Nouvelles de la Commune Internationaliste du Rojava…
Il n’y avait plus de nouvelles sérieuses filtrant du Rojava depuis un bon moment. Les seules infos disponibles émanant d’entités impérialistes ou de l’état syrien, il était particulièrement difficile de savoir de quoi il retournait de l’intérieur. Il y a eu une tentative de récupération yankee de la révolution sociale avec depuis 2016 cette affaire de « charte / contrat social du Rojava » qui n’a rien à voir avec le Confédéralisme Démocratique tel que mis en place depuis 2012, à l’instigation de cadres renégats ayant créé un parti et bouffant au râtelier de l’impérialisme occidental.
Depuis quelques mois, des informations plus crédibles parviennent du terrain, certaines sont en anglais que nous nous efforcerons de traduire plus régulièrement en 2019, d’autres sont déjà diffusées en français.
Les nouvelles récentes font état des Yankees qui évacueraient la zone et leurs bases militaires (ce qui demeure à vois s’ils le feront), mais cela serait aussi pour laisser le champ libre à l’attaque impérialiste turque…
Ci-dessous un article d’analyse de la situation au Rojava et de la Commune Internationaliste résultant de la mise en application du Confédéralisme Démocratique tel que prôné par son fondateur Abdullah Ocalan depuis la fin des années 90. Ci dessous également, le texte entier et sa version abrégée en format PDF. La Commune du Rojava, à l’instar des Zapatistes du Chiapas soutiennent le mouvement des Gilets Jaunes. Nous sommes entrés dans le domaine du Réseau de Résistance et de Rébellion International tel qu’envisionné par les Zapatistes !…
~ Résistance 71 ~
Texte intégral du confédéralisme démocratique d’Abdullah Ocalan (2011):
Abdullah-Ocalan-Confederalisme-democratique
Notre version abrégée de 2015:
Dépolitiser la liberté: Les tentatives impérialistes de séparer le Rojava d’Ocalan
Ali Ciçek
14 décembre 2018
Source:
~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~
L’année 2018 a commencé avec une invasion de la Turquie et de ses mercenaires et par l’occupation de la ville d’Afrin au Rojava dand le nord de la Syrie et se termine de manière assez similaire. Alors que des prisonniers kurdes dans les prisons turques et des activistes du monde entier sont en grève de la faim pour la cause d’Abdullah Ocalan, le président turc Erdogan menace une nouvelle fois d’une autre intervention militaire turque à l’Est de l’Euphrate à laquelle la Fédération Démocratique du nord-syrien a répondu par un état d’urgence. Cette année a aussi vu des attaques idéologiques contre le mouvement de liberté kurde, au Kurdistan, aussi bien qu’en Europe, particulièrement en Allemagne.
Afrin, Öcalan et 25 ans d’interdiction du PKK
Observons trois exemples très significatifs de ce qui peut être décrit comme des attaques idéologiques et leurs conséquences. Par exemple, un très grand nombre d’actions de solidarité se sont déroulées pendant les deux mois de la résistance d’Afrin au début de l’année. Beaucoup des slogans qui furent entonnés pendant ces manifestations le furent en faveur de la libération d’Abdullah Ocalan. Je peux me rappeler les réactions de quelques participants de ces manifestations vers le vieux slogan “Bijî Serok Apo” (longue vie au leader Apo) [Apo étant le petit nom affectueux donné à Ocalan].
Ils dirent: “Nous sommes ici pour Afrin et le Rojava. Ne chantons que des slogans ayant un rapport avec cela. Qu’est-ce qu’Ocalan a à voir avec Afrin ?” L’année 2018 a marqué les 25 ans de l’interdiction du PKK (NdT: Parti Ouvrier Kurde d’obédience marxiste jusqu’à la fin des années 90, communaliste libertaire depuis l’emprisonnement de son leader Ocalan en Turquie) en Allemagne, ce pourquoi bon nombre de manifestations furent organisées dans ce pays. Dans les discussions au sujet des formes possibles de protestation pour marquer cet anniversaire et au vu de la criminalisation et de la persécution accrues des activistes kurdes et des structures de solidarité, une tendance se cristallisa en faveur de l’approche suivante: “Ne nous focalisons pas sur le PKK. Le YPG et le YPJ sont plus socialement acceptés en Allemagne. Des actions pour lever l’interdiction des symboles du YPG et du YPJ ont plus de chance de réussir.”
