Archive pour 6 décembre 2016

Du crépuscule des clowns sur un empire usé (Zénon l’ailé)

Posted in actualité, altermondialisme, militantisme alternatif, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, philosophie, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , on 6 décembre 2016 by Résistance 71

Ô homme ! Prends garde !
Que dit le profond minuit ?
« Je donnais, je dormais,
Je me suis éveillé d’un rêve profond ;
Le monde est profond.
Et plus profond que ne le pensais le jour.
Profonde est sa douleur,
Et la joie, plus profonde encore que la peine du cœur
La douleur dit: Péris !
Cependant la joie veut l’éternité,
Elle veut une éternité profonde, profonde !

~ Friedrich Nietzsche, « Ainsi parlait Zarathoustra », 1883 ~

 

« Ragnarök »

De la subversion à la terreur idéologique

 

Zénon l’ailé

 

6 décembre 2016

 

« Tout le monde tient le beau pour le beau,

C’est en cela que réside sa laideur.

Tout le monde tient le bien pour le bien,

C’est en cela que réside son mal. »

~ Lao-Tseu – Tao-tö King ~

 

Un premier coup de semonce eut lieu le 21 avril 2002. Le peuple français, apeuré de son propre élan nationaliste, fit alors machine arrière en promettant qu’on ne l’y reprendrait plus. Puis pour ainsi dire amende honorable en s’infligeant quinze ans de néolibéralisme à la sauce yankee… Tout était bon pourvu qu’étouffe l’hydre visqueuse couvée chez nous. Rassurée de voir le troupeau regagner l’enclos républicain, la classe politique n’a jamais admis que ce vote ne reflétait pas tant l’opinion des masses populaires, que leur profond dégoût devant les magouilles et autres innombrables trahisons de leurs gouvernements successifs… Les mêmes causes produisant mécaniquement les mêmes effets, se poser en éternels garants des droits de l’Homme et de la liberté n’aura pas suffi aux « démocrates » pour enrayer la gangrène « fasciste »… Nous l’observons aujourd’hui partout : avec le parti Jobbik en Hongrie, l’AFD allemand, plus récemment avec le Brexit ou encore l’élection de Trump. En France, le Front National semble d’office pressenti pour le second tour en mai prochain. Les journalistes, politologues et autres experts s’interloquent et s’indignent en chœur de l’indocilité du votant… Se foutent-ils tout simplement de nos gueules ? Ou sont-ils schizophrènes au point d’oublier en avoir été les principaux artisans ?

D’abord dans l’antiquité puis au moyen-âge, les premières structures de l’État, articulées autour de la Cité, de la région et de l’empire, reposaient sur le contrat suivant : l’échange d’une partie des fruits du labeur contre une garantie de sécurité physique. En somme, ni plus ni moins que ce que propose aujourd’hui encore la mafia, mais là n’est pas le sujet… Au fur à mesure des siècles et des découvertes technologiques, l’accord initial s’est peu à peu étendu à des sphères de rapports humains jusque-là restées naturelles : les bases de l’échange, dans une société d’accumulation, devant êtres régies par un code et bénies par un magistrat. L’éducation et la pratique de la médecine supervisées par l’autorité ad hoc. Plus les prétentions bourgeoises ont essaimé parmi les peuplades autonomes, plus s’est approfondi l’assujettissement de l’individu aux lois et aux normes… Le contrôle étatique a conquis les domaines de l’alimentaire, de la circulation des personnes et des biens, des principales ressources vitales que sont l’eau et l’espace public, ou encore du récit officiel de la légende nationale.

Ainsi avons-nous, par habitude et goût d’un certain confort mais sans doute également par peur des représailles, progressivement accepté l’extension des prérogatives de l’État jusqu’au degré d’immixtion dans la vie privée que nous connaissons. Nous avons accepté d’aller faire la guerre sous des motifs rivalisant d’inventivité. Le fichage et la surveillance généralisés. La pollution de l’air, de la terre et des eaux. Accepté les croisades coloniales, les assassinats ciblés et les génocides. Accepté d’être continuellement traités comme des chiens nous et nos familles… Irons-nous jusqu’à l’abattoir sans même essayer de nous en sortir ?

