Archive pour janvier, 2017

Boycott: Association de boycott du compteur Linky, comment refuser cette escroquerie Big Brother…

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, écologie & climat, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, science et nouvel ordre mondial, sciences et technologie, sciences et technologies, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , , , , , , on 31 janvier 2017 by Résistance 71

Le collectif stop linky de Montreuil montre son courage alors que la date de pose du Linky dans leur ville est imminente (1 er février)




 

Source anonyne

 

31 janvier 2017

 

Le collectif Stop Linky Montreuil agit alors contre le compteur Linky qui lui sera imposé dès le 1 er février :

« Il arrive à Montreuil le 1er février 2017

Vous avez le droit de refuser Linky. Que vous soyez propriétaire ou locataire, dans le privé ou dans un logement social :

Aucune sanction n’est instaurée en cas de refus du Linky

Le nouveau compteur électrique espion provoque des pannes, des incendies, l’augmentation de toutes les factures

  • Radiofréquences cancérigènes, électrosensibilité…

Personne n’a remboursé les centaines d’appareils déjà grillés par le Linky dans toute la France : télévisions, ordinateurs, frigos, congélateurs, machines à laver, thermostats de chauffage, lampes, etc.

2 compteurs Linky brûlent dans le Tarn 
source la dépêche

http://www.santepublique-editions.fr/images/2-compteurs-Linky-brulent-la-depeche-27-10-2016.png

Le nouveau compteur Linky provoque des pannes et des incendies

http://www.santepublique-editions.fr/objects/Linky-et-les-pannes-linky-et-les-incendies-diaporama-18-12-2015.pdf

Un compteur Linky explose en Auvergne

http://www.santepublique-editions.fr/objects/Un-compteur-Linky-explose-en-Auvergne-27-decembre-2016.pdf

EDF et ERDF s’exonèrent de toute responsabilité en cas de pannes, d’incendies et d’explosions.

Pire BDF peut vous couper si son compteur marche mal en disant que si le compteur ne fonctionne pas, ce n’est pas la faute du compteur mais à celui du client source page 3 du contrat de vente d’EDF

http://www.santepublique-editions.fr/objects/edf-conditions-generales-de-vente.pdf

Les assurances ont d’ores et déjà exclu des garanties « les dommages de toute nature causés
par les champs et ondes électromagnétiques ». Même exclusions pour les communes : les incendies provoqués par le Linky ne seront pas couverts.

http://www.santepublique-editions.fr/objects/GROUPAMA_RESPONSABILITE_GENERALE_DES_COMMUNES_EXCLUSIONS_PAGES_8_9_VILLASSUR.pdf

Si votre compteur est à l’intérieur de votre appartement 
ou de votre jardin fermé à clé : 

- N’ouvrez pas la porte au poseur

- Envoyez la lettre recommandée de refus proposée en ligne

- Téléphonez au numéro indiqué sur la lettre d’ENEDIS pour dire que vous connaissez
votre droit de refus et mentionnez votre contact avec le Collectif Stop Linky Montreuil. Si votre compteur est à l’extérieur, sur le pallier ou dans la rue :
Organisez la vigilance avec les voisins pour vous interposer collectivement. 

Une lettre recommandée ne suffit pas (ENEDIS passe outre et installe quand même le Linky). Une solution a été utilisée avec succès par 2 500 personnes dans toute la France : la « sommation de ne pas faire » délivrée par huissier (voir en ligne comment procéder).

319 villes françaises ont refusé Linky par délibération du conseil municipal, mais la municipalité de Montreuil a refusé de nous protéger. 

Pour en savoir plus, participez aux réunions organisées par le Collectif Stop Linky Montreuil

www.santepublique-editions.fr/alerte-linky-montreuil.html

Nous sommes présents au marché Croix de Chavaux devant la rôtisserie Rue de Paris 
tous les dimanches de 10h30 à 12h30

stoplinkymontreuil@riseup.net

Bon à savoir : à Montreuil, Attac, la CNL et 
des conseils de quartier refusent le Linky ! »

Le collectif stop Montreuil propose des réunions ces jours-ci:
Ralentir la progression du compteur Linky à Montreuil, c’est ralentir la progression du compteur Linky dans toute la France!

 »Le 1er février, premier jour du déploiement du Linky à
Montreuil, approche. Vous êtes cordialement invité-e-s à la
réunion d’organisation du collectif Stop Linky Montreuil qui se
déroulera ce soir.

Le premier groupe de « sommations de ne pas faire » montreuilloises a
été déposé vendredi, directement chez l’huissier, essentiellement avec
des sommations membres du collectif qui sont
venus lundi dernier à la réunion d’organisation
(13 dossiers complets déposés).

Venir aux réunions d’organisation (le lundi soir) et aux réunions
publiques d’information (le samedi après midi) ou passer au marché
Croix de Chavaux (le dimanche entre 10h30 et 12h30) est la meilleure façon
d’être informé-e de l’actualité Linky à Montreuil.

Bien sincèrement à vous,

Pour le Collectif Stop Linky Montreuil

Annie Lobé

 

Samedi prochain de 15h à 18h

Réunion Pourquoi et comment refuser Linky

A la Boissière, attendons confirmation du lieu. »

« Les délibérations communales de refus du Linky sont légales.
Une commune peut s’écarter des décisions d’investissement prises au niveau du syndicat départemental.

Les communes ont :
• la capacité d’agir (article L. 111-56-1 du Code de l’énergie) 
•le devoir d’agir   (article L. 2224-31 du CGCT) 
•un intérêt à agir   (article 1384 alinéa 1er du Code civil).

Quand des compteurs Linky installés dans les écoles provoqueront des incendies, si des décès d’enfants adviennent, les maires des communes n’ayant pas délibéré en Conseil municipal pour refuser la pose des Linky pourront être tenus pour responsables.

Le défaut d’assurance et ses conséquences sont détaillés relativement au risque incendie, en prenant appui sur un document publié par la Fédération française des métiers de l’incendie. voir plus sur:

http://www.santepublique-editions.fr/objects/linky-capacite-devoir-interet-a-agir-des-communes.pdf

Résistance politique: L’anarchie pour la jeunesse… Mieux comprendre pour mieux agir

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“Un ethnologue français, Pierre Clastres, a émis, pour les sociétés humaines en général, l’hypothèse que la tendance normale dans un groupe est la résistance collective aux excès du pouvoir. Dans une société encore peu complexe, les notables doivent s’attacher leurs obligés en redistribuant en permanence les richesses qu’ils réussissent à grand peine à accumuler. Dans une société guerrière où le prestige est lié aux prouesses de combat, les grands guerriers doivent remettre sans cesse leur titre en jeu, jusqu’au jou où ils finissent par être éliminés.
L’émergence de sociétés inégalitaires ne serait donc pas la norme, mais l’exception et le résultat d’un dysfonctionnment de ces mécanismes de contrôle. Finalement, l’inégalité ne serait pas naturelle…”
~ Jean-Paul Demoule, archéologue, ancien directeur de l’INRAP, 2012 ~

 

“La relation politique de pouvoir précède et fonde la relation économique d’exploitation. Avant d’être économique, l’aliénation est politique, le pouvoir est avant le travail, l’économique est une dérive du politique, l’émergence de l’État détermine l’apparition des classes.”
~ Pierre Clastres, directeur de recherche en anthropologie politique, CNRS, 1974 ~

 

L’anarchie expliquée pour la jeunesse

 

Résistance 71

 

Janvier 2017

 

Le mot “anarchie” provient du grec ancien “anarkhia”: “a-n” qui est un préfixe privatif et “arkhé” qui veut dire “pouvoir” ou “hiérarchie”, donc “sans pouvoir, sans hiérarchie”.

Ceci s’applique à un mode de vie en société qui soit égalitaire, volontairement associé, anti-autoritaire, dont la cohésion ne soit pas forcée par l’obéissance aveugle à des lois ou à une quelconque autorité.

