importe où.
Comment peut se traduire, dans le contexte français, la suite de votre engagement politique ?
Honorer la promesse que nous faisons au Rojava : parler de la révolution. Nous, militants anticapitalistes, avons enfin un modèle qui existe et qui fonctionne à citer en exemple. Il est impératif le défendre par tous les moyens. J’ai encore des choses à régler avec la Justice. Et je sais que nous sommes surveillés : on est un peu radioactifs… Si on s’implique dans une organisation, elle sera sous les radars du ministère de l’Intérieur. J’ai tenu à l’éviter.
= = =
Lectures complémentaires:
Paulo_Freire_La_pedagogie_des_opprimes
Chiapas-Feu-et-Parole-dun-Peuple-qui-Dirige-et-dun-Gouvernement-qui-Obeit
Manifeste pour la Société des Sociétés
Abdullah-Ocalan-Confederalisme-democratique
6ème_déclaration_forêt.lacandon
confederalisme_democratique (Rojava)
Notre dossier « Rojava »
et « Confédéralisme Démocratique »
Réseau de Résistance et de Rébellion International
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7 Réponses vers “Révolution sociale: Info de l’intérieur du Rojava et du Confédéralisme Démocratique pour une convergence des luttes émancipatrices…”
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26 septembre 2019 à 3:10
il est allé en Syrie, mais cela ne lui donne pas le droit de raconter un peu n’importe quoi..
a) » l’un de ses trois cantons vit déjà sous occupation turque depuis début 2018 »
nyet: si les kurdes avaient accepté la proposition de protection de BacharLeChimique, Afrin serait encore habité par des kurdes. que nenni, les dirigeants du pkk ont préféré affronter tous seuls les turcs et donc laissé les turcs coloniser ces terres plutôt que de laisser BacharLeChimique entrer dans la zone.
b) il s’attendait à quoi de la part de mediapart?
à l’international, ce media est une officine de propagande: Syrie, Russie, Venezuela.
leurs investigations c’est du flan: ils ne sont qu’une boîte aux lettres pour les documents juridiques passés par les cours de justice, comme le canard enchainé. donc, des imposteurs.
bien entendu que les types qui s’occupent des affaires ‘terrorisme’ ne sont que les télégraphistes des services: il a raison lorsqu’il dit que cela fonctionne ainsi: si le télégraphiste veut des informations, il publie ce que les services / ministères souhaitent. cela fonctionne pareil pour tous les media intégrés au dispositif de propagande de l’État, comme jean dominique merchet qui, malgré sa légère différence de ton, ses critiques relatives, il n’est rien de plus que le télégraphiste des services et des ministères.
a priori, la propagande de guerre de mediapart contre la Syrie ne le choque pas!
c) quand il parle régime de Bachar Al-Assad, no comment.. et nous, on est le régime de qui? 🙂
avant d’aller en Syrie il n’aurait surement pas parler de ‘régime de BacharLeChimique’.
pour un révolutionnaire, reprendre les mots, le vocabulaire des media de propagande..
il passe sous silence le fait que la Syrie d’Hafez Al Assad a accepté dans les années 1980-1990 la venue de milliers de kurdes qui fuyaient la turquie. la Syrie n’a pas été toujours sympa avec le pkk réfugié mais elle les a quand même accueillis!
et que font les kurdes maintenant dans la zone qu’ils occupent? ils colonisent en supprimant les écoles et les cours en arabes!
leurs cousins d’iraq, à la solde de barzani y vont encore plus franchement: ils ont détruit les maisons des populations non-kurde qui ont fui devant l’arrivée d’isis.
quelle guerre civile Syrienne? le gars didn’t get the memo. les memo. c’est assez lamentable de se proclamer révolutionnaire toussa toussa et de PICORER sur la propagande de guerre occidentale. non?
c’est encourageant pour les gilets jaunes: même ceux qui ne savent pas, qui n’ont pas conscience de ce qu’il se passe réellement, sont capables d’entrer en action.
sauf qu’à ne pas savoir qui tire réellement les ficelles, on risque d’être manipulé ou trahi.
l’armée syrienne libre est une création des occidentaux, donc dès le début c’était un outil des occidentaux. cela confirme qu’il ne sait pas ce qu’il se passe en Syrie depuis mars 2011.
d) le gars est en plein déni: il n’y a qu’à enlever les bases militaires des nord-américains en Syrie et regarder ce qu’il se passe deux jours plus tard.
le fait est qu’en février 2018, les Syriens et leurs alliés, aidés du Groupe Wagner (société de mercenaires Russe) ont attaqué les positions tenues par des soldats nord-américains. (information non relayée par les media occidentaux).
les Syriens et Wagner ont remporté l’escarmouche, et allaient franchir l’Euphrate-Rubicon, sauf qu’à ce moment, les usa ont envoyé la cavalerie aéroportée en utilisant tout l’arsenal militaire à leur disposition.