Toutes ces petites compromissions ; tous ces renoncements anodins ont conduit nombre de possédants à nous considérer indignes du libre-arbitre inhérent à l’espèce humaine… Ils ont décidé la surenchère esclavagiste entre les peuples au grand bénéfice des sociétés apatrides. Ont utilisé certains d’entre nous comme cobayes à des fins d’extension de leur arsenal répressif… Ils ont ravagé des pays entiers. Pillé, affamé leurs populations pour en contraindre les dirigeants rétifs à se plier au diktat mondialiste. Ils ont étudié toutes nos tentatives d’émancipation pour mieux les tuer dans l’œuf, et perfectionné leurs façons de nous convaincre que leur projet serait l’émanation du bon sens commun… Ils continuent de nos jours à favoriser l’injustice et les inégalités. À distiller dans le cœur des peuples la haine de l’Autre, la peur, et la soumission à la pression normative. À démanteler tous les droits et protections sociales acquis de haute lutte… Ils continuent, sous prétexte d’anti-terrorisme, de violer chaque jour le peu qu’il nous reste de libertés… Et nous continuons de nous indigner, pas trop fort tout de même car nous savons bien que Big Brother nous surveille.

S’ils sont parvenus jusque-là sans provoquer un soulèvement général, c’est en raison de leur connaissance multiséculaire des moyens de maintenir les populations divisées. Par une répartition asymétrique des droits et des charges. Par l’injonction constante au culte de soi. Et par l’identification à des principes idéologiques en apparence antagonistes… En effet, la fausse alternance « droite-gauche » tout comme l’opposition du « communisme » au « capitalisme » auront permis d’occuper les esprits, tandis que s’organisait la concordance des volontés mondialistes. L’effondrement du modèle Soviétique a redistribué les cartes du poker menteur impérial… Il fallait fabriquer dare-dare un autre épouvantail à brandir aux peuples désenchantés par l’illusion démocratique. D’abord l’Islam salafiste, puis les populistes d’extrême-droite en ont rempli la fonction. Ainsi s’est vu formé leur soi-disant « front républicain » contre les « extrêmes »… Pris en otages entre la culpabilité xénophobe et la menace djihadiste, les électeurs n’auront d’autre option acceptable que de souscrire à leur asservissement absolu. Du moins est-ce l’aboutissement espéré par les oligarques.

Ils ont déjà si bien avancé le dépeçage de l’humanité, leurs trahisons et leurs crimes sont devenus si flagrants qu’ils sont obligés d’en revenir aux fondamentaux ; et n’ont plus que la sécurité pour se parer d’un semblant de légitimité… Voyez comme ils en ont fait l’objet de leurs campagnes et de leurs promesses. Pourquoi dès lors s’étonner de l’explosion de la délinquance, de l’impunité, de l’incroyable taux de récidive, de la violence endémique en périphérie de nos villes ? N’imaginez pas que tel ou tel parti politique a l’intention de remédier à ce problème. Comment pourraient-ils se passer du terrorisme ou des petites frappes de quartiers, alors qu’il s’agit du meilleur moyen de faire accepter leurs propres méfaits comme dérisoires en comparaison ? Mais aussi, et surtout, de justifier la création d’un État policier algorithmique et eugéniste ?

On observe ainsi toute la perfidie d’un double discours dans lequel, d’un côté, on accuse l’Islam radical de menacer les « valeurs » nationales, tandis qu’on finance de l’autre toutes les infrastructures nécessaires à son développement, qu’il s’agisse des mosquées ou bien d’organismes de prosélytisme associatif… On laisse les pétromonarchies du golfe investir dans les cités tout en prétendant défendre une laïcité dans les faits à géométrie variable. On refuse la liste des djihadistes revenus de Syrie sur le territoire, puis on va bombarder au lendemain d’attentats chez nous des populations civiles qui n’y sont pour rien… Vous aurez compris le principe. Parallèlement, la même méthode est utilisée avec l’ »extrême-droite », que l’ensemble du spectre politique s’accorde à diaboliser comme il se doit, alors même que sa surreprésentation médiatique lui assure une place de choix sur l’échiquier mondialiste.

« La guerre civile ou la dictature », tel est, en substance, le dilemme qui nous est imposé. Avec bien sûr une troisième voie, présentée comme un « moindre mal » : celle d’un subtil mélange des deux dans des proportions raisonnables, moyennant une totale soumission et l’acceptation du retour au servage de la part des classes laborieuses… L’accroissement des tensions communautaires, la radicalisation des mentalités ne sont pas fortuites. Elles participent à la transition voulue par l’oligarchie d’une dictature molle à un totalitarisme pleinement assumé.