Un des grands penseurs anarchistes, le Russe Pierre Kropotkine (1842-1921) en a donné une définition pour l’Encyclopédie Britannique (Encyclopaedia Britannica) en 1910 dont voici un extrait:

Anarchie, nom donné à un principe ou théorie de la vie et de comportement sous lequel la société est conçue sans gouvernement ; l’harmonie en une telle société peut-être obtenue non pas par la soumission à la loi ou par une obéissance à une autorité, mais par des accords libres conclus entre des groupes variés d’individus, de territoires et de professions, groupes librement constitués pour le seul besoin de la production et de la consommation ainsi que pour la satisfaction d’une variété infinie de besoins et d’aspirations inhérents aux êtres humains. Dans une société développée sur ces lignes de conduite, les associations volontaires qui commencent déjà à couvrir bien des aspects de l’activité humaine, prendraient une ampleur encore plus importante afin de se substituer à l’État, ses institutions et toutes ses fonctions…

Souvent de nos jours, le mot “anarchie” est associé à tort, mais souvent volontairement, dans les médias et par les gens à la notion de “désordre” et de “chaos”. Cette association d’idées est on ne peut plus fausse. L’anarchie intègre une grande conception de l’ordre, de fait elle est l’ordre sans le pouvoir, du moins le pouvoir coercitif et centralisé.

Certaines études en sciences humaines dans les domaines de l’anthropologie et l’ethnologie ont essayé de démontrer que la société humaine passe par des étapes d’évolution. Ainsi toute société passerait de l’état “sauvage” à l’état de “civilisation” le long d’une chemin de progression et de développement assez linéaire. Cette théorie place la société humaine actuelle, société agencée et contrôlée par des institutions qui forment les états, comme étant le sommet de l’évolution sociale de l’espèce humaine. Ainsi toutes les sociétés “primitives,” au sens de sociétés “premières, originales”, ne seraient que des brouillons de la société actuelle, appelées à se “développer” au gré de leur histoire. Cette théorie est toujours dominante et constitue la théorie officielle évolutionniste dite structuraliste. (fondée sur un développement structurel étape par étape)

Une autre branche d’analyse a démontré plus récemment, que les sociétés dites “primitives” sont en fait non pas des sociétés en “développement”, mais des sociétés, groupes d’humains vivant ensemble, totalement formées tant politiquement qu’économiquement ; des sociétés où l’autorité du “chef”, la hiérarchie et le rapport de domination n’existent non seulement pas, mais seraient impossible à réaliser. Ces sociétés, dont certaines existent toujours aujourd’hui, sont des sociétés sans état, des sociétés où la formation de l’État y est impossible.

Ces sociétés vivent sur un mode social “d’anarchie originelle”, ce qui tendrait à prouver que l’anarchie, son mode de vie, serait de fait l’état naturel de la société humaine.

Le modèle de société commun actuel est un mode étatique d’institutions centralisées ayant des “chefs”, élus ou non et où le pouvoir se communique du haut vers le bas d’une pyramide hiérarchique du pouvoir dans laquelle les peuples ont été dépossédés de toute forme de pouvoir. De fait, le vote n’est qu’une illusion, puisque l’action de voter ne fait que faire glisser la souveraineté à des “élus”, professionnels de la politique, à qui le peuple délègue son pouvoir sans n’avoir plus aucun contrôle sur ce que les représentants vont en faire. De ce fait, voter c’est renier sa souveraineté et se condamner à subir.

La société anarchiste est une société non pyramidale, horizontale où personne ne domine personne, où l’égalité politique, économique et sociale règne, fondée sur un des plus grands facteurs de l’évolution de l’espèce humaine, la coopération et l’entraide.
Dans la pratique, les gens s’associent volontairement et gèrent eux-mêmes (en autogestion) tous les aspects de la vie quotidienne dans les voisinages, sur les lieux de travail, dans la vie sociale de tous les jours. L’essentiel reposant sur une association volontaire des producteurs et des consommateurs pour que tout le monde puisse largement subvenir à tout besoin de nourriture, de logement, d’habillement, d’éducation, de loisir et d’interactions sociales. La société n’est plus régit par des lois forcées sur ses membres, mais par des concepts universels tels que: “Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse en pareille circonstance”, de manière plus positive: “Fais à autrui ce que tu voudrais qu’on te fasse en pareille circonstance” et “A chacun selon sa capacité, à chacun selon ses besoins.” La plupart des décisions sont prises sur les lieux de travail ou d’action considérant que dans une société égalitaire de participation volontaire, il n’y aura plus de ces conflits d’intérêts qui aujourd’hui réduisent de beaucoup l’efficacité et la créativité. Parfois des décisions devront être soumises à débat. Ceci se fera au cours d’assemblées où l’ensemble de la communauté décidera de ce qui doit être fait pour telle ou telle chose demandant des interactions parfois extérieures. Dans de plus grandes assemblées de confédération (union volontaire entre groupes librement associés formant des communes) des délégués des communautés y seront envoyés. Ces délégués n’étant que les porte-parole de décisions prises préalablement localement. Ils n’auront aucun pouvoir décisionnaire et auront des mandats très limités. Tout le monde a tour de rôle sera délégué de sa communauté, impliquant à terme ainsi la totalité des membres dans le processus politique local et confédéré, rendant ainsi chaque membre toujours plus responsable.

De fait, bien des sociétés traditionnelles des cinq continents ont vécu de la sorte pendant des millénaires, certaines vivent encore de cette façon, comme par exemple les sociétés traditionnelles amérindiennes.

Y a t’il eu des sociétés anarchistes dans l’histoire ?

Toutes les sociétés ancestrales jusqu’à la création des premiers grands états il y a environ 5000 ans, vivaient dans une anarchie “primordiale” à quelques variantes près. Certaines sociétés ont refusé et ont échappé à l’étatisation pendant des millénaires, aujourd’hui, certaines de ces sociétés vivent toujours au sein de sociétés anarchistes achevées, généralement dans des endroits reculés. Dans le monde occidental, quelques tentatives eurent lieu, qui furent réprimées par les États en place (qu’ils aient été républicains ou de facture plus totalitaire: monarchies, fascismes, communistes marxistes), on peut citer à titre d’exemple:

  • Le mouvement des sections communales de la révolution française entre 1790 et 1793
  • La Commune de Paris en 1871
  • La première tentative de révolution russe en 1905
  • Les conseils ouvriers italiens de 1920
  • Le mouvement ukrainien des années 1918-1923
  • Cronstadt 1921
  • La révolution sociale espagnole de 1936-1939
  • L’insurrection des conseils ouvrier de Budapest de 1956
  • L’autonomie zapatiste du Chiapas mexicain depuis 1994
  • Les communes autonomes du Rojava kurde depuis 2012

La plupart des évènements évoqués ci-dessus prirent place dans des conditions de guerre ou de révolution violente. La violence est-elle nécessaire pour parvenir à l’anarchie ? Non, bien que l’État veuille faire croire le contraire. L’idée émise par bon nombre serait de fonder une société parallèle des associations libres, court-circuitant les institutions boycottées qui deviennent alors obsolètes. Le modèle du succès de cette société fera changer l’attitude des gens envers les institutions et les rallieront à la société librement associées. C’est ce qui se produisit à grande échelle dans l’Espagne de 1936, même si le climat était un climat de guerre civile résultant d’un coup d’état militaire, des millions de personnes de l’Aragon (région de Saragosse) à l’Andalousie (région de séville) en passant par la Catalogne (région de Barcelone) participèrent à l’effort de la révolution sociale anarchiste.

Que puis-je lire pour en savoir plus sur l’anarchie ?

