Résistance politique: quoi de neuf sur le front… national ?
La seule grève valide et efficace dont la simple perspective fait trembler l’oligarchie dans ses loques: La grève générale illimitée et expropriatrice… Tout le reste n’est que pisser dans un violon. Le but de cette grève doit être le changement radical de société pour parvenir enfin à la société des sociétés, finalité émancipatrice de l’humanité.
~ Résistance 71 ~
A lire et diffuser sans modération:
Manifeste de la societe des societes
Errico_Malatesta_écrits_choisis
Exemple_de_charte_confederale_Bakounine
La Morale Anarchiste de Kropotkine)
petit_precis_sur_la_societe_et_letat
Le capital décide, l’État exécute
Groupe Anarchiste Salvador Ségui
14 novembre 2017
Source: https://salvador-segui.org/2017/11/14/16-novembre-loi-travail/
Si d’aucuns n’y ont pas cru pendant les élections, il est aujourd’hui plus difficile de nier que la politique de ce gouvernement est une politique de classe. De la bourgeoisie, par la bourgeoisie, pour la bourgeoisie. Depuis cet été, les mesures proposées et votées s’attaquent aux plus fragiles (hausse de la CSG et baisse des APL, facilitation des licenciements, précarisation des relations de travail) et sont favorables aux plus riches (baisse de l’ISF). De plus, la systématisation du gouvernement par ordonnance, parfaitement légale, émaille quelque peu le vernis démocratique de la République.
Non content de creuser les inégalités et d’étaler son mépris – sous le principe très paternaliste que ceux qui ont le pouvoir l’auraient acquis de par leurs qualités naturellement supérieures, ce qui leur donnerait à la fois le droit de le garder au détriment des autres, mais également le devoir de l’exercer (au détriment des autres) –, Macron se moque ouvertement de ses administrés, « qui ne sont rien », sinon « des fainéants et des cyniques », ceux qui « foutent le bordel ».
Mais ce qui est encore plus caractéristique de cette dynamique de fond, c’est l’attaque simultanée et intraitable de toutes les solidarités, sur la lancée des politiques des gouvernements précédents.
C’est l’individualisation et la mise en concurrence des carrières professionnelles et des droits des travailleurs à travers la casse du Code du travail, laissant le salarié seul dans un un rapport très inégal face à son employeur. C’est l’affaiblissement des derniers garde-fous contre la délinquance patronale (conseils de prud’hommes, DS, DP, CHSCT, etc.). C’est l’attaque financière et morale des services publics (éducation, santé, transports). C’est une vision élitiste de l’éducation, au service des intérêts capitalistes. C’est la baisse des prestations sociales et la culpabilisation de ceux qui en bénéficient, quand ce n’est pas leur suppression pure et simple. C’est la mise en péril des associations, par la baisse des financements publics et la fin des contrats aidés, alors même que l’action sociale de proximité se décharge de l’État vers les associations. C’est la remise en question du droit syndical, en réduisant les possibilités de contestation et en ne laissant la place qu’à des structures d’accompagnement. C’est l’exacerbation d’un patriotisme nationaliste et militariste.
C’est, enfin, la criminalisation des mouvements sociaux de protestation, que ce soient les grèves, les manifestations ou les dénonciations de violences policières, où des militants sont jugés et condamnés très lourdement sous des prétextes mis en scène. Par ailleurs, la récente loi « sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme » vient appuyer la répression policière, dont les exactions jouissent au contraire d’une relative impunité.
La seule réponse que nous pouvons opposer est de renforcer nos liens, à la base, et sans attendre une aide providentielle de l’État ou du sort.