Tout est mis en œuvre pour nous y préparer. Regardons comme se fondent les anciennes délimitations entre politiques « libérales » et celles dites « sociales ». Regardons le bourbier de contradictions dans lequel s’empêtrent les idéologues du moment, lorsqu’ils essayent de soutenir tel ou tel parti pris. Regardons comme les gens sont perdus, ne savent plus à quelle conviction ni à quel espoir se raccrocher. De quelque côté où l’on se tourne, l’étau se resserre de partout. Et le piège semble inextricable.

Regardons par ailleurs comme ils associent toutes les voix dissidentes, tous les lanceurs d’alertes et dénonciateurs de leurs bobards en une hypothétique « fachosphère », repaire comme chacun sait d’ignorants crédules et d’odieux nazillons aux chapeaux pointus. Que vous vous réclamiez de l’anarchie, du marxisme, du souverainisme, de l’écologie radicale ou même d’aucune école de pensée particulière n’a pour les tenants de la pensée unique plus la moindre espèce d’importance. Avisez-vous de remettre en question l’ordre établi de spoliation institutionnelle, de contester la légitimité des lignées parasites au pouvoir depuis des siècles ou de démentir l’interprétation officielle des évènements se déroulant sous nos yeux, vous serez taxé au choix de « conspirationnisme », de « rouge-brunisme », de « crypto-fascisme » ou encore – ultime trouvaille sémantique en vogue chez les nouveaux censeurs – de « confusionnisme »… Reconnaissons cependant aux autoproclamés « antifas » un art consommé de pousser à fond le paradoxe. Car prétendre établir ce qui est dicible et ce qui ne l’est pas ; vouloir interdire toute voix opposant une contradiction à la sienne, n’est-il pas le commencement et le principe même du fascisme ?

Les postures politiciennes ne doivent plus nous y tromper : nous sommes d’ores et déjà en dictature. Et c’est précisément car de plus en plus de personnes à travers le monde en prennent conscience que l’Empire aux abois se retranche dans sa dernière forteresse. En insinuant sa « guerre de tous contre tous », il espère tirer profit au lieu de subir la colère des peuples… Non seulement cette stratégie est vouée à l’échec. Mais elle est en train de se retourner contre lui. Car ironiquement, ses employés ne comprennent pas qu’associer l’intégralité des courants de pensée qui lui sont hostiles ne fait qu’en fédérer les groupes, et nous aider à tracer les lignes de force d’une résistance cohérente. En outre, la question des clivages idéologiques apparaîtra dérisoire lorsque la misère touchera les travailleurs toutes catégories confondues. Et la capacité d’entraide sera bientôt la plus sûre façon de s’assurer les meilleures chances de survie.

L’avenir qu’ils nous réservent est une fusion des modèles totalitaires passés et présents. Un village global où pour accéder au statut de « surhomme » implanté, il faudra d’abord se départir de toutes ses qualités humaines… Devant les attaques multiples et coordonnées que nous subissons, nous devons songer aux moyens d’y répondre de façon stratégique ; et non plus seulement réagir dans l’emphase émotionnelle. Car ils ne renonceront pas à leurs privilèges sur la base de jérémiades et simples protestations de forme. Il ne suffira pas de ne pas voter pour déminer ce énième piège qui nous est tendu, ni pour mettre un terme une fois pour toutes au règne de l’absolutisme marchand. Il faudra tout faire pour empêcher son prochain représentant d’usurper le pouvoir sous prétexte d’assentiment de 2 ou 3% de la population. Il doit être clair que manifester après coup notre désaccord dans la rue n’est plus d’actualité. Qu’il est inutile d’attaquer le mal à coups de banderoles et de slogans ou même au lance-pierres. Chacune de nos réactions violentes le renforce… Mais si la Bête ne peut être abattue en lui tirant dessus, elle peut cependant l’être si nous cessons de l’alimenter.

