Qu’aurais-je à craindre ? (Zénon, novembre 2017)
Qu’aurais-je à craindre ?
Dis-moi, qu’aurais-je à craindre, l’ami,
Des tenants d’un ordre en décrépitude, déjà au bord du tombeau ;
Car nous étions, sommes et serons unis
Comme au temps de la servitude à l’éclosion du renouveau.
Qu’aurais-je à craindre des colères ou des représailles
D’un ennemi déjà dispersé aux quatre vents de la plaine ;
Alors qu’en nos cœurs, nos âmes et en nos entrailles
Vibre l’aspiration à nous débarrasser de nos chaînes ?
Dis-moi encore le poids des ans à regarder passer les jours,
Et courber l’échine en disant que cela vaut mieux que la rue :
Je te montrerai la façon dont la peur et les beaux discours
T’auront dépossédé jusqu’à ton propre vécu.
J’ignore, mon ami, quelle issue trouvera notre lutte
Ou si le présent idéal verra demain le soleil ;
Mais toute tentative de se prémunir de la chute
Sera vaine, et plus douloureux alors l’éveil.
Je ne sais quand la lumière émergera de l’obscur
Ni l’heure à laquelle accouchera l’être Humain.
Mais ici et maintenant, une chose est sûre :
Aucun d’entre nous ne sera né pour rien.
Zénon – 22 novembre 2017
25 décembre 2018 à 12:16
L’esprit / spirit / geist de Zénon en ce 25 décembre 2018 souffle sur nos petites flammes intérieures, ravivant les braises, afin qu’elles soient capables d’embraser l’Empire…
Puis, une fois formé le Réseau de Résistance et de Rébellion International = TOUS les empires…
Je rajoute ma patte, un petit bout de mon âme, en le paginant au format PDF et le rajoute à cette page de mon blog exclusivement consacrée à Zénon, qui contient déjà, tous ces textes dans ce format, et d’autres poèmes ► https://jbl1960blog.wordpress.com/les-chroniques-de-zenon/
Les images d’Andreï TARKOVSKI, Cinéaste, Poète de l’image et Révélateur de Vie donne une dimension supplémentaire à sa réflexion que l’on pourrait croire de Tarkovski lui-même d’ailleurs…
Fraternellement à vous tous ; Jo
25 décembre 2018 à 3:44
et oui, en parlant de Tarkovski, ces vers de son père Arséni, reconnu comme un des grands poètes russes du XXème siècle:
J’ai entendu
Un appel mourant,
Une flûte orpheline
Par-delà les forêts
Le saule pleureur plie
Devant le ruisseau,
Et le ruisseau balbutie
des mots de rien.
Note parfaite,
Elle tournoie au sommet,
Puis coule vers son lit.
25 décembre 2018 à 4:32
Merci !
Je rajoute ses vers d’Arseni Tarkovski (qui est mentionné dans le PDF et je suis allée chercher une photo rare du père et du fils) sous dernier article.
En échange, le PDF de ce poème, illustré avec l’image du film « Le miroir » issue du PDF également, et qui je trouve correspond bien aux mots de Zénon aussi.
Cliquer pour accéder à Po%C3%A8me-de-Z%C3%A9non-du-22-11-2017-Quaurais-je-%C3%A0-craindre-Publi%C3%A9-le-25-12-2018.pdf
25 décembre 2018 à 3:43
bonne fête de noel.
Jesus a chassé les marchands du temple et multiplié les petits pains, c’était un anarcho-socialiste, à l’insu de son plein gré! 😉
25 décembre 2018 à 3:47
acte mythologique symbolique s’il en est… 😉
Bonnes fêtes à toi aussi.
25 décembre 2018 à 4:42
Tenez, cette photo d’Andreï Tarkovski sur le genou de son père, dans les années 1930 et à la page 5 du PDF ;
25 décembre 2018 à 4:44
Et dans ce blog ► http://fracasdumonde.blogspot.com/2014/05/arseni-tarkovski-lavenir-seul.html
Quelques poèmes d’Arséni, dont l’un dédié à son fils !
25 décembre 2018 à 5:52
bonnes fêtes de fin d’année Jo.
est-ce que c’est toi la *Joelle* de chez Strategika?
25 décembre 2018 à 8:38
Joyeuses Noël à toi aussi, et pour ma part, j’ai souvent émis l’idée que les « messages originels » du Jésus de Nazareth avait été complétement dévoyés par les hommes en jupes, et les hommes tout court, comme vient de le faire encore une fois le père François.
Par ailleurs et pour en avoir discuté avec Zénon, justement, oui, le Jésus de Nazareth tenait des propos subversifs et qu’on pourrait classer « anarchistes » sans doute d’ailleurs est-ce pour cela qu’il devait disparaitre, ce qui c’est passé ensuite, étant comme le dit R71 du « folklore biblique ».
Et non, je ne suis pas la Joëlle de Strategika.
Jo est le diminutif de Jocelyne…
La bise à tous !
Jo
♥
28 décembre 2018 à 10:20
[…] Source Résistance71 […]
31 décembre 2018 à 2:34
[…] pourquoi, Zénon, judicieusement, ce rappela, à notre bon souvenir, ce 25 décembre 2018, avec la publication de ce poème « Qu’aurais-je à craindre ? » et rédigé le 22 novembre […]