L’année a aussi vu un accroissement de la coopération entre les activistes kurdes et les mouvements actifs de gauche en Allemagne. Des discussions communes, des séminaires et des conférences furent organisés au sujet du Confédéralisme Démocratique.
Des centres culturels kurdes furent utilisés comme endroits communs d’éducation. Ces pièces sont souvent décorées de drapeaux kurdes, de portraits d’Ocalan et autres personnalités centrales de la lutte kurde pour la liberté. Voici la réaction d’une personne envers ces drapeaux et portraits d’Ocalan: “Pourquoi accrocherait-on des drapeaux et des photos d’Ocalan, du PKK et du YPG/YPJ les uns à côté des autres ? Ne sont-ce pas ces mêmes images que l’état allemand utilise pour les amalgamer ensemble ?”
La bataille entre la modernité démocratique et capitaliste
Beaucoup de discussions se tinrent au sujet de l’occupation d’Afrin et de ses conséquences. La violation flagrante de la loi internationale est une honte pour la “communauté internationale” ; mais la résistance d’Afrin avec ses plus de 1000 combattants tombés démontra aux forces démocratiques, une fois de plus, que le combat du mouvement de la liberté kurde en général et de la révolution du Rojava en particulier, représentent une bataille entre deux visions du monde, entre le socialisme et le capitalisme, entre la modernité démocratique et la modernité capitaliste.
Politiquement, on peut parler de trois lignes ou acteurs dans notre évaluation: d’un côté il y a les puissances hégémoniques comme les Etats-Unis, la Russie et les pays de l’UE ; puis il y a les états-nations régionaux comme la Turquie, l’Iran, l’Irak et la Syrie et enfin, les communautés locales, les hommes, les femmes, les travailleurs, les identités opprimées et les sections sociétales.
Alors que les deux premiers acteurs sont essentiellement préoccupés à se partager le gâteau moyen-oriental et de s’approprier le plus pour chacun dans le processus, le troisième acteur a des intérêts totalement différents, à savoir la démocratisation et la libération définitive du joug de la détermination étrangère. Il y a donc deux lignes idéologiques majeures: celle des états capitalistes qu’is soient globaux ou régionaux d’un côté et celle des peuples de l’autre, qui pour la première fois sont parvenus à libérer un espace au Rojava pour se déterminer eux-mêmes.
La révolution est-elle en marche ?
Une grande part de la discussion se concentra sur l’alliance tactique militaire de l’Auto-Administration Démocratique en Syrie du Nord avec les Etats-Unis impérialistes. Cette alliance commença avec la résistance de Kobané et atteignit son pic militaire avec la libération de Raqqa. Des spéculations furent émises au sujet du futur du projet démocratique après la bataille de Raqqa, car “l’ennemi commun”, soi-disant “État Islamique” serait bientôt battu. La question se posa: la révolution continuera t’elle son chemin ou sera t’elle intégrée dans le système mondial capitaliste ?
L’ennemi indéfectible des Etats-Unis
Les révolutionnaires du Rojava insistèrent sur leur vision du futur de la région en arborant une immense bannière à l’effigie d’Abdullah Ocalan dans le centre de la ville de Raqqa devant laquelle posèrent des centaines de femmes combattantes des Unités de Défense Féminines (YPJ) afin de déclarer officiellement la libération de la ville en tant que victoire pour toutes les femmes du monde.
Les Etats-Unis réagirent immédiatement par un communiqué du Pentagone qui montrait leur stratégie du long-terme: “Le PKK a été désigné comme une organisation terroriste étrangère par les Etats-Unis depuis 1997 et nous continuons de regarder le PKK comme un agent déstabilisateur dans la région. Les Etats-Unis continuent de soutenir notre allié la Turquie membre de l’OTAN dans sa lutte de plusieurs dizaines d’années contre le PKK et reconnaissent les vies turques perdues dans ce conflit. […] Nous condamnons l’exposition en public de l’effigie du fondateur et leader du PKK Abdullah Ocalan pendant la libération de Raqqa.”