(Strategika51 a publié l’information)
(si les nord-américains n’étaient pas sur le point de perdre la bataille régulière, ils n’auraient pas eu besoin d’envoyer leurs hélicoptères, A10 et caetera. CQFD).
il n’est pas au courant? qui cela étonne encore?
c’est simple: la ‘victoire’ du pkk contre isis permet aux usa d’occuper militairement tout le nord-est de la Syrie (ce qu’il refuse de reconnaitre).
si isis occupait encore le nord-est de la Syrie, les Syriens seraient allés les battre comme ils l’ont fait toute l’année 2017, d’Alep à Deir ez Zor,
et les usa n’auraient jamais pu établir de bases militaires dans tout le nord-est de la Syrie.
se faire traiter de révolutionnaires européens dans les salons par un type qui ne connait rien à la situation en Syrie, comment dire?
d’une, personne ne lui a demandé d’aller en Syrie,
sauf que, de deux, le type il donne des leçons et distribue les bons points, en ayant tort.
accentué par le fait que type se prévaut d’une esspérience de combat contre isis. sauf que cela ne donne aucun avantage à son discours.
sinon, personne n’aurait jamais pu répondre quoique ce soir à john mccain ou robert mueller, agents de l’Empire nord-américain, mais vétérans de la guerre du Vietnam, donc on respecte et on se tait.
où a-t-il entendu des critiques contre le pkk? de toute façon, nos avis émis en occident n’ont aucun impact sur les décisions prises par les dirigeants du pkk donc il ne devrait même pas en tenir compte, lui le combattant.
en fait, ce qu’il ne supporte pas, c’est que les ‘révolutionnaires européens de salon’ lui répondent sur le double-standard entre ce que le pkk proclame être, des anarchistes, et ce qu’ils sont DE FACTO, dans le réel, jusqu’à preuve du contraire: des proxy nord-américains, utilisés comme excuse par les nord-américains pour occuper tout le nord-est de la Syrie.
et alors? la fin justifie les moyens!
jusqu’à preuve du contraire, quoiqu’il se passe au en zone kurde, c’est un Rojava-Sous-Protection-Nord-Américaine.
surtout qu’il fait comme si les Russes et BacharLeChimique n’avaient pas proposé leur aide militaire au pkk, donc la protection des Russes contre les turcs, en 2014-2015, mais que le pkk avait préféré s’allier avec les nord-américains (qui, il faut le rappeler, n’ont jamais abandonné leurs proxy dans les précédentes guerres: Vietnam, Géorgie en 2008, et caetera..)
« hypocrisie lâche » encore une fois l’argument d’autorité: LUI est allé se battre, son avis aurait forcément plus de poids que celui de n’importe qui..
« les kurdes ont détruit isis » : encore un mensonge! comme celui qui réussit aujourd’hui à faire croire que ce sont les usa qui ont vaincu l’Allemagne nazie, alors que d’un point de vue militaire, la Russie a combattu et vaincu le plus gros des troupes allemandes, les mieux équipées.
(on lui dit que ce sont les banquiers et industriels qui ont sélectionné hitler et le nsdap dans les années 1920 pour ré-armer l’allemagne en vue d’une 2e guerre mondiale, dans le but de consacrer l’empire états-unien comme puissance dominante globale?)
on arrive à la guerre d’Espagne. bien entendu les kurdes et leurs combattants occidentaux ne l’admettront pas, mais les Brigades Internationales d’aujourd’hui, de la guerre en Syrie, ce sont bien les Libanais du Hezbollah!
hé, on ne va pas se mentir: les kurdes se sont défendus, parce qu’ils n’avaient pas le choix, d’abord, et qu’ils pratiquent la lutte armée contre la turquie depuis plus de 30 ans, MAIS, les occidentaux venus aider le pkk contre isis n’étaient pas nécessaires, sans leur présence, le résultat aurait été le même pour le pkk.
c’est surtout l’aide militaire des usa qui a été décisive (support aérien).
