Politique de l’histoire: La France amnésique au passé réglementé ou comment retrouver l’histoire de France ~ 1ère partie ~
“Le 7 mai 2010, une nouvelle extraordinaire est tombée. Une équipe internationale de chercheurs, menée par Svante Pääbo de l’Institut Max Planck d’anthropologie évolutionniste (Leipzig, Allemagne) et Richard Green professeur à l’université de Californie, a mis en évidence l’existence de croisements entre des Néanderthaliens et des premiers Hommes anatomiquement modernes…”
“La question qui se pose à nous est: comment accepter une humanité plurielle ?[…] Contrairement aux peuples traditionnels, nous n’aspirons qu’à dominer les êtres et les choses qui nous entourent. Nous ne sommes plus en symbiose avec la nature, nous sommes comme l’a écrit Vercors, ‘des animaux dénaturés’.”
“La relation politique de pouvoir précède et fonde la relation économique d’exploitation. Avant d’être économique, l’aliénation est politique, le pouvoir est avant le travail. L’économique est une dérive du politique, l’émergence de l’État détermine l’apparition des classes.”
A lire aussi: « Barbares et civilisation » de Jean-Paul Demoule
Mis en page par Jo de JBL1960, le PDF:
On a retrouvé l’histoire de france (Jean Paul Demoule)
La France pays au passé amnésique et réglementé
Présentation, extraits et analyse du livre de Jean-Paul Demoule*:
“On a retrouvé l’histoire de France”, Robert Laffont, 2012 et Folio “Histoire”, 2013
par Résistance 71
Février 2017
1ère partie
(*) Archéologue, professeur emeritus d’archéologie à l’université de Paris I-Sorbonne. Ancien président de l’Institut Nationale de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP) de sa création en 2002 à 2008.
“Ne pas connaître l’histoire c’est comme être né hier” disait à juste titre le grand historien américain Howard Zinn, que nous avons abondamment publié et aussi traduit. Le monde dans lequel nous vivons, dans lequel nous sommes forcés de vivre pourrions nous plus judicieusement dire, s’avère être de plus en plus le monde de l’illusion et du mensonge ; illusion et mensonge perpétrés afin de satisfaire aux dogmes de la pensée oligarchique dominante.
A cet effet, la science a été souvent détournée. Les sciences humaines, dont l’enseignement disparaît petit à petit de nos programmes éducatifs occidentaux, n’échappant pas à la règle, bien au contraire.
Ainsi, suivant le même chemin qui veuille que connaître le passé nous permet de mieux connaître et d’analyser le présent afin de mieux anticiper le futur ; contrôler le narratif du passé permet de justifier des actions présentes et futures, actions basées sur des décisions politiques et économiques qui influent sur tout à chacun.
Dans notre société en déliquescence totale et à l’heure où le danger identitaire et communautaire ressurgit, poussé par des contraintes socio-économiques grandissantes, à quel passé peut-on se fier pour mieux comprendre ce qui nous arrive et y apporter les solutions adéquates ? Celui des livres d’histoire ? Celui le la doxa républicaine ? Ou doit-on chercher hors des sentiers (ra)battus ce que nous dit la recherche de terrain.
L’archéologue et ancien directeur de l’INRAP, Jean-Paul Demoule, dans la lignée des grands anthropologues politiques français Pierre Clastres, Jacques Lizot, Robert Jaulin, de la paléonthologue Marylène Patou-Mathis, de l’historienne Annie Lacroix-Riz et des anthropologues et historiens anglo-saxons Marshall Sahlins, James C. Scott, David Graeber, Howard Zinn, nous emmène avec cet ouvrage nécessaire “On a retrouvé l’histoire de France”, sur les traces de nos origines, au-delà de la sélection, de l’amnésie et de la réglementation d’état auxquelles elles sont soumises.
Nous vous proposons ici un bref survol de ce qui est abordé dans les 353 pages de l’édition Folio au gré de quelques citations et analyses. Nous encourageons bien entendu tous nos lecteurs à lire cet ouvrage facile d’accès, utilisant un langage commun compréhensible de tous et nous éclairant les dernières découvertes sur l’histoire de France grâce aux analyses archéologiques de terrain mettant à bas mythes et affabulations colportés par des générations de livres d’histoire biaisés ou carrément falsifiés.
En conclusion de son livre, Demoule nous dit ceci: “Les archéologues ne sont donc pas seulement là pour fouiller le sol… Ils ont aussi la charge de dénoncer les manipulations de l’histoire.”, puis: “Nous n’avons pas besoin de mythes, nous avons besoin de savoir pourquoi nous vivons ensemble, nous avons besoin de comprendre l’histoire du sol sur lequel nous vivons et quelques soient les lieux où ont vécu naguère nos propres ancêtres biologiques, de connaître les impasses qui ont conduit à la catastrophe certaine des sociétés passées.”
C’est ce qu’il nous invite à découvrir au fil du narratif dévoilé par l’archéologie préventive moderne dont il fut l’un des grands initiateurs en France.
Le livre est divisé en deux parties comprenant au total 11 chapitres. La première partie intitulée “Au Gaulois inconnu”, nous emmène de la préhistoire (paléolithique) au moyen-âge et termine sur les fouilles du XXème siècle. La seconde partie intitulée “Les leçons de l’archéologie” nous emmène sur les traces des faussaires du passé et se termine en répondant à la question “Qu’est-ce qu’être français(e) ?”
Au-delà des dogmes établis et argumentée par des années d’étude et d’expérience de terrain sur les sites archéologiques de France, la recherche et l’analyse de Jean-Paul Demoule nous aide à fondamentalement réviser notre histoire de France et à mettre à bas certains mythes tenaces que tout nationalisme émergent dans des temps difficiles tend à remettre au goût du jour. Alors, si vous êtes toujours convaincu que le baptême de Clovis a été le moment fondateur de l’identité française, attendez-vous à un choc… et lisez la suite.
Dans son avant-propos Demoule nous dit ceci:
“On exalte la grandeur du passé et de ses monuments, de Louis XIV à Napoléon, du Mont-Saint-Michel à la tour Eiffel, mais l’enseignement de l’histoire est supprimé dans les classes de terminales scientifiques, soit pour la moitié des candidats au bac en général. Ni les collégiens ni les lycéens ne reçoivent de cours sur la période de l’histoire qui s’étend des premiers hommes jusqu’à l’arrivée des Romains en Gaule !
