Archive pour août, 2018

Education sous Nouvel Ordre Mondial: La vaste fumisterie élitiste de Parcoursup et de ses sponsors privés…

Posted in actualité, militantisme alternatif, N.O.M, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, police politique et totalitarisme, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, science et nouvel ordre mondial, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , , on 31 août 2018 by Résistance 71

L’escroquerie de Parcoursup inféodé au “marché”

 

Anonyme

 

31 août 2018

 

Bon, voilà, l’idée principale pour détruire Parcoursup, c’est qu’il faut dénoncer le fait que son vrai objectif n’est pas d’orienter les étudiants, mais de réduire les places à l’université et dans les prépas d’écoles en fonction des débouchés c’est à dire du taux d’insertion.

Ci-dessous quelques éléments qui appuient le fait que Parcoursup a été créé pour permettre de réduire les capacités d’accueil en fonction du taux d’insertion: 

Le 25 mai 2018, ( 3 mois après la mise en place de Parcours Sup), un président d’université avoue qu’il va faire exprès de réduire sa capacité d’accueil dans son université pour que l’insertion à l’emploi soit de 100%. Donc ce président veut réduire la capacité d’accueil en fonction des débouchés.

il dit que le taux d’insertion est un critère de qualité d’une formation, et que pour une formation qui accueille 69 élèves c’est 100% de taux d’insertion de réussite, par contre si on ajoute 15 élèves de plus, c’est 90% de taux d’insertion de réussite donc le taux d’insertion baisse, donc le KPI (Key Performance Indicator) baisse aussi:

« On pourra d’ailleurs fixer cette capacité d’accueil en fonction d’un objectif particulier. Par exemple, 68 places permettront d’avoir 100% d’insertion, alors que 15 places permettront en plus d’avoir un taux de réussite de 90% »

« Au final, la réduction des capacités d’accueil est une réponse efficace »

« toutes les formations ont donc intérêt à progressivement réduire leur nombre de places… »

http://blog.educpros.fr/julien-gossa/2018/05/25/parcoursup-les-universites-font-leur-marche/ 

« Au plus ces trois indicateurs  (dont le taux d’insertion est un des trois indicateurs) sont élevés, au plus la formation sera considérée comme performante »

« l’insertion dépend essentiellement de facteurs extérieurs à la formation, comme le nombre d’emplois disponibles dans le secteur de la formation… »

http://blog.educpros.fr/julien-gossa/2018/05/25/parcoursup-les-universites-font-leur-marche/

Le président rêve de formations avec uniquement 15 places de disponibles :

« Avec une capacité d’accueil d’un groupe TP (15), son taux de réussite sera de 90%

Les taux de pression et d’insertion seront aussi de 95% et 100% »

http://blog.educpros.fr/julien-gossa/2018/05/25/parcoursup-les-universites-font-leur-marche/

Pourquoi il ne veut pas ajouter 30 places de plus :

« En ouvrant un groupe TD (30), on pourra notamment remarquer l’écroulement du taux d’insertion de la filière normale, dont les diplômés auront un désavantage certains sur le marché du travail « http://blog.educpros.fr/julien-gossa/2018/05/25/parcoursup-les-universites-font-leur-marche/

Là, encore, on réduit les places en fonction des débouchés

On pourra d’ailleurs fixer cette capacité d’accueil en fonction d’un objectif particulier. Par exemple, 68 places permettront d’avoir 100% d’insertion, alors que 15 places permettront en plus d’avoir un taux de réussite de 90% »

« Au final, la réduction des capacités d’accueil est une réponse efficace

Toutes les formations ont donc intérêt à progressivement réduire leur nombre de places… »

« Parcoursup est une avancée selon le cadre théorique d’un marché parfait, totalement dérégulé, et que le choix rationnel sur le plan économique pour une formation est de réduire sa capacité d’accueil »

http://blog.educpros.fr/julien-gossa/2018/05/25/parcoursup-les-universites-font-leur-marche/

= = =

Rentrée des classes du MEDEF

Anonyme

Le patron du Medef Pierre Gattaz a publié un article pour soutenir la réforme du Bac de Blanquer et la sélection à l’Université

Le patron du MEDEF veut la fin de l’université pour tous

sources http://www.a-droite-fierement.fr/pierre-gattaz-les-verites-interdites/

https://www.capital.fr/economie-politique/ces-idees-deroutantes-selectionnees-par-pierre-gattaz-pour-emmanuel-macron-1241685

«Il faut que l’université s’adapte aux besoins du marché du travail»

https://radio-dzair.com/il-faut-que-luniversite-sadapte-aux-besoins-du-marche-du-travail-qui-va-tout-droit-vers-le-numerique/

.«Depuis quelques années, on observe de plus en plus de collaboration entre l’université et le marché de l’emploi, dont les entreprises. L’éducation étant un service public, il est néanmoins légitime de lancer le débat sur la place qu’elle devrait occuper dans les besoins du marché.

http://espritsimple.com/?p=2916

Le système d’éducation est toujours menacé par un utilitarisme latent. J’ai vécu à l’université assez longtemps pour toucher du doigt cette tendance tous les jours. Chez les étudiants, chez les collègues, à la direction de l’université, peu importe, partout, on est toujours tenté par la préparation au marché du travail tel qu’on l’imagine à ce moment.

http://www.ledevoir.com/societe/education/506633/les-cegeps-sont-encore-menaces-par-ceux-qui-veulent-les-soumettre-aux-besoins-du-marche-du-travail-selon-guy-rocher

Le gouvernement veut baisser le nombre d’heures de cours dans les lycées

http://www.leparisien.fr/societe/moins-d-heures-de-cours-dans-les-lycees-01-07-1998-2000140630.php

Les enseignants protestent contre la réforme du Bac de Macron qui va entrainer la diminution du nombre d’heures de cours dans les lycées

https://www.francebleu.fr/infos/education/tours-manifestation-d-une-cinquantaine-d-enseignants-du-lycee-albert-bayet-1516896204

les lycéens de seconde avec le BAC 2021 perdront un mois d’heures de cours pour faire des tests de troisième sur ordinateur où seul un ordinateur le servira de prof et les répondra, comme cela fera réduire le budget de l’éducation nationale

http://cache.media.eduscol.education.fr/file/Bac2021/48/0/Fiche_Test_2nde_958480.

les lycéens mèneront une vie déréglée avec professeurs non remplacés, centaines voire milliers d’élèves sans-affectation faute de place dans les lycées, professeurs mal formés… Voilà la réalité à laquelle sont confrontés deux-millions et demi de lycéens en cette rentrée. À cela s’ajoutent les conséquences de la formation des enseignants, ou nos jeunes professeurs savent désormais bien rarement tenir une classe et faire preuve de pédagogie.

https://unl13.wordpress.com/2011/10/03/mobilises-les-lyceens-refusent-de-payer-une-cirse/

Parcoursup éliminera les redoublants lycéens même s’ils ont des bonnes notes

https://twitter.com/les_repliques/status/987721516547805185/photo/1

l’expression lycéenne sera muselée

https://questionsdeduc.wordpress.com/2018/04/09/une-enquete-sur-la-presse-lyceenne/

https://collectif-aede.org/on-en-parle/une-nouvelle-enquete-sur-la-liberte-de-publication-des-journaux-lyceens-autocensure-et-non-respect-des-droits-5194

Le rattrapage au bac pourrait être supprimé pour 2021

http://www.huffingtonpost.fr/2018/01/08/le-rattrapage-au-bac-pourrait-etre-supprime-pour-2021_a_23326956/?utm_hp_ref=fr-baccalaureat

Sarkozy avait aussi tenté à cette époque en même temps que la privatisation des universités de lancer la sélection des universités.

« Alors que depuis près de quarante ans, les principales tentatives des différents gouvernement d’instaurer la sélection à l’université ont été balayées par des grèves et manifestations, la réforme Précresse-Sarkozy sur l’université revient sur le droit à étudier dans la filière de son choix »

https://www.legrandsoir.info/LRU-Reforme-Pecresse-Sarkozy-de-l-Universite-unite-pour-exiger.html

Sarkozy voulait déjà des formations avec seulement 2 places !

« Pourquoi sélectionner ? Sarkozy donne lui-même la réponse : « Vous avez le droit de faire de la littérature ancienne, mais le contribuable n’a pas forcément à payer vos études de littérature ancienne si au bout il y a 1000 étudiants pour deux places »

https://www.legrandsoir.info/LRU-Reforme-Pecresse-Sarkozy-de-l-Universite-unite-pour-exiger.html

l’Université de Lyon identifiera ainsi les laboratoires et les candidats docteurs en fonction de leur expertise et des besoins des entreprises (donc même les places au doctorat sera décidé par le MEDEF qui réduira le nombre de places en fonction du besoin des entreprises)

Bruno Coulmance, Directeur du Consulting Innovation d’Ayming commente : « Ce partenariat inédit université-entreprise est une formidable opportunité pour les entreprises d’être accompagnées par les universités pour recruter et intégrer les meilleurs profils afin d’améliorer leur innovation et leur R&D et d’accélérer la mise sur le marché de leurs produits.»

http://presse.ayming.com/communique/163294/Ayming-l-Universite-de-Lyon-partenaires-pour-recrutement-de-profils-doctorants-Docteurs?EMAILID=18985082

Quand le Medef pose son cartable à l’université

Merci patron ! Depuis un an et demi, le gouvernement, sous couvert de favoriser l’insertion professionnelle des étudiants, n’en finit plus de confier les clés des facs aux entreprises. Pas un mois ne passe sans que la ministre de l’Enseignement supérieur, ne célèbre ce « rapprochement » entre les universités et « les acteurs économiques » (les entreprises) .

https://www.humanite.fr/societe/quand-le-medef-pose-son-cartable-l-universite-555864

Le Medef critique les formations universitaires et réclament qu’elles répondent davantage aux besoins des entreprises

https://www.lesechos.fr/17/04/2001/LesEchos/18385-019-ECH_licences-professionnelles—les-universites-jouent-le-jeu.htm

les universités de France se soumettent au MEDEF qui veut réduire les places en fonction des débouchés:

le Medef signe un partenariat avec l’Université de Bretagne Sud.

http://www.letelegramme.fr/ig/generales/regions/morbihan/universite-de-bretagne-sud-partenariat-avec-le-medef-19-06-2012-1743141.php#Z7Gg8L49XolgWBft.99

Le Medef signe des partenariats avec les universités de Versailles

http://www.ac-versailles.fr/cid113317/partenariat-avec-medef.html (bizarrement la source a été censurée)

Le Medef signe un partenariat avec L’Université Jean Monnet

https://www.univ-st-etienne.fr/fr/tous-les-faits-marquants/annees-precedentes/annee-2010-2011/signature-d-une-convention-entre-l-universite-jean-monnet-et-le-medef.html

Le Medef signe un partenariat avec l’université de Lille

http://www.univ-lille1.fr/Accueil/Entreprise/partenaires/

Le Medef signe un partenariat avec l’université Lyon 1

https://www.aderly.fr/2008/04/article-2055-charte-de-partenariat-entre-l-8217-universit-201-lyon-i-et-le-medef/

Le Medef signe un partenariat avec l’université d’Evry

http://alaune.univ-evry.fr/evenement/partenariat-medef-ueve/

Le Medef signe un partenariat avec l’université de Nanterre

http://www.parisnanterre.fr/presentation/partenaires-552928.kjsp

Le Medef signe un partenariat avec l’université Paris Descartes

http://www.mondedesgrandesecoles.fr/l%e2%80%99action-du-medef-ile-de-france/

http://www.masterirh.org/le-master/notoriete/

Le Medef a signé un partenariat avec l’université Clermont-Auvergne (voir présentation formation)

http://www.uca.fr/formation/nos-formations/catalogue-des-formations/licence-professionnelle-metiers-de-la-gestion-et-de-la-comptabilite-comptabilite-et-paie-10138.kjsp?RH=1396003096371#programContente7b46f2a-a68e-418c-ab4c-f680dd11ac1c-1

Une université de Versailles et son partenaire entreprise industriel Valeo ont été récompensés ensemble par Pierre Gattaz, président du MEDEF dans le cadre des meilleures initiatives partagées universités/entreprises.

http://www.uvsq.fr/l-uvsq-et-son-partenaire-industriel-valeo-ont-ete-recom

l’Université de Lyon fait des partenariats avec BAYER- Monsanto  et le MEDEF et la banque populaire

http://iut.univ-lyon3.fr/partenariats-174193.kjsp?RH=1202810969654&RF=1203588127902

Safran l’industrie militaire française et l’Université Paris-Sud signent une convention de partenariat

http://www.publicnow.com/view/712A83F2EF49DFA1B814ED1112381625E07F4FA5

Thales et Safran s’associent dans l’optronique militaire

M. Sarkozy avait appelé à cette consolidation du secteur de la défense.

https://www.lemonde.fr/economie/article/2011/12/21/thales-et-safran-s-associent-dans-l-optronique-militaire_1621112_3234.html

Bayer- Monsanto fait un partenariat avec l’université de Strasbourg

http://www.industrie.com/chimie/bayer-le-cnrs-et-l-universite-de-strasbourg-collaborent-dans-le-fluor,54087

Le Medef encourage les universités à devenir dépendantes des entreprises industriels pour leur formation.