Si la confédération syndicale semble aujourd’hui l’organisation de classe la plus indiquée pour parvenir à un rapport de force susceptible de défendre les acquis sociaux et en obtenir de nouveaux, par la construction d’une grève généralisée et reconductible, encore faut-il que les syndicats se ressaisissent des principes de la charte d’Amiens : d’une part l’indépendance vis-à-vis des organisations politiques, d’autre part le double objectif d’amélioration immédiate des conditions de travail et d’ouverture à des perspectives révolutionnaires d’expropriation capitaliste et d’autogestion, sans quoi nous nous condamnerions à subir sans fin les attaques d’une classe dirigeante.
Par ailleurs, les axes et les collectifs de luttes sont multiples. La faiblesse dont ils font preuve à cause de leur éclatement, ainsi que la force dont ils font preuve malgré cet éclatement, doit nous pousser aujourd’hui à reconsidérer et confronter nos pratiques militantes pour œuvrer ensemble à la construction d’un mouvement social conséquent et cohérent, pour l’émancipation de toutes et tous.
Groupe anarchiste Salvador-Seguí
Paris, le 14 novembre 2017
This entry was posted on 17 novembre 2017 at 7:01 and is filed under actualité, altermondialisme, autogestion, économie, démocratie participative, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, société libertaire, terrorisme d'état with tags anarchie, anarchisme commune autogestion, anarchisme et autogestion, anarchosyndicalisme structure autogestionnaire, autogestion et expropriation, crise économique, crise globale mondiale, dégradation sociale france, désobéissance civile, dissidence a l'oligarchie, fédération anarchiste, grève expropriatrice autogestion, grève générale illimitée expropriatrice, politique française, résistance politique, société état et démocratie, société libertaire, terrorisme d'état. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can leave a response, or trackback from your own site.
10 Réponses to “Résistance politique: quoi de neuf sur le front… national ?”
Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.
17 novembre 2017 à 11:03
Je comprends que cet appel vous ai tiré l’œil…
Alors on n’a pas encore atteint le point « expropriation » qui pourtant est indispensable et dans l’idée d’un Élisée Reclus, bien évidemment.
Et le sublime chez Malatesta nous y aidera oui, sans conteste.
Je le relaye dans mon style car percutant et incisif !
Jo
17 novembre 2017 à 12:52
😉
17 novembre 2017 à 3:22
Je vais rajouter le PDF que j’ai réalisé de votre inédit de traduction de Pierre Kropotkine texte rédigé à Dmitrov, Russie le 28 avril 1919
17 novembre 2017 à 6:04
Tenez ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2017/11/17/pour-une-greve-generale-illimitee-et-expropriatrice/
Parce que ça m’a parlé à moi aussi…
18 novembre 2017 à 2:38
oui et Zénon est dans le vrai, le regroupement et la coopération en association libre verra la fin de l’ersatz d’esclavage qu’est le salariat et donc une « grève des revenus » et en conséquence « grève de l’impôt ». Comme cela le fut bien démontré le mécanisme du pouvoir coercitif se consolide avec le renversement de la dette initialement du « chef sans pouvoir » vers le peuple, du peuple vers le « chef » et la caste dominante établie une fois le pouvoir sorti du corps social. La première chose que font les membres de la caste dominante gérant cette nouvelle relation est d’imposer par la force le « tribut », la taxe, l’impôt, la renverse de la « dette » est un mécanisme essentiel, supprimons-le et cela sera la décision qui facilitera la mise en place de la société des sociétés…
18 novembre 2017 à 10:12
Plus nous tendons vers ce regroupement et la coopération en associations libres et confédérées, plus le pouvoir/oligarchie/bernard accélère la mise en place de la grille totalitaire et peut importe son N.O.M. pour nous la refermer sur la tronche…
17 novembre 2017 à 6:06
Je vous mets ici la citation de Nietzsche, l’État est le plus froid des montres froids qui sur votre fond noir devrait bien imprimer le message !
18 novembre 2017 à 2:21
bien capté merci du lien.
18 novembre 2017 à 10:07
😉
17 novembre 2017 à 5:45
[…] Résistance politique : quoi de neuf sur le front… national ? […]