[…] Entre doctrines d’État inapplicables, programmes scolaires sélectifs, mémoire collective défaillante et lieux communs culturels, ce que les Françaises et les Français pensent savoir de leur propre passé est donc bien incertain. Le propos de ce livre est, à la faveur des fouilles archéologiques les plus récentes menées en France, fouilles préventives pour la plupart, de remettre en cause une grande part des clichés que nous véhiculons malgré nous.”
Il resitue également à juste titre ce qu’est l’archéologie: “… une science qui se pratique après de nombreuses années d’études universitaires. Beaucoup d’autres disciplines collaborent avec elle. […] au delà de ces sciences de la nature, le dialogue avec d’autres sciences humaines comme l’ethnologie, l’histoire, la géographie, la sociologie voire même la philosophie, permet de comprendre la trajectoire passée des sociétés et de réfléchir à leur avenir…”
Dans le domaine de la préhistoire, Demoule nous met en garde contre bien des mythes sur nos lointains ancêtres et nous confirme que l’archéologie récente a permis d’établir que “Ces ‘premiers Français’ sont des immigrants. Ils sont venus en lentes étapes, d’Afrique où leur espèce a émergé progressivement il y a environ 1,6 millions d’années. […] L’Homo erectus, au fil du temps, évolua lentement en Europe vers une nouvelle forme: l’homme de Néanderthal, qui émergea vers 300 000 ans avant notre ère. Le premier specimen fut découvert en 1856, au moment où l’existence d’Homo erectus allait être reconnue, dans la vallée de Neander, une petite vallée (Thal) près de Düsseldorf. […] Un coup de tonnerre génétique retentit en mai 2010. Les Européens et les Asiatiques actuels avaient environ 4% de leurs gènes directement issus de l’homme de Néanderthal. Les deux espèces (Néanderthal et Cro-Magnon) avaient donc frayé l’une avec l’autre, des couples s’étaient rencontrés et aimés. Et nous étions déjà des métis !”
De la préhistoire, Demoule tire quelques leçons du premier million et demi d’années d’histoire de France: “… Il n’y a pas de sociétés plus ‘évoluées’ que d’autres, mais des sociétés plus ou moins adaptées à leur environnment, des sociétés dont les techniques sont plus complexes que d’autres. […] On mangeait plus sainement il y a 20 000 ans qu’aujourd’hui ! Autre leçon: il n’y a pas de sociétés humaines autochtones et ‘pures’. Dès les temps les plus anciens, les groupes humains ont voyagé et se sont mêlés. L’une des plus fascinantes découvertes de ces dernières années n’est-elle pas que des femmes et des hommes de Neanderthal se sont unis à des hommes et des femmes de la nouvelle espèce dite Homo sapiens, venue d’Afrique et que de ces rencontres amoureuses nous sommes directement issus ?”
La période narrée ensuite est cette période perçue comme très importante dans l’évolution de la société humaine, la période du néolithique qui s’étend de – 6000 à – 2200 avant notre ère.
Dans cette partie du livre, Demoule commence par expliquer, pour mieux comprendre les tenants et aboutissants, la politique éducative française en citant un petit opuscule produit par l’Éducation Nationale de 96 pages, qui fut distribué gratuitement dans les écoles primaires à la rentrée scolaire 2008. Cet opuscule avait pour vocation d’être un guide pratique pour les parents: “Votre enfant à l’école, CP-CM2”. Le livret détaille les programmes répartis en 6 sections, la dernière étant “la culture humaniste”. Cette matière regroupe l’histoire, la géographie, l’instruction civique et l’histoire des arts. Ceci représente déjà en soi, un sérieux recul pédagogique puisque l’histoire et la géographie n’y sont plus vues comme des matières à part entière, mais comme des parties d’un grand fourre-tout pour sciences humaines en école primaire. Bref. Voici ce que le sommaire en histoire nationale énumère:
- La préhistoire: premières traces de vie humaine, maîtrise du fer et début de l’agriculture, l’apparition de l’art. L’homme de Tautavel, il y a près de 500 000 ans. Les grottes de Lascaux il y a 17 000 ans.
- L’antiquité: Les Gaulois, la romanisation de la Gaule et la christianisation du monde gallo-romain. Jules César et Vercingétorix: 52 avant notre ère. Alésia.
Ici Demoule remarque plusieurs choses qui n’ont pas semblé choquer ni importuner les caciques de l’Éducation Nationale: dans un premier temps, la période de l’homme de Tautavel qui a vécu avant Néanderthal entre – 400 000 et – 350 000 ans, ce qui d’après le programme de l’EN représente une toute petite erreur de juste 150 000 ans, une paille. L’origine de l’histoire officielle de notre pays commence d’emblée avec 150 000 ans d’erreur. Demoule note également qu’après cela, l’ordre des évènements est inversé dans le programme scolaire. En réalité, il y a d’abord eu l’apparition de l’art vers – 35000 ans, puis les débuts de l’agriculture il y a quelques 7800 ans et enfin la maîtrise du fer il y a quelques 2800 ans, en France. Sachant que la maîtrise du fer est l’œuvre des Celtes (Gaulois dans cette partie de l’Europe) et que donc elle fait partie de l’antiquité et non plus de la préhistoire. Dans cette chronologie, officielle, rappelons-le, il ne se passe apparemment rien entre les débuts de l’agriculture et la maîtrise du fer, c’est à dire pendant plus de 5000 ans ! Une autre paille n’est-il pas ?…
Demoule résume la situation ainsi: “Entre les premières traces de la vie humaine sur lesquelles on ne reviendra pas (NdR: puisqu’étudié en primaire) et les “grandes civilisations” étatiques et urbaines de l’Egypte et de la Mésopotamie, il ne s’est rien passé ! Ces “grandes civilisations” ont surgi de nulle part il y a 5000 ans. Comment et pourquoi s’est produite l’invention de l’agriculture, cette révolution majeure de l’histoire humaine, celle dont découle, plus que toute autre, notre présent ? Pourquoi et comment sont apparues ensuite les premières sociétés inégalitaires, sans lesquelles les “grandes civilisations” n’auraient pu naître ? Enfin, la Gaule avant sa romanisation, est-elle aussi laissée à l’école primaire. On n’y reviendra donc pas non plus, se contentant donc d’étudier Rome et son empire, dont fait implicitement partie la Gaule romanisée… Ces silences assourdissants ne sont pas innocents. Ils ne résultent certes pas d’un noir complot, mais trahissent inconsciemment de la part des auteurs des programmes, qu’ils soient pédagogues, admnistrateurs ou hommes politiques, au mieux une inculture, au pire des a priori idéologiques accablants.”