alors que le Hezbollah est arrivé en Syrie en 2013 et son intervention a été décisive pour empêcher le contrôle de la frontière-nord Syrie-Liban.
ah bon? notre urgence c’est le climat? ou alors l’oligarchie étatico-capitaliste qui est responsable de ce modèle de production qui détruit l’environnement?
ce n’est pas qu’il est malhonnête intellectuellement, c’est qu’IL NE SAIT PAS: il ne sait pas le rôle joué par la france dans la guerre en Syrie, contre la Syrie, depuis 2011.
les agents capturés lors de la libération de Homs en février 2012 des mains de l’émirat islamique de Homs,
les armes et matériels militaires envoyés aux terroristes dits modérés à partir de juin 2012 par le gouvernement hollande.
l’immonde, le figarofi, france24, politis ont fait la promotion de son bouquin? ils ont tous fait de la propagande de guerre contre la Syrie depuis 2011. (politis, une bande d’idiots de gauchistes..)
26 septembre 2019 à 4:36
Wow ! à boire et à manger dans tout ça… 😉
Marrant, à te lire on a l’impression de ne pas avoir lu le même texte… 😀
On répondra plus en détail très bientôt.
Merci d’avoir commenté.
27 septembre 2019 à 2:39
On trouve le gars posé dans ses réflexions et il ne commente que ce qu’il a vu et a fait l’expérience. Faudrait lire son bouquin pour en savoir plus sans aucun doute. Il parle du « régime » syrien comme il pourrait parler du régime macron ou autre, il ne mentionne pas « BacharLeChimique », il reconnait les cultes de personnalités « iconiques » des bolchéviques et confirme l’arrêt des guerres de clochers entre marxistes et anarchistes sur le terrain, contrairement à ce qui se passa en Espagne 36.
Il reconnait qu’il y a tentative de récupération yankee, que certains y prêtent plus facilement le dos, mais confirme dans son expérience que les communes sont toujours actives. Il dit explicitement que les Kurdes agissent par pragmatisme, parce qu’ils doivent survivre, c’est ce que nous disions quand on parlait de leur position entre « le marteau et l’enclume ». Les Yanks sont ceux qui jouent le plus grand double-jeu en prétendant combattre l’EIIL alors qu’ils en sont les créateurs et commanditaires, les Kurdes du Rojava sont clairs: autonomie contre toute tyrannie étatique. Le pb des alliances temporaires a pour résultat les bases yanks, oui c’est un pb, c’est juste, mais pour les Kurdes sans soute pour l’heure un moindre mal. On ne dit pas qu’on est d’accord, on essaie de se mettre dans leurs pompes.
On l’a dit et on le répète, les Kurdes vivent dans cette région ancestralement. Les frontières sont des résultats de guerres coloniales entre empires dont ils n’ont rien à cirer. La Syrie actuelle est le résultat d’une découpe coloniale. Les Kurdes vivent séparés par des frontières qu’ils ne reconnaissent pas entre la Syrie mais aussi la Turquie, l’Irak et un peu l’Iran. C’est le même problème que celui des Indiens des grandes plaines, des Iroquois ou plus au sud les Apaches et autres nations à qui on explique qu’ils n’auraient plus le droit de circuler librement parce que là maintenant ont été établies ces entités coloniales autant artificielles que criminelles que sont les Etats-Unis, le Canada et le Mexique. Tout comme aussi tenter d’expliquer aux Touareg qu’ils ne peuvent pas passer les « frontières »… Les Kurdes du Rojava ne veulent pas d’un état, d’un « Kurdistan », ils veulent un confédération de communes libres dont le modèle à terme, s’étendra à la Syrie et à toute la région, car représentant le seul type de société viable embrassant la diversité et l’harmonisant hors état et hors dictature marchande.
Hébert témoigne des Kurdes expliquant leur statut de seconde ou troisième zone dans l’état syrien et le sous-développement volontaire des zones kurdes pour les maintenir sous dépendance. Les yankees feront la même chose si l’occasion leur en est donnée du reste. Hébert dit qu’ils se savent, mais ils ont introduit le renard dans le poulailler, c’est vrai. Sans doute une erreur.