Les commentateurs politiques ont interprété cette déclaration des Etats-Unis comme étant essentiellement dirigée vers leur partenaire de l’OTAN, la Turquie. Mais un point de vue considérant les dimensions idéologiques de ce développement nous aidera à comprendre le problème derrière la façade géopolitique. Ce furent ces mêmes Etats-Unis qui, il y a maintenant près de 20 ans, menèrent et exécutèrent cette conspiration internationale contre Abdullah Ocalan. Ocalan, en tant qu’architecte du PKK, du paradigme du Confédéralisme Démocratique et de la révolution du Rojava, personnifie l’ennemi mortel des Etats-Unis.
Ce fut lui qui, après l’effondrement du vrai socialisme et de l’intégration des mouvements de libération nationaux au sein du système étatique, aussi bien après qu’il eut “prophétisé” la “fin de l’histoire”, déclara: “Insister sur le socialisme veut dire insister sur être humain.”
En 1991, l’ancien premier ministre turc Bülent Ecevit, a admis après le kidnapping et l’arrestation d’Ocalan qu’il n’avait toujours pas bien compris pourquoi les Etats-Unis l’avaient remis à la Turquie. Ces mots démontrent le rôle mineur que joua la Turquie dans la conspiration internationale contre Ocalan.
Dans le même temps, dans ses travaux de rédaction entrepris depuis son île prison d’Imrali, Ocalan explique en détail que le système capitaliste l’accuse et le condamne dans son identité d’anti-capitaliste.
La seconde étape de la conspiration internationale
20 ans ont passé depuis le début de cette conspiration internationale. L’emprisonnement d’Ocalan ne fut qu’une dimension du concept de la destruction du PKK.
L’autre dimension fut de tenter de marginaliser la ligne socialiste au sein du PKK, qui se manifestait au travers du personnage d’Ocalan, et ce afin de mettre en exergue et de renforcer ses éléments libéraux. La tentative fut de créer un PKK qui serait dans le moule de la conception américaine du “Moyen-Orient élargi”, un PKK qui se retire de sa lutte de guérilla, soi-disante vieille méthode n’ayant plus cours au XXIème siècle, un PKK qui ne demanderait plus cette question cruciale du “Comment vivre ?…”
La conspiration internationale a échoué en ce sens. Pourtant, au cours de ces 20 années, il y a eu des tentatives constantes d’annihiler le PKK. Une des stratégies principales est de tenter de liquider et de fragmenter le leadership du mouvement kurde.
En parallèle de cette conspiration internationale, des campagnes sous le slogan “Oui au PKK, non à Apo !” furent lancées. Ces tentatives atteignirent un nouveau niveau en 2018, voilà pourquoi nous pouvons nous référer à cette nouvelle étape comme celle de la seconde étape de la conspiration internationale. Mis à part les attaques physiques brutales sur les zones libérées tel le canton d’Afrin ou des campagnes d’assassinats ciblés comme celui du membre du conseil exécutif du KCK Zekî Sengalî en août de cette année à Sengal (Sinjar), par une attaque de drone au travers de la frontière avec l’état turc, nous devons aussi considérer les attaques idéologiques.
L’isolation complète et continue d’Abdullah Ocalan et la tentative de normaliser son emprisonnement sont symboliques de cette seconde étape de la conspiration internationale. En plus vient se greffer la décision des Etats-Unis de mettre des récompenses sur les têtes de trois personnalités importantes de la lutte kurde pour la liberté: Duran Kalkan, Cemil Bayik et Murat Karayilan. Les premiers commentaires en ce qui concerne cette décision américaine ont insisté sur ce que les Etats-Unis voulaient rassurer la Turquie à la lumière de leur coopération avec les forces kurdes.
Mais par essence, l’intention est de mettre en place une solution militaire contre le PKK suivant ce qui fut appelé le modèle de la “solution Tamil” (NdT: au Sri Lanka). Après tout, c’est le PKK et sa vision d’un Moyen-Orient démocratique qui constitue un gros obstacle à la refonte capitaliste et impérialiste de la région. Les Etats-Unis n’essaient même pas de cacher leurs intentions.