Après une période glaciaire de 100 000 ans, le climat se réchauffa il y a 12 000 ans ce qui donna des conditions environnementales bien plus clémentes. C’est à ce moment que se produisirent les premières expériences de domestication animale et le développement d’une agriculture sédentaires.
Ainsi “c’est vers – 6500 ans que ces communautés d’agriculteurs prirent pied d’abord dans la péninsule balkanique et allaient ensuite, en à peine 2 millénaires, se répandre dans toute l’Europe jusqu’à l’Atlantique. Ce mouvement progressif se fit selon deux voies. D’une part le long des côtes de la Méditerranée, atteignant ainsi le sud de la France vers -5800 ans ; d’autre part en remontant le bassin du Danube, ils franchirent le Rhin vers -5300 ans. Notre territoire fut en quelque sorte pris en tenaille entre ces deux courants migratoires, issus d’une même origine et qui se retrouvèrent à nouveau, deux millénaires plus tard, dans la partie centrale de la France.”
Ces agriculteurs eurent une démographie galopante et le peuplement des zones se déroula de plus en plus vite.
A partir de -4500 ans les principales régions fertiles du continent européen se développent et les humains se regroupent en villages ne dépassant pas 100 à 200 personnes. Concernant l’organisation sociale, Demoule explique: “L’organisation socale demeurait simple. Les tombes ne montrent aucune forte différence sociale.”
Selon les endroits, des sociétés commencent à développer certaines inégalités sociales, ainsi c’est à Varna en Bulgarie qu’ont été retrouvés les tous premiers objets en or, datés de -6500 ans avant notre ère.
“C’est pourquoi on parle à partir de cette époque, et par opposition aux sociétés villageoises faiblememt inégalitaires des premiers temps du Néolithique, de “sociétés à chefferie”. Mais comment et pourquoi les chefs sont-ils apparus ? Est-ce vraiment de l’ordre inévitable des choses ? Au fond, fallait-il des chefs ? On ne peut se contenter d’affirmer que des chefs étaient indispensables pour organiser une population de plus en plus nombreuse, car il y a eu de temps à autre, au fil de l’histoire, des sociétés démocratiques qui n’avaient pas de chefs permanents et en tout cas pas de chefs dont la richesse soit sans commune mesure avec celle de leurs sujets.”
Demoule continue de poser les bonnes questions:
“Deux questions se posent: il y a 6500 ans comme maintenant, pourquoi certains individus éprouvent-ils une telle soif de pouvoir ? Une telle “volonté de puissance ‘ pour reprendre le terme du philosophe Friedrich Nietzsche ? Mais aussi symétriquement, pourquoi la société accepte t’elle de subir de telles inégalités ? Pourquoi cette “servitude volontaire’, comme l’a désignée il y a déjà 5 siècles, l’ami de Montaigne, Etienne de la Boétie ?
Les historiens et les ethnologues nous sont d’un certain secours. Ils nous montrent que, la plupart du temps, les rois ou les chefs importants légitiment leur pouvoir en invoquant la volonté de puissances surnaturelles. Les rois de France étaient proclâmés de ‘droit divin’ ; ils étaient, lors de leurs sacres, oints d’une huile sainte apportée du ciel par une colombe… Les empereurs du Japon descendent en droite ligne d’Amarerasu, la déesse du soleil, grand-mère du premier empereur dont l’emblème figure sur le drapeau nippon. La plupart des souverains de royaumes musulmans sont issus du prophète. Le président des Etats-Unis jure sur la bible le jour de son investiture, ce qui signifie que son pouvoir est placé sous la garantie du dieu des chrétiens (voire des juifs et des musulmans). Les pharaons descendaient du dieu solaire Horus. […] En résumé, tout pouvoir politique fort semble partout inséparable d’une relation avec des puissances surnaturelles.”
Ainsi, de l’émergence politico-religieuse du pouvoir au Néolithique, Demoule nous dit:
“Ce nouvel ordre social inégalitaire, où la société des dieux est construite à l’image de celle des Hommes et sert à la justifier, repose sur la violence, puisqu’il affirme que certains valent mieux et méritent plus que d’autres.”
Commence alors une nouvelle révolution, technologique celle-là puisque débute l’ère de la métallurgie, celle du cuivre. Née dans les Balkans, elle diffuse vers l’occident et atteint la France vers -3500. Ce métal était essentiellement utilisé à des fin décoratrices et de coloration car c’est un métal mou dont on ne peut faire ni des outils ni des armes. C’est par l’ajout au cuivre d’un autre métal, l’étain que naîtra le bronze, plus résistant et qui verra vers -2200 ses débuts en France. Ce sera ensuite au Proche-Orient que naîtra le fer, à la fois plus résistant que le bronze et aussi bien plus répandu dans la nature. Avec l’âge du bronze, puis celui de fer, naîtra et se renforcera l’épée, grande révolution technologique militaire qui renforcera les disparités. Demoule enchaîne:
“[…] En Europe où l’espace abondait, les villes et les états mettront près de 4000 ans supplémentaires à apparaître [en comparaison avec l’Egypte et la Mésopotamie], en commençant avec la Grèce et l’Italie, précisément d’étroites péninsules où les terres fertiles manquaient.”