Maintenant il commente sur ce qu’il sait de par son expérience. On a aussi été surpris de ce qu’il dit de la décision de Hollande et de l’envoi des « forces spéciales » et oui la France est partie intégrante de l’ingérence dans cette région. Le sait-il ? peut-être, sans doute, mais il ne commente pas sur ce dont il n’a pas fait l’expérience, peut-être en parle t’il plus dans son bouquin ? On ne sait pas. Est-il ignorant ? peut-être, pas sûr. Il savait pour Mediapart l’incident lui a servi à les exposer un peu plus pour ce qu’ils sont.
On pense qu’il demeure concis et ne commente que sur ce qu’il a vécu sans extrapolation ni supputation…
Aucun de nous n’est allé se battre au Rojava et nous ne nous sentons pas visés par sa remarque sur les « révolutionnaires de salon ». Chacun son truc, notre part fut de rester le plus proche possible d’un semblant de vérité concernant ce merdier syrien dont la responsabilité incombe à 100% à l’occident oui et que nous avons commencé à dénoncer dès le début en 2011 après avoir dénoncé l’agression de la Libye.
On préférerait voir le Rojava se développer dans le Confédéralisme Démocratique hors de conditions de guerre qui ne facilitent en rien sont épanouissement. La Commune de Paris a fleuri et a péri sur fond de guerre franco-prussienne, écrasée par une république dite « modérée », la révolution sociale espagnole a fleuri et a péri sur fond de guerre civile et de la coalition de tous les états de l’extrême gauche (URSS) à l’extrême droite du capital (Allemagne nazie et Italie fasciste), les Zapartistes du Chiapas et les communes libres d’Oaxaca au Mexique survivent sur fond de blocus et de guerre civile larvée, le Rojava a éclos en 2005 et s’est développé au sein d’une guerre par proxy de maintenant 8 ans, passés entre le marteau et l’enclume, combattant les mercenaires de l’empire l’EIIL aidé par la Turquie, les USA, la France, la GB et Israël, financés par les pays du Golfe et dans le temps passant des alliances temporaires pour maintenir ses acquis devant des forces également coloniales syriennes. Bref un imbroglio pas piqué des hannetons qui voit le Rojava toujours survivre.
Il ne faut pas se tromper d’ennemi… Celui-ci est le monde de la division politique qui permet à une classe dominante de régner sans partage politiquement et depuis quelques deux siècles, économiquement, sur la société humaine. L’ennemi c’est la marchandise et sa dictature imposée à l’humanité et entretenue par une caste oligarchique et son outil administratif coercitif: l’État, où qu’il soit.
Le reste n’est que querelle de clocher qui entretient la confusion et la division. Pour sortir de tout ça, il faut soutenir les mouvements d’émancipation: Gilets Jaunes chez nous, Chiapas, Oaxaca, Rojava, les mouvements d’émancipation amérindiens.
Nous sommes quelques 7,7 milliards d’individus contre une poignée d’oligarques et les sbires à leur solde… Et nous sommes opprimés ? Cherchons l’erreur… La division est notre malédiction, le système l’entretien avec succès depuis plus de 5000 ans (contre 1,8 millions d’années d’existence de l’humain), la solution est dans le lâcher prise et l’aplatissement définitif de la pyramide du pouvoir afin de repasser du pouvoir coercitif au pouvoir non-coercitif, de repasser de la dictature de l’avoir à l’épanouissement de l’être. Là est tout le cœur de l’affaire. Qu’on l’appelle anarchie, surhumain, kaianerekowa, confédéralisme démocratique, etc, peu importe. C’est le principe directeur de l’émancipation finale de l’humanité. Il faut cesser de ne regarder les évènements qu’à la loupe binoculaire, il faut regarder et garder en tête la vision panoramique de l’affaire. Le Rojava est un épiphénomène dans un épiphénomène (la guerre en Syrie), mais il contient une des clefs de la solution. D’autres clefs sont éparpillées dans le monde, mais en fait la clef de toutes les clefs est en nous, dans notre prise de conscience d’abord individuelle rendue possible par un collectif qu’elle rejoint dans l’élan émancipateur. C’est ça dont veut parler Hébert. Tout le monde ne veut pas ou ne peut pas entrer en lutte armée, mais il y a bien des méthodes de lutter le tout est de converger intelligemment. Il faut dépasser les épiphénomènes marchands pour lâcher prise et embrasser l’harmonie possible dans la diversité, possible lorsqu’on lâche prise des antagonismes…
Nous avons expliqués tout cela en détail ici et là…
A lire et diffuser sans modération. 😉
Merci des échanges
26 septembre 2019 à 9:04
Il n’est pas étonnant que ce soit Merdiapart qui s’y colle étant donné que c’est eux qui avait relayés, initialement, La Charte du Mouvement de la société démocratique au Kurdistan du Rojava en français en version PDF de 14 pages ► http://www.kedistan.net/wp-content/uploads/2015/10/charte-tev-dem.pdf probablement rédigée par des cerveaux malades dans un obscur burlingue zunien…
Et je précise que le seul intérêt de la lire (même en diagonale, ça suffit) est qu’il n’y a aucune comparaison possible avec le Manifeste pour un Confédéralisme Démocratique par AÖ.