Ce qu’il faut toujours garder présent à l’esprit est que l’anarchie n’est pas une idéologie ou un dogme, c’est bien plus un mode de vie qui trouve sa véritable signification dans la pratique quotidienne. Néanmoins, à des époques et endroits différents, des penseurs ont réfléchi et réfléchissent encore sur la meilleure façon de marcher pour la société humaine. Dès le XVIème siècle François Rabelais et Etienne de la Boétie s’interrogèrent sur la société et le pouvoir. Puis à partir du XVIIIème siècle avec William Godwin en Angleterre, Jean Varlet et Jacques Roux du mouvement “sans-culotte” et des sections communales de la révolution française, l’activisme et la pensée se combinèrent, mais il faudra attendre le XIXème siècle pour voir les premières grandes analyses et actions politiques et sociales anarchistes avec le Français Pierre-Joseph Proudhon, puis des Russes Michel Bakounine et Pierre Kropotkine, l’Allemand Max Stirner et l’Américain Henry David Thoreau. Plus près de nous au XXème siècle, la pensée et l’analyse anarchistes continuèrent à se propager sous les plumes et les actions de gens comme (dans l’ordre chronologique): Gustav Landauer, Errico Malatesta, Élisée Reclus, Emma Goldman, Alexandre Berkman, Voline, Nestor Makhno, Gaston Leval, Maurice Joyeux, Stuart Christie, Pierre Clastres, Murray Bookchin, Janet Biehl, Howard Zinn, Daniel Guérin, Mohamed Saïl, Abdullah Öcalan, James C. Scott, David Graeber.

Il est évident que tout lire de ces auteurs prendrait beaucoup de temps, on peut néanmoins suggérer ces quelques ouvrages pour débuter: tous sont de petits livres de moins de 150 pages, faciles à lire.

Lectures plus avancées:

Dans la liste qui suit, les livres marqués d’une (*) sont plus difficiles à lire et demande une plus grande connaissance philosophique et politique. 

= = =

“L’État est une société d’assurance mutuelle entre le propriétaire terrien, le général militaire, le juge, le prêtre et plus tard, le capitaliste, afin de soutenir l’autorité de l’un l’autre sur le peuple et pour exploiter la pauvreté des masses tout en s’enrichissant eux-mêmes.
Telle fut l’origine de l’État, telle fut son histoire et telle est son essence actuelle.”

~ Pierre Kropotkine ~

 

 

Guerre impérialiste en Syrie: Al CIAda-Al Nousra se réorganise en Syrie sous l’égide du MI6 britannique…

Posted in actualité, canada USA états coloniaux, colonialisme, guerre iran, guerre Libye, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , on 30 janvier 2017 by Résistance 71

Réorganisation d’Al Qaïda en Syrie

 

Réseau Voltaire

 

29 janvier 2017

 

url de l’article:

http://www.voltairenet.org/article195103.html

 

Suite à la rencontre d’Astana au cours de laquelle le point de vue de la Turquie s’est rapproché de ceux de la Russie et de l’Iran, et de la rencontre de Moscou au cours de laquelle l’opposition pro-turque a discuté avec l’opposition républicaine, une guerre intestine se développe entre les groupes armés.

Dans ce contexte, Al-Qaïda a réorganisé ses forces et annoncé la création d’Hay’at Tahrir al-Sham (l’Assemblée pour la Libération du Levant).

Cette nouvelle dénomination regroupe Jabhat Fath al Sham (anciennement Front Al-Nousra), Harakat Nour Al-Din Al-Zanki (CIA), Liwa Al-Haqq, Ansar Al-Din et Jaysh Al-Sunnah (également lié à la CIA).

L’opération est soutenue par le MI6 qui a composé le logo de la nouvelle organisation (photo).

La nouvelle entité comprend diverses personnalités issues du Mouvement islamique des hommes libres du Sham (« Ahrar al-Cham »), sans que l’on sache pour le moment si ce groupe s’est scindé ou si ces personnalités annoncent son prochain ralliement. 
 le Saoudien cheikh Abdullah al-Muhaysini (l’ancien chef des « modérés » d’Alep-Est qui y présidait le Tribunal de la Charia), 
 Abu Yusuf Muhajir (ancien porte-parole militaire), 
 Abou Saleh Tahan (ancien n°2 de l’organisation).

Ahrar al-Cham est/était un groupe terroriste financé par l’Arabie saoudite et dont les relations sont déterminées par le Royaume-Uni. Son ministre des Affaires étrangères, Labib al-Nahhas, est un Britannique membre du MI6. Il circule librement en Europe et a publié il y a un an et demi une tribune libre dans le Washington Post.

État et société: Analyses et solutions pour un marasme annoncé (Kropotkine, version PDF de Science, Etat et Société)

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, démocratie participative, militantisme alternatif, N.O.M, pédagogie libération, philosophie, politique et social, résistance politique, société libertaire, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , on 29 janvier 2017 by Résistance 71

Publié en juin 2011: « Science, État et Société » de Pierre Kropotkine

Nous le republions sous la forme d’un très beau PDF réalisé par Jo que nous remercions de son énorme boulot pour le patrimoine de l’humanité, section francophone…

Résistance 71 a traduit des extraits de cet ouvrage que nous pensons être extrêmement importants pour la compréhension du monde moderne et de sa phase destructrice en laquelle nous sommes plongés en ce moment. Nous publions ces extraits en deux parties. Ce texte amène une analyse historique, scientifique, sociologique et économique du pourquoi nous en sommes là et surtout… Il offre des solutions pour changer radicalement la société afin d’en éliminer l’injustice sociale, mère de tous les maux de l’Humanité.

Pierre Kropotkine (1842-1921) était un scientifique et un des grands théoriciens visionnaire du mouvement anarchiste. Il est considéré comme un des « pères » de la sociobiologie, surtout pour sa critique fondée et constructive des dogmes pseudo-scientifiques du darwinisme-social colportés par des gens comme Herbert Spencer et Thomas Huxley.

Ses ouvrages plus connus sur le sujet (« L’entr’aide mutuelle facteur de l’évolution » et « La conquête du pain » ) sont disponibles en français et mériteraient une attention plus soutenue en ces temps dictatoriaux troubles. Il est aussi l’auteur d’une des meilleures analyses jamais écrite de la Révolution Française ainsi que de la Commune de Paris.

Il est important de comprendre que l’anarchisme n’est en rien une apologie du chaos comme il est trop souvent présenté à des fins propagandistes et afin d’en débouter les idées de manière catégorique. Rien ne peut déranger plus l’establishment que l’idée de la liberté totale, rendue possible de manière non utopique par la pratique anarchiste.

L’anarchisme n’est pas le nihilisme, loin s’en faut. L’anarchisme est un grand mouvement d’idée et de pratique humaniste et progressiste, le plus ouvert et le plus réaliste quant à l’incarnation de la Liberté dans ce monde.

Nous reconnaissons le fait de la subjectivité dans le choix des passages traduits et encourageons tous ceux qui ont une capacitée à lire l’anglais de lire ce livre dans sa totalité. Il en vaut vraiment la peine, car étant une référence indéniable en la matière !

Nous espérons néanmoins que les extraits ici traduits aideront nos lecteurs à non seulement mieux comprendre le monde social dans lequel nos évoluons, mais aussi de bien saisir à quel point le pouvoir s’appuie sur le matraquage de dogmes pseudo-scientifiques pour endormir les peuples et continuer à maintenir le statu quo oligarchique et ploutocratique menant à une exploitation sans merci d’une caste par une autre et la destruction à terme de l’humanité.