“[…] C’est également au cours de l’âge du bronze que durent être élaborées les mythologies guerrières que l’on retrouve d’un bout à l’autre de notre continent lorsque nous disposons de textes (les premiers !) qui nous montrent des similitudes entre les dieux et les héros romains, celtes et germains ainsi que ceux d’autres peuples. […] Ainsi les linguistes ont rassemblé dès le début du XIXème siècle dans une famille linguistique unique, dite “indo-européenne”, comme il y a une famille de langues finno-ougriennes (finlandais, hongrois, langues sibériennes), une famille des langues sémitiques (arabe, hébreu, araméen) etc. Mais il n’y a à ce jour aucun consensus parmi les archéologues pour fixer le berceau géographique originel d’un hypothétique peuple indo-européen originel, ni pour retrouver ses déplacements ultérieurs dans l’espace.” Ainsi semble vouloir aussi s’effriter donc, le mythe de notre origine dite “indo-européenne”… Place donc à nos “ancêtres les Gaulois” et à d’autres manipulations de l’histoire.
Dans un premier temps, nos livres d’histoire sont particulièrement silencieux sur la période de l’Europe celtique qui s’est étendue de vers l’an 800 avant notre ère jusqu’à la conquête romaine. De plus, le seul écrit dont nous disposons en référence à la conquête de la Gaule par les Romains est le livre de Jules César “La guerre des Gaules”, que César compila l’hiver qui suivit la défaire gauloise d’Alésia. Nous disons “compila”, parce que le livre est essentiellement une synthèse des rapports que César envoyait au sénat de Rome pour rendre compte de ses campagnes et continuer d’être soutenu et validé par l’état romain dans ses conquêtes. “La guerre des Gaules” peut et doit donc être vu comme un ouvrage de propagande glorifiant son auteur. Comme nous le dit Demoule: “César doit expliquer pourquoi il s’est lancé en six ans de conquête de l’ensemble de la Gaule, ce que personne ne lui demandait, mais qui lui a permis d’amasser des forces militaires considérables. Il doit donc présenter ses adversaires comme des barbares dangereux afin de ne pas diminuer ses propres mérites militaires.” Ceci constitue la première déformation historique ; la seconde, près de 2000 ans plus tard, au XIXème siècle dans la foulée de la révolution française et la construction de l’identité nationale.
“Avant, il n’y avait pas de nations, mais seulement les sujets souverains de droit divin, qui agrandissaient leurs royaumes au gré des guerres ou des mariages, ou les voyaient aussi se rétrécir. Désormais, les nations sont des nations des “communautés de citoyens”, animées par un même destin depuis des temps immémoriaux. […] La France donc, à partir de la révolution, s’enracine dans la “Gaule” et nos ancêtres sont les “Gaulois”. Comme ils sont finalement vaincus, tout comme la France le sera par la Prusse en 1870, les historiens français appliqueront inconsciemment le modèle du récit chrétien: Vercingétorix, qui se livre aux Romains, est un peu comme le Christ, qui se sacrifie pour nos pêchés, tué d’ailleurs par ces mêmes Romains quelques quatre-vingts ans plus tard. Le héros gaulois dans l’iconographie du XIXème siècle, en a souvent la même coiffure blonde. Le modèle chrétien permert d’admettre et de penser la construction d’un mythe national sur un évènement peu glorieux: une défaite.
Et pourtant, la Gaule n’a jamais existé. César le dit lui-même dès la première (et célèbre) phrase de son livre: ‘toute la Gaule est divisée en trois parties, dont l’une est habitée par les Belges, l’autre par les Aquitains, la troisième par ceux qui, dans leur langue, se nomment Celtes et dans la nôtre Gaulois. Ils diffèrent entre eux par le langage, les institutions et les lois.’ Autrement dit, la ‘Gaule’ n’est qu’un espace géographique, lui même habité par des peuples très différents les uns des autres dont certains sont appelés “Gaulois” par les Romains. […] Au cours de la guerre des Gaules, certains de ces peuples lutteront contre les Romains, d’autres à leurs côtés, parfois au prix de renversements d’alliances, un peu comme les chefs de guerre de notre époque en Afghanistan ou ailleurs. D’où la notion “d’indiscipline’ faite aux Gaulois par le XIXène siècle: anachronisme total puisqu’il n’y avait pas de nation gauloise.”
Ainsi, depuis cette période de conquête, l’occident est passé sous un mode de gestion légal dicté par le “droit romain”, toujours la base du droit de nos républiques de plus en plus bananières. Les Gaulois et la civilisation celtique, qui fleurissait du Danube à l’Irlande depuis 800 ans avant notre ère, et qui furent à l’origine de l’âge du fer, se devaient d’être passée sous silence, afin de ne pas faire d’ombre à l’héritage romain jugé si fructueux. Il était donc très utile de faire passer nos Gaulois pour des barbares, soudards et indisciplinés ne demandant qu’à être “civilisés” par la grande culture romaine. Demoule poursuit:
“Cette vision misérabiliste des Gaulois est en totale contradiction avec ce que nous montre l’archéologie de ces dernières années, archéologie qui nous fait ainsi relire autrement les textes des historiens grecs et romains. En effet, les sociétés à chefferies de l’âge du bronze et du fer, que nous avons décrites au chapitre précédent, ont évolué dans les derniers siècles avant notre ère. Elles ont continué à suivre cette trajectoire historique faite d’oscillations entre les périodes plus fortement hiérachisée, aux tombes plus riches et des périodes aux différences sociales bien moins marquées. […] Pourtant cette opulence et cette puissance s’effondrent au bout de trois ou quatre générations: crise politique d’un système trop oppressif, disparition des réseaux commerciaux, difficultés économiques ? sans doute tout cela à la fois. Succède alors au Vème siècle avant notre ère, une société beaucoup plus égalitaire et plus simple, où hameaux et fermes parsèment les campagnes, tandis que la popuation continue de croître.”
Puis viendra le temps des oppida à partir du IIème siècle avant notre ère, grande villes fortifiées, certaines capitales de véritables états organisés. L’archéologie a aussi démonté un mythe tenace, celui de ces braves Gaulois vivant dans des villages de rondins au fin fond de denses forêts, chassant le sanglier et festoyant quand ils ne se battaient pas entre eux ; mais en fait:
“Les campagnes sur lesquelles régnèrent dans les trois derniers siècles avant notre ère, les premières villes gauloises, n’avaient rien de de ces humbles villages de huttes rondes, perdus au milieu des forêts, auxquels les manuels scolaires nous ont habitué depuis si longtemps. Les campagnes gauloises étaient en fait jalonnées de grandes fermes prospères, réunissant de grandes maisons de maître, des bâtiments agricoles et artisanaux, ainsi que des habitations plus modestes. Elles étaient souvent entourées de palissades voire de fossés et étaient pourvue d’entrées monumentales. Plusieurs centaines de ces fermes ont été fouillées en France grâce à l’archéologie préventive. […] L’une de ces fermes les plus vastes mises au jour en France est celle de Paule, en Bretagne, dont on peut suivre l’évolution sur six siècles. Au IIème siècle avant notre ère, elle s’étendait sur 10 ha et l’habitation principale était une véritable forteresse.