Ainsi, le document d’un think tank américain fut publié à la mi-2016, qui formulait on ne peut plus clairement une stratégie pour libéraliser le potentiel révolutionnaire de la région du Rojava. La thèse centrale de cet article stratégique argumente que les acteurs politiques principaux en Syrie du nord, comme le Parti d’Union Démocratique (PYD), doivent être coupés du PKK et de son idéologue Abdullah Ocalan (NdT: d’où sans aucun doute cette traître initiative de la formulation en 2016 de la “charte / contrat social du Rojava”, se voulant un ersatz du confédéralisme démocratique et menée vraisemblablement par des traîtres à la révolution sociale kurde)
L’impérialisme américain a beaucoup d’expériences et de moyens pour asphyxier les mouvements démocratiques ayant des vues et actions anti-capitalistes dans le système des états-nations. La campagne de diffamation envers le PKK et le moment choisi, les millions de dollars de récompenses sur les têtes des leaders du PKK qui jouissent d’une très grande popularité dans le peuple et la société kurdes ou la réaction des Etats-Unis au déploiement de la bannière à l’effigie d’Ocalan lors de la libération de Raqqa, exprimant que celui-ci n’était en aucun cas une personne respectable, sont tous des aspects qui peuvent être compris dans ce contexte bien particulier.
Le rôle de l’Allemagne
A part les Etats-Unis, des pays comme la Grande-Bretagne, Israël, la Russie, la Grèce et l’Allemagne ont aussi joué un rôle décisif dans la conspiration internationale qui a mené à l’enlèvement d’Abdullah Ocalan en février 1999. Durant cette affaire en Europe, l’Allemagne a émis une interdiction de séjour envers Ocalan.
A cette époque, un mandat d’arrêt allemand contre Ocalan était actif, ce qui aurait demandé son arrestation et extradition vers l’Allemagne en accord avec la loi existante. Mais la loi fut négligée et l’extradition vers l’Allemagne fut refusée. Le gouvernement allemand refusa l’asile à Ocalan et signala aux autres gouvernements européens de faire de même.
Accorder l’asile à Ocalan et le poursuivre judiciairement en Allemagne aurait voulu dire de porter les contradictions historiques et sociales au centre de l’Europe. C’est pourquoi tous les états impliqués jouèrent un rôle distinct dans cette “conspiration internationale”.
Dans cette même veine, l’Allemagne continua de soutenir matériellement l’état turc contre la société kurde, le PKK et l’idée du Confédéralisme Démocratique en 2018. Nous connaissons tous ces images des chars allemands Léopard à Afrin ou le tapis rouge déroulé pour la visite d’Erdogan en Allemagne. Beaucoup a déjà été écrit sur la coopération économique entre l’Allemagne et la Turquie.
Observons donc plus particulièrement la confrontation idéologique de l’Allemagne avec la société kurde et son avant-garde du mouvement de la liberté kurde.
L’histoire des attaques idéologiques contre le mouvement kurde a commencé bien avant l’interdiction maintenant vieille de 25 ans du PKK en Allemagne. L’activiste kurde Mehmet Demir a dit au bureau d’information de Berlin du Civaka Azad:
“La première attaque physique de l’état se produisit en 1986. Le 21 mars 1985, le Front National de Libération du Kurdistan (FNLK) fut formé. Son premier anniversaire qui coïncide avec notre nouvel an, Newroz, devait être célébré au Mercatorhalle dans la ville de Duisbourg. Ce jour là, les autorités allemandes fermèrent les accès autoroute vers la ville.
Les gens qui voulaient se rendre à la première célébration en bus, furent violemment tirés des véhicules et furent mis à terre, face contre le sol alors qu’ils étaient fouillés individuellement. La raison pour cette attaque excessive fut, on l’apprit plus tard, une rumeur au sujet qu’Abdullah Ocalan ferait partie des participants et y ferait un discours.”
La division internationale du travail
La guerre et les massacres au Kurdistan, aussi bien que la répression internationale contre le mouvement de la liberté kurde, furent organisés dans le cadre de l’OTAN sous le couvert de maintenir les “relations bilatérales”, ce qui semble être requis par l’alliance OTAN. L’Allemagne fut et continue d’être partie de cette guerre.
Tout comme chaque état joua un rôle différent durant la conspiration internationale il y a 20 ans, la seconde étape qui se déroule maintenant comprend aussi une division internationale du boulot afin d’affaiblir et d’éliminer le mouvement pour la liberté kurde. Tandis que les Etats-Unis interviennent idéologiquement au Moyen-Orient comme nous l’avons décrit ci-dessus, afin d’influencer la société kurde dans sa tentative de l’aliéner du PKK et d’Ocalan, les efforts en Europe et spécifiquement en Allemagne, ciblent la diaspora kurde de l’étranger.