La version PDF de notre traduction réalisé par JBL1960

kropotkine_science-etat-et-societé

Réfuter et rejeter l’hypocrisie criminelle coloniale (Steven Newcomb)

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, canada USA états coloniaux, colonialisme, France et colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, N.O.M, politique et lobbyisme, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , on 28 janvier 2017 by Résistance 71

« Quand nous disons aux colons: ‘rendez-le’, voulons-nous dire que nous voulons qu’ils nous rendent le pays et qu’ils s’en aillent ? Non. Ceci n’est pas la vision de nos peuples. Lorsque nous disons ‘rendez-le’, nous parlons de ce que les colons établis montrent du respect pour ce que nous partageons, la terre et ses ressources et corrigent les torts en nous offrant la dignité et la liberté qui nous sont dûes et nous rendent notre pouvoir et suffisamment de terre pour que nous soyions totalement auto-suffisant en tant que nations… […] La restitution est purification. […] Il est impossible de soit transformer la société coloniale de l’intérieur de ses institutions ou de parvenir à la justice et à une coexistence pacifique sans transformer fondamentalement les institutions de la société coloniale elles-mêmes. Simplement, les entreprises impérialistes opérant sous le déguisement d’états démocratiques libéraux (NdT: USA, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, Mexique, tous les pays d’Amériques centrale et du sud…) sont par construction et culture, incapables de relations justes et pacifiques avec les peuples autochtones. Le changement ne se produira que lorsque les colons seront forcés à reconnaître ce qu’ils sont, ce qu’ils ont fait et ce qu’ils ont hérité ; alors seulement ils ne pourront plus fonctionner comme des coloniaux et commenceront à respecter les autres personnes et à les considérer comme des êtres humains… »
~ Taiaiake Alfred, professeur de science politique, université de Victoria, CB, Canada, nation Mohawk, 2009 ~

A lire: « Païens en terre promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverte » (de Steven Newcomb version PDF française)

 

Défier les idées et les arguments des envahisseurs

Nous n’avons été ni conquis ni subjugués

 

Steven Newcomb

 

11 janvier 2017

 

url de l’article original:

https://indiancountrymedianetwork.com/news/opinions/challenging-ideas-arguments-invaders/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Nous avons eu des dizaines de millions de nos ancêtres ayant vécu sur ce sous-continent d’Amérique du Nord avant l’invasion chrétienne. Lorsque les envahisseurs de la chrétienté arrivèrent par bateaux sur notre partie de la planète, ils assumèrent immédiatement que nos ancêtres et nos nations étaient sujets et devaient se soumettere à leurs idées européennes chrétiennes.

Est-ce que nos ancêtres furent obligés d’obéir aux idées des envahisseurs ? Sur quel standard de jugement pouvons-nous répondre ? Sur la base des standards de l’envahisseurs ? Ou répondrons-nous sur la base de nos propres standards ? Considérant le fait que nos nations et nos ancêtres vivaient librement au-delà de la juridiction de la chrétienté avant l’invasion chrétienne, il s’ensuit donc que nos ancêtres vivaient donc libres de droit de la juridiction des envahisseurs, de leurs standards, de leurs idées et de toute leur argumentation.

Parce que nos ancêtres vivaient au-delà de la juridiction de la chrétienté, ils n’étaient aucunement sujets aux idées et arguments des envahisseurs chrétiens. Et pourtant, le statut original de liberté de nos nations n’est pas typiquement énoncé parce que bon nombre d’entre nous ont passé leur vie à internaliser les idées de l’envahisseur, sa perspective, ses arguments, sans désir de vraiment les défier.

Etant donné que nos ancêtres ne furent pas capables d’écrire leurs idées anti-coloniales et leur argumentation dans la langue des envahisseurs, les archives écrites les plus anciennes contiennent des comptes-rendu, des arguments et des narratifs de la seule perspective des envahisseurs chrétiens. Au lieu de pouvoir lire les archives d’un débat entre nos ancêtres et les envahisseurs, nous ne sommes en fait maintenant que restreints à lire les documents rédigés par les envahisseurs, comme les décisions de tribunaux de la société dominante qui n’ont été écrites que favorisant exclusivement le point de vue des colons et des colonisateurs.

Etant donnée notre capacité actuelle d’écrire nos pensées dans la langue de l’envahisseur, nous avons l’opportunité de critiquer et de directement défier ainsi que de rejeter les vieux arguments de l’envahisseur. Nous pouvons le faire en écrivant ses idées et arguments d’une manière qui l’aurait été originellement si nos ancêtres avaient pu le faire. (il y a en fait quelques exemples de cela).

Un des défis auquel nous devons faire face a rendu très difficile l’attaque des arguments de l’envahisseur: notre esprit a été capturé par la langue des colonisateurs, tout autant que les idées et nous devons ainsi réaliser que nous avons le devoir et l’obligation de défier les arguments et les assomptions fondateurs de la colonisation, le tout en utilisant la langue même des envahisseurs.

Voici un argument que nous pouvons tenir aujourd’hui: parce que les envahisseurs chrétiens n’avaient aucune juridiction sur nos nations et sur nos ancêtres, ils n’avaient pas non plus le droit de projeter mentalement leurs mots invasifs, leurs idées, leurs arguments de domination sur nos ancêtres, nos nations et nos territoires. Parce que leurs projections mentales étaient fausses, malfaisantes et inacceptables alors, elles le sont encore et toujours aujourd’hui.

Prenez par exemple la déclaration erronée de la cour suprême des Etats-Unis dans son rendu de l’affaire Johnson contre M’Intosh en 1823, décision qui a déclaré que “les droits de souveraineté complète [de nos ancêtres], en tant que nations indépendantes avait été nécessairement diminué”, par la découverte chrétienne. Combinez ceci avec la déclaration du juge Joseph Story au sujet de nos ancêtres: “En tant qu’infidèles, païens et sauvages, ils ne furent pas autorisés [par les chrétiens] à posséder les prérogatives appartenant aux nations absolues, souveraines et indépendantes.

Parce que nos ancêtres et nos nations n’avaient pas de maîtrise suffisante du langage anglais (NdT: ou du français ou de l’espagnol ou du portugais selon les différentes parties impliquées…) et ne pouvaient pas lire les décisions de justice, ils ne savaient du reste probablement pas que ce tribunal colonial avait émis ces jugements. Ils n’eurent aucune opportunité ni le temps de rejeter ces arguments par écrits. Aujourd’hui nous avons la possibilité de répondre à la société dominante en déclarant “Vos arguments contre nos nations ont débuté avec quelques bulles pontificales sur lesquelles ils se fondent. Nous conservons notre droit de demeurer libres de toute fausse déclaration d’un droit de domination quelconque. Nous rejetons l’assomption faite que la cour suprème des Etats-Unis ait jamais eu le droit de mentalement projeter ses idées sur notre existence et sur nos nations sur nos propres territoires.

Comme le dit le dicton: “on vit une époque formidable”. Aujourd’hui nous sommes capables d’explicitement rejeter cet argument pour dire que “le droit de nos nations à la souveraineté complète et à l’indépendance à toute domination ne fut JAMAIS diminué par la soi-disante ‘découverte chrétienne’”. Nous pouvons aussi répondre: “Vous ne pouvez pas ‘découvrir’ la maison d’une autre nation avec la permission d’un pape à Rome et ainsi imposer de droit votre dôme du capitole en tant que symbole de votre affirmation d’un droit de domination sur nos terres et nos vies.”

Le système de domination fédéral indien, typiquement nommé “la loi fédérale indienne” (NdT: aux USA et l’Indian Act au Canada…) est fondé sur l’assertion des envahisseurs qu’ils ont le droit d’opprimer nos nations originellement et légalement libres et indépendantes. Nous continuons à être libres de droit de cette affirmation des envahisseurs et de leur affirmation de droit de domination. La réponse des Etats-Unis pourrait être: “Nous avons un droit de domination sur vous et vos nations parce que vous avez été conquis et subjugués.

Nous sommes capables de dire: “Votre réponse est une faible tentative de recadrer votre affirmation d’un droit de domination. Votre argument est une tentative de valider l’affirmation de vos ancêtres disant que les nations chrétiennes de la chrétienté avaient le droit d’utiliser leurs idées pour contrôler l’existence de nations non-chrétiennes. Vous fondant sur des bulles pontificales et des chartes royales vous avez continuellement et péremptoirement utilisé cette affirmation contre nos nations. Ce système idéologique d’oppression que vous avez utilisé contre nos peuples et nos nations depuis plus de 200 ans est inacceptable et nous le rejetons de facto, tout comme nous rejetons la fausse affirmation que nous avons été conquis et subjugués.