[…] Blés, épeautres, orges et millets forment l’alimentation végétale privilégiée, consommée sous forme de bouillies et de galettes… La chasse ne joue plus aucun rôle alimentaire et n’est plus qu’un passe-temps aristocratique. N’en déplaise à Obélix, les Gaulois ne mangent pas de sanglier, même si cet animal jouait un rôle important dans la représentation mythologique. En revanche, le porc domestique représente environ les deux tiers des animaux consommés, à côté du bœuf et du mouton et les salaisons gauloises sont d’ailleurs réputées jusqu’en Italie.
[…] Pour autant peut-on parler d’un héritage gaulois par delà la conquête romaine ?.. […] La majorité de la population de la Gaule romaine était de souche gauloise et si la langue française elle-même provient du latin, ce latin là a été marqué par le substrat des langues celtiques de la Gaule, dont certains mots si familiers, intégrés au latin gallo-romain, sont parvenus jusqu’à nous.”
A suivre…
This entry was posted on 6 mars 2017 at 9:09 and is filed under actualité, documentaire, France et colonialisme, militantisme alternatif, politique et social, politique française, résistance politique with tags archéologie et histoire de france, archéologie histoire jean paul demoule, archéologie les gaulois, dissidence au nouvel ordre mondial, jean paul demoule "on a retrouvé l'histoire de france", jean paul demoule barbares et civilisations, jean paul demoule le passé comme marchandise, politique française, résistance politique, société état et démocratie. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can leave a response, or trackback from your own site.
25 Réponses vers “Politique de l’histoire: La France amnésique au passé réglementé ou comment retrouver l’histoire de France ~ 1ère partie ~”
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6 mars 2017 à 9:54
Quel magnifique complément à Alain Guilherm et son « Défi Celtique »… Jo
6 mars 2017 à 10:19
oui et attends, y a encore 2 parties !!… 😉
6 mars 2017 à 10:25
C’est ce que j’ai cru comprendre… Pétard ça déménage, ça va en secouer plus d’un !
6 mars 2017 à 11:46
😉 😀 😀
6 mars 2017 à 11:22
Passionnant tentative de réappropriation , mais ou sont passés Glozel
http://www.ldi5.net/archeo/gloz.php
et pire encore la pyramide de Nice
http://www.shan-newspaper.com/web/page-francaise/1300-lhistoire-cachee-la-grande-pyramide-de-nice.html
Quand a la vallée de merveilles decouverte qui aurai pu etre transformée par un rond point comme la pyramide de Nice si on ne trouve pas une recyclage politic de la bien pensante de l’heure
http://www.clarencebicknell.com/index.php?option=com_content&view=article&id=13&Itemid=153&lang=fr
Qu’est que c’est que d’etre Francais , ou bien d’etre né en Véndée avec une liste rouge de parents d’ancetres executes pendant la revolution francaise , d’avoir d’autres ancetre dans toute l’Europe et probablement bien plus loin …
L’histoire c’est celle qu’on se construit ou qu’on se choisi ou bien celle dont on herite parfois pour s’en prevaloir ou s’en flatter ?
Precisment c’est moins flatteur quand on a des ancetres d’ne autre lignée qui ont eté des gens peu frequentables derriere leur bien pensance affichée .
Dois je raconter les cadavres dans les placards qui doivent etre du reste dans pas mal de famille .
De ce fait la plus belle forme de parentelle c’est avec l’Univers Vivant en Entier et meme au dela de ce monde marchand encretinisé qui se congratule des qu’il est en chaire de pretendre aux subsides du savoir officiel et qui sonne bien
sauf pour Glozel ou les pyramides genantes d’un passé non conventionnek derangeant .
L’homme sapiens ou simiesque c’est l’Hominidé ou en costard cravete a tif long inscrit au parti , avec Diplomicus du bac a +-40 de l’officine du savoir correct ?
Ou est la frontiere de l’animalité ? de la conscience des qu’on constate qu’elle n’est aucunement organique , que des champignons peuvent l’avoir tout assi bien qu’un morceau de metal , et que des animaux inventent ou utilisent des outils savent compter au moins pour certains ( au moins aussi bien que certains DR qui le font avec des batons s’il n’ont pas de calculette ou de secretaire)
Cette histoire redistillée , n’est encore qu’anecdote qui ne sous apprend pas grand chose sur ce que nous sommes et surtout ou nous allons en ce moment assis sur quelques centaines d’années d’un futur hypothéqué par des dechets nucleaires ultimes ,de la totalité des sols pollués sur ce sol d’une terre trop basse .
On ne peut meme pas avoir la moindre dignité si on n’est pas capable de cultiver soi meme de quoi mang.er , ni savoir tisser ses propres vetements comme un Ghandi
Que ces historiens du passé devrai au moins considerer dans le sens ou l’espece remplacant celle qui se flatte de son savoir sur son passe n’est meme plus capable de preparer le moindre futur possible pour sa propre espece a moins que ce soit des robots a obsolescence programmée ce qui ne sera que la continuité du fait d’avoir jetté les savoir anciens qui n’aurais jamais permis rien de cela ,
Oyez oyez héritiers sous « Azerty » de la revolution francaise populiste , c’est cette France du terroir sans histoire mais pas sans memoire d’elle méme qui as ete asssassinée pas seulement n 1793 mais durant deux cents années de reapprentissage de tentative de réappropriations ratées par des penseurs en suppositoire apres le consistoire car l’autodafé du savoir dure toujours .