Les exemples mentionnés au début de l’article montrent les tentatives en Allemagne de séparer le PKK d’Ocalan, représentants de la politique auto-confiante kurde ayant des aspirations démocratiques universelles, de la société kurde et de la révolution du Rojava. Même si les méthodes peuvent différer, l’intention demeure essentiellement la même. En comparaison du Moyen-Orient, l’Allemagne utilise des méthodes plus subtiles comme la criminalisation, les interdictions, les campagnes de diffamation et ces deux dernières années, dans le contexte de circulaires du ministère de l’intérieur fédéral, des jeux arbitraires avec la loi allemande pour mettre en place créativement une interdiction du PKK.
Le pouvoir du mouvement pour la liberté kurde, qui lui a permis de contourner et de surmonter la conspiration internationale de 20 ans à son encontre, ainsi que de surmonter tous les concepts d’annihilation qui furent lancés contre lui, repose sur sa confiance en son propre pouvoir et sa forte base sociétale.
Alors qu’il y a presque un an la modernité capitaliste personnifiée par la Turquie a attaqué les résultats démocratiques faits à Afrin, la société kurde passa à l’offensive pour briser l’isolation de la prison d’Imrali avec des implications ratissant très large: avec toutes les grèves de la faim entreprises en parallèle des manifestations civiles, la société kurde dit haut et clair:
“Oui au PKK et oui à Apo !” Avec cette détermination, la société kurde du nord de la Syrie et dans d’autres parties du Kurdistan ainsi que dans la diaspora, va confronter la menace des attaques turques sur le Fédération Démocratique du nord et de l’Est syrien.
This entry was posted on 21 décembre 2018 at 11:00 and is filed under actualité, altermondialisme, colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, neoliberalisme et fascisme, politique et social, résistance politique, société des sociétés, société libertaire, terrorisme d'état with tags anarchie, chiapas rojava émancipation, commune internationliste du rojava, guerre contre le terrorisme d'état, guerres imperialistes, résistance politique, révolution sociale rojava chiapas, rojava commune internationaliste, rojava confédéralisme démocratique, rojava de l'intérieur, rojava kobané syrie révolution sociale, rojava kurdes communes libres, rojava kurdes syrie société libertaire, rojava PKK révolution sociale, société état et démocratie, Syrie ingerence et destabilisation, USA ingérence rojava, USA ingérence syrie, USA terrorisme d'état. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can leave a response, or trackback from your own site.
13 Réponses vers “Nouvelles de la Commune Internationaliste du Rojava…”
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21 décembre 2018 à 2:46
[…] https://resistance71.wordpress.com/2018/12/21/nouvelles-de-la-commune-internationaliste-du-rojava/ […]
21 décembre 2018 à 2:49
des *actions de solidarité* pendant les 2 mois de conquête de la zone d’Afrin?
c’est tout ce qu’il retient de ce début 2018?
réalité = le pkk a tout simplement préféré perdre Afrin, laisser la Turquie coloniser *leurs* terres, plutôt que de laisser l’Armée Arabe Syrienne investir Afrin et ainsi les protéger de l’armée turque et de ses mercenaires salapistes.
le pire c’est qu’il confirme préférer le sacrifice idéologique de plus de mille kurdes du pkk être tués par les turcs, leur véritable ennemi, plutôt que de voir la République Arabe Syrienne les défendre en investissant la place.
quelle est la meilleure perspective:
1. perdre Afrin au profit des turcs?
2. laisser la Syrie récupérer le contrôle des frontières de la zone d’Afrin, mais de pouvoir continuer à vivre sur ces *terres kurdes*?
en fin de texte il appelle à la résistance face à l’offensive annoncée des turcs contre les zones kurdes dans le Nord-Est de la Syrie?
soit il préfère encore la défaite militaire, le sacrifice inutile, à la protection militaire de l’Armée Arabe Syrienne,
soit il écrit ce que veulent entendre ses partisans, mais va négocier un accord avec BacharLeChimique pour empêcher les turcs d’attaquer les zones kurdes.
parce que lorsque les turcs envahissent un territoire, c’est colonisation, turquification. c’est ce qu’il se passe dans la zone d’Afrin depuis des mois..