L’objectif principal du Medef est de mettre en place un Comité d’Orientation Université-Entreprises Régional comprenant des représentants du Medef et d’obtenir une sorte de « label Medef » dans la construction et la réhabilitation de ces diplômes

les licences pro deviennent, progressivement, le modèle des licences en général, c’est progressivement toutes les

formations qui devront être « certifiées Medef » avant l’envoi des maquettes au ministère.

https://fsu-nancy2.blogspot.fr/

Sarkozy a lancé la loi LRU en 2007 pour ruiner les universités et les obliger à se privatiser.

Frédérique Vidal, la ministre de l’enseignement supérieur a été la première en tant que directrice de l’université de Sophia Antipolis à lancer la privatisation

(amener l’université Sophia Antipolis à faire des partenariats avec des écoles de businness et de commerce).

Quand Vidal ancienne présidente d’université Sophia Antipolis a obligé l’université Sophia Antipolis à renoncer à son indépendance pour faire des liens avec les multinationales privées et c’est celui qui a amené le patronat à la choisir comme ministre de l’enseignement supérieur par Macron de Rothschild:

Frédérique Vidal va monter au front, s’engageant notamment à convaincre les entreprises azuréennes de participer au projet de l’université Sophia Antipolis. Elle n’hésitera pas à expliquer et réexpliquer pourquoi il était important que les PME comme les grands groupes industriels apportent leurs implications à l’université et leurs projets d’entreprises privés industriels dans le projet université. L’objectif avait alors été de convaincre 150 d’entre elles d’écrire noir sur blanc de quelle façon leurs propres investissements s’inscrivaient en droite ligne dans les axes définis par l’Université Côte d’Azur (l’université côté d’azur est l’association de l’université Sophia Antipolis avec les écoles de commerce) notamment sur le numérique, l’espace, l’environnement, ou le territoire intelligent.

Ce regard bienveillant de Frédérique Vidal, directrice de l’université côte d’azur envers les entreprises c’est aussi ce qui a permis à Frédérique Vidal d’emporter les suffrages du côté du patronat. Philippe Renaudi, le président de l’UPE06, estime que la nomination par Macron de Frédérique Vidal est « une excellente nouvelle ». Car justement, « elle a le souci et l’inquiétude des besoins des entrepreneurs, elle sait être à l’écoute ».

Frédérique Vidal s’est aussi fortement engagée auprès de l’entreprise industriel cluster EducAzur- EdTech qui veut devenir le n°1 français

Frédérique Vidal arrive donc au gouvernement, auréolée de ses actions fortes pour le territoire azuréen universitaire en faveur des multinationales. Appliquera-t-elle la même méthode du mariage des universités avec les entreprises au niveau national ?

Il va sans dire que tous ceux qui militent pour l’abolition de la frontière entre le monde universitaire et le monde économique des entreprises sont désormais tournés vers Paris

https://marseille.latribune.fr/economie/2017-05-17/frederique-vidal-la-scientifique-qui-a-depoussiere-l-universite-nice-sophia-antipolis-715885.html

Comme on peut le voir, le mariage des universités avec les entreprises a inévitablement conduit à des formations qui ne répondent plus à la connaissance elle même mais qui servent les intérêts des entreprises et créent le minimum de places dans les formations en fonction des débouchés.

Donc Parcoursup est une arnaque, car il réduit les places d’accueil en fonction des débouchés, voilà pourquoi Macron dès le début de l’année scolaire et donc sans savoir les notes d’aucun lycéen de terminale puisque l’année scolaire n’avait même pas commencé,  a déclaré que c’était la fin du mythe de l’université pour tous.(l’a annoncé en août 2017 même

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/08/30/01016-20170830ARTFIG00337-emmanuel-macron-souhaiterait-la-fin-du-mythe-de-l-universite-pour-tous.php)

Censure de l’internet et opération psychologique de masse…

Posted in actualité, altermondialisme, chine colonialisme, crise mondiale, désinformation, guerres hégémoniques, ingérence et etats-unis, Internet et liberté, média et propagande, militantisme alternatif, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, politique et lobbyisme, politique et social, résistance politique, science et nouvel ordre mondial, sciences et technologies, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , on 31 août 2018 by Résistance 71

 

Un peu de perspective sur la censure des médias alternatifs

 

Résistance 71

 

31 août 2018

 

Note d’ouverture: nous avions pris des notes pour rédiger ce billet dès le 8 août… durant notre pause rédactionnelle estivale. Nous les mettons en page quelques semaines plus tard donc pour formuler une hypothèse qui, peut-être, mérite réflexion.

Depuis début août 2018 le monde des médias de masse et alternatif est en émoi. Rappelons les faits.

De manière manifestement concerté, des géants d’internet et des réseaux sociaux: Google, Facebook, Apple et autres décident de supprimer les comptes du géant médiatique alternatif: InfoWars d’Alex Jones, site devenu outrageusement pro-Trump depuis 2016. Depuis lors, nous assistons bien évidemment à une levée de bouclier en faveur du muselage du pouvoir des géants de l’internet et dans quelques cas ubuesques, nous voyons des médias alternatifs demander une “intervention gouvernementale” pour réguler les salauds de Silicon Valley qui font ce qu’ils veulent en toute impunité.

Déjà là cela devrait nous interpeler un peu plus, titiller notre instinct de survie.

Donc une figure des médias alternatifs est censurée et la solution demandée serait d’autoriser le gouvernement, tout gouvernement de fait, à “réguler” la toile pour “sauvegarder la liberté d’expression”… vraiment ?… Personne n’a trouvé mieux ?…

Nous avons publié des informations sur InfoWars et Wikileaks récemment et sous cette perspective, nous voudrions soumettre une hypothèse, qui à notre sens, mérite d’être considérée.

Indépendamment de ce que fut InfoWars à ses débuts (de la fin des années 90 jusqu’à environ 2010-11), il est indéniable que sa croissance a nécessité des fonds et que d’une manière ou d’une autre, Jones s’est retrouvé, volontairement ou non, c’est une autre histoire, inféodé à des investisseurs qui l’ont piraté de l’intérieur. Le virage adulateur trumpiste de 2016 ayant été la cerise sur le gâteau. Lorsqu’on sait qui soutient Donnie “mains d’enfant”, il n’est pas idiot d’envisager que les mêmes personnes puissent être derrière les derniers investissements des studios InfoWars. Suivez notre raisonnement.

InfoWars est compromis financièrement, Jones, par conviction ou par chantage, est amené à jouer le jeu de la clique oligarchique. Il est décidé que les géants de l’internet vont le censurer. Il fait le foin habituel dont il a le secret, rameute la sphère alternative, le tout devant amener pas à pas à une demande au “chevalier blanc Trump” d’intervenir et de mettre en œuvre des moyens de contrôle des voyous milliardaires de l’internet qui y font la pluie et le beau temps et censurent ce qui ne les arrange pas. Bien entendu tout le monde est de connivence, la “solution” est déjà au chaud toute prête et prendra la forme de textes législatifs de réglementation de la toile.

Ainsi, l’oligarchie crée une situation de crise, attaquant quelqu’un qu’on “ne peut pas suspecter de ne pas être ce qu’il prétend être” et pousse ceux-là mêmes qui réclament des libertés, à demander une intervention régulatrice des entités gouvernementales, historiquement favorisant la constitution des monopoles. Le peuple qui demande à être enchaîné selon la formule toute préparée et éprouvée de “problème-réaction-solution”, en omettant de dire bien entendu que toutes les étapes de la formule sont pilotées de l’intérieur.

Ainsi, ironie du sort, le géant de la dissidence contrôlée deviendrait le support d’une intervention régulatrice visant à mettre un terme à la neutralité et la liberté d’internet, intervention qui ne manquera pas de donner encore plus de pouvoir aux grands monopoles de la toile et d’éradiquer leur concurrence décentralisée. C’est de fait ce que veulent les Google, Facebook, Apple, Twitter et autres plateformes centralisées d’internet, plus de centralisation régulée pour verrouiller leur monopole et annihiler la concurrence dévastatrice des médias et logiciels libres et décentralisés qui eux SONT L’AVENIR DE LA TOILE… dans leur nébuleuse P2P incontrôlable et constante innovation technologique.

N’oublions pas que des lois liberticides de contrôle du net, partout dans le monde occidental, sont prêtes à être votées par les sbires autocrates élus du système de contrôle, il ne leur manque que le prétexte. Les hackers en furent un, ça n’a pas marché, seconde tentative: l’attaque et la censure organisée d’un grand média alternatif pour rallier la “dissidence” derrière un effort de régulation qui serait ACCEPTÉ de tous !

L’objectif de cette clique de contrôleurs oligarques est un contrôle de la toile à la chinoise. Ironie du sort c’est le même Alex Jones, auteur du remarquable documentaire “EndGames, Blueprint for Global Enslavement” en 2007 où il expliquait avec brillance, que le modèle de contrôle chinois était celui envisagé pour la grille de contrôle planétaire du Nouvel Ordre Mondial, qui est en train de servir (à l’insu de son plein gré ?…) de leurre pour ce qui pourrait bien être une escroquerie et arnaque organisées afin de nous emmener toutes et tous, de notre plein gré, là où les ingénieurs sociaux ont toujours voulu nous emmener: en cage puis à l’abattoir. La différence ? Cela ne nous sera pas imposé, mais nous, la masse décérébrée, à grand renfort de gadgets électroniques, le demanderons. L’oligarchie n’aura alors plus qu’à satisfaire notre “désir” d’être enchaînés, car c’est bien connu, i n’y a pas meilleur esclave que celui qui veut l’être.

Délire saugrenu ou hypothèse à envisager ? A vous de voir, d’analyser, de réfléchir, mais surtout de ne pas vous laissez embarquer dans une aventure sans y avoir réfléchi de manière critique auparavant.

C’est tout ce que ce billet espère susciter chez les lecteurs…

Gardons bon pied bon œil

Fraternellement

= = =

A noter également que ces entités cybernétiques sont impliquées dans la vaste opération psychologique de masse (psyop) mise en place actuellement pour museler la toile : Google, Facebook, Twitter, Apple, Google Podcast, Spotify, iHeartradio, Mailchimp, Disqus, Linkedin, Flickr, Pinterest…

Il ne tient qu’à nous, par choix de les boycotter et de nous orienter vers des plateformes P2P décentralisées et par définition très difficile à contrôler. Le flot régulateur veut nous parquer dans la centralisation, c’est de là que survient le problème en toute première instance. On n’a pas besoin de centralisation mais de complète décentralisation, que ce soit pour le Net ou autre chose ; tout comme notre problème n’est pas, comme le disait si bien Howard Zinn, la désobéissance civile mais l’obéissance civile.