Amis du savoir , Si vous voulez apprendre quelque chose apprenez les plantes sauvages , les outils et les tehchiques des savoirs perdus , de decouvrez la meditation tournée autant vers le ciel que celui a l’interieur de la creature qui est le meme regard du plus petit batacien ou insecte
Avant de pretendre Etre ou avoir Eté (comme Has been) , il faut commencer par renaitre en presque Rien qui alors ne peut qu’apprendre grandir en decouvrant avec ses yeux d’enfants qui avant de se savoir Fr ou pas decouvre qu’il y a d’autres enfants et d’autre sourires d’autres creatures qui meritent qu’on s’apprivoise soi meme , qu’on apprennent a redevenir comme un etre sage qui veut en reallité acceder a sa sauvagerie naturelle integrale .
merci
6 mars 2017 à 11:59
Faire de l’histoire pour rester coincer dans le passé n’est bien entendu pas le but de la manœuvre… Éclairer l’histoire (sous le plus d’angles possibles surtout ceux des gens du commun, des vaincus des guerres et des démunis laisser pour compte de l’oligarchie toujours repue…) c’est bien mieux comprendre le présent (ne serait-ce que le pourquoi et le comment des falsifications / omissions historiques pour rester dans le domaine sans extrapoler, mais c’est difficile quand on en sait plus…) pour mieux anticiper le futur.
L’histoire n’est ni figée, ni épinglée sur une planche, elle est organique et en mouvement, nous faisons partie de l’histoire de l’humanité et nous avons non seulement le droit (naturel) mais le devoir d’agir pour l’intérêt commun individuellement et collectivement.
Si grimoires il y a, ils doivent devenir des armes pour la vérité ou du moins plus d’exactitude… Comme le dit le vieux proverbe africain auquel nous souscrivons:
« Si tu ne sais pas où tu vas, arrête-toi, retourne-toi et regarde d’où tu viens. » En gardant à l’esprit que rien n’est figé, tout est en mouvement, y compris les cultures intrinsèquement entremêlées.
La suite de notre compil’ du bouquin de Demoule montrera que finalement, nous sommes tous inter-reliés et que le conservatisme et « l’appropriation et la réappropriation » historiques ne sont que des leurres, dont certains blaireaux font leurs choux gras et trompent les bons peuples. « Nous sommes tous inter-reliés » en Lakota se dit: « Mitakuye Oyasin ». La boucle est bouclée ?… 😉
6 mars 2017 à 11:38
Et je suis heureux d’etre devenu un proscrit un paria dans mon pays ma propre famille , cette civilisation depuis qu’elle s’est emparée des energies fossiles et de quelques bribes de savoir techniques n’a jamais plus tenu aucune de ses promesses sur ses pretendues valeurs humanistes qu’on retrouve dans les faits et non dans les doctrines fumeuses populistes et libertaires des milliers d »‘années aupavavant Alors cette « sauvagerie « de la sagesse perdue mais retrouvée représente le plus grand privilege , la royauté interieure avec la porte de sortie decrite par les anciens de l’ Ἀνάβασις .
Reappropriation de l’etat SAUVAGE voila l’anti programme !
6 mars 2017 à 12:11
ce n’est pas ici qu’on prône le retour aux cavernes, on pense que tu l’avais compris… Ce que nous pensons est qu’il y a un fond sociétal commun qui n’a rien à voir avec une quelconque « sauvagerie » initiale dont nous serions « nostalgiques ». Les études anthropologiques menées sur des décennies et en des lieux éparses sur la planète montrent qu’il y a une inter-connexion de l’organisation sociale, que certains appellent le « communisme primordial ». Chacun peut l’appeler comme il veut, il est avéré et enfoui en nous, en notre société dégénérée fondée sur la falsification de la division politique.
Il faut en sortir, retrouver le fond commun et l’adapter à notre temps pour créer une société des sociétés organiques où l’État serait non seulement banni, mais serait IMPOSSIBLE.
Les mécanismes existent. Il suffit de les retrouver et de les remettre en marche… Ils sont fondés sur la nature et notre grégarité égalitaire.
6 mars 2017 à 1:30
Merci Resistance 71 ,
Le retour aux cavernes ou plutot au tombeau de cette espece malfaisante dans sa vanité de decadents populistes , c’est precisement le deni de cette finalité sous tendu par la croissance aveugle tous horizons puisqu’il y a un crash que n’importe quel esprit avec un minimum de jugeote voit venir dans tous les domaines a la fois . Flatter le peuple la grande recette de la destruction apres Pericles on l’a vu on l’as oublié ?
L’interconnection naturelle sans redevenir « sauvage » sans concevoir ce que voyais les Pythies de Delphes ou les songes du Druide devant la vouivre sauvage ?
ceux la faisaient des sages et des rois pas des prolos a tarpés!
Comment c’est compatible de faire l’obssession populiste sans voir que la survie n’est meme plus possible dans un monde tellement souillé d’abord par la confusion extreme de ce peuple flatté sans cesse par des opportunistes et, sans concilier l’extreme intuition premiere avec la gnose aussi bien theorique que pratique .Par une mystique vecue avec un savoir et un refus de transiger avec ce groupe humain qui s’est perdu
On peut meme pas comparer la vie Amerindienne de maintenant avec celle d’iil y a cent ans , ils ne survivraient meme plus eux meme avec ou sans pemmican prepraré sur la cuisiniere a micro onde …
On pourra peut etre se poser ce genre de questions dans tres peu de temps sur le communisme entre les differents survivaliistes en confliyts ideologique devant une boite de conserce rouiillée dans une cave d’HLM puisque la nature plus la peine d’y compter ?
Je pense maintenat que le groupe humain en tant qu’enmemble n’a aucune chance de meriter sa survie ,le communisme /socialisme il a montré N fois sa perversité dans la decandence et il n’est meme plus le temps d’y penser puisque ses representants sont tous dans le meme déni des qu’on evoque l’environnement vis a vis de LEUR confort et de leur espoir d’un monde meilleur san faire aucune concession a leur idée a l’eau de rose communautaire mais laissant toujours la position centrale a des politicards communistes pour leur arrivisme seulement sans tenir compte des FAITS .