2. Raqqa
ce que le pkk a fait à Raqqa c’est de la colonisation pure et simple.
si on transpose la situation Syrienne en France, c’est comme si les indépendantistes Bretons se seraient accaparés tout l’Ouest, jusqu’à la Rochelle et Tours.
les kurdes sont illégitimes pour habiter, coloniser 30% de la Syrie.
3. quand il dit qu’Öccalan incarne l’ennemi mortel des états-ounis d’américou, est-ce qu’il veut dire que du point de vue des états-ounis d’américou, c’est Öccalan la première et plus importante menace contre la domination globale du bloc-américano occidental (+sionistes)? 🙂
l’Ennemi des états-ounis d’américou, du cartel bancaire city de londres, banque des règlements internationaux, des régimes politiques étatico-capitalistes, de l’Otan,
cet Ennemi, leur Ennemi, est notre Amie: la Vérité et la conscientisation (sic) des peuples. des peuples occidentaux, étant donné que c’est encore l’Occident qui dirige le monde.
21 décembre 2018 à 3:40
La réalité de terrain dans un contexte de guerre tout azimut est complexe… La Commune du Rojava doit manifestement jongler avec un tas de paramètres. Il est satisfaisant que la voix du CD ne soit plus étouffée, certaines choses se clarifieront dans le temps.
D’accord avec ton dernier paragraphe. Faudrait demander à l’auteur ce qu’il entend par « ennemi mortel », notre interprétation est que ce n’est pas Ocalan per se, mais ce qu’il incarne: la rébellion émancipatrice réfutant État et capitalisme pour éveiller les consciences à un nouveau paradigme politique. Entre le Chiapas, Oaxaca, les Mapuche au Chili et en Argentine, le Rojava, les nations amérindiennes du nord et maintenant en Europe les GJ… ça commence à faire beaucoup pour le système.
L’idée est de coordonner ces luttes sur la base émancipatrice commune. Un travail multilingue de communication se met en place, on va ensemble faire avancer le schmilblick… 😉
21 décembre 2018 à 3:44
une de nos traductions très récente, que nous reprendrons bien sûr sur R71:
http://internationalistcommune.com/nous-defendons-le-nord-syrien-et-le-rojava-parce-que-nous-croyons-en-un-monde-sans-fascisme-et-sans-patriarcat/
23 décembre 2018 à 9:25
Strategika51 est particulièrement objectif même si, il faut être honnête ce sont surtout des occidentaux anti-guerres, donc anti-Otan, contre le sioniste, qui lisent Strategika51, et qui interviennent! 😉
donc objectif à l’égard des kurdes, pas d’animosité quelconque comme c’est le cas pour des occidentaux pro-Syrie..
—–
https://strategika51.blog/2018/12/23/syrie-un-debut-de-retrait-flash/
le 23 décembre 2018
La situation évolue vite en Syrie septentrionale où il est constaté depuis 48 heures des mouvements inhabituels vers la Turquie.
Un convoi de véhicules escorté par des hélicoptères a évacué les personnels civils et assimilés déployés auprès des forces US et kurdes à Hassaka et à Afrin.
Cette évacuation éclair a coïncidé avec un début de manifestations des proches et des familles des « tués » et des victimes de la guerre appartenant aux Forces Démocratiques Syriennes (Hêzên Sûrya Demokratîk), une alliance de forces kurdes, arabes, syriaques et turkmènes soutenues par Washington et ses alliés de l’OTAN, protestant avec véhémence contre le retrait des forces de Marines US, qualifié de trahison et en réclamant des indemnités pour les familles des combattants ou des visas de séjour aux Etats-Unis, au Canada et au Royaume-Uni.
Les manifestants kurdes s’en sont pris aux infrastructures qu’ils ont saccagé et pillé.
Aucun observateur ne s’attendait à un retrait aussi rapide des personnels du Département d’Etat et de la kyrielle d’agences plus ou moins liées à la pléthorique communité du renseignement américain.
C’est probablement l’un des retraits les plus rapides de l’histoire.
Pour le moment et jusqu’à l’écriture de ces lignes, les militaires US basés à Al-Tanf sont toujours sur place. Par contre des camps clandestins dotés de pistes d’atterrissage ad-hoc le long de l’Euphrate sont en train d’être évacués via un ballet incessant d’hélicoptères de transport de troupes à quelques dizaines de kilomètres des positions de milices pro-iraniennes, non loin de la frontière irakienne.