Lou Reed le disait il y a 40 ans: “Hey babe, take a walk on the wild side…”

Lectures complémentaires:

« Fausse victimisation: Assange et Jones sbires de l’état profond »

« Il est temps d’en finir avec Google et Facebook, pas l’Iran »

« Google, Technologie et espionnage en règle »

Notre dossier sur « Wikileaks et Julian Assange »

 

 

Retour à la réalité: le déclin de l’empire américain ou l’imbécilité programmée…

Posted in actualité, crise mondiale, documentaire, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , on 31 août 2018 by Résistance 71

Jamais facile pour quelqu’un qui aime son pays de regarder la réalité en face, de ne pas se voiler la face et de dire les choses telles qu’elles sont, sans fioritures… Mais c’est à ce prix qu’on peut avancer et progresser, réellement.
Ceci dit, Duff parle de ce qu’il connaît bien, mais il est clair que son analyse transfère et s’applique très bien au monde occidental en général puisque que celui-ci est un satellite de l’empire marchand yankee qui force ses « valeurs » mortifères et obsolètes au reste du monde.

~ Résistance 71 ~

 

L’Amérique ou la tyrannie de l’imbécile

 

Gordon Duff

 

26 août 2018

 

url de l’article:

https://www.veteranstoday.com/2018/08/26/america-the-tyranny-of-the-stupid/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Les gens dans le monde entier sont convaincus que les Etats-Unis sont une nation gérée par des criminels psychopathes et imbéciles. Une plus grande peur encore est que les leaders du monde assument de manière erronée que leurs contre-parties américaines qui disent et font des choses les plus folles et de manière continue sont, réellement, des gens normaux fonctionnant au sein d’un “maître plan”. Puis, lorsque encore et toujours, un tel plan ne se matérialise jamais et qu’il est démontré que les Etats-Unis sont englués dans une mélasse diplomatique, économique ou militaire pour une raison inconnus, se produit une “remise à jour” et les mauvaises suppositions sont de nouveau faites.

A tout niveau, l’humanité se galvaude à assumer que ceux en charge sont là à cause de leur talent et de leur valeur ou que parce que l’Amérique est riche et puissante, qu’il en va de même pour son peuple à cause d’une supériorité morale et intellectuelle. L’acceptation aveugle de l’exceptionnalisme en soi est une maladie dangereuse Si vous demandez à l’Américain de base quel est son QI, il est prompt à répondre. Invariablement, il dira “140” ou plus. Pourtant, lorsque vous regardez la société américaine et sa culture, l’idée d’une nation de type Mensa est irréaliste.. Les Américains ne sont pas plus stupides que d’autres personnes, ils sont juste bien plus dangereux.

La vérité est que l’Américain moyen a un QI d’environ 96. Il était de l’ordre de 100 auparavant, le chiffre établi comme “moyen”. Environ 40% des Américains sont entre 60 et 85, suffisant pour fonctionner à un niveau de base mais avec une intelligence suffisamment basse pour déranger les fonctions supérieures comme le jugement ou la pensée critique.

C’est là où réside le véritable problème, de ces 40%, un nombre important sort des universités et de ceux qui proviennent de castes supérieures socio-économiques, comme ceux qui proviennent de l’héritage de fortunes, ils n’ont pas seulement accès à des diplômes snobinards, mais le plus souvent sortent de ces “moulins à diplômes”, de ces faux programmes d’études supérieures de la Wharton School of Business, de Yale et de Harvard.

En Grande-Bretagne bien entendu, les “idiots”, et ceci par gentillesse parce que “idiot” est un terme réel avec une véritable définition qui s’applique ici gentiment, vont à Eaton, puis à Oxford et Cambridge.

En Amérique, ceux ayant des capacités limitées sont dirigés vers le commandement militaire, le gouvernement, dans des positions d’enseignement, même en universités et aussi vers la Maison Blanche.

Donc, le vrai talent, la brillance, l’excellence sont remplacés par la malignité et même par des formes variées de déficience morale sur l’échelle de la sociopathie.

Lorsque le monde regarde l’Amérique, “dans le bus vers Barjotville”, il est toujours assumé que le pire doit être nié, repensé afin de le faire disparaître. Même en Amérique, ceux qui ont du talent, par simple besoin de se détourner d’une vérité déplaisante, regardent le plus souvent des imbéciles psychopathes au sein du gouvernement et de l’armée ou pire même, des géants des médias/réseaux sociaux et entreprises de la haute-technologie, comme des “gens normaux”.

Cette forme de déni, de “normalisation” de l’anormal, de l’exaltation de l’idiot, de prendre des vessies pour des lanternes et crier au génie, est en soi une maladie, une faiblesse, un échec et une menace à la survie de notre espèce.

Ce n’est pas un secret que le monde, en tout cas les Etats-Unis, sont dirigés par l’élite économique dont la position sociale est entièrement héritée, une élite qui possède maintenant une poigne puissante sur la vie politique et économique. Leurs origines, les familles banquières de l’Europe moyenne-âgeuses ou les “Barons voleurs” du XIXème siècle, peut-être les familles de l’import-export qui transportèrent esclaves et opium à travers le monde, ceux-là et plus encore, ont donné à l’Amérique une classe dirigeante élitiste qui a démontré de longue date sa dépravation morale. Ce groupe a appris par la manipulation sociale en contrôlant les mouvement eugénistes des années 1920-30, qu’il n’a pas besoin d’utiliser la procréation sélective pour créer des esclaves, que cela peut bien être fait au moyen du système éducatif qu’il contrôle par le truchement de puissantes fondations et groupes de réflexion d’influence (think tanks)

On peut démontrer jusqu’à un certain point que le règne de la terreur nazie a été financé et construit par les élites des Etats-Unis, les familles Bush (NdT: dont le grand-père Prescott qui fut un des banquiers transférant l’argent sur les comptes nazis en Allemagne…), Harriman, Rockefeller, Farish et Walker firent une association avec Hitler et IG Farben. Auschwitz fut un des efforts de ces gens et ce qui commença comme un programme eugéniste devint l’assassinat de masse sous Hitler, seulement pour réapparaître plus tard sous la forme de “Google” et de “Facebook” (NdT: et de toute la branche scientifique de la “génétique” qui n’est qu’une resucée du bon vieil eugénisme des XIXème et XXème siècles jusqu’à 1945…). Entre les deux, les fondations ont réécrit l’histoire, recréé un système éducatif abrutissant allant comme un gant à a société.

Dans le gouvernement américain, le congrès s’est emmuré dans un système de réglementation qui étouffe tout débat et toute velléité de changement, donne tout le contrôle à une poignée d’individus, des chefs de comités de districts isolés et rétrogrades qui dirigent l’Amérique pour l’élite dirigeante et ce depuis des générations.

Une des clefs pour maintenir tout cela fonctionnel fut le remodelage de toutes les institutions en faveur de l’intelligence limitée et “moralement flexible” d’une nation de législateurs, de médecins, de juges de hauts-fonctionnaires de la police, de professeurs d’universités, d’amiraux, de généraux et même de capitaines d’industrie, tous à moitié illétrés.

Le résultat de tout ça a été 50 ans de salaires en déclin, de baisse d’espérance de vie malgré les avancées scientifiques, une société en guerre avec elle-même, radicalisée, superstitieuse et facilement contrôlable.

Renforçant tout ça est la faiblesse humaine du déni, le besoin d’ignorer des défis en apparence insurmontables alors que simplement “aller avec le flot du programme” permet de survivre et quand aussi faire partie du problème peut aussi rapporter gros.

Derrière tout cela se cache le faux narratif, un flot sans fin de patriotisme va t’en guerre bidon, d’exceptionnalisme, tout cela en fait cachant une seule chose: la peur.

Par extension. la technologie elle-même est l’ennemi. Il y a un siècle, lorsque les Etats-Unis étaient en géant industriel en bouton, des millions de personnes travaillaient dans les usines. Là, la hiérarchie n’était pas tant les patrons d’entreprises et leurs contre-maîtres voyous, Ford Motor Company louait les services de violents criminels pour contrôler les ouvriers.

Cela demandait un vrai talent, même une certaine brillance, pour inventer les outils, innover, améliorer les processus ; tout ceci était effectué par une véritable élite au sein de la classe laborieuse. Quiconque aurait pu penser être en charge, rien ne pouvait se passer sans les outils et les fabricants de teinture.

Tout cela parti, les systèmes CAD, la robotique, un monde de gadgets et d’apps, une Amérique faite de fausses universités délivrant de faux diplômes, une armée qui distribue de fausses médailles à de faux héros qui combattent par là-même de fausses guerres, tout ce qui pouvait rester de l’élite naturelle, un “vestige” en fait, a totalement disparu.

Vers le milieu des années 1970, sous le couvert de créer des opportunités pour les minorités, on a descendu la barre des standards, permettant aux moins talentueux de monter et le petit nombre menaçant de ceux capables de quelque chose fut contenu et étouffé. Ceci ne fut pas un accident et n’avait absolument rien à voir avec l’opportunité ou l’égalité.

Ceci avait tout à voir avec l’obéissance et avec la construction d’une société dans laquelle les questions morales n’auraient pas de réponses, ne seraient plus posées et éventuellement disparaîtraient.

La réalité, un congrès d’élus où un QI de 70 n’est pas quelque chose de jamais vu, des académies militaires où l’attitude psychopathe est promue et où ceux qui manifestent les tendances les plus déviantes sont mis en processus accéléré vers les postes de commandement. Le journalisme et son associée de l’industrie du spectacle sont bien pires.

Rien de tout cela n’est arrivé par accident.

Les fléaux de l’humanité: La peste religieuse… (Johann Most)

Posted in actualité, colonialisme, documentaire, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, militantisme alternatif, pédagogie libération, philosophie, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , on 30 août 2018 by Résistance 71

 

La peste religieuse

 

Johann Most

1892

 

De toutes les maladies mentales que l’homme s’est implantées systématiquement dans le cerveau, la PESTE RELIGIEUSE est certainement la plus horrible.

Comme tout a son histoire, cette ÉPIDÉMIE n’est pas sans avoir la sienne. Seulement il est, parbleu !, bien dommage que le développement de cette histoire ne soit pas tout ce qu’il y a de plus joli. Les vieux Zeus et Jupiter étaient des individu très convenables, nous dirons même assez éclairés, si on les compare aux rejetons trinitaires de l’arbre généalogique du bon DIEU, lesquels ne le cèdent en rien aux premiers en cruauté et en brutalité.

Du reste, nous ne voulons pas perdre notre temps avec les dieux retraités ou déchus, car ils ne causent plus aucun dommage ; par contre, nous critiquerons sans respect les « faiseurs de pluie et de beau temps » encore en activité de service et les terroristes de l’enfer.

Les chrétiens ont une « Trinité » ; leurs aïeux juifs se contentaient d’une « seule déité » ; à part cela, les deux peuples forment tous les deux une société fort réjouissante. L’ancien et le nouveau « testament » sont pour eux la source de toute sagesse, c’est pour cela qu’il faut lire, bon gré et mal gré, ces saintes écritures si l’on veut les connaître et partant, les tourner en ridicule.