Les savoirs d’un lointains passés et des memes erreurs probablement comme les traces de guerres nucleaires antiques avec des murs vitrifiés en temoigne avec des plantes « sauvages » pour des gens de notre epoque qui sauraient enreconnaitre 2 ou 3 , Amusons nous certaines ne sont que des reliquats de plantes antiques cultivées oubliées comme mauvaises herbes … Le comportement de vie des individus survivalistes avec leur paradigmes socialistes ou bien militaristes ou bien melangés n’importe quoi ! …. j’ai donc consulté bien des sites en differentes langues c’est effarant d’incoherence . Il n’y a RIEN a attendre de ces gens qui sont dangereux dans leur DENI leur haine latente de tout ce qui n’est pas comme eux sans considerer ce qui fait frémir
et dont il ne FAUT PAS Evoquer surtout ca ruine trop la combine !
En France comme dans le monde ces centrales nucleaires qui sont des bombes a retardement comme la pollution des sols et des mers universelle comme partout dans le monde en realité .
Qui pourra survivre comme communistes les cloportes peut etre ?
Alors retour a l’age de pierre n’est meme pas possible , par contre un changement d’attitude générale s’imposerait et le « communisme » naturel selon ‘l’invention de Jesus ou Bouddha revenir sous un nouveau Staline pendant qu’on y est .
inventé par un nouveau Jules cesar ami du peuple gaulois aussi ?
Le defi du monde actuel ne s’est pas vu depuis la probable destruction du dernier monde dont parlent les Hopis .
« Sauvage » veut dire retourner aux potentialités superieures aux notres decadente de cet etat « civilisé » quand on peut comparer et on peut et pas comme les fils de mad max ou christobobo ou les autres qui esperent quoi qu’on trouve du pétrole sous Paris puisqu’il pousse tout seul d’apres eux .et en plus illimité …on leur ment mais ils mentent tout aussi bien !
Des faits :
j’ai planté quelques cerisiers dont deux « sauvages » avec d’autres sortant de chez le marchand : resultat quand les chenilles mutantes ont attaqué la totalité des arbres ceux qui ont etées les moins attaquées etais les 2 sauvages qui ont porté quelques fruits …Idem pour la resistance aux maladies .
C’est ca la « sauvagerie » que j’evoque selon un croisement de Xenophon Lao tseu avec ldes grands naturalistes &artistes … et bien d’autres donc sacrement « culturés » dans le refus de la culture en perfusion a la franchouillerie historiette reappropriée des cours de miracles de gauche ou de droite ou de traviole … tous dans le meme sac !
c’est ces gens la tous autant qu’ils sont qui me rendent « sayvages » et je ressent la fureur de la nature autant en moi qu’a l’exterieur dans la revolte de la Terre contre ces hommes qui sont moins que des animaux devenus …par leurs abus leur vanité de groupe ( contre la nature tout en voulant se l’accaparer ) precisement .
6 mars 2017 à 2:47
Ok pour le mot « sauvagerie », on préfère dire « nature » c’est moins ambigu 😉 on comprend bien ton point de vue.
Pour nous: l’homme moderne n’a aucune idée de ce qu’est le « socialisme » ni la « révolution ». Le seul socialisme qui exista fut le primordial, quant à une révolution, il n’y en a encore jamais eu et comme Camus nous pensons qu’il ne peut y en avoir qu’une seule, celle qui verra finalement l’avènement de la société des sociétés organique
On croit en l’Homme… Eternels optimistes que nous sommes… 😉
7 mars 2017 à 3:18
Désolé pour les termes Resistance71 , je pouvais discuter la théorie politique autour de l’Anarchie « presumée » des peuples premiers et de la nature bien que dans ma perception c’est l’inverse avec une harmonie qui est aussi reglée qu’une partition de musique classique sans qu’on puisse parler non plus d’elitisme puisque les creatires naturelles sont « parfaites » vis a vis du ratage de la notion de cultivé /culture moderne en terme de durabilité et d’adaptation a des conditions locales .
les modernes n’ont pôndu que la regression tous horizon des qu’ils ont oublié ou confondu l’esprit avec le populisme mafieux bourgeois de la gauche voila mon analyse d’u homme qui a vecu la cause de SDF dans 3 pays de cette Europe auvant qu’elle existe pour la magouille .
Et je vois ces pauvre gens qui ne sont pas non plus de proletaires mais des PARIAS comme je suis devenu mais maintenant par degout de ces faussaires
ces politiciens ideoologues tous autant qu’ils sont hypocrites menteurs !
LA , avec Le « socialisme » c’est quoi cette arnaque avec cette goôche qu’elle soit des communistes socialistes et autres faite en Franchouille par des traitresn des bourgeois de parcvenus envieux qui l’ont DETRUIT et fait plus de misere encore dans l’indignité de L INDIFERENCE pire que les cathos !!!
Parcequ’il va falloir trouver dans ces mouvements de faussaires la notion de « proletariat » qui existais du temps de la Commune de Paris , mais plus maintenant elle est defunctée cette gauche , decrédibilisée a jamais. Surtout avec la mauvaise foi de mettre en cause les religions comme le christianisme qui ont ete des tentatives de communisme dans le fond , mais helas on a vu le resultat aussi en plus on ne peut pas denier des coté positifs de la philosophie chrétienne quand elle est sincere partant d’une mystique comme celle des images pieuses pour enfants sages … , par contre il ne peut PLUS y avoir de gauche sincere en EUROPE a moins de mettre Staline ou Hitler en image pieuse ca va faire desordre non ?
Le soclalisme communisme dans toutes ses formes europeennes a débouché sur le pire des totalitarisme repressif au service de cette gôoche arnaque qui se sert de concepts pour les devoyer …
Pour l’histoire plus ancienne de La France, parler de peuple nomades venus d’ailleurs pour justifier quoi et qui et est ce vrai sur 5000 ou 10000 ans ?
On ne connais encore RIEN du passé , meme les these de l’age de Pierre sont incomprensibles en terme d’etat REEL du savoir des peuples qui ont habité cet endroit il y a des millenaires
J’habite sur un lieu particulier ou des qu’on gratte on trouve un grand nombre d »époques paléolithiques jusqu’ a l’age des faience sygilliques mais mieux ce qu’on n’observe pas c’est cultivars des plantes antiques qui relevent d’une connaissance botanique tres avancée en terme de selection qui donne une toute autre idée ( ils savaient manipuler la matiere vivante par L’ESPRIT ces gens et je suis un sensitif …. ) .Donc je ne crois a aucune des historiettes officielles du passé ancien vu par des materialistes .