Notre contre-attaque devra se focaliser sur les moyens de subsistance de l’Empire, c’est-à-dire le priver dans toute la mesure du possible des ressources que sont l’impôt, la TVA payée sur chaque produit de consommation courante, et les intérêts versés pour chaque prêt bancaire… Il est nécessaire pour cela de nous unir, quelles qu’aient été jusque-là nos croyances et nos opinions. De nous organiser de sorte à ne plus dépendre d’un emploi au service du capital pour se nourrir et se loger. Sortir de sa bulle et son quant-à-soi. Élargir au maximum des réseaux locaux d’échange et d’entraide, pour contrer l’atomisation des rapports humains que nous observons. De mutualiser les outils, les repas, de prendre le temps de se parler, de partager nos savoirs-faire et de nous instruire ; contre le modèle individualiste et débilitant de la société de consommation. De soustraire son argent des banques pour l’investir dans des biens concrets : qu’il s’agisse de terres, de caravanes, de groupes électrogènes ou de matériels de soins… Il sera certes difficile à chacun d’agir sur tous ces fronts à la fois. Mais il suffit que dans cet effort, quiconque prenne la part qui lui est possible, et le rapport de force alors tournera en faveur des peuples.

À ceux qui objecteraient qu’une société sans État ouvrirait la voie au chaos généralisé, je demanderais de réfléchir à ce qu’ils observent aujourd’hui. N’est-ce pas justement l’État, vendu aux intérêts de la finance internationale, l’actuel plus grand fauteur de troubles à l’ordre public ? Par ailleurs, jamais les peuples autochtones n’ont fait preuve d’autant de violence que les régimes soi-disant « civilisés ». Ni les insurgés de tous pays plus de morts que les guerres et les entreprises coloniales. L’individu lambda n’est pas sanguinaire par nature. Il le devient par suite d’un lent et profond travail de conditionnement collectif.

S’il vous indiffère de voir se déliter sous vos yeux l’univers sécure que vous connaissiez, de voir se faner l’innocence des mômes avant même d’avoir grandi, d’être libre ou non et d’avoir l’inestimable chance d’être en vie, alors continuez d’obéir et de voter au prochain tour. Mais si pour vous, comme à beaucoup d’autres, cette condition de sous-hommes est inacceptable, rejoignez les rangs des Indivisibles au fond de l’arrière-cour. Il arrive qu’on y manque d’eau chaude et nous vivons à l’ombre des lumières de la ville… Mais la chaleur humaine y est bien présente, et par-dessus tout, nous sommes libres.

Nous n’avons pas de nom ni d’appartenance, et notre cercle n’a pas de centre. Notre seul dénominateur commun est la conscience de notre force. L’amour de la vie et de la beauté nous importe plus que le sort de nos petites personnalités. Nous portons en nous la foi et l’espoir que le temps nous enseigne assez de sagesse pour vivre en paix et en harmonie… Car nous savons que tout mouvement de l’Histoire induit mécaniquement son inverse, et que tôt ou tard, vous y viendrez… nous veillons sur la flamme en attendant votre arrivée.

Zénon – décembre 2016

=*=

“Chaque chose a sa place dans la loi naturelle ; où est le mal dans la Nature ? Il n’y a pas de mal dans la Nature. Vivre en accord avec la loi naturelle, nous pouvons pleinement percevoir au travers de nos sens, nous développons une appréciation pleine et riche du monde réel qui nous entoure, de ce que nous expérimentons dans la vie quotidienne, pour la réalité.”
~ Russell Means, 2012 ~

“Nous avons besoin d’une véritable grande vision et l’homme qui l’aura devra la suivre comme l’aigle recherche le bleu le plus profond du ciel.”
~ Tasunke Witko (Crazy Horse) ~

Standing Rock: La victoire sur DAPL est loin d’être acquise, mesure et vigilance que diable !…

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Aujourd’hui n’est pas une victoire pour les protecteurs de l’eau

Johnny Dangers

We Are the Media,

December 5, 2016

Traduit de l’anglais par Résistance 71

Les manchettes de canards n’arrêtent pas un oléoduc ! Aujourd’hui n’est pas un jour de victoire ! Je veux que ceci soit clair comme de l’eau de roche…

Ne vous laissez pas berner par les manchettes des merdias ou la propagande. Je ne quitte pas Standing Rock et j’intime tous les protecteurs de l’eau d’écouter leur cœur et vos prières pour rester ici jusqu’à ce que le serpent noir soit mort et enterré. Vous faites confiance en mes informations parce que je vous transmet la dure vérité, alors je vais vous la donner maintenant.