Examinons simplement l’historique de ces divinités et nous verrons que cela suffira à caractériser le tout. Voici la chose brièvement :

Au commencement DIEU créa le ciel et la terre. Il se trouvait tout d’abord au milieu du néant, dont l’aspect devait être, en effet, assez triste pour qu’un Dieu lui-même s’y ennuyât, et comme c’est une bagatelle pour un Dieu de faire des mondes avec rien, il créa le ciel et la terre comme un charlatan remue les œufs ou les écus de sa manche. Plus tard il fabriqua le soleil, la lune et les étoiles. Certains hérétiques qu’on nomme astronomes, ont bien démontré il y a longtemps, que la terre n’est et n’a jamais été le centre de l’Univers, qu’elle n’a pu exister avant le soleil, autour duquel elle tourne. Ces gens ont prouvé que c’est une véritable bêtise de parler de la lune, du soleil et des étoiles après la terre, comme si celle-ci, comparée à ceux-là, était une chose spéciale et extraordinaire ; il y a longtemps que chaque écolier sait que le soleil n’est qu’un astre, que la terre est un de ses satellites, et la lune pour ainsi dire un sous-satellite ; il sait également que la terre en comparaison de l’Univers est loin de jouer un rôle supérieur ; qu’au contraire, elle est un grain de poussière dans l’espace. Mais est-ce qu’un Dieu s’occupe d’astronomie ? Il fait ce qu’il veut et se moque de la science et de la logique ; c’est pour cette raison que, après sa fabrication de la terre, il fit d’abord la lumière et ensuite le soleil.

Un Hottentot saurait parfaitement que sans le soleil, la lumière ne peut exister ; mais Dieu… hum ! n’est pas un Hottentot.

Voyons plus loin : la création avait parfaitement réussie jusque-là, mais il n’y avait pas encore de vie dans la baraque ; et comme le créateur voulait enfin s’amuser, il fait l’HOMME. Seulement en le faisant, il s’écarta de façon particulière de sa première manière de procéder. Au lieu d’effectuer cette création par un simple commandement, il se donna beaucoup d’embarras, il prit un prosaïque morceau d’argile, modela à son image un homme, et y souffla une âme.

Comme Dieu est tout-puissant, bon, juste, en un mot l’amabilité même, il vit tout de suite qu’Adam (c’est ainsi qu’il avait appelé sa fabrication) seul, s’ennuyait affreusement (peut-être se rappela-t-il sa propre existence si ennuyeuse dans le néant), il fabriqua alors une mignonne, une charmante Ève.

Assurément l’expérience lui avait prouvé que c’était un travail bien ennuyeux pour un Dieu que de pétrir l’argile, car il employa une autre méthode. Il enleva une côte à Adam et la changea instantanément en une petite femme ; instantanément, dis-je, car la vitesse n’est pas une sorcellerie pour un Dieu. L’Histoire ne nous dit pas si la côte d’Adam fut remplacée plus tard ou s’il dut se contenter de celles qui lui restaient.

Les sciences modernes ont établi que les animaux et les plantes, formées d’abord de simples cellules, ont acquit peu à peu dans le cours des millions d’années leurs formes actuelles ; elles ont établi de plus que l’homme n’est que le produit le plus parfait de ce long et continuel développement, et que non seulement il y a quelques cent mille ans il ne parlait pas, et se rapprochait de beaucoup de l’animal, dans l’acception du mot, mais qu’il doit descendre des animaux du plus bas de l’échelle, toute autre supposition étant à rejeter. Partant de là, l’histoire naturelle nous fait considérer Dieu en sa fabrication d’hommes comme un hâbleur ridicule ; mais à quoi sert tout cela ? On ne plaisante pas avec Dieu.

Que ces histoires aient un cachet scientifique ou non, il commande qu’on les croie ; sans cela il vous enverra chercher par le diable (son concurrent), ce qui doit être fort désagréable. Car en enfer règne non seulement les pleurs et les continuels grincements de dents, mais mieux encore, il y brûle un éternel feu, un ver infatigable vous y ronge et il sent fort le soufre et la poix dans cet endroit-là.

Or, donc, d’après cela, un homme sans corps, c’est-à-dire une âme, serait rôtie ; la chair qu’il n’a pas grillera, les dents qu’il n’a plus grinceront encore ; il pleurera sans yeux et sans poumons, le ver rongera ses os tombés depuis longtemps en poussière, il flairera sans nez une odeur sulfureuse, et tout cela éternellement !!! Drôle d’histoire.

Du reste Dieu, comme il le dit lui-même dans sa chronique, la Bible, sorte d’autobiographie, est excessivement capricieux et avide de vengeance ; enfin quoi un despote de premier ordre.

A peine Adam et Ève étaient-ils créés qu’il fallut gouverner cette engeance ; dieu émit-il un code dont voici la teneur catégorique : « Vous ne mangerez pas du fruit de l’arbre de la science. » Depuis lors, il n’a existé aucun tyran couronné ou non qui n’ait jeté lui aussi cette défense à la face des peuples. Mais Adam et Ève n’obéirent pas à cette injonction ; ils furent aussitôt expulsés (comme de vulgaires socialistes) et condamnés, eux et leurs descendants, pour toujours aux plus rudes travaux. De plus les droits d’Ève lui furent enlevés et elle devint la servante d’Adam à qui elle dut obéissance. Dans tous les cas, ils étaient déjà sous la surveillance de la haute Police divine.

Assurément Lehman[7] lui-même n’a pas été aussi loin dans son despotisme, mais Dieu n’est-il pas son supérieur ?

La sévérité de Dieu envers les hommes ne servit à rien, au contraire ; plus ils augmentaient, plus ils le lassaient. On peut se faire une idée de la vitesse de leur propagande quand on lit l’histoire de Caïn et d’Abel ; lorsque ce dernier fut tué par son frère, Caïn alla dans un pays… étranger et prit femme. Le bon Dieu ne nous dit pas d’où venait ce pays étranger et les femmes qu’il contenait ; ce qui, du reste, n’est pas étonnant ; il peut bien l’avoir oublié alors qu’il était surchargé de travaux de toute sorte.

Enfin, la mesure était comble ; Dieu résolut d’exterminer le genre humain dans l’eau. Seulement il choisit un couple pour faire un dernier essai ; il n’eut pas la main heureuse malgré toute sa sagesse, car Noé, le chef des survivants, se révéla un grand noceur, s’amusant avec ses fils…

Que pouvait-il sortir de bon d’une pareille famille ?

Le genre humain se répandit de nouveau et produisit de pauvres pécheurs. Le bon dieu aurait bien crevé de divine colère en voyant que toutes ses punitions exemplaires, comme par exemple la destruction de villes entières par le feu et le soufre ne servaient absolument à rien. Alors il résolut d’exterminer toute cette canaille, lorsqu’un événement des plus extraordinaires lui fit changer d’avis, sans cela c’eût été fait de l’humanité.

Un jour apparaît un certain Saint-Esprit. Il en était de ce dernier comme de la jeune fille de l’étranger[8] : personne ne savait d’où elle venait. L’écriture de la Bible, c’est-à-dire Dieu lui-même, dit seulement qu’il est lui-même le Saint-Esprit. Par conséquent nous avons affaire pour l’instant à un Dieu en deux unités. Ce Saint-Esprit prit la forme d’un pigeon et fit la connaissance d’une femme obscure nommée Marie. Dans un moment de doux épanchement il la couvrit de son ombre et voici : elle mit au monde un fils, sans que cela, comme l’affirme la Bible, porta atteinte à sa virginité. Dieu se nomma alors le Dieu le père, tout en assurant qu’il ne faisait qu’un non seulement avec le Saint-Esprit mais aussi avec le Fils ! Que l’on considère bien cela : Le père était son propre fils, le fils son propre père et de plus tous deux ensemble étaient le Saint-Esprit ! C’est ainsi que se forma la Sainte-Trinité. – Et maintenant, pauvre cervelle humaine, tiens-toi ferme, car ce qui va suivre pourrait te mettre à l’envers.

Nous savons que Dieu le père avait résolu d’exterminer le genre humain, ce qui fit énormément de peine à Dieu le fils ; alors, il (le fils, qui, comme nous le savons, était le père) prit tout sur lui et pour apaiser son père (qui était en même temps le fils), il se fit crucifier par ceux-mêmes qu’il voulait sauver de l’extermination. Ce sacrifice du fils (qui est un avec le père) plut tellement au père (qui est un avec son fils), qu’il publia une amnistie générale qui est en partie encore en vigueur aujourd’hui.

En première ligne le dogme de la récompense et de la punition de l’homme dans l’autre monde. Il y a longtemps qu’il a été prouvé scientifiquement qu’il n’y a pas d’autre vie indépendante que celle du corps et que l’âme – ce que les charlatans religieux appellent l’âme – n’est pas autre chose que l’organe de la pensée (cerveau) qui reçoit les impressions par l’organe des sens et que, partant, ce mouvement doit cesser nécessairement avec la mort corporelle. Mais les ennemis jurés de l’intelligence humaine ne s’occupent pas des résultats des expériences scientifiques que juste assez pour les empêcher de pénétrer le peuple. C’est ainsi qu’ils prêchent la vie éternelle de l’âme. Malheur à elle dans l’autre monde si le corps dans lequel elle a habitée ici-bas n’a pas suivi ponctuellement les lois de Dieu ! Car, ces gens-là nous l’assurent, Dieu tout bon, tout juste, très fin aussi, s’occupe de chaque peccadille d’un chacun et s’enregistre dans ses actes universels (quel contrôle et quelle comptabilité !). A côté de cela, il est parfois comique dans ses exigences. Écoutez plutôt :

Tandis qu’il désire que les nouveau-nés soient arrosés d’eau froide (baptisés en son honneur au risque de les enrhumer), tandis qu’il éprouve un plaisir inouï lorsque de nombreuses brebis croyantes qui bêlent leurs litanies et que les plus zélés de son parti lui chantent sans interruption leurs pieuses hymnes en le sollicitant pour toute sorte de choses possibles et impossibles ; tandis qu’il se mêle aux guerres sanglantes en se faisant encenser et adorer comme Dieu des batailles ; il se fâche tout rouge lorsqu’un catholique mange de la viande un vendredi ou ne va pas régulièrement à confesse. Il s’irrite aussi si un protestant méprise les os des saints ; les images et autres reliques de la Vierge, recommandés par l’église catholique, ou si un fidèle quelconque ne fait pas son pèlerinage annuel, le dos courbé, les mains jointes et les yeux tournés vers le ciel. Qu’un homme meure pêcheur endurci, le bon Dieu lui inflige une punition à côté de laquelle tous les coups de bâton – et de knout, tous les tourments des prisons et du bannissement, toutes les sensations des condamnés sur l’échafaud, tous les supplices inventés par les tyrans apparaissent comme un agréable chatouillement. Ce Dieu bon surpasse en cruauté bestiale tout ce qui peut se passer de plus canaille sur la terre. Sa maison de détention s’appelle enfer, son bourreau est le diable, ses punitions durent éternellement. Mais pour de légères fautes et à la condition que le délinquant meure catholique, il fait grâce après un séjour plus ou moins long dans le purgatoire qui se distingue de l’enfer, comme en Prusse la prison se distingue de la maison de force.

Quoiqu’un bon petit feu soit entretenu dans le dit purgatoire, il n’est aménagé qu’en vue d’un séjour relativement court et sa discipline n’est pas très serrée. Les soi-disant péchés mortels ne sont pas punis par le purgatoire mais bien par l’enfer. Et parmi ces derniers il nous faut compter le blasphème en parole, en pensée et en écrit. Dieu ne tolère non seulement pas la liberté de la presse et de la parole, mais il interdit et proscrit les pensées non articulées qui pourraient lui déplaire. Enfoncés, les despotes de tous les pays et de tous les temps ! surpassés lesdits tyrans par le choix et la durée des punitions ! Donc ce Dieu est le monstre le plus épouvantable que l’on puisse s’imaginer. Sa conduite est d’autant plus infâme qu’il faut croire que le monde entier, que l’humanité est réglée dans toutes ses actions par sa divine providence.

Il maltraite par conséquent les hommes pour des actions dont il est lui-même l’inspirateur ! que les tyrans de la terre des temps passés et présents sont aimables comparés à ce monstre ! Mais il plaît à Dieu qu’un homme vive en homme de Dieu, c’est alors qu’il le maltraite et le torture davantage encore après sa mort, car le paradis promis est encore plus infernal que l’enfer. On n’a là aucun besoin, on est au contraire toujours satisfait sans qu’aucun désir ne précède la satisfaction de ce besoin.