Officiellement un peu plus de 4000 militaires US sont déployés en Syrie. Le sort du matériel et des équipements lourds demeure incertain. Lors du retrait US d’Irak, les forces armées américaines avaient du abandonner des centaines de tonnes de matériel militaire sur place.
Les forces spéciales US continueront leurs missions secrètes au Nord, à l’Est et au Sud de la Syrie mais l’US Air force n’interviendra plus. Le programme des drones d’attaque est géré la CIA et échappe donc au non-interventionnisme.
Les militaires des pays de l’OTAN déployés en Syrie et avant tout auprès des forces kurdes indépendantistes – certains se présentent comme de simples volontaires ayant rejoint le combat des kurdes contre Daech, la belle et intenable couverture!, s’inquiètent au plus haut point de l’exécution express de la décision de l’administration Trump à évacuer les lieux. D’autant plus que celui-ci s’annonce en mode Flash.
Les autorités de Damas observent avec satisfaction cette évolution tout en menant une féroce campagne informationnelle contre la Turquie. Un ordre du commandement militaire syrien instruit l’Armée Arabe de Syrie de réoccuper les sites militaires US abandonnés.
Damas a également réitéré sa détermination à recouvrer l’ensemble de son territoire dans ses frontières reconnues internationalement et à ne pas accepter une éventuelle indépendance kurde. La question de l’enclave rebelle d’Idleb dans le nord fera l’objet d’un traitement militaire mené conjointement avec les alliés russe et iranien en cas d’expansionnisme déguisé ou d’agression militaire.
La question du Golan demeure prioritaire.
Enfin une note transmise par les services du ministère syrien de l’Intérieur à l’ensemble des unités militaires et paramilitaires déployées au Nord les instruit à intercepter et à arrêter toute personne étrangère entrant illégalement en Syrie depuis le gouvernorat rebelle d’Idleb.
23 décembre 2018 à 11:29
les traîtres au CD qui se sont vendus aux Yanks se font évacuer avec leurs maîtres, les communes demeurent avec les gens.. C’était pareil au Vietnam. Les Turcs ont menacé le Rojava et vont empiéter en Syrie pour faire la guerre aux Kurdes. De 2 choses l’une: Damas laisse faire et voit ça d’un von œil que le sale boulot pour éliminer les Kurdes soit fait de l’extérieur, mais au lieu de perdre les provinces du nord au Kurdes et au CD et ses communes libres, cette région sera annexée par la Turquie. Ou alors, Damas fait un pacte avec les Kurdes comme en 2011 et s’allie avec eux pour empêcher les Turcs d’intervenir, en demandant aux Kurdes de retourner dans une zone autonome comme celle de 2011 et accepte le Rojava du CD… Les Kurdes se battront contre les Turcs et se battront contre les Syriens si ceux-ci veulent annihiler les communes libres et la révolution sociale du Rojava.
Une alliance Damas-Rojava come en 2011 serait de bon aloi.
A suivre…
23 décembre 2018 à 9:26
*comme c’est le cas pour de la part d’occidentaux pro-Syrie, qui lisent un peu trop Thierry Meyssan 🙂
23 décembre 2018 à 11:37
😉
23 décembre 2018 à 3:02
plus d’informations de la part de Strategika51 😉
—–
Syrie: des kurdes réclament une zone d’exclusion aérienne à la France, d’autres négocient avec Damas ou le naufrage d’une cause
https://strategika51.blog/2018/12/23/syrie-des-kurdes-reclament-une-zone-dexclusion-aerienne-a-la-france-dautres-negocient-avec-damas-ou-le-naufrage-dune-cause/
23 décembre 2018
Le retrait d’une partie des forces US de Syrie met les forces kurdes réclamant la création d’une entité semi-étatique en position de faiblesse par rapport aux forces locales pro-turques.
Ces dernières ne cessent de renforcer leur position et de monter en puissance sous l’ombre protectrice d’Ankara, qui ne cache nullement ses ambitions géostratégiques dans ce que les turcs considèrent comme leur arrière basse-cour.
Cette situation pousse les kurdes à adopter deux attitudes contradictoires: négocier avec Damas ou se mettre sous la tutelle d’une autre puissance impliquée dans le conflit syrien.