Je n’ai absolument aucune confiance dans le fait que DAPL ne va pas forer sous la rivière Missouri à cause de ces mots ! L’amende est minime et ils ne respectent en rien la loi ni les droits humains. Je vous ai montrè dans bien des photos et des vidéos plus tôt cette année la continuité du travail du DAPL pendant l’injonction. Les gens célébrèrent également à la vue des manchettes, mais cela ne les a pas arrêté…

Je n’ai absolument aucune confiance dans le nouveau président élu Trump. Il fera tout ce qui est en son pouvoir et celui de son gouvernement pour que cet oléoduc soit construit. Il abrogera ou changera tout ce qui sera nécessaire pour que ceci se produise. Toutes les règles passeront par la fenêtre lorsque Trump prendra ses fonctions en Janvier prochain. Il y a toujours un ordre d’expulsion militaire valide et ceci pourrait très bien être utilisé pour faire pression sur le camp pour forcer les protecteurs hors de la terre des traités. Si un nombre suffisant de protecteurs s’en va du camp maintenant, ce que je suspecte va se produire suite à la lecture de ces manchettes propagandistes et de la déclaration de “victoire” de Greenpeace, il sera bien plus facile de virer par la force les quelques protecteurs qui resteront en place.

Je peux voir maintenant les forces de Morton County Sheriff et la sécurité privée barbouze du DAPL sur les collines de l’autre côté de la rivière Cannonball tourner autour. Les grandes barricades monstrueuses en béton bloquant la voie d’accès où la police se gaussait de nous alors qu’elle pointait ses canons à eau sur des manifestants innocents et les arrosait dans des températures sub-zéro, sont toujours en place. Le fil de fer constantine sur l’Île de la Grande Tortue et les collines est toujours là.

L’armée a suspendu la décision à cause du défaut d’évaluation de l’impact sur l’environnement mais N’A PAS REFUSÉ le permis de construire pour traverser la rivière Missouri. Ceci est une distintion légale très très importante qui n’est aucunement rapportée par quelques merdias que ce soit qui ne comprennent pas la nuance légale (NdT: ou font semblant de l’ignorer…). Dérouter l’oléoduc 15km plus au nord est totalement inacceptable car cela continue de mettre l’eau potable de la nation Standing Rock et celle de millions de personnes alentours en danger direct. […]

Je vous conjure de continuer de soutenir la lutte.

Je vous aime tous et vous remercie de votre solidarité.

Jusqu’à ce que nous nous rencontrions en défense de l’eau.

Source:

http://wearethemedia.tv/opinion/2016/today-is-not-a-victory-for-water-protectors/

L’Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord (OTAN) affirme sa dictature…

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L’Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord n’a plus aucune (n’a JAMAIS EU…) de raisons d’exister. Son terrorisme contre les peuples remonte déjà à l’armée secrète “Stay Behind” / Gladio qui eut son apogée lors des années de plomb en Europe (années 1970-90) et culmina lors de l’enlèvement et l’assassinat d’Aldo Moro en 1978 et l’attentat de la gare de Bologne du 2 août 1980.

Cette entité criminelle et mafieuse gérée par des criminels ne répondant qu’à leurs maîtres de l’oligarchie industrio-financière doit être éliminée.

Rappelons-nous toujours qu’il suffit de dire NON ! Ensemble pour que toutes ces activités criminelles cessent. Cette mafia ne peut perdurer que gràce à notre inertie et l’acquiescement tacite résultants de notre ignorance.

Aujourd’hui, nul ne peut plus dire “je ne savais pas, pas d’info sur le sujet…” Cette époque est révolue tant la “nouvelle presse de Gütemberg” fait son œuvre.

Union ! Boycott ! Action !

 

~ Résistance 71 ~

 

La campagne de l’OTAN contre la liberté d’expression

 

Thierry Meyssan

 

5 décembre 2016

 

url de l’article original:

http://www.voltairenet.org/article194324.html

 

Ceci est une longue histoire qui s’étend sur quinze ans. L’Otan a d’abord tenté de réduire au silence les citoyens qui cherchaient à connaître la vérité sur les attentats du 11-Septembre. Puis, elle s’en est prise à ceux qui contestaient la version officielle des « printemps arabes » et de la guerre contre la Syrie. De fil en aiguille, elle a attaqué ceux qui dénonçaient le coup d’État en Ukraine. Désormais l’Otan fait accuser par une pseudo-ONG ceux qui ont fait campagne pour Donald Trump d’être des agents russes.