Mais comme on ne peut se représenter aucune jouissance sans désir suivi de son accomplissement, le séjour du ciel sera donc bien stupide. On y est là éternellement occupé à contempler Dieu ; on y joue toujours les mêmes mélodies sur les mêmes harpes, on y chante continuellement le beau cantique qui pour n’être pas tout à fait aussi ennuyeux que Malborough s’en va-t-en guerre, n’en vaut guère mieux. C’est l’ennui à son plus haut degré. Le séjour dans une cellule isolée serait certainement à préférer.

Rien d’étonnant à ce que les riches et les puissants qui peuvent se procurer le paradis sur terre ne s’écrient en riant, avec Heine, le poète :

Nous laissons le paradis

Aux anges et aux pierrots.

Et pourtant ce sont justement les riches et les puissants qui entretiennent la religion. Assurément cela fait partie du métier. C’est même une question de vie pour la classe exploitante, la bourgeoisie, que le peuple soit abêti par la religion. Sa puissance monte ou tombe avec la folie religieuse.

Plus l’homme tient à la religion, plus il croit. Plus il croit, moins il sait. Moins il sait, plus bête il est. Plus il est bête, plus il se laisse gouverner facilement.

Cette logique fut connue des tyrans de tout temps, c’est pour cela qu’ils s’allièrent toujours avec le prêtre. Quelque dispute éclatait-elle entre ces deux sortes d’ennemis de l’homme, elle n’était pour ainsi dire qu’une futile querelle de ménage pour savoir qui aurait la maîtrise. Chaque prêtre sait bien que son rôle est fini lorsqu’il n’est plus soutenu par les millions. Les riches et les puissants n’ignorent pas non plus que l’homme ne se laisse gouverner et exploiter que lorsque les corbeaux, peu importe l’église à laquelle ils appartiennent, ont réussi à implanter au sein des masses l’idée que notre terre est une vallée de larmes, qu’il leur ont infiltré cette sentence à respecter l’autorité, ou bien lorsqu’ils les ont alléchés par la promesse d’une vie plus heureuse dans l’autre monde.

Windhorst, le jésuite par excellence, fit entendre un jour assez clairement, dans la chaleur d’un combat parlementaire, ce que les filous et les charlatans du monde pensent à ce sujet :

« Lorsque la foi s’éteint dans le peuple, dit-il, il ne peut plus supporter sa grande misère et se révolte ! »

Cette phrase était claire et aurait dû faire réfléchir bien des ouvriers. Mais, hélas !, tant d’entr’eux sont si bornés, grâce à la religion, qu’ils entendent les choses les plus simples sans les comprendre.

Ce n’est pas en vain que les prêtres, c’est-à-dire les noirs gendarmes du despotisme, se sont efforcés de retenir de tout leur pouvoir la décadence religieuse, quoique comme on sait, ils pouffent de rire entre eux en pensant aux bêtises qu’ils prêchent contre bonne rémunération.

Pendant des siècles, ces détraqueurs de cervelle ont gouverné les masses par la terreur, car, sans cela, il y a longtemps que la folie religieuse aurait pris fin. La cachot et les chaînes, le poison et le poignard, la potence et le glaive, le guet-apens et l’assassinat, au nom de Dieu et de la Justice, ont été les moyens employés pour le maintien de cette folie, qui sera une tache dans l’histoire de l’humanité. Des milliers d’individus ont été grillés à petit feu sur les bûchers au nom de Dieu, pour avoir osé mettre en doute le contenu de la Bible. Des millions d’hommes furent forcés pendant de longues guerres, de s’entretuer, de dévaster des pays entiers et laissèrent ces mêmes pays aux prises avec la peste après les avoir pillés et incendiés pour maintenir la religion. Les supplices les plus raffinés furent inventés par les prêtres et leurs acolytes, lorsqu’il s’est agit de ramener à la religion ceux qui n’avaient plus la crainte de Dieu.

On appelle criminel un homme qui estropie pieds et jambes de son semblable. Comment appelle-t-on celui qui atrophie le cerveau d’un autre et qui, lorsque cela ne le conduit pas au but désiré, fait périr même le corps à petit feu avec une cruauté raffinée ?

Il est vrai que ces êtres ne peuvent plus aujourd’hui se livrer à leur métier de bandit comme autrefois, lors même que les procès en blasphèmes abondent encore ; par contre ils savent maintenant se glisser dans les familles, y influencer les femmes, accaparer les enfants et abuser de l’enseignement donné dans les écoles. Leur hypocrisie a plutôt augmenté que diminué. Ils s’emparèrent de la presse lorsqu’ils s’aperçurent qu’il n’était pas possible de faire disparaître l’imprimerie.

Un vieux proverbe dit : « Où a passé un prêtre, l’herbe ne repousse plus pendant dix ans », ce qui revient à dire que lorsqu’un homme se trouve sous la griffe d’un prêtre, son cerveau a perdu ses facultés de penser, ses rouages se sont arrêtés et les araignées y tissent leurs toiles. Il ressemble au mouton pris de vertige. Ces malheureux ont perdu le but de la vie et, ce qui est encore plus malheureux, c’est qu’ils forment la plus grande partie des antagonistes de la science et de la lumière, de la révolution et de la liberté. On les trouve toujours prêts dans leur bêtise obtuse à aider ceux qui veulent forger de nouvelle chaînes pour l’humanité ou à aider ceux qui veulent mettre des bâtons dans les roues du progrès toujours croissant. Or donc, en essayant de guérir des malades, non seulement on accomplit une bonne œuvre vis-à-vis d’eux-mêmes, mais encore on est en voie d’arracher un cancer qui ronge le peuple et qui doit être totalement détruit, si la terre doit devenir le séjour d’hommes et non un terrain de jeux pour les dieux et les diables, comme elle l’a été jusqu’à présent.

Par conséquent, arrachons du cerveau les idées religieuses, et à bas les prêtres ! Ces derniers ont la coutume de dire que la fin justifie les moyens. Bien ! Employons nous aussi cet axiome contre eux. Notre but est la délivrance de l’humanité de tout esclavage, de la tirer du joug de la servitude sociale comme des fers de la tyrannie politique, mais aussi sortir cette même humanité des ténèbres religieuses. Tout moyen pour l’accomplissement de ce haut but doit être reconnu comme juste par tous les vrais amis de l’humanité et doit être mis en pratique à chaque occasion propice.

Tout homme anti-religieux commet donc une négligence à ses devoirs lorsqu’il ne fait pas tout ce qu’il peut journellement et à toute heure pour tuer la religion. Tout homme délivré de la foi qui omet de combattre la prêtraille où et quand il peut est un traître à son parti. Partout guerre, guerre à outrance à cette noire engeance.

Excitons contre les corrupteurs et éclairons les aveugles. Que chaque arme nous soit bonne pour notre cause, aussi bien l’acerbe moquerie que le flambeau de la science et où ces dernières armes restent sans effet, eh bien ! employons des arguments plus faciles : qu’on ne laisse pas passer sans la relever aucune allusion à Dieu et à la religion dans les assemblées où sont discutées les intérêts du peuple. De même que le principe de la propriété et sa sanction armée, l’État ne peut trouver place dans le camp de la révolution sociale, – ce qui est en dehors de ce camp est naturellement réactionnaire – de même la religion ou ce qui s’y rapporte n’y a place. Et qu’on sache bien que plus ceux qui veulent mêler leur bavardage religieux aux aspirations des travailleurs, eussent-ils l’air respectables, leur réputation fût-elle bonne, sont de dangereux personnages. Quiconque prêche la religion sous n’importe quelle forme ne peut être qu’un sot ou un coquin. Ces deux sortes d’individus ne valent rien pour l’avancement d’une chose qui ne peut atteindre son but que si elle est sûre de la sincérité de ses combattants.

La politique opportuniste est, dans ce cas, non seulement un mal mais un crime. Si les ouvriers permettent à quelques prêtres de se mêler de leurs affaires, non seulement ils seront trompés, mais encore trahis et vendus.

Autant il est logique que le prolétaire combatte principalement le capitalisme et partant vise aussi la destruction de son mécanisme forcé, l’État, autant il coule de source que l’Église reçoive aussi son compte dans ce combat, car elle ne peut pas être de côté : il faut que la religion soit détruite systématiquement dans le peuple, si l’on veut que ce dernier revienne à la raison sans laquelle il ne pourra jamais conquérir sa liberté.

Proposons quelques questions pour les sots et autrement dit, pour ceux qui ont été abêtis par la religion, en tant qu’ils paraissent corrigibles. Par exemple :

  • Si Dieu veut qu’on le connaisse, qu’on l’aime et qu’on le craigne, pourquoi ne se montre-il pas ? 
  • Et s’il est si bon que le disent les prêtres, quelles raison a-t-on de le craindre ? 
  • S’il sait tout, pourquoi l’ennuyer de nos affaires particulières et de nos prières ? 
  • S’il est partout, pourquoi bâtir des églises ? 
  • S’il est juste, pourquoi penser qu’il punira les hommes créés par lui pleins de faiblesse ? 
  • Si les hommes ne font le bien que par une grâce particulière de Dieu, quelle raison aura-t-il de les récompenser ? 
  • S’il est tout-puissant, comment peut-il permettre le blasphème ? 
  • S’il est inconcevable, pourquoi nous occuper de lui ? 
  • Si la connaissance de Dieu est nécessaire, pourquoi reste-t-il dans l’ombre ? Etc., etc. 

Devant de telles questions l’homme croyant reste bouche bée. Mais chaque homme pensant doit admettre qu’il n’existe pas une seule preuve de l’existence de Dieu. De plus, il n’y a aucune nécessité d’une divinité. Un Dieu en dehors ou en dedans de la nature n’est d’aucune nécessité lorsqu’on connaît les propriétés et les règles de cette dernière. Son but moral n’est pas moins nul.

Il existe un grand royaume gouverné par un souverain dont la manière d’agir amène le désordre dans l’esprit de ses sujets. Il veut être connu, aimé, honoré et tout contribue à embrouiller les idées qu’on peut se faire de lui. Les peuples soumis à sa dépendance n’ont sur le caractère et les lois de leur souverain invisible que les idées dont ses ministres leur font part ; par contre, ceux-ci admettent qu’ils ne peuvent se faire aucune idée de leur maître, que sa volonté est impénétrable, ses vues et ses idées insaisissables ; ses valets ne sont jamais d’accord sur les lois à donner de sa part et ils les annoncent dans chaque province d’une manière différente ; ils s’insultent mutuellement et s’accusent l’un l’autre de tromperie.

Les édits et les lois qu’ils sont censés devoir donner sont embrouillés ; ce sont des rébus qui ne peuvent être ni compris ni devinés par les sujets auxquels ils devraient servir d’enseignement. Les lois du monarque caché ont besoin d’éclaircissement et cependant ceux-là même qui les expliquent ne sont jamais d’accord entre eux ; tout ce qu’ils savent raconter de leur souverain caché est un chaos de contradictions ; ils ne disent pas un mot qui ne puisse être aussitôt controuvé et taxé de mensonge.

On le dit extrêmement bon et cependant il n’y a pas un homme qui ne se plaigne de ses décrets.