Résistance au colonialisme: Fête nationale australienne… La conscience politique anti-coloniale est en marche !…

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L’avenir de l’humanité passe par les peuples occidentaux émancipés de l’idéologie et de l’action coloniales, se tenant debouts, main dans la main avec les peuples autochtones de tous les continents pour instaurer l’harmonie de la société des sociétés sur terre. Il n’y a pas de solutions au sein du système, n’y en a jamais eu et n’y en aura jamais !

~ Résistance 71 ~

« Pourquoi ne nous a t’on rien dit ? Pourquoi tant de personnes posent-elles toujours cette même question, sur eux-mêmes, sur moi, sur leur éducation, leur héritage, sur la totalité de la société australienne ? »
~ Henry Reynolds, professeur d’histoire et maître de recherche à l’université de Tasmanie ~

 

Des milliers de manifestants en Australie contre les célébrations d’Australia Day

 

Lucy Mae Beers, Ollie Gillman et Max Margan,

 

26 janvier 2017

 

url de l’article:

https://warriorpublications.wordpress.com/2017/01/26/australia-thousands-march-against-invasion-day-celebrations/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Une bagarre s’est déclanchée entre la police et des milliers de manifestants contre le “jour de l’invasion” de l’Australie, après qu’un homme ait voulu mettre le feu à un drapeau.

Les manifestants, enroulés dans des drapeaux aborigènes, ont marché dans Ultimo à Sydney le jour de la fête nationale australienne, étiquetant l’arrivée de la première flotte (anglaise) en 1788 un “jour de meurtre”.

Des vidéos choquantes montrent un policier attrapant un manifesrant autour de la taille en le poussant ensuite au sol alors qu’un autre policier lui saute sur le visage tandis que de la fumée les entoure.

D’autres manifestants brandissaient de longs bâtons et certains furent vus essayant de disperser la fumée avec des vêtements.

Un manifestant fut arrêté après avoir soi-disant voulu mettre le feu à un drapeau (australien), la police utilisant un petit extincteur pour éteindre un petit feu.

La police a dit qu’elle interrogeait un jeune de 20 ans en relation avec un “incident isolé dans ce qui fut autrement une manifestation très pacifique”. Un policier a été blessé dans une échauffourée et a été conduit à l’hôpital d’après la chaîne ABC News.

La première ministre de la province de Nouvelle-Galles du Sud (NSW), Gladys Berejiklian a dénoncé la violence en disant qu’elle était “déçue” du déroulement de la journée.

“Nous sommes en démocratie et tout le monde a le droit de manifester, mais aujourd’hui est au sujet de célébrer ce qui nous rassemble et je pense que la plupart des gens sont très déçus de ce qu’ils ont vu aujourd’hui.” A t’elle dit. “Ce n’est pas acceptable de faire cela en un jour comme aujourd’hui, mais quoi qu’il en soit, vous êtes libres d’exprimer vos points de vue.”

Avant que la manifestation ne tourne à la violence, la foule, avec beaucoup de personnes arborant le drapeau aborigène, se rassemblèrent à Redfern où ils écoutèrent des discours dénonçant la célébration de la fête national australienne que beaucoup d’indigènes voient comme “le jour de l’invasion”.
Quelques milliers de personnes, criant des solgans tels que: “Toujours été et sera toujours une terre aborigène”, ont défilé dans le centre ville de Sydney.

“C’est une disgrâce nationale que d’avoir un jour de congé le jour de cette fête nationale, un jour qui a marqué le début du génocide”, a dit l’organisateur Dave Bell à la foule présente.

“Il y a énormément de tristesse attachée à ce jour néfaste. Asseyons-nous ensemble et trouvons une journée qui nous aidera à aller de l’avant dans la célébration.”
Le sénateur écologiste lee Rhiannon a twitté que 10 000 personnes prirent part à la manifestation, mais la police n’a reconnu que “quelques milliers”.

Un homme torse nu a rejoint les manifestant avec l’inscription “Rien à foutre de la fierté australienne” (“Fuck Aussie Pride”) en travers de son dos.

Tout comme les manifestants à Sydney, environ 3000 manifestants se sont rassemblés devant le parlement de Melbourne avant que la foule ne grossisse, rassemblant toujours plus de gens alors que la manifestation se déplaçait sur le même parcours que la parade de la fête nationale avait emprunté une demie-heure plus tôt.

“On ne célèbre pas le 11 septembre, on ne célèbre pas Hiroshima, c’est vraiment stupide de célébrer ce jour”, a dit Michael Planske durant la manifestation.

Les gens ont aussi marché pour protester contre la fête nationale australienne dans les villes de Hobart, Brisbane, attirant d’énormes foules.

A Canberra, quelques centaines de manifestants ont marché de la tente de l’ambassade aborigène aux portes du parlement en criant: “Toujours été, sera toujours terre aborigène”.

Puis ils ont fait in sit-in d’une heure devant les portes du bâtiment, demandant qu’un traité soit établi aors qu’une ligne de défense policière s’était formée pour interdire l’accès au bâtiment.

“Que voulons-nous ? Un traité. Qu’avons-nous eu ? Que dalle”, entonnèrent-ils.

Résistance au colonialisme: Le pouvoir des femmes contre la piraterie coloniale généralisée (Mohawk Nation News)

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L’avenir de l’humanité passe par les peuples occidentaux émancipés de l’idéologie et de l’action coloniales, se tenant debouts, main dans la main avec les peuples autochtones de tous les continents pour instaurer l’harmonie de la société des sociétés sur terre. Il n’y a pas de solutions au sein du système, n’y en a jamais eu et n’y en aura jamais !

~ Résistance 71 ~

 

Première guerre mondiale … des femmes

 

Mohawk Nation News

 

21 janvier 2017

 

url de l’article original:

http://mohawknationnews.com/blog/2017/01/21/www-womens-world-war-1/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

C’est vrai ! Les femmes du monde reprennent leur place naturelle dans chaque communauté. Elles veulent que les principes du processus de prise de décision politique consensuelle soit comme expliqué dans la Grande Loi de la Paix, Kaiane’re:kowa. La clef de la paix dans le monde est lorsque les femmes prennent leur responsabilité inhérente de contrôle des communautés où leurs enfants sont nés. Ceci correspondra avec le début de la paix sur la terre. Comme nous (Mohawk) le disons: “Celles qui fabriquent les mocassins seront les briseuses de guerre !”

Le temps est venu de revisiter le plan d’union d’Albany de 1754, un plan ayant pour but de placer les colonies nord-américaines britanniques sous un gouvernement plus centralisé. Ils ont rencontrès les Rotino’shonni:onwe, la confédération iroquoise, pour apprendre de nous comment fonctionne vraiment une véritable démocratie de manière perpétuellement stable. Ceci a pour origine nos instructions originales sur l’Île de la Grande Tortue. Ce plan fut rejeté par les propriétaires de la City de Londres, les patrons de la colonie entrepreneuriale appelée Etats-Unis d’Amérique. La réunion fut initiée par Benjamin Franklin et sa cohorte.

Kaia’nere:kowa est fondée sur la relation entre les gens et la création (nature), coexistant ensemble en paix et en harmonie. Kaia’nere:kowa est la véritable loi de la terre. Le processus de décision politique fournit une voix et un pouvoir égaux sur le comment remplir nos devoirs entre notre terre-mère et toute vie.
Les proprios des colonies à la City de Londres n’ont pas voulu donner le pouvoir à leurs femmes parce qu’ils en étaient les propriétaires, légalement. (NdT; patriarcat, concept de “pater familias” de la loi romaine infusé dans la société occidentale judéo-chrétienne). Si ce plan d’union avait été adopté, nous n’aurions pas à marcher aujourd’hui pour nos droits.
Les femmes du monde marchent parce que le temps est venu pour que tous se rassemblent sous la Grande Loi de la Paix. Le pouvoir partout sur la terre est fondé sur le monde naturel. Tout doit être correct, doit être rectifié.