Les attentats du 11 septembre 2001 ont été suivis à la fois d’un état d’urgence permanent et d’une série de guerres. Comme je l’écrivais à l’époque, la théorie selon laquelle ils auraient été commandités par des jihadistes depuis une grotte afghane ne résiste pas à l’analyse. Tout laisse à penser qu’ils ont au contraire été organisés par une faction du complexe militaro-industriel.

Si cette analyse est exacte, la suite des événements ne pouvait que conduire à une répression aux États-Unis et dans les États alliés.

Quinze ans plus tard, la blessure que j’ai ouverte ne s’est toujours pas refermée, bien au contraire du fait des événements qui ont suivi. Au Patriot Act et aux guerres du pétrole viennent de s’ajouter les « printemps arabes ». Non seulement la majorité de la population états-unienne ne croit plus ce que dit son gouvernement depuis le 11/9 mais, en votant pour Donald Trump, elle vient d’exprimer son rejet du Système post 11-Septembre.

Il se trouve que j’ai ouvert mondialement le débat sur le 11/9, que j’ai appartenu au dernier gouvernement de Jamahiriya arabe libyenne et que je relate sur place la guerre contre la Syrie. Au départ, l’administration US a cru pouvoir stopper l’incendie en m’accusant d’écrire n’importe quoi pour faire de l’argent et en me touchant là où selon elle cela fait mal, c’est-à-dire au portefeuille. Pourtant mes idées n’ont cessé de se répandre. En octobre 2004, lorsque 100 personnalités US signaient une pétition réclamant la réouverture de l’enquête sur les attentats du 11/9, Washington commençait à prendre peur [1]. En 2005, j’ai réuni à Bruxelles plus de 150 personnalités du monde entier —dont des invités syriens et russes comme l’ancien chef d’état-major des armées de la Fédération, le général Leonid Ivashov— pour dénoncer les néo-conservateurs, montrant que le problème devenait global [2].

Si durant le mandat de Jacques Chirac, l’Élysée s’inquiétait de ma sécurité, l’administration Bush demanda en 2007 au président nouvellement élu Nicolas Sarkozy de m’éliminer physiquement. Lorsque je fus averti par un ami officier à l’état-major de sa réponse positive, je n’avais qu’un seul chemin : l’exil. Mes autres amis —j’étais depuis 13 ans secrétaire national du Parti radical de gauche— me regardèrent incrédules, tandis que la presse m’accusait de sombrer dans la paranoïa. Nul ne vint publiquement à mon secours. Je trouvais refuge en Syrie et sillonnais le monde hors de l’espace Otan, échappant à de nombreuses tentatives d’assassinat ou d’enlèvement. Depuis quinze ans, j’ai ouvert des débats qui se sont généralisés. J’ai toujours été attaqué lorsque j’étais seul, mais lorsque mes idées ont été partagées, ce sont des milliers de gens qui ont été persécutés pour les avoir reprises et développées.

C’est à la même époque que Cass Sunstein (l’époux de l’ambassadrice des États-Unis à l’Onu Samantha Power [3]) rédigea avec Adrian Vermeule pour les universités de Chicago et d’Harvard un mémoire pour lutter contre les « théories de la conspiration » —c’est ainsi qu’ils appellent le mouvement que j’avais initié—. Au nom de la défense de la « Liberté » face à l’extrémisme, les auteurs y définissent un programme pour annihiler cette opposition : 
« Nous pouvons facilement imaginer une série de réponses possibles.

1. Le gouvernement peut interdire les théories de la conspiration.

2. Le gouvernement pourrait imposer une sorte de taxe, financière ou autre, sur ceux qui diffusent de telles théories.

3. Le gouvernement pourrait s’engager dans un contre discours pour discréditer les théories du complot.

4. Le gouvernement pourrait engager des parties privées crédibles à s’engager dans un contre-discours.

5. Le gouvernement pourrait s’engager dans la communication informelle avec les parties tierces et les encourager » [4].

L’administration Obama hésita à choisir publiquement cette voie. Mais, en avril 2009, elle proposa au sommet de l’Otan à Strasbourg-Kehl de créer un service de « Communication stratégique ». De même renvoya-t-elle Anthony Jones de la Maison-Blanche en 2009 parce que le célèbre avocat s’était exprimé sans ambages sur le sujet [5].