On le dit infiniment sage et cependant tout dans son administration semble être à rebours de la raison et du bon sens. On glorifie sa justice, et les meilleurs de ses sujets sont ordinairement ceux qui sont le moins favorisés. On assure qu’il voit tout et sa présence ne remet cependant rien en ordre. Il est, dit-on, ami de l’ordre et pourtant tout n’est que confusion et désordre dans ses états. Il fait tout par lui-même, mais les événements répondent rarement à ses plans. Il voit tout à l’avance mais ne sait pas ce qui arrivera. Il ne se laisse pas offenser en vain et pourtant il tolère les offenses d’un chacun. On admire son savoir, la perfection de ses œuvres et cependant ses œuvres sont imparfaites et de courte durée. Il crée, détruit, corrige ce qu’il a fait sans jamais être content de son ouvrage. Il ne cherche dans toutes ses entreprises que sa propre gloire sans cependant atteindre le but d’être loué en tout et partout. Il ne travaille qu’au bien-être de ses sujets… mais la plupart manquent du nécessaire. Ceux qu’il paraît favoriser le plus sont généralement les moins contents de leur sort : on les voit se soulever contre un maître dont ils admirent la grandeur, dont ils louent la sagesse, dont ils honorent la bonté, dont ils craignent la justice et dont ils sanctifient les commandements qu’ils ne suivent jamais.

Ce royaume est le monde, ce souverain est Dieu : ces valets sont les Prêtres, les hommes sont les sujets. Joli pays ! Le Dieu des Chrétiens spécialement est un Dieu qui, comme nous l’avons vu, fait des promesses pour les rompre, répand la peste et les maladies sur les hommes pour les guérir ; un Dieu qui créa les hommes à son image et qui, pourtant, ne prend pas les responsabilités du mal ; qui vit que toutes ses œuvres étaient bonnes et s’aperçut bientôt qu’elles ne valaient rien ; qui savait que les deux premiers êtres mangeraient du fruit défendu et qui, pourtant pour cela, punit tout le genre humain. Un Dieu si faible qui se laisse duper par le diable, si cruel qu’aucun tyran de la terre ne peut lui être comparé. Tel est le Dieu de la mythologie judéo-chrétienne.

Celui qui créa les hommes parfaits sans aviser pourtant à ce qu’ils restent parfaits ; celui qui créa le diable sans pouvoir arriver à le dominer est un gâcheur que la religion qualifie de souverainement sage ; pour elle tout puissant est celui qui condamne des millions d’innocents pour la faute commise par un seul, qui extermina par le déluge tous les hommes à l’exception de quelques-uns qui reformèrent une race aussi mauvaise que la première : qui fit un ciel pour les fous qui croient aux évangiles et un enfer pour les sages qui le réprouvent.

Celui qui se créa lui-même par le Saint-Esprit ; qui s’envoya comme médiateur entre lui-même et les autres ; qui, méprisé et bafoué par ses ennemis, se laissa clouer sur une croix comme une chauve-souris à la porte d’une grange ; qui se laissa enterrer, qui ressuscita des morts, descendit aux enfers, remonta vivant au ciel où il s’assit à sa droite même pour y juger les vivants et les morts, alors qu’il n’y aura plus de vivants, celui qui a fait tout cela est un charlatan divin. C’est un affreux tyran dont l’histoire devrait être écrite en lettres de sang, car elle est la religion de la terreur. Loin de nous donc la mythologie chrétienne. Loin de nous un Dieu inventé par les prêtres de la foi sanglante qui, sans leur néant important, avec lequel ils expliquent tous, ne se vautreraient plus longtemps dans l’abondance, ne prêcheraient plus longtemps l’humilité tout en vivant eux-mêmes dans l’orgueil, mais au contraire seraient précipités dans l’abîme de l’oubli. Loin de nous cruelle trinité, le père meurtrier, le fils contre nature et le Saint-Esprit voluptueux ! Loin de nous tous ces fantômes déshonorants, au nom desquels on rabaisse les hommes au niveau des misérables esclaves et qu’on renvoie par la toute puissance du mensonge des peines de cette terre aux joies du ciel. Loin de nous tous ceux qui, avec leur démence sainte, sont les entraves du bonheur et de la liberté ! Dieu est un revenant inventé par des charlatans raffinés au moyen duquel on a jusqu’à présent effrayé et tyrannisé les hommes. Mais le revenant s’évanouit dès qu’il est examiné par la saine raison, les masses trompées s’indignent d’avoir cru si longtemps et jettent à la face des prêtres ces mots du poète :

Sois maudit, O Dieu que nous avons prié

Dans le froid de l’hiver et les tourments de la faim…

Nous avons en vain attendu et espéré ;

Il nous a singés, trompés et bernés !

Espérons que les masses ne se laisseront plus longtemps tromper et berner, mais qu’un jour viendra où les crucifix et les saints seront jetés au feu, les calices et les hosties convertis en objets utiles, les églises transformées en salle de concert, de théâtres ou d’assemblées, ou, dans le cas où elles ne pourraient servir à ce but, en grenier à blé et en écuries à chevaux. Espérons qu’un jour viendra où le peuple éclairé cette fois ne comprendra pas que pareille transformation n’ait pas déjà eu lieu depuis longtemps. Cette manière d’agir courte et concise ne se pratiquera naturellement que lorsque la RÉVOLUTION SOCIALE, qui approche, éclatera, c’est-à-dire au moment où il sera fait table rase des complices de la prétraille : principes, bureaucrates et capitalistes et où l’État ainsi que l’Église seront radicalement balayés.

Johann Most, 1892.

[1] Wilhelm Liebknecht Bebel, proches de Karl Marx fonde en 1866 le Parti populaire saxon, puis le Parti ouvrier social-démocrate allemand en 1869, qui deviendra le Parti Social-démocrate (SPD) en 1890.

[2] Le 11 mai 1878, Max Hödel, plombier anarchiste allemand de 21 ans tente d’assassiner à coups de revolver l’empereur Guillaume 1er, il échoue et est décapité deux mois plus tard. Le 2 juin, Karl Nobiling anarchiste issu d’une famille aisé et fraîchement diplômé d’un doctorat en philosophie tente à son tour d’assassiner l’empereur, mais ne parvient qu’à le blesser. Il meurt trois mois plus tard en prison. A la suite de ces deux tentatives, le chancelier Bismarck promulgue les dites Lois antisocialistes interdisant entre autre les oraganisations socialistes et social-démocrates.

[3] Sofia Perovskaïa, membre de l’organisation terroriste révolutionnaire Narodnaïa Volia, organisa l’attentat dans lequel mourut le tsar Alexandre II en 1881. Avant cela, elle avait déjà participé à plusieurs tentatives d’attentats. Elle fut pendue pour régicide le 3 avril 1881.

[4] Compagnon de Perovskaïa, il participa à l’attentat contre le tsar et fut également exécuté.

[5] Le 22 janvier 1905 une marée humaine, sur fond de grève massive, manifeste vers le Palais d’Hiver où réside le Tsar Nicolas II, en silence et dans l’intention de remettre pacifiquement au «Petit père» ses doléances par le biais du prêtre Gapone. Mais l’armée tire dans la foule, faisant des centaines de morts. Cette journée restée dans les mémoires sous le nom de Dimanche Rouge marque également le début de la Révolution de 1905.

[6] Von Plehwe fut directeur de la police du tsar puis Ministre de l’Intérieur. Après avoir réchappé à un attentat l’année précédente, il mourut dans l’explosion de la bombe d’Igor Sazonov le 15 juillet 1904 à Saint-Pétersbourg, attentat commandité et organisé par l’Organisation de Combat des Socialistes Révolutionnaires.

[7] L’empereur Guillaume est appelé ainsi par une grande partie du peuple allemand pour rappeler sa fuite en 1848, sous le nom de Lehman, lâcheur de poste.

[8] Allusion à un poème de Schiller.

Le texte mis en PDF par Jo de JBL1960:

la-peste-religieuse-par-johann-most-1892

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Lectures complémentaires:

Ecrits-choisis-anarchistes-sebastien-faure-mai-2018

Manifeste pour la Société des Sociétés

Dieu et lEtat_Bakounine

Comprendre-le-systeme-legal-de-loppression-coloniale-pour-mieux-le-demonter-avec-peter-derrico1

Comprendre-le-systeme-legal-doppression-coloniale-pour-mieux-le-demonter-avec-steven-newcomb1

Effondrer le colonialisme

Leon_Tolstoi_Politique_et_Religion

Meurtre par décret le crime de génocide au Canada

Païens en terre promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverte

Entité sioniste: Chaque année toujours plus d’Israéliens fuient la Palestine occupée…

Posted in actualité, colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, militantisme alternatif, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , on 30 août 2018 by Résistance 71

Palestine occupée/immigration: déséquilibre démographique entre Israéliens et Arabes

 

Press TV

 

16 août 2018

 

url de l’article: 

https://www.presstv.com/DetailFr/2018/08/16/571315/Isral–immigration–linverse–la-hausse

 

Les données du Bureau central des statistiques d’Israël montrent la tendance à la hausse de la migration depuis la Palestine occupée en 2016.

Les données du Bureau central des statistiques d’Israël indiquent que le nombre d’Israéliens qui ont quitté la Palestine occupée en 2016 était 6 300 de plus que ceux qui y ont émigré.

Les migrants souhaitant quitter la Palestine occupée sont bien plus nombreux que les années précédentes. En 2015, les Israéliens ayant quitté la Palestine occupée étaient 8 200 de plus que ceux qui y sont entrés.

Fin 2016, entre 560 à 596 mille Israéliens vivaient hors des territoires occupés de la Palestine, hormis les nouveau-nés. Sur les 53% des couples qui ont quitté la Palestine, seuls 38% sont rentrés.

L’âge moyen des immigrants était de 28 ans et demi et plus de la moitié étaient des hommes.

En effet, le flux de l’immigration s’est inversé depuis 2000, date de la seconde Intifada de Qods.

Déclenchée en 2000, l’Intifada a créé un nouveau contexte. La sécurité interne inquiète de plus en plus la société israélienne. Les problèmes économiques forcent également les Israéliens à émigrer. L’Intifada de 2000 a causé des pertes colossales à l’économie israélienne et fait grimper le taux de chômage si bien que plusieurs usines ont définitivement mis la clé sous la porte. À la suite de l’Intifada, des entreprises ont vécu une faillite sans précédent.

La Résistance des Palestiniens, mains nues face au régime de Tel-Aviv, armé jusqu’aux dents, semble ainsi contrecarrer les aides colossales qui affluent depuis l’Europe et les États-Unis vers Israël pour le maintenir en survie.

Guerre de l’information et alternative web: le projet vénézuélien de Terra TV

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, démocratie participative, guerres imperialistes, Internet et liberté, média et propagande, militantisme alternatif, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, politique et social, presse et média, résistance politique with tags , , , , , , , , on 30 août 2018 by Résistance 71

L’Amérique latine innove dans l’info télévisée, aidons-la..

Terra TV, un projet de TV Web à soutenir

 

LGS

 

28 août 2018

 

url de l’article:

https://www.legrandsoir.info/terra-tv-un-projet-de-tele-web-a-soutenir.html

 

Fondée par notre ami et collaborateur, le journaliste vénézuélien Thierry Deronne en 1994 l’École Populaire et Latino-américaine de Cinéma, Télévision et Théâtre (EPLACITE) a formé des milliers de membres des mouvements sociaux d’Amérique Latine pour qu’ils puissent créer eux-mêmes leur image. 

Thierry Deronne a participé à la fondation de plusieurs télévisions associatives et publiques comme Vive TV, dont il fut vice-président. 

Au fil des ans, il a su constituer un vaste réseau qui permet aujourd’hui de passer à nouvelle une étape : la création d’un nouveau média : Terra TV.

Terra TV est un média qui veut s’émanciper des formats et récits médiatiques dominants, notamment sur les mouvements sociaux et populaires. Mais son originalité va plus loin : il sera pensé et produit par les mouvements sociaux eux-mêmes, notamment par les collectifs paysans en lutte pour la terre en Amérique latine. Il sera aussi une école intégrale de formation en ligne pour les mouvements sociaux, notamment audio-visuelle et agro-écologique, pour accompagner d’autres collectifs dans la création de formes innovantes, non formatées.

Terra TV aura une triple fonction :

– Diffuser l’image, et faire le suivi, de la vie quotidienne et du travail en profondeur des organisations paysannes et les traduire en portugais, espagnol, anglais ou français.