Mais ainsi on comprend bien que les prétendus leaders, sortis de nulle part en 2015/16, affirmant haut et fort que le peuple kurde voulait établir un État-nation, le Kurdistan, n’étaient que des pions à la solde de l’Empire pour phagocyter le mouvement déjà réprimé dans le sang par l’État Turc et son armée, et dans l’indifférence générale, en France, en octobre 2016, comme nous avions pu l’analyser ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/10/19/la-solution-finale-et-laneantissement-du-peuple-kurde/
JBL
27 septembre 2019 à 1:22
oui les Yanks tentent de récupérer les Kurdes via un certain leadership et en faire des marionnettes comme ceux d’Irak avec la mafia Barzani… Pas la même limonade avec les Kurdes du Rojava… en principe.
14 octobre 2019 à 12:40
les kurdes/pkk ont finalement fait le choix de la raison: abandonner l’idée d’un territoire autogéré (rojava) plutôt que de risquer de tout perdre aux mains des turcs et que des milliers de combattants et de civils en paient le prix, pour rien au final.
ce qui pourrait être le détail de l’accord entre la Syrie et le pkk, via twitter.
Danny makki est journaliste (Syrien?)
Thread/ These are the main points in the agreement between the SDF and the Syrian government.
The abolishment of the SDF (Syrian Democratic Forces), with all the current Kurdish forces and military groups joining the 5th Corps (Assault Legion) under Russian control.
A solid guarantee of full Kurdish rights in the new Syrian constitution with autonomy which will be agreed upon by Kurdish leadership & Syrian state.
Joint coordinated effort by Syrian/Kurdish forces to remove Turkish presence in northern Syria including Afrin (Idleb doesn’t count).
Manbej & Kobani were agreed upon for SAA to enter quickly, whilst Hasakeh has seen a wide scale deployment of Syrian troops, this will continue in Qamishly and other joint areas.
With Syrian forces now on the border area with turkey it’s clear that this starts a new phase in the 8-year-long war where some sort of endgame is now taking shape – all border areas and administrational centres will be taken over by the Syrian government.
Within one month Kurdish leadership with start to take up some official roles within the current Syrian government to ease the transition period of N. Syria until an new constitution/government is formed in the future.
(je vous le mets ici parce que votre article d’hier a été spammé par parabellum..).
14 octobre 2019 à 1:48
oui, il y a bien des factions kurdes au rojava, qui y fait quoi est toujours une question souvent sans réponse. Il est trop tôt pour (sa)voir. Les SDF étaient une force multiples, que feront les combattants du YPG, quelle sera la consigne . Les communes et leurs assemblées ont-elles encore leur mot à dire ou est-ce totalement sous contrôle du proto-état mené sous le « contrat social » du rojava qui, nous l’avons déjà dit est une trahison du confédéralisme démocratique depuis 2016.
Il y a toujours beaucoup de questions auxquelles bien peu de gens peuvent répondre de manière fiable.
L’avenir plus ou moins proche le dira.
Quoi qu’il en soit, il y a deux façons de voir la chose:
1- la premiere urgence est d’arrêter le fascisme, en l’occurence turc…
2- La première urgence est la révolution sociale, qui une fois menée s’occupera de facto de tous les fascismes et réactions à celle-ci…
Ceci a toujours été un dilemme de terrain pour les combattants anarchistes ou anti-état. (la commune de Paris, l’Espagne 36, Budapest 56, mai 68 etc…)
L’histoire jusqu’ici a prouvé que la 1ère option mène systématiquement à l’échec. Il sera peut-être temps d’essayer la seconde, c’est l’option prise par les Zapatistes du Chiapas depuis 1994 avec le succès qu’on leur connaît, mais il est vrai que sur situation est bien différente de celle du rojava pris dans une guerre impérialiste depuis plus de 8 ans…
A suivre donc…
Nous pensons qu’il faut garder le cap de a révolution sociale