Juste après avoir été intronisé après son serment en tant que nouveau PDG de la corporation USA, Trump a été visiter le QG de la CIA à Langley, Virginie, pour les remercier. (NdT: n’oublions jamais que a CIA a été créée pour être le bras armé de Wall Street, elle même une succursal de la City de Londres…) La CIA est la police secrète, la Stasi des proprios, actionnaires de l’entreprise de la couronne (City de Londres) qui possède les Etats-Unis. Le boulot de la CIA est de fabriquer les guerres et de diviser l’opinion publique dans le monde, diviser pour mieux régner afin que l’ordre surgisse du chaos: “Ordo ab Chao”.

Alors que le serment de Trump se déroulait à Washington, les mercenaires privés du Dakota Access Pipeline tabassaient avec le plus grand préjudice les protecteurs de l’eau pacifiques de Lakota Standing Rock.

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Le navire pirate USA coule

 

Mohawk Nation News

 

25 janvier 2017

 

url de l’article original:

http://mohawknationnews.com/blog/2017/01/25/u-s-a-pirate-ship-sinking/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Onkwe’honweh ne veut pas dire souveraineté, cela veut dire que nous sommes le peuple naturel qui suit la voie naturelle et qui a été placé sur cette terre. Quiconque d’autre est un envahisseur. Donald Trump est le président/CEO d’une corporation privée en faillite appelée “United States of America” [US incorporated ISO #3166-2:US [Feb. 21, 1871]. Les Etats-Unis sont comme un bateau pirate. Quand les pirates attaquent un autre bateau, ils prennent tous les biens et richesses à bord et vont le planquer dans leurs îles secrètes. Des cartes sont émises pour que les pirates futurs trouvent le butin.

Si des créditeurs de la dette américaine demandent un paiement, la corporation USA devra déclarer faillite.

Trump a une grande expérience de la faillite, ce qui fait de lui un président idéal pour les actionnaires de l’entreprise coloniale USA. Ces actionnaires privés seront absolument tenus pour responsables de la dette de l’entreprise USA. Ces gens ont des noms et des adresses.

Les Etats-Unis n’ont pas d’or pour garantir leur monnaie de singe. Les billets de la banque de la réserve fédérale ne valent pas le prix du papier sur lequel ils (ne sont pas) imprimés La seule valeur est leur quincaillerie militaire (portes-avions, missiles, flingues, munitions, bombes, avions etc…). tout cela sera rendu à ses créditeurs. Une fois que les Etats-Unis sont hors du jeu, il n’y aura plus de problème de la guerre sur la terre.

Trump planifie de mettre un terme aux conseils tribaux INDIENS coloniaux en commençant par l’Alaska. Tout le sous-continent appartient à Onkwe’honweh, le peuple originel naturel de la terre. Nous ne nous sommes jamais rendus, ni n’avons vendus quoi que ce soit aux USA ou à quiconque d’autre. Les traités de paix leur permettaient de rester sur notre terre. Ils ont violé et bafoué chaque traité avec onk’we:honweh, ce qui est maintenant nul et non avenu. Tout revient (d’après la loi internationale) en l’état de ce qui était à la veille de la signature du ou des traités. Trump et Trudeau planifient de nous exterminer. Ce sont eux qui seront terminés. Nous serons là où nous appartenons, sur notre terre. [Canada incorporated ISO #1366-2: CA [1867].
Les conseils entrepreneuriaux, coloniaux de bandes (Canada) et de tribus (USA) ne nous représentent en aucune façon. Ils ne sont que les mousses qui lavent le pont du bateau pirate. Ils doivent obéir au capitaine ou il peut leur faire le coup de la planche.

Les colons établis ont toujours l’option de nous rejoindre nous Onkwe’onweh [Article 3, Jay Treaty of Trade & Commerce 1794] et de suivre le chemin rouge (celui de la Grande Loi de la Paix).

Trump a déjà ordonné que le Dakota Access Pipeline vole immédiatement nos ressources afin de presser chaque goutte de pétrole de notre Île de la Grande Tortue afin de payer leur dette.

Ce furent les anciens combattants et le très grand nombre de supporteurs qui se sont levés et ont combattu avec nous qui ont stoppé cet oléoduc. Les Etats-Unis sont désespérés. Les virer de l’ONU va les rendre état voyou du monde.

Les femmes du monde entier ont démontré leur superbe pouvoir comme nous l’avons vu le 21 janvier 2017. Levez-vous maintenant pour protéger l’eau de notre terre.mère.

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L’avenir de l’humanité passe par les peuples occidentaux émancipés de l’idéologie et de l’action coloniales, se tenant debouts, main dans la main avec les peuples autochtones de tous les continents pour instaurer l’harmonie de la société des sociétés sur terre. Il n’y a pas de solutions au sein du système, n’y en a jamais eu et n’y en aura jamais !

~ Résistance 71 ~

 

 

 

Petit précis sur la société, l’état, la désobéissance civile et la commune volontaire autogérée… (version PDF)

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Résistance 71

25 janvier 2017

Nous avions publié cet article en plusieurs partie le 1er janvier 2013: « Petit précis sur la société, l’état, la désobéissance civile et la commune volontaire autogérée ; solutions au marasme systémique actuel ». Ce texte est toujours d’une grande actualité aujourd’hui parce que rien n’a vraiment été fait pour mettre en place de véritables solutions a la fange oligarchique impérialiste étatique qui continue à piller et génocider le monde en long, en large et en travers. Alors peut-être un petit précis utile ?…

Jo de JBL1960 nous en a fait un superbe PDF que voici, bonne lecture à toutes et tous !…

 

petit_precis_sur_la_societe_et_letat

VERSION PDF

Résistance au colonialisme: Les assassinats continuent en Palestine…

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En Palestine mort en direct par “l’armée la plus morale du monde”

 

Daniel Vanhove*

 

21 janvier 2017

 

url de l’article en français:

http://chroniquepalestine.com/palestine-mort-direct-armee-plus-morale-monde/

 

Le 16 janvier dernier, au sud de Bethlehem, dans le village de Tequa, l’armée israélienne lâchait ses chiens harnachés jusqu’aux dents contre des villageois palestiniens n’ayant pour autres moyens de résistance que des pierres et l’un ou l’autre cocktail Molotov.

Le jeune Qusai Hasan al Omour, adolescent de 17 ans y était abattu de trois balles dans la poitrine.

Blessé mortellement par ces tirs mais toujours vivant, ses proches et amis tentaient de lui porter secours mais en étaient empêchés par des tirs nourris provenant de la soldatesque israélienne.

Au bout d’un moment, quelques-uns de ces criminels venaient récupérer le corps de l’adolescent. Sans le moindre ménagement, ils l’empoignaient pour le tirer jusque derrière leurs jeeps stationnées non loin des lieux.

La vision de cette horde de soldats se comportant comme des chiens sauvages ne peut que provoquer un sentiment de révulsion, tant la scène est atroce. Où reflue donc leur part d’humanité dans ces instants terribles ?! Ces soldats, leurs familles, ceux qui les soutiennent et ceux qui leur donnent des ordres sont-ils des pères et mères sans âme ? Ont-ils perdu toute morale, tout respect pour la vie humaine ? Sont-ils conscients que de tels agissements, mus par un racisme exacerbé, les perdent à jamais et les envoient dans les tréfonds d’une inhumanité égale à celle des pires tortionnaires qu’en d’autres temps, ils condamnaient ?!

A ce moment, au-travers de cris et de lamentations, quelques femmes palestiniennes courageuses tentaient d’approcher les soldats pour leur demander de pouvoir s’occuper du blessé, mais en étaient à leur tour empêchées par des tirs qui en blessaient l’une d’elles.