– Mettre en ligne des modules de formation en réalisation audio-visuelle, en agroécologie, en Histoire, en économie, en philosophie, en pratiques socioculturelles, eux aussi, traduits en portugais, espagnol, anglais ou français, avec un suivi pédagogique pour les collectifs participant(e)s.

– Organiser, articuler et nouer des solidarités internationales grâce au suivi des processus et à l’agenda des luttes. Toute organisation qui lutte pour la terre sous n’importe quelle latitude pourra ainsi visibiliser ses activités.

Ici avec seulement 11000 euros se mettra en marche un média fait par le peuple pour le peuple. Près de la moitié de cette somme a été réunie avec et 80 donateurs.

Comment soutenir la création de Terra TV ?

Voici le lien vers la plateforme grâce auquel vous pouvez aussi participer au financement participatif : https://www.helloasso.com/associations/france-amerique-latine-comite-b…

Par l’intermédiaire du Grand Soir

LGS va verser à Terra TV une partie des sommes déjà reçues en dons de nos lecteurs (une autre partie de nos modestes réserves est bloquée pour un autre projet avec un cinéaste français ; nous en reparlerons).

Merci à vous qui nous lisez de nous faire un don qui sera transmis à Terra TV.

Les sommes que vous nous versez sont en effet prioritairement consacrées à des projets, et non à l’autofinancement du site. Les administrateurs sont bénévoles.

Entre 2012 et 2016, nous avons ainsi financé ou cofinancé :

• Deux documentaires sur le village de Marinaleda en Andalousie

• Une interview d’un des négociateurs des FARC à la Havane

• Une association palestinienne d’aide aux prisonniers

• Le documentaire « Revolucionarios » avec d’anciens combattants de la Révolution Cubaine

• Les livres (Editions Golias) « Marine Le Pen amène le pire » et « Les déchirures » (sur les conflits sociaux à France Télécom, Goodyear, Air France, Continenetal, et chez les paysans…).

• Etc.

POUR FAIRE UN DON : https://www.legrandsoir.info/spip.php?page=faire_un_don

Guerre de l’information, taupes, retournements et tromperies pour un Nouvel Ordre Mondial, les cas Wikileaks et InfoWars (VT)

Posted in actualité, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, Internet et liberté, média et propagande, militantisme alternatif, N.O.M, politique et lobbyisme, politique et social, presse et média, résistance politique, science et nouvel ordre mondial, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , on 28 août 2018 by Résistance 71

Article connexe: « Démanteler Facebook, Google, Twitter et consorts »

Nous avons une question: A la vue de l’info présentée ci-dessous, que penser vraiment  de cette campagne menée pour « censurer » Alex Jones et InfoWars ?… Ceci mène à une autre question, puis une autre: qui va réguler Google et consorts ?.. Le gouvernement ? Donc ils sont en train d’amener les gens à DEMANDER une régulation gouvernementale de l’internet pour sauver la liberté d’expression ?
Hypothèse: après avoir lu ce qui est dit ci-dessous… Serait-il possible (probable ?) qu’AJ et InfoWars soient en fait la plateforme consentante d’un gigantesque enfumage psychologique pour AMENER LES GENS A ACCEPTER UNE REGULATION DU NET par des entités corrompues et à la botte des grandes entreprises ne rêvant que de monopole ?
Pensez-y, ce n’est pas si saugrenu qu’il n’y paraît !…
~ Résistance 71 ~

 

Fausse victimisation: Julian Assange et Alex Jones les sbires de l’état profond

 

Gordon Duff

 

7 aout 2018

 

url de l’article: 

https://www.veteranstoday.com/2018/08/07/fake-victimization-assange-and-jones-the-stooges-of-the-deep-state/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Ce n’est pas un secret qu’à la fois InfoWars et Wikileaks ont été créés pour ceux dont la prise de décision s’effectue sous la ceinture. (G.)

La plus grande mesure de censure actuelle couvrant les médias de masse et les réseaux sociaux implique de bloquer toute information reliant Julian Assange et InfoWars (d’Alex Jones) au Mossad.

Essayez pour voir de relier cet article (NdT: l’original e anglais) en hyperlien sur Facebook et voyez si vous y parvenez.

Cette censure touche aussi les médias russes. Ils ont édité et censuré toute info sur Assange et même Jones depuis des années, enlevant soigneusement toute mention faite de liens avec le Mossad ou la famille du crime organisé Bronfman au Canada, qui d’après Jeff Rense, les chapeaute tous les deux.

Quand VT a été complètement banni de Facebook, vous ne pouvez même pas y écrire “Veterans Today” sans obtenir un message d’erreur, Jones n’a absolument rien dit. Assange nous connaît très bien aussi. En fait, on a été viré de YouTube pour avoir exposé Assange comme agent israélien.

Google nous a banni il y a longtemps quand nous avons mis sous les feux de la rampe leur programme Google Jigsaw/Idea Groups comme étant un contractant “cynétique” (armé) du Pentagone et du ministère des affaires étrangères, impliqué dans des changements de régime en pays étranger et faisant toujours passer le blâme sur “George Soros”.

Ce fut aussi VT qui les pinça à travailler avec des agences de renseignement étrangères non nommées afin de bidouiller les élections en faveur de Trump. Nous l’avons rapporté à la tête de campagne imbécile de Hillary Clinton et fûmes par la suite interrogés à répétition par le FBI.

Pourtant, lorsque nous allons vers la presse russe, on trouve des choses bizarres. Nous avons de longue date des relations mitigées avec RT et Sputnik (NdT: RIA Novosti). Bien que nous soyons amis et que nous soutenons de manière générale les mêmes valeurs, “généralement”, nous avons néanmoins objecté à maintes reprises sur leur tendance à lécher le cul de Netanyahou et à soutenir ses agents de désinformation tels Jones et Assange. Ils deviennent de plus en plus des médias dits “tabloides”, c’est à dire de la “presse à scandale”.

Il est très clair pour nous que les services de renseignement et de sécurité russes sont soit compromis par l’infiltration d’Israël, soit possèdent leur propre agenda. J’ai personnellement toujours assumé que la Russie protégeait le faux-cul Assange et la routine du “héros sauvant le monde” par simple stupidité. Quand vous êtes en relation réelle avec Moscou et Washington, pas les “experts” épouvantails de l’internet, vous y trouvez des gens qui ne font absolument pas attention à ce qui se passe, n’ont aucun accès à l’information réelle ou à l’analyse de qualité et en qui on ne peut pas avoir confiance.

Les vrais personnels du renseignement, pas la CIA ou le FSB, les organisations bidons contemporaines, ces personnels ne parlent pas à leurs gouvernements. Ce serait une totale perte de temps.

= = =

A lire, notre dossier « Wikileaks »

France terrorisme d’état, guerre impérialiste en Syrie: La Macronie à la botte va t’en guerre

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Notre dossier « Syrie guerre du gaz »

 

Macron qualifie de “funeste” le maintien du président syrien au pouvoir

 

Press TV

 

27 août 2018

 

url de l’article: 

https://www.presstv.com/DetailFr/2018/08/27/572385/Discours-de-Macron-devant-les-ambassadeurs-franais

 

Il y a quelque chose de malsain dans le discours du président français prononcé devant les ambassadeurs de France en poste à l’étranger : Emmanuel Macron prépare l’opinion française à l’entrée en guerre de la France en Syrie, ce qui risque de placer la France et le peuple français, jamais consulté sur des dossiers de défense nationale face à la Russie et à l’Iran. La première frappe tripartite USA/France/Grande-Bretagne contre le territoire syrien en avril dernier a été un fiasco, la frappe à venir ne devrait pas l’être. D’où le discours du président américaniste de la France qui met en garde contre un possible massacre à Idlib.

Le président français, Emmanuel Macron, a déclaré aujourd’hui, lors de sa rencontre avec les ambassadeurs français à l’étranger, que « le maintien de Bachar Assad en Syrie serait une erreur funeste ». Adepte de « dans le même temps », il a aussitôt ajouté que la solution en Syrie est « politique » mais elle implique de « renfoncer » la pression sur le gouvernement syrien. Le président est allé même jusqu’à « attendre beaucoup de la Russie et de la Turquie ».

Ainsi, deux mois après avoir dit que la destitution de Bachar Assad n’était pas une condition préalable à la participation de la France dans les discussions sur la Syrie, le président français, dont le suivisme envers les États-Unis et le président français opère un virage de 180 pourcent, exigeant la tête du président légitime syrien. Et le président d’ajouter : »Il n’appartient pas à la France de désigner les futurs dirigeants de la Syrie (…) mais c’est notre devoir et notre intérêt de nous assurer que le peuple syrien sera bien en situation de le faire ».

 » Ces deux mots « devoir » et « intérêt » sonnent faux dans la bouche du président français qui revendique très clairement le droit d’imposer au peuple syrien un cadre dans lequel il devra faire son choix. La question est la suivante : le peuple français est-il d’accord avec le bellicisme de son président?, s’interroge l’analyste des questions internationale, Mahdi Mohammadi.

Mais le casus belli français n’en est pas resté là :

«Quand le régime syrien a bombardé sa population avec des armes chimiques, nous avons frappé plusieurs de ses installations dans la nuit du 13 au 14 avril dernier avec nos alliés britannique et américain, et nous continuerons à agir ainsi en cas d’utilisation avérée de ces armes», a menacé Macron.

En effet, cette frappe qui a eu lieu dans la nuit du 13 au 14 avril s’est avérée un fiasco total mais la France l’a revendiquée haut et fort.

Le bombardement a été mené au prétexte d’une opération visant à éliminer les armes chimiques présumées de l’État syrien, suite à l’attaque chimique qui aurait été perpétrée le 7 avril à Douma, près de Damas, selon les pays occidentaux. Cette accusation a été démentie à l’épreuve des faits après que des supposées victimes eurent reconnu avoir été recrutées pour « mettre en scène une attaque chimique » devant les caméras.

Que fait donc la France? 

Pour la deuxième fois en l’espace de moins d’un an, la « Macronie » s’aligne sur la politique belliciste des États-Unis sans que la France ait le moindre intérêt à en tirer. En avril, les États-Unis n’avaient pas encore décidé de se retirer de l’accord nucléaire iranien et de décréter des sanctions extraterritoriales contre l’Europe en général et contre la France en particulier. C’est pourtant le cas, désormais, et on se demande pourquoi Emmanuel Macron s’obstine à suivre la ligne tracée par Washington en Syrie. En avril, il n’y avait pas encore des taxes douaniers sur l’aluminium et l’acier européen. Mais aujourd’hui ces textes existent bel et bien et font souffrir la France. La France se tire-t-elle dans ses pattes en voulant attaquer la Syrie? le oui l’emporte largement sur le non, ajoute l’analyste.

En juin dernier, le Président français avait pourtant déclaré qu’il ne faisait plus de la destitution d’Assad une condition préalable à la participation de la France dans les discussions sur la Syrie. Le chef d’État français avait alors précisé que le président syrien était un ennemi du peuple syrien, mais pas de la France, expliquant que la priorité de Paris était un engagement total à combattre les groupes terroristes.

L’analyste iranien estime que le virage français en Syrie est directement lié au récent voyage du conseiller pour la sécurité US, John Bolton à Tel-Aviv et des accords passés avec les Israéliens :  » La France de Macron a dit à plus d’une reprise se sentir engagée par les intérêts d’Israël. L’attaque euro-américaine à venir contre la Syrie est en partie destinée à récompenser la défaite israélienne au sud de la Syrie. La France s’en mêle puisqu’elle est fortement influencée par les lobbystes israéliens « .