Le projet du service de communication stratégique de l’Otan resta dans les cartons jusqu’à ce que le gouvernement letton ne se manifeste. Il fut finalement installé à Riga sous la direction de Janis Karklinš —par ailleurs responsable à l’Onu du Sommet mondial sur la société de l’information et du Forum sur la gouvernance d’Internet—. Conçu par les Britanniques, il inclut des participations de l’Allemagne, de l’Estonie, de l’Italie, du Luxembourg, de la Pologne et du Royaume-Uni. Au début, il se contenta de multiplier les études.

Tout changea en 2014 lorsque le think tank de la famille Khodorkovsky, l’Institute of Modern Russia (Institut sur la Russie moderne) à New York, publia une analyse des journalistes Peter Pomerantsev et Michael Weiss [6]. Selon leur rapport, la Russie aurait déployé un vaste système de propagande à l’étranger. Cependant, plutôt que de se présenter sous un jour favorable comme pendant la Guerre froide, Moscou aurait décidé d’inonder l’Occident en « théories de la conspiration » de manière à créer la confusion générale. Et les auteurs de préciser que ces « théories » ne portent plus uniquement sur le 11-Septembre, mais aussi sur la couverture de la guerre contre la Syrie.

En cherchant à réactiver l’anti-soviétisme de la Guerre froide, ce rapport marquait un basculement des valeurs. Jusque-là, la classe dirigeante US cherchait uniquement à masquer le crime du 11-Septembre en accusant quelques barbus sans importance. Désormais, il s’agissait d’accuser un État étranger d’être responsable des nouveaux crimes que Washington avait commis en Syrie.

En septembre 2014, le gouvernement britannique créa la 77th Brigade ; une unité chargée de contrer la propagande étrangère. Elle comprend 440 militaires et plus d’un milliers de civils venant du Foreign Office incluant le MI6, de la Coopération et de la Stabilisation Unit. On ignore quelles sont ses cibles. Cette brigade travaille avec la 361st Civil Affairs Brigade de l’armée de Terre états-unienne (basée en Allemagne et en Italie). Ces unités militaires étaient utilisées à perturber les sites internet occidentaux tentant de rétablir la vérité aussi bien sur le 11-Septembre que sur la guerre contre la Syrie.

Début 2015, Anne Applebaum (l’épouse de l’ancien ministre de la Défense polonais Radosław Sikorski) créa au sein du Center for European Policy Analysis (Centre d’analyse de la politique européenne) de Washington une unité dénommée Information Warfare Initiative (Initiative sur la guerre de l’Information) [7]. Il s’agissait originellement de contrer l’information russe en Europe centrale et orientale. Elle confia cette initiative à Peter Pomerantsev (déjà nommé) et à Edward Lucas, un des rédacteurs en chef de The Economist.

Même si Pomerantsev est à la fois le co-rapporteur de l’Institute of Modern Russia et le co-responsable de l’Information Warfare Initiative, il ne fait plus référence au 11-Septembre, et ne considère plus la guerre contre la Syrie comme centrale, mais uniquement comme un thème récurrent permettant de supputer l’action du Kremlin. Il concentre ses flèches sur la chaîne de télévision Russia Today et sur l’agence de presse Sputnik ; deux organes publics russes.

En février 2015, le think tank du Parti socialiste français et contact de la National Endowment for Democracy (NED), la Fondation Jean-Jaurès, publie à son tour une Note, Conspirationnisme, un état des lieux [8]. Elle ignore les développements à propos de la Russie et reprend le débat là où Cass Sunstein l’avait laissé. Elle préconise d’interdire purement et simplement aux « conspirationnistes » de s’exprimer. De son côté, la ministre de l’Éducation organisa des ateliers dans les écoles pour mettre en garde les élèves contre les « conspirationnistes ».

Les 19 et 20 mars 2015, le Conseil européen demandait à la Haute-Représentante Federica Mogherini de préparer un plan de « communication stratégique » pour dénoncer les campagnes de désinformation de la Russie à propos de l’Ukraine. Le Conseil ne mentionnait ni le 11-Septembre, ni la guerre contre la Syrie et changeait de cible pour en venir aux seuls événements en Ukraine.

En avril 2015, Madame Mogherini créa au sein du Service européen pour l’action extérieure (EEAS) une unité de Communication stratégique [9]. Elle est dirigée par un agent du MI6 britannique, Giles Portman. Elle distribue à de très nombreux journalistes européens, deux fois par semaine, des argumentaires censés démontrer la mauvaise foi de Moscou ; des argumentaires qui nourrissent abondamment les médias européens.