Impuissants à le soigner sur place, au lieu d’emmener le blessé en urgence vers un hôpital, ces barbares l’ont embarqué une fois décédé, le dérobant ainsi au regard de ses proches.

Comme je le dénonçais déjà il y a quinze ans, dans mes témoignages en tant qu’Observateur civil dans les Territoires occupés (« Si vous détruisez nos maisons, vous ne détruirez pas nos âmes » – 2005 – Ed. M. Pietteur), il s’agit là, hélas, d’une « scène ordinaire de la vie en Palestine »…

La guerre coloniale israélienne – car c’est bien ainsi qu’il faut la nommer – se poursuit donc dans une impunité totale, faisant de nos gouvernements qui savent mais ne sévissent pas, des complices dont il faudra qu’un jour, une Justice digne de ce nom exige des explications.

* Daniel Vanhove est Observateur civil et membre du Mouvement Citoyen. Il a publié aux Ed. Marco Pietteur – coll. Oser Dire : Si vous détruisez nos maisons, vous ne détruirez pas nos âmes – 2004 et La Démocratie mensonge – 2008

Résistance politique: L’abécédaire d’Emma Goldman

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Revue Ballast

 

25 novembre 2016

 

Source:
http://www.revue-ballast.fr/labecedaire-demma-goldman/

 

Emma Goldman n’était pas née aux États-Unis mais elle se percevait comme l’un de ses enfants « adoptés » : non pas, confiait-elle, en raison d’une carte d’identité mais d’« un état d’esprit », celui de l’immensité des terres et d’un certain souci de la liberté. À l’heure où un milliardaire nationaliste s’apprête à fanfaronner dans les bureaux de la Maison Blanche, (re)plongeons-nous dans l’œuvre-vie de cette militante née en Lituanie en 1869 : anarchiste, communiste et féministe, amatrice de danse et de théâtre, elle fut incarcérée pour s’être levée contre la Première Guerre mondiale et avoir défendu le droit des femmes à la contraception. Exilée en Russie, elle se sépara des bolcheviks qu’elle avait initialement soutenus et partit appuyer les libertaires en Espagne, contre Franco. Celle que les services secrets nord-américains tenaient pour l’une des voix les plus « dangereuses » mourut d’un accident vasculaire cérébral à Toronto, en 1940, après avoir dénoncé le Pacte germano-soviétique… Une vie, disait-elle, « de désespoir noir et de fervent espoir » — l’un de ses amis salua, sur sa tombe, celle qui se battit sans relâche, en tant qu’ouvrière, infirmière, essayiste et activiste, pour « un monde sans guerre, un monde sans pauvreté, un monde d’espoir et de fraternité humaine ».

Amour libre : « S’il était possible d’autopsier l’essentiel des cas de jalousie, il apparaîtrait probablement que moins les protagonistes sont animés par un grand amour, plus leur jalousie est violente et déterminée. Deux personnes liées par l’unité et par une harmonie relationnelle ne craignent pas de réduire leur confiance mutuelle et leur sécurité si l’un d’entre eux éprouve de l’attraction pour un autre. »
(« Jealousy: Causes and a Possible Cure », 1912)

Berceau : « La France est le berceau de l’anarchie. C’est à ses fils les plus brillants que nous en devons la paternité, notamment au plus grand de tous, Proudhon. Ils ont livré pour leur idéal une bataille exténuante, ont encouru les persécutions, l’emprisonnement, parfois au prix de leur propre vie. Pas en vain. »
(Living my Life, 1932)

Communisme libertaire : « Le communisme est nécessairement libertaire. Anarchiste. »
(« Le communisme n’existe pas en URSS », avril 1935)

De la fin et des moyens : « On ne soulignera jamais assez que la révolution ne sert à rien si elle n’est pas inspirée par son idéal ultime. Les méthodes révolutionnaires doivent être en harmonie avec les objectifs révolutionnaires. Les moyens utilisés pour approfondir la révolution doivent correspondre à ses buts. En d’autres termes, les valeurs éthiques que la révolution infusera dans la nouvelle société doivent être disséminées par les activités révolutionnaires de la “période de transition”. Cette dernière peut faciliter le passage à une vie meilleure mais seulement à condition qu’elle soit construite avec les mêmes matériaux que la nouvelle vie que l’on veut construire. La révolution est le miroir des jours qui suivent ; elle est l’enfant qui annonce l’Homme de demain. » (Postface à My Disillusionment in Russia, 1923)

État : « Hommes et femmes, savez-vous que l’État est votre pire ennemi ? C’est une machine qui vous écrase pour mieux soutenir vos maîtres, ceux que l’on nomme la classe dirigeante. Et comme des enfants naïfs, vous vous en remettez à vos leaders politiques. Avec votre complicité, ils s’emparent de votre confiance, mais c’est pour la vendre au plus offrant. »
(Living my Life, 1932)

Force collective : « Le savant, l’ingénieur, le spécialiste, le chercheur, l’enseignant et l’artiste créateur, tout comme le menuisier, le machiniste, et tous les autres travailleurs font intégralement partie de la force collective qui permettra à la révolution de construire le nouvel édifice social. Elle n’emploiera pas la haine, mais l’unité ; pas l’hostilité, mais la camaraderie ; pas le peloton d’exécution, mais la sympathie — telles sont les leçons à tirer du grand échec russe pour l’intelligentsia comme pour les ouvriers. »
(Postface à My Disillusionment in Russia, 1923)

Geôle : « Plus que tout autre chose, la prison fut une véritable école de la vie. Une école douloureuse, mais combien précieuse ! C’est là que je découvris les profondeurs et les complexités de l’âme humaine, là que je compris le sens des mots laideur et beauté, mesquinerie et générosité. J’y appris à regarder la vie avec mes propres yeux […]. »
(Living my Life, 1932)

Homosexualité : « Le [sujet] le plus tabou de notre société : l’homosexualité. Cependant la censure vint de mes propres rangs parce que je traitais de sujets aussi “peu naturels” que l’homosexualité. L’anarchisme était suffisamment calomnié, et on accusait déjà les militants de dépravation […]. Moi, je croyais à la liberté d’expression, et la censure dans mon camp avait sur moi le même effet que la répression policière. Elle me renforçait dans ma volonté de défendre ceux qui sont victimes d’injustice sociale comme ceux qui sont victimes de préjugés puritains. »
(Living my Life, 1932)

Interruption volontaire de grossesse : « Ces accouchements me rendaient malade et me désespéraient : lorsque j’en revenais, je haïssais les hommes, que je tenais pour responsables des conditions effrayantes dans lesquelles vivaient ces femmes et ces enfants. Et je me haïssais encore plus de ne pas voir comment les secourir. […] Une vie non désirée que l’on maintient dans une pauvreté abjecte ne m’a jamais paru “sacrée”. »
(Living my Life, 1932)

Journalisme : « Le grand problème avec les journalistes est que, généralement, ils ignorent les événements courants ou que, manquant d’honnêteté, ils ne les évoquent jamais. »
(« Le patriotisme, une menace contre la liberté », 1911)

Kropotkine : « [Il] montre que dans le règne animal aussi bien que dans la société humaine, la coopération — par opposition aux luttes intestines — œuvre dans le sens de la survivance et de l’évolution des espèces. […] Pierre Kropotkine a montré les résultats fantastiques qu’on peut attendre lorsque cette force qu’est l’individualité humaine œuvre en coopération avec d’autres. »
(« L’individu, la société et l’État », 1940)

Libertaires russes : « La plupart des anarchistes russes eux-mêmes se trouvaient malheureusement englués dans de tout petits groupes et des combats individuels, plutôt que dans un grand mouvement social et collectif. Un historien impartial admettra certainement un jour que les anarchistes ont joué un rôle très important dans la révolution russe — un rôle beaucoup plus significatif et fécond que leur nombre relativement limité pouvait le faire croire. Cependant, l’honnêteté et la sincérité m’obligent à reconnaître que leur travail aurait été d’une valeur pratique infiniment plus grande s’ils avaient été mieux organisés […]. » (Postface à My Disillusionment in Russia, 1923)