Guerre impérialiste en Syrie: Demande officielle du gouvernement syrien pour que le Hezbollah reste en Syrie

Posted in actualité, guerre iran, guerre Libye, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, politique et social, résistance politique with tags , , , , , , , , , , on 28 août 2018 by Résistance 71

Lecture complémentaire:

Hezbollah son histoire de linterieur naim qassem

 

La Syrie demande au Hezbollah de rester sur son territoire après le conflit

 

Al Manar

 

25 août 2018

Source: https://www.presstv.com/DetailFr/2018/08/25/572170/Syrie–Hezbollah–maintient-sa-prsence

 

Selon le journal libanais Al-Akhbar le gouvernement syrien a officiellement appelé le mouvement de la Résistance islamique libanaise, Hezbollah à maintenir sa présence dans ce pays même après la fin des combats militaires du Nord.

Selon une demande officielle du gouvernement syrien, le Hezbollah maintiendra sa présence en Syrie, a rapporté l’agence de presse iranienne Mehr, citant Al-Akhbar.

D’après cette nouvelle, les forces du Hezbollah resteront en Syrie une fois que les combats auront pris fin sur les axes nord-ouest et nord-est de la Syrie.

Al-Akhbar a rapporté que le terrain a été rendu propice pour que le Hezbollah maintienne sa présence en Syrie, le plus longtemps possible.

Le Hezbollah devrait aider le gouvernement syrien dans le domaine de la réconciliation nationale et du retour des déplacés depuis le Liban. Ce mouvement a été également chargé de superviser des frontières syro-libanaises.

Nawaf Al Moussaoui, député du Hezbollah au Parlement a déclaré le jeudi 23 août au micro de la chaîne de télévision libanaise Al-Mayadeen que le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s’était engagé à reconstruire entièrement la Syrie et garantir le maintien au pouvoir à vie du président Bachar Assad, à cette condition qu’il rompe définitivement ses relations avec l’Iran et le Hezbollah, proposition qui s’est heurtée à l’opposition catégorique du chef d’État syrien.

Pendant ces derniers mois, certains pays occidentaux et le régime israélien ont réclamé le retrait des forces du Hezbollah ainsi que des conseillers iraniens de la Syrie.

Les responsables syriens ont déclaré à plusieurs reprises que la présence de ces forces est basée sur une demande du gouvernement visant à aider Damas à mettre au pas les groupes terroristes takfiristes.

« La présence iranienne est légale, car, contrairement à la présence américaine, elle est basée sur une demande du gouvernement », a expliqué le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Mouallem qui a précisé: « La Syrie, en tant qu’État souverain, se réserve le droit de choisir ses alliés dans la lutte contre le terrorisme ».

Le secrétaire général  du Hezbollah Seyyed Hassan Nasrallah, a dénoncé le maintien de troupes américaines en Syrie, y voyant un prétexte pour avoir des bases au Moyen-Orient.

« Prétextant Daech, les États-Unis veulent rester en Syrie », a-t-il dénoncé lors de cette allocution télévisée au mois de janvier.

« Les Irakiens et les Syriens sont capables d’empêcher le retour de Daech et ils n’ont pas besoin de bases américaines ou de forces américaines », a-t-il martelé.

Résistance à l’oppression: Pancho Villa et la révolution paysanne mexicaine

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, colonialisme, documentaire, guerres imperialistes, militantisme alternatif, pédagogie libération, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , on 27 août 2018 by Résistance 71

“Moi, Pancho Villa, fus un homme loyal que la destinée amena au monde pour lutter pour le bien des pauvres ; ainsi je ne trahirai ni n’oublierai jamais mon devoir.”

“Ma seule ambition est de débarrasser le Mexique de la classe qui l’a opprimé et donner au peuple la chance de savoir ce qu’est la véritable liberté et si je pouvais y parvenir aujourd’hui en donnant ma vie, je le ferai très volontiers.”

~ Pancho Villa ~

Mexique: Pancho Villa, rendre au monde rural ce qui lui appartient…

 

Telesur, Vénézuéla

 

Juillet 2018

 

url de l’article en français:

https://www.mondialisation.ca/mexique-la-lutte-de-pancho-villa-rendre-au-monde-rural-ce-qui-lui-revient/5626849

 

Il y a 140 ans naissait Francisco Villa. Pauvre, orphelin et paysan, il a su infléchir, non seulement la main du destin, mais aussi l’histoire de son pays.

Lorsqu’il naquit on le nomma José Doroteo Arango Arámbula, mais le Mexique, l’Amérique latine et le monde l’ont connu en tant que Pancho Villa, l’un des leaders de la Révolution mexicaine.

Francisco « Pancho » Villa grandit comme un enfant orphelin paysan. C’est peut-être pour cela qu’il a consacré sa lutte au monde rural, dévouement très valorisé par le monde paysan qui, jusqu’à aujourd’hui, le considère comme l’une de ses plus grandes figures.

Voleur de bétail durant sa jeunesse, il rejoint en 1910, à 32 ans, le Mouvement révolutionnaire Francisco Madero. Il y fait la connaissance d’Abraham González, qui lui enseigne ce qu’on apprend à l’école primaire, ce qui lui change la vie. C’est à partir de ce moment qu’il développe ses idées politiques et théorise.

Il se distingue en tant que chef lors de plusieurs batailles, se fait remarquer par sa révolte, son intelligence et son audace et devient gouverneur de l’État de Chihuahua en 1914.

Durant son mandat, Villa saisit des magasins et remplaça les commerçants sans scrupules par d’honorables administrateurs, il baisse les prix du maïs, des haricots rouges et de la viande, et expulse de cet État nombre d’espagnols accusés de conspirer contre le Mexique.

Il ré-ouvre en outre l’Institut scientifique et littéraire et crée plus de trente écoles dans lesquelles il poursuit ses études primaires.

En décembre de cette même année il s’unit au guérillero Emiliano Zapata, qui allait devenir son grand compagnon, et ensemble ils prennent la ville de Mexico.

En 1916, Pancho Villa est à la tête d’une importante armée d’hommes appelés les « villistes ». Avec eux il attaque le bourg de Columbus, aux États-Unis, unique invasion étrangère sur le territoire états-unien.

Note de R71: N’oublions quand même pas que les Etats-Unis ont fait la guerre au Mexique de 1846 à 1848 et se sont emparés de près de 50% du territoire “mexicain”, qui est, en première instance, comme aux USA et au Canada, constitué de terres volées aux populations natives quoi qu’il en soit. la Californie, le Texas, le Nouveau-Mexique ont été alors absorbés par les Etats-Unis et son devenus des états de l’Union. Les Etats-Unis ont bien entendu brisé les promesses faites lors du traité de Guadalupe Hidalgo, qui stipulait que les habitants des provinces mexicaines conquises recevraient la nationalité américaine. Ceux-ci furent traités comme des étrangers sur leurs propres sols jusqu’à après la seconde guerre mondiale… Typique yankee n’est-ce pas ?…

« Vive Mexico ! Mort aux gringos ! » est le cri de guerre de Pancho Villa lorsqu’il envahit les terres de la nation voisine.

En représailles le président des États-Unis, Woodrow Wilson, envoie des troupes au Mexique avec l’ordre de capture le révolutionnaire. Pendant 11 mois, 10 000 soldats des États-Unis parcourent les déserts du Chihuahua à sa recherche, mais Villa arrive à se jouer d’eux et ne tombera jamais entre des mains étrangères.

Ainsi passent les années entre triomphes et déroutes, jusqu’à ce qu’il dépose les armes sans toutefois cesser de travailler et lutter pour les plus pauvres. C’est à cette époque qu’il fonde et organise un village organisé de façon communale-coopérative, où il vivra jusqu’à sa mort.

Lorsque Álvaro Obregón arrive à la présidence du Mexique, il décide de faire tuer Villa, craignant qu’il organise un nouveau soulèvement armé.

Le 20 juillet 1923, le révolutionnaire tombe dans une embuscade et meurt assassiné dans le cadre d’un complot entre des généraux mexicains et le gouvernement des États-Unis.

Sa tête était mise à prix pour 5000 dollars de l’époque – la somme était offerte par le journaliste états-unien William Randolph Hearst. Son cadavre fut donc décapité par ses assassins pour encaisser la somme.

Villa et les paysans

Durant son mandat de gouverneur, puis, après avoir déposé les armes, il mit en application ses idées révolutionnaires dans des actions qui changèrent la vie du monde paysan.

Il mit un frein aux abus exercés par les grands propriétaires sur les ouvriers agricoles et fit tomber les groupes qui depuis des années s’agrippaient au pouvoir public.

Il récupéra les terres des grands propriétaires et les distribua aux paysans et aux soldats mexicains. Il arracha aussi des mains de la bourgeoisie les chemins de fer et les mit à la disposition du peuple. Ce furent, pour le monde rural mexicain, les années les plus florissantes.

Lorsque Villa eût déposé les armes il prit la responsabilité d’un énorme terrain de 83 000 hectares. Il y fonda un village où il vécut avec près de 900 de ses hommes et leurs familles.

Il y organisa le travail communal, transforma l’église en entrepôt des productions agricoles, acheta des machines pour travailler la terre, installa des ateliers et construisit des écoles pour les enfants et pour les soldats.

C’était un projet de type communal coopératif, un exemple de ce qu’il voulait pour son pays : éradiquer la faim, développer l’éducation et la solidarité mutuelle et vivre dans un lieu où il n’y ait ni exploiteurs ni exploités. Il est assassiné trois ans après avoir fondé ce village et le projet prend fin après son assassinat.

Le monde paysan aujourd’hui

Elle est déjà bien loin cette époque où les paysans furent des acteurs politiques de premier plan et jouèrent un rôle prépondérant dans la construction de l’État mexicain dans les zones non urbaines.

Pour le Mexique d’aujourd’hui, le secteur rural ne fait pas partie des intérêts actuels de l’État. Les divers gouvernements des dernières décennies privilégient les alliances politico-économiques nationales et transnationales et ne parient pas sur le capital social et politique des secteurs populaires ruraux.

C’est clair, par exemple, durant les gouvernements de De la Madrid et Salinas, qui ont retiré une grande partie des subventions officielles à la production agricole, ainsi que les divers soutiens gouvernementaux aux infrastructures productives, avec l’argument que le monde paysan ne générait plus qu’un petit apport économique au Produit intérieur brut (PIB) à la fin des années 80 et au début des années 90.

Ont disparu ainsi plusieurs programmes publics de soutien et de subvention pour les paysans et autres producteurs agro-pastoraux, comme Conasupo, Banrural et Imcafe, entre autres.

L’article 27 de la constitution a aussi été modifié, mettant fin la redistribution des terres et encourageant la privatisation des terres communales.

Conséquence de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA), le monde rural mexicain a subi une détérioration visible des niveaux de productivité et de rentabilité des activités agro-pastorales. Les aliments autrefois récoltés en terres locales, sont désormais importés des États-Unis et du Canada.

L’Université autonome de Zacatecas a calculé qu’en 2012, un peu plus du tiers du maïs consommé dans le pays était importé. Quant aux haricots, plus des 90 % provenaient de l’extérieur.

Ce scénario a augmenté et intensifié la pauvreté, amplifiant le fossé de l’inégalité entre ville et campagne. Cela a provoqué une migration constante et massive vers les zones urbanisées, dépeuplant les campagnes et provoquant le déclin des services sociaux ruraux.

Les zones rurales des États du Chiapas, d’Oaxaca et Guerrero – où vit une importante population rurale et indienne-paysanne – en sont des preuves vivantes. Ce sont les endroits où l’espérance de vie est la plus faible du pays, où les taux de mortalité infantile et maternelle sont les plus hauts, où les niveaux de revenus et le taux de scolarisation sont les plus bas.

Le savais-tu ?

Villa a eu 26 enfants – pour s’en tenir à ceux reconnus légalement – et les a tous pris en charge, il en envoya même certains faire des études à l’étranger.

Francisco Villa pensait que l’alcool était l’un des pires vices de l’être humain, en plus d’être l’une des causes de la misère des pauvres. Ses soldats avaient interdiction de boire.

Pancho Villa était connu comme l’un des meilleurs cavaliers de son temps. On l’appelait pour cette raison « Le Centaure du Nord ».