L’appel par des activistes kurdes lancé à la France pour établir une zone d’exclusion aérienne au dessus de l’extrême Nord de la Syrie révèle non seulement le désespoir de certains meneurs politiques kurdes mais leur méconnaissance totale de la situation régionale et internationale.
Ni la France ni le Royaume-Uni n’ont ni le pouvoir ou la volonté de mettre sur place une zone d’exclusion aérienne.
Les chefs kurdes qui ont réclamé cela ont été induit en erreur par l’enthousiasme et le bla-bla mensonger de Bernard Kouchner et d’autres émules du très fameux « Droit humanitaire d’ingérence » cher à cet ancien ministre du gouvernement français et dont les liens réels avec la France sont aussi minces que celle d’un fil dentaire.
Les mensonges et les bobards n’engageant que leurs auteurs, les kurdes se sont fait avoir par naïveté politique.
Kouchner serait entré dans une zone kurde de Syrie le 01 décembre 2018 et les autorités de Damas ont indiqué qu’elles ne seraient en rien responsable de la sécurité de « responsables ou d’anciens responsables étrangers » rentrant de façon illégale en Syrie et que certains d’entre-eux, particulièrement Bernard Henry Lévy et Bernard Kouchner, font l’objet d’un mandat d’arrêt dont l’exécution est confiée aux unités de la police militaire et les services de renseignement de l’Armée de l’air syriennes.
D’autres chefs de factions kurdes, plus réalistes, estiment qu’il faudrait négocier avec le pouvoir à Damas, dont la politique rigide en ce qui concerne la conception étatique n’a pas changé d’un iota malgré presque huit années de guerre: La Syrie n’admettra au mieux qu’une forme d’autonomie régionale qui ne saurait se concevoir en dehors du cadre national syrien.
Reste la majeure partie des combattants kurdes et non kurdes ayant été soutenue par Washington et l’OTAN. Ces derniers ne se font aucune illusion et réclament cyniquement des indemnités pécuniaires pour « services rendus » si ce n’est des visas et des « Green Cards » pour leurs familles en évoquant des programmes similaires ayant eu lieu au Soudan du Sud ou au Kosovo. Ce sont en fait de simples mercenaires se battant plus pour leurs propres intérêts personnels que pour une cause à laquelle adhère une partie non négligeable du monde kurde. Une cause qui n’a jamais intéressé les populations arabes, syriaques ou turkmènes.
Les kurdes ont joué encore une fois au poker et perdu. Ils se retrouvent face au géant turc qui ne cache pas sa jubilation à les écraser à la moindre opportunité offerte.
Ce qui poussera tôt ou tard les kurdes à composer avec Damas. Cela explique la virulente campagne médiatique syrienne contre la Turquie.
A trop vouloir jouer sur différents tableaux, les partisans de la cause kurde ont perdu sur tous les fronts. Historiquement, ils ont toujours été utilisés comme de simples outils ou auxilliaires utiles de circonstance avant d’être jetés aux oubliettes.
C’est toujours le cas aujourd’hui.
Le Grand jeu continue.
23 décembre 2018 à 3:39
oui le tout est de savoir qui sont ces « chefs kurdes », le CD et les communes n’ayant pas de « chefs » mais des conseils populaires, tout ça semble venir des sbires du « contrat social du rojava » vendus à l’empire. Difficile de savoir de quels Kurdes ils parlent dans cet article, qui est qui dans cette histoire. Ce que nous essayons de faire est de ne pas tout mettre dans le même sac, car ce n’est pas la réalité politique. Il n’y a pas de « chefs » dans la commune internationaliste et les individus qui « revendiquent » ne le font qu’à leur titre personnel pas au nom du peuple fonctionnant sous le confédéralisme démocratique.
Toujours la même question: qui prend les décisions et pour qui ? ceci dit, l’article pose des problèmes tangibles sur ce qu’il va se passer. Position certes difficile pour la Commune du Rojava.
23 décembre 2018 à 3:42
on va bientôt publier qq articles en provenance de la commune pour donner le son de cloche des intéressés… 😉
28 décembre 2018 à 2:07
Ayé!
BacharLeChimique prend le contrôlé de Manbij! 🙂
c’est bien mieux pour les kurdes que d’avoir à affronter les turcs et leurs mercenaires salapistes, non?
28 décembre 2018 à 2:20
A suivre…