Mouvement : « Une cause qui défendait un si bel idéal, qui luttait pour l’anarchie, la libération et la liberté, contre les idées reçues et les préjugés, une telle cause ne pouvait exiger que l’on renonce à la vie et à la joie. Je précisai que la Cause ne pouvait espérer que je devienne une nonne, ni que le Mouvement se transforme en cloître. »
(Living my Life, 1932)

Nietzsche : « Avec lui, j’atteignis des hauteurs auxquelles je n’avais pas rêvé jusque-là. Ce langage incantatoire, cette beauté visionnaire me donnaient envie de dévorer chaque ligne de ses écrits : mais j’étais trop pauvre pour les acheter. »
(Living my Life, 1932)

Oppression des femmes : « [La femme] devrait être son égale [à l’homme] face au monde, comme elle l’est dans la réalité. Elle est aussi capable que lui, mais quand elle travaille elle est moins payée. Pourquoi ? Parce qu’elle porte des jupes au lieu de pantalons. […] La femme, au lieu d’être considérée comme la reine de la maison selon les livres classiques, est en fait la servante, la maîtresse et l’esclave du mari et des enfants. Elle perd totalement sa propre individualité, elle perd même son nom qu’elle n’est pas autorisée à conserver. »
(Interview publiée dans le Sunday Magazine Post Dispatch de Saint Louis, le 24 octobre 1897)

Prostitution : « Ce système qui force les femmes à vendre leur féminité et leur indépendance au plus offrant n’est qu’une ramification du même système infernal qui permet à quelques uns de vivre sur les richesses produites par leurs semblables, dont 99 % doivent travailler et se réduire en esclavage du matin au soir pour un salaire à peine suffisant à leur survie, cependant que les fruits de leur travail sont absorbés par une minorité de vampires désœuvrés qui vivent entourés de tout ce que le monde compte de plus luxueux. »
(« L’anarchisme et la question sexuelle », 27 septembre 1896)

Question religieuse : « J’étais de religion juive quand j’étais enfant — vous savez, je suis juive —, mais maintenant je suis athée. Personne n’a été capable de prouver ni les origines de la Bible, ni l’existence d’un dieu selon mon opinion. Je ne crois pas dans un au-delà à l’exception de l’au-delà qui est trouvé dans la matière physique qui existe dans le corps humain. Je pense que les vies existent dans d’autres formes ; et je ne pense pas que ce qui a été créé peut être perdu ; cela continue encore et à nouveau sous une forme ou une autre. L’âme n’existe pas ; tout est dans la matière physique. »
(Interview publiée dans le Sunday Magazine Post Dispatch de Saint Louis, le 24 octobre 1897)

Révolution : « Les valeurs humaines sont encore plus importantes parce qu’elles fondent toutes les valeurs sociales. Nos institutions et nos conditions sociales reposent sur des idées profondément ancrées. Si l’on change ces conditions sans toucher aux idées et valeurs sous-jacentes, il ne s’agira alors que d’une transformation superficielle, qui ne peut être durable ni amener une amélioration réelle. […] Le but ultime de tout changement social révolutionnaire est d’établir le caractère sacré de la vie humaine, la dignité de l’homme, le droit de chaque être humain à la liberté et au bien-être. Si tel n’est pas l’objectif essentiel de la révolution, alors les changements sociaux violents n’ont aucune justification. »
(Postface à My Disillusionment in Russia, 1923)

Sionisme : « Je m’oppose depuis de nombreuses années au sionisme, qui n’est que le rêve des capitalistes juifs dans le monde entier de créer un État juif avec tous ses accessoires : gouvernement, lois, police, militarisme, etc. En d’autre termes, ils veulent créer une machine étatique juive pour protéger les privilèges d’une minorité contre une majorité. » 
(Lettre à l’éditeur de Spain and the World, 26 août 1938)

Travail : « Le cerveau et le muscle sont indispensables pour régénérer la société. Le travail intellectuel et le travail manuel coopèrent étroitement dans le corps social, comme le cerveau et la main dans le corps humain. L’un ne peut fonctionner sans l’autre. Il est vrai que la plupart des intellectuels se considèrent comme une classe à part, supérieure aux ouvriers, mais partout les conditions sociales minent rapidement le piédestal de l’intelligentsia. Les intellectuels sont forcés d’admettre qu’eux aussi sont des prolétaires […]. »
(Postface à My Disillusionment in Russia, 1923)

URSS : « Il est désormais clair pourquoi la révolution russe, dirigée par le Parti communiste, a échoué. Le pouvoir politique du Parti, organisé et centralisé dans l’État, a cherché à se maintenir par tous les moyens à sa disposition. Les autorités centrales ont essayé de canaliser de force les activités du peuple dans des formes correspondant aux objectifs du Parti. […] La révolution russe reflète, à une petite échelle, la lutte séculaire entre le principe libertaire et le principe autoritaire. »
(Postface à My Disillusionment in Russia, 1923

Violence : « Je n’ai jamais nié que la violence est inévitable […]. Néanmoins, c’est une chose d’employer la violence dans le combat, comme moyen de défense. C’est tout à fait autre chose d’en faire un principe de terreur, de l’institutionnaliser, de l’assigner à la place la plus essentielle de la lutte sociale. Un tel terrorisme engendre la contre-révolution et, à son tour, il devient lui-même contre-révolutionnaire. »
(Préface à My Disillusionment in Russia, 1922)

WWI : « Les masses européennes qui se battent dans les tranchées et sur les champs de bataille ne sont pas motivées par un désir profond de faire la guerre ; ce qui les a poussées sur les champs de bataille, c’est la compétition impitoyable entre d’infimes minorités de profiteurs soucieux de développer les équipements militaires, des armées plus efficaces, des bateaux de guerre plus grands, des canons de plus longue portée. On ne peut construire une armée puis la ranger dans une boîte comme on le fait avec des soldats de plomb. »
(« La préparation militaire nous conduit tout droit au massacre universel », 10 décembre 2015)

Xénophobie : « L’Amérique est essentiellement un melting-pot. Dans ce pays, aucun groupe national ne peut se vanter d’appartenir à une race pure et supérieure, d’être détenteur d’une mission historique particulière ou d’une culture plus spirituelle. Et pourtant les chauvins et les spéculateurs bellicistes n’arrêtent pas d’ânonner les slogans sentimentaux du nationalisme hypocrite : “L’Amérique aux Américains”, “L’Amérique d’abord, avant tout et toujours”. »
(« La préparation militaire nous conduit tout droit au massacre universel », 10 décembre 2015)

Yachting : « Regardez les soirées et les dîners des enfants de ces bourgeois, dont un seul plat aurait suffi à nourrir des centaines d’affamés pour qui un repas d’eau et de pain est un luxe. Regardez ces fanatiques de la mode passer leur temps à inventer de nouveaux moyens de s’amuser : sorties au théâtre, bals, concerts, yachting, courant d’une partie à l’autre du globe dans une recherche folle de gaieté et plaisirs. Et alors tournez vous un moment et regardez ceux qui produisent la richesse qui paie ces divertissement excessifs et artificiels. »
(« L’Anarchisme et la question sexuelle », 1896)

Zénith : « Le capitalisme a atteint son zénith le plus éhonté. Eussent les travailleurs la possibilité d’avoir leurs propres représentants — ce que réclament à corps et à cris nos bons politiciens socialistes —, qu’en est-il de leur honnêteté et de leur bonne foi ? Il faut garder à l’esprit que le chemin politicien des bonnes intentions est pavé de pièges : on y trouve toutes formes de manigances possibles et imaginables — grâce auxquelles l’aspirant politicien peut atteindre le succès. »
(« Ce que signifie l’anarchisme », 1917)

Jo de JBL1960 en a fait un super pdf, voir ici