Il va falloir que cette « gente materialistes » qui ne comprenne RIEN A l’esprit et ce que cela signifie , explique la pyramide de Nice ou celles d’Europe de l’est tant qu’on a pas ete sur Mard pour verifier si celles qu’on voit en sont vraiment ?
L’homme « Africain » venu de la constellation d’Orion et puis migrant en Europe la belle affaire !!! la legende est relatée par certains Africains eux memes ca fait bizarre surtout quand on sais ce qu’etais les Pharaons qui n’ont pas batis les pyramides mais un autre peuple plus ancien et dont certains heritiers ressentent des traces …en eux memes par cet « esprit » dont on parle tant pour mieux le faire disparaitre comme la pyramide de Nice .
Bonne nuit mon cher ami ….
7 mars 2017 à 1:29
oui et tout cela pour une simple et bonne raison: le socialisme est ABSOLUMENT incompatible avec l’État, avec toute forme de société divisée impliquant une relation dominant/dominé, Il ne peut pas exister dans une société dont l’organe du pouvoir s’en sépare pour former une entité qui ne peut, à plus ou moins long terme, que devenir despotique. Une république est despotique, sans doute au bas de l’échelle de Machiavel, mais despotique néanmoins…
7 mars 2017 à 10:00
Le premier despote est en chacun de nous. Tant qu’on n’en aura pas fini avec celui-ci, on n’avance à rien. C’est évidemment un point de vue plus krishnamurtien que philosophico-politique.
6 mars 2017 à 7:02
Avant de relayer cet excellent Demoule, éclairant étant, pour moi, le mot le plus juste. Et je rappellerai en préambule son excellent article sur « les racines pas si chrétienne que ça » que vous aviez publié et que j’avais relayé également et tant c’est dans la lignée aussi bien de Guilherm, que de Ezzat.
Je me permets d’attirer votre attention sur le fait que Étienne Chouard a, dans une vidéo, appelé à voter, si on veut être cohérent (sic) pour François Asselineau, expliquant même qu’il n’avait jamais dit qu’il ne fallait pas voter (resic). Il précise que voter ne sert à rien, que ça ne change rien, mais que pour autant, il allait voter soit pour Mélenchon, soit pour Asselineau. Et de remarquer qu’Asselineau, qui est pété de thunes, en tant qu’ancien Inspecteur des finances, pourrait rester chez lui, et qu’au contraire, il s’intéresse au bien commun avec son parti et qu’il était le seul à vouloir véritablement changer les choses… Tenez, c’est en lien, en section com de mon billet d’hier ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2017/03/05/fillon-seul-au-monde-ou-pas/
Et je traite de ce sujet dans mon billet, avant que de recommander la lecture de Camus, sur votre blog ou le dernier livre de Jean-Loup Izambert « Trump face à l’Europe » et Izambert m’a d’ailleurs précisé qu’il n’avait nullement dit qu’il laissait le bénéfice du doute à Trump sur ses intentions pacifiques et que le dernier chapitre de son livre s’intitulait « Trump et Clinton : deux faces d’un même système ».
Le tome 2 de « 56 » sera son dernier grand livre investigation. Et comme nous l’avons bien relayé, je pense que cela ne manquera pas de vous intéresser. JBL
6 mars 2017 à 11:25
[…] URL de l’article ► https://resistance71.wordpress.com/2017/03/06/politique-de-lhistoire-la-france-amnesique-au-passe-re… […]
6 mars 2017 à 11:31
Tenez, j’ai utilisé l’oppidum du PDF du « Défi Celtique » pour illustrer mon billet de relayage de cette première partie ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2017/03/06/la-france-pays-au-passe-amnesique-et-reglemente-par-jean-paul-demoule/
A vous lire, donc ! Jo
7 mars 2017 à 2:10
Un réseau européen de tunnel de l’âge de pierre qui va de Écosse à la Turquie
https://jack35.wordpress.com/2014/05/02/un-reseau-europeen-de-tunnel-de-lage-de-pierre-qui-va-de-ecosse-a-la-turquie/
7 mars 2017 à 2:33
Hum.. en passant sous la mer ?… à vérifier tout çà… vraiment !
7 mars 2017 à 12:26
Tenez : http://www.ouest-france.fr/monde/etats-unis/donald-trump/un-ministre-de-trump-associe-les-esclaves-des-immigres-4840228
Le ministre du Logement de Donald Trump, Ben Carson, qui est lui-même noir, a déclenché un tollé lundi en affirmant que les esclaves ramenés d’Afrique étaient des « immigrés » qui avaient « un rêve » américain.
« C’est ça l’Amérique : une terre de rêves et d’opportunités », a déclaré le ministre lors d’un discours devant les fonctionnaires de son ministère, le jour de l’adoption par l’administration Trump d’un nouveau décret migratoire.
« Il y a eu d’autres immigrés qui sont venus ici au fond de bateaux d’esclaves, qui ont même travaillé plus longtemps et plus dur et pour moins », a ajouté M. Carson.
Et après on va nous traiter d’affreux conspi et de radoteurs !
Pourtant on vous l’a dit, non les Natifs ne sont pas des immigrants, mais là encore, ils n’existent même pas ! Comme quoi, son America first au Trump, c’est pas joli joli, hein ?
https://jbl1960blog.wordpress.com/2017/02/14/la-loi-supreme-de-la-terre/
7 mars 2017 à 1:20
la connerie propagandiste est incommensurable !
7 mars 2017 à 2:51
Comme vous dites ! Excellent le dernier article de Corbett !
7 mars 2017 à 2:56
c’est pas le dernier… Il date de 2011 !!… 😉
Mais il vaut la peine d’être traduit et commenté. Il donne un aperçu de ce qu’est cet « état profond » dont tout le monde parle d’un seul coup…
7 mars 2017 à 3:05
Oui excusez-moi, je me suis mal exprimée, votre dernière traduction, car il est bien précisé que cet article date de 2011. On devrait peut-être le rappeler à PCR qui se demande « Que faire ? » Et à part ça on nous prend pas pour des truffes, hein ?
7 mars 2017 à 3:14
😉 😀
10 mars 2017 à 3:19
[…] 1ère partie […]