Dès sa création, le Centre de communication stratégique de l’Otan s’adjoignit un service de l’Atlantic Council, le Digital Forensics Research Lab. Un Manuel de communication stratégique fut rédigé par l’Otan. Il vise à coordonner et remplacer tout le dispositif antérieur en matière de Diplomatie publique, de Relations publiques (Public Affairs), de Relations publiques militaires, d’Opérations sur les systèmes électroniques de communication (Information Operations) et d’Opérations psychologiques.

Inspirée par l’Otan, l’ancienne ministre des Affaires étrangères polonaise devenue députée européenne, Anna Fotyga, fit adopter par le Parlement européen le 23 novembre 2016 une résolution sur « la communication stratégique de l’Union visant à contrer la propagande dirigée contre elle par des tiers » [10]. À nouveau, la cible se déplace : il ne s’agit plus de contrer le discours sur le 11/9 (vieux de 15 ans) ni celui sur la guerre contre la Syrie, mais de créer un amalgame entre le discours de contestation des événements ukrainiens et celui de Daesh. On en revient au départ : ceux qui contestaient le 11/9 visaient selon l’Otan à réhabiliter Al-Qaïda, ceux qui font le jeu de la Russie visent à détruire l’Occident comme Daesh. Et peu importe que l’Otan soutienne Al-Qaïda à Alep-Est.

Lancé par un retentissant article du Washington Post, le 24 novembre 2016 [11], un mystérieux groupe Propaganda or Not ? a établi une liste de 200 sites internet —dont Voltairenet.org— prétendument chargés par le Kremlin de relayer la propagande russe et d’intoxiquer l’opinion publique états-unienne au point de l’avoir poussée à voter Trump.

Bien que Propaganda or Not ? ne publie pas les noms de ses responsables, il indique réunir quatre organisations : Polygraph, The Interpreter, le Center for European Policy Analysis et le Digital Forensic Research Lab. 
 Polygraph est un site de Voice of America, la radio et télévision publique états-unienne contrôlée par le Broadcasting Board of Governors. 
 The Interpreter est la revue de l’Institute of Modern Russia, désormais diffusée par Voice of America. 
 Le Center for European Policy Analysis est un pseudopode de la National Endowment for Democracy (NED) dirigé par Zbigniew Brzeziński et Madeleine Albright. 
 Enfin le Digital Forensic Research Lab est un programme de l’Atlantic Council.

Dans un document diffusé par Propaganda or Not ?, cette pseudo-ONG issue d’associations financées par l’administration Obama nomme l’ennemi : la Russie. Elle l’accuse d’être à l’origine du mouvement pour la vérité sur le 11/9 et des sites internet de soutien à la Syrie et à la Crimée.

Le Congrès des États-Unis a voté le 2 décembre 2016 une loi interdisant toute coopération militaire entre Washington et Moscou. En quelques années, l’Otan a réactivé le maccarthysme.

[1] « 100 personnalités contestent la version officielle du 11 septembre », Réseau Voltaire, 26 octobre 2004.

[2] « Axis for Peace », Réseau Voltaire.

[3] « La face cachée de l’Administration Obama », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 10 novembre 2015.

[4] « Conspiracy Theories », Cass R. Sunstein & Adrian Vermeule, Harvard Law School, January 15, 2008.

[5] « 11-Septembre : Obama congédie un de ses conseillers », Réseau Voltaire, 8 septembre 2009.

[6] « The Menace of Unreality : How the Kremlin Weaponizes Information, Culture and Money », Peter Pomerantsev & Michael Weiss, The Interpreter/ Institute of Modern Russia, 2014.

[7] Information Warfare Initiative, site officiel.

[8] « L’État contre la République », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 9 mars 2015.

[9] « La propagande de l’UE contre la Russie », Réseau Voltaire, 5 juillet 2016.

[10] « Résolution du Parlement européen sur la communication stratégique de l’Union visant à contrer la propagande dirigée contre elle par des tiers », Réseau Voltaire, 23 novembre 2016.

[11] “Russian Propaganda Effort Helped Spread ’Fake News’ During the Election, Experts Say”, Craig Timberg, The Washington Post, November 24, 2016.